La Capsule - Avril 2008

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  • Words: 7,661
  • Pages: 16
COLLÈGE INTERNATIONAL MARIE DE FRANCE

JOURNAL ÉTUDIANT

Volume 1, numéro 6

AVRIL 2008

Dans ce numéro :

La vie au CIMF

2-3

Mot de l’editeur: Bonjour à tous,

Cette terre qui ne tourne pas 4-5 toujours très rond

Spécial: 50ème anniversaire 6-10 du 1er journal du CIMF

Du 1er au 7ème art

11-12

Chronique sportive

13-14

Quelques moments de détente

15-16

Les numéros précédents sont disponibles en ligne sur le site internet du Collège International Marie de France (http://www.mariedefrance.qc.ca /siteweb/lacapsule.cfm) dans la

Et bonjour spécialement à tous les élèves qui lisent en ce moment et pour la première fois LA CAPSULE. Le journal en est déjà à son 6ème numéro cette année et à son premier numéro imprimé, mais je suis sûre que peu nombreux étaient ceux d’entre vous qui sont venus le consulter en ligne. Bonjour aussi à tous les parents et professeurs qui nous lisent et relisent toujours, me dit-on, avec le plus grand plaisir et une fière satisfaction. Mis à part les critiques artistiques habituelles et les chroniques sportives et politiques, nous vous présentons dans ce numéro-ci un petit retour en arrière de 50 ans, au moment où le tout premier journal du CIMF était publié (et tapé à la machine, vous vous en doutez). Vous avez toujours voulu savoir de quoi avait l’air le Collège à ses débuts ? C’était un collège d’après-guerre soumis à une discipline plus sévère qu’aujourd’hui (oui, oui, pire que maintenant), mais qui laissait tout de même place à la créativité et aux réalisations des élèves. Vous en apprendrez plus en lisant tout notre cahier central consacré à ce sujet. Au menu aussi, des divertissements pour les mordus de lecture et de sudoku. Vous tenez donc entre vos mains le premier journal LA CAPSULE officiellement imprimé, prenez-en grand soin !

rubrique ‘’services aux élèves ‘’.

Isabelle Sokolnicka, éditrice

La Vie au CIMF: Capricci Veneziani: Les 13, 14 et 15 mars 2008, le Collège international Marie de France représentait le spectacle Capricci Veneziani (caprices vénitiens, en français). Mettant en scène des extraits de six comédies écrites par Carlo Goldoni, ce théâtre italien s’est avéré un grand succès culturel. Abordant les thèmes de la passion, de la féminité, des vices et des vertus des hommes, ces six comédies créent un lien étroit entre la femme et la ville de Venise. Avant de vous parler du spectacle en question, je brûle d’envie de faire un voyage dans le temps avec vous, chers lecteurs, afin de vous décrire Carlo Goldoni dans son époque. Dramaturge italien du XVIIIème siècle, Carlo Goldoni a écrit au total 250 comédies. Ce n’est pas un hasard que Capricci Veneziani tourne autour des femmes et de Venise; Goldoni adorait les femmes et leur caractère. Revenons au spectacle auquel j’ai assisté le 14 mars. Ne pouvant vous décrire les six comédies, j’ai décidé de vous faire un témoignage de la comédie qui entretient le lien le plus étroit avec Goldoni; la comédie la plus touchante, la plus émouvante. Elle s’intitule ‘La donna volubile’. Rosaura est une femme très changeante; elle change d’humeur, de goûts et d’amis au même rythme que se présentent ses idées de changement de coiffe (la scuffia, en italien). Ses femmes de chambre, Colombina et Corallina, se retrouvent alors confrontées à leur maîtresse, qui est à la fois insolente

par ses changements radicaux, mais qui souffre également d’autoritarisme. Les décors occupent une place importante dans les six pièces. Ana Bartulovic (Rosaura dans la pièce) est vêtue d’une magnifique robe bleue miroitante et écarlate à la lumière des projecteurs. Ce détail renvoie à la perception des femmes qu’avait Goldoni : faire valoir leur beauté. Le mur décoratif du fond de la scène est aussi très symbolique : les masques peints sur des images de maquettes de bâtiments vénitiens accentuent le lien entre les femmes et Venise. Pour ce qui est de la compréhension de la pièce, eh bien, je pense que cela n’a posé aucun problème; un narrateur parlait assez fréquemment en français afin de faciliter la compréhension. La musique accompagnatrice de la pièce me transportait au cœur de Venise tellement elle était typique, et très bien jouée par M.Counillon et M.Jean-Yves Chevrolat. « On a commencé les répétitions en septembre », soutient Guillaume Mazoyer. La réussite culturelle de ces trois soirées a donc été le fruit de nombreuses heures de travail approfondies. Source des photos : Grégory Kudish

Grégory Kudish

Festnoz: Une soirée d’enrichissement culturel Organisé par l’Union des Bretons au Canada, Festnoz m’a offert la possibilité de me retrouver au sein d’un public majoritairement breton, avec lequel j’ai eu la chance de partager des connaissances autant historiques que culturelles, et qui ont suscité en moi une nouvelle prise de conscience. Sans vouloir m’attarder sur des détails historiques, je préfère vous raconter l’événement de l’Histoire qui a engendré une immigration bretonne importante au Canada.

« Quand deux Bretons se rencontrent, ils forment une union. » Après avoir assisté au Festnoz le samedi 22 mars 2008 au Collège international Marie de France, je ne peux désormais m’opposer à cette affirmation. 2

Après tout, si Festnoz a lieu chaque année, c’est bien grâce au grand nombre de Bretons logés au Canada. Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, de nombreuses villes de Bretagne, telles que Brest et Rennes, ont été détruites. Les Bretons durent alors partir à la recherche de nouvelles terres. Mais pourquoi avoir choisi le Canada? Eh bien, tout simplement pour suivre l’exemple de Jacques Cartier, explorateur breton qui réalisa un voyage le long du fleuve Saint-Laurent en 1534.Sans plus attendre, je vais maintenant vous décrire la fête à laquelle j’ai assisté. Festnoz est avant tout une fête de retrouvailles et de célébration de la culture bretonne. Au programme : de la danse accompagnée de musique bretonne folklorique, une dégustation de crêpes, de cidre et de croissants bretons, et une exposition d’arts visuels. Si vous voulez mon avis, je ne suis pas un très grand fan de la musique folklorique bretonne; la cornemuse jouant tout au long de la soirée m’a posé quelques problèmes de tolérance musicale. Par contre, j’ai trouvé tout un plaisir à déguster des

croissants bretons; un péché mortel tellement ils sont bons. Pour ce qui est des arts visuels, je dirais qu’ils laissent place à de nombreuses interprétations. Jean-Marie Moncelet est un peintre qui a exposé ses œuvres au cours de cette soirée. En s’inspirant de la nature bretonne, des écoles et des mouvements des danseurs, il réalise des peintures qui empruntent certaines caractéristiques du cubisme et du surréalisme. Du côté de l’ambiance de la fête, j’ai trouvé les gens très chaleureux. Quand les musiciens commençaient à jouer, on se mettait en cercle, et, se tenant par la main, on dansait en chœur. En sortant de cette soirée, je possédais la conscience de l’existence d’une langue, d’une culture, et d’une Histoire totalement différentes de celles de la France. Aujourd’hui, en Bretagne, les écoles de diwan ont pour mission d’enseigner le breton aux jeunes, afin que ces derniers, une fois devenus adultes, transmettent la langue bretonne à leurs enfants, car une culture n’existera que si la langue règne dans l’esprit des individus. Source des photos :G.K.

Un fil à la patte: Trois soirées d’humour tordant Les 3, 4 et 5 avril 2008, des élèves de terminale du Collège international Marie de France ont mis sur scène une pièce de théâtre écrite par Feydeau. Cette comédie, intitulée « Un fil à la patte » a été la cause, vendredi soir, des éclats de rire des spectateurs. L’histoire se déroule dans une maison. BoisD’Enghien est amoureux de Lucette, sa maîtresse. Malheureusement, il doit rompre avec cette dernière puisqu’il va signer, le jour-même, un contrat de mariage avec Viviane Duverger, fille de la baronne Duverger qui veut à tout prix Bois-d’Enghien comme gendre. Au cours de la pièce surviennent de nombreux malentendus. Par exemple, en allant rendre visite à Bois-d’Enghien, M.Bouzin dépose un bouquet de fleurs sur une table. C’est alors que Lucette prend ces fleurs comme un présent de M.Bouzin. Ce dernier se retrouve donc au milieu des compliments de Lucette

sans en connaître la raison. « Un fil à la patte » a également fait rire de nombreux spectateurs, dont moi. Abordant les comiques de geste, de paroles, et de situation, cette pièce a ridiculisé l’amour et le mariage tout en représentant l’homme aux prises avec ses petits ennuis. Du côté du décor, je ne peux vous dire si je rêvais ou si j’étais éveillé. De vraies chaises, un bel escalier en bois, des portes, des murs à motifs précis et soignés, et de vrais canapés! Pour ce qui est du jeu des acteurs, seraient-ils des acteurs professionnels masqués? Aucune faute de prononciation, gestes parfaits et significatifs,... C’est ainsi que mon attention a été occupée tout au long de la pièce, et que je suis sorti ému de cette soirée.

Source des photos : G.K 3

Cette Terre qui ne tourne pas toujours très rond: Tibet: Pessimisme face aux démonstrations Tous suivent depuis maintenant près d'un mois la violence qui nous est rapportée par les journalistes et autres témoins internationaux présents au Tibet. Lhassa, la capitale de la région, est devenue une ville où l'on côtoie quotidiennement la mort et la désolation. Tibétains revendiquant l'indépendance de leur pays et forces de l'ordre chinoises se sont à maintes reprises confrontés dans les rues de la ville et on parle maintenant d'un nombre de morts tendant vers la centaine. La population tibétaine exilée du pays s'est fait entendre dans des manifestations, parfois violentes, en appui au mouvement. Les gouvernements démocratiques ont dénoncé, certains avec force, la position prise par le gouvernement chinois face à ce que celui-ci voit comme étant un mouvement terroriste et non comme un appel à l'indé-

pendance ou même au dialogue. Il serait possible d'espérer qu'avec toute cette pression extérieure, il décide de réduire la violence de ses répressions. Eh bien oui, les gens espèrent, mais n'y croient pas... La Chine est un pays souverain et donc libre de faire à peu près ce qu'elle veut avec sa population. Si son gouvernement décide de réprimer l'expression par la force, il y a très peu de choses que nous, observateurs extérieurs, puissions faire. La réaction pessimiste du monde face à ces évènements me rappelle celle qu'ont les gens lorsqu'ils commémorent les marches contre l'invasion de l'Iraq en 2003. Là aussi, tous prennent un air « réaliste » et déclarent d'un ton résigné qu'on ne peut rien y faire, mais ils y vont quand même... Serait-il possible d'espérer que la Chine modifie son approche, malgré sa politique violente en ce qui concerne la mise en doute de son régime politique? Si oui, ce serait bien là un signe de l’avènement d'un nouveau pays dont on pourrait espérer bien des choses... Ashley Lord

On n’en parle plus? Et la Birmanie dans tout ça? Que s'est-il passé? Où a-telle disparu? D'une semaine à l'autre, pouf! Partie! Ah mais, c'est qu'il s'en est passé des choses : les élections aux États -Unis, la guerre en Iraq (comme d'habitude depuis cinq ans...), les jeux Olympiques et le Tibet. Eh oui, trop d'informations, Myanmar a disparu du radar... Et pourtant, qu'est-ce qu'on en parlait! Vous vous rappelez les moines défilant devant les caméras par centaines, tous réclamant la même chose: un état démocratique, un changement dans leur vie. Depuis 1968, la Birmanie est sous le joug d'un régime autoritaire avec à sa tête les dirigeants de son armée. En août 2007, une hausse brutale des prix du pétrole (200%) ainsi qu'une inflation généralisée ont causé le début des manifestations dirigées d’abord par des moines, puis par de nombreux habitants des grandes villes. S'en sont suivies des démonstrations massives et une violence comparable, sinon pire que ce que nous voyons aujourd'hui au Tibet. Le peuple de Myanmar bénéficiait aussi de l'attention de la presse mondiale, ce qui a fait que l'attention de tous s’est portée sur ce pays de l'Asie du sud. Plus on examine ce cas, plus les similitu-

des entre le Tibet et la Birmanie se révèlent. Là aussi, les états démocratiques ont dénoncé de façon plus ou moins virulente les actions violentes d'un gouvernement répressif. Évidemment, il ne s’agissait pas dans ce cas-ci de la superpuissance en croissance qu'est la Chine, donc ils se sont permis d'aller au-delà des timides « appels à la retenue » qu'ils adressent aujourd'hui au pays chinois. Un autre point qu'il est nécessaire de démontrer est que là aussi, le gouvernement du pays critiqué n'a pas vraiment changé son attitude à cause de la pression politique mondiale. Si on continuait sur ce train de pensée, cela n'augurerait rien de bon pour la cause tibétaine qui, elle aussi, pourrait être destinée à l'oubli. Doit-il suffire qu'un évènement plus fascinant attire les caméras du monde sur lui pour que nous oubliions tout ce qui s'est passé? 4

Le 22 avril, le Jour de la Terre sera célébré par un demi -milliard de terriens. Tout cela a commencé en 1970, l’année d'Apollo 13, de Love Story, de la mort de Jimi Hendrix et de Janis Joplin. C’était l’époque du Peace&Love, les débuts du mouvement écologique. Le 22 avril, un sénateur démocrate s’est levé et a, pour la première fois, lancé un appel à la population pour forcer l’État à revoir ses priorités en matière d’environnement. Le premier jour de la Terre était né. 38 ans plus tard, l’achat local, le commerce équitable et l’agriculture bio ne sont plus vus comme radicaux ou ridicules. Chaque année, c’est plus d’un demi milliard de personnes qui, dans 184 pays, participent à fêter notre planète. Mais si le mouvement écologique a fait bien du chemin et pense avoir réussi à changer certaines de nos mœurs, qu’en est-il de nos gouvernements? De nos industries? De nos pétrolières? Ont-ils été forcés à corriger leurs habitudes? Et notre planète Terre, comment se porte-t-elle? Ne devrait-on pas réagir avant qu’il ne soit trop tard, sans nous dire que les prévisions sont bien trop apocalyptiques pour être vraies, ou sans juger que même de grands efforts sont une goutte d’eau par rapport à tout ce qui nous reste à faire? Sans excès de pessimisme donc, mais sans indifférence non plus, faisons ensemble un bilan de la santé de notre berceau galactique. La quantité de gaz à effet de serre n’a jamais été aussi grande dans l’atmosphère; ainsi les lacs s’assèchent, les feux de forêts s’étendent, la banquise s’amincit. Les ouragans sont de plus en plus puissants et destructeurs. Le niveau des océans monte et par conséquent,

les inondations se multiplient. À cause de la déforestation massive, un cinquième de la forêt amazonienne – la plus grande forêt au monde– a disparu. C’est une superficie supérieure à celle de la France, mais qui abrite la moitié des espèces animales et végétales du globe que l’on étouffe petit à petit. Ce qui fait qu’un poisson sur trois est présentement menacé et que chaque jour, 74 espèces disparaissent. La planète du vivant est entrée dans une nouvelle grande phase d’extinction. Mais cela, nous le savons tous. Oui, et nous le savons bien. Au fond, ce bilan, c’est celui que nous entendons constamment dans les médias et dont nous sommes parfaitement conscients. Pourtant, et aussi choquant que cela puisse paraître, le gouvernement canadien s’est à peine retiré du protocole de Kyoto et met l’écologie au rancart, justement quand notre planète est au plus mal. Chacun de nous connaît par cœur les menaces à la fragilité de l’écosystème de la Terre et tous les simples gestes qui peuvent être posés pour l’empêcher de se dégrader davantage. Mais, franchement, regardons en face la vérité et demandons-nous si nous incitons vraiment les autres à agir et si nous-mêmes faisons le moindre petit effort. Le mouvement écologique a eu beau évoluer et se solidifier, notre planète semble plonger inévitablement dans le gouffre de la destruction. À la veille du 38ème jour de la Terre, faisons-nous vraiment tout le nécessaire? Isabelle Sokolnicka

Chaque minute, 1 million de sacs en plastique utilisés à travers le monde - l’anniversaire d’un triste symbole de notre société de consommation de masse. C’est absolument par hasard qu’en 1899, un scientifique allemand a découvert le polyéthylène – substance très résistante qui constitue le sac en plastique. Aujourd’hui, 500 milliards de plastique sont utilisés à l’échelle mondiale chaque année. Plus de 11 milliards au Canada. Plus de 2,7 millions au Québec. 60 millions de barils de pétrole sont nécessaires à leur fabrication. Produit en une seconde, pour un coût moyen de 1 cent, le sac en plastique s’utilise en moyenne 20 minutes… et met 400 ans à se dégrader dans l’environnement. Plus de 75% des sacs en plastique (soit plus de 10000 tonnes de sacs par année) ne sont pas récupérés – ils sont enfouis dans les dépotoirs et ne se biodégradent pas. Ils se brisent en petites particules qui contaminent le sol et les nappes phréatiques. 5

Special 50ème anniversaire du 1er Journal du CIMF, « Marie-Françoise » J’ai eu la chance ce mois-ci de m’entretenir avec une personne exceptionnelle, pleine de gentillesse et d’enthousiasme : madame Claire Leduc, fondatrice et coordinatrice du tout premier journal du CIMF, qui a bien voulu m’accorder une entrevue. En 1958 et à l’époque où Marie de France n’était encore qu’une école de filles et abritait un pensionnat, cette dame avait réussi à mettre en route avec les moyens disponibles un journal qui reflétait les préoccupations des élèves de l’époque. Cette réalisation nous paraît d’autant plus admirable que la journaliste en herbe avait à se débrouiller avec des moyens beaucoup moins hightech que ceux que nous avons à notre disposition! Rendez-vous donc, avec Madame Claire Leduc pour un petit voyage de 50 ans dans le temps.

I.S. : Quelle fonction occupiez-vous dans le journal? Claire Leduc : Je rassemblais les articles, je coordonnais le tout. Parfois, j’écrivais. Les dessins et les photos étaient faits par de jeunes artistes. Par la technique Offset, nous pouvions superposer une photo ou un dessin en filigrane et un texte. Mais vous savez, les choses n’étaient pas ce qu’elles sont aujourd’hui. Nous n’avions pas d’ordinateur, même pas de liquide correcteur. On tapait tout nous-mêmes sur une machine à écrire et ensuite, il fallait coller les articles. Si on se trompait, tout était à recommencer. I.S. : Quel âge aviez-vous? En quelle année étiezvous? En quelle section? Claire Leduc : Le même âge que vous, je suppose : 16 ans. J’étais en seconde en 1958, en section Lettres et je faisais de l’espagnol. C’était merveilleux de pouvoir faire de l’espagnol. Vous savez que le latin était obligatoire, j’en ai fait jusqu’en première, tous les jours. Mais au lieu de faire du grec ancien (privilège des meilleures élèves), j’ai fait de l’espagnol.

Entrevue avec Madame Claire Leduc, éditrice du premier journal au Collège Marie de France en 1958, réalisée par Isabelle Sokolnicka le 11 avril 2008

I.S. : Au moment de la parution du tout premier journal en 1958, quel était le contexte social et politique du Québec? Claire Leduc : On était à l’époque de Duplessis. L’avènement de Lesage et de Lévesque, c’était pour plus tard. C’était la grande noirceur au Québec. Mais j’étais privilégiée : j’avais la chance d’avoir des parents ouverts sur le monde, sur l’éducation. Mon père était réalisateur à la télévision; il nous poussait à apprendre par nous-mêmes, à nous dégager de l’obscurantisme, de la dépendance de l’église. Non pas de la religion, mais de la dépendance aveugle. Mais aussi, j’avais beaucoup de copines françaises et pour elles, la seconde guerre mondiale était encore très présente. Nous vivions dans l’après-guerre. On le sentait, même au collège.

I.S. Bonjour Madame, merci d’avoir accepté de répondre à mes questions. Je vais aller droit au but : pouvez-vous me dire d’où et de qui est venue l’idée de commencer un journal? En quoi était-ce une bonne initiative et quels étaient vos objectifs au début? Claire Leduc : J’ai toujours été intéressée par les communications et je voyais ce qui se faisait dans les collèges classiques québécois. Ils étaient associés dans ce qu’on appelait alors « L’association des escoliers griffonneurs ». Cela me plaisait. C’était aussi une façon de s’exprimer en écrivant, de se mettre à jour, aussi. I.S. D’ou est venue l’idée du titre “MarieFrançoise”? Claire Leduc : Nous étions au Collège Marie de France, et en plus, ma coéquipière s’appelait Françoise. C’était un nom populaire à l’époque. Maintenant, on n’appellerait pas sa fille : Marie-Françoise! Ça serait bien trop démodé! (rire)

I.S. : Quels thèmes abordiez-vous dans le journal? Claire Leduc : On racontait ce qu’on lisait, on parlait d’activités sportives, de pièces de théâtre…De jolis poèmes et des textes décrivant des activités sociales auprès de plus démunis faisaient partie des sujets abordés. 6

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I.S. : Dites-nous de quoi avait l’air le collège en 1958. Était-il beaucoup plus petit? Combien d’élèves comptaitil? Claire Leduc: C’était un collège de filles, bien sûr. Les garçons allaient à Stanislas. Il comptait à peu près 500 élèves et il était situé dans le vieux bâtiment. Mais je me rappelle qu’en cinquième, nous avions des cours dans une classe neuve. C’est ça, le primaire était situé dans la vieille bâtisse, et le secondaire – dans le nouveau bâtiment. Et nous avions une grande cour qui venait d’être asphaltée. Je suis retournée au collège pour une réunion des anciennes il y a un an et demi, j’ai vu les changements. Et j’ai fait la connaissance de Monsieur Thierry Neubert, de la Fondation, avec qui je garde un bon contact.

Claire Leduc : Eh bien, non! Quand j’y repense maintenant, je suis convaincue que c’était de la censure... I.S. : Comment était financée l’impression? Claire Leduc : Nous n’avions pas d’aide, sauf 100 $ que nous avait accordés l’Amicale des Parents. Il fallait s’autofinancer, donc vendre des exemplaires pour payer l’imprimerie du collège Notre-Dame. I.S. : Comment vous organisiez-vous pour taper et imprimer le journal? Claire Leduc : Nous le faisions chez mes parents, nous étions quatre ou cinq à nous rencontrer et à travailler. I.S. : Où étaient distribués les exemplaires? Étaient-ils vendus? À quel prix? Claire Leduc : Je garde de cela un souvenir flou. Il me semble que nous les vendions au début. Ça devait être quelque chose comme 25 sous la copie. L’imprimeur les livrait, et nous nous chargions de les distribuer.

I.S. : Il me semble qu’il y avait un pensionnat à Marie de France… Claire Leduc : Oui, dans la vieille partie. Mais il y avait une dizaine de chambres seulement. C’était surtout pour accommoder les jeunes filles dont les parents étaient diplomates et travaillaient à l’ambassade, à Ottawa.

I.S. : Comment les élèves ont-ils reçu le journal? Claire Leduc : Ils l’ont très vite accepté; c’était leur journal.

I.S. : Mais revenons au journal. Combien de gens participaient à sa réalisation? Claire Leduc: Tout le monde! Nous avions une équipe de base (environ 10 personnes) et 10 autres venaient nous donner un coup de main. Donc au total, une vingtaine.

I.S. : Quels sujets les intéressaient le plus? Claire Leduc : La littérature, le théâtre, les voyages, les expériences communautaires. Mais je me rappelle que nous avions eu l’idée, un jour, de présenter la fête de Noël telle qu’on la vit dans différentes cultures, et ça n’avait pas trop intéressé les gens.

I.S. : Qui revoyait et corrigeait votre journal? Claire Leduc : Il fallait envoyer une copie à la Directrice, qui le lisait avant son impression.

I.S. : Votre implication dans le journal vous a-t-elle demandé beaucoup d’efforts, de temps, au point que vous aviez à gruger sur vos études? Claire Leduc : Non, pas vraiment, tant ce défi était stimulant. Je considérais cela comme un loisir. C’est sûr que ça prenait beaucoup de mon temps, mais nous ne lancions que trois ou quatre numéros par an.

I.S. : Vous êtes-vous heurtées à de la censure? Claire Leduc : Je vais vous raconter une anecdote : J’avais une copine de classe, Anne-Marie Beaudouin, dont le frère était un élève de Stanislas. Il est d’ailleurs devenu juge. Leur père était un éminent professeur de droit à l’Université McGill. Monsieur Beaudoin père m’a aidée à écrire un article sur les droits de la femme. J’ai découvert, grâce à lui et avec ses encouragements, des inégalités légales entre les deux sexes (qui ne furent corrigées qu’en 1964), et que je ne soupçonnais pas. Mon article terminé, j’ai donné comme d’habitude la copie du journal à lire à notre Directrice. Eh bien, même si elle conservait d’habitude religieusement tous les numéros de notre journal, elle a malheureusement « égaré » celui où mon article devait paraître. C’était trop avantgardiste.

I.S. : Malgré le temps consacré, cette expérience vous a-t -elle été profitable? Claire Leduc : Tout à fait. Cela m’a permis d’être en contact avec d’autres collèges québécois et avec le monde extérieur. Nous rencontrions souvent les gens de Stanislas, de Brébeuf, de Saint-Laurent… En fait, je peux dire que nous avons eu une belle adolescence. Grâce au journal, mais surtout à Marie de France, j’ai appris à travailler. Et le journal a été très utile pour moi : il m’a permis de me révéler à moi-même.

I.S. : Donc, l’article n’a jamais été publié? 9

le théâtre, vous vous intéressez plutôt au cinéma. Et à l’environnement, ce dont on ne parlait pas à notre époque. Et vous avez des films espagnols! Bien sûr, la technologie est maintenant en place. Mais nous parlions au téléphone probablement autant que vous ! Je tiens à féliciter toute votre équipe pour le travail qu’elle fait. Bravo! Je sais aussi que vous auriez besoin de fonds. Il me semble qu’avec les anciennes de Marie de France, qui occupent maintenant des postes prestigieux, et la participation de Monsieur Neubert, il ne devrait pas être difficile de créer un fonds spécial pour soutenir La Capsule.

I.S. : En quoi avez-vous étudié? Claire Leduc : À un moment donné, j’ai arrêté mes études, que j’ai reprises plus tard. J’ai étudié en philo, puis en service social à l’Université de Montréal. I.S. : Avez vous été à la tête d’autres journaux? Claire Leduc : Je suis travailleuse sociale, j’ai travaillé en pédopsychiatrie et j’ai aussi été impliquée dans le journal de l’hôpital de Rivière-des-Prairies, « Mon périscope ». J’ai réalisé des entrevues pour leur journal. J’ai aussi fait de la radio, de la télé, écrit des chroniques sur Internet…Vous pouvez les lire ou les faire lire à vos parents : www.parententraineur.com Et savez-vous ce que j’ai constaté? ….que la liberté de presse est une chose bien fragile. Le fait de m’occuper de communications dans les organismes dont je fais partie a fait en sorte que j’ai été élue présidente de l’Ordre professionnel des travailleurs sociaux de 1974 à 1976.

I.S. : Merci, Madame Leduc d’avoir bien voulu accepter notre entrevue et d’avoir si généreusement donné de votre temps. Les questions de l’entrevue ont été préparées par Mélanie Awad et Isabelle Sokolnicka. Ces quelques pages spéciales ont certainement dû capter votre attention et vous donner un aperçu de ce qu’étaient le collège et la vie étudiante en 1958. Je suis heureuse et très fière que notre équipe ait pu, au terme d’un travail long et souvent difficile, reprendre cette année le flambeau d’une ode au talent des élèves du Collège International Marie de France. Espérons que la flamme de notre détermination ne s’éteindra pas trop tôt. Grand merci encore à Madame Leduc et longue vie à LA CAPSULE!

I.S. : Où travaillez-vous présentement? Claire Leduc : Je me suis spécialisée en thérapie conjugale et familiale et enseigne à des parents et des intervenants familiaux via l’association des Parents entraîneurs dont vous pouvez prendre connaissance sur notre site Web. Mais revenant à votre journal, je l’ai lu et je constate qu’il n’y a pas de si grand décalage entre nos deux générations. Je suis contente de voir que vous êtes des filles débrouillardes et évoluées. Vos intérêts ressemblent aux nôtres, mais nous étions plus tournées vers

Voici la composition de notre équipe actuelle:

Notre Équipe: Éditrice: Isabelle Sokolnicka Mise en page: Ann Bartulovic Remerciements:

Chroniqueurs: Leïla Bensalem Asma Ben Youssef Rym Ben Youssef Marwa Chbihi Julia Cytrynbaum

Mélanie Awad

Foucauld Degeorges

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Grégory Kudish Régine Jacques Ashley Lord Khalil Otmane Guillaume Mazoyer

Du 1er au 7ème art: Films à venir dans les salles de cinéma au mois d’avril : Le 4 : Double jeu (comédie sentimentale) L’Ïle de Nim (comédie familiale) Les Ruines (horreur) Shine a Light (documentaire musical avec C. Aguilera et M. Jagger) Le 11 : L’Auberge rouge (comédie) Le Bal de l’horreur (horreur) Le Deuxième souffle (thriller) Foodfight (animation) Street Kings (thriller) Le 18 : 88 minutes (thriller) Les Animaux amoureux (documentaire) Dans une galaxie près de chez vous 2 (comédie de science-fiction) The Life before her Eyes (thriller dramatique) Oublie Sarah Marshall (comédie romantique) The Rocker (comédie) Le Royaume interdit (action) Le 25 : L’Ennemi intime (drame de guerre) Le 29 : Le Rêve de Cassandre (drame) Le 30 : Mr Lonely (comédie dramatique) Cœur d’encre (aventure)

August Rush, ou New York en musique Le petit aventurier Arthur a quitté son monde merveilleux des minimoys pour nous offrir un film on ne peut plus réaliste. Dans son dernier rôle, Freddie Highmore incarne un jeune orphelin qui cherche à retrouver ses parents… en suivant la musique ! En effet, fils d’une violoncelliste et d’un chanteur de rock irlandais, il a hérité d’un talent musical de virtuose. À la poursuite des mélodies les plus incongrues, il quitte son pensionnat pour partir à la découverte d’un New York au rythme endiablé, mais toujours poétique. Le jeune garçon, qui dit suivre la musique qui le mènera vers ses parents, est pris pour un original. Tout au long du film, un enchaînement de rencontres inattendues va le mener dans un squat de jeunes musiciens, à la prestigieuse école de musique Julliard, ou encore au concert philharmonique de Central Park. Les jeunes parents, joués par des acteurs jusqu’ici peu connus mais au talent certain, Keri Russel et Jonathan Rhys Meyers, participent également à la quête de la musique, sans le savoir. Bref, en tout, une diversité de sons époustouflante, des personnages tout à fait convaincants, et une fin des plus émouvantes, qui vous donne envie d’entrer dans le monde d’August Rush. Marwa Chbihi

Balzac et la petite tailleuse chinoise Passant en revue le contenu de ma bibliothèque l’autre jour, je suis tombée sur un ouvrage qui m’avait été offert en cadeau, livre qui se trouve dans la section Coups de Cœur de Renaud Bray présentement et dont j’aimerais vous faire part ce mois-ci. L’action de ce roman se situe en 1971 en Chine, donc pendant la dictature communiste de Mao Zedong. C’est l’histoire de deux jeunes gens de 17 ou 18 ans, étudiants à Chengdu, envoyés en rééducation en pleine montagne dans un tout petit village paysan. Le roman raconte leur survie dans ce milieu étranger pour des gens de la ville, et leurs péripéties amoureuses avec une jeune et belle montagnarde, fille d’un tailleur renommé de la province. 11

Ils rencontrent un autre jeune homme, envoyé en rééducation comme eux dans un village voisin, qui finit par leur prêter quelques ouvrages strictement interdits dans la Chine rouge. Ce sont des romans des principaux auteurs occidentaux comme Rousseau, Dumas, et notamment Balzac, leur principale influence, traduits en chinois. Ainsi, ils décident d’éduquer la montagnarde, qui finit par partir pour la ville pour y vivre sa vie, ayant appris que « la beauté d’une femme est un trésor qui n’a pas de prix ». Ce roman, avec un arrière-goût de conte traditionnel, est écrit dans un style simple et fluide.

Il est facile à lire, plaisant et coloré, rempli d’images descriptives de paysages pittoresques. Il nous en apprend aussi beaucoup sur les engrenages et les procédés utilisés pendant la dictature de Mao. La fin est stylisée et typique, et contient une belle morale qui nous laisse à réfléchir. Dai Sije, auteur franco-chinois vivant en France depuis plus de 15 ans, a réalisé trois long-métrages et a écrit plusieurs romans dont Le Complexe de Di, gagnant du prix Femina 2003. C’est donc sur cette note que je vous recommande ce livreci. Bonne lecture! Julia Cytrynbaum.

Le Grand Secret de René Barjavel Une fois n’est pas coutume : mon choix s’est aujourd’hui porté sur un livre moins « romanesque » que d’habitude, mélangeant un soupçon de politique avec des faits historiques avérés et un élément de science fiction qui, étonnamment, m’a plu, mieux encore, convaincue. Je ne suis pas une fan du genre, mais quand le genre en question se prête si bien au jeu admirable de déguiser et de détourner une réalité devenue trop commune, comment dire non? Tout le monde, culture générale et CIMF obligent, connaît plus ou moins bien les hauts faits qui ont marqué l’humanité depuis 1955, et qui depuis ne cessent d’être racontés, analysés, tournés et retournés sous toutes les coutures : la guerre froide, les émoustillantes rivalités des « grands » se déchirant avec une civilité toute politique, le meurtre de J.F Kennedy en 1963, au grand choc de tous (outre le meurtrier, s’entend), les voyages multiples entrepris par Nehru autour du monde, à la rencontre de ces mêmes « grands »… Enfin, des faits longuement digérés, à en devenir parfois indigestes. Mais si, en fait, nul ne savait vraiment le fin mot de l’histoire? Si, à la base de tout, se tapissait un secret si grand, si fabuleux, si meurtrier, que l’histoire a préféré le taire? Seul connu des plus puissants présidents et d’une petite élite exilée à l’écart de notre monde, le secret guette une humanité insouciante, ignorante du danger qui la menace. Jeanne, seule, entame le grand voyage qui la mènera aux bords d’un mystère dont elle ne se doute pas, elle qui était partie à la recherche de son bel amour disparu, Roland.

Et des disparitions, curieusement, il y en a beaucoup : tout autour du monde, les plus grands cerveaux s’évanouissent dans les conditions les plus étonnantes. Étonnant, ce livre devrait l’être. Mais le lecteur se prend sans se faire prier au jeu, saisi d’une bouffée de curiosité, dévorant les pages pour enfin comprendre ce que signifie ce déferlement de faits historiques, d’incidents rapidement mentionnés, de petites remarques jetées au fil des pages comme par négligence. C’est que Barjavel a le souci du détail : le fantastique cède sans peine au vraisemblable, les personnages et les événements ont des teintes de vérité criarde que soulignent avec grâce le ton poétique, les mots mouvants de l’écrivain. Les thèmes ici évoqués ne sont peut-être pas bien originaux: condamnation d’une certaine science, éloge d’une nature aux multiples plaisirs, peinture de l’amour, souvent charnel, toujours profond et bouleversant… Mais après toutes ces années où l’humanité s’est prêtée à l’art si fin du « mensonge » littéraire, qui pourrait se vanter d’être vraiment « original »? Le tout est de réinventer, et de réinventer efficacement. Le tout est de trouver un secret si grand, si fabuleux, si meurtrier que l’histoire a préféré le taire. Et en faire un livre. « J’ai acquis l’immortalité. Et elle est contagieuse. » Le Grand Secret, René Barjavel Rym Ben Youssef

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Chronique sportive: Fin de la saison dans la LNH = début des Séries éliminatoires! Dans l’est

début de la série contre Pittsburgh.

Après la date limite des transactions, le Canadien misait toutes ses chances sur la jeune recrue Carey Price pour remplacer Cristobal Huet dans les buts. On peut certainement dire que Bob Gayney, le directeur général des Canadiens, a réussi son pari! Non seulement les performances de Carey Price ont-elles été de plus en plus convaincantes, mais le Canadien de Montréal a fini premier de sa division, en plus d’être premier dans la Conférence de l’est! Une première depuis la saison 1988-1989!

Les Capitals de Washington ont réussi l’impossible en arrivant premiers de leur division, alors qu’ils oscillaient entre le 10e et le 11e rang à 20 matchs avant la fin de la saison; tout ça est arrivé notamment grâce au brio de Cristobal Huet. Si le Canadien gagne la série contre les Bruins de Boston, et que Washington gagne sa série contre Philadelphie, le Canadien se retrouvera contre Washington, un duel déchirant entre Cristobal Huet et son ancienne équipe. Voici le classement final des participants aux séries dans l’est :

Le Canadien jouera en première ronde contre les Bruins de Boston. Le Canadien a battu les Bruins 8 fois sur les 8 matchs joués contre eux; autant dire que Boston ne part pas favori pour l’emporter. Même dans la ville de Boston, les partisans donnent la victoire aux Canadiens selon les sondages. À Montréal, l’engouement se fait sentir : à chaque coin de rue, on peut voir une voiture avec un drapeau des Canadiens! Le premier match de la série aura lieu jeudi le 10 avril à Montréal.

1. x Montréal – 104 pts 2. x Pittsburgh – 102 pts 3. x Washington – 94 pts 4. New Jersey – 99 pts 5. New York (Rangers) – 97 pts 6. Philadelphie – 95 pts 7. Ottawa – 94 pts

Ailleurs dans la conférence de l’est, les Penguins de Pittsburgh joueront en première ronde contre les Sénateurs d’Ottawa, qui ont perdu deux joueurs importants (Daniel Alfredson et Mike Fisher) au sein de leur équipe, suite à des mises en échec de Mark Bell lors d’un match entre Ottawa et Toronto. Alfredson, blessé au genou et à la tête, ne risque pas de revenir pour le

8. Boston – 94 pts x = premier de sa division

Dans l’ouest Les Red Wings de Détroit ont montré leur supériorité durant toute la saison et ont fini premiers à 115 points. Il y a eu une lutte très serrée pour le 8 e et dernier rang pour accéder aux séries éliminatoires. C’est finalement les Predators de Nashville qui ont réussi à s’emparer du 8e rang avec 91 points, 3 de plus que les Oilers d’Edmonton. Gauillaume Mazoyer 13

Voici le classement final des participants aux séries dans l’ouest : 1.

x Détroit – 115 pts

5.

Dallas– 97 pts

2.

x San Jose – 108 pts

6.

Colorado – 95 pts

3.

x Minnesota – 98 pts

7.

Calgary – 94 pts

4.

Anaheim – 102 pts

8.

Nashville– 91 pts

Le saviez-vous? Le hockey a débuté au milieu des années 1800. La LNH (Ligue Nationale de Hockey) a été formée en 1916. En 2002, la LNH était constituée de 30 équipes: 24 aux États-Unis et 6 au Canada. Les premiers Jeux Olympiques ont été tenus il y a plus de 2500 ans en Grèce. Les femmes ont pu participer aux compétitions pour la première fois en 1900.

Pekín: Jeux Olympiques Eh oui! Les jeux olympiques approchent à grands pas! La cérémonie d’ouverture aura lieu le 8 août et les festivités ne s’arrêteront que le 24, avec un nombre total de 303 médailles d’or Richard Hortness, vainqueur à décerner! Et, noudu 50 m libre homme veauté audacieuse du comité organisateur de cette XXIX olympiade: chaque médaille, qu’elle soit de bronze, d’argent ou d’or, sera incrustée à l’arrière d’un disque de jade. Cette année donc, ce sont des pièces de collection uniques qui vont être les trophées olympiques, de quoi réchauffer les cœurs et les esprits (des compétiteurs, bien entendu)!

Dès notre arrivée à la piscine, je me suis rendu compte que l’ambiance était réellement spéciale. La chaleur, l’odeur du chlore et le grand nombre de gens tout prêts à s’agiter ainsi que ce silence quand les athlètes montent sur les passerelles et se mettent en position! C’était une expérience qui valait le coup, vu que j’ai aussi pu découvrir quelques traditions spécifiques. Comme les jeux se passeront en Chine, symboliquement, les athlètes finalistes sont menés à leurs postes par un homme (pour les catégories masculines et par une femme pour les féminines) habillé d’un costume traditionnel chinois. Même chose pendant la remise des médailles Source: La Presse

Malheureusement pour moi, en ce qui concerne vendredi, aucun record n’a été battu alors que les autres jours ont été très fertiles de ce côté. Durant la soirée de dimanche par exemple, le bal avait commencé par Victoria Poon au 50 m libre, déjà qualifiée en quatre fois 100 m libre.

Vous savez sûrement tous que les qualifications pour les épreuves de natation se sont faites à la piscine olympique de Montréal de mardi à vendredi, à 10h pour les tours préliminaires et à 18h pour les finales, ainsi que le week-end, à 9h cette fois pour les préliminaires et à 16h pour les finales. Eh bien, la bonne reporter sportive que je suis a saisi cette occasion et est allée assister vendredi soir aux finales, accompagnée de la très chère spécialiste de la mise en page, Ann Bartulovic qui, pour être elle-même nageuse de niveau, pouvait éclairer ma lanterne si besoin était.

En tout, 27 Canadiens, dont six Québécois, assisteront aux jeux olympiques de Pékin (jeux olympiques qui par ailleurs s’annoncent quelque peu chaotiques...). Asma Ben Youssef 14

Quelques moments de détente: Feuilleton en plusieurs épisodes:

L’histoire bien trop incroyable de ZZ (3ème épisode)

Foucauld Degeorges

Résumé des épisodes précédents: ZZ, sans savoir comment, se retrouve dans un environnement qu'il ne connaît pas, mais n'a aucun souvenir datant d'avant son arrivée dans ce monde. Il ne peut s'empêcher de le trouver bizarre, « moins vrai que nature », quasiment artificiel. Après quatre heures de marche à travers les bois et de questionnements, en suivant des flèches jaunes dans les airs, il parvient à la fin de la forêt. Cinq longues flèches jaunes plus tard, le chemin que suivait ZZ sortait de la forêt et escaladait une colline verte par le milieu, par ce qui semblait être le chemin le plus pentu possible. La colline avait un profil de demi -cercle parfait, et elle était symétrique par rapport au chemin, qui, devenu pavé, était rectiligne au millimètre près. ZZ ne trouvait pas cela très logique, mais il n’y pensa pas trop : depuis sa réflexion sur son absence de référence pour trouver quelque chose de bizarre, il évitait de se dire que quelque chose l’était. En fait, c’était aussi pour éviter de penser à sa situation : se trouver dans un monde inconnu, mais n’avoir aucun souvenir de sa vie précédente ; pourtant, il avait l’impression qu’elle avait existé; et il possédait des connaissances qui lui semblaient normales, mais qui ne pouvaient provenir que de sa vie antérieure hypothétique. C’était ce paradoxe qui faisait que ZZ n’aimait pas penser à quelque chose d’étrange. Pourtant, le bizarre n’avait pas manqué. ZZ avait par exemple constaté que les arbres étaient très peu différents les uns des autres, et qu’en fait, cinq ou six « modèles » d’arbres se répétaient et alternaient, les copies étaient conformes aux originaux au point qu’ils portaient les mêmes nids d’oiseaux aux mêmes endroits. Le même copier-coller s’appliquait aux roches du chemin, aux nuages du ciel et maintenant aux brins d’herbes de la colline et au pavement de la route. « Comme un mauvais papier-peint », pensa ZZ. Un papier-peint ? Cette idée lui fit imaginer une nouvelle hypothèse : ce monde avait été construit, à la hâte, simplement pour lui, pour le regarder vive. Les montagnes, les maisons qu’il voyait n’étaient qu’un décor géant. Tous les personnages qu’il voyait étaient des acteurs, ou des robots, ce qui expliquait leur comportement bizarre. Tout cela pour faire une expérience sur lui, ou quelque chose dans ce genre-là. Peut-être était-il la victime d’une espèce d’ extra-terrestre qui jouait avec lui comme avec des Sims. « Les Sims ? D’où je sors ce mot ? Je ne suis pas censé le connaître » se reprocha ZZ. Il avait encore touché à son problème existentiel ou de mémoire. Mais il s’obligea à mettre de côté cette théorie, parce qu’il n’avait pas vraiment besoin de se déstabiliser encore plus. D’ailleurs, il avait le sentiment de s’être déjà posé cette question, et de s’être prouvé le contraire. Il avait aussi le souvenir d’un film sur le sujet. Pour en revenir à la colline, ZZ avait l’impression qu’elle n’était pas là par hasard. En effet, du sommet, il pouvait balayer du regard une grande ville circulaire, cernée par des murs d’enceintes percés de quatre ouvertures aux points cardinaux; tous les bâtiments avaient le même toit gris et formaient des pâtés de maisons carrés. Les rues, toutes parallèles, étaient quasiment désertes, mais la population se concentrait sur la place centrale circulaire, à l’intersection des deux rues principales perpendiculaires qui reliaient les entrées de la ville. Une espèce de garde était posté à l’entrée de la porte qu’il était censé emprunter pour entrer, toujours selon les flèches jaunes. En fait, elles s’arrêtaient au-dessus du garde. Ce n’était pas difficile d’en déduire qu’il était censé parler au garde. Il s’en approcha, mais se ravisa et essaya de passer la porte sans lui parler. Automatiquement, le garde le rattrapa, se mit en face de lui, et le tira par le bras pour le remettre, puis ouvrit la bouche pour lui parler. Alors, quelque chose d’étrange se passa avec la vue de ZZ : elle sembla quitter l’orbite de ses yeux et aller se poster derrière lui pour « filmer » la scène, de sorte que ZZ se voyait lui-même de dos et le garde derrière lui de face. En plus, elle se rétrécit en hauteur, et il ne voyait plus que dans une « bande » horizontale encadrée par deux bandes noires. Puis le garde se mit à parler : « Bienvenue en Lordaeron, cher Zachary Double ». (à suivre…) 15

Niveau de difficulté : facile

LA CAPSULE EST IMPRIMÉE PAR: IMPRIMERIE CÔTE DES NEIGES MERCI À M. KUDISH POUR LE FINANCEMENT

Nous vous rappelons que vous pouvez toujours vous joindre à notre équipe de rédacteurs de LA CAPSULE. Pour ce faire, vous devez simplement nous contacter ([email protected]) ou bien contacter Mme Mouchetan. Nous attendons de vos nouvelles!

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