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1. Introduction : La princesse de Clèves est un roman de Mme de La fayette du XVIIème siècle qui se passe au XVIème siècle à la cour d'Henri II (fils de François 1er). On est en pleine Renaissance. Le duc de Nemours, un éblouissant gentilhomme ( = un noble ), rencontre à un bal la princesse de Clèves, une très belle jeune fille récemment mariée.

2. Lecture du texte : Elle passa tout le jour des fiançailles chez elle à se parer, pour trouver le soir au bal et au festin royal qui se faisait au Louvre. Lorsqu'elle arriva, l'on admira sa beauté et sa parure ; le bal commença et, comme elle dansait avec M. de Guise, il se fit un assez grand bruit vers la porte de la salle, comme de quelqu'un qui entrait et à qui on faisait place. Mme de Clèves acheva de danser, et pendant qu'elle cherchait des yeux quelqu'un qu'elle avait dessein de prendre, le Roi lui cria de prendre celui qui arrivait. Elle se tourna et vit un homme qu'elle crut d'abord ne pouvoir être que M. de Nemours, qui passait par-dessus quelque siège pour arriver où l'on dansait. Ce prince était fait d'une sorte qu'il était difficile de n'être pas surprise de le voir quand on ne l'avait jamais vu, surtout ce soir-là, où le soin qu'il avait pris de se parer augmentait encore l'air brillant qui était dans sa personne ; mais il était difficile aussi de voir Mme de Clèves pour la première fois sans avoir un grand étonnement. M. de Nemours fut tellement surpris de sa beauté que, lorsqu'il fut proche d'elle, et qu'elle lui fit la révérence, il ne put s'empêcher de donner des marques de son admiration. Quand ils commencèrent à danser, il s'éleva dans la salle un murmure de louanges. "La Mme

princesse de

La

de Fayette,

Clèves" XVIIème

3. Plan du texte : Ligne 1 à 6 ( ...celui qui arrivait ) : le destin -> le Roi désigne le duc comme cavalier à la princesse. Ligne 6 à 11 ( ...étonnement ) : le duc vu par la princesse ( désignée par "on"). Ligne 11 à 13 ( ...admiration ) : la princesse vue par le duc. Ligne 13 et 14 : leur union dans la danse.

4. Thème du texte : Lors d'un bal à la cour, le duc de Nemours et la princesse de Clèves se rencontrent et tout semble se conjuguer pour les réunir.

5. Plan de la lecture méthodique : I

Une a. b. c.

société le

d'apparences (le champ lexical l'intérêt de le jeu

jeu de la des

des la

regards) vue préparation regards

II

La a. b. c.

présence des

le

du héros

poids

de

la

destin complémentaires l'événement fatalité

6. Lecture méthodique I - Une société d'apparences (le jeu des regards) a) le champ lexical de la vue On a un champ lexical de la vue très important : par exemple, le verbe avoir est employé six fois. On remarque que cette société est fondée sur le regard car c'est une société de cour : la beauté et la richesse sont les deux choses primordiales. C'est l'apparence qui révèle les privilèges. Les valeurs sont celles du physique : · la beauté pour les femmes, · la force physique pour les hommes. b) l'intérêt de la préparation Les deux personnages principaux se sont parés : " Elle passa tout le jour des fiançailles chez elle à se parer ", " le soin qu'il avait pris de se parer ". Ils ont une parure similaire car dans cette société les hommes se maquillent, ont autant de bijoux et de parures que les femmes. c) le jeu des regards Tout au long du texte, on a un jeu de regards. On a premièrement le regard de la princesse sur le duc. Elle refuse d'abord de le regarder et après avoir fini de danser elle le regarde. Elle se doutait sans l'avoir vu d'une arrivé importante. La réaction de la princesse est très finement évoquée aux lignes 8 et 9 : " il était difficile de n'être pas surprise de le voir quand on ne l'avait jamais vu ". Le mot " surprise " désigne la narratrice, les lectrices mais aussi la princesse. Le " on " est impersonnel. Ensuite la situation s'inverse car c'est le duc qui regarde la princesse. Enfin, on a le regard de la foule pour faire écho. II - La présence du destin a) des héros complémentaires Ce récit met en parallèle deux portraits et montre qu'ils sont faits l'un pour l'autre. b) l'événement La scène a lieu lors d'un bal royal. Il s'agit des fiançailles de la fille du roi au Louvre. Le duc suivi de nombreux nobles fait une entrée spectaculaire. Il est très à l'aise et social. Il connaît beaucoup de personnes. Il est très physique il faut qu'il saute haut pour passer "par-dessus quelque siège" ( ligne 7 ). C'est un conquérant, un Don Juan. c) le poids de la fatalité La princesse refuse d'abord la fatalité : Lorsqu'elle danse, elle n'ose pas se retourner pour voir le visage de l'homme qui vient d'entrer malgré " un assez grand bruit " (ligne 3 ). Elle finit par l'accepter lorsque lors lui désigne le duc comme cavalier. Il y a une reconnaissance immédiate qui passe par la vue.

7. Conclusion Cet extrait de La Princesse de Clèves met en scène une rencontre entre deux héros parfaits qui vont être saisis de passion l'un pour l'autre. Cette passion est décrite avec minutie dans ses tous premiers moments et elle est un objet d'analyse qui révèle toute une société. La Princesse de Clèves de Mme de La Fayette

Une oeuvre collective

La Princesse de Clèves fut publié en mai 1678, sans nom d'auteur, chez l'éditeur Claude Barbin.

Au dix-septième Siècle, être auteur dans la bonne société n'était pas une qualité dont on pouvait se glorifier. La Princesse de Clèves qui fut par la suite attribué à Mme de Lafayette peut être considéré comme une œuvre collective. Il est probable qu'elle se soit fait conseiller par l'un ou plusieurs des auteurs suivants : son ami La Rochefoucauld; Segrais, qui avait publié en 1656, Les Nouvelles françaises ou les Divertissements de la Princesse Aurélie ; Huet, un théoricien qui avait publié de l'origine des romans . On évoqua aussi Mme de Sévigné, une amie intime de Mme de Lafayette .

S'il est difficile de reconnaître la part de chacun dans ce roman, les historiens ont acquis la quasi certitude que ce fut Mme de Lafayette qui fut l'architecte de cet ouvrage. C'est elle qui y insuffla son énergie et qui assura la cohérence de ce roman écrit entre 1672 à 1677

Le nom de l'auteur n'apparaîtra sur la couverture de ce roman qu'en 1780, soit plus de 100 ans après sa parution.

Résumé de La Princesse de Clèves

La Princesse de Clèves est composée en 4 parties

Première partie

L'action se déroule, en 1558, à la cour du roi Henri II durant les dernières années de son règne. Autour du roi, princes et princesses rivalisent d'élégance et de galanterie.

Mlle de Chartres, jeune orpheline de seize ans, élevée par sa mère selon de rigoureuses règles de morale, parait pour la première fois au Louvre. Le prince de Clèves, honnête homme d'une grande droiture morale, tombe amoureux d'elle dès qu'il l'aperçoit. Ebloui par sa beauté, il la demande en mariage. Mlle de Chartres n'a aucune expérience de l'amour et l'épouse sans être amoureuse de lui.

Alors qu'elle est mariée, Mme de Clèves rencontre, à la cour, le duc de Nemours. Naît entre eux un amour immédiat et partagé. Mme de Chartres découvre cette passion naissante et met en garde sa fille du danger de ce désir illégitime. Avant de mourir, Mme de Chartres conjure sa fille de lutter contre l'amour coupable que lui inspire le duc de Nemours . Ayant perdu le soutien de sa mère, et afin d'éviter M. de Nemours, qu'elle ne peut s'empêcher d'estimer, Mme de Clèves décide de se retirer à la campagne. M. de Clèves reste à Paris, car il doit consoler l'un de ses amis, M. de Sancerre.

Seconde partie

Mme de Clèves vit en sa maison de Coulommiers. Elle apprend la mort de Mme de Tournon et est attristée de la disparition de cette jeune femme qu'elle trouvait belle et vertueuse. De retour de Paris, M. de Clèves lui apprend que son ami Sancerre était amoureux depuis près de deux ans de Mme de Tournon et que cette dernière lui avait secrètement promis ainsi qu'à M. d'Estouville de les épouser . C'est seulement le jour de sa mort que M. de Sancerre apprend la perfidie. Le même jour, il connait une douleur immense en apprenant la mort de sa bien-aimée et en découvrant les lettres passionnées que cette dernière a adressées à M. d'Estouville. La princesse de Clèves est troublée par les propos que son mari a tenu a son ami Sancerre et qu'il lui répète : " La sincérité me touche d'une telle sorte que je crois que si ma maîtresse et même ma femme, m'avouait que quelqu'un lui plût, j'en serais affligé sans en être aigri."

A la demande de M. de Clèves, Mme de Clèves rentre à Paris . Elle ne tarde pas à se rendre compte qu'elle n'est pas guérie de l'amour qu'elle éprouve pour le duc de Nemours. Elle est en effet émue et pleine de tendresse pour cet homme, qui par amour pour elle, renonce aux espérances d'une couronne. Si elle ne parvient pas à maîtriser ses sentiments, elle est bien décidée à tout faire pour maîtriser ses actes. Elle souhaite à nouveau fuir celui qu'elle aime, mais son mari lui intime l'ordre de ne changer en rien sa conduite.

Puis Nemours dérobe sous ses yeux son portrait. Elle se tait, craignant à la fois de dévoiler publiquement la passion que ce prince éprouve pour elle et d'avoir à affronter une déclaration

enflammée de cet amoureux passionné. Nemours qui s'est aperçu que la princesse de Clèves avait assisté à ce vol et n'avait pas réagi, rentre chez lui, savourant le bonheur de se savoir aimé.

Lors d'un tournoi, Nemours est blessé. Le regard que lui adresse alors Mme de Clèves est la preuve d'une ardente passion. Puis une lettre de femme égarée et dont elle entre en possession laisse supposer que Nemours a une liaison . Elle découvre alors la jalousie.

Troisième partie

Le Vidame de Chartres, oncle de la princesse de Clèves et ami intime de M. de Nemours est lui aussi très contrarié par cette lettre. Car la lettre qu'a lue la princesse de Clèves et qu'elle croyait adressée à Nemours, d'où sa jalousie, lui appartenait. Et le fait qu'elle circule entre toutes les mains de la Cour le contrarie énormément. En effet cette lettre risque de déshonorer une femme extrêmement respectable et de lui valoir, à lui, Vidame de Chartres, la colère de la Reine qui en a fait son confident et qui n'accepterait pas cette aventure sentimentale.

Le Vidame de Chartres souhaite que le duc de Nemours indique être le destinataire de cette lettre et aille la réclamer à la reine dauphine qui l'a maintenant entre les mains. Il lui donne pour cela un billet sur lequel figure son nom , qu'une amie de sa maîtresse lui a donné, et qui permettra à Nemours de se justifier auprès de celle qu'il aime.

M. de Nemours rend visite à Mme de Clèves et lui apprend la demande au Vidame de Chartres. Il parvient également grâce au billet que lui a donné son ami à lui prouver qu'il n'est pas compromis dans cette aventure sentimentale. Il parvient ainsi à dissiper la jalousie de la Princesse. En présence de M. de Clèves, les deux amants, pour satisfaire une demande royale, réécrivent de mémoire une copie de la lettre qui a semé le trouble. Mme de Clèves goûte le plaisir de ce moment d'intimité , mais reprend conscience de la passion qu'elle ressent, malgré elle, pour cet homme. Elle décide de repartir à la campagne, malgré les reproches de son mari, qui ne comprend guère son goût pour la solitude.

Elle avoue alors, les yeux remplis de larme, qu'elle est éprise d'un autre homme, et que pour rester digne de lui, elle doit quitter la cour. M. de Nemours assiste, caché et invisible, à cet aveu. M. de Clèves est dans un premier temps tranquillisé par la franchise courageuse de son épouse. Puis aussitôt , il commence à ressentir une vive jalousie et presse son épouse de mille questions auxquelles elle ne répond pas. Elle ne lui dévoilera pas le nom de son rival. M. de Nemours, assistant dans l'ombre à cette scène, reste lui aussi dans l'expectative. Le roi demande alors à M. de Clèves de rentrer à Paris.

Restée seule , Mme de Clèves est effrayée de sa confession, mais se rassure , en estimant qu'elle a ainsi témoigné sa fidélité à son mari.

M. de Nemours s'est enfui dans la forêt et se rend compte que cet aveu lui enlève tout espoir de conquérir celle qu'il aime. Il éprouve pourtant une certaine fierté d'aimer et d'être aimé d'une femme si noble . Il commet surtout l'imprudence de raconter au Vidame de Chartres, l'histoire qu'il vient de vivre. Il a beau raconter cette histoire en termes très vagues, son compagnon devine que cette histoire est la sienne. Clèves apprend de son côté que celui que sa femme n'a pas voulu nommer, n'est autre que M. de Nemours. Puis en raison de l'imprudence de Nemours, l'information de vient publique. Ne sachant que ce dernier a été témoin de cet aveu, M et Mme de Clèves se déchirent en se soupçonnant l'un l'autre d'avoir trahi le secret de leur discussion. Nemours et M et Mme de Clèves que la fatalité a jeté les uns contre les autres sont alors soumis aux soupçons, remords, reproches et aux plus cruels des troubles de la passion.

Le roi, lui , meurt, lors d'un tournoi.

Quatrième partie

Alors que la Cour se rend à Reims pour le sacre du nouveau roi, Mme de Clèves se retire à nouveau à la campagne, cherchant dans la solitude l'impossible tranquillité. Nemours la suit , épié par un espion que Clèves a dépêché sur place. De nuit, Nemours observe la princesse de Clèves alors qu'elle contemple d'un air rêveur un tableau le représentant. Il est fou de bonheur. Encouragé par cette marque d'amour, Nemours se décide à rejoindre celle qu'il aime. Il avance de quelques pas et fait du bruit. Pensant le reconnaître, la princesse se réfugie immédiatement dans un autre endroit du château. Nemours attend en vain dans le jardin , et au petit matin, il se rend dans le village voisin pour y attendre la nuit suivante.

La présence du duc de Nemours auprès de la princesse a été racontée à Clèves par son espion. Sans même laisser le temps à son interlocuteur de lui donner plus de précisions, Clèves est persuadé qu'il a été trahi. Il meurt de chagrin, non sans avoir fait "à la vertueuse infidèle d'inoubliables adieux" et l'avoir accablée de reproches.

La douleur prive la princesse de toute raison . Elle éprouve pour elle-même et M. de Nemours un véritable effroi. Elle refuse de voir M. de Nemours, repensant continuellement à la crainte de son défunt mari de la voir épouser M. de Nemours.

Le Vidame de Chartres réussit tout de même à organiser une entrevue secrète entre les deux amants. Elle le regarde avec douceur , mais lui conseille de rechercher ailleurs une destinée plus heureuse. Puis elle sort sans que Nemours puisse la retenir.

La princesse tentera d'apaiser sa douleur en s'exilant dans les Pyrénées. Elle mourra quelques années plus tard en succombant à une maladie de langueur

Première partie A la cour du roi Henri II au Louvre, à l’automne 1558, paru pour la première fois Mlle de Chartres, âgée de 16 ans. C’était une jeune fille orpheline au caractère très vertueux, de par son éducation reçue par Mme de Chartres. Cette dernière entreprit de l’éduquer de façon stricte et lui enseigna les préceptes de fidélité et de vertu; elle la mit en garde très jeune sur les dangers des sentiments amoureux tout en lui dépeignant les bons côtés de l’amour pur. Un jour, Mlle de Chartres rencontra le prince de Clèves chez un joaillier. M. de Clèves tomba immédiatement fou amoureux d’elle. Après avoir retrouvé son nom et sa trace, il s’empressa de la demander en mariage. Mlle de Chartres consentit à ce mariage de raison, bien qu’elle n’éprouvait cependant aucune attirance envers son fiancé. M. de Clèves s’en accommoda mais eut bien de la peine en constatant ce manque de sentiments. Lors du bal donné en l’honneur des fiançailles de Claude de France, Mme de Clèves rencontra le duc de Nemours et ressentit une grande passion ce prince de grande réputation dans toute l’Europe. Comme le roi les incita à danser ensemble, ses sentiments s’embrasèrent. Mais Mme de Chartres, qui s’en aperçut, lui intima l’ordre de refouler ces sentiments, ce qu’elle s’efforça de faire. Après le décès de cette dernière, et pour lutter contre ses sentiments devenus très forts envers le duc de Nemours, Mme de Clèves se retira à la campagne, en réponse à la promesse faite à sa mère mourante, qui la supplia de ne pas succomber aux sentiments qu’elle portait au duc de Nemours. Quand à son époux, il resta sur Paris pour donner du réconfort à son ami, M. de Sancerre, qui se trouvait dans le deuil.

Deuxième partie

Alors que Mme de Clèves séjournait à Coulommiers, dans la campagne, elle apprit le décès soudain de Mme de Tournon, une dame belle et qui reflétait la vertu, le modèle idéal de Mme de Clèves. M. de Clèves, en rentrant de Paris, lui conta l’histoire du chagrin de son ami M. de Sancerre. En effet, ce dernier était fou amoureux de Mme de Tournon depuis plusieurs années. Elle lui avait par ailleurs promis le mariage. Mais à sa mort, M. de Sancerre découvrit qu’elle s’était aussi promise à M. d’Estouville et avait gardé ce secret durant tout ce temps; les lettres qui en témoignaient lui donnèrent beaucoup de chagrin. M. de Clèves relata à son épouse les mots qu’il avait affirmé à M. de Sancerre, ce qui la troubla passablement; en effet, il évoquait la sincérité des sentiments et la trahison amoureuse. Alors qu’il demanda à son épouse de rentrer sur Paris, elle constata que ses sentiments envers le duc de Nemours ne s’étaient pas assagis, au contraire. Elle se jura de se maîtriser face à ce qu’elle ressentait pour lui, d’autant plus que son mari ne lui permit pas de retourner à la campagne pour se retirer. Mme de Clèves fut témoin du vol de son propre portrait par le duc de Nemours ; comme elle n’en dit rien et qu’il s’aperçut qu’elle avait remarqué son méfait, il fut convaincu de l’amour qu’elle lui portait ; une seconde occasion le lui confirma, alors qu’il fut blessé lors d’un tournoi et que Mme de Clèves lui adressa un regard intense.

Cependant, Mme de Clèves découvrit par hasard une missive qui supposait que le duc entretenait une liaison avec une autre femme. Elle en ressentit, pour la première fois de sa vie, une très grande jalousie.

Troisième partie L’oncle de Mme de Clèves, qui se trouvait être le Vidame de Chartres, était en réalité l’auteur de la lettre interceptée par sa nièce. Afin de faire taire toute rumeur qui aurait pu être susceptible de déshonorer une femme respectable et attiser la colère de la Reine dont il était le confident, il entreprit de faire récupérer la lettre qui était entre les mains de la reine dauphine. M. de Nemours se rendit donc auprès de Mme de Clèves muni d’un mot le blanchissant de toute implication dans une tierce aventure sentimentale. Ensemble, ils rédigèrent un double du courrier compromettant, selon les ordres du Vidame de Chârtres. Ce moment intime fit redoubler Mme de Clèves de sentiments et par conséquent de remords. Elle prit la décision immédiate de repartir à la campagne. Toutefois, elle se décida à avouer à son époux qu’elle était éprise d’un autre homme. Cet aveu eu un effet de grand soulagement pour elle, mais de discorde entre les deux, car elle refusa de dévoiler le nom de l’homme dont elle était éprise. M. de Clèves se montra en quelque sorte rassuré de la sincérité de son épouse, mais bien vite se laissa surmonter par la colère, et cherchait à savoir qui était l’homme qui avait su conquérir le coeur de son épouse. M. de Clèves fut alors rappelé à Paris par le roi. Le duc de Nemours, qui avait assisté à la scène de l’aveu de Mme de Clèves, s’enfuit aussitôt dans les bois. Il comprit dès ce moment que ses espoirs de pouvoir vivre avec l’élue de son coeur étaient désormais entièrement compromis. Il narra imprudemment cette histoire au Vidame de Chartres, qui n’eut pas de peine à comprendre que le duc était l’un des protagonistes du récit, bien que ce dernier décida de taire les noms. M. de Clèves, de son côté, comprit que l’homme dont était éprise son épouse n’était autre que le duc de Nemours. Par un concours de quiproquos et d’aveus, bientôt l’histoire fut rendue publique et jeta un vent de discorde au sein du couple de Clèves, étant donné que chacun croyait que l’autre l’avait trahi. La colère et les reproches gagnèrent le couple qui se faisait bien plus de mal encore. C’est à cette époque que le roi mourut lors d’un tournoi.

Quatrième partie Mme de Clèves se retira à nouveau à la campagne, et n’assista pas au couronnement du nouveau roi, à Reims. Suivie par le duc de Nemours, ils ne savaient pas qu’ils étaient tous deux espionnés par un homme de M. de Clèves. La nuit, Mme de Clèves passait du temps à admirer un portrait du duc ; comme il l’obervait, il s’en aperçut et fut rempli de bonheu. Il décida alors de tenter de la rejoindre mais Mme de Clèves, croyant savoir que c’était lui en entendant du bruit, s’enfuit précipitamment dans la maison et ne sortit point le rejoindre. Comme l’espion rapportait tout à M. de Clèves, ce dernier mourut de chagrin, se pensant trahi et en accablant Mme de Clèves de reproches. Il n’avait pas eu vent qu’elle s’était détournée du duc de Nemours. Le décès de M. de Clèves fut pour elle le coup d’assommoir, jusqu’à ce qu’elle en perdit la raison. Se sentant terriblement coupable, elle repoussa le duc de Nemours, subissant son choc jusqu’à en perdre la raison. Le Vidame de Chartres parvint à les réunir secrètement mais ce fut pour Mme de Clèves le moment de faire ses adieux au duc. Se retirant dans les Pyrénées, seule, elle mourut quelques années plus tard, affaiblie par le chagrin.

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