UE 1 M DREYFFUS : SOCIOLINGUISTIQUE ET DIDACTIQUE Intro : des pays plurinlingues : 17 états en Afrique francophone :
Burkina Faso *, Burundi, Cameroun*, Congo*, Cote d'Ivoire*, Gabon, Guinée, Mali, Niger, République Centrafricaine*, Rwanda, Sénégal*, Tchad, Togo, Zaïre*. Ce sont des états qui : - 1 langue ( + le français ) qui a des fonctions sociales et de communication ( Kirundi au Burundi ou Kinyarwanda au Rwanda). - Linguistiquement hétérogènes, mais une ou deux langues dominantes. - Linguistiquement hétérogènes sans langue dominante au niveau national. - Diversité des situations sociolinguistiques - 1 point commun : le français comme langue d'enseignement et langue internationale ( dû à la colonisation) 1) la situation sociolinguistique de quelques pays 2) la politique d'aménagement linguistique et les implantations didactiques de ces politiques. I LES TYPOLOGIES DES SITUATIONS DE FRANCOPHONIE Elles permettent la mise en oeuvre de politique de développement économique et d'aménagements linguistiques et économiques. 1) Typologie de W BALL et A VALDMAN ( situation du fçais dans l'espace francophone)
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W Bal , dans une perspective historique, oppose "tradition" et "expansion" de la lgue française. A Valdman distingue : le francais comme : - langue vernaculaire ( à l'intérieur d'un groupe) : diversité, dialectes, registres, styles ( donc avec des liens affectifs) - langue officielle - langue véhiculaire ( entre différents groupes) : Ces 2 groupes : intellectuelle, ordre social, éco et pol. (si un enfant bilingue : affective ment il peut apprendre plusieurs langues ( du père et de la mère). Pour le commerce le français est la langue officielle mais sans lien affectif). 1 langue officielle se transmet par des canaux formels (administration, média) 1 langue vernaculaire s'acquiert dans un groupe. Donc Valman oppose les variations sociales et géographique de la langue contre celles du milieu institutionnel. Il souhaite une norme de français francophone qui traduirait l'enrichissement de la langue. 2) La typologie de CHAUDENSON Il prend en compte la coexistence du français et d'autres langues : le français est reconnu comme un des langues de l'Afrique. Il distingue -plurilinguisme ( + langues dans un même état) - multilinguisme (coexistence de plusieurs langues dans un même état) => langues importantes pour le développement ec et social du pays ( +/- 10) - le status (fonctions de la langue) - le corpus ( usage linguistique attesté) idiosyncrasique : p3 • LE STATUS - langue officielle ou nationale unique + autres langue - usages institutionnels - éducation (langue utilisée comme medium éducatif ou enseignée comme lgue étrangère) - médias - utilisée dans le tertiaire et le secondaires du secteur privé ( possibilités professionnelles offertes sont plus ou moins bonnes ) •
LE CORPUS - appropriation linguistique (acquisition ou apprentissage ) - vernicularisation et vehicularisation ( de tres fort à tres faible) - compétences - production langagière - consommation langagière.
Du coté du récepteur => choix de consommation linguistique" : pouvoir d'attraction de la langue. Aprés analyse corpus/status en afrique : Status < Corpus ( si le français est enseigné dans les écoles alors il est peu parlé par les citoyens : exp le Mali) Canada/ Belgique : Status -/+ = Corpus Maroc, Cameroun, Senegal : pas loin de l'égalité , même si S> C 3) MATRICES SOCIOLINGUISTIQUES G. MANESSY Il exclus de ses recherches : Rwanda / Burundi car la langue nationale = français donc les deux sont des langues officielles ==> bilinguisme ( même si le français est utilisé en econ, pol, et culture). Dans l'enseignement, le français : acquis uniquement à l'école comme langue étrangère. 2
Pour cette recherche : tout dépend des relations que le français entretient avec les autres langues locales (Senegal, RCA, Zaire, Burkina faso, Congo, Cameroun, Cote Ivoire). Ailleurs, le français est utilisé comme langue pour la justice, administration, l'enseignement. ===> interactions quotidiennes, melanges de plusieurs codes. Dans ce cas, pas de répartion stricte des usages ( selon la diglossie de Fergusson ) Diglossie : 2 systèmes de langue apparentées mais qui ont un statut inégal ( variété haute/ basse) Ce modèle est simple car il y a dichotomie entre les langues de prestiges et les langues minorées (une même langue se partage en deux ) SENEGAL : 6 langues nationales mais seul le Wolof concurence le Français ( car c une langue véhiculaire) En théorie : les 6dans les médias, l'éducation mais dans les faits elles ne sont pas toutes égales . Wolof : 80% le parle/ comprenne . Acquise ( même si les parents parlent une autre langue) Français : assez académique : chez les lettrés ( mais appropriation aussi chez les non lettrés à travers le wolof urbain) - 50% scolarisation ( enseignement classique en français,/ professionnel en wolof Mais enseignement privé ou associatif = relâchement dans l'usage. <=> développement du discours mixte. = le français peu être à connotation même à l'université le wolof est + en + utilisé. Le Wolof se développe grâce au dynamisme d'ethnie majoritaire.
REPUBLIQUE CENTRAFRIQUE : c^ Sénégal
# du Sénégal
- français complémentaire et superposé au Sango ( langue véhiculaire et nationale ) depuis 1991 : Français et Sango sont langues officielles ( traduction des textes officiels )
- chez les lettres = introduction du "fransango" mais si ils peuvent parler un bon français. Le fançais comme langue officielle
Role catalyseur du Sango : langue de contact, vernaculaire (vers administration et commerce). C'est la langue des civilisés. Extension et usage : C Wolof ( présente dans médias, littérature, pol). Dans administration le français est utilisé que pour le 1er contact formel. Dans les écoles, les 2 sont utilisées, donc 2 versions des discours politiques. Diglossie :( voir diglossie Beniamino) - variété basse : statut social socio politique inférieur // haute = langue de la culture. Mais ces deux variétés sont complémentaires et fonctionnelles. Or chaque langue à des usages spécifiques sans interférences. Il existe diglossie sans bilinguisme : Afrique // diglossie + bilinguisme : Paraguay Dynamique sociale : langue basse devient l'auxiliaire de la langue H
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Diglossie enchassée : lgue officielle / lgue vehiculaire lgue vehiculai / lgue vernaculaire ou intra groupes Cette diglossie enchâssée rend mieux compte de la complexité existante. Dans ces cas il y mélange et alternance codique ( chevauchement entre les langues ). Cette dynamique peut entrainer la disparition du français vers un 3eme code : "le discours mixte" ( vers des créoles ) Diglossie juxtaposée : Pigdin ou Sabirs : dans ce cas le français est utilisé comme variété Haute.( Pigdin : variété de la langue à lexique et grammaire réduit car communication minimale ). Il s'agit ici d'utiliser le français en l'exhibant ( dans ce cas le francais classique et pur) ==> marque l'appartenance du locuteur à l'élite. ZAIRE ( République Démocratique du Congo ) Linguistique hétérogène => le français est en relation avec 4 langues véhiculaires ( pour l'administration, l'école, la justice). Scolarisation : 95% , enseignement fait en langue nationale , puis en français oral et en 3eme année primaire en français écrit. La langue nationale et véhiculaire : Lingala : langue économique et politique (Kinshasha). Le français est peu utilisé au quotidien. Une variante se développe : " le petit lingala" Si on veut travailler à Kinshasha il faut parler le Lingala. C au Sénégal : il existe un discours mixte Lingala francais. mais dans les medias, c le Français ( mais un peu en langue nationale aussi). BURKINA FASO : 3 langues dominantes - français - le Moore : ethnie puissante : les Mossis - le Dioula : variété véhiculaire , commerce Scolarisation : 25% , scolarisation des filles se développe. La diglossie disparait, Français de + en + parlé par les enfants et les femmes. Il existe un français scolaire et un français ivoirien ( bcp d'immigré de C ivoire). Le français joue un role important dans la croissance économique informelle. Entre ces 2 francais : le Français mesolectal. du français car : utilisé dans les couples mixtes, les lettrés l'utilisent en famille = c'est devenu un facteur à role vehiculaire interethnique. De plus, certains utilisateurs optent pour des registres différents.
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CONGO : 4 langues : Lingala, Munukutubo, Lari, : + 70 langues vernaculaires; A Brazaville, le choix de la langue a des connotation sociale, eco, culturelles et marque la différence enttre le Nord et le Sud. Pour la neutralité on choisit de parler Français. Nombre de Francophones : 63% Gabon - Congo 26% Cameroun 21% Zaire 18% Centrafique ===> mais le niveau du français diminue ( pb d'effectif en cours, ;..) il y a donc : Francais académique / Variante mesolectale / le petit français.
CAMEROUN : mozaïque ethnique et linguistique : 239 langues vernaculaires. Langue officielle : Français et l'anglais (pidgin english) Français : courant , mesolectal sans connotation pol ou sociales Langue vehiculaire : Fulfulde au nord . Pigdin english : provinces anglophones Français local : dans le centre. Si
% de la scolarisation = le français camerounais ( sinon Fulfude ou pidgin english)
A Yaoundé on parle français. il y a donc : francais scolaire / francais local / petit francais COTE D'IVOIRE Il existe un français populaire ivoirien ( F P I ) => usage stable ( presque du créole) = "français Moussa". La grammaire FPI a plus à voir avec des pidgin qu'avec le français. == forme basse ou basilectal // acrolectal ( de l'école ) Français d'Afrique : comme la langue des ivoirien . De plus en plus : - du français d'Afrique <=> FPI ( utilisé dans les petits métiers) Dioula 65% de la pop <=> concurrence le français , mais forte connotation commerciale et islam.
Conclusion Le français a un prestige indiscutable = réussite sociale, facteur de catégorisation sociale. du français = des villes Le français se diversifie, se reconstruit selon les usages locaux.
Idiosyncrasique : devant un ensemble de données identiques les locuteurs les organisent différemment selon leurs propres dispositions intellectuelles ou affectives (j'allerai)
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