Var

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La Valeur à risque 1. Mesure du risque de marché On s’aperçoit rapidement en feuilletant un livre d’introduction à la finance qu’il existe de nombreuses mesures décrivant d’une façon quantitative le risque associé à la détention d’un instrument financier. Individuellement, chaque mesure est pertinente, mais ne permet pas d’évaluer globalement le risque d’un portefeuille qui contiendrait à la fois des actions, des obligations, des devises étrangères et de l’immobilier. Pour donner une telle mesure, il faut connaître les corrélations des rendements entre ces différentes classes d’actifs. Par exemple, il est possible d’utiliser la durée ou encore la valeur d’un point de base pour évaluer la sensibilité d’une obligation. Pour mesurer le risque d’une action, il est pertinent de calculer (à l’aide du MEDAF) le β. L’ensemble de ces mesures s’affaire à mesurer la sensibilité d’un actif financier par rapport à une variation d’un facteur de risque (taux de rendement exigé (TRE), le marché des actions et autres). Ces mesures nous permettent donc de quantifier par exemple le profit ou la perte à la suite d’une variation de 10% des actions canadiennes et d’une augmentation de 100 points de bases du TRE. Par contre, ces mesures ne permettent d’associer ni une probabilité à chacun de ces événements, ni une probabilité conjointe à la réalisation simultanée des deux évènements. Cette lacune crée la nécessité d’une mesure intégrant la notion de probabilité. 2. La valeur à risque (VaR) 2.1 Introduction Avant de gérer ou de transférer un risque, il est nécessaire de bien comprendre quels pourraient être l’impact sur la valeur de l’entreprise (la sévérité du risque) et à quelle fréquence (quelle probabilité) ce risque pourrait affecter l’entreprise. Cette réalité à créée le besoin d’une mesure regroupant à la fois la probabilité et l’impact potentiel d’un certain risque. La VaR est un outil très répandu dans les marchés financiers dû à sa quasinécessité réglementaire (voir le cadre réglementaire à la fin de ce document) et à sa promesse implicite d’améliorer la gestion des risques en offrant une mesure complète des risques. La VaR est un concept relativement simple ce qui permet son utilisation par l’ensemble des gestionnaires. Par contre, afin de donner un bon estimé de la VaR (donc d’un point de vue méthodologique), la VaR peut-être passablement compliquée faisant appel à des notions avancées de statistique, stochastique et de probabilité.

1

2.2 Définition de la VaR a) La valeur à risque est la perte maximale espérée sur un certain horizon et avec un certain niveau de confiance prédéfini. b) A number invented by purveyors of panaceas for pecuniary peril intended to mislead senior management and regulators into false confidence that market risk is adequately understood and controlled. (définition un peu plus critique) 2.3 Formulation mathématique de la VaR Si nous pouvons observer les rendements (R) d’un portefeuille (W), il est possible de calculer la VaR à l’aide de l’équation suivante : (1)

VaR(W) = W * {E[R] – Q[R,c]},

Où E[R] est le rendement espéré (le rendement moyen) et Q[R,c] est le centile c. Comment calculer Q[R,c]? Deux méthodes sont couramment utilisées. a) VaR non-paramétrique La méthode non-paramétrique nécessite que nous allions directement observer les données, les classer et ainsi analyser la distribution des pertes possibles et leurs fréquences. Il faut classer les données de la pire perte au plus gros profit et en choisissant le centile 1% et 5%, il ainsi possible de calculer la VaR(1%) et la VaR(5%). (2)

Q[R,c] = centile c observé à l’aide de l’historique des rendements calculés

b) VaR paramétrique Afin d’utiliser la méthode paramétrique, une hypothèse sur la distribution statistique de nos profits et pertes s’impose. Couramment, la distribution normale est utilisée pour modéliser les rendements d’un actif. Si nous connaissons l’écart type du rendement du portefeuille et connaissons la distribution normale, il est possible de connaître quel est la VaR du portefeuille : (3)

Q[R,c] = αcσR,

Où σR est l’écart type des rendements et α est le nombre d’écart type associé à un certain centile c. Par exemple, pour calculer un VaR(1%), on utilise α = 2.33 et pour calculer un VaR(5%), on utilise α = 1.65.

2

2.3 Exemple a) Exemple 1 En utilisant un historique de 2 années, un portefeuille de $1,000,000 (W=$1,000,000) génère quotidiennement les profits et les pertes (profits=R*W) suivants : Profits et pertes quotidiennes sur un portefeuille d'actifs 40,000 30,000

$CAD

20,000 10,000 0 -10,000 -20,000 514

487

460

433

406

379

352

325

298

271

244

217

190

163

136

109

82

55

28

1

-30,000 jours

Après une analyse des données, on s’aperçoit que si on appliquait au portefeuille W, les rendements observés sur les 2 dernières années, le portefeuille aurait fait en moyenne $900 [E(RW)= $900] et l’écart type serait de $10,160 [Σ W*(Ri-E(Ri))2= ($10,016)2]. Le profit maximal observé aurait été $28,490 et la perte maximale, de $27,194. Voici la distribution des profits et des pertes :

80 00 12 00 0 16 00 0 20 00 0 24 00 0 28 00 0 32 00 0

40 00

0

-8 00 0 -4 00 0

10% 9% 8% 7% 6% 5% 4% 3% 2% 1% 0% -3 20 00 -2 80 00 -2 40 00 -2 00 00 -1 60 00 -1 20 00

Qté d'observations en %

Distribution des Profits et pertes

$

3

80 00 12 00 0 16 00 0 20 00 0 24 00 0 28 00 0 32 00 0

0 40 00

100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% -3 20 00 -2 80 00 -2 40 00 -2 00 00 -1 60 00 -1 20 00 -8 00 0 -4 00 0

Qté d'observations en %

Distribution cumulative des Profits et pertes

$

À cette étape, nous avons 2 possibilités pour calculer la VaR : la méthode nonparamétrique et la méthode paramétrique. La méthode non-paramétrique En classant les données de la pire perte au plus gros profit et en choisissant le centile 1% et 5%, il possible de calculer la VaR(1%) et la VaR(5%). La VaR (1%) est de $–21,256 ce qui représente que 1 jour sur 100, je vais perdre plus de $21,256. La VaR(5%) étant de $-16,419, ceci signifie que 1 jours sur 20, je devrais perdre plus de $16,419. La méthode paramétrique À l’aide de la technique paramétrique, nous calculons la VaR (1) VaR = ασ La VaR(1%) est de $-22,437 (900-2.33*10016) et la VaR(5%) est de $-15,626 (9001.65*10016).

4

b) Exemple 2 En utilisant un historique de 2 années, un portefeuille de $1,000,000 (w=$1,000,000) génère les profits et les pertes (profits=R*W) suivants : Profits et pertes quotidiennes sur un portefeuille d'actifs 40,000 30,000 20,000

$

10,000 0 -10,000 -20,000 -30,000 514

487

460

433

406

379

352

325

298

271

244

217

190

163

136

109

82

55

28

1

-40,000 Jours

Comment doit-on calculer la VaR ? 2.4 Problèmes reliés à l’utilisation de la VaR a) Le calcul de la VaR implique une décision quant à la quantité de donnés historiques à utiliser (fenêtre historique). Est-ce que la volatilité des rendements récemment observée représente bien le risque d’un actif ou devrions-nous plutôt utiliser une fenêtre historique de 5, 10 ou 20 ans ? b) La VaR ne permet pas de connaître l’importance de la perte potentielle pour les journées où la perte sera plus importante que la VaR calculée. c) L’utilisation de VaR paramétrique implique l’hypothèse voulant que la distribution des rendements soit normale. Par contre, il a été démontré que les rendements des actifs financiers ne sont pas forcément distribués normalement.

5

La VaR et le réglementaire Contrairement aux autres types d’entreprises, les banques commerciales, les banques d’investissement et les firmes de courtage jouent un rôle majeur dans le maintien de la stabilité financière en facilitant le payement entre les consommateurs et en maintenant des marchés pour les instruments financiers. La faillite d’une telle institution aura donc des conséquences importantes sur une économie. Cette menace est associée au risque systémique. Le risque systémique (ou encore systématique) est défini comme étant le risque qu’un événement endommage soudain gravement une économie. Le risque systémique peut provenir soit d’un comportement de panique des épargnants et investisseurs qui retirent leurs argents lorsqu’ils deviennent inquiets quant à la stabilité d’une banque, soit d’une interruption du système des paiements. Afin de gérer ces risques, les banques actives à l’international doivent répondre à des normes dictées par le Comité de Bâle sur la supervision des banques quant aux risques financiers auxquels ils peuvent s’exposer afin de prévenir la faillite d’une banque importante. Originalement, le premier accord de Bâle demandait aux banques de maintenir un ratio capital/actif pondéré par le risque au-dessus de 8%. Par exemple, si une banque détenait une obligation CCC, cet actif était pondéré à 100%, tandis qu’une obligation d’une banque canadienne était pondérée à 20%. Aucune distinction n’était faite entre le risque d’une obligation AAA et une obligation CCC incitant les banques à prêter surtout aux entreprises plus risquées afin d’augmenter le rendement. Afin d’éliminer les incitations perverses, le comité de Bâle a amendé le premier accord en permettant l’utilisation de modèles internes afin de calculer le risque associé à la détention d’actifs financiers en suggérant fortement l’utilisation de la VaR.

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