Sociodutravailsafi

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Réponses au questionnaire I en sociologie du travail. Question 1 : Qu’est-ce qu’on entend par le vocable « pronom dangereux » dans le néocapitalisme, quelles sont ses caractéristiques ? Quelles sont les fonctions jouées par l’idéologie dans la consolidation de sa domination sur les travailleurs ? (Tenir compte des concepts suivants : classes sociales, conscience individuelle, collective et de classe) Le fait d’employer le pronom « nous » souligne l’appartenance à une communauté, locale ou non. Le propre d’une communauté étant que ses membres partagent les mêmes valeurs. Le désir de communauté provient des incertitudes de la flexibilité ; de l’absence de confiance et d’engagement profondément enracinés ; du caractère superficiel du travail en équipe ; et surtout du spectre de l’échec, de l’incapacité à se faire une place dans le monde, à se construire une vie par son travail. Ce désir est donc défensif et a fait naître une conscience de classe au sein des travailleurs. Ce qui installe un profond désordre dans les entreprises et fait redouter un affrontement. C’est à ce moment là que le pronom « nous » devient dangereux pour la hiérarchie au sein de l’entreprise. En effet, l’accent est mis sur le rejet de cette même hiérarchie bureaucratique et sur la dépendance structurelle induite pour les individus au sein de ces entreprises. Donc le « nous » peut être employé comme un remède contre la confusion car le néocapitalisme dénonce toutes les formes de dépendance, en leur affectant un statut honteux. C’est en effet une des caractéristiques de ce capitalisme. Dans les relations intimes, la peur de devenir dépendant d’autrui trahit une incapacité à lui faire confiance. La dépendance induit ainsi des liens de partage. Sans besoin de l’autre, il n’est d’échange. Faire confiance à l’autre signifie ne pas avoir peur d’être dépendant de l’autre. Le néocapitalisme répand également l’indifférence. Ainsi donc la place ou le rôle des individus dans la société n’y est plus clairement définie, l’échec s’est banalisé, l’absence de confiance s’est répandue dans les organisations, les individus sont jetables. De telles pratiques diminuent clairement et brutalement le sentiment de compter en tant que personne, d’être nécessaire aux autres. Ce qui pousse les individus à créer une communauté, c’est l’expérience personnelle d’un échec qui aboutit à une prise de conscience qu’ils n’arrivent pas à se suffire à eux-mêmes. Le partage peut aider à surmonter le sentiment de culpabilité attaché à l’échec. Le mouvement « communautarien » s’est approprié les mots « confiance », « responsabilité mutuelle », « engagement ». Celui-ci entend renforcer les normes morales, exigé des individus qu’ils se sacrifient pour les autres, tout en promettant aux gens que, s’ils obéissent aux normes communes, ils y trouveront une force mutuelle et un épanouissement émotionnel qu’ils ne sauraient connaître en tant qu’individus isolés. Le « nous » suppose donc un engagement, c’est d’ailleurs lorsque les individus d’un endroit utilisent ce pronom que la communauté se crée. Ceci débouche sur la création du lien social qui peut être une solution contre les méfaits de la flexibilité. Selon Coser, il n’est de communauté qu’à partir du moment où les différences sont reconnues en leur sein. Le travail en équipe, par exemple, ne reconnaît pas de

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différences de privilège et de pouvoir : c’est donc une forme de communauté faible. Tous les membres de l’équipe sont censés partager une motivation commune, et ce postulat a précisément pour effet d’affaiblir la communication. Question 2 : Qu’est-ce que la flexibilité ? Quelles sont les différentes formes de la flexibilité dans le nouveau monde du travail ? Votre réponse doit obligatoirement tenir compte des notions suivantes : rapports sociaux de production, division du travail. Si l’on suit la signification étymologique du mot « flexibilité », la signification de celuici dans le monde du travail devrait caractériser la capacité d’une institution ou d’un comportement humain à s’adapter au changement de circonstances sans se laisser briser par elles. On peut distinguer trois formes de flexibilité : 1. La réinvention discontinue des institutions : selon les spécialistes, la flexibilité des comportements exigerait un désir de changement. En effet, il introduirait une rupture entre le passé et le présent. Cela est fondé sur l’idée que des réseaux desserrés soient plus ouverts à une réinvention décisive que les hiérarchies pyramidales de l’ère fordiste. Ainsi, les liens entre les nœuds sont plus lâches, le système est fragmenté et c’est à ce moment-là qu’apparaît la possibilité d’intervenir. Ces réorganisations se traduisent en général par des compressions de personnel, ce qui engendre une baisse des profits et de la productivité du travail par la cause d’une diminution du moral et de la productivité des employés. 2. La spécialisation flexible : celle-ci est liée à l’instabilité de la demande du marché, le but devenant de mettre sur le marché le plus rapidement possible des produits toujours plus variés. De ce fait, les institutions, et leurs structures internes, doivent être en mesure d’évoluer de façon perpétuelle et le plus rapidement possible pour répondre aux demandes changeantes du monde extérieur ; s’adapter au marché. Les ordinateurs sont un moyen efficace quant à la réalisation de la spécialisation flexible car ils rendent possible la reconfiguration de machine et la transmission d’information sur les marchés dans des délais toujours plus courts. Cette nouvelle forme de production nécessitant des décisions rapides, remet aussi en cause le modèle bureaucratique avec ses longs processus de décision, et met en avant de petits groupes de travail. 3. La concentration sans centralisation du pouvoir : celle-ci donne aux membres des échelons inférieurs une plus grande maîtrise de leur activité. Les plus hauts responsables, grâce aux ordinateurs, ont une vue d’ensemble sur le travail et ont une plus grande domination mais ils sont moins présents physiquement au sein de l’entreprise. Ce n’est pas pour autant que leur pouvoir est réduit, il est juste moins visible. Un des traits fréquent de la réorganisation des entreprises est la surcharge de travail des petits groupes de travail. Pour illustrer cette explication et montrer la division du travail, nous pouvons choisir l’exemple de l’usine VW. En effet, les pièces constituant une voiture ne sont pas réalisées au sein même de cette usine mais chez des sous-traitants. Seul l’assemblage de toutes ces pièces se fait à l’usine VW.

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Les rapports sociaux de production dans ce type d’organisation en réseau crée des relations instables et inégales, le pouvoir hiérarchique est présent en assignant des objectifs de production. En effet, chaque unité est libre d’employer les moyens qui lui semblent bons pour réaliser l’objectif et ainsi donc la grande société se défausse sur ses partenaires plus faibles en cas de récession ou d’échec d’un produit. Question 3 ; Qu’est ce que la dérive comme figure du néocapitalisme flexible, le concept de conscience de classe doit être mis en exergue. Tentative de définition du concept de dérive : Déviation d'une société par rapport à son histoire sous l'action de qui la gouverne. Mécanisme qui marque le passage d'un mode de production à un autre. Réflexion sur ce qui caractérise cette définition du concept de dérive à partir du livre Richard Sennett, le travail sans qualité et de l'exposé en classe : Richard Sennett explore dans son essai, le travail sans qualité, met en avant les effets de la flexibilité dans l'organisation du travail du néocapitalisme caractérisé par la flexibilité, voire son ultraflexibilité. A partir de récit de vie et de son expérience de sociologue, il enquête et pose un constat d'une transformation de l'organisation du travail qui découle sur une mutation profonde de l'identité du travailleur, dans le rapport du soi à l'autre. Il choisi, comme point de départ de sa réflexion, de comparer les systèmes d'organisations par sa perception d'Ennio, archétype de l'ouvrier de la génération passée, et de son fils Enrico. Met en exergue le passage des différentes fabriques du capitalisme au néocapitalisme. Il s'en suit une dérive. La direction que prend le capitalisme d'aujourd'hui se détourne de sa voie tracée au fil du temps. La structure d'hier, au rythme cadencé de la machinisation, l'organisation hiérarchisée, type militaire ou paternaliste fait large place à une organisation en réseau, plus latérale où les travailleurs n'occupent plus une place prépondérante au sein de la société, sont interchangeables et voie leur personnalité (leur « moi ») morcelée. Perdu le savoir faire. Aujourd'hui, le métier n'est plus. Les boulangers qui font du pain par exemple appuient sur toute sorte de bouton pour lancer les machines mais quand elle tombe en panne, il n'y a plus de pain. Certes, certains savent encore faire du pain « à la main », mais ils sont de plus en plus isolé et ne voient pas l'intérêt à le faire, à se fatiguer plus pour enrichir le financier qui de toute façon ne considère que le profit et non plus la qualité du travail bien réalisé. Un autre argument avancé par Sennett est que l'employeur engage sur base des compétences informatiques des gens qui ne savent plus faire du pain. Les relations au sein de l'entreprises se transforment, de la dépendance du patron on passe à l'interdépendance, notamment parce que les classes dirigeante et laborieuses se confonde. Le corolaire, c'est que la finalité pour le travailleur change. Sans perspective d'ascension (ou de désascension), il ne s'agit pas pour un travailleur d'être un

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modèle pour qui le suit, de devenir meilleur sous tout ses aspect au point de savoir transmettre son savoir faire mais d'organiser son travail autour d'un seul objectif, l'accomplissement de soi. L'enjeu pour le travailleur est paradoxal : comment choisir entre être et devenir ce qu'on est? Ce dilemme se traduit dans les relations à l'autre, chacun des travailleurs observés dans l'enquête existe pour soi et sans perspective formelle d'élévation de sa position sociale. Les nombreux témoignages recueillis auprès des travailleurs en sont la preuve : chacun prétend faire partie de la classe moyenne, du « manday » à l'ingénieur « dirigeant ». Seul le présent compte et à présent s'approprier la machine à produire la panacée aux difficultés quotidiennes est un inaccessible rêve pour la génération des travailleurs du présent car le financement n'est plus à leur portée. Dans cette société compétitive, où le savoir se réduit à l'artifice, où les rôles familiaux et professionnel se confondent, on ne ressent ni le prestige ni le plaisir d'être simplement soi, dominé par une organisation machinale qui broie l'homme et s'accapare son intelligence à savoir s'adapter aux problèmes nouveaux auquel il fait face. Dans cette société, la réussite ou l'échec se ressent différemment : illusoire. Le but n'étant plus d'atteindre une position plus élevée mais d'exister à la place qu'on occupe. Le travailleur, qu'il soit « individuel » ou « collectif » est pousser à défendre sa position, la société dans laquelle il est engager de fait pour sa survie ici et maintenant, le force au travail en équipe, à négocier, à faire des compromis, à aplanir sa personnalité pour prendre à part entière celle de l'équipe au prolongement de la machine à faire des sous. Le passé, l'avenir ne compte plus. Seul compte la performance de l'instant, la rentabilité maximale. Dans cette société, la conscience du paraître prédomine l'homme présent, qui existe au travers de sa relation à l'autre. Et lorsque cette partie morcelée de lui qui fait de lui ce qu'il est hors son milieu de travail ne réponds plus aux critères compétitifs voulus par son environnement en perpétuel changement, le travailleur dépassé par les événements perd son emploi, l'estime de lui-même et la reconnaissance des autres, autrement dit, son identité d'être digne en soi. Dans cette société, la dérive au travail conduit l'être à être totalement dominer par son travail à tel point que, nous l'avons vu lors de l'exposé du cours, le plus pauvres des travailleurs, sans logement perpétuent ce système pour garantir son l'existence, sa survie. Mais la présence au labeur ne se justifie pas à elle seule la position occupée par les uns et les autres dans la société. Pour rester compétitif dans une économie marchande, le produit des acteurs du travail doit être valorisé. Produire vite fait des marchandises de pacotille, effectuer un travail sans qualité, c'est un peu comme si on gouvernait le Titanic tout droit vers l'iceberg et l'histoire à montrer que maintenir ce cap vers la tragédie fut fatale au bateau... autrement dit, sans une certaine éthique du travail, le risque de perdre les bénéfices positifs de cette société s'accroit. Pour qu'émerge des nouveaux produit, il est indispensable que la société se remette en question, et ce à la base, au niveau des interrelations personnelles. R. Sennett conclu d'ailleurs dans son essai, qu'« un régime qui n'offre pas aux êtres humains de raisons profondes de veiller les uns sur les autres ne saurait durablement conserver sa légitimité »

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Question 5 ; Que savez vous de la routine ? que couvre les attaques que le néocapitalisme impose aux travailleurs ? - La routine est vue de deux points celle de l’encyclopédie de Diderot qui est vue d’une manière positive et le point de vue d’Adam Smith qui a plutôt une vision négative de la routine. Aujourd’hui la routine est appréhendée par la perspective d’Adam Smith. Auparavant le lieu de travail était également le lieu de vie. Mais maintenant ce sont 2 lieux qui sont distincts l’un de l’autre, c’est l’une des transformations les plus importantes de la division sociale du travail. L’ouvrier effectue également une tache par poste. Diderot voit en la routine un moyen de voir travailler cote à cote les enfants, les femmes et les hommes qui traduit littéralement « l’égalité, la fraternité ». Il disait également par le fait des répétions cela permettait à régler son rythme de travail et d’élaborer des nouvelles pratiques de productions. Pour Adam Smith la routine est autodestructrice parce que nous sommes plus maitres de nos efforts. Il n’y a pas plus de contrôle sur le temps de travail. Ici la réponse est incompléte voir R.SENNETT Q n°6: Qu’est ce qu’on entend par le concept d’illisibilité dans le travail sans qualité? Les consciences individuelle, collective, comme celle de classe doivent faire partie de votre réponse. La vie quotidienne des ouvriers est marquée par un sentiment d’indifférence plutôt que d’aliénation, ils ont parfaitement conscience d’accomplir des tâches simples et sans intérêts, d’en faire moins qu’ils ne savent – ils sont surqualifiés. Leur identité professionnelle est précaire, ils sont indifférents aux spécificités de leur travail. Dans un régime flexible, la difficulté est anti-productive, le premier venu doit être capable de faire marcher les machines. Par un terrible paradoxe, en diminuant la complexité on diminue on crée aussi les conditions d’une activité aveugle et indifférente de la part des utilisateurs. La résistance et la difficulté sont des sources de stimulation mentale importante. Or, un mouvement flexible exige qu’il n’y ait pas d’obstacle. La flexibilité crée des distinctions entre surface et profondeur. Les sujets les moins puissants de la flexibilité sont contraints de rester en surface – de n’avoir qu’une vue superficielle des choses. Dans le régime flexible, les difficultés prennent forme dans un acte particulier : celui qui consiste à prendre des risques.

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Questions 7 : risque constitue un des fondements du néocapitalisme, en quoi consiste-t-il ? La désintermédiation financière, phénomène central du néo-libéralisme, place les intermédiaires financiers, banques et sociétés d’assurance, dans une position subsidiaire face au marché. Les institutions qui reçoivent l’épargne des uns ou qui prêtent aux autres ont ajouté à leurs anciens métiers celui d’intervenant sur les marchés ; elles élaborent de nouveaux produits financiers proposés au public et proposent des fonds communs de placement. les créanciers sont souvent moins des organisations et davantage la masse indistincte des épargnants qui achètent et vendent sur le marché, directement ou par fonds de placement collectif interposés. En résulte un grand anonymat des acteurs. En prenant de l’ampleur, ces mécanismes rendent plus complexe l’éthique des métiers de la finance (éthique financière qui peut finalement se ramener à une posture assez simple : l’égalité des ayants droit qui affrontent le même risque). Devient difficile à mettre en œuvre l’exigence de placer tous les ayants droit dans la même catégorie de risque, en pourchassant le double intérêt, les délits d’initiés, les manipulations de cours. Dans le cadre actuel du néo-libéralisme, s’accroît l’inégalité devant les risques patrimoniaux : toute sécurité acquise par les uns se paie d’une insécurité accrue pour les autres. Q n°8:le “tabou” qu’st devenu l’échec dans la culture moderne, “l’auteur s’interroge sur la nature de l’antidote à l’échec socioprofessionnel. Au regard des argumnets de l’auteur et du cour, quelles sont d’après vous les causes de la résignation générale des travailleurs face au néocapitalisme? Si l’on revient sur la signification étymologique du mot carrière à savoir une « route carrossable », le but recherché dans une carrière est d’aboutir à un épanouissement personnel, un récit d’une carrière, au travers d’une accumulation continue et maîtrisée à long terme. Le problème est que les nouvelles règles du capitalisme flexible empêchent les individus de dégager un sentiment de continuité et de finalité de leurs efforts. Ceci traduit donc un échec personnel. Le licenciement, considéré désormais comme une autre forme d’échec – personnel –, peut être une remise en cause de carrières établies. L’une des réussites du management moderne est d’avoir fait passer les cibles de licenciement d’un sentiment de victimes à celui de responsables. Les personnes licenciées, sont

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devenues personnellement responsables de ne pas s’être pris en main, de ne pas être allé de l’avant, de pas avoir pris de risques. Connaître l’échec, c’est tout d’abord découvrir que l’on n’est pas aussi bon qu’on le pensait, et finalement ne plus savoir à quoi l’on sert. Dans la société du risque, le récit d’une vie – le soi – apparaît comme un collage de fragments, d’éléments divers – accidentels ou non –. Ce collage est sans fin, toujours ouvert à l’expérience nouvelle. Dans ces conditions, il ne saurait y avoir de cohérence. Le nombre croissant de gens que le capitalisme moderne condamne à l’échec requiert un sens élargi de la collectivité afin de surmonter le sentiment d’échec et de trouver la force de repartir de l’avant.

11 .A partir de la comparaison faite par Sennett entre le point de vue de Diderot et celui de Smith, résumez les conséquences de la mise en question de la place de l’habitude et de la routine dans la vie sociale. Diderot voyait la routine comme nécessaire à l’apprentissage alors que Smith voyait en elle un danger car elle crée l’abrutissement de l’homme. Diderot pensait que la routine avait un rôle formateur pour le travailleur et était bénéfique. Même si aujourd’hui la société se range plutôt du côté de Smith, le débat n’a rien perdu de sa vigueur. En effet, la routine peut abaisser mais aussi protéger. Elle peut décomposer le travail, mais aussi composer une vie en lui donnant une structure temporelle. Diderot ne croyait pas que la routine dans le travail fût dégradante. Il pensait au contraire que la routine engendre des récits, avec l’évolution progressive des règles et des rythmes de travail. Adam Smith met, de son côté, en avant le « maîtrise du temps » devenue (grâce à la routine) sous l’emprise du patron, alors qu’avant elle était le propre du travailleur ; une connaissance et un pouvoir lui permettant de s’organiser, de mieux prendre en main son travail et enfin de sauvegarder une certaine liberté et indépendance dans son activité. Nous vivons aujourd’hui un tournant de l’histoire sur la question de la routine. Le nouveau langage de la flexibilité signifie que la routine est moribonde dans les secteurs dynamiques de l’économie. Pour l’essentiel cependant, le travail demeure inscrit dans le cercle du fordisme. Les deux tiers des emplois modernes sont « répétitifs ». L’usage de l’ordinateur implique pareillement, pour l’essentiel, des tâches fortement routinières (comme l’entrée des données) et de plus en plus simples, qui rend le travail, comme le craignait Smith, « abrutissant ». 12 .Dans le contexte des formes modernes de flexibilité, Sennett parle de « concentration sans centralisation ». Qu’est-ce que cela signifie ? La concentration du pouvoir sans centralisation est une caractéristique d’un régime flexible. En apparence on fait croire au travailleur qu’il a une plus grande maîtrise de son activité. Mais en réalité le pouvoir assigne des objectifs (de production ou de profit) à un large éventail de groupe au sein de l’organisation. Chaque groupe ou employés est ensuite libre d’utiliser la méthode de son choix pour atteindre les objectifs. Ces derniers sont souvent très durs à atteindre. Les nouveaux systèmes informatiques donnent aux plus hauts responsables un tableau complet de 7

l’organisation dans lequel la domination du sommet de la hiérarchie est donc fortement présente mais est moins clairement représentée que dans les anciennes organisations bureaucratiques. Dans ce type d’organisation, les relations sont instables et inégales, le pouvoir hiérarchique est présent sans être clairement identifié. La structure institutionnelle est devenue plus embrouillée, mais le contrôle reste très marqué même s’il est plus implicite, et donne aux travailleurs l’impression d’avoir une certaine liberté. 13 .A propos de l’exemple de la boulangerie de Boston, Sennett aborde la question du statut social dans sa dimension subjective. Résumez son analyse. Il y a 25 ans, la boulangerie employait des travailleurs grecs qui travaillaient en communauté. Ceux-ci étaient fiers de leur savoir malgré un travail manuel dur. Pour eux, se lancer à fond dans leur travail faisaient d’eux des bons grecs qui devaient s’affirmer dans la société américaine de l’époque qui regardait de haut la minorité grecque. C’était une façon de montrer leur valeur. Quand on leur demandait comment ils situaient leur statut social, ils répondaient qu’ils étaient de la classe moyenne. Ce qu’ils voulaient dire par là c’est qu’ils étaient polyvalents et moyennement bon dans leur travail, ils ne pouvaient pas faire la distinction des classes comme les européens. Leurs repères étaient : leur communauté et leur aptitude au travail. L’influence des syndicats était forte dans leur activité et assurait un contrôle des salaires, des prestations et des retraites. 25 ans plu tard, la société a été rachetée par un conglomérat de l’alimentation sans pour autant devenir une unité de production de masse. L’organisation de la boulangerie s’effectue plus en communauté. On y trouve à la place une diversité culturelle. Aussi, le travail y est devenu beaucoup moins pénible grâce à l’utilisation de machines sophistiquées. Ces machines avaient été fabriquées dans l’optique de pouvoir être utilisées par pratiquement n’importe qui grâce à des programmes informatiques simples, la difficulté étant anti-productive. Cependant c’est la même absence de difficulté qui affaiblit l’engagement des acteurs dans leur travail. Les seules difficultés qu’ils rencontraient étant insurmontables à cause de trop de complexité des machines employées (ex : quand elles trompent en panne). Cette compréhension superficielle du travail mène à une précarité professionnelle. Les employés sont conscients d’accomplir des tâches simples qui ne nécessitent pas de qualifications, cela les rend indifférents par rapport à leur travail. Ils se contentent d’effectuer leurs tâches sans rien connaître de la fabrication du pain qui se résume pour eux à l’utilisation de machines. Ainsi, ils manquent de beaucoup de motivation. La plupart d’entre eux ne voient pas dans ce boulot un avenir à long terme mais y voit juste un passage en attendant de trouver un meilleur emploi. Cependant lorsqu’on leur demande leur classe sociale ils répondent toujours qu’ils font partie de la classe moyenne à la différence qu’ils n’ont plus les repères communautaires et professionnels. La précarité identitaire est prégnante et leur situation est illisible. On peut donc conclure que chaque travailleur a une vision subjective sur sa position sociale. En effet, les nouveaux travailleurs de la boulangerie se considèrent toujours de la classe moyenne alors qu’ils ont un statut social différent que leurs prédécesseurs. Ils ont donc une compréhension superficielle du travail car ils sont

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conscients de leur précarité professionnelle que ne leur permet pas de trouver une certaine d’identité professionnelle dans leur travail. 14 .A plusieurs reprises, Sennett défend l’idée que l’éthique du travail qui caractérise le néocapitalisme est différente de celle que Weber associe à l’ascétisme séculier. Expliquez en quoi. Weber décrivait l’ancienne éthique comme étant fondée sur l’autodiscipline dans l’emploi de son temps, et mettait l’accent sur une démarche volontaire. Il explique cette combinaison de l’autodiscipline et de l’autocréation par l’abnégation (du travail) donnant naissance à ce qu’il appelle : « l’ascétisme séculier » qui valorise l’épargne plutôt que la dépense. Il démontre également à quel point la religion protestante a fortement influencé cette dernière tendance, où l’homme entreprenant s’emploie à prouver sa valeur morale à travers son travail. Les bouleversements liés à l’émergence du néo-capitalisme ont rendu l’ascétisme séculier de Weber dépassé. L’engagement de l’individu au sein de sa société associé à une gratification différée n’est plus applicable dans un système où le court terme et le changement perpétuel sont les normes. Il faut savoir s’adapter et chaque fois repartir à zéro car le travail en équipe du nouveau capitalisme (alors qu’il était individuel dans l’ancienne économie) est orienté vers le court terme. L’expérience individuelle n’est plus aussi appréciée et malgré ce qu’on pourrait croire, le néo-capitalisme n’est pas plus indulgent que l’austérité de l’ascétisme protestant. L’échec, dans cette nouvelle forme du capitalisme, est tabou, lorsqu’on a échoué, on passe à autre chose. Aussi aujourd’hui, plutôt que de prouver sa valeur par le travail, il faut montrer sa capacité à savoir travailler en équipe ; les compétences dites « douces » sont mises en avant comme la communication, le management,… . C’est-à-dire savoir montrer sa capacité à travailler avec les autres, se montrer coopératifs et savoir écouter. Dans le cadre du travail en équipe, les travailleurs sont censés ne pas être en compétition les uns avec les autres. Le relâchement de l’éthique du travail devait se présenter comme un gain pour la civilisation, or les différents travailleurs apprendront à jouer un jeu d’acteur qui manipule leur apparence et leur conduite vis-à-vis de leurs collègues, les relations deviennent donc plus que superficiellement hypocrites ! 15 .Sennett estime que la manière dont le capitalisme « répand l’indifférence » a évolué, avec l’avènement du « capitalisme flexible ». Résumez son point de vue. La place ou le rôle des individus dans la société n’y est plus clairement définie, l’échec s’est banalisé, l’absence de confiance s’est répandue dans les organisations, les individus sont jetables. De telles pratiques diminuent clairement et brutalement le sentiment de compter en tant que personne, d’être nécessaire aux autres. La différence avec l’ancien capitalisme est qu’autrefois l’indifférence était matérielle, maintenant elle est devenue plus personnelle car le système lui-même est moins clairement défini, et sa forme moins lisible. Sennett l’illustre le mieux avec l’exemple de Enrico et son fils Rico. Enrico était un concierge que Sennett a connu dans les années 70. Il travaillait pour faire vivre au mieux sa famille. Son ambition était l’ascension sociale de ses enfants. Sa vie était routinière et se construisait années après années ,par accumulations et était

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prévisible de la sorte qu’il pouvait prévoir l’âge de son départ à la retraite et l’évolution de son capital financier. Cela lui était possible grâce à une bureaucratie qui rationalisait l’usage du temps à l’époque. La vie se construisait donc de façon linéaire avec l’impression pour l’acteur qu’il était maître de sa propre vie. 25 ans plus tard, Rico avait réussit le rêve de ses parents qu’était l’ascension sociale (longues études, postes à responsabilité, salaire important). L’un des aspects marquants de la vie de Rico, est la mobilité. Contrairement à son père qui travaillait années après années à la même tâche, au même endroit, Rico a dû déménager quatre fois en quatorze ans pour des raisons professionnelles. Cet esprit de non attachement aux lieux et à une tâche lui a été inculqué dès l’école de commerce qu’il a suivi. Ces déménagements répétés ont des conséquences sur la vie amicale et sociale de Rico, ses amitiés ne prenant pas de caractère durable (même si pour certaines de ses amitiés, les échanges en vis-à-vis se transforment en échanges via internet) et se limitant la plupart du temps au cadre professionnel. Il ne peut des ce fait, éprouver comme son père, un sentiment durable de communauté, de rattachement à un groupe ou à un lieu. Le nouveau capitalisme marque en effet l’avènement du « court terme » et la disparition du « long terme ». Ceci est par exemple vrai pour la vie professionnelle ; l’utilisation d’un seul et unique ensemble de compétences, ou le passage par une unique entreprise (qu’elle soit privée ou publique) n’est aujourd’hui plus la norme. Les individus sont désormais appelés à changer fréquemment d’entreprises ou de fonctions, et à acquérir de nouvelles compétences tout au long de leur vie. Le terme de projet y trouve son apogée. La confiance peut se présenter sous un aspect formel ou informel. La confiance informelle (non basée sur un contrat, un accord, ou des règles), a besoin de temps pour s’établir. Le principe de « pas de long terme » met à mal ces liens entre individus, de même que l’engagement mutuel qui pourrait exister entre un individu et une entreprise. Rico a appris à évoluer dans ce monde qu’est le néocapitalisme. Pour lui, l’incertitude et la prise de risque sont autant de défis dans sa vie professionnelle, la dépendance est un mal, il a appris à travailler en équipe. Contrairement à son père, dont la vie avait un caractère linéaire, routinier et cumulatif, celle de Rico est marquée par la flexibilité et le court terme.

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QUESTIONNAIRE 2 • Question 1 : qu’est ce qu’on entend par le mode de production ? comment se fait le passage d’un MP à un MP ? Le mode de production désigne la manière dont les hommes s’organisent pour produire et se reproduire. C’est l’articulation entre les forces productives (FP) et les rapports sociaux de production (RSP). Chaque société se distingue par un mode de production (MP). Le passage d’un mode de production à un autre désigne un changement social, un renversement d’un état à un autre. Ex : MP esclavagiste  MP féodal  MP capitaliste Le changement est toujours effectué par une minorité : l’élite qui impose le changement au reste de la population. Lors d’un changement, la base matérielle (=base de production çàd manière dont s’organise la société pour produire), les FP et les RSP changent. Le changement MP1  MP2 se produit au moment où les RSP1 entrent en contradiction avec le développement des FP1 donnant naissance à de nouvelles FP2. A ce moment là, on est en MP1 mais en terme technique, il y a une ébauche de MP2. Avec ce développement, les RSP1 deviennent obsolètes, ils sont en contradiction avec le développement des nouvelles FP2, il faut donc les changer, on passe alors aux RSP2. Si les FP et les RSP ont changé (FP2 – RSP2), c’est qu’il y a un changement de société, on passe donc dans un nouveau MP, le MP2. Au niveau de la lecture du réel d’après K. Marx, les MP constituent la base économique réelle de la vie, c’est l’infrastructure, le réel, le concret. Les idéologies quant à elles, constituent la superstructure de la société. La succession des modes de production dans le temps correspond de nouvelles formations sociales. Chaque fois qu’il y a formation sociale, l’infrastructure change et cela engendre directement un changement de superstructure. • Question 2 : quelle synthèse significative pouvez vous faire au début de la fi du servage et l’apparition d’un ordre social nouveau ? La société féodale est caractérisée par un MP basée sur le servage. Il s’agit d’une société rurale constituée de plusieurs fiefs (localités). Un seigneur domine sur chaque fief. Les serfs travaillent pour leur seigneur, leur travail s’appelle la corvée. Ces derniers travaillent la terre à laquelle ils sont liés. Le travail est agricole, manuel, il y a peu d’industries, peu de techniques et peu de commerce. La société féodale va perdurer jusqu’au temps des croisades (+/- 11ème siècle). Au début de la féodalité, il y avait décadence des villes. Cependant, celles-ci vont 11

renaître grâce aux croisades. Avec le développement des villes s’en suit le développement du commerce. Les corporations naissent dans les villes et par conséquent, un mouvement d’accumulation du capital apparaît. Le commerce se développe donc, les techniques également. Certains accumulent du capital, une nouvelle classe sociale apparaît : la Bourgeoisie. La ville en plein développement économique et la campagne vont alors s’opposer et ce, jusqu’à l’aboutissement de la Révolution industrielle. Celle-ci sonnera le glas de la Féodalité. On passe alors d’une société féodale dont le servage était le MP dominant à une société bourgeoise dominée quant à elle, par un MP capitaliste. Question 4 : Faites une comparaison entre la conception marxienne et la conception weberienne des classes sociales. La réponse doit absolument tenir compte des notions suivantes : condition, position et situation de classe Tout d’abord il est important de souligner que Marx a parlé des classes sociales de manière complète et objective tant au niveau économique, historique, philosophique et sociologique. Il a mis en exergue la notion de la « lutte des classes » (contrairement à ses contemporains) qui apparaît clairement à travers les conflits sociaux, la lutte pour le pouvoir. Il a aussi mis le doigt sur le concept de « conscience de classe » qui peut être individuelle (conscience de faire partie d’une collectivité, nation) et collective (appartenance à une classe). Marx a conceptualisé les classes sociales de manière totale comme dit précédemment, et cela afin de comprendre les événements historiques, car selon lui les classes ne sont pas figées dans le temps. Selon Marx, une classe ne peut exister que si elle a conscience qu’elle est une classe en soi car à contrario elle sera à la merci de la classe dominante qu’il l’utilisera selon son gré. Marx prône la solidarité dans une classe entre ses membres et l’individu n’existe qu’à travers une classe principe holiste. Selon lui, la position de classe est changeable et on peut ainsi accéder à une autre classe (par exemple via les études), mais ceci n’est pas une règle générale et ne se fait qu’individuellement. Weber quant à lui a une conception particulière des classes sociales qui s’inscrit dans le nominalisme, doctrine philosophique selon laquelle le concept n’est qu’un nom et n’existe effectivement que des individus auxquels renvoi ce nom. Ici tout au contraire de Marx, on oublie la dimension de collectivité du groupe, et cela est totalement faux puisque l’homme a toujours été en permanence avec d’autres hommes. Ici comme on peut le voir le holisme est totalement inexistant. En effet, Weber ne prend en compte que les conduites individuelles et parle ainsi de probabilité d’appartenir à une classe et il appelle cela la « situation de classe » (probabilité de posséder un monopole positif ou négatif quant à la distribution de richesses, de biens et de statuts). La classe sociale serait ici tout groupe de personnes se trouvant dans la même situation de classe. Mais ce que Weber ne prend pas en compte c’est qu’il existe une inégalité claire quant à la distribution des richesses, donc les classes sont déterminées. Mais pou Weber, tout un chacun a la possibilité de dépasser son niveau de vie, ce qui est une vision très réductrice et simpliste des classes sociales.

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Question 5 : Que connaissez vous de la structure sociale d’après Karl Marx ? Illustrez votre réponse par un exemple concret (un mode de production, un type de société, qui traverse l’ensemble de la grille.) La structure sociale d’après Marx comprend la superstructure qui désigne l'ensemble des idées d'une société, c'est-à-dire ses productions non matérielles : La superstructure est composé de différentes idéologies • • • • • • •

les institutions politiques les lois la religion la pensée la philosophie la morale économiques

La superstructure est distinguée de l'infrastructure, qui désigne ce qui est relatif à la production : • • •

les conditions de production (climat, ressources naturelles) ; les moyens de production (outils, machines) ; les rapports de production (classes sociales : domination, aliénation, salariat...)

Entre les deux, il y a un rapport de détermination. De l'infrastructure, qui régule l'activité de production, découle la superstructure (les institutions politiques, les lois, la religion, la pensée, la philosophie, la morale). Cette conception marxiste explique le changement social qui est impulsé par les transformations du système de production. Au contraire, la superstructure est là pour maintenir en place le mode de production. L’organisation sociale est la base de toute société humaine, elles se composent tous de diverses instances. Le nombre même de soi-disant besoins naturels, aussi bien que le mode de les satisfaire, est un produit historique, et dépend aussi, en grande partie, du degré de civilisation atteint. Les origines de la classe salariée, le milieu historique où elle s’est formée, continuent longtemps à exercer la plus grande influence sur les habitudes, les exigences et par contrecoup les besoins qu’elle apporte dans la vie. La force de travail renferme donc, au point de vue de la valeur, un élément moral et historique ; ce qui la distingue des autres marchandises.

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Pour donner un exemple d’une société qui traverse l’ensemble de la grille, je prends le mode de production capitaliste de l’occident.

Question 6 : Quelles relations faites vous entre les concepts suivants : classes sociales, conscience de classe, Statut social, identités sociales et professionnelles ? On peut retrouver dans les classes sociales, l’aspect conscience de classe à travers les conflits sociaux, l’habitus, à travers la notion de « lutte des classes » et aussi la concurrence sociale, la mobilité sociale. Les classes sociales ainsi que la conscience de classe ne peuvent être définies et dominées seulement par son aspect économique et politique, juridique et social. Elles ne sont ni reconnue, ni valorisée socialement néanmoins, on parle de luttes, de conflits, de contradictions sociales. La classe a de grandes difficultés à prendre conscience de sa position de classe et de sa domination. Quand il y a confrontation de classes, cela veut dire qu’il y a deux consciences qui s’affrontent. On peut cependant retrouver une grande concurrence entre les classes. Quand la classe n’est pas consciente de ce qu’elle est, la classe dominante peut en faire ce qu’elle veut. Il ne faut pas confondre « classes sociales » avec « conscience de classe », où l’on retrouve deux pôles : - une conscience individuelle : avoir conscience d’appartenir à une collectivité, une nation. - une conscience collective : n’existe qu’en fonction d’une autre conscience à laquelle elle peut s’opposer. Selon Marx, la vision des classes sociales ne sont pas figées dans le temps. Les classes sociales chez Marx vont changer dans le temps et dans l’espace, en fonction des événements historiques et des réalités propres à chaque pays. L’identité sociale va participer à la formation d’une identité professionnelle qui est, elle-même, en interaction avec l’identité sociale de chaque individu. En fonction de la position sociale dans la division du travail, on est amené à suivre des valeurs, à obéir à des normes sociales, à valoriser des statuts, à jouer des rôles et, de là, à conquérir une identité sociale et professionnelle. L’appartenance minimale ne suffit pas pour pouvoir vivre son travail normalement, l’identité de soi est globalement positive quand on a une profession et, qu’en plus, celle-ci est bien vécue et représentée socialement d’une manière valorisante. En terme d’identité professionnelle et sociale, les relations s’inscrivent dans un rapport de force que les positions professionnelles l’emportent sur les positions professionnelles faibles, plus précisément les professions l’emportent sur les métiers. QUESTION 9 ; Que connaissez-vous des corporations, apogée et déclin ? En quoi le modèle corporatif constitue une protection sociale avant le temps ?

Petite définition ; Il s'agit d'associations professionnelles, d’un groupement humain, basé sur l’exercice du même métier. Le but était d'ordre religieux (culte 

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d'une divinité, souci d'assurer aux membres des funérailles et une sépulture) et social (assistance, secours, retraites). En conclusion, le but était de défendre les intérêts de leurs membres.



Fonctionnement; İl y a trois niveaux dans les corporations;

Les apprentis; ceux-ci étaient placé par leurs familles afin d’apprendre un métier donné. Ils apprenaient l’ensemble du processus de production (les secrets de fabrication). L’apprenti était soumis à l’autorité du maitre; l’apprentissage était théorique et pratique et cela durait 3 ans. Les compagnons; sous les ordres du maitre, ils étaient parfois payés. Ils perfectionnaient leurs connaissances; ils devaient produire un chef-d’œuvre pour devenir maitre à leur tour. Malgré qu’ils devenaient maitres, ils restaient au sein de la corporation et devaient attendre la mort du maitre pour le devenir eux-mêmes. Les travailleurs des corporations étaient libres mais les conditions de travail dépendaient de la place qu’ils occupaient. Les maitres; ceux-ci étaient souvent des anciens artisans. Le pouvoir absolu étaient détenu par le maitre; c’étaient eux qui décidaient des engagements…. Ceux-ci se faisaient souvent par cooptation; n’importe qui ne rentrait pas dans les corporations et bien souvent il fallait payer un “droit d’entrée”. C’était lui qui décidait de la promotion des travailleurs, de la production et des salaires, des prix des marchandises. Origine; les corporations sont à l’origine du syndicalisme. Elles se développent durant le 15-16-17ème siècle. Elles s’accaparent les travailleurs qualifiées, au plus elles se développent, au plus elles se rigidifient; l’accès à la maitrise est réservé aux enfants des maitres; les travailleurs étrangers, les femmes, les enfants naturels et les usuriers sont exclus. Les corporations sont de plus en plus élitistes, elles sont réservées aux nationaux  cause de leur perte. 

Les corporations sont principalement urbaines, elles donnent naissances aux villes. İl va y avoir des luttes entre les corporations et les féodaux. Durant cette période nait le “grand enfermement” en Europe afin de lutter contre le vagabondage. En réalité, la naissance des corporations a lieu au 12ème siècle, cela coïncide avec l’apparition du travail libre mais le mot “corporation” n’apparait qu’au 16ème siècle. Au début, les corporations devaient faire allégeance au seigneur local moyennant le paiement d’un impôt. Dès le départ, les corporations exécutent un travail de qualité; qualité du produit, contrôle du travail, règles particulières pour la fabrication et la vente,… les secteurs du bâtiment, l’alimentation et les bateaux étaient très fortement réglementées. Apogée; les corporations sont des pépinières de progrès techniques; elles deviennent de plus en plus performante par une série de techniques nouvelles; exemple; procédé de conservation, de fermentation…. -> renaissance du commerce; la division du travail s’installe; il s’agit du précapitalisme. exemple; quand ils y avaient de grosses commandes, elles faisaient appel à des travailleurs 

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salariés, journaliers; autre main d’œuvre -> Les corporations sont prospères; cela profite aux maitres et aux compagnons mais pas aux apprentis car ceux-là ne font qu’apprendre. Le 15-16ème siècle; expansion des corporations; certaines villes sont dirigées par elles. Elles détiennent le monopole d’un produit dans un lieu donné, elles dominent la sphère économique. -> On produit beaucoup plus; début de l’industrie; les corporations sont les précurseurs du capitalisme.

Déclin; au 18 ème siècle. Le mondé féodal est en train de disparaitre, il ya le développement technologique et démographique; il faut nourrir tout ce monde et augmenter la production. Les corporations, au lieu de s’ouvrir, se rigidifient -> apparition des premières manufactures qui vont entrer en concurrence avec les corporations. Le pouvoir religieux s’effrite également. -> période de rupture avec l’ancien régime. La bourgeoisie invoque la liberté du travail (travailler où on veut, avec qui on veut) pour contrer les corporations. Les maitres vont devoir se plier à cela; certains vont se convertir en bourgeois ou patrons de manufactures, d’autres vont disparaitre et devenir travailleurs. 

Dans les corporations, le travail étaient complexes alors que dans les manufactures, on tend vers le travail semple.

Protection sociale; si on n’est pas membre d’une corporation, donc non protégé par elle, on est considéré comme pauvre, exclu parce qu’on n’appartient pas aux systèmes corporatifs et féodaux. Ces personnes deviennent des brigands, des vagabonds,… 

La protection sociale consiste en la gestion collective des risques sociaux encourus par l'individu au cours de sa vie. La protection sociale est fondée sur un principe de solidarité, un « sentiment » qui amène les hommes à s'organiser. Les premiers systèmes de protection sociale ont vu le jour au sein de la cellule familiale. Puis est née une protection sociale extra-familiale, initialement sur une base professionnelle (corporations), ensuite élargie à des individus d'horizons divers. Elle ne couvrait que les travailleurs et leur famille. Dans certaines corporations, le travail était réglé par un contrat amis le plus couramment fait c’était le serment (lié à vie à la corporation et on doit garder les secrets de la profession). Les corporations ont leurs propres juridictions, elles ont des statuts rigides. Ces juridictions sont composées par les différents maitres de corporations. Cette législation règle également le temps de travail, les salaires, ….

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QUESTION 10 ;Au fil du temps, l’humanité a connu différentes sociétés, en quoi la révolution informationnelle constitue-t-elle une nouvelle société ?

 Le changement social est un changement vu comme une rupture, le renversement d’un état à un autre. On passe d’un mode de production à un autre. Exemple ; MP esclavagiste -> MP féodal -> MPC Le changement est effectué par une minorité ; l’élite impose le changement du reste de la population. La base matérielle change aussi ; façon de produire, c’est à dire de travailler. Les forces productives font un pas qualitatif et principalement d’un point de vue technique. D’un mode de production à un autre, les techniques changent. Ce changement se produit, car les rapports sociaux de production deviennent inadéquats par rapport au développement des forces productives. Ils deviennent étroits et il faut donc trouver un autre type de rapport, ce qui engendre une autre société, un autre Etat.  Les différentes sociétés :

Société asiatique1 Communauté tribale2

MPC

Société antique3 Société féodale4

MPC

Société germanique5  La société industrielle ; la modernité ;

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Mode de production basé sur des petites communautés qui font allégeance au pouvoir central. La terre appartient à l’empereur, mais elle est gérée par les vassaux. 2 La propriété est communautaire. Le travail n’existe pas, la production est une activité pour répondre aux besoins. Plus tard, on passe à l’élevage et à l’agriculture, la division du travail est naturelle. 3 On distingue, propriété privée et commune et propriété d’état. 4 C’est une société basée sur les ordres sociaux. Ce sont des petites organisations sociales autour d’un fief; chaque localité a un seigneur absolu qui y règne. 5 Il n’ya pas de commune, mais une organisation locale qui gère le quotidien. Le travail est agricole et la propriété est familiale.

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C’est le développement d’une classe industrielle qui est la bourgeoisie. Il y a une nouvelle vision de la nature, de l’homme et une nouvelle identité collective ; idée de la Nation. L’apparition des sciences nouvelles donnent naissances à des techniques ; il y a une nouvelle activité économique ; industrie et capitalisme. ->>> Révolution industrielle avec l’apparition des machines ; époque des Lumières. Société moderne donnant naissance à la notion d’individu et aux relations contractuelles ; tout va se faire par contrat (travail, mariage). Cette nouvelle société (bourgeoisie et prolétariat) balaye les corporations ; apparition de la propriété privée, de l’entreprise, de la liberté d’entreprendre. La Bourgeoisie est principalement industrielle et elle vit du travail du prolétariat en s’appropriant son sur travail. Le travail est développé, basé sur la technique ce qui provoque une augmentation de la productivité. La machine à vapeur est la première innovation technique, elle va bouleverser l’espace en termes de transport à travers les déplacements maritimes et les chemins de fer. L’apparition du marché mondial engendre des nouvelles activités et la généralisation du travail salarié. Il faut des nouvelles structures sociales ; création des structures d’enfermement (prisons). En Europe découverte de nouvelles matières premières dans les colonies. Le travail industriel est dominant : production de masse. L’Homme n’a pas beaucoup de place dans ce mode industriel ; c’est la machine qui prime. Les travailleurs s’organisent pour se protéger ; règlementation du travail, réforme pour limiter la journée de travail…  La bourgeoisie a détruit les relations féodales, patriarcales. Tous les liens qui unissaient l’homme féodal à ses supérieurs ont été brisés. Elle a fait de la dignité personnelle une simple valeur d’échange 11 comment avons abordé la problématique de la conscience de classe? Et comment avons-nous tenté d’y répondre, et quelles relations faites vous entre ce concepts et les théories de l’insécurité sociale. Selon Marx , la conception des classes relève de la philosophie, de l’histoire, de l’économie et de la sociologie. C’est une conception concrète qui fait appel aux pratiques sociales. Marx en parle de manière structurelle et aussi conjoncturelle. Il le fait pour commenter des événements historiques; parce que les classes sociales ne sont pas figées dans le temps . La question de la conscience de classe est le problème central de la politique révolutionnaire. La manière dont on conçoit le processus à travers lequel la classe ouvrière parvient à une compréhension collective et dynamique de sa situation historique conditionne notre conception des tâches et de la structure de l’organisation révolutionnaire. En fait, les conceptions en matière d’organisation sont des corollaires de la question de la conscience en général et de la conscience de classe plus particulièrement. Nous tenterons ici d’aborder ces questions du point de vue du matérialisme historique. L’histoire du prolétariat et les analyses développées par les communistes à partir de Marx sont abordées de façon à pouvoir en dégager des conclusions sur la conscience du prolétariat et guider ainsi notre pratique politique. Les conflits de classes, selon Marx, peuvent être moteurs du changement social (rôle primordial des syndicats et du parti communiste dans la lutte des classes). Les

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classes sociales sont des regroupements d’individus ayant des conditions matérielles d’existence identiques (revenu, habitat…) et qui, de ce fait, partagent des intérêts communs qui les opposent aux autres groupes sociaux. Autrement dit, la classe sociale se définit de façon conflictuelle. Pour Marx, une classe sociale n’est réelle qu’à partir du moment où il y a conscience de classe ; aussi convient-il de distinguer la classe en soi qui n’est que le regroupement d’individus partageant des conditions de vie objectives identiques, de la classe pour soi qui correspond au regroupement d’individus qui ont pris conscience de la similitude de leurs intérêts et qui entreprennent une lutte commune. A ce niveau, on distingue deux stades : d'une part, une phase pendant laquelle dangers et conséquences sont créés de manière systémique, mais ne font pas l'objet d'une thématisation publique ni se situent au centre de conflits politiques. Dans ce cas, c'est la philosophie de la société industrielle qui prédomine : cette dernière amplifie les dangers générés par les décisions et les «légitime» simultanément en tant que «risques résiduels» («société de risques résiduels»). D'autre part, lorsque les dangers de la société industrialisée dominent les débats et conflits publics, politiques et privés, il se crée une situation tout à fait autre : les institutions de la société industrialisée deviennent producteurs et justificateurs de dangers qu'elles ne peuvent plus contrôler. Cette transition s'opère en cas de relations de pouvoirs et de propriété stables. La société industrialisée se considère comme société du risque et se critique en tant que telle. 12 la notion d’institutionnalisation des conflits sociaux caractérise l’état social, elle en est même le noyau dur, que connaissez vous de cette notion, développez votre réponse au regard de la RL Selon Marx, le changement social passe par la lutte des classes, qui est le moteur de l’histoire. Chaque société est supposée connaître une succession d’étapes, chacune se caractérisant par un mode de production spécifique mais qui dans tous les cas de figure est à l’origine d’une césure entre dominants et dominés. Cette opposition conduit à la lutte, le système éclate lorsqu’elle devient exacerbée. Dans le cadre des sociétés capitalistes, la lutte découle de la confrontation entre la bourgeoisie seule détentrice des moyens de production et le prolétariat, détenteur de sa seule force de travail. Depuis le 19ème siècle, les conflits de travail ont beaucoup marqué le changement social. Les conflits ont permis des progrès significatifs dans l’amélioration des conditions de vie, de travail, de la durée du travail, des droits sociaux. Les conflits de travail sont profondément liés au mouvement ouvrier et à sa représentation au sein des syndicats. Temps forts du changement social : L’analyse marxiste du conflit La lutte des classes est le moteur de l’Histoire et du changement social. Selon Marx, les classes sociales ont 3 caractéristiques. 1 - La place dans les rapports de production 19

La bourgeoisie est propriétaire des moyens de production alors que le prolétariat ne possède que sa force de travail. Cette force de travail, les prolétaires sont obligés de la vendre contre un salaire sous-rémunéré, ce qui permet à la bourgeoisie de réaliser un plus-value. Une plus-value est une augmentation de valeur, dans le cadre de l’analyse marxiste, c’est la différence entre la valeur crée par la force de travail et la rémunération de cette force de travail, le salaire, qui ne correspond qu’au coût de la reproduction de la force de travail. 2 - La conscience de classe Les membres de la classe prennent conscience de leur unité et de leur séparation avec les autres classes. Marx ne sépare pas la notion de classe de celle de lutte de classe : la bourgeoisie exploite le prolétariat, ce sont donc deux classes antagonistes. 3 - La lutte pour le pouvoir Les prolétaires vont s’organiser et lutter de façon à se réapproprier les moyens de production. La lutte mène donc à la dictature du prolétariat. Cette dictature ne représente qu’une transition vers l’abolition des classes, vers une société sans classes. Question 13 « Partout dans le monde, avance une offensive néo-libérale qui remet en cause les acquis de l’état social au nom de la modernité mondialisée. Bien loin de subir passivement ce processus, l’état se fait antisocial pour en devenir l’agent conscient en s’immolant sur le temple de la marchandise. » En partant de cette citation et en tenant compte des rapports de force travail/capital que pouvez-vous dire sur les classes sociales, l’idéologie, et la conscience de classe ; tout en mobilisant la RL(1) ? 1) Que veulent dire les concepts : production, forces productives et modes de production. Il y a une production matérielle pratique de la vie sociale pour comprendre le travail. Il faut partir de l’activité réelle des hommes c’est-à-dire, que l’homme crée la société et des structures sociales obligatoires pour le fonctionnement de cette société. Plus les sociétés se structurent, plus le pouvoir est visible. On voit apparaître l’état. En créant l’état on crée des nouveaux rapports de production. Ce qui a comme conséquence, l’apparition des inégalités, des classes sociales, et de l’idéologie nécessaire à la justification de cet ensemble. Toute société est basée sur trois aspects : mode de production, rapports sociaux de production et force productives. Les RSP organisent les hommes en vue de la production de vie sociale. C’est quand les modes de production apparaissent que naît la division sociale du travail. Cela engendre de nouvelles tâches qui n’existaient pas avant.

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Les modes de production (MP) : manière dont s’organisent les hommes pour produire et se reproduire, articulation entre les forces productives et les rapports sociaux de production. Forces productives : Ce sont des forces techniques et humaine. L’homme dans la nature a des besoins, pour y répondre, il va transformer la nature par le progrès et les techniques. En transformant la nature l’homme se transforme lui-même et crée des nouveaux besoins. Les rapports sociaux de production : rapport de propriété (implique le droit de propriété) Cette propriété installe un rapport de force entre ceux qui ont et ceux qui n’ont pas. Cela engendre le salariat. Nous sommes dans une société contractuelle. C’est le règne de l’individu ; rapport de pouvoir (détient les moyens de production) : se remarque par une collusion entre ceux qui détiennent le pouvoir et ceux qui détiennent les capitaux ; rapport des répartitions (richesse produite) : se fait au travers du travail.

2) Quel rôle jouent les classes sociales dans les sociétés ? Et comment arriver à une conscience de classe ? Les classes sociales ont comme rôle une organisation de la domination. Il y a une classe dominée, qui l’est politiquement, économiquement mais aussi psychologiquement. Elle n’est pas reconnue ni valorisée socialement parlant. De là vient la difficulté de cette classe de prendre conscience de sa position de classe. A l’inverse, la position de domination de la classe dominante vient du fait qu’elle monopolise les pouvoirs et qu’elle a conscience de ce monopole. Pour rendre la classe dominée consciente d’elle-même, il y a aussi la propagande. (ex : K.Marx, manifeste du parti communiste  but = donner à la classe une conscience d’elle-même) La classe dominée existe en soi et pour soi mais il faut la constituer. Cela va passer par le parti, il y a d’abord une conscience du parti qui va amener une conscience de classe. 3) Quel est le rôle de l’idéologie ? Que signifie ce terme ? Quelle relation y a-t-il entre l’idéologie et la prise de conscience ? Entre idéologie et mode de production ? Marx considère comme idéologie toutes les œuvres culturelles (philosophie, morale, langage…) Il opère une différence entre les œuvres scientifiques et idéologiques, car il croit que la nature est neutre. Toute création mentale de l’homme est idéologique : la production des idées, des représentations, de la conscience, etc. est de l’ordre de l’idéologie. L’idéologie est omniprésente dans la société et dans l’étude que l’on fait des classes sociales. En fonction de ces aspects idéologiques, les classes sociales vont prendre une signification. L’idéologie, à travers le discours que l’on tient sur les classes, va déterminer l’existence ou non de ces classes sociales, de cette idéologie va dépendre la conscience ou non des classes car c’est en fonction de l’idéologie que l’on se représente la classe ou pas. Les classes sociales ne

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peuvent exister qu’en ayant un discours idéologique sur elles-mêmes et sur les autres classes. Les représentations que se font les individus sont des idées soit sur leurs rapports avec la natures, soit sur leurs rapports entre eux, soit sur leur propre nature. Il est évident que dans ces cas, ces représentations sont l’expression consciente réelle ou imaginaire de leurs rapports et de leur activité réelle, de leur production et de leur commerce. 4) Quel est le rôle historique des classes sociales ? Marx ayant parlé des classes sociales de façon complète a privilégié l’aspect objectif des choses et a mis l’aspect subjectif de côté mais avec une bonne analyse on retrouve ce coté dans l’aspect conscience de classe. L’aspect des classes sociales est représenté par les conflits sociaux, les luttes de classes, la concurrence sociale, la mobilité sociale, la lutte pour la suprématie et le pouvoir. La classe peut être définie seulement par son aspect économique, politique et juridique mais c’est insuffisant car pour mieux la définir il faudrait faire appel à plusieurs approches. Plusieurs auteurs nient l’existences des classes sociales mais la remplace par la stratification sociale qui a un aspect statistique et qui néglige le coté des consciences des classes Les classes ne peuvent être réduite à une élite ni à un groupe social particulier. L’étude des classes sociales s’est éclaircie et préciser après la seconde guerre mondiale, l’intérêt des auteurs étaient porté sur la division sociale du travail et la concurrence entre les classes. 5) Quel est le nombre de classe sociales ? Les classes sociales sont définies par rapport à la possession de MP, par rapport à la grande industrie, les unes par rapport aux autres, par la prise de conscience et l’idéologie de classe en fonction de la lutte des classes en fonction de cela, Marx distingue 5 classes sociales :  Les prolétaires terriens,  La grande bourgeoisie,  La petite bourgeoisie,  Les fermiers, les paysans,  Le prolétariat. Marx est persuader que ces classes vont se diviser en deux classes mais sa visions des classes va changer dans le temps et dans l’espace en fonction des évènements historiques et des réalités de chaque pays. Weber distingue trois genres de classes :  Les propriétaires ;  Les classes définis par le mode d’acquisition des richesses ; 22

 Les classes fondées sur l’ensemble des situations de classes Pour Weber, une classe c’est l’échange aisé pour une personne de passer d’une situation de classe à une autre, il l’appelle « la mobilité sociale ». Pour lui toutes les classes sociales sont déterminées par la situation de classe, une classe est une sommation d’individus, il n’y a pas de rapports de force car il n’y a que des individus. La situation de classe est double soit négative soit positive et le salut de l’homme ne viendrait que par le travail. 6) Quel rapport ont-elles avec d’autres groupements sociaux ? Les classes ont ici :  une place particulière dans les groupements sociaux due aux nombres des participants ;  elles ne sont dépassées que par la structure sociale globale ;  elles sont à l’opposé des groupements réduits ou restreins ;  le fonctionnement et le moyen d’exister des groupements n’atteint jamais celle des classes ;  elles sont caractérisée par le fait qu’elles constituent des groupes permanents et appartiennent à des groupements stables dans la durée ;  la dissolution n’est pas prévue ;  elles ne dépendent pas de la vie et de la volonté de leurs membres ce qui facilite la cohésion ;  elles ont comme point commun avec les groupements sociaux, l’aspect économique ;  mais elles se distinguent par la lutte des classes qui exprime l’antagonisme de classe. 7) Les classes sociales ont-elles toujours existé et est-ce qu’elles correspondent à un certain type de société ? Marx se base sur l’histoire économique et politique pour identifier les classes sociales. Il distingue plusieurs périodes : le tiers-état, les corporations, les manufactures, la grande industrie. A chaque époque correspond des classes sociales. D’où il déduit que la place dominance des classes est une évolution historique. La bourgeoisie a joué un rôle révolutionnaire dans l’histoire et de ce fait là, elle est devenue une classe dominante. 8) Caractère déterminant des classes sociales ? Quel est le rapport des classes sociales avec d’autres groupements sociaux qui soit les englobent ou qui en font partie, ou soit sont en dehors de la société et s’y opposent ? Qu’en est-il des classes dans le cadre global et qu’en est-il également de la lutte entre elles ? Quelles sont les formes de sociabilité qu’elles développent entre elles ? « Groupement particulier de fait et à distance caractérisés par leur supra fonctionnalité, leur tendance vers une structuration poussée, leur résistance à la pénétration par la société globale, incompatibilité radicale avec les autres classes. »

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Les classes sociales sont des groupements particuliers car ils sont différents de tous les autres groupes sociaux et elles sont aussi des groupements de faits car elles ont un statut de fait et qu’elle existent naturellement, elles n’ont pas de statut légal, l’appartenance à celle-ci n’est nullement obliger mais c’est la condition qui fait qu’on lui appartient, et cela se passe le long de l’existence et en permanence. Etant difficile de mesurer le nombre de classe, les individus existent les uns par rapports aux autres et sont liés par le travail mais dispersés un peu partout. Il ne s’agit pas de groupes structurés qui durent dans le temps, ni de groupements périodiques ou artificiels. Ce concept distingue les classes sociales de tout autre groupe social ou ethnique, il y a une unité collective (solidarité, communauté de travail…) les classes se distinguent des nations et de par leur histoires, elles sont indépendantes des autres organisations sociales. Les membres d’une classe peuvent appartenir à plusieurs organisations ce qui créent des tensions entre celle-ci. Les classes sociales mettent sur pied des réseaux relationnels pour réaliser des buts et des projets seulement elles rencontrent des résistances de la part des autres comme par exemple la bourgeoisie a mis des siècles pour prendre le pouvoir. Tous groupements est intégrer dans la société globale et en sont influencés, certains vont s’opposer et d’autres vont s’y soumettre. C’est la société dominante qui influence les autres groupements en imposant sa logique sociale et tout ses valeurs… Les classes ne peuvent exister qu’en écrasant une autre, elles se donnent des structures de concertations sociales pour gérer et résoudre leurs conflits. 9) que s’est-il donc passé ? Est-ce que l’état providence est à même de répondre à la fois au contingence du MPC moderne (et son corolaire, l’insécurité sociale) et aux exigences de la protection sociale ? Après tout, estil vraiment moderne de vivre dans un sentiment d’insécurité généralisé (le « risque ») et au nom de quoi faudrait-il renoncer à la sécurité sociale ? Cette « seconde nature » qui est après tout un élément de civilisation. Peut-on imaginer un autre modèle social ? Une autre société ? Un autre mode de production ? 10) Etre protéger est une nécessité inscrite au cœur de la condition sociale de l’homme moderne. Expliciter ce postulat en mobilisant les concept des classe sociale, conscience de clase, statut social, positions, conditions, et situation de classe, Drama social of work, … en faisant appel à la RL(1)  nous n’avons pas répondu aux questions 9 et 10. La question 9 est une question de style dissertation qui nécessite de développer un avis personnel. Elle fait appel à la subjectivité de chacun. Nous ne pouvons pas imposer notre point de vue, ni décider à trois de l’avis collectif de la classe.

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Les 2 questions (9 et 10) nécessitent une connaissance globale du cours. Nous pensons qu’il sera aisé d’y répondre individuellement lorsque l’on aura collecté les réponses de chacun.

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