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L’art gothique en Belgique. Il faut savoir que la Belgique a mis longtemps à abandonner le style roman auquel elle avait difficilement adhéré. Au XIIIè siècle, elle a donc marqué le pas avec lenteur et méfiance par l’adoption de formes nouvelles, mais en gardant encore la structure et le système de couverture roman. La première région à adhérer à ce nouveau style fut en réalité la région scaldienne, mais elle garde cependant des caractères existant déjà à l’époque romane. Au XIVè siècle, la région la plus sensible à l’esprit gothique fut donc le Brabant qui produisit les plus grands chefs d’œuvre d’architecture nationale.
Caractéristiques générales. L’architecture cistercienne va la première bouleverser les habitudes de nos maîtres d’œuvres. On peut donc dire que les moines de Citeaux sont de véritables pionniers du style gothique en Belgique. A l’exemple des grandes abbatiales, nos églises vont toujours marquer une préférence pour les grosses colonnes rondes formées de tambours superposés. ( >< France : pilier nervuré ). De là provient aussi le remplacement de la rose française au remplage rayonnant par une grande fenêtre à meneaux. C’est encore avec cet ordre que nos églises auront un parti architectural de simplicité avec peu d’excès décoratifs. Des églises telles des musées : ainsi, les imagiers préfèrent consacrer leurs soins et leur talent à la décoration intérieure des monuments : statuaire, mobilier, stalles, jubés avec peintures, tapisseries, pièces d’orfèvrerie faisant de nos églises de véritables musées. Développement en largeur ( >< France : développent toujours dans le sens de la hauteur ). CSQ : augmentation du nombre de nefs et volonté de vouloir éviter le recours aux arcs-boutants ( plus utilisés comme renforcements postérieurs ). Tours : présence de tours occidentales uniques qui se dressent en façade de la plupart des édifices ( >< France : façades à 2 tours ). La plupart des cathédrales voulaient que leurs tours dépassent la hauteur symbolique de 100 m, mais il fallait avoir conscience du temps qu’une telle entreprise allait prendre et être sûr que le capital soit suffisant. Ceci ne s’est donc réalisé qu’une seule fois avec la cathédrale Notre-Dame d’Anvers (123 m).
Écoles gothiques. Peu à peu, différentes écoles gothiques sont apparues selon les régions : on note une première apparition à Tournai, qui va donc contribuer à l’arrivée de l’art scaldien. D’autres écoles vont apparaître par la suite, telles que le gothique mosan, le groupe limbourgeois, le groupe campinais ou le gothique mosan, mais l’école qui nous intéresse ici le plus est l’art brabançon.
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Caractéristiques de l'art brabançon Plan : ces édifices se rattachent à l’art rayonnant des grandes cathédrales à grandes constructions au chœur précédé de nombreuses travées, possédant un déambulatoire entouré un collier de chapelles nichées entre les contreforts + tour unique et fenêtre à meneaux mais décoration, souvent plus tardive que le corps des édifices, affectionne formes plus riches Transept : fort saillant au début, il sera cependant peu à peu englobé dans le plan d’édifices s’étalant toujours dans le sens de la largeur Couverture : voûte sur croisée d’ogives et contrebutée, reste la plupart du temps fidèle au schéma initial du gothique qui exclut les liernes et les tiercerons. Supportée par les arcades et les murs du triforium, on la rencontre également dans le cadre d’une élévation simplifiée à 2 étages. Support : massives colonnes rondes couronnées d’un chapiteau fort caractéristique, le chapiteau à double rangée de feuilles de choux frisés. Exemple : la Cathédrale de Saint-Rombaut (Malines) Présente presque toutes les caractéristiques de l’art Brabançon de l’époque dédiée à Saint-Rombaut, moine et ermite, assassiné au VIIè siècle mesure 100 mètres de long, 25 mètres de large et 28 mètres de haut Chœur commencé en 1340 par le Français Jean d’Oisy : réunit un ensemble d’éléments qui ont déterminé l’évolution ultérieure de l’architecture gothique au Brabant Nef élevée au dernier tiers du XIIIè siècle - structure classique d’un style épanoui (fin 1451) Tour devait atteindre 167 m à 97 m - constitue la partie la plus récente (1452-1520) troubles religieux qui sont à l'origine de l'arrêt des travaux Intérieur : un autel majeur du 17e siècle, des stalles de chœur néo-gothiques, des vitraux, des sculptures, des peintures et les tombeaux décorés des archevêques ornementation y est rare, strictement subordonnée à l'architecture Fenêtres à meneaux De nombreuses gargouilles ornent exclusivement l'extérieur du choeur. Elles doivent donc dater de la fin de la construction des chapelles rayonnantes du choeur vers 1451.
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