Énergies fossiles
Formées il y a plus de 280 000 millions d’années, les énergies fossiles ont été découvertes au XIX e siècle. Le charbon, le gaz et le pétrole sont issues de la matière vivante, végétale ou animale. Leur exploitation ont construit notre monde moderne. Mais, nous sommes au XXIe siècle, et les énergies fossiles ont la particularité d’être “ épuisables ”. Où en sommes-nous exactement ? Le charbon Il s’est formé à partir de végétaux engloutis par les eaux. Il représente 26% de la consommation mondiale d’énergie primaire. C’est l’énergie fossile la plus abondante et la plus répandue dans le monde. Il en existe différents types : anthracite, houille, lignite, tourbe. La réserve de charbon s’élevait en 2000 à 509,8 milliards de Tep* (Source Observatoire de l’Energie, d’après le Conseil mondial de l’Energie). L’épuisement du charbon est encore lointain, 200 à 250 ans (source Département Economie et Sociologies Rurales, INRA). En France, l’extraction de charbon est arrêtée depuis 2004. Même si les réserves mondiales de charbon sont importantes, même s’il ne coûte pas très cher dans son exploitation et son utilisation, l’avenir du charbon reste en questions ; inconvénients techniques (non utilisable dans les transports) et inconvénients écologiques. En effet, la combustion est très polluante (production de gaz CO2, principal gaz à effet de serre. Les signataires du protocole de Kyoto se sont engagés à limiter les émissions de gaz à effet de serre. Cependant, d’autres pays vont sans doute augmenter leur consommation de charbon pour leurs besoins de croissance. (Source : www.planete-energies.com)
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Le pétrole Il s’est formé à partir du plancton déposé au fond des mers. C’est la première source d’énergie mondiale (la moitié de la consommation d’énergie primaire). À partir des années 60, son utilisation va s’accélérer avec la découverte d’importants gisements notamment au Proche-Orient. Au 1er janvier 2006, les réserves prouvées seraient de 901,66 milliards de réserves de barils (Source Oil and Gaz Journal). Au rythme actuel de la production, cela équivaut à 40 ans de consommation. (source site industrie.gouv.fr/energie) Le gaz naturel Il s’est formé à la même époque que le pétrole, issu de la transformation naturelle de matière organique. Il représente 23% de la consommation mondiale d’énergie primaire. Cette source d’énergie a été peu utilisée jusqu’aux années 60. La découverte de gisements dans le monde occidental et en Afrique, ainsi que les différentes crises pétrolières depuis 1973 on renforcé son utilisation. Les réserves mondiales prouvées de gaz naturel au 1er janvier 2003 sont de 143 milliards de Tep, soit 155,4 x 1012 m3 (Source BP Statical Review of Word Energy 2004 ainsi que DGEMP/OE, Ministère de l’Industrie français). Ces réserves représentent 60 ans de consommation (source Département Economie et Sociologies Rurales, INRA).
Formation du pétrole et du gaz naturel couche imperméable
Kg migration
°C 1. De la matière organique (plancton, crustacés, poissons…) s’accumule durant plusieurs années dans les fonds marins.
2. Mélangée à d’autres sédiments (argile,sable, sel), elle se transforme en roche appelée roche mère.
3. Sous l’effet de la pression et de la chaleur, la roche mère libère des hydrocarbures sous forme gazeuse ou liquide (gaz ou pétrole). gaz
pétrole
eau
4. Leur poids étant léger, ses hydrocarbures remontent progressivement à la surface de la terre. On peut alors procéder à leur extraction.
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A la vue de ces quelques données, quelles sont les alternatives ? Avec toutes ces mutations économiques et énergétiques à venir, une chose est sûre : l’agriculture dans son acception la plus large aura toute sa place. La biomasse est une réponse aux défis futurs. Un exemple d’action concrète en France : Dans le cadre de la loi programme du 13/07/05, les orientations de la politique énergétique sont fixées. Un plan « Terre-énergie » doit mobiliser des moyens pour atteindre une économie d’importations d’au moins 10Mtep (méga-tep = million de tonnes d’équivalent pétrole) en 2010 grâce à l’apport de la biomasse pour la production de chaleur et de carburants. Tep : voir glossaire