Sj-tabac

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La santé des jeunes scolarisés en Bretagne Consommation de tabac

novembre 2008

-1-

Santé des étudiants de 1ère année d’université en Bretagne - ORS Bretagne

MÉTHODOLOGIE SOMMAIRE 3

E Expérimentation ddu tabac

4

C Consommation aactuelle de tabac

5

PPassage au tabagisme qquotidien

6

PPerception de la cconsommation

7

O Opinions des jeunes eet attitude des parents

L’étude réalisée par l’Observatoire Régional de Santé de Bretagne à l’initiative de la Direction des Affaires Sanitaires et Sociales et du Conseil Régional de Bretagne, en partenariat avec le rectorat d’Académie de Rennes et la Direction Régionale de la Jeunesse et des Sports, a été suivie par un comité de pilotage rassemblant les différents acteurs concernés au niveau de la région. Le protocole utilisé en 2001 a été reconduit à l’identique en 2007, ainsi les conditions de conception et de passation garantissent la comparabilité des données entre ces deux périodes. L’enrichissement du questionnaire par l’ajout de nouvelles thématiques en lien avec les priorités de santé actuelles a été envisagé dans le cadre d’un comité technique restreint et validé par le comité de pilotage. L’enquête a été réalisée du 23 au 27 avril 2007 auprès de 51 établissements tirés au sort : 30 collèges, 12 lycées généraux et technologiques, 5 lycées professionnels et 4 établissements agricoles. 85 classes ont été sélectionnées : 46 classes en collège, 27 classes en lycée général et technologique, 6 classes en lycée professionnel, 6 classes en établissement de l’enseignement agricole. Cette enquête de type déclarative s’est appuyée sur un questionnaire comportant 103 questions regroupées en 9 thèmes. Le taux de participation de 93%, soit 1951 élèves participants à l’étude, traduit le bon déroulement de l’enquête au sein des établissements tirés au sort. Par ailleurs, la représentativité de l’échantillon est très satisfaisante. En effet, la structure de l’échantillon obtenu par type d’établissement et par niveau d’enseignement est sensiblement identique à celle de l’ensemble de la région.

Ainsi, il est parfaitement licite d’extrapoler les résultats analysés à l’ensemble des jeunes bretons scolarisés. Au final, ce sont 1941 questionnaires qui ont pu être exploités après exclusion des questionnaires incomplets. Une modification du champ statistique entre les deux enquêtes est à noter : depuis 2007, les jeunes de 4ème et 3ème technologique sont comptabilisés avec les collégiens et non plus avec les lycéens de l’enseignement professionnel. Ainsi, les évolutions observées selon le type d’établissement seront à interpréter avec prudence. Les résultats de l’enquête Bretagne 2007 ont été comparés à ceux obtenus par l’enquête Bretagne 2001 et, dans la mesure du possible, à ceux issus d’autres enquêtes nationales ou régionales. Taux de participation selon le niveau d’étude Niveau de la classe

Taux de participation

Quatrième Troisième Première Terminale

Total

Taux Taux de refus Taux de refus d’absentéisme des élèves parental

92,9% 94,4% 90,8% 93,0%

6,0% 4,9% 8,0% 6,3%

0,2% 0,5% 1,0% 0,7%

0,9% 0,2% 0,2% 0,0%

92,8%

6,3%

0,6%

0,3%

Source : ORS Bretagne - La santé des jeunes en Bretagne - 2007

Structure par type d’établissement de la population enquêtée et de l’échantillon Type d’établissement Collèges Lycées G et T Lycées profess. Etab. agricoles

Total

Population régionale Effectif 74 119 49 137 8 757 10 752

%

52% 34% 6% 8%

142 765 100%

Echantillon tiré au sort Effectif

%

Effectif

1 101 52% 718 34% 156 7% 156 7%

1 028 631 135 147

2 131 100%

1 941 100%

%

53% 33% 7% 8%

Source : ORS Bretagne - La santé des jeunes en Bretagne - 2007 Source : ORS Bretagne - La santé des étudiants de 1ère année d’université

COMITÉ DE PILOTAGE ENQUÊTE SANTÉ JEUNES

Académie de Rennes

Répartition des établissements scolaires participant à l’enquête en Bretagne

Echantillon des répondants

Dr Claire MAITROT* Mme Dominique SAVINEL*

Conseil Régional de Bretagne Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales de Bretagne Direction Régionale Jeunesse et Sports

Mr Mathieu RAULT* Mme Maria VADILLO Dr Jean-Pierre NICOLAS* Dr Michel TREGARO*

Direction Régionale Agriculture et Forêt Mme Françoise DU-TEILLEUL Direction de l’Enseignement Catholique Mutualité

Collèges

Elèves de 4ème, 3ème, 1ère et terminale

Moins de 150 élèves

Moins de 150 élèves

150 élèves ou plus

150 élèves ou plus

Lycées généraux et techniques

Zonage en aires urbaines (ZAU)

Mr Yannick BARBANÇON*

Observatoire Régional de Santé de Bretagne Dr Isabelle TRON* Mme Léna PENNOGNON*

Etablissements professionnels et agricoles

Elèves de 4ème et de 3ème

Mme Claire KHAN

* Membres du comité technique

CETTE ENQUÊTE A FAIT L’OBJET D’UNE AUTORISATION

DE LA COMMISSION NATIONALE DE L’INFORMATIQUE ET DES LIBERTÉS. MISE EN OEUVRE PAR L’ORS BRETAGNE

sous la direction du Dr Isabelle TRON Elèves de 1 et Terminale ère

Moins de 350 élèves 350 élèves ou plus

ONT PARTICIPÉ À CETTE ÉTUDE

Léna PENNOGNON Elisabeth QUEGUINER Dans le cadre d’un stage : Sophie MOREL et Boris CAMPILLO

Recensement 1999 Espace à dominante urbaine Espace à dominante rurale

Source : INSEE, RECTORAT, DRAF Santé des étudiants de 1ère année d’université en Bretagne - ORS Bretagne

- 2-

2

EXPÉRIMENTATION DU TABAC

Quelles évolutions ? Expérimentation L’expérimentation du tabac marque un net recul entre 2001 et 2007. 6 jeunes sur dix ont déjà fumé au cours de leur vie. En 2001, ils étaient 7 sur 10 à avoir essayé le tabac.

Âge moyen Globalement, l’âge moyen à l’expérimentation du tabac n’a pas évolué entre 2001 et 2007 et le tabac reste le produit le plus précocement essayé : à 13 ans en moyenne. En comparant les comportements à l’expérimentation selon les générations de jeunes (ex : avoir 16 ans en 2001 et 16 ans en 2007), quelques évolutions émergent entre 2001 et 2007 : chez les garçons, les plus jeunes générations (moins de 16 ans) essayent le tabac un peu plus tardivement qu’en 2001, les générations les plus âgées (à partir de 16 ans) ont, au contraire, expérimenté le tabac plus tôt que leurs cadets. Chez les filles, la génération des 16-17 ans expérimente un peu plus tard (à 13,7 ans en 2007 vs à 13,4 ans en 2001), à l’inverse, les plus âgées ont été plus précoces puisqu’elles ont essayé le tabac à 13,5 ans en 2007 contre 14,1 ans en 2001.

6 jeunes sur 10 ont déjà expérimenté le tabac ...

Expérimentation du tabac selon le sexe et l’âge

61% des jeunes ont déjà fumé au cours de leur vie, les filles davantage que les garçons (64% vs 59%). Logiquement1, la proportion de jeunes ayant déjà expérimenté le tabac progresse rapidement avec l’âge. Ils sont 33% à 13 ans, la moitié (49%) à 14 ans, plus de 80% à 18 ans et plus. À 13 ans, la situation est semblable pour les deux sexes puisque 32% des filles et 34% des garçons ont déjà testé le tabac. Par la suite, l’expérimentation est plus importante chez les filles puisqu’à 15 ans, 72% d’entre elles sont déjà concernées contre 53% des garçons. À partir de 16 ans, l’écart s’estompe car au delà de cet âge, les différences entre sexes ne sont plus significatives.

Garçons

100%

80%

Filles

76%

75%

72%

86%

83% 82%

83%

74% 60%

93%

76%

69%

53% 53%

40%

20%

44%

34% 32%

0% 13

14

15

16

17

18

19

20

Source : ORS Bretagne - La santé des jeunes en Bretagne - 2007

... à 13 ans en moyenne Globalement, l’expérimentation du tabac est précoce, à 13 ans en moyenne et plus particulièrement chez les garçons que chez les filles (12,8 ans vs 13,1 ans). L’âge moyen à l’expérimentation varie selon la génération considérée. Ainsi, chez les plus jeunes, les garçons apparaissent plus précoces : parmi les jeunes de moins de 14 ans, les garçons ont fumé leur première cigarette à 11,5 ans en moyenne (vs 11,8 ans chez les filles). L’écart se creuse chez les 16-17 ans (13,2 ans chez les garçons vs 13,7 ans chez les filles). En revanche, chez les élèves les plus âgés (18 ans et plus) les filles se sont initiées plus tôt que les garçons (13,5 ans vs 13,7 ans).

Âge moyen à l’expérimentation selon le sexe et l’âge 14,0 13,5

13,7

13,7

Filles

Garçons

13,5

13,2

13,0 12,5

11,8

12,0 11,5

12,4

12,2 11,5

11,0 10,5 10,0 Garçons

Filles

Garçons

Filles

Garçons

Filles

Source : ORS Bretagne - La santé des étudiants de 1ère année d’université Moinsde14ans

Les élèves de l’enseignement agricole sont les plus précoces Globalement et au premier abord, l’âge moyen à l’expérimentation du tabac apparaît plus précoce en collèges que dans les autres types d’établissements. Ce constat reflète, en réalité, le fait que les élèves inscrits en collèges sont plus jeunes que les autres. En revanche, en comparant des générations identiques, l’âge moyen à l’expérimentation diffère selon le type d’établissement. Ainsi, les élèves de 14-15 ans apparaissent plus précoces dans l’enseignement agricole (11,6 ans en moyenne vs 12,3 ans en collèges). Au contraire, parmi les jeunes de 16-17 ans ce sont les élèves des lycées professionnels qui ont expérimenté le plus tôt la cigarette (12,9 ans vs 13,1 ans en filière agricole et 13,7 ans en lycée général et technologiques).

14Ͳ15ans

16Ͳ17ans

18ansetplus

Source : ORS Bretagne - La santé des jeunes en Bretagne - 2007

Âge moyen à l’expérimentation selon l’âge et le type d’établissement fréquenté2 14,0

13,7

13,7 13,5

13,5

PRO

AGRI

13,5

13,1 12,9

13,0

12,3

12,5 12,0

11,6

11,6

11,5 11,0 10,5 CLG Moins de14 ans

CLG

AGRI

14Ͳ15ans

LGT

PRO 16Ͳ17ans

AGRI

LGT

18ansetplus

Source : ORS Bretagne - La santé des jeunes en Bretagne - 2007

1 La mesure de l’expérimentation du tabac étant par définition cumulative, les taux augmentent significativement avec l’âge. 2 Abréviations utilisées dans l’ensemble du document : CLG : collège - LGT : lycée de l’enseignement général et technologique - LP : lycée professionnel - AGRI : établissement de l’enseignement agricole.

-3-

3

Santé des étudiants de 1ère année d’université en Bretagne - ORS Bretagne

CONSOMMATION ACTUELLE DE TABAC

Quelles évolutions ? Consommation La consommation quotidienne de tabac affiche un net recul en 2007 soit 1 jeune sur 5 (19%) fumant tous les jours contre 27% en 2001. Ce phénomène observé chez les garçons comme chez les filles, à toutes les tranches d’âge et quel que soit le type d’établissement fréquenté, est néanmoins plus particulièrement prononcé chez les jeunes de 14-15 ans qui sont 2 fois moins nombreux à fumer en 2007 qu’en 2001 (11% vs 22%).

1 jeune sur 5 fume quotidiennement

Tabagisme selon le sexe

Sans distinction selon le sexe, la consommation quotidienne de tabac concerne 1 jeune sur 5 (18% des garçons et 19% des filles). Près d’1 jeune sur 10 (9% des garçons et 10% des filles) est fumeur occasionnel. Globalement, 30% des jeunes ont déjà expérimenté le tabac mais ne fument pas tandis que 3% sont des ex-fumeurs.

1

Fumeuroccasionnel N'ajamaisfumé Fumeurquotidien ExͲfumeur 2 ExpérimenteurnonͲfumeuraumomentdel'enquête Fumeurquotidien

100% 90% 80%

36%

41%

70% 60%

3%

3%

50%

32%

29%

40% 30% 20%

9%

10%

10%

18%

19%

Garçons

Filles

0% 1

Ne fume pas tous les jours par opposition au fumeur quotidien qui fume au moins 1 cigarette par jour. 2 A expérimenté la cigarette mais n’a jamais fumé ou a expérimenté la cigarette, a fumé mais ne fume plus au moment de l’enquête. Source : ORS Bretagne - La santé des jeunes en Bretagne - 2007

Le tabagisme quotidien augmente avec l’âge ... Avec l’avancée en âge, les jeunes s’installent progressivement dans le tabagisme quotidien. En particulier, entre 14-15 ans et 16-17 ans, le nombre de fumeurs quotidiens est multiplié par 3 chez les garçons (9% vs 28%) et par 2 chez les filles (12% vs 24%). La croissance se poursuit ensuite pour atteindre 37% de fumeurs quotidiens chez les 18 ans et plus (37% chez les garçons et 38% chez les filles).

Tabagisme occasionnel ou quotidien selon le sexe et l’âge

60%

Fumeuroccasionnel

Fumeurquotidien

50%

10%

7%

40%

12%

30% 20%

7%

10%

6% 1%

0%

28%

13% 37%

38%

10% 24% 5% 4%

9%

12%

Moinsde 14Ͳ15 16Ͳ17 18anset 14Ͳ15 16Ͳ17 18anset Source : ORS Bretagne - La santé desMoinsde étudiants de 1ère année d’université 14ans ans ans plus 14ans ans ans plus Garçons

Filles

Source : ORS Bretagne - La santé des jeunes en Bretagne - 2007

... et varie selon le type d’établissement fréquenté Le type d’établissement fréquenté, compte tenu des niveaux d’enseignement dispensés, conditionne l’âge moyen des élèves. Par conséquent, le tabagisme quotidien, variable selon l’âge, est immanquablement lié au type d’établissement fréquenté. Aussi, la plus forte proportion de fumeurs quotidiens est enregistrée en établissements professionnels (47%), puis en filière agricole (39%). Viennent ensuite les lycées généraux et technologiques (25%) puis, en dernier lieu, les collèges (8%).

Tabagisme occasionnel ou quotidien selon le type d’établissement fréquenté Fumeuroccasionnell

60%

Fumeurquotidien d

8%

50%

12% 40%

11%

30%

47%

20% 10% 0%

7%

39%

25%

8% CLG

LGT

PRO

AGRI

Source : ORS Bretagne - La santé des jeunes en Bretagne - 2007

Santé des étudiants de 1ère année d’université en Bretagne - ORS Bretagne

- 4-

4

PASSAGE DE L’EXPÉRIMENTATION AU TABAGISME QUOTIDIEN

Âge moyen au tabagisme quotidien selon l’âge et le type d’établissement fréquenté

L’accoutumance au tabac : un phénomène rapide surtout chez les jeunes inscrits en filière agricole

Quelles évolutions ?

18,0

L’âge moyen à l’expérimentation est de 13 ans. En moyenne, le passage à la consommation quotidienne se fait un peu plus d’un an après, soit à 14,4 ans. À génération identique, l’âge moyen d’entrée dans le tabagisme quotidien diffère selon le type d’établissement fréquenté1. Parmi les jeunes de 14-15 ans, ceux de la filière agricole sont entrés plus tôt dans le tabagisme quotidien que ceux de collèges (12 ans en moyenne vs 13,3 ans). De même, les jeunes de 16-17 ans ont été plus précoces en filière agricole (13,8 ans vs 14 ans en filière professionnelle et 14,9 ans en lycée général et technologique). Chez les 18 ans et plus, les jeunes de la voie agricole sont également ceux qui se sont le plus vite accoutumés au tabac (14,8 ans en moyenne vs 15,3 ans en filière professionnelle comme en lycée général et technologique).

16,0

14,9 13,3

14,0

15,3

14,8

13,8

Accoutumance L’installation dans le tabagisme quotidien est un comportement tout aussi rapide en 2007 qu’en 2001, soit 1,4 ans après l’expérimentation aux deux périodes.

12,0

12,0 10,0 80 8,0 6,0 4,0 2,0 0,0 CLG

AGRI

LGT

14Ͳ15ans

PRO

AGRI

LGT

16Ͳ17ans

PRO

AGRI

18ansetplus

Source : ORS Bretagne - La santé des jeunes en Bretagne - 2007

L’ancienneté dans le tabagisme quotidien : 3 ans en moyenne, sans distinction selon le sexe

Ancienneté dans la tabagisme quotidien 45%

45% 40% 35% 30% 25%

22%

22%

De 1 an à moins[1;2[ de 2 ans

De 2 ans à [2;3[ moins de 3 ans

20% 15%

Le nombre moyen de cigarettes fumées par jour est variable selon l’âge

11%

10% 5% 0% Moins d'1 an

Nombre de cigarettes Globalement, le nombre de cigarettes consommées par les fumeurs quotidiens n’a pas évolué, soit 8 cigarettes par jour en moyenne. Néanmoins, le comportement des jeunes de 14-15 ans a évolué et leur profil tabagique s’est durci puisqu’ils sont 27% à consommer plus de 10 cigarettes par jour en 2007 contre 11% en 2001.

50%

Près de la moitié des fumeurs quotidiens (45%) déclarent fumer tous les jours depuis au moins 3 ans. Sans surprise le nombre de cigarettes fumées est lié à l’ancienneté dans le tabagisme quotidien. Ainsi, le nombre moyen de cigarettes fumées est d’autant plus élevé que l’ancienneté dans la tabagisme est importante.

En moyenne, chez les fumeurs quotidiens, les jeunes de 14-15 ans fument 8,3 cigarettes par jour. La consommation se réduit chez les 16-17 ans (7 cigarettes par jour) pour plafonner chez les 18 et plus à 9,2 cigarettes par jour. Le nombre de cigarettes consommées par jour, variable selon l’âge, l’est aussi logiquement selon le type d’établissement fréquenté lui-même dépendant de l’âge des individus considérés. Aussi, les élèves de l’enseignement agricole s’affichent comme les plus gros fumeurs quotidiens (10,3 cigarettes par jour en moyenne), et plus particulièrement, les jeunes de 14-15 ans : la moitié (50%) d’entre eux fument plus de 10 cigarettes par jour. Parmi les élèves des établissements professionnels installés au second plan avec 9,1 cigarettes par jour fumées en moyenne, les plus gros fumeurs sont les plus âgés : 3 jeunes de 18 ans et plus sur 10 (29%) fument plus de 10 cigarettes par jour. Enfin, les élèves de collège ou de lycée général et technologique fument, en moyenne, sensiblement le même nombre de cigarettes (resp. 7,1 et 7,2).

15,3 14,0

3 ans ou plus

Source : ORS Bretagne - La santé des jeunes en Bretagne - 2007

Nombre de cigarettes consommées par jour selon l’âge et le type d’établissement fréquenté 1à5cig. 100% 90% 80% 70%

6à10cig.

8%

42%

60%

Plusde10cig.

19% 49%

24%

17%

16%

54%

58%

29%

26%

PRO

AGRI

44%

60%

58%

50%

60%

40% 30%

17%

50%

20% 10%

44%

52%

7%

4%

LGT

PRO

23%

22%

0% CLG

AGRI

14Ͳ 15ans

16Ͳ 17ans

AGRI

16% LGT

18ansetplus

Source : ORS Bretagne - La santé des jeunes en Bretagne - 2007

Lors de la répartition des individus concernés par le tabagisme quotidien, selon les classes d’âge et selon le type d’établissement fréquenté, ont été écartés, les individus regroupés en classes d’effectifs trop réduits (7 individus de moins de 14 ans inscrits en collèges) ainsi que les individus dits « en retard » (17 individus de 16-17 ans inscrits en collèges) ou ceux dits en « avance » (1 individu de 14-15 ans inscrit en lycée général technologique).

1

-55

Santé des étudiants de 1ère année d’université en Bretagne - ORS Bretagne

PERCEPTION DE LA CONSOMMATION ET VOLONTÉ D’ARRÊTER DE FUMER

Quelles évolutions ? Perception

Globalement, 3 jeunes sur 10 considèrent leur consommation de tabac comme problématique et souhaitent arrêter de fumer Quelle que soit la tranche d’âge considérée, les filles, plus souvent que les garçons, jugent leur consommation problématique (35% vs 25%). En revanche, le souhait d’arrêter de fumer, est équivalent quel que soit le sexe, exprimé par plus d’1 jeune sur 3 (34%) ; à noter : plus d’1 jeune sur 4 (26%) est encore indécis. Avec l’avancée en âge, les jeunes estiment plus souvent que leur consommation de tabac est problématique, sans doute aussi parce qu’elle s’intensifie : le nombre de fumeurs quotidiens double chez les filles et triple chez les garçons entre 14-15 ans et 16-17 ans (resp. 38% vs 12% et 37% vs 9%). Par conséquent, à 18 ans et plus, près d’1 fille sur 2 (48%) et 1 garçon sur 3 (33%) considère sa consommation de tabac comme problématique (contre resp. 21% et 19% à 14-15 ans). De même, le désir d’arrêter de fumer est plus fréquent chez les élèves les plus âgés triplant entre les moins de 14 ans et les 18 ans et plus (48% vs 14% chez les filles et 35% vs 10% chez les garçons).

Bien que le tabagisme ait diminué entre 2001 et 2007, les fumeurs sont moins nombreux à considérer leur consommation comme problématique (31% vs 39% en 2001) ; ils sont également moins nombreux à souhaiter arrêter de fumer (34% vs 49% en 2001).

Perception de la consommation et envie d’arrêter de fumer selon le sexe et l’âge 60%

Garçons

48%

48%

Filles

50%

40%

38%

40%

33%

30%

19%

20%

34%

26% 21%

35%

34%

20% 14% 10%

14%

10%

0% 0% Moinsde14Ͳ15ans 16Ͳ17ans 18anset Moinsde14Ͳ15ans 16Ͳ17ans 18anset 14ans plus 14ans plus Consommationproblématique

Souhaitd'arrêterdefumer

Source : ORS Bretagne - La santé des jeunes en Bretagne - 2007

Perception de la consommation et envie d’arrêter de fumer selon le statut tabagique

1 0,9 0,8 0,7 0,6 0,5

Perception de la consommation et envie d’arrêter de fumer : nettement liées au statut tabagique Logiquement, le statut tabagique influence significativement la perception de la consommation de tabac. Aussi, les fumeurs quotidiens considèrent plus fréquemment que les fumeurs occasionnels leur consommation comme problématique et expriment plus nettement leur désir d’arrêter de fumer (resp. 40% vs 11% et 40% vs 21%).

Globalement, 1 jeune sur 4 (26%) pense que la mesure d’interdiction de fumer dans les lieux publics influence1 l’arrêt du tabac Sans distinction selon le sexe, la mesure d’interdiction de fumer dans les lieux publics joue un rôle relatif sur la désir d’arrêter de fumer des jeunes, plus de 7 jeunes sur 10 (71%) affirment ne pas se sentir influencés. Toutefois, cette mesure exerce un impact plus marqué à mesure que les jeunes avancent en âge et qu’ils s’installent progressivement dans la consommation quotidienne : 33% des 18 ans et plus pensent que la mesure influence l’arrêt du tabac contre 13% des moins de 14 ans.

0,4 0,3

40%

40%

0,2 0,1

21%

11%

0 Fumeurquotidien

Fumeur Fumeurquotidien Fumeur occasionnel occasionnel ère Source : ORS Bretagne - La santé des étudiants de 1 année d’université Consommationproblématique Souhaitd'arrêterdefumer Source : ORS Bretagne - La santé des jeunes en Bretagne - 2007

Influence de l’interdiction de fumer dans les lieux publics sur l’arrêt du tabac selon l’âge Certainementouprobablement Certainementpasouprobablementpas Jenesuispasconcernée:jenefumepas 100% 90%

13%

16%

27%

80%

33%

70% 60% 50%

79%

40%

77% 70%

30%

65%

20% 10% 0%

8%

6%

3%

2%

Moinsde14ans

14Ͳ15ans

16Ͳ17ans

18ansetplus

Source : ORS Bretagne - La santé des jeunes en Bretagne - 2007

1

ère

Santé des étudiants de 1

Certainement ou probablement

année d’université en Bretagne - ORS Bretagne

- 6-

6

OPINIONS DES JEUNES SUR LE TABAC ET ATTITUDE DES PARENTS

4 jeunes sur 10 estiment qu’à l’heure actuelle, « on est moins bien accepté quand on est fumeur »

L’interdit parental vise davantage les garçons que les filles (36% vs 30%), tandis que ces dernières avouent, plus souvent que les garçons, que leurs parents ignorent leur tabagisme (10% vs 6%). Avec l’avancée en âge, l’interdit posé par les parents se transforme en recommandations : à 18 ans et plus, 16% des fumeurs ont l’interdiction de fumer (vs 48% des moins de 14 ans). L’interdit parental, variable selon le statut tabagique du jeune, est deux fois plus élevé chez les fumeurs occasionnels que chez les fumeurs quotidiens (14% vs 7%), il est 6 fois plus élevé chez les non-fumeurs que chez les fumeurs quotidiens (41% vs 7%). Les parents sont plus permissifs lorsqu’ils sont eux-mêmes consommateurs : l’interdit parental est moins marqué lorsqu’au moins un des deux parents fume voire les deux plutôt que lorsqu’aucun ne fume (26% ou 23% vs 39%). Pour autant, quel que soit le statut tabagique des parents, la recommandation parentale de ne pas fumer concerne près de la moitié des jeunes (45%).

Fumeuroccasionnel

88%

90% 80%

82% 70%

70%

Fumeurquotidien

92% 74% 67%

60% 50%

42%

40%

48%

44%

37% 39%

33%

30% 20% 10% 0% À l’heure actuelle, on est moins bien accepté quand on est fumeur

Il faudrait davantage L’interdiction de fumer L’interdiction de fumer informer des risques dans les établissedans tous les lieux ments scolaires est publics est une bonne chose une bonne chose

Source : ORS Bretagne - La santé des jeunes en Bretagne - 2007

Attitude des parents concernant la consommation de tabac des jeunes selon le statut tabagique des jeunes et selon le statut tabagique des parents eux-mêmes

En 2007, l’image des fumeurs s’est dégradée puisque 2 fois plus de jeunes qu’en 2001 (41% vs 20%) pensent qu’ « on est moins bien accepté quand on est fumeur ». Parallèlement, les jeunes de 16 ans et plus sont moins demandeurs d’informations concernant les risques du tabac en 2007 (77% vs 86% en 2001), tendance également observée chez les fumeurs quotidiens (67% vs 80% en 2001) comme occasionnels (70% vs 85%).

Interdit parental

Globalement, l’interdit parental est plus marqué en 2007 qu’en 2001 (33% vs Deuxparentsfumeurs 23% 44% 21% 24%) et semble agir en véritable frein au tabagisme Unparentfumeur 26% 45% 11% des jeunes. En effet, en Aucunparentfumeur 45% 3% 39% 2007, parmi les jeunes non fumeurs, la proportion Fumeurquotidien 7% 28% 46% d’individus soumis à l’inSource : ORS Bretagne - La santé des étudiants de 1 année d’université Fumeuroccasionnel 12% 14% 26% terdit parental a nettement progressé (41% vs 34% en 3% Nonfumeur 41% 47% 2001). En revanche, chez 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% les fumeurs (quotidiens ou Source : ORS Bretagne - La santé des jeunes en Bretagne - 2007 occasionnels), l’attitude des parents n’a pas varié.

Ilst'interdisentdefumer

Ilspréfèrentquetunefumespas

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ère

Les déterminants

Facteurs associés à l’usage quotidien du tabac Les filles ont 1,5 fois plus de risque de consommer régulièrement du tabac que les garçons. Le risque de fumer quotidiennement augmente avec l’âge : les jeunes de 18 ans ont 13 fois plus de risque que ceux de moins de 14 ans. Les jeunes qui aiment peu l’école (par rapport à ceux qui l’aiment) ou ceux qui sont souvent absents (par rapport à ceux qui ne le sont jamais) sont davantage exposés (resp. 3 fois et 2 fois plus de risque). Les sorties entre copains (risque multiplié par 3) ou encore la consommation occasionnelle (risque multiplié par 4,5) voire régulière (risque multiplié par 14) de cannabis sont les autres facteurs associés à l’usage quotidien du tabac. Parallèlement, les jeunes ayant fait des tentatives de suicide augmentent également leur risque (près de 2 fois) d’être fumeurs quotidiens de tabac.

Image des fumeurs

Stattuttabagiquedes parents

Globalement, 1 jeune sur 3 (33%) déclare que ses parents s’opposent à son tabagisme et près de la moitié (45%) affirment que leurs parents souhaiteraient qu’ils ne fument pas

Nonfumeur 100%

Quelles évolutions ?

Statuttabagiquedu jeune

Qu’ils soient fumeurs ou non, 41% des jeunes partagent l’idée que « l’on est moins bien accepté quand on est fumeur ». En revanche, le statut tabagique influence fortement toutes les autres opinions que se font les jeunes sur la tabac. Ainsi, la quasi-totalité (92%) des non-fumeurs est favorable à l’interdiction de fumer en établissement scolaire contre 44% des fumeurs quotidiens ; l’interdiction de fumer dans les lieux publics est approuvée par 82% des non-fumeurs contre 33% des fumeurs quotidiens. Dans le même temps, les non-fumeurs réclament davantage d’informations concernant les risques du tabac que les fumeurs quotidiens ou occasionnels (resp. 88% vs 67% et 70%).

Opinion des jeunes concernant la tabac selon leur statut tabagique

Facteurs associés à l’usage quotidien du tabac A déjà fait des tentatives de suicide Consommation régulière de cannabis Consommation occasionnelle de cannabis Sorties entre copains Souvent absent à l’école Aime peu ou pas du tout l’école 18 ans et plus 16-17 ans 14-15 ans Filles

1

6

11

16

21

26

31

36

41

46

51

Source : ORS Bretagne - La santé des jeunes en Bretagne - 2007

-77

7

Une régression logistique a permis de mettre en évidence les relations statistiques qui peuvent exister entre l’usage quotidien du tabac et d’autres variables observées dans l’enquête. Cette analyse a ainsi permis de déterminer, avec un degré de certitude de 95%, les facteurs associés à l’usage quotidien du tabac. Le graphique représente la force de l’influence de chacun des facteurs identifiés (barre noire verticale) et l’intervalle de confiance à 95% associé à cette valeur (barre bleue horizontale).

Santé des étudiants de 1ère année d’université en Bretagne - ORS Bretagne

Une étude inscrite dans une continuité … L’enquête « santé des jeunes scolarisés en Bretagne en 2007 » poursuit une démarche engagée en 2001 et visant à élaborer un diagnostic sur la santé des jeunes bretons qui soit partagé par les acteurs institutionnels. Cette démarche s’est organisée en 2 étapes : - un état des lieux, réalisé en 2001, a mis en exergue les problématiques et spécificités de la santé des jeunes bretons ; - l’enquête a été reconduite en 2007 sur le même public, afin d’analyser l’évolution de la situation en parallèle avec les actions mises en œuvre. … en cohérence avec les politiques régionales Les politiques régionales de santé relèvent de différentes institutions qui travaillent en concertation au sein du Groupement Régional de Santé Publique (GRSP). Le GRSP a pour mission de mettre en œuvre le Plan Régional de Santé Publique (PRSP) qui comporte notamment un volet sur l’observation de la santé. La présente enquête s’inscrit dans plusieurs programmes et orientations du PRSP : conduites addictives , suicide, nutrition santé, programme régional d’éducation pour la santé, approche populationnelle « jeunes ». À ce titre, elle est en elle-même un outil d’évaluation du PRSP. Elle rejoint également l’objectif de la Direction régionale de la jeunesse et des sports qui est de sensibiliser aux bienfaits de la pratique sportive pour la santé. Elle s’inscrit également dans les préoccupations du Conseil régional de Bretagne qui, au titre du programme « Participer à la promotion de la santé publique », porte une attention particulière aux évolutions des comportements des publics jeunes, en terme de prévention des conduites addictives et du suicide. Elle est une référence essentielle pour la construction et l’animation du projet académique de prévention en milieu scolaire : l’exploitation des résultats de 2001 comme ceux de 2007 permet d’identifier des objectifs prioritaires de travail dans le souci de leur pertinence au regard des besoins de santé des élèves. Pour répondre aux besoins d’information des acteurs locaux La diffusion des résultats par le biais d’une plaquette générale et de plaquettes thématiques a pour objectif de favoriser la réappropriation du diagnostic et la construction d’actions adaptées. Publications parues Conditions de vie Comportements alimentaires Consommation d’alcool Consommation de drogues illicites Publications à paraître Sexualité Santé physique et psychique Qualité de vie

Direction régionale des affaires sanitaires et sociales de Bretagne

Ministère de la jeunesse, des sports et de la vie associative

OBSERVATOIRE RÉGIONAL DE SANTÉ DE BRETAGNE

- 8-

D rue Franz Heller - CS 70625 - 35706 Rennes Cedex 7 Santé des étudiants de 1ère année d’université en Bretagne - ORS 8 Bretagne