Td4 Dissert Travail 2008-2009

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Chapitre : le marché du travail

Fiches 1 à 5

TD 4 – Apprentissage de la dissertation Chapit

Fiches 1 à 5

Travail à faire pour le 19/12/2008 : -

Par groupe de 2 sur traitement de texte word 97-2003 ou open office rédigez la dissertation : • introduction complètement rédigée qui suit les règles • conclusion entièrement rédigée • plan très détaillé

- à remettre le Vendredi 19/12/2008 ou à envoyer à l’adresse suivante : [email protected] pour le Dimanche 28/12 Il est demandé au candidat : • de répondre à la question posée explicitement ou implicitement dans le sujet ; • de construire une argumentation à partir d'une problématique qu’il devra élaborer ; • de mobiliser des connaissances et des informations pertinentes pour traiter le sujet, notamment celles figurant dans le dossier ; • de rédiger en utilisant un vocabulaire économique et social spécifique et approprié à la question, en organisant le développement sous la forme d'un plan cohérent qui ménage l’équilibre des parties. Il sera tenu compte, dans la notation de la clarté de l'expression et du soin apporté à la présentation. Sujet : Analysez les répercussions de l’introduction des NFOT sur les formes de gestion de main d’œuvre depuis le début des années 80 Document 1 : Evolution de l’emploi en France ( en milliers et en % )

Emploi salarié typique ( 1 ) Emploi précaire ( 2 ) - Intérimaires - Contrat à durée déterminée - Stages et contrats aidés - Apprentissage En % de l’emploi salarié Salariés à temps partiel ( 3 ) Emploi atypique ( 2+3 ) En % de l’emploi salarié Emploi salarié ( 1 + 2 +3 ) En % de l’emploi (

salariés

1975 15 952 217 nd nd 52 165 1,2 1 320 1 537 8,8 17 489 + 79

1985 14 668 752 113 315 146 178 4,1 2 630 3 382 18,8 18 050 85

1990 14 787 1 324 232 593 276 223 7 2 650 3 974 21,2 18 761 87

2000 14 457 2 235 540 959 455 281 10,8 3 930 6 165 29,8 20 622 89

2004 15 025 2 927 490 1 683 454 300 13,2 4 100 7 027 31,8 22 052 89

2006 15 016 2917 540 2050 * 327 13,1 4298 7 215 32 22 231 88,8

indépendants ) * : pour l’année 2006 , les stages et contrats aidés sont intégrés dans les contrats à durée déterminée Source : Insee Première n° 1164, novembre 2007 Document 2 : Le « modèle de la compétence » est souvent comme une transformation marquant la sortie du système « tayloro-fordiste ». Ce système conduit à définir des postes de travail, c’est-à-dire un ensemble d’opérations confiées à un même individu. La description du poste sert ainsi à déterminer le profil des nouveaux embauchés et le contenu des formations prescrites. Elle joue un rôle central dans le calcul des rémunérations et renvoie à des grilles de qualification Elle va de pair avec la rémunération à l’ancienneté, laquelle se justifie économiquement par la volonté de réduire le « turn-over ». La notion de poste est étroitement liée à celle de qualification puisque celle-ci est habituellement définie comme l’ensemble des aptitudes et des connaissances nécessaires pour occuper un certain poste de travail.(…) Ainsi la notion de qualification renvoie à une gestion fortement institutionnalisée de la maind’oeuvre, obéissant à des règles de nature avant tout collective, niant la personnalité des salariés (ce qui peut aussi bien les protéger que les empécher d’évoluer). Les économistes et sociologues du travail qualifient habituellement cette situation de « marché interne ». Les aménagements successifs (rotation des tâches, groupes semi-autonomes, cercles de qualités...)du modèle « tayloro-fordiste » sont destinés à répondre au rôle croissant de la demande : le travail étant de moins en moins prévisible et descriptible, il devient de moins en moins prescriptible. L’évolution du contexte économique et des conditions de la concurrence conduit au passage d’une logique de l’opération à une logique de réaction à l’événement. C’est l’émergence du modèle de la compétence. ( …) Une telle conception ne peut que favoriser une non-reconnaissance, notamment salariale, des diplômes nationaux. Le salarié est ici explicitement assimilé à un capital accumulé au cours du temps. . Dans ce contexte, la relation de travail devient fondamentalement instable et les modes de rémunération du travail hérités de la période fordiste, telles l’ancienneté ou les augmentations générales, n’ont plus leur place. Source : http://www.lyc-arsonval-brive.ac-limoges.fr/jp-simonnet/spip.php?article243 Document 3 : A :Proportion des salariés dont le travail est rythmé par un contrôle ou un suivi informatisé En %

1994

2003

Cadres et P. I.S.

14

26

Professions intermédiaires

19

33

Employés administratifs

24

36

Employés de commerce et de service

9

15

Ouvriers qualifiés

12

27

Ouvriers non qualifiés, Ouvriers agricoles

9

22

Agriculture

6

9

Industrie

16

34

Tertiaire

16

27

Ensemble des salariés

15

27

Source : DARES-DRT, enquêtes « Sumer ». En 1994, les données concernent les salariés du régime général de la Sécurité sociale (secteur privé) et de la mutualité sociale agricole. En 2003, elles intègrent également les salariés d’EDF-GDF, des hôpitaux publics, de La Poste, de la SNCF et d’Air France. B:

CATEGORIE SOCIO-PROFESSIONNELLE

3. Cadres et intellectuelles sup.

prof. 1 991 1 998 4. Professions 1 intermédiaires 991 1 998 5. Employés 1 991 1 998 6. Ouvriers 1 991 1 998 1 Ensemble 991 1 998

En pourcentage Proportion de salariés qui déclarent qu'en cas d'incident… la plupart ils le règlent ils font du temps personnellement généralement mais dans des ils le règlent cas appel à personnellement prévus d'avance d'autres 79,5

10,3

10,2

81,2 63,3

10,2 16,2

8,6 20,5

63,6 42,8

18,3 16,6

18,1 40,6

61,0 36,9

12,3 15,0

26,7 48,0

45,0

15,3

39,8

49,8

15,3

35,0

55,9

16,0

28,2 Sources : enquêtes conditions de travail.

Document 4 : J’ai essayé de reconstituer le mouvement de développement et de consolidation de ce que l’on peut appeler « la société salariale » , pour reprendre un terme de l’économiste Michel Aglietta ( … ) .Ce type de formation sociale a connu son apogée dans le milieu des années 70 , et se caractérise par une condition salariale solide , à laquelle sont attachés des droits consistants : droit du travail , protection sociale , … On peut parler de société salariale parce que ces protections, qui ont été construites à partir du travail, en étaient venues à couvrir pratiquement l’ensemble de la population . Or il semble que depuis la « crise » des années 70 , il y ait eu un effritement de cette structure . ( … ) Derrière ce phénomène , il y a une sorte de mutation du capitalisme .Nous sortons du capitalisme industriel ,qui à travers bien des conflits en était arrivé à construire des compromis assez consistants entre l’activité économique et la protection des salariés , et passons à un capitalisme , plus agressif ,

plus concurrentiel , mondialisé . Cela a notamment des incidences sur le statut de l’individu qui devient souvent un « individu par défaut » , qui ne dispose pas du minimum de ressources , de supports , de droits pour conduire son existence sociale avec un minimum d’indépendance . Sciences humaines : Vous soulignez à ce propos l’importance de ce que vous appelez « la propriété sociale » . Qu’entendez-vous par là ? En reprenant une intuition d’Henri Hatzeld , j’ai appelé propriété sociale les ressources et les droits que l’on a progressivement attachés au travail ( sécurité sociale , droit du travail … ), et qui sont une sorte de propriété pour les non-propriétaires , de propriété pour la sécurité , qui s’adresse à tous .Le droit à la retraite , par exemple n’est pas une propriété privée au sens strict , mais une prestation construite à partir du travail qui est une condition de votre indépendance sociale . Avec cela , le travailleur ne devient pas un riche propriétaire , mais en termes de sécurité , de protections , sa situation peut se comparer à celle d’un petit rentier ,il est en mesure de devenir un individu apte à se diriger lui-même . Source : R.Castel , Sciences humaines , 2006 Document 5 : Sciences humaines : Comment ce système s’est-il effrité ? Cette propriété sociale était le fruit d’un compromis construit dans le cadre du développement industriel .Il reposait sur des collectifs : grande industrie et syndicats puissants représentant les intérêts des grandes catégories sociales homogènes .Il y avait une sorte de synergie qui s’était installée entre cette organisation collective de la production et des protections également collectives garanties par l’Etat . En un mot , c’est le collectif qui protège : c’est par son inscription dans des collectifs ( organisations , conventions collectives , droits et protections collectives) que l’individu prolétaire du début de l’industrialisation , complètement livré à son malheur , est devenu un salarié à part entière . Ce que l’on a pu voir à l’œuvre depuis le début des années 70 , c’est un processus de décollectivisation , ou de réindividualisation , dans l’organisation du travail elle-même , qui fait appel à de nouveaux impératifs : responsabilité , autonomie, initiative, nécessité de conduire sa carrière … Dans ce nouveau contexte , certaines personnes se tirent bien d’affaire .C’est d’ailleurs là-dessus que repose le discours néo-libéral : à travers cette nouvelle capacité d’initiative , des travailleurs peuvent maximiser leurs potentialités . Mais il y a individu et individu. Certains ont les ressources , les supports pour se conduire positivement comme des individus ( leur formation , par exemple) et assumer le changement pour en tirer les bénéfices . Les autres sont complètement perdus , comme le chômeur de longue durée ou le jeune qui galère , c’est-à-dire qu’ils n’arrivent pas à s’inscrire de manière un peu stable et durable dans ces systèmes de protection et restent dans cet état de flottaison ou de précarité permanente . S’ils perdent ces protections , ou ne parviennent pas à en trouver , ils sont cassés . Source : R.Castel , Sciences humaines , 2006 Document 6 : Aujourd’hui, le contenu du travail s’est considérablement élargi vers plus d’autonomie, de polyvalence, de collectif ; en plus, ou à la place d’un savoir-faire reconnu par une qualification, il faut apporter d’autres qualités ou compétences plus subjectives qui se rattachent au savoir-être, au comportemental, au relationnel, au sens de l’initiative... toutes qualités qui ne sont pas vraiment garanties par un diplôme. En outre, il n’est plus possible de raisonner de façon collective, il est indispensable de faire intervenir des éléments individuels en tenant compte de l’apport spécifique du salarié dans son travail.[...] Du modèle de la qualification, on est donc passé au modèle de la compétence, laquelle peut être définie comme une combinaison de savoirs, savoir-faire et savoir-être. Par ailleurs, dans un contexte de contrôle de plus en plus serré du volume des emplois et du coût du travail, cette logique de la compétence éclaire la distinction faite par les entreprises entre différents types de main d’oeuvre : celle qu’il faut fidéliser car détentrice de compétences indispensables, et celle plus flexible de travailleurs précaires, souvent en situation de sous-emploi. Source : O.Marchand, Plein emploi, l’improbable retour, Folio Actuel, Gallimard 2002

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