IV IMPLICATIONS DIDACTIQUES 1) Les contextes d'enseignement et d'éducation Quelle langue choisir? quel type d'enseignement bilingue développer? Plusieurs modéle d'enseignement se sont succédés (jusqu'aux expériences de radio et télévision scolaire au Sénégal) Mais conditions d'enseignement sont difficiles :classes surchargées, pas ou peu de manuels, manque de formation des formateurs, absentéïsme ==> crise du système scolaire.==> creation d'écoles privées (certaines mises en place par ONG). 2) La crise des systémes éducatifs Causes de la crise : inadaptation de l'école aux besoins des publics concernés : donc inadéquation des contenus, augmentation des echecs et abandon. De plus, l'ecole française (du colonisateur !) représente une forme institutionalisée d'éducation et de formation. A) Les conditions de développement des systèmes éducatifs africains • Augmentation du nombre d'enfants dans les classes • peu de financement pour le fonctionnement du systéme et rien pour les investissements ( 96% du budget de l'état est alloué au paiement des salaires !) • conditions de plus en plus précaires ( on refuse bcp d'enfants par manque de place, donc ils redoublent en cm2 donc saturation dans ces classes ...) B) Les conditions pédagogiques • Redoublement en cp, ce1 et cm1 • Programmes trop chargés et rupture importante dans le contenus des apprentissages • Nombre insuffisant de maitre, insuffisante formation ( hiatus entre formation initiale et réalité scolaire) 3) Quel français enseigner ? Un usage mésolectal et une norme endogène du français devraient etre intégrés dans les contenus d'enseignement : • innovations référentielle ( apparition de particularité lexématiques sans cesse renouvelées) • l'intention sémantique l'emporte toujours sur l'application des règles (hypercorrection, calques, abs de déteminantion, ...) • alternance de langues français-langues nationale doit etre prise en compte Il faut donc partir du vécu linguistique de l'apprenant, de la réalité linguistique qui l'entoure : • se libérer de la norme écrite en repensant la distinction oral / écrit. • intégrer la variation des registres • prendre en compte la différence de statut accordé à la parole en occident et en afrique (où la fonction phatique joue un role trés important ) • permanence des phénomènes de contact entre langue maternelle et langue seconde, entre culture maternelle et culture étrangère. 4) Un exemple de pratique innovante : L'enseignement non formel dans la banlieu de Dakar. Un espace scolaire alternatif, entre activités novatrices et pratiques ritualisées . Peu de recherche sur le fonctionnement de la classe et de l'école comme lieu social : étude des relations de pouvoir, façons d'être, appartenances culturelles ... . L'observation des pratiques innovantes permet de porter un regard neuf sur la relation entre les langues, les pratiques pedagogiques et les acteurs sociaux. Etude de cas : le conseil de classe + l'animation autour du livre , analysés sous deux points de vue : • analyse sociolinguistique de l'environnement urbain et scolaire : impact des différentes initiatives, et l'ecole est un carrefour d'influences diverses qui s'exercent sur les élèves et les enseignants.
analyse interactionnelle : échanges langagiers, alternance des langues en contact, positionnement des interlocuteurs, modifications des postures. ==> l'école = espace sociolinguistique en relation avec l'environnement urbain et les relation maitre /élève considérées sous l'angle de positionnements interpersonnels opérationnels. •
Quel effet de ces activités pédagogiques sur la gestion de l'oral et de la parole en classe ?Vers la construction ensemble d'un culture commune. A) L'environnement dakarois - expension de l'usage du français dans toutes les catégories socioculturelles. Les fonctions communicationnelles du français et du wolof se sont raprochées = code mixte wolof-français. - on apprend le français meme si on n'est pas scolarisé : par le code mixte, les jeunes = passeurs de langues. - dans les milieux défavorisés on demande a être alphabétisé ==> la place de l'enseignement dans la société change et sa responsabilité évolue. Dans la périphérie, l'etat est peu présent. Rapports étroits entre les formateur, la famille, les enfants au delà de l'école : accompagnement des enfants à plein temps pour ne pas les laisser dans la rue. L'objectif = la réussite et la réinsertion des eleves dans l'enseignement formel avec le concours entree en 6e. Afin de rapprocher l'espace sociolinguistique scolaire et urbain = insertion du wolof. B) L'ecole alternative Dara Dji, au carrefour d'influences diverses. Relations étroites entre l'école, le centre de formation des formateurs et le quartier = activités sociales et récréatives hors des périodes d'enseignement. Faible cout de la scolarité (bénévolat) Les adultes commence à voir l'utilité de l'enseignement en français Les enfants sont recruteurs eux meme. Les formateurs des écoles alternatives sont issus d'un environnement qu'ils ne quittent pas = deviennent les intermédiaire entre les ONG et le quartier et cherchent une reconnaissanc. Une vraie culture de la parole s'élabore et se reproduit dans ces écoles. C) La parole publique du 'Collectif Education alternative" Le C E A et les relations avec leur environnement = ils veulent regrouper toutes les associations qui ont le meme domaine d'intervention pour mieux faciliter l'information et la coordination de cette base ( gestion de classes multigrades, pédagogie des adultes, pb de communication, comment évaluer ...). Partenariat entre Collectif et l'ENDA : les formateurs = les facilitateurs ( venant du systeme formel, rémunéré). Peu de relation avec l'etat. Les relations entre le formel et le non formel souligne les antagonismes et la faible marge de manoeuvre des enseignants du système formel. Dans le formel : on ne tient pas compte de l'enfant. Les formateurs de l'informel se considérent comme plus créatifs (expl de la pluie). On passe au wolof seulement s'il y a difficulté à comprendre. On nous dit : démarche identitaire forte // On voit : part tres importante d'enseignement traditionnel (parcoeurisation, répétition). Interaction maitre/elève sont trés ritualisé, et les pratiques de classe traditionnelle ( conjugaison, langage) ==>2 activités innovantes. D) Présentation et analyse des activités novatrices le conseil de classe
animation autour du livre
débat collectif = doléances, questions , donc oral, argumentation, defence de point de vue.
un elève prend le role du maitre.: modification et déplacements des roles et des faces, théâtralisation.(le
Sujets prévus à l'avance.
monde du talibé et celui de l'élève sont proche).
Etre sollicité et s'autoriser en francais une prise de parole impliquée dans un collectif = reelle pratique innovante. Dans ces deux moments on construit une culture commune = cela va générer des modèles pédagogiques et éducatifs nouveaux : gestion différente de l'oral.. . <==> introduction de méthodes pédagogiques actives (responsabilisation des jeunes, encouragement à la prise de parole...). E) Des situations de communication qui favorisent des modifications de r^les, de postures, de faces Dans ces 2 exemples, reseaux de communications ouverts, interaction. Le maitre s'efface, le rythme des échange est modifié, interaction des participants. •
le conseil de classe : parole impliquée dans un collectif démocratique, la parole du maitre est validée par les élèves qui occupent une position haute.
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animation sur le livre : une eleve conduit le débat (position haute), le maitre ne fait que valider, reformuler, soutenir ses propos.
Dans ces extraits se développe le guidage du maitre, la négociation du systeme des places. Favorisation du travail langagier, interactionnel et communicationnel. Ils instaurent un autre rapport au savoir et participent à la construction identitaire du sujet en meme temps qu'ils structurent une communauté d'individus. F) Un espace de parole où se déploie la langue orale Ici usage de langue en situation ( meme si articulés autour de langue écrite à travers les commentaires et les reformulations). Prise de conscience possible entre langue orale/écrite + registres oraux. Il s'agit de construire une parole vraie (relié à la vie) Construire cet espace de parole c'est aussi accepter les énoncés approximatifs sans les reprendre ni les corriger. Le maitre est le pivot autour duquel s'organise le débat : sollicite les opinions. Les élèves : donnent leur opinion + la justifient par des marqueurs de l'argumentation ( parce que, c'est pourquoi). G) L'usage de l'alternance des langues : des stratégies pour assurer la prise de parole,la communication et l'intercompréhension ? Les énoncés mixtes sont limités, provoqués par l'adulte. Si prise de parole en wolof, le maitre demande une traduction. = le français est la langue attendue dans l'espace de l'école. Les élèves ne s'autorisent pas à parler wolof. Fonction des altenances = encourager la prise de parole ou explicite les propos tenus en français. En wolof : tours de parole plus rapide, enchainements sont complémentaires, prise de parole plus long, positions personnelles plus affirmées. Mais incertions d'élèments en français ( connecteurs, marqueurs de temps, lexique ..). Alternance : marque la progression de l'argumentation. Quelle part d'innovation et quelle part de routine dans ces écoles alternatives ? C'est la parole du maitre qui finit par dominer. Posture du maitre et de l'élève? le maitre finit par prendre la parole, la décision de l'alternance codique, il finit par occuper une place hautre à travers questionnement et reformulation. Part de l'inovation : accompagnement continu de l'élève en des deplacement maitre /elève + dans la gestion de la parole. L'alternance codique = changement interpersonnel. L'innovation pédagogique = recherche de liens avec usages langagieur (chant, jeux oraux ...) = dans ce qui relie le monde de l'école et le milieu envrionnant.