Histoire

  • November 2019
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  • Words: 5,923
  • Pages: 18
jean-françois revel par olivier todd lire, février 1997 olivier todd interroge revel. entre le journaliste et le philosophe amoureux de la vie, on est convié à une conversation sans détour. de celles qui ne se tissent qu'entre les vieux amis. cartes sur table, «déclaration d'intérêt», disent les britanniques: j'ai, pour revel, depuis longtemps, dans le désordre, de l'affection, de l'amitié, de l'admiration et de la reconnaissance. pour la première fois, jean-françois livre sa vie jusqu'en 1981: il répond aux questions que se posent les lecteurs d'une vingtaine de livres influents, dans la quarantaine de pays où ils furent traduits. qui sont l'homme et le bonhomme, l'encyclopédie ambulante, l'ami, l'amant, le mari, le père de famille, l'adversaire derrière tant d'écrits? ici, l'analyste est en retrait du portraitiste, le penseur aligné sur l'artiste. le normalien défroqué, l'ancien directeur de l'express, le voyageur permanent décrivent sans complaisance des moments jalons, leurs rencontres avec de nombreux inconnus et célébrités. savourez le style. etincelant, crépitant, avec des plages mélancoliques, féroces, tendres. précis, clair, drôle, l'écrivain est au niveau du penseur: un vrai moderne devient aussi un classique. dans la vie quotidienne, revel est pathologiquement à l'heure, toujours très en avance à ses rendez-vous. il a un tort incontestable: politiquement et intellectuellement, il fut et reste en avance sur beaucoup de nos grands et petits maîtres aux normes parisiennes. tout le monde - euphémisme! - n'a pas été revélien. mais tout le monde commence à l'être ou le sera. ce type insupportable, quoi qu'il en pense, paraît en danger de canonisation anticipée. seules l'extrême gauche tarama et la droite extrême surgelée le fuient encore. courage, camarades, encore un effort! o.t.

olivier todd. pourquoi publier tes mémoires maintenant? as-tu l'impression de devenir une institution? jean-françois revel. au contraire, je pense être un marginal. ecrire des mémoires implique que l'on traite d'un passé relativement reculé, un peu dépersonnalisé par rapport à soimême, que l'on aperçoit à travers une assez épaisse paroi de verre, celle du temps. ce qui m'est arrivé depuis 1982-1983 n'est pas pour moi du passé. c'est encore présent. les méandres de ma carrière littéraire m'ayant amené à écrire surtout des essais, j'avais aussi envie de revenir au récit. o.t. pourquoi ce pseudonyme, «revel»? et celui de «ferral», pendant la résistance? j.-f.r. ferral est un personnage de la condition humaine, un livre que j'ai aimé autrefois... certains romans se fanent. revel? professeur de philosophie en 1957, j'ai pensé qu'il n'était pas très adroit, pour enthousiasmer mes élèves, de signer un ouvrage où je leur expliquais que la philo était de la fumisterie - pour simplifier. bien sûr, c'est plus compliqué. avec des amis j'avais mes habitudes dans un restaurant, chez revel, rue de montpensier.

longtemps, j'ai été «ricard dit revel» ... puis j'ai changé légalement de patronyme. o.t. le voleur dans la maison vide, c'est un titre de roman. ton récit ne suit pas l'ordre chronologique tout en demeurant très clair. tu vas, tu viens, tu reviens dans une construction en spirale et contrepoints. j.-f.r. il y a deux catégories de mémoires. les mémoires-romans, les confessions de rousseau, les mémoires de saint-simon - des modèles écrasants. ils valent par la qualité du récit, l'originalité de la langue. les mémoires-documents, de chefs d'etat, de diplomates, eux, valent par les renseignements qu'ils offrent. ce n'est pas à cause de l'importance des souvenirs que je rapporte que je souhaite être lu, mais en raison de la manière dont je les traite. ce n'est pas un livre consacré aux gens remarquables à cause de leur célébrité. je parle aussi de gens extrêmement amusants ou émouvants que j'ai rencontrés, surtout avant trente ans. j'ai croisé beaucoup de gens remarquables qui ne sont jamais devenus célèbres et beaucoup de gens célèbres qui n'étaient pas remarquables du tout. aujourd'hui encore, parmi mes plus chers copains, il y a un marchand de vin belge, un marchand de fruits et légumes tunisien, des marins-pêcheurs, des agriculteurs... généralement, les intellectuels n'ont de contact avec le peuple qu'à travers leur coiffeur ou leurs chauffeurs de taxi. o.t. comment te vois-tu, au physique et au moral? j.-f.r. adolescent, je me voyais naïvement don juan dans l'avenir. a vingt ans, je me suis rendu compte que je n'avais pas le physique d'un don juan, ça ne m'a pas empêché de mener une vie personnelle heureuse. pour le reste, je me vois comme un accident. et aussi un boulimique de la lecture, de la documentation. après avoir lu 75 pages sur la monnaie unique, je me dis: ça va gâter ton style, ce charabia. j'ouvre un classique, de manière à me purifier du jargon. j'ai toujours beaucoup travaillé, tout en menant, souvent, le contraire d'une vie de clerc. je me suis même parfois bien amusé. dans pour l'italie, j'ai écrit pour plaisanter que je préparais un livre, les deux gouffres de la morale et de la digestion, allusion au livre de bergson, les deux sources de la morale et de la religion. je rencontre encore dans le tgv des gens qui me disent: «vous n'avez toujours pas publié les deux gouffres...» je n'ai jamais pu me résoudre à être uniquement un universitaire, ou uniquement un écrivain ou un journaliste. Ça ne veut pas dire que des domaines auxquels je me suis intéressé, l'histoire, la critique d'art, la poésie, l'économie..., me poussent à devenir dans ces domaines un spécialiste éminent. o.t. mais tu es un spécialiste de la bonne chère et du bon vin? j.-f.r. mes rapports avec l'alcool sont dans mon livre en filigrane. Ça, il faut le négocier. je prévois des périodes d'abstinence. j'ai passé ma vie à tenter de trouver un équilibre, sans me résigner à l'arrêt total, dont certains sont capables. Ça me plongerait dans des abîmes de tristesse. o.t. ce livre est dédié à ton père. vous étiez en froid quand il était pétainiste. j.-f.r. Ça ne m'a pas empêché de le sortir de prison après la libération. il a déraisonné un moment sur le plan politique. mais c'était un type très bien, qui sortait d'un milieu très pauvre. son intelligence naturelle lui a permis de réussir dans la vie. il lisait énormément. il avait une culture de contact direct avec les textes. en peinture, c'était un connaisseur.

son authenticité dans la fringale littéraire a été pour moi déterminante. je lui dois avant tout de me moquer complètement du statut d'un écrivain, d'un philosophe ou d'un peintre tel que la pensée conventionnelle et médiatique d'un moment le situe. o.t. tu as adoré les femmes de ta vie et tes enfants. tu as toujours aussi détesté certaines obligations de la vie de famille. dans ces mémoires, tu parles avec plus de précision de paola, l'héroïne de la nouvelle dans pour l'italie. une autre femme que tu aimes beaucoup, claude sarraute, est presque absente dans ces mémoires, et un autre écrivain, ta bellemère, nathalie sarraute. j.-f.r. l'épisode paola, des années 50, bénéficie de «l'effet d'étrangeté» brechtien: je me vois comme un autre, comme un personnage de comédie. j'ai épousé claude il y a trente ans. ce mariage réussi, je n'ai pas envie d'en parler, j'ai envie de le vivre, tout simplement. je n'ai pas voulu évoquer nathalie sarraute, pour qui j'ai une très grande admiration. on parle difficilement de l'œuvre de quelqu'un qu'on voit fréquemment. son œuvre est originale, éblouissante. il y a peu d'œuvres jalonnant l'histoire de notre littérature, qui comme la sienne remettent tout en question, les sujets et la technique. si je la commentais, j'aimerais la débarrasser du pédantisme qui l'environne. ce que j'admire le plus dans son œuvre, c'est son théâtre. pour un oui ou pour un non est une pièce prodigieuse. elle a renouvelé le théâtre presque plus que beckett. je la mettrais au niveau de ionesco, bien que les thématiques n'aient aucun rapport. o.t. on peut lire, à propos du jeune collégien ricard: «on ne me déniait pas l'intelligence, mais on ne pouvait souffrir ce que j'en faisais.» aujourd'hui, c'est encore le cas. tu es d'abord un écrivain - un artiste des mots - et un philosophe de l'histoire et des mœurs plus empiriste que rationaliste au sens strict. on peut lire aussi - est-ce une coquetterie?: «je n'ai jamais été tout à fait sérieux, et là où je le suis, ce n'est jamais dans un seul domaine à la fois.» ce n'est pas l'impression de tes amis ou ennemis, fort nombreux. qui est cet insupportable revel? et ton côté parfois obsessionnel - la politique, le ps, ces dernières années? j.-f.r. obsessionnel? oui et non. mes livres politiques sont en vérité des livres de philosophie. une des grandes questions de la tentation totalitaire, en 1976, c'est: pourquoi, dans les sociétés libres, y a-t-il tant de gens qui haïssent la liberté et veulent absolument vivre en société totalitaire? pourquoi, étant donné que les pays totalitaires s'affaiblissent de plus en plus, nous échinons-nous à les perpétuer? ce n'est pas une obsession: c'est plutôt un sujet qui m'était imposé par les réalités. dans la connaissance inutile, en 1988, j'ai posé le problème des rapports de l'homme avec la vérité, avec la fuite devant la vérité. il y a des chapitres sur le journalisme, l'enseignement, les manuels scolaires, la politique..., mais ce ne sont que des exemples. certains sont tirés du temps de démosthène: les athéniens ne voulaient pas voir que philippe de macédoine allait les bouffer et détruire la cité grecque. pourquoi l'espèce humaine n'a utilisé que partiellement les informations, les vérités qu'elle avait sous les yeux, c'est un grand problème philosophique - elle refusait de voir et de savoir. elle préférait les catastrophes à la lucidité. o.t. que penses-tu du rôle et du statut des intellectuels français aujourd'hui? j.-f.r. je suis contre l'idée que les intellectuels doivent avoir un statut. ils ont de l'influence

ou de l'écho dans des situations simples, ce qui ne veut pas dire sans importance: quand il s'agit de pétitionner contre les hutu, les tutsi, les bosniaques, sur les causes humanitaires... très bien, bravo. mais l'histoire de l'influence qu'exerceraient les intellectuels sur la vie politique comme ils devraient le faire et non pas à coups de mots d'ordre me paraît, en france, tout à fait mythologique. chez nous, les intellectuels n'ont plus d'influence dans la société, sauf quand ils émettent des slogans. l'influence des intellectuels, ça devrait être celle de leurs idées, des documents et des raisonnements sur lesquels ils s'appuieraient. les intellectuels ont de l'influence en france lorsqu'ils flattent un vague «politiquement correct». prends l'enseignement: on nous explique que les jeunes sont de plus en plus amers parce que, quand ils sortent de l'enseignement secondaire avec un diplôme, ils ne peuvent pas trouver de travail. en même temps on explique qu'il est parfaitement légitime de ne pas les forcer à travailler quand ils sont au lycée. si les élèves passent leur temps à insulter leurs profs et à leur casser la gueule, ils ne risquent pas d'apprendre grand-chose. quelle influence a eue le livre de maurice maschino, voulez-vous des enfants idiots? ou le rapport de la commission fauroux? comment pouvait-on se permettre de dire que, pour apprendre quelque chose, il faut peut-être travailler! quel scandale! o.t. dans ton livre, il y a ici et là des croquis d'hommes politiques. tu es cruel avec mitterrand, pas très aimable avec giscard. pour chirac, tu sembles lui laisser le bénéfice du doute... j.-f.r. ce qui m'intéresse dans mes mémoires, ce sont les personnages des hommes politiques, la dramatisation, la mise en scène, le caractère, le type, la manière de parler. quand ils reçoivent un écrivain, les hommes d'etat étrangers que j'ai connus, américains, portugais, espagnols, italiens, lui posent des questions. cela ne veut pas dire qu'ils tiennent compte de sa réponse. mais ils écoutent, ils notent. j'ai connu mitterrand pendant vingt ans. il n'écoutait pas, il n'interrogeait pas. son seul objectif moral dans le monde était sa propre survie politique. il ne s'intéressait pas à telle idée politique - nationaliser, privatiser, réformer notre système scolaire - en fonction d'une analyse intrinsèque du sujet, mais comme un joueur qui dit: «c'est le 8 qui va gagner, et je vais jouer le 8.» o.t. comment vois-tu la philosophie française aujourd'hui? a propos de tran duc thao, ton ami de l'ecole normale en 1942, phénoménologue passé depuis - de force - au marxisme, tu dis que «c'était un pur philosophe, en ce sens qu'il ne se demandait jamais si une philosophie était vraie ou fausse» ... tu vois des progrès depuis la publication de pourquoi des philosophes, en 1957? j.-f.r. tran duc thao a été broyé par les hommes de hanoi après son retour au vietnam. la dernière vague de la philosophie traditionnelle comme construction systématisée, comme interprétation du réel s'estimant supérieure à la science, les grandes idéologies philosophico-politiques se sont effondrées. nous sommes sortis de ces tunnels, sartre, foucault, la philosophie traditionnelle. d'autre part, l'idée, apparue au xviiie siècle, que la recherche du bonheur et de l'équilibre personnel ne passe plus par une sagesse personnelle mais par la construction d'une société juste, est aujourd'hui abandonnée. on revient maintenant à des manuels de sagesse pratique. comte-sponville redécouvre les vertus de la politesse, de la modération. je trouve beaucoup de mérite au dernier livre de luc ferry, l'homme-dieu ou le sens de la vie. on recommence à réfléchir sans dogmatisme. on revient à une philosophie, au fond très modeste, du savoir-vivre, à ce que l'on

entendait par philosophie à l'époque de montaigne. Ça explique aussi l'intérêt pour une sagesse héritée des philosophes de l'antiquité grecque, ou pour un certain christianisme, pour le bouddhisme. o.t. le voleur dans la maison vide est dur avec les journalistes. rien que le titre du chapitre, «le plus jeune métier du monde» ... il fait penser au «plus vieux métier» ... j.-f.r. titre innocent! c'est un constat: le métier de journaliste est vraiment né au xixe siècle. j'ai voulu montrer que le milieu du journalisme est le reflet de l'ensemble de la société. je ne méprise pas plus les journalistes que je ne méprise les autres êtres humains. il y a de tout parmi eux. il y a des gens très intelligents et très scrupuleux, qui ont une vaste culture, d'autres qui sont incompétents, ne vérifient rien, n'ont pas les informations de base, ou sont abominablement partisans, du point de vue politique, ou en fonction d'une école littéraire ou artistique particulière. j'ai dirigé les pages culturelles de franceobservateur au début des années 60: certains critiques soutenaient l'abstraction lyrique, d'autres l'abstraction paysagiste: ce n'est pas le métier d'un critique d'art de devenir le porte-parole attitré de telle ou telle école. a l'express, quand je voyais des journalistes partir pour un reportage dans un pays étranger sans avoir absorbé la documentation élémentaire, alors que nous avions un excellent service de documentation, je me disais: ça ne va pas. o.t. on te reprochera peut-être de trop parler de l'express, dont tu as été le directeur de 1978 à 1981. j.-f.r. on aura tort. la réalité de la vie d'un journal est quelque chose que les gens connaissent peu. je suis entré à l'express en 1966, comme éditorialiste dans la partie culturelle. je me sentais tout à fait libre de partir, ayant d'autres moyens d'existence grâce à mes livres. j'ai vécu toutes les crises, le départ d'une partie de l'équipe pour fonder le point, la vocation politique de jjss et de françoise giroud, devenus ministres... je n'étais pas fondamentalement journaliste. pour ce qui est des rapports avec la rédaction, avec le propriétaire, avec le public, avec le monde politique ou le monde culturel - aussi partial et rancunier que le monde politique -, très peu de gens ont été, comme moi,en position de les décrire tout en ayant la volonté de le faire. cela dit, il ne faut pas se fonder sur l'express pour juger tous les journaux. la direction était difficile. nous avions critiqué le programme commun dès 1972. on n'avait pas attendu jimmy goldsmith pour ça. néanmoins, deux tiers de la rédaction étaient de gauche. pour eux, ne pas soutenir l'union de la gauche était un crime contre l'humanité. o.t. tu parles de jimmy goldsmith sur un ton, disons, sucré-salé... tu reconnais qu'il est très intelligent. tu le dis aussi «parfaitement inflexible», «aisément influençable», «dangereusement versatile». tu parles aussi de «fourberie» à son sujet. coup de pied humoristique de l'âne, tu te demandes s'il ne serait pas «une taupe socialiste chargée de discréditer le libéralisme». j.-f.r. jimmy est l'une des personnalités les plus pittoresques du monde actuel que j'aie jamais rencontrées, un des personnages de notre temps les plus amusants à observer... avec son parti pour le référendum en grande-bretagne, il est «dans les nouvelles», comme on dit en anglais...

o.t. ...original et marginal? j.-f.r. si on veut. il «typifie» - mot barbare - un cas précis: un milliardaire qui veut exercer une influence par des voies culturelles, journalistiques ou autres. il se dit: j'ai fait fortune, maintenant je vais transformer le monde, ou l'influencer. donc je vais acheter des journaux. ces types d'individus, même très intelligents, ont une idée extraordinairement naïve des méthodes de persuasion. ils ne comprennent pas que ce n'est pas en les bombardant d'affirmations qu'on fait changer les gens d'avis. servan-schreiber et surtout françoise giroud savaient que les méthodes qui servent à influencer l'opinion sont indirectes. il faut du goutte-à-goutte. c'est aussi mon principe. je m'étends sur jimmy, d'abord parce qu'il est intéressant, haut en couleur, et parce que ça me permet de poser le problème des rapports de la rédaction et des propriétaires. o.t. quel effet ça te fait quand on t'étiquette «homme de droite»? pourrais-tu dire, avec camus, que tu te sens toujours à gauche - «malgré elle et malgré moi»? j.-f.r. naturellement. je n'ai jamais cessé de me considérer comme étant de gauche. a l'origine, être de gauche, c'est lutter pour la vérité et la liberté, et pour le maximum de justice sociale. mais une justice sociale établie selon des méthodes qui marchent, pas selon des méthodes qui échouent, comme la redistribution à tout-va qui ne fait qu'affaiblir l'économie. ayant combattu les régimes totalitaires, je n'admets pas d'être traité d'homme de droite par les hommes qui les ont soutenus, par ceux qui encensent encore fidel castro. si trouver castro répugnant, c'est être de droite, alors je veux bien être de droite. ces gamineries témoignent de la sclérose intellectuelle la plus totale. ce qu'on appelle la gauche n'est plus aujourd'hui qu'un clan, une espèce de tribu, un ensemble de spécialistes de l'escroquerie dans les relations publiques, de manipulateurs habiles, qui ont l'art de présenter des idées et des théories qui ont amené les plus grandes catastrophes dans l'histoire de l'humanité comme étant des choses progressistes. o.t. qu'as-tu ressenti quand le mur de berlin est tombé? j.-f.r. rien de particulier: une confirmation. c'est arrivé plus vite que je ne l'attendais. je croyais à la fragilité fondamentale des régimes totalitaires. j'ai insisté sur leur capacité à survivre à leurs difficultés pour ajouter aussitôt que cette capacité de survie provenait de l'aide que leur apportaient stupidement les démocraties. en même temps, quand le mur est tombé, j'ai éprouvé une certaine tristesse. o.t. ...parce que ce n'était pas arrivé avant? j.-f.r. non. parce que je me suis dit qu'on n'allait pas en tirer les leçons. cela se confirme: on n'a pas vraiment fait l'analyse des raisons pour lesquelles tant de gens ont cru au communisme ou ont été complaisants à son égard. on ne parle que du nazisme pour éviter de parler du communisme. les deux sont liés. comme l'a dit markus wolf, l'ancien chef des services secrets de l'allemagne de l'est, staline a tué beaucoup plus de communistes qu'hitler. o.t. en france, on nous présente robert hue comme la dernière incarnation du communisme à visage humain: figurez-vous, il s'intéresse à la peinture! andropov aussi. j.-f.r. bien sûr. la france est retardataire. dans ce domaine, on refoule.

o.t. de tes livres, quel est ton préféré? et celui que tu recommanderais aux jeunes lecteurs qui ne te connaissent pas? j.-f.r. le plus cher à mon cœur: pourquoi des philosophes, avec son complément, la cabale des dévots. avec ce bouquin, l'épine dorsale de mon œuvre est constituée par ni marx ni jésus, la tentation totalitaire, comment les démocraties finissent et la connaissance inutile. pour comprendre la difficulté de l'après-communisme, je recommanderais le regain démocratique. j'y analyse longuement l'expérience gorbatchev. j'y parle aussi des problèmes du tiers monde, de l'évolution des vieilles démocraties, minées de l'intérieur par la corruption, et du problème immémorial: «qu'est-ce qu'une société viable?» o.t. il y a une quinzaine d'années, un soir, je t'ai dit: «l'espèce humaine s'est toujours servie des armes qu'elle s'est inventées. crois-tu à une troisième guerre mondiale atomique avec les résultats qu'on peut en attendre?» tu m'as répondu: «ce n'est pas impossible.» dans tes mémoires, tu me sembles plus optimiste. tu dis aussi: «l'espèce humaine mérite, tout bien pesé, de survivre.» on peut d'ailleurs mériter de survivre et ne pas survivre... j.-f.r. quand je t'ai répondu cela, nous étions en 1979. la situation n'avait jamais été aussi dangereuse. il y avait de gigantesques menaces de l'union soviétique. on lui avait accordé la parité nucléaire. les soviétiques menaçaient toute la zone du golfe, s'infiltraient en afrique. il y avait un risque que l'ouest ne voie plus d'autre riposte que de brandir la menace atomique. nous étions dans ce qu'on appelait à l'époque une «fenêtre» particulièrement périlleuse pour l'équilibre est-ouest. la dissuasion ne jouait plus. on sait que le dispositif militaire, notamment nucléaire, des soviétiques en europe de l'est était un dispositif, une «posture» comme on dit, offensive, et non pas uniquement défensive. les soviétiques ont perdu la guerre d'afghanistan grâce à reagan. en angola et au mozambique ça n'a pas marché. on a déployé des euromissiles. dès 1985, la situation était devenue très différente. o.t. t'arrive-t-il d'être agacé parce qu'on n'attache pas assez d'importance à ton style? j.-f.r. pas en profondeur. mais il est vrai qu'il y a un préjugé. on considère aujourd'hui que seule la fiction est de la littérature. avec un tel critère, homère, tite-live, tacite, montaigne, tocqueville, ça n'est pas de la littérature. o.t. penses-tu à ta mort? j.-f.r. evidemment. j'en suis toujours resté à epicure et à montaigne. un chapitre de montaigne s'appelle «que philosopher c'est apprendre à mourir». mais je ne suis pas non plus tellement d'accord avec ça. cela ne s'apprend pas. on ne peut apprendre que ce qu'on peut répéter. la mort est un fait unique et un fait brut. a partir du moment où on ne croit pas à un au-delà ou à une réincarnation, il ne reste plus qu'à accepter le néant. http://www.lire.fr/entretien.asp?idc=32248&idtc=4&idr=201&idg= catégories: articles par/avec revel, documents importants dans cette interview exceptionnelle par son ami olivier todd, jean-françois revel parle de sa vie, de son oeuvre… lire l’interview

http://chezrevel.net/entretien-avec-olivier-todd/ http://www.ledevoir.com/2005/11/07/94466.html l’engagement de sartre en faveur du vietnam s’est vu illustré par une interview télévisée réalisée par olivier todd (panorama, 11/12/1969) http://www.sens-public.org/spip.php?article252 olivier todd - cruel avril, 1975 la chute de saigon. france loisirs, paris 1987 vietnam et pinochet la mémoire tronquée une vérification expérimentale de la toute-puissane de ce postulat se produisit du fait de la demande d'extradition de pinochet par un juge espagnol. se réclamant de ce précédent, des vietnamiens de la diaspora eurent l'idée, durant le dernier trimestre de 1998, de porter plainte contre un certain nombre de dirigeants d'hanoi. on leur rétorqua que les cas présentés étaient irrecevables à cause de la prescription qui frappait les actes remontant à plus de dix ans, même pour les assassinats, tortures et séquestration dont avaient été victimes des parents des plaignants. or les actes du même ordre reprochés à pinochet remontent aussi à plus de dix ans. concluons-en que les mêmes crimes contre l'humanité sont imprescriptibles quand ils sont dus à un dictateur classé « fasciste », et deviennent soudain hautement prescriptibles quand leurs auteurs sont communistes. la doctrine de l' « exception communiste » est fort claire, mais elle viole à la fois les lois internationales en vigueur et le nouveau code pénal français. la grande parade - jean-françois revel comment les démocraties finissent jean-françois revel avec le concours de branko lazitch Éditions grasset & fasquelle, 1983 (france loisirs) http://jlcercke.club.fr/revel-commentlesdemocratiesfinissent.htm http://www.benxua.com/aspnetforums/showpost.aspx?postid=183662&pageindex=4 ----họp thứ 24 ngày 20/10/1987 đến 20/11/1987 : cuộc họp quyết nghị: - ghi nhận (noter) thông báo của việt nam; - khuyến cáo ( recommander) các nước hội viên tham gia kỷ niệm; - yêu cầu (prier) ngài tổng giám đốc unesco ủng hộ (soutenir) việc kỷ niệm, nhất là ở việt nam j.-f. revel, một người bạn quý của việt nam đã mất jean-françois revel đã chia tay với cuộc đời, ngày 30 tháng tư năm 2006, ông hưởng thọ 82 tuổi. việt-nam mất một người bạn quý. cái gì hiếm là quý. việt-nam không có nhiều bạn trong giới trí thức, văn nghệ sĩ pháp, trong chính giới cũng vậy… trong những năm 50, 60, tây phương chạy theo tư tưởng của mác, của lê, của mao để «giải phóng những dân tộc đang bị tư bản đàn áp», cũng như «giải phóng tầng lớp công nhân» của xã hội tây phương. chiến tranh việt-nam, những tấm gương hy sinh cũng như những đau khổ tận cùng của dân tộc việt nam chỉ được dùng như những dụng cụ theo chiều hướng đánh đổ

tầng lớp tư bản. jean-paul sartre, triết gia được tôn sùng như một vị thánh của giới trí thức pháp đã nói phải giấu một số sự thật, để không làm người công nhân tuyệt vọng : «il ne faut pas désespérer billancourt» (billancourt, ngoại ô paris là nơi có nhà máy ô tô renault). Đầu thập niên 70, jean-françois revel, cùng với olivier todd, không ngại đặt những câu hỏi với giới trí thức pháp về cuộc chiến việt-nam. những câu hỏi dựa trên sự thật và lương tâm. hai ông cùng 7 tác giả khác, vào năm 1990, đã phát hành cuốn hồ chí minh, sự thật về thân thế và sự nghiệp. cuốn sách được viết và dịch ra 3 thứ tiếng anh, pháp, việt xuất hiện vào lúc tổ chức văn hóa giáo dục của liên hiệp quốc (unesco) dự tính tôn vinh hồ chí minh như “danh nhân văn hóa thế giới” nhân kỷ niệm 100 năm ngày sinh của ông ta. jean-francois revel cùng olivier todd và một số nhà văn lẫn triết gia ngoại quốc đã can thiệp để unesco hủy bỏ ý định sai lầm đó. cho đến cuối đời ông, jeanfrançois revel được quý trọng như một người trí thức của lương tâm (theo bùi xuân quang và minh võ) http://tudongonluan.atspace.com/04/tintuc.html http://www.conscience-politique.org/mediatheque/selectiondelivres.htm http://www.conscience-politique.org/mediatheque/mediathequepolitique.htm le livre noir du parti communiste, crimes, terreur, répression, par stéphane courtois, nicolas werth, jean-louis panné, andrzej paczkowski, karel bartosek, jean-louis margolin, collection " bouquins ", ed. robert laffont.ouvrage de référence, " la bible " sur la question. http://www.coe.int/t/f/com/dossiers/interviews/20041214_interv_courtois.asp http://www.coe.int/t/e/com/files/interviews/20041214_interv_courtois.asp http://users.skynet.be/roger.romain/biographiesc.html http://users.skynet.be/roger.romain/staline_soljenitsine_15_01_2004.htm http://livres.lexpress.fr/entretien.asp/idc=5239/idr=5/idtc=4/idg=0 http://livres.lexpress.fr/images/2221095006.gif

«le communisme nous laisse des ruines gigantesques» par christian makarian

en 1997, stéphane courtois lançait un pavé dans la mare en publiant le livre noir du communisme, dans lequel il dressait, avec ses coauteurs, un bilan catastrophique de l'idéologie marxiste à travers le monde. la vive polémique qui s'est ensuivie l'a opposé à toute une frange de la gauche bien-

pensante et l'a décidé à écrire un second tome, du passé faisons table rase! rencontre pourquoi publiez-vous aujourd'hui une «suite» au livre noir? parce que ce livre, traduit dans 26 pays, a connu un succès incroyable dans les ex-pays communistes et soulevé partout un vif débat. plusieurs éditeurs nous ont donc demandé d'ajouter à la traduction initiale un chapitre concernant leur propre nation. c'est ainsi que me sont parvenus des textes qui présentaient énormément d'intérêt - soit sur le plan historique, soit au niveau de l'intérêt général de la réflexion - sur les cas russe, estonien, roumain, est-allemand et grec. d'où l'idée de les publier, non sans y intégrer des contributions concernant la bulgarie et l'italie. vous faites néanmoins précéder cet ensemble d'une introduction toute personnelle... oui, après les attaques que le livre noir a suscitées, je tenais à mettre les choses au point. nous avons en europe de l'ouest, et particulièrement en france, une mémoire du communisme qui est souvent glorieuse, incontestable, indiscutable. c'est une légende, un véritable mythe, qui confine parfois à l'invraisemblable... quand, en 1991, on a vu georges marchais [alors secrétaire général du pcf], qui avait passé plusieurs années en allemagne comme travailleur volontaire, venir présider la grande cérémonie du cinquantenaire en l'honneur des fusillés de châteaubriant, c'était un spectacle stupéfiant... mais rien n'y a fait: le mythe était si puissant que même georges marchais pouvait se permettre cela. et ce, jusqu'au sommet de l'etat, puisque lionel jospin a caché pendant de nombreuses années qu'il avait été troskiste, ce qui est quand même bizarre. du reste, il est intervenu de façon extrêmement virulente à l'assemblée nationale pour défendre le pcf. or, de l'autre côté, en europe de l'est, la mémoire du communisme correspond à une catastrophe

nationale, à une tragédie, dans chaque pays. donc, vérité au-delà des carpates et erreur en deçà... commençons par la france. vous avez la dent très dure... depuis la parution du livre noir, la polémique s'est développée en france tant du côté communiste que du côté gauchiste. il existe, en effet, chez nous une espèce de gauchisme culturel, très répandu, très bon chic bon genre. il n'est pas tant le fait des bobos que des «bobobos» - bourgeois, bohèmes, bolchos qu'on rencontre un petit peu tous les jours, dans l'université, dans les médias, dans la politique, etc. on est confronté en permanence à ce politiquement correct. alors le nazisme, c'est abominable, on est d'accord; le pen, c'est horrible, on est d'accord. mais, dès qu'on parle d'autres problèmes, qui sont tout aussi importants, c'est un tollé! or, en fait, le communisme nous laisse des ruines absolument gigantesques. ruines économiques: il suffit d'aller visiter ces pays pour voir de quoi il retourne. ruines politiques, bien sûr, parce qu'on ne reconstruit pas une démocratie comme ça, en quelques mois. et puis, beaucoup plus en profondeur, ruines de la société. le tissu social a été détruit, les élites ont été détruites, les repères ont été détruits... les repères moraux, par exemple, ont en grande partie disparu. il y a des milliers de filles de l'est qui se prostituent à l'ouest. c'est une énorme catastrophe. plus toutes les mafias... comment expliquez-vous l'aveuglement français? il existe un certain nombre de mythes encore très vivaces à gauche: la commune, le front populaire, le tout ayant été fortement réactivé par mai 68. a mon avis, la vraie explication réside dans notre culture révolutionnaire. 1789-94, c'est finalement le cœur de notre identité, politique et même sociétale. beaucoup de gens n'arrivent pas à s'arracher à cela. il est tout à fait étonnant de voir

comment ils rééditent cette confusion, cet amalgame incroyable qui a été fait en 1920 entre révolution française de 1789 et révolution russe de 1917. robespierre-lénine, ou même robespierre-staline. mais l'un n'a rien à voir avec l'autre. on peut dire qu'il y a chez robespierre des éléments protototalitaires, mais enfin la terreur a été très limitée; elle a été sanctionnée dès 1794. et puis 1789, c'est quand même la déclaration des droits de l'homme et du citoyen... il n'y a rien de tel dans la révolution russe, du moins pas dans la révolution bolchevique. chacun se souvient des difficultés que françois furet a eues à tenir un discours qui n'était pas historiquement correct, si je puis dire. nombre de professeurs de lycée ou d'université, des chercheurs du cnrs même, tiennent le haut du pavé et continuent de faire passer un discours qui est maintenant largement infirmé par les travaux historiques. je crois que c'est assez spécifiquement français. il suffit d'évoquer la figure d'un sartre qui, jusqu'à la fin de ses jours, a soutenu la bande à baader ou la gauche prolétarienne et s'est solidarisé avec des terroristes. cet homme était censé être le phare de la pensée française... enfin, les historiens qui travaillent sur le communisme sont souvent d'anciens communistes ou d'exgauchistes. or maoïstes, trotskistes, communistes appartiennent à la même mouvance idéologique, et d'ailleurs, comme par hasard, eux, qui se sont beaucoup battus et entre-déchirés pendant des dizaines d'années, se retrouvent tous réunis dans les mêmes manifestations depuis que le communisme s'est écroulé à moscou. ce qui prouve bien qu'ils appartiennent à la même famille idéologique, celle de lénine. ajoutons qu'il a suffi que les communistes s'effondrent pour que les gauchistes remontent à la surface. est-ce que, du coup, le travail de vérité historique ne va pas plus vite à l'est? a l'est, il y a d'autres problèmes, en particulier le cas des vraies-fausses révolutions, comme

en russie, où l'on est parfois en pleine restauration communiste. ces derniers jours, on annonçait que le maire de moscou souhaitait remettre en place la statue de félix dzerjinski - fondateur de la tchéka, la police secrète - sur la place de la loubianka. la roumanie est confrontée au même type de problème depuis la pseudo-révolution de 1989. dans ces pays, il n'est pas très facile de faire l'histoire du communisme. néanmoins, il y a des gens sérieux, courageux qui se battent. par exemple, la fameuse association russe mémorial, à moscou, effectue pratiquement le même travail que celui qu'a accompli serge klarsfeld sur l'extermination des juifs de france par les nazis. en l'occurrence, le travail de mémoire et d'histoire porte sur la fameuse phase de la grande terreur de 1937-1938, qui s'est soldée par un véritable massacre organisé: 700 000 fusillés en quatorze mois, sur listes, pas au hasard, avec des quotas, le tout visé par le bureau politique. on est donc en train de reconstituer entièrement la liste des fusillés: nom, prénom, date de naissance, lieu, etc. rien que pour leningrad [saintpétersbourg], cela a déjà permis d'aboutir à un annuaire de 40 000 noms. autre contribution à la vérité, alexandre iakovlev, ex-conseiller de gorbatchev et inventeur de la perestroïka, lève le voile sur les débuts du léninisme en signant un chapitre clef dans du passé faisons table rase! on y apprend que, dès les premières heures de 1917, les bolcheviques avaient recruté des nervis dans la pègre russe, parmi les voyous et les tueurs. et c'est un ancien responsable du kremlin qui le raconte! la vérité est en marche, mais elle a besoin de temps. les entretiens par auteurs : a hyperlink "/listecontenusauteur 2.asp/idtc=4/idr=5& idg=&lettre=b"b

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du passé faisons table rase stéphane courtois éd. robert laffont

http://www.leblogtvnews.com/article-5726389.html

http://forums.france5.fr/arretsurimages/presidentielle-des-questions-qui-fachent/stalinem6-sujet_35_2.htm pdf]

staline, le tyran rouge format de fichier: pdf/adobe acrobat marie jean-jacques, staline, librio, 2003. • courtois stéphane, werth nicolas, pannÉ jean-. louis et al., le livre noir du communisme: crimes, terreur ... www.cndp.fr/tice/teledoc/mire/teledoc_tyranrouge.pdf

http://perso.orange.fr/arkham/thucydide/butinage/2001-01.html

http://histgeo.ac-aix-marseille.fr/a/cco/d005.htm -------------------------------------ho chi minh, la vérité jean-francois revel http://autourdelaliberte.blogspot.com/2007/04/pour-un-vietnam-libre.html http://palissy.humana.univ-nantes.fr/labos/cht/biblio/themes/themei.htm

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