Projet de Territoire du Pays de Romans Phase 1 - Rapport de diagnostic
Février 2009
Setec organisation Pays de Romans - Assistance à l’élaboration du Projet de territoire
008-24416-Phase Tour Gamma D -58, quai de la Râpée - 75583 1-RAP-01-C Paris cedex 12 Tél. 01 40 04 63 38- FAX. 01 40 04 59 06
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Plan du rapport PRÉAMBULE DIAGNOSTIC THÉMATIQUE 1. Un territoire modeste aux dynamiques démographiques mesurées 1.1 Une dynamique démographique continue et relativement bien partagée mais modérée dans un contexte régional de forte attractivité 1.2 Une population globalement modeste du point de vue socioéconomique 1.3 Un parc de logements en croissance, à adapter aux besoins de la population et du développement durable
2.
Un territoire d’entre deux aux éléments d’identité affirmés, structuré par une ville-centre et son arrière pays 2.1 Un territoire de transition et de passage, qui revendique l’ouverture 2.2 Un territoire structuré par sa ville-centre et son arrière-pays, cohérent dans sa diversité 2.3 Un environnement naturel de qualité soumis à des risques 2.4 Un territoire fortement imprégné de son histoire et de ses valeurs, une notoriété en décalage avec les réalités 2.5 Le Pays de Romans, au cœur d’une région dense en agglomérations avec lesquelles développer des complémentarités
3.
Une excellente accessibilité du territoire qui contraste avec les besoins de déplacements internes 3.1 Une accessibilité nationale et internationale grâce à un positionnement géographique excellent et à la diversité des infrastructures 3.2 Une desserte locale caractéristique d’un espace périurbain: des risques face à la croissance des déplacements 3.3 Des projets en cours visent à offrir une meilleure desserte en transport en commun
4. Un territoire dynamique et innovant et qui a su se reconvertir 4.1 Un pôle d’emplois majeur et en développement dans le Nord de la Drôme 4.2 Une culture locale d’excellence: la chaussure, dont la réalité s’amenuise 4.3 Une crise passée dont le pays de Romans se relève grâce à une diversification économique 4.4 La faiblesse des fonctions économiques supérieures et de la formation 4.5 Un chômage relativement élevé 4.6 Des emplois concentrés à Romans-sur-Isère 4.7 Un volontarisme économique basé sur des coopérations institutionnelles
5. Un tourisme en émergence ciblé sur quelques niches 5.1 Un rayonnement touristique faible 5.2 Un faible taux de résidences secondaires, en diminution 5.3 Une offre touristique en développement: l’enjeu du tourisme commercial
6. Des équipements et services adaptés à l’échelle du Pays de Romans: le souci de mailler le territoire toujours mieux et d’offrir des équipements à fort rayonnement: 6.1 Un territoire équipé à son échelle 6.2 Le souci de mailler l’espace rural en équipements et services 6.3 Des équipements et services à penser à une échelle élargie
7. Institution, gouvernance: une coopération de qualité, des périmètres interrogés 7.1 Une coopération intercommunale de qualité 7.2 Des interrogations sur les périmètres institutionnels que confirment des coopérations réussies 7.3 Une faible appartenance aux réseaux
DIAGNOSTIC TRANSVERSAL Les forces, faiblesses, opportunités et risques du Pays de Romans SYNTHÈSE TRANSVERSALE Les principaux enjeux du Pays de Romans pour son Projet de territoire
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PRÉAMBULE
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Préambule ■
Contexte de l’étude •
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Objectif de l’étude •
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Pour l’accompagner dans l’élaboration de son Projet de territoire, la Communauté de communes du Pays de Romans a souhaité faire appel à un cabinet de conseil, Setec Organisation, qui interviendra au cours des 3 phases de la démarche: - Phase 1 - Définition du diagnostic stratégique du territoire et des enjeux - Phase 2 - Définition des grandes orientations du Projet de territoire - Phase 3 - Elaboration du programme d’actions du Projet de territoire.
Le diagnostic : méthodologie et remarques préalables •
■
La Communauté de communes du Pays de Romans (CCPR) s’est engagée à l’été 2008 dans l’élaboration de son Projet de territoire pour répondre à 3 grands objectifs de principe: - Donner une vision du futur collective et partagée par les 20 communes composant le Pays de Romans; fédérer et faire adhérer les acteurs du territoire à un projet de développement ; - Renforcer la cohérence de l’action de la Communauté de communes, sur la base de l’analyse des projets développés depuis sa création en 1997 et sur les évolutions du territoire ; - Définir le positionnement du Pays de Romans et engager/approfondir les partenariats avec les territoires voisins.
Ce diagnostic est une analyse synthétique et transversale du territoire. Il ne prétend pas présenter de manière exhaustive les caractéristiques socio-économiques du territoire. Il exprime la vision de SETEC Organisation. Il porte principalement sur l’échelle du Pays de Romans (20 communes) qui est celle du Projet de territoire; il prend néanmoins en compte l’échelle communale et l’échelle du bassin de vie élargi comprenant Valence, Saint-Donat-sur-L'herbasse, Bourg-de-Péage, sur laquelle de nombreuses études ont été réalisées. Il pourra être complété par la lecture des comptes-rendus d’entretiens avec les communes ainsi que des questionnaires retournés par certaines communes.
Les sources du diagnostic • • • • • • •
Analyse documentaire et statistique, notamment les nombreuses études fournies par la Communauté de communes du Pays de Romans (PLH, PDU, Contrat de site…) et les questionnaires retournés par les communes. Des visites du territoire. Des réunions de pilotage de la mission : une réunion de lancement, une réunion de présentation au Conseil communautaire, une réunion du Comité de pilotage. Des entretiens avec les communes, complétés d’éléments écrits d’information et d’analyse (sur la base du questionnaire transmis par Setec). Des entretiens avec des partenaires du territoire: Maire de Génissieux, Maire de Bourg-de-Péage, Président de la Communauté de communes du Canton de Bourg-de-Péage, Président de la Communauté de communes du Pays de l’Herbasse, Conseillers généraux, Services du Conseil Général, Maire de Valence, Sous-préfet du contrat de site. Un groupe de travail des services du Pays de Romans. 2 groupes de travail d’acteurs socio-économiques.
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Diagnostic thématique
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Sommaire
1. Un territoire modeste aux dynamiques démographiques mesurées
1.1 Une dynamique démographique continue et relativement bien partagée mais modérée dans un contexte régional de forte attractivité 1.2 Une population globalement modeste du point de vue socioéconomique 1.3 Un parc de logements en croissance, à adapter aux besoins de la population et du développement durable
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1.1 Une dynamique démographique continue et relativement bien partagée mais modérée dans un contexte régional de forte attractivité Une « petite ville moyenne » et une intercommunalité dépassant tout juste les 50 000 habitants ■
■
Evolution de la population entre 1999 et 2006*
Le Pays de Romans comptait environ 50 000 habitants en 2006, dont 67% résidant à Romans-surIsère. La ville centre pèse donc un poids démographique non négligeable, malgré son retrait relatif (74% en 1982). Romans-sur-Isère est l’une des 200 « villes moyennes » françaises (dont la population varie entre 20 000 et 100 000 habitants) ; avec 34 000 habitants environ, elle fait figure de « petite » ville moyenne. Romans-sur-Isère est au cœur d’une aire urbaine de 70 000 habitants, classée en 114ème position nationale (données 1999). Elle se place ainsi en 2ème position au niveau départemental.
Une croissance démographique certes continue mais mesurée dans un contexte régional de forte attractivité ■
■
■
■
La population du Pays de Romans n’a cessé d’augmenter depuis plusieurs décennies, passant d’environ 36.000 habitants au recensement de 1962 à 48.000 à celui de 1999. Atteignant près de 50 419 habitants en 2006, la population aurait donc augmenté d’environ 4% depuis 1999. Cette croissance est proche de celle observée à l’échelle nationale (5,2%) mais sensiblement inférieure à celle de la Région Rhône-Alpes (7,4%, au 5ème rang national). Le Pays de Romans est en retrait par rapport à la croissance drômoise: ainsi, la variation annuelle de la population était respectivement de 0,31% pour la communauté de communes et 0,76% pour le Département entre 1982 et 1990, de 0,3 et 0,62% entre 1990 et 1999, et de 0,62% et 1,12% plus récemment. La différence porte notamment sur le solde migratoire. Autant le solde naturel du Pays de Romans se rapproche de celui de la Drôme, autant son solde migratoire est très inférieur aux résultats drômois. Le solde migratoire a été négatif dans les années 1980 et 1990 mais a bien remonté depuis 1999. On observe donc une forte attractivité de l’environnement du Pays de Romans (Région RhôneAlpes, Drôme) mais également des intercommunalités voisines: depuis 1990, la Communauté de communes du Pays de l’Herbasse connaît une forte croissance de sa population (2% de croissance annuelle depuis 1999), de même que celle du Canton de Bourg-de-Péage. Le Pays de Romans se caractérise par une croissance mesurée face à ces pôles de forte croissance. A l’échelle de l’aire urbaine, et plus encore des trois communautés de communes du Pays de Romans, du Canton de Bourg-de-Péage et de Saint-Donat-sur-L’herbasse, la croissance est plus significative.
Variation Variation annuelle annuelle de la de population la population (solde migratoire entreet1990 soldeet naturel)* 1999 1,2 1 0,8 0,6 0,4
Solde naturel
0,2
Solde migratoire Total
0 -0,2 Pays de Romans
Drôme
1990-1999
RhôneAlpes
Pays de Romans
Drôme
RhôneAlpes
1999-2006
* Sur la base de données ADIL et autres, ces données n’étant pas disponibles dans le cadre du recensement de la population 2006 Pays de Romans - Assistance à l’élaboration du Projet de territoire
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1.1 Une dynamique démographique continue et relativement bien partagée mais modérée dans un contexte régional de forte attractivité Taux de variation annuel moyen entre 1999 et 2006 – INSEE 2006
Une croissance relativement partagée à l’échelle des 20 communes ■
■ ■ ■
■
Entre 1999 et 2006, les 20 communes du Pays ont bénéficié d’une croissance démographique (sur la base de l’analyse de la population municipale), y compris la ville centre, certes dans des proportions variables. Et depuis 1982, toutes les communes ont gagné des habitants, à l’exception de Romans-sur-Isère. L’analyse des données démographiques depuis 1982 reflète une certaine variabilité des croissances démographiques, certaines communes alternant des périodes de forte croissance et de repli. Dans l’ensemble, la croissance démographique s’est faite au profit des communes périurbaines et rurales du territoire, mais de manière différenciée selon les périodes. Le repli démographique de la ville centre dans les décennies 1980 et 1990 est essentiellement lié au solde migratoire négatif (-0.4% entre 1990 et 1999), que le solde naturel n’a pas pu compenser. Comme dans beaucoup de territoires français, les communes périurbaines alentours ont accueilli une part non négligeable des habitants quittant la ville de Romans. Notons la croissance démographique, timide mais indéniable, de Romans depuis la fin des années 1990. Globalement, les communes périurbaines (de la première couronne) ont bénéficié d’une croissance forte dans les années 1990 (plus de 1.5% de croissance annuelle en moyenne); sur la même période, l’essor démographique des communes du Nord du territoire a été plus modéré. Plus récemment, la dynamique démographique du Pays a été particulièrement notable dans ces communes (presque 2.5% de croissance annuelle entre 1999 et 2006 en moyenne), la première couronne conservant son également son dynamisme. Population municipale - sans doubles comptes Romans-sur-Isère Peyrins Mours-Saint-Eusèbe Clérieux Saint-Paul-lès-Romans Châtillon-Saint-Jean Granges-les-Beaumont Saint-Bardoux Parnans Montmiral Geyssans Triors Saint-Michel-sur-Savasse Montrigaud Crépol Saint-Christophe-et-le-Laris Miribel Saint-Bonnet-de-Valclérieux Le Chalon Saint-Laurent-d'Onay Pays de Romans
1982 33 152 1 882 1 839 1 354 1 301 754 493 403 435 437 308 286 325 343 374 297 202 198 132 92 44 607
1990 32 734 2 055 2 027 1 605 1 401 790 791 532 458 418 408 383 343 432 424 318 163 219 147 111 45 759
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1999 32 667 2 309 2 186 1 833 1 502 888 948 541 476 441 468 482 406 446 470 289 200 202 157 107 47 018
2006 33 138 2 468 2 414 1 996 1 626 1 179 951 612 603 589 539 502 492 489 473 393 238 212 160 126 49 200
Taux de croissance annuelle moyen sur la période 1999-2006 (sur la base de la population totale) Montmiral Saint-Christophe-et-Le-Laris Châtillon-Saint-Jean Parnans Saint-michel-sur-Savasse Saint-Laurent-d'Onay Miribel Geyssans Saint-Bardoux Mours-Saint-Eusèbe Clérieux Montrigaud Saint-Paul-lès-Romans Peyrins Triors Granges-les-Beaumont Saint-Bonnet-de-Valclérieux Le Chalon Romans-sur-Isère Crépol Pays de Romans
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4,54% 4,52% 4,31% 3,58% 2,70% 2,57% 2,38% 2,25% 1,69% 1,43% 1,27% 1,23% 1,22% 1,20% 1,19% 0,43% 0,41% 0,36% 0,11% -0,03% 0,62%
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1.1 Une dynamique démographique continue et relativement bien partagée mais modérée dans un contexte régional de forte attractivité
Variation annuelle de la population des communautés de communes du Nord de la Drôme entre 1990 et 1999 Source: INSEE RGP
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1.2 Une population globalement modeste du point de vue socioéconomique Niveau de diplôme de la population en 1999 25
1.2.1 Une population globalement « modeste » du point de vue des catégories socioprofessionnelles et du niveau de diplôme
21,5 16,6 15 10
Un profil ouvrier encore prégnant ■ Plus de 30% des actifs sont ouvriers sur le Pays de Romans, contre 26,6% en Rhône-Alpes. Cette sur-représentation témoigne de la persistance de l’identité industrielle de Romans. ■ La population des plus de 15 ans se distingue du profil départemental et surtout régional par la part des ouvriers, des retraités et des personnes sans activités. ■ Inversement, la part des cadres dans la population active du territoire est inférieure à la moyenne régionale. Alors que la part des cadres s’élève à 12,4% en Rhône-Alpes, elle est de 9,6% pour le Pays de Romans.
18,6
20
7,1
8,5
7,7
8,1
6,1
6
5 0 Pays de Romans Aucun diplôme
Bac+2
Drôme
Rhône-Alpes
Diplômes supérieurs
Population de plus de 15 ans titulaire d’un diplôme supérieur en 1999
Un niveau de diplôme plutôt inférieur aux niveaux régional et départemental ■ Le Pays de Romans se caractérise par un niveau de diplôme inférieur au niveau drômois et très inférieur au niveau rhônalpin. Alors que seulement 18,6% des Drômois et 16,6% des Rhônalpins n’étaient titulaires en 1999 d’aucun diplôme, c’était le cas pour 21,5% des habitants du Pays de Romans. 35
32
30 28
30
28 27 27 27
27 23 23 23
25
24
20 15
12 10 10 10
7 8 8 7
10 5
1
3
4
2
0 Cadres Romans
Ouvriers Pays de Romans
Agriculteurs Drôme
Professions intermédiaires
Rhône- Alpes
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Employés
Artisanscommerçants
Répartition de la population active par catégorie socioprofessionnelle en 1999 008-24416-Phase 1-RAP-01-C
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1.2 Une population globalement modeste du point de vue socioéconomique
Part des cadres dans la population active en 1999
Part des ouvriers dans la population active en 1999
Carte: Setec Organisation
Carte: Setec Organisation
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1.2 Une population globalement modeste du point de vue socioéconomique Revenu médian par unité de consommation (euros, 2006)
Part des foyers fiscaux imposés (2006)
Des revenus globalement faibles qui cachent des disparités entre communes ■ L’analyse des revenus des ménages, et de leur imposition, indique une disparité dans la répartition des richesses: la ville de Romans-sur-Isère et certaines communes rurales du Nord du territoire abritent des revenus inférieurs aux moyennes départementales, régionales et nationales, tandis que la plupart des communes périurbaines accueillent des habitants plus aisés. ■ Les Romanais disposent globalement de revenus modestes: le revenu médian par unité de consommation était de 14.227€, sensiblement inférieur à la moyenne nationale de 16.910€. A titre de comparaison, le revenu fiscal du département s’élève à 18.150 € et celui de la région Rhône-Alpes à 17.508 €. Compte tenu du poids de la ville-centre, la moyenne du Pays de Romans s’en ressent. Romanssur-Isère accueille la majorité des bénéficiaires des minimas sociaux: en 2006, 1724 bénéficiaires étaient recensés, soit 5% de la population de la ville. ■ Parallèlement, on retrouve des revenus modestes dans les espaces ruraux du Nord du Pays de Romans. Ainsi, les communes de Saint-Christophe-et-le-Laris, Miribel, Montrigaud et Crépol, toutes situées dans la haute vallée de l’Herbasse connaissent les plus bas revenus médians par unité de consommation (entre 12.571 € et 14.031€). Ces espaces concentrent donc une population modeste (et attirent a priori des ménages modestes grâce aux prix du foncier raisonnables). ■ A l’inverse, certaines communes périurbaines abritent une population plus aisée, ayant bénéficié comme dans beaucoup d’espaces français du phénomène de migration des classes moyennes de la ville-centre vers la périphérie.
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1.2 Une population globalement modeste du point de vue socioéconomique Une paupérisation particulière du quartier de la Monnaie où résident environ 10% des habitants du Pays de Romans. ■ Le quartier de la Monnaie, à l’est du centre ville de Romans-sur-Isère, à proximité de la zone industrielle, est à l’image de nombreux quartiers relevant de la politique de la ville, tant par ses dysfonctionnements urbains, les difficultés socioéconomiques de ses habitants que par les énergies déployées par les acteurs locaux pour améliorer la situation. ■ Habité par environ 5000 personnes, soit 15% de la population romanaise et 10% de la population du Pays de Romans, il a été construit entre 1957 et 1974. Il est composé uniquement de logements locatifs sociaux, appartenant tous au bailleur Habitat Pays de Romans. ■ Une part de la population y est en situation très précaire: 38% de la population touchent un minima social (RMI, API, AAH…), 40% des demandeurs d’emplois sont des chômeurs de longue durée, 80% des locataires bénéficient de l’APL, 41,4% de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté contre 33% en 1993… ■ La population de la Monnaie est caractérisée par une part importante de moins de 15 ans (33% de la population, alors que la moyenne nationale n’était que de 18,5% en 2006). Les personnes étrangères représentent un tiers de la population. ■ Pourtant proche du centre-ville et desservi par Citébus, le quartier de la Monnaie est peu accessible; surtout il est stigmatisé. Les fortes difficultés sociales se sont cristallisées dans des affrontements à l’automne 2008, relayés par les médias nationaux. ■ Le quartier est dans l’ensemble bien équipé en services, commerces (MJC, annexe de la Mairie, présence d’un collège…). Les transports en commun, l’élaboration de projets culturels, sportifs, commerciaux, les projets urbains successifs ont permis de mieux intégrer ce quartier à la ville. ■ Il fait l’objet de politiques contractuelles depuis les années 1980. En 2004, une opération de rénovation urbaine a été lancée. Plus récemment, un Contrat urbain de Cohésion Sociale (CUCS, signé à l’échelle de Romans-sur-Isère et Bourg-dePéage) a pris le relais du Contrat de ville.
Indicateurs sociaux à Romans et dans le quartier de La Monnaie Source: Dossier local
Le quartier de la Monnaie à Romans Photo: Setec Organisation
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1.2 Une population globalement modeste du point de vue socioéconomique 1.2.2 Une évolution du profil démographique située dans la moyenne française Une part significative de population âgée et de population jeune ■ La part des plus de 75 ans (9%) était supérieure en 1999 à celle de la Drôme (8,2%) et celle de la France (7,5%). La carte des plus de 60 ans confirme la concentration des personnes âgées surtout dans les communes du Nord du territoire. Le vieillissement du territoire, avec presque 1 habitant sur 4 âgé de plus de 60 ans en 1999 (pour 1 sur 5 en France), est une tendance lourde à prendre en compte dans le projet de territoire. ■ La part des moins de 20 ans était légèrement supérieure à celle de la Drôme (25,4%) et supérieure à celle de la France (24%) (cf. cartes ci-après). Ils sont présents plutôt au cœur du Pays de Romans (cf. carte ci-contre), notamment dans les communes qui ont attiré des habitants récemment (jeunes couples). ■ Face à la sur-représentation des populations âgées et jeunes, les tranches d’âge des actifs sont sous-représentées. L’évolution du profil sociodémographique en milieu rural ■ Les communes rurales avec un profil plutôt agricole à l’origine ont peu à peu muté vers un profil plus « rurbain ». A la recherche de foncier, d’immobilier, de fiscalités moins élevées, des ménages de la ville-centre et d’ailleurs se sont installés dans les petites communes du Pays de Romans. ■ Leurs activités relèvent de l’urbain (emploi, consommation, exigences de services publics, mobilité…). Les trajets domicile-travail ont crû entre ces communes et Romans-sur-Isère, pôle d’emploi. Répondre à leurs attentes est un souci des élus locaux qui relèvent également les éventuelles différences de comportement entre la population « historique» et les ménages récemment implantés. . Part des moins de 20 ans dans la population en 1999 Carte: Setec Organisation
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1.2 Une population globalement modeste du point de vue socioéconomique La baisse de la taille des ménages suit une évolution nationale. ■ On assiste à des évolutions de la structure des ménages (diminution de la taille et augmentation du nombre de ménages) dues à différents phénomènes : vieillissement, décohabitation (séparations de couples), diminution des grandes familles. C’est également lié à la baisse du taux de natalité, supérieur à la moyenne nationale dans les années 1990 ais en nette diminution récemment. ■ En 1999, les communes du Pays de Romans comptent entre 2,24 personnes par ménage (Romans) et 3,08 (Granges-les-Beaumont), la médiane étant à 2,7. Ainsi, la taille des ménages est en moyenne plus élevée que dans la Drôme et la région Rhône-Alpes qui comptent toutes deux 2,43 personnes par ménage en moyenne en 1999. ■ Le pays de Romans comptait 14,8% de familles monoparentales en 1999. Ce pourcentage n’était que de 11,9% dans la Drôme et de 11,8% en région Rhône-Alpes.
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Part des plus de 75 ans dans la population en 1999
Part des plus de 60 ans dans la population en 1999
Carte: Setec Organisation
Carte: Setec Organisation
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1.3 Un parc de logements en croissance, à adapter aux besoins de la population et du développement durable Un niveau de construction qui a suivi la croissance démographique et qui se ralentirait ■
■
■
■
Comme la population, le nombre de résidences principales est en augmentation constante depuis plusieurs décennies. Le nombre de résidences principales recensées en 1999 s’élevait à 19 452 en 1999. Il était estimé à 21 401 en 2007, ce qui signifiait une hausse moyenne annuelle de 1,2% pour une moyenne départementale de 1,6%. Toutes les communes du territoire connaissent cette hausse, certes de manière inégale, le taux de croissance allant de 4% à 28% sur 7 ans (moyenne de 8% pour le Pays de Romans). Le parc de logements est composé à 90% de résidences principales. A l’inverse les résidences secondaires sont relativement peu nombreuses: moins de 3% du parc en 1999, contre une moyenne départementale de 8%. Et leur nombre est en diminution, passant de 632 à 619 entre 1999 et 2007, démontrant ainsi le dynamisme du territoire qui attire des actifs et voit certaines résidences secondaires transformées en résidences principales sous l’effet de la pression immobilière. Les communes du Nord du territoire, au cœur de la Drôme des Collines, ont une part de résidences secondaires assez élevée, jusque 20% en 2007 pour Montrigaud. Les communes périurbaines, comme Clérieux, Triors, Granges-les-Beaumont….présentent à l’inverse des taux de résidences secondaires très faibles inférieurs à 3%. La baisse des logements vacants entre 1999 et aujourd’hui démontre également le dynamisme du marché immobilier. La part des logements vacants était légèrement supérieure à la moyenne départementale au dernier recensement, autour de 8% pour le Pays contre 7,2% pour la Drôme. Cette moyenne était tirée vers le haut par les logements vacants de la ville-centre qui en comptait plus de 1500. Ainsi Romans-sur-Isère représentait 86% des logements vacants du territoire pour seulement 73% des résidences principales. Au cours des entretiens, les élus ont pour la plupart évoqué un ralentissement des mises en chantiers et des projets de construction. Plusieurs projets de lotissements sont en cours mais pour des volumes sans doute plus faibles que dans les années précédentes.
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Parc de logements Romans-sur-Isère
Part des résidences principales
Part des résidences secondaires
Part des logements vacants
16 109
89%
2%
Peyrins
868
93%
3%
9% 3%
Mours-Saint-Eusèbe
838
96%
1%
3%
Clérieux
748
90%
6%
4%
Saint-Paul-lès-Romans
555
94%
3%
4%
Châtillon-Saint-Jean
361
94%
2%
3%
Granges-les-Beaumont
304
97%
2%
2%
Montrigaud
248
69%
21%
10%
Crépol
236
81%
11%
8%
Saint-Bardoux
214
89%
6%
5%
Montmiral
213
81%
12%
8%
Parnans
192
85%
7%
7%
Geyssans
180
94%
4%
2%
Saint-Christophe-et-le-Laris
168
68%
18%
14%
Triors
163
91%
9%
0%
Saint-Michel-sur-Savasse
162
88%
8%
4%
Miribel
111
75%
20%
5%
Saint-Bonnet-de-Valclérieux
102
75%
23%
3%
Le Chalon
67
87%
12%
1%
Saint-Laurent-d'Onay
51
73%
24%
4%
21 890
89%
3%
8%
Pays de Romans
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1.3 Un parc de logements en croissance, à adapter aux besoins de la population et du développement durable Un habitat urbain et rural à la fois, où la maison individuelle et la propriété dominent dans l’ensemble ■ En matière de logements, la distinction entre la ville-centre et les communes périurbaines et rurales s’impose. ■ Romans-sur-Isère possède les caractéristiques d’une ville moyenne avec un parc de logements relativement diversifié tant par le type d’habitat que par le statut d’occupation: 57% des Romanais sont locataires et 63% d’entre eux résident dans des immeubles. La ville-centre influence donc fortement les moyennes du territoire. Celles-ci se distinguent des communautés de communes voisines par une part de locatifs et d’immeubles collectifs relativement élevés. On recensait en 1999 52% de propriétaires occupants (58% dans la Drôme), et 48% de logements collectifs. ■ Les communes périurbaines ont un profil de logements beaucoup plus homogène, où la propriété et la maison individuelle dominent. Environ 75 à 80% des logements sont occupés par des propriétaires et la part des maisons individuelles est fréquemment supérieure à 95% même dans les communes limitrophes de Romans-sur-Isère. Le paysage urbain est donc concentré dans le centre-ville de Romans-sur-Isère, cédant très rapidement du terrain aux types d’habitat périurbains. ■ L’habitat est dispersé sur le territoire pour des raisons historiques; ce mitage s’est accentué avec la périurbanisation. Dans l’espace rural et périurbain, on trouve des bourgs-centres qui concentrent une grande partie de l’habitat; mais il y a également de nombreux hameaux ou maisons isolées autour desquels se sont agrégés plus récemment des maisons voire des lotissements. ■ La part des mises en chantier des logements individuels (purs ou groupés) était de 50% de 2004 à 2006 (cf. ci-contre), soit moins que la plupart des autres intercommunalités (plus de 75% pour le Pays de l’Herbasse). La part de construction de collectif est la plus élevée sur le Pays de Romans (50%). Hameau sur le flanc d’une colline Photo: Setec Organisation Pays de Romans - Assistance à l’élaboration du Projet de territoire
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1.3 Un parc de logements en croissance, à adapter aux besoins de la population et du développement durable Une construction proche des objectifs quantitatifs du PLH ■ Le Pays de Romans a élaboré son Plan Local de l’Habitat (PLH) entre 2005 et 2008 conjointement avec le Canton de Bourg-de-Péage et le Pays de l’Herbasse, à l’échelle du bassin de vie et du bassin d’habitat. Le PLH, approuvé en octobre 2008, a vu ses objectifs en nombre de logements construits quasiment atteints dans les dernières années. Le taux de réalisation des constructions était de 90% sur 2005, 2006 et 2007 ; il atteignait 94% pour les 3 communautés de communes sur la même période. Une offre locative, y compris sociale, concentrée à Romans, et insuffisante ■ 87% du parc locatif était localisé à Romans-sur-Isère en 1999 (pour 73% des résidences principales). Le parc locatif de la ville-centre est à 40% composé de logements sociaux. Ce parc est de qualité très variable, une partie des logements étant peu attractive. ■ Le Pays de Romans se distingue de la Drôme par son parc locatif social, qui atteint 17% des résidences principales alors que la moyenne départementale s’établit à 13%. Là encore, le rôle de Romans-sur-Isère est primordial en volume et en part, puisqu’on y recensait en 2006 90% des logements sociaux de la communauté de communes. ■ Sans nier le poids de Romans-sur-Isère, force est de constater l’effort consenti par les 19 autres communes pour diversifier leur offre de logements et développer le locatif social accessible aux jeunes ménages: 80% des 20 communes comptent des logements sociaux alors que seulement 42% des communes départementales en ont (cf. carte page suivante). La plupart des communes se sont lancées dans des petits programmes locatifs sociaux pour répondre à la demande des jeunes ménages. A titre d’illustration, la commune de Peyrins impose 10% de logements sociaux dans les nouveaux programmes immobiliers. Habitat Pays de Romans (HPR) est un acteur incontournable qui accompagne les petites communes dans leur volonté de diversifier l’offre de logements. ■ La demande de logements sociaux dépasse l‘offre et HPR, le principal bailleur du territoire, recensait une demande de 14% supérieure à son parc.
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Pays de Romans 2005-2007 450 400 350 300 250 200 150 100 50 0
410 369 265
Objectif PLH
244
105
Moyenne annuelle des logements commencés
83 40 42
Romans
1ère couronne
2ème couronne
Pays de Romans
Nombre de logements HLM dans les Communautés de Communes du Nord de la Drôme en 2007
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1.3 Un parc de logements en croissance, à adapter aux besoins de la population et du développement durable
Le parc HLM dans la Drôme et dans le Pays de Romans Source: ADIL 26
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1.3 Un parc de logements en croissance, à adapter aux besoins de la population et du développement durable Les prix de l’immobilier suivent l’évolution nationale ■
Le Pays de Romans présente parmi les prix les plus élevés de l’immobilier de la Drôme des Collines. En particulier pour les terrains en lotissement (120€/m²), les maisons individuelles avec terrain (entre 115 741€ et 204 899€ selon la taille du terrain) et les appartements anciens (1456€/m²), le Pays de Romans affichait des prix plus élevés que la moyenne de la Drôme des Collines et de la Drôme.
■
Les prix restent inférieurs au sud de la Drôme et à l’agglomération valentinoise mais ont beaucoup augmenté malgré tout.
■
Sur le marché des maisons anciennes, l’ensemble de la Drôme présente une évolution des prix de +1%, mais des disparités locales existent: les plus fortes évolutions sont ainsi enregistrées sur le secteur de Tain-Romans (+9%) et de l’agglomération valentinoise (+8%). Pour le marché des appartements anciens, Romans est la seule commune du département à présenter un recul du prix (-5%); elle présente les prix les plus bas du département: 1 387 €/ m².
Source: Perval
Prix moyen de vente des maisons anciennes et évolution annuelle par secteur notarial Source: Perval Chiffres 2008
Source: Perval
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1.3 Un parc de logements en croissance, à adapter aux besoins de la population et du développement durable Encourager la mixité sociale, en développement les logements sociaux et les logements haut de gamme ■ Les élus locaux expriment une volonté de diversifier l’habitat pour offrir une large gamme de logements, accessibles et répondant aux besoins de la population. ■
Cette volonté se manifeste notamment par le développement du locatif social, dans la tradition de solidarité qui caractérise le Pays de Romans. Elle se traduit également par des opérations destinées à faciliter les conditions de vie des personnes âgées: plusieurs communes ont initié des opérations « cœur de villages » visant à construire des résidences services pour les personnes âgées.
■
L’habitat « haut de gamme » est peu présent sur le territoire, interrogeant sur la capacité du Pays de Romans à accueillir les cadres qui y travaillent ou qui travaillent à proximité, notamment à Rovaltain.
■
Comme beaucoup de territoires, le Pays de Romans est confronté à la problématique de la mixité sociale, à au moins deux niveaux: • Ses élus sont soucieux d’offrir des logements sociaux de qualité dans toutes les communes, et pas seulement dans la ville-centre qui assure depuis longtemps un rôle d’accueil de populations fragilisées. • Développer sa capacité d’accueil des catégories socioprofessionnelles supérieures dans des logements neufs haut de gamme (les maisons anciennes de caractère ayant déjà été réhabilitées pour la plupart).
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1.3 Un parc de logements en croissance, à adapter aux besoins de la population et du développement durable Penser à l’impact foncier, paysager et environnemental du développement de l’habitat ■ ■
■
■
Par rapport à d’autres territoires drômois très attractifs, le Pays de Romans a en partie préservé ses espaces naturels et sa qualité paysagère. Mais la croissance démographique associée à un développement de l’habitat orienté vers la maison individuelle ont comme conséquence de marquer le paysage, notamment rural, et pas seulement en continuité des bourgs. L’artificialisation des sols du territoire entre 1999 et 2005 a été significative comme le montre la carte ci-contre: 61 m²/ha ont changé d’usage. C’est certes inférieur à la moyenne de la Drôme des Collines (80m²/ha entre 1999 et 2005), et aux résultats du Pays de l’Herbasse et du Canton de Bourg-de-Péage, mais c’est sensiblement supérieur à la moyenne régionale de 53m²/ha. Outre les dégâts environnementaux de cette artificialisation (imperméabilisation des sols, croissance des déplacements…) et les conflits d’usage qu’elle peut entraîner avec le monde agricole, la banalisation des paysages frappe, avec un type de construction finalement éloigné des standards locaux (construction en molasse). Alors que l’habitat traditionnel n’est pas provençal et n’utilise pas les crépis colorés, mais la pierre, on voit se construire depuis quelques années des maisons de « style provençal », comme autour de Valence, de Montélimar, de Nîmes ou de Montpellier. Les élus du territoire sont conscients de cet enjeu; c’est la raison pour laquelle ils souhaitent pour la plupart s’engager dans l’élaboration de documents d’urbanisme. Ils mettent néanmoins en garde contre le risque de faire du territoire une réserve naturelle et tiennent pour la plupart à maîtriser l’évolution du foncier de leur commune. Le projet de SCOT permettra d’apporter une réponse globale à cet enjeu.
Intensité du changement d’usage des sols entre 1999 et 2005 (en m²/ha) Source: Diagnostic foncier de la Drôme des Collines 2007 SAFER Rhône-Alpes; données DGI
Etat d’avancement des documents d’urbanisme en 2007
Consommation foncière moyenne Consommation foncière moyenne annuelle entre 1990 et 1999 (en ha) annuelle entre 1999 et 2006 (en ha) Habitat
8,4
19,7
Activités économiques
2,8
3,8
Total
11,2
23,5
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2. Un territoire d’entre deux aux éléments d’identité affirmés, structuré par une ville-centre et son arrière pays 2.1 Un territoire de transition et de passage, qui revendique l’ouverture 2.2 Un territoire structuré par sa ville-centre et son arrière-pays, cohérent dans sa diversité 2.3 Un environnement naturel de qualité soumis à des risques 2.4 Un territoire fortement imprégné de son histoire et de ses valeurs, une notoriété en décalage avec les réalités 2.5 Le Pays de Romans, au cœur d’une région dense en agglomérations avec lesquelles développer des complémentarités
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2. Un territoire d’entre deux aux éléments d’identité affirmés, structuré par une ville-centre et son arrière pays 2.1 Un territoire de transition et de passage, qui revendique l’ouverture ■
■
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■
Le Pays de Romans se situe au Nord du département de la Drôme, à proximité de la Vallée du Rhône et non loin des Alpes. Au pied du Vercors, il s’élance depuis la vallée de l’Isère, qui constitue sa limite sud, vers le nord en direction de la Drôme des Collines, le long de trois vallées. Orienté Nord-Sud, le Pays de Romans se situe au carrefour d’espaces très caractéristiques du paysage français. C’est un espace de transition à bien des égards, en particulier aux niveaux climatique, culturel, historique, bâti et paysager. Ni Sud ni Nord, ni rhodanien, ni alpin…. le Pays de Romans est en position d’entre deux, reliant des espaces majeurs à l’échelle nationale; c’est historiquement un territoire de passage et d’ouverture, dont l’identité et le positionnement sont multiformes et parfois délicats à saisir. Les 20 communes composant le Pays de Romans offrent elles-mêmes une palette paysagère, sociale, économique….tout en étant fédérée par des valeurs communes, des vallées structurantes et un bassin de vie. Le Pays de Romans est à la frontière entre différentes zones climatiques : le climat continental du Pays de Romans laisse la place au climat provençal à quelques kilomètres au Sud. Presque à la confluence de la vallée du Rhône et de la Vallée de l’Isère, il est positionné entre des massifs français importants : le Vercors, les Alpes, le Massif Central. La province du Dauphiné est identifiée comme carrefour entre la Provence et d’autres provinces françaises. Cette position et les valeurs du territoire ont contribué à en faire un territoire de passage et d’accueil: territoire ouvert, facilement accessible, solidaire, il a toujours attiré des habitants et des énergies. Ainsi, une communauté arménienne importante s’y est installée. Cette position d’entre deux signifie l’ouverture et la diversité; mais elle brouille aussi l’identité et le positionnement du territoire: la perception du territoire à l’extérieur est ambigüe. On a tendance à rattacher le Pays de Romans à des espaces auxquels il n’appartient pas: l’Isère, la Drôme provençale, etc. d’autant plus qu’il n’est pas identifié par une fonction administrative (les sous-préfectures de la Drôme étant Die et Nyons).
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La carte du climat français
La carte du relief français
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2. Un territoire d’entre deux aux éléments d’identité affirmés, structuré par une ville-centre et son arrière pays 2.2 Un territoire structuré par une ville-centre et son arrièrepays, cohérent dans sa diversité Une palette d’espaces du Nord au Sud du Pays de Romans, du plus rural au plus urbain ■ Le Pays de Romans est une palette de territoires urbain, périurbain, agricole, naturel et forestier. Cette diversité est le propre de nombreuses intercommunalités structurées autour d’une ville-centre ; elle est accentuée par la géographie du Pays de Romans, qui regroupe 20 communes le long d’un axe Nord-Sud de plus de 30 km, autour d’une plaine dense et de collines rurales. ■ Cette diversité d’espaces se lit à travers la géographie du territoire et de nombreux indicateurs comme la densité de population (cf. carte ci-contre); celle-ci est très élevée à Romans-sur-Isère, assez élevée dans les communes périurbaines, et très faibles dans les communes du Nord du Pays de Romans, proches ou inférieures à 20 habitants au km², seuil considéré par les aménageurs, géographes et économistes, comme celui délimitant les espaces de grands vides. La carte des espaces urbains montre bien le dégradé de l’artificialisation des sols sur le territoire, c’est-à-dire la part des espaces urbanisés.
Part des espaces urbains en 2006 Source: Diagnostic foncier de la Drôme des Collines 2007 SAFER RhôneAlpes; données DGI
20 communes appartenant au même bassin de vie, structurées par des vallées et tournées vers Romans-sur-Isère ■ Malgré la diversité des espaces et les 30 kms qui séparent la ville-centre de l’extrémité nord du territoire, la communauté de communes bénéficie d’une structuration spatiale forte et d’une centralité incontestable. Du point de vue des 20 communes, l’échelle du Pays de Romans est donc cohérente. Du point de vue du bassin de vie et de l’aire urbaine de Romans-sur-Isère, l’échelle du Pays de Romans est incomplète. In fine, les 20 communes du Pays de Romans fonctionnent ensemble et avec d’autres. Des liens forts unissent le territoire et les habitants des 20 communes et la logique intercommunale a la chance d’être peu concurrencée.
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2. Un territoire d’entre deux aux éléments d’identité affirmés, structuré par une ville-centre et son arrière pays ■
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L’espace rural, qui regroupe les communes des vallées, notamment de l’Herbasse et de la Savasse (celles de la Joyeuse fonctionnant davantage dans une logique périurbaine par rapport à Romans-sur-Isère): Miribel, Montrigaud, Saint-Christophe-et-Le-Laris, Saint-Laurent-d’Onay, Crépol, Le Chalon, Saint-Bonnet-de-Valclérieux, Saint-Michel-sur-Savasse, Geyssans, Montmiral, Parnans. L’espace périurbain, avec les communes de Mours-Saint-Eusèbe, Peyrins, Granges-les-Beaumont, Clérieux, Saint-Bardoux, Saint-Paul-lès-Romans, Châtillon-Saint-Jean, Triors et Génissieux qui n‘appartient pas à la Communauté de communes du Pays de Romans. L’espace urbain avec Romans-sur-Isère.
D’ouest en est, l’Herbasse, la Savasse et la Joyeuse, sont trois vallées qui mènent par une direction Nord-Est Sud-Ouest vers la vallée de l’Isère. Ces vallées ont façonné l’espace, elles sont le lieu d’implantation de la plupart des villages du Pays de Romans et accueillent les principales infrastructures de transport. Elles constituent des mini-bassins de vie à leur échelle et sont le support de solidarités et coopération intercommunales. Les principaux ensembles sont donc: •
• •
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Trois rivières structurantes du Pays de Romans
Trois types d’espaces composent le territoire
Les communes de la haute vallée de l’Herbasse, au nord du territoire, qui entretiennent des liens privilégiés avec Saint-Donat-sur-L'herbasse et la Drôme des Collines. Crépol, bourg de 500 habitants sur l’axe de la D67 constitue un pôle de services et de commerces pour les communes alentours. Les communes de la vallée de la Savasse, Geyssans, Saint-Michel-sur-Savasse et Montmiral. Les communes de la vallée de la Joyeuse, Parnans, Châtillon-Saint-Jean et Saint-Paul-les-Romans
La Savasse La Joyeuse L’Herbasse
Romans-sur-Isère, la centralité de référence du territoire • •
• •
•
Le poids de la ville-centre est important, Romans-sur-Isère représentant environ 67% de la population communautaire et 80% des emplois salariés privés. Elle concentre les fonctions de commandement du territoire, en particulier les grands équipements et services publics et privés: gare, zones d’activités économiques, zones commerciales, hôpital, lycées, etc. et symbolise le territoire pour les habitants comme pour les visiteurs: Comme beaucoup de villes-centres, elle assure des charges de centralités liées à ses équipements et services et accueille une population fragilisée, en particulier dans son parc locatif social. Son arrière-pays est assez vaste et englobe bien les communes de la Communauté de communes du Pays de Romans pour lesquelles elle joue le rôle de centralité de référence. Elle pourrait potentiellement être concurrencée par d’autres pôles de centralité, plus près (Saint-Donat) ou plus importants (Valence). Mais ni l’analyse des données ni les propos des acteurs rencontrés n’indiquent de concurrences fortes et préjudiciables. L’examen des déplacements domicile-travail entre le bassin Romanais-Péageois et le Grand Valentinois sont instructifs: certes le bassin d’emploi du Grand Valentinois est attractif pour les actifs du Pays de Romans (environ 18% des actifs du bassin Romanais-Péagois travaillent dans le Grand Valentinois) mais l’inverse est également vrai puisque 8% des actifs du Grand Valentinois travaillaient dans le bassin Romanais-Péagois en 2005 (en nette augmentation depuis 1999). Romans-sur-Isère a les attributs de la centralité et un « lien nourricier » l’unit aux 19 autres communes. D’ailleurs, 17 des 20 communes du Pays de Romans faisaient partie de l’aire urbaine de Romans-sur-Isère en 1999 au sens INSEE.
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L’aire urbaine de Romans-sur-Isère, 114ème de France
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2. Un territoire d’entre deux aux éléments d’identité affirmés, structuré par une ville-centre et son arrière pays •
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Elle fait donc figure de centralité incontestée; cela n’empêche pas de porter une attention particulière à son devenir, et aux concurrences qui pourraient l’affaiblir: - Concurrences des communes périurbaines, au moins pour l’accueil de populations et de l’habitat - Concurrences des pôles urbains voisins plus ou moins proches: Valence… - Concurrence des pôles voisins qui offrent des équipements et services qu’elle n’offre pas, comme l’enseignement supérieur… D’autant plus qu’elle porte quelques ferments de fragilité et une image relativement dégradée: - Urbaine: des espaces publics et un bâti, y compris dans le centre-ville, qui gagneraient à être valorisées. La part des logements vacants et des commerces vacants sont le signe d’une faible attractivité de l’hyper centre. - Sociale et économique, avec une certaine précarité de la population romanaise, qui culmine dans le quartier de la Monnaie
Certaines communes ont un rôle de bourgs-relais ou bourgs secondaires sur le territoire (cf. p.54 équipements, services et commerces). Les 3 vallées convergent vers Romans-sur-Isère sans entretenir beaucoup de liens entre elles: les relations transversales sont faibles, pour des raisons d’infrastructures et d’habitudes de vie. Saint-Donat-sur-L'herbasse, Saint-Marcellin et Bourg-de-Péage constituent des bourg-relais secondaires pour le Pays de Romans. Le collège de Saint-Donat-sur-L’herbasse est en particulier le collège de rattachement pour les communes de Clérieux et Saint-Bardoux.
Une aire urbaine qui dépasse les limites intercommunales et qui s’articule autour du pôle urbain Romans-Bourg ■ 27 communes composent l’aire urbaine de Romans-sur-Isère qui regroupe 66 000 habitants (définition INSEE de 1999) et qui est contigüe de celle de Valence. 114ème aire urbaine de France et 2ème à l’échelle drômoise, elle est éclatée en 3 communautés de communes: Pays de l’Herbasse, Canton de Bourg-de-Péage et Pays de Romans. ■ La spécificité du Pays de Romans ne réside pas tant dans le fait que la Communauté de communes n’englobe pas la totalité de l’aire urbaine, car cela est fréquent dans le paysage intercommunal français. Elle réside davantage dans le fait que l’épicentre de l’aire urbaine, son noyau urbain, soit éclaté entre 2 communautés de communes, le Pays de Romans et le Canton de Bourg-de-Péage. 2 communes, Romans-sur-Isère et Bourg-de-Péage, constituent la « ville » de Romans-Bourg qui comptent environ 45 000 habitants. ■ La séparation de Romans-sur-Isère et Bourg-de-Péage est avant tout institutionnelle et historique. Vu du début du XXIème siècle, et aux dires des acteurs rencontrés, ces deux communes constituent en réalité une seule ville à bien des égards. Cette réalité territoriale et sociale a d’ailleurs été relativement récemment renforcée par des coopérations administratives: le développement économique et les transports urbains sont désormais conçus l’échelle des 2 communes/ communautés de communes, les offices du tourisme seront bientôt mutualisés. ■ Beaucoup de points communs rapprochent Romans-sur-Isère et Bourg-de-Péage: le fonctionnement urbain, le profil socio-économique comparable, certaines associations sportives (handball, rugby, gymnastique), le partage de certains équipements et services (lycées, gare, autoroute..). Et réduisent progressivement les vecteurs de séparation: la vallée de l’Isère, le faible nombre de ponts, le maintien de pré-carrés (clubs de foot, associations de commerçants….)
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2. Un territoire d’entre deux aux éléments d’identité affirmés, structuré par une ville-centre et son arrière pays 2.3 Un environnement naturel diversifié et de qualité soumis à des risques importants: Un espace naturel de qualité ■ Entre la zone urbaine, la couronne périurbaine et un espace rural très important, le Pays de Romans présente des paysages variés, entre collines, plaines et vallées. ■ On distingue 5 grands espaces paysagers : la plaine de l’Isère, la côtière de l’Isère, les fonds de vallée plats, les coteaux molassiques et les hautes vallées de Chambarans. ■ Certaines zones du Pays de Romans sont classées à Peyrins, Mours, Clérieux, en Natura 2000 (Réseau de sites écologiques dont les objectifs sont de préserver la diversité biologique et de valoriser le patrimoine naturel). Des ZNIEFF II, Zones d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique sont présentes sur les coteaux de Mours. ■ Les rivières (Isère, Herbasse…) et les forêts (Thivolet) sont des atouts du cadre de vie du Pays de Romans. ■ Les paysages sont caractérisés par la présence d’arbres fruitiers, principalement en plaine. A noter, la présence assez marquée de noyers dans les paysages de collines.
Sites Natura 2000 sur le territoire: Sables de l’Herbasse et des Balmes de l’Isère
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Des risques sur l’environnement ■ Ces atouts naturels sont menacés par les pratiques urbanistiques sur le territoire (mitage, urbanisation), même si on observe des efforts pour les maîtriser (volonté de mieux maîtriser la croissance des villages). ■ Le milieu naturel présente des menaces récurrentes : les inondations en particulier endommagent régulièrement des infrastructures. En septembre 2008, la vallée de l’Herbasse a été particulièrement touchée. ■ Des risques technologiques sont présents : périmètres Seveso (FBFC, cartoucherie de Clérieux), pipeline, lignes HT… ■ La sharka (virus destructeur des arbres fruitiers à noyaux) a entraîné la disparition d’hectares de vergers; l’arrachage systématique et la destruction étant les solutions pour enrayer la propagation de la maladie.
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2. Un territoire d’entre deux aux éléments d’identité affirmés, structuré par une ville-centre et son arrière pays 2.4 Un territoire fortement imprégné de son histoire et de ses valeurs, une notoriété en décalage avec les réalités Des éléments d’identité marqués par l’histoire et la chaussure ■
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Plus que d’une identité, le territoire se démarque par des éléments d’identité très forts. Ce « patriotisme local » se manifeste par de fréquents rappels par les habitants de leur histoire, de leurs réseaux sociaux et de leur culture de l’accueil, considérée comme particulièrement forte. Par son histoire industrielle et ouvrière, Romans a vu immigrer sur son territoire des ouvriers et des familles venus d’autres régions françaises mais également d’autres pays (Italie, Arménie). On observe une volonté de perpétuer cette culture de lieu de passage et d’immigration (livrets d’accueil des nouveaux habitants à Mours, Triors, Romans…). L’histoire « frondeuse » (anarcho-syndicalisme) et la culture industrielle jouent toujours des rôles importants. L’origine du Carnaval remonte aux affrontements entre les ouvriers et les bourgeois lors de fêtes populaires. L’histoire liée à la Résistance sur le territoire (Vercors) est également très présente. Le patrimoine de la chaussure est un élément fédérateur des habitants. La culture du savoir-faire autour de la chaussure fait toujours la fierté des habitants du Pays de Romans et le rôle qu’ont joué les grands patrons (Kélian, Jourdan, Clergerie) est régulièrement affirmé. La culture locale est marquée par un esprit entrepreneurial illustré par une histoire industrielle chargée (Foire de Romans). L’activité associative est également intense (près d’une association pour 50 habitants, d’après le groupe de travail des services du Conseil Général). De grands évènements ponctuent la vie du Pays de Romans en dehors de Romans-sur-Isère, tels que le Salon du Livre de la Jeunesse à Châtillon-Saint-Jean depuis quelques années. Triors possède la 2ème plus grande association de marche de la Drôme avec plus de 250 adhérents. Des valeurs gastronomiques, notamment la pogne et les ravioles mais aussi la noix sont régulièrement rappelés comme de forts éléments d’identité. Le développement durable constitue un élément important du discours des habitants du territoire, avec des concrétisations: Agenda 21 à Romans-sur-Isère dès 1999 (un des 1ers en France); présence de chaufferies au bois déchiqueté; projets d’éoliennes, projet d’électricité photovoltaïque à Geyssans …. A l’inverse, certaines valeurs « majeures » du territoire et de ses environs ne semblent pas être appropriées par les acteurs locaux: c’est le cas du Vercors, qui est peu porté dans les discours et les projets, mais aussi de la rivière de l’Isère ou encore de la production fruitière et de la présence d’une filière « énergie ».
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La chaussure est un élément d’identité très présent parmi les habitants du Pays de Romans. Ici une statue d’une chaussure, installée dans le centre-ville de Romans.
Romans
Les agendas 21 délibérés en novembre 2008. En points, les agenda 21 communaux et intercommunaux, en bleu, les agendas 21 départementaux, en gris, les agendas 21 régionaux, en blanc, les territoires n’ayant pas délibéré l’élaboration d’un agenda 21. Source : www.agenda21.france.org
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2. Un territoire d’entre deux aux éléments d’identité affirmés, structuré par une ville-centre et son arrière pays 2.5 Le Pays de Romans, au cœur d’une région dense en agglomérations avec lesquelles développer des complémentarités ■ Le Pays de Romans est situé dans la 2ème région française par la taille et le dynamisme économique, Rhône-Alpes. Il est encadré par 2 espaces à fort potentiel, la Vallée du Rhône et le Sillon Alpin, qui concentrent richesses économiques et patrimoniales. Il est à équidistance de 2 métropoles majeures, Lyon et Grenoble, dont il est possible de bénéficier du rayonnement et face à qui constituer un pôle d’équilibre avec Valence et Bourg-de-Péage. Deux pôles ruraux au Nord et à l’Est qui sont le support d’échanges d’intensité variable ■ Saint-Donat-sur-l’Herbasse et son Pays constituent un pôle rural dynamique qui appartient dans une certaine mesure au bassin de vie du Pays de Romans. La commune de Saint-Donat-sur-l’Herbasse compte environ 4000 habitants et se caractérise par un dynamisme certain et se tourne naturellement vers Romans-sur-Isère. Des liens particuliers unissent certaines communes du Pays de Romans à Saint-Doant-sur-l’Herbasse, qui n’est située qu’à quelques kilomètres de Romans. ■ A l’inverse, le Pays de Romans entretient relativement peu de liens avec Saint-Marcellin, commune d’environ 8000 habitants à une trentaine de kilomètres à l’Est, le long de la vallée de l’Isère. Cela tient sans doute à la trentaine de kilomètres qui les séparent, à leur appartenance à 2 Départements ainsi peut-être au faible rôle structurant de la vallée de l’Isère. C’est principalement lié au pouvoir d’attraction de Valence, pôle administratif et commercial, à seulement 20 km de Romans qui réduit naturellement l’attraction de Saint-Marcellin. Mais des liens pourraient être renforcés dans le cadre d’une éventuelle valorisation du Vercors et grâce à la modernisation de la ligne de chemin de fer Grenoble-Valence.
Carte des Zones en aires urbaines et en aires d'emploi de l'espace rural (ZAUER) de la région Rhône-Alpes Source: INSEE ZAUER 1999
Faire une mini-métropolisation avec Valence comme pôle d’équilibre du Sud de Rhône-Alpes ■ Valence et le Pays de Romans, 2 pôles urbains contigües, relativement indépendants, voire concurrents à certains égards… ■ Romans-sur-Isère et Valence sont distantes de 20 km et leurs aires urbaines se touchent. Elles exercent une influence l’une sur l’autre, Valence exerçant une certaine attractivité sur le Pays de Romans, grâce aux services de centralité dont elle dispose (services administratifs, pôle d’emploi, équipements commerciaux et de loisirs, enseignement supérieur…). Mais le Pays de Romans n’est pas dans une position de dépendance vis-à-vis de Valence. A cet égard, les échanges domicile-travail semblent proportionnellement assez équilibrés entre les 2 pôles. Romans et Valence semblent fonctionner d’une manière globalement indépendante l’une de l’autre, et même si des liens territoriaux, institutionnels, sociaux….existent, c’est plus l’indifférence que les complémentarités qui caractérise leurs relations. Plusieurs facteurs d’éloignement méritent d’être cités: • Deux villes relativement « indifférentes », qui ont réussi à vivre l’une sans l’autre. Selon les acteurs locaux, entre Romans et Valence il existe plus une « indifférence » territoriale et institutionnelle qu’une concurrence. Il est vrai que Valence n’est pas un passage obligé pour Romans-sur-Isère et Bourg-de-Péage : on la contourne pour rejoindre Lyon ou la façade méditerranéenne. Il n’y a pas d’attractivité au-delà de Valence, l’Ardèche étant peu dense et difficilement accessible. • Par ailleurs, les faiblesses de Valence impactent le Pays de Romans, qui n’est pas entrainé dans une dynamique de développement par sa grande voisine. Le fait qu’il n’y ait pas d’intercommunalité à Valence, et peu d’ingénierie locale, constitue ainsi un handicap pour penser le développement du Nord de la Drôme (exemple : comment défendre les intérêts du territoire dans le réseau du sillon alpin ?). Pays de Romans - Assistance à l’élaboration du Projet de territoire
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2. Un territoire d’entre deux aux éléments d’identité affirmés, structuré par une ville-centre et son arrière pays • •
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Des préjugés et des différents politiques, que l’image de Romans l’industrielle versus Valence la bourgeoise résume assez bien. Une concurrence éventuelle mise en avant par certains acteurs, notamment sur le plan des services et des commerces: Valence jouant un rôle « d’aspirateur » des fonctions supérieures et commerciales de Romans-sur-Isère. La zone commerciale des Couleures symbolisant la concurrence de Valence vis-à-vis du commerce romanais.
…Qui gagneraient à penser leur développement de manière complémentaire, en tant que métropole d’équilibre du Sud de Rhône-Alpes. Plus que pour confirmer un fonctionnement territorial actuel, la coopération Romans-BourgValence permettrait de constituer un pôle de 250 000 habitants : donc de compter à l’échelle régionale voire nationale ; de penser et de dimensionner le développement et les équipements à cette échelle, et de jouer sur les complémentarités. Rovaltain pourrait être le catalyseur de cette association. Dans tous les cas, il s’agirait de penser le rôle du Pays de Romans à cette nouvelle échelle. En plus des emplois de nombreux habitants du Pays de Romans, Valence concentre des équipements de proximité (théâtre, Comédie de Valence, cinémas, patinoire…), des commerces (Zones des Couleurs) ainsi que des fonctions de commandement (Préfecture, Banque de France, antenne de l’Université de Grenoble…), ce qui fait d’elle une métropole de proximité pour les habitants du Pays de Romans. La fréquentation de l’axe de Romans-sur-Isère à Valence dépasse ainsi 40.000 véhicules/jour et augmente dans les 2 directions.
Lyon et Grenoble, 2 métropoles de référence: bénéficier de leur rayonnement en maintenant une indépendance ■ Lyon et Grenoble constituent les deux principales métropoles de référence pour le Pays de Romans. Les grands équipements structurants (desserte aéroportuaire internationale à Lyon), les équipements universitaires (écoles et universités à Lyon et Grenoble), les grands équipements de loisirs (Halle Tony Garnier à Lyon…) constituent les principales raisons des déplacements des habitants du Pays de Romans vers ces deux grandes villes. Le Pays de Romans dépend des juridictions et de l’académie de Grenoble. La présence de ces métropoles n’est pas beaucoup revendiquée par les acteurs rencontrés mais des liens existent. ■
Trafic en 2005 dans la Région Rhône-Alpes sur les routes nationales Source: DRE Rhône-Alpes
Le pôle Romans-Bourg-Valence est à peu près à équidistance de Lyon et Grenoble, formant avec elles un triangle. Il y a donc un enjeu de bénéficier de leur rayonnement, de se positionner en métropole d’équilibre sans entrer dans un cercle de dépendance duquel la distance protège. Des liens existent: • Une évolution de la fréquentation du réseau ferré sur l’axe Sillon Alpin a été mesurée entre 2005 et 2006; sur le trajet de Romans à Grenoble, le nombre de voyages/jour réalisé s’élevait à 173 en 2006, soit une évolution de 15% par rapport à l’année précédente. • L’électrification prochaine de la ligne TER reliant Romans à Grenoble pourrait amplifier les échanges encore limités aujourd’hui de Grenoble avec le Pays de Romans. Pays de Romans - Assistance à l’élaboration du Projet de territoire
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3. Une excellente accessibilité du territoire qui contraste avec les besoins de déplacements internes
3.1 Une accessibilité nationale et internationale grâce à un positionnement géographique excellent et à la diversité des infrastructures 3.2 Une desserte locale caractéristique d’un espace périurbain: des risques face à la croissance des déplacements 3.3 Des projets en cours visent à offrir une meilleure desserte en transport en commun
La gare de Valence TGV Photos: Setec Organisation
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3. Une excellente accessibilité du territoire qui contraste avec les besoins de déplacements internes 3.1 Une accessibilité nationale et internationale grâce à un positionnement géographique excellent et à la diversité des infrastructures ■
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Le réseau ferroviaire et routier en Rhône-Alpes Source: Observatoire Régional des Transports
C’est sa situation géographique, associée à la diversité et la qualité globale des infrastructures qui donnent au Pays de Romans, comme à ses territoires partenaires, notamment Valence et Bourgde-Péage, un avantage comparatif. Ces trois éléments réunis constituent un atout très fort, souvent mis en valeur par les acteurs du territoire, notamment en termes économiques mais aussi de cadre de vie, les habitants appréciant de pouvoir rejoindre la mer, Paris ou la montagne en des temps compétitifs. L’accessibilité ferroviaire et notamment par la grande vitesse ferroviaire à partir de la gare de Valence TGV est remarquable. Située sur la LGV Méditerranée, elle permet de rejoindre sans correspondance Lyon en 40 minutes, Paris en 2h10, Marseille et Montpellier en 1h10, Narbonne en 2h20, Toulouse en 3h40, l’aéroport Roissy Charles de Gaulle en 2h50. L’offre ferroviaire de la gare de Valence TGV est de très haut niveau: la fréquence est élevée et les destinations nombreuses. Les projets de lignes TGV Transalpine Lyon-Turin, Rhin-Rhône et le prolongement du TGV Méditerranée vers Barcelone renforceront les possibilités d'interconnexion au niveau européen. C’est un succès commercial indéniable pour la SNCF: la fréquentation de Valence TGV s’élève à près de 2 millions de voyageurs par an. La gare de Valence TGV est l’une des rares gares nouvelles à bénéficier d’une interconnexion TER qui permet entre autres de rejoindre la gare de Romans-Bourg-de-Péage en 15 minutes environ. Se rendre en voiture de Romans à la gare TGV prend également peu de temps, autour de 15 minutes par l’A49. La gare est située à un endroit stratégique, à quasi équidistance de Valence (12 km), Tain-l’Hermitage et Romans-sur-Isère (8 km), au carrefour de l’A7 et de l’A49. C’est ce qui a motivé le projet d’aménagement de Rovaltain (abréviation de Romans, Valence et Tain): 150 hectares sont destinés aux activités économiques, et en particulier à l’accueil d’activités tertiaires et tertiaires supérieures. Accessibilité autoroutière avec les axes Paris-Lyon-Marseille (l’autoroute du soleil A7, qui prolonge l’A6 avec une sortie à Romans-sur-Isère) et Valence-Grenoble (A49, un échangeur pour Romans-sur-Isère). L’A7 fait partie des routes européennes E15, E80 et E714 et l’A 49 connecte le Pays de Romans au « Sillon Alpin ». Ainsi, Lyon est à une heure de route (100km), Nice à 3h40 (392 km), Marseille à 2h10, Paris à 5 heures (557 km), Bordeaux à 6h (630 km) et Lille à 7h (782 km). Les interconnexions nombreuses entre autoroutes mettent Genève à 2h30 du territoire (250 km), 3 h de Lausanne (300 km) et 3h30 de Turin (320 km). Accessibilité aérienne, certes moins performante, par l’aéroport de Valence-Chabeuil (7 km à l’est de Valence) situé à 15 minutes de Romans-sur-Isère. L’aéroport de Lyon Saint-Exupéry, accessible en 30 minutes depuis la gare de Valence TGV (7 trains par jour), propose des vols internationaux.
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Le réseau de la grande vitesse ferroviaire en Europe
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3. Une accessibilité excellente du territoire qui contraste avec les difficultés internes de déplacements ■
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Accessibilité fluviale via le Rhône. Aujourd’hui, la région Rhône-Alpes est dotée d'une infrastructure fluviale de 550 km de voies navigables de grand gabarit. La Région souhaite conforter le Rhône en tant qu’axe majeur de transport : seuls 2% des marchandises transportées dans la vallée du Rhône sont assurés actuellement par le transport fluvial sur le Rhône. Le Pays de Romans se situe à proximité de grands corridors européens (cf. carte ciaprès), en particulier du corridor français du Sud-est reliant Paris à la Méditerranée, qui supporte 20.000 véhicules légers/jour et 10.000 véhicules poids lourds/jour. Il est situé au Sud d’un axe plus petit, qui relie Valence à Grenoble et qui supporte près de 4.000 véhicules légers/jour et 1.000 véhicules poids lourds/jour. Valence est considérée comme une « ville d’interconnexion capitale » (cf. carte ciaprès « les connexions entre aires urbaines françaises »), au même rang que Paris, Lille, Lyon et Aix-en-Provence, attestant de la situation de nœud de transport français. Les flux, de voyageurs et de marchandises, qui passent à proximité du Pays de Romans sont de première importance à l’échelle nationale et européenne. Grands corridors européens de transports routiers irriguant la France. En haut, les corridors pour les véhicules légers ; en bas pour les poids lourds (source : SETRA).
Les connexions entre aires urbaines françaises en 1999 (carte : FNAU – AURG, données : Insee)
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3. Une excellente accessibilité du territoire qui contraste avec les besoins de déplacements internes 3.2 Une desserte locale caractéristique d’un espace périurbain: des risques face à la croissance des déplacements
Les flux domicile-travail en 2000: des flux convergeant essentiellement vers Romans
Des déplacements en croissance et très concentrés, majoritairement automobiles ■ Les déplacements domicile – travail concentrent la majorité des déplacement quotidiens sur le territoire. Pour des raisons sociétales (accroissement des mobilités) et du fait de la périurbanisation, la tendance est à la croissance des déplacements internes. Or, la part de marché de l’automobile est très élevée sur le territoire et les déplacements sont assez concentrés. Ainsi l’analyse des déplacements domicile-travail indique que beaucoup de mouvements sont dirigés vers Romans-sur-Isère et Bourg-de-Péage, pôles d’emplois, de commerces et de services. En 2000, on comptait près de 200.000 déplacements motorisés effectués quotidiennement dans le bassin de vie de Romans – Bourg de Péage. Le fort mouvement radioconcentrique vers Romans s’explique par le nombre élevé d’emplois qui s’y trouvent. Une porte d’entrée ferroviaire sur le territoire, la gare de Romans-Bourg-dePéage ■ Le Pays de Romans a une seule porte d’entrée directe sur le ferroviaire grâce à la gare de Romans-Bourg-de-Péage, située à Romans-sur-Isère. Trois lignes TER sont accessibles : Genève-Annecy-Grenoble-Valence, Grenoble-Valence et Romans-Valence. Les fréquentations principales concernent Valence-ville, Valence-TGV et dans une moindre mesure Grenoble, desservie par 17 trains par jour en 1h-1h20. Il faut entre 1h50 et 2h45 pour rejoindre Chambéry (14 trains par jour), 2h52 pour Annecy et 3h15 pour Genève (1 train par jour). ■ Cette voie ferrée ne dessert pas l’intérieur du Pays de Romans.
Train en gare de Romans Photos: Setec Organisation Le réseau ferré en région Rhône-Alpes
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3. Une excellente accessibilité du territoire qui contraste avec les besoins de déplacements internes Une accessibilité locale de moins bon niveau : un réseau routier qui supporte des échanges croissants et qui cloisonne les espaces ■ ■
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S’il est aisé d’accéder aux limites du territoire, il est en revanche plus difficile de se déplacer au sein de celui-ci par d’autres modes que la voiture individuelle. Le réseau routier local bénéficie d’un axe Est-Ouest structurant, l’A49, qui supporte beaucoup de trafic local, en rive gauche de l’Isère, sur le territoire du Canton de Bourg-de-Péage. Il permet de rejoindre le Pays de Romans par plusieurs voies secondaires, souvent saturées et « gênées » par la traversée de l’Isère. Il est complété par un 2ème axe Est-Ouest sur la rive droite de l’Isère, constitué de la N92 et de la D532, qui permet de rejoindre Saint-Marcellin et Tainl’Hermitage et qui structure une partie du territoire intercommunal. Le réseau routier Nord-Sud repose sur plusieurs axes, structurés sur la base des vallées: il est donc éclaté entre plusieurs voies, notamment la D538 qui dessert Mours-Saint-Eusèbe et Peyrins, la D67 qui permet de rejoindre la Haute Vallée de l’Herbasse, la D52 qui longe la Savasse… Au nord de Romans-sur-Isère, peu d’axes Est-Ouest structurent le territoire. Citons la D112-D53 qui permet d’aller de Châtillon-Saint-Jean à Saint-Donat-surL'herbasse. Le maillage secondaire est dense dans le Pays de Romans, posant d’ailleurs la problématique de l’entretien pour les petites communes. Le réseau routier et viaire dans le cœur du territoire connaît une forte congestion et détériore la qualité urbaine.
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3. Une excellente accessibilité du territoire qui contraste avec les besoins de déplacements internes Une saturation des axes locaux ■ Les axes importants de desserte du territoire connaissent des périodes de saturation très marquées aux heures de migrations domicile - travail, notamment la rocade, le boulevard Alpes - Provence et les "boulevards" à Romans-sur-Isère. ■ La rocade dont le bouclage à l’ouest se fait par des voiries urbaines de Romans – sur-Isère provoque le principal dysfonctionnement. Les travaux du dernier tronçon du contournement nord-ouest de Romans (CNOR) reliant la route de Saint-Donatsur-L’herbasse à celle de Tain-L'hermitage ont été lancés en février 2007. Le CNOR a pour but de permettre une meilleure liaison entre l’A49 et l’A7. La rocade supporte un trafic de l'ordre de 20 000 véhicules/jour (en 2003). ■ La « LACRA », route de liaison avec l'agglomération de Valence est de loin l'axe le plus chargé de l'agglomération avec près de 45 000 véhicules/jour (ils étaient 35 000 en 2003). ■ La trame viaire de Romans contribue à la mauvaise circulation. Le manque de liaisons entre certains quartiers de Romans, le réseau de radiales convergeant vers le centre-ville de Romans sans permettre de liaison entre des zones périphériques de Romans, les trois ponts sur l’Isère qui sont des points de passage obligés, empêchent la fluidité automobile et provoquent une fréquente congestion dans la ville.
La Rocade de Romans Source: ville-romans.com
La carte des bus à Romans et Bourg de Péage Photos: Setec Organisation
Une faible offre en transports en commun en-dehors de la ville-centre ■ L’offre de transports en commun est celle d’un territoire à tendance périurbaine rurale, avec peu de services associés: faibles fréquences, peu d’interconnexion… ■ Le réseau de transport collectif est dédié à Romans-Bourg-de-Péage: "Citébus" est l’unique réseau de transports collectifs urbains. Il est géré par un syndicat, le S.I.T.A.R.P, et couvre le périmètre de Romans et Bourg-de-Péage. Il se compose de 11 lignes dont 6 fonctionnent partiellement ou en totalité avec une offre réalisée en Transport À la Demande (Cité +) et une est dévolue au public scolaire. Le réseau offre un bon maillage du territoire des deux communes mais des fréquences relativement faibles (de l’ordre de la demi-heure), sauf sur la ligne principale n°1 où le temps d’attente n’excède pas le quart d’heure. Il n’y a pas de services en soirée. Seules deux lignes (n°1 et 3) passent par la gare SNCF.
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3. Une excellente accessibilité du territoire qui contraste avec les besoins de déplacements internes Les transports collectifs interurbains assurent une desserte faible de la périphérie ■ Une dizaine de lignes d'autocars (gérées par le Conseil Général de la Drôme et exploitées par des transporteurs privés) convergent vers l'agglomération de Romans. Elles offrent une fréquence très faible. La ligne n°6 en revanche relie Romans à Valence environ 22 fois (allers-retours) par jour. ■ La communauté de communes est partiellement desservie par cinq lignes (11, 14, 6, 9, 13) appartenant au réseau départemental des lignes régulières de la Drôme. ■ La fréquentation des lignes est essentiellement scolaire et les horaires sont liés aux horaires scolaires. Une étude de Citébus (1999) a mis en évidence une clientèle essentiellement captive (scolaires et personnes de plus de 60 ans). ■ L’utilisation des transports en commun pour le motif travail est très faible.
3.3 Des risques auxquels certains projets en cours devraient permettre de répondre ■ ■
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Trois grands projets devraient permettre une meilleure desserte interne et interurbaine: le modernisation de la voie ferrée, le bouclage de contournement routier de Romans-sur-Isère et l’extension du périmètre de Citébus. L'axe ferroviaire Valence-Grenoble-Chambéry est l'un des plus fréquentés de Rhône-Alpes. Pour répondre aux besoins croissants en transports, notamment régionaux et périurbains qui accompagnent la forte expansion démographique de la région, la ligne fait l'objet d'un programme de modernisation et d'aménagement ferroviaire, dont l’horizon est 2010. Les objectifs sont de: • doubler en partie la voie pour augmenter la capacité du réseau ferré • moderniser la voie pour fluidifier les trafics, gagner en fréquence, régularité et compétitivité (l’offre devrait croître de plus de 15% d’ici 2010) • développer l'offre ferroviaire pour favoriser un mode de transport collectif et durable • promouvoir l'intermodalité pour organiser une meilleure connexion entre le train et les autres réseaux de transport urbain et départementaux • aménager les gares et les quais pour rendre le réseau accessible à tous Le 2ème projet est de compléter le « périphérique » de Romans-sur-Isère en achevant les tronçons Ouest, ce qui permettrait de fluidifier le trafic, de faciliter l’accès à certains équipements (l’Hôpital par exemple) et de rapprocher Romans et Bourg, de faciliter l’accès à l’A49… Le réseau urbain Citébus de Romans, sous l’autorité du SITARP, Syndicat Intercommunal des Transports de l’Agglomération Romano-Péageoise a été étendu en 1996 à Bourg-de-Péage. En 2007 a été envisagée l’actualisation du périmètre du réseau ainsi qu’une éventuelle refonte des moyens mobilisés (en particulier avec le Département). En 2008, le principe d’extension du périmètre avec l’adhésion de nouvelles communes volontaires au SITARP a été validé. Cette extension devrait prendre effet en 2010.
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La gare de Romans-Bourg-de-Péage Photo: Setec Organisation
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4. Un territoire dynamique et innovant qui a su se reconvertir
4.1 Un pôle d’emplois majeur et en développement dans le Nord de la Drôme 4.2 Une culture locale d’excellence: la chaussure, dont la réalité s’amenuise 4.3 Une crise passée dont le pays de Romans se relève grâce à une diversification économique 4.4 La faiblesse des fonctions économiques supérieures et de la formation 4.5 un taux de chômage relativement élevé 4.6 Des emplois concentrés à Romans-sur-Isère 4.7 Un volontarisme économique basé sur des coopérations institutionnelles
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4. Un territoire dynamique et innovant qui a su se reconvertir Les principaux atouts du Pays de Romans en matière économique sont son nombre d’emplois et sa diversité. Le profil économique du territoire n’est pas évident à caractériser: plusieurs éléments peuvent être cités: l’importance du tissu industriel, la marque « commerciale », l’agriculture qui totalise peu d’emplois mais qui reste présente, les emplois publics non négligeables, une économie « traditionnelle »… Certaines activités pèsent lourd, comme la production de combustibles nucléaires, marquant ainsi le territoire. Plusieurs éléments compliquent la lecture économique du territoire: la prégnance, dans les esprits, de la chaussure et de ses crises, les différences fortes entre la ville de Romans-sur-Isère qui concentre 80% des emplois de l’intercommunalité et les 19 autres communes, l’échelle du bassin économique qui englobe a minima Bourgde-Péage mais aussi Saint-Donat-sur-L’herbasse et Valence, les moyens publics investis localement pour sortir le territoire de la crise de la chaussure qui contrastent avec son dynamisme relatif.
4.1 Le Pays de Romans, un pôle d’emplois majeur et en développement dans le Nord de la Drôme ■ Le nombre d’emplois est en croissance depuis le début des années 1990. 11 600 emplois salariés étaient recensés en 1999, ils étaient plus de 13 000 en 2006, grâce à une croissance annuelle de 1,74%, proche de la moyenne départementale. Le Pays de Romans compte environ 19 000 emplois. Avec le canton de Bourg-dePéage, le territoire représente un bassin de 27 000 emplois. C’est donc un pôle majeur à l’échelle du Nord de la Drôme. La carte ci-contre présente l’attractivité du pôle d’emplois de Romans-sur-Isère: beaucoup d’actifs des communes du nord et du sud-est y travaillent, l’attractivité étant moins forte au sud-ouest et à l’ouest et Valence constituant le pôle d’emplois de référence. ■ L’augmentation du nombre des emplois est d’autant plus remarquable que Romanssur-Isère et ses alentours ont souffert récemment de la crise de l’industrie de la chaussure et de ses vagues successives de pertes d’emplois. ■ A l’échelle du Pays de Romans, le taux d’emploi était de 0,9 en 1999, indiquant ainsi un relatif équilibre entre le nombre des actifs et le nombre des emplois sur le territoire.
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4. Un territoire dynamique et innovant qui a su se reconvertir 4.2 Une culture locale d’excellence: la chaussure, dont la réalité s’amenuise Un territoire porteur d’une histoire économique forte ■ L’industrie de la chaussure se développe à partir de 1850. Elle est florissante durant une grande partie du XXème siècle, se spécialise dans le luxe et offre un volume élevé d’emplois et une image de marque valorisante. La tannerie industrielle se développe simultanément. ■ Le savoir-faire industriel a longtemps fait la fierté du territoire. Au-delà de la chaussure, c’était la réputation de produits de luxe (maroquinerie, chaussure de luxe) qui faisait la reconnaissance de l’industrie romanaise. Un territoire frappé de plein fouet par la concurrence et par la crise de la filière de la chaussure ■ A partir des années 1970, la crise désorganise cette mono-industrie sur laquelle reposait l’économie locale, qui ne peut pas soutenir la concurrence étrangère. Des entreprises ferment, entraînant des centaines de licenciements. La tannerie suit ce mouvement de déclin. ■ Face à ces mono-industries, une économie de substitution se met lentement en place dès les années 1960 (FBFC : combustible nucléaire, SEIM : équipement automobile, etc....) dans la zone industrielle en bordure du quartier de la Monnaie. ■ Mais jusqu’à la crise de 2005 et malgré une perte de vitesse, quelques noms défendent encore une production de chaussures de luxe : Jourdan, Kélian, Clergerie. ■ En 2005, l'industrie française de la chaussure, affaiblie depuis 10 ans, subit de plein fouet la concurrence étrangère : à Romans-sur-Isère, Charles Jourdan Industrie et Kélian déposent le bilan. Cette région, qui avait déjà vu fondre les effectifs des fabricants de chaussure, passant de 1.443 personnes en 2000 à 784 en juin 2005, va perdre les 432 salariés de la première maison et les 143 de la seconde. ■ Il ne reste plus aujourd’hui, dans la "capitale" de la chaussure de luxe, que la marque Robert Clergerie qui maintient des activités de création, de montage et de commercialisation.
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Une ancienne enseigne de chausseur dans le centre de Romans-sur-Isère Photos: Setec Organisation
Le contrat de site de Romans Nord Drôme ■ Le contrat de site de Romans-sur-Isère a été décidé en mars 2006 et il arrivera à échéance en 2009. ■ Il a pour objectif de conduire une restructuration et une dynamisation commerciale, tout en valorisant les atouts du cuir, de la chaussure, au travers des PME et petites entreprises. Il vise à soutenir les entreprises de la filière dans le développement d’une stratégie de diversification et d’amélioration de la compétitivité pour répondre aux évolutions structurelles du secteur. ■ Le contrat de site de Romans Nord Drôme regroupe 150.000 habitants répartis dans 9 cantons, 9 communautés de communes, 110 communes. ■ La plate forme de reconversion cuir-chaussure avait pour objectif le reclassement des salariés de la chaussure ayant perdu leur emploi à l’automne 2006. En 2007, sur 400 personnes suivies par la structure, 306 étaient en activité dont 246 pouvaient être considérées comme reclassées. Elles ont été accueillies dans 137 entreprises du bassin d’emploi.
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4. Un territoire dynamique et innovant qui a su se reconvertir Activités principales du Pays de Romans en nombre d’emplois
4.3 Une crise passée dont le pays de Romans se relève grâce à la diversification autour de secteurs performants
Source: Assedic, CCI Rhône Alpes 5 principales activités NES 114 (effectifs salariés) du Pays de Romans
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En parallèle de l’effondrement de la mono-activité, le territoire a vu son tissu économique évoluer d’au moins 2 manières: • Le maintien d’un tissu économique industriel (productif) important grâce à la diversification. • Le développement des services. Aujourd’hui l’économie du Pays de Romans peut être qualifiée de « traditionnelle »; elle est représentative d’une ville moyenne et d’un arrière-pays périurbain et rural: des activités industrielles significatives et variées, des emplois publics dans la ville-centre, une part des services dans la moyenne, la spécificité de l’activité commerciale, une faible part d’emplois tertiaires supérieurs, une agriculture encore présente. Le cuir constitue une filière d’importance dans le département. Vuitton emploie près de 1500 emplois dans 6 usines et 2000 emplois en tout dans le cuir sur le département. A Granges-les-Beaumont, une maroquinerie, sous-traitant de Vuitton date de 1988 (elle emploie environ 300 personnes). L’Industrie Agro-alimentaire s’appuie sur la production des ravioles, de la pogne… mais s’est aussi diversifiée (croissants industriels ; biscuiterie à Clérieux d’une cinquantaine de personnes, projet d’usine à Rovaltain…) L’énergie, comme dans l’ensemble de la vallée du Rhône, occupe une place importante dans l’activités du Pays de Romans. Près de 800 salariés travaillent dans la centrale nucléaire de FBFC, filiale d’Areva située dans la Zone Industrielle de Romans-sur-Isère. Deux projets de parc éolien sont en cours d’élaboration: 12 éoliennes pour une puissance totale de 24 MW à Montrigaud et 18 pour une puissance de 36 MW dans la forêt de Thivolet (dans la commune de Montmiral) seront mises en service en 2010 par la SEML. Des industries persistantes (une cartoucherie d’une cinquantaine de personnes à Clérieux ; ISRA à Mours-Saint-Eusèbe qui fait des cartes à puces et emploie près de 90 personnes) En matière de plasturgie, les entreprises Baulé et Courbis sont leaders sur leurs marchés respectifs, grâce à des efforts d’innovation. Elles évoluent sur les marchés de l’aéronautique, du nucléaire, de l’armement, de l’électronique et de l’alimentaire, en France et à l’étranger.
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Autres commerces de détail, en magasin ou non, réparations
776
1059
Bâtiment Cokéfaction et industrie nucléaire
794
Action sociale
884 856
Industrie du cuir et de la chaussure
Répartition des effectifs salariés en 2006 CC Pays de Romans CC Canton de Bourg-de-Péage CC Pays de l'Herbasse Drôme
Industrie Construction Commerce 25% 6% 16% 22% 18% 14% 36% 10% 10% 23% 8% 15%
Services 53% 46% 44% 55%
Le profil économique du territoire en 2006
CC Pays de Romans CC Canton de Bourg CC Pays de l'Herbasse AU Romans-sur-Isère AU Valence Drôme Rhône-Alpes
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Part de l'économie productive 36% 36% 46% 37% 37% 39% 39%
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Part de l'économie Part de la fonction résidentielle publique 38% 26% 51% 13% 39% 15% 40% 23% 41% 22% 41% 20% 39% 22%
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4. Un territoire dynamique et innovant qui a su se reconvertir ■
■
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L’agriculture se développe en s’orientant vers des cultures de pointe et la recherche, tout en se diversifiant (recherche à Saint-Paul-les-Romans au sein d’une ferme expérimentale). La Drôme est le 1er département bio de France. La nuciculture (AOC) est une filière performante qui s’exporte bien (en Allemagne notamment). Historiquement, l’agriculture du Pays de Romans est orientée vers la polyculture, ce qui est encore le cas aujourd’hui pour le Sud et l’Ouest du territoire (cf. carte cicontre). Le Pays de Romans bénéficie de l’appellation d’origine contrôlée de la noix de Grenoble sur son territoire (cf. ci-dessous). La carte de la production arboricole atteste de la part importante de la production de noix pour le Pays de Romans. L’abricotier, et dans une moindre mesure le pêcher, figurent parmi les plus importantes productions arboricoles locales.
Les aires d’appellation d’origine contrôlée (AOC) du Nord de la Drôme Source: Atlas Agricole de la Drôme, 2000
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Orientation agricole des Communes Source: Atlas Agricole de la Drôme, 2000
La production arboricole du Pays de Romans par type et volume Source: Atlas Agricole de la Drôme, 2000
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4. Un territoire dynamique et innovant qui a su se reconvertir 4.4 La faiblesse des fonctions tertiaires supérieures et de la formation
Les Emplois Métropolitains Supérieurs en Rhône-Alpes répartis dans les grandes agglomérations Source: RGP 1999
Peu d’emplois tertiaires supérieurs ■ Le Pays de Romans offre une certaine diversité d’emplois qui se caractérisent pour la plupart par une valeur ajoutée et des revenus assez faibles. Peu d’emplois métropolitains supérieurs sont à relever sur le territoire. ■ L’aire urbaine de Romans-sur-Isère emploie moins de 6% d’EMS mais elle se trouve en revanche à proximité de pôles concentrant beaucoup d’EMS (Grenoble, plus de 12%; Lyon, de 10 à 12%). Le taux d’EMS en France était de 7,9% en 1999. Une offre d’enseignement supérieur quasiment inexistante ■ Parallèlement, l’offre d’enseignement supérieur sur le Pays de Romans est très limitée, quasiment inexistante. Seuls le lycée d’enseignement général et technologique et le lycée horticole de Romans-sur-Isère dispensent des formations post-bac (BTS: matériaux, commerce, production horticole, assurances, gestion, électrotechnique…). L’AFPA organise des formations professionnelles aux métiers du cuir à Romans-sur-Isère. ■ Valence accueille environ 3300 étudiants, notamment dans des antennes des universités grenobloises. Une Ecole régionale des beaux-arts et une Ecole nationale du film d’animation y sont également implantées. Pour leurs études supérieures, les jeunes du Les bassins de recrutement Pays de Romans ont notamment le choix entre Valence, Lyon et Grenoble. Rovaltain, le pôle de développement des emplois tertiaires supérieurs? ■ C’était en partie l’objectif de ce projet d’aménagement, qui devait constituer le pôle tertiaire supérieur de Valence, Romans et Tain. Pour l’instant, l’objectif n’est que partiellement atteint. ■ Un centre d’éco toxicologie est en projet à Rovaltain. Il s’agit de créer, en dehors de l'Îlede-France, un nouveau pôle de recherche de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, l'IRSN (décision prise par le comité interministériel à l'aménagement et à la compétitivité des territoires, le CIACT, du 6 mars 2006)
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des principaux pôles d’enseignement supérieur de Rhône-Alpes en 1999 Source: Insee RhôneAlpes, juillet 2006
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Lecture: es communes en jaune sont celles où au moins 50% (respectivement 25%) des étudiants y résidaient en 1990, suivent leurs études à Grenoble en 1999. Les zones en blanc correspondent aux communes dont les étudiants se répartissent sur plusieurs pôles dont aucun n’en attire au moins 50 ou 25%. Cette étude ne prend pas en compte les étudiants résidant en Suisse et étudiant en France, ni l’attraction de Genève sur les étudiants français. Page 44
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4. Un territoire dynamique et innovant qui a su se reconvertir
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4. Un territoire dynamique et innovant qui a su se reconvertir 4.5 Un taux de chômage relativement élevé ■
■
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Le taux de chômage dans la zone d’emploi de Romans-Saint-Marcellin est parmi les plus élevés de la région Rhône-Alpes. Il s’élevait au 31 décembre 2006 à 8,8% (contre 8,4 dans la zone Drôme-Ardèche Centre et 8,7 dans la zone DrômeArdèche Nord). On observe un recul constant du nombre de demandeurs d’emplois dans le Pays de Romans depuis 2002. Le nombre de demandeurs d’emplois en 2007 était inférieur à 2000 alors qu’il avait atteint presque 3500 en 1999. Tout en suivant la tendance nationale de baisse du nombre de demandeurs d’emplois, le Pays de Romans se caractérise toujours par un chômage important.
Evolution du nombre de demandeurs d'emplois en fin de mois dans le Pays de Romans 4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500 0 1998
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4. Un territoire dynamique et innovant qui a su se reconvertir 4.6 Un emploi majoritairement concentré à Romans-sur-Isère ■
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La seule ville de Romans-sur-Isère accueille 80% des emplois du Pays de Romans mais cette proportion tend plutôt à baisser. En 1999, le taux d’emploi de la ville centre était de 1,1 pour une moyenne intercommunale de 0,9. Les grandes zones d’activités économiques sont au cœur de l’aire urbaine, à Romans-sur-Isère et Bourg-de-Péage. On recense deux importantes zones industrielles: à Romans, au Nord-Est (le long de la RN 92) et à Bourg de Péage, au Sud (le long de la "LACRA") qui regroupent respectivement environ 3000 et 2000 emplois. Plusieurs équipements et services publics et privés localisés au cœur de Romans-sur-Isère sont également générateurs de nombreux emplois comme le centre hospitalier (900 emplois), la Mairie ou les centres commerciaux/hypermarchés. Des zones d’activités sont également présentes à Saint-Paul, à Clérieux, à MoursSaint-Eusèbe. Une zone d’activité est en projet à l’Ouest de Romans. Et si 2 communes affichent un nombre d’emplois équivalent à celui des actifs, c’est l’exception par rapport à la plupart des autres communes du territoire. Taux d’emploi dans les communes (rapport entre les emplois et les actifs) Source: RGP 1999
Les principales entreprises du Pays de Romans en effectifs
Domaine
Ville
Salariés en 2003-2004
Siège social
Société Franco Belge Fabrication Combustible (SFBFC)
Industrie nucléaire Romans-sur-Isère
850
Non
MGI Coutier
Equipements Romans-sur-Isère automobiles
221
Non
Granges-lesBeaumont
220
Non
Industrie liquides et gaz Romans-sur-Isère
164
Oui
Manufacture Maroquinerie du Dauphiné Krohne SAS
Maroquinerie luxe
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Romans-sur-Isère Triors Saint-Paul-lès-Romans Mours-Saint-Eusèbe Crépol Granges-les-Beaumont Peyrins Saint-Michel-sur-Savasse Parnans Montmiral Saint-Bonnet-de-Valclérieux Saint-Laurent-d'Onay Le Chalon Miribel Clérieux Châtillon-Saint-Jean Montrigaud Saint-Bardoux Geyssans Saint-Christophe-et-le-Laris Pays de Romans
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Emplois en Actifs en Taux d'emploi Taux d'emploi 1999 1999 1999 1990 14 883 13 869 1,1 1,0 197 196 1,0 0,8 711 730 1,0 0,9 648 957 0,7 0,5 120 186 0,6 0,6 278 450 0,6 0,6 622 1 008 0,6 0,6 92 179 0,5 0,4 113 230 0,5 0,4 94 205 0,5 0,6 41 90 0,5 0,4 20 48 0,4 0,5 28 72 0,4 0,4 33 87 0,4 0,4 300 795 0,4 0,4 146 392 0,4 0,4 65 177 0,4 0,5 89 276 0,3 0,4 64 221 0,3 0,5 32 113 0,3 0,5 18 576 20 281 0,9 0,9 Page 48
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4. Un territoire dynamique et innovant qui a su se reconvertir 4.7 Un volontarisme économique qui se traduit surtout par des
coopérations institutionnelles Des réseaux économiques qui ont peu d’impacts sur le territoire ■ Le Pays de Romans est compris dans le périmètre de pôles de compétitivité: ainsi Validy, PME de logiciels de sécurité basée à Romanssur-Isère, est membre de Minalogic (pôle mondial sur la microélectronique). Romans-sur-Isère est aussi concernée par le pôle Enerdis (nouvelles énergies et énergies renouvelables) et par le pôle Plastipolis (filière plasturgie). Le territoire fait partie du pôle drômois de Traçabilité. Mais il n’y a pas de structuration de l’économie sur le territoire en « SPL » (secteur productif local) ou pôle de compétence, en particulier autour du cuir. Des coopérations institutionnelles porteuses à l’échelle du bassin économique ■ Le volontarisme économique des acteurs locaux et la culture de l’entreprenariat sont des atouts indéniables. ■ Convaincus de l’intérêt de « penser » et d’encourager le développement économique à l’échelle du bassin économique « réel », les acteurs locaux ont décidé de mettre en place Romans Bourg-de-Péage Expansion, bras armé des deux communautés de communes du Pays de Romans et du Canton de Bourg-de-Péage pour aménager et développer les zones d’activités. ■ Plusieurs années avant, et à une échelle encore plus large, le syndicat mixte Rovaltain a été créé pour tirer partie de l’atout formidable de la gare de Valence TGV.
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5. Un tourisme en émergence ciblé sur quelques niches
5.1 Un rayonnement touristique faible 5.2 Un faible taux de résidences secondaires, en diminution 5.3 Une offre touristique en développement: l’enjeu du tourisme commercial
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5. Un tourisme en émergence ciblé sur quelques niches 5.1 Un rayonnement touristique faible Une attractivité touristique qui s’appuie sur l’histoire ■ Une tradition de grands évènements caractérise le Pays de Romans: la tradition de marchés se retrouve aujourd’hui avec la Foire de Romans (près de 120 000 personnes en 2008). Le carnaval de Romans-sur-Isère attire également des visiteurs venus d’au-delà de la communauté de communes. ■ Le tourisme gastronomique est valorisé par le territoire: sont mis en avant les ravioles, la pogne, traditions du territoire, mais également les noix, les fruits qui sont aujourd’hui exportés en grande quantité (la Drôme est le premier département fruitier de France) et à proximité le Saint-Marcellin ou le Crozes-Hermitage. Le restaurant « les Cèdres » à Granges-les-Beaumont fait partie des restaurants les plus reconnus de la région (une étoile au guide Michelin). Cependant, il existe beaucoup de restaurants gastronomiques en Rhône-Alpes, 2ème région étoilée de France après l’Ile-de-France (La Maison Pic à Valence, Marc Veyrat, Paul Bocuse, Georges Blanc, Michel Troisgros: 3 étoiles au Guide Michelin; 15 chefs 2 étoiles et 41 chefs 1 étoile). ■ Le Musée de la Chaussure, situé dans le Couvent de la Visitation depuis sa création au début des années 70 accueille environ 50 000 visiteurs par an.
Une offre concurrencée par des territoires proches de grande valeur touristique que le Pays de Romans pourrait davantage s’approprier ■ La proximité d’espaces touristiques (Vercors, grands massifs Alpins, Mer Méditerranée, Drôme Provençale) est souvent citée comme un atout fort pour la population du Pays. ■ A proximité immédiate du Pays de Romans, plusieurs sites/espaces touristiques remarquables attirent de nombreux visiteurs: le massif du Vercors (2300 mètres), le Palais Idéal du Facteur Cheval à Hauterives (près de 130.000 personnes en 2007, en hausse de 8,5%), le projet d’un centre Center Parcs à Roybon, la Drôme provençale un peu plus au sud… Ces sites et espaces pourraient faire rayonner le territoire mais ils ne sont pas « revendiqués » par les acteurs locaux. Il y a donc un enjeu à faire du territoire une « porte d’entrée » de certains lieux touristiques, justifiée par sa localisation et son accessibilité.
Une offre touristique limitée et peu valorisée qui font du Pays de Romans un territoire à faible rayonnement touristique ■ Le territoire recèle peu de valeurs touristiques majeures, surtout en comparaison de son environnement plus ou moins proche. De plus, la valorisation du patrimoine bâti et culturel existant est plutôt faible, notamment le centre-ville de Romans-sur-Isère. Le projet d’aménagement des berges de l’Isère contribuera à rendre la ville plus accueillante aux visiteurs. Le Musée de la chaussure offre une belle collection mais son environnement urbain et son accessibilité gagneraient à être revus. ■ L’offre d’hébergement sur le territoire est limitée, en quantité comme en qualité: 8 hôtels classés et 2 campings étaient recensés sur le territoire en 2007. La ville de Romans-sur-Isère ne compte qu’un seul hôtel 3 étoiles, d’une dizaine de chambres. Cette faible offre n’est pas compensée par celle de Bourg-de-Péage ou de Saint-Donat-sur-L'herbasse. Même Rovaltain a du mal à attirer les investisseurs hôteliers. A noter cependant le développement, certes timide, des gîtes et chambres d’hôtes sur l’ensemble de la communauté de communes. La Drôme est le 36ème département français d’accueil des touristes français pour les nuitées. ■ L’offre et l’organisation touristique manquent de lisibilité: 2 offices du tourisme sont présents à Romans-sur-Isère et Bourg-de-Péage, le Pays de la Drôme des Collines intervient également dans le champs touristique….A noter le projet de créer un OTSI commun au Pays de Romans et au Canton de Bourg-de-Péage localisé à proximité de Marques Avenue.
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Le centre-ville de Romans-sur-Isère Photos: Setec Organisation
La collégiale Saint-Barnard à Romans-sur-Isère Photos: Setec Organisation
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5. Un tourisme en émergence ciblé sur quelques niches 5.2 Un faible taux de résidences secondaires, en diminution ■
Le nombre de résidences secondaires est passé de 632 en 1999 à 619 en 2007, représentant moins de 3% du parc des logements, pour une moyenne départementale de 7,6% et de 11,9% en Rhône-Alpes. Seules les communes du Nord du Pays ont une part de résidences secondaires relativement élevée sans pour autant être des communes touristiques. Le Pays de Romans se situe dans une zone frontière entre des zones très denses en résidences secondaires: la Drôme provençale, la Provence, la Côte d’Azur, les Alpes…. La pression touristique du sud de la France et du Sud de la Drôme pourrait-elle gagner le Nord de la Drôme?
5.3 Une offre touristique en développement: l’enjeu du tourisme commercial L’émergence d’une offre de « tourisme vert », au potentiel restreint à une échelle locale/régionale ■ Certes, le territoire compte des espaces naturels intéressants et a été relativement préservé de l’urbanisation. Mais la Drôme et Rhône-Alpes recèlent des espaces naturels majeurs, près de Romans-sur-Isère, comme le Vercors et l’Ardèche. C’est la raison pour laquelle il faut rester prudent sur le potentiel de développement du tourisme de nature. Il relève sans doute plus du développement des loisirs pour les pôles urbains de proximité et notamment Romans-sur-Isère voire Valence. Dans cette perspective citons les principaux points forts du territoire: le projet de Véloroute voie verte dans la vallée de l’Isère, sur l’axe « Du Léman à la mer »; l’aménagement des bords de l’Herbasse comme espace de promenade; le lac de Champos (sur le territoire du Pays de l’Herbasse); la forêt de Thivolet qui offre un vaste espace boisé… Une des spécificités du Pays de Romans, comme de la Drôme des Collines, est l’offre de randonnée à cheval: plusieurs gîtes équestres animent l’espace rural (Montrigaud, Parnans, Montmiral…). Le tourisme « commercial », une marque de fabrique à valoriser et sur laquelle miser ■ La densité des commerces de chaussures et de prêt-à-porter, et notamment des magasins d’usine, ont longtemps attiré des acheteurs de toute la région, à la recherche d’un bon rapport qualité/prix. La réputation de qualité de produits fabriqués localement assurait une fréquentation appréciable. ■ Aujourd’hui, le centre Marques Avenue installé dans l’ancienne Caserne Bon réhabilitée par l'architecte Jean Michel Wilmotte est la seule enseigne du groupe localisée dans le Sud-Est. Les acheteurs viennent à 60% de la Drôme et de l’Isère mais on observe des variations selon les périodes de l’année, avec les vacances. Ce centre, situé en plein cœur de Romans-sur-Isère, connait un franc succès commercial: le nombre de boutiques est passé de 44 en 1999 à 64 en 2008, et près de 1,4 million de visiteurs, soit l’équivalent de la cathédrale de Chartres ou de Reims, s’y sont rendus en 2008. Non seulement l’offre a augmenté mais elle s’est aussi diversifiée, en particulier vers des enseignes plus haut de gamme. ■ Ce centre est un facteur d’attractivité essentiel de la ville de Romans-sur-Isère et donc du Pays. Plusieurs enjeux peuvent y être associés: comment irriguer le centre-ville à partir de Marques Avenue? Comment donner envie aux visiteurs d’élargir le champs de leur parcours, à la ville mais au-delà au Pays?
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Marques Avenue à Romans-sur-Isère Photos: Setec Organisation
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6. Des équipements et services adaptés à l’échelle du Pays de Romans: le souci de toujours mieux mailler le territoire et d’offrir des équipements à fort rayonnement
6.1 Un territoire équipé à son échelle 6.2. Le souci de mailler l’espace rural en équipements et services 6.3. Des équipements et services structurants à penser à une échelle élargie
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6. Des équipements et services adaptés à l’échelle du Pays de Romans: le souci de toujours mieux mailler le territoire et d’offrir des équipements à fort rayonnement 6.1 Un territoire équipé à son échelle Une répartition liée à la densité de population et à l’organisation territoriale ■ Les équipements et services, notamment publics, sont dans l’ensemble à l’échelle du Pays de Romans. Leur maillage est corrélé à la densité de population. La densité moyenne du Pays de Romans est de 176 habitants au km², variant de plus de 1000 à Romans sur Isère à moins de 20 dans certaines communes rurales. ■ L’organisation territoriale des équipements et services est naturellement centrée sur Romans-sur-Isère, et elle est articulée autour des bourg-relais (dont certains sont extérieurs au Pays de Romans) •
•
•
Comparaison de l’éloignement des équipements et de la densité de population en 1999 Source: INSEE
Parmi les 20 communes du Pays de Romans, Romans-sur-Isère exerce bien sûr une fonction de centralité. Ce pôle urbain dispose des principaux équipements et services nécessaires à la population du territoire, à la mesure de sa taille: gare, équipements scolaires de la maternelle au lycée, équipements commerciaux, équipements culturels, équipements sportifs, principaux services publics comme l’ANPE, les centres d’action sociale, des équipements de santé avec l’Hôpital Drôme Nord qui offre des services en chirurgie, médecine, obstétrique et psychiatrie, etc…. Des bourgs relais exercent une influence de proximité, en milieu périurbain ou rural: c’est notamment le cas de de Mours-Saint-Eusèbe, Peyrins, Clérieux, Crépol, Saint-Paul-les-Romans, mais aussi de Génissieux et SaintDonat-sur-l’Herbasse en-dehors du Pays de Romans. Ainsi, notons la présence à Crépol, commune de moins de 500 habitants, d’un bureau de Poste et de quelques commerces: en 1998, l’INSEE recensait 8 des 36 types d’équipements comptabilisés dans l’inventaire communal dans ce bourg, relais des communes de la Haute Vallée de l’Herbasse. Autre illustration, Clérieux qui dispose d’équipements sportifs, d’écoles, de services bancaires, d’une crèche intercommunale entre autres équipements et services. Certaines communes du territoire, les plus rurales, disposent d’un nombre limité d’équipements et de services.
Un équipement « dans la moyenne » dans plusieurs domaines ■ Une offre culturelle intéressante • • • •
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Un rôle important de l’activité sportive sur le Pays de Romans • • •
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Le Conservatoire de Musique et de Danse du Pays de Romans, à rayonnement départemental, attire des jeunes de toute la Drôme (seulement 50% des membres provenant du pays de Romans). Les médiathèques du Pays de Romans, Simone de Beauvoir et la Monnaie relèvent aujourd’hui du Pays de Romans. La Cité de la Musique, en projet, enrichira cette offre. D’autres équipements jouent le rôle de relais sur le territoire (bibliothèque à Saint-Paul-lés-Romans…). L’Union sportive romanaise et péageoise, club de rugby de Romans et Bourg-de-Péage, a connu de grandes réussites (demi-finales et quarts de finale dans les années 1950 puis 1970). Le club de bicross à Mours-Saint-Eusèbe, créé en 1981 a connu 3 champions de France, des sélections en championnat de France et d’Europe. Mours-Saint-Eusèbe a organisé en 1985 un championnat d’Europe. Tous ces évènements ont façonné un esprit sportif du territoire. Des associations contribuent cependant à l’animation du territoire: Aviron Romanais Péageois, volley, judo, VTTTeam à Saint-Bardoux, les différents clubs de foot…
L’accueil petite enfance s’est renforcé; il est principalement assuré par des assistantes maternelles et par 4 crèches, dont deux à Romans-sur-Isère, une à Peyrins et une à Clérieux.
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La médiathèque Simone de Beauvoir Photos: Setec Organisation
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6. Des équipements et services adaptés à l’échelle du Pays de Romans: le souci de toujours mieux mailler le territoire et d’offrir des équipements à fort rayonnement Offre commerciale en 2007 Source: étude Pivadis
Des équipements à fort rayonnement, traduisant des spécificités locales ■ Un équipement commercial assez élevé, traduisant une spécificité locale •
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Sur le territoire de Romans-Bourg-de-Péage Expansion, l’équipement commercial est important, avec en moyenne un local pour 50 habitants (moyenne nationale: 1 pour 70 habitants). Le Pays de Romans est historiquement bien équipé en services commerciaux: magasins d’habillement, chausseurs, etc. font partie du paysage de la ville de Romans-sur-Isère depuis l’essor de la chaussure et du cuir. Aujourd’hui, Marques Avenue renforce le rôle de Romans-sur-Isère de pôle commercial. Ouvert en 1999 dans une ancienne caserne de gendarmerie réhabilitée par l'architecte Jean Michel Wilmotte, le site Marques Avenue, qui regroupe 64 magasins de marques, confirme le niveau supérieur de l’offre commerciale par rapport au niveau du territoire. Saint-Paul-lès-Romans arrive en 2ème position après Romans pour son équipement commercial. Si le taux de commerces inoccupés est à peu près équivalent à la moyenne nationale sur l’ensemble du périmètre, il est plus élevé sur Romans-sur-Isère et encore plus dans le centre ville où près d’un commerce sur 4 est vide. Cet équipement commercial plutôt satisfaisant en volume et en qualité ne permet de pas de remédier à une certaine évasion commerciale, qui porte principalement sur la zone des Couleurs à Valence.
La présence du Tribunal de commerce, renforcé récemment, qui serait l’unique juridiction de ce type dans le Département.
Des manques particuliers et peu d’équipements à fort rayonnement ■ A l’inverse, certains équipements ne sont pas (ou peu) présents sur le territoire comme la formation supérieure. Cette absence est en partie liée à l’échelle du territoire. Elle peut également être liée à l’histoire et à l’évolution du profil du territoire. Ainsi les équipements et services pour personnes âgées manqueraient particulièrement, la population âgée s’étant accrue sans développement parallèle des structures d’accueil (un établissement est en projet à Génissieux). ■ Les acteurs rencontrés déplorent le départ de certaines fonctions de commandement de Romans-sur-Isère, selon le phénomène constaté à l’échelle nationale de regroupement des représentations locales à une échelle au moins départementale, en l’occurrence Valence. Ainsi, depuis 2006, la Banque de France n’a plus de succursale à Romans-sur-Isère. Elle continue néanmoins d’accueillir les particuliers dans un bureau d’accueil et d’information au titre des services publics (surendettement, accès aux fichiers nationaux d’incidents relatifs aux particuliers gérés par la Banque, exercice du droit au compte, information sur les pratiques bancairesInfobanque). L’ensemble des autres activités et notamment celles en relation avec les collectivités publiques, les banques et les entreprises, est assuré par la succursale de Valence. De même, EDF et GDF ont récemment fermé leurs points d’accueil (à partir de 2007 pour EDF qui accueille désormais à Valence). La médiathèque Simone de Beauvoir Photos: Setec Organisation
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6. Des équipements et services adaptés à l’échelle du Pays de Romans: le souci de toujours mieux mailler le territoire et d’offrir des équipements à fort rayonnement 6.2 Le souci de mailler l’espace périurbain et rural en équipements et services ■
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Les élus des communes périurbaines et rurales sont soucieux d’offrir des services et des équipements de qualité à leurs habitants tout en préservant leur caractère rural. Cet enjeu, très fortement exprimé par les élus locaux qui considèrent l’intercommunalité comme un des éléments de réponse, peut s’expliquer pour différentes raisons: - Les communes du Pays de Romans constituent globalement un territoire « solidaire » qui fait de la défense des services publics une priorité. Ainsi, nombre d’élus remettent en cause le désengagement des services publics, de l’Etat, de La Poste…en évoquant des conséquences néfastes directes pour leurs communes. - L’intercommunalité qui encourage des propositions voire des demandes de la part de certaines communes qui militent en faveur d’une répartition des moyens, des services et des équipements. - Les exigences de la population, et notamment des nouveaux « rurbains », qui augmentent. - Les évolutions sociétales qui nécessitent davantage de services et d’équipements ; par exemple pour garder les jeunes enfants dont les 2 parents travaillent, ou s’occuper des personnes âgées dont l’espérance de vie a augmenté. La très grande majorité des élus sont conscients de l’équation difficile en matière d’équipements et de services: la masse critique est ainsi rarement suffisante pour permettre l’installation et la viabilité des commerces dans les communes rurales du territoire. Et ce d’autant plus parce que les habitants de ces communes ont des modes de vie qui les incitent à consommer des services et des équipements à différents endroits. Certaines communes, notamment dans la partie la plus rurale du territoire disposent d’un accès difficile aux services, en rapport avec leur faible densité de population. Selon l’inventaire communal de 1998, 9 des 20 communes du Pays de Romans étaient considérées comme à plus de 7 km des équipements (liste de 36 services et équipements, cf carte et encadrés ci-contre). Et 18 des 20 communes étaient classées C du point de vue des équipements essentiels. Les attentes, variées, portent notamment sur la petite enfance, sur les écoles, les commerces, la Poste, les équipements et services pour personnes âgées. Pour mutualiser leurs moyens et l’utilisation des équipements, plusieurs communes ont constitué des équipements intercommunaux, à l’échelle de plusieurs communes. C’est en particulier le cas d’équipements scolaires. L’Espace Haute Herbasse, salle des fêtes créée par 5 communes est exemplaire à ce titre.
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Commerce à Saint-Michel-surSavasse Photos: Setec Organisation
Les 36 équipements INSEE: pompiers, gendarmerie nationale ou commissariat de police, trésorerie, notaire, vétérinaire, garage, distributeur de carburant, maçon, plâtrier, peintre, électricien, menuisier-charpentier-plombier, supermarché ou hypermarché, alimentation générale ou supérette, boulangerie-pâtisserie, boucherie-charcuterie, bureau de poste, banque ou caisse d’épargne, magasin de vêtements, magasin de chaussures, librairie-papeterie, magasin d’électroménager, magasin de meubles, droguerie-quincaillerie, salon de coiffure, bureau de tabac, école primaire, collège, établissement de santé, ambulance, dentiste, infirmier, laboratoire d’analyses-médicales, masseur-kinésithérapeute, médecin généraliste, pharmacie, salle de cinéma
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6. Des équipements et services adaptés à l’échelle du Pays de Romans: le souci de toujours mieux mailler le territoire et d’offrir des équipements à fort rayonnement ■
Par ailleurs, beaucoup de communes se sont investies dans des projets de services et d’équipements, notamment de commerces multiservices et de lieux de vie et services pour personnes âgées. Et elles sont relayées dans certains domaines par la Communauté de communes du Pays de Romans, notamment pour la petite enfance.
6.3 Des équipements et services structurants à penser à une échelle élargie ■
Le Pays de Romans abrite quelques équipements structurants, dont le rayonnement est indéniable, et accueille plusieurs manifestations significatives. Citons dans le désordre, le Lycée horticole, le Carnaval, la Foire de Romans, l’aérodrome, Marques avenue et les commerces du centre-ville, le Musée de la Chaussure…Il existe un enjeu de valorisation et de mise en réseau de ces équipements.
■
Plus globalement, la réflexion sur les équipements et services structurants du territoire pourrait être menée à une plus grande échelle: • •
Inventaire communal INSEE 1998 Romans-sur-Isère Peyrins Clérieux Mours-Saint-Eusèbe Saint-Paul-lès-Romans Châtillon-Saint-Jean Génissieux Crépol Parnans Montrigaud Saint-Christophe-et-le-Laris Montmiral Saint-Bardoux Triors Geyssans Miribel Saint-Laurent-d'Onay Chalon (Le) Saint-Michel-sur-Savasse Saint-Bonnet-de-Valclérieux
Niveau Niveau des équipements d'équipement essentiels 36 A 20 C 19 C 19 C 18 A 14 C 14 C 8 C 7 C 6 C 5 C 4 C 4 C 3 C 2 C 2 C 2 C 1 C 1 C 0 C
Population
Celle du bassin de vie Romans-Bourg-de-Péage pour les équipements et services importants. Celle de l’agglomération Valence-Romans-Bourg-de-Péage pour les équipements à enjeux, comme c’est déjà le cas pour Rovaltain.
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32734 2055 1605 2027 1401 790 1584 424 458 432 318 418 532 383 408 163 111 147 343 219
Sommaire
7. Institution gouvernance : une coopération de qualité, des périmètres interrogés
7.1 Une coopération intercommunale de qualité 7.2 Des interrogations sur les périmètres institutionnels que confirment des coopérations réussies 7.3 Une faible appartenance aux réseaux
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7. Institution gouvernance : une coopération de qualité, des périmètres interrogés 7.1 Une coopération intercommunale de qualité Le Pays de Romans, une communauté de communes « modèle » et volontariste, une gouvernance équilibrée ■ La communauté de communes a été créée en 1997; son périmètre s’est élargi à plusieurs reprises et compte 20 communes depuis 2001. ■ Plusieurs acteurs rencontrés nous ont présenté la communauté de communes comme « exemplaire », en termes d’ingénierie, de capacité de projet et de gouvernance. Le Pays de Romans a été pionnier de l’intercommunalité dans la Drôme et il compte toujours parmi les EPCI les plus importants, en l’absence de communautés d’agglomération dans le département. La communauté de communes aurait en particulier servi de « modèle » à d’autres territoires drômois, notamment dans la Drôme des Collines. ■ Le mode de gouvernance du Pays de Romans privilégie l’écoute des communes, en donnant un poids réel à chacune d’entre elles, ce qui n’est pas « automatique » dans le paysage intercommunal français: •
■
La représentation est assurée par 2 conseillers communautaires par commune, plus 1 conseiller communautaire par tranche de 5000 habitants. Romans-sur-Isère dispose donc de 8 conseillers communautaire et les 19 autres communes de 2 conseillers chacune.
Le Pays de Romans assure les compétences obligatoires des communautés de communes, complétées d’autres compétences acquises progressivement depuis sa création. Fait notable, le Pays de Romans est à la fois dans le champs de la gestion des services (déchets, éclairage public…) soulageant ainsi les communes et dans celui du développement de projets ambitieux (éoliennes, Cité de la Musique, Rovaltain…).
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Les compétences de la communauté de communes du Pays de Romans • Aménagement de l’espace communautaire • Développement économique • Protection et mise en valeur de l’environnement - Élimination des déchets ménagers et assimilés - Contrôle de l’assainissement non collectif - Énergies renouvelables: production d’électricité d’origine éolienne. - Lutte contre les crues - Animateur du contrat de rivières « Joyeuse, Chalon et Savasse » • Politique du logement et du cadre de vie • Éclairage public • Action sociale - Petite enfance en milieu rural - Coordination de l’offre de loisirs et de la politique de communication à destination des adolescents • Lecture publique - Mise en réseau des bibliothèques communales - Gestion et développement de 2 médiathèques • Activité musicale - Éveil musical - Initiation musicale en milieu scolaire - Harmonisation des écoles de musique communales et de la formation musicale sur le Pays de Romans - Gestion et développement des actions de l’Ecole nationale de musique et de danse - Projet de la Cité de la Musique • Informatisation des écoles primaires et maternelles • Accueil des gens du voyage
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7. Institution gouvernance : une coopération de qualité, des périmètres interrogés Des attentes formulées par les communes ■
En tant que Maire, Adjoint au Maire, Conseiller Municipal, les élus rencontrés reconnaissent les apports de la Communauté de communes et formulent des attentes par rapport cette institution. En filigrane de ces attentes se conduit la réflexion sur les périmètres institutionnels du territoire: les problématiques de la communauté d’agglomération et du rapprochement éventuel de Bourg-dePéage et de Valence sont partie prenante du débat. Au-delà de cet enjeu majeur, plusieurs attentes ont été formulées, à l’échelle de la communauté de communes de 20 communes.
■
Des souhaits d’ordre général: plusieurs voix se sont exprimées en faveur d’une répartition des moyens et des équipements sur tout le territoire. De même, la plupart des acteurs ont insisté sur l‘enjeu de la connaissance de l’intercommunalité par les habitants et par les élus, militant ainsi pour la poursuite de l’effort de communication engagé par la communauté de communes.
■
Des attentes par rapport aux compétences actuelles, pour les mettre en cohérence et les améliorer: • •
■
Plusieurs élus souhaitent généraliser les compétences actuelles à l’ensemble des communes, et proposent de mettre fin à la distinction rural/urbain qui prévaut pour certaines compétences. L’accueil de la petite enfance et la gestion des déchets sont deux compétences fréquemment évoquées pour leurs marges de progrès possibles.
Siège du Pays de Romans Photos: Setec Organisation
Des propositions pour exercer de nouvelles compétences et développer des projets. La liste qui suit résulte des entretiens, elle n’est ni exhaustive ni consensuelle: • • • • • • • • • • • •
Instruction des permis de construire Entretien de la voirie Développement de l’hébergement touristique Extension du périmètre des transports urbains Equipements et services pour personnes âgées : logements, portage des repas, aides au maintien à domicile Plan de déplacements doux Soutien aux associations à rayonnement supra-communal Restauration scolaire Aide administrative aux communes et soutien aux agents municipaux Salles des fêtes intercommunales Animation de proximité pour les adolescents Création d’une nouvelle déchetterie
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7. Institution gouvernance : une coopération de qualité, des périmètres interrogés 7.2 Des interrogations sur les périmètres institutionnels que confirment des coopérations réussies La Drôme des Collines, un attachement institutionnel ténu ■ Le Syndicat Mixte de la Drôme des Collines fédère 93 communes et 135 000 habitants du Nord Drôme et de l’Ardèche. C’est un périmètre de coopération mis en place en 1998 à l’initiative de la Région qui aide les Pays par le biais de Contrat de Pays. Le syndicat a donc pour mission la mise en œuvre des actions du Contrat de Développement de Pays Rhône Alpes. Un Conseil local de développement est réunit à cette échelle. ■ Le siège du Syndicat mixte est à Romans. Cette proximité géographique contribue pourtant peu à donner du corps et une identité institutionnelle à la Drôme des Collines. Cette entité a du sens pour une partie des communes du Pays de Romans qui se reconnaissent dans la Drôme des Collines, c’est d’abord un attachement identitaire qui n’est de plus pas partagé par l’ensemble de la population. ■ Cet attachement identitaire à la Drôme des Collines et la ressource financière représentée par le CDPRA sont dignes d’intérêt mais peu d’acteurs affirment vouloir développer cette échelle de coopération.
Le périmètre de la Drôme des Collines Source: drome-des-collines.fr.
Localisation des ZAE gérées par RBE Source: RBE.
Des échelles de projet qui ont du sens territorialement et qui pourraient devenir des échelles institutionnelles: le Pays de Romans, le canton de Bourg-de-Péage, Valence ■ Le Pays de Romans s’est engagé dans plusieurs échelles de coopération par projet qui sont dans l’ensemble des réussites et qui reflètent les réalités territoriales du bassin de vie Romans-Bourg et dans une moindre mesure Valence. ■ Avec Bourg-de-Péage, la coopération porte principalement sur le développement économique, les transports urbains, le PLH, le projet de regroupement des offices du tourisme et le projet de SCOT. Le syndicat mixte de Romans Bourg-de-Péage Expansion (RBE) regroupe depuis 2006 les services économiques des Communautés de communes du Pays de Romans et du Canton de Bourg de Péage. RBE est un grand succès de coopération. Un projet de mise en commun des Offices du tourismes de Romans et de Bourg-de-Péage est à l’étude; la nouvelle structure serait localisée dans des locaux proches de Marques Avenue.
2 communes séparées pour l’Isère Photo: Setec Organisation Pays de Romans - Assistance à l’élaboration du Projet de territoire
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7. Institution gouvernance : une coopération de qualité, des périmètres interrogés ■
■
Avec Valence, le catalyseur des coopérations est Rovaltain. Créée en 1990 par 24 communes situées dans l’aire géographique de Valence, Romans et Tain l’Hermitage, l’association Rovaltain est devenue en 1994 un syndicat d’aménagement. Pôle régional dédié au développement durable et à la santé, Rovaltain a été labellisé « grand projet » en 2006. C’est un espace de développement de 330 ha autour de la gare TGV, accueillant d’ores et déjà plus de 700 emplois. Le SCOT pourrait être un nouveau ferment de coopération à l’échelle de l’agglomération de Valence, Romans et Bourg-de-Péage.
Immeuble de bureaux à Rovaltain Photo: Setec Organisation.
7.3 Une faible appartenance aux réseaux ■
■
Le Pays de Romans et la ville de Romans ne se distinguent pas par leur appartenance à des réseaux de ville au-delà de l’échelle du bassin de vie. Ainsi, le Pays de Romans fait partie du périmètre géographique du Sillon alpin sans en être membre (ni dans l’association ni dans le projet métropolitain). De plus le Pays de Romans n’est pas entrainé dans cette dynamique de « réseaux » par sa grande voisine Valence qui est peu mobilisée dans ce type de structures. Signalons l’adhésion de la ville de Romans à la Fédération des Maires des Villes Moyennes (FMVM) mais pas le Pays de Romans.
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Diagnostic transversal Forces, faiblesses, opportunités et risques
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Des atouts
1. Une localisation et une desserte de qualité - Accessibilité régionale, nationale et européenne - Au cœur de la région Rhône-Alpes - A proximité de grandes agglomérations, Lyon et Grenoble - A proximité d’espaces à enjeux: Vallée du Rhône, les Alpes, la Méditerranée - Des infrastructures nombreuses, diverses et performantes - Valence TGV - « Sud »
Valence TGV, une formidable porte d’entrée du territoire
2. Un territoire qui n’est pas en déprise - Une croissance démographique certaine mesurée - Relativement partagée entre les communes - Des paysages longtemps et toujours préservés
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mais
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Des atouts
3. Un tissu économique diversifié, à vocation « traditionnelle » - Diversité sectorielle: IAA, cuir, plasturgie, énergie, commerce… - Diversité des entreprises - Des savoir-faire reconnus en matière de fabrication plutôt que de conception et de gestion
4. Une notoriété, certes en décalage avec la réalité territoriale 5. Des éléments d’identité et des valeurs -
Esprit entrepreneurial et volontariste Esprit de solidarité, frondeur, « anarcho-syndicaliste » Culture de l’accueil, terre d’immigration Animation du territoire: Foire du Dauphiné, Carnaval de Romans - Gastronomie - Développement durable Pays de Romans - Assistance à l’élaboration du Projet de territoire
Des industries diversifiées
La chaussure, vecteur de notoriété et d’identité
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Des atouts 6. 20 communes appartenant au même bassin de vie -
Des vallées qui convergent vers Romans-sur-Isère, centralité de référence Romans-sur-Isère: 2ème aire urbaine drômoise, 114ème aire urbaine de France Présence d’équipements et de services globalement bien dimensionnés Une communauté de communes « exemplaire » à l’échelle drômoise, pionnière de l’intercommunalité Des coopérations initiées avec les territoires voisins (RBE, PLH, SCOT…) Diversité et cohérence
Un bâti ancien de qualité
Le centre-ville de Romanssur-Isère
7. Qualité et modestie -
Agriculture Bio (Drôme 1er département bio, AOC…) Cuir de luxe Savoir-faire Environnement de qualité; paysages variés (collines, plaine)
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La Drôme des collines, une qualité paysagère indéniable
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Des faiblesses
1. Un profil sociodémographique qui limite l’économie résidentielle - Une population à revenus limités - Peu de fonctions économiques supérieures - Donc peu d’économie résidentielle de haute valeur ajoutée consommée sur le territoire - Une capacité d’investissement limitée des collectivités - Peu de « mixité sociale » - Faible offre en enseignement supérieur, une population peu diplômée
2.
Une image plutôt négative positionnement « brouillé »
et
Le quartier de la Monnaie, où résident 10% de la population
un
- Des représentations négatives (fermetures, émeutes…) - Un territoire « entre deux »: ni Nord ni Sud, ni Vercors ni Ardèche, ni Vallée du Rhône ni Alpes, Romans-sur-ISERE… - Un territoire de passage et non d’arrêt - Pas d’appropriation des grandes entreprises comme FBFC Pays de Romans - Assistance à l’élaboration du Projet de territoire
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L’industrie Charles Jourdan, qui a déposé le bilan en 2005
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Des faiblesses
3. Une organisation institutionnelle en décalage avec le bassin de vie -
Besoin de raisonner à l’échelle de 75 000 habitants minimum…et non pas de 30 000 Romans-sur-Isère et Bourg-dePéage, de part et d’autre de l’Isère
4. Une qualité urbaine à améliorer -
Traitement des espaces publics et des entrées du territoire Pas de traits urbains propres à Romans Un traitement des espaces publics à améliorer
5. Une desserte interne à renforcer -
Une congestion régulière des axes principaux du Pays de Romans Desserte des communes périurbaines et rurales Un réseau de transports urbains partiel
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Des faiblesses
6. Des intérêts communaux à partager et concilier -
Des visions et des ambitions différentes pour le territoire Des attentes de services « urbains » en milieu rural… et une volonté de préserver une identité particulière
Mairie de Saint-Michel-sur-Savasse
7. La « faiblesse » de Valence, une faiblesse pour le Pays de Romans? -
Valence n’assure pas le rôle de locomotive et n’entraîne pas Romans
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Des opportunités
1. S’approprier les points brillants voisins -
Le Vercors Grenoble AOC Maroquinerie de Saint-Donat Center Parcs
Point de vue sur le Vercors, par beau temps
2. Valoriser les points forts du territoire, notamment -
Musée de la Chaussure Marques Avenue (autant de visiteurs que la cathédrale de Chartres) 1,5 millions de visiteurs annuels à Marques Avenue
3. Rovaltain -
Lieu d’accueil immobilier Opportunité pour attirer du tertiaire supérieur
Rovaltain, un site d’accueil d’activités tertiaires supérieures
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Des opportunités
4. Une volonté et des convergences politiques à l’échelle du bassin de vie - Des coopérations engagées avec Bourg-de-Péage, Valence, Saint-Donat-sur-l’Herbasse, - Des coopérations jusqu’où, sur quoi, comment?
5. La proximité de Valence
2 aires urbaines qui se touchent
- Des grands équipements et services dont l’usage pourrait être renforcé - Le dimensionnement et le positionnement des équipements à penser à une nouvelle échelle
6. La qualité - Agriculture bio, gastronomie - La préservation de l’environnement - Le luxe
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Des opportunités
7. Des projets structurants -
Eoliennes Electrification de la ligne de Grenoble Regroupement des OTSI à Marques Avenue CNOR
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Des risques 1. Concurrences de territoires à proximité -
Grenoble La Provence Valence Montélimar (projet de gare TGV)
2.
Un positionnement l’économie de demain
peu
favorable
pour
- Faible part de l’économie de la connaissance
3. Le risque de la banalisation de l’espace et des paysages - Menaces sur les paysages - Quelle évolution de l’agriculture?
4. Les risques - Risques naturels: inondations, sharka… - Risques technologiques.
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Synthèse transversale: les principaux enjeux du Pays de Romans pour son Projet de territoire
Cf note d’enjeux (document word)
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