Master 2 "Aménagement et Collectivités Territoriales" – Co-construction du PCET rennais
Compte rendu détaillé de la conférence de Mr Thierry Marcou Jeudi 24 septembre 2009 Mr Thierry Marcou, membre de la FING (fondation internet nouvelle génération).
"Villes 2.0 – Pour une mobilité plus libre et plus durable" Le conférencier était un membre de la FING (fondation internet nouvelle génération). La FING a pour objet de repérer, stimuler et valoriser l’innovation dans les services et les usages du numérique. Par ce biais cette fondation s’intéresse à la mobilité et à la ville de demain. La conférence s’est déroulée en 3 parties. Dans la première partie introductive, le conférencier a effectué quelques rappels sur la mobilité. Dans la deuxième partie, il a présenté la vision qu’avait la FING de la mobilité. Dans la troisième, il a présenté les solutions proposées par la FING. 1 intro La mobilité est un droit social, en effet tous les individus disposent du droit de se déplacer dans l’espace. Cependant les citoyens n’ont pas tous la même capacité à se déplacer. La mobilité peut même devenir facteur d’inégalités, car aujourd’hui l’arrivée de certaines nouvelles technologies plus ou moins bien maitrisées par la population crée des inégalités au sein de la population dans la capacité à se déplacer. L’offre de mobilité qui est différente selon les lieux produit un espace de ségrégation. En effet une personne qui habite en périphérie d’une grande ville à moins de possibilité d’accéder aux transports en commun qu’une personne qui habite dans le centre. C’est dans les villes que la mobilité pose le plus de problèmes. Les urbains sont de plus en plus mobile et sur de plus grandes distances. Cette mobilité crée des problèmes de pollution (l’automobile représente 60% des déplacements urbains, les transports collectifs seulement 7%) et les réseaux urbains sont saturés. Les états ont essayé de réguler cette mobilité par des outils classiques comme la tarification ou les péages (exemple de Londres). 2
La vision de la mobilité par la FING
La FING propose une approche différente de la mobilité, pour elle la mobilité s’est modifiée, complexifiée et accentuée pour plusieurs raisons. Le trajet des individus dans la ville est à mettre en relation avec les lieux et les espaces qui structurent cette ville, par conséquent l’évolution de l’urbanisme et de l’organisation de la ville structurent la mobilité. L’extension urbaine par exemple va amener un accroissement de la mobilité. La mobilité s’est complexifiée. Les déplacements domicile- travail ne représentent plus que 1/3 des déplacements, la mobilité n’est plus réduite qu’au « métro-boulot-dodo ». Les trajets sont beaucoup plus complexes et fragmentés qu’aupararavant. Les temporalités jouent également un rôle important dans la mobilité, L’avènement des nouvelles technologies a également permis de rendre les individus plus mobiles. Les NTIC peuvent permettre aux individus de mieux maitriser leurs déplacements et donc d’être plus efficace dans leurs mobilités. Ces technologies peuvent également permettre de mieux maitriser les temporalités qui jouent un rôle important dans la mobilité. La FING insiste sur le changement qu’il doit y avoir au niveau de notre perception de la
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mobilité. La mobilité est dans la tête des gens, elle est crée par notre culture, nos pratiques, et nos rapports à l’espace. 3 propositions apportées par la FING pour répondre aux problèmes posés par la mobilité Pistes d’actions : -
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« e-substitution » consiste à substituer le déplacement à une technologie de conversation comme avec la téléréunion ou la téléconférence. Cela englobe également l’ « e-commerce ». Créer un urbanisme du temps : créer des espaces pouvant rassembler plusieurs fonctionnalités en un même endroit ce qui permettrait d’optimiser les déplacements. Intelligence collective des déplacements : créer des plates formes, serveurs d’information pour les usagers des transports en commun. Cela permettrait aux voyageurs d’optimiser leurs déplacements et de s’informer sur l’encombrement du réseau et donc de fluidifier le réseau. Des transports collectifs à base d’informations : le numérique rend possible une amélioration significative de l’information et un assouplissement des horaires dans les transports en commun.