Lexique forestier
Ce court lexique forestier n’a pas pour but d’être exhaustif. Il vise simplement à expliquer certains termes nécessaires à la compréhension du traitement en futaie irrégulière.
Abroutissement : dégâts sur les plantations liés à la consommation des pousses d'arbres par le bétail ou les cervidés. Arbre d’avenir : on parle aussi d’arbre objectif et au stade précédent de perche d’avenir. C’est un arbre particulièrement intéressant d’un point de vue économique, destiné à produire du bois d’œuvre. On s’efforcera par conséquent de lui permettre une croissance dans des conditions optimales. Aubier : couche périphérique vivante du bois dont les vaisseaux ne sont pas obstrués et dont le bois est souvent moins coloré et moins durable que le bois de cœur. Bois d’industrie : bois en général de petite dimension, inutilisable en bois d’œuvre destiné à d’autres utilisations industrielles : pâte à papier, panneaux, poteaux, … Bois d’œuvre : bois de très bonne qualité, destiné aux utilisations « nobles » comme le déroulage, le tranchage, la charpente traditionnelle, etc.… Ceci nécessite d'obtenir des arbres bien conformés (bonne rectitude et diamètre suffisant). Bouquet : groupe d’arbres de dimensions voisines, s’étendant sur une petite surface (de l’ordre de 50 ares). Il ne constitue pas une unité de gestion et il est souvent un stade de l’évolution vers une futaie irrégulière pied à pied.
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Catégories de diamètre et de régénération :
*Les circonférences sont arrondies au cm Capital : c’est la richesse du peuplement ou de la parcelle, représenté par la totalité du bois vivant, sur pied et de diamètre supérieur à 17.5 cm. Il s’exprime en volume ou à l’aide d’un indicateur : la surface terrière. Cépée : ensemble des rejets d’une même souche. Elles sont particulièrement courantes dans le traitement en taillis. Cloisonnements d'exploitation : passages créés à l'intérieur d'un peuplement forestier et permettant la circulation des tracteurs de débardage et des machines d'abattage. Conversion : opération sylvicole qui consiste à passer d’un régime à un autre. Exemple : passage du taillis à la futaie. Coupe à blanc (ou coupe rase) : Coupe de la totalité des arbres d'un peuplement, ne laissant aucun couvert forestier. Coupe d’amélioration (ou éclaircie): réduction de la densité d'un peuplement avec récolte de bois en vue d'améliorer la croissance et la forme des arbres restants.
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Coupe de régénération : coupe d'arbres destinée, dans un peuplement que l'on veut régénérer, à provoquer l'apparition d'une régénération naturelle ou à favoriser celle déjà présente. Coupe jardinatoire : coupe effectuant à la fois les opérations de récolte, d’amélioration et régénération. Débardage : Transport du bois en forêt (en général jusqu’au point de chargement du camion). Duramen : couches internes du bois qui ne contiennent plus de cellules vivantes et qui présentent en général une bonne qualité technologique. Egalement appelé cœur. Futaie irrégulière : peuplement ne présentant ni une structure régulière, ni une structure jardinée. Elle présente une irrégularité en structure ( diamètres variables des petits bois aux gros bois) et peut se concevoir pied à pied ou par bouquet. Le maintien de cette structure est assurée par des coupes jardinatoires sans reposer sur des normes fixes. NB : on parle aussi d’irrégularité en essences, en âges et en strates. Futaie jardinée : mélange d’arbres pied à pied où, sur l’unité de gestion, toutes les classes de diamètre sont représentées (du semis au très gros bois). Le maintien de cette structure est assurée par des coupes jardinatoires reposant sur des normes de capital, de représentation des catégories de diamètre… Futaie régulière : peuplement dont les arbres ont pratiquement tous le même âge sur l’unité de gestion. Le développement et le renouvellement de ces structures est assuré par des coupes d’amélioration et de régénération sont dissociées.
1. Plantation
5. Coupe rase
4. Futaie adulte
Cycle de la futaie régulière
2. Perchis
3. Jeune futaie
Evolution d’une forêt traitée en futaie irrégulière
Coupe jardinatoire
Coupe jardinatoire
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Houppier : ensemble des branches et parties du tronc n’appartenant pas au fût de l’arbre. Loup : arbre très vigoureux, généralement encombrant ou dominant, de forme médiocre, portant une cime large et encombrante et qui peut porter préjudice à ses voisins de plus grande valeur. Martelage : action de sélectionner et de repérer par un marquage un arbre qui va être coupé. Parquet : groupe d’arbres de dimensions voisines, s’étendant sur une surface relativement importante (plus de 50 ares à 1-2 ha) et constituant l’unité de gestion. Pied à pied : mélange intime d’arbres de différents diamètres Résilience : capacité d'un écosystème, d'un habitat à retrouver un fonctionnement et un développement normal après avoir subi une perturbation importante. Rotation : durée séparant deux passages successifs d’une coupe de même nature. Sacrifice d’exploitabilité : fait d’enlever un arbre de qualité, n’ayant pas atteint une dimension optimale pour une valorisation maximale de la grume Saproxylique : adjectif qualifiant une espèce dont une étape de son cycle de développement dépend de la présence de bois en décomposition. Sous étage : ensemble des arbres les plus bas dont les houppiers se trouvent sous la strate supérieure des arbres de l’étage dominant. Surface terrière : c’est un indicateur forestier pour estimer le capital et la concurrence. Pour un arbre, c’est sa surface de la
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section à 1m30 ; pour un peuplement, c’est la somme des surfaces terrières de tous les arbres. Elle s’exprime en m² ou en m²/ha. Unité de gestion : c’est une surface sur laquelle, dans sa globalité, la gestion opérée par le forestier est identique. Il peut s’agir par exemple de la parcelle ou de parquet. Vente bord de route : c’est une modalité de vente qui apparaît suite à une exploitation réalisée par une entreprise d’exploitation forestière qui n’achète pas le bois lorsqu’il est encore sur pied (c’est l’exploitation en régie). En vente bord de route, les volumes de bois vendus sont mesurés à terre et non plus estimés sur pied. Les qualités sont mieux appréciées, triées, et l’acheteur peut donc acquérir les seuls produits dont il a réellement besoin et à leur juste prix.
Xylophage : adjectif qualifiant une espèce qui se nourrit de bois mort.