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Votre Guide de
PORT ARTHUR
INFORMATION POUR LES VISITEURS Aidez-nous à préserver Port Arthur Ce site est désormais fragile. Pour nous aider à le préserver et pour votre sécurité, nous vous demandons de ne pas marcher sur les murs ni sur les fondations. Nous vous prions de respecter ce site et de laisser les choses dans leur état pour le plus grand plaisir de tous les visiteurs. Visites guidées L’accès à la prison Pointe Puer pour garçons et à l’Ile des Morts [Isle of the Dead] n’est autorisé que lors des visites guidées. Moyennant supplément. Réservez au Centre d’Information ou à bord du MV Marana. Heures d’ouverture Le Centre d’Information est ouvert de 8h30 jusqu’à la dernière visite guidée de la journée, ‘A la recherche des fantômes’ [Historic Ghost Tour]. Les visites guidées et l’ouverture des bâtiments ont lieu à heures fixes entre 9h00 et 17h00. Veuillez vérifier les horaires pour la journée au Centre d’Information et sur les panneaux d’affichage. Les jardins et les ruines sont ouverts de 8h30 jusqu’à la tombée de la nuit. Billet d’entrée au site Votre billet d’entrée au site est valable pour deux jours consécutifs. Vous pouvez acheter un laissez-passer annuel contre une somme supplémentaire modique. Votre billet d’entrée vous donne accès à: •
La Galerie d’Interprétation [Interpretation Gallery] A l’entrée, vous recevrez une carte de jeu vous donnant l’identité d’un forçat authentique. Regardez d’abord la grande maquette du site à l’étage supérieur pour apprécier les dimensions et la complexité de l’ancien site. Puis descendez dans la Galerie d’Interprétation où vous pourrez repérer ‘votre’ forçat et retracer sa vie à Port Arthur.
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Croisière dans le port (20 minutes) L’horaire de votre croisière vous est indiqué lors de l’achat de votre billet d’entrée au site. Prière d’arriver à la jetée cinq minutes avant l’heure de départ indiquée, car le bateau part toujours à l’heure exacte. Le bateau longe les quais, la prison Pointe Puer pour garçons, et le cimetière de l’Ile des Morts. Les personnes ayant acheté des billets pour la visite de la Pointe Puer et de l’Ile des Morts débarqueront à chacun de ces sites.
Services disponibles au Centre d’Information Premiers secours, location de fauteuils roulants, de parapluies, vente d’imperméables, vente de billets pour toutes les visites, réservations pour les visites ‘A la recherche des fantômes’ [Historic Ghost Tour], billets pour vols panoramiques, informations pour l’organisation des congrès et des traiteurs, réseau d’information pour les visiteurs de Tasmanie [Tasmanian Visitor Information Network]. Conseils vestimentaires Le temps à Port Arthur pouvant être très variable, nous vous conseillons d’apporter un vêtement chaud et un imperméable ou un parapluie. Nous vous recommandons également de porter des chaussures confortables étant donné que le terrain est inégal par endroits et que vous serez amenés à parcourir de longues distances à pied. Accès aux personnes handicapées Des services spécialement adaptés aux personnes à mobilité restreinte peuvent être organisés auprès de la billetterie. Pour tous renseignements supplémentaires, veuillez vous adresser à: Adresse postale: Port Arthur Historic Site Port Arthur Tasmania Australia 7182 Téléphone: 1800 659 101 Télécopie: 1800 659 202 Courriel:
[email protected] Internet: http://www.portarthur.org.au
Tour d’introduction à pied (45 minutes) Ces visites débutent à heures régulières devant l’entrée inférieure du Centre d’Information. Ces tours d’introduction offrent des informations de base sur les lieux les plus importants de Port Arthur.
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B i e nv e n u e à PORT ARTHUR
Sommaire historique DE PORT ARTHUR
LAISSEZ-VOUS SURPRENDRE ! De nombreux visiteurs s’attendent à découvrir une triste histoire de torture et de misère. Mais ceci n’est qu’une facette de l’histoire.
Pendant plusieurs milliers d’années le peuple aborigène Pyderrairme fut maître de ces lieux.
Port Arthur fut conçu comme une machine à «broyer les gredins pour les transformer en honnêtes hommes». Les rouages de cette machine furent la discipline et le châtiment, l’instruction morale et religieuse, la classification et la séparation, la formation et l’éducation. De nos jours ces méthodes nous semblent cruelles, et maints hommes en souffrirent et furent brisés. Cependant quelques-uns en sortirent munis des compétences nécessaires pour un avenir fructueux. Tous les bâtiments présents furent entièrement construits par des forçats et constituent un monument à la mémoire de la formation spécialisée qu’ils y reçurent.
Port Arthur fut établi en 1830 en tant que chantier forestier. Après 1833, il devint une colonie pénitentiaire pour les détenus récidivistes de toutes les colonies australiennes. Mais en 1840 il était aussi devenu un important centre de commerce comptant plus de 2000 habitants. Les déportations de forçats en Terre de Van Diemen cessèrent en 1853 et la population de Port Arthur fut composée, de plus en plus, de vieux hommes malades, les rejetés du système des forçats. La colonie pénale fut fermée en 1877 et nombre de ses bâtiments furent démolis ou détruits par les incendies. Une petite ville, qui fut nommée ‘Carnarvon,’ surgit des ruines. Une industrie touristique, basée sur les forçats, prit son essor et continue à prospérer de nos jours. AIDEZ-NOUS À PRÉSERVER PORT ARTHUR. Pour nous aider à préserver ce site fragile et pour votre sécurité, nous vous demandons de ne pas marcher sur les murs ni sur les fondations. Nous vous prions de laisser les choses dans leur état pour le plus grand plaisir de tous les visiteurs.
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L E Q U A R T I E R A D M I N I S T R AT I F -
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L E Q U A R T I E R M I L I TA I R E -
LA MAISON DU COMMANDANT
LA CASERNE (1831, 1847), LA MAISON
( C O N S T R U I T E E N P L U S I E U R S É TA P E S
DE LA TOUR – LE QUARTIER DES
DE 1833 À 1856), LA MAISON DE
OFFICIERS (1854) ET LA TOUR DE
L’ O F F I C I E R S U P É R I E U R E T L E S
GARDE (1842)
TRIBUNAUX (1846)
LA SALLE DE COMMANDE DE LA ‘MACHINE À PUNIR’.
TOUJOURS EN GARDE Les soldats surveillaient les forçats au travail et poursuivaient les évadés. Plus tard, ils furent remplacés par des gardes civils et des gendarmes qui, souvent, avaient eux-mêmes été des forçats. Les hommes célibataires vivaient dans une grande salle de la caserne alors que chaque couple marié vivait derrière un rideau dans une autre grande salle. Douze épouses soignaient, lavaient et cousaient pour chacun de ces 100 hommes.
C’est ici que les administrateurs supérieurs vécurent et dirigèrent les opérations. La maison du Commandant était protégée par un mur qui entourait un joli jardin de fleurs, de fines herbes, d’arbres fruitiers et de légumes. Le Commandant était responsable de tous les quartiers, à l’exception de la garnison qui était commandée par l’Officier supérieur. Plus tard, tous les officiers furent des civils. Les femmes des officiers supérieurs étaient responsables d’apporter l’harmonie au foyer et de servir de modèle aux autres familles. Les nouveaux venus étaient alignés dans la rue devant les tribunaux, où le commis du Commandant lisait à voix haute les lois et réglements pendant une heure. Les surveillants aimaient envoyer les forçats à ‘la porte verte’ pour les punir.
SUGGESTION POUR LA VISITE Montez au sommet de la colline derrière la maison du Commandant et essayez d’imaginer ce qu’il aurait pu voir à partir de ce point de vue. 6
La caserne fut agrandie à plusieurs reprises. Les officiers logeaient dans la maison de la tour. La tour de garde comprenait un arsenal, un corps de garde, une tour de guet et trois cellules pour soldats, délinquants civils et servantes détenues. Après la fermeture de la colonie pénale, le quartier militaire fut soit démoli soit détruit par les incendies de 1897.
SUGGESTION POUR LA VISITE Regardez les murs intérieurs du rez-de-chaussée de la tour de garde. A votre avis, pourquoi cessèrent-ils d’entreposer de la poudre à canon à cet endroit-là? 7
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LE QUARTIER DES DÉTENUS - LE SITE DE LA CASERNE DES
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LES QUARTIERS INDUSTRIELS (1831, 1857)
PRISONNIERS (1830, 1834) ET LE PÉNITENCIER (1857) TRAVAILLER POUR SURVIVRE Les ateliers étaient essentiels à la survie de la colonie et au dispositif de réforme. DES CAGES POUR LES LIONS Les détenus étaient logés dans des casernes en bois jusqu’à ce que le moulin et le grenier soient convertis en pénitencier. Ce moulin était censé fournir toute la farine pour la colonie, mais n’atteignit jamais le niveau de production escompté. Le pénitencier comptait 138 cellules indépendantes, aux deux étages inférieurs, pour «les lions», «des détenus de mauvaise réputation condamnés à une lourde peine». Au-dessus, se trouvaient la salle à manger (servant aussi d’école le soir), une bibliothèque et une chapelle catholique. Environ 416 hommes à réputation plus honorable dormaient dans un dortoir au dernier étage. La cuisine et la boulangerie occupaient l’extrémité ouest du bâtiment. Devant celles-ci se trouvait une cour entourée d’un mur où les hommes étaient rassemblés pour entendre les prières et pour être comptés avant et après le travail. Les cours de prison, la blanchisserie et les toilettes se situaient derrière le bâtiment principal. Il fut entièrement détruit par des incendies en 1897.
Ils permettaient la formation professionnelle, et procuraient les marchandises indispensables pour la colonie et des surplus pour la vente. Il y avait divers ateliers sur la côte sud de la crique. Ils regroupaient des forgerons, des charpentiers, des tonneliers, des tourneurs de bois, des tailleurs, des cordonniers et des cloutiers. Ces ateliers furent remplacés par un ensemble plus grand à l’extrémité ouest du pénitencier en 1857. On y trouvait des charpentiers, des tonneliers, des peintres, des forgerons, des ouvriers de fonderies, des scieries à vapeur et une usine à broyer les os. Petit à petit la colonie cessa de dépendre de l’importation de produits manufacturés. Elle passa à un état d’autosuffisance et fut même en mesure d’exporter ses produits. Mais étant donné que le nombre d’hommes valides diminua après 1864, les ateliers déclinèrent et furent finalement fermés. Dans les années 1930, un magasin et un musée grand public de ‘curiosités’ du 19ème siècle furent construits sur ce site.
SUGGESTION POUR LA VISITE Voyez-vous des traces de ces incendies?
SUGGESTION POUR LA VISITE Faites face au pénitencier et regardez l’espace recouvert d’herbe, à droite. A votre avis, quels sons et odeurs s’élevaient et emplissaient l’air autrefois?
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L E Q U A R T I E R D ’ A S S I S TA N C E S O C I A L E - L’ H O S P I C E ( 1 8 6 4 ) E T L’ A S I L E ( 1 8 6 8 )
Au début des années 1860, un grand nombre d’hommes allaient et venaient entre l’hospice, l’hôpital et l’asile d’aliénés, selon leur état de santé. La prise en charge de ces hommes impotents constitue le point de départ du système d’assistance sociale moderne en Australie. UN FOYER POUR ‘VIEUX MESSIEURS’ L’hospice hébergeait des hommes trop âgés ou trop faibles pour subvenir à leurs besoins. Jusqu’à 140 hommes prenaient place sur les bancs de la cantine pour les repas. La caserne, un grand bâtiment-dortoir en bois situé à l’avant, n’existe plus aujourd’hui. Les indigents étaient quand même traités comme des prisonniers. On les faisait travailler dans la mesure de leurs capacités pour les forcer à être utiles et obéissants. Parmi eux, on comptait un berger, un nourrisseur de porcs, un allumeur de réverbères, un gardien d’horloges et des servantes d’officiers.
DE LA CRUAUTÉ À LA GENTILLESSE La plupart des hommes dans cet asile d’aliénés souffraient de dépression, de démence ou de maladie mentale. Ce bâtiment représentait ce qu’il y avait de plus récent en matière d’architecture pour le traitement moderne des aliénés. Ceux-ci seraient soignés dans un environnement calme et propre, avec gentillesse, de l’exercice physique et des divertissements, du réconfort religieux et du travail. Les salles étaient spacieuses et bien éclairées. Les patients difficiles étaient isolés. Il y avait ‘d’excellents bains’. Les hommes qui se comportaient bien pouvaient travailler dans les jardins ou s’asseoir au soleil. Les patients violents étaient enfermés dans des cours indépendantes. Mais, comme les prisonniers, les patients devaient quand même travailler. Les fenêtres étaient trop hautes pour regarder à l’extérieur et le bâtiment était entouré d’une haute palissade. Tout le monde mangeait dans la salle principale, où les cris des internés difficiles brisaient l’atmosphère paisible. Mais, malgré les défaillances du sytème, ces hommes avaient plus de chance que ceux enfermés dans les ‘maisons de fous’ en Grande-Bretagne.
Les activités ‘bonifiantes’ et d’agrément étaient aussi considérées importantes pour les ‘vieux messieurs’. Ils disposaient d’une bibliothèque, et assistaient à des spectacles musicaux et dramatiques hebdomadaires au mess.
L’asile fut reconstruit, avec d’importantes modifications, à la suite de sérieux dégâts causés par des incendies en 1895. Il fut le siège de l’Hôtel de ville et du foyer municipal jusque dans les années 1970.
SUGGESTION POUR LA VISITE
SUGGESTION POUR LA VISITE
Regardez dans la cantine des indigents. A votre avis, comment les hommes âgés se maintenaient-ils au chaud? 10
Si vous étiez un gardien de l’asile, où vous assiériez-vous pour surveiller le maximum d’endroits possibles? 11
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Baie de Carnarvon
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Jetée
Maison du Commandant
Quartiers des officiers
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Prison isolée
Memorial Avenue
et ay Stre Tramw
Maison du magistrat et du chirurgien
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Trentham
Maison de l’aumônier catholique
Maison du médecin subalterne
Hôtel-motel Port Arthur
Str ee t Ta rle to n
Gare maritime
Maison du comptable
Église St-David
Petite maison canadienne
Information
Presbytère
Téléphone
Petite maison de la jetée
Chantier naval aller-retour 8 min. de jeux 11 Chantier naval - Aire d'enfants aller-retour 15 min.
Barbecue La cale de Four à lancement chaux Maison du conducteur de travaux
Centre d'Information
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Jar din
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’Ét
at
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Scorpion Rock Église
Petite maison de Pat Jones
Circuit suggéré aux visiteurs à temps limité Circuit suggéré de sentiers accessibles en fauteuil roulant
Maison du constructeur naval Piste de la Baie Stewarts
Four de Price 12
YHA (Auberge de jeunesse)
Petite maison d’État
Parking visiteurs ad Ro tty Je
Parking auxiliaire
Jardin commémoratif
Ch urc hS tre et
Premiers soins
Restaurant
Petite maison du contremaître ferme
Cha mp Stre et
N
Toilettes
Parking
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Asile, Centre d’études, Musée et Cafétéria
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Anse Mason
TEF/PDV
Cantine des indigents
Bureau du Commandant
Pénitencier
Île des Morts
Boîte aux lettres
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Résidence de l’agent de police
Jetée
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Digue
Blanchisserie Hôpital
Tour de garde
Piste de la Baie de Carnarvon
Pointe Puer
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Petite maison de Smith O’Brien
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L’ H Ô P I TA L ( 1 8 4 2 )
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LA PETITE MAISON DE SMITH O’BRIEN [SMITH O’BRIEN’S C O T TA G E ] ( F I N D E S A N N É E S 1 8 4 0 )
MALADES IMAGINAIRES, PRENEZ GARDE! «J’ai oublié ce que rire veut dire... » William Smith O’Brien, 1850
L’hôpital est situé tout en haut de la colline, balayé ainsi par des brises salubres. Il compte des salles pour 80 patients détenus, une réserve, une cuisine, deux morgues, un lavoir et une salle pour la collecte des déchets. La plupart des patients avaient été blessés au travail ou souffraient de maux respiratoires ou de rhumatisme après avoir travaillé dehors et avoir dormi dans des cellules froides avec des vêtements mouillés. Le nombre d’indigents augmenta, tout comme le nombre de personnes âgées malades. Tout homme malade était soupçonné de simuler sa maladie jusqu’à preuve du contraire. Le chirurgien avait comme assistants des garçons de salle détenus. Les approvisionnements étaient insuffisants et les traitements souvent primitifs. Le chirurgien utilisait une aiguille à repriser pour suturer les plaies des détenus qui s’étaient tranché la gorge, et il appliquait ensuite une pommade confectionnée sur place à partir de graisse de porc fondue. En dépit des conditions sévères, le taux de maladies et de décès était bien inférieur ici comparé à celui dans une ville britannique.
Cette petite maison, qui était à l’origine une écurie, hébergea le parlementaire irlandais William Smith O’Brien, l’un des détenus politiques les plus célèbres de Port Arthur. Il devint membre d’un groupe révolutionnaire qui luttait pour l’indépendance de l’Irlande face à la Grande-Bretagne. En 1849, O’Brien fut transporté à vie en terre de Van Diemen pour haute trahison. Il fut finalement envoyé à Port Arthur en août 1850, où son statut lui valut quelques privilèges. Il écrivit que la colonie «ressemblait davantage à un joli village situé dans un endroit romantique qu’à un lieu de crime et de misère». Il n’avait pas le droit de recevoir de visiteurs, mais il trouvait grand réconfort à travailler dans son petit jardin. Après quatre mois, il fut libéré et en 1856 il retourna en Irlande.
L’hôpital fut détruit par des incendies dans les années 1890.
SUGGESTION POUR LA VISITE Regardez dans le sous-sol. A votre avis pourquoi trouve-t-on la morgue à cet endroit-là? 14
SUGGESTION POUR LA VISITE Si vous étiez Smith O’Brien, au travail dans son jardin, quelles sortes de choses verriez-vous autour de vous? 15
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LA PRISON ISOLÉE (1849)
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LA RANGÉE DE MAISONS POUR CIVILS (1842-1848), LA PETITE M A I S O N D ’ E TAT ( 1 8 5 3 ) E T L E S
« transformer les penchants maléfiques des Forçats »
J A R D I N S D ’ E TAT ( 1 8 4 6 )
Le Commandant Boyd, 1864 La Prison Isolée avait été intentionnellement créée avec de hauts murs et séparée du reste comme la menace d’un sort mystérieux et terrible pour ceux qui osaient désobéir. Elle proposait une nouvelle approche quant à la manière de réformer les criminels. Désormais on considérait que le châtiment corporel ne pouvait qu’endurcir un homme, alors que dans un environnement calme et ordonné ce même homme pouvait se repentir et changer de vie. Chaque nouveau venu passait de 4 à 12 mois ici dans l’isolement et le silence; il était en permanence surveillé. Il passait 23 heures par jour dans sa minuscule cellule, où il fabriquait des vêtements, des souliers, des tapis et des balais. Le reste du temps il le passait à la chapelle, à faire des travaux de nettoyage et de l’exercice physique. Il avait une petite table, un tabouret, une literie enroulée, un pot de chambre, et des étagères en coin pour les ustensiles de cuisine, les effets personnels, des produits de nettoyage et une Bible. Quand il était à l’extérieur, on lui faisait porter un masque pour l’empêcher de lier contact avec les autres détenus. Toute infraction était punie d’un emprisonnement pouvant aller jusqu’à 30 jours dans la cellule de punition, où il était contraint à l’obscurité totale, au silence complet et à un régime de pain et d’eau. Il faisait de l’exercice physique tout seul et, dans la chapelle, il restait debout, caché de ses camarades, dans un compartiment indépendant. Des médecins suivaient son état de santé physique et mental. Nous n’avons connaissance d’aucun cas de détérioration mentale sous ce régime; un tel diagnostique était presque impossible à établir, puisque tous les détenus étaient présumés feindre leurs maladies. Mais de telles dégradations ont bien lieu dans les prisons modernes, qui ressemblent beaucoup à Port Arthur avec son système de cellules séparées. Le bâtiment fut presque entièrement détruit par un incendie en 1895. Certaines sections furent reconstruites au milieu du 20ème siècle.
SUGGESTION POUR LA VISITE
A L’ÉCART DU REGARD DES CURIEUX La rangée de maisons pour civils remplaça les premières petites maisons en bois et offrait des logements appropriés pour le magistrat visiteur, le chirurgien principal, l’aumônier catholique, l’assistant médical, le comptable et le pasteur anglican. Ceci leur permettait d’élever leurs vies privées audessus du marasme moral et physique des forçats. Les visiteurs importants, y compris le Gouverneur et sa femme, Sir John et Lady Franklin, étaient logés dans la petite maison d’État. Les visiteurs importants et les familles résidentes pouvaient prendre l’air dans les jardins d’État, à l’intérieur de l’enceinte. Grâce à des recherches approfondies, ce jardin a été reconstruit tel qu’il avait probablement été dans les années 1860-1870. Dans les lotissements des officiers, qui se trouvaient devant la rangée de maisons pour civils, poussaient tous les fruits et légumes du pays natal, un supplément bien apprécié qui s’ajoutait aux fades rations. Mais ces jardins furent aussi une tentation au crime pour les hommes. Certains officiers vendaient le surplus de produits; certains forçats volaient les vivres pour les consommer ou les vendre au marché noir.
Tenez-vous debout dans la chapelle. Que voyez-vous? Passez un moment dans la cellule silencieuse. Qu’entendez-vous? 16
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L’ É G L I S E ( 1 8 3 7 )
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LE PORT ET LES CHANTIERS D E C O N S T R U C T I O N S N AVA L E S (1834-48)
AUX ORDRES DE DIEU
LA VOIE D’ACCÈS PRINCIPALE DE PORT ARTHUR La religion était un rouage fondamental de la machine à réformer, et l’Église était le bâtiment le plus imposant du site. Des garçons de la Pointe Puer réalisèrent la maçonnerie décorative et la menuiserie intérieure. Les grandes fenêtres étaient faites simplement de verre. Tout le monde était contraint à aller à l’église le dimanche et jusqu’à 1100 personnes se recueillirent ici. Les forçats priaient dans la nef, surveillés par une garde armée, et les personnes libres s’asseyaient de part et d’autre sur des bancs en bois surélevés, derrière un rideau. Un choeur composé de forçats à réputation honorable chantaient les hymnes. Les sermons exhortaient tout le monde à l’obéissance et au repentir.
Finalement certains prisonniers catholiques refusèrent de participer aux services anglicans. Suite à cette grève, on fit appel à un aumônier catholique et une chapelle fut établie. L’Église ne fut pas consacrée, permettant ainsi aux Catholiques de s’y rassembler également.
La mer était la voie d’accès principale entre Port Arthur et le monde extérieur. Des bateaux chargés de forçats et de provisions essentielles arrivaient à flots et puis repartaient chargés de produits manufacturés, destinés aux entrepôts gouvernementaux ou aux marchés. Des planches, des tuiles, des briques et de la chaux étaient entassées sur le quai devant l’entrepôt de ravitaillement, prêtes à être expédiées. La base de la grue servant à la manutention des cargaisons est encore visible aujourd’hui. Le port était aussi un chemin d’évasion. Lors d’un incident embarrassant, l’équipage de la baleinière du Commandant Booth, composé de huit forçats, s’éloigna à la rame jusqu’en pleine mer avant qu’on ne s’aperçoive que le Commandant n’était pas à bord. Ils furent rattrapés en Nouvelle-Galles du Sud quatre mois plus tard. DES BATEAUX POUR LA NOUVELLE COLONIE. En 15 ans les chantiers de constructions navales construisirent 16 grands vaisseaux pontés, environ 150 petits bateaux non-pontés, et réparèrent de nombreux vaisseaux, de grande et petite taille. La plupart furent des baleinières à huit rames, qui étaient également utilisées pour le transport général. Un de ces grands vaisseaux, le Lady Franklin, fut si bien construit qu’il ne fut détruit qu’en 1898.
Le bâtiment fut entièrement détruit par un incendie en 1884. Des sections ont été reconstruites depuis lors.
Au cours de sa période la plus prospère, le chantier compta 70 employés. Les ouvriers qualifiés étaient peu nombreux, donc beaucoup de forçats, y compris les garçons de la Pointe Puer, reçurent une formation ici. À Port Arthur, les forçats construisirent aussi bien des chantiers que des bateaux. Dans d’autres parties de l’Empire Britannique, les forçats ne faisaient que creuser des docks.
SUGGESTION POUR LA VISITE
SUGGESTION POUR LA VISITE
A l’intérieur de l’Église, regardez vers le haut, sur la façade ouest de la tour. Pourquoi pensez-vous que la pierre change de couleur? 18
Pouvez-vous voir des endroits plats sur ce site? En utilisant la carte dans cette brochure, essayez de deviner ce qu'il y avait ici. 19
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L’ I L E D E S M O R T S
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LA PRISON POINTE PUER POUR GARÇONS (1834-49)
« Un lieu de repos sûr et tranquille »
« Petits criminels dépravés »
Le Révérend Manton, 1833
Le Gouverneur Arthur, 1833 Ceci fut la première prison pour garçons de l’Empire Britannique; son but était de protéger les garçons contre la corruption des hommes plus âgés et de les munir de compétences utiles pour l’avenir. En 15 ans, 3000 garçons âgés de 9 à 17 ans passèrent par la Pointe Puer. La plupart furent des enfants de la rue, issus de taudis britanniques. Les logements étaient surpeuplés et délabrés. Les garçons se brutalisaient entre eux et agressaient le personnel; ils volaient tout ce qu’ils pouvaient et beaucoup d’entre eux s’évadèrent. La discipline et la punition furent impitoyables. Les garçons passaient de nombreux jours enfermés dans des petites cellules, condamnés au pain et à l’eau, pour des délits d’ordre mineur. Par contre les garçons qui se comportaient mieux avaient droit à une éducation formative telle que la cordonnerie.
Environ 1100 personnes furent enterrées ici. Même dans la mort, une hiérarchie sociale rigoureuse fut maintenue. La partie basse de l’île était réservée aux forçats, aux fous, aux invalides et aux indigents. La partie élevée était réservée aux enterrements civils et militaires. Les forçats et soldats mouraient d’accidents du travail ou de maladies telles que la pneumonie. Les femmes mouraient en accouchant, les enfants de maladies comme la coqueluche ou la rougeole, les vieux hommes d’attaques cérébrales ou de maladies cardiaques. Un forçat-fossoyeur, qui vivait sur l’île et cultivait des fleurs, disait qu’il « ne pouvait pas manger de légumes provenant de cette terre .» SUGGESTION POUR LA VISITE Vous pouvez réserver une visite guidée de l’Île des Morts au Centre d’Information ou à bord du MV Marana 20
Dans la chapelle/école on tentait d’apprendre à 800 garçons épuisés et affamés à lire, à écrire et à calculer. La Bible servait de livre de lecture et pour l’instruction religieuse. Au cours des premières années on octroyait à ces garçons un moment de récréation pour jouer, mais plus tard ceci fut aboli. Quelques-uns de ces garcons accédèrent à d’excellentes carrières, mais beaucoup d’entre eux passèrent au système de détention adulte et finirent plus tard dans des institutions d’assistance sociale. Le poste fut fermé en 1849, car les jeunes délinquants étaient désormais détenus dans des prisons britanniques. L’influence de Pointe Puer est visible de nos jours dans les centres de détention pour jeunes délinquants.
SUGGESTION POUR LA VISITE Vous pouvez réserver une visite à pied guidée de la Pointe Puer au Centre d’Information ou à bord du MV Marana. 21
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AU MILIEU DES RUINES: CARNARVON ET AU-DELÀ
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L E J A R D I N C O M M É M O R AT I F D E PORT ARTHUR
Le dimanche 28 avril 1996, un homme armé assassina 35 personnes et en blessa des dizaines d’autres au site historique de Port Arthur. L’homme fut capturé et plaida coupable à son procès. Il fut condamné à la prison à vie, sans possibilité de liberté conditionnelle. A la suite de ce crime odieux, des lois restrictives furent adoptées par le Parlement Fédéral afin de contrôler le port de certaines armes. Ce jardin est un lieu de beauté paisible, de quiétude, et de contemplation. Ici on peut méditer sur ce drame, et se remémorer le sort des nombreuses victimes.
Après la fermeture de Port Arthur en 1877, une ville fut reconstruite au milieu des ruines. En utilisant un nouveau nom, ‘Carnarvon’, on tenta ‘d’effacer l’odieuse souillure’, mais cette odieuse souillure s’avéra profitable. Des touristes arrivèrent en foule, avides de ressentir, de seconde main, les horreurs de la vie de forçat. Dans les années 1920, de nombreux habitants à Carnarvon étaient devenus des professionnels du tourisme. Quelques nouveaux bâtiments tels que la petite maison canadienne [Canadian Cottage], la résidence de l’agent de police [the Policeman’s Residence] et la petite maison de Pat Jones [Pat Jones Cottage] furent aussi construits pour loger la population grandissante. Au début du 20ème siècle, le gouvernement commença à reprendre possession du site en raison de sa valeur patrimoniale et en 1971 il devint un parc national. 22
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DÎNEZ ET SOYEZ CONVAINCUS! Chez Felons nous attachons la plus grande importance à la qualité. Nos provisions comprennent uniquement ce que les fermiers et les producteurs de Tasmanie ont de mieux à offrir. Autant que possible nous achetons directement des producteurs de la péninsule de tasman elle-même afin que nos invités puissent déguster les saveurs particulières de la région de Port Arthur.
Chez Felons vous goûterez à ce qu’il y a de mieux comme poissons et fruits de mer, viande de boeuf et gibier, imprégnés du goût et de l’odeur d’herbes cultivées dans la péninsule, le tout accompagné des légumes et fruits les plus frais provenant des maraîchers et vergers de la région. Pour couronner le tout nous offrons d’excellents pains et de délicieuses pâtisseries, une sélection des meilleurs vins de la Tasmanie, dans le décor du site du bagne le mieux connu en Australie. Vous y trouverez tous les ingrédients pour un déjeuner ou un dîner idéal. Le Restaurant Felons est situé au Centre d’accueil du Site historique de Port Arthur • Ouvert sept jours par semaine • Licence de débit de boissons • Heures d’hiver : de 17h00 à 20h00 • Heures d’été : de 17h00 à 21h00 • Les réservations peuvent être faites tôt ou tard pour correspondre à l’une des visites guidées « À la recherche des fantômes »
P HONE: 1800 659 101 24