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N°20 – 2008 – Trimestriel (Juillet – Août - Septembre 2008) – Editeur responsable : Didier Reynders – Avenue de la Toison d’Or, 84-86 – 1060 Bruxelles / N°d’agrégation : P201065 – Bureau de dépôt : Namur1 Liberté
Le trimestriel du Mouvement Réformateur (Juillet ( Janvier – Août - Février - Septembre - Mars 2008 2008) ) - –www.mr.be www.mr.be
Pour une
immigration
humaine et ferme
Pour une véritable
politique sportive
Portrait
Enseignement :
Serge Kubla
Revaloriser l’effort et l’apprentissage
A retenir
Les prochaines activités du MR Le Cercle Jean Rey
www.cerclejeanrey.be Jeudi 25 septembre - 11h :
Journée découverte Atomium – expos : "Entre utopie et réalité" et "Le pavillon du bonheur"- 22 €, non-membre : 24 €.
Mardi 4 novembre - 15h00 :
Les coulisses de la Chapelle musicale (en collaboration avec l’ILFAC) - 28 €.
Elections au MR
www.mr.be Du jeudi 16 au dimanche 19 octobre :
Elections pour la Présidence du MR, des Femmes Réformatrices, des Seniors Réformateurs, pour la Présidence et les trois Vice-Présidences des Jeunes MR, pour la Présidence des Fédérations provinciales et des Fédérations d’Arrondissement et pour le renouvellement des mandats locaux au sein de la plupart des sections locales
Renseignements sur les candidats, les heures d’ouverture et les lieux des bureaux de vote : www.mr.be et auprès de votre section locale.
A L’XL Théâtre du Grand Midi : "Rire est le propre de l’homme" de Rabelais, adaptation par Bernard Damien - 12 €, prix non-membre : 14 €.
Samedi 29 novembre - 10h30 :
Le sourire de Bouddha – Palais des Beaux-Arts - 14 €, non-membre 15 €.
Vendredi 12, samedi 13 et dimanche 14 décembre :
week-end découverte à Lyon, capitale de la gastronomie française.
Vendredi 19 décembre - 14h00 :
Exposition "Dans l’intimité de 58". La vie quotidienne des Bruxellois dans les années 1950 - Archives de la Ville de Bruxelles - 9 €, non-membre 10 €. Renseignements et inscriptions :
[email protected] - 02/500.50.80
L’ILFAC
ILFAC
Institut Libéral de Formation et d'Animation Culturelles
Jeudi 20 novembre - 20h30 :
www.ilfac.be Mardi 14 octobre :
Midi-débat avec Hervé Hasquin sur L’Europe : "Y a-t-il une civilisation européenne ?".
Mercredi 15 octobre :
Visite du Palais de la Nation.
Mardi 4 novembre :
Visite de La Chapelle Musicale (en collaboration avec le CJR).
Samedi 15 novembre :
Visite du musée Pellegrin à Hélécine – Village et église de Léau.
Samedi 29 novembre :
Visite de Ypres et excursion dans les Monts de Flandres.
Vendredi 5 décembre :
Visite de la centrale de Tihange et du champ d’éoliennes de Perwez. Renseignements et inscriptions :
[email protected] - 02/500.50.95
Le Clara
www.clara.be Les mercredis 8, 15 et 22 octobre de 18 h 30 à 21 h et les samedis 11, 18 octobre et 08 novembre de 10h à 12h30
à Bruxelles : prise de parole en public face à la caméra (télégénie)
PAF : 65 €/personne pour les trois séances. Se retrouver face à une caméra, par exemple lors de communications d’entreprise, d’interviews, de débats télévisés (sur une télévision locale, régionale ou nationale) est de plus en plus fréquent. Comment se préparer pour ne pas être une victime des médias ? La télégénie répond à cette question et s’adresse à vous : dans le cadre de votre activité professionnelle, politique ou syndicale. L’inscription à ces formations prend effet à la réception du paiement sur le compte n° 210-0072200-84 de Clara asbl. Renseignements et inscriptions :
[email protected] - 02/203.94.44
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Edito
"Soyons plus ambitieux, visons plus haut parce que les Wallons et les Bruxellois le valent bien"
Lors de notre rentrée politique qui s’est déroulée le 14 septembre dernier à Stavelot, j’ai souhaité lancer la campagne électorale. Je veux éviter que les discussions communautaires fédérales et la nécessaire entente des quatre formations politiques francophones qu’elles impliquent ne masquent les divergences qui nous opposent sur les terrains socioéconomiques et idéologiques. En tant que Président de la première formation politique francophone, mon rôle est de constituer une position commune francophone dans le débat institutionnel belge. Mais cela ne m’empêchera pas de dire ce que je pense des majorités wallonnes, francophones et bruxelloises. Que les choses soient claires : je ne réunis pas les Présidents de parti pour rechercher des convergences de gauche.
Sommaire
une administration pléthorique et politisée à l’excès, des logements sociaux en déroute, des prises de décision inadéquates quand elles ne son pas absentes en aménagement du territoire ou dans la délivrance des permis… Il est temps de faire nettement plus confiance à la capacité d’initiative des individus et des entreprises comme moteurs de la croissance économique. Ce changement de mentalité n’est pas encore suffisamment intervenu. Il passera également par une autre manière de concevoir l’enseignement. Sous cette législature, le Gouvernement de la Communauté française a parlé de beaucoup de choses sauf de l’essentiel: le goût de l’effort, de l’excellence, la valorisation des enseignants et l’apprentissage des matières de base, l’autonomie des écoles.
Je maintiens qu’une des grosses difficultés qui tourmente la Belgique, à côté de tendances nationalistes voire séparatistes en Flandre, résulte de l’écart de développement entre le Nord et le Sud du pays. Or, je constate en Belgique francophone, une politique si pas de l’immobilisme, en tout cas très conservatrice et très conformiste en matières de gouvernance, d’enseignement, d’administration, de mobilisation des acteurs économiques.
Il ne s’agit pas ici de privilégier une politique élitiste, il s’agit d’amener les jeunes à un niveau de qualification et de formation suffisant pour accéder au marché du travail et développer leurs aspirations professionnelles. Replaçons les directions d’école et les professeurs au centre de la décision et donnons-leur davantage d’autonomie dans la gestion des budgets, dans l’organisation des classes, des cours, dans le recrutement…
Je ne comprends toujours pas pourquoi le Plan Marshall, présenté par la majorité comme le plan miracle pour redresser la Wallonie et lui donner un nouveau souffle, ne fait toujours pas référence à Bruxelles qui constitue tout de même le principal pôle économique belge. Le succès économique du Brabant wallon est la démonstration vivante de la nécessité de travailler avec Bruxelles.
L’ambition du MR est bien là : replacer Wallons et Bruxellois et leur potentiel, leurs talents au cœur du débat politique.
Lorsque l’opposition utilise son droit à s’exprimer, les excellences wallonnes et francophones la diabolisent en l’accusant de traître à la cause francophone. Mais qu’on ne s’y méprenne pas : je ne critique pas les Wallons et les Bruxellois, je ne confonds pas un parti ou des Ministres avec une Région. La Wallonie, Bruxelles regorgent de talents, de gens qui réussissent et qui veulent entreprendre. Si les Libéraux veulent des projets bien plus ambitieux, c’est justement parce que les Wallons et les Bruxellois le valent bien. Ils ne méritent pas une telle gestion de leurs outils économiques et de leur potentiel, un taux de chômage trois plus élevé qu’en Flandre,
Président du MR
12 Serge Kubla
14-15
"Libérer et encourager l’initiative privée en Wallonie"
Le MR
Numéro 20
Agenda des activités........................
2
Edito..................................................
3
Elections au MR................................ 10-11 Les Estivales en images...................
20
Actualités Les brèves......................................... 4-7 Asile et immigration......................... 12 La photo............................................
Didier Reynders
13
La politique sportive......................... 16-17 Colloque du CJG.................................
18
Courriers des lecteurs....................... 18-19 La Fel.................................................
19
Dossier Enseignement................................... 8-9
Portrait Serge Kubla....................................... 14-15
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Brèves La réforme du concordat en bonne voie
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ean-Luc Crucke et Daniel Bacquelaine ont déposé une proposition de loi qui vise à assouplir les procédures du concordat judiciaire afin de permettre la relance et la continuité des entreprises en difficultés. Dans certains cas, la faillite de l’entreprise pourrait être évitée. Une loi trop complexe, rigide et onéreuse l’empêche parfois. La proposition MR a été adoptée par la Commission du Droit commercial de la Chambre, juste avant les vacances. Un vote en plénière pourrait intervenir rapidement à la rentrée. Pas inutile dans le contexte économique difficile que nous connaissons actuellement. Plus d’infos : www.mr-chambre.be
10 octobre désormais
Journée contre la peine de mort
en Belgique
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’Union Européenne a choisi le 10 octobre comme journée contre la peine de mort. En 2006, quelque 1.591 personnes ont été exécutées dans 25 pays à travers le monde. La Députée Florence Reuter a proposé que la Belgique intègre cette journée dans son calendrier pour participer à la sensibilisation des pays qui pratiquent toujours cette peine d’un autre âge.
Plus d’infos : www.florencereuter.be
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Reçus-collés, déçus et frustrés
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a palme de la pantalonnade politique estivale revient sans conteste au Gouvernement de la Communauté française. En cause, son système de quotas imposé en fin de 1ère année de médecine qui voit des étudiants recalés alors qu’ils ont réussi leur année. Depuis le vote de ce décret en 2005, le MR a mis en garde la Ministre Cdh de l’Enseignement supérieur quant à la perversité du système instaurant des quotas par université plutôt que par rapport à l’ensemble de la Communauté française. Il devient de plus en plus ridicule et malhonnête que PS et Cdh poursuivent ce jeu hypocrite de se renvoyer la balle entre Fédéral et Communauté française alors que ces deux partis ont la tutelle sur cette compétence de part et d’autre et participent à ces majorités. Côté MR, les Chefs de Groupe à la Chambre, Daniel Bacquelaine, et à la Communauté française, Françoise Bertieaux, partagent le même point de vue de remplacer le numerus clausus par un examen d’entrée pour les études de médecine.
Plus d’infos : www.mr-chambre.be - www.mr-pcf.be
La Présidence européenne de 2010 sur les rails !
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n présentant au Conseil des Ministres ses propositions pour la préparation de la Présidence belge en 2010, le Secrétaire d’Etat, Olivier Chastel, a donné le coup d’envoi d’un exercice dynamique et ambitieux qui associera le Gouvernement fédéral aux Communautés et Régions de notre pays. Pour répondre au défi que représente la distance qui subsiste entre les citoyens et l’Europe, notre Secrétaire d’Etat a fait acter par le Gouvernement le principe d’une large consultation du public visant à rendre le projet européen tangible et accessible pour tous.
La Belgique exercera en 2010 la première Présidence européenne en équipe avec l’Espagne et la Hongrie. A l’initiative d’Olivier Chastel, les principes et la méthode pour cette préparation en commun ont déjà été discutés et le projet final sera prochainement présenté. Plus d’infos : www.diplomatie.be
L’"Université Libérale" du Centre Jean Gol
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onçue selon un modèle comparable à celles des universités populaires (accès libre et gratuit, fréquentation libre, public diversifié, pas de prérequis exigés, pas d’examens, etc.), l’Université Libérale, par des séminaires, conférences et colloques, entend rassembler des personnes de sensibilité libérale en vue de créer un pôle de savoir, de transmission, de débats et d’échanges autour de la tradition libérale. Plus d’infos : www.cjg.be
Limiter l’exposition aux ondes électromagnétiques
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’est à une écrasante majorité que le Parlement européen a soutenu le rapport de Frédérique Ries sur l’évaluation, à mi-parcours, du Plan d’action environnement et santé. La Députée européenne y suggère des pistes concrètes face aux pollutions environnementales multiples et croisées auxquels les citoyens se trouvent exposés quotidiennement. Ce rapport met surtout en exergue les dangers liés à l’exposition aux ondes électromagnétiques émises par les gsm, le wifi, et le Bluetooth... "Quand les technologies changent, les normes de protection doivent changer, sinon il y a non assistance à personne en danger ", estime la Députée qui souhaite renforcer les normes de protection. Plus d’infos : www.frederiqueries.be
Le covoiturage au service de l’environnement
Une prime pour attirer les étudiants vers les métiers en pénurie
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ans certaines professions (infirmier, maçon, ingénieur, chauffeur de poids lourds, comptable, soudeur, traducteur…), de nombreux postes restent vacants. Pour remédier à cette situation et attirer les jeunes à s’inscrire dans ces formations, le Député Willy Borsus propose de leur octroyer une prime de 500 euros pour chaque année réussie. "La prime serait doublée lors de la dernière année d’études, aussi bien dans les formations techniques et professionnelles que dans l’enseignement supérieur. Des budgets sont disponibles, notamment au Forem, pour financer cette mesure qui de plus, serait compensée par une réduction des budgets alloués au paiement des allocations de chômage." Plus d’infos : www.mr-senat.be - www.willyborsus.be
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omment réduire les émissions de CO2 dans une localité comme Hannut ? C’est la question que s’est posée son Bourgmestre, Hervé Jamar, qui a eu l’idée de développer, via le site de la Ville, le covoiturage entre navetteurs de l’entité. Les Hannutois, intéressés par cette formule plus écologique, et rappelons-le déductible fiscalement, s’inscrivent dans une base de données qui les met en contact avec d’autres Hannutois. Cette initiative récolte un franc succès et nombreux ceux sont qui se sont également organisés pour d’autres types de trajets que professionnels (école, activités sportives…).
Plus d’infos : www.hannut.be - www.jamar.mr
Piccolo BOX
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Piccolobox, la séquence webTV des Jeunes libéraux
es Jeunes libéraux ont lancé sur la MRTV leur propre séquence webTV, la Piccolobox. Depuis la mi-septembre, vous pouvez découvrir toutes les deux semaines leurs aventures… condensées en 5 minutes sur le net. Sur un ton décalé, ils se promèneront à travers toute la Communauté française là où se trouvent les jeunes pour les rencontrer et leur donner la parole sur l’actualité, la politique, la culture, la mode… Intéressé(e) de rejoindre cette jeune équipe de reporters ? Contacte Jean-Christophe via
[email protected] Plus d’infos : www.mrtv.be
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Brèves Le MR à la pointe des droits des Belges séjournant à l’étranger
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rochainement, la Chambre examinera diverses propositions de loi déposées par Daniel Ducarme en vue d’améliorer et de simplifier la vie de nos compatriotes expatriés. Ces lois portent sur le droit de vote aux élections européennes pour les Belges résidant hors de l’Union, sur l’inscription automatique sur les listes électorales consulaires, sur l’introduction du vote par correspondance électronique et sur le droit de vote aux élections régionales.
Cacophonie à l’IRE,
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es incidents survenus à l’Institut des Radio-Eléments de Fleurus ont mis en lumière le manque de communication, de transparence et de réaction adéquat à l’égard des populations environnantes. Tantôt rassurant, tantôt inquiet, tantôt revanchard, le Ministre PS en charge de l’Energie et de l’Environnement a démontré qu’il ne parvenait pas à obtenir des renseignements fiables à donner aux riverains et à prendre les mesures qui s’imposaient. Les Députés Denis Ducarme et Jean-Luc Crucke réclament une Commission de suivi au Parlement pour comprendre sur ce qui s’est passé et réagir correctement à l’avenir.
Traduire les engagements en actes
Plus d’infos : www.mr-international.be
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puissant levier sur
n employeur hésite bien souvent à engager des personnes ayant souffert d’une pathologie grave. En effet, le risque de récidive ou la continuité des traitements les expose à des absences plus fréquentes. C’est pourquoi, Valérie De Bue défend une proposition de loi qui évite à l’employeur de payer une partie du salaire garanti en cas d’absence pour maladie ou pour traitement. La Députée attend du Gouvernement fédéral qu’il se préoccupe de ces personnes qui souffrent en prenant à sa charge leurs absences répétées, en favorisant leur remise au travail et en leur garantissant leur emploi.
les comportements individuels
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renant en exemple la grande réforme fiscale écologique menée en Allemagne qui a réduit les émissions de CO2 et créé 250.000 nouveaux emplois, le Secrétaire d’Etat, Bernard Clerfayt, compte mettre en place une commission "fiscalité verte" afin de repenser en profondeur notre fiscalité pour la mettre aussi au service du développement durable. Plus d’infos : www.clerfayt.be
Ghislenghien : enfin des indemnisations pour fin 2008 !
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rois ans et demi après la catastrophe, les victimes devraient enfin connaître et percevoir les montants d’indemnisations qui leur sont dus. Les Parlementaires Marie-Christine Marghem, Jean-Luc Crucke, Marie-Hélène Crombé, Alain Courtois et le Président de l’asbl "Marc et Corinne ", Jean-Pierre Malmendier, très actifs sur ce dossier, en ont eu la confirmation lors d’une récente réunion de travail avec le Ministre de la Justice. Ce dernier a par ailleurs indiqué qu’il se fonderait sur la proposition de loi de Marie-Christine Marghem pour élaborer un projet permettant à l’avenir d’indemniser plus rapidement les dommages collectifs de victimes de catastrophes industrielles.
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Plus d’infos : www.mr-chambre.be - www.marghem.be
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Plus d’infos : www.mr-chambre.be
La fiscalité comme
en tirer les leçons
Plus d’infos : www.valeriedebue.be
Facebook :
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le Président en est fan !
idier Reynders a atteint cet été son quota maximal d’amis (5000) et pas moins de 2000 personnes attendaient la confirmation de leur amitié, techniquement impossible. Facebook lui a donc proposé de créer une page sans limitation de supporters. Avec ses presque 8000 partisans et des milliers d’autres amis sur son profil, il est l’homme politique belge le plus apprécié. Quotidiennement, Didier Reynders actualise sa page par ses derniers commentaires, des photos prises lors des J.O. ou lors des matchs du Standard, des vidéos décalées le mettant en scène comme aux Francofolies, et répond à celles et ceux qui l’interpellent. Ses supporters peuvent également poster sur sa page les photos et vidéos qu’ils auraient prises en sa compagnie. A noter que son profil personnel est toujours d’actualité. Il y compte pas moins de 2500 amis.
Plus d’infos : www.facebook.com (didier reynders)
"Les conditions "A Liberal World" Les Centres d’études des Libéraux de la croissance francophones et néerlandophones économique rassemblent leurs contributions à Bruxelles" L
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our cette première édition qui s’est tenue au BECI, l’accent était mis sur des sujets très actuels comme la manière de "stimuler l’en treprenariat", "l’adéquation de la formation des jeunes au monde du travail" et "l’emploi des femmes ". Trois ateliers qui ont profité de l’expertise de terrain de trois experts : Frédéric Rouvez (Co-fondateur d’EXKi), Jean-Claude Daoust (Administrateur- délégué de Daoust Intérim) et Isabella Lenarduzzi (Présidentefondatrice de Jump et organisatrice de Brussels Job Day).
"Trop peu ou mal soutenus, formés, encouragés, les jeunes, les femmes, ceux qui osent entreprendre, sont les conditions de la croissance économique à Bruxelles et de notre bien-être à tous. Le MR veut miser sur le Capital Humain pour l’avenir de Bruxelles ! ", retient, de cette première édition, la Présidente du MR bruxellois, Françoise Bertieaux.
es Centres d’études de l’Open VLD et du MR, Prometheus et le Centre Jean Gol, lanceront prochainement "A Liberal World", un site à vocation généraliste diffusant, au moyen de newsletters périodiques, une sélection d’analyses, de tribunes, d’études et d’articles libéraux parus dans la presse internationale et sur le Net. Par ce projet, les libéraux néerlandophones et francophones belges entendent témoigner de leur commune appartenance à une famille de pensée séculaire.
Plus d’infos : www.cjg.be
Plus d’infos : www.mr-bxl.be
"Se souvenir… pour ne pas oublier" Sensibiliser les jeunes générations aux valeurs de tolérance, de respect et de citoyenneté
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es témoins de la IIème guerre mondiale disparaissent au fil des ans. A l’initiative du Député Pierre-Yves Jeholet, la Besace de Verviers a lancé le projet "La Mémoire des Images" et réalisé, en collaboration avec le Clara, un court-métrage pour récolter et conserver les témoignages de celles et ceux qui ont vécu ces événements tragiques. Ce reportage intitulé "Frontières" relate, à travers les récits des habitants des cantons rédimés, l’annexion des territoires belges au Reich. Il sera proposé, avec un dossier pédagogique très instructif, à toutes les écoles du Plateau de Herve afin de poursuivre le devoir de mémoire auprès des jeunes de 9 à 12 ans.
Plus d’infos : Carole Gardier 0477/25.76.20. www.jeholet.be
La coopération belge au développement : nécessaire et efficace !
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e budget de la coopération au développement représente 106 euros par habitant par an. A titre de comparaison, chaque Belge donne chaque année plus de 260 euros au département de la Défense nationale. En aidant les populations du Sud, nous poursuivons trois objectifs : en redonnant un avenir aux populations locales, on diminue les flux migratoires ; en luttant contre la pauvreté, on lutte contre le terrorisme et enfin, on permet l’ouverture de nouveaux marchés économiques pour nos entreprises. Charles Michel rassure : "Il est impossible que cet argent soit détourné par des Gouvernements qui souhaiteraient par exemple acheter des armes. Tous les projets sont suivis et contrôlés".
Plus d’infos : www.charlesmichel.be
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Dossier Enseignement :
"Revaloriser l’effort et l’apprentissage" Depuis 2004, le Gouvernement PS-Cdh de la Communauté française multiplie les bourdes, négligeant les véritables enjeux de notre enseignement. Les Ministres successifs de l’Enseignement ont privilégié les effets d’annonce à grand renfort médiatique, oubliant d’entendre les réelles attentes de la communauté éducative (enseignants, directeurs d’école, éducateurs, élèves, parents, etc.). Rappelez-vous : interdiction des frites et sodas, suppression du latin, suppression des centres de rescolarisation… autant de mauvaises décisions émanant de ce Gouvernement rouge-orange. Sans oublier le plus bel exemple du genre : le décret "Inscriptions" et ses nombreuses versions. Ce décret, outre d’avoir crée la panique auprès des parents qui auront campé trois jours devant les écoles, est d’une complexité telle qu’il faudrait un diplôme spécial pour le déchiffrer (tirage au sort alphabétique et/ou année de naissance, écoles adossées ou pas, prioritaire ou pas, domiciliation à proximité ou pas, etc.). Un véritable capharnaüm ! Permettre à chaque parent d’exercer pleinement sa liberté de choix de l’école reste une priorité au MR. C’est parce que nous refusons de déposséder les parents de leur responsabilité et c’est parce qu’il
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constitue une atteinte à cette liberté que le MR s’est opposé au décret "Inscriptions". L’objectif de tout ceci : plus de mixité sociale dans nos établissements scolaires. Le MR est pour, mais pas dans de telles conditions. Les décrets "Inscriptions" successifs ne sont pas la solution : soumettre les parents à la course ou au tirage au sort n’améliorera en rien la situation actuelle, que du contraire… Pour plus de mixité, toutes les écoles doivent proposer une même qualité de formation, des bâtiments en bon état, dans un climat serein et sans violence… Le MR y travaille et a fait des propositions concrètes.
L’Enseignement obligatoire Les études nationales et internationales se succèdent pour un même
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constat : les résultats scolaires des élèves en Communauté française sont nettement insuffisants, voire médiocres. Difficultés en lecture et écriture, faible maîtrise des mathématiques et des sciences… Les lacunes quant aux apprentissages de base dans notre enseignement sont connues. Recentrons l’école sur ces apprentissages de base en développant les outils nécessaires pour assurer la maîtrise par tous les élèves des compétences de base. Le MR veut y remédier et propose : • l’organisation de la remédiation immédiate et individuelle dès qu’une difficulté se fait sentir chez l’élève et avant que l’échec ne survienne; • l’inscription de la moyenne de la classe dans le bulletin de chaque élève pour pointer d’éventuelles difficultés et y remédier rapidement; • l’organisation de façon optimale des périodes de délibération (Noël et fin juin), en collaboration avec les clubs sportifs, les acadé-
mies, des associations citoyennes, etc, afin d’éviter que les enfants ne traînent; • le maintien des devoirs à domicile; • l’instauration d’un test d’aptitude communautaire en fin de 6ème secondaire pour faire le point sur les acquis et préparer l’avenir en connaissance de cause. Dans le climat communautaire actuel, doit-on vraiment rappeler toute l’importance de maîtriser plusieurs langues pour assurer son avenir professionnel ? Plus encore, la Région bruxelloise - avec un taux de chômage des jeunes de 35,3% doit réagir. Le MR veut renforcer l’enseignement en immersion et favoriser la multiplication de cette pratique dans les écoles. Renforcement également des échanges linguistiques entre établissements scolaires de langues différentes. Un point supplémentaire où le MR est en désaccord avec le Gouvernement de la Communauté française
qui a multiplié les contacts en ce sens avec la Région wallonne, négligeant une fois de plus la Région bruxelloise ! Un autre cheval de bataille du MR en matière d’enseignement : la lutte contre la violence scolaire. Etre en sécurité à l’école est un droit pour tous les élèves et tous ceux qui les encadrent. Assurer la sécurité dans chaque école est un devoir du Gouvernement de la Communauté française. Qui plus est, quand il n’y a pas de sérénité dans l’école, quand les élèves, les enseignants, les éducateurs arrivent à l’école la peur au ventre, la motivation scolaire et la pédagogie ne s’imposent plus comme des préoccupations essentielles ! Le MR a proposé au Parlement un plan complet et concret de lutte contre la violence scolaire : formation à une véritable citoyenneté, intervention immédiate lors du premier dérapage du jeune par le biais de sanctions pédagogiques, renforcement des SAS, prise en compte du phénomène de racket, mise en œuvre des centres de rescolarisation et de resocialisation et conception d’un plan de lutte contre la drogue. Le MR exhorte également le Gouvernement à soutenir, plutôt que de nier, les directions d’écoles qui prennent des initiatives pour lutter contre la violence dans leur école. Des bâtiments en bon état incitent également au respect et motivent ceux qui y travaillent, comme ceux qui y étudient. L’état actuel des bâtiments scolaires et la vétusté de certains font que la Communauté française n’a pas les moyens d’y remédier seule. Il faut donc imaginer un financement complémentaire qui passe par un partenariat avec le secteur privé et l’expertise de la BEI (Banque Européenne d’Investissement) dont c’est le métier. Cette formule a fait ses preuves dans
d’autres pays et présente l’avantage d’un investissement rapide et massif dans la rénovation des bâtiments scolaires. Si la majorité en place en parle depuis quatre ans, le dossier reste au point mort ! Le MR a également déposé une proposition permettant d’objectiver les frais scolaires. L’idée ? Instaurer la facturation obligatoire des frais scolaires par les écoles, ce qui permettrait d’objectiver, de pointer et de remédier à certains abus. Enfin, le MR a déposé une proposition de décret visant à interdire le tabac à l’école. Cette proposition a été suivie par la majorité et votée en 2005.
L’Enseignement technique & professionnel "L’intelligence de la main", la beauté du geste de l’artisan et l’utilité de l’activité technique ne sont pas assez reconnues et valorisées. Et le Gouvernement actuel les qualifie de "filières de relégation"! Pour le MR, c’est une priorité que d’investir dans cet enseignement et propose : • d’accentuer les partenariats avec les entreprises accueillant des stagiaires et participant à la formation continuée des enseignants; • de vérifier sans cesse l’adéquation des formations aux besoins des entreprises; • de poursuivre le processus de modernisation des équipements des écoles; • de favoriser le partage d’outillages de pointe entre les établissements scolaires et permettre à tous un accès aux dernières technologies; • d’assurer aux élèves des filières techniques et professionnelles une formation de base solide en français, en mathématiques et en langues.
L’Enseignement supérieur Dès sa nomination, la Ministre de l’Enseignement supérieur Cdh a été confrontée à la problématique du refinancement des Hautes Ecoles. Néanmoins, aucune réflexion concrète n’a été menée sur le sujet, laissant la situation se dégrader. Autre déni : la fusion des Universités et Hautes Ecoles ! Plutôt que d’avoir une approche globale et d’anticiper ce rapprochement entre Universités et Hautes Ecoles - qui va entraîner un bouleversement financier considérable -, la Ministre a opté pour une approche partielle, privilégiant un regroupement à la carte selon les stratégies politiques des uns et des autres et oubliant de prendre en considération le type court. Enfin, le numerus clausus en médecine est un beau ratage à mettre à son actif. PS et Cdh se renvoient la patate chaude d’un niveau de pouvoir à l’autre, tout en faisant partie de chaque majorité ! Et deux Présidents de Parti n’ont pas facilité la tâche en jouant les sauveteurs pour les reçus-collés de cette année – en vue des élections de 2009 ! -, mais n’ayant pas levé le petit doigt pour les promotions précédentes et empiétant sur les quotas des promotions suivantes. Le MR en a assez de ce jeu de massacre et propose : • l’instauration d’un examen d’entrée pour les études de médecine; • l’élargissement des bourses d’études pour améliorer l’accès aux études supérieures.
L’autonomie des écoles Mais toutes ces mesures, tous ces projets seront sans lendemain s’ils ne reposent pas sur l’envie de les mettre en œuvre par celles et ceux qui sont à la fois le terreau et le ciment de l’école : les enseignants, les éducateurs, les puériculteurs, les directeurs, les inspecteurs, les personnels administratifs, etc. L’enseignement est un métier. Les personnels de l’enseignement sont des professionnels. Ils méritent notre confiance et notre respect. C’est pourquoi le MR plaide pour restaurer l’autorité de tous les personnels de l’enseignement dans l’école et pour responsabiliser les établissements scolaires dans une plus grande autonomie de gestion. Pour ce faire, il faut les aider à remédier à la pénurie d’enseignants et garantir la liberté pédagogique tout en gardant le contrôle sur les résultats. En tant que responsables politiques, nous voudrions ajouter une chose. Nous attendons de l’école qu’elle transmette des savoirs, mais aussi les valeurs d’une société d’avenir, une société qui prospère et qui ne laisse personne au bord du chemin. L’école-compassion, c’est l’école de la résignation à l’échec social. Le MR lui préfère l’école-passion, qui enseigne la ferveur, l’ardeur au travail et qui ouvre, à ceux qu’elle entraînera, les perspectives et les promesses de toutes les réussites. | |www.mr.be www.mr.be |
Elections internes Vaste campagne interne pour le MR en Wallonie et en Région bruxelloise Du 16 au 19 octobre, vous désignerez vos représentants au sein des structures nationales du MR et au sein des instances locales.
Quatre questions à Didier Reynders Vous vous représentez pour un second mandat à la Présidence du MR, vous assumez donc cette fonction avec celle de Vice-premier Ministre ? Didier Reynders : Ce sont les membres qui, en 2004, ont choisi que j’exerce ces deux fonctions. Après 4 ans, je leur remets mon mandat à disposition. J’assume parfaitement le fait de défendre les idées de mon parti au sein d’un Gouvernement de coalition dont je suis un des Vice-premiers Ministres. Si je devais présider une coalition, il en irait autrement par respect pour les partenaires.
Avec quel bilan irez-vous à la rencontre des militants ? D.R. : Au début de mon mandat, je me suis attelé à moderniser la communication du parti, à remettre en place des équipes, à chercher un bâtiment pour le siège du MR… Ces deux dernières années, avec l’ensemble de nos candidats, nous avons gagné deux élections : communales et provinciales puis législatives et sommes devenus la première formation politique francophone. J’ai envie de relever les défis communautaires et régionaux wallons et bruxellois qui sont devant nous.
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e mandat de quatre ans du Président du Mouvement Réformateur venant à terme en octobre 2008, le 1er septembre dernier, le Président du Conseil de Conciliation et d’Arbitrage du MR et Président du Bureau électoral, André Bertouille, lançait la procédure d’appel à candidature pour la Présidence du MR mais également pour les Présidences des Femmes Réformatrices, des Seniors Réformateurs, pour la Présidence et les trois Vice-présidences des Jeunes MR. Les Fédérations provinciales en faisaient de même pour le renouvellement des mandats locaux au sein des Fédérations provinciales, des Fédérations d’arrondissement et de la plupart
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des sections locales. Cette procédure d’appel à candidature s’est clôturée le 12 septembre. Didier Reynders, seul candidat à sa succession à la Présidence du MR, rencontre depuis plusieurs semaines les membres du Mouvement qui ont demandé à dialoguer avec lui. A l’issue de ces rencontres, il soumettra aux électeurs ses projets concernant l’avenir du Mouvement au cours des quatre prochaines années. Il y intégrera les propositions, remarques et idées qui lui auront été communiquées. La proclamation des résultats se fera le lundi 20 octobre lors du Conseil du MR.
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Votre ambition pour le MR : être le premier parti dans les Régions ? D.R. : L’objectif reste le même qu’en 2007 : déplacer le centre de gravité, faire en sorte que le poids libéral, nos propositions, nos idées aient plus de force.
A vous entendre, on peut s’attendre à une campagne 2009 intense et dure ? D.R. : La campagne pour les élections régionales et européennes sera, du côté libéral, riche en projets mobilisateurs. Nous devons donner une plus grande ambition aux Régions et à leurs habitants. Les Wallons et les Bruxellois valent mieux que ce qu’on leur donne aujourd’hui. Nous avons des talents, nous devons leur donner les moyens de s’épanouir. Que l’on ne s’y trompe pas, ce sont les résultats des urnes qui seuls, peuvent entraîner un réel changement ! Pour tout savoir sur ces élections (lieux des bureaux de vote, candidats au sein de votre section locale…), consultez le site www.mr.be
Candidates et candidats A la Présidence des Femmes Réformatrices Corinne De Permentier
Députée fédérale, Vice-Présidente de la Chambre des Représentants, Forest
A la Présidence des Séniors Réformateurs Philippe Fontaine
Député wallon et communautaire, Manage
A la Présidence des Jeunes MR Gautier Calomne
Bülent Dogan
Attaché parlementaire bruxellois, Conseiller communal, Actuel Président, Ixelles
A la Présidence des Fédérations provinciales Brabant wallon Jean-Paul Wahl Hainaut Olivier Chastel Namur Willy Borsus
Député wallon et communautaire, Bourgmestre de Jodoigne Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Conseiller communal à Charleroi Député wallon et communautaire, Bourgmestre de Somme-Leuze
Liège Daniel Bacquelaine Chef de Groupe à la Chambre des Représentants, Bourgmestre de Chaudfontaine Marcel Thonnon Pensionné, Sourbroodt
Luxembourg Dominique Tilmans Sénatrice
Responsable administratif dans une petite entreprise, Gosselies
A la Présidence des Fédérations d’arrondissement Lionel Plaquette
Entrepreneur agricole, Mesnil Saint Blaise
Aux trois Vice-Présidences des Jeunes MR Cédric Jacquet
Trésorier, représente les Jeunes MR au Conseil de la Jeunesse Francophone, Rixensart
Lora Nivesse
Etudiante en 3ème année de droit à l’ULB, Kraainem
Gauthier Viatour
Président des Jeunes MR de la province de Liège, Donceel
Charleroi Hainaut Occidental Mons
Philippe Knaepen Willy Detombe
Echevin à Pont-à-Celles Président de la section de Péruwelz
Jacqueline Galant
Soignies Thuin
Gérald Moortgat Yves Binon
Namur, Capitale wallonne
David Beelen
Députée fédérale, Bourgmestre de Jurbise Député provincial, Braine-le-Comte Bourgmestre de Ham-sur-Heure/ Nalinnes Namur
Jean-Pierre Borsus Gilles Mouyard
Temploux Député provincial, Sambreville
DinantFrançois Bellot Philippeville HuyLuc Gustin Waremme Liège Philippe Dodrimont Henry Triekels
A la Présidence de la Régionale de Bruxelles Françoise Bertieaux Chef de Groupe à la Communauté française, Echevine à Etterbeek
Verviers
Député fédéral, Bourgmestre de Rochefort Bourgmestre d’Oteppe Conseiller provincial, Bourgmestre de Aywaille Vice-Président de la section de Fléron
Pierre-Yves Jeholet Député fédéral, Porte-parole du MR, Conseiller communal à Herve Paolo Tatullo Echevin à Stoumont
Luxembourg Michel Jacquet Oriental
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Asile et immigration "Trouver un accord de majorité pour une politique d’immigration ferme et humaine" La détresse humaine ne doit jamais nous laisser indifférents, d’autant plus lorsque des personnes, parfois des familles ont tout quitté pour rejoindre notre pays.
C
’est la raison qui nous conduit à régulariser près de 1000 personnes chaque mois, à accueillir ceux qui sont persécutés dans leur pays et à vouloir offrir un titre de séjour à celles et ceux qui veulent travailler chez nous, souvent dans des métiers que d’autres refusent.
d’alternatives à la détention de mineurs et de personnes vulnérables, sur la lutte contre l’immigration illégale, sur des règles plus strictes en matière de regroupement familial. Nous souhaitons enfin un débat ouvert sur les causes de l’immigration. En effet, la majorité des migrants ne viennent pas en Belgique ou en Europe pour des raisons politiques mais bien économiques. C’est la raison pour laquelle plus de 80 % des demandes d’asile sont rejetées. Partant de ce constat, plutôt que de continuer à prôner la fermeture de nos frontières à l’immigration économique, admettons cette réalité et canalisons-la au mieux,
que de "travail ". Ensuite, comme nous y serons confrontés dans peu de temps (le 1er mai 2009), ouvrir notre marché de l’emploi aux ressortissants des 10 nouveaux Etats membres de l’Union européenne. Enfin, accueillir des ressortissants non-Européens là où les métiers en pénurie ne peuvent être comblés par les demandeurs d’emploi présents en Belgique, les illégaux régularisés à titre exceptionnels et les ressortissants des 10 nouveaux Etats membres. Mais nous savons tous qu’il n’est pas possible d’accueillir toute la misère du monde et que nous devons aussi investir dans la coopération pour permettre à de plus en plus d’individus de trouver leur épanouissement dans des contrées aujourd’hui plongées dans la pauvreté. Nous savons aussi que dans un état de droit, démocratique, la grève de
Le MR réclame depuis plus d’un an une politique d’asile et d’immigration humaine et réaliste qui repose sur une procédure efficace et respectueuse des droits du demandeur d’asile, sur une réflexion quant à la possibilité d’ouvrir notre marché de l’emploi pour les secteurs en pénurie à la migration économique, sur la poursuite des mesures de régularisation au cas par cas mais sur base de critères clairs, sur la reconnaissance du statut d’apatride, sur la recherche
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en concertation avec les partenaires sociaux et les Régions et ce, dans une optique européenne. Pour le MR, il est temps d’ouvrir ce débat et de permettre avant tout aux illégaux présents sur le territoire, à une certaine date, et qui peuvent être embauchés immédiatement dans un métier en pénurie, de recevoir un permis de travail et un permis de séjour temporaire le temps d’examiner s’ils peuvent s’inscrire dans une logi-
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la faim ne peut, malgré la détresse compréhensible des personnes qui y recourent, être un moyen de pression acceptable; chaque responsable politique devrait le comprendre tant au niveau local que régional ou national et éviter d’encourager cette pratique dangereuse pour les personnes concernées. L’immigration est un dossier trop sérieux pour sombrer dans la démagogie. Il faut continuer à le traiter humainement et fermement comme l’ont fait depuis des années les Ministres libéraux de l’Intérieur comme notamment Antoine Duquesne qui, en 2000, a procédé à la régularisation de 70.000 personnes. Le Mouvement Réformateur souhaite que, rapidement, le Gouvernement puisse avancer sur des critères de régularisation clairs objectifs et justes et sur une forme d’immigration économique qui pourrait rencontrer nombre de situations existantes.
Terminés les centres fermés pour familles illégales Pour trouver rapidement une alternative à la détention des familles avec enfant(s) mineur(s) en attente d’expulsion dans des centres fermés pour illégaux, Annemie Turtelboom (Open VLD), la Ministre de la Politique de Migration et d’Asile, et Didier Reynders, en charge de la Régie des Bâtiments, se sont entendus pour héberger, dès ce mois d’octobre, parents et enfants dans d’anciens logements de gendarmes entièrement rénovés. Ces familles seront étroitement accompagnées par des coaches, on subviendra à leurs besoins et leurs enfants fréquenteront les écoles du quartier. Les Ministres libéraux croient en cette structure ouverte: "Le choix qui a été fait est celui de la confiance. En cas de fuite, ce serait une rupture de ce contrat avec enfermement dans des centres fermés de la famille fugitive".
La Photo Coup de chapeau à nos athlètes !
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Portrait "Libérer et encourager Serge Kubla l’initiative privée en Wallonie !" Chef de file de l’opposition MR au Parlement wallon, Serge Kubla, y défend la vision d’une Wallonie audacieuse et dénonce l’inertie du Gouvernement actuel.
gion wallonne dans Arcelor. Les pouvoirs publics n’ont pas vraiment fait une bonne affaire à cette occasion…
J ean Potier : Honnêtement, la Wallonie va-t-elle plus mal aujourd’hui que lorsque vous étiez Ministre de l’Economie ?
S.K. : Qui pouvait prévoir l’OPA du groupe Mittal et l’incroyable saga qui s’en est suivie faisant grimper de manière aussi phénoménale qu’inattendue le cours de l’action ? Il me paraissait alors que les quelques pourcents que nous détenions dans le groupe sidérurgique ne nous permettaient pas d’influer sur les choix de la multinationale alors que les moyens pouvaient être utilisés pour mener des politiques structurantes en Wallonie. Le raisonnement vaut à fortiori aujourd’hui avec une participation publique wallonne encore plus largement diluée au sein de Mittal Arcelor.
Serge Kubla : Objectivement, même si le Gouvernement PS/Cdh se targue de beaux résultats et vante une Wallonie qui se redresse, les indicateurs ne sont pas bons. Malgré une conjoncture porteuse, le taux d’emploi n’a pas augmenté, le chômage reste à des niveaux inadmissibles et aujourd’hui, les prévisions ne sont pas bonnes.
J.P. : Le plan Marshall a pourtant donné une impulsion positive ? S.K. : Le Plan Marshall tient davantage de l’incantation électorale que du levier économique ; audelà des effets d’annonce et de son invocation comme solution-miracle au moindre de nos maux, il est loin d’avoir eu l’impact qu’on lui prête dans les rangs de la majorité. Nous avons souvent réclamé une évaluation objective. Aujourd’hui, l’Union wallonne des Entreprises (UWE) nous rejoint dans cette exigence. Après trois ans de mise en chantier, il est temps de se démarquer des effets d’annonce pour cerner les véritables résultats. J’avoue mon scepticisme quand je prends connaissance de la sous-consommation des crédits relevée par la Cour des Comptes. J.P. : De là à prétendre que rien n’a été fait… S.K. : Le professeur Henri Capron qu’on ne peut soupçonner d’être libéral relève que c’est le Contrat d’Avenir qui, sous l’ancienne législature PS/MR/ Ecolo, a véritablement donné l’impulsion d’un changement d’approche dans la gestion de la Wallonie. Pour la première fois, il y avait un projet global et mobilisateur qui
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plaçait l’entreprise au cœur de la démarche politique. Le mouvement était lancé. Le Gouvernement PS/Cdh a cassé l’élan. Il a tenté de faire croire qu’il menait une autre politique. En réalité, il n’a fait que prolonger les mesures que nous avions mises en place après avoir perdu énormément de temps et parfois changé de nom pour donner une impression de nouveauté. Ainsi les pôles d’excellence - qui ne sont que le prolongement des clusters -, ainsi le Salon du capital-risque, les bourses de pré-activité, l’incubateur numérique ou … Francorchamps! La suppression de la radio-redevance, la fiscalité provinciale réduite pour les entreprises, nous les préconisions, mais lorsque nous étions en coalition avec le PS, celui-ci nous les refusait par crainte de voir le MR dominer le Gouvernement.
"Le Gouvernement PS/Cdh a cassé l’élan du Contrat d’Avenir" J.P. : En matière sidérurgique, vous avez plaidé, et obtenu, la vente d’une part significative des actions détenues par la Ré-
J.P. : Vous pensez donc toujours qu’il faut vendre les actions de la Région wallonne ? Mittal a rouvert le haut fourneau n°6 à Liège alors qu’il était condamné. Ne serait-il pas dangereux de se désengager complètement ? S.K. : Mittal a rouvert le HF 6 parce que la conjoncture est devenue porteuse. Qu’en sera-t-il demain si le courant s’inverse ? Je me réjouis des emplois qui ont pu être maintenus en région liégeoise, mais je ne peux m’empêcher de craindre un revirement de situation. En bonne intelligence avec les syndicats, le Gouvernement précédent avait pu négocier en douceur la fermeture de l’outil. Demain, si Mittal décide de délocaliser ce qui est produit à Liège, les travailleurs, les syndicats accepterontils sans sourciller de renoncer à cette activité? Par ailleurs, que devient la
par Jean Potier Président de la FGTB et des Métallos de Liège
et par Marie-Anne Ronveaux Présidente de l’Union des Classes Moyennes (UCM)
tations de grandes surfaces et centres commerciaux. Ne faut-il pas arrêter le mouvement pour sauver les centres-villes et préserver l’équilibre avec le commerce de proximité ? Faut-il laisser la décision essentiellement aux communes ou établir un cadastre cohérent et contraignant ?
"FOREM : nous réclamons un audit de ce qui constitue véritablement un Etat dans l’Etat" reconversion économique du bassin liégeois qui avait commencé à se mettre en place? Est-on en train d’y renoncer alors que la Wallonie a terriblement besoin d’activités tournées vers le futur ? Marie-Anne Ronveaux : On semble encore loin en Wallonie de la bonne gouvernance. L’administration et les pouvoirs publics restent pesants et coûteux. Ne peut-on prendre ce problème à bras le corps et arriver à une gestion publique plus efficace, à moindre prix ? Serge Kubla : J’avais, lorsque j’étais Ministre, lancé une expérience pilote d’échanges entre les fonctionnaires wallons et du personnel actif dans les entreprises privées. Il s’agissait de cerner les contraintes imposées par le service public d’une part, de mesurer les enjeux d’une société en concurrence, d’autre part. Je pense que des deux côtés, l’intérêt de l’initiative avait été bien perçu mais la majorité actuelle n’a pas cru bon de la poursuivre.
Au-delà de cette expérience, il est clair qu’une gestion plus efficace de la fonction publique s’impose. Là encore, nous avions lancé le mouvement en essayant de réduire le nombre d’intercommunales et de dépolitiser les nominations en instaurant un code de la fonction publique. Dans un cas comme dans l’autre, le PS, partenaire de majorité, a freiné au maximum l’adoption de ces projets. M.-A. R. : Le Ministre des Affaires intérieures (PS) admet pourtant aujourd’hui la nécessité d’une dépolitisation Comment jugezvous son action ? S.K. : Elle s’avère cruellement insuffisante et n’est que poudre aux yeux. Le Ministre des Affaires intérieures jure la main sur le cœur qu’il ne veut plus de nominations politiques et invoque le Selor comme garantie d’objectivité. En réalité, c’est devant des Ministres que se déroule la dernière épreuve et l’on a assisté à des contorsions politiques incroyables
pour nommer les fonctionnaires de la bonne couleur. Dix des treize hauts fonctionnaires nommés en juillet dernier à la Région wallonne sont étiquetés socialistes. Qu’on m’explique où est la dépolitisation ! M.-A. R. : La Wallonie compte quelque 250.000 demandeurs d’emplois et plus de 20.000 postes de travail disponibles dans 51 métiers en pénurie de main d’œuvre. Comment résoudre ce problème ? S.K. : Il faut une réforme en profondeur du Forem. En 2005, 3500 personnes y étaient occupées; avec les embauches prévues au budget 2008, ils seront 4.500 d’ici 2009, soit une augmentation de 32% en trois ans. Nous réclamons un audit de ce qui constitue véritablement un Etat dans l’Etat. Deux ans d’attente pour décrocher un stage dans un métier où il manque de main d’œuvre, c’est inadmissible lorsqu’on est confronté à un taux de chômage de 15%, quasi le double que dans certaines sous-régions.
S.K. : Le principe de subsidiarité doit à mon sens prévaloir parce que le niveau de pouvoir le plus proche du terrain est le mieux à même d’apprécier les situations. Pourquoi un Bourgmestre irait-il contre les intérêts de "ses "commerçants en échange de quelques dizaines d’emplois ? Un bon Bourgmestre doit être capable de résister aux pressions des grandes chaînes et veiller à l’équilibre commercial dans sa commune. Certaines implantations se sont d’ailleurs révélées tout à fait compatibles avec les commerces locaux. Je plaide en tout cas pour qu’un débat soit organisé sur les nouvelles compétences exercées par les communes, sur l’idée d’une Table ronde autour de l’idée de réguler les projets afin d’éviter l’anarchie. Mais ne perdons pas de vue que de toute façon, la directive Service qui entrera en vigueur au 31 décembre 2009 rendra caduque la loi Ikea et le permis socio-économique.
M.-A. R. : La loi Ikea (encore fédérale mais sans doute plus pour longtemps) a permis une multiplication anarchique des implan| www.mr.be | 15
Le Sport en Belgique "Il n’y pas suffisamment d’ambition dans ce pays" Ancien Secrétaire général de l’URBSFA et organisateur de l’Euro 2000, le Député Alain Courtois regrette le manque de dynamisme des responsables politiques pour le sport et veut que la Belgique relève le défi d’organiser, avec les Pays-Bas, la Coupe du Monde de football en 2018.
A
l’occasion des Jeux olympiques, de nombreux po litiques ont plaidé pour une véritable politique sportive dotée de moyens. Les idées les plus farfelues ont circulé. Que répondez-vous à celles et ceux qui semblent se réveiller ? Alain Courtois : J’ai relu quelques-unes des cartes blanches que j’ai écrites ces quinze dernières années. Elles posaient toutes le même constat et force est de constater que rien n’a vraiment bougé. Tous les quatre ans, c’est la même chanson : tout le monde s’exprime en réclamant des bouleversements ; quelques mois plus tard, tout est oublié. Ce dont notre pays a besoin, c’est d’une politique à long terme, une vision globale, et non des coups de sang périodiques qui n’aboutissent à rien de concret !
prises par Didier Reynders en faveur des bénévoles, des clubs sportifs et de la formation des jeunes sportifs. Il ne faut pas s’appeler Einstein pour réaliser que faire du sport, c’est se garder en bonne santé et que se garder en bonne santé, c’est aider la sécurité sociale, en réduire les dépenses.
et dix autres à se rhabiller. Que restet-il pour pratiquer le sport? Rien. Le plus révoltant dans la pratique sportive à l’école est que seulement 10% des établissements scolaires disposent de douches ! Imaginez-vous ces adolescents se rhabiller en sueur après leurs cours de gym, n’ayant d’autres moyens de se rafraîchir que de sortir un flacon de déodorant !
"La Belgique a besoin de projets" Estimez-vous que nos jeunes pratiquent suffisamment de sport à l’école. ? A. C. : Tous les pays européens organisent des après-midi sportives à l’intention de leurs écoliers. Et nous, qu’avons-nous ? Cinquante voire deux fois cinquante minutes par semaine d’éducation physique ! Tous les professeurs d’éducation physique vous le diront, sur ces cinquante minutes, les élèves en passent dix à s’équiper
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L’école n’est pas tout. Les jeunes peuvent très bien pratiquer un sport dans un club et en retirer des bénéfices. A. C. : C’est vrai mais il y a un élément qui m’inquiète : le coût de la pratique sportive. Le montant des cotisations est de plus en plus élevé, les équipements sont de plus en plus chers et toute une frange de la population n’a plus accès à certains sports. Il faut amplifier les mesures fiscales
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Quelles solutions proposez-vous pour sortir de cette spirale négative ? A. C. : Je m’attaquerais directement à trois chantiers. Un, les écoles. Je connais des tas de sociétés qui sont prêtes à financer des infrastructures sportives dans les écoles ou à sponsoriser des compétitions interscolaires ; malheureusement les sponsors sont interdits dans les écoles. Un partenariat public/privé est une solution pour le sport à l’école ! Deux, les bus du sport. Il faut absolument mettre un système en place pour conduire les enfants gratuitement aux clubs et centres sportif après leurs heures scolaires.
Trois, un Tax-Shelter (système d’abattement fiscal pour les entreprises qui investissent dans le cinéma) pour le sport. Cette idée, lancée le Ministre des Finances au dernier Festival de Cannes, est excellente. Je travaille sur ce dossier pour le financement des stades pour la Coupe du Monde 2018, mais il faudrait que ce système puisse s’étendre à d’autres types de soutien du sport. Venons-en à la candidature belgo-néerlandaise pour l’organisation de la Coupe du Monde 2018. Pourquoi ce projet ? A. C. : La Belgique a besoin d’un projet fédérateur, d’ambition ! Une Coupe du Monde de football, c’est un des trois plus grands événements de la planète. J’ai lancé le projet d’une Coupe du monde, si d’autres pensent qu’une Exposition Universelle ou un Guggenheim seraient mieux, qu’ils le fassent, ce pays a besoin de projets !
Témoignages André Henveaux, entraîneur olympique de natation "Nous sommes des sous développés du sport"
mieux que nous. L‘explication est simple : ils ont une vraie stratégie vis-à-vis du sport. Et que dire des Pays Bas : 126 millions d’habitants, 16 médailles ! En Communauté française, nous sommes 4,5 millions : une seule athlète a été Votre dépit semble profond après médaillée dans le relais féminin du les J.O. de Pékin. Une mauvaise 4X100 mètres. Elle est Bruxelloise, il n’y prestation olympique, est-ce si a eu aucun Wallon sur le podium. dramatique? C’est un problème d’argent ou de A. H. : Le foot belge connaît actuel- mentalités ? La Flandre semble se lement une descente aux enfers. débrouiller nettement mieux que Résultat : les inscriptions de jeunes nous… ont diminué de 10% dans les clubs. A l’inverse, l’envoi de notre équipe de A. H. : Exact. Ainsi, il y avait 24 femhockey à Pékin a fait grimper de 10% mes dans la délégation olympique les affiliations dans cette discipline. Il belge dont… 23 néerlandophones ! existe un lien étroit entre le sport Hors infrastructures, la Flandre consad’élite et le sport de masse. Justine cre 19 millions d’euros au sport et va Henin a rempli les clubs de tennis faire passer son budget à 22 millions lorsqu’elle était au top. en 2009. En Communauté française, nous sommes à 2,9 millions. Aucune Nous avons quand même de véri- facilité, aucun soutien n’est apporté tables champions francophones… aux jeunes sportifs de haut niveau qui partent à l’étranger l’un après A. H. : Justine est l’arbre qui cache le l’autre. Il n’y a plus de compétitions désert. Elle n’est pas le fruit d’une inter-universitaires. nation progressiste qui mène une politique de détection structurée de Côté infrastructures, il existe quelque talents. Nous sommes à ce niveau car- 3500 établissements en Communaurément sous-développés. La preuve, té française; au mieux, 1500 sont en par le nombre de médailles que nous ordre. Les autres sont fermés ou déavons récoltées à Pékin en regard tériorés. Notre politique est celle de d’autres nations de taille comparable. l’indigence. C’est interpellant car une La Slovénie, par exemple, avec 2 mil- société qui ne fait pas de sport est lions d’habitants a ramené 5 médailles. une société qui ne progresse pas ! Il Proportionnellement, cela fait 12,5 fois est grand temps de réagir.
Benoît Thans,
ancien footballeur professionnel, consultant, Directeur technique au RCS Verviers "S’appuyer sur les sportifs, sur leurs expériences, pour donner le goût aux jeunes de pratiquer du sport"
même des établissements scolaires, des jeunes sportifs, des personnalités du sport à qui l’on pourrait délivrer un CAP pour qu’ils transmettent aux jeunes l’expérience de leur vécu. En aucun cas, ils ne prendraient la place des professeurs de gym, ils travailleraient à leurs côtés.
Vous qui avez évolué dans de grands clubs belges et internationaux, estimez-vous que la Belgique s’intéresse assez à ses sportifs de haut niveau ? B. T. : Il faut être clair, non. Le manque de soutien aux sportifs de haut niveau est fragrant. Il y a beaucoup à faire dans ce pays notamment en matière d’encadrement. Nous avons besoin de critères de compétences, de gens qui ont du vécu. Nous avons en Belgique quelque 500.000 affiliés, ce qui signifie que, proportionnellement, nous avons beaucoup plus de choix que la France. Le goût du sport ne commence-til pas à l’école ? Comment rendre les cours de gym plus attirants ? B. T. : Il faut créer pour les jeunes un contexte de plaisir et de rêve. Pourquoi ne pas faire venir, au sein
Si vous étiez Ministre des Sports, quelles mesures prendriez-vous pour soutenir nos sportifs ? B.T. : Je développerais les infrastructures pour que les sportifs disposent de meilleures conditions d’entraînement et de travail, je créerais des complexes dignes de ce nom, des écoles d’élite pour tous les sports, je donnerais l’occasion aux sportifs d’obtenir des brevets, des diplômes pour enseigner leur discipline, sans devoir pour cela faire des années d’études.
Un régime fiscal adapté pour les sportifs belges Depuis le 1er janvier, à l’initiative du Ministre des Finances, le régime fiscal des sportifs a subi quelques modifications notables. C’est ainsi que désormais : - pour éviter que les sportifs domiciliés en Belgique soient davantage taxés que leurs alter ego résidant à l’étranger, seuls les sportifs non-résidents qui exercent leur sport en Belgique moins de 30 jours par an sont taxés au taux de 18 %. Les autres sont taxés au taux ordinaire ; - les sportifs d’au moins 26 ans, mais aussi les arbitres, formateurs, entraîneurs et accompagnateurs dont ce type d’activité est accessoire, sont imposés au taux distinct de 33% ; - les sportifs âgés entre 16 et 25 ans sont taxés à 16,5 % sur une rémunération maximale de 12.300 euros ; - les clubs qui rémunèrent des sportifs de moins de 26 ans sont dispensés de verser au Trésor 80% du précompte professionnel sur ces rémunérations ainsi que sur celles octroyées aux sportifs de plus de 26 ans si les clubs affectent la moitié de la dispense de versement de précompte professionnel à la formation de jeunes sportifs âgés de 12 à 22 ans. | www.mr.be | 17
L’Europe sociale Colloque du CJG le 8 octobre
L
’emploi, le bien-être sont au centre des préoccupations des citoyens. Ce défi ne peut être rencontré que dans un cadre européen, une Europe fondée sur la libre circulation des personnes, des marchandises, des capitaux, des services et, plus fondamentalement encore, sur la libre circulation des idées, du dynamisme, de la créativité. En un mot : une Europe libérale ! Ne nous y trompons pas. Le défi européen est vaste et continue de souffrir d’un manque de visibilité pour nos citoyens. L’erreur commise jusqu’ici ? Croire que l’Europe se suffit à elle-même. Or, la mise en place d’un nouveau cadre économique (le marché unique, l’euro, l’élargissement) doit s’accompagner des réformes nécessaires à son bon fonctionnement. Sans réforme de l’ancien système, le nouveau cadre ne peut subsister. L’Europe sociale que les libéraux appellent de leurs vœux doit tendre à davantage de cohérence et de convergence. C’est dans ce contexte que le Centre Jean Gol organisera, le mercredi 8 octobre prochain, de 16h30 à 20h30, une conférence-débat sur le thème de l’emploi et de l’importance de la convergence des politiques sociales en Europe. Cette conférence sera co-organisée par l’Open-VLD et le Parti Démocratique luxembourgeois, et placée sous les auspices du Parti ELDR. Le but du colloque est de dégager des propositions libérales pour promouvoir un modèle social européen et harmoniser les législations sociales des pays membres. A l’issue de ces travaux, le Centre Jean Gol et le Centre d’étude du VLD publieront un cahier reprenant les principales interventions et les conclusions du colloque.
CourriersCourriels Question
A quand la révision de la loi sur les armes ?
M
on grand-père était un remarquable chasseur, un passionné. A son décès, j’ai hérité de son fusil de chasse. Je ne suis pas chasseur et n’ai jamais essayé cette arme. Elle a pour moi uniquement une valeur sentimentale. Je ne souhaite pas m’en séparer. J’ai refusé, comme la loi l’exigeait, de la céder à la commune pour la neutraliser. J’estime en effet cette obligation infondée. Le MR s’était engagé à changer les choses. Qu’en est-il ? Fabrice Leval - Sprimont
Réponse
Le MR l’a obtenue. Vous avez jusqu’au 31 octobre pour régulariser votre arme. Plusieurs de nos mandataires dont Philippe Monfils, Sénateur, François Bellot, Député-Bourgmestre de Rochefort et Jacqueline Galant, Députée-Bourgmestre de Jurbise, se sont attelés ces derniers mois à revoir la loi sur la détention d’armes pour notamment élargir la liste des motifs légitimes de détention d’une arme. Lors de plusieurs commissions parlementaires, ils ont dû longuement argumenter pour convaincre les autres formations politiques de la nécessité de réviser ces dispositions législatives. L’insistance du MR aura finalement été récompensée puisque le 1er septembre sont entrées en vigueur les modifications demandées par le MR en matière de détention d’armes. La loi reconnaît désormais l’autorisation de détention d’une arme sans munition. Cela signifie que si vous détenez une arme qui devient soumise à autorisation, vous pourrez la conserver légalement, sans qu’elle ne soit neutralisée, à condition que vous introduisiez, avant le 31 octobre 2008, une demande d’autorisation de détention et que vous acceptiez de ne pas avoir de munitions. Au-delà de ce délai, la détention de cette arme devient illégale et vous devrez la rendre afin qu’elle soit détruite. Pour introduire cette demande d’autorisation de détention auprès du Commissariat de police de votre localité, vous ne devrez justifier d’aucun motif légitime, ni présenter aucune attestation médicale, ni réussir aucune épreuve théorique ni pratique. Dans certaines communes (c’est le cas de Jurbise), les Bourgmestres n’ont pas fait détruire les armes qui leur avaient été remises et les ont conservées dans l’attente d’une modification de la loi. Renseignez-vous auprès de votre commune car dans ce cas, vous êtes en droit de réclamer votre arme et d’introduire une demande d’autorisation de détention sans munition. Si à l’avenir, vous héritez d’une arme (faisant l’objet d’une détention légale) et que vous souhaitez la conserver, vous devrez demander une autorisation de détention dans les deux mois de l’entrée en possession de cette arme.
Renseignements : Centre Jean Gol Avenue de la Toison d’Or 84-86 - 1060 Bruxelles Tél. : 02-500.35.28 - Courriel :
[email protected] Site www.centrejeangol.be
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Si vous disposez d’un permis de chasse ou d’une licence de tireur sportif et que ce document expire, vous devrez introduire une autorisation de détention dans les deux mois qui suivent la période de trois ans durant laquelle vous pouvez conserver votre arme sans licence ou sans permis.
Les Etudiants Libéraux (FEL) Informer, débattre, critiquer, défendre.
Question
P
Pourquoi ne pas diminuer la TVA sur le chauffage ?
résente sur la majorité des campus, la Fédération des Etudiants Libéraux est le premier mouvement politique étudiant de Communauté française. La FEL fédère ainsi plusieurs centaines d’étudiants inscrits dans l’enseignement secondaire et supérieur.
Dans quelques semaines, je devrai faire le plein de ma cuve à mazout. Une fameuse dépense pour un ouvrier comme moi. J’ai signé une pétition pour diminuer la TVA sur le chauffage. Si cela peut nous faire gagner un peu d’argent…
L’action et les positions de la FEL reflètent la volonté de ses membres de s’engager politiquement dans la société ; tenter de la comprendre, débattre de ses faits d’actualité, la critiquer et critiquer ceux et celles qui la gouvernent, penser d’éventuelles réformes… Cette attitude de réflexion permanente, d’émancipation politique, les Etudiants Libéraux tentent d’y intéresser le plus grand nombre d’étudiants.
Damien Beelen – Genval
Réponse
Ne pas promettre des mesures spectaculaires qui n’apporteraient aucune solution Je vous l’accorde, la hausse des prix des produits pétroliers est préoccupante. Elle le serait davantage sans la politique monétaire actuelle pratiquée dans l’Union Européenne. Malheureusement, cette augmentation va se poursuivre, nous devons dès lors l’anticiper. Baisser la TVA sur les produits pétroliers ou proposer des mesures d’urgence à chaque approche de l’hiver sont des mesures à court terme qui seront vite totalement épuisées. Du reste, les règles en vigueur au sein de l’UE n’autorisent pratiquement aucune marge de manœuvre dans cette matière et certainement pas une diminution de la TVA. C’est pourquoi, il est essentiel de se consacrer à des mesures qui modifient durablement les comportements, qui encouragent l’économie d’énergie et la production par les particuliers d’énergies renouvelables. A mon initiative, le Gouvernement fédéral octroie des réductions d’impôts lorsque vous investissez dans des économiseurs d’énergie et qui représentent 40 % du montant de votre facture. Je souhaite que nous allions plus loin et que les avantages accordés aujourd’hui sous forme de déductibilité fiscale puissent directement intervenir comme réduction sur le prix d’achat. Je veux également généraliser les formules de "tiers-investisseur " permettant à un tiers, pouvoir public ou organisme privé, d’intervenir dans une part des investissements réalisés par les particuliers dans les technologies productrices d’énergie verte. Il serait facile et populaire de promettre des mesures spectaculaires, mais celles-ci - pour autant qu’elles soient admises sur le plan européen! - ne seraient malheureusement qu’un feu de paille. Avec Bernard Clerfayt, le Secrétaire d’Etat aux Finances, nous travaillons sur des actions qui auront un réel impact sur le portefeuille des consommateurs.
Didier Reynders - Président du MR
Avec la mission de promouvoir et défendre les valeurs libérales au sein de nos universités, de nos écoles et, plus largement, au sein de la société, la FEL propose au public étudiant des activités bien diverses. Ainsi, conférences-débats, midis de réflexion, colloques, rencontres de responsables politiques, visites d’institution ou encore formations représentent l’essentiel de son action. Les Etudiants Libéraux constituent également une voix politique, la FEL prenant couramment des positions de presse au vu de l’actualité politique. L’enseignement, le statut étudiant ou la jeunesse comptent parmi ses thèmes de prédilection. Et bien qu’indépendante des instances du MR, la FEL collabore néanmoins souvent avec ses mandataires. Enfin, come toute fédération étudiante, la FEL se veut une organisation de défense des droits des étudiants en Communauté française. Outre l’information qu’elle peut donner sur l’étendue de ces droits, la FEL vient également en soutien aux étudiants estimant ceux-ci non respectés. Adhérer aux Etudiants Libéraux (ce qui est gratuit) permet donc aux étudiants de pleinement s’investir, en tant que jeunes, dans la vie politique et la société qui nous entoure. C’est également participer à de nombreux lieux de débats et d’échanges dans une ambiance toujours amicale et estudiantine… car, chose certaine aux Etudiants Libéraux, on aime à s’amuser tout en faisant de la politique ! Contacts : Av. de la Toison d’Or, 84 – 1060 Bruxelles Tél. : 0800.38.038 - Fax : 02-500.50.56 Courriel :
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