Pour s'y retrouver dans les documents fondamentaux du SDCS
Le SDCS (Système de Droit Constitutionnel Scientifique) est un dispositif juridique, scientifique et technique. Sa base est un principe philosophique individuel, que chacun est libre d'accepter, de refuser et de critiquer, comme l'ensemble du SDCS, qui découle de cette base individuelle. Elle est formulée actuellement dans le document B intitulé "Axiomatique mathématique fondamentale du SDCS".
A l'opposé de la base dans le SDCS se trouve le sommet, constitué par la Constitution, qui constitue elle-même la base de toutes les autres lois, règles et règlements dans l'ordre juridique évalué, mis en cohérence et actualisé au moyen du SDCS. La Constitution dans le SDCS est la base juridique de la vie de la communauté universelle. Elle est un outil technique. Elle est soumise à la critique scientifique individuelle. Elle est dénuée de toute dimension dogmatique, mystique, rituelle, ou sacrée, mais accueille à bras ouverts toute réalité ou possibilité de réalité spirituelle. Dans sa forme actuelle elle est consignée dans le document F. Pour essayer d'éclairer encore sa place dans le dispositif : la Constitution est le sommet, la conséquence de l'éthique individuelle. elle est la source, la base de toute disposition de droit; Le SDCS étant l'ensemble des éléments et démarches qui, de façon minimale et transparente (c'est-à-dire soumise à la critique scientifique individuelle) formule l'articulation logique entre l'éthique individuelle et la loi collective.
La méthode scientifique (document D) est la seule méthode indiquée pour l'évaluation et l'amélioration du SDCS. Cette méthode est elle-même susceptible de progrès, notamment du fait qu'actuellement telle qu'elle est pratiquée par la communauté scientifique elle se dédouane de toute question de sens. Indépendamment de cette lacune, résolue dans le SDCS, elle reste, par son efficacité incomparable dans tous les domaines où elle est appliquée rigoureusement, la seule référence possible en termes de méthode pour critiquer, évaluer et vérifier.
remarques : du fait de la tendance naturelle de l'être humain à la généralisation, on ne doit pas confondre "discours de scientifique" (ou opinion d'une personne pratiquant par ailleurs la méthode scientifique) et "résultat de la méthode". la méthode scientifique a pour fonction non seulement de "produire du connu" mais aussi de "délimiter ce qui est inconnu", et de le protéger en tant que tel. En effet, lorsque la culture, la politique, la religion, les sectes, les individus, l'opinion publique, etc..., remplissent l'inconnu de croyances rassurantes, le champ des possibles est rétréci et le progrès humain retardé d'autant. L'inconnu, les mystères peuvent et doivent être assumés en tant que tel : il vaut mieux avoir peur et juste qu'avoir faux et pas peur ! (Ex : le fiasco de la psychanalyse en tant que théorie scientifique globale, alors qu'elle fait état de parties de théorie vérifiées de manière patente dans la pratique clinique). Il est donc très important de savoir ce qu'on ne sait pas ! (Même si "dire ce qu'on pense", sans exigence de vérité, est plus courant et plus facile...)
Le document C décrit la "Méthode de débat public scientifique, éthique, démocratique et de critique constructive".
Le document A a été rédigé en vue de présenter le SDCS. Au delà de cette fonction, ce texte se révèle une description scientifique précise du SDCS et de ce qu'il devrait (devra, pourra) être. Il devrait être utile pour la compréhension globale du SDCS en tant que système, pour faire les bilans de l'état du SDCS au fur et à mesure de son développement et évaluer ce qu'il reste à faire pour arriver à un dispositif opérationnel. Il est un plan de la structure du SDCS.
G : document intitulé "Éléments de base de l'éthique scientifique" : Ce document actuellement inabouti dans sa forme a pour vocation de rassembler, de façon minimale, les modèles scientifiques qui permettent de générer la Constitution (sommet du SDCS et base des sciences juridiques) à partir de l'axiomatique de base formulée dans le document B. C'est à partir de ce document que sont précisés quels sont les domaines de recherche fondamentale indispensables à développer pour les progrès humains découlant de la qualité du droit.
Document E : "Fondement des mathématiques" : pour être dénué de toute dimension dogmatique, mystique, rituelle, ou sacrée, le SDCS doit être en mesure de rendre compte parfaitement de toute question d'épistémologie, c'est-à-dire capable de rendre compte scientifiquement de toutes les étapes du processus d'élaboration scientifique. En premier lieu, le langage utilisé doit être suffisamment sans équivoque pour que le droit soit efficace, de façon évaluable. Le langage doit donc être mathématique (sans équivoque), et l'on doit décrire scientifiquement la nature même des mathématiques utilisées dans le droit. Cela veut dire aussi que l'on doit être en mesure de répondre à des questions bizarres, peut-être parfois apparemment idiotes, telles que "existé-je réellement ou suis-je une illusion ?", (en effet, si le savant n'existe pas, comment la science pourrait-elle exister ?); "le Réel existe-t-il ?", "existe-t-il des liens d'une autre nature que de causes à effets dans le Réel ?", "ce que nous appelons la conscience de la réalité n'est-il pas qu'un rêve ?", etc., etc.… Faute de quoi nous ne serions pas en mesure de prétendre qu'il est possible de formuler le droit de telle sorte que chaque individu puisse lui opposer effectivement toutes les critiques fondées scientifiquement. Par exemple, lorsque dans une civilisation des Droits de l'Homme commencent à apparaître des "Droits Opposables", cela signifie que toutes sortes de droits sont inopposables : non effectifs, inutilisables, et pire que du non-droit : du simple mensonge généré au fil du temps par le manque de fondements du système générant le droit. Remarque : tout le dispositif du SDCS repose, comme nous l'avons indiqué, sur un principe philosophique individuel, formulé scientifiquement dans le document B. "Formulé scientifiquement" signifie que le principe énoncé renvoie à une expérience de laboratoire. La particularité de ce laboratoire est qu'il est "la personne", "l'individu" : "vous", "moi". Une des grosses difficultés est que, bien que tout un chacun puisse se considérer comme un laboratoire scientifique et considérer la vie elle-même comme une expérience, tout le monde ne dispose pas nécessairement dans ses archives des expériences indispensables à la compréhension théorique du SDCS. (Pour le dire de manière moins péremptoire, on peut imaginer qu'un adulte qui aurait manqué durablement dans son enfance d'accès aux droits de l'enfant aie du mal à envisager le SDCS aussi naturellement qu'une innovation technique comme le téléphone portable. À ce sujet, rappelons que (comme pour le téléphone portable !), tous les effets secondaires nocifs, même imprévisibles,
doivent être évalués dans la mise en œuvre progressive d'un projet scientifique de cette nature.)
Par exemple, imaginons que pour un scientifique de carrière dans un monde cruel en termes de compétition économique, le fait de décrocher les diplômes et un emploi valable socialement demande à un certain stade de renoncer à des exigences éthiques personnelles. Imaginons de plus, sans occulter les dimensions d'émerveillement et de courage qui jalonnent l'histoire des sciences, que le fait de "produire des explications et des certitudes scientifiques" soit efficacement anxiolytique (anxiolytique est contraire d'anxiogène qui veut dire "qui génère de l'anxiété". Anxiolytique veut donc dire "qui réduit l'anxiété", ça me rassure de vous expliquer ça comme ça). En tenant compte du fait qu'il est naturel d'avoir besoin de reconnaissance sociale et de fuir l'anxiété, on peut formuler l'hypothèse suivante : Dans une société où la recherche scientifique est orientée de manière privilégiée vers une efficacité économique, les processus de sélection orientent vers les carrières scientifiques de préférence des personnes ayant à résoudre ou à gérer une certaine angoisse existentielle, les personnes courageuses et émerveillables étant plutôt orientées vers les carrières artistiques, vers la toxicomanie, vers la délinquance et vers la psychiatrie (où avec un peu de chance elles pourront acquérir suffisamment d'angoisse pour s'intégrer harmonieusement au fonctionnement social).
Remarque technique : dans le document D sur la méthode scientifique, on met l'accent sur ce qu'on appelle "les statuts de langage" qu'utilise la science et sur ceux qu'elle n'utilise pas. Elle n'utilise pas "la croyance", "la conviction". On intègre "l'erreur" dans les statuts de langage utilisés par la science dans le SDCS car lorsqu'elle se trompe, c'est le meilleur moyen de s'en apercevoir au plus vite. Un scientifique dans le SDCS peut se tromper, mais il ne peut souscrire à une croyance ou à une conviction. Lorsqu'un scientifique croit quelque chose, il le formule alors en tant qu'hypothèse : une affirmation à vérifier, en fait, une question. Dans l'exemple ci avant, même si en français courant la phrase "Dans une société où la recherche scientifique est orientée de manière privilégiée vers une efficacité économique, les processus de sélection orientent vers les carrières scientifiques de préférence des personnes ayant à résoudre ou à gérer une certaine angoisse existentielle" est une affirmation, en langage mathématique du SDCS elle est une question, c'est-à-dire une hypothèse, une "peut-être vérité". De même, c'est l'emploi des deux termes "imaginons que"
dans la phrase "imaginons que pour un scientifique de carrière dans un monde cruel en termes de compétition économique, le fait de décrocher les diplômes et un emploi valable socialement demande à un certain stade de renoncer à des exigences éthiques personnelles" qui donne à celle-ci le statut d'hypothèse et non de vérité scientifique.