Noms De Metier Au Cours Des Siecles

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UNIVERSITÉ LIBRE DE BRUXELLES Faculté de philosophie et lettres Langues et littératures françaises et romanes

LA FÉMINISATION Les noms de métier au cours des siècles

COBUT Justine

Travail réalisé dans le cadre du cours : Grammaire descriptive II (Roma-B-304)

ANNÉE ACADÉMIQUE 2007-2008

Introduction Libraresse, ministresse, notaresse, trois noms de métier que l’on ne retrouve plus dans le dictionnaire à l’heure actuelle. Pourtant, ces métiers existent toujours, seules les appellations ont changé1. Si l’on se tourne vers l’histoire, on s’aperçoit que la langue française a été remaniée à chaque grande réforme sociale. Il est donc intéressant de s’attarder sur chacune des grandes époques de l’histoire et d’essayer de cerner l’évolution de ces noms de métier. Pour cela, nous mettrons en parallèle la condition sociale de la femme selon les périodes et la réalité traduite dans la langue.

1

L’usage admet à l’heure actuelle une libraire, une notaire, une ministre.

2

1. L’Antiquité En vue d’observer la place de la femme dans l’Antiquité2, il faut se pencher sur le droit romain où l’on constate que la femme est exclue de la plupart des droits. En effet, la femme dépend de la domus, ce qui veut dire qu’elle est placée sous l’autorité de son père ou de son mari et qu’elle ne peut pas exercer de fonction administrative dans la cité. La femme est principalement productrice : elle enfante, prépare la nourriture et s’occupe de la confection de vêtements. D’un point de vue linguistique, le latin, dont est principalement issu notre vocabulaire, jouait sur l’alternance des suffixes masculins/féminins (-us/-a, -tor/ -trix…)3. Dominus (le maître) correspondait à domina (la maîtresse), medicus (le médecin) à medica (celle qui soigne), imperator (l’empereur) à imperatrix (l’impératrice), etc. Par ailleurs, le latin a emprunté au grec le suffixe -issa (devenu -esse en français) pour marquer le féminin lorsque la fonction est féminisée (abbatissa signifie l’abbesse) ou lorsqu'on désigne la situation de l'épouse

(advocatissa

nomme

ainsi

la

femme

d'un

avocat)4.

La langue française de l’époque a repris le même procédé pour créer des formes féminines de noms de métier. On crée dès lors des féminins à partir de deux règles5 : 1. des suffixes masculins en -ier, -teur, -eor, -ien, on passe à des féminins en -iere, -trice, -eresse, -ienne, comme dans mercier/merciere6 ; auctor/auctrice ; estuveor/estuveresse ; fusicien/fusicienne ; etc.

2

La société romaine est privilégiée, vu que la langue française découle en grande part du latin. In Bequer Annie et al., Femme, j'écris ton nom - Guide d'aide à la féminisation des noms de métiers, titres, grades et fonctions, Paris, La Documentation française, 1999, p. 10. 4 In Commission générale de terminologie et de néologie, Rapport sur la féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre, octobre 1998, http://www.culture.gouv.fr/culture/dglf/cogeter/feminisation/4contraintes.html, consulté le 15/11/2007. 5 In Bequer Annie et al., op. cit., p. 10. 6 En annexe se trouvent la traduction et l’explication de quelques noms de métier. 3

3

2. à partir des masculins non suffixés, on rajoute les marques du féminin -e ou -esse comme dans marchand/marchande ; maire/mairesse, etc.

4

2. Le Moyen Âge Le statut social de la femme va fortement évoluer au Moyen âge. Les femmes, peu importe leur niveau social, continuent d’exercer des métiers divers. Dans la société médiévale, où les femmes et les hommes avaient une place distincte, les femmes possédaient une certaine puissance. La reine pouvait, par exemple, gouverner le royaume en l’absence du roi ; d’autres pouvaient devenir guerrière (comme Jeanne d’Arc) ; d’autres encore pouvaient s’atteler à des métiers qui touchaient à la vie quotidienne, comme devenir gasteliere ou ferrone. Il importait dès lors que le monde soit rendu dans son intégralité par le langage. Cependant, il n’est pas aisé, lorsqu’on cite un nom de métier, de savoir s’il s’agit simplement de l’épouse de celui qui exerce l’activité de couturier, fusicien, etc., ou celle qui pratique les mêmes occupations. En effet, le masculin (boucher) désignait la fonction et le féminin (bouchère) qualifiait l’épouse7. Le terme de mairesse, par exemple, présent depuis le XIIe siècle, renvoyait à la femme du maire jusqu’à l’année 1990, où les dictionnaires attestent la nouvelle acception de femme-maire8. Pourtant, dans certains contextes, il est possible de différencier les deux cas. Ainsi, la harengresse à Liège, en 1424 est une marchande de harengs ; la linière est une marchande de lin, terme encore retrouvé dans le Dictionnaire de commerce de Savary des Bruslons au XVIIIe siècle. Certains métiers liés à la rue ont aussi des formes sexuées comme le montre Evrart de Conty dans ses Problèmes d’Aristote, en parlant des jongleresses et des chanteiresses9. D’autres métiers sont exclusivement féminins, comme les ourdisseuses, dont la tâche

7

In Dawes élisabeth, "La féminisation des titres et fonctions dans la Francophonie : De la morphologie à l’idéologie", Ethnologie, vol. 25, n°2, 2003. 8 In Commission générale de terminologie et de néologie, Rapport sur la féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre, octobre 1998, http://www.culture.gouv.fr/culture/dglf/cogeter/feminisation/4contraintes.html, consulté le 15/11/2007. 9 In Bequer Annie et al., op. cit., p. 11.

5

consiste à agencer les fils dans un certain ordre pour former une chaîne en vue du tissage, ou encore les cardeuses, les aumonières, les laceuses de soie, etc10.

Les métiers valorisés, comme les métiers qui touchent à la médecine ou au droit, ont toujours eu des formes sexuées. Dans le miracle de Notre Dame de Gautier de Coincy en 1230, on retrouve les termes de phisicienne et de cyrurgienne. La miresse, qui désigne la femme du médecin (le mire), prend le sens de celle qui guérit dans le Roman de Tristan de Thomas (vers 2559 : « Pur miriesce la frez tenir/ venue pur ma plaie guarir »)11. L’évangile des Quenouilles au XVe siècle parle de doctoresses. Il s’agit de femmes lettrées qui enseignent et non de femmes qui soignent. Le sens de femme médecin, attesté au XIXe siècle et courant au XXe siècle, n’est possible que grâce au courant féministe12. Le suffixe -esse a été très productif au Moyen Âge, puisqu’il est applicable à tous les noms d’agent. Deux variantes de ce suffixe existent : -eresse et -gesse, variantes provenant de coupes erronées (-eresse de chanteresse et -gesse de clergesse)13. Toutefois, Brunot explique que le suffixe -eresse résulte de la combinaison des suffixes -esse et -ator14. Les féminins présentaient de nombreuses formes car le suffixe -esse s’appliquait aussi lorsqu’il existait d’autres moyens

de

dérivation

disponibles.

On

retrouve

des

couples

comme

devineuse/devineresse ; notaire/notaresse ; etc. Seulement, ce suffixe va subir une dégradation due à une évolution à la fois sociale et historique. D’une part, pour des raisons liées à la phonétique historique, la forme -eresse va être remplacée parla forme -euse (chanteresse devient chanteuse), le masculin de -eresse étant eur ; et d’autre part, le suffixe sera supprimé chaque fois qu’une autre dérivation

10

In Sullerot évelyne, op. cit., p. 56-57. In Bequer Annie et al., op. cit., p. 14. 12 Ibid.,p. 14. 13 In Yaguello Marina, Les mots et les femmes : essai d’approche sociolinguistique de la condition de la féminine, Paris, Payot (coll. « Petite bibliothèque »), 2002, p. 166. 14 In Brunot Ferdinand, Précis de grammaire historique de la langue française, Paris, Masson, 1961, p. 199. 11

6

est possible (libraresse devient libraire)15. Enfin, à la fin du Moyen Âge, ce même suffixe, toujours présent dans la langue populaire et principalement dans l’argot, va prendre une valeur négative et deviendra l’outil de la dérision envers les femmes. Rabelais fait un usage ironique des termes tels que clergesse, abbegesse, etc. Dès lors, le suffixe change de fonction et les termes comme poétesse, ministresse, mairesse sont perçus d’une manière dépréciative et ne peuvent plus s’appliquer aux femmes qui exercent les fonctions de poète, ministre ou maire16.

Les titres de noblesses ont également présenté des formes féminines. Les femmes qui possédaient un titre, soit par naissance, soit par mariage, étaient archiduchesses, baronnesses, comtesses, princesses, reines. Soulignons que dans ce cas, le suffixe -esse n’aura pas la valeur péjorative reçue au XVe siècle dans la langue populaire17. Enfin, dans le domaine religieux, l’emploi du féminin est tout aussi courant. Les femmes étaient abbesses, chanoinesses, clergesses, prestresses, etc. Un nouveau type de femme apparaît : la religieuse, dont la première obligation est d’apporter son assistance aux malades soignés à l’infirmerie18.

Un grand changement arrive à la fin du Moyen Âge alors que la guerre de Cent ans dévaste la France. Louis X le Hutin choisit d’évincer sa fille (Jeanne de Navarre) à qui devait revenir la couronne au profit de Philippe V. La loi salique sera invoquée quelques années plus tard pour prouver la légitimité de cette action. On assiste donc à une récupération de la loi salique qui datait de Clovis. Cette loi, qui s’avérera être une fausse, provoque l’exclusion des femmes au trône, entraîne la dégradation des conditions d’existence des femmes et réduit ainsi leurs libertés. Les femmes sont peu à peu exclues de la vie professionnelle et devraient, selon

15

In Yaguello Marina, op. cit., p. 166-167. Ibid., p. 166-167. 17 In Bequer Annie et al., op. cit., p. 12. 18 Ibid., p. 33-35. 16

7

l’idéologie bourgeoise de l’époque, rester à la maison pour s’occuper de leurs enfants et de leur mari19.

19

In Viennot éliane, La France, les femmes et le pouvoir : l’invention de la loi salique (Ve – XVIe siècle), Paris, Perrin, 2006, 765p.

8

3. Les temps Modernes Les conséquences de la loi salique perdurent et, à mesure que les femmes sont exclues de certains domaines professionnels (fermeture des guildes d’artisanes par exemple), la féminisation des noms de métier recule. Si les femmes étaient toujours reines, ambassadrices, académiciennes, ce n’était qu’en tant que femmes de rois, ambassadeurs, académiciens. Ce n’est pas pour autant que les femmes ont cessé de travailler. Elles contournent les interdictions en exerçant une profession à domicile. La fin du XVe siècle voit apparaître deux nouveaux métiers : la dentelle et la broderie20. Elles deviennent alors brodeuses, fileuses, crocheteuses, etc. Dans la langue, du XVe au XIXe siècle, l’alternance des suffixes -eux/euse, résultat d’un amalgame des finales -eur et -eux, a entraîné les suffixes-eur/euse.

Venderesse

devient

vendeuse ;

chanteresse

devient

chanteuse ;

danseresse devient danseuse ; etc21. Nonobstant, au XVIe siècle, l’emploi de eresse est encore visible et est à la mode chez les poètes de la Pléiade (parleresse, menteresse, piperesse, domteresse)22. Au XVIIe siècle, dominé par l’image virile du Roi Soleil qui ignorait les termes féminisés ou qui ne les utilisait qu’avec ironie, le grammairien Vaugelas et le père Bouhours énoncent que le genre masculin est plus noble que le genre féminin23. Le féminin apparaît donc comme une sorte d’artifice. L’Académie française, qui a un rôle d’enregistrement plutôt que de création, restera discrète jusqu’au XXe siècle. Elle rejettera la féminisation des

20

In Sullerot évelyne, op. cit., p. 70-71. In Yaguello Marina, op. cit., p. 152 22 In Brunot Ferdinand, op. cit., p. 1 23 In Moreau Thérèse, Dictionnaire féminin-masculin des professions des titres et des fonctions, Genève, Métropolis, 1991 21

9

noms de métier en distinguant toutefois les métiers de bas de gamme (instituteur, boulanger, ouvrier, etc.) qui admettent des formes féminisées (institutrice, boulangère, ouvrière, etc.) et les métiers plus nobles (sénateur, docteur, etc.) qui n’acceptent pas de formes féminines24.

Pour quelques femmes de la haute société, les Salons furent un lieu privilégié pour les créations de nouvelles tournures. Les Précieuses, qui avaient comme devoir de cultiver l’esprit, s’intéressaient au langage et désiraient régenter l’orthographe voire la prononciation. Ce furent les premières tentatives accomplies par les femmes pour essayer de s’attribuer un pouvoir sur la langue et, de cette manière, se faire une place nouvelle dans la société. Elles voulaient être libres et souveraines à la fois, ce qui était à l’opposé de la femme de l’époque, qui ne devait être qu’épouse et mère.

En effet, dans la société très chrétienne du XVIIIe siècle, la femme est soumise à son mari. La communauté ne veut pas que la femme travaille, ni qu’elle pense. La femme reste à l’intérieur et l’homme s’occupe de l’extérieur. Cependant, dans les couches sociales les plus basses, la femme est souvent associée au travail de son mari, surtout dans les travaux manuels, comme la manipulation de la soie, dans la tenue de la boutique du boulanger ou du boucher25. L’agriculture continue d’employer des paysannes notamment pour s’occuper des animaux.

La fin de cette période fut marquée par un événement majeur : la Révolution française. Les femmes réclamaient le droit au travail, à la citoyenneté, et même si on affirmait que tous les hommes naissaient libres et égaux en droits, la Révolution n’a pas fait de la femme l’égale de l’homme.

24

In Dawes élisabeth, "La féminisation des titres et fonctions dans la Francophonie : De la morphologie à l’idéologie", Ethnologie, vol. 25, n°2, 2 25 In Badinter élisabeth, L’amour en plus : histoire de l’ amour maternel (XVIIe-XXe siècle), Paris, Flammarion, 1980, p.

10

4. L’époque contemporaine En 1804, le code civil napoléonien déclare la femme incapable d’un point de vue juridique. Elle doit même demander la permission à son mari pour exercer une profession26.

Au XIXe siècle, les revendications de la part des femmes se font pressantes. Les femmes accèdent de nouveau à des professions d’hommes mais peu de termes traduisent cette nouvelle réalité. Il faut se tourner vers le pouvoir langagier : l’Académie française. Hubertine Auclert fustige le sexisme des académiciens dans un article publié dans le Radical du 18 avril 1898, ou encore Louise Gagneur adresse aux académiciens une pétition réclamant la féminisation des noms de métier dans les activités exercées par les femmes 27. L’Académie, consciente de la venue des femmes dans la vie publique au début du XXe siècle, admet l’usage de mots tels artisane, aviatrice, bûcheronne, factrice, etc. Malgré tout, les termes tels avocate, banquière, magistrate, ministresse, renvoient à la femme de l’avocat, du banquier, du magistrat ou du ministre28. L’emploi du féminin pour les noms de métier n’est pas inexistant mais n’est ni systématique, ni généralisé. Au XXe siècle, les grammairiens et les linguistes montrent que des règles existent pour créer des formes féminines, et qu’en réalité, peu de termes résistent à la féminisation. Ce sont principalement des obstacles d’ordre psychologique qui empêchent la féminisation des noms de métier29. Certaines femmes en effet préfèrent porter un titre au masculin pour être sûres de ne pas ternir le prestige de la profession.

26

In Duhem-Verdière Romy, Le code Napoléon, 2006, http://8mars.online.fr/article.php3?id_article=140, consulté le 15/11/20 27 In Moreau Thérèse, op. cit., p. 17-18. 28 In Bouchard Pierre, La féminisation des noms de métier, de fonctions, de grades ou titres : au Québec, en Suisse romande, en France, en communauté française de Belgique, Bruxelles, Duculot, 1999, p. 48 29 Ibid. p. 49

11

Pendant la première guerre mondiale, les femmes ont remplacé les hommes aussi bien dans l’agriculture que dans l’administration. à la fin de la guerre, les noms des métiers exercés par les femmes jusqu’au retour des hommes ont été féminisés (aiguilleuse, camelote, cantonnière, cheminotte, livreuse, matelote, ouvrière, porteuse, ramoneuse)30. Ces créations restent étonnantes parce que la féminisation reste un débat de controverse jusqu’au début du XXIe siècle.

30

In Dawes élisabeth, "La féminisation des titres et fonctions dans la Francophonie : De la morphologie à l’idéologie", Ethnologie, vol. 25, n°2, 2

12

5. Et maintenant… Le débat sur la féminisation des noms de métier a pris son envol au XXe siècle. En effet, c’est le Québec, pionnier en la matière, qui publie dès la fin des années 1970 dans la Gazette Officielle du Québec des recommandations concernant les formes féminines des noms de métier. Il sera suivi par la Suisse romande qui, largement inspirée des travaux canadiens sur la féminisation, adoptera un règlement allant dans le même sens. La Belgique, en 1993, sort un décret relatif à la féminisation des noms de métier, fonction, grade et titre. Quant à la France, elle résiste jusqu’à la circulaire de 1998 (écho d’une autre circulaire antérieure de 1986) où les règles favorisant la féminisation sont énoncées31. Le débat n’est toujours pas clos puisque certaines femmes rechignent encore à porter la forme féminine du titre qu’elles possèdent et choisissent de se faire appeler Madame le Docteur ou Madame le Ministre. Néanmoins, la société évolue et ces formes féminisées font leur chemin dans la langue populaire.

31

In Bouchard Pierre, op. cit., 80p.

13

Conclusion Au fil des époques, nous avons pu constater que la féminisation des noms de métier a toujours été conditionnée par l’environnement social. Nous soulignerons aussi que les noms de métier manuel ont connu moins de résistance à être féminisés. Il était dès lors important que les garants de la langue française consignent cette féminisation dans des textes officiels. C’est pourquoi nous avons relevé quelques décrets relatifs à cette problématique prouvant l’ampleur de cette question dans les pays francophones.

14

Bibliographie Badinter élisabeth, L’amour en plus : histoire de l’amour maternel (XVIIe-XXe siècle), Paris, Flammarion, 1980, 472p. Bequer Annie, Cerquiglini Bernard, Cholewka Nicolas, Coutier Martine, Frécher Josette et Mathieu Marie-Josèphe, Femme, j'écris ton nom - Guide d'aide à la féminisation des noms de métiers, titres, grades et fonctions, Paris, La Documentation française, 1999, 126p. Bouchard Pierre, La féminisation des noms de métier, de fonctions, de grades ou titres : au Québec, en Suisse romande, en France, en communauté française de Belgique, Bruxelles, Duculot, 1999, 80p. Brunot Ferdinand, Précis de grammaire historique de la langue française, Paris, Masson, 1961, 641p. Commission générale de terminologie et de néologie, Rapport sur la féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre, octobre 1998, http://www.culture.gouv.fr/culture/dglf/cogeter/feminisation/4contraintes.html, consulté le 15/11/2007. Dawes élisabeth, "La féminisation des titres et fonctions dans la Francophonie : De la morphologie à l’idéologie", Ethnologie, vol. 25, n°2, 2003. Dictionnaire du Moyen Français (DMF). Base de lexique de Moyen Français (DMF 1) (http://www.atilf.fr.blmf), 2003. Consulté le 17/11/2007. Duhem-Verdière Romy, Le code Napoléon, 2006, http://8mars.online.fr/article.php3?id_article=140, consulté le 15/11/2007. Godefroy Frédéric, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle…, Paris, Librairie des Arts, 1937-1938. 10 volumes. Moreau Thérèse, Dictionnaire féminin-masculin des professions des titres et des fonctions, Genève, Métropolis, 1991, p. 7-20. Nyrop Kristoffer, Grammaire historique de la langue française, Copenhague : Gyldendalske boghandel, Nordisk forlag, 1908-1935, Vol 2, p. 302-319. Pernoud Régine, La femme au temps des cathédrales, Paris, Stock, 1980, 300p. Robert Paul, Le Nouveau Petit Robert de la langue française, Paris, Dictionnaire le Robert, 2006, 2952p.

15

Sullerot évelyne, Histoire et sociologie du travail féminin : essai, Paris, Gonthier, 1968, 397p. Viennot éliane, La France, les femmes et le pouvoir : l’invention de la loi salique (Ve – XVIe siècle), Paris, Perrin, 2006, 765p. Yaguello Marina, Les mots et les femmes : essai d’approche sociolinguistique de la condition de la féminine, Paris, Payot (coll. « Petite bibliothèque »), 2002, 257p.

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Annexes Traductions et explications de quelques noms de métier.                         

aiguilleuse : agent chargée du service et de l’entretien d’un poste d’aiguillage auctrice : féminin de auctor (auteur) camelote : marchande ambulante qui vend des marchandises cantonnière : ouvrière qui travaille à l’entretien des routes cardeuse : personne effectuant le cardage (à la main, ou à la machine) chanteiresse/chanteresse : féminin de chanteur cheminotte : employée des chemins de fer clergesse : femme lettrée estuveresse : femme qui tient un établissement de bains ferrone : marchande de fer fusicienne : médecin, femme médecin gasteliere : pâtissière guerrière : ennemie laceuse : fabricante de filets pour la pêche ou la chasse libraresse : marchande de livres livreuse : personne qui livre des marchandises mairesse : femme de maire matelote : féminin de matelot mercière : marchande miresse : femme qui fait office de médecin, femme de médecin notaire, notaresse : secrétaire porteuse : personne chargée de remettre des lettres/colis à leurs destinataires prêtresse : concubine de prêtre ramoneuse : celle dont le métier est de ramoner les cheminées venderesse : vendeuse, marchande

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