JOURNAL D’INFORMATION DU SYNDICAT SUD ÉDUCATION VENDÉE
SUD VERSION
N UM ERO 44
NOV -D EC 2009
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Solidaire Unitaire et démocratiqu e
MILLE RAISONS DE SE MOBILISER LE 24 NOVEMBRE !
Si les grosses journées de grève et de manifestations de janvier et mars 2009, si la longue mobilisation dans les facs et les IUFM contre la casse des statuts et de la formation professionnelle des enseignants, si la détermination des désobéisseurs face aux contre- réformes du premier degré n’ont pas réussi à faire plier le gouvernement, faut-il pour autant baisser les bras et désespérer de l'action collective ? Peut être pas… Le 3 octobre, plus de 2 millions de personnes ont dit "non" à la privatisation de La Poste. Le 17 octobre des milliers de femmes ont manifesté à Paris pour la défense et l'égalité des droits. Une semaine plus tôt, plusieurs milliers de sans-papiers, malgré la répression de Besson et Hortefeux, manifestaient dans les rues de Paris pour revendiquer leur régularisation. Sommaire Edito Loi Carle Oraux Bac pro : Mascarade ! Compte-rendu CAPD
Mise en place de l’ENT La réforme du Bac Pro Journée d’information intersyndicale du 2 décembre 2009 Evaluations CE1-CE2 Le strass des discours…….. Bulletin d’adhésion
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Dès le lendemain, ils étaient plus de 2000 à se lancer dans une nouvelle grève parce que, bien sûr, ils travaillent - soutenus par des syndicalistes dont de nombreux camarades de SOLIDAIRES Alors que d'autres mauvais coups se préparent, contre les retraites, contre les services publics, contre l'Ecole publique, peut-on rester sans réaction face : aux 16 000 suppressions de postes annoncées dans le prochain budget qui vont s’ajouter aux 40 000 déjà supprimés ? à la dégradation systématique des conditions de travail pour les personnels et les élèves ? au recours galopant à l’emploi de personnels précaires dans l’Education Nationale ? à la suppression d’heures de cours et à la disparition programmée des RASED ? aux classes surchargées ? Aussi, peut-on se contenter d’une rencontre avec nos députés, ou bien d’une journée de grève et de manifestation, ou bien d’une campagne d’opinion ? Bien sûr que non, nous savons tous que seul un rapport de force au niveau interprofessionnel pourra obliger le gouvernement à changer de politique sociale. Le 24 novembre, nous ne serons pas seuls, les syndicats de la Poste ont appelé eux aussi à la grève, dont certains à la grève reconductible. C’est certainement l’occasion de rappeler nos revendications mais surtout de mettre en débat à travers des AG de personnels le principe d’une grève reconductible. AG 14 h 30 à la Bourse du travail Rassemblement à 17 h devant l’I.A.
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Loi Carle : Pendant qu’on saigne l’enseignement public, le privé est toujours plus subventionné! La « laïcité ouverte », dont se réclament Sarkozy et son gouvernement, est l’occasion d’un nouveau cadeau fait à l’enseignement privé et donc d’un nouveau recul de la laïcité à l’école. L’appropriation d’argent public par des intérêts privés se poursuit à travers la nouvelle loi « Carle » votée par le parlement lundi 28 septembre 2009 : la majorité s’applique à banaliser la mise sur le même plan de l’école publique, qui est ouverte à tous les enfants, et de l’école privée, qui sélectionne à sa guise et sert des intérêts privés – bien souvent religieux : plus de 90 % des écoles privées sont catholiques. Déjà largement subventionnée pour qu'elle puisse bénéficier de tarifs attractifs, l'école privée prétend à être considérée à égalité avec l'école publique, sauf qu'elle est l'instrument de l'inégalité scolaire: l'enseignement privé accueille un public scolaire qui est, par sa composition sociale, très différent de celui de l'école publique: les catégories à revenu élevé y sont largement sur-représentées. L’école privée est l’instrument de l’inégalité scolaire et elle ouvre une brèche dans le principe de laïcité, qui garantit une indépendance de l’école à l’égard des groupes de pression religieux… et autres. La « loi Carle »crée pour les communes une obligation de financement des élèves scolarisés dans le privé en dehors de la commune aux conditions suivantes (Art. L. 442-51) :« ... Cette contribution revêt le caractère d’une dépense obligatoire lorsque la commune de résidence ne dispose pas des capacités d’accueil nécessaires à la scolarisation de l’élève concerné dans son école publique, ou lorsque la fréquentation par celui-ci d’une école située sur le territoire d’une autre commune que celle où il est réputé résider trouve son origine dans des contraintes liées : 1° aux obligations professionnelles des parents, lorsqu’ils résident dans une commune qui n’assure pas directement ou indirectement la restauration et la garde des enfants ou si la commune n’a pas organisé un service d’assistantes maternelles agréées ;
2° à l’inscription d’un frère ou d’une soeur dans un établissement scolaire de la même commune ; 3° à des raisons médicales. » Et qui plus est, la commune pourra toujours, dans les autres cas, financer si elle le souhaite ! La loi Carle vient se substituer à la loi du 13 août 2004, soutenue notamment par le sénateur Charasse (PS), dont les dispositions sur le même sujet -son article 89- étaient régulièrement invalidées devant les tribunaux : elle aggrave la situation existante. Pendant que les écoles privées récolteront ainsi davantage de fonds publics pour soigner leur attractivité en surfant sur le consumérisme scolaire, les écoles publiques pourront continuer à gérer la pénurie et les conséquences de la ségrégation sociale. Celle-ci s’organise derrière des slogans biaisés et antinomiques de « liberté de choix » et de «parité de traitement ». Le système à deux vitesses s’aggrave dans l’éducation et les intérêts de petites minorités sont favorisés aux dépens de l’intérêt collectif. Sud éducation dénonce le financement public des écoles privées, instruments de ségrégation – sociale, voire communautaire - dans la jeunesse, instruments de dénaturation du Service Public, qui est aligné sur les méthodes de gestion du privé. Loin d’avoir une « mission de service public », l’enseignement privé a bel et bien une « mission » de destruction de l’école publique, laïque.
Sud éducation estime qu’il ne doit y avoir qu’une école pour tous les enfants et jeunes de ce pays, et donc que l’enseignement privé doit être nationalisé.
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Oraux de rattrapage du bac pro : une mascarade Pour la première fois en juillet 2009, se sont déroulés les oraux de rattrapage aux épreuves écrites du bac pro. Si à Sud Education, nous ne sommes pas opposés à ce que les élèves puissent passer un oral de rattrapage, à l’image des autres séries générale et technologique, force est de constater que la session 2009 a été une mascarade tant dans son organisation que dans sa valeur pédagogique. Cet oral de rattrapage consistait en une épreuve de 20 minutes portant sur la description d’une tâche professionnelle « réalisée en entreprise ». Pour cet oral, les candidats devaient fournir le jour même aux examinateurs un compte-rendu (format A4) non soumis à notation dans lequel ils expliquaient qu’ils avaient bien acquis « les compétences professionnelles » de la tâche décrite. De plus, la note finale de l’examen était obtenue en additionnant la note d’oral et la moyenne générale des épreuves écrites puis en divisant le total par deux. Quelle crédibilité peut-on donner à un examen dont la moitié de la note repose sur un exercice de communication durant seulement 20 minutes ? Comment parler d’équité sachant qu’il n’y a eu aucune harmonisation entre les jurys et que cet oral réunissait tous les ingrédients permettant l’arbitraire le plus total. Que les matières de l'enseignement général soient absentes de cet oral n’est pas surprenant dans la mesure où l’enseignement professionnel est de plus en plus livré aux exigences patronales. L'évaluation est désormais cantonnée aux seules compétences en entreprise et nous sommes bien loin d'une formation de qualité. On ne peut s'empêcher de s'interroger sur les finalités d'un tel oral. Un taux de réussite garanti à 100%! C'est le cas au Lycée Branly dans certaines filières. Le gouvernement n'a t-il pas la volonté d'augmenter sciemment le taux de réussite au baccalauréat professionnel afin de montrer le bien fondé de sa réforme du bac en trois ans? Il n' y a pas meilleur moyen pour dévaloriser un diplôme mais c'est là le dernier de ses soucis.
En conséquence, nous exigeons la suspension de cet oral pour la session de juillet 2010 et que soient proposés aux candidats des épreuves de rattrapage qui tiennent compte de l’ensemble des matières de la formation.
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Commentaires sur la CAPD A la CAPD du 10 novembre, qui traitait des promotions et des départs en stage, l'Inspecteur d'Académie (pressé!) a indiqué tout le bien qu'il pensait de l'inspection "nouvelle formule" et de sa nouvelle notation au 1/10ème de point. Il a de nouveau fait le lapsus (il s'est repris) sur les 42 ans de carrière. Nous sommes intervenus sur: -la continuité des AVSi ( il en manque une dizaine actuellement) et l'incapacité de l'administration à organiser le long terme sur ce dispositif (personnels précaires et payés au lance-pierre) dont les chiffres nous sont apparus approximatifs, -les personnels en stage ASH long qui servent de remplaçants durant leurs périodes sur le terrain de stage, -la nomination enfin finalisée provisoirement du directeur du CMPP. Il a été question encore une fois de la vaccination antigrippale, de l'école numérique rurale. Le nombre de stages diminue d'année en année et avec la nouvelle formation à master 2 il n'y aura sans doute plus de formation continue. Cela nous semble dans la continuité de l'idée que les personnels bien formés n'ont plus besoin de l'être. Les priorités sont les formations de directeurs et les postes en langues vivantes.
M. Taveneau
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L’ENT (l’espace numérique de travail) (1) a été officiellement lancé le 23 octobre dans l’académie de Nantes Nommé E-LYCO, il concerne plusieurs dizaines d’établissement (lycées et collèges) de l’académie cette année avant sa généralisation d’ici 5 ans. A l’initiative de l’ENT, un partenariat entre le rectorat, la région et les 5 départements : 10 millions d’€ seront investis ! Une aubaine pour les transnationales dont IBM qui se voit confié l’assistance technique (« intégrateur de la solution »). (2) L’ENT ou l’intrusion du travail chez vous A l’heure où de nombreuses dénonciations du travail sur la santé humaine s’expriment, nous pouvons lire dans le magazine de la région (3) l’encart suivant à propos de l’ENT : « les élèves pourront d’un seul clic accéder au cahier de texte électronique, son bulletin de note (…) Elsa, elle est alitée depuis 2 semaines (…) de son lit (…) elle constate le travail fait en classe (…) de plus, les réponses aux courriels adressés à ses professeurs l’aident à mieux comprendre certains points… ». Le rectorat a bien soufflé le texte et a trouvé un bien servile promoteur pour appliquer le slogan « travailler … pour gagner… » ? La classe, un lieu obsolète pour apprendre ? Dans ces conditions, il n’est plus nécessaire aux élèves de travailler en classe, ils pourront toujours interroger leurs enseignants le soir de 21 h à 5 h du matin ! Et l’élève dans tout ça ? On le déresponsabilise par rapport à son écoute et travail en classe et en même temps on s’insère dans sa sphère privée hors des journées de cours, il doit pourtant avoir ce sas de décompression pour bien vivre l’école. On ne lui fait plus confiance car ses parents pourront voir à l’instant sa présence en cours, la note obtenue hors contexte (pas forcément révélateur de son
investissement) et une pression sera alors exercée un peu plus. Quand on sait que le suicide des jeunes est une des causes majeures de la mortalité de la jeunesse on peut s’interroger sur la justesse d’un tel arsenal ! Quelle résistance face à cette intrusion ? La CNIL (4) a rappelé au gouvernement certains principes concernant la mise en place de l’ENT, notamment en matière de sécurité des données, de la finalité de traitement (« prendre toutes les garanties afin que chaque utilisateur ne puisse accéder qu’aux seules informations le concernant »). Sur l’information des personnes, la CNIL demande qu’à l’ouverture d’un compte, les utilisateurs doivent être informés de leur droit, notamment : « - sur la possibilité de rectifier des informations les concernant, - d’informer les personnes concernées de la transmission de leurs données à caractère personnel dans l’ENT, - d’offrir aux personnes la possibilité de s’opposer à bénéficier des services numériques prévues dans le cadre de l’ENT » L’interprétation de ce texte nous fait penser que l’on (enseignants, parents et élèves) peut résister (à titre individuel ou mieux collectivement) à ce nouveaux Big Brother électronique, préfiguration de la future classe « virtuelle ». (1)Pour une définition de l’ENT voir le journal national (2)Sur le site du rectorat de Nantes communiqué de presse sur l’ENT (3) L’esprit grand ouvert novembre et décembre 2009 p 18 (4) Le site de la LDH : http://www.ldh-toulon.net/ spip.php?article2102
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La réforme du bac pro : une réforme lourde de conséquences La rentrée 2009 a vu la généralisation du bac pro en trois ans. Rappelons que jusqu’à l’année dernière, il existait des CAP, BEP et BAC pro (deux ans après le BEP). Maintenant, seules subsisteront les formations conduisant au CAP en deux ans et au Bac pro en trois ans. Une certification remplacera le BEP et sera délivrée en fin de première bac pro.
LP mais aussi par une intensification de la charge de travail pour les collègues restants. En effet, il faudra consacrer beaucoup de temps aux différentes évaluations menant à la certification d'autant plus que celles-ci se dérouleront en cours de formation.
Cette réforme a été mise en place très rapidement, sans aucune préparation, avec un mépris total pour le personnel, les élèves et les parents. Tout cela n'a été possible qu'avec l'aide des syndicats cogestionnaires. Pourtant cette réforme n'est pas sans conséquences à la fois pour les élèves et pour les enseignants.
La troisième conséquence: la mise en concurrence des bac pro et des bac techno.
La première conséquence: renforcement du tri social. Cette réforme renforcera la sélection scolaire. En effet, un premier tri s'effectuera au collège, où les élèves en difficulté seront orientés vers la voie professionnelle puis un deuxième tri s'effectuera au sein même du LP : les meilleurs iront en bac pro trois ans, et les moins bons en CAP. De plus, il y aura des élèves qui n'auront jamais le bac, et qui quitteront l'école avec la fameuse certification en lieu et place du ВЕР. Ainsi apparaît en LP une " élite ouvrière ", chère au patronat, les méritants qui poursuivront en BTS, et une main d'œuvre peu qualifiée appelée à exécuter des tâches répétitives avec un minimum de compétences. Cette main d'œuvre sera d'autant plus exploitée que la fin du ВЕР, diplôme professionnel actuellement reconnu par les conventions collectives, la laisse démunie de tout. Une certification des compétences n'est reconnue par personne. Ainsi à travers l'exemple de l'enseignement professionnel se décline la politique éducative actuelle : une école toujours plus sélective qui va générer toujours plus d'inégalités . La deuxième conséquence: casse du service public à travers les suppressions de postes. La formation conduisant au bac pro trois ans est amputée d'environ de 1000 heures: 500H en enseignement général et 500H en enseignement professionnel. Cela se traduira dans les trois prochaines années par des milliers de suppressions de postes dans les
Les élèves préparant un bac pro en trois ans pourront logiquement poursuivre en BTS. Le baccalauréat en trois ans devient donc un concurrent direct du bac technologique. Même si le premier a une finalité plus professionnelle que le second. Peut-on imager dans le contexte actuel que deux formations aussi proches puissent coexister surtout dans un même établissement? C’est le cas au lycée Branly à la Roche-sur-Yon..D’ailleurs à cette rentrée, la seconde techno. s'est désemplie au profit de la seconde professionnelle bac pro. A travers cette réforme, l’offre éducative va prendre un sérieux coup. En conclusion On peut s'interroger sur l'intérêt d'une telle réforme hormis l'objectif du gouvernement de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Elle est loin d'élever le niveau de formation des élèves, loin d'éviter la sortie des élèves du système scolaire sans diplôme, loin de répondre aux difficultés des élèves. A cette rentrée de nombreux jeunes sont restés sans solution, faute de place suffisante dans les LP. C'est bien la déstructuration de la formation professionnelle mais aussi de l’Education Nationale qui est en mar-
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Qu’en pensent nos hiérarques ? En juillet dernier, l’Inspection Générale rendait sa 3ème note de synthèse sur la mise en œuvre de la réforme de l’enseignement primaire.(1) En voici quelques morceaux choisis qui mériteraient peut-être d’être évoqués et commentés le 2 décembre…
Aide personnalisée :
« Bien qu’aucune organisation ne soit totalement satisfaisante eu égard à la fatigue des élèves, les choix, en partie par défaut, restent assez largement partagés. »
Les ateliers
la difficulté scolaire (Rased, aide personnalisée…)
les rythmes des enfants
la prise en charge du handicap la scolarisation des jeunes enfants l’évaluation des élèves
la formation et l’évaluation des enseignants la vie des écoles (EPEP, carte scolaire, effectif, travail en équipe…) les 20 ans des droits de l’enfant
Autant de thèmes qui seront discutés dans les ateliers de l’après-midi et qui font directement écho aux aspirations de notre hiérarchie.
Rythme des enfants : « Il est indispensable de lutter contre les habitudes de grignotage du temps installées avec les sorties scolaires et les interventions extérieures, qui déconcentrent les élèves et qui font perdre beaucoup de temps sur les apprentissages. » « L’évolution souhaitable de la situation n’est pas dans le retour au samedi matin, que personne ne revendique, mais dans la scolarisation du mercredi matin, en vue d’alléger la journée de travail scolaire dans une semaine rééquilibrée. »
Evaluation des élèves : « Fournir des indicateurs d’évaluation de l’enseignement primaire, servir la lutte contre l’échec scolaire des élèves, contribuer à l’entrée en vigueur des nouveaux programmes» sont les trois finalités des évaluations nationales. « L’exploitation de ces résultats au niveau local commence à constituer un levier de progrès important dans les écoles. »
(suite page 7)
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Suite de la page 6….
Vie des écoles : « La création de l’établissement public d’enseignement primaire (EPEP) donnerait aux inspecteurs un relai au sein de l’école sur les questions d’organisation et d’administration.» « Le besoin d’asseoir la réforme de l’enseignement primaire dans un cadre institutionnel plus solide est manifeste. Les premières observations faites à ce sujet sont confirmées par le constat de l’élargissement du rôle du directeur, de l’absence de maîtrise de l’institution sur la gestion du temps à l’école ». Conclusion : « La culture de l’évaluation et le pilotage par la performance progressent. » (1)
http://www.education.gouv.fr/cid48791/ecoleprimaire-troisieme-note-de-synthese-sur-lamise-en-oeuvre-de-la-reforme-de-lenseignement-primaire.html
Evaluations nationales CE1 et CM2 Parce Sud Education s’est toujours opposé à la prime à la tâche, parce que le but de cette prime est de mettre en concurrence les collègues et les écoles, parce que les évaluations, passations et corrections doivent rester un travail collectif entre les collègues d’un même cycle, voire d’une même école, parce que ces évaluations, de par leur nature, et notamment leur notation binaire, sont contestables, parce que cette prime entérine l’acceptation du pilotage par l’évaluation, la rémunération au mérite, et vise à acheter la conscience des enseignants, Sud éducation ne revendique pas que la prime des 400 euros soit versée aux collègues de CE1 et CM2, qu’ils aient ou non fait remonter les résultats. Sud éducation réclame une augmentation uniforme de salaire pour tous, de la maternelle à l’université, ainsi que l’arrêt de ce système d’évaluation. (Merci aux copains de Rouen…)
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Le strass des discours, le stress des élèves A entendre notre ministre, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes : une école « modernisée », un bilan positif de l’aide personnalisée… Alors que l’on s’apprête ce vendredi 20 novembre à fêter les 20 ans de la Convention Internationale des droits de l’enfant, le gouvernement français a cependant pris la décision de supprimer la fonction de défenseur des enfants. Une suppression tout à fait symbolique et révélatrice de la philosophie ambiante. Surcharge de travail des équipes enseignantes et des élèves lors de journées inadaptées aux rythmes chronobiologiques de l’enfant, occasionnant fatigue et troubles divers du comportement… 8 heures de temps contraint + aide personnalisée pour certains, + devoirs à la maison…: la journée de certains enfants entre ainsi en totale contradiction avec les droits les plus élémentaires des enfants. Nous allons vers une « accumulation des journées les plus longues, denses, stressantes et anxiogènes du monde » nous alerte le Professeur Hubert Montagner. L’application des nouveaux programmes 2008, concentrés sur les fondamentaux, se révèle extrêmement difficile sur la semaine de quatre jours d’autant plus que, dans son dernier rapport, l’IGEN (Inspection Générale de l’Education nationale) fait le constat que le nombre de jours d’enseignement en France est de 144 alors que la moyenne européenne est de 185. Dans son communiqué du 12 octobre 2009, Le Réseau des enseignants du Primaire en Résistance évoque « le désarroi des enseignants face au désengagement de l’Etat, à la perte de sens de dialogue et de concertation, aux abus de pouvoir de la hiérarchie, à l’atteinte à la liberté pédagogique, à l’échec et à la violence scolaire, au non respect des besoins et des droits fondamentaux des enfants… » Lors d’un récent sondage, 93 % des enseignants jugeaient leur profession dévalorisée et prêt de la moitié se déclaraient prêts à changer de métier. Le stress des élèves et des enseignants, une question vraiment urgente…
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Bulletin d’adhésion Nom :……………………………Prénom :………………………..
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Adresse personnelle :…………………………………………………
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………………………………………………………………………….
N OVE MBRE - D É CE MBRE 2009 Téléphone :………………………E-mail :…………………………… Etablissement d’exercice …………………………………………… Catégorie (instit, PE, contractuel, CES, agrégé, certifié CPE, PLP,AE…) : …………….…… Fonction ou discipline :…………………………….. Montant de la cotisation (voir la grille ci-dessous) :…………. Nombre de versements :……………………. (Possibilité de fractionner votre cotisation en 1 ou plusieurs versements, il suffit de dater vos chèques à la date du jour et au dos leurs dates d’encaissement, merci d’envoyer tous les chèques en même temps ce qui simplifie la tâche du trésorier) A ……………………………le …………………………
La bourse du travail 16 bd Louis Blanc 85000 la Roche-sur-Yon Téléphone : 02 51 05 93 72 06 75 60 44 07 Messagerie :
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La Roche sur Yon CTC
SUD
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Signature :
Déposé le 17/11/09 Chèques à l’ordre de Sud Education Vendée
Montant des cotisations 2009-2010 Salaire net mensuel (€)
Cotisations annuelles
Salaire net mensuel (€)
Cotisations annuelles
< à 600€
6€
+ de 2200€
251€
+ de 600€
15€
+ de 2300€
272€
+ de 750€
27€
+ de 2400€
293€
+ de 900€
45€
+ de 2500€
315€
+ de 1000e
54€
+ de 2600€
340€
+ de 1100€
64€
+ de 2700€
364€
+ de 1200€
75€
+ de 2800€
390€
+ de 1300€
88€
+ de 2900€
416€
+ de 1400€
102€
+ de 3000€
443€
+ de 1500€
117€
+ de 3100€
472€
+ de 1600€
135€
+ de 3200€
500€
+ de 1700€
153€
+ de 3300€
530€
+ de 1800€
174€
+ de 3400€
561€
+ de 1900€
192€
+ de 3500€
593€
+ de 2000€
210€
+ de 3600€
625€
+ de 2100€
230€
+ de 3700€
658€
Sud éducation Vendée - 16 bd Louis Blanc 85000 La Roche/Yon
Imprimé par nos soins Directeur de la publication : Stéphane Thobie Prix : 1 € Abonnement : 50 € CPPAP : 0211 S 05689 ISSN : 1625-6069