La Capsule - Mai 2008

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  • Words: 7,200
  • Pages: 15
COLLEGE INTERNATIONAL MARIE DE FRANCE Volume 1, numéro 7

JOURNAL ETUDIANT

Dans ce numéro : La vie au CiMF

3-5

MAI 2008

SPÉCIAL DÉPART DE PROFS Quelques témoignages et un dernier adieu à ces enseignants dont on se souviendra longtemps

Une terre qui ne tourne pas 6 toujours très rond Spécial: départ de profs de 7-10 sciences

Du 1er au 7ème art

11-12

Chronique sportive

13-14

Retour sur le cabaret Le spectacle des terminales 2K8

Quelques moments de détente

15-16

Un voyage aux Pays-Bas raconté en photos Les numéros précédents sont disponibles en ligne sur le site internet du Collège International Marie de France www.mariedefrance.qc.ca dans la rubrique « Services aux élèves ».

Les nouvelles dans le monde du Sport¸ L’open d’Australie Le grand prix de F1 Le hockey

Le dernier épisode de l’histoire

de ZZ

Voici la composition de notre équipe actuelle:

Notre équipe: Éditrice: Isabelle Sokolnicka Mise en page: Ann Bartulovic

Chroniqueurs: Leïla Bensalem Asma Ben Youssef Rym Ben Youssef Marwa Chbihi Julia Cytrynbaum

Gregory Kudish Régine Jacques Ashley Lord Khalil Otmane Guillaume Mazoyer

Foucauld Degorges

Mot de l’editeur: Bonjour très chers lecteurs, une fois de plus et la dernière fois malheureusement pour cette année scolaire. Ce numéro de mai termine la 1ère année d’existence de LA CAPSULE. Malgré les examens de fin d’année, les bacs blancs, verts et autres, et les épreuves expérimentales qui occupent la majorité du temps de nos rédacteurs, nous avons quand même trouvé le temps de produire ceci. C’est une version ―light‖ - pleine de couleurs et agréable à lire, j’espère—que vous apprécierez sûrement. Ne craignez rien, nous prenons seulement congé pour l’été, mais LA CAPSULE sera de retour en septembre prochain, meilleure que jamais! Ceux qui souhaitent encore se joindre à l’équipe de LA CAPSULE doivent contacter [email protected] ou Madame Mouchetan. Au plaisir de vous revoir l’an prochain! Isabelle Sokolnicka, éditrice

LA CAPSULE EST IMPRIMÉE PAR IMPRIMERIE CÔTE-DES-NEIGES MERCI À L’APE À LA FONDATION À M. KUDISH POUR LE FINANCEMENT DE L’IMPRESSION Merci aussi à Mme Laure Mouchetan pour son aide et son soutien très apprécié Les terminales de notre équipe nous quittent pour poursuivre leurs études universitaires. Bonne chance à eux!

La vie au CIMF: Cabaret: Le spectacle des Terminales

On est le vendredi 18 avril 2008. Il est 19h30. Je me trouve dans la salle polyvalente du Collège international Marie de France. Mais que vois-je devant moi! Des serveurs, des personnes en train de déguster des plats savoureux préparés sur place. 20h00. On ouvre les portes de l’auditorium. Installé confortablement dans mon siège, j’attends que le spectacle commence. Autour de moi, je vois beaucoup d’élèves, et peu de profs. Ça commence! Marcelle Partouche monte sur scène. Des cris en provenance du public, des projec-

teurs orientés sur la chanteuse. Elle chante. Applaudissements. Une soirée de chant s’annonce. Soudain, Sami Chediac arrive sur scène avec sa troupe et réalise la danse Dabké. Quels talents et quelle prestation! Sur la scène, des décors magnifiques. Des chandelles sur des tables, des projecteurs robots, des toiles rouges et mauves au fond de la scène… Les 18 et 19 avril 2008, les élèves de terminale ont mis sur scène, avec le généreux soutien de Mme Corvellec, le spectacle marquant la fin de la vie lycéenne, le Cabaret. Comme tous les autres spectacles, le Cabaret, résultat d’un travail de groupe approfondi, a permis à certains élèves d’éradiquer le stress qui les hantait. Intitulé « An hent » en breton, ce Cabaret, appelé « le chemin », a ponctué la fin du chemin des études des lycéens de Marie de France. Grégory Kudish Source des photos :Grégory Kudish

Récréation virtuelle J’ai été très fier d’avoir pu assister le samedi 10 mai 2008 à la troisième représentation de Récréation Virtuelle, pièce de l’absurde écrite et mise en scène par Julien Blais et jouée par des professeurs du Collège. J’ai avant tout ressenti une forte émotion de surprise, qui a pris la forme, au départ, d’éclats de fou rire; des professeurs sur scène en train de jouer le rôle d’un personnage obsédé par le clavardage ne m’ont pas laissé indifférent. Puis, cette émotion de surprise a pris au bout de vingt minutes la forme d’une contemplation, pour ensuite se transformer, vers le milieu de la pièce, en un sentiment d’admiration. Si j’avais su avant samedi soir l’existence d’un talent théâtral caché derrière le profil d’enseignante de Mme André, l’auditorium aurait sans doute accueilli plus de spectateurs… Mais alors, quel était donc le thème de cette pièce ? Réponse : Internet, clavardage, l’amour au bout de cinq minutes, Chuis déchu pk mon pot est parti à l’autre bout. Bref, vous l’avez deviné. Récréation Virtuelle, comme son nom l’indique, tournait autour de la déshumanisation de l’Homme par l’univers du virtuel.

En effet, cette pièce de l’absurde dénonce la dépendance de l’Homme vis-à-vis d’Internet, mais elle a aussi pour objectif la transmission d’un message important aux jeunes : Si l’on ne prend pas de précautions, le virtuel peut changer notre vie, envahir nos esprits, nous faire vivre dans un monde de l’irrationnel, contrôlé par le Monstre du virtuel (Mme Robert jouait le rôle de ce personnage dans la pièce). Le jeu des couleurs (acteurs en vert victimes du Monstre Internet), les paroles insignifiantes caractéristiques de l’absurde étaient donc au rendez-vous lors des trois représentations. Mais pourquoi donc toute cette prestation? Dans notre vie de tous les jours, nous sommes entourés par le monde du virtuel (Facebook, messagerie instantanée, Second life, etc.). Garder une distance entre notre réalité et le virtuel est un enjeu vital. Les 8, 9 et 10 mai, les professeurs sur scène étaient victimes du virtuel. Et vous, élèves, que faites-vous pour éviter une situation si déplorable et inhumaine? Grégory Kudish Source des photos : Mathilde Yzebe

Concert classique: La musique : une dimension humaine Admiration, épanouissement, joie, compassion. Telles étaient mes émotions le vendredi 16 mai 2008 lors du Concert classique, organisé par Mme Robert au CIMF. Quand Marika Fellegi est arrivée sur scène pour nous faire entendre un air de violon, je me suis senti emporté par la beauté de cette musique qui apaise nos esprits et nous fait voyager. Si seulement l’auditorium avait été plus rempli…

Alors que la deuxième partie du concert venait de débuter, je voyais autour de moi des gens quitter la salle, comme s’ils ne pouvaient résister à la musique classique. La musique, cet art si cher pour de nombreux individus, peut aussi prendre la forme de souffrance chez bien d’autres personnes. Si l’on refuse d’admettre que la musique nous plonge dans une autre dimension humaine (l’art), alors on se retrouve rapidement noyé dans un ennui mortel. Certains musiciens ont connu quelques difficultés d’exécution en première partie du concert. Heureusement, ils se sont vite repris, conférant ainsi à la soirée une réussite. Ce concert classique a mis sur scène de nombreux jeunes musiciens, du CP à la terminale. Toutefois, le dernier morceau était réservé à Emmanuel Tessier, ancien élève du CIMF ayant obtenu son BAC en 2003. Les applaudissements étaient au rendezvous. Grégory Kudish Source des photos : Grégory Kudish

- Venez encourager nos sixièmes! « La grenouille bleue et autres histoires de bêtes » les 27 (13h) et 28 (19h) mai . Il s’agit d’un spectacle de poésie présenté par les 6ème3 et organisé par Mme Hellman. (dans l’auditorium) Ne le manquez pas! - Aussi à venir le 30 mai, la « Soirée passion » qui honore nos élèves les plus talentueux. Félicitations à tous!

La fièvre printanière de l’amour Mais qu'est -ce que j'entends? Est-ce déjà le printemps qui chante? Mais je rêve, ce ne sont pas déjà les arbres qui bourgeonnent si hâtivement au bord de ma fenêtre, et l'herbe qui verdoie si vivement sous mes pieds. Et qu'est-ce donc que cela: entrelacés langoureusement, tels deux aspirateurs en mode « succion maximale », voilà un couple qui obstrue si librement et nonchalamment l'espace vital de mon casier? Ah! la douce indolence de l'amour. Avec l'arrivée précoce du printemps, une quantité faramineuse de couples a vu le jour entre les murs de notre collège. En tant qu'élève de terminale, je crois et je puis affirmer même n'avoir jamais vu autant d'amants naître dans cette école. Ce qui me titille vraiment, c'est de savoir s’il y a une explication mystérieuse derrière le bourgeonnement abondant de ces couples. Y a-t-il un responsable? Le début de mon article tend à dire que le printemps serait l'auteur de tout cet inépuisable badinage; mais plusieurs avant moi savaient qu'il y avait un grand nombre de couples durant la saison hivernale qui ont survécu à l'hiver abominable que nous avons connu. Et nous savons tous et ces nouveaux batifoleurs scanderont que la naissance de leur amour n'est que le résultat du fleurissement de ce qui avait germé durant l'hiver. Alors quel élément catalyseur se cache derrière ce phénomène de fièvre amoureuse? Peut-être est-ce la conséquence de quelque chose de plus profond, de plus interne et de plus proche de nous? En d'autres mots, c'est peut-être l'oppression même des signes ostentatoires de l'amour qui est contestée. Le litige se manifesterait ici par des liaisons multiples et passionnelles, comme on le voit à toutes les pauses et à midi. Ce foisonnement serait peut-être la prise d'action pour faire revivre l'amour à Marie de France. Leila Bensalem

Cette Terre qui ne tourne pas toujours très rond: Un petit froid en souvenir Le 28 avril dernier, les gouvernements de la Russie et de la Biélorussie ordonnent l’expulsion de deux attachés militaires de l’ambassade des États-Unis à Moscou. Ces renvois sont conséquents à l’expulsion d’attachés russes et biélorusses de l’ambassade de la Fédération de Russie à Washington. Le département d’État américain a justifié son action en disant qu’elle n’était qu’une réponse diplomatique aux gestes pris précédemment par la Russie. Le gouvernement russe a, quant à lui, justifié ces actions en disant qu’elles n’étaient qu’une réponse à une décision diplomatique américaine d’expulser un ressortissant russe, sous couvert d’une immunité diplomatique, sous prétexte que ce dernier servait des « intérêts russes visant à procurer des renseignements essentiels sur le processus de fonctionnement des services de communication gouvernementaux », en d’autres mots, que ce dernier était un espion. Quelques semaines plus tard, le 9 mai, jour de la victoire en Russie, le gouvernement de Vladimir Poutine, maintenant Premier ministre du Président en apparence, Dmitri Medvedev, autorise pour la première fois depuis la chute de l’URSS un défilé militaire sur la Place Rouge. Défilé militaire durant lequel tanks, véhicules lance-missiles, et ogives nucléaires non armées, et plus de 8000 soldats ont commémoré fièrement la victoire sur l’Allemagne Nazie, et la mort des derniers soldats SS en service à Prague le 9 mai 1945. Poutine, au moment de quitter le pouvoir, avait assuré que « la tradition soviétique et les défilés grandioses » seraient de retour. Bien que Vladimir Poutine ait déclaré qu’il n’avait aucunement l’intention de se servir de ce défilé comme pression militaire, il a été noté que sur l’un des missiles intercontinentaux Topol-M, pesant 97 tonnes

et pouvant atteindre une cible à 11 000 km, il y avait un drapeau géorgien. La Russie et la Géorgie, petit pays au sud du Caucase, sont en ce moment en train de vivre des moments très tendus qualifiés de « presque guerre » d’après les officiels des deux pays. Les missiles Topol-M ont été construits pour la plupart en 1998, après que le Président russe de l’époque Boris Eltsine a signé le Traité de non - prolifération des armes nucléaires en 1995. Rassurons- nous, les États-Unis, la France, le Royaume Uni, la Corée du Nord, et moins officiellement Israël, ont eux aussi enfreint ce traité à quelques reprises. Le Président géorgien Mikhaïl Saakachvili et son gouvernement sont soutenus par les États-Unis et l’OTAN depuis les incidents en lien avec l’intention du gouvernement américain d’installer des missiles intercontinentaux en Géorgie pour « protéger l’Europe » en y plaçant un bouclier antimissile. Ces tensions ont été désamorcées lorsque le Président Sarkozy a rencontré Vladimir Poutine lors d’une rencontre arrosée au sommet du G8 l’an dernier. Le gouvernement actuel de la Fédération de Russie a affirmé qu’une remilitarisati on des relations internationales était essentielle car, parole de Poutine, « Les Russes ont compris qu’on ne compte que si l’on se fait respecter, et que seule la dissuasion est efficace face à certains pays.» Une des premières décisions prises par le Premier Ministre, Vladimir Poutine, et été l’augmentation cette année du budget de la défense (+ 20 % par an) et la création d’appartements aux environs des bases militaires pour les vétérans ayant « fièrement porté l’uniforme » ainsi qu’une augmentation des soldes pour les militaires russes. Khalil Otmane

SPÉCIAL DÉPART DE PROFS DE SCIENCES: Cette année, trois professeurs du département de Sciences Physiques nous quittent : Mme Gorinov, M. Douthe et M. Euillet. J’ai eu la chance de bien connaître deux d’entre eux et je peux vous assurer que ce sont d’excellents enseignants et surtout des personnes attentionnées, généreuses et compréhensives à qui il sera certainement triste de dire adieu. Entrevues réalisées par Isabelle Sokolnicka le 5 mai 2008.

Entrevue avec Mme Gorinov I.S : Madame Gorinov, parlez-moi un peu de vous. D’où venez-vous ? Madame Goinov : Je suis Bulgare. Je viens d’une petite ville située à la frontière de la Turquie et de la Grèce, par laquelle passait l’Orient Express. Cette ville se nomme Svilengrad, ce qui signifie « ville de la soie ». J’ai d’ailleurs travaillé dans la soie pendant mon enfance et mon adolescence. I.S. : Où et en quoi avez-vous étudié ? Madame Gorinov : J’ai un diplôme d’études supérieures en chimie, deuxième spécialité physique de Bulgarie. J’ai deux diplômes de l’UdeM : un certificat d’enseignement et un diplôme d’études supérieures spécialisées. Le premier date de 1990 et le deuxième de 2003. En 2003, j’ai suivi un cours pour apprendre à utiliser un ordinateur, à la suite duquel j’ai reçu un diplôme d’études supérieures spécialisées.

I.S. : Où avez-vous travaillé par la suite ? Madame Gorinov : Je suis revenue à l’enseignement pendant un an et j’ai travaillé comme inspectrice régionale en chimie. J’ai aussi été directrice d’une école polyvalente pendant six ans. I.S. : Qu’est-ce que vous y faisiez? Madame Gorinov : C’est moi qui organisais, en collaboration avec l’Institut national de pédagogie, l’application de tous les nouveaux programmes. I.S. : Donc, jusqu’en 1976, vous avez travaillé en Bulgarie, votre pays d’origine ? Madame Gorinov : Oui, exactement. En 1976, j’ai eu la chance de suivre un cours intensif de français de 3 mois et j’ai été envoyée au Maroc pour enseigner la physique chimie dans un lycée. I.S. : Vous avez aimé le Maroc ? Madame Gorinov : Oui, j’y suis restée quatre ans et j’ai beaucoup aimé. Après cela, je voulais à tout prix quitter la Bulgarie et l’Europe. J’avais vu comment était l’occident et je voulais me libérer de l’engrenage qu’était le régime politique de l’époque dans mon pays. Il me semblait inacceptable qu’il y ait des pays où l’on pouvait voyager, lire et avoir accès à de l’information vraie librement, alors qu’en Bulgarie certains livres étaient soustraits des bibliothèques et qu’il fallait faire attention à tout ce qu’on disait. Mon mari ingénieur et moi ne voulions pas perdre notre liberté intellectuelle.

I.S. : Vous êtes au collège depuis 24 ans. Vous avez d’abord travaillé comme technicienne à temps partiel, puis comme professeur. Mais parlez-nous un peu des postes que vous avez occupés avant d’arriver ici. Madame Gorinov : Eh bien, j’ai d’abord travaillé comme professeur dans une école secondaire pendant quatre ans, puis j’ai entrepris un travail de trois ans dans des laboratoires de recherche. J’ai d’abord fait de la recherche pour une industrie de production d’appareils électroniques (TV, radio, etc.) où je m’occupais de procédés chimiques de galvanisation des pièces électroniques et dans un deuxième temps, j’ai travaillé à l’institut de recherche sur le contrôle de la qualité de l’air et fait des analyses de I.S. : Qu’avez-vous donc décidé de faire ? Madame Gorinov : Nous avions peur de quitter la l’air. Bulgarie illégalement et d’être pris. Nous avons donc émigré en France et j’ai travaillé pendant une demiI.S. : La ville où vous habitiez était donc très polluée ? année comme technicienne dans un laboratoire. J’ai Madame Gorinov : Oui, la ville se situait dans une vallée fini par arriver au Canada en décembre 1981, en plein entourée par des montagnes; les produits toxiques s’y hiver. Il faisait très, très froid. concentraient.

I.S. : Comment avez-vous trouvé du travail ? Madame Gorinov : C’était difficile. Partout où j’appliquais, on demandait une expérience de travail canadienne, mais je n’en avais pas, puisque je venais d’arriver. I.S. : Mais vous êtes finalement parvenue à trouver le travail que vous souhaitiez ? Madame Gorinov : Oui, après avoir fait plein de petits boulots, j’ai finalement été employée pour un remplacement de technicienne de laboratoire au Collège Ville- Marie. I.S. : Quand êtes-vous finalement arrivée au Collège Marie- de- France ? Madame Gorinov : En 1984, comme technicienne à temps partiel. J’aurais voulu enseigner, mais je préférais cela au chômage. Après deux ans, j’ai été prof à mi-temps et technicienne à mi-temps pour les Premières et les Terminales S. On m’a aussi confié la tâche de comparer les programmes québécois et français pour la création des compléments québécois. I.S. : Cela fait donc 24 ans que vous travaillez au CIMF ? Comment aimez-vous cela ? Avez-vous éprouvé des problèmes ? Madame Gorinov : J’ai beaucoup aimé cela et je n’ai éprouvé aucun problème. Les professeurs m’ont beaucoup soutenue et ils étaient prêts à se mettre en grève pour que j’obtienne mon poste de technicienne à temps plein. J’ai beaucoup donné et beaucoup reçu dans cette école. Je suis très reconnaissante d’avoir eu la chance de travailler ici. Cela a été un privilège. Durant les années passées au CIMF, j’ai beaucoup appris. Pour aider mes élèves qui s’engageaient dans des projets scientifiques, je devais moi-même beaucoup lire et apprendre. J’ai aussi dû me mettre au niveau des exigences françaises, car les programmes ont changé plusieurs fois. Je me suis donc adaptée à la façon française de travailler et j’ai beaucoup appris en écoutant et en regardant les autres faire. I.S. : Qu’avez-vous préféré enseigner : la physique ou la chimie ? Madame Gorinov : Les deux. I.S. : Quels projets avez-vous pour la retraite ? Madame Gorinov : Ah, j’attendais cette question. (rire) Mon plus grand projet, c’est de lire, lire beaucoup. J’ai besoin de reconstituer dans ma tête l’histoire de l’humanité. Je veux savoir pourquoi c’est l’hom-

me qui a pu se développer plutôt qu’une autre espèce. Je veux savoir comment l’homme a su transformer les ressources naturelles pour construire des voitures, des maisons, comment il a su soigner des maladies. C’est une fascination pour moi et je veux connaître plus de détails, pas seulement sur l’histoire de l’homme mais aussi sur le fonctionnement des organismes vivants. J’ai lu dernièrement que actuellement on parle 3000 langues. 3000 langues ! C’est incroyable! I.S. : C’est vrai que c’est fascinant. Est-ce que vous avez d’autres projets pour la retraite? Madame Gorinov : J’aimerais apprendre l’anglais. Les gens me disent que ce n’est pas la peine, mais je veux l’apprendre pour pouvoir lire et comprendre. C’est comme une fenêtre fermée que je veux ouvrir. J’aimerais aussi passer plus de temps avec mes petitsenfants, les suivre. J’ai une petite-fille qui se prépare très sérieusement pour sa première année et elle me demande : « Grand-mère, est-ce que 2 fois 2, ça fait 4? » (rire) I.S. : Êtes-vous triste de quitter l’enseignement ? Madame Gorinov : Oui, j’ai beaucoup aimé l’enseignement; c’est pourquoi j’ai continué très longtemps – jusqu’à 70 ans! Mais je vais toujours avoir quelque chose à apprendre. Je n’ai pas peur de reconnaître que je ne connais pas tout. I.S. : Comment aimeriez-vous voir évoluer le collège dans 5-10 ans ? Madame Gorinov : Je pense que le collège est déjà très bien et j’aimerais que les sciences soient valorisées davantage. J’aimerais beaucoup voir se réaliser le projet : « Du Big Bang à nos jours, quel avenir pour la Terre et l’humanité ? », que j’ai commencé avec ma classe de Première. J’ai toujours vu le collège comme une grande famille à laquelle je ne cesserai d’appartenir; tout ce qui le concerne va me toucher aussi. Je pense que l’ambiance agréable qu’on avait à l’époque de 1984-1990 avec des professeurs comme M. Amiotte, M. Bereinguer, M. Trigueros et Madame Cornet est en train de revenir. Avec l’arrivée de nouveaux professeurs, le visage du département de physiquechimie a changé et il recommence à se ressouder avec le département de SVT. I.S. : Que pensez-vous de La Capsule ? Madame Gorinov : C’est un bon projet et je vous félicite d’avoir trouvé le temps et le courage pour arriver à le faire.

M. Douthe

Mme Gorinov

Entrevue avec M. Douthe Où avez-vous travaillé avant d'arriver au CIMF? J'arrivais de Guyane, d'un petit collège perdu dans la forêt. Où comptez-vous travailler l'an prochain? L'an prochain, j'enseignerai au Lycée Stendhal à Milan, en Italie. Depuis combien de temps êtes-vous au CIMF? Cela fait 6 ans que je suis à Marie de France. Avez-vous éprouvé certains problèmes au collège, avez-vous des anecdotes à raconter? Marie de France est un établissement dans lequel j'ai rarement eu des problèmes de discipline par rapport à mes expériences précédentes. Il y existe une dynamique de travail et d'optimisation du temps qui m'ont plu. Je resterai admiratif devant la diversité des activités culturelles auxquelles participent les élèves. En revanche, l'établissement m'a fait penser à quelques moments à une cocotte minute sous pression. Je comprends cependant qu'on refuse d'y ouvrir portes et fenêtres avant la mi-avril... Que préférez-vous enseigner: la physique ou la chimie? Deux approches d'étude de la matière qui nous entoure et nous construit...Pour de nombreuses leçons, je ne suis pas capable de savoir si j'enseigne l'une ou l'autre de ces branches tellement elles sont imbriquées et complémentaires. Ce qui me plaît le plus, c'est plutôt d'expliquer la cohérence de cet ensemble et même l'esthétique qui s'en dégage souvent.

M. Euillet

Entrevue avec M. Euillet Où avez-vous travaillé avant d'arriver au CIMF? J'étais au Lycée français de Budapest, en Hongrie. Où comptez-vous travailler l'an prochain? Je serai à Rabat, au Maroc. Depuis combien de temps êtes-vous au CIMF? 12 ans! Avez-vous éprouvé certains problèmes au collège, avez-vous des anecdotes à raconter? Bien sûr! Qui n’éprouve jamais de problèmes au boulot? Mais je pars en ne conservant que les bons moments et ils sont nombreux! Je suis heureux d'avoir pu aider les élèves avec mes modestes moyens à prendre leur droit à la parole, ce qu'ils ont très bien su faire avec SCCOP tv, une radio étudiante et La Capsule! Que préférez-vous enseigner: la physique ou la chimie? Aucun! Je blague... peut-être une petite préférence pour la physique moderne pour le rêve qu'elle véhicule...

Du 1er au 7ème art: L’Insensible Ce mois-ci, je voulais vous présenter un roman qui m’a beaucoup touchée et dont j’ai gardé un souvenir très vif. Il s’intitule l’Insensible, de Claude D. Markus. Le style est assez dense et le sujet très original, et ce roman est demeuré au fond de ma mémoire non seulement pour son style et pour sa note philosophique, mais aussi parce que l’auteur est un de mes cousins éloignés. Claude Markus vit à Paris, pratiquant la médecine, et a gagné le Prix Goya pour son unique roman, l’Insensible. Cette œuvre suit Donatien Gallien enfant, puis adolescent et enfin adulte, affligé d’une maladie très rare qui ne lui permet pas de ressentir la douleur. Son père, médecin, fait tout son possible pour l’empêcher de s’administrer des blessures involontaires et pour le sensibiliser aux différents dangers existants et aux besoins vitaux sentis par des pressions douloureuses comme le besoin d’aller aux toilettes, la fatigue ou la faim. Il débute dans la vie avec une facilité d’apprentissage impressionnante en même temps qu’une bonne volonté et une docilité exemplaires, mais progressivement, il se sent de plus en plus détaché et rejeté hors du monde et de la société à cause de cette étrange affection qui le rend si différent. Cette aversion que les autres ressentent, il l’aperçoit dès la maternelle et elle ne fait que grandir. Sa sœur aînée le hait, car la vision de sa mère morte en accouchant de lui la hante et elle le tient pour responsable. Elle tente

à plusieurs reprises de lui faire du mal et de le détruire avant de sombrer dans la prostitution, puis de tuer son père, et ensuite de se suicider. Sa très riche grandmère, ayant accepté la tutelle de son frère aîné, refuse jusqu’à l’existence du pauvre garçon qu’elle accuse d’avoir tué sa fille. Progressivement, Donatien se découvre une étrange satisfaction à voir les autres souffrir, comme s’il voulait s’emplir de cette souffrance qu’il ne sent pas. C’est ainsi que, petit à petit, des vagues de désir de s’imprégner de la douleur des autres le prennent; il devient « tueur fou », assassin nocturne recherché dans Paris, narguant la police, échappant à la justice et aux journaux. Il se fait prendre, finalement, et condamner, mais la Première Guerre mondiale éclate et son exécution est remise à plus tard. Donatien s’échappe et rejoint le Front, où les hommes sont forcés de tuer, croyant assouvir sa faim maladive pour la souffrance. Ce livre est très émouvant, le personnage attachant, et l’auteur y dépeint en connaisseur tous les milieux, pathologies et états médicaux qui font honneur à sa connaissance dans la matière. Ce roman est marqué par un esprit tragique, fataliste, faisant disparaître tour à tour tous les membres de la famille Gallien, mais en même temps ponctué de passages humoristiques et pleins d’esprit. Je vous conseille vivement cette lecture, dans la lignée du Parfum de Patrick Süskind, et j’espère que vous l’apprécierez autant que moi. Julia Cytrynbaum.

Les Pays-Bas Un choc pour le touriste américain Pendant les vacances d’avril, j’ai eu la chance d’aller aux Pays-Bas. Voyageant sur barge et en vélo, j’ai été émerveillé par la richesse de ce pays, autant sur le plan culturel que géographique. Mais alors en quoi ce pays, situé endessous du niveau de la mer, peut-il être considéré comme un autre monde face à l’Amérique du Nord? La géographie des Pays-Bas est unique sur le plan urbain tout comme sur le plan rural. Prenons le cas d’Amsterdam, la capitale. Occupée uniquement par 700 000 habitants, cette ville possède un grand réseau de tramways, d’autobus et de métro, garantissant ainsi une facilité de déplacement. Contrairement à l’Amérique du Nord, les habitants d’Amsterdam utilisent le vélo en tant que moyen de déplacement principal, au lieu de la voiture, qui y est délaissée.

Les canaux constituent l’infrastructure principale de communication, accueillant des centaines de barges par jour. La multitude des ruelles entrelacées et étroites entraîne toutefois des difficultés de repérage urbain pour le touriste. Si Amsterdam s’est avérée séduisante à mes yeux, la campagne en fut tout autant. Quand on se promène en vélo hors des villes en Hollande, on voit des champs de pommes de terre, de tulipes, proprement aménagés et remplis d’une beauté indescriptible. Il en est de même pour les moulins à vent. Cependant, on retrouve très peu de forêts, et l’espace naturel diminue d’année en année, à cause de la forte densité d’une population qui exige un approvisionnement important en matières premières. À mon avis, les Pays-Bas sont l’un des pays les plus humains. Les gens y sont très chaleureux; vous leur demandez de vous indiquer un chemin, ils vous aident. Vous marchez au milieu d’une rue lorsqu’une voiture est derrière vous, le chauffeur ne s’énerve pas; il attend que vous vous écartiez du chemin. La population est aussi bien éduquée dans les grandes villes que dans les petits villages. Me promenant dans le petit village de Willemstad, j’ai eu envie de boire un bon cappuccino. Je suis donc entré dans un petit café. Le serveur m’a souhaité la bienvenue dans une langue qui m’était complètement incompréhensible : le néerlandais. Je lui ai donc dit : « Speak English? », et à ma grande surprise, il a commencé à me parler dans un anglais d’une haute qualité, à tel point que j’avais l’impression d’être en contact avec un anglophone. Un riche patrimoine artistique et architectural confère à la Hollande une attraction touristique importante. Rassemblant des chefs-d’œuvre de grands maîtres hollandais, tels que Rembrandt et Vermeer, les Pays-Bas attirent dans leurs musées des milliers de touristes, tels que moi. Du point de vue de l’architecture, les châteaux datant du XVIe siècle ne laissent personne indifférent. Au cours de mon séjour aux Pays-Bas, j’ai été épaté par le mode de vie de ce pays qui crée un grand écart avec l’Amérique du Nord. Depuis déjà un grand nombre d’années, l’UNESCO s’est donné pour mission de protéger le patrimoine historique de cette nation, qui est sans doute l’un des meilleurs modèles de vie au monde.. Grégory Kudish Source des Photos : Grégory Kudish

Chronique sportive: Résumé de la série Flyers/Canadiens – retour sur la saison malheureusement terminée pour Montréal Contre toute attente, les Flyers de Philadelphie ont remporté les honneurs de la série contre les Canadiens de Montréal en 5 matchs; mais tout d’abord, un petit résumé de la série s’impose : Match *1 (À Montréal) / Flyers 3 – Canadiens 4 F(P) Après avoir pris une avance de 2 – 0 dans le match, grâce à des buts de R.J Umberger et de Jim Dowd, le match semblait déjà scellé, surtout après que Andrei Kostitsyn a raté un tir de pénalité en 2 ème période. Mais quelques instants plus tard, ce même Andrei Kostitsyn marque un très beau but et réduit l’écart au pointage. Ce but semble donner des ailes aux Canadiens et Alex Kovalev marque aussi un but, en infériorité numérique, alors qu’il ne reste que 4 minutes à la deuxième période. Après deux périodes, le Canadien a tiré 22 fois sur Martin Biron, le gardien des Flyers de Philadelphie, contre 19 tirs sur Carey Price, le gardien de but des Canadiens de Montréal. En troisième période, après seulement 19 secondes d’écoulées, les Flyers marquent un but chanceux lorsque la rondelle échappe à Carey Price et touche le patin de Lupul qui passait par là. But marqué en supériorité numérique pour les Flyers. Ce but semble casser les jambes du Canadien. Jusqu’à la dernière minute de jeu, le pointage reste de 3 à 2 en faveur de Philadelphie. À 31.3 secondes de la fin, le Canadien évolue en supériorité numérique et bénéficie d’une mise en jeu dans le territoire des Flyers. La rondelle tombe, Mike Richards, le centre des Flyers pour la mise au jeu, brise son bâton et Saku Koivu remporte la mise au jeu, passe à Kovalev qui tire sur réception et marque à 29 secondes de la fin. Il force donc la tenue d’une prolongation. Après trois périodes, les tirs sont de 32 pour les Flyers contre 31 pour le Canadien. En prolongation, après seulement 48 secondes d’écoulées, Tom Kostopoulos joue les héros pour le Canadien et marque, procurant ainsi la victoire au Canadien. Le Canadien mène les séries 1 – 0.

Match *2 (À Montréal) / Flyers 4 – Canadiens 2

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Après s’être encore donné une priorité de 2 buts face au Canadien, les Flyers avaient le contrôle du match. Le Canadien de Montréal, malgré de nombreuses chances et plusieurs poteaux, n’a pas réussi à niveler la marque. En troisième période, alors que le pointage est de 3 – 2 pour les Flyers mais que le Canadien met beaucoup de pression dans le territoire ennemi, R.J Umberger met fin aux espoirs de Montréal et marque pour donner une avance de 2 buts en fin de troisième période. Les Flyers remportent le match et rendent la série égale : 1 – 1. La performance de Carey Price déçoit un peu les attentes, mais on s’attend à une solide performance de la part du jeune gardien de but lors du match *3, selon les dires de Guy Carbonneau.

Match *3 (À Philadelphie) / Canadiens 2 – Flyers 3

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Alors que Guy Carbonneau se disait confiant pour le troisième match de la série, les Flyers se donnent une priorité de 3 – 0 dans le match en deuxième période grâce à des buts de Scottie Upshall, Mike Richards et R.J Umberger (encore lui…), ce qui force l’entraîneur du Canadien à envoyer Jaroslav Halak, le 2 e gardien de but de l’équipe, à défendre le filet des Canadiens pour la troisième période.

Peut-être que ce changement a fouetté l’équipe puisque les Canadiens marquent deux buts rapides en début de période pour porter la marque à 3 – 2. Mais ce ne sera pas suffisant et les Flyers vont tenir le coup et l’emporter 3 – 2 pour prendre les commandes de la série 2 – 1. Match*4 (À Philadelphie) / Canadiens 2 – Flyers 4

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Guy Carbonneau a décidé d’y aller avec Jaroslav Halak dans les buts, laissant ainsi Carey Price de côté. Mais l’histoire se répète encore… En début de troisième période, les Flyers ont une avance de 2 – 0 dans le match. Puis Thomas Plekanec et Saku Koivu marquent deux buts rapides pour créer l’égalité. Mais quelques instants plus tard, Daniel Brière gâche tous les efforts du Tricolore en marquant à moins de trois minutes de la fin. Puis Mike Knubble complète dans un filet désert… Les Flyers sont donc à une victoire d’éliminer les Canadiens, et mènent les séries 3 – 1. Match *5 (À Montréal) / Flyers 6 – Canadiens 4

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C’est peut-être le dernier match des Canadiens cette saison : si les Flyers gagnent, ils éliminent Montréal… Le match commence bien, puisque les Canadiens marquent le premier but, pour la première fois dans cette série contre les Flyers. Mais cette avance est de courte durée quand R.J Umberger, le héro pour les Flyers, égalise. Mais la troupe de Guy Carbonneau ne semble pas vouloir être éliminée dès maintenant, Alex Kovalev et Chris Higgins portent la marque 3 – 1 en faveur des Canadiens. Tout semble aller pour le mieux, jusqu’au moment où les Flyers marquent 3 buts sans riposte : c’est 4 – 3 Flyers. Andrei Kostitsyn égalise, mais Scottie Upshall détruit tout espoir pour Montréal. Le Canadien s’incline 6 – 4 et les Flyers de Philadelphie récoltent les honneurs de la série 4 – 1. On peut tout de même être fier de la saison de nos Glorieux qui ont déjoué tous les plans en finissant premiers dans l’Est et en atteignant les demi-finales de l’Est.

…À l’an prochain! Sources de la photo: www.canadiens.com www.nhl.com ; www.rds.ca

Guillaume Mazoyer

Après l’Open d’Australie Question : qui est Novak Djokovic? Comme vous suivez cette rubrique, vous avez, bien entendu, lu mon article sur l’Open d’Australie et vous vous êtes dit que c’était intéressant et donc vous l’avez regardé. Vous voyez que vous connaissez Djokovic! Oui, c’est le vainqueur de l’Open d’Australie! Djokovic a fait bien mieux : il a même gagné Indian Wells de cette saison et le master series de Rome! Tous les deux sont certes des master series, donc de moindre importance si on les compare aux tournois de grands shlems dont je vous ai déja parlé, mais avec

ses victoires de plus en plus nombreuses, Djokovic sent qu’il pourrait espérer avancer dans le classement mondial. Il n’est cependant pas loin déjà du sommet: il est troisième après Federer et Nadal. Nous verrons bien s’il arrivera à s’imposer dans les tournois à venir! Histoire à suivre… Asma Ben Youssef

Grand Prix du Canada 2008 Oui, cette fois-ci, nous parlerons un peu de Formule 1, co mmu né ment abrégée en F1. C’est un sport automobile au concept assez simple : arriver premier de la course au bout d’un maximum de deux heures (donc après avoir fait dans les 305 kilomètres) avec seulement ses capacités à contrôler son automobile (d’au minimum 605 kilogrammes) pour éviter au mieux les accidents et conduire de façon à être le plus rapide (la conduite assistée n’étant plus permise maintenant, le tout est d’autant plus vrai). Vous comprenez bien que c’est là que réside le problème : la vitesse fait tout le danger de ce sport.

Avant la saison 2006, les monoplaces étaient équipées d’un moteur V10, c’est-àdire un moteur d’une capacité de 300 chevaux ! Heureusement que maintenant, ce sont des moteurs V8 seulement (quelque 700 chevaux)! Ici, au Canada, nous avons la chance de pouvoir faire l’expérience de cette ambiance endiablée qui va de pair avec les grands prix de Formule 1. Dans moins d’un mois, le Grand Prix du Canada de l’année 2008 commencera; alors, si vous comptez y aller, je vous conseille d’acheter vos billets dès maintenant! Asma Ben Youssef

Quelques moments de détente: Feuilleton en plusieurs épisodes: L’histoire bien trop incroyable de ZZ (3ème épisode) Le personnage est perdu dans un monde qu’il ne connaît pas, qu’il trouve étrange mais n’a aucun souvenir de son passé, à part ce qu’il pense être son nom : ZZ. Il décide de poursuivre une « quête » indiquée par des flèches jaunes, qui le mène à l’entrée d’une grande ville où un gardien l’interpelle. « Bienvenue en Lordaeron, cher Zachary Double ». Deux informations capitales dans une même phrase. D’abord, le mot Lordaeron, là où ZZ se trouvait. C’était la réponse à la primordiale de ses questions. Il connaissait maintenant le nom de ce lieu étrange, même si cela ne l’avançait en rien, puisque ce nom ne lui rappelait rien. « Ou alors si, peut-être vaguement quelque chose d’un livre, un film, un jeu vidéo... », pensa ZZ. La deuxième chose, c’était son nom à lui, celui par lequel le garde l’avait appelé. « Zachary Double ». Il avait l’impression que ce nom lui « appartenait », même si cette impression était moins forte que celle qui l’avait persuadé plus tôt que son nom était ZZ. Cependant, ce nouveau nom lui semblait aussi plus conventionnel que « ZZ », qu’il trouvait bizarre sans savoir pourquoi. « Zachary » était un prénom, ZZ en était sûr. Et « Double » ... son nom de famille, sûrement... Zachary Double ... Double Zachary ... ça donnait Zachary Zachary, donc ZZ ! Un surnom qu’il s’était peut-être donné auparavant pour se donner une sorte de style tout en cachant son nom véritable, peut-être. Cela semblait logique dans la tête de ZZ, et cela levait un poids de ses épaules. Il commençait enfin à comprendre quelque chose, aussi peu signifiant que ce soit. « Bravo, en arrivant jusqu’ici, tu as terminé ta première Quête, ajouta le garde. Tu te débrouilles plutôt bien jusqu’ici. Mais c’était facile. Avant de continuer, as-tu des questions ? »ZZ voyait toujours la scène d’un point de vue situé derrière sa propre tête. Il avait en effet un certain nombre de questions à poser, mais craignant que le nombre de questions soit limité pour cet être qui semblait être robotisé, il réfléchit avant.

Il commença par une question qui était peut-être vitale à sa stabilité mentale : « Euh ... qui je suis, moi ? Pour voir des informations sur ton compte, ton solde, ton inventaire, tes finances et ton expérience, va dans le menu. Le menu ? Et comment on y va ? Tu peux accéder au menu tout le temps en le sélectionnant. Le voilà. » À ces mots, une plaquette en bois se mit à émettre une lueur bleue, ce qui permit à ZZ de la remarquer. Elle flottait dans les airs à la hauteur de ses chevilles. ZZ se vit faire un geste pour la ramasser, ce qui eut l’effet de ramener sa vision à l’intérieur de ses globes oculaires, et d’escamoter les bandes noires qui en obscurcissaient le haut et le bas. Au moment où il toucha l’inscription, le paysage et les gens autour de lui disparurent, au profit d’un environnement complètement noir, excepté un petit cercle de sol sur lequel il se tenait. À sa gauche, cinq panneaux tombèrent du ciel et se rétablirent l’un au-dessus de l’autre et à un mètre du sol, ressemblant à la plaquette du menu, en plus grand. ZZ contourna les panneaux pour en lire l’inscription. Le premier disait : « Menu principal». Le deuxième : « Retour au jeu». Le troisième : «Inventaire et statistiques». L’avant-dernier : «Options», et le dernier, «Quitter». Sans réfléchir, ZZ appuya sur le panneau le plus bas, «Quitter». Sa vision s’obscurcit, il perdit son équilibre et tomba. Avant de sombrer dans le néant, il eut le temps de lire une sorte de grand titre écrit au plafond : «World of Warcraft». La vision de ZZ passa tout d’un coup du noir complet à celle d’une petite île tropicale, dont les palmiers ondulaient au vent comme on les imaginerait à partir d’une carte postale. Mais à la différence de la fois précédente, ZZ se rappelait sa dernière aventure. Il réalisait la stupidité de son geste : puisqu’il vivait dans ce monde de Warcraft (ZZ comprenait que Warcraft devait être le nom du monde où il était allé et Lordaeron le pays), l’option «Quitter» aurait dû revenir à un suicide. ZZ avait beau être en manque de repères, il n’en était pas encore là. Alors pourquoi avait-il survécu ? Ou bien, avait-il ressuscité ? Et où était-il ? Comme pour se donner la réponse, ZZ s’aperçut qu’il se trouvait au pied d’une arche gigantesque, sur laquelle était écrit : «Île d’orientation», puis plus haut, « Bienvenue dans Second Life ».

FIN Cette œuvre a été écrite pour vous avertir d’un virus qui circule sur Internet, et qui, si vous l’attrapez, donne à votre avatar l’étincelle de la vie et le contrôle de lui-même. Il se promène alors seul dans un monde virtuel où l’attend assez vite la cruelle déception d’apprendre qu’il, ou elle, n’existe pas. Ce virus agit sur la plupart des plateformes multi-joueurs sur Internet, et se propage et se reproduit à grande échelle, en évitant la plupart des barrières. Il risque de faire de plus en plus de victimes. En conséquence, si vous désirez éviter une telle souffrance à votre ego virtuel, éteignez-le, arrêtez de jouer à ces jeux qui remplacent de toute façon assez mal la réalité. Revenez sur notre bonne vieille Terre. Mon message est passé, merci de votre lecture et continuez à lire la Capsule l’année prochaine ! Foucauld Degeorges

Jeux: Devinette Un paysan chinois fut appelé au tribunal et condamné à la peine de mort. Mais, il put choisir la manière dont la sentence serait exécutée : "Tu peux dire une seule phrase‖, déclara le juge, " Si ta phrase est vraie, alors tu seras pendu, si elle est fausse, tu seras étranglé ! ". Le paysan, pauvre mais pas idiot, lança : "Je dis que..." L'exécution n'eut pas lieu. Quelle était cette phrase qui lui sauva la vie? Rép. : "Je veux être étranglé" si le juge le fait étrangler, alors sa phrase est vraie, mais en cas de phrase vraie, le paysan devrait être pendu; si le juge le fait pendre, alors la phrase du paysan est fausse, et il devra être étranglé.

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