Le Petit Journal Orthodoxe 26

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CALENDRIER DES LITURGIES Les matines sont célébrées à 9 h et la Divine Liturgie à 10 h.

Janvier Dimanche 4 Mardi 6 Dimanche 11 Dimanche 18

Port-St-Louis Salin

Paroisse Saint DIMITRI et Sainte ANNE

Paroisse de la DORMITION de la Mère de Dieu

Port-Saint-Louis du Rhône

Salin de Giraud

Dimanche avant la Théophanie Synaxe des 70 apôtres Sainte Théophanie de Notre Seigneur Jésus Christ

Port-St-Louis Dimanche après la Théophanie - Saint Théodose Salin

Saints Athanase et Cyrille, patriarches d’Alexandrie

Trimestriel Dimanche 25

Janvier - Mars 2009

« VENEZ A MOI… CAR JE SUIS DOUX ET HUMBLE DE CŒUR* »

Février Dimanche 1

Salin

Dimanche 8

Avant fête de la Sainte Rencontre Pas de liturgie - Sortie des enfants de la JOM

Dimanche 15

Port-St-Louis Dimanche du Fils Prodigue - Saint Onésime

Samedi 21

Port-St-Louis Samedi des Défunts - Saint Théodore Tyron

Dimanche 22

Salin

Dimanche du Jugement dernier

Dimanche 8 Dimanche 15 Dimanche 22

Prière - Prière des saints Pères d’Optino

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Dossier : « Venez à moi… car Je suis doux et humble de coeur »

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• L’humilité du Christ dans la Bible

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• Nos Pères et nos anciens nous parlent de

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l’humilité

Mars Dimanche 1

Numéro 26

Port-St-Louis Dimanche de Zachée - Saint Grégoire le Théologien

Port-St-Louis Dimanche du Pardon - Saint Eudoxie Salin

Dimanche du Triomphe de l’orthodoxie Saint Hermès

Port-St-Louis Dimanche de Saint Grégoire Palamas Salin

La descente aux enfers

Dimanche de la Sainte Croix

Mercredi 25

Port-de-Bouc Annonciation

Dimanche 29

Port-St-Louis Dimanche de Saint Jean Climaque

Les fêtes de l'Eglise

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• Saint Jean Cassien, 29 février

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La vie de nos paroisses

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• Baptêmes, mariages, décès

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• Annonces

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Calendrier des Liturgies Ce bulletin a été réalisé en commun par une petite équipe de Salin et de Port-Saint-Louis. Contact : Père Michel Hériard - 04.42.66.83.44.

* Matthieu 11, 28-29

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PRIÈRE

LA VIE DE NOS PAROISSES

Prière des saints Pères d’Optino

Baptêmes, mariages, décès du trimestre dernier Ont revêtu le Christ par le Baptême :

Seigneur,

Julie Broggi Antoine Martinez

accorde-moi d'accueillir tout ce que m'apportera le jour qui vient dans la paix de l'âme. Accorde-moi de m'abandonner entièrement à ta sainte volonté.

Ont été couronnés par le Saint Esprit : Martial et Séverine Martinez Eric et Marie Jouveaux Sont entrés dans la maison du Père : René Sanchez

Les saints Pères d’Optino

A chaque heure de ce jour, instruis-moi et soutiens-moi. Quelles que soient les nouvelles que j'apprendrai au cours de la journée, enseigne-moi à les recevoir avec une âme paisible et la ferme assurance que sur toute chose règne ta sainte volonté. Dirige mes pensées et mes sentiments dans toutes mes paroles et dans chacun de mes actes. Accorde-moi de ne jamais oublier que chaque événement inattendu nous vient de Toi. Apprends-moi à agir avec chaque membre de ma famille avec droiture et sagesse, sans jamais troubler ni peiner personne. Seigneur, accorde-moi la force de supporter la fatigue du jour qui vient et d'accepter toute chose qui m'attend durant la journée. Dirige ma volonté, et apprends-moi à prier, à croire, à espérer et à acquérir la patience. Apprends-moi à pardonner et à aimer. Amen.

Annonces Prière oecuménique Durant la semaine de prière pour l'unité des chrétiens, nous célébrerons un office avec les trois communautés chrétiennes de nos paroisses : catholiques, protestants et orthodoxes. Cette année, la célébration aura lieu le 16 janvier à 18 h à l’église catholique de PortSaint-Louis et sera suivie d’une conférence à l’église orthodoxe sur le lien entre la foi et l’aménagement de l’église. Triomphe de l’orthodoxie

Dimanche de l'Orthodoxie - 8 mars Traditionnellement, les paroisses d'une région se rassemblent pour la Liturgie le 1er dimanche de carême. Chacun peut apporter son icône et elles sont vénérées en procession dans l'église. Cette année, les communautés de Salin et de Port-St-Louis se retrouveront pour la Liturgie à l’église de Port-Saint-Louis.

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Le Seigneur est ma vie ; le Seigneur est ma délivrance de la mort éternelle ; le Seigneur est ma vie éternelle ; le Seigneur est ma purification, l’affranchissement de mes iniquités sans nombre et ma sanctification. Le Seigneur est ma force dans la faiblesse, ma liberté dans la sujétion, ma confiance dans la crainte et le découragement ; le Seigneur est un feu vivifiant dans ma froideur ; le Seigneur est ma clarté dans les ténèbres, ma paix dans le trouble ; le Seigneur est mon défenseur dans les tentations ; il est ma pensée, mon désir, mon activité ; il est la lumière de mon corps et de mon âme, ma nourriture, ma boisson et mon vêtement, mes armes et mon bouclier. Le Seigneur est tout pour moi. Mon âme, ne cesse pas d’aimer et de remercier le Seigneur ! » Saint Jean de Cronstadt

LES FÊTES DE L’EGLISE Saint Jean Cassien, 29 février

Saint Jean Cassien serait né dans l’est de l’actuelle Roumanie, vers 360, dans une famille assez aisée. Il y reçut une bonne éducation mais, assoiffé de perfection, il quitte tout et part avec son ami Germain en Terre Sainte, où il devient moine dans un monastère à Bethléem. Au bout de quelques années, il se rend dans le désert d’Egypte où il passe plusieurs années à approfondir son expérience monastique avec les saints Pères. Vers 400, il se réfugie à Constantinople car l’Église d’Égypte est secouée de luttes qui rendent la vie très difficile aux moines. Il devient fervent disciple de Saint Jean Chrysostome, qui l’ordonne diacre. Après l’exil de Saint Jean Chrysostome, Jean Cassien part pour l’Italie, où il se met sous la protection du pape, Innocent 1er. Ordonné prêtre, il arrive vers 415 à Marseille, où il fonde deux monastères, un pour hommes et un pour femmes, à proximité de la tombe de Saint Victor. Bientôt se rassemble autour de lui de nombreux moines, auxquels il transmet

tout ce qu’il a reçu des Pères dans le désert d’Egypte. A la demande de son évêque, il rédige deux livres qui reprennent l’ensemble de ce qu’il a Saint Jean Cassien enseigné à ses moines. Ces ouvrages sont devenus très célèbres et on transmit aux moines et aux chrétiens d’Occident toute la sagesse des Pères orientaux. Saint Jean Cassien s’est endormi en paix à Marseille vers 435 et a été vénéré par les moines de l’Occident orthodoxe comme leur Père et le plus sage de leurs enseignants. Le restant de ses reliques peut toujours être vénéré à l’abbaye Saint Victor de Marseille.

DOSSIER : « VENEZ À MOI… CAR JE SUIS DOUX ET HUMBLE DE COEUR » L’humilité du Christ dans la Bible A travers la Nativité du Seigneur, son Baptême, son amour des pécheurs et sa Passion, prenons le temps d’écouter et de contempler l’insondable humilité du Christ. Voyons avec quelle tendresse, lui, le Dieu Tout-Puissant, se fait petit, proche, pour nous rejoindre au fond de notre misère et s’unit à nous pour nous entraîner à sa suite dans la Vie du Royaume. Tous les textes qui suivent sont tirés de la Bible ; à travers eux, laissons le Seigneur lui-même nous révéler qui il est... « Je me suis laissé recherché par ceux qui ne me consultaient pas, je me suis laissé trouver par ceux qui ne me cherchaient pas, j’ai dit : ‘Me voici, me voici’ à une nation qui n’invoquait pas mon nom. J’ai tendu les mains à longueur de jour vers un peuple rebelle, vers ceux qui suivent le chemin qui n’est pas bon, qui sont à la remorque de leurs propres pensées. (…) Ainsi parle le Seigneur : De même que l’on trouve du suc dans une grappe et que l’on dit : ‘Ne la détruis pas, car il y a une bénédiction dedans’, ainsi ferai-je à cause de mes serviteurs, afin de ne pas détruire l’ensemble. Je ferai sortir de Jacob une descendance, oui, de Juda, un héritier de mes montagnes... ». (Isaïe 65, 1-2, 8-9) « L’ange leur dit : ‘Soyez sans crainte, car voici, je viens vous annoncer une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Il vous est né aujourd’hui, dans la ville de David, un Sauveur qui est le Christ Seigneur ; et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire.’ ». (Luc 2,10-12) « Tous venaient se faire baptiser par Jean en confessant leurs péchés.(…) Alors paraît Jésus, venu de Galilée jusqu’au Jourdain auprès de Jean, pour se faire baptiser par lui. Jean voulut s’y opposer : ‘C’est moi, disait-il, qui ai besoin d’être baptisé par toi, et c’est toi qui viens à moi !’ Mais Jésus lui répliqua : ‘Laisse faire maintenant : c’est ainsi qu’il nous convient d’accomplir toute justice.’ Alors, il le laisse faire. Dès qu’il fut baptisé, Jésus sortit de l’eau. Voici que les cieux s’ouvrirent et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici qu’une voix venant des cieux disait : ‘Celui-ci est mon Fils bien-aimé, celui qu’il m’a plu de choisir’. » (Mathieu 3, 6, 13-17)

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4 « Comme il s’en allait, Jésus vit, en passant, assis au bureau des taxes, un homme qui s’appelait Mathieu. Il lui dit : ‘Suis-moi.’ Il se leva et le suivit. Or comme il était à table dans sa maison, il arriva que beaucoup de collecteurs d’impôts et de pécheurs étaient venus prendre place avec Jésus et ses disciples. Voyant cela les pharisiens disaient à ses disciples : ‘Pourquoi votre maître mange-t-il avec les collecteurs d’impôts et les pécheurs ?’ Mais Jésus, qui avait entendu, déclara : ‘Ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin de médecin, mais les malades. Allez donc apprendre ce que signifie : ‘C’est la miséricorde que je veux, non le sacrifice’. Car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs.’ ». (Mathieu 9, 9-13) « Avant la fête de la Pâque, Jésus sachant que son heure était venue, l’heure de passer de ce monde au Père, lui, qui avait aimé les siens qui sont dans le monde, les aima jusqu’à l’extrême. (…) Il se lève de table, dépose son vêtement et prend un linge dont il se ceint. Il verse ensuite de l’eau dans un bassin et commence à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. (…) Lorsqu’il eut achevé de leur laver les pieds, Jésus prit son vêtement, se remit à table et leur dit : ‘Comprenez-vous ce que j’ai fait pour vous ? Vous m’appelez ‘le Maître et le Seigneur’ et vous dites bien, car je le suis. Dès lors, si je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez vous aussi vous laver les pieds les uns aux autres ; car c’est un exemple que je vous ai donné : ce que j’ai fait pour vous, faites-le vous aussi. En vérité, en vérité, je vous le dis, un serviteur n ‘est pas plus grand que son maître, ni un envoyé plus grand que celui qui l’envoie. Sachant cela, vous serez heureux si du moins vous le mettez en pratique.’ » (Jean 13, 1, 4-5, 12-17)

« De même que les foules ont été horrifiées à son sujet -à ce point détruite, son apparence n’était plus celle d’un homme, et son aspect n’était plus celui des fils d’Adam- de même à son sujet des foules de nations vont être émerveillées, des rois vont rester bouche close. (…) En fait, ce sont nos souffrances qu’il a portées, ce sont nos douleurs qu’il a supportées, et nous, nous l’estimions touché, frappé par Dieu et humilié. Mais lui, il était déshonoré à cause de nos révoltes, broyé à cause de nos perversités : la sanction, gage de paix pour nous, était sur lui et dans ses plaies se trouvait notre guérison. » (Isaïe 52, 14-15 ; 53, 4-5)

Le

bienheureux AnOn demanda à un ancien : toine racontait qu’il « Qu’est-ce que l’humilité ? » avait vu tous les filets Il répondit : « C’est une de l’Ennemi déployés grande œuvre, une œuvre sur la terre et, comme il divine. Et voici le chemin de gémissait en disant : l’humilité : peiner corporelle« Qui donc pourra pasment, se tenir pour pécheur et ser à travers ? », il au-dessous de tous. » Le frère entendit une voix lui reprit : « Qu’est-ce que se disant : « L’humilité tenir au-dessous de tous ? » seule passe à travers, L’ancien répondit : « C’est ne Antoine, car les dépas être attentif aux péchés Saint Antoine mons ne peuvent la d’autrui, mais l’être toujours toucher d’aucune ma- La miséricorde de Dieu aux siens, et prier Dieu sans nière. » n’a pas de limites, rien ne cesse ». Apophtegme des Pères la surpasse. C’est pourApophtegme des Pères quoi celui qui désespère, sur sa conscience Bienheureux ceux qui c’est lui-même qui se d’autrui légère. Alors qu’il subit le méparviennent à imiter donne la mort. pris et l’injustice en raison des Saint Jean Climaque l’humble terre, qui, fautes d’autrui qu’il a assualors qu’elle est par mées par amour, il éprouve la plus tous foulée aux pieds, porte tous les grande joie du monde, car il a méprisé hommes avec amour et les nourrit avec totalement ce monde de vanité. tendresse, comme une bonne mère, qui Celui qui demande à Dieu de lui donner a fourni le matériau -la glaise- pour notre l’humilité, mais qui n’accepte pas création. Elle accepte avec joie tout ce l’homme que Dieu lui envoie pour l’humique nous lui jetons, des bons fruits aux lier ne sait pas ce qu’il demande. Les sales ordures, les transforme discrètevertus, en effet, ne s’achète pas au kilo ment en vitamines qu’elle offre à profuchez l’épicier, mais Dieu envoie des sion avec ses fruits aux hommes bons hommes pour nous éprouver, nous exercomme aux méchants sans distinction. cer, pour nous faire acquérir l’humilité et L’humble est l’homme le plus fort du que nous soyons couronnés. monde, car non seulement il triomphe Père Païssios toujours, mais il porte maints fardeaux

Mon enfant, aspire à l’humilité et, jusqu’à ta mort, ne te fie pas à toi-même ! Il n’est pas en notre pouvoir de persévérer dans les vertus ; c’est l’œuvre de la grâce qu’on ne peut conserver que par l’humilité. (…) Nous ne devons pas nous décourager : posons l’humilité du publicain comme le fondement de notre édifice spirituel et, dans sa bonté, le Seigneur nous aidera, pécheurs que nous sommes, à éviter les embûches sur notre chemin. Dans nos faiblesses, repentons-nous, car tous les pieux ascètes se sont cramponnés à l’humilité et au repentir. Père Jean de Valaam

Le publicain et le pharisien

5 « Le Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces : lui qui n’a pas commis de péché et dans la bouche duquel il ne s’est pas trouvé de tromperie ; lui qui, insulté, ne rendait pas l’insulte, ans sa souffrance, ne menaçait pas, mais s’en remettait au juste Juge ; lui qui, dans son propre corps, a porté nos péchés sur le bois, afin que, morts à nos péchés, nous vivions pour la justice ; lui dont les meurtrissures vous ont guéris. Car vous étiez égarés comme des brebis, mais maintenant vous vous êtes tournés vers le berger et le gardien de vos âmes. » (1 Pierre 2, 21-25) « S’il y a donc un appel en Christ, un encouragement dans l’amour, une communion dans l’Esprit, un élan d’affection et de compassion, alors comblez ma joie en vivant en plein accord. Ayez un même amour, un même cœur ; recherchez l’unité ; ne faites rien par rivalité, rien par gloriole, mais, avec humilité, considérez les autres comme supérieurs à vous. Que chacun ne regarde pas à soi seulement, mais aussi aux autres. Comportez-vous ainsi entre vous, comme on le fait en Jésus Christ : Lui qui est de condition divine n’a pas considéré comme une proie à saisir d’être l’égal de Dieu. Mais il s’est dépouillé, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes et, reconnu à son aspect comme un homme, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, à la mort sur une croix. C’est pourquoi Dieu l’a souverainement élevé et lui a conféré le Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse, dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que le Seigneur, c’est Jésus Christ, à la gloire de Dieu le Père.» (Philippiens 2, 1-11)

Nos Pères et de nos anciens nous parlent de l’humilité

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L’humilité

est la parure de la divinité. En se faisant homme, le Verbe l’a revêtue. Par elle il a vécu avec nous dans la chair. Et quiconque s’en entoure se fait semblable en vérité à Celui qui est descendu de sa hauteur et a recouvert par l’humilité sa grandeur et sa gloire, pour qu’à sa vue la création ne soit pas consumée. Car la création n’aurait pu le contempler s’il ne l’avait assumée et n’avait ainsi vécu avec elle. Saint Isaac le Syrien

Au Ciel, personne n’aura honte, comme eurent honte Adam et Eve après la chute, mais il n’y aura que douceur, amour et humilité. Non pas une humilité telle que nous la voyons maintenant, lorsque nous nous humilions et que nous La Transfiguration du Seigneur endurons des reproches, ou quand nous nous estimons pires que tous ; mais tous auront l’humilité du Christ, qui est inconcevable pour les hommes, sauf pour ceux qui l’ont connue par le Saint Esprit. Saint Silouane du Mont Athos « Jésus dit à Thomas : ‘Avance ton doigt ici et regarde mes mains ; avance ta main et enfonce-la dans mon côté, cesse d’être incrédule et devient un homme de foi.’ Thomas lui répondit : ‘Mon Seigneur et mon Dieu.’ » (Jean 20, 27-28)

Ce n’est pas nous qui nous sommes rapprochés de Dieu ou qui sommes montés jusqu’à lui. C’est lui qui est venu chez nous et qui est descendu jusqu’à nous. Ce n’est pas nous qui l’avons cherché, mais lui qui nous a recherchés. La brebis n’a pas cherché le pasteur, et la pièce de monnaie n’a pas cherché la maîtresse de maison. C’est lui qui s’est abaissé vers la terre pour retrouver son image. Il se rend là où la brebis errait. Il la prend sur ses épaules pour l’empêcher de se perdre davantage. Il ne nous enlève pas de ce monde, mais il nous rend célestes tout en nous laissant sur terre. Il nous donne la vie du ciel en nous pénétrant de sa vie, non en nous élevant dans le ciel, mais en infléchissant le ciel et en l’abaissant jusqu’à nous, selon les paroles du prophète : « Il inclina les cieux et descendit ». Saint Nicolas Cabasilas

O le plus petit des hommes, veux-tu trouver la vie ? Garde en toi la foi et l’humilité, et (…) tu trouveras en elles celui qui te garde et demeure secrètement près de toi (…). Quand tu viens devant Dieu par la prière, sois dans ta pensée comme la fourmi, comme ce qui rampe sur la terre, comme un enfant qui balbutie. Et ne dis rien devant lui que tu prétendes savoir. Mais approche Dieu avec un cœur d’enfant. Va devant lui pour recevoir cette sollicitude avec laquelle les pères veillent sur leurs tout petits enfants. On l’a dit : « Le Seigneur garde les petits enfants. » (…) Quand Dieu verra qu’en toute pureté de cœur tu te confies à lui plus qu’à toi-même (…), alors une puissance inconnue de toi viendra faire en toi sa demeure. Et tu La Vierge du signe sentiras dans tous tes sens la puissance de celui qui est avec toi. Saint Isaac le Syrien « Dieu s’oppose aux orgueilleux, mais aux humbles il donne sa grâce » (1 Pierre 5, 5). La grâce, c’est la vie de Dieu. Il la donne à ceux qui font tout leur possible pour lui ressembler : « Quiconque s’abaisse sera élevé » (Matthieu 23, 12). Père Sophrony