Elwatan10122009

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  • Words: 30,039
  • Pages: 18
El Watan

G R I P P E A ( H 1 N 1)

Arrivage de 450 000 doses de vaccin P. 5

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 10 décembre 2009

N° 5811 - Vingtième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

ENQUÊTE

LES SCANDALES DU CHANTIER DE L’AUTOROUTE EST-OUEST

De hauts responsables, un colonel et… Falcon ●Le juge d'instruction en charge du lourd dossier de corruption lié aux marchés de l'autoroute Est-Ouest, du tramway et des barrages, vient d'inculper le chef de cabinet du ministre des Travaux publics, Ferachi Belkacem ●Ainsi, il est le troisième cadre, après le secrétaire général du même ministère et le directeur de la planification du ministère des Transports, à être poursuivi dans le cadre du plus important scandale traité par la cour d'Alger. lus d'un mois après la mise sous mandat de dépôt du secrétaire général du ministère des Travaux publics, Mohamed Bouchama, du directeur de la planification du ministère des Transports, M. Hamdane, de trois intermédiaires de sociétés étrangères et de deux jeunes qui font dans le change parallèle à Hydra (Alger), le juge d'instruction près le tribunal de Sidi M'hamed vient d'inculper le chef de cabinet de Amar Ghoul et son homme de confiance. Placé sous contrôle judiciaire, Ferachi Belkacem est poursuivi pour les mêmes chefs d'inculpation retenus contre le secrétaire général et qui lui ont valu la mise sous mandat de dépôt. (Suite pages 2 et 3) Salima Tlemçani

L’OFFRE DE SERVICE DE LA TROÏKA DE L’UE Un soutien plein et entier vient d’être donné par l’UE, après l’accord de Washington en novembre dernier, en vue d’organiser un sommet sur la sécurité et la lutte antiterroriste dans tous les pays du Sahel. P. 5

SPÉLÉOLOGIE

UNE FÉDÉRATION ALGÉRIENNE EST NÉE

Bonne nouvelle pour les explorateurs de grottes : la Fédération algérienne de spéléologie est née. Et sa création coïncide avec la Journée mondiale de la montagne, célébrée le 11 décembre P. 24 de chaque année.

CONTRAT FAF-PUMA

LA PRÉSIDENTE DE LA FIDH

UN NOUVEAU MAILLOTPOUR L’ÉQUIPE NATIONALE

«Le maintien de l'état d'urgence est préoccupant»

●La firme Puma remplace l’ancien équipementier, Le Coq sportif ●Le montant du contrat d’une année (2009-2010) avoisinerait un million de dollars ●Puma devrait prendre en charge au moins un des deux stages de préparation de l’EN. e nouveau maillot de l’équipe nationale sera prochainement présenté lors d’une cérémonie qu’organisera la FAF, à Alger, en présence des responsables de la firme

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Puma, le nouveau équipementier qui remplace Le Coq sportif. Pour rappel, le contrat FAF-Puma a été signé cette année. (Suite page 22) A. B.

PHOTO DR

SAHEL

La présidente de la FIDH se dit «extrêmement préoccupée» par le fait que «le maintien de l'état d'urgence, souvent justifié et renforcé par le contexte global de lutte contre le terrorisme, soit la porte ouverte à des violations flagrantes des droits de l'homme et des libertés fondamentales, à commencer par les libertés d'association, de rassemblement, d'expression». Selon elle, les défenseurs des droits de l'homme sont donc touchés de plein fouet par «ces mesures de répression» mises en œuvre par les régimes concernés, parmi lesquels l'Algérie et l'Egypte. (Lire en page 4) Hacen Ouali

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DESSIN MAZ

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El Watan - Jeudi 10 décembre 2009 - 2

ENQUÊTE LES GRANDS SCANDALES DU CHANTIER

Les Chinois soudoyaient.... ●Les révélations faites par deux principaux mis en cause (deux hommes d'affaires), lors de leur audition par les officiers du DRS, laissent perplexe tant par l'importance du statut des personnalités qu'ils ont citées que par les montants des commissions versées pour l'obtention des marchés.

L

'enquête s'ouvre en 2009, à la suite d'informations selon lesquelles les commissions versées pour l'obtention des marchés de l'autoroute «alimentent la caisse noire du DRS». Le plus haut responsable de ce service met une équipe spéciale sur l'enquête, qualifiée d’enquête du siècle, qui, après plusieurs mois, débouche sur l'interpellation, le 17 septembre 2009, du premier suspect concerné par «l'information» à l'origine des investigations et ce, à son retour de Paris. Il s'agit de Mejdoub Chani, un Algérien installé au Luxembourg, très introduit dans le milieu des affaires. En 2006, il avait été condamné à une peine de prison avec sursis pour son implication dans le scandale du Fonds algéro-koweitien pour l'investissement (FAKI), un établissement financier dans lequel il était co-actionnaire avec le fils de l'ancien ministre Mohamed El Mili et d'où des dizaines de millions de dollars ont été détournés pour être transférés vers des comptes privés à l'étranger, notamment au Luxembourg. Fort de ses relations, il met son carnet d'adresses à la disposition de nombreuses sociétés étrangères intéressées par le marché algérien, en contrepartie d'importantes commissions. En 2007, l'entreprise publique chinoise Citic-CRCC, qui a décroché un marché de réalisation de l'autoroute Est-Ouest, une année auparavant, peine à recouvrer ses factures, d'un montant de 400 millions de dollars auprès du ministère des Travaux publics, alors dirigé par Amar Ghoul. L'homme qui lui réglait tous ses problèmes, un certain Boussaïd, vivant en France, ne peut plus entrer en Algérie du fait de ses démêlés avec la justice algérienne. Il sollicite Chani et lui propose d'assister la Citic en

contrepartie de commissions. Il accepte et, de retour au pays, il commence à contacter ses connaissances sur le terrain. Il demande au PDG de la résidence d'Etat de Club des Pins, Abdelhamid Melzi, de l'aider à entrer en contact avec des responsables du ministère des Travaux publics. Il lui organise une rencontre avec Mohamed Bouchama, le secrétaire général. Mais c'est le conseiller du ministre de la Justice, officier du DRS, dit le colonel Khaled, qui va lui faciliter la tâche en l'accompagnant au bureau du secrétaire général pour la première fois, pour le présenter à ce dernier comme étant son cousin. Chani en profite pour soulever les problèmes auxquels sont confrontés les Chinois. Les entrevues se multiplient et certains obstacles sont franchis. Ce qui aiguise l'appétit de Chani.

L'APPÉTIT VIENT EN ENCAISSANT... Il décide alors de court-circuiter Boussaïd en entrant en contact direct avec les patrons de la Citic à Pékin. Il demande à une amie, la fille de l'ancien patron de la société chinoise, installée au Luxembourg, de lui organiser un rendez-vous avec le patron de l'entreprise. Ce dernier le reçoit dans son bureau, à Pékin, et accepte de le prendre comme intermédiaire, à condition qu'il prenne attache avec celui qui a introduit la Citic en Algérie. En l'occurrence Pierre Falcon. Un magnat du trafic d'armes français, détenteur de trois autres nationalités, française, brésilienne et angolaise (voir encadré). L'homme en question est à la tête du lobby français ayant la mainmise sur les affaires en Algérie. Tout entreprise qui veut pénétrer le marché algérien doit passer par ce groupe de pression bien introduit dans les rouages de l'Etat. Chani accepte et le pa-

tron de la Citic lui délivre un document attestant de son statut de représentant de la société chinoise en Algérie. Pour le versement des commissions, évaluées dans un premier temps à 30 millions de dollars, le PDG de la Citic a recommandé la création de deux sociétés fictives avec des comptes domiciliés en Autriche et à Singapour vers lesquels deux sommes de 15 millions de dollars ont été transférées. Un autre contrat est signé entre les deux parties et concerne la collecte par tous les moyens de toute information qui concerne de près ou de loin le marché de l'autoroute Est-Ouest, pour lequel un premier versement de 350 000 euros a été effectué sur les comptes de Chani. De retour au pays, il contacte son ami d'enfance, le colonel Khaled, un colonel du DRS conseiller du ministre de la Justice, qui lui organise un rendez-vous avec le secrétaire général du ministère des Travaux publics, Mohamed Bouchama, chez lequel il l'accompagne et le présente comme étant son cousin. Chani exhibe le document signé par le PDG de la Citic et la liste des problèmes rencontrés sur le terrain. Bouchama lui fait état d'une instruction du Premier ministre qui consacre la priorité à la réalisation de l'autoroute Est-Ouest et qu'il ferait tout pour lever les entraves. En contrepartie de ce «service», Chani déclare une première fois avoir remis une somme de 10 millions de dinars, mais se rétracte par la suite et dément. Quelques jours plus tard, il se déplace à Pékin et rend compte de sa relation avec le secrétaire général et la prise en charge par ce dernier des problèmes auxquels est confrontée la société. Un deuxième contrat est alors signé entre les deux, qui permet à Chani d'obtenir une première commission de 1,24% du montant du marché, transférée

sur le compte de son entreprise fictive Sperit of Eagle, dirigée par une société SRHM (spécialisée dans la gestion des fonds et la création de sociétés fictives et de comptabilité) domiciliée à Hong Kong. Le deuxième versement est effectué durant l'été 2008, à Alger, par le comptable de la Citic. Il s'agit d'un montant de 70 millions de dinars, remis à Chani au siège de sa société Oriflam, située à Dély Ibrahim, dont 65 millions de dinars ont servi pour financer l'achat d'une villa à El Biar, d'un montant de 115 millions de dinars (le reste a été payé par un crédit obtenu auprès de Natixis). Une manière pour lui d'éviter les soupçons sur l'origine des fonds, dit-il aux enquêteurs.

À SINGAPOUR ET EN AUTRICHE Ses allées et venues au bureau de Bouchama, à chaque fois en compagnie du colonel Khaled, se multiplient. En tout, sept fois selon lui, au cours desquelles il ne fait que dresser la liste des obstacles auxquels est confrontée la Citic, comme par exemple l'augmentation du nombre de visas pour les ressortissants chinois qui est passé de 10 à 100 par jour, la résolution du problème d'expropriation, de disponibilité de bitume, de tuf et d'explosifs et le déplacement des canalisations de gaz qui traversent les tronçons de l'autoroute. Ce que le secrétaire général dément catégoriquement. Il affirme avoir connu Chani en 2007, par l'intermédiaire de Abdelhamid Melzi, en tant que dirigeant financier de la Citic et il était accompagné du colonel Khaled. En février 2008, Chani et Bouchama se rencontrent à Pékin. Le premier est en mission de formation pour une semaine avec des cadres du ministère des Travaux publics, alors que le second est chargé par la Citic de prendre

soin de la délégation algérienne. Ce qui va renforcer Chani auprès des Chinois, mais aussi des Algériens. Mais il faut reconnaître que c'est le colonel Khaled qui l'aide le plus à avoir accès au secrétaire général, du fait de son statut et de l'institution qu'il représente. Chani et le colonel se sont connus lorsque l'affaire du FAKI était en jugement au tribunal de Bir Mourad Raïs. Après la condamnation de Chani, l'officier demande à ce dernier d'introduire un pourvoi en cassation auprès de la Cour suprême, où il s'engage à intervenir en sa faveur. Depuis, les liens entre les deux hommes se sont renforcés. Chani se propose même d'acheter la villa du colonel sise à Aïn Turk, à Oran, pour plus de 20 millions de dinars (pour en acheter une autre à Es Senia) qu'il offre par la suite à Cheb Khaled. En plus de cette transaction, Chani affirme avoir remis à l'officier la somme de 17 millions de dinars à l'officier, et à sa demande, pour terminer le paiement d'une autre villa sise à Birkhadem ; en échange, il lui cède un appartement en construction à Staouéli. Toutefois cet échange n'a pu être concrétisé du fait du retard enregistré dans l'établissement des actes de propriété. Entre 2008 et 2009, Chani affirme avoir remis au colonel plus de 26 millions de dinars en espèces, sans compter la prise en charge de plusieurs voyages en Espagne. Une générosité que l'homme d'affaires explique comme étant la contrepartie des services que le colonel lui a rendus. Ces derniers sont nombreux. Il cite entre autres les mises en contact avec les responsables et la restitution de plus d'une dizaine de passeports de ressortissants chinois bloqués par les autorités pour des raisons qu'il dit ne pas connaître.

Salima Tlemçani

DES COMMISSIONS DE 4% DANS LES TRANSPORTS ET L’HYDRAULIQUE E

pour le compte du DRS et pour celui de la Citic. Addou va jusqu'à saisir le ministre Amar Ghoul sur son cas, en vain. Kheladi, qui chapeaute tous les projets de son département, fait état de nombreuses affaires de corruption dans les domaines des transports, de l'hydraulique et des travaux publics. Il se montre très prolixe en révélations. Il déclare avoir rencontré, lors de son voyage en Chine, Philippe Shan, un homme d'affaires chinois qui lui fait savoir que des commissions de 4% du montant du contrat de l'autoroute Est-Ouest obtenu par la Citic sont versées à Chani Majdoub, 4 autres à des cadres de la Citic et 1,25% à un certain Kouadri de Chlef, qui représente les services du ministère des Travaux publics. Il cite également Addou Sid Ahmed, un autre homme d'affaires (cousin de Addou Tadj) qui sert d'intermédiaire à de nombreuses sociétés étrangères pour leur obtenir des marchés en contrepartie de commissions. La réussite est rendue possible grâce aux bons services, bien rémunérés, de Hamdane Salim Rachid, directeur de la planification et de la coordination au ministère des Transports. Dans le contrat de suivi et de contrôle

du tronçon Est de l'autoroute, c'est Addou Sid Ahmed qui est intervenu au profit de la société italienne Inco, grâce au chef de cabinet du ministre des Travaux publics, le nommé Ferrache Belkacem, auquel il remet une somme de 500 000 DA, coût de ses vacances en Turquie, en attendant le versement du reste de sa commission devant être défalqué du montant de 300 000 dollars que Addou avait perçu. Addou est également sollicité pour arbitrer un conflit qui oppose le Groupement mixte des travaux publics (GMTP) composé de la société italienne Pizarotti et de deux autres entreprises, à l'Agence nationale des autoroutes relatif à la demande du groupe d'augmenter les honoraires, estimés entre 10 et 12 millions d'euros. Une mission qu'il va accomplir avec l'aide d'un certain Aït Kaci Boudjemâa, conseiller proche d'un certain Khata, membre du conseil d'administration de la Société de gestion des ports. En contrepartie de ce service, une commission de 5% du montant du marché est remise aux concernés, soit 500 000 euros, dont 30% sont versés à Addou et le reste partagé entre Khata et Aït Kaci. S. T.

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ntendu par les enquêteurs, Kheladi Mohamed, directeur du nouveau programme de l'autoroute Est-Ouest au niveau de l'Agence nationale des autoroutes (ANA), n’y va pas avec le dos de la cuillère. Il affirme avoir été informé par Addou Tadj Eddine (homme d'affaires en détention) de malversations dans lesquelles seraient impliqués des cadres du ministère des Travaux publics, des dirigeants de la société chinoise Citic et Chani Mejdoub, qui se dit représentant du DRS à l'étranger. Kheladi connaît Chani depuis plus d'une année en tant que financier de la Citic (entreprise présentée comme étant la caisse noire du DRS). Selon lui, il l’a sollicité pour régler le contentieux né du fait que la Citic voulait utiliser dans ses chantiers du tuf traité en ciment au lieu du non traité convenu dans le contrat. Le tuf traité ne répond pas aux normes techniques retenues dans le cadre du marché et est acquis à un prix dérisoire par rapport au tuf traité en ciment. Ce qui pousse le ministère des Travaux publics à s'y opposer. Kheladi qualifie Chani de «suspect», surtout depuis que Addou Tadj Eddine, a attiré son attention sur le fait qu'il travaille en même temps

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ENQUÊTE DE L’AUTOROUTE EST-OUEST

De hauts responsables, un colonel et… Falcon Suite de la page 1 'instruction autour de ce qui est qualifié de la plus grande affaire de corruption impliquant aussi bien des personnalités politiques que militaires avance à pas de fourmi. Les résultats auxquels est arrivée l'enquête préliminaire menée par les officiers de la police judiciaire du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) n'ont pas tellement évolué en dépit des noms de hautes personnalités citées dans le dossier. Même filtrés, ces résultats montrent à quel point la corruption ronge les institutions de l'Etat et comment des lobbys étrangers, notamment français, aidés par de hauts responsables de l'Etat, sont devenus les dépositaires du marché algérien. De hauts cadres de l'Etat sont soudoyés à coups de commissions par des sociétés chinoises, espagnoles, italiennes et françaises afin de les aider à obtenir les marchés de réalisation du tramway, d'autoroutes et de barrages. Un vrai panier de crabes où se mêlent l'espionnage économique, le trafic d'influence, la corruption et les passe-droits. Plusieurs personnalités importantes ont été citées dans ce dossier, parmi elles Mohamed Bedjaoui (ancien ministre des Affaires étrangères), Chakib Khelil (ministre de l'Energie), Abdellatif Benachenhou (exministre des Finances), des officiers supérieurs des services de sécurité comme le colonel Khaled (conseiller du ministre de la Justice), deux autres colonels et un général à la retraite, en passant par le chef de cabinet et homme de confiance de Amar Ghoul, son secrétaire général, le directeur général de l'Agence nationale des autoroutes et le directeur de la planification au ministère des Transports. De tout ce beau monde, seuls le secrétaire général des Travaux publics et le directeur de la planification des Transports sont sous mandat de dépôt alors que le chef de cabinet est inculpé. Pourtant, ces grands marchés passent

Des sociétés étrangères versent des pots-de-vin et des commissions afin d’obtenir des marchés de grande envergure

PHOTO : M. SALIM

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par des commissions nationales présidées par les ministres des secteurs concernés. Mieux encore, ils font partie

des grands projets que le président de la République suit avec attention de par leur importance dans la réussite de ses

mandats. De ce fait, s'il y a corruption – et il y en a – elle ne peut se limiter uniquement aux cadres mis en cause.

PIERRE FALCON, LE TRAFIQUANT D'ARMES QUI S'INVITE À UN CONSEIL INTERMINISTÉRIEL Majdoub Chani fait des révélations fracassantes sur la mainmise du lobby français sur le marché algérien et ses importantes entrées dans les rouages de l'Etat. C'est à Pékin qu'il apprend que Pierre Falcon, un trafiquant d'armes détenteur de trois nationalités, française, angolaise et brésilienne, est à la tête d'un puissant groupe de pression français qui détient la clé des affaires en Algérie, grâce à ses contacts avec les plus hauts responsables civils et militaires algériens. Natif d'Algérie au début des années 1950, Falcon a été condamné récemment, en France, pour avoir vendu, avec le consentement des services français, des armes à l'Angola, au moment le plus fort de la rébellion. Chani affirme que c'est Falcon qui a assumé le rôle d'intermédiaire pour faire obtenir à la chinoise Citic le marché de l'autoroute et l'introduire dans les affaires en Algérie, et ce, grâce à ses connaissances au sein du gouvernement algérien. Il avait même assisté en 2006 à l'ouverture des plis à Alger,

lorsque la Citic a arraché le contrat. Fait surprenant, ses connaissances haut placées l'ont invité à assister à un conseil interministériel entre Abdellatif Benachenhou (ministre des Finances,) Mohamed Bedjaoui (ministre des Affaires étrangères), Chakib Khelil (ministre de l'Energie) et Amar Ghoul (ministre des Travaux publics) consacré à l'autoroute Est-Ouest et aux problèmes y afférents. Selon Chani, qui cite les confidences du PDG de la Citic, l'idée aurait été proposée par Bedjaoui. Ce dernier connaissait bien Falcon ; leurs relations se sont renforcées au temps où ils étaient tous deux membres de l'Unesco à Paris. Mieux, Chani affirme que Benachenhou avait même suggéré l'idée de payer les Chinois en pétrole. Mais finalement, Falcon n'a pas assisté à ce conseil du fait qu'à la dernière minute, Chakib Khelil s'y est opposé de peur de la réaction du Président si jamais il apprenait qu'un étranger avait pris part aux travaux d'un conseil interministériel. S. T.

Dans le cas du scandale lié au marché de réalisation de l'autoroute Est-Ouest, la responsabilité incombe d'abord à Amar Ghoul en tant que ministre et président de la commission nationale des marchés, mais également, en tant que haut cadre du MSP, un parti de l'Alliance présidentielle, éclaboussé par des scandales en cascade. Telle qu'elle se présente aujourd'hui et sans préjuger du cours de l'instruction, il y a comme une volonté délibérée (ou non) de limiter les responsabilités de cette grave affaire aux seuls cadres incriminés. Tout comme on veut faire croire à l'opinion publique que dans le dossier des marchés des tramways, la corruption s'arrête au niveau directeur de la planification et que dans celui de la réalisation des barrages, personne n'est responsable. Le juge d'instruction est aujourd'hui devant une deuxième affaire Khalifa. Saura-t-il démêler l’écheveau en convoquant toutes les personnalités citées lors de l'enquête préliminaires et aller très loin à la recherche de la vérité ou se limitera-t-il à consolider l'idée de l'acte isolé qui se profile ? Une lourde question qui interS. T. pelle la justice algérienne…

Les devises échangées à Hydra Les sommes échangées par Addou Sid Ahmed chez les deux frères Bouzenacha de Hydra (en détention) sont colossales. En mars 2009, Addou a converti 100 000 euros en dinars, transférés de son compte en Suisse vers un autre compte appartenant à un ami des deux prévenus. Ceux-ci affirment avoir procédé à six opérations de change durant lesquelles ils ont remis à Addou des sommes de 360 000 DA, 160 000 DA, 500 000 DA, 900 000 DA, 1,23 million de dinars et enfin la somme S. T. de 12,4 millions de dinars.

L'espionnage économique pour obtenir des marchés ers la fin 2006, dans le cadre de la réalisation des tramways des villes de Constantine et d'Oran, Addou Sid Ahmed s'est rapproché du PDG de la société française Alstom, par l'intermédiaire d'un homme d'affaires, Allab Khaier, en lui promettant une commission de 15% de celle qui lui sera versée. Néanmoins, en dépit du fait qu’Alstom ait décroché le marché, Addou ne reçoit pas son dû à cause du contentieux qui oppose Khaier à Alstom. Les raisons sont liées au fait que la société française refuse d'associer l'entreprise de l'homme d'affaires au projet. Pour sa part, Addou Sid Ahmed affirme avoir rencontré le patron de l'entreprise italienne Astaldi, en 2007, à la même période où il a fait connaissance de Hamdane, qui lui a fait état de projets non encore rendus publics dans le domaine du transport, notamment ceux du tramway et des chemins de fer ainsi que ceux de l'Entreprise nationale de navigation aérienne (ENNA) et de la ligne ferroviaire rapide (LGV 123). Des informations qu'il va monnayer auprès de nombreuses entreprises, notamment italiennes. En 2007, il reçoit, dans son domicile, le directeur de la planification au ministère des Transports, Hamdane. Dans le but de mieux négocier la commission avec Alstom, il lui remet la liste des sociétés italiennes intéressées par la réalisation de la ligne de tramway de Constantine, d'un

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montant de 34 milliards de dinars, et transmise par leur ambassade à Alger au ministère des Transports, à la demande de ce dernier. Quelque temps lus tard, Alstom et Pizarotti se présentent comme un groupe, à côté d’Impreglio et obtiennent le marché avec 35 milliards de dinars pour les deux premières et 34,5 milliards de dinars pour la troisième. En mars 2009, Addou reçoit la somme de 115 000 euros versée par Pizarotti, déposée sur le compte de son épouse à BNP Paribas. Hamdane, pour sa part, n'a pu obtenir sa commission qui devait être transférée au mois de novembre 2009. Addou intervient également pour des sociétés espagnoles. En 2007, le ministère des Transports demande à l'ambassade d'Espagne de lui transmettre la liste des sociétés intéressées par la réalisation de la ligne de tramway d'Oran, d'un montant de 38 milliards de dinars. En 2008, la liste transmise à l'Entreprise du métro d'Alger (EMA) comporte trois entreprises : le groupement Caf Ohl, le groupe Alstom Isolux Corsan et le groupe Bombardier. Hamdane remet cette liste à Addou afin qu'il négocie la commission d'obtention du marché (arrêtée à 1%) avec Alstom Isolux Corsan, en faisant jouer ses connaissances au sein de Alstom. En février 2009, le groupe obtient le marché. Addou remet à Hamdane une somme de 12 millions de dinars, mais ce dernier affir-

me que les sommes perçues par Addou auprès de Alstom Isolux Corsan et le groupe Alstom Pizarotti représentent la moitié de ce qui a été conclu. Alstom a exigé un moyen plus légal pour transférer les commissions du fait qu'elle était en examen en Suisse. Concernant le marché du téléphérique de Oued Koriche, Hamdane livre des informations sur le projet à Addou, qui les refile à une société suisse en contrepartie de 240 000 euros. La part revenant à Hamdane est de 11 millions de dinars. Dans ce même domaine, Addou intervient auprès de Aït Kaci (l'homme d'affaires) et du PDG de la SNCF, Benamor, pour faire bénéficier la société française SNCF du projet de gestion du train de la banlieue d'Alger. Pour cette prestation, il obtient un salaire mensuel de 3000 euros sur une période de 6 ans et 6 mois, la durée de gestion du projet. Il agit de la même manière auprès de Randaoui, directeur général du métro d'Alger, et de Khaier Allab, pour obtenir la gestion du tramway d'Alger au profit de la société française Keolis. Un service pour lequel il perçoit une rente mensuelle de 1500 euros durant 11 ans et 6 mois, à partager avec ceux qui l'ont aidé. Pour ce qui est de l'étude de la ligne des tramways de Sétif et Annaba, Addou intervient pour le compte de IPF Planege, une société portugaise, en sollicitant l'aide de Aït Kaci et Benamor. Une commis-

sion de 8% du montant du marché leur a été proposée. En 2009, Addou sert d'intermédiaire à la société française Razel pour l'obtention du projet de réalisation du barrage de Tablout, en utilisant sa relation avec Dahmane Abderrahmane, inspecteur général au ministère français de l'Education. Le marché, d'un montant de 160 millions d'euros, est finalement donné à Razel, laquelle verse une commission de 1% (du montant) à Addou, lequel à son tour s'est engagé à acheter un appartement à la cité Malki (Ben Aknoun) pour Dahmane Abderrahmane. Durant la même période, Addou intercède cette fois-ci pour le compte de la société italienne CMC, afin d'arracher un contrat de 31 millions d'euros auprès de l'Algérienne des eaux, et ce, grâce au PDG de cette dernière, Mechia Abdelkrim, et à Khaier, l'homme d'affaires. En contrepartie, CMC verse une commission de 4% du montant ; 1% pour Addou et 3% pour Mechia et Khaier. Toujours dans le même secteur, Addou joue un rôle important pour aider Pizarotti à obtenir un marché de 31 millions d'euros relatifs aux travaux supplémentaires du barrage Kaf Eddir, à Tipaza, en contrepartie d'une somme de 350 000 euros, de laquelle il défalque 40 000 euros remis à Mohamed Fellouci, l'ex-directeur par intérim de l'Agence nationale des barrages. S. Tlemçani

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L’ACTUALITÉ 61e ANNIVERSAIRE DE LA DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L’HOMME

L’Algérie à la traîne e monde et les militants des droits de l’homme, notamment, célèbrent aujourd’hui, le 61e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen. Le 10 décembre 1948 a été une date fondatrice dans l’histoire de l’émancipation des hommes et des femmes. Si des pays célébreront cette date dans la joie, au regard des acquis et des avancées en matière de la protection des droits de l’homme, d’autres pays accueilleront cette journée dans une ambiance peu enthousiaste. «C’est le cas de l’Algérie», estiment les défenseurs des droits de l’homme. De l’avis du président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), Me Mustapha Bouchachi, «la situation des droits de l’homme est en nette régression». Il en veut pour preuve la difficulté qu’éprouvent les organisations autonomes de la société civile et les partis politiques d’opposition, à exercer leurs droits en matière d’organisation et manifestation. «Aujourd’hui, il est extrêmement difficile pour nous de tenir des réunion publique, le droit à l’association, à l’organisation, même s’il est garanti par les textes de loi, ce n’est pas le cas dans la réalité» et «On observe depuis des années comment les syndicats, pourtant représentatifs, sont marginalisés par l’exécutif». «Même chose pour la création des partis politiques. Depuis un certain nombre d’années, la création de partis est interdite», a jugé Bouchachi. Il fait le même constat, s’agissant de la question de la liberté d’expression. «Quand des journalistes sont encore traînés devant les tribunaux et que d’autres ne peuvent pas créer leurs

PHOTO : M. SALIM / ARCHIVES

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Selon M. Bouchachi, l’Algérie a le devoir de veiller à ce que les droits deviennent réalité

propres journaux», s’est confié Me Bouchachi à El Watan. L’état d’urgence, qui dure depuis 1992, est un des ces instruments employés par le pouvoir pour restreindre les espaces de l’exercice des droits politiques et civils. La LADDH se dit convaincue que «le maintien de l’état d’urgence est injustifié, et est utilisé non pas à des fins sécuritaires, mais plutôt, à des fins politiques. Il permet au pouvoir de limiter le champs d’action des organisations autonomes et celui des partis politiques d’opposition». Les droits économiques et sociaux – parents pauvres des droits de l’homme – ne sont pas en

reste. «Dans un pays rangé par la corruption, classé au 111e rang, par l’ONG Transparancy international, on ne peut s’en orgueillir. Ce fléau qui gangrène l’Etat dans toutes ses ramifications est une grave atteinte aux droits de l’homme. Sans parler de la misère sociale qui frappe des pans entiers de notre société, le chômage endémique, la paupérisation, sont autant d’indices qui montrent à quel point, les Algériens sont privés de leurs droits les plus élémentaires», estime le président de la LADDH. La torture est-elle encore pratiquée dans notre pays ? Pour Me Bouchachi, n’y a pas de doute

là-dessus. Il est catégorique : «La torture, comme moyen pour arracher des aveux est encore pratiquée en Algérie. Les gens sont torturés par les services de sécurité pour arracher des aveux. Il ne s’agit pas forcément pour ce qui est des affaires politiques, mais dans des affaires ordinaires, les gens subissent des tortures. Plusieurs prévenus ont déclaré devant des juges, que leurs aveux sont arrachés sous la torture». Le plus inquiétant, aux yeux de Bouchachi, réside dans le fait que les juges ne font rien pour agir contre cette pratique qui est «un délit criminel». «La justice ne protège pas ceux qui sont torturés. Normalement, l’autorité judiciaire est obligée d’enquêter, dès qu’un prévenu parle de torture. Même lorsque l’information sur la torture n’est pas sûre, la justice doit ouvrir des enquêtes afin d’en vérifier la véracité», ajoute le président de la Ligue. Mais rien n’est fait et «les juges ne se donnent pas la peine d’enquêter», a conclu Bouchachi. Que faire face à ce constat amer ? En l’absence d’un système politique démocratique où les lois sont faites par et pour les citoyens, il est difficile de mettre définitivement un terme aux violations des droits de l’homme. «Il faut se rendre à l’évidence, tant que le système politique algérien est dominé par l’Exécutif, la justice n’est pas réellement indépendante, il est difficile de garantir la protection et la promotion des droits de l’homme», préconise Bouchachi. Après tant d’années de lutte et autant de sacrifices consentis par des milliers de militants, l’Algérie a le devoir de veiller à ce que ces droits deviennent une réalité vivante. Hacen Ouali

LA LIGUE DE GHECHIR DRESSE UN TABLEAU SOMBRE La Ligue algérienne des droits de l’homme (LADH) que préside Boudjemaâ Ghechir, elle aussi, ne se réjouit pas de la situation des droits de la personne humaine en Algérie. Dans un rapport rendu public à la veille de la célébration du 61e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, elle constate que «la justice, censée être rendue au nom du peuple algérien et en dépit d’un vaste chantier de réforme, n’a pu couper le cordon ombilical qui la relie à certaines sphères du pouvoir qui l’instrumentalisent pour bâillonner une voix ou neutraliser un opposant. Les magistrats se considèrent toujours des agents de l’Etat et des exécutants de sa politique. Le système judiciaire a continué de créer de nouvelles générations de prisonniers d’opinion». Le rapport de la LADH brosse un tableau général très sombre. La ligue de Ghechir estime que «l’arbitraire a fini par désabuser la population à l’égard des lois et les citoyens se sentent complètement délaissés et expriment de plus en plus violemment leur désespoir». Au registre des libertés politiques, B. Ghechir considère que «sous prétexte de l’état d’urgence, les réunions publiques, les marches et manifestations politiques restent interdites, alors que les agréments des partis politiques, associations et syndicats restent encore tributaires des positions politiques à l’égard du pouvoir». H. O.

MME SOUHAYR BELHASSEN. Présidente de la Fédération internationale des droits de l’homme

«La FIDH est extrêmement préoccupée par le maintien de l'état d'urgence» Propos recueillis par Hacen Ouali Comment évaluez-vous la situation des droits de l’homme dans les pays du Maghreb? Les libertés d'expression, de la presse, d'association et de rassemblement pacifique en particulier sont régulièrement mises à mal. Les scandaleuses retombées des élections en Tunisie, les nombreuses procédures judiciaires intentées à l'encontre d'organes de la presse marocaine et les interdictions récurrentes des rassemblements pacifiques, voire de réunions publiques en Algérie, illustrent les obstacles auxquels sont confrontées les sociétés civiles de la région. Bien qu'il soit impossible de dresser un bilan commun à ces trois pays, la situation étant sensiblement différente dans chacun d'entre eux, nous assistons toutefois aujourd'hui au mieux à une stagnation, voire à un réel recul en matière de respect et de protection des droits de l'homme. La politique répressive menée par le pouvoir tunisien à l'encontre des journalistes, des défenseurs des droits de l'homme et des militants de l'opposition n'est pas nouvelle, toutefois elle a atteint ces dernières semaines un niveau inégalé et nous sommes très inquiets de ce durcissement. Quel regard jette la FIDH sur la situa-

tion des droits de l’homme en Algérie ? La FIDH s'est à plusieurs reprises mobilisée auprès de ses organisations membres et partenaires pour faire état de ses préoccupations concernant la persistance de violations des droits de l'homme en Algérie. La persistance des pratiques de torture dans les centres de détention tel qu'attesté par le comité contre la torture des Nations unies et l'absence de réponses satisfaisantes apportées par le gouvernement algérien au besoin de vérité et de réparation pour toutes les victimes des violations graves des droits de l’homme commises pendant la décennie 1990 demeurent au centre des préoccupations de la FIDH. Par ailleurs, la situation des droits des migrants et des réfugiés en Algérie, notamment suite à l’adoption de la loi relative aux conditions d’entrée, de séjour et de circulation des étrangers dont certaines dispositions violent le droit international en matière de protection des droits de l’homme ainsi que du droit humanitaire, nous inquiètent particulièrement. Enfin, une partie considérable de la population algérienne continue à faire face à d'importantes difficultés d'ordre économique et social. Dans ce contexte, la FIDH s'inquiète de la systématisation de la répression des protestations d'ordre social. Aucune solution durable ne pourra en effet être trouvée sans qu'un dia-

logue soit initié avec les partenaires sociaux. Peut-on parler du respect des droits de l’homme quand on sait que le pays vit encore sous état d’urgence ? Plusieurs Etats de la région sont en effet concernés par le maintien prolongé de l'état d'urgence et le cortège des mesures et pouvoirs exceptionnels qui en découlent. La FIDH demeure extrêmement préoccupée par le fait que le maintien de l'état d'urgence, souvent justifié et renforcé par le contexte global de la lutte contre le terrorisme, soit la porte ouverte à des violations flagrantes des droits de l'homme et des libertés fondamentales, à commencer par les libertés d'association, de rassemblement et d'expression. Les défenseurs des droits de l'homme sont donc touchés de plein fouet par ces mesures de répression mises en œuvre par les régimes concernés, parmi lesquels l'Algérie et l'Egypte. Nous dénonçons également le fait que sous couvert de l'état d'urgence, des civils soient déférés devant des tribunaux militaires et des cours de sûreté de l'Etat, qui sont des juridictions dont nous savons bien qu'elles ne sont pas les meilleures garantes du respect des droits de la défense et du droit à un procès équitable. L’année 2009 est marquée également par le rapport du juge Goldstone sur la guerre à Ghaza. Quel commentaire faites-vous ?

La FIDH a exprimé et réitéré son soutien aux conclusions et recommandations du rapport de la commission d'enquête de l'ONU conduite par le juge Goldstone. Pour rappel, en dépit d'un mandat initial plus restreint, la commission s'est engagée à enquêter sur les violations supposées des droits de l'homme par les deux parties, Israël et les groupes armés palestiniens. Par conséquent, compte-tenu de la méthodologie employée et des conclusions du rapport, il n'y a aucune raison de mettre en doute l'impartialité et la légitimité du rapport. Le rapport Goldstone a conclu que de graves violations, constitutives de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, avaient été perpétrées par l'armée israélienne dans la bande de Ghaza et par des

groupes armés palestiniens et insiste sur la nécessité de rendre compte de ces violations. La FIDH rappelle que l'obligation d'enquêter sur les violations graves des droits de l'homme et de poursuivre en justice les responsables de ces violations incombe aux autorités israéliennes et palestiniennes, mais s'il s'avère que ces autorités n'ont pas les moyens ou pas la volonté pour ce faire. Alors, les mécanismes de la justice internationale devront être activés afin d'empêcher que ces crimes restent impunis. La FIDH va rendre public, dans quelques jours, un an après le début de l'opération «Plomb durci» à Ghaza, un rapport dans lequel elle rappelle que la justice demeure l'une des conditions à la paix et à la sécurité. La fin de cette année est caractérisée aussi par le calvaire de la militante des droits de l’homme sahraouie, Aminatou Haïdar, empêchée par le gouvernement marocain de rentrer chez elle. On n’a pas entendu la réaction de votre organisation, pourquoi ? L'état de santé d'Aminatou Haïdar, en grève de la faim depuis plusieurs semaines, inquiète vivement la FIDH. La confiscation de son passeport et l'interdiction qui lui est faite par les autorités marocaines de rentrer chez elle sont des violations de ses droits. Nous appelons les autorités marocaines à prendre les mesures qui s'imposent dans les plus brefs délais. H. O.

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L’ACTUALITÉ GRIPPE A(H1N1)

LUTTE ANTITERRORISTE AU SAHEL

L’offre de service de la troïka de l'UE e projet d'organiser une conférence au sommet sur la sécurité et la lutte antiterroriste au Sahel, qui impliquerait tous les pays de la sous-région, vient de recevoir le soutien plein et entier de l'Union européenne après avoir été applaudi par Washington en novembre dernier. «L'Union européenne est prête à appuyer l'idée d'une conférence au sommet à Bamako et soutenir les efforts de reconstruction dans la région», a indiqué mardi, à Alger, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, au terme d'un entretien avec Mme Carin Wall, ambassadeur auprès du ministère des Affaires étrangères de Suède. Mme Wall s'est déplacée à Alger en qualité de présidente de la délégation de la troïka de l'UE. Dans une déclaration à la presse, Mme Wall a tenu à saluer en personne les efforts déployés en vue de l'organisation d'une conférence au sommet. «C'est une très bonne initiative et nous espérons que la conférence pourrait avoir lieu bientôt et permettre de déclencher cette coopération dont nous avons besoin», a-t-elle ajouté. La diplomate suédoise a précisé que la délégation de la troïka de l'UE a déjà visité des

PHOTOS : DR

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Abdelkader Messahel

Mme Carin Wall

pays de la région, dont le Mali et la Mauritanie. Dans son évaluation de la coopération régionale, la présidente de la délégation de la troïka de l'UE a indiqué que l'Algérie joue un «rôle-clé» dans le domaine de la sécurité et du développement dans la région du Sahara et du Sahel. Elle a ajouté que la visite de la délégation de l'UE traduit son souhait de «définir une stratégie et une approche communes par rapport à la sécurité et au développement dans la région saharosahélienne». Dans ce cadre, Mme Wall a relevé la nécessité de connaître les «points de convergence» pour «définir un agenda commun». De son côté, le mi-

nistre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines a fait savoir que ses entretiens avec Mme Wall entrent dans le cadre du dialogue entre l'Algérie et l'UE sur la situation au Sahel. Tout en qualifiant ce dialogue de «constructif», M. Messahel a souligné, selon l'APS qui a rapporté l'information, que celui-ci s'inscrit dans le cadre de ce qui a été convenu entre les pays voisins, à savoir que «les questions de la sécurité et de la paix sont primordiales». Il est à signaler que la visite à Alger de la troïka de l'UE intervient dans un contexte marqué par une dégradation de la situation sécuritaire au Mali et en Mauritanie, deux pays où ont été

enlevés des citoyens espagnols et français. Une dégradation qui a d'ailleurs suscité les vives inquiétudes de l'Africom. Son commandant, le général William E. Ward, n'a d'ailleurs pas hésité à les exprimer publiquement lors de sa visite à Alger, le 25 novembre dernier. Les trois humanitaires espagnols enlevés fin novembre en Mauritanie sont, rappelle-t-on, détenus par l'aile dure d'Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI), qui retient aussi en otage un Français kidnappé durant la même période. «Les trois Espagnols sont entre les mains de l'aile dure d'AQMI, dirigée par Abou Zeïd», a déclaré à l'AFP une source sécuritaire à Ménaka, dans le nord du Mali. «Il est très dangereux. Il faut faire vite. C'est Abou Zeïd qui a tué le touriste britannique» Edwin Dyer, exécuté en juin par la branche maghrébine d'Al Qaîda, a ajouté la même source. La semaine dernière, le journal espagnol El Pais, s'appuyant sur des «sources proches» des services secrets espagnols, avait affirmé que les trois Espagnols se trouvaient au contraire aux mains de la branche «la moins radicale» d'AQMI dirigée par l'Algérien Mokhtar Belmokhtar. Zine Cherfaoui

EXTRACTION DU SABLE

Un inventaire des oueds interdits à l'exploitation n inventaire des oueds ou des tronçons U d'oueds interdits à l'exploitation sera établi, a révélé Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau. A cet effet, le ministre, qui intervenait hier en marge de sa visite de travail dans la wilaya de Tissemsilt, a affirmé que le gouvernement a mis en place une commission interministérielle composée de son département, de celui de l'Energie et des Mines, ainsi que d'autres ministères tels que l'Habitat et les Travaux publics. Cette commission se chargera de faire l'inventaire en question, dont les décrets exécutifs nécessaires à cette mission semblent être prêts si l'on tient compte des explications de M. Sellal. Ce dernier a expliqué que cette mesure est motivée par la situation de dégradation de

certains lits d’oueds, notamment celui du Sebaou, dans les wilayas de Tizi Ouzou et de Boumerdès. L'interdiction de l'utilisation du sable des plages et des oueds dans la construction, prévue initialement pour le 31 août 2007, a été suspendue pour permettre la réalisation des projets lancés dans les secteurs des travaux publics et du bâtiment. M. Sellal a rappelé que cette interdiction d'extraction du sable ne concerne que certains lits d’oueds. Dans ce sens, il a estimé que les propriétaires de sablières peuvent exercer leurs activités dans la légalité car les carrières ne présentent aucun danger sur l'environnement. Interrogé sur les raisons de l'ajournement de la décision d'interdire l'extraction du sable des oueds, le ministre a expliqué que le

report en question est motivé par le souci de ne pas entraver les chantiers de construction en cours. «Aucune sablière n'a arrêté ses activités. Nous sommes confrontés à la nécessité du maximum de quantités de sable afin d'assurer la continuité des projets en cours», a-til souligné, en indiquant, toutefois, que les propriétaires de carrières ont jusqu'à la fin du mois de décembre courant pour régulariser leur situation. Notons que l'extraction de matériaux alluvionnaires peut être autorisée sous forme de concession à durée limitée, accompagnée d'un cahier des charges et sous réserve d'une étude d'impact sur l'environnement établie conformément à la législation et à la réglementation en vigueur, selon le texte. Hocine Lamriben

FORUM DES PAYS EXPORTATEURS DE GAZ

Le secrétariat général revient à la Russie 'est finalement le candidat russe qui a été élu, hier à Doha (capitale du Qatar), secrétaire général du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG). Leonid Bokhaniovki, qui assurait la fonction de vice-président de la société russe Stroytransgaz (spécialisée dans la construction d'installations gazières, notamment les gazoducs) a été élu parmi les cinq candidats présentés par la Russie, l'Iran, l'Egypte, le Nigeria et Trini-

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dad et Tobago. L'élection a eu lieu à bulletins secrets à l'occasion de la tenue de la 9e session du Forum. Le candidat russe aurait été élu à l'unanimité, y compris avec le soutien de l'Algérie. Une sorte de consensus aurait prévalu parmi les pays les plus actifs sur la scène de l'industrie gazière dans le monde. Il faut rappeler que la Russie dispose des plus importantes réserves de gaz au m o n d e av e c e nv i r o n 4 7 190 milliards de mètres

cubes ; elles sont dix fois supérieures à celles de l'Algérie. C'est lors de la réunion de Moscou, au mois de décembre 2008, que les pays producteurs et exportateurs de gaz, réunis depuis 2001 au sein du FPEG, ont décidé de créer des structures permanentes et notamment le poste de secrétaire général. En 2006, la Russie était classée premier producteur de gaz dans le monde avec 21,3% de cette production avec plus de 610 milliards de

mètres cubes par an. Au cours de cette réunion, l'Algérie a été désignée comme pays devant assurer la présidence du Forum durant l'année 2010. Cette présidence, qui est actuellement assurée par le Qatar pour l'année 2009, débutera à partir du 1er janvier 2010. La prochaine réunion du FPEG aura lieu à Oran, le 19 avril prochain, en marge de la tenue de la 16 e conférence mondiale du GNL que l'Algérie doit organiser. Lies Sahar

Arrivage de 450 000 doses de vaccin e ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière assure que le vaccin contre la grippe A(H1N1) est bel est bien arrivé en Algérie. 450 000 doses prévues pour la première semaine de décembre sont actuellement en stock. Des échantillons de lots sont en cours de contrôle au niveau de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA). C'est ce qu’a déclaré M. Chakou, secrétaire général du ministère, lors d'une conférence de presse organisée hier, au siège du ministère. La campagne de vaccination débutera dès que les premiers lots sont libérés par l'IPA. «L'Algérie n'est pas en retard pour la vaccination, nous sommes au début du pic ascendant de la pandémie. Nous pouvons toujours vacciner dans les mois prochains, où le nombre de cas est appelé à augmenter selon les constatations des spécialistes», a-t-il signalé, avant de préciser que le vaccin que l'Algérie a importé ne présente aucun danger pour les femmes enceintes. «Tous les experts sont unanimes à dire que les vaccins homologués par l'OMS y compris celui que nous avons importé sont d'une égale innocuité. Qu'il soit adjuvé ou pas, tous les vaccins provoquent des effets secondaires. Je tiens à préciser que le vaccin de GSK est le seul vaccin préqualifié par l'OMS», a tenu à préciser M. Chakou pour mettre un terme à la polémique engagée actuellement sur les dangers que peut présenter le vaccin en question. Interrogé sur l'utilisation du test rapide pour détecter rapidement la positivité au virus H1N1, le secrétaire général du ministère signale qu'il n'est pas utilisé pour le moment, mais cela dépendra de l'évolution de la pandémie. D'autant que, signale le Dr Chakou, le pire est à craindre dans les prochains mois. «Nous sommes à la phase ascendante du pic de l'épidémie», a-t-il indiqué. A propos du profil médical des personnes décédées, M. Chakou précise qu'il s'agit en majorité de femmes enceintes et de personnes jeunes et saines. «Les femmes enceintes constituent une catégorie de la population très vulnérable. Le virus est foudroyant chez elles en raison de la baisse du potentiel immunitaire. C'est pourquoi nous avons renforcé le dispositif de lutte contre la grippe A(H1N1) par la réservation de lits de réanimation pour la prise en charge des cas graves, dont les femmes enceintes, par l'extension des services référents d'hospitalisation et l’identification de services d'obstétrique capables de prendre en charge les parturientes infectées», a-t-il ajouté. M. Chakou a signalé que la grippe a touché à ce jour 389 personnes, dont 16 sont décédées. Sur l'ensemble des cas positifs, l'on enregistre 102 enfants. 33 wilayas sont touchées, et Alger reste la wilaya qui a enregistré le plus de cas. L’intervenant a tenu à souligner que sur avis des experts, le dispositif de prise en charge a été ainsi réadapté en matière de prélèvement, de critères d'hospitalisation, de modalités de confinement à domicile et de mesures relatives à la prophylaxie des sujets contact. Il a été décidé que tous les cas prélevés seront mis sous traitement avant les résultats des examens virologiques. Pour le Dr Chakou, la grippe A(H1N1) a balayé la grippe saisonnière qui se manifeste à cette période de l'année. Djamila Kourta

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LIMOGEAGE DU DIRECTEUR DE L'INSTITUT PASTEUR D'ALGER

Les travailleurs dénoncent un règlement de comptes 'est un règlement de comptes !» Les travailleurs de l'Institut Pasteur de Dély Ibrahim (Alger) dénoncent le limogeage de leur directeur, le docteur Abadi par le ministre de la Santé, Saïd Barkat. Plusieurs dizaines de travailleurs se sont rassemblés, hier, à l'intérieur de l'institut en signe de solidarité avec le Dr Abadi et pour «rejeter la nomination d'un nouveau directeur». Pour les protestataires, l'argument avancé par le ministre pour justifier le remerciement du directeur de l'institut «ne tient pas la route». «On dit qu'il a été relevé de ses fonctions à cause du retard accumulé dans l'opération d'importation du vaccin contre la grippe A. L'Institut n'a rien à voir avec l'importation du vaccin. C'est le ministère qui en est responsable», lance un travailleur rencontré sur place. Selon les travailleurs, les responsables du ministère, et à leur tête le ministre, Saïd Barkat, veulent cacher leur défaillance en faisant porter le chapeau au Dr Abadi. «Habou yemeshou fih el mous» (on veut lui imputer toute la responsabilité)», ajoutent les contestataires qui affirment que les 800 travailleurs de l'Institut Pasteur s'opposent à l'installation d'un nouveau directeur. «Il est un vrai bosseur et un directeur exemplaire. Son expérience sert beaucoup l'Institut», témoigne un autre employé. Pour rappel, le limogeage du Dr Abadi est intervenu mardi dernier. Le ministre de la Santé l'a remplacé par le directeur financier de l'hôpital Maillot de Bab El Oued, Belamri Hocine. Madjid M.

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ALGER INFO AUCUNE SENSIBILISATION SUR LE DANGER DE LA GRIPPE A H1N1

Les Algérois se débrouillent seuls ●Des citoyens mal informés sont sujets aux plus folles «spéculations» sur la question. lors que la grippe A H1N1 a fait plusieurs décès dans la capitale et que sa vitesse de propagation est devenue spectaculaire, aucune mesure de prévention, ne serait-ce que par le rappel des gestes d'hygiène ou des moyens d'éviter la contagion, ne sont visibles dans les lieux publics, plusieurs mois après la confirmation des premiers cas touchés par ce virus et la dizaine de décès déplorés. Un simple tour fait dans les lieux publics de la capitale indique l'indifférence affichée face à ce premier danger public qui menace la vie des citoyens. «J’ai une peur bleue rien qu’à l’idée que je risque d’être contaminée par le virus via le clavier du microordinateur utilisé au cybercafé. Je me demande si les utilisateurs de ces micros ont pris le soin de se laver les mains après les différents contacts qu’ils ont eus avant d’entrer ici», nous confie Sonia rencontrée à la sortie d’un cybercafé à la rue Hassiba Ben Bouali, à AlgerCentre. Cette jeune fille nous explique qu’elle veille au respect des règles d’hygiène : elle a déjà acheté plusieurs bouteilles de savon liquide conseillé pour venir à bout des microbes susceptibles de s’accrocher sur la peau des mains. Dans ce cybercafé, de grandes affiches conseillent aux utilisateurs et aux éventuels clients de se protéger contre les virus… électroniques, étalent les nombreuses vertus de plusieurs antivirus, disponibles dans ce commerce, mais pas un seul mot sur la grippe porcine. «Pourtant, c’est simple, il suffit de copier des documents disponibles partout, de les mettre sur papier, puis de les coller sur le mur ou sur la porte d’entrée», explique pour sa part Fatah rencontré également dans ce même cybercafé. «Heureusement

PHOTO : H.LYES

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Mieux vaut prévenir que guérir

que les internautes sont nombreux à avoir consulté des moteurs de recherche pour se documenter sur cette grippe. Il suffit de taper sur un moteur de recherche pour découvrir que le dernier mot recherché est lié à cette fièvre mortelle», nous a-t-il indiqué. Pour le gérant de cyber, «ne pas afficher des documents sur cette maladie ne témoigne pas d’un désintérêt sur la question. Je pense que les gens sont suffisamment informés à travers les médias sur cette question». ` Bien qu'abritant d'interminables discussions autour de cette maladie respiratoire, les cafés, les pizzerias et lieux fréquentés par des dizaines, voire des centaines de personnes

quotidiennement, ne disposent cependant d'aucun affichage ou illustration indiquant la menace de contagion et le rappel des gestes préliminaires pour éviter la propagation de cette maladie. Cela au moment où des chaînes de TV étrangères font un tapage médiatique sur cette question allant de simples publicités sur les savons et les gels désinfectants à la sensibilisation autour de la santé publique qui commence par des gestes simples avec des slogans attractifs et accrocheurs. Sachant aussi que des professionnels de la santé ne cessent de rappeler que la propagation de cette grippe qui peut être mortelle peut être limitée ou diminuée grâce à des mesures strictes

d'hygiène. Hormis les pharmacies et les centres de soins, aucune allusion n'est faite à la grippe A H1N1 ailleurs. Les bureaux de poste grouillant de monde, les agences bancaires, les entreprises, les cafés, les mosquées, les campus universitaires, les magasins, les tribunaux, les abribus sont autant d'espaces publics qui peuvent être des lieux de contamination mais aussi de sensibilisation. Une sensibilisation qui peut réduire également le degré de panique chez la population mal informée. Les autorités sanitaires, qui devraient mener des campagnes de sensibilisation, initier et imposer aux particuliers de diffuser des informations

SUR LE VIF

essentielles autour de ce virus, ne se sont pas manifestées. Les quelques spots diffusés à la télévision sont loin de répondre à la curiosité légitime des citoyens et c'est la panique exprimée à travers le rush enregistré auprès des services de soins qui l'expliquent. Des citoyens mal informés sont sujets aux plus folles «spéculations» sur la question. Une dame d’un certain âge, dans un bus reliant la place Audin d’Alger-Centre à El Biar, a piqué hier une colère puisqu’un jeune homme a refusé d’ouvrir la fenêtre. «Il est difficile de savoir qui des deux personnes a tort, du moment que l’on ignore comment ce virus peut être transmis», lâche ironiquement Brahim, étudiant en langue française. A souligner que, selon certains témoignages recueillis, des entreprises ont procédé à la distribution de prospectus sur la grippe porcine. Ces documents indiquant les modes de transmission donnent également des conseils pratiques sur les moyens d’éviter la contagion, explique Smaïl, cadre dans une entreprise agroalimentaire située à Rouiba, citant le document reçu avec sa dernière fiche de paie. Ces entreprises disposant d’un service HSE (hygiène sécurité et environnement), ne sont-elles pas censées faire un plus pour éviter de nouvelles victimes de cette infection parmi les travailleurs ? Les services communaux et de wilaya n’ont-ils pas pour tâche de s’occuper aussi de ce volet prévention ? Les populations de ces communes ignorent s’il faut se faire vacciner dans le cas où le vaccin est disponible. Quels sont les premiers gestes à faire dans le cas d’une contamination suspectée, à qui s’adresser ? Ce sont autant de préoccupations auxquelles les Algérois tentent de trouver des réponses. Fatima Arab

24 HEURES ÉCOLE DES SOURDS KRIM BELKACEM LE MINISTRE DE LA SOLIDARITÉ INTERPELLÉ

PHOTO : H.LYES

LA GRIPPE

Depuis la propagation de la grippe, le porc est dans toutes les discussions, même entre gens qui l’ont toujours honni.

Avant-hier, un collectif d’éducateurs et éducateurs spécialisés, maîtres et professeurs d’enseignement spécialisé de l’Ecole des jeunes sourds du boulevard Krim Belkacem (Alger-Centre) sont montés au créneau. Dans une lettre adressée au ministre de la Solidarité nationale, ces travailleurs protestent contre le nouveau statut particulier des fonctionnaires appartenant au corps spécifique de l’administration chargé de la solidarité nationale qui les «lèsent gravement».. Le décret exécutif, n° 09-353 qui est remis en cause, a été publié en novembre dernier. «A la veille de la Journée internationale des personnes à besoins spécifiques (le 3 décembre), nous sollicitons votre attention et votre écoute pour prendre en

charge notre carrière professionnelle qui se trouve bafouée», peut-on lire dans la lettre signée par une délégation qui s’est rendue au ministère de la Solidarité nationale. Mais, un espoir demeure de mise chez ces enseignants : «Sachant votre fibre sensible à l’égard des ces institutions, de leurs pensionnaires ainsi que du personnel spécialisé dont vous n’avez pas arrêté de faire des éloges, nous vous demandons d’y remédier afin d’éviter tous les débrayages ou déstabilisations qui auraient des conséquences néfastes quant au fonctionnement des écoles», espèrent-ils.

LYCÉE IBN KHALDOUN : LES ÉLÈVES SANS PROF DEPUIS DES SEMAINES Les élèves de la section technique et sportive du lycée Ibn Khaldoun, classe de terminale, sont dans le désarroi le plus total. Et pour

cause, cette classe qui prépare les élèves au baccalauréat est sans professeur de génie mécanique depuis plusieurs semaines. Les élèves affirment que le professeur en question s’est volatilisé, au début de l’année scolaire, après dix jours de cours alors que son remplaçant n’a pas encore montré le bout de son nez, ce qui augmente l’inquiétude chez les candidats bacheliers. Matière à cœfficient 7 dans les épreuves du baccalauréat, le génie mécanique est indispensable pour cette classe, affirment les élèves qui ont déjà pris attache avec la direction de l’éducation et le directeur du lycée. En vain.

HORAIRES DES PRIÈRES El Fedjr Dohr El Asr El Maghreb El Icha

06 h 17 12 h 42 15 h 14 17 h 35 19 h 59

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ORAN INFO DÉLINQUANCE

Les colporteurs d’eau et les puits contrôlés ●20 colporteurs d’eau ne disposent pas de la carte délivrée par les services concernés ou ne respectent pas les normes d’hygiène en matière de transport de l’eau. ne dizaine de colporteurs d’eau ont été mis en demeure de cesser leur activité, dans le cadre de l’opération de contrôle initiée par le bureau d’hygiène communal d’Oran. L’opération, qui se poursuit toujours, a révélé que les colporteurs contrevenants proposaient une eau qui peut constituer un danger pour le consommateur. Nos sources indiquent que sur la soixantaine de colporteurs contrôlés, il s’est avéré qu’une vingtaine d’entre eux, soit ne disposait pas de la carte délivrée par les services concernés, soit ne respectait pas les normes d’hygiène en matière de transport de l’eau. Ainsi, il s’est avéré que certaines citernes non entretenues contenaient de la rouille, ce qui a incité les responsables du bureau d’hygiène à retirer les cartes à ceux qui en possèdent et à mettre en demeure l’ensemble des contrevenants à suspendre leur activité. Un délai leur a été accordé pour procé-

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der au changement de leurs citernes avant de se présenter au niveau des services concernés pour être contrôlés et recevoir leurs cartes. Tout colporteur mis en demeure et qui enfreint ces mesures verra son véhicule mis en fourrière. Dans le même contexte, tout colporteur est appelé à indiquer les puits qui l’alimentent, pour permettre aux agents des bureaux d’hygiène des secteurs urbains de vérifier si ces puits respectent les règles d’hygiène. JAVELLISATION Nos interlocuteurs soulignent que le recensement effectué par les différents secteurs urbains fait ressortir un nombre de 140 colporteurs desservant les différents quartiers de la ville. Les mêmes statistiques ont révélé qu’une bonne partie des citoyens de la ville d’Oran a recours aux citernes d’eau, et n’a pratiquement aucune idée sur les conditions

d’hygiène ni de l’endroit où s’alimentent les colporteurs d’eau. En parallèle aux opérations de contrôle des colporteurs, des équipes volantes s’attellent à contrôler les puits dont le nombre dépasse la quarantaine, réparties entre les sites d’El Hassi, Coca, Sidi El Bachir, etc. Les propriétaires de puits dont l’eau présente un danger pour le consommateur seront tenus de procéder à la javellisation de leurs puits ou au recours à la brique poreuse chaulée. Lors des opérations de contrôle des puits, les agents des secteurs urbains ont sommé une dizaine de propriétaires de puits forés illicitement à procéder à leurs destructions. Un délai d’une dizaine de jours leur a été accordé avant l’intervention des services concernés qui procéderont euxmêmes à la destruction de ces puits. La plupart des forages illicites ont été découverts sur des terrains agricoles. Bouchra M.

ARTISANAT

Des crédits selon le principe de «la moucharaka» accordés es crédits selon le principe de la «moucharaka» seront accordés aux artisans de la wilaya. Une opération qui consiste, selon M. Belaïdouni Sid Ahmed, Directeur de la Chambre d’Artisanat et des métiers d’Oran, à associer le bailleur de fonds et l’artisan. Préalablement, le demandeur aura à présenter et à défendre l’opportunité de son projet (extension, acquisition d’équipements, matières premières et autres). Ce crédit, octroyé par la banque El Baraka, est débloqué dans les 30 jours. Le responsable de cette structure considère que la solution a enfin été trouvée aux problèmes d’octroi des crédits pour les artisans de la wi-

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laya qui étaient ballottés entre les banques qui leur imposaient des garanties impossibles à réaliser, les contraignant à mettre la clef sous le paillasson. Selon notre interlocuteur, cette opération entre dans le cadre

du programme de coopération algéro-allemande, DEVED (Développement économique durable) en Algérie. Un cadre qui a pour objectif, tel que fixé par le groupe allemand GTZ et suisse FIDES (Fonds d’investisse-

ment et du développement économique et social), de rendre les petites et moyennes entreprises algériennes plus compétitives pour que les entrepreneurs, leurs familles ainsi que les employés aient une amélioration de leur niveau de vie. Ce groupe s’est rendu hier à la chambre d’artisanat où il a pu rencontrer les représentants des artisans. Une rencontre qui a permis de lever le voile sur une différence de taille en matière de garantie morale en vue de pouvoir prétendre à ce produit qui existait entre la wilaya de Ghardaïa , wilaya pilote où cette opération a connu un réel succès, et celle d’Oran. Hadj Sahraoui

EN BREF DES AVANTAGES ET DE NOUVELLES MARQUES À «AUTOWEST 2009» Une dizaine de nouvelles marques de véhicules de tourisme et utilitaires est exposée, depuis mardi, au niveau du Salon de l’automobile «AutoWest 2009» dont le coup d’envoi a été donné, ce même jour, au palais des expositions de l’EMEC. En plus de ces nouvelles marques automobiles, la quarantaine de concessionnaires offre, à cette occasion, des remises et avantages au profit de la clientèle. Cette neuvième édition est placée, cette année, sous le signe de la promotion des différentes marques par la vente à des prix promotionnels. T. K.

PORT D’ARZEW : DE NOUVEAUX ÉQUIPEMENTS DE CONTRÔLE PRÉVUS De nouveaux équipements de contrôle de type scanner seront installés au niveau du port d’Arzew, spécialisé en hydrocarbures. Ces équipements vont permettre d’assurer un contrôle et une surveillance des équipages des navires et autres agents exerçant dans l’enceinte portuaire. Le port d’Arzew est l’un des plus importants du pays pour les opérations d’exportations des hydrocarbures. Il accueille, chaque année, plus d’un millier de pétroliers, tankers, méthaniers et autres pour le transport de marchandises. T. K.

CRÉDIT - INVESTISSEMENT : UNE DIRECTION RÉGIONALE OPÉRATIONNELLE La direction régionale de la Caisse de Garantie des Crédits à l’investissement à la PME sera opérationnelle dans le courant de la première semaine du mois de janvier prochain. Elle est localisée au niveau de la cité AADL, à l’est d’Oran. Cette direction régionale vient ainsi faciliter l’accès au financement par des crédits aux PMI-PME. L’on saura que la caisse a déjà examiné, à l’échelle locale, 462 dossiers de demandes de crédits d’investissements. T. K.

UN POLICIER DÉLESTÉ DE SON ARME n agent de police a été grièvement blessé avant d’être délesté de son arme, mardi en milieu d’après-midi, au niveau du lieudit «Les Falaises», apprend-on d’une source bien informée. Il a été surpris par des malfrats armés de coutelas qui lui ont porté plusieurs coups sur différentes parties du corps. La victime a été transportée dans un état comateux vers le service des urgences médicochirurgicales de l’hôpital d’Oran. L’arme abandonée par les agresseurs a été finalement retrouvée mais des investigations ont été déclenchées pour identifier et appréhender les auteurs, indique notre source. Rachid Boutlélis

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SONELGAZ

MALAISE AU SEIN DE LA DIRECTION DE DISTRIBUTION DE MEDIONI

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CONSOMMATION

n certain malaise est perceptible au sein de la Direction de la distribution de l’électricité de Médioni, une filiale de la Sonelgaz. Ce malaise est marqué, depuis plus d’un mois, par une guerre de correspondances de dénonciation ou de soutien à l’actuelle direction ainsi qu’à son staff technique. Dans une première correspondance qui a été adressée à la rédaction locale, un groupe d’agents signataires d’une pétition fait état de «l’injustice qui est instaurée au niveau de cette structure depuis l’arrivée, en 2007, de l’actuel directeur». Dans cette correspondance, ce groupe d’agents qui s’estime lésé dénonce les sanctions infligées à tort à certains travailleurs ainsi que la pression et l’abus de pouvoir. Ce groupe d’agents demande à la direction générale de l’entreprise mère d’instituer une commission d’enquête pour statuer sur ces dépassements. Contactée ce mardi, la chargée de la communication a été autorisée par la tutelle pour exposer le point de vue de la direction à la presse quant à ce problème. Elle a indiqué : «Certes, des sanctions de blâmes et de mises à pied ont été infligées». Selon elle, la Direction de distribution qui est au courant de cette situation ne fait qu’appliquer le règlement intérieur de l’entreprise pour instaurer une discipline dans le travail. D’ailleurs, une lettre de soutien au staff de cette direction a été adressée au P-DG de la Société de Distribution de l’Ouest (SDO). Dans cette correspondance, dont des copies ont été affichées au niveau de la DDO, il est précisé que «l’ensemble de l’encadrement de cette direction de distribution apporte son inconditionnel soutien moral et professionnel à leur responsable». Ils indiquent «qu’ils adhèrent pleinement à la stratégie de gestion mise en œuvre par le Directeur de cette unité depuis sa nomination à la tête de la DDO tout en dénonçant le comportement de certains agents qui visent à déstabiliser le bon climat qui y règne. T. K.

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«ORAN-PROPRETÉ»

ACQUISITION DE 10 CAMIONS MÉCANISÉS ix camions mécanisés ont été acquis par l’entreprise Oran-Propreté dans le cadre du renforcement de son parc roulant, indique-t-on à la direction de cette entreprise. Avec 13 autres engins qui ont fait l’objet de réparations, le nombre est porté à 23. Les créances qui pèsent sur la trésorerie de l’entreprise sont de l’ordre de 11 milliards de centimes dont 8,5 milliards pour la seule APC d’Oran. Par ailleurs, 2 centres d’enfouissement technique situés à Hassi Bounif et El Ançor seront réceptionnés au cours du premier semestre 2010. H. S.

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SÉTIF INFO APRÈS DES ANNÉES DE SILENCE ET D'OUBLI

La ville d'El Eulma rend hommage à Messaoud Zoghar ●Grand militant de la cause nationale, Rachid Casa de son nom de guerre, a créé en 1958 des usines de fabrication d'armes, notamment dans la province de Oujda. sein d'une famille de miline importante cérémotants. Très jeune, il prend nie sera organisée, ce conscience et tente l'aventure jeudi, à la mémoire du en prenant rapidement ses grand militant de la cause naresponsabilités. Connu pour tionale, le moudjahid Messa vivacité et sa spontanéité, saoud Zoghar, Rachid Casa de il touche à tout. Emprisonné son nom de guerre, au centre pour activité nationaliste, culturel Djilani Embarek (son puis libéré en 1945, il se lancompagnon d'armes) en étroite cera directement dans la lutte collaboration avec l'APC. A pour la recouvrement de la cette occasion, un vaste et riche dignité de son peuple dont il programme a été concocté par a la connaissance profonde. les organisateurs, comportant, Imprégné par le contact de entre autres, l'inauguration grands militants, il sillonnera d'une plaque commémorative le monde pour procurer des au stade portant déjà son nom armes et munitions à son au niveau du complexe sportif, pays. Au Maroc, il créera en laquelle sera suivie de la pose 1958 des usines de fabricad'une gerbe de fleurs devant la tion d'armes dont des abats stèle érigée à sa mémoire sur la de mortiers, notamment dans principale avenue de la ville la province de Oujda. A l'Inprès de la cité des 82 logedépendance, il occupera pluments. Au centre culturel, un sieurs fonctions au sein des reportage vidéo sera projeté en structures de l'Etat. Ce valeuprésence des autorités locales, reux militant, connu surtout de moudjahidine, de son compour son altruisme, sa droipagnon d'armes, Mansouri ture et son courage, avait le Khaled, à côté des membres de Très jeune, il prend conscience et tente l'aventure en prenant grade de commandant. Il est sa famille et de beaucoup de rapidement ses responsabilités décédé le 21 novembre 1987 jeunes. Ces derniers auront l'occasion de connaître l'itinéraire révolu- de son pays, sera aussi au programme. à Madrid. Après toutes ces années de sitionnaire de ce grand militant, et surtout Pour rappel, le moudjahid Zoghar est né le lence et d'oubli, la ville d'EL Eulma, fière l'homme et son oeuvre. Une conférence 8 décembre 1926 à El Eulma ; il est l'aîné et reconnaissante, rend un hommage parsuivie d'un débat sur la vie de ce moudja- d'une fratrie composée de 9 frères et ticulier à un de ses illustre fils, le moudjaL. Bourdim hid, qui a consacré toute sa vie au service sœurs, dont le chahid Brahim Zoghar, au hid Rachid Casa. PHOTO:D.R.

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GRIPPE PORCINE

Quand les consommateurs s'impliquent 'association de la promotion de la qualité et protection du consommateur de Sétif (APQPCS) n'est pas restée indifférente devant la pandémie de la grippe A (H1N1), laquelle prend de graves proportions. Pour atténuer les effets de ce virus, ayant fait deux victimes à Sétif, les membres de l'association ont, en dépit du manque de moyens, lancé une campagne de sensibilisation. Ainsi, plus de 400 affiches portant sur les mesures d'hygiène ont été placardées à Sétif et Aïn El Kebira. Afin de toucher une importante frange de la population, l'association, qui compte élargir la campagne vers Beni Aziz et Aïn Oulmène, sollicite l'aide et l'assistance des pouvoirs publics. L'information de proximité est

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l'autre axe de travail de l'association, qui compte investir les établissements scolaires pour sensibiliser les élèves sur les bienfaits de l'hygiène. «En plus des affiches, les médecins et professionnels de la santé et membres de l'association se rendront, dans les prochaines heures, dans différentes écoles du chef-lieu de la wilaya ; ces rencontres seront axées sur les règles d'hygiène à prendre», dira, en préambule, Azzedine Chenafa, le président de l'association. Il ne manquera pas de faire, à l'occasion, des reproches au ministère de la Santé, en ces termes : «Le ministère a mis du temps à lancer l'opération ; le manque de communication a laissé le champ libre aux rumeurs les plus alarmantes.» K. B.

ÉLECTIONS SÉNATORIALES

Qui succèdera à Omar Ahmine ? Prévues pour le 29 décembre courant, les élections sénatoriales avancent à grandes enjambées. candidats des différentes formations L(APCespolitiques courtisent les élus locaux et APW) qui auront le dernier mot pour désigner le successeur de Omar Ahmine, le sénateur sortant. La bataille s'annonce rude entre les différents prétendants. D'après certains élus, le candidat du FLN, Lamri Lakhal, l'actuel P/APW, est le

mieux placé pour décrocher une place au palais Zighoud Youcef, sachant que le vieux parti détient le plus grand nombre de votants. Le Flniste devra compter avec Omar Boulifen du RND, en mesure de le supplanter. Les voix des candidats du FNA (Sahli Rabah élu à la commune de Hammam Guergour, Berarama (MSP) seront déterminantes lors du décompte final. A ce propos, un militant d'un grand parti, perturbé par la fronde de nombreux militants qui ne veulent plus des parachutages de la capitale, souligne, sous le sceau de l'anonymat: «Contrairement aux précé-

dentes élections entachées, qu'on le veuille ou non, par l'injonction de l'administration, les présentes seront plus ou moins démocratiques. Le futur sénateur ne sera élu qu'après une féroce bataille, d'autant plus que les électeurs vont, pour certains d'entre eux, faire fi des recommandations de leurs directions politiques n'étant pas sur la même longueur d'onde avec la base.» Et d'ajouter: «Même si le P/APW possède de grandes chances pour gagner, tout demeure possible. Une grosse surprise n'est pas à écarter. Boulifen est en mesure de brouiller pas mal de cartes.» Kamel Beniaiche

CASSE D'UNE BIJOUTERIE EN PLEIN JOUR a cité Bellaâla, un quartier commercial des plus fréquentés de la ville d'El Eulma, situé au cœur même de la ville, à quelques mètres à peine du siège de l'APC et de celui de la sûreté de daïra, a été ébranlé avant-hier, aux environs de 14h30, par la casse d'une bijouterie par deux individus, venus en moto. Ces derniers se sont arrêtés en pleine rue au niveau de la bijouterie; l'un deux est resté sur l'engin, le moteur toujours en marche, au moment où le second s'est violemment attaqué à la vitrine bien garnie de la bijouterie à l'aide d'un marteau. D'un geste rapide, il s'est emparé d'un lot divers de bijoux. Ayant fait leur coup, les deux acolytes démarrent en trombe. Surpris, le propriétaire, qui était à l'intérieur de la bijouterie, est resté pantois. Il ne fera que constater les dégâts. Alertés, les éléments de la police judiciaire se rendront sur les lieux afin d'effectuer une enquête. L. B.

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UN HOMMAGE À LA CARTE a commune de Sétif compte, nous dit-on, honorer samedi les sportifs qui se sont illustrés, la saison dernière. Les initiateurs de cette louable action profitent de l'opportunité pour rendre hommage à d'anciens joueurs de l'Entente, face au silence radio de ces organisateurs qui, pour on ne sait quelle raison, n'ont pas jugé utile de faire une large diffusion de l'opération. On ne sait pas si les anciens de l'USMS et du SAS seront ou non remerciés pour les services rendus à la ville en particulier, et à la jeunesse algérienne en général ! N'ayant pas oublié les défunts Ali Layass et Boualem Senassaoui, les concepteurs du programme ont-ils pensé à Abderahmane El Harra (le père spirituel de nombreuses générations du SAS), Dada (Mohamed Chorfi qui a passé plus de 40 ans à la ligue de football), El Hadi Benhamadou, Miloud Tribèche et d'autres grands éducateurs ayant marqué la scène sportive sétifienne, laquelle oublie facilement ? N'ayant, comme à l'accoutumée, rien demandé, ces éducateurs de l'ombre, qui n'ont jamais cherché les feux des projecteurs, méritent tous les honneurs. K. B.

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MECHTA LECHNECHE À BIR EL ARCH

CHAUSSÉE IMPRATICABLE ans une de nos précédentes éditions, nous avions déjà évoqué l'état de délabrement de la route de la localité rurale de mechD ta Lehnèche, située au nord de la commune de Tachouda, daïra de Bir El Arch. Cet état s'est accentué avec le retour du mauvais temps et les importantes chutes de pluie de ces derniers jours. Une situation qui s'est négativement répercutée sur la population, notamment les écoliers qui, faute de moyens de transport, sont obligés d'effectuer le trajet le plus souvent à pied pour se rendre à leurs écoles, situées à plus de 5 km, à Beni Fouda. Cette route est de plus en plus boudée par les transporteurs. Les eaux ont emporté une grande partie de la chaussée sur des dizaines de mètres en différents endroits. Des travaux de rafistolage ont été effectués, sans pour autant atténuer la dégradation qui, au fil du temps, est devenue dangereuse pour les usagers de la route. Les citoyens sont inquiets, d'autant plus que tout se fait à partir de cette route, et de ce fait craignent l'isolement en hiver. L. B.

LA DÉCRÉPITUDE DES 750 LOGEMENTS cadre de vie de la cité des 750 logements, réalisée dans les Lpoureannées 1970, se dégrade de plus en plus. Conçue au départ être une cité résidentielle, elle s'est détériorée pour devenir, à l'instar des autres, une cité-dortoir. Le laxisme des responsables aidant, certains habitants ont effectué des « transformations » à leur guise. Ainsi, les rez-de-chaussée se sont transformés en commerces de tous genres, de l'épicerie au salon de coiffure, en passant par les taxiphones multiservices, qui sont parfois loués à une tierce personne. Les sous-sols sont quand à eux aménagés et servent pour les cours de soutien, ou même d'habitation, sans aération, dans une anarchie totale et en dehors de toute règle urbanistique. L'environnement en prend un sacré coup, sans compter les nuisances sonores qui se mettent de la partie, augmentant ainsi le malaise général. Les espaces verts, desquels des arbres ont été arrachés, deviennent des dépotoirs où les enfants s'amusent dans la poussière, la boue, en temps de pluie, et les ordures, surtout du côté de la forêt Znadia, près du château d'eau où l'endroit est devenu une décharge à ciel ouvert. Même l'un des terrains mateco, réalisé au niveau de cette cité, qui est pourtant située à quelques mètres seulement de l'hôtel de ville, n'a pas échappé à cette anarchie, il s'est transformé en parking gardé. Il est vraiment urgent, à ce stade, d'entreprendre une opération de lifting au niveau de ladite cité, et d'aménager ses espaces verts pour lui rendre son image d'antan. Leïla Benani

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RÉGION CENTRE INVESTISSEMENT

LOGEMENTS LSP À CHEBLI (BLIDA)

Un chantier qui piétine depuis six ans ●Après deux années de silence, les bénéficiaires de logement ont constaté que les sociétés qui s’occupaient du projet ont vu leur contrat résilié pour cause de retard. es bénéficiaires du projet de construction de 170 logements LSP (logements sociaux participatifs), dans la commune de Chebli, wilaya de Blida, attribués à l'OPGI, attendent depuis plus de six années de voir leur rêve se réaliser. En effet, ce projet a pris effet administrativement en mars 2003. Après les formalités d'usage (autorisation de construire, liste des bénéficiaires…), les travaux ont été entamés à la fin de l'année 2003, avec un délai de réalisation de 18 mois. Les logements auraient donc dû être livrés en juin 2005. Les bénéficiaires se sont acquittés en temps voulu de la première tranche de leur participation. Seulement, pour des raisons que ces mêmes bénéficiaires disent ignorer et dont ils ne sont pas responsables, les travaux se sont arrêtés pour une période de plus de deux ans. Ce que ces citoyens déplorent, c'est surtout l'opacité qui entoure les problèmes qui entravent ce chantier. Deux années de silence, puis ils constatent subitement que les sociétés qui s'occupaient du projet ont vu leur contrat résilié pour cause de retard. Aussi, selon eux, les travaux

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ont été confiés à un seul entrepreneur qui n'a ni le matériel nécessaire pour la réalisation d'un tel projet ni le personnel qualifié. Ils sont, du reste, surpris par l'augmentation de 10% du coût des logements, avec, pour prétexte, l'inflation des prix des matériaux de construction. Lors d'une visite du wali de Blida du site de ce chantier en 2007, nous affirment ces citoyens, des fenêtres ont été posées et des façades ont été peintes sur des carcasses vides de l'intérieur. La mauvaise foi

les autorités concernées et à l'OPGI en particulier, car c'est ce dernier qui est le maître d'ouvrage et qui s'occupe officiellement du suivi des travaux, de faire en sorte que ce projet aboutisse dans les plus brefs délais pour qu'ils puissent enfin avoir leurs appartements qu'ils ont, pour la plupart, payés. Ils espèrent aussi une baisse de la nouvelle tarification qui leur est imposée pour des raisons non stipulées dans le contrat d'achat. Rahmani Mohammed

RACCORDEMENT AU GAZ DE VILLE À AÏN DEFLA

EL EULMA

Casse d'une bijouterie en plein jour La cité Bellaâla, un quartier commercial des plus fréquentés de la ville d'El Eulma (Sétif), situé au cœur même de la ville, à quelques mètres à peine du siège de l'APC et de celui de la sûreté de daïra, a été ébranlé, dimanche vers 14h30, par le casse d'une bijouterie par deux individus venus à moto. Ces derniers se sont arrêtés en pleine rue au niveau de la bijouterie ; l'un deux est resté sur l'engin, le moteur en marche, au moment où le second est allé s'attaquer violemment à la vitrine bien garnie de la bijouterie à l'aide d'un marteau. D'un geste rapide, il s'est emparé d'un lot de bijoux composé de bagues, bracelets, chaînes, boucles, etc. Ayant sans nul doute bien préparé leur coup, les deux acolytes démarrent en trombe et prennent ainsi la clé des champs. Surpris, le propriétaire, qui était à l'intérieur de la bijouterie, est resté pantois à constater les dégâts. Alertés, les éléments de la police judiciaire se sont rendus sur les lieux pour les besoins de l’enquête. L. B.

est ainsi flagrante, estimentils. Une des bénéficiaires nous confie sur un ton amer : «Quand j'ai déposé le dossier pour l'acquisition de ce logement, j'étais célibataire ; maintenant, j'ai trois enfants et je n'ai pas encore les clés. J'espère qu'un jour mes enfants pourront y habiter !» En attendant, la cité des 170 Logements est encore en chantier. La fin des travaux est encore loin. Les bénéficiaires de ces logements, qui tardent à être réalisés, demandent à toutes

Plusieurs foyers dans l'expectative e froid s'est installé ces derniers jours dans la wilaya de Aïn Defla, où la neige a déjà commencé à faire son apparition sur les cimes du Zaccar. On grelotte donc dans les foyers situés dans les hameaux où le raccordement au réseau du gaz naturel n'est pas encore à l'ordre du jour. En effet, plus d'une vingtaine de communes, sur les 36 que compte la wilaya de Aïn Defla, demeurent en attente du gaz de ville, selon des responsables au sein du secteur de l'industrie et des mines. Il s'agit, notamment, des régions situées loin de la RN4, lieu de passage du gazoduc. Ce sont donc les populations des zones rurales enclavées situées sur les hauteurs, où sévissent le froid et la neige qui souffrent le plus de ce déficit de raccordement au réseau du gaz de ville, particulièrement au niveau des montagnes de l'Ouarsenis et du Dahra-Zaccar, qui culminent à près de 1000 mètres d'altitude. Dans cet ordre d'idées, il convient de souligner que le taux de raccordement au gaz naturel dans la wilaya de Aïn Defla avoisine, selon la même source, les 40%, alors que le taux relatif à l'électrification est estimé à 98%. Aussi, le déficit enregistré en matière de raccordement au gaz de ville est essentiellement imputé à l'éloignement des foyers, souvent situés en zones éparses, de la conduite de gaz, mais également à la topographie des lieux, ca-

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ractérisés par des terrains accidentés. Toutefois, il y a lieu de signaler que des solutions sont envisagées pour y remédier, et ce, dans le cadre de projets spécifiques, selon les dires des responsables locaux. Par ailleurs, l'on note ces derniers temps une certaine tendance à l'amélioration dans ce domaine précis avec la récente mise en service du réseau de gaz dans trois communes. Il s'agit, en l'occurrence, de celles d'Arib, de Djendel et de Bir Ould Khelifa. Ainsi, dans cette dernière, située au sud-ouest du chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla, quelque 1350 foyers ont été raccordés au réseau du gaz naturel, alors que 2733 autres l'ont également été au début du mois écoulé, au niveau de la commune de Djendel, située au sud-est du chef-lieu de la wilaya. Le coût de cette opération est estimé à 40 milliards de centimes. De nombreuses familles de la wilaya de Aïn Defla devront alors avoir recours, cet hiver encore, aux feux de bois et à la bonbonne de gaz butane pour échapper au froid. La bouteille de gaz butane sera ainsi au plus fort sur le marché informel, surtout quand la météo se déchaîne. En effet, les chemins et les routes sont souvent impraticables et donc l'acheminement de la précieuse bouteille de gaz vers les foyers devient alors une tâche des plus ardues. Aziza L.

Booster le partenariat étranger arce que l'Algérie est en pleine relance économique et que la concurrence étrangère s'annonce féroce, s'engager dans une politique de partenariat est devenu une nécessité, surtout dans le domaine de l'industrie», dira M. Mansouri, directeur général de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI), lors d'une journée d'étude régionale sur le partenariat, organisée récemment au siège de la wilaya de Blida. Cette rencontre entre dans une série de plusieurs autres journées similaires organisées sur tout le territoire national. Elle a vu la participation d'une centaine d'opérateurs industriels venus des wilayas de Aïn Defla, Médéa, Chlef et Blida. «Afin de développer l'investissement en Algérie, les efforts de l'ANDI ont été multipliés. Les guichets uniques décentralisés ont augmenté en nombre pour atteindre 17 sur le territoire national. Nous avons également organisé des ateliers avec les services des douanes et des impôts afin de pouvoir mieux travailler ensemble. D'autres ateliers de mise en contact entre les opérateurs économiques et les banques ont été aussi organisés. Nous comptons multiplier ces ateliers et organiser des road-shows avec les Chambres internationales de commerce, afin d'inciter les hommes d'affaires étrangers à investir en Algérie», ajoutera le directeur de l'ANDI. De son côté, M. Bouklia, conseiller du ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements déclarera que «seulement 5% des investissements privés sont enregistrés dans le secteur de l'industrie» et il soulignera aussi : «Dans le cadre de la politique dans laquelle nous sommes engagés, nous voulons relancer plusieurs secteurs dont, entre autres, la pétrochimie, les fertilisants, les matériaux de construction et la pharmacie. Nous mettrons tout cela en place par la création de zones industrielles intégrées, où toutes les commodités seront disponibles. Nous comptons envoyer, dans les prochains jours, un représentant du ministère qui veillera à la mise en place de cette politique.» Durant le débat qui a suivi les interventions des conférenciers, les opérateurs économiques présents ont fait état de la difficulté qu'ils ont à convaincre les opérateurs étrangers pour engager un partenariat, surtout que ces derniers n'auront qu'une part de 49%, selon la réglementation en vigueur. Aucune réponse convaincante n'a été donnée à ce sujet, sauf l'exemple de la France qui a mis 15 secteurs sous obligation d'autorisation pour les investisseurs étrangers. Cette journée d'études s'est achevée par une explicaAsma Bersali tion exhaustive du dispositif de l'ANDI.

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BENI HAOUA (CHLEF)

Des locaux commerciaux mal aménagés jeunes bénéficiaires des nouveaux locaux commerciaux au Lmentescentre de la commune côtière de Beni Haoua se plaignent, notamde la dégradation continue de l'environnement de ces espaces. D'après leurs dires, ces locaux ont été livrés sans aménagement ni revêtement à l'extérieur par les entreprises chargées de leur réalisation. «Nous travaillons dans des conditions particulièrement difficiles du fait de cette situation. A chaque précipitation, les lieux se transforment en un véritable marécage où il n'est guère possible d'exercer et d'accueillir la clientèle», relèvent-ils. Et de dénoncer le mutisme des autorités locales qui n'ont pas daigné, selon eux, réagir pour remédier à ce problème qui persiste depuis plus de huit mois. En conséquence, ils sollicitent l'intervention du wali de Chlef pour se pencher sur leur cas. Il faut souligner que ce problème n'est pas spécifique à Beni Haoua, car il est, malheureusement, signalé un peu partout à cause de la précipitation et du mauvais choix des assiettes de terrains pour la réalisation de ces locaux. A titre d'exemple, des locaux ont été carrément réalisés le long de routes isolées, alors que d'autres ont vu le jour dans des localités où il y a plus de commerces que de consommateurs ! A.Yechkour

LAGHOUAT

Emploi de jeunes Quelque 9800 jeunes sans emploi ont été placés à Laghouat dans le cadre du lancement du dispositif d'insertion professionnelle en 2008, a indiqué mardi le directeur de l'emploi de jeunes (DEJ) de la wilaya. L'opération, qui concerne tous les niveaux d'âge et de scolarité éligibles au dispositif d'insertion, a permis le placement de 8000 jeunes au niveau des établissements publics et le reste dans les secteurs public et privé, avec 327 et 1460 postes respectivement, a-t-on précisé. Selon le DEJ de Laghouat, la mise en œuvre du programme «avance à une bonne cadence, grâce au concours des collectivités locales dans la sensibilisation et le suivi des postulants et des campagnes de vulgarisation menées à travers la wilaya». La Direction de l'action sociale (DAS) a fait part, de son côté, du placement, au titre du même programme, de 420 personnes, dont 126 universitaires et 296 techniciens supérieurs, au niveau du secteur éducatif, notamment pour les classes d'alphabétisation en vue de contribuer à la mise en œuvre de la stratégie nationale portant lutte contre l'illettrisme.

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CONSTANTINE INFO ALERTE À LA GRIPPE A EN MILIEU SCOLAIRE

Panique chez les parents d'élèves ●Face à la défaillance des systèmes de prévention contre cette maladie, les gens se débrouillent comme ils

peuvent, avec les moyens disponibles, pour protéger leur progéniture.

epuis l'annonce de deux cas suspects de grippe A (H1N1) au CEM 4 de la nouvelle ville Ali Mendjeli, une panique indescriptible règne dans les établissements scolaires où nombreux sont les parents d'élèves ayant décrété l'état d'alerte. Malgré les assurances données par la direction de l'éducation, qui a tenu à démentir les informations publiées dans certains journaux quant à la fermeture du CEM de Ali Mendjeli, les craintes des parents n'ont pas été pour autant apaisées. En l'absence de canaux d'informations officiels, et devant le black out imposé aux services de la direction de la santé et ceux du CHU, c'est la rumeur qui gagne du terrain, finissant par avoir raison des nerfs des citoyens. Hier, des informations persistantes faisaient état d'autres cas suspects signalés dans trois autres établissements scolaires. Il s'agit du CEM Ibn Rashiq, à la cité Ameziane, de l'école Dridi Amar et enfin du CEM Aïcha, à Sidi Mabrouk. «Nous ne savons plus quoi faire pour protéger nos enfants, surtout que la maladie se propage à une vitesse incroyable, touchant toutes les catégories d'âge, ce qui expose les élèves aux risques de contamination», déplore un parent, qui affirme avoir fait le tour des pharmacies de la ville sans pouvoir acheter le fameux gel hydroalcoolique ou le savon liquide. «Nous avons écoulé des quantités importantes de gel hydroalcoolique de marque Detol en quelques heures et nous sommes en rupture de

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stock depuis trois jours», notera un pharmacien de la rue Abane Ramdane. «C'est le rush sur les pharmacies depuis l'annonce des 12 décès enregistrés en Algérie, alors que l'on ne cesse de parler de nouveaux cas suspects chaque jour à Constantine, ce qui a poussé les gens à acheter

même des antibiotiques sans ordonnance, par crainte de se retrouver sans médicaments», poursuit-il, tout en précisant que ces réactions, quoique justifiées demeurent tout de même exagérées, surtout que la prévention commence d'abord par le respect des conditions d'hygiène en milieu familial et au niveau des lieux publics, à haut risque de contamination. Dans ce volet, la plupart des parents d'élèves dénoncent le laisser-aller manifeste, constaté surtout au niveau des écoles où les normes d'hygiène les plus élémentaires ne sont pas respectées. Dans certains établissements, où la vacation continue est en vigueur, des élèves mangent ensemble, utilisant des couverts communs, sachant que le nettoyage des ustensiles de cuisine laisse à désirer. «On a été contraints de donner à nos enfants des lingettes et du savon pour se laver les mains à l'école avant de manger à la cantine, qui n'est pas même alimentée en eau potable», déclare une mère qui pense que ces produits ne sont pas accessibles à toutes les bourses. Selon les chiffres communiqués par des spécialistes en épidémiologie lors d'une rencontre sur la grippe A, organisée récemment, 60,4% des cas de contamination ont eu lieu en milieu intrafamilial, 50% autres ont été enregistrés par contamination familiale, alors que l'on a recensé 22,9% de cas en milieu scolaire. De quoi donner matière à réfléchir aux décideurs, et ce à tous les niveaux. S.Arslan

ADMINISTRATIONS PUBLIQUES

PAS D'AMÉNAGEMENTS POUR LES HANDICAPÉS 'Algérie vient de célébrer, à grand renfort de discours officiels et d'interventions dans les médias de tous bords, la journée Linternationale du handicapé. Eclairés abondamment, cernés de tous côtés et même «encensés» pour faire bonne mesure, les programmes en cours et les actions réalisées pour une bonne intégration de cette frange dans la vie sociale et économique du pays ont été soulignés à gros traits «pour bien faire monter la mayonnaise» en vertu de la loi 02-09 portant protection des handicapés. Malheureusement, rien n'est dit (ou si peu) concernant le chemin escarpé menant à la conclusion des démarches administratives entreprises. Rien à voir, circulez ! Les problèmes rencontrés au quotidien font désordre et il est d'usage de faire l'impasse là-dessus. Pourtant, on ne dévoilera aucun secret en révélant qu'au niveau des services publics rien n'est fait pour leur faciliter l'accès aux guichets. Selon le secrétaire

général de l'association des handicapés moteurs de la wilaya de Constantine, aucune priorité ne leur est accordée pour leur éviter le calvaire des files d'attente. En ligne de mire, précise ce dernier, les préposés aux guichets qui réfutent, dans leur grande majorité, la priorité pour cette catégorie de citoyens. Pour se dédouaner face aux remarques des intéressés ou de citoyens compatissants (sinon révoltés), les employés incriminés rétorquent en usant d'un argument passe-partout et irréfutable à leurs yeux: «Nous n'avons aucune consigne dans ce sens.» Ce problème est, paraît-il, bien connu des différentes autorités en charge de ce dossier, mais pour autant, rares sont les intervenants qui l'ont évoqué à l'occasion de cette célébration propice, semble-t-il, plus aux tribuns et à la rhétorique qu'à la mise en oeuvre de débats francs où la langue de bois n'aurait pas droit de cité. A. B.

LOGEMENT SOCIAL PARTICIPATIF

Retards et tracasseries administratives n plus des retards enregistrés dans la réalisation des projets, des prétendants au logement social participatif de la wilaya de Constantine, exerçant dans le secteur privé, dénoncent les lenteurs et autres tracasseries administratives rencontrées lors de la constitution de leurs dossiers. Pour illustrer leurs propos, ces derniers citent, entre autres, la difficulté à obtenir auprès de la CNAS un document exigé par la banque pour la prise en charge des dossiers, à savoir la déclaration annuelle des salaires. Il semblerait, en effet, selon certains souscripteurs à la formule LSP, que les services de la CNAS rechignent à délivrer le document en question, prétextant le nombre sans cesse crois-

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sant de demandes déposées par les citoyens auprès de leurs services, ce qui aurait induit une surcharge de travail qui pourrait nuire au bon fonctionnement de cet organisme. Un responsable de la CNAS, que nous avons joint au téléphone, s'inscrira en faux contre ces affirmations et nous dira à ce propos: «Les raisons des prétendus blocages rencontrés par certains souscripteurs à la formule LSP pour l'obtention de ce document ne sont absolument pas du fait de nos services, il faut les chercher ailleurs, à savoir du côté des employeurs du secteur privé qui tardent souvent à transmettre au service cotisations de la CNAS leur déclaration annuelle des salaires ; celle-ci doit être transmi-

se, selon la réglementation, au début de chaque année, au plus tard à la fin janvier, pour permettre à nos services d'en établir la conformité. Malheureusement ce n'est pas le cas pour nombre de ces employeurs, d'où la décision prise par la direction de la CNAS de ne pas délivrer ce document aux salariés exerçant au sein de ces entreprises.» Une décision lourde de conséquences pour des centaines de prétendants au LSP qui ne savent plus à quel saint se vouer, sachant que la plupart d'entre eux, ayant souscrit à un prêt bancaire, risquent de voir le traitement de leurs dossiers par les organismes financiers prendre un retard considérable. F. Raoui

LA VICTIME A ÉTÉ AGRESSÉE À LA CITÉ DES PEUPLIERS

L'ACCUSÉ ÉCOPE DE 5 ANS DE PRISON FERME POUR COUPS ET BLESSURES

our avoir porté un coup de couteau à son P voisin, au niveau du thorax, et l'avoir amputé du pouce de la main gauche, Amar Ferakna, 22 ans, a été condamné, hier, à 5 ans de prison ferme par le tribunal criminel. Le juge a en effet accédé à la peine requise par le représentant du ministère public à l'encontre de l'accusé pour coups et blessures volontaires ayant entraîné un handicap. Selon l'arrêt de renvoi, dans la nuit du 27 mars 2009 à 23h, Tarek Sebti avait été intercepté au passage par Amar Ferakna au moment où il regagnait son domicile, situé à la cité des Peupliers, en amont du stade Chahid Hamlaoui. Muni d'un couteau à cran d'arrêt, l'inculpé entraînera son voisin vers un endroit obscur, à quelques mètres de la résidence de ce dernier, le poussera contre un mur, lui coupera le pouce et lui portera un coup au thorax avec le couteau, avant de prendre la clé des champs. Heureusement, le frère accourra aux cris de la victime, Tarek Sebti, qui gisait dans une mare de sang, pour le transporter en urgence à l'hôpital. Il lui sera prescrit, par le médecin légiste, une incapacité de 70 jours. Au terme de sa plaidoirie, l'avocat de la défense demandera la requalification des faits en coups et blessures volontaires avec arme blanche. Selma B.

UNE RÉCEPTION EN L'HONNEUR DE 75 SPORTIFS our célébrer les évènements du 11 Décembre 1960, mais aussi la double qualification de l'équipe nationale de football pour la CAN et la Coupe du monde en Afrique du Sud, la direction de la jeunesse et sports organise, aujourd'hui, à la salle omnisports du Mansourah une réception en l'honneur de 75 sportifs, ayant brillamment représenté la wilaya dans des compétitions nationales et internationales durant la saison 2008-2009. La cérémonie, qui sera rehaussée par la présence du wali, sera également marquée par la participation de 180 associations et 25 ligues sportives. S.A.

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AMAR BECHKRI LANCE SON 87e DÉFI mar Bechkri, dit El Omra, ce quinquagéA naire aguerri aux marathons, lance, aujourd'hui, son 87ème défi en décidant de courir un super marathon, le premier à l'échelle nationale, selon lui. Cette initiative, devenue une tradition, -ayant pris forme en 1990- se veut un exemple à donner aux jeunes, et un message fort de sensibilisation à l'adresse de cette frange, démunie face aux fléaux sociaux tels la drogue, la déperdition scolaire, la délinquance, etc. Pour lui, le sport est un remède à toutes les dérives. L'itinéraire qu'il s'est donc tracé est spectaculaire : il prendra son point de départ à partir de la mosquée Emir Abdelkader, de là, il traversera la cité Kaddour Boumedous, longera le boulevard Kennedy, en passant par la rue Abane Ramdane, les allées Benboulaïd, la place du 1er Novembre (La Brèche) et l'avenue Aouati Mostefa, pour retourner encore à la mosquée Emir Abdelkader, et recommencer, pas moins de 30 fois, le même parcours, en boucle, durant 8 heures non-stop. Souhaitons donc bonne chance à cet homme courageux ! F. H.

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TIARET INFO LOGEMENT

Tirage au sort pour 512 bénéficiaires ●Cinq sites (ensembles immobiliers) ont été retenus, soit 150 logements situés sur le prolongement du contournement sud de la ville, 140 autres au quartier Erahma, 151 sur les hauteurs de la ville, 40 sur la route vers Mechraa-Sfa et 8 sur Trig El Beidha. ’est dans la bonne hufait savoir Zahana Mohameur qu’a eu lieu, med, directeur de l’OPGI, dans l’enceinte de la soit 150 logements situés salle de conférences Musau prolongement du tapha Mekki, l’opération contournement sud de la tirage au sort des 512 heuville, 140 autres au quartier reux bénéficiaires de logeErahma, 151 sur les hauments sociaux à Tiaret. teurs de la ville, 40 sur la Opération qui a permis, route vers Mechraa-Sfa et dira le directeur de l’OPGI, 8 sur Trig El Beidha. 312 de déterminer en toute des 512 logements sont de transparence le lieu, l’étage type F.3. Il subsiste un maet le type de logement à laise exprimé par des perceux et celles que la comsonnes qui résident soit au mission de daïra de Tiaret, centre de transit de Karman après recours auprès de la soit au bidonville de Zaacommission de wilaya a roura. Ces personnes sont définitivement établis. Une concernées par un procommission qui a, au préagramme spécial dit RHP. lable, exclu 38 indus postu- La commission d’attribution des logements a, au préalable, exclu 38 1000 des 3000 logements lants. Des personnes, ex- indus postulants de ce type (RHP) sont en plique-t-on, dont les noms voie de réalisation. Les trafiguraient dans le fichier national pour sonnes étaient concernées par des en- vaux, entamés timidement du fait de la avoir bénéficié de l’aide de l’Etat sous quêtes approfondies. Cinq sites (en- présence d’habitations précaires, ont diverses formes. Huit d’entre ces per- sembles immobiliers) ont été retenus, a été boostés. A. F.

LA POPULATION CRIE SON DÉSARROI es dizaines de citoyens du douar Ouled Hsin relevant de la commune de Sebaïne se sont regroupées à l’extérieur de la ferme pilote après avoir eu vent de la visite du ministre de l’Agriculture dans leur région. Alors que le ministre Rachid Benaïssa procédait à une remise symbolique d’aides à quelques fellahs pour les encourager à retourner au «bled», beaucoup de gens qui voulaient interpeller le ministre sur l’absence d’électricité, notamment, en furent dissuadés par les gendarmes. Les services de sécurité, qui arguaient d’un problème local qu’ils auraient dû discuter avec le wali qui avait précédemment visité la région, s’en sont remis finalement aux officiers, qui leur promettaient de transmettre le message, et aux représentants de la presse. A. F.

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INSTRUCTION

30% DE LA POPULATION ANALPHABÈTE

DES ACQUÉREURS LSP INSATISFAITS ertains acquéreurs de logements ou blocs d’affaires réalisés pour le compte de l’AFCOT sont insatisfaits. Nos interlocuteurs, qui critiquent les travaux, selon eux, bâclés et qui n’ont pas trouvé réponses auprès du maître de l’ouvrage (l’agence foncière de wilaya), alertent sur les

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dangers que présentent certaines parties communes. l’installation de l’électricité la boiserie, les baies vitrées, etc. Au niveau de la cage d’escalier, l’esthétique reste discutable et les eaux de pluie pénètrent à la moindre averse. D’autres détails techniques détaillés à l’endroit des res-

ponsables sont consignés dans un rapport ou aucune norme de sécurité, commodités pour les usagers n’a été prise en compte dans cette vitrine immobilière présentée comme exemple. Est-ce beaucoup dire à l’endroit de personnes qui ont versé des sommes faramineuses pour s’adjuger des lo-

gements et des bureaux dits haut standing, mais dont le profil reste très bas ? A ces préoccupations, monsieur Boumediene Noureddine, directeur, dit «avoir pris la question en charge et s’emploie à déduire de la retenue de garantie la facture des réparations qui seront entreprises par l’agence». A. F.

EN BREF ENTREPRISE DE TRANSPORT PUBLIC : APRÈS HADJIRA, VOILÀ MIMOUNA La direction de l’Entreprise publique de transport urbain, E.T.T, semble bien partie pour encourager la gent féminine à prendre sa part dans le marché de l’emploi local. Après Hadjira embauchée comme receveur depuis des mois, c’est au tour de Mimouna qu’échoit l’honneur d’être la première femme qui conduit à Tiaret un bus. Les appréhensions jusquelà nourries s’estompent et, avec elles, des tabous, dira monsieur Rezag Hebib qui ajoute que «son entreprise s’emploie, dans le cadre des orientations du président de la République, à donner sa chance à la femme algérienne». A. F. CITÉ LA CADAT : HASSIBA, VICTIME DE SA TRAHISON ? La nouvelle du crime commis mercredi 2 décembre à l’endroit de Hassiba, une jeune fille de 22 ans à la cité Cadat, a vite fait le tour de la ville non sans susciter des réactions mitigées sur une mort atroce. Il était midi ce jour-là quand les deux jeunes amants de Hassiba en sont venus aux mains, l’un ignorant qui est l’autre. Selon les premières conclusions de l’enquête policière, la jeune victime en est arrivée à se chamailler avec l’un d’eux. Fou de rage, celui-ci l’aurait

violemment percutée avec son véhicule, une Peugeot Partner, alors que l’infortuné ami s’était éclipsé. La première version qui privilégia l’accident involontaire fut après reconstitution de la scène battue en brèche pour conclure à un crime volontaire. Présentés devant le magistrat instructeur, les deux jeunes ont été écroués en attendant l’enquête judiciaire. A. F. DROGUES ET STUPÉFIANTS : 50 PERSONNES IMPLIQUÉES EN L’ESPACE DE TROIS MOIS Les trois derniers mois, selon une source policière, n’ont pas été de tout repos puisque pas moins de 50 personnes furent interpellées et présentées devant le procureur de la République près le tribunal de Tiaret qui les a mis sous mandat de dépôt. Les nombreuses descentes, dont l’opération combinée avec les gendarmes dans les dédales de la ville, ont permis de récupérer 110 grammes de kif traité et plus d’une centaine de psychotropes. A. F. COMMERCE : 70 MARCHANDS DANS L’EXPECTATIVE Passés les délais accordés aux marchands installés depuis des lustres dans l’anarchie la plus totale dans le

semblant de marché de gros pour évacuer leurs produits, les pouvoirs publics sont passés à l’action pour démolir leurs baraques. Des commerces de fortune en tôle, zinc et sac de jute défiguraient hideusement et complètement les lieux, objet d’une opération d’amélioration urbaine. Certains de ces commerçants installés sur les lieux sans documents officiels semblaient outrés et allaient même entreprendre une action de protestation. L’intervention des responsables de l’UGCAA les en a dissuadés. Quelquesuns parmi eux n’ont pas omis de saisir par lettre les responsables sur la situation. A. F. ADJUDICATION DU MARCHÉ DE GROS DE TIARET : LES OFFRES INFRUCTUEUSES L’examen des dossiers ayant fait suite à l’avis d’appel d’offres portant sur l’adjudication du marché hebdomadaire et celui de gros s’est effectué ce lundi dans la salle de réunion au siège de l’APC. Offres jugées infructueuses car en dessous des mises à prix préalablement fixées par la commission, soit 17,5 et 7,5 millions de dinars. Un seuil fixé par rapport à l’adjudication de l’année dernière, dira un élu. A. F.

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DOUAR OULED HSIN (SEBAINE)

Ikraa et Souboul El Kheir multiplient les efforts pour lutter contre l’analphabétisme

de Tiaret continue d’enregistrer l’un des taux L30%.aleswilaya plus élevés en matière d’analphabètes en Algérie : Ces derniers, de par les nombreux projets inscrits à l’actif du secteur de l’Education et le travail entrepris par l’office et le mouvement associatif à l’exemple des associations Ikraa et Souboul El Kheir, n’ont pu infléchir totalement la donne. M. Zerhouni, en charge de l’office local qui siège dans des locaux inappropriés dans l’enceinte de l’école primaire Boudali Khaled, lie cet état de fait, devant les élus de l’APW et de l’exécutif, à cette culture ambiante qu’ont certains parents qui rechignent toujours à inscrire à l’école leurs enfants, les filles surtout. Le taux de scolarité bien qu’avoisinant les 97 % n’en constitue pas moins, dira le responsable concerné, un chiffre qui traduit la déperdition scolaire en hausse constante. La situation, au-delà du constat, fut axée sur la nécessité d’entreprendre encore plus d’efforts envers cet organisme et l’aider dans sa quête noble. Plus de 22 000 personnes étaient inscrites pour suivre des cours dans les différentes contrées de la région, principalement dans les grandes daïras. A. F.

ATTEINTE À LA PUDEUR

LES DEUX ACCUSÉS INNOCENTÉS

El Aardja, un douar relevant de la wilaya de Tissemsilt, M. K. avait pris l’habitude de passer ses journées à faire paître ses bêtes. Au fil du temps mais aussi d’une promiscuité qui ne connaît ni frontière ni morale, elle sera engrossée du fait de rapports qu’elle dit avoir entretenus avec deux accusés : un jeune de son âge parti faire son service et l’autre, un septuagénaire qui aurait eu lui aussi des rapports avec elle. Sa nonchalance voire même sa gaucherie comme le qualifia le représentant du ministère public n’ont pas permis d’éclairer le tribunal lors du procès, ajoutant des couches de confusion à une affaire qui a valu aux juges et jurés de s’en tenir à leurs seules convictions en l’absence de preuves irréfutables. Verdict : la relaxe pour les accusés et un désarroi encore plus prononcé chez cette famille rurale. M. K. est repartie le soir vers son douar en compagnie de son père âgé, l’unique à venir la soutenir avec en tête, probablement, des idées noires mais se retrouve avec un bébé sur les bras. La science aurait pu être sollicitée dans ce cas de figure pour déterminer la paternité mais le tribunal et même la défense ne s’y sont pas risqués. A. F.

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El Watan - Jeudi 10 décembre 2009 - 10

PORTRAIT MOHAMED MECHATI. MEMBRE DU GROUPE DES 22, ANCIEN AMBASSADEUR

Le révolté qui préfère la justice à sa mère «La politique est plus dangereuse que la guerre. A la guerre vous ne pouvez être tué qu’une seule fois. En politique plusieurs fois» W. Churchill

Les révolutions n’ont jamais allégé le fardeau de la tyrannie, elles l’ont seulement transféré sur une autre épaule. La première faute en politique, c’est d’y entrer

Par Hamid Tahri Il n’y a de liberté pour personne s’il n’y en a pas pour celui qui pense autrement

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IMPLIQUÉ DANS LA SECONDE GUERRE En 1942, Mohamed renoue avec la Tunisie pour contrecarrer les visées des troupes de Römmel. Une année après, son régiment débarque près de Naples. Quelques mois plus tard, il fait la campagne de Monte Cassino. «Les Allemands avaient lâché pied et on a libéré Rome et Sienne.» S’ensuivirent le débarquement en Provence, la campagne des Vosges, la libération de l’Alsace-Lorraine suivie d’une entrée victorieuse en Allemagne. Le 5 mai 1945, son régiment se replie à Marseille pour rentrer en Algérie. «C’est là que j’ai appris ce qui s’était passé chez nous. Alors que le monde entier festoyait, mes frères étaient massacrés en Algérie. J’en étais fou de rage.» De retour à Constantine, Mohamed qui était sergent-chef est sollicité par la hiérarchie militaire pour devenir officier. «Mais j’ai refusé malgré tous les chantages. Mon engagement politique réel date de septembre 1945. En vérité, mon rapport avec le parti s’était produit en 1936 à l’Etoile nord-africaine aux côtés de mes anciens copains de l’école coranique de Sidi Abdelmoumen, Omar Benmalek et Lakhdar Hiouani. On apprenait Fidaou El Djazaïr qu’on chantait à tue-tête sans connaître sa signification. C’est mon cousin Rachid Kerouaz qui a éveillé ma conscience politique en m’intégrant dans une cellule du PPA.» En 1947, l’OS le choisit en sa qualité de militaire pour faire partie du noyau dur. En 1948 il est déjà l’un des lieutenants de Boudiaf, alors responsable de l’organi-

sement qu’ «il n'existe pas d’opposition réelle, de contrepouvoir, permettant une activité politique sérieuse à l’échelle nationale critiquant le pouvoir, pour le contraindre par des propositions et des suggestions sérieuses à une autre politique».

PHOTO :M. SALIM

’homme est entier, mais aussi multiple. Et s’il y a bien une chose qu’il ne conçoit pas, c’est qu’on veuille le ranger dans une case par peur d’être réduit et embrigadé. «Même le FLN je n’y ai pas adhéré. La fin tragicomique du congrès de Tripoli m’en a dissuadé.» Révolté plus que révolutionnaire, Mohamed Mechati, à bientôt 90 ans, garde toujours la même verve, le même verbe, la même lucidité et surtout une mémoire phénoménale. Membre du groupe des 21 qui allait insuffler la dynamique de l’action qui a amené à la déflagration libératrice, Mohamed garde un œil critique sur la vie politique et ses aléas. Issu d’une famille modeste de Constantine, il y est né le 4 mars 1921. C’est à Sidi Bou Anaba, rue du 3e Zouave, qu’il a grandi et obtenu son certificat d’études à l’école Arago. Il fait ensuite l’apprentissage en dinanderie, chaudronnerie, l’ajustage et le dessin industriel pour terminer à l’école pratique d’industrie de Bab El Kantara. Ce parcours, souligne Mechati, n’a pas été accompli sans sacrifices vu la situation précaire de la famille originaire du douar Mechat, entre El Milia et Collo. «Mon grand-père Boudjemaâ, faisait le va-et-vient entre le douar et Constantine pour vendre la récolte d’huile d’olive de ses parents. Il avait loué une petite échoppe au foundouk ezzit au centreville, s’y était marié et installé définitivement. Il a eu deux enfants, mon père Tahar, né en 1865 et son frère aîné, Abderahmane, qui étaient tous deux savetiers.» Après avoir acquis un métier, Mohamed se retrouva chômeur, faute d’emploi. Il finira par s’engager dans l’armée, «précisément au 7e régiment de tirailleurs algériens à Constantine. En tant qu’indigène, l’engagement minimum était de 7 ans. Difficile après de retourner normalement à la vie civile. On est déstabilisés, lessivés. Je me suis retrouvé dans une section de transmission radio de 1938 à 1939. J’ai fait la campagne de Tunisie au front face à l’armée italienne, mais on n’a pas tiré un seul coup de feu. La France avait capitulé».

sation à Constantine. Aït Ahmed premier responsable de l’organisation, recherché et impliqué dans la crise dite berbériste de 1949, est éloigné au profit de Benbella et Boudiaf. Ce dernier désigne Mechati à Alger où il active jusqu’en mai 1950. «Après l’affaire de Tébessa et les arrestations qui s’ensuivirent, l’OS fut dissoute. On nous a alors versés dans le politique.» Les Constantinois se retrouvent en Oranie pour renforcer le MTLD. Mais le parti divisé est malade. «Messali rue dans les brancards en taxant les Centralistes de déviationnistes alors que ces derniers le traitent de mégalomane. Un déchirement terrible. On s’est entretués. Lahouel , SG du parti était partisan du passage à l’action. Il fait appel à Boudiaf qui se trouvait en France pour créer le CRUA.» «Boudiaf a préféré jouer en solo en reniant Lahouel et le CC. Au lieu de faire appel aux chefs de région, il a préféré 16 gars de Constantine, la région où il a activé, 4 d’Alger et un seul de l’Oranie. Comment peut-on expliquer cette démarche ? Boudiaf a fait fi de l’autorité qui le chapeautait. Il a fait un coup de force. C’est un dictateur et moi je n’aime pas la dictature. Cela dit, je n’ai aucun problème personnel avec lui, malgré nos différends stratégiques.» En octobre 1954, malade, Mechati est évacué à Lyon où il est admis dans un sanatorium. «A l’époque, c’est Gheras Abderrahmane qui était responsable du FLN dans la région. Quand j’ai quitté l’hôpital, je me suis engagé à ses côtés en fondant la première Fédération de France du FLN au début de 1955. On a fonctionné comme on a pu contre la police et les Messalistes. On a même été à l’origine de la parution de Résistan-

ce algérienne, premier journal de l’Algérie combattante. On a activé ainsi jusqu’en août 1956, date de mon arrestation et mon incarcération à la Santé où on s’est retrouvés avec les 5 historiques arrêtés après l'arraisonnement de leur avion.» Mohamed y restera jusqu’à fin septembre 1961 où il bénéficie d’une liberté médicale, avec résidence surveillée à Rennes.

IL DÉCLINE PLUSIEURS POSTES En 1962, Khemisti, ministre des Affaires étrangères, le propose à la tête de l’Amicale des Algériens en France, mais Mechati refuse, préférant se soigner en subissant deux opérations à la gorge et aux intestins. De nouveau, il est sollicité pour devenir consul général à Lille, mais il décline l’offre. Il est chargé d’affaires pour ouvrir une ambassade en Allemagne. Il y restera 14 mois avant d’être rappelé à Alger, où une sombre affaire de gestion le mènera à la prison d’El Harrach où il restera 5 jours, «qui compteront plus que les cinq ans passés en prison en France. Car l’affaire était montée de toutes pièces pour une somme minable. On voulait me nuire, c’est tout. Heureusement que les tribunaux ont conclu à mon innocence». Fonctionnaire aux ministère des Affaires étrangères, Mechati est nommé consul général à Genève en 1982, puis ambassadeur en Hongrie en 1985/1986, avant d’être admis à la retraite en 1987. Mechati consacre son temps à l’écriture et aux témoignages. Epris de justice, il est de ceux qui pensent que les pouvoirs en place n’ont rien fait pour regagner la confiance du peuple. «On est passés du parti unique au multipartisme unique», ironise-t-il avant d’ajouter plus sérieu-

PARCOURS Mechati, issu d’une famille modeste, est né le 21 mars 1921 à Constantine. Jeune, il s’engage dans l’armée et participe à plusieurs campagnes lors de la Seconde Guerre mondiale. Démobilisé en 1945, il est au PPA, à l’OS, au MTLD et au CRUA. Il fait partie du groupe des «22» qui ont déclenché la Révolution. Malade, il se rend début octobre 1954 en France, où il se fait soigner à l’hôpital Pierre Benite de Lyon. A sa sortie, il est membre de la Fédération de France du FLN. Il est arrêté en août 1956 et incarcéré

dans différentes prisons de France. Il est libéré en 1961. A l’indépendance il occupera plusieurs postes diplomatiques à l’étranger. Il est admis à la retraite en 1987. Esprit libre, il est toujours en guerre contre les injustices, les inégalités et… le despotisme ! Acteur du Mouvement national, il a consigné son témoignage dans un livre qui vient de paraître aux édition Chihab, Parcours d’un militant. Mechati est père de deux garçons qui vivent et exercent en Suisse.

LA JEUNESSE EST UNE BOMBE À RETARDEMENT Pour lui qui paraît sévère dans ses appréciations, «nous sommes toujours sous le diktat du système engendré par le parti unique. Le FLN de Novembre 1954 a été constitué à l’époque en parti unique, par mesure de stratégie pour permettre de rassembler toutes les forces du peuple et de combiner leur action dans la lutte contre l’ennemi commun. D’autres FLN lui ont succédé de 1962 à nos jours. Tous ont essayé depuis de s’organiser, de se réorganiser, de se sourcer, de se ressourcer, de se structurer, se restructurer sans fin pour se donner l’image du FLN de 1954, dont ils se réclament sans pudeur et dont les résultats de leur action ont conduit le pays à la ruine dans tous les domaines. Tous ont vécu dans les intrigues, les luttes de clans et les règlements de comptes». Observateur avisé, Mechati dit vivre les tourments du pays douloureusement. «Ceux qui ont sacrifié leur vie pour ce pays accepteront-ils un jour que leur combat fût vain, en constatant tant d’inégalités, tant d’injustices, tant de hogra», clame-t-il en dénonçant par ailleurs l’islam politique, à l’origine de la fitna. «Il faut absolument dissocier le temporel du spirituel si nous voulons vivre en convivialité, en bonne harmonie, en paix avec nous-mêmes et avec autrui.» Militant des droits de l’homme, Mechati avait adhéré à la ligue éponyme aux côtés de Miloud Brahimi. Pourquoi ? «J’y ai vu un contrepouvoir non pas au sens d’un parti politique qui chercherait à prendre le pouvoir, mais pour servir de contrepoids au pouvoir, pour servir de soupape de sécurité et prévenir tous les abus qui pourraient toucher le citoyen dans sa dignité et son intégrité physique. Entre ma mère et la justice, sans hésiter je choisirais la justice. Hélas je crois que dans ce domaine on n’a pas beaucoup avancé, au vu des nombreuses atteintes faites aux droits des citoyens…» Témoin de son époque, Mechati a consigné son parcours dans un ouvrage paru récemment aux éditons Chihab. «C’est le moins que je puisse faire, car l’histoire de notre pays reste à écrire. Seulement, il faut donner leur dû et pas plus à nos symboles, ni les glorifier ni les réduire. Ceux qui ne veulent pas que l’histoire soit écrite sont ceux-là mêmes dont elle ne fait mention nulle part. Il faut lutter contre la culture de l’amnésie et combattre avec force ceux qui portent atteinte à notre honneur et à notre dignité», assène-t-il bruyamment. Mechati conclut avec cette note d’espoir: «A l’occasion du match Algérie-Egypte, on n’a jamais vu le drapeau algérien autant déployé par le peuple uni dans la joie. C’est une note d’espoir. Un appel auquel le pouvoir doit répondre, non pas de manière politicienne, mais dans la prise en charge des problèmes réels des citoyens, notamment des jeunes, cette énergie formidable prête à exploser… Les dirigeants sont avertis. Ils doivent bien méditer la leçon… H. T. [email protected]

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I N T E R N AT I O N A L E LE DÉCÈS DE AMINATOU HAÏDER SERAIT FATAL POUR LES NÉGOCIATIONS

Le président de la RASD écrit à Sarkozy ●La France «a toujours été convaincue de la nécessité de trouver une solution à la question du Sahara occidental dans le cadre des Nations unies», souligne le Quai d’Orsay. e président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a appelé hier le président français, Nicolas Sarkozy, à intervenir auprès du Maroc pour sauver la vie de la militante sahraouie, Mme Aminatou Haïdar, qui a entamé son 23e jour de grève de la faim à l'aéroport de Lanzarote (îles Canaries). «La Gandhi sahraouie ne peut être laissée mourir à petit feu sur un territoire européen», écrit le président sahraoui dans une lettre adressée au président français qu'il a appelé à «intervenir auprès du Maroc pour lui permettre de retourner dans son pays et retrouver ses deux enfants à Laâyoune, capitale occupée du Sahara occidental d'où elle a été expulsée le 14 novembre

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dernier», a indiqué hier l'Agence de presse sahraouie (SPS). Le président de la RASD a souligné dans sa lettre à Sarkozy que «la France ne peut rester les bras croisés devant ce grave reniement des droits de l'homme, qui heurte de front les conventions internationales, s’agissant d’une militante des droits humains lauréate de prestigieux prix internationaux». Cet appel n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd puisque le même jour, le Quai d’Orsay a réagi. En effet le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero, a estimé hier que la France «a toujours été convaincue de la nécessité de trouver une solution à la question du Sahara occiden-

tal dans le cadre des Nations unies et dans l'esprit des résolutions 1813 et 1871 du Conseil de sécurité».

L’ONU AU PIED DU MUR «Nous encourageons les parties à la reprise des négociations. La persistance d'un blocage n'est dans l'intérêt d'aucune d'elles», a-t-il remarqué. S’agissant du droit au retour chez elle d’Aminatou Haïder, Paris «espère une solution rapide» La France, a déclaré le porte-parole du Quai d’Orsay, est «informé de la situation de M me Aminatou Haïdar dont l'état de santé est préoccupant». Bernard Valero a rappelé que l'Espagne «a de-

DES BARRIÈRES MÉTALLIQUES SOUTERRAINES À LA FRONTIÈRE DE GHAZA

Quand l’Egypte sous-traite pour Israël…

Des engins de construction égyptiens étaient à l'œuvre hier à la frontière entre l'Egypte et Ghaza, ont indiqué des témoins, tandis qu'un quotidien israélien faisait état de la construction d'une barrière métallique souterraine pour prévenir la contrebande. D'après Haaretz, qui cite des sources égyptiennes, cette barrière en acier de 10 km de long, qui ira jusqu'à 30 mètres sous terre, a commencé à être construite dans la zone traversée par des tunnels de contrebande reliant le territoire palestinien à l'Egypte. Selon le journal, elle «sera impossible à découper ou à faire fondre». Cette information n'a pas pu être confirmée de source officielle égyptienne. Toutefois, des témoins dans la ville frontalière égyptienne de Rafah ont

indiqué à l'AFP que des ouvriers creusaient le long de la frontière et plaçaient des tuyaux de 20 mètres de long tous les cinq mètres environ. Souleimane al-Bair, un responsable local de Rafah, a affirmé que les habitants affectés par les travaux avaient reçu des compensations où allaient en recevoir, sans pouvoir dire quel était le but de ces travaux. Des responsables de la sécurité ont seulement confirmé que des travaux étaient en cours à la frontière. De nombreux tunnels traversent la frontière entre l'Egypte et la bande de Ghaza pour faire passer diverses marchandises, armes et carburant. Israël affirme en avoir détruit des dizaines lors de son R. I. offensive à Ghaza en décembre/janvier contre le Hamas.

mandé son aide» au secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, qui «a appelé les parties à étudier toute mesure susceptible de permettre de sortir de cette impasse». Mais le Polisario n’est pas près de reprendre les négociations tant que Aminatou n’ait pas regagnée sa patrie. Son représentant aux Nations unies, M. Ahmed Boukhari, a averti, hier, dans un message à l'Organisation onusienne que le Front Polisario «ne peut poursuivre les négociations avec le Maroc si Aminatou Haïdar décède». Le diplomate sahraoui a indiqué dans une déclaration à l'agence de presse espagnole et rapportée par l'Agence de presse sahraouie (SPS) hier qu'il avait eu des entretiens avec les pays membres du Conseil de sécurité et exprimé la préoccupation du Front Polisario car aucune solution n'a été trouvée concernant l'affaire Aminatou Haïdar. Selon la même source, le responsable sahraoui a rencontré l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, Christopher Ross, et lui a fait part de ses «craintes» quant au danger qu'encourt Aminatou Haïdar. Pour M. Boukhari, «il n'est pas question de poursuivre les négociations avec le cadavre d'Aminatou Haïdar sur la table». Il a averti aussi que si Aminatou Haïdar décède, cela portera un «coup fatal» aux négociations entre le Front Polisario et le Maroc parrainées par les Nations unies. Voilà qui met l’ONU et la communauté «internationale» devant leurs responsabilités. Hassan Moali et agences

REPÈRE

NOBEL DE LA PAIX

Obama rase les murs à Oslo U

prit du Nobel sont autant d'arguments de taille pour le disqualifier aux yeux des pacifistes et des hommes épris véritablement de paix et de justice à travers le monde. Obama, qui était très attendu par la presse pour s'expliquer sur sa distinction qui est loin de faire le consensus, a refusé de rencontrer les médias, poussant les organisateurs à annuler purement et simplement la traditionnelle conférence de presse organisée à l'occasion de cet événement. Entre Obama d'hier qui est entré par la grande porte au panthéon de l'histoire, enchaînant volontiers les déclarations publiques et les rencontres avec les médias, et Obama d'aujourd'hui réduit à emprunter des portes dérobées pour ne pas avoir à affronter et à assumer publiquement ses responsabilités et sa gestion sur des questions de politique internationale totalement éloignée de son discours de candidat à la présidence des Etats-Unis, un troisième personnage, miange mi-démon, est né. De la posture de héros à celle de l'anti-héros, Obama

aura réussi en un laps de temps très court à brûler tous ses vaisseaux. O. B.

Publicité

Par Omar Berbiche ne présence furtive et embarrassée : rarement prix Nobel de la paix aura rasé les murs du prestigieux Nobel comme a choisi de le faire le président américain Barack Obama qui s'est aménagé un programme «light» à Oslo, en porte-à-faux avec les usages établis pour ce genre de cérémonie. Traditionnellement étalée sur trois jours, la remise du Nobel de la paix verra cette année son récipiendaire, le Président américain, débarquer et quitter aussitôt le Norvège à la vitesse d'une météorite en ne consacrant à cet événement qu'une seule journée de son temps. Obama, qui sera présent aujourd'hui à Oslo, a entrepris en effet de réduire à son strict minimum sa présence à la cérémonie officielle, n'hésitant pas à provoquer un incident diplomatique de lèse-majesté en déclinant l'invitation à déjeuner du roi de Norvège, en annulant la conférence de presse et en zappant le concert du Nobel qui clôture la cérémonie de remise du prix ; un rituel auquel tous les précédents Nobel se sont prêtés volontiers. Cette façon pour le moins inconvenante de snober le Nobel a irrité les Norvégiens, comme le confirme un sondage publié hier, lequel a, d'une certaine manière, donné raison à tous ceux qui avaient contesté le choix d'Obama pour le Nobel de cette année, forts de l'argument selon lequel le président américain n'a pas encore un bilan à faire valoir pour être récompensé. Tout comme elle place dans une position embarrassante la Fondation qui a essuyé de vives critiques pour le choix d'Obama lequel le lui rend mal, de surcroît, avec ce pied de nez fait aux usages protocolaires du Nobel. En décidant de se rendre à la sauvette à Oslo, le président américain a conscience qu'il n'est pas le bienvenu. Le choix de sa personne d'abord, les positions franchement militaristes qu'il a prises ensuite, quelques semaines plus tard, en décidant de l'envoi d'un nouveau renfort de troupes militaires fort de 30 000 hommes qui contrastent a v e c l'es-

El Watan - Jeudi 10 décembre 2009 - 15

CULTURE CYCLE DU FILM TUNISIEN AU CCF DE ANNABA

VU À LA TÉLÉ

Le septième art tunisien n’a L’hallali… produit que 130 films en 43 ans ! O ●Malgré les apparences, la production cinématographique tunisienne est encore faible ●Le nombre des salles de projection a dramatiquement chuté ●Les écoles de formation négligent les aspects artistiques et créatifs. Annaba De notre envoyé spécial e cinéma tunisien n’a produit que 130 films en 43 ans. «De 1966, date de sortie de El Fedjr de Omar Khelifi, à 2009, 130 films ont été produits ce qui fait une moyenne de 3 à 4 films par an. Ce qui n’est pas énorme en terme de production», a précisé Fayçal Charrad, professeur de cinéma à l’Institut supérieur des langues de Tunis, lors d’une conférence à l’ouverture, mardi soir, du Cycle du film tunisien organisé par le Centre culturel français (CCF) de Annaba en collaboration avec l’Institut français de coopération (IFC) de Tunisie et ce jusqu’au 13 décembre courant. Selon lui, le septième art tunisien est d’abord un cinéma d’auteurs. «Chaque réalisateur qui tourne un film refait peut être l’histoire du cinéma tunisien. Il ne s’inscrit pas dans une tradition ou des genres. Il recrée son monde à lui», at-il appuyé. Dressant un état des lieux, Fayçal Charrad a relevé que le nombre de salles de cinéma est passé de 112 au début du siècle à 16 actuellement. «Tout ce qui a été construit a, petit à petit, été abandonné. Cette situation est mal vécue par tous les cinéastes et les cinéphiles. Les salles servent actuellement de lieux de rencontres des couples amoureux ! C’est dur, mais c’est une réalité», a-t-il indiqué. Cela dit, des exploitants de salles font, selon lui, de la résistance et proposent un cinéma de qualité, à l’image de l’Africa de Tunis. Malgré l’existence de 57 sociétés anonymes de production et de promotion du cinéma, les choses ne semblent pas évoluer positivement. Le démantèlement à la fin des années 1980 de la Société tunisienne de production et d’expansion cinématographique (Satpec) n’a fait qu’aggraver la situation. L’abandon des laboratoires de Gamarth fut également un coup dur pour le 7e art tunisien (ces laboratoires ont été repris en 2006 par le producteur Tarak Ben Ammar). «Une cinématographie nationale ne peut exister qu’à travers les conditions qui la font émerger, avec l’ensemble des moyens législatifs, structurels, financiers et administratifs», a noté le conférencier.

PHOTO: D. R.

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c’était en terres tunisiennes qu’a été tourné le premier film en Afrique, celui du Suisse Luitz-Morat, Les Cinq gentlemen maudits. Des cinéastes français ont également tourné en Tunisie sur des thématiques locales. «Faut-il pour autant les intégrer à l’histoire du cinéma tunisien ? Ou faut-il séparer entre ce qui a été produit avant ou après l’indépendance du pays en 1956 ? Il y a donc un certain nombre de problèmes lorsqu’on veut parler du cinéma tunisien», a relevé le conférencier. D’après lui, l’âge d’or du cinéma tunisien fut entre 1986 et 1996. Période marquée par la production de films, tels que L’Homme de cendres Les Sabots d’or de Nouri Bouzid, Arab de Fadhel Jaïbi et Fadhel Jaziri ainsi que Halfaouine, l’enfant des terrasses de Férid Boughedir. Le cinéma actuel est, selon lui, marqué par un côté sombre. «C’est un cinéma torturé, massif, qui tente d’explorer des problèmes tels qu’ils se posent», a-t-il noté. Des exemples de ce genre de cinéma seront présentés au CCF de Annaba à l’image de Satin Rouge de Raja Amari ou Tendresse du loup de Jilani Saâdi. Mardi soir, le plus grand succès du 7e art tunisien, Halfaouine, l’enfant des terrasses de Férid Boughedir (500 000 entrées à la sortie du film en 1990), a été projeté. Le film, qui a eu le Tanit d’or des Journées cinématographiques de Carthage et le Grand prix du Festival Vue d'Afrique au Canada, suit «les premières» découvertes sexuelles d’un adolescent, Noura (interprété par Sélim Boughedir), qui vit partagé entre l’univers des hommes et celui des femmes dans un vieux quartier tunisois. En 1996, Férid Boughedir a eu un autre succès avec Un Eté à la Goulette qui raconte une histoire d’amitié entre un musulman, un chrétien et un juif à la veille de la guerre des Six jours en juin 1967. En 2008, Férid Boughedir a réalisé Villa jasmin, un téléfilm inspiré du roman autobiographique du journaliste Serge Moati. Ce soir, à 19 h, sera projeté Vhs Kahloucha, le documentaire de Néjib Belkadhi, sorti en 2007. Samedi, Nouri Bouzid sera à Annaba, à la faveur de la projection de ses deux films, L’Homme des cendres et Making Of (ce long métrage vient de sortir en Europe). Fayçal Métaoui

Portrait du réalisateur tunisien Nouri Bouzid

Fayçal Charrad a rappelé que la création de la Fédération tunisienne des ciné-clubs remonte à 1950 et l’Association des cinéastes amateurs à 1960. «Dans les années 1970, les cinéclubs ont été actifs et ont permis la formation des cinéastes qui allaient produire des films plus tard. Ils avaient organisé des débats où les discours étaient parfois politisés. L’expression y était libre. Aujourd’hui, ces cinéclubs ne fonctionnent presque plus», a-t-il noté. Le Festival du cinéma amateur de Klibia fait, selon lui, exception. «La transmission de la passion cinéphile a cessé en Tunisie, malgré l’existence de quatre écoles de formation cinématographique avec des cursus élaborés. Les jeunes, qui y sont formés, sont plus des techniciens que des créateurs», at-il noté. La création des jeunes est, d’après lui, confinée dans des approches froides et techniques sans grande portée. Il a annoncé que le ministère tunisien de la Culture a initié «une consultation nationale» sur le 7e art. «Il y a eu création d’une commission. Je ne sais pas si c’est pour noyer le poisson, mais la structure est là ; il faut attendre pour savoir si ça va marcher ou pas. On peut se nourrir d’espoir», a-t-il dit. Selon Fayçal Charrad, le cinéma en Tunisie a démarré à partir des projections des frères Lumière en 1896 dans un café à Tunis. Et

ANNABA. COLLOQUE SUR LE PATRIMOINE

Sauvegarder et transmettre l’héritage méditerranéen 'association Bled el Anneb en partenariat avec le Centre de conservation du livre d'Arles et le Programme Manumed II, financé par Euromedhéritage, auquel s'associe l'université Badji Mokhtar de Annaba, organiseront un colloque international sur le thème «Patrimoine écrit de la Méditerranée», les 14, 15 et 16 décembre à Annaba. La disparition menace, faut-il le souligner, un pan entier du legs culturel, particulièrement le patrimoine écrit avec des supports et des formes d'écriture très riches, représentant une part importante

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de la mémoire de l'humanité : manuscrits, archives, épigraphies, numismatiques. Les coorganisateurs relèvent, à juste titre, que le parchemin et plus particulièrement le papier sont d'autant plus menacés qu'ils doivent faire face à l'usure irréversible du temps et aux multiples risques que leur utilisation ou leur non-utilisation par l'homme leur fait encourir : pillage, maniement répété, mauvais traitement, indifférence, négligence, rejet au profit d'autres supports, etc. Cette manifestation scientifique qui s'inscrit dans un projet de

sauvegarde des patrimoines écrits d'Algérie et de la Méditerranée, vise à regrouper des scientifiques et des experts et mettre en place un réseau de sauvegarde et de transmission de matériaux précieux pour les historiens et les chercheurs, afin de contribuer à stimuler la recherche historique, et milite aussi pour le partage des savoirs en faveur de l'écriture de l'histoire. L'Atelier de numérisation veut contribuer à mettre en mémoire des documents d'archives et de manuscrits et à préserver le support papier fragile.

La numérisation est une solution de haute technicité pour la conservation des documents des bibliothèques et des archives des institutions publiques et privées. Une présentation de la Bibliothèque virtuelle E-Corpus et une démonstration pour la saisie des notices initieront les participants à l'alimentation de la base de données. A cette occasion, une exposition itinérante sur le thème «Patrimoine écrit méditerranéen» sera inaugurée le 14 décembre au Centre culturel universitaire (ex-lycée Pierre et Marie Curie) d'Annaba. A. S.

Par A. Merad

n aurait aimer passer à autre chose, mais comment zapper une actualité qui vous interpelle quotidiennement quand ceux qui prétendent être les descendants des pharaons redoublent de férocité par des agressions verbales et médiatiques qui touchent à votre honneur et à votre dignité et qui, en retour, exigent de vous de se prosterner devant eux. Rien que ça. Résultat : entre Alger et Le Caire, la tension est loin de baisser en raison du comportement infantile des officiels égyptiens qui n’arrivent toujours pas à contenir leur haine viscérale contre l’Algérie. Les chaînes de télévision publiques et privées et même la grande presse dite sérieuse continuent, en effet, à ce jour, à servir de relais aux discours belliqueux et aux mensonges les plus grotesques diligentés d’en haut dans le seul but de salir encore davantage l’image de notre pays. Des politiques, des artistes, des intellectuels et des gens du peuple y viennent pour participer, chacun à sa manière, à la curée générale, le tout dans une ambiance de conflit latent qui risque d’exploser à tout moment sous la pression infernale des va-t-en-guerre. Ce qui paraissait, au début des événements, comme une simple réaction épidermique est aujourd’hui devenu une évidence : malgré les appels indirects à la raison lancés ça et là par des responsables algériens soucieux de ne pas envenimer les hostilités, le clan Moubarak à l’origine de cette effervescence malsaine ne s’embarrasse, lui, d’aucun scrupule pour pousser à l’irréparable. Le tableau s’éclaircit donc, l’Egypte, au paroxysme de son arrogance, ne semble nullement dérangée par une éventuelle rupture des relations avec l’Algérie, qu’elle provoque d’ailleurs ouvertement. Même si parfois on veut donner, du côté du Nil, l’impression de souffler le froid lorsque les boutefeux font monter à son plus haut niveau le thermomètre, histoire de montrer au monde qu’il existe, malgré tout, des voix qui prennent leur distance avec le régime en place pour dénoncer l’hallali, comme celles de l’éditorialiste du quotidien Al Doustour qui traite l’élite égyptienne de «risible» ou du ministre des Affaires juridiques et des Instances élues qui se serait élevé contre «le rôle dangereux» joué par les médias de son pays, le mot d’ordre général reste intimement lié aux convictions personnelles du raïs, autrement dit à sa propre conception du traitement politique de cette crise qu’il pense, malgré ses énormes déboires, pouvoir exploiter à son avantage pour maintenir sa phobie dominatrice dans le monde arabe. Moubarak, vieillissant et incapable aujourd’hui, dans une Egypte de moins en moins soumise à ses caprices, d’influer sur le problème de sa succession après l’échec cuisant de sa tentative de mettre sur orbite l’un de ses rejetons, largement celui-là (l’échec) influencé par la victoire de notre équipe de football, a fait doublement un faux calcul. Le premier est de croire que Oum Eddounia est une vraie dynastie. Le second est que l’Algérie est un simple faire-valoir. Les événements qui se retournent contre lui confirment que l’ère moubarakienne est déjà en voie de dislocation. Alors accorder encore de l’importance au retour de l’ambassadeur d’Egypte, conditionné par un dédommagement financier, ce serait croire tout bonnement en la résurrection des pharaons en ce siècle où la mondialisation fait sauter toutes les barrières idéologiques et pousse les pays à mobiliser leurs efforts pour défendre leurs intérêts là où ils se trouvent. Ceci nous amène à revenir sur l’attitude des responsables algériens devant ce conflit qui n’a pas du tout été appréciée par l’opinion publique. Au demeurant, une grande part de responsabilité revient à la télévision nationale qui s’est détachée complètement de cette actualité brûlante, faisant comme si de rien n’était alors que les Algériens attendaient devant leurs écrans que les vrais instigateurs et manipulateurs de cette crise créée de toutes pièces soient dénoncés en termes adéquats. L’Unique, face à l’attente de son public, a tourné le dos à une pression populaire qui revendiquait une position politique plus ferme et un traitement médiatique plus objectif. Ce sont finalement les internautes qui expriment, à travers différents sites, ce mécontentement qui vient de la base, voire des tripes, pour exiger que soit mis fin à ce réflexe spontané qu’ont nos dirigeants de vouloir en toutes circonstances surdimensionner l’Egypte alors que ce pays a toujours fait faux bond à la cause arabe si tant est que c’est le sujet qui met encore dans l’embarras. Les Algériens, à travers internet, puisque l’expression télévisuelle leur est interdite, fustigent le manque de courage de nos hommes politiques, la fuite en avant d’une télévision nationale qui risque, au train où vont les choses, de céder dans un proche avenir ce qui lui reste de territoire à une petite télé privée tunisienne, Nessma TV, qui a de grandes ambitions mais qui ne refuserait pas ce sacré coup de pouce. Ce serait alors la suprême humiliation pour l’Unique. A. M.

El Watan - Jeudi 10 décembre 2009 - 20

JEUX - DETENTE HORIZONTALEMENT : 1.Dispositions en couches superposées 2.Qui ne garde pas le souvenir de. Plante irritante 3.Riche nécropole. Fin de verbe. Négation. Cours suisse 4.Fit des vers. Cavité intérieure d’une roche. Opère 5.Cité de la Crète antique. Abruti 6.Atome. Différents. Vieux plis 7.Mesure de Mao. Inventée. Vont avec les autres. Champion 8.Drogue. Item. Ville d’Italie. Temps d’une révolution 9.Planchette de relieur. Terme de position 10.Point de saignée. Temps supplémentaire accordé. Père de Jason 11.Bienfait. Chlore. Sociétés mondaines 12.Symbole. Muse de la Poésie épique et de l’Histoire. Administrât 13.Un peu folle. Voie sanguine. Planches algériennes 14.Gardienne de la paix. De couleur chair. Tif rétif 15.Vêtement. Enlevât l’eau. VERTICALEMENT : 1.Se renfrogne. Arme médiévale 2.Italien. Préfixe multiplicateur 3.Symbole chimique. Possessif. Aiguillon. Cours d’eau 4.Risques. Mis en quarantaine 5.Shoot. Costumes indiens. Blason 6.C’est-à-dire Arum. Avant midi 7.Nuisible. Exprime 8.Lac d’Italie. Révolte 9.Reste de feu. Indice de sensibilité. Lisière 10.A recenser. Report d’incorporation 11.Pronom. Ile grecque. Vieilles 12.Fin de verbe. Excès. Affluent de l’Oubangui. Fleuve d’Italie 13.Ils sont ravis mais pas contents. Approvisionner en marchandises 14.Contestait. Période. Fils de Juda 15.Enchâssées. Moment.

Quinze sur 15 1

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N° 2453

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Mots Croisés

N°3383

Par M. IRATNI 1

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I- Hypocrisie. II- Sensation de gène respiratoire. III- Obsolète - Fleuve d’Afrique. IV- Tache en anneau Note qui fait l’article. V- Dénué d’esprit - Fleuve côtier Rivière d’Asie. VI- Pas royal quand il est triste - Ruinée peu à peu. VII- Absence de tout germe infectieux. VIII- Arrivé à terme - Planchette de relieur - Au bout du rouleau. IX- Contexte - Disposé. X- Flouée - Naïve.

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SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENTS : HORIZONTALEMENT : 1.PISCICULTEURS 2.ACCOUCHEMENT. MS 3.STE. LU. TIARES 4.SENSE. AR. IV. CRU 5.ERE. SEN. POOL. IM 6.ME. CONQUETE 7.ASSENAT. URNES 8.NOTOIRES. SEOIR 9.TS. LEGS. DU. NE 10.ECLORE. PETS. MUE 11.RAVIR. LIT. OSENT 12.IR. RAVAGEAIT. IE 13.US. EVENTRER 14.OS. RUENT. UNI 15.BRAS. TETERENT.

VERTICALEMENT VERTICALEMENT : 1.PASSEMENTERIE 2.ICTERE. OSCAR. OR 3.SCENE. AT. LV. USA 4.CO. ISOLOIRS 5.IULES. SIERRA 6.CC. EMERGE. VEUT 7.UHLAN. NES. LAVEE 8.LEUR. CAS. PIGENT 9.TM. POT. DETENTE 10.EETION. SUT. AT 11.UNIVOQUE. SOIREE 12.RTA. LURON. STE 13.RC. ENIEME. RUT 14.MERITER. UNI 15.ASSUMES. RETENIR.

1- Plaisir sexuel. 2- Sigle de sport - Volatile. 3- Fantôme A moult faces. 4- Déchet organique - Barre de fermeture. 5- C’est-à-dire - Dieux lumineux - Possessif. 6- Raz de marée. 7- Orateur grec - Fin de partie - Tranche de pain. 8- Argile - Branché - Conton suisse. 9- Agréables à entendre. 10- Dans - Entendu après coup - Saison.

SOLUTION N° 3382 HORIZONTALEMENT

Biffe Tout E S E B L R E N M A D N O C N

O L E M O O P E R S O N N E L

O R O C R U O R E I V A R G N

T D E R O A R P E V E I L I F

N E L R E U D D C I A L V R E

N° 2453

A S A L O D S N O I I A I L A

L E T E E T N S E N R S L L R

Tout Codé

L R I G R R V A E G S I T E E

I T P A A E T S B O A I I O S

U E O L R C I E N T E T E U U

O U H S P O C F N R N I R A E

B R I R I S E O I E O D G I V

P O R A G N A H R V F E I L U

N O M I S S I O N T I M M L O

RÈGLE DU JEU Biffer tous les mots de la liste que vous retrouverez dans la grille, en utilisant tous les sens possibles. Les lettres qui n'auront pas été cochées serviront à former le mot défini ci dessous.

R E C A C I D E D T E V E E C

DEFINITION : rapport de tension (10 lettres) Solution Biffe Tout précédent : FADASSE

N° 2453 En vous aidant de la définition du mot encadré,

Ile annulaire des mers tropicales 6

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disque laser

poilus

nouveau

conspue

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1- FRUGIVORES. 2- LATICIFERE. 3- IF - BIFFER. 4- BILE- SIRES. 5- US - LI - SA. 6- STRESSES. 7- TOUTE - SECS. 8- ILE - RA - TOI. 9- EE - MAIS IE. 10- RECENSIONS.

Fléchés Express non reconnues

natte

cède

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réapparition de caractères ancestraux

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SOL. TOUT CODÉ PRECEDENT :

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préposition

métro

affluent de la Seine

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N° 2453

passage à sec

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VERTICALEMENT

sinueuses

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I- FLIBUSTIER. II- RAFISTOLEE. III- UT - RUE. IV- GIBELET - ME. V- ICI - ISERAN. VI- VIFS - AIS. VII- OFFICES - SI. VIII- REER - SET. IX- ERRES COIN. X- SE - SAISIES.

vagabond

5

2

épais et en désordre le fait de tromper

complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage

définition du mot encadré 1

ACCORTE - ALTIER - BANDEROLE BOURDON - BOUILLANT - CONDAMNER COUVEUSE - DEDICACER - DESERTEUR EMIGRE - EVEIL - FENETRE - FRISSON GENDARME - GRAVIER - HANGAR HOPITAL - IDEM - IRISE - LAIC - LEGAL OMISSION - OUAILLE - PERSONNEL - POOL RAVIN - RENTIER - SECOUSSE - TAILLE TORERO - VERSION - VIVIFIER

stère

cri des bacchantes

refuge d’aliénés

fabrique

6 sièges d’édile

fin de verbe

machines hydrauliques ville de Serbie un peu ivres

femelle de chien de chasse

1 9

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D

personnel administre

cheville de golf

infusion régions déprimées d’un viscère

priva du chef

appris

vin espagnol

SAILLANT - NICOLE SCHERZINGER

SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRECEDENTS : HORIZONTALEMENT : INCERTAIN / FROISSEE / TRONC / TC / AT / IDEES / SCANNER / TL / ROSE / GUE / REINS / OST / CD / OS / ACHEVE / ISSUE / OTES / FORT / ENEE / REA VERTICALEMENT : ANFRACTUOSITE / CROTALES / SEN / NEON / TASSE / RICIN / CU / ITS / DERECHEF / ASTEROIDE / OR / PIECE / SN / VIRE / NE / SIESTE / TA

sans effets

connu

Jeux proposés par

gym C Magazine

El Watan - Jeudi 10 décembre 2009 - 21

L’ÉPOQUE ON VOUS LE DIT

Drôle de manière de communiquer avec les auditeurs à El Bahdja. Hier matin, l’animatrice nous avait suggéré d’écouter l’émission «Balade dans l’histoire» de Belkacem Babaci (Tahouissa Fi Etarikh) où ce dernier essaie de nous donner des indications sur des villes, leur histoire etc. Donc hier, El Bahdja se proposait de nous inviter à cette balade, mais notre attente a été longue, très longue. Point de Babaci ! Contraintes techniques, possible, cassette indisponible, peut-être. Mais loin de se perdre en conjectures, on s’attendait à ce que l’animatrice vienne s’excuser auprès des auditeurs, donner si possible les raisons de ce ratage. Rien de tout cela, l’auditeur doit se contenter du mépris et ce n’est pas la musique improvisée qui comblera le vide laissé qui soulagera notre frustration. Pôvre communication !

Le député Benhamou offre 20 places pour l’Angola Dans une opération de solidarité en faveur des jeunes de la wilaya de Tlemcen, le député Mohamed Benhamou fera tirer au sort vingt personnes qui auront le bonheur de partir en Angola pour supporter les Vert en Coupe d’Afrique des nations. Samedi prochain, les Tlemcéniens seront invités au restaurant l’Ambiance autour d’une collation et n’auront qu’à remplir un bulletin. Début janvier, le tirage au sort choisira les heureux lauréats qui seront entièrement pris en charge durant tout le séjour de l’EN en Angola.

Elsecom Ford présente à Auto West 2009 Elsecom Motors, représentée par son agent agréé d’Oran, en l’occurrence les Etablissements Saïdi, participe à la 9e édition du Salon automobile de l’Ouest au Palais des expositions EMEC d’Oran. Sur une surface totale de 540 m2 répartie en espaces intérieur et extérieur, Elsecom Motors expose toute sa gamme touristique, utilitaire et industrielle, à savoir la nouvelle Ford Fiesta, la Ford Focus, la Ford Mondeo, le Ford C-Max, le Ford S-Max, le Ford Transit, le Ford Transit Connect, le Ford Cargo porteur à benne 6X2. L’objectif de cette 5e participation reste toujours le renforcement de la présence de la marque Ford au niveau de l’Oranie, en attendant le lancement du nouveau siège d’Oran au niveau de la zone réservée par cette wilaya aux concessionnaires automobiles.

Le premier centre national à Fouka ●Dorénavant, il serait souhaitable, selon les médecins, que le dépistage se fasse au niveau local, afin d’alléger la structure centrale. u cours d'une rencontre qui s'est déroulée dans la matinée de dimanche dernier au centre de la Munatec de Tipasa, le professeur Abderrahmane Bendib, chef de service au CPMC (Centre Pierre et Marie Curie) du CHU Mustapha d'Alger, avait annoncé la création du centre de dépistage du cancer du sein à Fouka dans la wilaya de Tipaza. «C'est une première à l'échelle nationale réalisée grâce au soutien de l’autorité de wilaya», avait-il déclaré. Cette rencontre avait été initiée par l'Association d'aide aux malades démunis (AAMD). Le directeur de la santé de la wilaya de Tipasa, Dr Amokrane, nous a indiqué que 12 hématopraticiens de la wilaya sont en formation chez le professeur Bendib. Au niveau de la wilaya de Tipasa, deux hôpitaux (Koléa et Sidi Ghilès) sont déjà pourvus de mammographes. Les statistiques relatives aux patientes atteintes du cancer du sein dans cette wi-

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Une frégate italienne quitte le port d’Alger La frégate italienne Aliseo-F-574 a quitté hier le port d'Alger après une escale non officielle depuis le 6 décembre. Une visite inscrite dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale entre les forces navales algériennes et italiennes sachant que cette escale est la quatrième du genre depuis 2005. Des activités sportives et culturelles au profit de l'équipage de la frégate italienne étaient au programme de cette visite. Entrée en service le 20 septembre 1983, AliseoF-574 est une frégate de 2700 t, d'une longueur de 122,7 m et d'une largeur de 12,88 m et peut atteindre une vitesse de 32 noeuds marins. Son équipage se compose de 24 officiers et 201 officiers et marins.

Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse : Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 -

laya sont inexistantes. Les autorités de cette dernière projettent la création du deuxième centre de dépistage du cancer du sein au niveau de Sidi Ghilès. Selon le professeur Bendib, quand les moyens le permettent, il est prévu 2 à 3 visites de son équipe pluridisciplinaire au niveau de la wilaya de Tipasa par mois, pour consulter environ 60 000 patientes âgées entre 40 et 70 ans. Le dépistage s'effectue à l'échelle locale, mais la prise en charge des cas confirmés se

fera au CPMC du CHU Mustapha d'Alger, selon lui. A présent, la wilaya de Tipasa s'est engagée dans une course contre la montre pour d'abord mettre à la disposition du professeur et de son équipe les moyens matériels pour entamer cette première expérience en Algérie, en matière de dépistage du cancer du sein à l'échelle locale. «D'autres wilayas suivront l'exemple de celle de Tipaza», affirme notre interlocuteur de la DSP de Tipasa. M'hamed H.

DÉCOUVERTE ÉTONNANTE SUR UN SITE ALLEMAND

La France reconnaît les contrôles au faciès Le ministre français de l'Immigration, Eric Besson, a reconnu, sur la radio RTL que les «contrôles au faciès» des jeunes étaient une «réalité» dans le pays, ajoutant aussitôt qu'elle était «largement combattue». Il a, cependant, souligné le «républicanisme» de la majorité des policiers, gendarmes et forces de sécurité. L'IGS (Inspection générale des services, police des polices) est une instance qui fonctionne bien et qui sanctionne à ce titre 2500 policiers par an. L'immense majorité des policiers, gendarmes et forces de sécurité en France est républicaine. Pour le ministre, les Français «ne sont pas racistes», mais «il y a encore du chemin à parcourir» car, a-t-il admis, «une minorité de Français a des relents racistes et xénophobes».

PHOTO : D. R.

Radio El Bahdja : où est passé Babaci ?

ElWatan - Le Quotidien Indépendant

La faute aux météorologues

DÉPISTAGE DU CANCER DU SEIN

Le cannibalisme en Europe ●Un millier de personnes auraient été victimes de rituels de cannibalisme, au néolithique, vers 5000 ans avant notre ère, sur le site de Herxheim, dans le sud-ouest de l'Allemagne. es fouilles réalisées de 1996 à 1999, avant la construction d'installations industrielles et commerciales, puis de 2005 à 2008, ont permis de découvrir jusqu'ici les restes de quelque 500 personnes, alors qu'à peine la moitié du site a été explorée. Au total, «plus de 1000 individus» seraient concernés, selon le Laboratoire d'anthropologie des populations du passé, de l’université de Bordeaux-1 France et son équipe de chercheurs français et allemands. Ils ont examiné précisément les restes de six adultes (dont au moins un homme), deux enfants (5 à 7 ans et 15 ans) et de deux fœtus. Les traces sur les os témoignent de tentatives d'enlever les chairs ou de couper des ligaments et tendons «similaires avec des pratiques de boucherie sur les animaux», relèvent les chercheurs, concluant que les dix occupants de ce dépôt «ont été cannibalisés». Certains os au-

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Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88 Site web : http://www.elwatan.com E-mail : [email protected] PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai - Alger. Téél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax : 021 67 19 88. R.C : N° 02B18857 Alger. Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084

raient été rongés. Il ne s'agit pas du tout de cannibalisme alimentaire, mais de quelque chose d'extrêmement ritualisé. Les ossements humains sont «déposés de façon extrêmement ritualisée, avec des céramiques qui viennent de très loin, des morceaux d'autres objets, des éléments d'animaux très sélectionnés» (cornes, pattes de chiens, mandibules de carnivores), «tout ça est manifestement extrêmement codifié», ajoute-t-on. Des anthropologues allemands avaient auparavant conclu à des pratiques funéraires. Pour M. Boulestin, il est «impossible que ce soit une mortalité naturelle», compte tenu de l'âge des individus. Sur ce site abritant plusieurs dizaines de «dépôts», ces phénomènes de cannibalisme se seraient déroulés pendant «moins de 50 ans». Sans exclure la possibilité de sacrifices humains, il relève que «c'est quelque chose d'extrêmement compliqué à démontrer en archéologie».

ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi Yahia, Hydra. Tél : 021 56 32 77 - Tél/Fax : 021 56 10 75 Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest. Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est : Société de distribution El Khabar. Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran) Tél : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66

Le maire de Moscou Iouri Loujkov est «extrêmement mécontent» du travail des météorologues moscovites, en raison de leur incapacité à prévoir les fortes chutes de neige qui ont paralysé la capitale russe. «Le maire de Moscou est extrêmement mécontent du travail du bureau de météorologie qui n'a pas su, même à courte échéance, donner un pronostic exact», a déclaré le porte-parole du maire. Selon lui, les experts avaient prédit, lundi matin, des précipitations de 1,2 cm de neige à Moscou. Or, il est tombé la nuit dernière entre 12 et 15 cm de neige dans les différents quartiers. «Se tromper d'un facteur 10, c'est inadmissible», at-il lancé. Les chutes de neige de lundi, les plus importantes depuis le début de l'automne cette année, se sont soldées par des bouchons de près de 900 km dans la capitale qui s'est retrouvée pratiquement paralysée en fin de soirée, malgré l'intervention des services municipaux pour dégager les routes.

PPDA ne veut pas de la politique L'ancien présentateur du Journal de 20 heures de TF1, Patrick Poivre d'Arvor, a refusé d'être candidat pour l'UMP aux prochaines élections régionales. L'actuelle ministre de la Recherche et tête de liste en Ile-de-France pour les régionales 2010, Valérie Pécresse, a proposé à l'animateur d’Autrement dit et de La traversée du miroir, Patrick Poivre d'Arvor, de figurer en deuxième position sur sa liste UMP. L'ex-vedette du 20 heures de TF1 aurait pu être le n°2 de la liste UMP en Ile-deFrance derrière Chantal Jouanno, la secrétaire d'Etat chargée de l'écologie ! Le Figaro annonce que Patrick Poivre d'Arvor, personnage libre et indépendant, a décliné la proposition du parti présidentielle et privilégie ses activités télévisuelles et culturelles. PPDA en politique, ce n'est pas pour tout de suite !

Un robot sous-marin L'Espagne a remis aux Etats-Unis le premier robot sous-marin à avoir traversé l'océan Atlantique entre les deux pays, récoltant des données sur les eaux afin d'étudier leur rôle dans le changement climatique. Le ministre de l'Equipement espagnol, José Blanco, a remis le robot – qui ressemble à une torpille avec des ailerons – au responsable du bureau scientifique et technologique de la Maison-Blanche. L'engin a parcouru 7400 kilomètres en 225 jours, récoltant au fur et à mesure de sa progression des données sur la salinité de l'eau, sa température ou encore les courants marins. Le robot voyageait propulsé par l'énergie de ses batteries et aidé par les courants marins, émergeant régulièrement pour transmettre ses analyses par satellite.

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El Watan - Jeudi 10 décembre 2009 - 22

SPORTS

◗ LE CR BELOUIZDAD a écopé de deux matches à huis clos pour jets de projectiles lors de la rencontre face au CA Batna. Ses deux prochains matches, face au WAT et au MCO, se dérouleront sans public. En plus de cette sanction, le Chabab sera privé, face au MCA, de l'apport de Bey et Lahmar, suspendus pour contestation de décisions de l'arbitre. K. T.

«Le groupe des six» décide d’évoluer avec Djezzy

◗ APRÈS LE DÉPART de Zelouf du secrétariat de la commission d'arbitrage (CCA), le poste est toujours vacant. Le président de la CCA, Belaïd Lacarne, a sollicité l'ex-arbitre fédéral, Rachid Belhoua, pour ce poste, mais ce dernier a décliné l'offre pour des obligations professionnelles. N. S. ◗ WOLFSBURG, le club allemand où évolue l'international algérien Karim Ziani, sera reversé dans l'Europa League après son élimination de la Ligue des champions à la suite de sa défaite face à Manchester United (1-3), lors de la dernière journée du premier tour. Ainsi, Ziani aura une autre chance de jouer la compétition européenne au début du printemps 2010. A. B. ◗ HASSEN YEBDA, l'international algérien de Portsmouth, n'a pas l'intention de quitter le club durant le mercato. Dans une déclaration à la presse anglaise, Yebda affirme qu’il compte terminer la saison avec son club, contrairement au défenseur Nadir Belhadj qui avait déclaré récemment vouloir changer d'air pour avoir plus de temps de jeu. D. A.

Les présidents de club lors d’une réunion hier à l’hôtel Hilton

e conflit opposant la Fédération algérienne de football à six clubs de l’élite, à savoir la JSK, le MCA, l’USMA, l’ASO, l’ESS et le MCO concernant la nouvelle réglementation de la coupe d’Algérie impose à ces derniers de faire l’impasse sur leurs sponsors habituels, notamment Djezzy, pour les remplacer par Nedjma. Le désormais sponsor officiel, rappelé par la FAF dans un communiqué publié lundi dernier, n’a pas été sans faire réagir les présidents de club concernés. Une réunion s’est, à cet effet, tenue hier en début d’après-midi au niveau de l’hôtel Hilton, avec la participation des présidents des clubs, Mohand Chérif Hannachi, Sadek Amrous, Saïd Allik, Abdelkrim Medouar, le vice-président de l’ESS, en l’occurrence Benkheniche Azeddine, alors que Kacem Elimam, le boss du MCO, s’est contenté d’envoyer un fax de soutien, tout en s’excusant de ne pouvoir se déplacer. Ainsi donc, et à l’issue de cette réunion, le groupe des «Six» a décidé de prendre part à la

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prochaine édition de la coupe d’Algérie en arborant les sigles de leurs sponsors, notamment Djezzy, malgré les sanctions encourues. Une décision annoncée par Medouar et Allik en tant que représentants des six clubs concernés dans un communiqué lu à la fin de ladite réunion lors d’un point de presse improvisé et qui faisait savoir que «la récente décision de la FAF de mettre en application une disposition, au demeurant réglementaire, risque de plonger 6 clubs de Ligue 1 dans une position préjudiciable et dommageable, voire même programmer leur mort». Il rappelle que «la FAF a signé un contrat de sponsoring avec Nedjma… en incluant la coupe d’Algérie. Cette disposition conclue tardivement remet en question les contrats signés par les 6 clubs avec Djezzy, un autre opérateur de téléphonie mobile, concurrent direct du premier ciblé», argumentent les représentants des clubs qui insistent sur le fait que «le problème est donc celui de la survie des 6 clubs dont les présidents ont sollici-

té une réunion pour le règlement de ce grave problème depuis un mois, sans obtenir de réponse, si ce n’est un communiqué menaçant. Les présidents des clubs concernés pensent que le problème peut trouver son épilogue dans une réunion sage et sereine qui prendra en compte les droits et obligations de toutes les parties concernées». Un communiqué approuvé par les signataires à l’unanimité et qui annonceront leur décision de prendre part au 32e de finale de la coupe d’Algérie avec leurs sponsors habituels, faisant fi des avertissements de la FAF, tout en précisant qu’ils en assument l’entière responsabilité, malgré les lourdes sanctions encourues et qui sont, pour rappel, une suspension de deux ans de coupe d’Algérie, une amende de 100 millions de centimes et une défalcation de trois points au classement du championnat en cours. C’est dire que le conflit prend d’autres proportions avec un bras de fer qui n’est pas près de connaître son épilogue. T.A. S.

ÉQUIPE NATIONALE

Polémique autour de la convocation du joueur de Santander Mehdi Lacen près l’euphorie qui a suivi la qualiA fication de l’équipe d’Algérie à la Coupe du monde, les choses commencent à rentrer dans l’ordre. Alors que tout semble fonctionner dans la bonne direction, voilà que surgit un sujet qui risque de rompre l’accalmie qui a suivi l’exploit de Khartoum. Il s’agit du cas Mehdi Lacen. A priori, il ne laisse pas indifférent. Les partisans et les adversaires de sa venue en équipe nationale aiguisent plumes, micros et propos pour défendre ou enfoncer le joueur. Ce dernier est, pour le moment, au-dessus de la mêlée. Il n’a rien demandé, ni revendiqué quoi que ce soit. Les uns veulent faire barrage à son intégration dans le groupe des Verts au motif qu’il n’a pas participé à la campagne de qualification à la CAN et Coupe du monde et les autres plaident pour que le sélectionneur lui adresse une convocation. L’interessé observe de loin ce vacar-

PHOTO : D. R.

◗ LA SÉLECTION ALGÉRIENNE de football des U20 participera au tournoi maghrébin (UNAF) de la catégorie qui aura lieu en Libye du 11 au 21 décembre. En plus de la sélection nationale, l'Algérie sera représentée, dans ce tournoi, par les deux arbitres internationaux, Bichari et Tahir, pour officier des rencontres. K. T.

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me. Certes, il n’a pas répondu aux sollicitations du staff technique pendant les éliminatoires, arguant, à l’époque, qu’il avait besoin d’un temps de réflexion avant de rendre sa réponse. Cela est-il suffisant pour mettre une croix dessus, même si son apport peut être bénéfique à la sélection ? Des internationaux auraient, semble-t-il, manifesté leur désaccord sur l’éventuelle

sélection de ce joueur. Sous tous les cieux, une telle décision appartient aux seuls concernés, à savoir la Fédération, le sélectionneur et le joueur. Ceux qui ont contribué à la qualification de l’équipe d’Algérie à la CAN et à la Coupe du monde ne disposent d’aucun droit en matière de sélection ou de convocation d’un joueur. Si Rabah Saâdane estime que Mehdi Lacen est utile à la sélection, il n’a pas à s’encombrer des états d’âme de joueurs. Le patron des Verts est l’unique responsable des choix techniques et nul autre individu ou joueur ne peut interférer dans son domaine. Un dirigeant serait en Espagne pour prendre langue avec Mehdi Lacen dans la perspective de la CAN et la Coupe du monde. L’initiative, si elle se confirme, indique que la porte reste ouverte pour le milieu de terrain du Racing Santander. Il ne faut pas la parasiter d’ici et d’ailleurs. Yazid Ouahib

a firme, qui équipe de nombreuses sélections et clubs dans le monde, a déjà préparé tout le matériel en prévision de la CAN 2010 en Angola et la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. Le montant du contrat d’une année (20092010) avoisinerait un million de dollars. Les deux parties ont convenu de renégocier le contrat après la Coupe du monde 2010. Les sélections nationales, toutes catégories confondues, seront équipées par PUMA qui fournira à la FAF tout l’équipement dont auront besoin les joueurs (sacs, survêtements, tenues de parade, jogging, bas, shorts, maillots, protège-tibias, ballons...). Les responsables de PUMA étaient disposés à équiper l’équipe nationale lors des matches retour des éliminatoires combinées CAN et Coupe du monde. La FAF a préféré attendre la double qualification (CAN et Coupe du monde) pour porter l’équipement PUMA. Par ailleurs, PUMA devrait prendre en charge au moins un des deux stages de préparation de l’équipe nationale avant la CAN et la Coupe du monde 2010. A. B.

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PHOTO : SAMI K.

◗ LA CÔTE D'IVOIRE a choisi la Tanzanie pour préparer la prochaine CAN/Orange. Ils y séjourneront du 2 au 8 janvier et livreront deux rencontres face aux Taïfa Stars, les 4 et 7 janvier, annonce la CAF sur son site. Une délégation ivoirienne conduite par le président de la Fédération, Idriss Yacine Diallo, se trouve en Tanzanie depuis le 6 décembre pour inspecter les installations et discuter avec leurs hôtes des conditions d'hébergement et d'entraînement. K. G. ◗ NACER OUADDAH, le milieu de terrain algérien, sans club depuis son départ de Montpellier, est à l'essai à Châteauroux (Ligue 2), annonce le site Football365.fr. Ouaddah, 34 ans, a toujours évolué en France, notamment à Nancy, Ajaccio, Metz, Sedan et enfin à Montpellier. A. C.

Un nouveau maillot pour l’EN

CONFLIT FAF - CLUBS

FOOTDER

MC ALGER

Mokdad et Michel montent au créneau e joueur Mokdad et l’entraîneur Alain Michel réclament leur dû au MC d’Alger. Le premier, accompagné par son agent et son conseil, est sur place pour négocier sa lettre de libération en contrepartie du chèque que lui a remis le club mais qu’il n’a pas encaissé faute d’argent dans le compte du club. Les deux parties négocient un arrangement pour mettre fin à la situation qui pénalise le joueur et le MCA. Le premier ne joue pas et n’a pas encaissé son argent, le second ne bénéficie pas des services du premier. Par ailleurs, l’ex-coach, Alain Michel, et son avocat auraient entamé la procédure pour obtenir gain de cause auprès des instances habilitées à régler ce type de conflit. Des proches du club, joueurs et ex-entraîneur, explorent les meilleurs voies et moyens pour mettre un terme à cette situation qui pénalise tous les acteurs de ce mauvais feuilleton. N.A.

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COUPE D’AFRIQUE

La JSK menace de boycotter la compétition

e boss de la JSK, en marge de la réunion des présidents de club à l’hôtel Hilton, a annoncé la forte possibilité de voir son club boycotter la prochaine édition de la Ligue des champions d’Afrique. Une hypothèse qu’il compte soumettre incessamment à son homologue de l’ESS, en signe de protestation dans le retard mis par le MJS dans le règlement des frais de participation des deux formations aux précédentes compétitions africaines, toujours non remboursés, selon Hannachi, par le ministère de tutelle. T.A. S.

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El Watan

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 10 décembre 2009 COMMENTAIRE

Aminatou, Dame Courage Par Réda Bekkat n connaît mieux désormais la silhouette frêle et le regard triste de cette femme qui a entamé son vingt-troisième jour de grève de la faim dans le hall d’une aérogare des îles Canaries. Depuis sa natte étendue à même le sol, Aminatou Haïdar proteste, au péril de sa vie, contre l’arbitraire des autorités marocaines d’occupation qui l’empêchent de rejoindre ses enfants à Laâyoune, après lui avoir confisqué son passeport et l’avoir refoulée vers l’aéroport d’où elle avait embarqué pour rejoindre son domicile familial, dans la capitale sahraouie. Il y a quatre ans, ce même visage mélancolique, tuméfié, ensanglanté de femme torturée, violentée par la soldatesque marocaine, avait fait la une des journaux en Espagne, au Maghreb et dans certains pays d’Europe. Accusée d’avoir organisé des manifestations antimarocaines dans la capitale sahraouie, elle avait subi les pires sévices et châtiments corporels, ordonnés et supervisés par des officiers et des hauts responsables de l’administration d’occupation. Depuis plus de trois semaines, cette femme en apparence fragile tient tête au palais royal marocain, déterminée à faire plier les autorités d’occupation et ne ménage pas pour autant le gouvernement espagnol de José Luis Zapatero qu’elle accuse d’avoir été conciliant avec le Maroc et d’exercer des pressions sur elle plutôt que sur les autorités de Rabat et demander la restitution de son passeport et le droit de pouvoir embarquer à destination de Laâyoune. La détermination de cette mère de famille de 42 ans, au-delà du fait qu’elle aura été à l’origine d’une crispation diplomatique entre Madrid et Rabat, a le mérite de rappeler à l’opinion internationale et aux opinions des pays directement concernés que la question sahraouie est toujours d’actualité et que l’attitude attentiste du gouvernement espagnol de M. Zapatero n’arrange en rien l’avancée vers une issue conforme aux résolutions de l’ONU et laisse croire au Maroc qu’il peut encore gagner du temps. Donc tout porte à croire que Mme Haïder ne cédera pas en dépit des pressions qu’elle subit et de l’entêtement marocain, qui n’est pas sans rappeler celui de Margaret Thatcher face à l’acte désespéré de Bobby Sands, ce militant républicain irlandais mort après 66 jours de grève de la faim à la prison de Maze, en Irlande du Nord. Après l’annonce de son décès, la Dame de fer, sans la moindre compassion, le moindre regret, a eu cette réflexion : «M. Sands a choisi de s’ôter la vie, l’organisation à laquelle il appartient ne lui a pas laissé d’autre choix.» Une façon de dire tant pis pour lui. Cette pire éventualité à laquelle personne ne préfère penser met d’ores et déjà l’Espagne dans une position inconfortable, sans pour autant pousser les autorités de Madrid à faire pression sur Rabat en vue du règlement du cas de Mme Haïdar qui les obligerait à aller encore plus loin et prendre un peu plus de distance vis-à-vis de la politique marocaine à l’égard du Sahara occidental et des populations qui y vivent. Le Front Polisario a le mérite de la clarté et prévient que le décès d’Aminatou pousserait vers une radicalisation de la lutte du peuple sahraoui. Ce qui ne diminue en rien de l’inquiétude générale suscitée par l’affaire Amitou Haïdar et ses futures répercussions.

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COÏNCIDANT AVEC LA JOURNÉE MONDIALE DE LA MONTAGNE

Les spéléologues algériens ont enfin leur fédération onne nouvelle pour les explorateurs de grottes : la Fédération algérienne de spéléologie est née. Et sa création coïncide avec la Journée mondiale de la montagne, célébrée le 11 décembre de chaque année. C'est ce que nous a déclaré Mohamed Belaoud, l'un des membres fondateurs de cette fédération. «Nous avons déjà fait une première tentative qui remonte à 1990 mais elle avait échoué. Aujourd'hui, la situation se présente sous un meilleur jour et la Fédération de spéléologie est enfin créée», ditil, avant d'ajouter : «Qui dit fédération, dit fédérer des énergies. Celles-ci sont sous forme de clubs ou bien d'individualités. La fédération regroupera des spéléologues de Béjaïa, de Boufarik, de Bouira, de Beni Yenni, d'Alger, de Constantine, et de tous les coins du pays». Il faut souligner que Mohamed Belaoud est lui-même spéléologue et un grand passionné des montagnes. Si bien qu'il a fondé l'un des premiers clubs de spéléologie, en l'occurrence, celui de Boufarik, au milieu des années 1980. Pour célébrer ce double événement, à savoir la naissance de la FAS et la Journée mondiale de la montagne, les organisateurs ont choisi le village de Thimeghrass qui relève de la commune de Ath Boumahdi, dans les Ouacifs, en Haute-Kabylie, et situé au pied du majestueux Djurdjura. Le fait est que plusieurs sites d'un intérêt crucial pour les spéléologues sont campés dans le giron de ce charmant village. D'ailleurs, les amateurs des sports de montagne connaissent par-

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faitement ce bel hameau surplombé par la fameuse «Main du juif» et donnant sur le site d'Assouel, près de Tikjda. C'est là que se trouve, du reste, l'une des grottes les plus visitées du pays, appelée Anou Boussouel. «Le choix du village de Thimeghrass, c'est pour dire qu'il n'y a pas qu'Alger. Et puis, Thimerghrass, c'est La Mecque de la spéléologie alpine. C'est un site important pour les spéléologues dans la mesure où la région compte deux gouffres parmi les plus importants d'Afrique : Anou Boussouel, qui a 800 m de profondeur, et le gouffre du Léopard, qui fait plus de 1150 m de profondeur», explique Mohamed Belaoud en précisant que seule l'Afrique du Sud possède une fédération

similaire. Pour Belaoud, la spéléologie est une activité à la fois sportive et scientifique qui convient parfaitement à notre relief, fort de milliers de cavités, grottes et autres richesses souterraines. Elle est au croisement de la géologie, de l'archéologie, de l'écologie, du tourisme et de quantité d'autres disciplines. «La demande est importante», assure-t-il. Ainsi, après les années de disette où il était établi que nos montagnes étaient l'apanage des groupes armés, voici venu le temps de se réapproprier nos massifs vertigineux pour en faire véritablement des havres de paix conformément à leur vocation originelle. C'est aussi le sens de cette journée du 11 décembre dédiée à la fête de la montagne. «Tout est prêt au niveau du village pour accueillir nos invités qui seront pris en charge par les habitants, une manière d'impliquer tout le monde et de faire les choses avec un brin de convivialité», indique Belaoud en soulignant que l'organisation de ces festivités se fera de concert avec le comité de village et l'APC d'Aït Boumahdi. Au programme : des randonnées, des balades pour les enfants à dos de mulet, des bergers qui vont parader avec leurs troupeaux. «Et il y aura même du parapente», ajoute Belaoud. L'une des missions que se propose la fédération est l'éducation des jeunes à l'écologie et le respect de l'environnement ainsi que la découverte de leur propre culture. En un mot : apprendre à vivre en harmonie avec notre belle Algérie…M. B.

SANTÉ

CRI DE DÉTRESSE DES MALADES CANCÉREUX ■ Les associations d'aide aux malades can-

céreux ont tiré la sonnette d'alarme sur le manque de traitement en chimiothérapie, les médicaments anticancéreux et la radiothérapie. Lors du forum d'El Moudjahid, les représentants des associations El Amel du CPMC, El Fedjr de Tizi Ouzou, El Amel d'El Oued et El Amel Fi El Hayet de Sidi Bel Abbès, ont déploré l'absence de prise en charge adéquate des cancéreux. La présidente de l'association El Amel qui active au centre Pierre et Marie Curie (CPMC), Mme Hamida Kettab, a évoqué dans ce cadre, les problèmes que rencontre

le centre qui accueille un grand nombre de malades des différentes wilayas du pays. Elle a souligné à ce propos la dégradation de la prise en charge des malades en raison des pannes à répétition du matériel de radiothérapie, précisant que cette situation conduit généralement au report des rendez-vous et de ce fait au retard des soins à apporter aux malades qui succombent entre temps à leur maladie. Elle signale que «sur 250 000 patients cancéreux, 50 décèdent des suites de la maladie». Mme Kettab a appelé à l'ouverture de nouveaux centres de radiothérapie à

l'instar des cinq centres d'Alger, Oran, Constantine et Blida. Les représentants des associations d'aide aux cancéreux des wilayas de Batna, El Oued et Sidi Bel Abbès ont, de leur côté, souligné le problème de rupture des stocks de médicaments anticancéreux vitaux au niveau des hôpitaux et des prix exorbitants de ces médicaments. Ils ont indiqué à ce propos que 30% des personnes atteintes de cancer meurent quotidiennement en raison du manque de soins et de suivi et des prix exorbitants des médicaments vitaux. Djamila Kourta

AU J O U R D ’ H U I

MÉTÉO ALGER :

21°

SÉTIF :

13°

ORAN :

20°

SKIKDA:

17°

CHLEF :

18°

TÉBESSA :

13°

MOSTAGANEM : 20° ANNABA :

18°

BÉJAÏA :

20°

CONSTANTINE : 11° GHARDAÏA : 18° OUARGLA :

20°

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