MIGRAINES OPHTALMIQUES, DÉFINITION ET TRAITEMENT DE CRISE Au moins deux des symptômes suivants doivent être présents - Douleur localisée d'un côté de la tête - Céphalée lancinante ou pulsatile - Douleur modérée ou sévère - Douleur exagérée par l'effort ou les activités habituelles Au moins un des symptômes suivants doit s'ajouter - Nausée - Vomissement - Intolérance à la lumière ou au bruit Chez certains, la migraine est précédée d'une aura, le plus souvent des scintillements ou taches lumineuses ou des halos de lumière autour des objets. C’est la migraine ophtalmique. Elle peut aussi être sensitive : fourmillements, engourdissements. Des facteurs déclenchants multiples sont connus. Souvent faciles à identifier, ils sont pour plusieurs d’entre eux difficiles à relier à la crise migraineuse. Ces facteurs sont très divers selon les patients. Ils peuvent être alimentaires, hormonaux, climatiques, médicamenteux, liés au stress ou à une stimulation sensorielle visuelle, auditive ou olfactive. De façon générale, les abus, le surmenage, l'hyperactivité, les horaires irréguliers aggravent ou précipitent la migraine. La migraine ophtalmique touche environ 10 % des migraineux. Les signes prodromiques (ensemble des symptômes qui précèdent la migraine) sont visuels. Médicaments de crise - GELSEMIUM 9 À 15 H: la migraine est précédée de troubles visuels, comme une vision floue. Impression que la tête est serrée dans un étau, sensation de congestion, aggravation par la chaleur. Une prise toutes les heures. - IRIS VERSICOLOR 9 à 15 H: migraine avec sensation de brouillard devant les yeux puis scintillements. La douleur s’accompagne de troubles digestifs, vomissements, brûlures digestives, brûlures le long de l’œsophage. La latéralité droite est marquée, et ce type de céphalée survient volontiers les jours de repos. Une prise toutes les heures. Ce médicament peut également être prescrit en traitement de fond en 15 H, une prise quotidienne durant plusieurs mois si les signes généraux sont marqués. - LAC DEFLORATUM 9 à 15 H: avec sensation de cécité et douleurs battantes. Une prise toutes les heures. - MENYANTES 9 à 15 H: avec sensation de baisse de la vision, obscurcissement. Les extrémités dont le bout du nez sont glacés. Une prise toutes les heures.
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- BELLADONNA 9 H: si les signes généraux sont présents, migraine avec mydriase (pupilles dilatées), photophobie (crainte de la lumière) et sensation d’étincelles devant les yeux. Une prise toutes les heures. - KALIUM BICHROMICUM 9 H: céphalée précédée de troubles oculaires avec sensation de taches et de brouillard devant les yeux. Ces phénomènes s’atténuent à mesure que la migraine s’aggrave. Une prise toutes les heures. - ONOSMODIUM 5 à 9 H: Migraine gauche le plus souvent avec sensation de tension, de pesanteur, de « raideur » des yeux, comme de la fatigue oculaire. Une prise toutes les heures. - RUTA GRAVEOLENS 5 à 9 H: fatigue oculaire par le surmenage, lecture, ordinateur, yeux rouges, brûlants, douloureux, ce qui peut déclencher ou aggraver une migraine. Une prise toutes les heures. - SEPIA 9 À 15 H: les céphalées peuvent être précédées de scotomes ; les douleurs sont à type de pression, lancinantes, souvent localisées au dessus de l’œil gauche. Les signes généraux de SEPIA sont présents, amélioration par l’exercice, le plein air, le sommeil… Une prise toutes les heures. - SILICEA 9 à 15 H: la migraine débute généralement au niveau de la nuque, irradie vers l’occiput et se fixe au dessus d’un œil. Elle est accompagnée de troubles de l’accommodation, brouillard lors de la lecture par exemple. Aggravation par le courant d’air, le bruit, la lumière… Une prise toutes les heures.
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MIGRAINE OPHTALMIQUE PRINCIPAUX MÉDICAMENTS DE FOND
On utilise des médicaments d’action générale ; ils tiennent compte de la globalité de l’individu. Ces pistes sont données à titre indicatif ; il en existe bien d’autres ; le traitement de terrain doit être mis en place par un homéopathe. - CYCLAMEN 9 à 15 H: C’est un médicament essentiellement féminin. Les maux de tête peuvent débuter le matin avec des petites mouches volantes devant les yeux. Les troubles visuels sont variés, scintillements, scotomes et sont accompagnés ou déclenchés par des troubles digestifs, des nausées… Aggravation avant les règles. Une prise toutes les heures. - GELSEMIUM 9 à 15 H: la migraine est précédée de troubles visuels, comme une vision floue. Impression que la tête est serrée dans un étau, sensation de congestion, aggravation par la chaleur. Une prise toutes les heures. - IRIS VERSICOLOR 9 à 15 H: migraine avec sensation de brouillard devant les yeux puis scintillements. La douleur s’accompagne de troubles digestifs, vomissements, brûlures digestives, brûlures le long de l’œsophage. La latéralité droite est marquée, et ce type de céphalée survient volontiers les jours de repos. Une prise toutes les heures. - LYCOPODIUM 9 H: souvent migraines du week-end ou des jours de repos, il est à envisager en tant que traitement de fond pour son impact sur le foie et le digestif. Migraines avec troubles visuels, ne voit que la moitié des objets. Sensation de pesanteur, douleurs pulsatiles aggravées par la faim. Aggravation également aux alentours de 16, 17 heures. En aigu, une prise toutes les heures, complémentaire fréquent : IRIS VERSICOLOR. - NATRUM MURIATICUM 9 À 15 H: la migraine apparaît souvent le matin, s’aggrave à mesure que la journée avance, et s’améliore dans la soirée. On dit qu ‘elle suit la courbe solaire. On retrouve des signes oculaires avec irritation, sensation de sable dans les yeux, larmoiement. En traitement de terrain, en 9 à 15 H, prise quotidienne ou hebdomadaire. - PSORINUM 15 à 30 H: ce sont des migraines périodiques précédées de taches noires devant les yeux, le plus souvent du côté gauche. Le sujet est extrêmement frileux lors de la crise. Ce médicament s’adapte bien aux migraines de ce type précédant les règles. Dans ce cas, une dose avant le jour présumé de la crise, ou pour celles qui sont sous contraceptif oral, une dose le lendemain du dernier comprimé de la plaquette. - THUYA 9 à 15 H: céphalée sous orbitaire ou temporale, surtout à gauche avec sensation de clou enfoncé, aggravée à la chaleur, améliorée à l’air frais. Si les signes généraux sont présents, en dose hebdomadaire.
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CONJONCTIVITES AIGUËS NON ALLERGIQUES ET HOMÉOPATHIE Elles peuvent être de diverses origines, - Virales la plupart du temps, - Parfois mécaniques, suite à une irritation chronique (comme la conjonctivite de l’œil gauche chez le conducteur qui garde sa fenêtre ouverte), - Bactériennes par surinfection, - Allergiques… L’homéopathe traite selon l’aspect de l’œil et le stade. En cas d’affection plus grave, l’homéopathie complètera à merveille les traitements classiques, raccourcissant l’évolution de la maladie. Conjonctivite au stade inflammatoire L’œil est rouge et photophobe (redoute la lumière). - ACONIT 15H: Si le début est brutal, après exposition à un vent froid et sec, par exemple. Une dose unique. - BELLADONNA 5H: photophobie, hypersensibilité, œil très rouge. Une prise toutes les heures. - APIS MELIFICA 9H: apparition d’un œdème avec douleurs piquantes et brûlantes, améliorées par des applications de compresses froides. Une prise toutes les heures. - EUPHRASIA 5H: avec larmoiement irritant. Une prise toutes les heures. - SILICEA 4H: à ajouter en cas de vice sensibilité aux courants d’air. Une prise toutes les heures. Conjonctivite avec sécrétions, stade catarrhal - EUPHRASIA 5H : il est encore actif à ce stade, les sécrétions sont épaisses, collantes avec photophobie, sensation de brûlure et parfois de corps étranger. Écoulement abondant de larmes irritantes et excoriantes. L’aggravation se produit à la chaleur et au grand air, excepté en ce qui concerne le larmoiement. Une prise toutes les heures. - KALIUM IODATUM 5H: Les yeux sont bouffis, l’écoulement est épais et amélioré au grand air (dans les sinusites justiciables de ce médicament, les modalités sont inverses). Une prise toutes les heures. - PULSATILLA 5H: la sécrétion est non irritante, abondante. Les symptômes sont améliorés à l’air frais. Une prise toutes les heures. Conjonctivites au stade purulent - ARGENTUM NITRICUM 5H: l’écoulement est abondant, non irritant avec démangeaisons et gonflement de l’angle interne de l’œil. La photophobie est aggravée dans une pièce chaude. Une prise toutes les heures.
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- HEPAR SULFUR 7H: sensation d’écharde, de meurtrissure au niveau de l’œil. La sécrétion est épaisse, purulente, teintée de sang. Aggravation par le froid. Trois prises par jour. - MERCURIUS SOLUBILIS 5H: tendance à l’ulcération ; écoulement abondant et corrosif. Une prise toutes les heures. Traitement local Collyre à l’EUPHRASIA dans les formes inflammatoires. Lavages oculaires au CALENDULA (demandez à votre pharmacien) Exemple de préparation : CALENDULA TM EUPHRASIA TM AÂ 5 gouttes dans 15 ml de sérum isotonique
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LA FATIGUE OCULAIRE
Trop de lecture, trop d’ordinateur, de console, les journées de classe interminables concentré sur le tableau ou sur sa feuille, … Nombre de situations, de professions sollicitent l’œil à outrance ; comment le soulager ? Fatigue avec œil rouge : ARNICA MONTANA 5 H, trois prises par jour. Il existe également des collyres à l’ARNICA très efficaces Fatigue avec œil rouge après des travaux fins et précis : RUTA 5CHtrois prises par jour. Fatigue suite à des excès d’écran (ordinateur surtout) ONOSMODIUM 5H fatigue sans rougeur avec céphalées frontales, ou JAMBORANDI 5H, avec troubles de l’accommodation et parfois spasmes des paupières, trois prises par jour.
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DIFFICULTÉS D’ENDORMISSEMENT, RÉVEILS NOCTURNES ET RÉVEILS PRÉMATURÉS Certains remèdes homéopathiques d'action ponctuelle pourront aider à passer le cap, sans les effets secondaires biens connus des psychotropes. Les difficultés d'endormissement Elles reflètent souvent un état anxieux, soit primaire, lié à la personnalité propre du patient, soit secondaire à des difficultés, à des événements à venir, à des tâches à accomplir. Les systèmes d’alerte restent actifs, l’esprit est vigile, aux aguets. Elles sont la plupart du temps associées à un afflux de pensées, liées aux évènements de la journée. . COFFEA: L'afflux constant d'idées gêne l'endormissement, on retrouve une hypersensibilité de tous les sens, et une impressionnabilité, surtout aux émotions joyeuses et agréables. Le réveil est précoce: en 4 ou 5 H. .VALERIANA: on note une tendance aux palpitations, aux spasmes qui empêchent l'endormissement : en 4 H. . NUX VOMICA: chez un sujet hyperactif, surmené, abusant fréquemment des excitants tels que café, tabac, voire alcool. On peut constater des difficultés d'endormissement du fait d'un bouillonnement d'idées, des réveils nocturnes, souvent vers 4 heures du matin avec difficultés à retrouver le sommeil, des rêves agités, le réveil est toujours laborieux, avec mauvaise humeur et fatigue: en 4 à 9 H. . AMBRA GRISEA: l'insomnie est aggravée par l'excitation induite dans la journée par une mauvaise nouvelle, un petit souci. La sensation de fatigue disparaît dès que le sujet se couche: en 9 H. . GELSEMIUM: les troubles apparaissent à la veille d'une échéance importante, et se manifestent sous forme de trac ; il s'agit essentiellement d'une insomnie d'endormissement. Le remède est à prendre en 9 à 15 H. Les réveils nocturnes NUX VOMICA 9H. GELSEMIUM 9H. ARSENICUM ALBUM 9H : les réveils se situent plus volontiers entre 1 et 3 heures du matin, souvent accompagnés de crises d'angoisse et d'agitation. STAPHYSAGRIA 9H. Les réveils prématurés . NUX VOMICA. . KALIUM PHOSPHORICUM: chez un sujet surmené intellectuellement, l'étudiant, par exemple, les réveils sont précoces, à 4 ou 5 heures du matin ; les journées sont difficiles, avec fatigue, irritabilité, troubles de la mémoire: en 9 H. . PHOSPHORICUM ACIDUM 9H: ce remède se place plutôt dans un cadre dépressif, suite à un deuil, ou a des soucis prolongés. Il convient aussi à des étudiants surmenés, en complément de KALIUM PHOSPHORICUM.
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LES ANGOISSES Plus profondes que l’anxiété, elles perturbent l’endormissement, et si le sujet parvient à s’endormir, elles peuvent réveiller, générer des cauchemars et plus rarement, empêcher le sommeil. PHOSPHORUS : l’anxiété se manifeste déjà au crépuscule, le sujet s’endort tard et se réveille souvent du fait de peurs, de frayeurs d’une hypersensibilité. Il craint le noir, la maladie, la mort, … les peurs d’enfant persistent souvent chez l’adulte, peur des choses sous le lit, derrière les portes, dans les placards mal fermés… peur du noir, de la nuit, des choses qui vivent la nuit. Un effort intellectuel intense, des rapports sexuels intenses aggravent souvent cet état. En 9H au coucher. ARSENICUM ALBUM : chez une personne maigre, frileuse, agitée, exigeante et méticuleuse. L’angoisse apparaît également à la tombée de la nuit, et les troubles sont aggravés entre minuit et trois heures du matin. On peut retrouver des palpitations, de la toux, parfois des crises d’asthme, et pratiquement toujours la peur de mourir. L’agitation pousse à changer continuellement de place dans le lit. Chez l’enfant, les rituels du coucher sont très poussés, la peur est toujours présente avec de fréquentes allusions à la mort. En 9H au coucher. CAUSTICUM : chez un sujet triste et déprimé, fatigué, peu actif et très critique. Les peurs sont également très présentes, peur de la nuit, peur de la mort, compassion pour les proches, pour les inconnus, compassion universelle. Ne s’endort pas sans lumière. Les rhumatismes sont fréquents. En 9H au coucher. ACONIT : L’angoisse survient brutalement, elle est générale, intense, pouvant conduire à la panique. souvent sans objet précis. À utiliser ponctuellement en 15H, une prise unique. Toujours en avoir une dose à portée de main chez les grands angoissés. L’effet est très rapide.
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LE SOMMEIL Pour traiter les troubles du sommeil, il faut en premier lieu comprendre ce qu’est un sommeil dit normal, ses mécanismes, ses enjeux. Mécanismes du sommeil. Le sommeil est lié à une modification de l’état de veille. L'EEG (électro-encéphalogramme) révèle quatre stades (1 à 4) selon la profondeur du sommeil. Après une période d'éveil au cours de laquelle l'activité électrique cérébrale est rapide et de faible amplitude, le sujet présente les signes précurseurs du sommeil : bâillements, clignements des paupières, inattention. Si la personne résiste au sommeil, l'envie de dormir passe au bout d'un quart d'heure et revient une à deux heures plus tard. Si la personne suit ces signaux indicateurs, elle se couche et prend une posture permettant un relâchement musculaire optimal. L'endormissement et le sommeil calme se caractérisent par la fermeture des paupières, l'immobilité et le ralentissement progressif des fonctions végétatives. On parle alors de sommeil lent ou synchronisé. Ce sommeil calme dure 60 à 75 minutes. C'est au cours du sommeil profond que sont sécrétées l'hormone de croissance et la prolactine. Puis survient le sommeil dit paradoxal car il associe des signes de sommeil profond (atonie musculaire, seuils d'éveil élevés) et des signes d'éveil (EEG rapides, mouvements oculaires, respiration irrégulière). Le sommeil paradoxal a une durée moyenne de 15 à 20 minutes. C'est là que survient préférentiellement le rêve. Un cycle de sommeil dure environ 90 minutes. Après un bref éveil, un autre commence. Au cours d'une nuit 3 à 5 cycles de sommeil peuvent se succéder, selon la durée du sommeil. La présence de brefs éveils à la fin des cycles (au total 12-15 minutes) est tout à fait normale. La plupart du temps, la personne ne se souvient pas de ces éveils, le matin au lever. À l'opposé certaines personnes âgées ne se souviennent que de ces éveils et croient qu'elles n'ont pas "fermé l'oeil" de la nuit. Les enjeux du sommeil. Chacun passe environ un tiers de sa vie à dormir. Le sommeil, offre repos et récupération après l’effort physique ou intellectuel, il est la clé de l’efficacité et de la réussite. Il est également nécessaire à la croissance de l’enfant, l’hormone de croissance étant produite intensément en début de la nuit et durant le sommeil profond. Plus largement, tout l’organisme fonctionne par cycles, et nombre d’activités biologiques fluctuent quotidiennement. Le sommeil joue ainsi sur toutes nos fonctions. Par ailleurs, il optimise nos fonctions mentales et favorise la mémorisation des événements. La structuration des informations emmagasinées dans la journée et la consolidation de la mémoire semblent liées au sommeil paradoxal. L’hygiène du sommeil. La «diététique» du sommeil privilégie les dîners légers, riches en sucres lents mais pauvres en graisses ; ils doivent être pris au moins deux heures avant le coucher. Les aliments trop riches pris au cours du repas du soir ne franchissent le pylore (sortie de l’estomac) que 5 heures après leur ingestion ! Bien entendu, les excitants sont à proscrire.
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Le soir, il vaut mieux préférer les activités de détente aux pratiques sportives ou intellectuelles. Si la fatigue est réputée favoriser le sommeil, les exercices stimulants provoquent des difficultés d’endormissement. Une bonne hygiène du sommeil du sommeil implique des horaires réguliers, en phase avec nos rythmes personnels. On conseille un couchage plutôt ferme. La chambre doit être aérée et non chauffée, la température doit y être de 16 à 18°C maximum. Les échanges de chaleur entre le corps et l’air sont ainsi équilibrés, et la température corporelle reste stable. On pourra ainsi éviter nombre de transpirations nocturnes qui sont si désagréables. Le lit est fait pour dormir. Il ne faut pas y manger, y travailler et d'éviter d'y regarder la télévision. L'activité sexuelle est la seule exception à cette règle. Il est également important d’éviter de placer à côté de son lit, voire dans la chambre tout appareil générateur d’ondes électromagnétiques, téléviseur, radio-réveil…, et d’éliminer les lignes et rallonges électriques au voisinage de la tête du lit.
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APNÉES, RONFLEMENT ET TROUBLES DU SOMMEIL Article de Jacques GROSBOIS et Michèle LE PELLEC 10 Janvier 2004 Le sommeil Si les scientifiques ne savent toujours pas pourquoi les humains, et d'autres animaux, ont besoin de sommeil, ils commencent à mieux analyser ce qui se passe pendant le sommeil. Du fait de la possibilité d'enregistrements précis de l'activité cérébrale, ils cernent de plus en plus la façon dont le sommeil affecte nos systèmes physiologiques. En outre, la recherche sur le sommeil permet de mettre en évidence les relations entre un certain nombre de maladies et les risques associés aux troubles de la respiration pendant le sommeil (TRS). Tous les animaux à sang chaud ont un stade de sommeil paradoxal et rêvent, sauf peutêtre le dauphin. Il dort alternativement avec chacun de ses hémisphères cérébraux, 20 minutes de chaque côté, à cause de sa respiration volontaire (si on l'endort artificiellement, il ne respire plus). Mais il ne présente pas de signe de sommeil paradoxal. Les stades du sommeil L’organisation des rythmes du sommeil est progressivement acquise grâce à l'alternance veille/sommeil de la période fœtale jusqu'à l'âge de 20 ans. Chez l'adulte, le sommeil est constitué de deux états bien distincts : le sommeil lent et le sommeil paradoxal, tous deux définis par un ensemble de variables physiologiques. Le sommeil est subdivisé en cinq stades o Stades I à IV : sommeil lent o Stade V : sommeil paradoxal. Ces différents stades sont définis à partir des résultats des enregistrements électroencéphalographiques du cerveau, du tonus musculaire et des mouvements oculaires. Les tracés de ces différents enregistrements constituent l'hypnogramme. Le sommeil lent Les quatre stades de sommeil lent, notées de I à IV, sont les phases d'endormissement vers un sommeil de plus en plus profond, avec une diminution du tonus musculaire. La progression du stade I au stade IV est aussi caractérisée par une baisse progressive de la fréquence et une augmentation de l'amplitude des ondes cérébrales. o Le stade I est la période de transition avec l'éveil, période d'endormissement ou également période de pré-éveil. o Le stade II est la période d'installation d'un sommeil plus profond avec ralentissement de l'activité cérébrale. o Le stade III est un peu semblable avec des ondes très lentes à l'enregistrement de l'activité cérébrale. o Le stade IV est la période où l'activité cérébrale est la plus faible, avec des ondes très lentes qui dépassent 50 % de l'activité globale. C'est la période pendant laquelle il est le
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plus difficile de réveiller le dormeur C'est le stade important où tout l'organisme se repose, cerveau et muscles. C'est le stade du sommeil profond réparateur qui permet une récupération de la fatigue accumulée, une restauration de l'organisme. Cette fonction de restauration, encore mal précisée, peut être corrélée à la sécrétion de l'hormone de croissance, particulièrement importante au cours des stades III et IV du sommeil profond, et dont la libération en début de nuit représente 75 % des quantités produites en 24 heures. Les stades III et IV, représentent 15 à 25% du sommeil total. Le passage du stade I au stade IV se fait en 40 à 60 minutes après le début de l'endormissement. Le sommeil paradoxal Cette phase de sommeil correspond au stade V de l'hypnogramme. Ce sommeil se caractérise par une activité électrique cérébrale désynchronisée, comparable à celle de l'état de veille, alors que le sujet est profondément endormi. Durant de ce stade, on observe une diminution complète du tonus musculaire, entrecoupée par des contractions brèves et des mouvements oculaires rapides, non coordonnés. Paradoxalement, l'activité cérébrale est intense alors que le sujet est profondément endormi. Le sommeil paradoxal correspond à 25 % environ du temps de sommeil total. Cette phase de sommeil paradoxal est classiquement la période riche en rêves, mais aussi une période d'activité dans la mémorisation des faits récents. LES TROUBLES DU SOMMEIL Les Apnées Obstructives du Sommeil ou SAOS ont un impact direct sur la qualité du sommeil. Ces arrêts respiratoires nocturnes suivis de micro-éveils entraînent une fragmentation du sommeil. En effet, chaque reprise de la ventilation pulmonaire cause une désorganisation majeure du sommeil. Le nombre de micro-éveils dépasse souvent soixante par heure . Le sommeil s'approfondit mal, avec une nette augmentation du sommeil lent léger (Stades I et II) aux dépens du sommeil lent profond (Stades III et IV). Le sommeil paradoxal est également diminué. Les rythmes du sommeil. Dans les sociétés industrialisées, 20 % de la population active travaille de nuit ou en horaires tournants. Ces travailleurs se trouvent en contradiction avec leurs propres rythmes biologiques et en opposition avec leur entourage, dont ils ne suivent pas le rythme d'activité, ce qui provoque souvent des difficultés d'ordre familial et social.
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Hypnogramme de sommeil perturbe ANATOMIE DES VOIES AERIENNES SUPERIEURE
LE RONFLEMENT OU RONCHOPATHIE Le ronflement est lié à une réduction du calibre des voies aériennes supérieures. Il est le résultat d'une vibration des tissus mous naso-pharyngés intéressant le voile du palais, la base de la langue, et les parois pharyngées. Les ronflements sont favorisés par la fatigue ainsi que la prise vespérale d'alcool ou de tranquillisants. La ronchopathie recouvre l'ensemble des pathologies liées au ronflement. Les causes. Le ronflement est souvent lié à des problèmes respiratoires durant le sommeil, en particulier les apnées. Ces problèmes surviennent notamment lorsque les muscles du pharynx, du palais, de la luette et de la langue se relâchent pendant le sommeil profond et vibrent bruyamment au passage de l'air durant l'inspiration. Le passage de l'air est d'autant plus limité que la luette et le voile du palais sont plus relâchés et volumineux. D'autre part, le volume de la langue et sa position au-dessus de l'entonnoir pharyngé sont des éléments prépondérants dans la genèse de la vibration sonore. Une obstruction nasale est également un élément qui peut augmenter l'importance du ronflement du fait de la respiration buccale exclusive.
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LES APNEES DU SOMMEIL Une apnée du sommeil est caractérisée par un arrêt du flux aérien d'une durée supérieure ou égale à dix secondes, la reprise respiratoire coïncidant habituellement avec un éveil très bref ou l'allégement du sommeil. L'apnée obstructive du sommeil est un désordre caractérisé par l'obstruction de la voie aérienne supérieure pendant le sommeil. Les apnées sont dites obstructives lorsqu’elles sont accompagnées de la persistance des efforts de ventilation pulmonaire par opposition aux apnées centrales dues à la disparition des mouvements respiratoires par absence de commande du centre de la respiration. Elles sont dues à la fermeture, ou collapsus, des voies aériennes lors de l’inspiration. Ce collapsus peut survenir en un ou plusieurs sites de l’oro-pharynx ou de l’hypo-pharynx. LES PATHOLOGIES ASSOCIEES AUX APNEES DU SOMMEIL Les patients présentant un syndrome d’apnée obstructif de sommeil non traité ont des nuits de sommeil fragmentées par de nombreux micro-éveils, le plus souvent non perçus par le patient, suivis d'un réveil matinal difficile. Ce sommeil est alors peu réparateur. On soupçonne certaines morts subites nocturnes d’être en lien direct avec les apnées du sommeil, par troubles du rythme cardiaque chez des sujets prédisposés, au cœur fragile. L'importante proportion de sujets hypertendus retrouvés chez les patients présentant un syndrome d'apnées du sommeil faisait suspecter une relation directe entre ces deux pathologies. Les apnées peuvent également entraîner des troubles de la mémoire et d'autres fonctions cognitives (concentration, apprentissage, réalisation de tâches répétitives…). Certains troubles disparaissent après le traitement des apnées, mais d'autres, reliés au manque répété d’oxygène dans le cerveau, ont tendance à devenir irréversibles. Les troubles relationnels De nombreux patients consultent pour des troubles du sommeil pour eux-mêmes et leur conjoint. En effet, les bruits générés par les ronflements, et les apnées inquiétantes sont des éléments qui perturbent gravement le sommeil du conjoint. Aux USA, une fois sur dix le ronflement du conjoint est évoqué dans les cas de divorce. Les traitements Les prothèses ou orthèses La Canule Souple Oropharyngée ou C.S.O Ce dispositif est constituée d'un tube très souple en silicone qui est introduit la bouche, jusqu'à la base de langue. Un filtre extérieur fait office de nez artificiel. Le flux aérien est ainsi conduit jusqu'au larynx sans qu'il y ait d'obstacle, sans vibration, et donc sans ronflement. Les orthèses endo-buccales. Les orthèses d’avancement mandibulaire, ou de protrusion de la langue, sont des dispositifs prothétiques amovibles portés pendant la nuit. Elles visent à avancer la langue et à agrandir les voies aériennes supérieures, en particulier l'espace en arrière de la langue par propulsion mandibulaire nocturne.
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La ventilation à pression positive Le principe de cette méthode consiste à envoyer de l'air sous pression dans les poumons du patient. En effet la pression de l'air a pour effet de forcer l'obstacle qui crée l'apnée. L'air pénètre alors dans les poumons. Pour cela on utilise des appareils munis d'une pompe qui envoie régulièrement de l'air ambiant par l'intermédiaire d'un tuyau et par un masque appliqué sur le visage du patient. Les interventions chirurgicales La chirurgie d’avancée bi-mandibulaire consiste en un avancement des structures osseuses, après section de la mandibule inférieure et du maxillaire supérieur. Cette intervention a pour effet d'avancer la base de la langue en avant dans la cavité buccale. L’uvulo-pharyngo-plastie (U.P.P) L’UPP est l'intervention chirurgicale de référence proposée depuis les années 80 pour le traitement des ronflements. En effet, les praticiens ont reconsidéré l'importance du voile du palais dans la genèse du ronflement. L'intervention consiste à raccourcir ce voile trop long ou trop épais afin de libérer le passage et d'éviter ainsi la vibration. Elle comprend la résection de la luette et du palais mou sur une épaisseur de 1,5 cm en avant du bord libre du voile. Les traitements utilisant le Laser La LAUP ou Laser Assister Uvulopharyngo-Plasty. est une technique de réduction du voile du palais à l'aide d'un laser CO2 voire YAG qui a pour but de traiter le ronflement. Ce traitement est effectué en général sous anesthésie locale. Les méthodes utilisant la Radio Fréquence C’est est un procédé qui emploie l'énergie de la radio-fréquence (de type micro-onde). Une aiguille spéciale est utilisée pour chauffer et cautériser le tissu interne du voile du palais, créant ainsi, lors de la cicatrisation, une rigidité supplémentaire évitant la mise en vibration du voile. LE COUT SOCIAL DES SYNDROMES DE RONFLEMENT ET D'APNÉES DU SOMMEIL Le marché global. Aux Etats unis, en 1995, le coût des troubles du sommeil a été évalué à 16 milliards de dollars US par an, en incluant les décès prématurés, les pertes de productivité, les soins médicaux et le coût des accidents. (1) En 1996, le marché mondial des appareils de ventilation à pression positive et des accessoires associés était estimé à 162 millions de dollars US.
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La population concernée : En France, 400 000 personnes sont atteintes du syndrome des apnées du sommeil. En fait, les professionnels estiment la population concernée à 3 millions de personnes. La prise en charge des difficultés respiratoires d'un malade souffrant d'apnées du sommeil par un système d'assistance respiratoire nocturne est évaluée à plus de 1 500 euros par an. En France, sur une population de 60 millions d'habitants, on détecte par an plus de 5 500 cas supplémentaires de patients appareillés en ventilation à pression positive, ce qui correspond déjà à un diagnostic d'apnée sévère. Par ailleurs, les industriels du marché évaluent à environ 20 millions, le nombre d'apnéïques potentiellement appareillables dans le monde. Compte tenu de cette croissance, l’ensemble du coût social de cette pathologie est désormais sous observation dans la majeure partie des pays développés. LA PRISE EN CHARGE DES PATIENTS Depuis quelques années, des centres du sommeil ont été mis en place dans de nombreux établissements hospitaliers ou cliniques français, canadiens ou belges. Il existe maintenant environ cent cinquante centres du sommeil répartis sur l’ensemble du territoire français dont une vingtaine sont agrées par la Société Française de Recherche sur le Sommeil. Aujourd’hui, les délais d’attente pour un diagnostic du sommeil appelé polysomnographie reste long ( entre 4 et 6 mois), mais l’usage d’équipements mobiles utilisés par le patient à son domicile permet d’accélérer les prises en charge . De nombreuses associations permettent aux malades soignés par VPP de recevoir toute information et suivi nécessaire. FAAF Fédération des Associations d'apnéiques de France. Sommeil et Santé Cette association vous propose des informations sur les maladies et les troubles du sommeil et de la vigilance. http://www.capax.tm.fr/ Pour en savoir plus : « Apnées ronflements et troubles du sommeil» par le docteur Grosbois et Michèle Le Pellec
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