qwertyuiopasdfghjklzxcvbnmqwerty uiopasdfghjklzxcvbnmqwertyuiopasd fghjklzxcvbnmqwertyuiopasdfghjklzx cvbnmqwertyuiopasdfghjklzxcvbnmq L’Ouzbékistan wertyuiopasdfghjklzxcvbnmqwertyui Dossier Pays – Plan détaillé opasdfghjklzxcvbnmqwertyuiopasdfg hjklzxcvbnmqwertyuiopasdfghjklzxc vbnmqwertyuiopasdfghjklzxcvbnmq wertyuiopasdfghjklzxcvbnmqwertyui opasdfghjklzxcvbnmqwertyuiopasdfg hjklzxcvbnmqwertyuiopasdfghjklzxc vbnmqwertyuiopasdfghjklzxcvbnmq wertyuiopasdfghjklzxcvbnmqwertyui opasdfghjklzxcvbnmqwertyuiopasdfg hjklzxcvbnmrtyuiopasdfghjklzxcvbn mqwertyuiopasdfghjklzxcvbnmqwert yuiopasdfghjklzxcvbnmqwertyuiopas 2008 / 2009 Groupe 6
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Introduction Etat au cœur des steppes de l’Asie Centrale, l’Ouzbékistan apparait aujourd’hui comme une nation clé dans une région agitée par de colossaux enjeux géopolitiques, en grande partie hérités de la guerre froide. Sa population hétéroclite de 27 millions d’habitants ainsi que sont vaste territoire de 447 400 km² en font une puissance régionale. Ses vastes steppes désertiques liées au climat continental rendent l’exploitation du territoire difficile, et en font un enjeu principal. Au-delà des vestiges de l’ère soviétique, l’Ouzbékistan est indéniablement marqué, notamment sur plan culturelle et religieux, par la présence passée de grands empires Perses, Arabes, Mongols puis Russes. Cette richesse historique permet l’explication de l’actuel morcèlement de la population, avec l’existence de plusieurs ethnies. La période soviétique laisse une lourde emprunte, au niveau moral, mais surtout concernant l’écologie. Ainsi sont héritage est lourd à porter, l’épuisement de la mer d’Aral en constitue une preuve indestructible, dans un pays traversé par deux fleuves majeurs, la gestion du patrimoine aquatique revêt une importance fondamentale. La chute du bloc soviétique en 1991 permet à l’Ouzbékistan de recouvrer sont indépendance qui se dote alors d’un régime démocratique. Quels visages l’Ouzbékistan a t –il recouvré durant les longues périodes de l’histoire, à quels enjeux majeurs fut il confronté ? En quoi la chute de l’URSS consacre t elle un tournant majeur dans son histoire, à quels nouveaux enjeux l’Ouzbékistan doit-il faire face et quel est l’héritage culturel de plusieurs millénaires d’existence ? Comment cet état gère-t-il la question devenue centrale de l’eau et de l’ensemble de ses ressources naturelles ?
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SOMMAIRE Introduction I.
Situation contemporaine de l’Ouzbékistan
A. Présentation générale de l’Ouzbékistan 1) 2) 3) 4)
p.2
Situation géographique Démographie Politique Economie
B. Un peuple diversifié 1) De multiples ethnies 2) Une pluralité linguistique 3) Un patrimoine culturel et artistique complet
p.6 p.6 p.7 p.7 p.9 p.9 p.9 p.9 p.10
C. Une renaissance difficile de l’Ouzbékistan, sur le plan intérieur… 1) Indépendance de 1991 et esprit d’écriture de la Constitution 2) Une dénonciation de la politique intérieure lié au manque de réformes 3) Cependant des semblants de réformes existent 4) La question sociale
D. … Et sur le plan extérieur 1) Géopolitique du pays 2) Influence des relations internationales sur l’économie 3) Eau source de conflits frontaliers
p.13 p.13 p.13 p.14 p.14 p.15 p.15 p.16 p.17
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II.
L’Ouzbékistan : les influences du passé
A. Le territoire à travers l’Histoire 1) La préhistoire 2) L’âge de Bronze
p.18 p.18 p.18
B. Les invasions : facteurs explicatifs des diversités pluriculturelles 1) 2) 3) 4)
L’époque soviétique Genèse de la nation ouzbèk moderne Sous le règne de Staline Après la seconde guerre mondiale
C. Histoire institutionnelle et économique 1) Libéralisation et privatisation de l’économie 2) De 1928 à 1991, la tutelle soviétique 3) Le temps des démocraties populaires
D.Axes de communications 1) 2) 3) 4)
Axes routiers Axes aériens Axes fluviaux Flux migratoires
p.18 p.18 p.18 p.18 p.19 p.19 p.19 p.19 p.20 p.20 p.20 p.21 p.21 p.21
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III.
De vastes Projets de renouvèlement
A.Les multiples ressources actuelles 1) Les ressources énergiques 2) Les ressources agricoles
B.
Les enjeux liés à l’eau
1) Les problèmes de l’eau : qu’elles sont-ils ? 2) Vers une meilleure utilisation de l’eau 3) Endiguer la désertification de la mer d’Aral
p.23 p.23 p.24
p.25 p.25 p.26 p.26
C.
Projet futur permettant à l’Ouzbékistan de se positionner sur la scène internationale 1) Une volonté de s’imposer sur le plan économique 2) Ambition économique 3) Les moyens pour réformer l’économie
p.27 p.27 p.27 p.27
Conclusion
p.29
Fiches de lectures
p.30
Bibliographie
p.39
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I.
Situation contemporaine de l’Ouzbékistan
A.Présentation générale de l’Ouzbékistan 1) Situation géographique L’Ouzbékistan est situé au cœur des steppes d’Asie Centrale. Ses voisins frontaliers sont le Kazakhstan, le Kirghizstan, le Turkménistan, le Tadjikistan et, au sud, l'Afghanistan. Son territoire de 447 400 kilomètres carrés s’étend d'Ouest en l'Est sur 1425 km, du Nord au Sud sur 930 km. La population totale de l’Ouzbékistan s’élève à 27 millions d’habitants, soit une densité de population de 61 habitants au km². L'Ouzbékistan est connu pour être l'Etat continental le plus enclavé du monde. Le climat continental, se caractérise par des étés chauds et des hivers froids. Les températures estivales dépassent souvent les 40°C tandis que les moyennes d'hiver oscillent autour de -2°C, avec des pics de froids jusqu’à -40°C. La plus grande partie du pays est assez aride, caractéristique des steppes d’Asie avec de maigres précipitations variant de 100 à 200 mm sur une année. L’hiver étant la période la plus humide avec le printemps. Lorsque peu de pluie tombe entre juillet et septembre, la végétation arrête de croitre, donnant son aspect désertique au pays.
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2) Démographie Les 27 millions d’habitants se répartissent selon plus de 100 nationalités, en majorité Ouzbeks (65,6%), Tadjiks (7,7%) Russes (5,7%) et Kazakhs (3,8%). La population Ouzbèk est une population majoritairement jeune, avec une moyenne d’âge de 22,7ans. L’exode urbain n’est pas achevé puisque seulement 36% de la population vie en zone urbaine, le pays est donc encore très massivement tourné vers l’agriculture. Cela fait parti de l’immense héritage de la période soviétique.
Expansion démographique de la population Ouzbek de 1992 à 2003 en millions d’habitants
3) Politique Le chef d’état Islam Karimov, demeure le même depuis l’indépendance en 1991, il membre du Parti Démocrate Populaire (PDP).
Le régime de type présidentiel, est fondé sur la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Le parlement, représentatif du pouvoir législatif est bicaméral. Le conseil suprême (le parlement), et le président de la république sont directement élus par le peuple et en sont les représentants légitimes, seuls autorisés à s’exprimer au nom du peuple Ouzbek sans aucune exception possible.
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La répartition des pouvoirs s’organise comme suit :
Le pouvoir exécutif
Le pouvoir exécutif est détenu par le président de la république élu pour 7 ans suite à la réforme constitutionnelle de 2001, il nomme le gouvernement qu’il dirige et doit recevoir l’investiture du Conseil Suprême (le Parlement). Le chef d’Etat est élu au suffrage universel direct, c'est-à-dire par la totalité des citoyens Ouzbek. La quasi-totalité du pouvoir exécutif lui revient, il est commandant en chef de l’armée, sélectionne les gouverneurs provinciaux, nomme le Premier Ministre ainsi que le Conseil des Ministres qui doivent être confirmé par le parlement.
Le Pouvoir législatif
Le pouvoir législatif est bicaméral. La Parlement appelé Assemblée Suprême est donc composé de deux chambres depuis 2004. -
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La chambre haute, le Sénat, est composée de 100 sénateurs dont 84 sont élus par les conseils régionaux et 16 sont nommés par le Président. La chambre basse, la Chambre législative, est composée de 120 députés élus au suffrage universel direct, dans le cadre de circonscriptions territoriales.
Les parlementaires sont élus au suffrage universel direct par circonscription, pour une durée de 5 ans. Le président et la branche de l'exécutif dominent complètement la législature et ils peuvent la dissoudre s'ils le veulent. L'Assemblée Suprême ne siège que quelques jours par an et n'a que peu de pouvoir dans la conception des lois. Les citoyens ouzbeks n'ont que très peu de droits politiques.
Le Pouvoir judiciaire
Le pouvoir judiciaire n'est pas du tout indépendant en Ouzbékistan. Il est subordonné au président qui nomme tous les juges et peut les révoquer quand il le souhaite. La principale source de la loi est la constitution de décembre 1992. Le système judiciaire du pays, bien qu'il soit une évolution par rapport au système de droit civil soviétique, manque de transparence. L'Ouzbékistan fait partie de la CEI (Communauté des Etats Indépendants) qui agit en tant qu'organisation symbolique ; elle ne possède que des pouvoirs de
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coordination liés au commerce, aux finances, à la formation de la loi et à la sécurité entre les Etats membres. Le système pénal présente trois niveaux : cours de districts, cours régionales et Cour suprême. Les procureurs y ont un grand pouvoir : ils peuvent entre autres ordonner des arrestations ou recommander des sentences. Si la décision d’un juge ne les satisfait pas, ils peuvent faire appel. De la sorte, les droits de la victime sont faibles et la grande majorité des accusés sont déclarés coupables. C’est donc un système à charge.
4) Economie La monnaie courante est le Soum Ouzbek, sa valeur est 1 vaut 1421,9 Soum Ouzbek, 1 dollar US = 1195,4 Soum Ouzbek. La croissance est forte atteignant 7,5% en 2004. Le développement des volumes de productions est également très élevé. Cependant le taux d’inflation est lui aussi très fort avec 7,8% en 2005.
B.
Un peuple diversifié
1) De multiples ethnies La nationalité majoritaire demeure l’Ouzbek avec 65,6 % de la population. Les groupes minoritaires sont les tadjik (7,7 %), russe (5,7 %), kazakh (3,8 %), tatar (2,2 %), Karakalpak (1,9 %), kirghiz (1,6 %), coréen, turkmène, arménien, azéri, ukrainien, yiddish, ouïgour, bachkir, farsi, et bien d’autres encore mais très faiblement représentées.
2) Une pluralité linguistique En raison de la diversité ethnique, une multitude de langues est utilisée, d’où une véritable difficulté à imposer une langue officielle. Cependant, l’article 4 de la constitution de 1992 stipule que la langue officielle est l’Ouzbèk, tout en garantissant une attitude respectueuse envers les autres langues parlées sur le territoire national. Par conséquent la langue ouzbèke est assurée, mais, le russe est dans certaine région, de l’Ouzbékistan la langue majoritairement utilisée. De plus, sur le plan scolaire, des livres sont publiés à la fois en ouzbèk et en russe, langue internationale de la région.
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a) L’ouzbèk comme langue d’état, un peu d’histoire La langue ouzbèk est héritée du rameau oriental du groupe turco-mongol. Issu de l’ancien Turc Tchaghataï, elle était écrite au moyen de l’alphabet arabe jusque dans les années 1920. Les autorités soviétiques ont par la suite décidées de latiniser l’alphabet entre 1926 et 1939.
b) Le russe, surtout dans les grandes villes tel que Tachkent demeure une langue très utilisée en raison du passé proche marqué par la tutelle soviétique. c) L’anglais est après le russe la première langue enseignée à l’école.
3) Un patrimoine culturel et artistique complet Un patrimoine artistique riche
Diverses influences : hellénistiques, bouddhiques, scythes Fusion entre l’idéologie nouvelle et des traditions anciennes Transformation de l’architecture de l’Asie centrale par l’Islam
L’architecture ouzbèk Elle se caractérise par d’importants monuments religieux relatifs à la religion Islamique, les constructions sont en terre cuite ou en marbre, recouverts pour les plus riches de mosaïques. On peut citer l’architecture de Khiva, reconnue pour être la mieux conservé d’Asie Centrale.
La porte du Kukhana Ark à Khiva
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Un patrimoine religieux L’Ouzbékistan est un Etat laïc selon sa constitution de 1992. Les trois grandes religions monothéistes sont représentées en Ouzbékistan, avec la prédominance de l’Islam. On répertorie ainsi 80% de la population comme musulmane, en majorité sunnite. Les ethnies s’approprient la religion, parfois jusqu’à la détourner, on note ainsi l’existence d’extrémistes. L’héritage religieux est considérable en raison de nombreuses invasions passés, de multiples religions se sont installées sur ce territoire. Toutes les religions sont tolérées grâce à une loi de 1998 qui régie les relations entre l’état et les religions. Le point principal de ce texte concerne la conscience et les organisations religieuses. Il se caractérise par l’interdiction du prosélytisme, par peur de voir se propager l’extrémisme musulman déjà très actif dans la région. - Les principaux lieux de cultes se situent à Samarkand et à Boukhara
L’art culinaire
Le plat national ouzbek est le och ou plov en russe, à base de riz sauté et de viande de mouton. Il en existe une centaine de recettes selon les régions. Le plat est traditionnellement cuisiné le vendredi, ainsi que pour toutes les grandes occasions: navrouz (jour de l’an), fin du ramadan, mariage, anniversaire. L’autre spécialité culinaire est le chachlik, littéralement « six morceaux ». Ce sont des brochettes composées de six morceaux de viande et de gras, ou bien uniquement de gras. Les plus communes sont à la viande de mouton, mais on en trouve également au bœuf ou au poulet. Les kebabs ou - viande rôtie - sont des pièces de viande hachée, moulées à la main autour de la brochette. Chachliks et kebabs se mangent accompagnés d’oignon au vinaigre. La viande est légèrement parfumée à la coriandre. Enfin, les bazars regorgent d’autres spécialités ouzbeks, ouighours ou kazakhes. Les plus courantes sont les Iaghmans, de longues nouilles qui se mangent en soupe ou sautées, les manty, de gros raviolis cuits à la vapeur et fourrés de viande et d’oignon, les chuchvara. des raviolis également, mais qui sont garnis de carotte ou de potiron ou encore le bechbarmak. une spécialité des nomades kazakhs, faite de viande bouillie de mouton ou de bœuf et de morceaux de foie, servie avec des oignons, des pommes de terre et des nouilles. En septembre et octobre, les bazars se gorgent de fruits et de légumes d’excellente saveur, dont la plupart proviennent de la fertile vallée de Ferghana. C’est aussi la saison du melon, des pastèques et des citrouilles.
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Dans les bazars, quand kovum saili, la fête du melon bat son plein, on procède à l’élection des meilleurs produits du pays.
Les boissons
Le thé vert ou noir, est la boisson incontournable en Ouzbékistan. Servi à toute heure de la journée, en guise de bienvenue, d’au revoir, ou juste pour passer le temps, le thé est une véritable religion et le servir obéit à tout un cérémonial. Il est préalablement versé trois fois dans une tasse et reversé à chaque fois dans la théière Ces trois répétitions symbolisent loy, l’argile, moy, la graisse et tcha le thé ou l’eau Le premier étanche la soif, le second isole du froid et du danger, le troisième éteint le feu. Les tasses ne sont jamais remplies, ce qui signifierait qu’il est temps, pour l’invité. La main gauche étant impure, théière ou tasses doivent êtres prises ou données de la main droite. La vodka est la seconde boisson en Ouzbékistan, un peu moins traditionnelle, mais tout aussi présents. Un souvenir laissé par les Soviétiques avec lequel les Ouzbeks arrosent les repas à coup de toasts.
La musique traditionnelle La musique ouzbèke est la musique du peuple turcophone de l'Ouzbékistan. On y trouve une musique savante héritée de la culture islamique et une musique folklorique issue aussi de la culture turcomongole des bardes. Elle a subi la très forte influence russe sous l'ère soviétique, et donc une certaine occidentalisation, dans sa forme "akademic". Par ailleurs, il existe différents foyers (Ferghana, Khija, Boukhara, etc.) aux styles très différents. On entend par « musique savante » l'art d'interpréter les maqôms, aux sons très proches de la pratique turcopersane et datent du XVe siècle. Elle a de fortes parentés avec la musique ouïgoure et la musique tadjike, toutes proches. Instruments traditionnels Le Tambûr : instrument à cordes pincées, formes variables Le dotâr : instrument à deux cordes, c’est un luth traditionnel à long manche typique de l’Asie Centrale, son origine est probablement le Tambûr. Le dap : grand tambour sur cadre de la tradition persane utilisé à l’origine pour accompagner la musique iranienne, il s’est ensuite étendu au pays d’Asie centrale.
Un Tambûr
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Le rabab : ce terme désigne deux grandes familles d'instruments à cordes dont la table d'harmonie est une peau. Le terme est attesté dès le Xème siècle chez le musicologue Fârâbî. On distinguera les vielles à pique, instruments à cordes frottées d'une part, et les luths, instruments à cordes pincées, d'autre part. On pourrait dire que c'est un curieux métissage entre le banjo et le violon...
C.
Une renaissance difficile de l’Ouzbékistan, sur le plan intérieur… 1) Indépendance de 1991 et esprit d’écriture de la Constitution
L’Ouzbékistan acquière son indépendance le 1 septembre 1991. Le président du Parti Démocrate Populaire (PDP), Islam A. Karimov, est élu avec 86 % des voix lors des élections du 30 décembre 1991. Membre de la Communauté des États indépendants (CEI) en 1991, l'Ouzbékistan se dote d'une nouvelle Constitution le 8 décembre 1992. Dans un livre intitulé « L’Ouzbékistan au seuil du vingt-et-unième siècle », publié quelques jours après l’indépendance, le président Ouzbek Islam KARIMOV a déclaré « si une nation veut réaliser ses aspirations et servir ses propres intérêts, cela ne doit pas se faire au détriment des aspirations d’une autre nation ou aux dépens des intérêts des représentants des autres peuples, et il est impératif de lutter contre tout sentiment de racisme, de supériorité ou de mépris affiché par les représentants de certaines nations vis-à-vis des représentants des autres nations », c’est donc dans cet état d’esprit que la constitution fut rédigée.
2) Dénonciation de la politique intérieure Le système politique de l’Ouzbékistan, du point de vu de la communauté internationale est l’un des plus répressifs de l’Asie Centrale et son économie a à peine été réformée depuis l'époque soviétique. Le déclin économique et la sclérose politique menacent sa stabilité intérieure et mettent en danger la sécurité régionale. La communauté internationale a longtemps poussé en faveur de réformes politiques, mais en vain. En matière de réformes politiques, la Banque Européenne de Développement et de Reconstruction (BERD) a posé en mars 2003 les jalons à respecter sous menace de la suppression dès prêts. Mais aucun progrès significatif n'a été enregistré. Les tentatives Américaines visant à promouvoir les réformes dans le cadre 13
d'un partenariat bilatéral doté d'une forte composante sécuritaire, n'ont guère plus progressé. Rien ne permet au Département d'État de certifier, comme l'exige le Congrès américain, que l'Ouzbékistan a réalisé des progrès continus et substantiels en matière de libéralisation politique, de droits de l'Homme et de réformes économiques. Il est à noter que certains mouvements indépendants ont pus développer leur activité politique depuis 2003, mais l'attitude du gouvernement à l'égard de la libéralisation politique n'a pas changé. Les partis de l'opposition se voient refuser leur enregistrement, leurs membres sont harcelés et parfois arrêtés. D’une manière générale la pression exercée sur les ONG et la société civile ne fait qu'augmenter. La situation économie difficile devrait permettre d'engager des réformes structurelles en profondeur, mais l'élite politique ne voit pas d'un très bon œil des changements susceptibles de saper sa position privilégiée.
3) Les réformes économiques Le développement économique est freiné en raison d’une forte emprise sur les nouveaux secteurs économiques à haute valeur ajoutée par certains membres du gouvernement. De plus, il n’y a eu que très récemment une politique économique claire et certains faux pas ont contribués au ralentissement du développement économique de l’Ouzbékistan, par exemple le refus de la convertibilité de la monnaie nationale jusqu'en 2003.
4) La question sociale Le système de santé est fortement centralisé, axé sur une organisation verticale des services, cependant aucun modèle, ni projet d’un mécanisme de protection sociale développé n’est à l’étude. Ainsi la mise en œuvre de réformes des soins primaires, n’est pas envisagée dans le court terme, seuls les soins d’urgence sont gratuits. L’Etat général de santé de la population s’est maintenu malgré les difficultés économiques et l’hygiène globale préoccupante, au sein des villes ou des aires agricoles. On observe une chute du salaire moyen depuis 1997 : les autorités ouzbeks hésitent à accomplir une politique de libéralisation franche.
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D.
… Et sur le plan extérieur
1) Géopolitique du pays Les enjeux géopolitiques sont énormes, en raison de la situation géographie de l’Ouzbékistan et du contexte internationale extrêmement tendu moyen orient et de l’Asie centrale. De plus les enjeux économiques ne font qu’accentuer les tensions.
Relations avec les états voisins :
Les relations avec les voisins centre-asiatiques restent tendues en raison de contentieux historiques, économiques et politiques (question de la démarcation des frontières notamment dans la vallée de Ferghana). La rencontre, en novembre 2004, entre le président Karimov et son homologue Turkmène a permis de renouer un dialogue qui était au point mort depuis 2002. Tachkent aspire comme son voisin Kazakh au leadership régional et connait des relations parfois tendues avec ses voisins Tadjik et Kirghize. Tachkent qui a toujours cultivé des relations de proximités avec les Ouzbeks d’Afghanistan, s’est en revanche rapproché de Kaboul et participe avec Téhéran à des projets de désenclavement par la route du pays (route TermezMazar-Bandar el Abbas). Tachkent participe, par ailleurs, à l’Organisation de Coopération de Shanghaï (OCS), organisation à dominante sécuritaire (coordination de la lutte anti-terroriste et de la surveillance aux frontières), qui rassemble les pays d’Asie centrale (à l’exclusion du Turkménistan), la Russie et la Chine. Le centre régional de lutte anti-terroriste a été inauguré à Tachkent en janvier 2004.
Avec le monde :
La République d'Ouzbékistan est membre de l'ONU, de l'OSCE, de l'UNESCO, de l'OMS, de l'Organisation mondiale du tourisme, etc. Le 21 décembre 1991 Ouzbékistan devient membre adhérent à la Communauté des États indépendants (traité d'Almaty), regroupant 12 des 15 anciennes républiques de l'URSS. Le 27 janvier 2006 elle intègre aussi la Communauté économique eurasienne, ainsi que l'Organisation du Traité de sécurité collective le 15 août 2006, signe de rapprochement avec Moscou. Le 18 mai 2007, le gouvernement ouzbek a décidé d'adhérer à l'Accord de coopération en matière d'exécution des peines pénales au sein de la Communauté économique eurasienne.
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L’Ouzbékistan et les deux grands :
L’Ouzbékistan, à partir du milieu des années 1990, fut incité à rejoindre l’alliance anglo-saxonne et l’OTAN. Karimov, victime d’une tentative d’assassina, soupçonna le Kremlin d’avoir voulu l’éliminer à cause de sa politique indépendante. C’est ce qui amena l’Ouzbékistan à quitter l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC). Mais plusieurs années après, Islam Karimov changea d’avis à propos de ceux qui cherchaient à l’éliminer. L’Ouzbékistan représentait un obstacle important à tout regain d’efforts de la Russie pour contrôler l’Asie centrale et était pratiquement insensible aux pressions russes. C’est pourquoi il était important de faire de l’Ouzbékistan un protectorat états-unien en Asie centrale. Au moment du déclenchement de la « guerre globale contre le terrorisme », en 2001, l’Ouzbékistan, allié des Anglo-Saxons, offrit immédiatement aux États-uniens des bases et des installations militaires à Karshi-Khanabad.
La France et l’Ouzbékistan :
Le dialogue entre les deux états s’est fortement accentué suite aux attentats du 11 septembre 2001. Les relations avec l’Ouzbékistan s’inscrivent dans le cadre de la Stratégie de l’UE en Asie centrale (juin 2007). Dans le cadre de cette Stratégie, la France est co-chef de file de l’initiative « Etat de droit », en partenariat avec l’Allemagne. Cette initiative vise à poursuivre et intensifier les efforts engagés de coopération judiciaire et police/sécurité (formation des juges ouzbeks en particuliers). On note une forte coopération culturelle ainsi que la promotion de la culture française et de langue comme étant priorité de l’Ambassade, avec comme vitrine le CCF, qui organise des expositions, des concerts, mais également des conférences, des cours de français et des sessions de formation, et abrite un centre de ressources/bibliothèque. Dans le domaine du français, l’Ambassade s’efforce d’entretenir le potentiel francophone du pays hérité de la période soviétique, en soutenant en particulier les 5 écoles à enseignement renforcé de français en renforçant le dispositif de formation des professeurs.
2) Influence des relations internationales sur l’économie De nombreux investisseurs étrangers sont attirés : l'année dernière la somme d'investissements attirés par l'économie d'Ouzbékistan a crû de 23% et s'est élevée à 1285.9 millions de dollars US millions. Plus de 700 nouvelles entreprises ont été établies avec la participation d'investissements étrangers.
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En 2007 la quantité d'investissements étrangers directs assimilés a augmenté du double comparé à ceux de 2005, tandis que leur part dans la structure du volume brut de capital étranger a grandi de 73 à 79 pour cent.
3) L’or bleu source de conflits frontaliers L’utilisation inégalitaire de cette denrée est la source de nombreux conflits anciens et brutaux avec les voisins tels que Kazakhstan le Kirghizistan le Tadjikistan et le Turkménistan. Le point central autour duquel gravitent ces difficultés est la mer d’Aral évidemment.
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II. L’Ouzbékistan : les influences du passé A. Le territoire à travers l’Histoire 1. La Préhistoire
Premiers hommes il y a 40 000 à 50 000 années Source des populations qui peupleront l’Europe
2. L’âge de Bronze
Civilisation fortement avancée, L’Oxus (fabrications d’armes et outils en Bronze). Aujourd’hui totalement disparue A partir de 1 700 avant Jésus Christ flux migratoires vers l’Inde. Installation de nomades Iraniens.
B. Les invasions : facteurs explicatifs des diversités pluriculturelles 1. Mise en place de la route de la soie, les Huns Blancs, les Arabe, les samanides et les Mongols. 2. Mise en place d’un contrôle de la production de la culture du coton. Jusqu’en 1916 le peuple Ouzbek se révolte face au régime Tsariste de Russie. Paradoxalement on constate sous cette autorité, un développement des échanges : culturels et commerciaux. D’où l’émergence d’une impulsion socio-économique. 3. La chute du régime Tsariste est suivie de la mise sous tutelle soviétique de la région. Après une courte période marquée par l’indépendance du territoire, l’Ouzbékistan est à nouveau asservi sous la domination Stalinienne en 1928. C’est le début d’une longue période de terreur, de répression, marquée par la collectivisation des terres imposée à l’ensemble de l’union soviétique. La révolte de 1916 renait en 1926 qui perdure jusque dans les années 1960. Durant la guerre l’Ouzbékistan accueille des réfugiés Soviétiques fuyant le conflit. 18
Russification de la République d’Ouzbékistan 4. Après la seconde guerre mondiale, émergence d’une lutte en faveur de l’émancipation des femmes, lutte contre l’illettrisme. Le 26 avril 1918, tremblement de terre à Tachkent, la reconstruction est financée par la coalition Soviétique. Un nouveau mouvement migratoire Russe intervient à cette époque.
C. Histoire institutionnelle et Economique 1. La déclaration d’indépendance L’Ouzbékistan acquière son indépendance le 1 septembre 1991. Le président du Parti Démocrate Populaire (PDP), Islam A. Karimov, est élu avec 86 % des voix lors des élections du 30 décembre 1991. Membre de la Communauté des États indépendants (CEI) en 1991, l'Ouzbékistan se dote d'une nouvelle Constitution le 8 décembre 1992. C’est sur une phrase clé de Karimov, « si une nation veut réaliser ses aspirations et servir ses propres intérêts, cela ne doit pas se faire au détriment des aspirations d’une autre nation ou aux dépens des intérêts des représentants des autres peuples, et il est impératif de lutter contre tout sentiment de racisme, de supériorité ou de mépris affiché par les représentants de certaines nations vis-à-vis des représentants des autres nations », que fut rédigée la constitution Ouzbek. Elle institue un régime démocratique, fondé sur le suffrage universel et la séparation des pouvoirs institutionnels. Ainsi, depuis 1992, l’Ouzbékistan est un régime présidentiel doté un parlement bicaméral. Le texte constitutionnel stipule de même que l’Etat détient son pouvoir du peuple Ouzbek et que celui-ci englobe tous les citoyens ressortissants de la république d’Ouzbékistan, abstraction faite de leur nationalité, leur religion ou leur ethnie. De même, les questions majeures qui touchent la société et l’Etat doivent être soumises au référendum général. Elle institue de même l’Ouzbek comme langue d’état, et promulgue le respect des droits de l’homme. 2. Libéralisation et privatisation de L’économie Au niveau de l'énergie nucléaire un accord a été passé entre la France et l’Ouzbékistan, cette proposition de décision est relative à la conclusion d'un accord de coopération sur l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire entre la Communauté européenne de l'énergie atomique (Euratom) et l'Ouzbékistan.
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3. De 1928-1991 : la tutelle soviétique La période soviétique fut particulièrement difficile, notamment pendant la guerre froide. En effet l’URSS imposait son régime autoritaire communiste, marqué par la centralisation des terres et une politique de terreur.
D.Axes de communications Comme tout pays inscrit dans une dynamique d’ouverture économique l’Ouzbékistan possède de nombreux axes de communications et cela malgré le fait qu’il n’ai jamais figuré sur les grandes routes commerciales (route de la soie).
1) Axes routiers Le manque d’infrastructures de grandes ampleurs est flagrant sur le territoire Ouzbek. Ainsi aucun axe routier ne permet une traversé directe du pays d’Ouest en Est. Le sud du pays relativement bien desservi, en raison de la présence de villes d’importance telles Noukous ou Ourguentch au Sudouest, Boukhara ou Samarkand au sud et Tachkent la capitale au nord-est.
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2) Axes aériens Peu développé, le transport aérien est aujourd’hui en marge. On note seulement trois aéroports d’importance accueillant des vols internationaux, dans les villes de Samarkand, Tashkent et Boukhara
3) Axes fluviaux Seuls deux fleuves d’importance traversent l’Ouzbékistan, le SyrDaria, qui va du nord-est du pays au sud du Kazakhstan et l’Amou-Daria qui sert de frontière avec le Turkménistan avant de se jeter dans la mer d’Aral. Le Syr-Daria
L’Amou-Daria
Principaux cours d’eau en Ouzbékistan
4) Flux migratoires L’étude de « l'Antimonopoly Policy Improvement Center» soit le centre de politique d’anti monopole, analyse le transit monétaire, c'est-à-dire l’argent que les travailleurs migrants ouzbeks envoient à leurs familles en Ouzbékistan. Étant donné que la pénétration bancaire dans la population ouzbek est faible, le rôle des transferts monétaires est très important dans l’établissement de relations financières entre les migrants et leurs familles. Cette étude cible l’importance des marchés libres dans la mise en place de services financiers, et à partir des résultats obtenus lors d’un sondage auprès de la population, on peut tirer des conclusions appuyant la théorie selon laquelle des pratiques anticoncurrentielles dans l’industrie des
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services financiers peuvent avoir de très lourdes conséquences sur le bienêtre collectif. Cette conclusion s’inscrit dans le contexte des réformes réglementaires qui voient le jour dans le secteur financier de l’Ouzbékistan et présente les conséquences à tirer pour la gouvernance, la concurrence, les réformes dans un marché libre et le bien-être collectif.
Carte représentative des reliefs de l’Ouzbékistan
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III. Projets de renouvèlement de l’Ouzbékistan A. Les multiples ressources actuelles L’Ouzbékistan ne dispose pas d’une géographie envieuse, pays a majorité désertique il possède cependant des sous-sols particulièrement riches (présence de gisements de pétrole, de gaz ainsi que quelques autres minerais). Afin de compléter ces ressources insuffisantes pour subvenir à ses besoins, le recourt à l’exportation s’est imposé plus ou moins sous la contraintes pour différentes cultures tels le coton (5ème producteur mondial) ou encore la pastèque et le blé, à moindres échelles. Cette situation de monoculture a rendu l’Ouzbékistan très dépendant de l’extérieur en matière alimentaire. Le pays importe environ deux tiers des céréales, un tiers de la viande, un quart du lait et la moitié des pommes de terre qu’il consomme.
1. Les ressources énergiques Comme vu précédemment, un accord important de coopération nucléaire a été conclu avec la France Jusqu'en 1991, le pétrole extrait en République d'Ouzbékistan ne permet pas d'atteindre l'autosuffisance. L'Ouzbékistan importait annuellement en moyenne jusqu'à 6 millions de tonnes de pétrole et exportait en même temps jusqu'à 7 à 8 milliards de mètres cube de gaz. Après l'indépendance, la tâche fut de réaliser la reconstruction complète des industries de pétrole et de gaz afin d’atteindre un niveau d'autosuffisance en terme de produits pétroliers.
Recours aux technologies et équipements de pointe : La technologie "cycling process", qui permet d'augmenter l'extraction des hydrocarbures. Construction du plus grand complexe de gaz et de chimie d’Asie centrale, de production de polyéthylène et d'éthylène sur le site Chourtan (désert de Kizil-Koum) réalisée par le consortium des compagnies "AAB Lumus Global" (USA), "Mitsui", "Nisho Ivai" (Japon)
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Ressources énergétiques
2. Les ressources agricoles
Le Turkménistan et l’Ouzbékistan prélève 80 % des ressources du bassin de la mer d’Aral Dégradation de l’entretien des canaux qui transporte l’eau et le gaspillage. L’irrigation intensive est à l’origine de la salinisation des terres et de la nappe phréatique, après avoir été une des causes de l’assèchement de la mer d’Aral. (provoquant un désastre écologique et économique). L’agriculture reste la base de l’économie du pays. Elle représente 26% du PIB en 2006 et occupe 34,4% de la population active. cinquième producteur et exportateur mondial de coton.
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B. Recherches de solutions aux problèmes de l’eau, la mer d’Aral un « Tchernobyl silencieux » Comme nous le savons l’Ouzbékistan rencontre un important problème lié à l’eau et à son ancienne utilisation aux conséquences dévastatrices. Des solutions rapides et efficaces doivent être trouvées afin d’améliorer la qualité de vie des Ouzbek et continuer de développer son économie expansionniste. Nous verrons les idées proposées et mises en œuvre afin d’endiguer la désertification entre autre de la mer d’Aral.
1) Les problèmes de l’eau : qu’elles sont-ils ? L’utilisation extrêmement abusive de la ressource eau en Ouzbékistan depuis le début de l’ère soviétique, notamment le détournement de fleuves pour l’irrigation de champs de coton, est porteuse de lourdes conséquences, engendrant des catastrophes écologiques et des situations conflictuelles. A titre d'exemple, on peut citer le dessèchement de la mer d'Aral qui a des conséquences tragiques non seulement pour l'Asie centrale, mais aussi pour tout l'espace Eurasiatique. Le dessèchement de la mer d'Aral a perturbé la base de la vie dans le bassin d’Aral et a mené au manque d'eau d'irrigation et d’eau potable. Les tempêtes salines et poussiéreuses, qui se forment aux surfaces nues de la mer, anéantissent les récoltes et la végétation. Le préjudice économique s’est étendu au secteur de la pêche et de la chasse et a réduit la productivité des pâturages et la fertilité des cultures agricoles.
Niveau d’eau de la mer d’Aral au fil du XXème siècle
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2) Vers une meilleure utilisation de l’eau Dans les interventions du Président de la République d’Ouzbékistan Islam Karimov lors des 48ème et 50ème sessions de l'Assemblée Générale de l'ONU il a été souligné que «La crise d'Aral est l’une des plus grandes catastrophes écologiques et humanitaires dans l'histoire de l'humanité, mettant en péril la vie des dizaines de millions de personnes habitant le bassin de la Mer d’Aral». Les décisions ayant trait à l'utilisation de cours d’eau des rivières transfrontalières, y compris la construction des centrales hydroénergétiques, ne doivent ni se traduire par un préjudice écologique ni léser les intérêts de la population des pays limitrophes. En effet, pendant une longue période historique, leur utilisation était faite dans le cadre de la satisfaction des besoins vitaux des populations du cru et des Etats.
3) Endiguer la désertification de la mer d’Aral En collaboration avec l’ONU, les états frontaliers à la mer d’Aral, soit le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, le Turkménistan et l'Ouzbékistan se sont mis d'accord en 1994 sur un programme de restauration de la mer d'Aral. Chaque État s'est engagé à consacrer 1% de son budget annuel à cet effort ; certains d'entre eux ont même signé un accord de principe pour diminuer la quantité d'eau détournée pour l'irrigation. Actuellement l’espoir renait avec la remontée des eaux de la petite mer au nord. Mais celle-ci ne concerne que la partie Kazakh, qui voit son industrie côtière repartir. Concernant l’Ouzbékistan, les espoirs sont minces, la grande mer a reculée de plus de 100km, passant d’une superficie de 69384km2, soit plus de deux fois la Belgique à moins de 25000km².
Photographies satellites de la mer d’Aral en 1977, 1989 et 2006. Délimitation frontalière entre l’Ouzbékistan et le Kazakhstan
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C. Projet futur permettant à l’Ouzbékistan de se positionner sur la scène internationale 1. Une volonté d’affirmation sur le plan économique Pour réaliser sa transition vers l’économie de marché, l'Ouzbékistan a choisi sa propre voie en conjuguant traditions historiques populaires et expérience mondiale. Ce modèle est fondé sur des principes fondamentaux, définis par le Président de la République Islam Karimov.
2. Ambitions économiques :
Sur le plan national et international Garantir la sécurité économique. Protéger les intérêts et la souveraineté économiques de la République d’Ouzbékistan lors d’activités de commerce international. Stimuler le développement de l’économie nationale, et créer les conditions d’une intégration de l’économie ouzbek dans le système économique mondial. (Par l’ouverture de la monnaie, conversion en Dollars, finalement acceptée en 2003 ) Sur le plan social : Augmenter le niveau de vie (éducation, protection social, salaire moyen) Développer une société moderne (une société capable d’innover, ancré dans le progrès et la recherche).
3. Les moyens de réformer l’Economie
Les principes fondateurs essentiels au développement : La priorité de l’économie sur la politique Le rôle essentiel de l’Etat dans les transformations L’organisation de la protection sociale La mise en place progressive des réformes La suprématie de la loi.
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Ces objectifs sont : Concentration des moyens économiques nationaux. Appel aux investissements extérieurs : c’est la tâche prioritaire du gouvernement.
Elle conditionne le changement structurel de l'économie nationale; elle permet la croissance du secteur des services; elle assure l'augmentation de l'emploi; elle est enfin facteur de progrès technologiques grâce aux effets de la concurrence. Dans ce cadre, le Programme National d'Investissements, établi annuellement, est l'élément central de la politique économique de l'Etat. Celui-ci détermine les secteurs d'investissements prioritaires de l'économie nationale. Progrès des techniques. Acquisition de technologies nouvelles
Carte globale de l’Ouzbékistan, de ses infrastructures principaux centres démographiques
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Conclusion L’Ouzbékistan, le pays le plus enclavé du monde se caractérise par un territoire peu propice au développement, et dont les ressources en eau notamment connaissent depuis les années 1960, une utilisation démesurée, entrainant de grave troubles environnementaux, n’offre donc un cadre que peu attractif au développement. Les conséquences désastreuses des politiques environnementales menées jusque dans les années 1990 nous permettent d’employer l’expression de « Tchernobyl silencieux de la mer d’Aral ». Ces phénomènes ajoutés les uns aux autres ont entrainés l’affaiblissement et la dépendance de l’Ouzbékistan face à ses voisins. Aujourd’hui l’Ouzbékistan, grâce aux aides internationales, au FMI, à l’ONU et aux efforts du peuple Ouzbek et de ses dirigeants, à réussit le pari de devenir une puissance non négligeable sur la scène énergétique d’Asie centrale, ainsi que sur la production de textile. Aujourd’hui l’Ouzbékistan a la velléité de devenir un pays « occidental » pour cela il doit poursuivre ses efforts fournis depuis la chute de l’URSS et développer son économie en mettant l’accent sur les produits a forte valeur ajouté tels le pétrole, l’Uranium et le gaz. Ce développement passe obligatoirement par le règlement des problèmes internes ainsi que transfrontaliers concernant l’utilisation arbitraire de l’Or Bleu. Le rayon de soleil et le moteur de ces améliorations est la remontée spectaculaire du niveau de la « petite » mer d’Aral situé à l’Ouest de la « grande ». Cependant de fortes pressions internationales persistent en raison de litiges politiques, ainsi le manque de respect des droits de l’homme reste fortement contesté par la communauté internationale qui espère un effort dans le sens d’un plus grand respect des libertés individuelles.
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Fiches de lecture
Premier ouvrage : Titre Ouzbékistan, à la croisée des chemins Auteur : Catherine Poujol
L’Ouzbékistan a était pendant très longtemps sous l’égide d’un pouvoir situé très loin, à Moscou et à ainsi permit aux représentations, aux systèmes de valeurs, aux célébrations de coexister. Pays isolé du reste du monde islamique depuis la fin des années 1920 jusqu’à la période Brejnev, l’Ouzbékistan est redécouvert par l’opinion internationale après le putsch d’août 1991 et la proclamation de son indépendance le 1er septembre 1991. Depuis il dispute au Kazakhstan le rôle de leader régional, s’appuyant sur son dynamisme démographique et sa stabilité politique, au moins jusqu’en 1999.
1) la recherche d’une légitimité politique Dés le 31 août 1991, la nouvelle république se met en quête d’une identité politique plausible pour le monde extérieur et acceptable par des citoyens désorientés. Mais la reconstruction du scénario de la « décolonisation » et la gestion d’une indépendance obtenue sans lutte de libération nationale n’ont pas permis l’apparition d’hommes forts. C’est donc avec les anciennes élites formés par l’ancien système que la nouvelle république doit s’inventer. Le 14 septembre 1991, le Parti Communiste d’Ouzbékistan est dissous. Il est remplacé par le Parti Démocratique Populaire. Puis le 21 décembre, l’Ouzbékistan intègre sans enthousiasme la Communauté des Etats indépendants. L’Etat se dote alors d’un drapeau, d’un hymne national et obtient un siège à l’ONU le 02 mars 1992. Dans un contexte d’activités diplomatiques et commerciales déployées vers le monde extérieur, les acteurs politiques se sont livrés à un vaste travail d’introspection identitaire non achevée afin de définir les nouveaux enjeux géopolitiques et les voies d’un certain réalisme économique.
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La disparition de l’Etat soviétique en décembre 1991 n’a pas entraîné un vide de pouvoir en Ouzbékistan comme cela pouvait se laisser penser. Lors des premières élections législatives au suffrage universel, Islam Karimov est élu avec 87% des voix. Il va tout de suite s’attacher à mettre en valeur le potentiel humain et économique de son pays. Il instaure un régime présidentiel fort cherchant à endiguer la montée de l’instabilité politique et des conflits sociaux provoquées par la chute de l’URSS. L’accession à l’indépendance a donc été marqué par le maintien des élites politiques nationales et par un vaste mouvement de démissions forcées des élites slaves, cadres et décideurs vers la Russie. Dés 1992, l’Ouzbékistan accède à l’Union économique avec le Kazakhstan et le Kirghizstan, au mouvement des non alignés en septembre 1992, à l’UNESCO, à l’OSCE en janvier 1992, au FMI …
2) Vers une refonte institutionnelle Le président Karimov prend ses fonctions en prêtant serment sur le Coran le 4 janvier 1992. Le 8 décembre 1992, l’Ouzbékistan adopte une nouvelle constitution qui s’appuie sur le concept de démocratie pluraliste laïque et de justice sociale. Le président est à la fois chef de l’Etat et chef de l’exécutif. C’est lui qui forme et dirige le gouvernement dont il oriente la politique, il nomme tous les responsables politiques, militaires, juridiques et économiques de l’administration centrale et régionale. On aperçoit un effort dans le domaine juridique avec l’apparition de 250 lois en 90 et 2000 notamment sur la construction de l’Etat, les réformes vers l’économie de marché, libertés fondamentales du citoyen… Dans le même temps, le contrôle exercé par le pouvoir à l’encontre de son opposition nationaliste et religieuse s’accentue. Tout nouvel opposant qui se manifeste est considéré avec sérieux, ses revendications sont étudiées avec attention. Le système apparaît dés lors comme l’arbitre audessus des règles du jeu politique dans un contexte de pouvoir présidentiel renforcé, développant sa stratégie en fonction de celle annoncée par une opposition. Toute l’action du gouvernement s’est articulée sur un discours de légitimité s’appuyant sur une identité ouzbèk renforcée. Toute mise en cause publique de l’autorité du pouvoir est « socialement incorrecte ».
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3) Les risques du pouvoir L’hypertrophie du pouvoir présidentiel apparaît comme un facteur de risque politique. L’exercice du pouvoir évolue depuis plus de 18 ans dans le sens de la forte présidentialisation du régime. Le président s’adresse en personne au Parlement à l’occasion de chaque session parlementaire. Le changement de premier ministre à l’automne 2003 a voulu montrer à la population que le pouvoir ne présentait aucune faille, pourtant il semble souffrir d’un certain isolement. Le gouvernement s’est très tôt privé de la composante démocrate de son opposition en les poussant à l’exil en Russie, aux Etats-Unis ou en Europe mais ce n’est pas de ce coté que le pouvoir Ouzbèk a identifié un risque politique. C’est l’Islamisme combattant qui incarne pour lui le facteur majeur de déstabilisation politique et sociale. Le champ politique s’est alors pendant quelques années limité à un face à face avec la mouvance islamiste. Mais ces derniers, sans véritable projet politique, se contente de réclamer la justice sociale et l’alternance du pouvoir, au profit d’une République Islamiste. Le choix par le pouvoir de mener une répression frontale à tout opposant au nom du risque politique auquel il se dit « exposé » a affaiblie la société civile dans son entier. L’Ouzbékistan hésite donc aujourd’hui sur la forme institutionnelle qu’il doit achever de construire. Il est pris dans la contradiction imposée par son identité religieuse qui le pousse vers une réislamisation et sa volonté de poursuivre une modernisation de type occidental qui le maintiendrait dans la course à la reconnaissance internationale.
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Seconde fiche de lecture Titre : L’Ouzbékistan et la mer d’Aral, une catastrophe écologique Lien : http://recit.cstroislacs.qc.ca:8080/cyclonomade/article.php3?id_article=171 La mer d'Aral autrefois était la quatrième plus grande étendue d'eau intérieure avec une superficie de 68000 km2 . Désormais elle ne fait plus que 32000km2. Cela est du en partie au détournement des fleuves Amou-Daria et Syr-Daria pour l'irrigation des cultures comme celles du coton. Les conséquences sont extrêmes: la faune marine à disparue en raison de produits chimiques versés pour les cultures et de l'excédent de sels. Cela pollue l'air et entraine des maladies graves chez les habitants a proximité comme le cancer, la tuberculose....Il est nécessaire de trouver des solutions pour stopper cette catastrophe: En 1996 un projet de barrage a été décidé pour remonter le niveau de la mer, mais celui-ci a cédé par la suite du a une tempête. Ainsi un second barrage plus solide fut reconstruit par la suite et la pêche repris son activité. Cependant de nombreux polluants ont été découverts ce qui a provoqué la contamination de nombreux poissons. La banque mondiale avait alors pour projet de construire 25 stations pour contrôler la qualité de l'eau mais ce projet fut estimé à 20 milliards de Dollars, projet alors abandonné.
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Troisième fiche de lecture : la renaissance de la mer d’Aral Titre : La renaissance de la mer d’Aral Source : le Figaro 22/10/2008 Auteur : Arielle Thedrel Lien : http://www.lefigaro.fr/international/2008/10/23/0100320081023ARTFIG00034-la-renaissance-de-la-mer-d-aral-.php Le phénomène de disparition de la mer d’Aral est considéré comme l’une des plus graves catastrophes écologiques du XXème siècle qui peut notamment être caractérisé par le cimetière de navires dans la ville d’Aralsk (Kazakhstan), qualifié aussi de « musée à ciel ouvert ». Où à l’époque dans les années 60 l’eau de la mer rayonnait encore, ainsi que les commerces liés à l’activité halieutique. Aujourd’hui après une quarantaine d’année, les 68 000km carrés que couvrait la mer d’Aral, a divisé par deux sa surface et a perdu les trois quart de son volume. Ayant trop porté d’importance à la politique d’industrialisation soviétique qui à asséché cette mer en prélevant environ 60% du débit du Syr-Daria et de l’Amou Daria, afin d’alimenter les 7 millions d’hectares de coton. Depuis quelques années, le barrage de Kokaral, est le nouveau petit espoir des peuples environnant. Il existe aujourd’hui deux mers, étant donné que la mer d’Aral s’est divisé en deux partie inégales : au nord, la petite mer et au sud, la grande mer. Or se pose un problème majeur, notamment celui de la grande mer, où la salinité accrue a engendré la disparition de nombreuses espèces de poissons, et fit disparaitre les activités halieutiques. L’auteur Arielle Thédrel, continu le bilan de cette disparition massive d’eau, en proposant l’image du « tombeau », où les touristes prennent plaisir à voir ce « hameau de Mergensaï » devenu une attraction avec sa « steppe aride et sablonneuse où gisent ici et là des carcasses de navires échoués ». Mais peu à peu, le peuple ne souhaite plus qu’on continue l’exploitation de cette image, d’un présent que la mer a déserté et donc, il garde l’espoir qu’elle revienne bientôt au bas de sa porte près de la ville d’Aralsk . Grâce au barrage qui permet à la petite mer d’augmenter peu à peu son niveau, avec il y a trois une distance de 100km et aujourd’hui une trentaine de kilomètre entre la ville et la petite mer. De quoi réjouir ce petit peuple. Ceci ayant pu être d’actualité grâce à l’investissement de la banque mondiale et du gouvernement kazakh en un barrage (de Kokaral), qui a pu entrer en fonction dès 2005, et depuis lors a permis de reconquérir l’équivalent de 50% de la surface de la petite mer. Petit à petit, d’autres solutions sont mises en place avec la prévision d’un second barrage mais aussi de la station hydraulique d’Aralsk qui permet la régulation du SyrDaria.
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Aujourd’hui la petite mer, connait la réapparition des carpes, qui est un soulagement et un espoir de plus pour le peuple. De nouveaux projets sont entrepris comme la restauration des forêts de saxauls, avec un climat radouci afin de lutter contre la désertification. La Corée du Sud aussi permet en instaurant une conserverie de poisson de laisser espérer à une nouvelle exploitation de la pêche dans la petite mer, la grande y étant trop salé et donc aucun poisson ne peut y survivre. Le lit de la grande mer, ayant laissé trop de salinité dans le sol fut traité avec tant de pesticides qu’aujourd’hui les parcelles de terre sont empoisonnés qui sont causes de certaines pathologies rénales, digestives et respiratoires. L’environnement qui entoure la mer d’Aral est peuplé de mauvaises surprises, notamment avec l’île de Vozrojdenie, qui aujourd’hui est toujours interdite ayant des restes, venant des recherches passées des soviétiques, ainsi plusieurs restes d’anthrax ont été retrouvé enterrés et par un accord avec els USA, le nettoyage de l’île est en cours. La petite Aral est de nos jours, selon Arielle Thédrel considéré comme sauvée, en contradiction avec la grande qui est condamnée comme un « lac saturé de sel ». Depuis 1993, un fond d’assainisement de la mer d’Aral est mis en place par 5 républiques d’Asie centrale mais aucun réel résultat n’a pu être obtenu, à cause de nombreux désaccords sur le partage de l’eau qui sont la principale cause de conflits importants entre pays voisins. « Défigurée, atrophiée » sont des critiques de la mer d’Aral très négatives, mais l’auteur continue, de penser que ce n’est un semblant de son histoire. Et comme sous Gengis Khan et Tamerlan, la mer ayant déjà connue cette situation, réussira encore une fois à défier ce qui semble être un combat entre la nature et l’homme. Points à retenir : -
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La mer d’Aral en tant que catastrophe écologique majeur du XXème siècle De nombreux paysages défigurés par une désertification et l’image d’un passé plus riche, source d’un tourisme… eau, activités halieutiques Fantôme de navires, abandonné par la mer… Un espoir présent Grâce à de nouvelles infrastructures : barrages, stations hydrauliques Des conflits toujours présents malgré 1993 et la volonté de l’assainissement de la mer d’Aral.
Pourquoi cet article :
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Cet article a été choisi parce qu’il traite de la mer d’Aral d’aujourd’hui, même s’il est concentré sur le Kazakhstan, la mer où plutôt les deux mers, sont le sujet principal de l’article. Et cela aborde directement les problèmes du à cette disparition de l’eau à des centaines de kilomètres, laissant derrière un paysage désertique et abandonné des anciennes activités.
Fiche de lecture n°4 : Le président ouzbek, Islam Karimov, courtisé par Moscou pour son gaz Source : Le Monde édition du 08.02.08 Article : Premier dirigeant à féliciter Islam Karimov pour sa réélection, fin décembre, avec un score soviétique (88 %), Vladimir Poutine a reçu le président ouzbek à Moscou, mercredi 6 février, en visite d'Etat. Gérant l' Ouzbékistan d'une main de fer depuis dix-huit ans, Islam Karimov, 70 ans, entame son troisième mandat alors que la Constitution en autorise deux. Fort de cette expérience, il a regretté que le président russe ne se soit pas représenté pour un troisième mandat - la Constitution le lui interdisant. « Cette décision aurait été la meilleure possible et la plus acceptable », a-t-il insisté. M. Poutine, lui, a souligné le « caractère particulier de la coopération » entre les deux pays. Le président russe a soutenu M. Karimov lors des événements d'Andijan, un soulèvement durement réprimé par l'armée ouzbèke dben uians une ville de province au prix d'un millier de morts en mai 2005. Rendu furieux par les critiques américaines et européennes à propos du « massacre », Islam Karimov a ordonné en juillet 2005 aux Etats-Unis d'évacuer la base aérienne de Karchi Khanabad (sud) et s'est tourné vers la Russie, avec laquelle il a signé un accord de défense. L'Union européenne (UE), qui exigeait une enquête indépendante sous peine de sanctions, n'a pas eu gain de cause. Les maigres sanctions imposées par Bruxelles après Andijan ont été assouplies en novembre 2007 (sauf l'embargo sur les armes) sans qu'il ait été question d'enquête. En janvier, Pierre Morel, le représentant de l'Union européenne pour l'Asie centrale, emboîtant le pas à M. Poutine, a félicité M. Karimov pour sa réélection. Doté des troisièmes réserves de gaz de la Communauté des Etats indépendants (CEI), après celles de la Russie et du Turkménistan, l'Ouzbékistan, l'Etat le plus peuplé d'Asie centrale (27 millions), est courtisé
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par la Russie et l'UE. Il n'est pas le seul. Les Etats gaziers de la région (Kazakhstan, Turkménistan, Ouzbékistan) sont au coeur de projets rivaux d'acheminement de l'or bleu. L'UE pousse le projet Nabucco, un gazoduc susceptible de transporter, via la Turquie, le gaz d'Asie centrale vers les marchés européens en évitant la Russie. Sa réalisation est compromise depuis qu'en mai 2007 M. Poutine a signé un accord avec le Turkménistan et le Kazakhstan afin d'accroître la capacité du gazoduc qui relie l'Asie centrale à la Russie, le long de la rive nord de la Caspienne. L'Ouzbékistan veut se joindre au projet. Fermé aux investissements étrangers, l'Ouzbékistan livre un tiers de sa production à Moscou via le gazoduc du monopole Gazprom et compte sur son grand voisin du Nord pour l'aider à exploiter ses ressources gazières. Gaz et gazoducs ont été au coeur de la visite. « Nous avons discuté des projets énergétiques stratégiques », a résumé M. Poutine. Pour Gazprom, le renforcement de sa position dans la région est crucial. Sans le gaz d'Asie centrale (Turkménistan, Kazakhstan, Ouzbékistan), l'entreprise publique, confrontée à la stagnation de sa production et à l'augmentation de la demande interne, aurait du mal à fournir l'Europe. Racheté aux anciennes républiques soeurs à bas prix (100 dollars les 1 000 m3), le gaz centrasiatique est revendu trois fois plus cher aux pays européens. Pour combien de temps ? En 2007, le Turkménistan a réussi à imposer à Gazprom une augmentation par étapes du tarif du gaz (de 100 à 150 dollars). L'Ouzbékistan réclame la même chose. M. Karimov a-t-il eu gain de cause ?
Fiche de lecture : Islam Karimov, président de l’Ouzbékistan depuis déjà 18 ans, a été réélu, il y a un an avec un suffrage de 88% à 70 ans, alors même que la constitution n’autorise que deux mandats. Il fut notamment soutenu par Vladimir Poutine lors du soulèvement d’Andjian réprimé par l’armée ouzbéke en mai 2005, qui fut de nombreux morts. Critiqués par les américains et les français à cause de ce massacre, Karimov décide de se tourné à partir de ce moment là, vers la Russie, en congédiant les USA de la base aérienne de Karchi Khanabad. L’UE n’a pu réellement réussir à sanctionner la débâcle d’Andjian. L’Ouzbékistan est un pays convoité par la Russie et l’UE pour ses richesses en gaz, ainsi que les pays environnant tels que le Kazakhstan, Turkménistan qui en sont riches aussi. 37
Nabucco est un projet, afin de construire un gazoduc pouvant desservir l’UE sans passer par la Russie. Mais ce projet ne voit pas le jour, Raspoutine signe des accords afin d’accroitre la capacité des gazoducs qui relient le pays qu’il gouverne à l’Asie centrale, donc il est privilégié tandis que l’UE reste en retraite. L’Ouzbékistan, donne un tiers de sa production à Moscou par le biais de Gazprom, un gazoduc desservant la Russie et l’Asie centrale qui devient de plus en plus important. A savoir, le gaz centrasiatique est vendu en Europe trois fois plus cher, des pays tels que l’Ouzbékistan espère pouvoir faire de même pour sa propre production. Cela est permis, parce que le gaz est une source nécessaire dont l’UE a besoin.
Points à retenir : Islam Karimov fait actuellement son 3ème mandat à 70 ans Les problèmes d’Andjian poussent l’Ouzbékistan à se tourner vers la Russie L’Ouzbékistan est un pays riche en gaz Echec de Nabucco (UE-Asie centrale) L’Ouzbékistan donne un tiers de sa production à Moscou Le gaz centrasiatique est vendu 3 fois plus cher en Europe
Pourquoi cet article ? Cet article, nous informe que depuis 1991 :l’indépendance de la Russie, le président est toujours le même et continue un troisième mandat contre l’écrit de la constitution. Nous apprenons ici, que l’Ouzbékistan reste vraiment tournée vers la Russie avec des pays voisins formant de nombreux accords avec Raspoutine, et que c’est un pays, qui établit une très grande partie de son économie sur le pôle du gaz qui est une de leur richesse fondamentale.
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Bibliographie Livres et ouvrages Ouzbékistan, à la croisée des Chemins - Catherine Poujol Edition Collectif – Ouzbékistan Edition Collectif - Ouzbékistan, Samarkand Boukhara Khiva
Liens Internet :
Ambafrance.uz.org Ouzbékistan.fr www.diplomatie.gouv.fr www.advantour.com/fr/ouzbekistan www.asie-centrale.com/ouzbekistan
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