La Boite A Merveilles

  • October 2019
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  • Words: 9,855
  • Pages: 30
Résumé publié par Miss Sara Touzani : Ahmed Sefrioui, ou Sidi Mohammed, évoque son enfance passée à l'ancienne Médina de Fes. Il menait une vie tranquille auprès de sa mère, femme au foyer, et son père, tisserand.Il a consacré une bonne partie du livre à parler des voisins, des amis de la famille, de leurs habitudes, de leur problèmes et de leur vie quotidienne, et particulièrement de Lalla Aicha, la meilleure amie de samère, qui a souffert à cause de son mari ingras.La paisibilité de la vie de cet enfant de six ans fut troublée par la perte de la bourse de son père, une bourse qui contenait tout son capitale. Ce qui obligea le père de la famille à travailler dans les champs pour pouvoir reprendre ton travail.Pendant son absence, la mère et l'enfant visitaient quotidiennement des mauselées pour demander aux saints de leurs rendre le père sain et sauf.Leur voeux fut exocé un mois après le départ du père, ensuite les choses s'arrangèrent petit à petit.Au milieu de tous ces événements, la boite à merveilles que possédait Sidi Mohammed jouait un rôle très important, elle lui représentait un véritable réconfort quand il avait des ennuies, c'était synonyme d'accès à son propore monde.

Résumé 3 Sidi Mohammed .un enfant de six ans .fragile solitaire .et passionné par sa boite à merveilles .il passe son temps entre le Msid et les jupes de sa mère Il nous raconte sa mauvaise expérience au bain maure .les journées néfastes au Msid dont le Fquih un homme coléreux et autoritaire Il évoque également la dispute de sa mère avec Rahma. La disparition de Zineb et la mort du coiffeur. Il relate la joie avec laquelle en recevoit l’Achoura :

L’achat des vêtement neufs , des jouets , célébrer la nouvelle année au Msid Il passe en suite au mauvais souvenir ou son père perdu son capital et a du partir travailles en dehors de Fès .et les journées mornes qu’il a passé seul avec sa mère jusqu’au retour du père Enfin avec bonheur il retrouve sa chère boite à merveille. Par : Bouchra Et-Takaouy Faite en classe

Résumé de la Boite à Merveilles Le narrateur adulte, miné par la solitude commence son récit pour mieux comprendre sa solitude qui date depuis toujours. Il présente ensuite les locataires de Dar chouafa : lalla kenza la voyante ( au rez-de-chaussée), Driss el Aouad , sa femme Rahma et leur fille zineb (au premier étage) et fatma Bziouya au deuxième étage).Il évoque le souvenir du bain maure et de sa Boite à Merveilles où les objets qui s'y trouvent lui tiennent compagnie . Puis, il relate le souvenir d'une dispute entre sa mère et Rahma. En revenant du m'sid , le narrateur trouve sa mère souffrante.. Lalla Aicha son amie, vient lui rendre visite et réussit à la convaincre de rendre visite à Sidi Boughaleb.A la fin de cette visite, sidi Mohamed est griffé par un chat. Fatigué , le petit enfant ne va pas au m'sid et nous décrit les matinées à la maison tout en évoquant l'origine de ses parents, et le souvenir de Driss le teigneux, l'apprenti de son père. Le narrateur raconte sa journée au Msid . le soir, remarquant que Fatima Bziouiya s'éclaire avec une lampe à pétrole, Lalla Zoubida insiste pour que son mari lui en achete une, ce qui est fait le lendemain. Ensuite, Il évoque le souvenir de la disparition de zineb, et comment sa mère réussit à la retrouver à la maison des Idrissides. Rahma, en guise de louange à Dieu, prépare un repas pour les mendiants. Toutes les voisines y participent de bon cœur. Les premiers jours de printemps, Lalla Zoubida et son fils rendent visite à lalla Aicha. Sidi mohamed profite de l'occasion pour jouer avec les enfants des voisins .Lalla Aicha raconte ensuite à son amie les malheurs de son mari avec son associé Abdelkader. Le lendemain, La mère rapporte ce récit malheureux à son mari. Celuici va évoquer devant le petit sidi Mohamed le souvenir d'Abdellah l'épicier qui racontait des histoires. Un mercredi, le Fquih explique à ses élèves ses projets pour Achoura. A la maison, Lalla Zoubida ne se fatigue pas à raconter les malheurs de Lalla Aicha à Fatima, puis à Rahma leur faisant promettre de garder le secret. Ensuite, le narrateur relate

le souvenir de la mort de Sidi Md Ben Tahar. Ayant assisté à la scène, le petit enfant fait un cauchemar la nuit. Pendant les préparatifs pour Achoura au Msid, le fquih organise le travail et forme des équipes. Le petit Sidi Mohamed est nommé chef des frotteurs .Le matin suivant, il accompagne sa mère à la kissaria pour acheter un nouveau gilet. De retour chez lui, sidi Mohamed se dispute avec Zineb.Sa mère se met en colère. Triste et pris de faim,, le petit enfant plonge dans ses rêveries. Le narrateur nous rapporte ensuite l'histoire de Lalla khadija et son mari l'oncle Othman racontée aux voisines par Rahma. la veille de l'Achoura, les femmes s'achètent des tambours et Sidi Mohamed une trompette. Il participe au Msid aux préparatifs de la fête. Le lendemain , il accompagne son père chez le coiffeur où il écoute sans interêt les conversations des adultes. Le jour de l'achoura, le petit enfant se réveille tôt et met ses vêtements neufs avant d'aller au m'sid célébrer cette journée exceptionnelle.. Après le repas, Lalla Aicha vient rendre visite à la famille du narrateur. Après l'Achoura, la vie retrouve sa monotonie. Mais avec les premiers jours de chaleur, la mère déclare la guerre aux punaises. Un jour, le père du narrateur décide d'emmener sa femme et son fils au souk des bijoux pour acheter des bracelets . Accompagnée de Fatma Bziouya, la famille du narrateur arrive au souk des bijoutiers mais le père se trouve le visage tout en sang après une bagarre avec un courtier. Lalla Zoubida,superstitieuse, ne veut plus ces bracelets, elle pense qu'ils portent malheur. La mère raconte à lalla Aicha la mésaventure du souk. Sidi Mohamed tombe malade. Le père a perdu tout son capital. Il décide de vendre les bracelets et d'aller travailler aux environ de Fès. Sidi Mohamed souffre toujours de fièvre. Le départ du père est véu comme un grand drame . Un jour, la mère rend visite à son amie Lalla Aicha qui lui propose d'aller consulter un devin : Si elArafi . le narrateur évoque le souvenir du voyant Si Elarafi. Lalla Zoubida rentre chez elle tout en gardant le secret de la visite... elle décide de garder son enfant à la maison et de l'emmener chaque semaine faire la visite d'un marabout. Un matin elle reçoit la visite d'un envoyé de son mari. Lalla Aicha vient prie son amie de lui rendre visite le lendemain parce qu'elle a des choses à lui raconter. Chez Lalla Aicha, les femmes discutent. Elle reçoit la visite de Salama, qui raconte son rôle dans le mariage de Si Larbi avec la fille du coiffeur et les problèmes du nouveau couple.. Le narrateur dans ce dernier chapitre raconte le retour de son père. Sidi Mohamed raconte à son père les événements passés pendant son absence. Le père du narrateur apprend que M.Larbi s'est séparé avec sa jeune épouse.. Sidi Mohamed, toujours aussi solitaire qu'au début et aussi rêveur, sort sa boite à merveilles et se laisse bercer par ses rêves...

Chapitre (1): - la description de « DAR CHOUAFA » et leur entourage puis vient la description du Msid et vient après la séance du Bain maure. - La dispute de RAHMA avec Lalla Zoubida. - Evanouissement du garçon.

Chapitre (2): - La visite de Lalla Aicha. - Elles se rendent avec sidi Mohamed à Sidi Ali Boughaleb. - Le Nr se fait griffer. - Le lever dans la maison traditionnelle. Chapitre (3): - Fatma Bziouya a achetée une lampe à pétrole. - Le lendemain Lalla Zoubida demande à Mâalam Abdeslam de lui acheter une se dernier succombe a désir et la lui achète. - La disparition de Zineb. - Rahma organise un repas pour les pauvres. Chapitre (4): - Les deux femmes pleurent à cause de ce que vient de leur révèle My Larbi à sa femme. (escroquer par son associé). Chapitre (5): - La mort d’un voisin : Sidi Ahmed Ben Tahar. - Cauchemar et délire. Chapitre (6): - Nettoyage du Msid et fierté du Nr nommé «chef des frotteurs». - L’achat des habits neufs à la « kissarya ». - Mésaventure de Si Othman (marié à une très jeune fille). Chapitre (7) : - deux jours avant Achoura et les préparatifs commencent. - Le réveil tôt du garçon. - Coupe de cheveux et la douche nocturne.

- Rites : psalmodie au Msid. - La visite de Lalla Aicha. Chapitre (8): - Dépit du Nr en raison du rire de ces parents d’une de ses réflexions. - Querelle du père dont on a perdu la trace juste après avec un courtier. - Cauchemars marquants de l’enfant. - Cris et pleurent après que le mari de Lalla Aicha épouse une seconde femme (la fille du coiffeur). - Le Nr tombe malade. - La dispute entre maalam abdeslam et le dellal. Chapitre (9): - le père a perdu son maigre capital, sa résolution de partir travailler comme moissonneur. - Départ du père. - Conséquence : détérioration, solitude, vie double de l’enfant. - La visite chez Lalla Aicha. Chapitre (10): - le Nr, sa mère, Lalla Aicha se rendent chez le Fqih Sidi El Arafi. - Prémonition du Fqih. - La mère décide de retenir l’enfant à la maison. - Visite d’un émissaire de la part du père. - Visite de Lalla Aicha qui réserve une surprise à son amie. Chapitre (11): - Evolution de la relation entre My Larbi et sa nouvelle épouse. Chapitre (12): - Euphorie, considération sur le chant.

- Retour du père. - Joie extrême. - Visite courtoisie de Driss El Aouad. Auteur inconnu

Résumé chapitre par chapitre L’hiver Chapitre I: -Dar Chouafa Deux éléments déclenchent le récit : la nuit et la solitude. Le poids de la solitude. Le narrateur y songe et part à la recherche de ses origines : l’enfance.Un enfant de six ans, qui se distingue des autres enfants qu’il côtoie. Il est fragile, solitaire, rêveur, fasciné par les mondes invisibles. A travers les souvenirs de l’adulte et le regard de l’enfant, le lecteur découvre la maison habitée par ses parents et ses nombreux locataires. La visite commence par le rez-de-chaussée habité par une voyante. La maison porte son nom : Dar Chouafa. On fait connaissance avec ses clientes, on assiste à un rituel de musique Gnawa, et on passe au premier où Rahma, sa fille Zineb et son mari Aouad, fabricant de charrues disposaient d’une seule pièce. Le deuxième étage est partagé avec Fatma Bziouya. L’enfant lui habite un univers de fable et de mystère, nourri par les récits de Abdellah l’épicier et les discours de son père sur l’au-delà. L’enfant de six ans accompagne sa mère au bain maure. Il s’ennuie au milieu des femmes, Cet espace de vapeur, de rumeurs, et d’agitation était pour lui bel et bien l’Enfer. Le chapitre se termine sur une sur une querelle spectaculaire dont les acteurs sont la maman de l’enfant et sa voisine Rahma. Chapitre II -Visite d’un sanctuaire Au Msid, école coranique, l’enfant découvre l’hostilité du monde et la fragilité de son petit corps. Le regard du Fqih et les coups de sa baguette de cognassier étaient source de cauchemars et de souffrance. A son retour, il trouve sa mère souffrante. La visite que Lalla Aicha, une ancienne voisine, rend ce mardi à Lalla Zoubida, la mère de l’enfant, nous permet de les accompagner au sanctuaire de Sidi Boughaleb. L’enfant pourra boire de l’eau de sanctuaire et retrouvera sa gaieté et sa force. L’enfant

découvre l’univers du mausolée et ses rituels. Oraisons, prières et invocations peuplaient la Zaouia. Le lendemain, le train train quotidien reprenait. Le père était le premier à se lever. Il partait tôt à son travail et ne revenait que tard le soir. Les courses du ménage étaient assurées par son commis Driss. La famille depuis un temps ne connaissait plus les difficultés des autres ménages et jouissait d’un certain confort que les autres jalousaient. Chapitre III: -Le repas des mendiants aveugles Zineb, la fille de Rahma est perdue. Une occasion pour lalla Zoubida de se réconcilier avec sa voisine. Tout le voisinage partage le chagrin de Rahma. On finit par retrouver la fillette et c’est une occasion à fêter. On organise un grand repas auquel on convie une confrérie de mendiants aveugles. Toutes les voisines participent à la tâche. Dar Chouafa ne retrouve sa quiétude et son rythme que le soir. Le printemps Chapitre IV: -Les ennuis de Lalla Aicha Les premiers jours du printemps sont là. Le narrateur et sa maman rendent visite à Lalla Aicha. Ils passent toute la journée chez cette ancienne voisine. Une journée de potins pour les deux femmes et de jeux avec les enfants du voisinage pour le narrateur. Le soir, Lalla Zoubida fait part à son mari des ennuis du mari da Lalla Aîcha, Moulay Larbi avec son ouvrier et associé Abdelkader. Ce dernier avait renié ses dettes et même plus avait prétendu avoir versé la moitié du capital de l’affaire. Les juges s’étaient prononcés en faveur de Abdelkader. L’enfant, lui était ailleurs, dans son propre univers, quand ce n’est pas sa boîte et ses objets magiques, c’est le légendaire Abdellah l’épicier et ses histoires. Personnage qu’il connaît à travers les récits rapportés par son père. Récits qui excitèrent son imagination et l’obsédèrent durant toute son enfance. Chapitre V : L’école coranique. Journée au Msid. Le Fqih parle aux enfants de la Achoura. Ils ont quinze jours pour préparer la fête du nouvel an. Ils ont congé pour le reste de la journée. Lalla Aîcha , en femme dévouée, se dépouille de ses bijoux et de son mobilier pour venir au secours de son mari. Sidi Mohamed Ben Tahar, le coiffeur, un voisin est mort. On le pleure et on assiste à ses obsèques. Ses funérailles marquent la vie du voisinage et compte parmi les événements ayant marqué la vie d de l’enfant.

Chapitre VI : Préparatifs de la fête. Les préparatifs de la fête vont bon train au Msid. Les enfants constituent des équipes. Les murs sont blanchis à la chaux et le sol frotté à grande eau. L’enfant accompagne sa mère à la Kissaria. La fête approchait et il fallait songer à ses habits pour l’occasion. Il portera un gilet, une chemise et des babouches neuves. De retour à la maison, Rahma insiste pour voir les achats fait à la Kissaria.Le narrateur est fasciné par son récit des mésaventures de Si Othman, un voisin âgé, époux de Lalla Khadija, plus jeune que lui. Chapitre VII : La fête de l’Achoura. La fête est pour bientôt. Encore deux jours. Les femmes de la maison ont toutes acheté des tambourins de toutes formes. L’enfant lui a droit à une trompette. L’essai des instruments couvre l’espace d’un bourdonnement sourd. Au Msid, ce sont les dernières touches avant l e grand jour. Les enfants finissent de préparer les lustres. Le lendemain , l’enfant accompagne son père en ville. Ils font le tour des marchands de jouets et ne manqueront pas de passer chez le coiffeur. Chose peu appréciée par l’enfant. Il est là à assister à une saignée et à s’ennuyer des récits du barbier. La rue après est plus belle, plus enchantée. Ce soir là, la maison baigne dans l’atmosphère des derniers préparatifs. Le jour de la fête, on se réveille tôt, Trois heures du matin. L’enfant est habillé et accompagne son père au Msid célébrer ce jour exceptionnel. Récitation du coran, chants de cantiques et invocations avant d’aller rejoindre ses parents qui l’attendaient pour le petit déjeuner. Son père l’emmène en ville. A la fin du repas de midi, Lalla Aicha est là. Les deux femmes passent le reste de la journée à papoter et le soir, quand Lalla Aicha repart chez elle, l’enfant lassé de son tambour et de sa trompette est content de retrouver ses vieux vêtements. L’été. Chapitre VIII : Les bijoux du malheur. L’ambiance de la fête est loin maintenant et la vie retrouve sa monotonie et sa grisaille. Les premiers jours de chaleur sont là. L’école coranique quitte la salle du Msid, trop étroite et trop chaude pour s’installer dans un sanctuaire proche. L’enfant se porte bien et sa mémoire fait des miracles. Son maître est satisfait de ses progrès et son père est gonflé d’orgueil.

Lalla Zoubida aura enfin les bracelets qu’elle désirait tant. Mais la visite au souk aux bijoux se termine dans un drame. La mère qui rêvait tant de ses bracelets que son mari lui offre, ne songe plus qu’a s’en débarrasser. Ils sont de mauvais augure et causeraient la ruine de la famille. Les ennuis de Lalla Aicha ne sont pas encore finis. Son mari vient de l’abandonner. Il a pris une seconde épouse, la fille de Si Abderahmen, le coiffeur. Si l’enfant se consacre avec assiduité à ses leçons, il rêve toujours autant. Il s’abandonne dans son univers à lui, il est homme, prince ou roi, il fait des découvertes et il en veut à mort aux adultes de ne pas le comprendre. Sa santé fragile lui joue des tours. Alors que Lalla Aîcha racontait ses malheurs, il eut de violents maux de tête et fut secoué par la fièvre. Sa mère en fut bouleversée. Chapitre IX : Un ménage en difficulté. L’état de santé de l’enfant empire. Lalla Zoubida s’occupe de lui nuit et jour. D’autres ennuis l’attendent. Les affaires de son mari vont très mal. Il quitte sa petite famille pour un mois. Il part aux moissons et compte économiser de quoi relancer son atelier. L’attente, la souffrance et la maladie sont au menu de tous les jours et marquent le quotidien de la maison. Lalla Zoubida et Lalla Aicha, deux amies frappées par le malheur, décident de consulter un voyant, Sidi Al Arafi. Chapitre X : Superstitions. Les conseils , prières et bénédictions de Sidi Al Arafi rassurèrent les deux femmes. L’enfant est fasciné par le voyant aveugle. Lalla Zoubida garde l’enfant à la maison. Ainsi, elle se sent moins seule et sa présence lui fait oublier ses malheurs. Chaque semaine, ils vont prier sous la coupole d’un saint. Les prédications de Sidi A Arafi se réalisent. Un messager venant de la compagne apporte provisions, argent et bonne nouvelles de Sidi Abdesalam. Lalla Aicha invite Lalla Zoubida. Elle lui réserve une surprise. Il semble que son mari reprend le chemin de la maison. Chapitre XI : Papotage de bonnes femmes. Thé et papotage de bonnes femmes au menu chez Lalla Aicha. Salama, la marieuse, est là. Elle demande pardon aux deux amies pour le mal qu’elle leur a fait. Elle avait arrangé le mariage de Moulay Larbi. Elle explique que ce dernier voulait avoir des enfants. Elle apporte de bonnes nouvelles. Plus rien ne va entre Moulay Larbi et sa jeune épouse et le divorce est pour bientôt. Zhor, une voisine, vient prendre part à la conversation. Elle rapporte une scène de ménage. Le flot des potins et des médisances n’en

fint pas et l’enfant lui , qui ne comprenait pas le sens de tous les mots est entraîné par la seule musique des syllabes. Chapitre XII : Un conte de fée a toujours une chute heureuse. La grande nouvelle est rapportée par Zineb. Maâlem Abdslem est de retour. Toute la maison est agitée. Des you you éclatent sur la terrasse Les voisines font des vœux. L’enfant et sa mère sont heureux . Driss, est arrivé à temps annoncer que le divorce entre Moulay Larbi et la fille du coiffeur a été prononcé. La conversation de Driss El Aouad et de Moulay Abdeslem, ponctuée de verres de thé écrase l’enfant. Il est pris de fatigue mais ne veut point dormir. Il se sent triste et seul. Il tire sa Boite à Merveille de dessous son lit, les figures de ses rêves l’y attendaient. Fin. NB/ par MR : Daif Abdelaziz. Fiche de lecture: Titre: La boîte à merveille Genre: Roman Auteur: Ahmed Sefrioui Date de parution:1954 Edition: Librairie des Ecoles. L’auteur: Ahmed Sefrioui (arabe: ÃÍãÏ ÇáÓÝÑíæí) est un écrivain marocain qui passe pour l’initiateur de la littérature marocaine d’expression française. Il est né à Fès en 1915 de parents Amazighs. Il a grandit dans la médina, d’où la présence prégnante et cet espace dans son œuvre et particulièrement dans “la Boîte à merveilles”. Sefrioui fut fondateur du musée Al Batha à Fès, une ville omniprésente dans la majorité de ses écrits. De l’école coranique aux écoles de Fès puis arrivé à la langue française, se manifeste tout un parcours qu’on trouve

aussi présent dans ses écrits (historiques). Jeune journaliste dans « l’action du peuple », puis conservateur dans le musée « Addoha » à Fès, en citant des fonctions publics à partir de 1938 aux ministères de la culture, de l’éducation nationale et du tourisme à Rabat. Il est mort en 25 février 2004. PARMI SES OEUVRES Le Chapelet d’ambre (Le Seuil, 1949) : son premier roman où il évoque Fès (il obtient le grand prix littéraire du Maroc, pour la première fois attribué à un Marocain). La boîte à merveille (Le Seuil, 1954) : La ville de Fès vue à travers le regard du petit Mohammed. Ce roman ethnographique apparaît comme le texte inaugural de ce qui est aujourd’hui la littérature marocaine d’expression française. La Maison de servitude (SNED, Algérie, 1973). Le jardin des sortilèges ou le parfum des légendes (L’Harmattan, 1989). LES ANECDOTES SUR AHMED SEFRIOUI Argent : Dans le film qu’il a tourné, l’écrivain marocain s’est révélé un homme très simple sans autre ambition que de révéler la culture de son pays au monde entier. Il disait lui-même : ‘Je n’ai jamais fait d’argent. Je ‘Je n’ai jamais fait d’argent. n’ai même pas de quoi me payer un lopin de terre pour mon enterrement.’ Film : En mai 1994, la télé marocaine a consacré un film à Ahmed Sefrioui, sur sa vie. Juste avant de mourir, il avait demandé à le revoir mais sa requête s’est perdue dans les couloirs de la chaîne. L'histoire: La Boîte à Merveille La symphonie des trois saisons... Premier roman de Sefrioui, La boîte à merveille, une suite de scènes et de tableaux, raconte la vie quotidienne d’une famille populaire dans la vieille ville de Fès. Dès son ouverture, le roman ne manque pas d’installer une ambiance exotique. Un regard pittoresque sur un monde plein de tendresse, de couleurs et de parfums, qui ne manque pas d’ambiguïté sur

le sens du récit. C’est bel et bien un album, pour reprendre l’expression du narrateur, dont le lecteur tournera les pages. Un album haut en couleurs qui nous fera parcourir trois saisons et nous mènera de découverte en découverte, explorer la société marocaine du début du XXème siècle : mode de vie, traditions, rituels et vision du monde. D’avoir masqué la réalité politique de l’époque, laisse entrevoir un parfum d’exotisme et fait penser à un film documentaire d’ethnographe. NB/ Par MR : Daif Abdelaziz.

Schéma narratif : -Etat initial : L'auteur-narrateur personnage vit avec ses parents. Rien ne perturbe sa vie heureuse. Cette phase occupe une place importante dans le récit (Ch. I jusqu'au Ch. VIII). L'ampleur de cette étape traduit la félicité dans laquelle baigne le petit enfant. D'ailleurs, il est plongé dans un monde merveilleux. -Elément perturbateur : Ce qui trouble cette félicité c'est la ruine du père qui a perdu son capital : l'argent qu'il portait sur lui est tombé quelque part dans un souk. -Péripéties : Le voyage du père à la campagne, où il exerce un travail pénible afin de pouvoir amasser de l'argent nécessaire pour se rétablir dans son atelier. (Ch. VIII, IX, X, XI). Le congé accordé au petit qui ne va pas à l'école coranique à cause de sa faiblesse. La tristesse de la mère qui se rend aux mausolées et consulte les voyants.

-Dénouement : Le retour du père. -Situation initiale : Le retour de l'équilibre : le bonheur. La réouverture par le petit de sa boite à Merveilles.

Personnages principaux de l'œuvre : Je : C'est l'auteur-narrateur-personnage. Il est le fils de lalla Zoubida et de Sidi Abdeslem. Il s'appelle Sidi Mohamed.âgé de six ans, il se sent seul bien qu'il aille au M'sid. Il a un penchant pour le rêve. C'est un fassi d'origine montagnarde qui aime beaucoup sa boite à Merveilles, contenant des objets mêlés. Il souffre de fréquentes diarrhées. La boite à merveille : Le véritable ami du narrateur. Elle contenait des boules de verre, des anneaux de cuivre, un minuscule cadenas sans clef, des clous à tête dorée, des encriers vides, des boutons décorés, des boutons sans décor, un cabochon (=bouchon en verre ou en cristal de forme arrondie) de verre à facettes offert par Rahma et une chaînette de cuivre rongée de vert-degris offerte par Lalla Zoubida et volée par le chat de Zineb. Lalla Zoubida : la mère du narrateur. Une femme qui prétend être la descendante du prophète et s'en vante (s'en flatte). Elle croit aux superstitions. Ses yeux reflètent une âme d'enfant ; elle a un teint d'ivoire, une bouche généreuse et un nez court. Elle n'est pas coquette. Agée de vingt-deux ans, elle se comporte comme une femme vieille.

Sidi Abdeslem : le père du narrateur, homme d'origine montagnarde. Il s'installe à Fès avec sa famille après avoir quitté son village natal situé à une cinquante de kilomètre de la ville. Il exerce le métier de tisserand (=fabriquant des tissus) Grâce à ce métier, il vit à l'aise. Homme fort et de haute taille. Un homme barbu que le fils trouve beau. Il a la quarantaine. La chouaffa : Voyante, c'est la principale locataire de Dar Chouaffa et on l'appelle tante kanza. Dris El Aouad : C'est un fabriquant de charrues. Il est époux de Rahma. Il a une fille âgée de sept ans qui s'appelle Zineb. Fatma Bziouya : Elle partage avec la famille du narrateur le deuxième étage, son mari Allal est jardinier. Abdelleh : Il est épicier. Le narrateur lui attribue toutes les histoires merveilleuses qu'il a eu l'occasion d'entendre. Le fqih du Msid : Maître de l'école coranique. Il somnole pendant que les écoliers récitent les versets du Coran. Il distribue des coups de baguette au hasard.Un grand maigre à barbe noire, dont les yeux lançaient des flammes de colère et qui habitait rue Jiaf. Lalla Aicha : Une ancienne voisine de lalla Zoubida, c'est une Chérifa qui a su rester digne malgré les déception du sort et dont la connaissance flattait l'orgueil de lalla Zoubida. Driss le teigneux : Fidèle serviteur de Sidi Abdessalem, il garnissait (= remplissait) les canettes et faisait les commissions.

L'équilibre initial coïncide dans la Boîte à merveilles avec une prise de conscience d'une carence, d'un manque (…moi, je ne dors pas. Je songe à ma solitude et j’en sens tout le poids) et se transforme en rupture. La nuit et le poids de la solitude déclenchent le récit. Le narrateur (l’adulte) se penche sur son passé à la recherche de réponses possibles (Ma solitude ne date pas d’hier….P3.) ou de réconfort (pour égayer ma solitude, pour me prouver que je ne suis pas mort. P6.). L’enquête se construira sur la mémoire fabuleuse héritée de l’enfant de six ans. (Cire fraîche...les moindres événements s’y gravaient en images ineffaçables…cet

album…P6.) Les outils de l’enquêteur sont donc les images d’un album. Portraits et paysages se succéderont au fur et à mesure qu’il en tournera les pages. L’abondance de l’imparfait est justifiée par la dominance du descriptif. La nostalgie orne le récit de couleurs, de parfums et de tendresse, la perception de l’enfant l’entraîne dans le monde du merveilleux et de la magie.

L’ESPACE Fonction Il permet un itinéraire. Le déplacement de l’enfant s'associe à la rencontre de "l'aventure". Et à la quête de la connaissance. On peut réduire l'itinéraire dans le cas de Sefrioui à un schéma simple, deux types de base dominent. (L’aller retour….L’initiation et la conquête.). L’enfant revient toujours à son point de départ, la maison, plus exactement la pièce occupée par la famille. L'espace offre un spectacle, plus qu’il ne sert de décor à l'action, cette dernière n’étant pas privilégiée. Il est soumis au regard du personnage. I' enfant se dresse en spectateur. La relation entre le lieu et son état d'âme est forte. Une correspondance symbolique s'établit entre l’enfant et les lieux décrits. Organisation On peut facilement constater des oppositions symboliques et fondamentales, souvent binaires.( clos / ouvert …sombre / éclairé…espace réel /rêvé). Ceci permet une mise en place de l’ambiance du secret, de l’étrange, et du mystère imprégnant le récit dès son ouverture de l’ambiance des contes merveilleux. Représentation La narration prend en charge les éléments descriptifs concernant le cadre de l’action. L’enfant explore progressivement ce cadre : la ruelle, le msid , La rue Jiaf et le bain maure. La description est dynamique. La ruelle (p3) « Il court jusqu’au bout de la ruelle pour voir passer les ânes et revient s’asseoir sur le pas de la maison » La maison(P3 ) « au rez-de chaussée….Au premier….Le deuxième étage…. »

LE TEMPS Comme dans les contes de fée, le temps est vague, imprécis, flou. Premier repère, l’âge du personnage principal : six ans. L’enfant - narrateur a une conception du temps motivée par l’attente, celle de son père chaque soir et celle de grandir. L’écoulement du temps est saisi dans une logique arithmétique. Matin et soir font une journée, les jours font des mois, les mois des saisons et les saisons l’année. Une journée ordinaire est marquée par le réveil, le msid, les jeux, les conversations des voisines, et le retour du père, tard le soir. Les jours de la semaine retracent plus des activités habituelles (Lundi, jour de lessive, mardi, journée particulièrement redoutée au msid.). Un événement exceptionnel comme un retour précipité du père à la maison ou la visite d’un étranger constituera un repère. Ainsi, l’Achoura, fête qui va bouleverser le train train quotidien de l’enfant, les différentes visites de Lalla Aicha, le départ du père vont permettre de construire une suite justifiant un déroulement chronologique. Les indicateurs de temps renforceront cette chronologie par le marquage des saisons (L’hiver / 3 chapitres, le printemps / 4 chapitres et l’été / 5chapitres). On peut alors aisément estimer la durée du récit à trois saisons et avancer que le narrateur enfant approche de ses sept ans à la fin du roman.

Le nœud de l'histoire: La faillite du père du narrateur, Abdesslam qui a perdu son capital dans le souk. Le "happy-end ": - Le thème du retour est crucial dans la boîte à merveilles : 1- Le retour du père déclenche de nouveau la joie et le bonheur de la famille du narrateur. 2- Le retour de Moulay Larbi: Lalla Aîcha reprendre du coup sa vie conjugale Heureuse. 3- Le retour de l'enfant: Sidi Med réouvre sa boite à merveilles. L'ethnographie: A.Sefrioui se livre à décrire minutieusement des lieux à vocation, à la fois

religieux et culturelle. Le sanctuaire,) titre d'exemple, ainsi que des personnages tels que sidi El Arafi, Chouafa etc. Parallèlement, les remets non traduits du dialecte renforce ce souci ethnographique flagrant. Le regard de l'enfant: Tant donné qu'il est enfant, le narrateur à le droit de s'insinuer dans des zones bel et bien intimes et sans aucun doute infranchissable: prenons à titre d'illustration "le bain maure". Effectivement, la scène du bain maure fait de l'enfant un espion qui guette le monde féminin en franchissant toutes les frontières (description des corps des femmes: mamelles pendantes, cuisse humides, ventre ballonnés, fesses grises…

Le pacte autobiographique: Tel tout écrivain autobiographique, A.Sefrioui, quant à lui, promet le lecteur de lui communiquer un récit rétrospectif sincère et véridique: « J'avais peut-être six ans, ma mémoire était une cire fraîche et les moindres événements s'y gravaient en images ineffaçable. Il me reste cet album pour égayer ma solitude, pour me prouver à moi-même que je ne suis pas encore mort.».p.6 1- Propice de la mémorisation. 2- Autobiographie sincère. 3- Pérennité aspirée. - Le récit d'Ahmed Sefrioui est marqué surtout par des interventions ironiques (l'ironie: faire comprendre le contraire de ce qu'on veut dire): Il ironise sur Zineb qui s'intéresse à l'état maladif noir… Il ironise sur l'altitude de L.Aîcha (la chanson…). Le sanctuaire: un saint qui préfère intensément les chats!

C’est vrai que plusieurs ensembles littéraires coexistent ça fait longtemps et comme ça ils ont interferé au Magreb aussi, et par moyen de la langue d’écriture soit arabe, berbère, français ...et travers de leur statut, leur fonctionnement et surtout leur public, les littératures algérienne, marocaine ou tunisienne

montrent la voix de ce people qui ont une remarcable contribuition au champ littéraire mondial.... Cette littérature d’expression française s’assure dans la mesure où elle considere le Magreb comme son centre de gravité, elle se developpe travers des écrivains qui demandent une identité maghrébine plus especifique. Son public été toujours international, pour montrer le soif de independance qu’ils ont eu surtout au moment de naissance du moviment que était en combat de libération national. Cette littérature est gravement marquée par le statut problématique du Français, langue consideré comme d’aliénation dans laquelle on proclame l’indéfectible amour de la langue maternelle, mais aussi langue du combat identitaire ou langue du recul critique proposé par le détour de la langue étrangère ou de l’exil. Ici, quelques noms connus de cette littérature que je trouve comme extraordinaire, puisque montrent l’amour, la revendication d droits et force brave de ce people qui ont d’inspiration révolutionnaire en nom de l’amour par leurs traditions et pays. 1939 Jean Amrouche (Algérie), Chants bèrberes de kabylie 1952 Mohammed Dib (Algérie) La Grande Maison , Mouloud Mammeri (Algérie),La coline oubliée 1953 Albert Memmi (Tunisie), La statue de sel 1954 Driss Chraïbi (Maroc), Le passé simple 1956 Kateb Yacine (Algérie), Nedjma 1959 Kateb Yacine (Algérie), Le cercle des Répresailles 1967 Mohammed Khaïr-Edinne (Maroc), Agadir 1971 Abdelkebir Khatibi (Maroc), La mémoire tatouée 1979 Abdelwahab Maddeb (Tunisie), Talismano 1985 Hélé Beji (Tunisie), L´oeil du jour Entre d’autres donc la liste est très longue...J’ai choisi aussi, de chaque pays un representant pour parler sur eux et alors sont ils...

Ahmed Sefroui – Maroc

Il est né em 1915, à Fès au Maroc, dans une famílle bèrbere arabisée, il a frequenté l’école coranique et puis le collège Moulay-Idriss. Il a travaillé sur plusieurs métiers, interprète, office-boy, etc. Et il arrivé à être haut functionaire au Service des Monuments historiques de Rabat. Ahmed Sefrioui

décrit bien les milieux traditionels du Maroc en oublient les problemes politiques. Il a écrit “J’étais un enfant seul” où il parle des aspects interieurs de sa réligion islamique, melangeant avec des souvenirs de son enfance en famille. Voici un petit extrait de son oeuvre....

J’étais un enfant seul À six ans j’étais seul, peut-être malhereux, mais je n’avais aucun point de rèpere qui me permît d’appeler mon existence : solitude ou malheur. Je n’étais ni heureux, ni malhereux. J’étais un enfant seul. Cela je le savais. Point farouche de nature, j’ébauchai de timides amitiés avec les bambins de l’école coranique, mais leur durée fut brève (...) Moi, je ne voulais rien imiter, je voulais connaître. (...) Mon père me parlait du paradis. Mais pour y renaître, il fallait d’abord mourir. Mon père ajoutait que se tuer était un grand péché qui interdisait l’accès à ce royaume. Alors je n’avais qu’une solution : attendre ! Attendre de devenir un homme, attendre de mourir pour renaître au bord du fleuve Salsabil.(...) J’ai six ans, l’anné prochaine j’en aura sept et puis huit, neuf et dix. À dix ans on est presque un homme. Ahmed Sefrioui, la boîte à merveilles, 1954 © Éditions du Seuil, 1978

Kateb Yacine – Algérie

Il est né à Constantine, ville tel où il était familiarisé três tôt avec des traditions populaires du Magreb e de quelle il été familiarisé avec les traditions populaires du Maghreb et de quelle il adquerait le sens d’appartenance tribale. Il a fait l’école coranique et puis l’école française obligé par son père, et là il a commencé a decrouvir les vertus libératrices de l’esprit critique. A partir de as jeunesse jusqu’à as mort, Kateb Yacine été fiér de leurs pensées et as ideologie, été toute as vie revolte contre la colonisation, et été aussi eduqué pour être contre l’étouffement bureaucratique, contre les nouvelles oppressions suscitées pas l’Algérie nouvelle. Il a écrit des poèmes, romans et aussi du théâtre. Dentre leurs oeuvres, “Dans la gueule du loup” une unité de son fameux “Polygone Étoilé” est sans doute la plus importante. Je vous presente là un extrait de cette célèbre composition où l’auteur décrit sa biographie en montrent sa relation avec la langue française.

Dans la gueule du loup Quelqu’un qui, même de loin, aurait pu m’observer au seins du petit monde familial, dans mes premières années d’existence, aurait sans doute prévu que je serais un écrivain, ou tout au moins un passioné de lettres, mais s’il s’était hasardé à prévoir dans quelle langue j’écrirais, il auriat dit sans hésiter : « en langue arabe, comme son père, comme sa mère, comme ses oncles, comme ses grands-parents ». il aurait dû avoir raison, car autant que je m’en souvienne, les premières harmonies des muses coulaient pour moi naturellement, de source maternelle. (...) Tout alla bien, tant que je fus un hôte fugitif de l’école coranique(...) Pourtant, quand j’eus sept ans, dans une village (...), mon père prit soudain la décision irrévocable de me fourrer sans plus tarder dans la « gueule du loup », c’est-à-dire à école française. (..) ...Ainsi avais je perdu tout à la fois ma mère et son language, les seuls trésors inaliénables – Et poutant aliénés ! Kateb Yacine, Le Polygone Étoilé © Éditions du Seuil, Paris, 1966

Samir Marzouki – Tunisie

Né à Tunis en 1951, est universitaire. Il n’y a pas beaucoup des infos sur lui, mais le peu que jai pu trouver est que avec sa poèsie vien marqué l’émergence d’une nouvelle génération d’écrivains maghrébins, dont la langue française est dédramatisée, plus ludique que douluoreuse. Il a écrit « Je n’est pas un autre » une allusion que fait titre à une formule célèbre de Rimbaud, cette perle nous invite à ne pas prendre trop au sérieux ce court poème.

Je n’est pas un autre Ma soupe est pleine de cheveux Ma vie regorge de chagrins Je n’ai jamais ce que je veux Car je n’ai pas le pied marin J’écris des vers

Tout de travers Que j’arrose D’eau de rose Ma soupe est pleine de cheveaux Ma vie regorge de catins Ma peine vaut ce qu’elle vaut Peine de roi de pantin Je dis des mots Bêtes normaux Que je grime Par des rimes

Samir Marzouki, Braderies, Maison tunisienne d’Édition, Tunis, 1991

Guide de lecture de La Boite à Merveilles 1- La Boîte à merveilles et son auteur : entre le rejet et la consécration 1.1- La littérature marocaine de langue française Pendant à peu près quatre décennies (c’est-à-dire de 1912, date où le Maroc entre sous le protectorat français, jusqu’au 1937, date de publication des premières œuvres de Sefrioui), la littérature marocaine est demeurée "exclusivement française sur le Maroc" . Aussi était-il normal que le roman marocain d’expression française fût, pendant un moment, le prolongement de cette littérature dite "littérature coloniale". En effet, les premiers écrivains nationaux, désireux de présenter leur propre vision de la société, produiront d’abord des œuvres imprégnées de ce caractère "ethnographique" (appellation péjorative qui désigne une forme inconsciente d’aliénation culturelle). Mais cette étape sera vite dépassée puisque la littérature marocaine va s’inscrire dans la modernité avec des écrivains talentueux et courageux comme Driss Chraïbi, Abdelatif Laâbi, Mohamed Khair-eddine ….

2.2- Place de Sefrioui et son oeuvre dans cette littérature Ahmed Sefrioui, en tant que pionnier de cette littérature, appartient évidemment à la première génération, celle des écrivains marocains qui, ayant été éduqués dans l’école instaurée par le protectorat, ont choisi "la langue de l’occupant" pour exprimer leur intimité et donner " de la réalité socioculturelle une vision de l’intérieur, en opposition avec les représentations mythiques et idéologiques des écrivains français." . A la littérature coloniale et ethnographique ils opposaient cette fois-ci une littérature jaillissant de l’âme même des autochtones. "C’est la littérature du Maroc profond ou ce que Sefrioui nomme lui-même “La littérature des profondeurs natales” . 2.3- Caractéristiques de l’oeuvre de Sefrioui Selon des critiques peu cléments, l’auteur de La Boite à Merveilles, ne pourra pas s’affranchir de l’héritage exotique et pittoresque de ses maîtres .Il adoptera un style et une technique d’écriture qui laissent entendre que ses œuvres sont destinées à un lectorat étranger plutôt que marocain. Certains ont vu dans l’œuvre de Sefrioui, en plus du caractère "ethnographique", une absence d’engagement contre l’occupant français et un manque d’intérêt vis-à-vis de tout ce qui se passait dans le pays. Le lecteur de son roman est plongé dans une sorte d’"autofiction" où la réalité se meut avec la rêverie. « On y relève certes, une authenticité et une fraîcheur que lui permet la focalisation par le regard d’enfant, mais aussi des procédés qui rappellent le roman exotique comme l’insistance sur le pittoresque et la présence de mots arabes traduits en bas de page ou commentés dans le contexte, dont la visée implique un lecteur étranger à la culture marocaine. » (Gontard, op.cit.) En plus de ces deux caractéristiques, des critiques vont jusqu’à percevoir chez Sefrioui une certaine aliénation . Mais des spécialistes de la littérature marocaine d’expression française, moins virulents, estiment au contraire que l’absence manifeste du colon dans le récit est une façon biaisée d’ignorer "cet Autre" et "avec beaucoup de mépris". Ils n’hésiteront pas, dans un effort de réhabilitation de Sefrioui, à dire que l’intégration, par ce dernier, de "l’oralité" et des "expressions culturelles populaires" ou de " la vision soufie de l’existence" dans ses romans est une méthode savante de combattre l’ethnocentrisme et l’égocentrisme de l’européen colonisateur, qui considérait ces formes d’expression comme du "folklore" ou comme de la "sous culture. " (Vous trouverez en annexe trois extraits développant ces points de vue sur les écrits de Sefrioui)

2- Contenu de l’oeuvre et biographie de son auteur 2.1- La Boîte à merveilles, un genre indéterminé ? En dépit des efforts des critiques, de nombreuses œuvres manifestement autobiographiques, mais ne posant aucun pacte ou se déclarant appartenir à un genre fictionnel, restent indéterminées. Dans le cas de "La Boite à merveille ", pourtant considérée par la critique spécialisée comme l’une des toutes premières autobiographies de la littérature marocaine d’expression française, les événements sont rapportés à la 1ère personne ; mais à aucun moment, ce pronom ne s’identifie explicitement à l’individu de l’auteur qui s’appelle Sefrioui et se prénomme Ahmed alors que le personnage principal de l’intrigue s’appelle sidi Mohamed fils de Zoubida et du mâalem Abdesslam le tisserand. Dès la page de couverture l’auteur se plaît à brouiller les pistes, en qualifiant son œuvre de " roman". Le lecteur est obligé de vérifier si le côté anecdotique dans l’œuvre correspond aux éléments biographiques de l’auteur, pour décider du genre de ce récit. 2.2- Biographie de l’auteur, pour quelles traces dans son œuvre ? Écrivain marocain qu’on a tendance à considérer comme le pionnier de la littérature marocaine d’expression française. Il est né à Fès, en 1915, de parents berbères. Le parcours de cet écrivain, est celui de ces petits marocains scolarisés sous le protectorat : l’école coranique est un passage obligatoire pour tout élève avant que celui-ci n’accède aux écoles du colon (dites écoles de fils de notables ou d’indigènes). Dans ce genre d’établissement, il aura comme professeur l’un des auteurs français progressistes, François Bonjean, qui lui préface son premier livre et le sollicite plus tard pour écrire la préface d’une réédition marocaine d’un de ses ouvrages en 1968. Il signe son nom, en 1949, en recevant le grand prix littéraire du Maroc pour son premier livre " Le Chapelet d’Ambre". Mais auparavant, il aura fait ses preuves de journaliste dans l’organe « l’action du peuple », avant d’être nommé conservateur au musée d’« Al Batha », qu’il va fonder à Fès. Il accèdera par la suite à quelques hauts postes administratifs : d’abord aux services des Arts et Métiers de sa ville natale. puis à partir de 1938 au sein des ministères de la Culture, de l’Education Nationale ou à la Direction du Tourisme à la capitale Rabat. Ahmed Sefrioui va nous quitter en mars 2004, après nous avoir légué une œuvre littéraire riche et variée qui sera rééditée

ou traduite dans d’autres langues : le Chapelet d’ambre (le Seuil, 1949), la Maison de servitude (SNED, Algérie, 1973), le Jardin des sortilèges ou le parfum des légendes (l’Harmattan, 1986). 2.3- Ce que raconte la Boîte à merveilles La ville de Fès, capitale spirituelle du royaume est omniprésente dans la majorité des écrits d’Ahmed Sefrioui. Dans la Boîte à merveilles, le lecteur suit le regard du jeune « Mohammed », un enfant de six ans, qui lui fait découvrir le quotidien de sa famille, colocataire d’une maison de la médina où elle occupe deux chambres au deuxième étage. Au gré de jeux de ce gamin, de ses déplacements et de ceux de sa mère, dans les ruelles, pour une raison ou une autre, on découvre la médina de Fès, avec ses souks et ses fondouks ; on visite ses marabouts, ses mausolées et ses bains ; on assiste à ses fêtes et ses rites ; on hume ses senteurs et ses arômes ; on pénètre dans ses écoles coraniques et on rencontre ses "fqihs" ses artisans et leurs apprentis ; on côtoie ses porteurs et leurs bêtes…. Notre guide est un môme, grand rêveur. Il est le fils unique d’une famille dont le père est un tisserand qui trime et sue pour le bonheur de son petit foyer. Un ménage qui a quitté son village dans les montagnes pour s’installer à Fès comme d’autres. Cette famille semble ne manquer de rien jusqu’au jour où le "Mâalem" Abdeslem perd tous les frais de roulement de son atelier et toutes ses économies lors d’une visite au souk pour l’achet de bracelets à sa femme Zoubida. Cet événement va bouleverser le train de vie de cette petite famille habituée au partage et au commérage avec les autres occupants de la grande maison. Le père va être obligé de quitter Fès pour aller travailler (temporairement) comme moissonneur dans les villages avoisinants de Fès. Tout rentra dans l’ordre quand le chef de famille va retourner dans son foyer avec l’argent nécessaire pour relancer son atelier. Sur cette intrigue intégrée dans l’action principale (celle de la quête par le héros d’une compagnie idéale pour réparer le manque né d’un sentiment de solitude implacable) viennent se greffer une série de petites histoires anecdotiques (la disparition de la petite voisine Zineb, la vie conjugale de l’oncle Othman, la ruine puis le second mariage de Moulay Larbi, l’époux de Lalla Aïcha, l’amie de Zoubida, etc.) dont la narration est prise en charge par un ou plusieurs autres personnages et rapportée au discours direct par le héros. Deuxième partie : des personnages et un espace (Regardez les articles précédentes), un contenu (Regardez ci-dessus): 1- Le synopsis de l’oeuvre

Ce synopsis contient les faits et événements majeurs de chacun des douze chapitres ainsi que leurs circonstances : Chapitre. 1 (pp. 7-8) Pour illustrer l’inéluctable sentiment de solitude qui l’empêche encore de dormir le je narrant (personnage adulte) effectue un retour au passé qu’il entame par l’image d’une impasse et d’un enfant anonyme, solitaire lui aussi mais triste, car il ne parvient pas à piéger les moineaux dont il voulait faire ses compagnons. Après ce songe, le narrateur nous introduit dans la demeure familiale qui se trouvait, à deux pas de son école coranique de Derb Nouala. Plusieurs familles se partageaient cette grande maison de deux étages : Les deux pièces et le patio du rez-de-chaussée étaient occupés par Kanza la voyante. Au 1er étage la famille de Driss Elaouad disposait d’une pièce. La famille du narrateur, disposant de deux chambres, partageait depuis trois ans, avec Allal le jardinier et sa femme Fatma Bziouia, le 2ème étage de cette maison de la médina de Fès. Ayant campé cet espace familial, le narrateur nous présente une des grandes figures de ces colocataires : Kanza la voyante dont les activités de prédiction connaissaient, par moment, une grande affluence d’une clientèle féminine "en quête du bonheur", comme elles connaissaient, aussi, une basse saison, où la cartomancienne "s’occupait de sa propre santé" p.9 Le narrateur semble justifier cette plongée dans son passé comme une cure de jouvence pour sa solitude d’adulte. Toutes les images et les moments retrouvés constituent un instant de bonheur et de gaieté pour l’auteur. Il pense qu’il n’était "ni heureux, ni malheureux, mais un enfant seul".Il peint un autoportrait où il se présente comme un petit enfant avide de savoir, qui baignait dans un univers particulier, à l’écart des ses condisciples. Dans ce chapitre liminaire, le maître de l’école coranique, a lui aussi, droit à une brève présentation qui précède le compte rendu de la journée de maman au bain maure. Le narrateur en garde un sentiment d’appréhension qui l’empêche toujours "de franchir les portes de ces lieux." Il en a toujours gardé, le souvenir d’une scène animée de femmes nues, se mouvant dans cet espace de promiscuité, de moiteur et de chaleur insupportables. Un lieu qui serait la réplique exacte d’"un enfer sur terre." L’enfant attendait le retour de sa mère, en jouant dans la rue ou en contemplant sa "boite à merveilles". Cet objet éponyme était une boite de pacotille pleine de choses hétéroclites sans valeur mais qui n’avaient de sens que pour lui.

Dans sa solitude, ces"objets" étaient ses uniques compagnons, gisant "là, dans leur boite rectangulaire, prêts à (lui) porter secours dans (ses) heures de chagrin."p, 14. Le lendemain de la journée du bain était un jour de commérage pour les voisines. La maman du narrateur leur faisait le compte rendu détaillé et amusant de toutes les scènes auxquelles elle avait assisté. Le bain était un lieu de potins et de purification pour toutes les femmes du quartier. La maman du narrateur, avait l’habitude d’attendre son mari pour lui faire le résumé des évènements "futiles"de sa journée, ou celui de ses altercations avec les autres voisines,telle que celle qui l’opposa dans ce premier chapitre à Rahma, l’épouse de Driss Aouad(le fabricant de charrues). En fait, cette voisine qui ne disposait pas d’assez d’espace pour faire ses activités ménagères, avait l’habitude de faire sa cuisine sur le palier. Or, elle eut le malheur de laver son linge un lundi - jour réservé à Zoubida, la maman du narrateur - ; Celle-ci y vit une sorte de provocation de la part de cette voisine sans origines et se permit de la corriger en la traitant de toutes les bassesses. Le soir, en rapportant à son mari l’incident, la mère se fit passer pour une victime inoffensive et clémente, tout en manifestant sa véritable nature de langue déliée. Elle ne se retint pas, dans sa plainte, de traiter Rahma de pouilleuse. Celle-ci riposta immédiatement et le chapitre se referme sur l’évanouissement de l’enfant témoin, à la suite d’une tempête d’apocalypse provoquée par un nouvel échange de cris et d’injures véhéments. Chapitre 2 (pp. 19-32) Le narrateur se souvient du msid et de ses mardis " au couleur de cendre". Il s’y rendait souvent le matin, après des nuits pleines de cauchemars, et n’en revenait que vers midi pour le déjeuner. Le lendemain de la dispute, Lalla Aicha, une ancienne voisine et amie de la famille leur rendit visite. Elle prodigua mille conseils à Zoubida qui souffrait encore des suites de sa querelle. La visiteuse lui fit deux propositions : aller voir un fqih dont les talismans et les gris-gris étaient réputés efficaces pour guérir tout type de ||||| | était fatigué de sa seconde épouse, qu’il voulait retourner dans son premier foyer, mais qu’il n’avait pas le courage nécessaire pour cela. Salama ajouta que tout allait rentrer dans l’ordre parce que cet époux ingrat ne trouverait jamais d’épouse meilleure que sa première femme. Pendant que Salama mettait les deux femmes au courant des derniers événements, Zhor, une voisine de Lalla Aïcha, vint demander un peu de menthe ; mais en vérité, elle était venue pour participer à la diatribe contre la seconde femme du babouchier. D’après les propos de ces femmes, toute la famille du

coiffeur était maudite et indigne de Moulay Larbi. Les agissements de la fille du barbier montraient le caractère insolent de cette famille et des jeunes filles de l’époque. Impressionné par la singularité et la délicatesse de Salama, qui lui offrit des gâteaux et prit sa défense contre une locataire acariâtre, et séduit par la fraîcheur et l’éclat de jeunesse de la voisine Zhor, qu’il souhaita voir assise à ses côtés, l’enfant se laissa entraîner par sa rêverie et oublia qu’il tenait un verre plein à la main. Chapitre 12 (p179 à la fin) Ce matin, la maison se réveilla sur chant de Kanza la voyante qui entonnait un air vite repris par Rahma et les autres voisines. Elles chantaient la beauté de la Femme. Emporté par ce concert, le narrateur se mit à composer des vers en hommage à une beauté incarnée de son point de vue par la jeune Zhor vue chez Lalla Aicha. Malheureusement, ses rêveries furent interrompues par l’arrivée de son condisciple Allal Yakoubi, envoyé par le fqih s’enquérir de ses nouvelles. Toute la maison dut se taire lorsque Zineb vint annoncer le retour de Maâlem Abdeslem. Surprise, Zoubida, sa femme, resta "les bras ballants" au milieu de la pièce car elle ne croyait pas ses yeux, "elle nageait dans la joie au point de perdre l’usage de la langue."p183 Le voisin Driss ElAouad, venu saluer son voisin et invité par lui à partager le thé, fit part à la famille du divorce de Moulay Larbi d’avec la fille du coiffeur, ce que Maâlem Abdeslem approuva comme un geste de bon sens. Quant à Sidi Mohammed, après avoir servi fièrement le grand et lourd plateau de thé, tout en appréciant l’estime partagée entre les deux voisins et amis, il se retrouva seul ; mais cette fois, il se refusa à se laisser envahir par le pénible sentiment de solitude et alla chercher dans sa boîte à merveilles la compagnie de ses amis à lui. Par Mr: Darif Abdelhak Ex Inspécteur de français à El Jadida

I) Le Genre Autobiographique Le mot "autobiographie" est composé de trois racines grecques : "autos" ("soi-même"), "bios" ("la vie"), "graphie" ("écrire"). Une autobiographie est le récit qu'une personne fait elle-même de sa vie passée : elle est à la fois l'auteur, le narrateur, et le protagoniste. Dans le texte autobiographique, "je"

renvoie à la fois à l'auteur qui signe et raconte et au héros qui vécut l'histoire racontée. Contrairement au "je" romanesque, le "je" autobiographique désigne donc une personne réelle ; cependant cette personne peut avoir beaucoup changé entre le moment vécu (son enfance, par exemple) et le moment ou elle écrit : la première personne du texte autobiographique renvoie donc à des "moi" différents. D'où la double énonciation. - Narration et commentaire : le récit des évènements vécus est "rétrospectif" ce qui implique l'utilisation des temps du passé (passé simple ou imparfait) où le présent de narration. - Mais très souvent l'auteur commente ses évènements : il utilise alors le passé composé, le futur. -« Le pacte autobiographique » : Philippe Lejeune désigne par cette expression les conventions qui règlent la relation auteur-lecteur dans les œuvres autobiographiques. L’auteur s’engage : * à relater les évènements vécus dans l’univers réel * à ne pas mentir * à tout dire L’autobiographe est un auteur sincère, le lecteur est invité à lire l’œuvre en tenant compte de ces données : on lui demande d’accepter d’être un témoin, un confident, un juge, un complice et parfois un voyeur. - Ces pactes autobiographiques sont souvent exprimés dans le texte, ils peuvent aussi être souscrits hors du texte, sur la couverture, dans d’autres récits, dans des interviews… II) Les enjeux de l’autobiographie Parler de soi : L’autobiographe raconte sa propre vie et tout particulièrement les épisodes et époques marquants. Son enfance, ses relations avec ses parents et amis, ses premières amours, ses premiers chagrins. Il est confronté au problème du temps qui fuit, du souvenir qui se brouille, des changements irréversibles de la mort. Le lecteur est son confident, de son point de vue, l’autobiographe relève du registre lyrique.

Parler pour soi : L’autobiographie sert aussi à expliquer la formation d’une personnalité et à justifier des choix, des actes. Ainsi, Rousseau entreprend-il d’écrire des « Confession » pour faire comprendre qui il est vraiment et pour persuader le lecteur qu’il est un homme bon, malgré ce que disent de lui ses détracteurs. De ce fait, l’autobiographie relève aussi de l’argumentation : elle peut se faire plaidoyer ou réquisitoire. Faire œuvre d’art : Quel que soit son désir de sincérité et de vérité, l’écrivain qui rédige son autobiographie a préoccupation esthétique. Il choisit l’ordre de la narration, développe plus ou moins certains épisodes, adopte un ton et un style d’écriture particuliers. L’autobiographie d’écrivain n’est pas un « document » qui aurait une valeur de vérité historique, mais un mouvement qui se signale par ses qualités esthétiques. III) Les genres proches de l’autobiographie L’autoportrait : c’est une œuvre dans laquelle l’auteur analyse sa personnalité mais sans raconter le déroulement de sa vie (Montaigne dans « Les essais » ; 1560-1595). Le journal intime : ce n’est pas non plus un récit rétrospectif et global puisqu’il est écrit au jour le jour avec l’énonciation du discours. Les mémoires : ces textes ne sont pas centrés sur la vie intime de l’auteur, mais sur les évènements historiques dont il a été le témoin (Saint Simon dans « Mémoires » ; 1694-1752). Les correspondances : les lettres apportent des informations biographiques sur leur auteur mais elles le font de manière partielle et discontinue : on ne s’écrit que lorsqu’on est séparés, de plus les sujets abordés ne sont pas les mêmes selon les correspondants. Les correspondances d’écrivain relèvent à la fois de l’entreprise biographique et de la critique littéraire

: on y trouve des éclairages sur les projets de l’auteur et la genèse des œuvres. Les biographies : elles racontent la vie de personnes célèbres et sont rédigées pas des spécialistes (historiens, critiques) ou des journalistes. Les récits de vie : ce genre apparu récemment propose la biographie de personnes inconnues mais dont la vie est originale. Ces récits sont souvent écrits sur commande à partir de confidences recueillies au cours d’entretiens. Ce genre est très populaire mais souvent encore méprisé par les cercles lettrés.

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