Plantes Du Sud

  • June 2020
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Cette étude a été réalisée pour le compte du projet Transhumance & Biodiversité par : L’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II (IAV)

Projet Transhumance & Biodiversité Hay Al ouahda Villa 32 - Ouarzazate 45 000 Tél. : 044 88 75 00 - Fax : 044 88 75 04 mail : [email protected]

www.transhumancemaroc.com

Sommaire I. INTRODUCTION

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II. METHODOLOGIE

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12345-

Tournée de reconnaissance Atelier de démarrage/formation Etude du site pilote Etude des autres sites Données collectées a- flore spontanée b- flore cultivée, femme et biodiversité c- faune sauvage et domestique 6- Méthodes d’analyse des données

III. RESULTATS 1-

Inventaire spécifique a. flore spontanée b. flore cultivée c. faune sauvage • Peuplement d’oiseaux • Peuplement de mammifères • Amphibiens et reptiles d. faune domestique • Les ovins • Les caprins • Les bovins • L’apiculture • L’aviculture • Les asins et équins • Les canins

4 5 5 7 7 7 7 8 8

9 9 9 11 15 16 18 20 21 21 21 23 23 24 24 24

2- Inventaire écosystémique et cartographie a- la méthode classique b- la méthode participative c- Typologie floristiquo-écologique et évaluation de la biodiversité _ description de la structure spatiale spécifique _ mesure de la biodiversité _ Typologie floristico-écologique _ Transhumance et utilisations spatio-temporelles de la biodiversité

24 24 24 25 25 26 27 29

3- Usages de la biodiversité a- flore spontanée et cultivée • Pâturage • Usage médicinal • Bois de feu • Utilisation mellifère • Bois de construction

29 29 29 30 31 32 33



Conservation de produits alimentaires

33

b- faune sauvage et domestiquée • Consommation • Pharmacopée traditionnelle et sorcellerie • Commercialisation • Eco-tourisme

33 33 33 34 34

4- Perception de la biodiversité a- flore spontanée b- flore cultivée c- faune sauvage et domestique

34 34 35 35

5- Attitude de la population vis-à-vis de la dégradation

36

6- Tendance et causes a- biodiversité floristique b- biodiversité cultivée c- biodiversité faunistique

37 37 37 37

IV. IMPLICATIONS POUR LA CONSERVATION DE LA BIODIVERSITE 1- Sites clé 2- Thématiques proposées pour étude 3- Actions recommandées 4- Formation 5- Indicateurs de suivi

38 39 42 43 44 44

V. CONCLUSION

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VI. ANNEXES

53

1.1. 1.2. 2.1. 2.2. 2.3.a 2.3.b 2.3.c 2.4. 2.5. 3.1. 3.2. 3.3. 4.1. 4.2. 4.3.

53 58 59 60 61 62 63 64 65 66 69 70 72 73 77

Liste des espèces végétales inventoriées par secteur écologique Profil historique Caractéristiques des sites enquêtés Composition variétale par site Liste des espèces cultivées : Céréales et légumineuses Liste des espèces cultivées : Maraîchage et condiments Liste des espèces cultivées : Fruitiers et ligneux Fréquences des espèces médicinales utilisées par écosystème Fréquences d’exploitation des espèces de bois de feu Liste des oiseaux dans la zone du projet Liste des mammifères dans la zone du projet Liste des amphibiens et reptiles dans la zone du projet Variables du milieu et leur codage Graphiques de la projection des trois composantes de l’AFCVI Utilisation des parcours par les différentes tribus.

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I. INTRODUCTION Le Projet intitulé «Conservation de la Biodiversité par la Transhumance dans le Versant sud du Haut Atlas » (Mor/99/A/1G/99), consiste entre autres en la réalisation d’une étude technique participative de l'inventaire de la biodiversité. Il présente l’originalité de traiter la problématique de dégradation des ressources naturelles en général et de la biodiversité en particulier à l'aide d'une approche participative avec les populations, à même de déboucher éventuellement sur des propositions pratiques de restauration et/ou de conservation des ressources tenant compte des modes de gestion traditionnels. Aussi, cette étude a-t-elle combiné les méthodes conventionnelles basées sur l'observation et la collecte des données sur le terrain et les méthodes participatives basées sur l'utilisation des outils de l'approche participative (Interviews semi-structurées, profils, calendriers, diagrammes de flux, etc.). La zone du projet est caractérisée par des conditions écologiques et socio-économiques très contraignantes (climat particulièrement aride, pluviométrie très faible et irrégulière, région très pauvre où les ressources de vie sont tirées directement des ressources locales comme l'élevage extensif sur parcours, agriculture pluviale à faible rendement etc.). Elle s’étend du versant sud du Haut Atlas jusqu’au versant Nord du Saghro dans une orientation Nord-sud et de Boumalne à l’Est jusqu’à Skoura à l’Ouest. La zone comprend quatre étages bio-géographiques : - La haute montagne à climat rude en hiver, et doux et favorable à la production végétale en été ; - La moyenne montagne très peuplée et affectée par la sécheresse quand les ressources en eaux sont limitantes ; - La zone de vallée et la plaine, productive quand le facteur eau est disponible et la végétation spontanée très influencée par les pluies et la pression anthropique ; - Le Saghro encore protégé dans ses zones non peuplées mais menacé par la sédentarisation. L’étude de la biodiversité dans la zone du projet a été particulièrement délicate à cause de l’état de dégradation de la végétation. Cette dégradation est le résultat des effets combinés de la sécheresse prolongée, la pression animale et humaine. Les données collectées sur le terrain ont été complétées par les déclarations de personnes ressources. L'approche participative a été très utile pour combler les lacunes de l'approche classique imposées par les contraintes climatiques et logistiques. A terme de cette étude, ce rapport fait objet de synthèse suite à une série d'étapes (Tournée de reconnaissance, démarrage/formation, étude du site pilote et étude des autres sites). Dans ce rapport final, l'accent est mis sur l'analyse de la perception locale de la biodiversité, la tendance de son évolution et des causes de sa dégradation. A la lumière de cette analyse, sont proposées des recommandations d'actions de développement et/ou de conservation.

Objectifs spécifiques Conformément au CPS, les objectifs spécifiques développés dans la note méthodologique, peuvent être résumés comme suit : _

l'élaboration d'une carte simplifiée de la biodiversité ;

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_ _

_ _

l'inventaire détaillé de la biodiversité dans la zone ; l'établissement d'un diagnostic des avantages, potentialités et contraintes des pratiques d'utilisation des ressources en terme de perte/conservation de la biodiversité et de bilan entre gains et pertes des divers éléments constitutifs de la biodiversité ; l'élaboration des critères/ outils/ indicateurs simples permettant l'inventaire, le suivi et l'évaluation de la biodiversité dans les écosystèmes arides ; la formation et le perfectionnement du personnel du projet et celui des institutions associées.

Les différentes composantes de cette étude sont les suivantes : _ _ _ _ _ _ _ _

l'élaboration d'une méthodologie de travail ; la tournée de reconnaissance pour le choix des sites d'étude ; l'atelier de démarrage/formation ; l'étude du site pilote ; l'atelier de présentation des résultats du site pilote ; l'étude de 3 autres sites ; l'atelier des autres sites ; l'atelier de clôture de l'étude.

II. METHODOLOGIE L'élaboration d'une méthodologie pertinente en accord avec les termes de références de cette étude a nécessité une connaissance en profondeur de la région et de la problématique de la biodiversité dans ses différentes composantes et ses écosystèmes. La tournée de reconnaissance a constitué la première étape de cette étude.

1- Tournée de reconnaissance L'objectif de cette tournée a été de se constituer une image générale de la zone du projet pour pouvoir proposer une stratégie de découpage de la région en zones ou sites d’étude dont les objectifs et le programme d'étude ont été fixés par le CPS. Le choix du site pilote et des autres sites a été fait à la suite de la tournée de reconnaissance et en dissertation avec l'Unité du Projet. Les critères qui ont guidé le choix des sites d’étude sont : _ _ _

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le gradient Nord-sud, d'altitude et d'exposition, se traduisant par des potentialités floristique et faunistique ainsi que des pratiques d'utilisation des ressources diversifiées ; la représentativité de différents types de parcours de la région. La zone offre en effet un gradient de parcours de montagnes et de plaines et plateaux ; une intensité variable de la pression anthropique ; la partie Nord sur le versant sud de l’Atlas est plus peuplée que le Saghro. Ce constat se traduit sur le terrain par une diversité des activités et des utilisations exercées sur les ressources naturelles et par l'extension de cultures le long des vallées ; les facteurs spatio-temporels d'utilisation des parcours ; cette zone constitue un couloir de transhumance entre le Saghro en tant que parcours d'hiver et le Haut Atlas comme parcours d'été avec toute la diversité des milieux écologiques et humains.

En définitive, le choix des différents sites a tenu compte de plusieurs considérations, notamment : 4

_ _ _ _

la représentativité du milieu (montagne, plaine, milieu oasien etc.) ; l'intégration de la mobilité des troupeaux (transhumance) ; l'intérêt et l'importance écologique et socio-économique que revêtent les différents sites retenus ; l’identification de groupes de personnes ressource.

2- Atelier de démarrage/ formation L’objectif de cet atelier de formation/démarrage a été : _

_ _ _

de faciliter la communication entre les différents interlocuteurs impliqués dans ce travail en définissant la terminologie utilisée dans l’étude et relative aux ressources naturelles et à leur utilisation, ainsi qu’à la diversité biologique ; de présenter la méthodologie détaillée ; d'élaborer et de finaliser le guide d’enquête (check-list) ; de constituer les équipes de travail et d'établir un programme d’exécution de l’étude.

Le contenu de la formation, le programme, le guide d’enquêtes ainsi que la composition des équipes figurent dans le rapport de l’atelier.

3- Etude du site pilote Conformément aux termes de référence, une méthodologie appropriée a été élaborée pour répondre aux objectifs assignés à l'étude. L'étude du site pilote a consisté à établir l’inventaire de la biodiversité sous ses différentes composantes, dont : _ _ _ _ _ _

la faune sauvage ; la faune domestique ; la flore spontanée ; la flore cultivée ; le rapport entre la femme et la biodiversité ; la cartographie simplifiée de la biodiversité.

L'étude, ayant consisté aussi à continuer la formation par la pratique de l'équipe d'appui, a été conduite comme suit : _

_

identification de milieux écologiques à l’aide d’outils participatifs comme l’interview de groupe, la carte du terroir, la détermination d’une terminologie locale et sa définition participative, les transects avec la participation des personnes ressource, la description participative détaillée des différents milieux écologiques identifiés qui sont illustrés par des représentations graphiques sous forme notamment de profils de transects et de photographies ; élaboration de l’inventaire spécifique par milieu avec des paramètres de fréquence et d’ordre à l’aide d’outils comme les interviews semi-structurées (ISS), les transects accompagnés de la caractérisation de la structure de la biodiversité par les méthodes d'inventaire classiques (relevés phyto-écologiques, évaluation de l'abondance-dominance, du recouvrement et des caractéristiques écologiques du milieu). La triangulation combinant les méthodes participatives, les méthodes classiques d’inventaire et les données bibliographiques est également employée ; 5

_

utilisation d’un matériel d’appui constitué de listes de noms locaux, d’herbiers, de photographies, et d’échantillons frais prélevés sur le site ; _ détermination du statut de conservation de la biodiversité spécifique en utilisant la perception locale et la terminologie de l’Union Internationale de la Conservation de la Nature (UICN) et par l’identification des facteurs d’influence et de leur hiérarchisation (ISS, triangulation avec confrontation du statut d’espèces cibles le long de transects) ; _ identification des types d’utilisations des espèces, évaluation des modalités d’exploitation à l’aide d’outils adéquats tels l’interview de groupes, l’interview de personnes ressource, la hiérarchisation, les comparaisons, les observations le long de transects et l’analyse des stocks de bois de feu ; _ identification des périodes d’exploitations (calendriers journaliers et saisonniers) ; _ détermination de la tendance/scénario d’évolution par groupes d’espèces à travers notamment l’analyse de la situation passée (profils historiques), et la tendance future telle qu’elle est exprimée par les usagers des ressources. Parmi les outils d’approche utilisés, l’ISS, la hiérarchisation, les comparaisons et les observations des sites de référence peu perturbés (les cimetières, les mises en repos et les stations expérimentales) ; _ détermination des facteurs de dynamique de la biodiversité en s’appuyant sur l’analyse de l’évolution : _ du système d’élevage (composition des troupeaux, conduite alimentaire) ; _ de la transhumance ; _ des systèmes de cultures accompagnant la sédentarisation ; _ de l’impact de la sécheresse sur l’activité pastorale, les systèmes de culture et la biodiversité ; _ de la démographie et de ses effets sur les ressources. _ Etablissement d’une cartographie participative simplifiée de la biodiversité. Cette carte simplifiée établie au 1/200 000, contient les informations suivantes : _ les types de parcours ; _ les lieux de campement ; _ les terrains cultivés ; _ les itinéraires de la transhumance ; _ les infrastructures ; _ les habitats de la faune sauvage ; _ les caractéristiques écologiques et floristiques. L’établissement de la carte s’est appuyé sur les enquêtes auprès des personnes ressource, et sur les prospections participatives de terrain conduites le long de transects dans les différents secteurs écologiques. La préparation de cette carte a suivi les étapes suivantes : _

la localisation des parcours et leurs emplacements par rapport aux couloirs de transhumance; _ la détermination des limites ; _ le report des parcours et de leurs limites sur fond topographique au 1/200 000 ; _ le choix de transects pour la collecte de données ; _ la validation de la carte par comparaison entre les résultats des deux approches et par restitution en présence de personnes ressource.

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4. Etude des autres sites L’étude des autres sites a été entamée par la zone de plaines, plateaux et Saghro, suivie de la moyenne montagne puis la haute montagne pour des considérations imposées par les contraintes climatiques. _ La méthodologie suivie pour l'étude des autres est la même que celle du site pilote. La collecte des données a été assurée par l’équipe d’appui au projet moyennant des supervisions de la part des consultants.

5. Données collectées Les données collectées ont concerné les trois thèmes à savoir la biodiversité floristique, la biodiversité faunistique et la biodiversité cultivée. a. flore spontanée L’inventaire spécifique est réalisé dans chaque secteur agro-écologique (haute montagne, moyenne montagne, plaines et plateaux puis le Saghro). Dans les douars choisis à l'intérieur de chaque secteur, des interviews semi-structurées avec des personnes ressource, choisies lors de la MARP exploratoire, ont permis de collecter des données concernant : _ _ _

_ _ _ _ _

l'inventaire spécifique participatif en établissant la liste des espèces avec leurs noms vernaculaires et les noms scientifiques correspondants ; l'identification des usages de chaque espèce ou groupe d'espèces ; l'inventaire écosystémique (relevés phyto-écologiques avec liste des espèces par station phyto-écologique, et détermination participative du nom, limites et composition floristique de chaque parcours) ; la cartographie participative simplifiée des ressources ; l'identification des usagers/groupes d'usagers de chaque parcours ; l'identification des mouvements des troupeaux dans l'espace et dans le temps ; l'identification d'indicateurs permettant de dégager la perception de la population usager sur les aspects de la dégradation et de tendance de la biodiversité ; la détermination de l'état de conservation des ressources à travers l'historique, le statut des espèces et des sites clés.

b- flore cultivée, femme et biodiversité Le travail de terrain avait pour objectif l’établissement de l’inventaire de l’agrobiodiversité. Les informations collectées par enquêtes auprès des usagers, ont porté sur l’espèce, l’écotype et la variété comme données accessibles et utiles dans ce type d'étude. Lors des séances participatives avec la population, l’entretien a porté essentiellement sur l’inventaire exhaustif des cultures pratiquées au niveau des douars, le type de variétés ainsi que l’origine de la semence ou du clone. Les informations de terrain ont concerné également les croquis de transects, les calendriers saisonniers des activités agricoles et féminines, les cartes de localisation spatiale des espèces de bois de feu et médicinales. Les matrices de préférences ont été établies selon des critères spécifiques à la localité. Les discussions ont été centrées autour de la perception de la biodiversité, sa tendance et l’attitude de la population locale. D’autres outils de la MARP ont été employés occasionnellement comme le test d’identification selon l’âge et le sexe, le free listing des espèces adventices et des usages de l’agrobiodiversité.

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c- faune sauvage et domestique Les informations collectées concernant la faune sauvage ont porté sur : _

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l'inventaire spécifique par l'établissement de listes d'espèces observées directement, identifiées à l'aide de traces (empreinte, fècès) à l’occasion de visite de terrain, d'espèces rapportées et décrites par les personnes ressource ou bien d'espèces signalées dans la bibliographie ; les informations sur l'abondance, la dynamique et les usages de la diversité faunistique ; la perception de la biodiversité par la population ; la détermination de l'état de dégradation ou de déclin de certaines espèces ; la caractérisation du statut des espèces animales sauvages.

Les données collectées sur chaque espèce animale domestique sont relatives à : • • • • • • • • • • •

l'identification de la race/population ; la description des caractéristiques morphologiques ; la détermination participative de caractéristiques génétiques ; le type d'élevage ; la conduite alimentaire ; la conduite de reproduction ; les pratiques d'amélioration génétique ; la conduite sanitaire ; les usages de la biodiversité domestique ; les causes d'érosion ; le statut et la tendance.

5. Méthodes d'analyse des données Pour exploiter et analyser les données collectées, une panoplie de méthodes statistiques est mise à profit de cette étude. _ le calcul de paramètres de distribution et de forme tels que les moyennes et les variances touchant la richesse floristique, les variables écologiques et autres variables mesurées ou apportées par enquêtes ; _ les représentations graphiques pour mieux visualiser une masse de données souvent illisibles à l’état brut ; _ le calcul de coefficient de communauté de Jaccard pour caractériser le degré de ressemblance entre deux listes d'espèces. _ Les mesures de la diversité: - l'indice de richesse • indice de Margallef • Indice de Simpson • Indice de Shannon - Indice de régularité • Indice de Pielou - Caractérisation spécifique des secteurs • du nombre d'espèces par secteur ; • l'abondance totale. _

Le taux d'endémisme

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_ _

Le ratio annuelles/vivaces La cartographie au 1/200 000, • la délimitation des différents parcours ; • la composition floristique de chaque parcours ; • les infrastructures (puits, sources, CMV… ) ; • les itinéraires de transhumance.

_

Méthodes participatives d'interprétation • les matrices de préférence ; • les observations le long des transects ; • le profil historique.

_

Méthodes d'analyse multivariée

III. RESULTATS 1- Inventaire spécifique a. flore spontanée Le tableau 1a en annexe 1.1 contient la liste exhaustive des espèces par secteur d'échantillonnage. Cette liste a été établie à partir de d'un herbier dynamique enrichi le long de la réalisation de cette étude, ainsi qu'à partir de déclarations de personnes ressource. L'inventaire spécifique a permis de dégager les résultats suivants : • • • •



une diversité spécifique de 202 espèces recensées dans la zone. Cet inventaire reste relatif à la période de collecte et aux conditions climatiques de l'année ; un taux d'endémisme de l'ordre de 20 / 202, presque 10% ; une contribution des espèces annuelles d'environ 40 / 202, soit 19.8% ; une richesse spécifique par secteur : - 164 espèces en haute montagne - 122 espèces en moyenne montagne - 80 espèces au Saghro - 97 espèces dans les plaines et plateaux une spécificité floristique caractérisée par : - 57 espèces en haute montagne ; - 3 espèces en moyenne montagne ; - 31 espèces communes à la haute et la moyenne montagne ; - 4 espèces dans les plaines et plateaux ; - 6 espèces dans le Saghro ; - 8 espèces communes au Saghro et les plaines et plateaux ; - 42 espèces communes à l'ensemble des secteurs.

Par rapport à l'ensemble de la zone, la haute montagne apparaît être la plus diversifiée étant donné que 57 espèces ne se trouvent que dans ce secteur. D'un point de vue diversité inter- secteurs, le nombre de 42 espèces communes aux 4 secteurs (21% du cortège floristique régionale) reflète une faible similarité floristique à l'échelle sectorielle et démontre une tendance vers une hétérogénéité floristique et l'absence d'une régularité de la structure.

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Pour caractériser objectivement et quantitativement le degré de ressemblance entre deux listes d'espèces (entre deux secteurs), le coefficient de ressemblance ou de communauté de Jaccard est calculé (Tableau 3a). Tableau 3a : Coefficients de communauté entre secteurs écologiques (S1 = haute montagne, S2 = moyenne montagne, S3 = plaines et plateaux, S4 = Saghro)

S1 S2

S3

S4

-

S1 ******* A=164 B=122 P=72% C=102 A=164 B=80 P=30% C=56 A=164 B=97 P=34.5% C=67

S2

S3

S4

********* A=122 B=80 P=46.4% C=64 A=122 B=97 P=55.3% C=78

******** A=80 B=97 P=58% C=65

*******

P étant le coefficient de communauté ; A: le nombre d'espèces dans la liste 1 ; B: le nombre d'espèces dans la liste 2 ; C le nombre d'espèces communes aux deux listes. P= (C/(A+B-C))*100: coefficient de communauté de Jaccard

Coefficient brut S1S2: 72 % S1S3: 30% S1S4: 34.5% S2S3: 46.4% S2S4 :55.3% S3S4: 58 %

Classement des coefficients S1S3 : 30% S1S4: 34.5% S2S3: 46.4% S2S4 : 55.3% S3S4 : 58% S1S2 : 72%

La comparaison entre la composition floristique dans les 4 secteurs permet de tirer les conclusions suivantes: - une forte similarité entre la haute et la moyenne montagne (S1S2) ; - une similarité moyenne entre la moyenne montagne et le Saghro (S2S4), entre les plaines et plateaux et le Saghro (S3S4) et entre la moyenne montagne et les plaines et plateaux (S2S3); - une faible similarité entre la haute montagne et les plaines et plateaux et le Saghro. Au vu de ces résultats, on peut conclure que la biodiversité spécifique est exprimée par un cortège floristique bien particulier du fait de la présence de nombreuses espèces endémiques, rares ou menacées. • En haute montagne, elle représentait une forêt claire de genévrier rouge très dégradée avec des reliques de Stipa tenacissima dont l’aire a considérablement reculé sous les effets de la pression anthropique. Quelques espèces endémiques sont à signaler : Ormenis scariosa, Retama dasycarpa, Prunus prostrata, Stipa nitens, Buxus balearica, Adenocarpus anagyrofolius. La limite inférieure de ces formations végétales est dominée par les 10







xérophytes épineux en coussinets tels que Bupleurum spinosum, Alyssum spinosum, Cytisus purgans, Erinacea anthyllis, Vella mairei. En moyenne montagne, le cortège floristique est dominé par des espèces telles que Artemisia herba alba, Thymus satureoides, Stipa parviflora, Teucrium polium, Genista tricuspidata, Launea acanthoclada, Launea arborescens. Ces espèces sont souvent associées à des espèces indicatrices de dégradation telles que Peganum harmala, Hammada scoparia, Hertia maroccana, Ononis natrix. Dans les plaines et plateaux, la couverture végétale est très ouverte et dégradée (les niveaux d'abondance et du recouvrement sont faibles). Ceci est du aux effets conjugués de la sécheresse, de la proximité des agglomérations et des actions accentuées de la dégradation par le pâturage et autres exploitations tels la collecte du bois de feu et autres usages domestiques. La végétation y est à base d'espèces indicatrices de dégradation telles que Peganum harmala, Hamada scoparia, Reseda luteola et Reseda alba. Dans les bas fond et les micro stations à texture et humidité favorables, la végétation est composée d’espèces à fort potentiel pastoral notamment Helianthemum sp., Aristida sp., Stipa parviflora, Artemisia herba alba et Retama sp. Dans le Saghro, à climat plus aride, le paysage est marqué par un gradient où se succèdent différents types de végétation en progressant vers le sud et en s'éloignant de la vallée du Dadès à précipitation faible et à forte anthropisation et en remontant en altitude. Ainsi, on passe d’un type de végétation très dégradée à base de Hammada scoparia et Ziziphus lotus, vers une zone de transition à Hammada scoparia, Artemisia herba alba, Convolvulus trabutianus, Anvillea radiata et Whitania adpressa, pour arriver à l’extrême sud de la zone où la végétation est à base de Stipa tenacissima, , Artemisia herba alba et Teucrium fruticans. Convolvulus trabutianus, Anvillea radiata et Whitania adpressa sont trois espèces endémiques de la zone.

b- flore cultivée L’étude de la biodiversité cultivée dans la zone du site pilote a été réalisée sur un échantillon de 41 douars choisis de façon à couvrir les différents écosystèmes, suivre le découpage par commune rurale et toucher les différentes tribus (annexe 2.1). Elle a aussi suivi les différentes étapes d’étude de la biodiversité de la flore spontanée et celle de la faune sauvage et domestique ; càd l’étude approfondie d’un premier site pilote où, d’une part, la méthodologie a été testée et adaptée et d’autre part l’équipe d’appui encadrée de près pour pouvoir entreprendre l’étude des autres sites. En deuxième étape, l’étude des autres sites a suivi une logique écosystémique ; les plaines, les plateaux et le Saghro en premier vu la précocité de la végétation, suivis de la moyenne montagne, puis la haute montagne. La zone du projet a été ainsi échantillonnée : _ de son extrême Ouest à Taliouine des Imeghranes (coordonné 350) à son extrême Est à Tizgui d’Aït Tokhsine des Aït Seddrate (coordonné 450) ; _ de son extrême Nord à Boumerdoul des Aït Seddrate (coordonné 113) à son extrême sud à Tagmoute dans le Saghro (coordonné 46,5) ; _ sur différentes altitudes, de 1300 mètres à Assaka, Mawast et Taghzoute, à 2500 mètres à Tassaout Noufela et Tassgwaywart (Annexe 2.1). L’étude de l’agrobiodiversité a également concerné les différentes tribus, les M’gounes, les Aït Zekri, les Imeghranes (Aït Aâfane, Aït Zaghar, Kantoula) et les Aït Seddrate. Les espèces cultivées dans la zone du projet - même si celle-ci n’a fait l’objet que de très peu d’introduction de nouvelles spéculations et ne présente pas toujours les conditions

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favorables au développement de plusieurs nouvelles cultures adoptées dans les autres régions du pays- présentent une grande diversité agricole grâce (1) au caractère vivrier de ses exploitations, (2) à son système de production basé sur les techniques traditionnelles et surtout (3) à la diversité de ses écosystèmes allant des zones montagneuses à hiver rude aux zones arides à la limite du désert. L’inventaire de l’agrobiodiversité dans la zone du projet compte près de 94 espèces et variétés différentes comprenant des céréales d’hiver et de printemps, des légumineuses, des cultures maraîchères, des condiments, des espèces fruitières et des ligneux (annexe 2.2). Ce nombre est, sans doute, sous estimé du fait que les locaux donnent le terme de variété locale à un ensemble de clones et génotypes qu’ils exploitent traditionnellement sans distinction et l’appellation romi à l’ensemble des variétés introduites. Même avec cette richesse, l’importance de l’agrobiodiversité diffère d’un écosystème à un autre et même d’un site à un autre en nombre d’espèces et en proportion de matériel local (Graphes A, B et C). Les deux écosystèmes de moyenne montagne et de plaines et plateaux sont relativement plus riches en diversité cultivée que la haute montagne dont les conditions rudes de la saison hivernale doivent être limitantes (Graphes A, B et C). Le Saghro comprend cependant plus d’espèces et variétés de céréales et légumineuses, une quinzaine contre 10 seulement en haute montagne. D’une autre part, la haute et la moyenne montagnes sont moins touchées que les plaines et plateaux et le Saghro par l’introduction du matériel amélioré, 15% pour les premiers contre 21% pour les seconds. En effet, les deux premiers écosystèmes préservent encore plus de matériel local (+ 80%) que les zones de plaines, plateaux et Saghro (-75%). Trente pour-cent de céréales et légumineuses dans les plaines et plateaux sont constitués de matériel amélioré ; alors qu’en haute montagne seulement 10% du matériel cultivé est de type amélioré. L’extinction d’espèces et de variétés locales est également importante chez céréales et légumineuses et dans les deux écosystèmes de plaines et plateaux et le Saghro. La diversité maraîchère est importante en moyenne montagne et le Saghro, mais ce dernier avec l’écosystème plaines et plateaux sont les plus affectés par l’introduction de matériel local. La richesse spécifique fruitière est importante dans les deux écosystèmes de moyenne montagne et de plaines et plateaux, mais la structure de celle–ci est affectée par le matériel amélioré surtout dans les plaines et plateaux et le Saghro. Le douar Lamtiq, dans la région de montagne du Kantoula des Imeghranes, s’est distingué d’une part, par la richesse spécifique et variétale de ses cultures en nombre de (93) et d’autre part, par l’importance du matériel local chez les trois groupes de cultures, soit 48% pour les céréales et légumineuses, 66.6% pour le maraîchage et les condiments, et 90.3% pour les fruitiers (annexe 2.2). Ce même douar est également le lieu où la disparition de cultures et variétés anciennes est la plus cruciale, soit de 20% pour les céréales et légumineuses (Graphe A). Les douars de Tighanimine et Imin Louh et l’ensemble des douars de la vallée d’Ouzighimt sont d’autre part les moins diversifiés, soit uniquement 37, 47, 41 espèces et variétés respectivement. L’arboriculture et le maraîchage sont plus diversifié que le groupe des céréales et légumineuses. Dans le site de Lamtiq existent respectivement 31, 36 et 25 espèces et variétés différentes (Annexe 2.2). Le caractère aride de la zone et la dominance des cultures irriguées le long des vallées seraient à l’origine de cette différence entre groupes de cultures. Les céréales sont en nombre de cinq espèces. Le blé tendre Triticum eastivum, l’orge Hordeum vulgare et le maïs Zea mays sont commun à l’ensemble des localités. Le blé dur Triticum

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durum est retrouvé dans 24 des 41 douars étudiés et est peu commun chez les M’gounes. Le seigle Secale cereale est cultivé surtout en haute et moyenne montagne comme fourrage. Les céréales constituent le groupe qui a subit le plus d’érosion génétique à cause d’une part de l’adoption de variétés améliorées de blé tendre au dépend de celles locales et d’autre part de l’extinction de deux céréales mineures, Tafsoute Pennisitum typhoides et Anelli Panicum milliaceum. Anelli a été rencontrée dans le seul douar de Tassagwaywart dans la haute montagne des Imeghranes ; comme Killou N’taghoute trouvé uniquement à Taghzoute d’Ouzighimt. La culture de Tafsoute par contre a totalement disparue de la zone du projet, et n’existerait encore que dans la vallée de Bouguelmaz dans la province d’Azilal. Les légumineuses pratiquées dans la zone étudiée sont en nombre de 7 espèces. La fève V i c i a f a b a comme la luzerne M e d i c a g o s a t i v a , est la légumineuse alimentaire la plus cultivée. Elle est consommée aussi bien comme légume vert que sèche et ses variétés sont essentiellement de type local. Le Petit Pois P i s u m s a t i v u m ou Tinifine appellation donnée aux variétés anciennes, est une deuxième légumineuse alimentaire produite pour être consommée en frai par la famille et sec par le bétail. Les lentilles L e n s c u l i n a r i s et les haricots P h a s e o l u s v u l g a r i s moins fréquents, sont cultivées chez les Imeghranes et Aït Zekri. L’orobe V i c i a e r v i l i a ou Ikiker est communément cultivé dans la vallée d’Ouzighimt, mais plus ou moins abandonné en moyenne montagne des Aït Zekri, Aït Seddrate et Imeghranes (annexe 2.3a). La plus grande richesse spécifique des céréales et légumineuses a été rencontrée dans les deux localités de Lamtiq et Tamaslit chez les Imeghranes. Le lieu le moins riche est certainement le douar de Tighanimine des M’gounes où seuls existent l’orge, le maïs et la luzerne. Le groupe des céréales et légumineuses est le plus touché par l’érosion génétique. Le matériel local représente 63,3% contre plus de 80% pour le maraîchage et l’arboriculture. Ce groupe est également le plus exposé à la disparition d’espèces locales, celle-ci est estimée à 15% (Graphes A, B et C). Les cultures maraîchères sont très diversifiées dans la zone probablement grâce à la dominance de l’agriculture irriguée, du caractère vivrier des exploitations familiales et aussi à l’enclavement et l’éloignement de centres urbains (annexe 2.3b). Les sites de Tigharmatine, Lamtiq, Asserghmout, Azaghar Noughial comprennent entre 16 à 17 espèces maraîchères différentes. La pomme de terre Solanum tuberosum, la carotte Daucus carota, le navet Brassica campetris, les courges Cucurbita maxima et Cucurbita pepo, la tomate Lycopersicon esculentum et l’oignon Allium cepa sont pratiqués dans les différentes localités en plus du coriandre Coriandrum sativum, du persil Petroselinum crispum et de la menthe Mentha viridis. D’autres légumes et fruits potagers comme le poivron Capsicum annuum, l’aubergine Solanum melongena, les melons Cucumis melo et la pastèque Citrullus vulgaris sont produits surtout chez les Imeghranes, et les Aït Seddrates. Ail Allium sativum est spécifique à certains sites comme le cumin Cuminum cyminum à Tigharmatine et Aït Tokhsine, et le fenugrec Trigonella foenum graecum à Azaghar Noughial.

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Composition variétale des céréales et légumineuses par écosystème 16

Nbr variétés

14 12 10 8 6 4 2 0 H

M

P

S

Graphe A

Composition varietale du maraîchage par écosystème 25

Nbr variétés

20 15 10 5 0 H

M

P

S

Graphe B

Composition varietale des fruitiers par écosystème 25

Nbr variétés

20 15 10 5 0 H

M

P

S

Graphe C

_ Local

_ Amélioré 14

_Disparu

____

Le chou local ou Warguiya, n’a pas été signalé au cours des enquêtes même si celui-ci a été rencontré à l’occasion de passage sur les parcelles. Le chou amélioré Brassica oleracea, la laitue Lactuca sativa et la betterave rouge Beta vulgaris ont été rencontrés dans la seule localité de Tigharmatine. La biodiversité fruitière est conséquente vu la diversité des écosystèmes et l’abondance des ressources hydriques dans les zones de montagne. Trois espèces sont très communes dans la région, le noyer Juglans regia, l’amandier Prunus dulcis amygdalus et le figuier Ficus carica. Le pommier Malus pumila, comme espèce nouvellement introduite, a pris une large extension dans les différents écosystèmes. Le pêcher Prunus persica et le rosier Rosa canina, comme espèces locales et anciennes, sont également largement distribués dans les différents douars étudiés. Le grenadier Punica granatum et la vigne Vitis vinifera sont aléatoirement rencontrés dans certaines localités et sont essentiellement des produits d’autoconsommation. L’olivier Olea europaea, très commun dans la vallée du dadès et les autres vallées, est à l’origine de toute une production d’importance nationale. L’abricotier Prunus armeniaca, le cognassier Cydonia oblonga, le prunier Prunus domestica, et le poirier Pyrus communis seraient des espèces introduites dans les années 80 par les services de vulgarisation agricole dans la zone. Les sites les moins riches en biodiversité fruitière sont les douars de plaines et de plateaux, Mawast, Assaka, Ilbour et ceux d’Ouzighimt. La richesse fruitière est rencontrée dans de nombreux douars de moyenne et haute montagnes : Boutaghar, Tigharmatine, Lamtiq, Tizgui Aït Zaghar, Asserghmout, Tamezri, Taleslit, Boumerdoul, Aït Toukhsine, Aït Hamou, Taghzoute, Amekchoud, Aligh N targa, Azaghar Noughial et Aït Ali ou Moussa. Les espèces fruitières sont probablement les plus riches en matériel local (près 87%) et les moins touché par l’érosion génétique (0%), ceci grâce au caractère pérennité de ces cultures (Graphe C). Les lits des oueds constituent un milieu favorable à la production de grandes quantités de bois de feu et de construction. Les peupliers Populus alba et P. nigra, Tamaris Tamarix gallica, le laurier Nerium oleander, les roseaux Phragmites australis et Salix sont très communs dans ces milieux favorables à leur développement. Angarf Vitex agnus-castus, en plus de son utilisation comme espèce médicinale, est exploité pour le bois de feu dans le Saghro ou il est très commun. c. faune sauvage L'inventaire de la faune sauvage est réalisé en puisant les informations à partir de plusieurs sources notamment les enquêtes par l'approche participative, l'observation sur le terrain, les traces indicatrices et la bibliographie. La richesse vertébriologique du versant sud du Haut Atlas et du Saghro (retenu comme zone de projet), se compose de 115 espèces d’oiseaux, 37 mammifères et 43 reptiles (Tableau 1C). Tableau 1C : Inventaire vertébriologique dans le site pilote Classe Oiseaux Mammifères Reptiles

Nbr. Espèces 115 37 43

Endémiques 5 3 6

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Menacées Maroc 20 10 12

Liste Rouge IUCN 2 9 1

Peuplement des oiseaux La liste des peuplements d'oiseaux les plus réguliers est donnée en annexe (Annexe 3.1). La catégorie des migrateurs de passage de la région pourrait enrichir d’avantage cette liste. Ceci demande des prospections prolongées pendant les périodes de passage massif des migrateurs. Les principaux traits qui caractérisent le peuplement d’oiseaux rencontrés dans la zone d’étude de projet sont les suivants : _ Les Passereaux constituent le groupe le plus prépondérant. Ils sont représentés par 64 espèces, soit au moins 56,36 des oiseaux de la région. _ Les Rapaces se composent de 17 espèces dont, 14 diurnes et trois nocturnes, _ Le groupe des oiseaux liés aux milieux aquatiques est formé par une vingtaine d’espèces vivant le long des cours d’eau. Les anatidés étant considérés comme espèces nouvelles de la région sont principalement inféodées à la zone de retenu du Barrage. _ Le statut phénologique des populations d’oiseaux rencontrées dans le site étudié est largement dominé par le groupe des nicheurs sédentaires. On compte 56 espèces, soit 48,5% de la liste globale. On relève également 12 espèces d’oiseaux avec un statut mixte. Il s’agit en fait des hivernants ou des oiseaux migrateurs de passage, dont une partie de leurs populations se reproduit dans la région. _ Les migrateurs de passage sont représentés par un groupe de 23 espèces soit (20%) du total. Cette catégorie phénologique apparaît sous représentée par rapport à la moyenne nationale (environ 30%). Elle l’est encore plus faible en altitude. En effet, le Haut-Atlas constitue un obstacle difficile à franchir par les migrateurs. Ces oiseaux sont le plus souvent des migrateurs transsahariens, se retrouvent dans la région au moment de leur passage rapide ou pour un bref séjour avant de continuer leur chemin vers les aires d’hivernage. _ Les oiseaux considérés comme hivernants stricts, sont peu nombreux. On note la présence de 12 oiseaux (10% du total), dont 8 espèces fréquentent exclusivement la zone du Barrage. Ceci explique que les conditions hivernales du Haut Atlas semblent peu accueillantes pour les hivernants en provenance des régions plus nordiques. Les espèces rares ou menacées Vingt espèces (18%) du fond avien de la région d’étude sont considérées comme rares ou menacées (Tableau C2, C3 ). Tableau C2 : Espèces les plus menaces Statut UICN 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8.

Vautour fauve Percnoptère d'Egypte Gypaète barbu Aigle royal Outarde houbara Héron crabier Sarcelle marbrée Canard chipeau

Gyps fulvus Neophron percnopterus Gypaetus barbatus Aquila chrysaetos Chlamydotis undulata Ardeola ralloides Marmaronetta angustirostris Anas stepera

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LR VU

Tableau C3 : Espèces rares 1. Cigogne blanche 2. Tadorne casarca 3. Busad cendré 4. Balbuzard pêcheur 5. Engoulevent à collier roux 6. Ganga tacheté 7. Ganga couronné 8. Hirondelle du désert 9. Fauvette de l'Atlas 10. Fauvette orphée 11. Bouvreuil à aille rose 12. Corbeau brun

Ciconia ciconia Tadorna ferruginea Circus pigargus Pandion haliaetus Caprimulgus ruficollis Pterocles senegallus Pteroclescoronotus Ptynoprogne fuligula Sylvia deserticola Sylvia hotensis Rhodopechys sanguinea Corvus ruficollis

Les espèces les plus menacées sont : _ Le percnoptère d’Egypte : Il s’agit d’un rapace très connu des régions du Haut Atlas et du Saghro. Sa population a fortement régressé à cause principalement de la nourriture sur des cadavres empoisonnés, utilisés pour lutter contre le chacal principal déprédateur des troupeaux ; _ L’aigle royal, connu par le nom de Tamedda représente l’oiseau symbole de la région du Haut Atlas. Sa population se fait de plus en plus rare à cause du braconnage ; _ Le Gypacte barbu est un rapace devenu très rare dans la région. Sa disparition est de plus en plus probable ; _ L’Outarde Houbara : C’est un oiseau symbole des régions arides et sahariennes. L’espèce n’est plus représentée dans la zone d’étude que par un faible nombre d’individus isolés dans des localités des plaines et de plateaux situées à l’Est de Boumalne. L’Outarde Houbara est largement traqué par les amateurs de la chasse au vol ; _ La Sarcelle marbrée, espèce mondialement rare, sa rencontre a été confirmée dans le lac du Barrage Manssour Eddahbi. Ce dernier peut jouer un rôle important pour la conservation d'espèces d’oiseaux d’intérêt national et mondial ; _ Les autres espèces souffrent également de diverses menaces, mais restent moins exposées aux risques de disparition.

Les espèces endémiques 1. 2. 3. 4.

Outarde houbara Pic de Levaillant Fauvette de l’Atlas Rubiette de moussier

Chlamydotis undulata Picus vaillatii Sylvia deserticola Phoenicurus moussieri

Au Maroc, aucune espèce d’oiseaux n'est naturellement endémique du pays. Cependant, certaines espèces notamment, la fauvette de l’Atlas, Sylvia deserticola, le Pic de Levaillant, Picus vaillantii et la Rubiette de moussier Phoenicurus moussieri sont des oiseaux endémiques Nord africain et qui sont largement représentés dans la région.

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Peuplement de Mammifères 37 espèces composent le peuplement mammalogique vivant dans le versant sud du Haut Atlas central et le Saghro (Tableau 4c, Annexe 3.2). _ Les Chiroptères constituent le groupe le plus prépondérant. Ils sont représentés par 10 espèces (soit 33 % des Mammifères inventoriés). La présence de trois autres espèces notamment Rhinophus cafrerii, Rhinophus ferrumequinum et Tarida teniotis est fort probable. Ces animaux aux mœurs nocturnes sont de ce fait mal connus par les habitants de la région. Ils sont tous désignés par un seul nom « Fertettou ». _ Les Rongeurs représentent le second groupe de point de vue numérique. Parmi ces micro-mammifères, on relève deux espèces de grande importance locale et nationale. Il s’agit de la petite gerboise Jacullus jacullus (rongeur symbole des régions sahariennes) et de l’Ecureuil de barbarie espèce endémique du Maghreb ; _ Les Carnivores sont représentés dans la région par 8 espèces dont 2 Canidés, 2 Félidés et 2 Mustélidés et un Vevirridé et un Hyaenidé. La panthère et la Hyène rayée semblent encore présentes dans la région. Le Chacal, le chat ganté et la loutre méritent de retenir plus d’intérêt pour leur conservation ; _ Les Artiodactyles sont représentés par 4 espèces existant en populations résiduelles et très localisées. La présence de la gazelle de Cuvier a été confirmée par des témoignages locaux. La Gazelle dorcas est probablement encore représentée par trois individus qui serait localisés au nord de Skoura. Le mouflon survit encore en groupes très réduits dans les escarpements des hautes montagnes. Le sanglier n’est que sporadiquement observé en visite de certaines localités d’Ouzighimt. Il importe de souligner la disparition de deux espèces de mammifères de la région d’étude. Il s’agit du Lynx caracal et du Porc-épic. Espèces endémiques 1. 2. 3. 4.

Macroscélide de Rozet Ecureuil de Barbarie Gazelle de cuvier Mouflon à manchette

Elephantilus rozeti Atlantoxerus getulusz Gazella cuvieri Ammotrgus lervia

Le taux d’endémisme représenté par les mammifères du Maroc reste relativement faible. Parmi les espèces inventoriées dans la zone d’étude, l’Ecureuil de Barbarie (Atlantoxerus getulus), le macroscélide de Rozet (Elephantulus rozeti) et la Gazelle de Cuvier (Gazella cuvieri ) sont des endémiques du Maghreb. En revanche, le Mouflon à manchette (Ammotrgus lervia) est une espèce endémique d’une aire de répartition plus large incluant l’Afrique du Nord, le Sahara et le Sahel. Espèces les plus menacées (au bord de l’extinction) Liste rouge IUCN 1. Panthère

Panthera pardus

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2. Hyène Rayée

Hyaena hyaena

LR

Ces deux mammifères comptent parmi les espèces les plus rares du pays, leur présence dans le site d’étude reste toujours à vérifier. Selon les témoignages, l’Hyène Rayée serait encore présente dans les montagnes d’Imeghrane et surtout dans la région limitée par le triangle Toundout, Ghassat et Amezri. La panthère n’a plus été observée dans la région depuis 1999 où deux individus ont été vus à Jbel Tizola. Cependant, on relève quelques indications témoignant des infiltrations de l’animal à partir des montagnes d’Azilal. L’attaque en été 2001 d’un mulet des randonneurs en campement près du lac Tamda serait un indice appuyant d’avantage la présence encore de la panthère dans le Haut Atlas central. Espèces rares (en danger de l’extinction) Liste rouge IUCN 1. Mouflon à manchette 2. Gazelle dorcas 3. Gazelle de cuvier

Ammotrgus lervia Gazella dorcas Gazella cuvieri

VU EN VU

Dans la zone d’étude, on note trois Mammifères qui sont en danger d’extinction. Il s’agit de : _ Le mouflon à manchette (Ammotragus lervia) qui survit encore en petits groupes de 3 à 5 individus dans des milieux très accidentés de la haute montagne. Il n’est plus observé dans le Saghro depuis une trentaine d’années ; _ La gazelle de cuvier est présente dans les montagnes de la commune d’Iguernane. On compte dans la région un minimum de 18 individus divisés en trois groupes de 8, 7 et 3 animaux. Ces gazelles de montagne, descendent en basse altitude pendant la période de neige puis se replient en haute montagne en saison estivale aux alentours du lac Tamda et du Jbel Inoghmar. _ La présence de la gazelle dorcas Gazella dorcas n’a pas été confirmée au cours de cette étude. Mais, compte tenu des observations récentes en 2001 de trois individus à Sbaâ Chaâb et d’un autre au Jbel Amzaourou de Saghro consolide la probabilité de survie encore de l’espèce dans la région. Espèces vulnérables 1. Chacal doré 2. Loutre 3. Chat ganté

Canis aureus Lutra lutra Felis libyca

VU

Il s’agit ici des animaux qui sont légèrement menacés, mais leur aires de distribution ont été sensiblement réduites à cause de régressions sérieuses de leurs populations pendant les dix dernières années (CUZIN, 1997). _ Le chacal (Ouchen) a été assez abondant dans la région jusqu’en 1980. Depuis, sa population a rapidement régressé à cause du braconnage et de l'empoisonnement des cadavres ;

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_ Le chat ganté (Aouerta) est un animal peu connu dans la région. Sa présence nous été rapportée dans les hauts M’goune et plus particulièrement au Jbel Ighboula ; _ La loutre (Iydi n'ouaman), mammifère aquatique, est sérieusement menacée à cause des activités humaines, touristiques et la pollution de l'eau des oueds par les détergents. Espèces légèrement menacées 1. 2. 3. 4.

Renard roux Genette Belette Lérot

Vulpes vulpes Genetta genetta Mutela nivali Eliomys quercinus

Les espèces de Mammifères répertoriées connaissent des régressions assez sensibles dans l’ensemble du pays. En revanche, elles sont largement représentées dans la région. Certaines d’entre elles, notamment, le renard roux et la genette montrent des tendances à l’expansion numérique et spatiale de leurs effectifs. Amphibiens et reptiles La région d’étude a la particularité d’héberger dans sa partie sud certaines espèces typiquement désertiques notamment la vipère à cornes, le Fouette queue et d’autres représentants des régions méditerranéennes comme la couleuvre Vipérine, la couleuvre de Montpellier, le lézard ocellé et d’Eumecès d’Algérie. La haute montagne a le privilège d’accueillir trois espèces d’un grand intérêt à l’échelle nationale et internationale, la vipère de l’Atlas, le lézard d’Andreanszky et le gecko à paupière épineuse. Les listes des Amphibiens et Reptiles sont reportées dans le tableau 5c (Annexe 3.3). Les espèces rares ou menacées 1. Tortue grecque 2. Caméléon commun 3. Fouette queue 4. Lézard du Haut Atlas 5. Eremias à points rouges 6. Scinque officinal 7. Couleuvre de Schokar 8. Couleuvre à diadème 9. Couleuvre vipérine 10. Cobra d’Afrique du Nord

Testudo graeca Chamaeleo chameleon Uromastix acanthinurus Lacerta andreanszkyi Mesalina rubropunctata Scincus albifasciatus Psammophis schokari Spalerosophis diadema Natrix maura Naja haje

VU

L’inventaire de la biodiversité herpétologique met en évidence 9 espèces rares. Les espèces endémiques les plus menacées sont : Les espèces endémiques 1. 2. 3. 4.

crapaud de Brogersma Geckos à paupières épineuses Gecko à paupières épineuses du Haut Atlas Lézard du Haut Atlas

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Bufo brongersmai Quedenfeltia moerens Quedenfeltia Tarachyblepharus Lacerta andreanszkyi

5. Seps montagnard 6. Vipère de l’Atlas

Chalcides montanus Vipera monticola

d. faune domestique Les animaux d'élevage dans la région d’étude sont composés des espèces et des races/populations suivantes : Les ovins Les caprins Les bovins Les camelins Les équins Les asins Les canins Les félins La volaille L’abeille

: la population Rahali et la race Beldi (D'mane) : les populations Rahali et Beldi (Tacherguite) : la race locale et population croisée : la race locale et croisée : la race locale et croisée : la race locale et croisée : la race chien de l’Atlas et croisée : la race locale et croisée : la race locale et croisée : l’abeille jaune (locale) et l’abeille noire (introduite de Béni Mellal)

Les Ovins Les ovins de parcours sont essentiellement représentés par la population Rahali appelée localement Tibaldiyine. Pour distinguer entre les animaux dans le troupeau, les éleveurs leur donnent des appellations basées sur la couleur de la robe et les caractéristiques phénotypiques : Taârabte et Tizoughi : (seraient des brebis ou béliers apparentés à la race Bni Guil). Ce sont des animaux dont la couleur de la robe est complètement blanche et un visage rougebrun. Cette race est la plus appréciée ; _ Taârabte et Tingalte : à robe blanche et visage noir ; _ Touzrifte : la couleur de la robe est toute blanche ; _ Tabphighte : la couleur de la robe est toute noire ; _ Tamargoulte : à robe blanche et orbite noire autour de l’œil ; _ Tafarkachte : à robe tachetée de noir et le blanc. _

L'élevage sédentaire ovin est essentiellement dominé par la race D’mane appelée Ticherguiyne. Son développement a été favorisé par la création des associations d’éleveurs encadrées et par l’ANOC. Cette association assure l’amélioration génétique et encourage les éleveurs par des subventions et des crédits. Avant les années quatre-vingt, le troupeau de base a été constitué principalement par la race/ population Tirahhaline originaire de M'goune. A partir de 1980, certains pasteurs ont introduit des géniteurs issus de croisements entre la population Imilchil et la race Béni Guil. Les produits auraient été satisfaisants (qualité de viande et production laitière). Cependant, les descendants n'ont pas pu montrer des capacités d'adaptation aux terrains accidentés. Les caprins Les caprins de parcours sont également prédominés par des populations Rahhali (chèvre Tarahhalte). Elle présente une grande aptitude d’adaptation aux parcours faisant d'elle un animal d’une grande rusticité et robustesse dans la zone.

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Comme pour la population ovine de parcours, les éleveurs adoptent un système d’appellation locale pour distinguer entre les animaux dans le troupeau. _ Tidilite : à robe noire ; _ Tazoumazyinte : à robe noire et oreilles blanches ; _ Tazyamte set Tourghi : à robe noire avec lanières jaunes ; _ Tazyamte et Malli : à robe noire avec lanières blanches. Le mode de conduite d’élevage est extensif est basé essentiellement sur la transhumance entre les aires d’hivernage en plaine et dans le Saghro et les aires d’estivage dans les zones de moyenne et haute montagne. L’élevage sédentaire, constitué de petits troupeaux d’effectifs réduits de race améliorée, est destiné à la production laitière pour la famille. La création de la station d’élevage à Skoura a été à l’origine de nombreuses tentatives d’adaptation de races améliorées, notamment la race Draâ provenant de la vallée de Draâ et de Mhamid El Ghizlane et la race Murcina originaire de l’Espagne. La race caprine Rahhali a fait l’objet de plusieurs tentatives d’amélioration génétique par croisement avec les populations de Foum Zguid (grande taille, orteils longs). Actuellement, près de 50% du cheptel présent dans la vallée de M'goun, présentent des caractères similaires aux populations de Foum Zguid. Les proportions des caprins ont tendance à augmenter au dépend des ovins en allant de l’Est (autour de 50 % caprins, 50 % ovins à Ait Sedrate) vers l’Ouest (autour de 75 % caprins, 25% ovins à Iguernane). Conduite alimentaire : Pendant les années favorables, l’alimentation des animaux est assurée essentillement par les parcours. En années sèches ou en période de soudure, l’apport supplémentaire de fourrage est nécessaire. Les ovins s’avèrent plus exigeants que les caprins, surtout en périodes de mises-bas. En revanche, les animaux d’élevage sédentaires vivent principalement des produits de l'exploitation agricole ou de l'achat. Conduite de reproduction : Les troupeaux ne sont jamais mélangés même si en haute montagne les Ifris sont collectifs. Les mâles restent généralement en permanence dans le troupeau. Les boucs non destinés à la reproduction sont castrés. Le sex-ratio est de un bélier pour 40 à 50 brebis et de un bouc pour 40 chèvres. En années favorables, la période de lutte commence en mars-avril. Les premières mises bas appelées Imanza (précoces), sont étalées entre septembre et janvier. Les tardives, appelées Imouzzaz ont lieu à partir du mois de février. En années défavorables, le taux de fertilité baisse considérablement, souvent nul (période de sécheresse prolongée) ou une seule mise-bas par an. Les pasteurs préfèrent avoir une seule mise bas en octobre-novembre à cause des contraintes liées à la transhumance.

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Amélioration génétique : Les éleveurs sont conscients de la valeur des races ovine et caprine locales bien adaptées aux conditions de reliefs et de climat de la zone. L’échec de l'introduction de la race Bni GuiI est à l'origine de l'opposition des éleveurs aux actions d'amélioration génétique. Conduite sanitaire : Dans la région, les problèmes sanitaires suivants sont fréquents : _ _ _ _ _ _ _ _ _

Les parasites externes : la gale, les tiques, les poux et la teigne ; Les parasites internes : Les strogyloses pulmonaires Les strogyloses gastro-intestinales La distomatose La coeunurose L’oeustrese Les maladies contagieuses la clavelée ; Les maladies liées au changement de régime alimentaire, l’entérotoxémie.

La majorité des éleveurs ne bénéficient pas de campagnes organisées de traitement par le Service d’Elevage du fait des difficultés d’accès aux parcours d’été. Rares sont ceux qui pratiquent le traitement anti-parasitaire pour les raisons de prix élevé des produits vétérinaires. Les bovins L’élevage des bovins s’est développé dans la région avec la sédentarisation des nomades et la mise en culture des terres. Le cheptel bovin est composé de : • La race locale, Tidili, présente dans le Saghro et les villages de moyennes et de hautes montagnes, • La race croisée, dominante en zones de plaines le long de la vallée de M’goune et de Dadès. Elle est appréciée pour la production en viande. • La race améliorée Pie noire, introduite suite à la création de deux coopératives d’élevage à Boumalne et à Kalâa de M’gouna. D’autre part, L’ORMVA a organisé via les CMV des compagnes d’encouragement pour l’acquisition de la race améliorée L’apiculture Deux races d’abeille existent dans la région : 1. L’abeille jaune, originaire de Tafilalt, est très largement répandue dans le Saghro et dans la basse vallée de Dadès. Actuellement, ces populations ont connu une forte régression au cours des quinze derrières années ; 2. L’abeille noire, introduite par la transhumance des ruchers en provenance de Béni Mellal et par transvasement des ruches. Cette race est en régression depuis les deux dernières années de sécheresse.

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L’apiculture était une activité largement développée en moyenne montagne, sur les plateaux et dans le Saghro. Les essaims sauvages ont été également abondants surtout dans le Saghro, sur les falaises et les escarpements de moyenne montagne. Actuellement, cette activité est en difficulté ; un apiculteur sur dix serait encore en activité à cause de la sécheresse prolongée, des traitements insecticides et de la varroase. L’aviculture Cette activité est exclusivement féminine. Le poulet Beldi et le croisé sont les deux souches présentes dans la région. Les asins et équins Les nomades possèdent un à deux ânes pour le transport de l’eau, alors qu’en milieu sédentaire, le mulet est utilisé dans la quasi-totalité des travaux d’exploitation comme moyen de déplacement, de labour, de transport de l’eau et parfois de location pour les touristes. Les asins seraient en nette régression. Les canins Le chien de l’Atlas de race "Aydi" est le plus adopté par les nomades pour son rôle de gardiennage des troupeaux. Avec la sédentarisation et les déplacements inter-régions des nomades, cette race est en train de subir une profonde érosion génétique.

2. Inventaire écosystémique et cartographie L'inventaire écosystémique, réalisé en combinant deux méthodes, classique et participative, a pour objectifs de (1) vérifier, compléter et valider les informations collectées, (2) décrire les modes de répartition spatiale de la végétation et (3) réaliser une typologie phytoécologique pour mettre en évidence les structures synécologiques de la région. a- la méthode classique Le long de transects, des relevés phyto-écologiques ont été réalisés chaque fois que l'homogénéité apparente de la végétation et du milieu change (annexe 1). Ces relevés consistent à : • relever les variables du milieu qui paraissent les plus déterminantes dans la composition et la structure de la végétation ; • dresser la liste exhaustive des espèces dans chacune des stations phyto-écologiques ; • positionner sur la carte topographique au 1/100000 ces relevés. b- la méthode participative En présence de personnes ressources sur le terrain, les informations collectées ont concerné : • la description du paysage et le nom du lieu ; • l'identification des différents types de parcours, leurs usagers et la période de leur utilisation ; • l'identification des infrastructures (puits, bains parasitaires, bergeries, sources, etc.) ; • la réalisation de l'inventaire floristique ; • l'identification des usages des espèces et des ressources autres que fourragères ; • la reconstitution de l'historique de l'état et de la biodiversité ;

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• • •

la délimitation des parcours et la validation de la cartographie ; l'identification des Agdals, la période de leur utilisation et leurs usagers ; la reconstitution des itinéraires de transhumance.

Le regroupement entre les informations collectées par les deux approches est synthétisé sur une carte simplifiée de la biodiversité sur fond topographique au 1/200000. Trois types de parcours sont distingués en fonction de la période d'utilisation : (1) des parcours d'été parmi lesquels on distingue les Agdals, (2) des parcours d'hiver et (3) des parcours intermédiaires qui sont des zones de transitions entre les deux pôles extrêmes du mouvement de transhumance. Chaque type de parcours est subdivisé en compartiments ou quartiers de pâturage caractérisé par sa composition floristique (voir carte). c- Typologie floristiquo-écologique et évaluation de la biodiversité Les 105 relevés phyto-écologiques réalisés sont répartis entre les quatre secteurs : - 29 en haute montagne - 38 en moyenne montagne - 28 en plaines et plateaux - 10 au Saghro.

• description de la structure spatiale spécifique L'examen du taux d'occupation spatiale spécifique permet de juger de l'importance de la régularité de la structure spatiale de la végétation. Le tableau suivant donne les taux d'occupation spécifique par secteur : Haute montagne Nombre de relevés : 29 Nombre d'espèces : 130 Richesse spécifique : Minimum : 9 Nombre de relevés Nombre d'espèces

1-2 54

maximum : 29 3-4 32

5-7 19

8-10 11

11-15 8

Plus de16 6

66% des espèces ont uniquement une occupation spatiale de 14% de relevés. Moyenne montagne Nombre de relevés : 38 Nombre d'espèces : 112 Richesse spécifique : Minimum : 9 Nombre de relevés Nombre d'espèces

1-2 32

Maximum : 37 3-4 15

5-7 13

8-10 17

11-16 18

Plus de16 17

42% des espèces ont uniquement une occupation spatiale de 10% des relevés Plaines et plateaux

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Nombre de relevés :28 Nombre d'espèces : 92 Richesse spécifique : Minimum : 18 Nombre de relevés Nombre d'espèces

maximum : 41

1-2 28

3-4 24

5-8 16

9-12 9

13-20 21

Plus de20 5

56% des espèces ont uniquement une occupation spatiale de 14% des relevés. Saghro Nombre de relevés : 10 Nombre d'espèces : 76 Richesse spécifique : Minimum : Nombre de relevés Nombre d'espèces

14

maximum : 35

3-4 21

5-6 11

1-2 36

Plus de 6 8

47% des espèces ont uniquement une occupation spatiale de 40% des relevés. Cette forte concentration spatiale des espèces peut s'expliquer par les actions de plus en plus croissantes d'exploitation de diverses natures (pâturage, coupe et autres), conjuguées ou amplifiées par les conditions climatiques de plus en plus sévères. L'aire de répartition des espèces ne cesse de se rétrécir aux zones difficilement accessibles ou aux micro-stations à bilan hydrique et sol favorables.

• Mesures de la diversité Les valeurs des divers indices calculés par secteur sont présentées dans le tableau suivant:

Nbre d'espèces (S) R1 _ H' J' = H’/Log S •



Haute Montagne 130 17.68 0.016 4.41 0.906

Moyenne Montagne 112 14.62 0.021 4.19 0.888

Plaines et Plateaux 92 12.40 0.021 4.07 0.900

Saghro 76 11.97 0.020 4.01 0.926

La richesse spécifique est de 130 espèces en haute montagne, suivie de la moyenne montagne puis des plaines et plateaux et de Saghro. L'indice de richesse de Margalef R1 appuie cette différence entre les secteurs. L'indice de diversité de Simpson _ ne présente pas une grande différence entre les secteurs ceci peut être expliqué par le fait que quelles que soient les espèces présentes la différence entre elles en terme de densité reste très faible. D'ailleurs cette caractéristique est générale dans les zones arides où la végétation est en général ouverte, assez régulière et à base d'espèces steppiques et peu denses.

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L'indice de Shanon H' juge de la diversité du système étudié. La haute montagne suivie de la moyenne montagne, présentent les meilleures diversités floristiques par rapport aux autres secteurs. L'indice de Pielou J' mesure le degré de régularité. Dans les quatre secteurs, cet indice est proche de 0.90, il montre la grande régularité en terme d'abondance comme prouvé précédemment par l'indice de diversité de Simpson _.

La richesse spécifique de la zone du projet présente une diversité significative principalement en haute montagne. En terme d'abondance, la différence entre secteurs est moins importante.

• Typologie floristico-écologique La typologie floristico-écologique a pour objectifs de : - Mesurer l'adéquation et la complémentarité entre l'inventaire participatif et l'inventaire classique ; - Apprécier le niveau de perception cerné par le taux d'échantillonnage réalisé par rapport à l'étendu de la zone du projet. La typologie synécologique consiste à évaluer les relations entre les groupements floristiques et les différents milieux écologiques sur la base des variables échantillonnées. L’analyse factorielle des correspondances sur variables instrumentales (A.F.C.V.I.) est utilisée pour atteindre cet objectif. Le principe de cette méthode est d’analyser la structure de la végétation sous une contrainte exprimée par les conditions écologiques stationnelles de chaque relevé (Annexe 4.1). L’analyse factorielle des correspondances sur variables instrumentales permet d’exprimer la structure synécologique à travers trois graphiques (Annexe 4.2). -

le premier permet l’identification de groupes de relevés ; le second permet la description floristique de chaque groupe de relevés ; le troisième permet d’expliquer écologiquement ces groupements floristiques.

L'AFCVI met en évidence cinq groupes de relevés phyto-écologiques comme individualisés sur le graphe 1. Le groupe G1 est composé uniquement de relevés (1) correspondant à une partie de la haute montagne, le second G2 comprend des relevés de la haute (1) et de la moyenne montagne (2), le troisième groupe est formé de relevés de la moyenne montagne (2), le quatrième groupe (G4) comprend un mélange de relevés de la moyenne montagne (2), des plaines et plateaux (3) et du Saghro (4), le dernier groupe G5 est constitué uniquement des relevés du secteur des plaines et plateaux (3). Le graphe 2 correspond à la projection des espèces sur le plan factorielle F1 x F2. La structure de cette configuration permet de caractériser floristiquement chaque groupe de relevés mis en évidence par l’analyse sur le graphe 1 : - Le Groupe G1 est composé par les espèces suivantes : Alyssum spinosum, Erinacea anthyllis, Cytisus purgans, Festuca rubra, Alyssum montanum, Poa bulbosa, Festuca ovina, Ormenis mixta, Silene sp, Stipa nitans, Bupleurum atlanticum, Berberis hispanica, Bupleurum spinosum, Bromus rubens, Catananche coerulea, Astragalus ibrahimianus, Dactylis glomerata, centaurea sp, Juniperus oxycedrus, Juniperus thurifera, Euphorbia nisaeensis, Prinus sp, Scorzonera undulata , Achillea millefolium et Rhus pentaphylla ;

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- Le groupe G2 est dominé par les espèces suivantes : Sanguizorba minor, Launea arborescens, Pituranthos scoparius, Ormenis africana, Plantago albicans,Fagonia zylloides, Raphanus raphanistrum, Tamarix getula, Festuca elatior, Fraxinus xanthoxylloides, Salix sp., Quercus rotondifolia, Salvia aucheri, Buxus balearica, Ephedra alata, Juniperus phoenicea, Artemisia mesatlantica, Adenocarpus bacquei, Capparis spinosa, Genista tricuspidata, Globularia alypum, Hertia maroccana, Ormenis scariosa, Vella mairei, Thymus satureoide ; - Le groupe G3 est constitué des espèces suivantes Artemisia herba alba, Adenocarpus bacquii, Capparis spinosa, Eruca vesicaria, Euphorbia sp., Evax pigmea, Festuca elatior, Genista trucispidata, Globularia alypum, Helianthemum lippii, Launea acanthoclada, Launea nudicolis, Lygeum spartum, Moricandia arvensis ; - Le groupe G4 est un groupement floristique caractérisé par Randonia africana Anvillea radiata, Lavandula multifida, Atractylis humilis, Ziziphus lotus, Convolvulus trabutianus, Stipa parviflora, Withania adpressa, Buxus balearica, Stipa tenacissima, Carthamus fruticosus, Launea arborescens, Teucrium fruticans, Artemisia herba alba ; - Le groupe G5 est caractérisé par le cortège floriqtiue suivant : Fartesia hamiltonii, Argyrholobium uniflorum, Aristida obtusa, Anabasis articulata, Astragalus armatus, Adonis dentata, Helianthemum lippi, helianthemum croceum, Herniaria fontanisei, Annarhinum fruticosum, Carthamus fruticosus, Aristida plumosa, Teucrium polium, Launea arborescens, Pituranthos scoparius, Peganum harmala, Hammada scoparia et. Stipa parviflora, Ononis natrix. Reseda sp. Zilla spinosa. Pour la caractérisation écologique, le graphe 3, où sont projetées les modalités des différentes variables, permet une description écologique de la structure floristique des différents groupes : - Le groupe G1 correspond à un milieu de haute altitude supérieure à 2100 m, à exposition Nord Ouest, un recouvrement de la roche dure supérieur à 50 % et un recouvrement de la végétation supérieur à 15 % ; - Le groupe G2 correspond à un milieu d’altitude comprise entre 1700 et 2000 mètres, de recouvrement de la roche dure de 30 à 50 %, des pierrailles entre 20 et 50 %, de végétation entre 5 et 15 %, de pente supérieure à 30% ; - Le groupe G3 correspond à un milieu, de pente comprise entre 5 et 30%, de recouvrement de la roche entre 0 et 30%, d'exposition sud, Nord-Est et de faible recouvrement de pierrailles ; - Le groupe G4 est un milieu à recouvrement de la végétation faible entre 2 à 5%, sans exposition dominante et de fort recouvrement de pierrailles ; - Le groupe G5 est caractérisé par une faible altitude inférieure à 1700 m, d'une exposition dominante sud-ouest, de faible pente inférieure à 5% et de recouvrement de la végétation inférieur à 2%, de fort recouvrement de pierrailles plus de 70% et de l'absence d'affleurement de la roche dure.

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L'analyse n'a mis en relief que la variabilité entre les secteurs écologiques. La structure écologique exprime un gradient de la végétation Nord-sud avec des recouvrements entre secteurs très marqués : groupe 2 avec des relevés du secteur 1 et du secteur 2, groupe 3 avec des relevés du secteur 2 et du secteur 1 et groupe 4 avec des relevés des secteurs 2, 3 et 4. L'intensité de l'échantillonnage reste insuffisante pour exprimer et cerner la variabilité à l'intérieur de chaque secteur. Cependant, les résultats préliminaires avec la description floristique et écologique, permettent de renforcer la stratification apparente des 4 types de milieux (haute montagne, moyenne montagne, plaines et plateaux et enfin le Saghro). Transhumance et utilisations spatio-temporelles de la biodiversité floristique Dans la zone du projet, plusieurs types de parcours sont identifiés et décrits par leur composition floristique, les usagers et la période d'utilisation. Les mouvements saisonniers des troupeaux constituent une caractéristique d'exploitation spatio-temporelle très marquée dans la zone (voir les itinéraires sur la carte). Les facteurs qui dictent les mouvements des troupeaux sont : • Les conditions climatiques (hivers très froids dans les parcours du Haut Atlas mais clémentes au Saghro) ; • La disponibilité de la végétation ; • L'accessibilité ; • Les points d'eaux sur les axes de transhumance ; • La proximité des souks et des centres de sédentarisation. D'autres facteurs semblent différencier le choix des itinéraires et du lieu de campement, comme la qualité du pâturage dit "Ammeskou" ou "El Margued" contrairement au parcours dit "Amoris".

3- Usages de la biodiversité a. flore spontanée et cultivée La vie de la population locale de la zone d'étude est étroitement liée, d'une manière directe ou indirecte, à la biodiversité environnante. Parmi les usages, rapportés par les personnes ressources ou constatés lors de cette étude, le pâturage, le bois de feu, la médecine traditionnelle, l'usage aromatique, la construction, ainsi que la production de miel. Il est évident que agrobiodiversité a pour principal rôle la consommation familiale, l'alimentation animale, la trésorerie et la semence. •

Pâturage

L'élevage extensif constitue l'activité principale dans la zone du projet. Les besoins en fourrage sont couverts en exclusivité ou en majeure partie par les terrains de parcours. L'utilisation des parcours est régie par une organisation sociale très ancienne où chaque douar ou groupe de douars utilisent des parcours spécifiques pendant des périodes données (Annexe 4.3). Les parcours de la haute montagne, où domine une végétation à base de xérophytes épineuses en coussinets, constituent un stock fourrager de 3 à 4 mois en période hivernale. Certaines utilisations caractérisent les espèces de ces types de parcours :

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- Ormenis scariosa est une espèce moyennement appétable à cause de son goût amer. Elle est utilisée aussi dans les rebords de toiture pour la protection des murs et comme bois de feu ; - Alyssum spinosum est une espèce appétable, utilisée aussi comme bois de feu ; - Bupleurum spinosum est une espèce appétable, récoltée, brûlée puis donnée comme fourrage aux bovins et équidés ; - Astragalus ibrahimianus et Berberis hispanica sont deux espèces très appétables ; - Artemisia mesatlantica est appétable au stade jeune ; - Genista tricuspidata est appétable et paturée par les caprins et dromadaires. Les ovins consomment uniquement ses inflorescences et les jeunes plantules tendres (mai et juin). Elle est aussi utilisée comme bois de feu. - Ononis sp. ou mijjou est appétable mais provoque des coliques aux caprins en stade floraison ; - Erinacea anthyllis, Thymus sp., Bupleurum atlanticum et Cytisus purgens sont aussi des espèces appétables ; - Euphorbia nicaeensis n’est pas consommée par les petits ruminants. Les chamelins l’a mangent mais peut leur être toxique ; - Juniperus thurifera est coupé et donné aux ovins et caprins. C’est également une espèce de bois de feu, médicinale et exploitée pour la construction ; - Hertia maroccana peut être toxique pour les ovins mais pas pour les caprins. Elle est utilisée aussi comme bois de feu ; - Adenocarpus bacquii provoque des coliques chez les ovins et sert aussi comme bois de feu. Certaines espèces végétales de parcours sont collectées par les femmes en été et stockées pour les périodes de soudure. L’information tirée de la discussion avec les femmes fait ressortir une dizaine d’espèces, comme l’armoise blanche donné aux mulets, l’armoise bleu, Ormenis scariosa, Bupleurum atlanticum, Astragalus ibrahimianus, Bupleurum spinosum et Cytisus purgens présentés aux troupeaux ovins et caprins. •

Usage médicinal

Le savoir-faire de la femme rurale en plantes médicinales est très variable et diversifié. Les connaissances de celle-ci varient avec l’âge, la richesse végétale de son environnement immédiat et probablement aussi avec le revenu familial et la proximité d’un centre de santé. La nouvelle confiance que développent femmes rurales vis à vis des produits pharmaceutiques fait que ce savoir-faire est en déperdition et n’est encore bien conservé que par certaines personnes âgées. Les femmes âgées détiennent en effet plus d’informations que leurs cadettes. Le savoir des fillettes est limité aux espèces les plus communes. Plus d’une quarantaine d’espèces végétales sont utilisées par les femmes de la région pour leurs propriétés médicinales (Annexe 2.4). L’abondance, l’intensité d’utilisation et l’aire de distribution varient d’une espèce à l’autre et également d’un écosystème à un autre (classement ci-après). Alili Nerium oleander, Awjtam Erinaceae, Flyou Mentha pulegium, Izaghyoul Lavandula multifida, Iziknou Artemesia herba alba, Izri Artemesia herba alba, Lharmal Perganum harmala, et Timija Mentha timija sont très largement exploitées et se trouvent dans les quatre écosystèmes. Haute Montagne Flyou>Timija = Awermi = Izaghioul >Izikouni > Alili Moyenne Montagne Izri > Lharmal > Izikouni = Alili > Timija = Flyou = Awajtam Plaine, Plateaux et Saghro Izaghioul > Timija > Lharmal > Flyou = Alili > Taferzizt

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D’autres espèces sont par contre spécifiques à certains écosystèmes comme Angarf Vitex agnus cactus dans le Saghro, Taroubia, Itzghi Lavandula multifida en haute montagne, Aâraâr Tetraclinis articulata, Azalim Nouchen Juncus acutus, Ifssi Artemesia herba alba, Tafarzizt Citrillus sp. et Taylalout Capparis spinosa au niveau de la moyenne montagne, et Ouchandgoura Adjuga iva et Lamkhinza Cleome arabica dans les plaines et plateaux. D'autres espèces sont d’utilisation très limitée probablement à cause de leur rareté ou l’ignorance de leurs propriétés médicinales par les femmes. Ce groupe comprend Awelkaz, Iferskel Launea arborescens, Imtts Fraxinus xanthoxyloides, Irgel, Matla ghoulid, Tasselgha, Tassekra, Tigisst, Tireguine, et Wigane (Annexe 2.4). Les propriétés médicinales des espèces végétales du sud du haut Atlas sont très diversifiées. Celles-ci vont des malaises les plus courants comme le mal de tête, le mal d’estomac aux pathologies chroniques comme l’épilepsie, le diabète et les calculs rénaux (rapport du site pilote et rapport des autres sites). Différentes espèces médicinales peuvent être préconisées pour une même pathologie. Les crises d’épilepsie par exemple sont traitées par Alili, Awarmi, Zariaât kazbour ou Wigan. En cas de douleurs de rhumatisme, la population de la région emploient Adghmam Lhor Juniperus thurifera, Afar Cynodon dactylon, Awjtam Erinaceae, Azemrou Juncus acutus, Azegar Ziziphus lotus, Ouchandgoura Ajuga iva, Tafarzizt Citrullus sp., Taylalout Nepeta atlantica ou Triri. Et contre les maux de tête, Louard Rosa canina, Aâraâr Tetraclinis articulata, Tirraguine, Bouzaghial, Taylalout Nepeta atlantica ou Lharmal Perganum harmala seraient efficaces. D’autre part, une espèce végétale peut être employée pour traiter différentes maladies, à l’exemple d’Izaghioul Lavandula multifida employé contre le mal d’estomac, la teigne du cuir chevelu, le rhume et la rougeole et Lharmal Perganum harmala contre les crises d’épilepsie, la migraine, la chute de cheveux et le mal de l’abdomen. L’étendue de ce savoir-faire détenu par la femme rurale répercute la richesse de son environnement. Néanmoins, l’exploitation irraisonnée et non durable des ressources médicinales dans la zone est à tenir sérieusement en compte. La diversité des plantes médicinales ne peut être préservée qu’à travers la sensibilisation de la population locale sur le risque d’extinction, et aussi par l’apprentissage d’un mode de collecte durable, et aussi des recommandations sur la période adéquate de collecte et du volume optimal à prélever. Un travail de recherche sur les possibilités de domestication et de mise en culture de ces espèces fortement convoitées peut être de grande utilité pour réduire la pression anthropique sur ces ressources. •

Bois de feu

Près d’une soixantaine d’espèces ligneuses sont exploitées dans la zone pour des besoins domestiques (Annexe 2.5). La femme rurale détient un savoir-faire des espèces de bois de feu sans équivalent. Elle distingue entre les espèces par des caractères de forme et taille de la plante, le feuillage, la couleur de la fleur, les caractéristiques de combustion, l’odeur, la difficulté de coupe ou à l’arrachage. La préférence des femmes est pour les combustions lentes, l’absence de fumée, une odeur agréable, l’absence d’épines, le non-mouillage après les pluies. En absence de bois de feu de qualité, d’autres espèces sont exploitées.

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L’intensité d’utilisation des ligneux pour le bois de feu est variable selon l’espèce et la localité (écosystème). Ouchfoud Genista tricuspidata, Ifssi/Izri Artemisia herba alba en plus Adghmam Juniperus phoenica, Azegar Zyziphus lotus, Ighraz Carthamus fructicosa sont de loin les plus exploités. Admin, Ali Ijan, Amersit, Aslen, Ayfass, Ifssi nisserdane Artemisia sp., Issaradj, Issir, Izerkan, Karchich, Tamastri sont, d’autre part moins prélevés par les femmes. Les classements ci-après sont relatifs à l’intensité d’exploitation de bois de feu par écosystème : Haute montagne Adghman > Ifaskan > Tassaft > Tiferssa = Ouchfoud = Tardhma > Tasstha = Safsaf Moyenne montagne Ouchfoud > Igraz > Azegar = Talzazt = Ifssi > Agueltem> Ifeskan > Adeghman > Alili = Amater = Azemroy = Arraghay = Lharcha = Tayrart Plaines, plateaux et Saghro Ifssi = Azegar > Ouchfoud > Alili = Algou = Lharcha > Afzdad = Angarf = Assay > Ramt = Talmjout > Hjoujou = Ifsskan > Amater = Anderwal = Armass = Bouzghioul = Harkchoud La diversité des espèces ligneuses exploitées comme combustible varie également d’un écosystème à un autre. Par exemple, Angarf Vitex agnus cactus est spécifique au Saghro. Bouzaghial, Harkchouch, Imtss Fraxinus xanthoxyloides, Ramt, Tamayt Tamarix sp. n’existent que dans les zones de plaines et plateaux. En haute montagne, existe toute une variété d’espèces particulières comme Admin, Amersit, Ayfass, Aslen, Izerkan, Tardhma, Tassaft Quercus rotondifolia, Tassemlalt Salix sp, et Tifarssa Catananche coerulea. Les espèces de moyenne montagne sont également nombreuses, Agueltem Adenocarpus bacquii, Akhlal, Arraghay, Azazer Buxus balearica, Azemroy Cytisus purgans, Igraz Carthamus fructicosa, Iziknou Thymus satureioides, Talgoutt Retama dasycarpa, Talzazt Hertia marocana, Tasra Salsola vermiculata, Tawalt, Tayrart Teucrium fructicans, et Taza N Tamlalt Catananche coerulea. Les espèces de bois de feu communes aux différents écosystèmes sont Alili Nerium oleander, Ifassakan, Ifssi/Izri Artemisia herba alba et Ouchfoud Zilla Spinosa. Les lieux de collecte, le statut et la tendance des différentes espèces de bois de feu sont très clairs et précis dans d’esprit des femmes rurales. Ces dernières sont, en effet, conscientes de la richesse spécifique dans leur entourage ainsi que du risque de dégradation des ressources naturelles. Leur attitude vis-à-vis de cette érosion est par contre différente selon l’organisation sociale locale et le rôle que joue la Jemaâ, la démographie et les conditions socio-économiques locales. •

Utilisation mellifère

La biodiversité floristique est riche en espèces mellifères. L’apiculture est une activité très ancienne et très répandue dans toute la région et constituait une source financière importante pour la population. Les conditions climatiques particulièrement sèches ces dernières années se sont répercutées sur cette activité. Les espèces mellifères dans la zone sont Thymus sp., Hertia maroccana, Zilla sp., Adenocarpus bacquei, Teucrium fruticans, Ononis natrix, Launea arborescens et Buxus balearica .

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Bois de construction

Le domaine forestier a fourni pendant longtemps un bois de qualité pour la confection de plafonds des habitations de la région. Cet usage des ressources naturelles aurait contribué significativement à la dégradation des forêts. Le Genévrier ou Adghmam (Juniperus sp.) a connu, en effet, une forte régression allant jusqu’à extinction totale dans certaines localités (voir rapport site pilote et rapport autres sites). Tant que les conditions climatiques ne sont pas favorables à la régénération des différentes essences locales, il est nécessaire de réglementer l’exploitation de ces ressources et d’assurer la disponibilité d’un autre substitue comme le bois d’Eucalyptus provenant de plantations d’autres régions à climat favorable. Le développement archaïque et rapide des constructions en béton représente une transgression aux spécificités architecturales de la région et à la diversité culturelle. Les constructions en pisé représentent un savoir-faire et une adaptation parfaite de l’homme à son milieu. Les populations locales reconnaissent l’avantage des bâtiments en pisé, tièdes en hiver, frais en été quand les températures sont extrêmes. •

Conservation de produits alimentaires

Le savoir-faire local relatif à la conservation des productions est riche et diversifié (voir les deux rapports précédants), et mérite d’être étudié et analyser dans le but d’identifier des actions de valorisation des produits de terroirs. L’abondance de certains produits pendant des périodes spécifiques de l’année, la difficulté de leur écoulement sur les souks de la région et la baisse de la valeur commerciale nécessitent l’étude des différentes possibilités de valorisation et l’appui du projet. Parmi les actions qui peuvent être préconisées à ce sujet, l’encadrement de la population locale dans les domaines d’organisations professionnelles ou coopératives et la formation dans les techniques d’hygiène, de conditionnement, d’emballage et de conservation. L’amélioration du savoir-faire local peut aider à réaliser une valeur ajoutée au produit local et ouvrir des marchés dans les principales villes du pays, voir même à l’étranger. b. faune sauvage et domestique Selon les déclarations des personnes ressources, plusieurs usages sont faits de la biodiversité faunistique. Les plus importants sont : •

Consommation

Les activités de chasse et de pêche sont peu développées dans la région. En revanche, le braconnage est le moyen le plus courant pour l’exploitation de la faune. Il constitue la principale cause de disparition de la faune sauvage (cas des Gazelles et du mouflon à manchette). Les espèces consommées sont le lièvre, la perdrix gambra, les gangas et l’aigle royal. Le chacal et l’Uromastix ne sont qu’occasionnellement exploités. Les poissons ne font par contre pas partie des habitudes alimentaires des habitants de la région. •

Pharmacopée traditionnelle et sorcellerie

Les espèces les plus utilisées en pharmacopée traditionnelle et en sorcellerie sont l’hyène rayée, le caméléon commun, l’Uromastix, la huppe fasciée, le corbeau et certains rapaces.

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Commercialisation

Les espèces utilisées en pharmacopée, comme les petits animaux et leurs produits sont vendues dans les souks. Les reptiles, notamment la tortue grecque, le caméléon et la fouette queue sont vendus aux touristes qui les utilisent comme animaux d’ornement. Il existerait un trafic bien développé d’exportation de certains reptiles de la région en Europe. Les espèces recherchées sont la tortue grecque, la vipère à corne, la vipère de Mauritanie et le naja de l’Afrique du nord. •

Eco-tourisme

La présence de la gazelle de Cuvier dans la région d’Iguernane, de la truite fario et de la loutre dans les oueds, de certains rapaces (le percnoptère d’Egypte et le gypaète barbu) et de reptiles ( le Naja, et l’Uromastix dans le Saghro) constituent des atouts inestimables pour le développement des activités d’écotourisme dans la région. Les usages de la faune domestique sont multiples : _ Les ovins, les caprins et les bovins constituent la principale source de revenu des éleveurs ; _ Les élevages ovins, bovins et caprins contribuent également à l’autoconsommation par la production de viande, de lait et de beurre ; _ Les équidés constituent un moyen de transport de marchandises et de déplacement dans les mouvements de transhumance ; _ Les chiens représentent les compagnons des bergers et des troupeaux ; _ Les petits élevages (poulet, lapins, apiculture) constituent d’autres sources de rente et d'autoconsommation.

4. Perception de la biodiversité ''T'hla lhayat'', "i'lla koulchi, i'lla amane, i'lla rbi'i", "nimirou ouahd", sont des termes exprimés par certaines personnes ressource pour traduire la concept de la biodiversité. C'est une situation d'abondance des ressources en eau et en herbe, et un certain bien être en relation avec des conditions climatiques favorables. La régénération des ressources végétales est exprimée par le terme "l'khalf". a- flore spontanée La perception de la biodiversité par la population est discernée à travers un certain savoir local de la diversité des espèces, des écosystèmes et des usages. Elle est traduite également par la capacité des populations à différencier d'une part entre les niveaux d'appétabilité, de dominance, de qualité de pâturage (Ameskou ou Amoriss), et d'autre part entre les aptitudes de régénération et les usages (médicinale, aromatique, bois de feu, construction, affouragement). Ce savoir-faire est limité à une population relativement âgée pratiquant ou ayant pratiqué la transhumance. La sédentarisation et la régression de l'activité de transhumance risquent d'appauvrir ce savoir local.

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b- flore cultivée Un changement dans la perception des locaux de certaines productions et variétés a été constaté à plusieurs occasions. Une telle mutation peut influencer progressivement le spectre des cultures pratiquées et à long terme changer radicalement les systèmes de production agricole. La population locale apprécie nettement la culture de pomme de terre et celle de pommiers qui prennent de plus en plus d’importance dans les assolements. L’extension de ces deux espèces composées d’uniquement 2 variétés améliorées homogènes, se fait au dépend d’autres cultures traditionnelles, constituées de populations locales diversifiées et adaptées. Les cultures de Tafsoute, Annelii, Killou N’taghoute et Killou N’rouz ont pratiquement disparu et celles d’Ikiker et de nombreuses autres variétés locales sont en régression drastique. Les variétés améliorées de blé tendre, et bientôt celles d’autres cultures, gagnent de plus en plus de terrain. Plusieurs causes socio-économiques, signalées déjà dans nos deux rapports précédents, sont à l’origine de cette évolution. Il est essentiel de remédier à cet appauvrissement par un travail de soutien et de sensibilisation de la population locale, et par la valorisation et la promotion du patrimoine local. Pour atténuer la tendance d’érosion du matériel local et de réduire le risque d’extinction de certaines espèces, plusieurs actions peuvent être préconisées : _

La constitution d’une collection de semences et de plants d’espèces et de variétés locales spécifiques à la zone ; _ La création d’un jardin botanique ou seront entretenues les collections de la biodiversité cultivée locale et celle spontanée. Ce lieu constituera un espace éducatif pour les jeunes de la région ; _ L’identification d’amateurs collectionneurs de semences et de plants dans la région et leur incitation à installer des points de vente de matériel local dans les souks en leur offrant une formation sur les techniques de conditionnement et de stockage des semences, et celles de propagation de plants. _ La constitution d’une documentation illustrée des caractéristiques et fiches techniques du matériel local à mettre à la disposition de toute personne intéressée par la conservation ; _ L’organisation de rencontres annuelles entre les collectionneurs mainteneurs de la biodiversité locale, accompagnées d’une exposition et d’un concours des meilleurs produits locaux, semences et plants ; _ L’organisation d’ateliers de sensibilisation et promotion des produits de terroirs. c- faune sauvage et domestique La dégradation de la faune sauvage fait l’unanimité de toutes les personnes enquêtées. Les personnes âgées se rappellent encore de troupeaux de gazelles et de mouflons à manchette dans la région. La liste des animaux qui ont subi un déclin brutal est longue. Selon la population locale, les causes de la dégradation sont attribuées à deux facteurs principaux : _ _

la sécheresse prolongée ; l’accroissement de la population.

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Il est important de souligner que les nomades sont peu conscients du danger qui menace la faune sauvage. Ils pensent que l’absence et la rareté de certaines espèces n'sont du qu'à un déplacement vers d’autres zones plus favorables.

5- Attitude de la population vis-à-vis de la dégradation L'explosion démographique, le rétrécissement de l'espace et la sécheresse ont affecté significativement la biodiversité. Cette conjoncture de rareté et de régression des ressources a poussé l'homme à la diversification des actions d'exploitation pour subvenir à ses besoins. Avec l'accélération de la sédentarisation, une profonde mutation du système pastoral vers le système agro-pastoral s'installe quoi quelle paraît non durable. Parmi les espèces fortement touchées par cette dégradation ( la régression, la disparition localisée ou le recul de l'aire), on peut citer Juniperus phoenicea, Juniperus oxycedrus, Buxus balearica, Quercus rotundifolia, Astragalus ibrahimianus, Stipa nitens, Artemisia herba alba, Thymus sp., Carthamus fruticosus, Hertia maroccana, Adenocarpus bacquei, Bupleurum spinosum, Launea arborescens, Ormenis scariosa. Les distances parcourues actuellement, comparées à l'année 1975 pour aller chercher l'Alfa (Stipa tenacissima) et le bois de feu passent respectivement de 3 à 30 km et de 1 à 10 km. Dans le Saghro, la sévérité de la dégradation dépend dans une large mesure de la localisation par rapport à la vallée du Dadès (accentuée à proximité de la vallée) et des lieux de sédentarisation. Les ressources en eau pour les micro-parcelles installées dans les bas fonds et les vallées tendent vers un tarissement. L'état et les tendances régressives des ressources naturelles, ne sont pas sans attirer l'attention des usagers. Les déclarations des populations sur le danger de cette évolution témoigne de leur prise de conscience et du degré de perception de cette dégradation. Ainsi, ces populations rapportent les faits suivants: • • • • •

certaines espèces sont devenues rares : Tassaft (Quercus rotundifolia), Juniperus oxyderas; l'aire de certaines espèces a beaucoup reculé: Stipa tenacissima, Juniperus phoenicea, Juniperus thurifera ; les stocks parfois de taille considérable de bois de feu traduisent une course effrénée en situation de pénurie (éloignement des lieux de récolte sous la pression de la collecte) ; avant, le genévrier était très abondant, les femmes ne ramènent que le bois mort. Aujourd’hui, elles coupent du bois vivant sur pied avec la scie ; le charbonnage continue à faire un facteur de dégradation de la forêt;

L'impuissance d'agir ressentie chez les populations résident dans deux facteurs très importants: • •

la faiblesse des moyens due à l'ampleur de la pauvreté; la faiblesse en matière d'organisation.

Des décisions doivent impérativement être prises pour atténuer cette pression sur les ressources naturelles en développant des activités régénératrices de revenus et en agissant au niveau de l’organisation sociale.

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Des efforts au niveau local ont été déjà tentés pour la protection de certaines espèces de bois de feu, mais sans succès en raison de la non adhésion d’une certaine catégorie de la population (charbonniers en particulier) et du manque d'une forte implication des autorités locales et des services techniques locaux et/ou régionaux.

6- Tendances et causes La zone du projet fait partie des écosystèmes arides et désertiques fragiles ne supportant pas d’exploitations continues. La régression de l’activité de transhumance et le développement de la sédentarisation crée un déséquilibre écologique du système pouvant avoir des conséquences irréversibles sur la biodiversité. a- biodiversité floristique Plusieurs critères de dégradation ont été constatés au niveau de la zone du projet: • la présence d'individus sénescents et/ou desséchés de plusieurs espèces ; • l'absence de la strate herbacée annuelle; • la dégradation poussée de la végétation autour des agglomérations et des lieux de sédentarisation ; • certaines espèces sont en voie de disparition ; • certaines espèces sont menacées ; • le savoir local en matière de conduite des troupeaux et de gestion de l'espace pastoral est en régression. La régression ou la disparition de certaines espèces se répercutent directement sur les activités en relation avec les ressources végétales et animales telles que l'apiculture, l'artisanat, l'élevage, la chasse. Comparativement à d'autres zones dans la région à vocation similaire (voir par exemple le plateau de Tassrirt), on note avec satisfaction la très faible activité de défrichement des terrains de parcours. b- biodiversité cultivée L’étude de l’agrobiodiversité dans la zone du projet a mis en évidence l’importance du patrimoine végétal local, spécifique et variétal. La plupart des espèces sont formées de variétés locales diversifiées et adaptées tel le cas du maïs, de l’orge, de la fève, du petit pois, des navets, de la carotte, des courges, du figuier, du noyer, de l’amandier, du grenadier, du pêcher et de la vigne. La diversité des cultures dans la zone et celle intraspécifique justifient, de façon inéluctable, la valeur du patrimoine cultivé local. La progression du matériel amélioré et l’utilisation de plus en plus fréquente de produits de traitement menace cependant la valeur de cette agrodiversité et la qualité de l’environnement. D’autre part, la régression de certaines céréales ‘mineures’ et de l’extinction totale d’autres appauvrissent la richesse des ressources cultivées locales. c- biodiversité faunistique Le versant sud du Haut Atlas central était jusqu’aux années 70 célèbre par l’abondance des grands carnivores, du mouflon, de la gazelle et des grands rapaces. Actuellement, la disparition récente de certaines espèces notamment le lynx caracal et le Porc-épic est

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signalée. D’autres espèces sont en danger de disparition comme la panthère, l’hyène rayée, la gazelle du Cuvier, le mouflon à manchette, la Gazelle dorcas, le Vautour fauve, le Vautour percnoptère, l’Outarde houbara et le cobra. La situation du chacal et du grand corbeau est également préoccupante du fait de la régression rapide de leurs populations durant les dix dernières années. Certaines espèces sont en expansion numérique et spatiale notamment le Renard roux qui est entrain de gagner la niche écologique du chacal et la genette, espèce adaptée à une large gamme de milieux. Parmi les causes de la dégradation de la biodiversité faunistique: _ Chasse, braconnage d’animaux; _ Collecte des animaux ; _ Intoxication par empoisonnement des cadavres pour la lutte contre le chacal; _ Pollution (détergents, déchets ménagers, engrais et pesticides). Ces problèmes devraient retenir une attention particulière pour trouver des solutions adéquates et urgentes pour la santé des habitants et pour la préservation de la biodiversité. Pour lutter contre ces actions ou atténuer leurs impacts sur la durabilité de cette biodiversité faunistique, des mesures et actions de conservation doivent être entreprises en axant ces interventions sur la composante sensibilisation des populations de l'importance des ressources naturelles d'une manière générale dans leur vie quotidienne et leur devenir. L'implication des populations dans toutes les actions de conservation est un acte indispensable pour la réussite de toute mesure prise en la matière. IV IMPLICATIONS POUR LA CONSERVATION DE LA BIODIVERSITE La problématique de la réhabilitation/conservation de la biodiversité dans le versant sud du Haut Atlas central et le Saghro doit partir d’abord des éléments de diagnostic suivants : i) l’importance de la zone du point de vue richesse spécifique et écosystémique ; ii) l’importance de la zone en tant que limite méridionale d’extension de certaines espèces, qui sont par conséquent plus vulnérables ; iii) l’état de dégradation avancé des écosystèmes et les fortes pressions qui s’exercent sur un certain nombre d’espèces. Le diagnostic élaboré dans le cadre de cette étude doit être complété en tenant compte du contexte général de l’état des ressources naturelles, où la pauvreté, la faiblesse ou le manque d’alternatives (pour l’emploi et les activités génératrices de revenus, pour le combustible, pour les réserves fourragères) entretiennent la surexploitation. Il s’en suit, que toute action de réhabilitation/conservation des ressources et de la biodiversité devrait être intégrée dans un programme de développement de l’ensemble de la zone. Celui-ci devrait rechercher la résolution des problèmes de fond que sont (1) les sources alternatives en énergie, (2) le développement d’activités génératrices de revenus, y compris celles liées à la nature (activités d’écotourisme), (3) la réhabilitation des milieux dégradés, notamment ceux des plaines et plateaux (de manière à ce que la complémentarité pastorale des différents terroirs puisse retrouver une base productive crédible), (4) la recherche de marchés rémunérateurs pour la valorisation des produits de la zone, et (5) l’organisation des usagers des ressources. Un tel programme devrait être de nature participative tant dans son élaboration que dans son exécution, par exemple, à travers des plans de développement de douars/groupes de douars usagers des mêmes espaces.

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Dans le cadre d’un tel programme d’envergure, les sites clé de conservation de la biodiversité pourraient, tout en bénéficiant du contexte général favorable, représenter des zones d’intervention plus ciblée.

1- Sites clés : Les résultats des prospections du terrain et d’approche participative conduites sur l'ensemble de la région, laissent identifier plusieurs sites d'intérêt pour la biodiversité dans ses composantes faune, flore et agrobiodiversité. Pour la biodiversité faunistique, cinq zones d’intérêt capital pour la conservation de la faune sauvage dans la zone d’étude sont identifiées : _

Site des hautes M’goune : cette zone concerne les hautes altitudes d’Ighil M’goune (Jbel Talkeddite et Ighil Oumssoud), jbel Waougoulzat ainsi que les gorges et escarpements d’Iharsane jusqu’à Tighanimine. Ces localités offrent des habitats de prédilection pour le développement de populations du mouflon à manchette. Cet animal très connu de la haute et moyenne vallée de M’goune, n’est actuellement représenté que par des petits groupes de 3 à 4 individus retranchés dans les zones d’accès très difficile. Cette chaîne de montagnes communique directement avec le Parc National du Haut Atlas Oriental où la population du mouflon est assez importante. Cette situation offre la possibilité d’échanges d’animaux entre les deux régions via Bel N’Ouchchen et Bel Amouguer. Ainsi, les populations le mouflon pourront être reconstituées dans la haute vallée de M’goune si les conditions de quiétude et de sécurité seront instaurées.

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Zone des « Sbaâ Chaâb » : elle englobe toutes les ondulations de plaine entre Imi N’Ouassif et Ghassat ainsi que les reliefs et les escarpements de moyenne montagne jusqu’au Jbel Aza. Ces localités ont été célèbres par l’abondance des grands carnivores (hyène, chacal), du mouflon en montagne et la gazelle dorcas sur les plaines. Les populations de Gazella dorcas qui faisait jadis la notoriété du site des « Sbaâ Chaâb », ne seraient plus représentées actuellement que par 5 à 6 individus dont deux ont été vus en décembre 2002 à l’Est d’Inis N’Ouassif et trois autres repérés au Sud de Ghassat. Ce site mérite alors une attention particulière pour des objectifs de conservation et particulièrement pour la sauvegarde de la gazelle dorcas.

_ Zone d’Iguernane : elle s’étale du lac de Tamda jusqu’au piémont de la montagne et les terroirs de trois villages, Tigguert, Tamezrit et Taliouine Iguernane. Cette zone se distingue du reste de la région par la présence de la gazelle de Cuvier, espèce très précieuse pour la biodiversité faunistique du pays et même à l’échelle mondiale. De plus, la zone héberge la colonie de gazelles la plus importante au Nord de l’Anti Atlas. _ Zone de Saghro : le massif de Saghro a la particularité de présenter une faible densité de la population. De part la grande diversité des habitats et des écosystèmes, le Saghro héberge une diversité faunistique exceptionnelle même si les espèces importance nationale ou régionale ont disparus ou sont devenues rares. Des communautés faunistiques assez riches et d’intérêt national et mondial, comme la gazelle dorcas, le mouflon à manchette, le lynx caracal, l’Uromastix et le naja, sont encore présentes dans la zone. La région du projet, telle qu’elle a été délimitée, exclue des zones d’importance régionale en matière de biodiversité comme Agdz au Sud de Saghro jusqu'au Jbel

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Ikniouine à l’Est. Il serait à notre avis plus judicieux d’inclure ces terroirs dans la zone du projet. _ Zones humides : il s’agit ici des principaux cours d’eau permanents, notamment le haut Tassaout, Oued M’goune, Oued Dadès ainsi que le lac du barrage Manssour Eddahbi. Ces habitats sont d’une importance primordiale pour le maintien et le développement de la faune aquatique et terrestre. Les cours d’eau avec leur couverture végétale peuvent servir de couloirs de circulation et d’échange de la faune entre les différentes unités de la région. Ces cinq localités, revêtent un grand intérêt pour la conservation de la diversité faunistique de la région. Elles méritent de bénéficier d’études complémentaires de diagnostic pour évaluer leurs potentialités biologiques afin d’élaborer des plans d’action et d’identifier des mesures de conservation. Ces sites clé peuvent jouer un rôle fondateur et reconstitutif de la de la faune sauvage de la région. Cependant, certaines actions urgentes sont entreprendre afin d’alléger les pressions anthropiques exercées sur ces sites (voir actions et études). Pour la flore spontanée, certains sites présentent des potentialités aussi bien qualitatives que quantitatives et méritent des actions d'aménagement et de conservation. On peut citer notamment : _

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le site à Azaghar Niguer où l'Armoise (Artemisia herba alba) constitue un faciès bien développé du point du vue densité et vigueur. Ce site semble cependant de plus en plus sollicité pour la collecte de combustible. Ceci, joint au risque de l'extension des défrichements à des fins agricoles, font peser de sérieuses menaces sur les ressources si aucune mesure appropriée n’est prise. Préalablement à toute mesure, une étude devrait être conduite en vue de délimiter plus finement le site et l'extension des défrichements et d'identifier les usagers/ayants-droit, et pour proposer des actions à entreprendre, y compris des solutions alternatives pour le combustible, l'organisation des usagers en vue de l'arrêt des défrichements et une meilleure gestion de l’espace pastorale ; le site à Fartesia spp, Hammada scoparia, Teucrium polium, Aristida spp., Helianthemum spp. et Anvillea radiata, sur le plateau situé entre Skoura et Toundoute. Ce site, bien que relativement dégradé, présente une diversité floristique à base d'espèces pastorales intéressantes, comme Salsola vermiculata. Après une étude et diagnostic détaillés de ce site (délimitation, utilisations, potentialités), des actions de réhabilitation pourraient être entreprises, notamment des mises en défens, moyennant une organisation appropriée des éleveurs accompagnée de mesures de compensation et d'incitation ; les Agdals d'altitude devraient être considérés comme sites clé de conservation de la biodiversité (genévrier thurifère, Ormenis scariosa et xérophytes épineux) et pour l'organisation de la gestion des pâturages, surtout dans une optique de redynamisation de la transhumance. Ceci passe par une étude des potentialités de ces milieux et des moyens de leur amélioration, ainsi que par l'amélioration des systèmes de gestion qui intègrent les contraintes climatiques et socio-économiques ; les sites à Alfa, dans le Saghro et en haute montagne du versant Sud du Haut Atlas, sur lesquels s'exerce une forte pression de collecte à des fins fourragères, doivent être sauvegardés moyennant si nécessaire des mises en défens et un programme d'amélioration des systèmes de production végétale et du disponible fourrager ; les sites à genévrier rouge, en particulier ceux de Amjgag, Amskar, Aguerzgga et la vallée d'Ouzighimt. Les peuplements de cette espèce sont soumis à de fortes pressions de coupe pour le bois de chauffe et de construction. Une étude devrait être réalisée pour

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évaluer plus finement les besoins des populations, les niveaux de prélèvement actuels et leurs impacts, et proposer des actions en mesure d'atténuer la pression de coupe (sources alternatives d'énergie, organisation des populations d'usagers) et d’améliorer la régénération de cette espèce ainsi que celle d'autres espèces qui lui sont associées, notamment Buxus balearica, espèce endémique localisée et soumise aussi à la pression de collecte ; _ les sites à Teucrium fruticans et Thymus spp. en moyenne montagne présentent un potentiel tant du point de vue floristique que pastoral et mellifère. Cependant, la pression de pâturage et de collecte conduit à un état de dégradation avancé. La réhabilitation/conservation de ces sites nécessite des actions en matière d'organisation, de mises en défens/enrichissement floristique et de compensation ; _ en haute montagne, un peuplement de Pinus halepensis au niveau des gorges de l'oued M’goune près de Tighanimine mérite d'être délimité et sauvegardé. Il en va de même pour un site, dans la même vallée, où le frêne est encore bien représenté. Ces sites de superficie relativement limitée pourraient se prêter à des mesures de mises en défens et de régénération assistée, couplée, pour le pin d'Alep dont le site est très érodé, à des mesures anti-érosives ; _ dans le Saghro, trois espèces endémiques (Anvillea radiata, Convolvulus trabutianus et Withania adpressa), sous les diverses formes d'exploitation, encourent des risques d’extinction, au moins localisée. Des actions de conservation doivent être prises pour leur préservation. A ces trois espèces, s’ajouter Ziziphus lotus qui se maintient encore difficilement dans cette zone limite ; _ dans les plaines et plateaux, l'état de dégradation avancé nécessite des actions de réhabilitation (plantation d'arbustes fourragers, traitements de conservation des eaux et des sols avec enrichissement floristique), précédées par des études diagnostic pour évaluer la faisabilité de toute action, ainsi que par l'organisation des éleveurs, et suivies par la mise en place d'un programme participatif de gestion des ressources pastorales ainsi réhabilitées. Un préalable aux travaux de plantation consisterait dans un programme qui inclurait une évaluation de l'expérience en la matière dans la zone et les milieux similaires au Maroc, la collecte de matériel végétal autochtone, l'étude des conditions de leur installation ainsi que la réalisation d'essais d'adaptation. L’analyse des résultats de l’étude de la diversité cultivée montre que d’une façon générale, la richesse est diffuse sur l’ensemble de la région du projet avec néanmoins une spécificité sectorielle. En effet, le choix d’espèces et de variétés pour les besoins du groupe familial et de son cheptel, fait que la distribution de cette agrobiodiversité n’est pas déterminée par des facteurs écologiques comme celle de la flore spontanée et de la faune sauvage. La population en se déplaçant transporte des semences et des boutures pour les cultiver et disséminent ainsi le matériel végétal le long des vallées et terrains de culture. L’analyse des données collectées à travers cette étude a permis cependant de dégager certaines différences entre écosystèmes. Les deux écosystèmes de moyenne montagne et de plaines et plateaux sont relativement plus riches en diversité cultivée que la haute montagne dont les conditions rudes de la saison hivernale doivent être limitantes. Les deux écosystèmes de montagne préservent encore plus de matériel local (+ 80%) que les zones de plaines, plateaux et Saghro (-75%) ou l’extinction d’espèces et de variétés locales de céréales et légumineuses est également importante. La diversité maraîchère est importante en moyenne montagne et le Saghro et la richesse spécifique fruitière dans les deux écosystèmes de moyenne montagne et de plaines et plateaux. Les espèces fruitières présentent une diversité au niveau de nombreux douars de moyenne et haute montagnes tels Boutaghrar, Lamtiq, Tizgui Aït Zaghar, Asserghmout, Amezri,

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Tameslit, Boumerdoul, Aït Toukhsine, Aït Hamou, Amekchoud, et Aït Ali ou Moussa. Les localités dans lesquelles la diversité est réduite se trouvent au niveau des douars de sédentarisation récente dans le Saghro, tels que Maoust, Assaka, Ilbour et ceux enclavés d’Ouzighimt. La population du Saghro préserve cependant certaines anciennes variétés de légumes disparues dans les zones de plaines et plateaux. Ce dernier secteur présente cependant une grande diversité spécifique due en grande partie à l’introduction de matériel végétal amélioré (Tigharmatine, Taghzoute, et Aligh N'targa en sont des exemples). Toute localité dans la zone peut constituer un site clé potentiel pour la préservation d’une ou d’un groupe d’espèces cultivées. Les vallées du Dadès et de M’goun sont convenables pour le rosier et l’olivier, les douars de la moyenne montagne pour l’amandier, le grenadier, la vigne et le pêcher, et en haute montagne, le noyer. Les cultures anciennes de céréales, de légumineuses et d'espèces maraîchères seraient probablement mieux conservées au niveau des douars de haute montagne d’accès difficile et éloignés des souks hebdomadaires. La proximité d’un lieu de commercialisation des produits agricoles implique souvent le désir d’intensifier le système de production végétal et d’augmenter la production par l'introduction d’espèces et variétés améliorées au dépend d’espèces et variétés traditionnelles. Les lits des oueds constituent un milieu favorable à la production de bois pour divers usages (bois de chauffe, construction). Les peupliers Populus alba et P. nigra, Tamarix spp., le laurier Nerium oleander, les roseaux, Salix sp et Vitex agnus-castus dans le Saghro, sont des espèces très communes. D’autres espèces d’arbres et d’arbustes comme l’acacia, l’eucalyptus, peuvent être introduites dans ces milieux pour contribuer à la réduction de l’impact de la collecte du bois de feu sur la biodiversité floristique spontanée de la région.

2- Thématiques proposées pour étude : L’étude de l’inventaire de la biodiversité dans la zone du projet, entreprise dans les conditions de ce travail et suivant les deux approches complémentaires, a permis de rassembler une base de données sur les ressources naturelles de la région et leur dynamique. Dans le but d’approfondir les informations sur certains aspects et terroirs particuliers, certaines thématiques méritent d’être étudier spécifiquement, comme : • la réalisation d'études phyto-écologiques détaillées par intensification de l'échantillonnage pour cerner les structurations intra-secteurs. Ces études doivent être concrétisées sur une carte au 1/100 000 ; • le diagnostic et quantification des pertes de la biodiversité par les pratiques de collecte de la végétation pour les divers usages ; • l’évaluation des potentialités pastorales des agdals, suivie des stades de développement des espèces ; • la conduite d’une étude ciblée, par milieu et par catégorie d'éleveurs, sur la production pastorale et la transhumance afin de prospecter des scénario d'évolution probable de la pratique de transhumance et de proposer des actions en matière d'organisation pour la gestion des parcours et la gestion risque en cas de sécheresse, et de valorisation des produits pour l'amélioration des revenus des populations ; • l’évaluation de la diversité variétale de certaines espèces ou groupe d’espèces dans certaines localités comme le rosier dans la vallée des M’goune, le figuier et amandier en moyenne montagne, le maraîchage dans la localité de Tagmoute au Saghro ; • l’inventaire des espèces et variétés mineures, les contraintes et possibilités de leur extension, promotion et valorisation ;

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• l’évaluation de la biomasse produite par les espèces ligneuses des lits des oueds dans la région, estimation de leur contribution dans le bois de feu et le bois de construction et détermination des possibilités techniques d’amélioration et d’exploitation durable ; • la domestication et/ou de mise en culture d'espèces médicinales fortement convoitées pour réduire la pression d’exploitation humaine sur ces ressources ; • l’étude d’impact de l’ouverture de la route Demnate-Ouarzazate sur la biodiversité faunistique, floristique spontanée et cultivée ; • la réalisation d’un diagnostic approfondi de la biodiversité faunistique et floristique dans les sites clés ; • l’étude de l’impact de la pollution des cours d’eau sur la biodiversité faunistique ; • la caractérisation des populations d’animaux d’élevage et la détermination de leur tendance évolutive ; • l’étude de marché et de commercialisation pour une meilleure valorisation des produits de terroirs ; • l’étude pour une meilleure valorisation des potentialités éco-touristiques dans la région ; • la caractérisation des races d’animaux d’élevage ovins et caprins et l’étude tendancielle de leurs structures génétiques.

3- Actions recommandées : Suite à l’analyse des résultats de cette étude certaines actions préliminaires peuvent être entamées dans l’objectif de conservation, valorisation de la biodiversité locale ou pour la sensibilisation des différents acteurs/usagers des ressources naturelles, comme : • la constitution d’une banque de semences et de plants d’espèces et de variétés locales menacées spécifiques à la zone ; • la constitution d’un herbier de référence de la région ; • la sensibilisation pour une meilleure gestion des agdals par des pratiques rationnelles ; • la réhabilitation des pépinières de plantes pastorales ; • la plantation d'arbres et d'arbustes à croissance rapide pour atténuer la pression sur la végétation naturelle notamment le peuplier, le saule, tamarix et dans le Saghro Vitex agnus castus et ce dans le cadre de contrat programme avec les populations et divers partenaires ; • la recherche d’alternatives d’énergie renouvelable et les techniques d’économie d’énergie dans le cadre de contrat programme avec les populations et divers partenaires ; • la création d’un jardin botanique ou seront entretenues les collections de la biodiversité spontanée et cultivée locale. Ce lieu constituera un espace éducatif pour les jeunes de la région ; • l’identification de collectionneurs/mainteneurs de semences et de plants locaux dans la région et leur incitation pour installer un point de vente de matériel local dans les souks. Le projet peut leur offrir une formation sur les techniques de conditionnement et de stockage des semences, et celles de propagation de plants ; • la constitution d’une documentation illustrée des caractéristiques et de fiches techniques du matériel local pour les mettre à la disposition de toute personne intéressée par la conservation ; • l’organisation de rencontres annuelles entre les collectionneurs/mainteneurs de la biodiversité locale, accompagnées d’une exposition et d’un concours des meilleurs produits locaux, semences et plants ; • l’organisation d’ateliers de sensibilisation et de promotion des produits de terroirs ; • l’organisation de la population en groupement producteurs de produits biologiques et/ou produits de terroirs.

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• la proposition d’activités génératrices de revenus ; • l’estimation du disponible fourrager avant chaque ouverture pour l'ajustement de la charge animale pour la durabilité des systèmes ; • la formation des O.N.G locales en matière de connaissance et de conservation de biodiversité. Ces structures peuvent servir de meilleurs garants pour une sensibilisation continue et une conservation durable de la biodiversité ; • la sensibilisation des chasseurs habituels de la région, à mieux connaître la faune sauvage et le danger qui menace la survie de certaines espèces de grand intérêt du site clé et de toute la zone d’étude; • le renforcement du contrôle et de la lutte contre le braconnage et l’interdiction de l’accès des chasseurs aux zones sensibles ; • la sensibilisation des éleveurs aux problèmes d’empoisonnement des cadavres utilisés dans la lutte contre le chacal ; • la lutte contre la pollution des cours d’eau par : 1- la sensibilisation des habitants proches des cours d’eau ; 2- l’aménagement de lieux appropriés éloignés des cours d'eau pour la lessive ; 3- l’implication des associations locales. • l’implantation de panneaux de sensibilisation des locaux et des visiteurs aux problèmes divers ; • la sauvegarde de la race d’abeille saharienne et le développement de l’apiculture. • le développement de la race bovine de Tidili

4- Formation : En parallèle avec les études et les actions que le projet entreprendra, le personnel du projet, celui d’appui et les partenaires auront besoins de formation sur des thématiques spécifiques en relation avec le programme d’activités. Nos propositions à ce sujet sont de : • faire au préalable une évaluation des formations déjà reçues par les équipes d’appui pour déterminer les besoins afin de mieux concevoir le programme de formation future; • poursuivre la formation de l'équipe d'appui au projet pour l'approfondissement des aspects concernant l'inventaire et l'évaluation de la biodiversité, tout en diversifiant à d'autres thématiques (système d'information géographique, organisation des usagers, techniques d'amélioration pastorales, gestion des parcours, gestion des aléas et des conflits); • conduire des ateliers de formation au profit d'éleveurs, d'élus, de guides de montagne, de chasseurs et d’autres usagers de la biodiversité ; • organiser une compagne d’éducation environnementale dans les écoles de la zone d’étude.

5- Indicateurs du suivi Le suivi est un processus continu d'observation, de mesures et d'enregistrement d'un certain nombre de paramètres appelés indicateurs pouvant renseigner sur la dynamique du système étudié. Ils doivent être simples à mesurer, pertinents et objectifs. Dans le cas de cette étude, les indicateurs doivent tenir compte des particularités écologiques et socio-économiques du système. Pour la flore spontanée, les indicateurs peuvent être regroupés en critères qualitatifs et quantitatifs : - suivi dans des stations permanentes sur les principaux écosystèmes 44

• analyse démographique Pour cette analyse démographique, des stations permanentes doivent faire l'objet du suivi de la densité suivant différentes classes d'âge et de vigueur (individus morts, sénescents, adulte vigoureux, jeunes plantes, plantules et éventuellement semences dans le sol). • fréquence des espèces Ce paramètre devra être évalué régulièrement pour analyse de l'évolution de la richesse floristique. - suivi sur des transects traversant le gradient floristico-écologique de la zone • liste des espèces ; • évaluation de l'abondance et de l'état de conservation (espèces en voie de disparition, espèces menacées); • évaluation de l'état écologique des écosystèmes (type d'utilisation, niveau de pression et état de dégradation). - suivi au niveau de douars • distance parcourue pour la recherche des espèces pour divers usages ; • fréquence des espèces dans les quantités de végétation collectée pour divers usages. Ce suivi peut être réalisé par approche participative, par analyse de la composition floristique des stock des espèces récoltées et par les distances parcourues pour la recherche des espèces à usages domestiques (bois de feu, construction, affouragement etc). - suivi de certaines activités : • apiculture et artisanat ; • effectifs d'éleveurs et de bergers ; • extension des défrichements ; • extension des agglomérations et augmentation de la population sédentaire. - suivi de l'activité pastorale et de l'élevage : • transhumance (hors zone, intérieur de la zone) ; • conduite des troupeaux (alimentaire, reproduction, santé) ; • effectifs et sources de fluctuations (ventes, mortalités). Les indicateurs de suivi-évaluation de l’agrobiodiversité doivent tenir compte aussi de la structure spécifique du matériel végétal que celle variétale, comme : • • • • • • • • •

inventaire exhaustif des espèces et variétés cultivées ; liste des variétés de certaines espèces clé, présentant une richesse variétale de type locale dans la région, telle le figuier, l’amandier, le pêcher, la courge, le navet, etc. ; importance du matériel local par rapport au matériel amélioré en superficie pour les annuelles et nombre d’arbres pour les ligneux et en nombre d’agriculteurs ; nombre d’espèces et de variétés menacées ou disparues et le nombre de personnes et de douars encore pratiquant ces cultures ; évolution des superficies (importance) des espèces et variétés céréalières, légumineuses, maraîchères ou du nombre de pieds pour espèces et fruitières ; volumes des productions végétales vendues dans les souks de la région ; ventes des semences certifiées et plants sélectionnés dans la zone ; disponibilité de semences et de plants de variétés locales dans les souks de la région ; changement dans les habitudes alimentaires ;

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changement dans les systèmes de culture.

Les indicateurs relatifs aux actions de conservation et de préservation de l’agrobiodiversité évaluent l’impact du projet sur l’évolution de la biodiversité dans la région : • • • •

actions de promotion et de valorisation des produits de terroirs de variétés locales ; actions de sensibilisation de la population sur la valeur du patrimoine végétal local ; produits et sous produits de terroirs disponibles pour les visiteurs dans la zone ; création de groupements producteurs de produits biologiques et/ou produits de terroirs.

Les indicateurs relatifs à la biodiversité faunistique peuvent être résumes comme suit : Pour la faune sauvage : • suivi de l'évolution du nombre d'espèces menacées ; • changement de statut de conservation des espèces menacées ; • variation annuelle des tableaux de chasse ; • variation de l’abondance des rapaces ; • évolution des effectifs des animaux d’intérêt écologique majeur ; • variation des structures des peuplements animales ; • expansion numérique et spatiale de certaines espèces animales. Pour la faune domestique : • évolution des effectifs du cheptel par ménage ; • nombre de troupeaux transhumants/ troupeaux sédentaires ; • évolution des proportions des ovins – caprins ; • évolution de l’importance de la contribution d’élevage dans le revenu de l’exploitation ; • nature et quantité d'aliments de bétail commercialisés ; • évolution des prix des animaux.

V. CONCLUSION L'inventaire de la biodiversité, ainsi que l'évaluation de son état et statut, la tendance de la dégradation et les relations homme-biodiversité dans la zone, ont été parmi les objectifs de cette étude. Le travail réalisé confirme les hypothèses de la tournée de reconnaissance stipulant que la zone présente une diversité de milieux se traduisant par une richesse spécifique (sauvage et cultivée) et éco-systémique et une diversité des usages et des usagers des ressources d'une manière générale. Ainsi, des conclusions peuvent être tirées aussi bien au niveau de la biodiversité qu'au niveau méthodologique. Au niveau de la biodiversité, la zone du projet présente une hétérogénéité de situations en rapport avec la diversité des conditions écologiques, géographique, physique, démographique et socio-économique. Cette variabilité des situations s'exprime par une diversité importante de l’état de la biodiversité et des ressources naturelles. Dans le cas de la flore spontanée, l'inventaire spécifique a permis d'établir le bilan suivant : • une diversité spécifique de 202 espèces recensées dans la zone. Cet inventaire reste relatif à la période de collecte et aux conditions climatiques de l'année ;

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• • • • -

un taux d'endémisme de l'ordre de 20 / 202, presque 10% ; une contribution des espèces annuelles d'environ 40 / 202, soit 19.8% ; une variabilité importante de la richesse spécifique par secteur : 164 espèces en haute montagne 122 espèces en moyenne montagne 80 espèces au Saghro 97 espèces dans les plaines et plateaux une spécificité floristique caractérisée par : 57 espèces en haute montagne ; 3 espèces en moyenne montagne ; 31 espèces communes à la haute et la moyenne montagne ; 4 espèces dans les plaines et plateaux ; 6 espèces dans le Saghro ; 8 espèces communes au Saghro et les plaines et plateaux ; 42 espèces communes à l'ensemble des secteurs.

Par rapport à l'ensemble de la zone, la haute montagne apparaît être la plus diversifiée étant donné que 57 espèces ne se trouvent que dans ce secteur. D'un point de vue diversité inter-secteurs, le nombre de 42 espèces communes aux 4 secteurs (21% du cortège floristique régional) reflète une faible similarité floristique à l'échelle sectorielle et démontre une tendance vers une hétérogénéité floristique et l'absence d'une régularité de la structure. Par ailleurs, il y a lieu de mentionner des particularités floristiques présentant un intérêt, et dont il s'agit de tenir compte dans l'établissement de programmes de conservation/réhabilitation : peuplement de Pin d'Alep, de frêne dimorphe dans la vallée du M'goune, de genévrier thurifère, peuplements de Stipa tenacissima et de genévrier rouge en situation limite dans le Saghro, espèces endémiques menacées (Withania adpressa, Convolvulus trabutianus, Anvillea radiata). La biodiversité écosystémique appréhendée par la combinaison de l'approche classique et l'approche participative se caractérise par l'individualisation de cinq unités floristiques indicatrices de différents milieux écologiques. -

Le premier groupement est caractérisé par la dominance de xérophytes épineux dont les principales espèces sont Alyssum spinosum, Erinacea anthyllis, Cytisus purgans, Alyssum montanum, Poa bulbosa, Ormenis mixta, Silene sp, Stipa nitans, Bupleurum atlanticum, Berberis hispanica, Bupleurum spinosum, Bromus rubens, Catananche coerulea, Astragalus ibrahimianus, Dactylis glomerata, centaurea sp, Juniperus oxycedrus, Juniperus thurifera, Euphorbia nisaeensis, Prinus sp, Scorzonera undulata et Rhus pentaphylla ; Dans ce milieu, l'altitude est supérieure à 2100 m, d'exposition nord ouest, de recouvrement de la roche dure supérieur à 50 % et de recouvrement de la végétation supérieur à 15 %. Cet habitat correspond à la haute montagne ;

-

Le second groupement est dominé par les espèces suivantes : Sanguizorba minor, Launea arborescens, Pituranthos scoparius, Ormenis africana, Plantago albicans, Fagonia zylloides, Raphanus raphanistrum, Tamarix getula, Festuca elatior, Fraxinus xanthoxylloides, Salix sp., Cerces rotundifolia, Salvia aucheri, Buxus balearica, Ephedra alata, Juniperus phoenicea, Artemisia mesatlantica, Capparis spinosa, Genista tricuspidata, Globularia alypum, Hertia maroccana, Vella mairei, Thymus satureoide ;

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le milieu englobant la transition entre la haute et la moyenne montagne est caractérisé par une d’altitude comprise entre 1700 et 2000 mètres, un recouvrement de la roche dure de 30 à 50 %, des pierrailles entre 20 et 50 %, de végétation entre 5 et 15 %, de pente supérieure à 30% ; -

Le troisième groupement est constitué des espèces suivantes Artemisia herba alba, Adenocarpus bacquii, Capparis spinosa, Eruca vesicaria, Euphorbia sp., Evax pigmea, Genista trucispidata, Globularia alypum, Helianthemum lippii, Launea acanthoclada, Launea nudicolis, Lygeum spartum, Moricandia arvensis ; ce groupement a un habitat correspond au secteur de la moyenne montagne, de pente comprise entre 5 et 30%, de recouvrement de la roche entre 0 et 30%, d'exposition sud, nord-est et de faible recouvrement de pierrailles ;

-

Le quatrième groupement est à base de Randonia africana Anvillea radiata, Lavandula multifida, Atractylis humilis, Ziziphus lotus, Convolvulus trabutianus, Stipa parviflora, Withania adpressa, Buxus balearica, Stipa tenacissima, Carthamus fruticosus, Launea arborescens, Teucrium fruticans, Artemisia herba alba ; ce groupement est caractéristique du secteur de Saghro avec de faible recouvrement de la végétation entre 2 à 5%, sans exposition dominante et de fort recouvrement de pierrailles ;

-

Le dernier groupement est caractérisé par le cortège floriqtiue suivant : Fartesia hamiltonii, Argyrholobium uniflorum, Aristida obtusa, Anabasis articulata, Astragalus armatus, Adonis dentata, Helianthemum lippi, helianthemum croceum, Herniaria fontanisei, Annarhinum fruticosum, Carthamus fruticosus, Aristida plumosa, Teucrium polium, Launea arborescens, Pituranthos scoparius, Peganum harmala, Hammada scoparia et. Stipa parviflora, Ononis natrix. Reseda sp. Zilla spinosa. Ce groupement caractérise le secteur des plaines et plateaux, milieu de faible altitude inférieure à 1700 m, d'une exposition dominante sud-ouest, de faible pente inférieure à 5% et de recouvrement de la végétation inférieur à 2%, de fort recouvrement de pierrailles plus de 70% et de l'absence d'affleurement de la roche dure.

L'analyse n'a mis en relief que la variabilité entre les secteurs écologiques. La structure écologique exprime un gradient de la végétation Nord-sud avec des recouvrements entre secteurs très marqués assurant ainsi des transitions entre secteurs ayant servi comme base de l'échantillonnage lors de cette étude. L'intensité de l'échantillonnage reste insuffisante pour exprimer et cerner la variabilité à l'intérieur de chaque secteur. Cependant, les résultats préliminaires avec la description floristique et écologique, permettent de renforcer la stratification apparente des 4 types de milieux (haute montagne, moyenne montagne, plaines et plateaux et enfin le Saghro). L'état de dégradation est variable selon les types de milieu : _ La zone centrale des plaines et plateaux est la plus touchée par la dégradation du fait de sa proximité des zones fortement peuplées ; _ En moyenne montagne, la végétation naturelle est également dégradée autour des douars (agglomérations de sédentaires) à cause de la forte pression du pâturage et de collecte de bois de feu et de fourrage pour distribution en bergerie ; _ Le Saghro est aussi très dégradé dans sa partie proche de la vallée. En allant vers le sud, on trouve une zone de transition dont la végétation est composée essentiellement d’Artemisia herba alba et Hammada scoparia. Vers la partie extrême sud, la zone la

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_

plus élevée en altitude, la strate végétale est formée principalement de Stipa tenacissima en situation limite, soumise de surcroît aux actions de coupe et de pâturage ; En haute montagne, la situation est relativement meilleure. Cet écosystème constitue encore heureusement un refuge pour un certain nombre d'espèces. Grâce à l'enneigement (et au pâturage saisonnier dans le cadre de la transhumance) et l’enclavement dû à l’absence de pistes carrossables, cette partie offre encore des conditions climatiques et micro-climatiques favorables au développement de la végétation spontanée et qui par la même occasion constitue un biotope refuge pour la faune sauvage.

Au niveau de la faune sauvage, l’inventaire de la richesse vertébriologique du versant sud du Haut Atlas et du Saghro, se compose de 115 espèces d’oiseaux, 37 mammifères et 43 reptiles. Les principaux traits qui caractérisent le peuplement d’oiseaux rencontrés dans la zone d’étude de projet sont les suivants : _ _ _

Les Passereaux constituent le groupe le plus prépondérant. Ils sont représentés par 64 espèces, soit au moins 56,4% des oiseaux de la région. Les Rapaces se composent de 17 espèces dont, 14 diurnes et trois nocturnes, Le groupe des oiseaux liés aux milieux aquatiques est formé par une vingtaine d’espèces vivant le long des cours d’eau. Les anatidés, étant considérés comme espèces nouvelles de la région, sont principalement inféodées à la zone de retenu du Barrage.

Vingt espèces (18%) du fond avien de la région d’étude sont considérées comme rares ou menacées. Les plus menacées sont le Pécnoptère d'Egypte, l'Aigle Royal, le Gybaète barbu, l'Outarde Houbara et la Sarcelle marbrée. Les mammifères sont représentés par 37 espèces dans le versant sud du Haut Atlas central et le Saghro : _ Les Chiroptères constituent le groupe le plus prépondérant. Ils sont représentés par 10 espèces (soit 33 % des Mammifères inventoriés). La présence de trois autres espèces notamment Rhinophus cafrerii, Rhinophus ferrumequinum et Tarida teniotis est fort probable. _ Les Rongeurs représentent le second groupe de point de vue numérique. Parmi ces micromammifères, deux espèces (la petite gerboise Jacullus jacullus et l’Ecureuil de barbarie espèce endémique du Maghreb) sont de grande importance locale et nationale; _ Les Carnivores sont représentés dans la région par 8 espèces dont 2 Canidés, 2 Félidés et 2 Mustélidés et un Vevirridé et un Hyaenidé. La panthère et la Hyène rayée semblent encore présentes dans la région. Le Chacal, le chat ganté et la loutre méritent de retenir plus d’intérêt pour leur conservation ; _ Les Artiodactyles sont représentés par 4 espèces existant en populations résiduelles et très localisées, la gazelle de Cuvier, la Gazelle dorcas, le mouflon et le sanglier. Les espèces les plus menacées sont la panthère et l'hyène rayée. Les espèces rares sont le mouflon à manchette, la gazelle dorcas et la gazelle de Cuvier. Le chacal doré, la loutre et le chat ganté sont considérées comme des espèces vulnérables. La région d’étude a la particularité d’héberger dans sa partie sud certaines espèces de reptiles et amphibiens typiquement désertiques notamment la vipère à cornes, le Fouette queue et d’autres représentants des régions méditerranéennes comme la couleuvre Vipérine,

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la couleuvre de Montpellier, le lézard ocellé et d’Eumecès d’Algérie. La haute montagne est l'habitat de trois espèces d’un grand intérêt à l’échelle nationale et internationale, la vipère de l’Atlas, le lézard d’Andreanszky et le gecko à paupière épineuse. L’agrobiodiversité locale dans la zone du projet est très diversifiée grâce à la diversité des écosystèmes, le type d’exploitation familiale et les conditions socio-économiques. L’étude de l’agrobiodiversité réalisée, a mis en évidence une richesse spécifique et variétale. Cinquante-trois espèces différentes reparties comme suit y ont été inventoriées : _ 7 céréales ; _ 7 légumineuses ; _ 11 cultures maraîchères ; _ 9 condiments ; _ 13 espèces fruitières ; _ 6 espèces ligneuses. La richesse variétale est également significative. En effet, pour le groupe des 14 espèces céréales-légumineuses, 25 variétés différentes essentiellement de type population existent, 36 variétés pour les 20 espèces maraîchères et condiments, et 31 variétés pour les 13 espèces fruitières, 98 variétés au total. Les espèces qui présentent le plus de diversité variétale sont les cultures fruitières, cas du figuier (+6 variétés), du pêcher (+3), du rosier (+3), du noyer (3), de l’amandier (3), de la vigne (3) et du grenadier (3), et chez le maraîchage la courge (4), le navet (4), la carotte (2), l’oignon (2) et la fève (3). La richesse en agrobiodiversité dans la zone est aussi mise en évidence à travers l’importance du matériel d’origine local dominant de 63,3% chez les céréales et légumineuses, 81,8% chez les cultures maraîchères et condiments et de 86,6% chez les fruitiers. L’analyse des données collectées à travers cette étude a permis également de dégager certaines différences entre écosystèmes. Les deux écosystèmes de moyenne montagne et de plaines et plateaux sont relativement plus riches en diversité cultivée que la haute montagne. Les deux écosystèmes de montagne préservent encore plus de matériel local (+ 80%) que les zones de plaines, plateaux et Saghro (-75%) ou l’extinction d’espèces et de variétés locales de céréales et légumineuses est également importante. La diversité maraîchère est importante en moyenne montagne et le Saghro et la richesse spécifique fruitière dans les deux écosystèmes de moyenne montagne et de plaines et plateaux. L’étude réalisée a aussi mis en évidence une certaine évolution de cette diversité cultivée. En effet, certaines cultures et variétés traditionnelles, de bonne valeur nutritionnelle, ont disparu ou régressent rapidement à l’exemple des deux céréales Tafsoute (mil) et Anneli (millet) et des deux légumineuses Tinifine (pois) et Ikiker (orobe). Par contre, de nouvelles espèces et cultivars peu adaptés prennent de plus en plus d’importance malgré qu’elles nécessitent un entretien intensif et détériorent la qualité de l’environnement, tels les cas de la pomme de terre et du pommier. Les introductions d'espèces nouvelles et de variétés améliorées constituent en effet la principale menace à l'agrobiodiversité car elles sont à la base de l'érosion génétique et l'appauvrissement spécifique. D’autre part, la diversification des productions contribue au bien être de la population. La valorisation du matériel local et des produits de terroir, la sensibilisation de la population, sont essentielles pour contrecarrer cette tendance. Au niveau méthodologique, l'étude a été réalisée en deux étapes : • l'étude du site pilote qui a permis de tester et d'adapter la méthodologie d'une part et a servis de continuer la formation de l'équipe d'appui par la pratique d'autre part ;

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l'étude des autres sites où l'équipe d'appui a assuré la collecte des données moyennant des courtes périodes de supervision.

Conduite selon deux approches complémentaires, classique et participative, cette étude a bénéficié de certains atouts méthodologiques. En effet, les équipes constituées par thématique ont été opérationnelles dès le premier jour de l'étude du site pilote et ont pu maintenir une bonne ambiance et un rythme de travail régulier le long de la période de terrain. Ceci s’est répercuté favorablement sur la qualité des informations collectées. De plus, l'approche participative adoptée a permis de recueillir et/ou de valider aisément les hypothèses de départ, les concepts et les données concernant les différentes thématiques de la biodiversité. Après la MARP exploratoire, les équipes ont également bénéficié de la coopération totale des populations, de leur disponibilité et de la pertinence du choix des personnes ressources qui ont de solides connaissances en la matière de biodiversité et du milieu. Dès le premier contact, l’établissement de la carte participative, par les personnes ressources et les représentants de la population, a permis à l’équipe d’avoir une vision globale de la zone d’étude, un support spatialisé pour l'approfondissement de l'approche participative et un repère pour les observations et relevés de l'approche classique. Cependant, les formations cumulées par cette équipe d'appui aussi bien théoriques que pratiques nécessitent beaucoup plus d'encadrement de proximité de manière à en améliorer l'assimilation et ainsi aboutir à une plus grande autonomie. Les données collectées par l’équipe d’appui dans les autres sites et remises à l'équipe chargée de l'exploitation, du dépouillement et de la synthèse, manquent de détails qualitatifs qui permettent d'apprécier de manière rigoureuse l'état de la biodiversité, la perception, l'attitude et les tendances. L’étude n’a pas été cependant sans contraintes. L’une des principales difficultés concerne le concept même de biodiversité et son utilisation dans le contexte local. La notion de biodiversité ne pouvait être explicitée qu’à travers plusieurs exemples. Une autre série de contraintes concerne la terminologie et la phonétique des noms vernaculaires. Ainsi, en établissant l'inventaire spécifique, un même nom pouvait correspondre à plusieurs espèces, par exemple Fertetou englobe tous les types de chauves souris, Agassis l’ensemble des fétuques. A une même espèce correspond plusieurs synonymes et/ou prononciations, comme Azoukini, Izikenou, Izekouni. Dans d’autres cas, il était impossible de déterminer certaines espèces ou variétés disparues qui sont identifiées uniquement par leur nom vernaculaire. Ce travail a permis également de mettre en relief les impacts négatifs de la pression anthropique sur les ressources naturelles se traduisant par : (1) un recul évident de l'aire d'extension de plusieurs espèces, telles que l'Alfa ou des espèces ligneuses récoltées pour le bois de chauffe, (2) la dégradation du couvert végétal autour des agglomérations et dans la vallée autour de l'oued Dadès à cause du surpâturage et de la collecte du bois de feu, (3) la régression ou la perte totale de certaines cultures traditionnelles spécifiques à la région, (4) la raréfaction d’une catégorie de faune sauvage suite à des pratiques non raisonnées de lutte contre le chacal, de pollution des cours d'eau, de collecte pour usage médicinal ou tout simplement pour le plaisir de chasse et de braconnage. Les zones difficilement accessibles, encore enclavées, peuvent être considérées comme moins exposées au risque de dégradation irréversible. Elles peuvent servir comme zone de référence pour retracer l'historique de la dégradation de la biodiversité et pour suivre son évolution. L’analyse approfondie de ces types de milieux mérite une attention particulière.

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Au niveau de la perception de la biodiversité et de son état par les populations, ces dernières sont conscientes de l'état avancé de la dégradation des ressources et connaissent les causes à son origine. Cependant, les besoins quotidiens des ménages en bois de chauffe, en pâturage et autres usages, conjugués au manque d'organisation sociale et de gestion handicapent toute action de conservation ou de réhabilitation des milieux dégradés. Il importe aussi de préciser que la voie goudronnée en cours d’aménagement entre Demnate et Ouarzazate traverse une bonne partie de la zone d’étude. Ce projet de grand intérêt pour le développement de la région, risque d’avoir des conséquences préjudiciables pour certaines espèces très précieuses pour la biodiversité de la région, en particulier la gazelle de cuvier. Il est alors temps d’attirer l’attention des décideurs pour une prise de conscience et d’engager une étude d’impact tout en impliquant les associations locales. L’étude de la biodiversité cultivée dans le cadre de ce travail a permis de faire un inventaire de toutes les espèces cultivées dans la zone et leur distribution selon les localités. Cette diversité s’est révélée riche, importante et constituée principalement de matériel local. Cependant, cette estimation à l’aide de l’approche participative a présenté des contraintes et a sous estimé la diversité cultivée réelle et a été souligné à l’occasion des ateliers de restitution et de rapports. La population locale classe en effet sous le terme local ou beldi toutes les variétés, écotypes et clones qu’elle exploite traditionnellement et sous le terme amélioré ou romi tous les cultivars introduits. Par conséquent, toute la diversité intraspécifique, d’importance sans équivoque dans ce type d’étude, a été ainsi soustraite. Pour remédier à cet handicap et enrichir cette étude de données pertinentes pour les activités futur du projet, certaines thématiques devront être approfondies (voir propositions d'études et d'actions).

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ANNEXES 1.1 Tableau 1a : Liste des espèces végétales inventoriées selon les secteurs écologiques, S1 (haute montagne), S2 (moyenne montagne), S3 (plaines et plateaux) et S4 (le Saghro), avec les types d'usages (Pât= pâturage, dom= usages domestiques, med= usage médicinal)

Nom scientifique Adenocarpus anagyrifolius Adenocarpus bacquei Adonis dentata Alyssum scutigerum Alyssum spinosum Anabasis articulata Annarhinum fruticosum Anvillea radiata Arenaria pungens Argyrolobium uniflorum Aristida obtusa Aristida plumosa Artemisia herba alba Artemisia mesatlantica Asparagus stipularis Astragalus armatus Astragalus ibrahimianus Astragalus stipularis Atractylis humilis Atriplex halimus Berberis hispanisa Borago officinalis Bromus rubens Bupleurum atlanticum Bupleurum spinosum Buxus balearica Calendula sp Capparis spinosa Carduncellus duvauxii Carthamus fruticosus Catananche coerulea Cirsium sp Centaurea pungens Cleome arabica Convolvulus trabutianus Coronilla sp Cytisus purgans Cynopogeon schoenanthus Cynodon dactylon Dactylis glomerata

Nom vernaculaire Agueltem Agueltem Awrzid Taoussarghinte Tifissit-niloughman

Andrwal Ouayzra

S1 X X X X X X

X

Aghifouf Aghifouf Izri / Ifssi Amnoughilal Tismaoun noutbir Ochked Tochkt Oskri niloughmane Karzi Armas Atilnouchen (Issknas) Ils nouzguer Ils nougdid Tazlaft Adolfsa Azzazzer Taylalout Igurazz Taza ntmlalt Tasskra Tamzoughtn'tili Ibaouen niloughmane Asgherjed

X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X

X X X X X

Azmroy Tudmas afrar Mtiddert

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S2 S3 S4 Total 1 X 2 X X X 4 X X X 4 1 X X X 4 X X 2 X 1 X 2 X X 2 X X X 4 X X 2 X X X 4 2 X X 1 X 3 X 1 X X X 4 X X 2 2 X 2 X 3 X X X X X 4 1 2 X X 3 X X 2 2 X X X 3 X X X 4 X 2 X X X 4 X 3 X X X X 3 X 1 X 2 1 X 2 X X 3 X X X 4

Pât X X X X X X X X X X X X X

X X X X X X X X X

dom med X X

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X X X X X X X X X X X

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Echinops spinosus Echium plantagineum Ephedra fragilis Erodium glaucophyllum Eruca vesicaria Eryngium tricuspidatum Erinacea anthyllis Euphorbia (annuelle) Euphorbia nicaeensis Evax pygmea Fagonia zylloides Farsetia aegyptiaca Farsetia hamiltonii Festuca elatior Festuca rubra Filago sp Fraxinus xanthoxyloides Genista tricuspidata Globularia alypum Hamada scoparia Helianthemum croceum Helienthemum lippii Herniaria fontanesii Hertia maroccana Juniperus oxycedrus Juniperus thurifera Juniperus phoenicea Juncus acutus Launea acanthoclada Launea arborescens Launea nudicaulis Lavandula multifida Leontodon muelleri Limonium sinuatum Lotus corniculatus Lygeum spartum Malva parviflora Matiola maroccana Marrubium deserti Medicago minima Morettia canescens Moricandia suffruticosus Moricandia arvensis Odontospermum pygmaeum Ononis natrix Ononix sp. Ormenis africana Ormenis scariosa Papaver sp. Paronychea argentea

Taskra Tasloukhte Amater Tizrzayn'thaqayte Awardal amlal Chkar Wartmaa Tanougha Tamradet Tamjout(Tazourart) Tamjout Agassisse

X X X X X X X X X X

X X X X X

Imtss Ochfoud Assay Asserghuzem Amenterfass Talzazat Tikki Lhor Adeghmam kouzoz Azmou Ifngri Iferskel Aghramou Izeghioul Tloudi Imarzghli Tasfzuget Talamt Tibdad nimaksaouen Aguou Wawmidga Azamar Taliwakht Awalkaiz Awalkaiz Tit n-tili Afzdad Rghia Itzgui Issekoughat Tahlfouset

X X X X X X X X X X X X X X X

X X X X X X X X X

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X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X

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4 3 3 4 4 4 1 3 3 4 4 2 2 2 2 3 1 3 3 3 4 4 4 4 1 1 2 3 4 4 4 2 4 3 3 3 4 2 2 4 3 2 2 4 4 2 1 2 3 4

X X X X X X X

X X X X X X X X X

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X X X X X X X X X

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X X X X X X

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Peganum harmala Pituranthos scoparios Plantago albicans Polycnemum fontanesei Prunus prostrata Quercus rotundifolia Randonia africana Raphanus raphanistrum Reseda villosa Reseda luteola Retama dasycarpa Salix sp Salvia aucheri Salsola vermiculata Salvia verbenaca Sanchus sp. Schismus barbatus Scorzonera undulata Sideritis montana Stipa lagascae Stipa nitens Stipa parviflora Stipa tenacissima Tamarix getula. Teucrium fruticans Teucrium polium Teucrium luteum Thymelea virgata Thymus satureioides Trigonella polycerata Vitex agnus castus Withania adpressa Zilla spinosa Zyziphus lotus Asphodelus tenuifolius Asphodelus fistulosus Aegylops ovata Antirrhinum sp Bromus tectorum Centranthus ruber Avena sterilis Phalaris minor Salix sp Salix triandra Achillea millefolium Ranunculus sp Biscutella didyma Sinapis arvensis Diplotaxis sp. Chenopodium murale

Harmel Ahnchuch

X X

Talhlout Nmksaoun Tassaft

X X X X

Irgjdi Imim Talguout Tas’mlilt Khadma Tassra Alam Tarazghour Tilibittamlalt Alam

X X X X X X X X

Akeftou Akftouamanzal Tawargha Agri Tammait Tayrart Imlgzzizwi Imlgzzizwi

X X X X X X X

Azoukni Tizoumart Angaref Hjijou Ouchfoud Azgar Tazyoute

X X

X X X X

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X X X X

X X X X

X X X X

X X X X X X X

X X

X X

X X

X X X X

X X X X X X

X

X X X X X X

X X

X X X X X X X X X X X X X X X X X

X

X

X

X

X X X X X

X X X

X X X X X X

X

X

3 3 4 2 1 1 2 3 4 3 3 2 1 4 4 2 4 4 2 3 1 4 3 3 4 4 3 1 3 3 1 1 3 2 3 1 1 3 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2

X X X X

X

X X X X

X X

X X

X X X X X X X X X X X X X

X X

X X X

X X X X X X X X X X

X X X X

X X X X X X X

X

Chenopodium vulvaria Cerastium gibraltaricum Centaurea maroccana Ephedra alata Echinaria capitata Festuca ovina Gallium acuminatum Genista florida Isatis tinctoria Hordeum murinum Hieracium pseudopillosilla Koeleria vallesiaca Lavandula dentata Linaria sp Medicago truncatula Medicago suffruticosa Pipthaterum miliaceum Phalaris minor Pinus halepensis Poa bulbosa Poa tuberosa Poa annua Polypogon monspeliensis Rosa canina Ruscus aculeatus Retama sphaerocarpa Rhus pentaphylla Sangusorba minor Sedum sp Solanum nigrum Silene inflata Stipa retorta Thymus pallidus Vella mairei Vicia sativa Trifolium repens Rumex bucephalophorus Fumaria sp Verbascum rotundifolium Neppeta altantica Ruta chalepensis Linum tenuifolium Alyssum montanum Tribulus terrester Reseda alba Echium trigorysum Convolvulus sp. Nolleti cassica Ormenis mixta Festuca arundinacea

Ankkach

Timzi n-ighrdayn

Azoumar

Talgout Rmann-oudad

Adil n-wchen

Tassmoumte

Tayraret Awermi

Amnzig etmuhred Tsloukhte

X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X

X X X X X

X

X X

X

X

X X

X

X

X

X

X X

X

X X X

X X X X X

56

X

X X X

X

1 1 1 2 2 2 2 3 1 4 1 1 3 1 4 1 1 1 1 2 1 1 1 1 2 3 1 1 1 2 1 1 1 1 1 1 1 1 2 2 2 1 1 1 3 1 3 2 1 1

X X X X X X X X X X X X

X

X

X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X

X X

X X

Astragalus caprinus Ajuga iva Diplotaxis catholica Scabiosa stellata Crucinella sp. Dianthus crinutis Mentha pelgens Nerium oleander Mattiola canescens Glaucium corniculatum Leysera capillifolia Urtica urens

X Ouaouchendgoura Tougan'tamna Tizikerte Talma Flyou Allili

X X X

X X X

X X X X

Tikzinine

X X X

X X X X X X

X

X X

57

1 3 3 2 1 2 2 3 1 2 2 1

ANNEXE 1.2.

PROFIL HISTORIQUE Année 1940 1946 1957 1963 1964 1965 1966 1967 1968 1974 1975 1980 1981 1984 1990 1993 1996 1997 1998 1999 2000 2001

Evénements Sécheresse / Année de "raouz" Bonne année/ année de "el boun"/ 5000 ovins et 1000 caprins uniquement à Boutaghrar/ sécheresse à Azaghar Sécheresse / Forte mortalité des animaux Année sèche mais pas de perte d'animaux/ transhumance vers Souss et Taliouine/1030 têtes vers Taliouine et 1850 têtes vers Ouzighimt/ Année sèche/ Mortalité des animaux Bonne année/Disponibilité du fourrage sur parcours/ Mortalité des équidés Bonne année/ Augmentation des effectifs/Achat d'animaux en plus des naissances/ Année sèche/ pas de perte d'animaux Pluie tardive/ mortalité des animaux Année sèche/ mortalité des animaux Année très sévère Année sèche Année sèche Année moyennement pluvieuse/ reprise de l'activité de l'élevage Année sèche/ diminution des effectifs Année normale / augmentation des effectifs Année moyennement sèche Bonne année Année sèche Bonne année/ retour des transhumants de l'oriental Années très sèches/ diminution des effectifs/ Transhumance hors zone.

58

ANNEXE 2.1.

IMEGHRANE Plaine Plateau Saghro Ait Sedrate

MM MM HM MM MM HM HM S PP S PP HM HM HM HM HM MM MM MM MM MM HM MM S PP PP PP PP S MM MM MM MM MM HM HM HM HM MM MM MM

IMEGHRANE

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41

M’GOUN

CARACTERISTIQUES DES SITES ENQUETES COORDONNEES APPROXIMATIVES

Boutaghrar Alemdoune Amescar fqn Amerjgag Tizguine/Ighram Akdim Tighanimine Aguerzga Tagmout Tigharmatine Imine Louh Ilbour Talat Trighen Igouramen Taghreft Waweshki Taghzoute Ait Iyoub (Ait Zekri) Timlilt (Kantoula) Lamtik (Kantoula) Tizgui (Ait Zaghar) Asseghmout (Ait Zaghar) Tamaslit (Ait Aâfane) Tamezrit (Ait Aâfane) Mawast Assaka Taghzoute Amekchoud Aligh n Targa Azaghar N Noughal Ait Ali Moussa Asserghmou Boumerdoul Tizgui (Ait Tokhsine) Ait Hamou Amerzri Ichbakene Tassaout Noufala Tassgwaywart Tamzrite Tiguert Taliouine

1600 1750 2100 2100 2000 2000 2000 1800 1600 1800 1400 2200 2200 2150 2000 2000 1900 2000 2000 1900 1700 2200 2000 1300 1300 1300 1500 1500 1350 1850 1600 1800 1800 1700 2250 2200 2500 2500 2000 1900 1800

59

429.5 424.5 417.5 424 431 431 432 431.5 426 444 424 413 415.5 418 422 425.5 415 405.5 400.5 396 389 398.5 391 389 409.5 416.5 387 394 406 375 365 457 454.5 453.5 383.5 381 388.5 384 353.5 352.5 349

88.5 92 101.5 96 95 104.5 101 46.5 79.5 61 69 112.5 113 113,5 115 110 91 87 87 91 82.5 92.5 91.5 42 55 59 69.5 74.5 49 78 72 113 112 99 96 94.5 96.5 97.5 81 78 75

ANNEXE 2.2.

Total

Taliouine

Tiguert

Tamzrite

Tassgwaywar

Tassaout Noufala

Ichbakene

Amerzri

Ait Hamou

Tizgui (Ait Tokhsine)

Boumerdoul

Asserghmou

Ait Ali Moussa

Azaghar N Noughal

Aligh n Targa

Amekchoud

Taghzoute

Assaka

Mawast

Tamezrit (Ait Aâfane)

amaslit (Ait Aâfane)

Asseghmout (Ait Zaghar)

Tizgui (Ait Zaghar)

Lamtik (Kantoula)

Timlilt (Kantoula)

Ait Iyoub (Ait Zekri)

Taghzoute

Waweshki

Taghreft

Igouramen

Talat ighenTr

Ilbour 8 6 2 0

Imine Louh

Tigharmatine

Tagmout

Aguerzga

7 11 14 19 4 6 9 7 1 1 2 6 2 4 3 6

Tighanimine

izguine/Ighram Akdim

Amerjgag

Amescar fqn

Alemdoun

Boutaghrar

COMPOSITION VARIETALE PAR SITE

Céréales légumineuses par site et composition variétale 18 15 10 7 6 4 2 4

9 12 12 5 5 7 1 2 2 3 5 3

7 10 5 7 1 1 1 2

6 10 10 5 8 10 1 1 0 0 1 0

8 8 0 0

9 16 25 17 18 19 16 19 7 11 12 9 11 14 12 11 1 2 8 4 2 2 1 6 1 3 5 4 5 3 3 2

22 19 21 19 18 15 15 18 28 19 20 12 18 17 17 17 15 14 13 14 18 16 17 9 4 2 4 2 3 1 2 3 8 3 3 3 0 0 0 0 0 0 0 1 2 0 0 0

9 10 14 8 8 12 1 2 2 0 0 0

21 17 13 26 18 15 21 19 37 21 16 12 19 17 13 17 16 27 0 1 1 7 1 2 4 3 10 0 0 0 0 0 0 0 0 0

9 10 15 12 16 21 31 24 30 26 33 7 7 12 10 15 19 28 23 25 27 29 2 3 3 2 1 2 3 1 5 1 4 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

9 16 17 16 15 12 10 17 16 16 5 7 9 8 10 6 7 12 11 10 3 6 6 4 4 6 3 4 4 4 1 3 2 4 1 0 0 1 1 2

9 15 7 11 1 4 1 0

9 11 11 6 9 9 3 1 0 0 1 2

6 11 4 9 1 1 1 1

531 336 112 83

8 12 16 36 20 33 26 30 21 14 11 17 16 26 17 12 19 19 18 16 22 23 21 18 15 13 7 9 12 24 17 28 21 24 17 11 10 15 11 19 11 12 18 17 18 13 18 19 18 16 11 11 1 3 4 12 2 5 5 6 4 2 1 2 5 7 6 0 1 2 0 3 3 4 3 2 4 2 0 0 0 0 1 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0

758 620 132 6

Maraîchage et condiments par site et composition variétale

Fruitiers et ligneux par site et composition variétale 8 20 8 17 0 3 0 0

8 6 2 0

8 5 2 1

8 20 23 28 23 20 18 20 21 21 10 27 16 15 22 13 19 5 18 20 27 17 19 16 19 20 20 7 21 13 12 21 11 17 3 2 3 1 6 1 2 1 1 1 3 6 3 3 1 2 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

M M H M M H H S P S P H H H H H M M M M M H M S P P P P S M M M M M H H H H M M M Ligne 1= total variétés ; ligne 2 = nombre variétés locales ; ligne 3 = nombre variétés améliorées ; ligne 4 = nombre variétés disparues

H = haute montagne ; M = moyenne montagne ; P = plaines et plateaux ; S = Saghro

60

784 679 104 1

ANNEXE 2.3a : Listes des espèces cultivées dans les sites enquêtés Sites Boutaghrar Alemdoun Amescar fqn Amerjgag Tizguine/Ighram Akdim Tighanimine Aguerzga Tagmout Tigharmatine Ilbour Imine Louh Talat ighenTr Igouramen Taghreft Waweshki Taghzoute Ait Iyoub (Ait Zekri) Timlilt (Kantoula) Lamtik (Kantoula) Tizgui (Ait Zaghar) Asseghmout (Ait Zaghar) Tamaslit (Ait Aâfane) Tamezrit (Ait Aâfane) Mawast Assaka Taghzoute Amekchoud Aligh n Taghia Azaghar N Noughal Ait Ali Moussa Asserghmou Boumerdoul Tizgui (Ait Tokhsine) Ait Hamou Amerzri Ichbakene Tassaout Noufala Tassgwaywart Tamzrite Tiguert Taliouine

Nbr 8 7 6 6 6 3 5 7 8 6 5 6 6 7 9 6 7 9 12 8 10 12 11 9 5 6 8 7 9 8 9 11 10 10 6 11 7 9 8 4 7

Espèces céréalières et légumineuses Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Seigle, Fève, Petit Pois, Luzerne Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Seigle, Fève, Luzerne Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Petit pois, Luzerne Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Luzerne Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Petit Pois, Luzerne Orge, Mais, Luzerne Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Luzerne Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Haricot, Tinifine, Luzerne Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Petit Pois, Lentille, Luzerne Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Tinifine, Luzerne Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Luzerne Blé tendre, Orge, Mais, Seigle, Fève, Luzerne Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Petit Pois, Luzerne Blé tendre, Orge, Mais, Seigle, Fève, Ikiker, Luzerne Blé tendre, Orge, Mais, Seigle, Fève, Ikiker, Tinifine, Lentille, Luzerne Blé tendre, Orge, Mais, Kilou N’Taghoute, Fève, Luzerne Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Ikiker, Lentille, Luzerne Blé dur, Orge, Mais, Fève, Haricot, Petit Pois, Tinifine, Lentille, Luzerne Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Seigle, Fève, Haricot, Petit Pois, Ikiker, Tinifine, Lentille, Luzerne Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Lentille, Tinifine, Luzerne Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Haricot, Petit Pois, Tinifine, Lentille, Luzerne Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Seigle, Fève, Haricot, Petit Pois, Ikiker, Tinifine, Lentille, Luzerne Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Seigle, Fève, Haricot, Ikiker, Tinifine, Lentille, Luzerne Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Petit Pois, Tinifine, Lentille, Luzerne Blé dur, Blé tendre, Orge, Fève, Luzerne Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Luzerne Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Petit Pois, Lentille, Luzerne Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Petit Pois, Luzerne Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Haricot, Petit Pois, Ikiker, Luzerne Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Petit Pois, Lentille, Luzerne Blé dur, Blé tendre, Orge, Fève, Haricot, Petit Pois, Ikiker, Lentille, Luzerne Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Haricot, Petit Pois, Ikiker, Tinifine, Lentille, Luzerne Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Haricot, Petit Pois, Ikiker, Tinifine, Luzerne Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Haricot, Petit Pois, Ikiker, Luzerne Tinifine, Luzerne Blé tendre, Orge, Mais, Seigle, Fève, Luzerne Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Seigle, Tafsoute, Fève, Haricot, Petit Pois, Tinifine, Luzerne Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Petit Pois, Tinifine, Luzerne Blé tendre, Orge, Mais, Seigle, Anelli, Fève, Petit Pois, Tinifine, Luzerne Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Tinifine, Lentille, Luzerne Blé tendre, Orge, Mais, Fève Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Lentille, Luzerne

61

ANNEXE 2.3b : Listes des espèces cultivées dans les sites enquêtés Sites

Espèces maraîchères

Boutaghrar Alemdoun Amescar fqn Amerjgag Tizguine/Ighram Akdim Tighanimine Aguerzga Tagmout Tigharmatine

11 12 11 11 10 11 10 10 17

Ilbour Imine Louh Talat ighenTr Igouramen Taghreft Waweshki Taghzoute Ait Iyoub (Ait Zekri) Timlilt (Kantoula) Lamtik (Kantoula) Tizgui (Ait Zaghar) Asseghmout (Ait Zaghar) Tamaslit (Ait Aâfane) Tamezrit (Ait Aâfane) Mawast Assaka Taghzoute Amekchoud Aligh n Taghia Azaghar N Noughal Ait Ali Moussa Asserghmou Boumerdoul Tizgui (Ait Tokhsine) Ait Hamou Amerzri Ichbakene Tassaout Noufala Tassgwaywart Tamzrite Tiguert Taliouine

12 13 9 8 8 9 6 7 9 16 14 16 15 15 15 10 9 12 12 16 11 12 14 15 14 8 11 13 13 11 10 10

Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Menthe, Coriandre, Absinthe, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Ail, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Persil, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Coriandre, Absinthe, Persil, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Coriandre, Absinthe, Persil, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Coriandre, Persil, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Menthe, Coriandre, Absinthe, Persil, Fliou, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Menthe, Coriandre, Absinthe, Fliou, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Coriandre, Persil, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Choux, Laitue, Betterave rouge, Cumin, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Persil, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Melon, Pastèque, Menthe, Coriandre, Persil, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Pastèque, Coriandre, Absinthe, Verveine, Persil, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Coriandre, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Menthe, Coriandre, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Menthe, Coriandre, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Coriandre, Pdt, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Menthe, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Menthe, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Absinthe, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Melon, Pastèque, Ail, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Persil, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Persil, Sauge, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Melon, Pastèque, Ail, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Persil, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Melon, Ail, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Persil, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Melon, Pastèque, Ail, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Persil, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Melon, Pastèque, Ail, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Persil, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Menthe, Coriandre, Absinthe, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Coriandre, Absinthe, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Melon, Pastèque, Menthe, Coriandre, Absinthe, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Melon, Pastèque, Ail, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Fennigrec, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Persil, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Ail, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Persil, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Ail, Cumin, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Fliou, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Persil, Fliou, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Menthe, Absinthe, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Coriandre, Absinthe, Fliou, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Ail, Menthe, Coriandre, Absinthe, Persil, Fliou, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Ail, Menthe, Coriandre, Absinthe, Persil, Fliou, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Coriandre, Absinthe, Persil, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Menthe, Absinthe, Verveine, Fliou, Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Coriandre, Absinthe,

62

ANNEXE 2.3c : Listes des espèces cultivées dans les sites enquêtés Sites

Espèces fruitières et ligneuses exploitées

Boutaghrar Alemdoun Amescar fqn Amerjgag Tizguine/Ighram Akdim Tighanimine Aguerzga Tagmout Tigharmatine

16 9 7 12 12 10 13 13 17

Ilbour Imine Louh Talat ighenTr Igouramen Taghreft Waweshki Taghzoute Ait Iyoub (Ait Zekri) Timlilt (Kantoula) Lamtik (Kantoula) Tizgui (Ait Zaghar) Asseghmout (Ait Zaghar) Tamaslit (Ait Aâfane) Tamezrit (Ait Aâfane) Mawast Assaka Taghzoute Amekchoud Aligh n Taghia Azaghar N Noughal Ait Ali Moussa Asserghmou Boumerdoul Tizgui (Ait Tokhsine) Ait Hamou Amerzri Ichbakene Tassaout Noufala Tassgwaywart Tamzrite Tiguert Taliouine

5 11 4 5 5 11 9 11 12 16 16 17 17 17 6 5 15 16 15 16 15 13 16 16 16 7 16 10 11 14 9 13

Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Prunier, Poirier, Peuplier, Laurier, Roseaux, Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Pêcher, Vigne, Rosier, Peuplier, Roseaux, Noyer, Amandier, Pommier, Pêcher, Vigne, Rosier, Peuplier, Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Prunier, Roseaux, Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Peuplier, Roseaux, Noyer, Figuier, Pommier, Pêcher, Vigne, Rosier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Rosier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Cognassier, Abricotier, Rosier, Prunier, Peuplier, Roseaux, Angarf, Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Prunier, Poirier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Amandier, Figuier, Pêcher, Peuplier, Roseaux, Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Olivier, Pêcher, Vigne, Abricotier, Rosier, Peuplier, Roseaux, Noyer, Pommier, Peuplier, Tamaris, Noyer, Pommier, Poirier, Peuplier, Tamaris, Noyer, Pommier, Pêcher, Peuplier, Tamaris, Noyer, Amandier, Pommier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Prunier, Poirier, Peuplier, Tamaris, Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Pêcher, Vigne, Abricotier, Peuplier, Tamaris, Noyer, Amandier, Figuier, Pêcher, Vigne, Abricotier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Salix, Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Pêcher, Vigne, Abricotier, Rosier, Peuplier, Laurier, Roseaux, Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Abricotier, Rosier, Prunier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Salix, Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Salix, Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Poirier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Salix, Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Prunier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Salix, Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Prunier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Salix, Amandier, Pommier, Olivier, Rosier, Tamaris, Laurier, Amandier, Pommier, Olivier, Poirier, Angarf, Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Prunier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Noyer, Amandier, Figuier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Poirier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Prunier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Abricotier, Rosier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Angarf, Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Abricotier, Rosier, Poirier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Angarf, Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Angarf, Noyer, Pommier, Pêcher, Rosier, Peuplier, Tamaris, Salix, Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Prunier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Salix, Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Pêcher, Vigne, Abricotier, Peuplier, Laurier, Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Pêcher, Rosier, Peuplier, Laurier, Roseaux, Salix, Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Rosier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Salix, Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Pêcher, Vigne, Peuplier, Roseaux, Salix, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Abricotier, Rosier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux,

N.B. : information manquante sur l’espèce salix au niveau du site pilote 63

ANNEXE 2.4 Fréquences des espèces médicinales utilisées par écosystème Nom Local

Nom latin

Aâraâr Adel Adghmam Lhor Afar Alili Angarf Assay Awarmi Awelkaz Awjtam Azalim Nouchen Azemrou Azegar Ferkejout Flyou Harast lhajar Gengeth Iferskel Ifssi Imtts Irgel Issir Itzghi Izaghyoul Iziknou Izri Lamkhinza Lharmal Likama Louard Louiza Matla ghoulid Mentha Ouarkdouj Ouchandgoura Tafarzizt Tagheltemt Taroubia Tasselgha Tassekra Taylalout Tigisst Timija Tireguine Triri Wawarmidja Wigane Zariat Kazbour

Tetraclinis articulata Bryona sp. Juniperus thurifera Cynodon dactylon Nerium oleander Vitex agnus cactus Hammada scoparia Ruta montana Moricandia arvensis Erinaceae Juncus acutus? Juncus acutus

Ziziphus lotus Marrubium vulgare Mentha pulegium Sedum sp. Launea arborescens Artemesia herba alba Fractamus xanthoxyloides

Lavandula marrocana Lavandula multifida Artemesia herba alba Artemesia herba alba Cleome arabica Perganum harmala Mentha viridis Rosa canina

Aloysia triphylla

Adjuga iva Citrillus sp. Adenocarpus sp.

Echinops spinosus Capparis spinosa Mentha timija

F.E. 1 7 3 21 2 11 1 15 3 4 3 24 3 1 11 1 1 2 3 20 23 21 2 25 3 1 1 4 1 8 6 2 2 1 1 5 1 27 1

Marrubium desertii Coriandrum sativum

1 6

C.P. * * ** * ***** * * *** * **** * * * * ***** * * * *** * * * * ***** ***** ***** * ***** * * * * * * ** ** * * * * ** * ***** * * * * **

Ecosystème MM HM; MM MM MM; PP; HM S HM; PP HM MM; HM MM MM; PP; HM HM; MM MM; HM; PP MM; HM MM MM HM HM MM HM PP; HM’ MM MM; HM; PP MM PP MM, PP MM; PP MM MM HM ; MM MM PP MM HM ; MM HM MM MM MM MM; PP; HM MM HM

MM ; PP

F.E = fréquence d’exploitation, C.P = catégories de prélèvement (**** très prélevé, .., * peu prélevé)

64

ANNEXE 2.5 : Fréquences d’exploitation des espèces de bois de feu Nom local Nom latin F.E. C.P. Ecosystèmes Adghman Juniperus phoenica 16 **** HM; MM Admin 1 * HM Afzdad Ononis natrix 8 ** PP; S Aghzir 4 * HM; MM Agueltem Adecarpus bacquii 15 *** MM Akhlal 3 * MM Algou 9 ** PP; S Ali Ijan 1 * HM Alili Nerium oleander 14 *** PP; S; MM Amater Ephedra fragilis 5 ** MM; PP Amersit 1 * HM Anderwal Anvillea radiata 2 * PP; S Angarf Vitex agnus cactus 7 ** S Armass Atriplex halimus 3 * PP; S Arraghay 6 ** MM Assay Hammada scoparia 7 ** PP; S Asslen 1 * HM Ayfass 1 * HM Azazer Buxus balearica 10 *** MM Azegar Zyziphus lotus 16 **** MM; PP Azemroy Erinocea antylis 5 ** MM Bouzaghial Lavandula marrocana 2 * PP Harchkouk 2 * PP Hjoujou Withania adpressa 5 ** PP; S Ifassakan 14 *** HM; MM; PP Ifssi nisserdan Artemesia sp. 1 * PP Ifssi/Izri Artemesia herba alba 38 ***** PP ; S ; MM Igraz Carthamus fructicosa 18 **** MM Imtss Fraximus xanthoxyloides 2 * PP, Isseradj 1 * MM Issir 1 * MM Itzri Ormenis scariosa 6 ** MM Izerkan 1 * HM Iziknou Thymus satureioides 13 *** MM Karchich 1 * MM Lharcha Zilla macroptera 14 *** MM ; PP Lkhadma 3 * MM Ouchfoud Genista tricuspidata 30 ***** MM, PP, HM Ramt 4 * PP Safsaf Populus spp. 3 * HM ; MM Tagueltamt Hertia marocana 4 * MM Talgoutt Retama sphaerocarpa 2 * MM Talmjout Farsetia aegyptiana/hamiltoni 5 ** PP; MM Talzazt Hertia marocana 14 *** MM Tamasstri 1 * MM Tamayt Tamarix sp. 7 ** PP Tardhma Cytisus prugans ssp. blansae 3 * HM Tasra Salsola vermiculata 2 * MM Tassaft Quercus rotondifolia 6 ** HM Tassemlalt Salix sp. 2 * HM Tasstha Globularia alypum/vulgaris 3 * HM; MM Tawalt 2 * MM Tayrart Nepeta atlantica 3 * MM Tayssatmin 2 * MM Taza N Tamlalt Catananche coerulea 2 * MM Tifarssa Catananche coerulea 3 * HM Tighfert Rosa canina 3 * HM ; MM F.E = fréquence d’exploitation, C.P = catégories de prélèvement (**** très prélevé, .., * peu prélevé)

65

Annexe 3.1 : Liste des oiseaux dans la zone du projet Espèces

1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22. 23. 24. 25. 26. 27. 28. 29. 30. 31. 32. 33. 34. 35. 36. 37. 38. 39. 40. 41. 42. 43. 44. 45. 46. 47. 48. 49.

Non latin

Statut

Grèbe huppé Cigogne blanche Héron garde bœufs Aigrette garzette Héron cendré

Podiceps cristatus Ciconia ciconia Bubulecus ibis Egretta garzetta Ardea cinerea

H, Ns Ne Ali Oussouaou Ns (Mr) H Tafoulouste n'ouaman Mh, Ne Mp, Ns

Bib App, Obs Obs Obs

Héron crabier

Ardeola ralloides

Hr

Bib

Flamant rose Spatule blanche

Nom verna.

Phoenicoptérus ruber Mh Platalea leucorodia Mh Foulque macroule Fulica atra Ns Tadorne casarca Tadorna ferruginea Mh Ns Taghat N’ouaman Tadorne de belon Tadorna tadorna Mh Sarcelle marbrée Marmaronetta angustirostris Ns, (Ne) Canard colvert Anas platyrhychos Mh,Ns Canard chipeau Anas stepera Mh Canard siffleur Anas penelops Mh Canard pilet Anas acuta Mp, Mh Canard souchet Anas clypeata Mh Aigle royale Aquila chrysaetos Ns Tamedda Aigle de Bonelli Hieraaetus fasciatus Mp Tassouyante Aigle botté Hieraeetus pennatus Mp Isghi Vautour fauve Gyps fulvus Ns Igder Percnoptère d’Egypte Neophron percnopterus Mp(Ne) r Merzighssane Milan noir Milvus migrans Mp, Ns Tassiouante Buse féroce Buteo rufinus Ns Moulkhatem Busad cendré Circus pigargus Mp Balbuzard pêcheur Pandion haliaetus Mh Epérvier d’Europe Accipiter nisus Mp Faucon pèlerin Falco peregrinus Mp El Baz Faucon lanier Falco biarmicus Ns El BAz Faucon crécerelle Falco tinnunculus Ns Ahyayyou Perdrix gambra Alectoris barbara Ns Taskourte Caille des blés Coturnix coturnix Mp, Ne , r Tazerkella Outarde houbara Chlamydotis undulata Ns Ahbar Petit gravelot Charadrius dubius Ns Oedicnème criard Burhinus oedicnemus Mp (Ne) Tourrouz Ganga tacheté Pterocles senegallus Ns Iguerremt Ganga couronné Pteroclescoronotus Ns Iguerremt Tourterelle des bois Streptopelia turtur Ne (Mp) Timilla Pigeon biset Columba palumbus Ns Atbir Pigeon ramier Columba palumbus Ns Aztout Coucou gris Cuculus canorus Mp Hibou grand-duc Bubo (bubo) ascalaphus Ns Agayyouyne Hibou petit duc Otus scops Mp Chouette chevêche Athene noctua Mp Tanouhte Engoulevent d’Europe Caprimulgus europaeus M Megunétes Engoulevent à collier roux Caprimulgus ruficollis Mp Megunétes Guêpier d’Europe Merops apiaster Mp Bayfroune Agthid n’Oudayen Martin pêcheur Alcedo atthis Ns Azrou N'ouaman Rollier d'Europe Coraciasgarrulus Mp, Ne Cherrakrak

66

Bib Bib Obs Obs Bib Bib Obs Bib Bib Bib Bib App, Obs App, Obs App, Obs App App App App, Obs Bib Bib Bib App App App, Obs App, Obs App App Obs App App App App, Obs App, Obs App, Obs Bib App Obs App, Obs App, Obs Bib App, Obs App, Obs App

50. Huppe fasciée Upupa epops Mp,( Ne) Tibiboute App, Obs 51. Pic de Levaillant Picus vaillatii Ns Tamenkebtdia App, Obs 52. Alouette hausse col Eremophila alpestris Ns Obs 53. Sirli du désert Alaemon alaudipens Ns Obs 54. Ammomane du désert Ammomanes deserti Ns Tamerkoute, Tidii App, Obs 55. Ammomane élégante Ammonanes cincturus Ns obs 56. Cochevis Huppé Galerida cristata Ns Tata Siid, Bou Siid App, Obs 57. Alouette calendrelle Calandrella cinerea Mp, Ns Bib 58. Hirondelle de rochers Hirundo rupestris Mh Obs 59. Hirondelle rustique Hirundo rustica Ne Tifliliste Obs 60. Hirondelle du désert Ptynoprogne fuligula Ns Tifliliste Obs 61. Pipit rousseline Anthus campestris Mp Tagudite N'ouly App, Obs 62. Pipit des prés Anthus pratensis Mh Obs 63. Bergeronnette grise Motacilla alba Mh Tagudite N'ouly App, Obs 64. Bergeronnette des ruisseaux Motacilla cinerea Mp App, Obs 65. Bergeronnette printanière Motacilla flava Mp Tagudite n'ouly App, Obs 66. Bulbule des jardins Pycnonotus barbatus Ns Ali Bajda App, Obs 67. Pie grièche grise Lanius excubitor Ns Sard Oukhchine App, Obs 68. Pie grièche à tête rousse Lanius senators Ne Sard Ousbih App, Obs 69. Rousserolle effarvatte Acrocephalus cirpaceus Mp Mout Lahsen App, Obs 70. Rousserolle turdouide Acrocephalus arundinaceus Mp, Ns Mout Lahsen App, Obs 71. Phragmite des joncs Acrocephalus schoenobaenus Mp Bib 72. Cisticole des joncs Cisticola juncidis Ns Bib 73. Hypolaïs pale Hippolais pallida Ne Sibbou Obs 74. Fauvette de l’Atlas Sylvia deserticola Ns Sibbou Bib 75. Fauvette grisette Sylvia communis Mp Sibbou Obs 76. Fauvette des jardins Sylvia borin Mp Sibbou Obs 77. Fauvette mélanocéphale Sylvia melanocephala Mp (Mh) Sibbou Obs 78. Fauvette orphée Sylvia hotensis Ne Sibbou Obs 79. Pouillot véloce Phylloscopus collybita Mh Sibbou Obs 80. Pouillot fitis Philloscopus trochilus Mp Sibbou Bib 81. Gobemouche noir Ficedula hypoleuca Mp Obs 82. Gobemouche gris Muscicapa striata Mp Obs 83. Traquet tarier Saxicola rubertra Mp Obs 84. Merle bleu Monticola salitarius Ns Tajachkounte App, Obs 85. Traquet rilleur Oenanthe lugens Ns Obs 86. Traquet à tête blanche Oenanthe leucopyga Ns Tamenkhirte App, Obs 87. Traquet du désert Oenanthe deserti Ns Tislit N’Egdad App, Obs 88. Traquet motteux Oenanthe Oenanthe Mp Obs 89. Rubiette de moussier Phoenicurus moussieri Ns (Ne) Merghine meferkachen App, Obs 90. Rouge-queue à front blanc Phoenicurus phoenicurus Mp, Ne Merghine Mekerzi App, Obs 91. Rouge-queue noir Phoenicurus ochruros Mh Merghine Tassettihte App, Obs 92. Rougegorge Erithacus rubecula Mh Tamenhenna App, Obs 93. Agrobate roux Cercotrichas galactotes Ne Souf App, Obs 94. Merle noir Turdus merula Ns Assabachaou, Assabbane App, Obs 95. Merle à plastron Turdus torquatus Mh Boutezra, Tassabbante App, Obs 96. merle bleu Monticola solitarius Ns App, Obs 97. Grive draigne Turdus viscivorus Ns Obs 98. Mésange bleue Parus caeruleus Ns Tamzilte App, Obs 99. Cincle plongeur Cinclus cinclus Ns Tafoullous n'ouamane App, Obs 100. Bruant fou Emberiza cia Ns Boussammoune Obs 101. Bruant striolé Emberiza striolata Ns Tibebte App, Obs 102. Pinson des arbres Fringilla coelebs Ns Obs

67

103. 104. 105. 106. 107. 108. 109. 110. 111. 112. 113. 114. 115.

Verdier d’Europe Serin cini Chardonneret Bouvreuil githagine Bouvreuil à aille rose Linotte mélodieuse Moineau domestique Loriot d’Europe Pie bavarde Crave à bec rouge Choucard à bec jaune Grand corbeau Corbeau brun

Chloris chloris Ns Serinus serinus Ns Cardeulis cardeulis Ns (Ne) Bucanetes githagenus Ns Rhodopechys sanguinea Ns Acanthis caabina Ns Passer domesticus Ns Oriolus oriolus Mp Pica pica Ns Pyrrhocoraxp Pyrrhocorax Ns Pyrrhocorax graculus Ns Corvus corax Ns Corvus ruficollis Ns

Timimounte Timimounte Tikarkechte Azouk Azouk

Bajda Tikajjout Tikajjoute Ahakkar Agayouar

Ns : Nicheur sédentaire ; Ne : Nicheur estivant ; Mp : Migrateur de passage Mh : Migrateur hivernant ; r : Rare App : Approche participative ; Bib : Bibliographie ; Obs : Observé ; Tr : Trace

68

obs obs App, Obs App, Obs App, Obs Obs App, Obs Obs App App, Obs App, Obs App, Obs Bib

Annexe 3.2 : Liste des mammifères dans la zone du projet Espèces Insectivores

Non scientifique

4. Hérisson d’Algérie 5. Musaraigne musette Macroscélide 6. Macroscélide de Rozet

nom vernaculaire

Erinaceus algirus Crocidura russula

Boumhand App, Obs.

Elephantilus rozeti

Tamentesso

App

Rhinopoma hardwikei Rhinophus hipposideros Rhinophus euryale Rhionolophus blasii Asellia trident Myotis blythi Pipistrellus de savii Pipistrellus kuhli Eptesicus serotinus Plecotus austriatus

Fertettou Fertettou Fertettou Fertettou Fertettou Fertettou Fertettou Fertettou Fertettou Fertettou

App, Obs Bib Bib Bib Bib Bib Bib Bib Bib Bib

Lepus capensis

Aoutoul, Taoutoulte

App, Obs.

Atlantoxerus getulusz Apodemus sylvaticus Jaculus jaculus Gerbillus campestris Merioes chawwi Meriones libycus Rattus rattus Mus musculus Mus spretus Eliomys quercinus Ctenodactylus sp

Agbour, aqbour

App, Obs. Bib App Obs. App, Obs. Bib, Obs. App, Obs. App, Obs. Bib Bib App

Bib.

Chiroptères 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16.

Petit Rhinopome Petit rhinolophe Rhinolophe euryale Rhinolophe de Blasius Trident Petit murin Pipistrelle de Savi Pipistrelle de kuhl Sérotine Oreillard gris

Lagomorphes 17. Lièvre

Rongeurs 18. 19. 20. 21. 22. 23. 24. 25. 26. 27. 28.

Ecureuil de Barbarie Mulot sylvestre Petite gerboise Gerbille champêtre Mérione de chaw Mérione à queue rouge Rat noir Souris domestique Souris sauvage Lérot Gundi

Igharda Igharda Igharda Akhartoune

Carnivores 29. 30. 31. 32. 33. 34. 35. 36.

Hyène Rayée Panthère Chat ganté Chacal doré Renard roux Genette Belette Loutre

Hyaena hyaena Panthera pardus Felis libyca Canis aureus Vulpes vulpes Genetta genetta Mutela nivali Lutra lutra

Ifis Aghulas Aourta Ouche Aalboune Abaghough Mouch lakhla Farte el kheil Iydi n'ouaman

App App App App, Tr App, Obs. App App App, Tr

Sus scrofa brbarus Ammotrgus lervia Gazella dorcas Gazella cuvieri

Ahallouf Oudad Tamellalt Tamlal

App App App App

Artiodactyles 37. 38. 39. 40.

Sanglier Mouflon à manchette Gazelle dorcas Gazelle de cuvier

App : Approche participative ; Bib : Bibliographie ; Obs : Observé ; Tr : Trace Espèces probables 41. Renard famélique 42. Rhinolophe de Cafrerie 43. Grand rhinolophe 44. Molosse de Cestoni 45. Minioptère

Vulpes rueppelli Rhinophus cafrerii Rhinophus ferrumequinum Tarida teniotis Miniopterus chreibersi

69

Annexe 3.3 : liste des amphibiens et reptiles dans la zone du projet Espèces Amphibiens

1. 2. 3. 4. 5. 6.

Crapaud de Mauritanie Crapaud vert Crapaud commun crapaud de Brongersma Discoglosse peint Grenouille d’Afrique du Nord

Non latin

Nom Vern.

Bufo mauritanicus Bufo viridis Bufo bufo Bufo brongersmai Discoglossus pictus Rana saharica

Alefsa Alefsa Alefsa Alefsa Agurou

App., Obs App, Obs App., Obs App., Obs Bib App., Obs

Reptiles 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22. 23. 24. 25. 26. 27. 28. 29. 30. 31. 32. 33. 34. 35. 36. 37. 38. 39. 40. 41. 42.

Tortue grecque Testudo graeca Kefroune Emyde lépreuse Mauremys leprosa Caméléon commun Chamaeleo chamaeleon Mahbaoucht Tarente commune Tatentola mauritanica Tiklit Geckos à paupières épineuses Quedenfeltia moerens Geckos à paup. épin. du H Atlas Quedenfeltia Tarachyblepharus Gecko de Pétrie Stenodactylus petrie Tiqulit Ptyodactyle d’Oudri Ptyodactylus oudrii Saurodactyle de Maurétanie Saurodactylus mauritanicus Tripolitaine Tropiocolotes tripolitanus Stenodactyle élégant Stenodactylus sthenodactylus Agame de Bibron Agama bibronii Imeassi Fouette queue Uromastix acanthinurus Aharda Seps montagnard Chalcides montanus Seps ocellé Chalcides ocellatus Scinque officinal Scincus albifasciatus Mouchloulef Lézard ocellé d’Afrique du Nord Lacerta pater Lézard du Haut Atlas Lacerta andreanszkyi Lézard à lunettes Scelarcis perspicillatus Acanthodactyle rugueux Acanthodactylus boskianus Acanthodactyle doré Acanthodactylus scutelatus Erémias d’olivier Mesalina olivierii Eremias à points rouges Mesalina rubropunctata Leptotyphlops macrorhynque Leptotyphlops macrorhynchus Couleuvre de Schokar Psammophis schokari Couleuvre de Montpellier Malpolon monspessulanus Couleuvre diadème Spalerosophis diadema Couleuvre de moïla Malpolon moilensis Couleuvre vipérine Natrix maura Couleuvre fer à cheval Coluber hippocripis Couleuvre à capuchon Macroprotodon cucullatus Lytorhynque diadème Lytorhychus diadema Vipère de Mauritanie Macrovipera mauritanica Tiphaghra Vipères de l’Atlas Vipera monticola Tiphaghra Vipère à cornes Cerastes cerastes Cobra d’Afrique du Nord Naja haje Izit

App : Approche participative ; Bib : Bibliographie ; Obs : Observé ; Tr : Trace Espèces probables Tarente de Bohme Agame variable Orvet de Maroc Serpent mangeur d’oeufs

tarentola boemei Trapelus mutabilis Ophisaurus kollikeri Dasypeltis scabra

70

App App., Obs App, Obs App, Obs Bib Bib Bib Bib Bib Bib Bib App App, Obs Bib Bib App Bib Obs Bib Obs Obs Obs Bib Bib Bib Bib Bib Bib Bib Obs Bib Bib App App App, Obs App

Espèces menacées selon la liste rouge de l’UICN Oiseaux Sarcelle marbrée Outarde houbara

Marmaronettaangustirostris Chlamydotis undulata

VU LR

Hyène Rayée Loutre Mouflon à manchette Gazelle dorcas Gazelle de cuvier Loutre Petit rhinolophe Rhinolophe euryale Rhinolophe de Blasius

Hyaena hyaena Lutra lutra Ammotrgus lervia Gazella dorcas Gazella cuvieri Lutra lutra Rhinophus hipposideros Rhinophus euryale Rhionolophus blasii

LR VU VU EN VU VU VU VU LR

Tortue grecque

Testudo graeca

VU

Mammifères

Reptiles

VU vulnérable, EN en danger, LR faible risque

71

ANNEXE 4.1 : Variables du milieu et leur codage Variables Altitude min :1460 max :2630

valeur _1700m 1700 - 1800m 1800 - 1900m 1900 - 2000m 2000 - 2100m _2100m

Pente min : 2 max :50

_5% 5 - 20% 20 - 30% _30%

Codage ALT1 ALT2 ALT3 ALT4 ALT5 ALT6 PEN1 PEN2 PEN3 PEN4

Recouvrement de la roche 0 % 0 - 10 % min:0 10 - 30 % max:90 30 - 50 % _50 %

RRD1 RRD2 RRD3 RRD4 RRD5

Recouvrement des pierrailles _20 % et cailloux 20 - 30 % 30 - 50 % min:5 50 - 70 % max:80 _70 %

RPC1 RPC2 RPC3 RPC4 RPC5

Recouvrement Végétation min:2 max:35

Exposition

_ 2% 2- 5% 5 - 10% 10 - 15% _15%

VEG1 VEG2 VEG3 VEG4 VEG5

Sud Nord est Sud est Sud ouest Sans Nord ouest

EXP1 EXP2 EXP3 EXP4 EXP5 EXP6

72

ANNEXE 4.2. Graphiques de la projection des trois composantes de l’AFCVI : Relevés, modalités des variables et projection des espèces. - Typologie synécologique; Analyse des relations végétation - milieu Graphe n°1 : projection des relevés sur le plan factoriel F1 X F2 VALEURS DES EXTREMAS -1.2320 3.3710 REPRESENTATION DE 105 POINTS AXE HORIZONTAL: 1

-2.8230 2.3220 AXE VERTICAL: 2

---------------------------------------------------------1! ! 1 ! 2! ! ! 3! ! ! 4! ! ! 5! ! 1 ! 6! ! ! 7! ! ! 8! ! 1 1 ! 9! 3 ! 1 ! 10! 3 3 3 ! 1 1 1 ! 11!3 3 3 3 ! 1 ! 12! 3 3 3 3 3 ! 1 ! 13! 3 3 4 3 ! 1 ! 14! 3 3 3 4 3 ! 1 ! 15! 3 4 4 4 ! ! 16! 4 3 2 2 ! 2 1 ! 17!1 2 2 2 2 ! ! 18! 2 2 3 2 ! 2 ! 19!----4-1-2------- ! --------------------------------------! 20!4 4 2 2! 2 ! 21! 4 3 2! ! 22! 2 2! 1 2 ! 23! 2 2 1! 2 ! 24! 3 2 2 ! 2 ! 25! 2 2! ! 26! 2 ! 2 ! 27! ! 1 ! 28! 1 ! ! 29! 1 1! 1 1 ! 30! ! ! 31! 2 2! 2 2 ! 32! 1! 1 1 ! 31! 2 ! 32! 1 3! 1 ! 33! ! 2 ! 34! ! ! 35! ! ! 36! 2 ! ! 37! ! ! 38! ! 2 ! 39! ! 2 ! 40! ! 1 ! ----------------------------------------------------------

73

Graphe N°2 : Projection des espèces dans le plan factoriel F1 X F2. Chaque numéro correspond à une espèce donnée (voir liste de l'inventaire écosystémique en annexe. VALEURS DES EXTREMAS -.9460 REPRESENTATION DE 165 POINTS

3.3710 -2.7700 1.7950 AXE HORIZONTAL: 1 AXE VERTICAL: 2

---------------------------------------------------------------1! ! 135 ! 2! ! 124 ! 3! ! ! 4! ! 136 127 120 039 ! 5! ! 099 047 ! 6! ! 004 057 ! 7! ! 097 ! 8! ! 126 129 ! 9! 163 ! 140 077 032 ! 10!044 ! 142 144 019 ! 11!153 009 018 ! 015 132 022 ! 12!010 088 128 ! 134 069 123 ! 13! 007 072 121 ! 14! 005 034 125 138 027 ! 15! 082 042 028 003 023 ! 16!--------002 016 133 ----029 013 --------------------------------! 17!080 037 ! 067 078 ! 18! 091 090 011 040 014 033 ! 19! 064 012 074 ! 20! 115 055 101 068 049 131 ! 21! 048 ! ! 22! 105 ! 050 056 036 ! 23! 106 001 083 006 102 059 ! 24! 025 107 ! 25! 166 ! 169 024 118 149 ! 26! 116 ! 27! 151 046 ! 28! 150 ! 29! ! ! 30! ! 051 ! 31! ! 098 093 ! 32! ! ! 33! ! 087 ! 34! ! 092 ! 35! ! ! 36! ! ! 37! ! ! 38! ! 070 ! 39! ! ! 40! ! 168 ! ----------------------------------------------------------------

74

NOMBRE DE POINTS REPRESENTES 99 NOMBRE DE POINTS NON REPRESENTES: LISTE DES POINTS SUPERPOSES =========================== 039 & 122 EN 4 ! 127 & 130 EN 4 ! 136 & 137 EN 4 ! 047 & 058 EN 5 ! 044 & 045 EN 10 ! 044 & 157 EN 10 ! 009 & 030 EN 11 ! 009 & 031 EN 11 ! 009 & 043 EN 11 ! 009 & 073 EN 11 ! 009 & 155 EN 11 ! 009 & 156 EN 11 ! 010 & 052 EN 12 ! 088 & 111 EN 12 ! 010 & 112 EN 12 ! 088 & 154 EN 12 ! 088 & 162 EN 12 ! 072 & 075 EN 13 ! 007 & 159 EN 13 ! 005 & 054 EN 14 ! 034 & 076 EN 14 ! 027 & 086 EN 14 ! 034 & 152 EN 14 ! 023 & 041 EN 15 ! 042 & 062 EN 15 ! 042 & 081 EN 15 ! 042 & 084 EN 15 ! 042 & 089 EN 15 ! 003 & 145 EN 15 ! 028 & 146 EN 15 ! 042 & 158 EN 15 ! 042 & 160 EN 15 ! 002 & 017 EN 16 ! 016 & 021 EN 16 ! 002 & 035 EN 16 ! 029 & 038 EN 16 ! 016 & 063 EN 16 ! 016 & 065 EN 16 ! 013 & 079 EN 16 ! 016 & 095 EN 16 ! 002 & 096 EN 16 ! 002 & 110 EN 16 ! 016 & 113 EN 16 ! 002 & 164 EN 16 ! 037 & 071 EN 17 ! 037 & 104 EN 17 ! 080 & 109 EN 17 ! 067 & 139 EN 17 ! 014 & 053 EN 18 ! 040 & 108 EN 18 ! 011 & 143 EN 18 ! 011 & 147 EN 18 ! 091 & 161 EN 18 ! 074 & 085 EN 19 ! 012 & 094 EN 19 !

66

75

012 074 055 049 055 048 105 001 024 116 070

& & & & & & & & & & &

100 141 061 148 167 119 165 026 103 117 114

EN EN EN EN EN EN EN EN EN EN EN

19 19 20 20 20 21 22 23 25 26 38

! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !

Graphe n°3 : Projection des modalités des différentes variables sur le plan factoriel F1 X F2. Pour la signification de chaque modalité voir le découpage et codage des variables. VALEURS DES EXTREMAS -.6984 .6823 -.5407 .4322 REPRESENTATION DE 31 POINTS AXE HORIZONTAL: 1 AXE VERTICAL: 2 ------------------------------------------------------------------1!alt1 ! ! 2! ! ! 3! ! alt6! 4! pen1 ! ! 5! ! ! 6! veg1 exp4 ! ! 7! ! ! 8! ! ! 9! rrd1 ! ! 10! rpc5 ! exp6 ! 11! ! ! 12! ! rrd5 ! 13! ! veg5 ! 14! rpc4 ! 15! veg2 ! ! 16! ! ! 17! ! ! 18!--------------------------------- ! --------rrd2------------------! 19! rpc1 ! ! 20! ! exp1exp2 ! 21! ! pen3 pen2 ! 22! ! ! 23! ! rrd3 ! 24! exp5 ! ! 25! ! rpc3 ! 26! ! rpc2 ! 27! ! ! 28! ! alt4alt3 alt5 ! 29! ! exp3 veg4 ! 30! ! veg3 ! 31! ! ! 32! ! ! 33! ! ! 34! ! pen4 ! 35! ! ! 36! ! ! 37! alt2 ! 38! ! ! 39! ! ! 40! ! rrd4 ! -------------------------------------------------------------------

76

ANNEXE 4.3. Tableau 1d : Utilisation des parcours par les éleveurs d'Ait Mraou excepté Al Hot et Boutaghrar Personnes ressource: Ait lhou lhou (Issoumar), Ait khoya Ali (Tizguine), Oukhadouch Ali (Ighrem akdim) et Boumihane mohamed (Targallouna) Oct. Nov. Dec. Jan. Fev. Mar. Avr. Mai Jun. Juil. Août Sep.

Parcours Irguiouen Inoughrane Majdeg Tizi n'touda Timardale Issil- Nimajgarne Taltfraoute Aguerssif Imin louh Saghro

**** **** **** **** ****

**** ****

**** ****

**** ****

**** ****

**** ****

****

****

****

****

****

****

**** **** ****

**** **** ****

**** **** ****

**** ****

**** **** ****

Tableau 2d : Utilisation des parcours par les éleveurs des M’goum Personnes ressources: Aouragh hammou (Amejgag) et Ait Boulahcen brahim (Almdoun) Parcours Ouzighimt Asselda Touchar Timetda Tadaout lhot Timassinine Imlil Saghro

Oct Nov Dec Jan Fev Mar

Avr Mai Jun.

Juil.

Août Sep.

*** **** **** **** **** *** *** *** *** *** *** **** *** *** *** *** *** *** **** *** *** *** ***

Tableau 3d : Calendrier d'utilisation des parcours des Imoghranes Principaux parcours Jan Fev Mar Avr Mai Jui Tagnousti- Targadid ** Ani-Aklim, Marat, ** Ikis, Azrif, Tangajt ** *** Idmamne, Afala *** *** * Nighyl Aghroud, Azaghar * * * * *** Niguer Tamassinte, Sbaa *** *** *** *** chaab

77

Jlt *** *** ***

Aou *** *** ***

Sep Oct Nov Dec *** *** *** * *** * ** *** *** *** *** ***

Timassinine, Imlil Antsif Itty, El mangoub Saghro

*** *** ***

***

*** *** ***

*** *** *** *** *** ***

* *

*** *** *** ** ***

Tableau 4d : Utilisation des parcours par les éleveurs de Ait Sedrate Jbel PRINCIPAUX PARCOURS MAJDAG IFARGHAS AMANDAR TIZI MAKORNE TICHKI ILABDI TIMADLIOUINE TAGHYOUINE

JANV

FEV

SAGHRO

**** ****

MARS

AVRIL

MAI

JUIN

JUILL

AOUT

SEPTE

OCTO

NOV

DEC

**** **** **** **** **** **** **** **** **** **** **** **** **** **** **** **** **** **** **** **** *** **** **** **** **** **** **** **** **** *** **** **** ****

**** **** *** ***

**** **** **** **** **** ****

**** **** *** ***

**** **** **** **** ****

**** **** *** *** **** *** ***

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