Texte 8 : L'Espoir (suite) 3) Structure du passage Organisé à partir de l'observation de Shade. - atmosphère de fin de journée : brume, absence de vie, obus - l.5 : incident provoqué par un obus particulier, tout près de Shade (passage d'une scène à une autre : travelling), au fil du texte le regard s'éloigne dans Madrid - l.17 : pensée de Shade = ce n'est qu'un début « C'est le premier jour... ». Malraux ne s'attarde pas sur les pensées et privilégie l'action - l.19 : regard + ouïe => focalisation interne + nette - l.26 : Shade croit reconnaître le son (il le comprend grâce à un souvenir). II. Les registres utilisés 1) Éléments réalistes - Emploi d'un vocabulaire très approprié et donc réaliste : flammèche, brûlait, étincelle... - Toponyme : emploi de nom propre, de lieu (renforce le registre réaliste). Ex : édifices, bruits (cloches/sirènes),... 2) Éléments tragiques - Impression de fatalité, progression inéluctable - Métaphores liées au feu ( « vol de flammèches » fait référence à des oiseaux, tout comme les « envolées d'étincelles »), répétition du verbe « brûlait », personnification du feu (« rageuse ténacité ») - La Pasionaria : slogan (côté théâtral) III.Un texte engagé 1) La référence à la Pasionaria Figure emblématique, mise en valeur par le groupe d'adjectif très sombre « noire, austère, veuve » (rythme ternaire). C'est une personne qui tente d'utiliser son image pour réunir, rallier d'autres personnes. Malraux est donc dans le camps des antifasciste, comme le montre l'émotion de Shade à l'écoute du cri « no pasaran ». 2) La rumeur entendue par Shade Dimension sacrée (évocation de « litanies », de « répons »). Le terme « barbare » dénote un vocabulaire ancien (retour dans le temps dans la tête de Shade). Émotion de Shade à l'écoute des cris de la foule, à cause du courage dont elle fait preuve, de sa notoriété, l'anonymat... 3) Éloge de la foule anonyme + authentique (« acharnement dans le courage »), lutte pas perdue (cf. titre L'Espoir) Conclusion : à travers le récit du bombardement de Madrid et une description accordant une place centrale à l'incendie et au bruit rythmé des slogans républicains, Malraux montre son admiration pour ceux qui résistent aux fascistes. Il donne une dimension épique à ce passage par des métaphores et des répétitions. C'était à l'époque de l'écriture du roman qu'un cri d'alarme fut lancé aux autres pays européens. Quelques mois après le bombardement de Guernica inspire à Picasso une célèbre toile.
Lecture d'image : Guernica, Picasso Notes : -tableau commandé pour être exposé. -a permis la récolte des fonds pour les soldats républicains -gardé longtemps en Amérique -son retour à Madrid symbolise la fin du règne de Franco Lecture : -Cheval : lance qui lui transperce le corps : représente les valeurs républicaines mises à mal. -Taureau : symbole négatif : symbole de brutalité et de fascisme -Soldat à terre : a tenté en vain de se défendre (épée cassée), tient une fleur : espoir ? -Lumière : espoir ou arrivée d'un nouvel obus -L'« ampoule » (l'œil) : mythe de Abel et Caïn (histoire de fratricide qui poursuit le meurtrier même dans son tombeau) = œil de la conscience -Femme tenant son enfant mort (regard porté sur le taureau) -Femme avec la lampe : incompréhension -Personnage à droite : en train de brûler ? -Impression générale de chaos qui a été réussi cependant par une disposition très organisée (triangle cheval – taureau – homme de droite)... Lecture analytique : Robert Desmos, « Ce Cœur qui haïssait la guerre... » Bio. : -né en 1900 et décédé en 1945 ; milieu social modeste ; autodidacte ; a fait partie des surréalistes (= entre 1922 et 1930, destiné à provoquer les gens en bousculant les conventions. Ex : transcription des rêves...) ; favorable au front populaire ; mobilisé en 1939.