L’Analyse des Cycles Economiques
PLAN • INTRODUCTION • I. Les Cycles longs de Kondratieff – – – –
A. qui est Kondratieff ? B. Schéma des cycles longs C. Les phases A et B ou les 4 saisons D. Analyse et interprétation
• II. Renforcés par l’apport de Schumpeter – A. Qui est Schumpeter ? – B. L’impact de l’innovation • L’innovation - destructrice
• III. Rythmés par les cycles courts de Juglar et de Kitchin
INTRODUCTION • Selon la théorie des cycles, l'économie subit des fluctuations ayant une certaine régularité. • Un cycle est composé d'une phase d'expansion, d’un point de retournement et d'une phase de récession. • Certains économistes ont mis en exergue des cycles courts de 3 – 4 ans, de 8 ans, et d’autres des cycles longs (40 à 60 ans) incluant ces cycles courts. • Les phénomènes explicatifs du court
I. Les Cycles longs de Kondratieff – A. qui est Kondratieff ?
• Nikolai Dmitrijewitsch Kondratieff (1892 - 1938) est un économiste soviétique célèbre pour sa théorie des cycles économiques dits « cycles Kondratiev ». • Dans les années 1920, il est le brillant directeur de l'Institut des Conjonctures Économiques au Commissariat du Peuple aux Finances. • Ses théories gênantes démontrant que le capitalisme reprendrait son expansion après chaque crise, lui valut les foudres de Staline. En 1930, Kondratiev, lors d’un procès truqué, est condamné à la
I. B. Schéma des cycles longs
Au cours des années 1920, Nikolaï Kondratieff a émis l'hypothèse de l'existence de cycles longs à partir de séries chronologiques des prix de gros au Royaume-Uni et aux États-Unis de 1790 à 1920. Kondratieff est devenu célèbre pour sa thèse de cycles récurrents tous les 40 à 60 ans (1792-1850, 1850-1896, et 1896-1940) dont la phase ascendante est caractérisée par une forte croissance et une prise de risque élevée des entreprises, qui se multiplient (entreprises de type familial). La phase B ou descendante (appelée dépression) souvent accompagnée de phénomènes critiques ponctuels (ex: crise de 1929) est caractérisée par une hausse du chômage et une concentration des entreprises pour survivre face à la crise.
Cycles, allant de 50 ans en 50 ans : datation “pratique”
Quatre phases sont mise en avant — prospérité, récession, crise et reprise On parle aussi de été, automne, hiver, printemps
I. C. Les phases A et B ou les 4 saisons
• La phase de prospérité est marquée par une hausse de la production. L’emploi, les salaires et les bénéfices augmentent en proportion. Les entrepreneurs expriment un optimisme de nature conjoncturelle par le biais de l’investissement destiné à accroître le niveau de production futur. • Cependant, à mesure que la reprise se confirme, se dressent des obstacles qui barrent la route à une nouvelle expansion : hausse des coûts de production, pénurie de matières premières, hausse des taux d’intérêt,
Commence la phase de récession pour entrer dans la crise • La consommation ne suivant pas la production, les stocks s’accumulent, provoquant une chute des prix. Les industriels réduisent alors leurs dépenses et procèdent à des licenciements. Ces événements cumulatifs conduisent à une phase de récession. L’optimisme laisse alors place à un pessimisme qui affecte les décisions des agents économiques (entrepreneurs et consommateurs) qui voient chuter leurs revenus. Chacun thésaurise ou constitue une épargne de précaution, aux dépens de l’investissement et de la consommation.
• Plusieurs facteurs peuvent alors amorcer une nouvelle phase d’expansion : parmi eux signalons « le remède keynésien » axé autour de la reprise de la consommation, stimulée par une action des pouvoirs publics. Généralement lente et inégale au début, la relance s’accélère. Les prix augmentent plus vite que les coûts. L’emploi reprend et participe à l’amélioration du pouvoir d’achat, ce qui permet d’accroître les débouchés des entreprises. L’optimisme gagnant l’économie, de nouvelles anticipations des agents se font jour,
• Faire au tableau schéma avec dates récentes schématisant phase A, B et points de retournement : 1929 en haut, 1945, en bas, 1973 en haut, 2001 en bas. Nous devrions être dans la phase d’expansion ….
•
Phase A
Phase B
Point de retournement 1973
1929
2001
1945 50 ans
50 ans
I. D. Analyse et interprétation de Kondratieff
• Selon Kondratiev, la phase ascendante s’accompagne progressivement d’un excès d’investissement réalisé par les entreprises pour faire face à la concurrence, ce qui provoque une hausse des prix, les industriels répercutant leurs coûts de production sur les produits, et des taux d'intérêt qui augmentent face à la forte demande de monnaie. Il s'ensuit donc un déclin de l’activité économique durant laquelle les prix baissent, du à excès d'offre et à une baisse de la demande, ainsi que les taux d'intérêts, la baisse de la consommation et des investissements entraîne une baisse de la demande de monnaie, ce qui permet une purge du système et prépare le terrain
II. Renforcés par l’apport de J.A.Schumpeter – A. Qui est Schumpeter ?
• Joseph Aloïs Schumpeter (1883 – 1950) est un économiste autrichien du XXe siècle, connu pour ses théories sur les fluctuations économiques, la destruction créatrice et l'innovation. Il est l'auteur d'une Histoire de l'analyse économique, parue en 1954 (à titre posthume grâce à sa 3ème femme) et qui fait encore référence.
II. B. L’impact de l’innovation • L’innovation - destructrice
L’analyse de Schumpeter • L'entrepreneur : acteur fondamental de l'évolution économique acteury créateur innovant (Fordy Kruppy Thomas y disony • L'innovation : la destruction créatrice – L'innovation est à la fois source de croissance et facteur de crise. C'est ce que Schumpeter résume par la formule « destruction créatrice ». Les crises ne sont pas de simples ratés de la machine économique ; elles sont inhérentes à la logique interne du capitalisme. Elles sont salutaires et nécessaires au progrès économique. Les innovations arrivent en grappes presque toujours au creux de la vague dépressionniste, parce que la crise bouscule les positions acquises et rend possible
• Joseph Schumpeter propose une autre théorie pour expliquer l'alternance des phases A et B de Kondratieff. Il relie les fluctuations de l'économie à l’apparition d’innovations majeures qui surviennent par « grappes », donc au progrès technique. Ainsi, la phase A correspond à la période de diffusion et d'amortissement des nouvelles innovations. Durant cette période, la demande de biens est forte, ce qui permet une augmentation générale de la production et assure donc la croissance économique. Peu à peu, lorsque les agents économiques sont équipés en nouveaux produits, la demande baisse, alors que la concurrence entre les entreprises est de plus en plus rude. On parvient alors au point de retournement du cycle.
Apport p/r à Kondratieff • La croissance provient des impulsions provoquées par les innovations et non pas d'un accroissement quasi automatique de la population ou du capital ces innovations se traduisent par des évolutions cycliques de création et destruction profitable à terme
RAPPELER LES EVOLUTIONS TECHNOLOGIQUES MISES EN AVANT À CHAQUE CYCLE
Numéro du cycle
Innovation majeure entraînant un cycle ( date )
Cycle I Machine à vapeur et son 55 ans
application aux mines de charbon et aux métiers textiles permettent la révolution industrielle Fin années 1780
Date du Date de la fin point de du cycle retournement ( fin de la phase B )
1815 - 1820
1840
Cycle II 50 ans
Développement des chemins de fer et de l ’ industrie sidérurgique ( 1847 )
1873
Cycle III 50 ans
Moteur à explosion et de l ’ électricité , invention de l ’ automobile et développement des industries chimiques ( 1896 ) Période des 30 glorieuses ( production de masse , essor des industries pétrochimiques et électroniques , développement de l ’ aviation , le pétrole devient source d ’ énergie
1929 1 ° Guerre ( crise Mondiale financière )
Cycle IV 50 ans
1973 ( choc pétrolier )
Fin 1890
2000 …
Phase A correspond Point de retournement Phase B à : Assimilation , diffusion baisse de la demande élimination des stocks, et Amortissement des concurrence dettes préparation d’une nouvelles innovations nouvelle vague d’innovation
III. Rythmés par les cycles courts de Juglar et de Kitchin
III. A. Qui sont Juglar et Kitchin ?
• Joseph Clément Juglar (1819 -1905, Paris) est un médecin et économiste français. Il a remarqué la régularité de l'alternance des périodes de contraction et d'expansion dans les affaires. • Juglar a appartenu à l'Institut international de statistique ainsi qu'à l'Académie des sciences morales et politiques. • Joseph Kitchin (1861-1932) est un statisticien anglais connu pour avoir mené des travaux sur les cycles économiques. • En 1923, il publie dans le Harvard University Press un article intitulé Review of Economic Statistics, montrant l’existence de cycles d’une durée de 40 mois à partir des séries sur les économies américaine et
• En économie on distingue 3 cycles économiques dépendants : • de Clément JUGLAR découvert en 1860 ayant une durée chacun de 8 ans. • de Nicolas KONDRATIEFF découvert dans les années 1920 ayant une durée d’un demi-siècle (50 ans). • de Joseph KITCHIN découvert en 1923 ayant une durée chacun de 40 mois (3 à 4 ans). •
tous les 8 ans = cycle de Kitchin
Cycles de Juglar
Cycles de Kitchin
Point de retournement
Phase A de prospérité entraînée par une innovation majeure
Autre cycle Phase B de déclin
IV. Et aujourd’hui ?
• Nous devrions être, depuis 2000 / 2001, dans un phase de nouvelle croissance de cycle long. • Sommes-nous alors, avec la crise des subprimes et la dépression actuelle dans un cycle court de type Juglar ou Kitchin ? • La crise actuelle ayant éclaté en 2006/2007 aux Etats-Unis, pour s’élargir à l’Europe en 2008/2009, et les analyses actuelles, appuyées par les politiques monétaires et de relance, pourraient laisser présager d’un cycle de 40 mois ou 3 ans et demi avec un début de une sortie de crise en 2010 / 2011. analyse optimiste qui pourrait se concrétiser
Créativité en classe
Quelles innovations vont porter le prochain cycle de croissance ? Quelles créations ? Quelles destructions ? Me remettre une dissertation d’une page