2009, N°4-2
Accro’Jeux
Juillet--Août Juillet Août--Septembre
Dossier
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Accro’Jeux Septembre 2009 / N°4
Dossier Spécial colo
Une colo Accro ou une colo d’Accro ? La "coloc-émotive" pour un voyage de quelques milliers d'heures… vers une même direction, dans un même wagon. Chacun construit et apporte un fragment à ce voyage. Il n'est pas ffacile de comprendre p et de voir le ffragment g de chacun. colo- loco- colloc , une pluie de synonymes qui restitue toute l'importance à accorder à l'autre dans ce voyage. Marine
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Préambule Par JJLM,, directeur
Je reste convaincu que l Expérience - aux sens dd’Inventer l’Expérience Inventer, de Créer et d’Innover (ICI) - de Bonnevaux est un exemple significatif des idées d’Accro’Jeux mises en pratique. En plus, ce projet s’est déroulé dans des conditions particulièrement défavorables (météo, équipements défectueux, défectueux problème de personnel en cuisine-economat, etc.). Par contre, « le PLUS » décisif, c’est l’équipe. C’est cette raison qui doit motiver chaque accro de Bonnevaux à faire part de son témoignage, dans un texte de son choix. C’est vraiment une première pour Accro (pour les idées que cela représente) : 75% d’accros dont une dizaine de formateurs Bafa, dont 90% du CA, dont des accros découvrant le fonctionnement. Je sais bien que la dimension « historique » - « événementielle » de cette expérience peut ne pas être perçue à sa juste valeur. Effectivement, le recul de 3 décennies ne relève pas de la bonne volonté ou de formules incantatoires. C’est pourtant cette mise en perspective qui me conduit à vous exhorter à prendre la plume et à affirmer que c’est ce soutien ci dont on a besoin Absolument. Je souligne également que nous pourrons lire les points de vue de personnes du « service ». Souvent, les anims, la direction, les organisateurs, voire des parents témoignent. Le service est rarement publié. A Bonnevaux, plus qu’ailleurs peut être, le service a été un acteur ( comme on dit vulgairement) incontournable de la réussite du projet. Leur regard nous intéresse tout particulièrement puisque leur rôle éducatif est clairement revendiqué dans le projet pédagogique. La double casquette anim /service de certaines offre une lecture plus fine de l’articulation « service/pédago ».
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Colo- nid... ...la colo où l'oiseau grandit ! P Bérénice Par Bé é i , personnell de d service. i
Comment c'est possible? Toutes en « -tion » voici quelques clefs. De la coopération p La colo c'est avant tout une histoire de coopération entre chacun d'entre nous, les adultes comme les enfants. Ceci passe notamment par le respect, car c'est bien connu : le respect ça change la colo! Et cela vaut pour tous : entre adultes, entre enfants et entre adultes et enfants. Être en colo, c'est un peu comme être dans un même bateau, en croisière vers l'autonomie. Chacun, avec ses responsabilités, y a son importance, chacun est un « relais », un maillon de la chaîne. En effet, l'accompagnement pg de l'enfant ppendant le séjour j est l'affaire de tous. En cuisine, au service, en animation, à la direction, chacun dans sa spécificité est en complémentarité avec les autres. Pour cela, « on ne peut pas ne pas communiquer ! » (Watzlawick, 1972) . De la communication Tout comme le respect, la communication se passe entre chaque être humain présent sur la colo. La collectivité et son bon fonctionnement en dépendent. Fiche mémo, cahier de permanence, tableau de messages, compte rendu de réunions quelles qu'elles soient : toute trace écrite compte. « Scripta manent verba volent ». Il faut se dire que demain n'importe qui doit être capable de reprendre ce que l'on est en train de faire. Et pour être entendu, l'idéal est de rester simple et concis : rien n'est une évidence. De l'organisation En colo, comme partout ailleurs, les journées sont nécessairement organisées, Ne serait-ce que pour un soucis de coordination. Par exemple, fixer les horaires de repas permet que chacun soit au rdv : tant en cuisine, qu'au service que pour les enfants. L'organisation demande d'anticiper un minimum : je ne parle pas là de « totale maîtrise » mais de savoir où l'on va. Mieux vaut une trame en pointillés au marqueur qui se réalise concrètement, qu' un programme ultra précis fait au crayon gris qui n'est finalement pas assuré... Savoir où l'on va, c'est rassurant! D' ll D'ailleurs à ce sujet, un adulte d l entraînant, î qui assure le l cadre, d les l limites l est bien b plus l sécurisant, rassurant pour l'enfant qu'un adulte copain. De plus, chaque jour est différent : selon les envies, les disponibilités, la pluie, les imprévus... Il faut alors savoir faire preuve d'inventivité, se saisir de l'instant, des capacités de chacun pour investir la journée différemment, et oui c'est sportif la colo!
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De la participation « Entre l'enfant esclave et l'enfant roi il y a l'enfant citoyen (Jlm, 2009) » Chaque enfant accueilli doit pouvoir être acteur de ce qu'il vit. Papa et maman l'ont envoyé en colo mais ce sont ses vacances à lui. Cette participation est possible et peut être effective dès le réveil. En laissant l'enfant se lever et petit déjeuner librement, il est en voie d'autonomie dès le saut du lit! Et il peut continuer à l'être tout au long de sa journée dans chaque acte, décision, conseil... Dans cette prise d'autonomie l'adulte a une place primordiale : laisser l'enfant tâtonner, lui donner l'opportunité de faire des expériences en toute sécurité (pas seulement au sens légal!) c'est offrir à l'enfant la possibilité de grandir. Sa participation passe aussi par sa responsabilisation. Prenons par exemple la météo des chambres. h b Le principe est simple l : en faisant f l ménage, le é l personnell de le d service attribue b à chaque h chambre d'enfants la météo du jour (soleil, nuage, orage) en fonction du rangement. Au fur et à mesure du séjour, cela devient pour les enfants un moment repérant et attendu dans la journée. On peut alors voir les enfants demander un coup de main aux copains pour que la chambre ait un soleil sur la porte... et quelle fierté quand on à un soleil! Si ce n'est pas le cas, promis demain on fera mieux! (car bien entendu un adulte aura expliqué pourquoi il n'y a pas eu de soleil…) Cette responsabilisation aurait aussi pu être illustrée par le permis de circuler mis en place l par l'équipe l'é i d'animation... d' i ti En quelques mots : des concessions, un peu d'organisation, pas mal de respect, de dépassement de soi, d'adaptabilité, de disponibilité et un maximum de plaisiiiiiir... c'est aussi ça la colo!! Ce n'est pas l'impossible qui est difficile, mais le possible non atteint.
Bérénice
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Bilan Bonnevaux Par Agathe, g , ppersonnel de service
J'ai travaillé pendant la deuxième quinzaine de juillet à Bonnevaux, en tant que personnel de service. Le point de vue du service étant rarement entendu on me demande de faire un compte-rendu de cette expérience. En effet, c'est au croisement des différents angles de vue que l'objet regardé prend toute son ampleur et déploie un large champs de possibilités. J'ai travaillé pendant la deuxième quinzaine de juillet à Bonnevaux, en tant que personnel de service. Pour moi une toute première avec le milieu éducatif, Nouvelle expérience en collectivité, Rencontre avec la pédagogie institutionnelle, Dé Découverte d pratiques des i d' Accro'jeux, A 'j Découverte du Jura. Autant de milieux qui auront concourus pour former la structure colo-Bonnevaux-juillet-2009
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L’équipage" d'un bateau désigne à la fois les ressources humaines et les ressources matérielles qu'il a à son bord. Le terme "concourir" peut signifier: « agir conjointement avec un autre pour produire quelque chose ». De mon point de vue, la colo, c'est en premier lieu l'infrastructure (la bâtisse et le parc), viennent ensuite les membres du service et de la cuisine, puis la direction, les enfants (quand même..), et enfin les animateurs. C'est la vie quotidienne du centre, les ruptures de stock, les pannes électriques, le quotidien sanitaire si je puis dire des enfants, ce qu'ils mangent, les lieux qu'ils fréquentent et, en toile de fond, les activités dominantes ou exceptionnelles qui auront ponctuées leur séjour (visite à la ferme, camping, …). Le point de vue d'un enfant, le point de vue d'un animateur, celui du directeur, ou de l'assistante sanitaire n'ont rien à voir.. à chacun ses coulisses. Quelles que soient ces coulisses, nous avons formé une équipe, réunis autour d'un objectif commun: permettre aux enfants de passer de bonnes vacances, et les rendre disponibles aux ressources éducatives que chacun peut (et se doit de) transmettre. Pour qu'une équipe fonctionne il faut que chaque membre ait une conscience de l'ensemble qu'il sert et une conscience de sa tâche particulière. Être "ici et ici" .. ici, dans les blocs sanitaires frottant et chantonnant, et ici au sein d'un ensemble plus large qui a son propre rythme, un rythme différent de celui de chacun, et qui est, surtout, le résultat de l'assemblage de tous ces rythmes particuliers. i li E i é ainsi Envisagé i i on comprendd mieux i l rôle le ôl d'un d' directeur, di quii n'est ' pas un grandd maña-tout ñ (si?), mais un chef d'orchestre, qui a pour mission l'agencement et la minuterie des éléments de son orchestre, et de leur situation dans la fosse. Quel a été mon rôle de personnel de service ? Je ne nettoie pas les WC de chez moi, je nettoie les WC d'une collectivité qui accueille des enfants. Je ne nettoie pas les WC pour qu'ils soient propres et brillants, je nettoie les WC pour réduire les risques de contagion et pour que les enfants se sentent bien dans un espace agréable dans leurs moment d'intimité. Pour un observateur extérieur le résultat est le même: les WC sont propres; mais dans un cas je suis réduite à ma tâche, dans l'autre je m'y élève. Quand je travaille en sachant le pourquoi de ma fonction alors je m'épanouis dans le comment. Ce que je retire de ma participation c'est donc (en plus de mon salaire) le fruit d'une remise en question quasi permanente provoquée par l'ensemble de l'équipe, orchestrée par la direction; jj'en retire une dimension humaine comme au sortir d'une formation. Bien sûr,, c'est un constat strictement personnel car toute formation n'est au final que ce qu'on en fait. Indirectement je m'adresse à Myriam, qui après nous avoir quitté peu avant la fin du séjour, nous a fait parvenir un mail dont le propos, si je le résume, voulait nous éveiller à nos droits et devoirs d'employé face aux abus potentiel des employeurs. Je me permet de poursuivre cette aparté, j'entends les critiques qu'elle adresse à la direction et je ne les estime pas constructives. A mon sens, il incombe à l'employé le devoir physique et moral de soutenir le projet pédagogique, projet auquel il a adhéré en signant son contrat, c'est-à-dire de compenser p si besoin est ((et besoin fût)) les défaillances de certains ppour maintenir l'équilibre q de la communauté. On ne vend pas des produits finis, on travaille pour créer un environnement propice à l'épanouissement des enfants (et par extension des adultes).
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J'ajouterai que, pour qu'une structure atteigne ses objectifs, il ne faut pas s'effacer bien au contraire, il faut affirmer, au sein de l'ensemble, ses propres objectifs. C'est à cette condition que l'ensemble devient vivant et véritablement (voire redoutablement) efficace. J' i J'aimerai i terminer i ce bilan bil sur la l relation l i quii s'établit 'é bli entre le l personnell service i et les l enfants car elle est un peu particulière. On connait mal leur prénoms, encore moins leurs affinités; pourtant sans être animateur nous sommes quand même des référents pendant des moments comme le petit déjeuner ou les repas, ou simplement lorsqu'on les croise dans les couloirs... C'est pour cela qu'il est indispensable de prendre conscience de la "machine" dont on participe. Ainsi, comprendre que l'enfant n'est pas ici en tant que consommateur mais en tant que participant (au même titre que moi si je puis dire) clarifie le message que l'on veut lui transmettre et nous oriente dans la façon de s'y prendre. M rôle Mon ôl ne consistait i t it pas à interdire i t di ou autoriser t i (bien (bi sûr û c'est ' t aussii ça)) mais i à expliquer li commentt les l choses s'organisent pour qu'il puisse de lui même trouver ses repères et se sentir responsable du système dans lequel il va passer une partie de ses vacances. Service, animation, direction, nous constituons un groupe de personnes agissantes, réunies autour d'une tâche commune. Selon nos compétences et en fonction de notre "rôle" dans cette machine, nous apportons notre contribution au développement de cette structure et elle nous le rend en favorisant l'affirmation de nos qqualités pparticulières. Une structure solide où l'enfant ppeut se situer,, à laquelle il peut se confronter aussi, une structure qui a de la cohésion. Une structure solide et non pas rigide, parce que pour pouvoir répondre aux contingences d'un moi de juillet 2009 il faut être ouvert aux concessions et aux ménagements. J'insiste sur le terme "solide", on comprend mieux ensuite ce qu'est la solidarité. Ce n'est pas de la charité, c'est lorsque la conscience d'une communauté d'intérêts motive les agissements d'une population. Bien sûr une équipe n'est pas seulement le fruit du hasard, c'est surtout le résultat d'un travail sur la durée… Merci donc aux acteurs qui ont participé au bon déroulement du séjour, merci aux contraintes extérieures et intérieures qui nous ont rassemblés et enfin, merci au noyau dur d'accros qui ont permis que ça se passe.
Agathe
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Double casquette Par Pauline,, animatrice puis p personnel p de service
Passer de la fonction d’animatrice à celle de personnel de service a été très surprenant pour moi. Tout change ! Le rythme de travail, les tâches à accomplir, l’organisation du travail,… J’avais besoin de voir autre chose que l’animation, il me fallait compléter le regard que je pouvais avoir sur les « colos accro ». J’avais envie de découvrir les « coulisses » : tout ce qui se passe derrière le rideau (ou dans la loco), que l’on ne voit pas et qui décide et organise tout. La partie immergée de l’iceberg. J’ai donc commencé en tant que personnel de service, et peu à peu, mes préoccupations ont changé et il m’a fallu éduquer mes réflexes. Au lieu de veiller au bon déroulement de la journée, d’organiser mes activités ou de ne pas oublier le lavage des mains avant le repas ; je n’avais plus en tête que le rangement, l’optimisation de l’espace, la propreté, l’hygiène. Les enfants sont soudain passés au secondd plan l car j’ai j’ i réalisé é li é que sans le l travailil effectué ff é par les l cuisiniers i i i et le l personnell de d service, i aucun enfant ne pourrait être accueilli en centre de vacances. J’ai alors pris conscience du manque de connaissance qui peut exister entre les anims et le service, pourtant je pense que le travail effectué est complémentaire. L’un n’est donc rien sans l’autre. De plus, il persiste quand même quelques similitudes : je pense notamment au travail en équipe, qui est primordial dans les deux cas. En effet, la cohésion d’équipe est nécessaire pour pouvoir accomplir un travail efficace. Je pense donc que quelque soit le statut de chacun, il est nécessaire d’être vigilant et respectueux du travail de ll’Autre Autre, dans un sens comme dans ll’autre autre. Selon le projet pédagogique, pédagogique les horaires du personnel de service sont aménagées en fonction du rythme des enfants. Mais cela ne s’arrête pas là, les animateurs doivent aussi et surtout veiller à ce que le travail effectué ne soit pas dévalorisé aux yeux des enfants. Tout cela dans l’objectif de véhiculer l’idée qu’il n’y a pas de sous métier. Chaque adulte contribue donc à sa manière à l’application du projet pédagogique… Enfin, j’ai pu occuper le poste de lingère pendant quinze jours. Cela m’a également permis de changer de regard sur la responsabilité lingerie, qui peut parfois paraître rigide au niveau de ses horaires et de son fonctionnement. fonctionnement Cependant, Cependant jj’ai ai rapidement compris que ce fonctionnement était à ll’image image de la tâche à accomplir. Il faut que chacun respecte ses engagements pour que le linge puisse être lavé, séché et plié en temps et en heures. Voilà donc pourquoi les commissions lingerie sont incontournables. Un point doit être fait régulièrement entre les anims responsables lingerie et la lingère. Cela permet l’échange d’informations importantes (propreté de l’enfant ou incidents nocturnes) et le réajustement par rapport aux éventuels dysfonctionnements.
Pauline
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Première Colo Par Aurore, Aurore animatrice
La ppremière fois qque jj’ai entendu pparlé de l’asso Accro’jeux, c’était pendant mon stage d’approfondissement au Grau d’Agde, juste avant la colo. Au départ, si j’ai décidé d’adhérer à l’asso c’est surtout pour partager des expériences de jeux avec de nouvelles personnes… En fait, je suis une réelle accro des jeux qui souffre souvent du manque d’enthousiasme de ses proches quand il s’agit de passer des soirées à jouer. Après le stage, je n’espérais pas réellement trouver de poste d’anim’ pour juillet. En effet, on était déjà le 27 juin. Pourtant, tarda… le 28 au soir, Jlm m’appelle pour me proposer 15 jours de colo à Bonnevaux (c’est où ? fut ma première réaction !!!). Après p avoir sorti ma carte, jj’ai ppu laisser libre cours à mon enthousiasme: retrouver mes chers formateurs, pouvoir travailler avec des gens que je connaissais par avance et quitter la chaleur montpelliéraine (puisque Bonnevaux est dans le Jura !!!) n’était pas pour me déplaire. De plus, j’étais soulagée d’être occupée pendant la 2e quinzaine de juillet ce qui me laissait le temps de récupérer et de bien me préparer… Le jour suivant, nouvelle surprise, Jlm (toujours lui) m’appelle pour me demander si finalement je peux partir dès le lendemain. Ni une, ni deux, j’accepte (après une légère hésitation quand même, je n’ai pas l’habitude de tout faire au dernier moment et je suis quelqu’un d’organisé… en général ) et me rue dans ma chambre pour refaire ma valise… tout juste défaite après le stage.
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Pour le reste que dire… Après un long voyage en train agrémenté d’une partie de Yam’s et la découverte de Bonnevaux avec sa chaleur, son soleil et son été inoubliable, les premiers jours furent consacrés au déballage des malles, à l’installation du matériel… et à quelques petits plongeons dans la piscine avant que les enfants n’arrivent. Quand à la colo elle-même, elle m’a semblé passer tellement vite. Je sais que la première qquinzaine jj’ai eu du mal à m’impliquer p q et jje remercie l’équipe q p des verts qqui a su m’aider à trouver ma place ainsi que des idées d’activités chaque fois que j’ai manqué d’inspiration. C’est grâce à la gentillesse et à la patience de tous que j’ai finalement réussi à réellement m’investir, à proposer plus de choses et donc à devenir véritablement actrice de la colo. Cette expérience m’a beaucoup apporté sur le plan personnel. J’ai pris un peu d’assurance ce qui ne peut pas faire de mal et j’ai découvert un univers solidaire où le travail bien que parfois difficile se fait dans la bonne humeur. Pour moi, cette colo était géniale car je partage totalement les conceptions pédagogiques de l’association. Finalement, mon premier emploi salarié (que j’appréhendais un peu) s’est transformé en un véritable moment de plaisir.
Aurore
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Accro à la colo ! Par Benoît, animateur
Combien d’entre nous on déjà entendu, lors de diverses discutions, que le travail d’animateur est quelques peu ingrat? Qu’il est rémunéré une misère alors que l’animateur a des responsabilités b l é conséquentes, é notamment celle ll de d veiller à la sécurité d’enfants en vacances. Et je pense que nous sommes tous d’accord pour dire qu’il n’y a rien de plus important pour des parents que leurs enfants. J’ai souvent entendu ou dit que, quand on est animateur on ne l’est pas pour la paye que ll’on on va toucher, toucher mais bien pour les moments forts que ll’on on passe auprès des enfants. enfants Cependant ma vision des choses à quelque peu évolué depuis aout 2009. En effet après avoir vécu cette colonie je réalise que j’ai découvert d’autres aspects du travail d’animateur, même s’il me semble évident que le contact avec les enfants reste une motivation essentielle à notre travail. Il faut bien dire que dans son fonctionnement cette colo pense aux besoins de chacun. Par un système de responsabilités bien pensé chaque animateur peut s’investir pleinement dans son travail et trouver sa place dans l’équipe sans difficultés à condition de le vouloir bien entendu. Il me parait essentiel également de souligner que cette colonie défend des valeurs qui lui sont propres et qui sont mises en pratique par toute une série d’action concrète. En partant du réveil jusqu’au coucher et en passant par les repas, tout est entièrement pensé et repensé en équipe afin que rien ne sois fait au hasard. Chaque action à un but. Ainsi tous les acteurs de la colo avancent dans une même direction afin d’accompagner au mieux les enfants. Chaque membre de l’équipe peut aussi mettre en avant sa propre vision des choses et l’argumenter. C’est grâce à ce genre d’échange que chacun arrive à revoir sa position et à ouvrir les yeux sur les différents aspects d’une vie complexe où la vérité n’existe ppas. Si vous veniez me voir aujourd’hui j ppour me demander en qquoi cette colonie m’a affecté,, jje vous répondrais que j’ai été marqué par les personnes que j’ai pu rencontrer que ce soit les animateurs ou le personnel de service ou encore les personnes portant plusieurs casquette à la fois. Je vous parlerais sans doute aussi d’un fonctionnement ou règne une forme de respect qui passe par l’acte et non par de beaux et longs discours. Plutôt que le dire, le faire. Je vous dirais enfin et surtout que cette expérience à réussi en un mois à changer ma façon de voir le quotidien. Que suite à cela j’ai changé certaines choses dans mon quotidien et notamment dans mon attitude avec les autres. Pour finir jj’ajouterais j qque ppour moi cette colo à débuté en jjuillet 2009 et qqu’elle n’est toujours pas terminée. Ainsi donc après avoir été percuté par un train, l’avoir saisi en marche tant bien que mal, et être entré dans un wagon afin de s’installer confortablement et bien accompagné, dans un couloir, je n’ai plus qu’un souhait : que le terminus n’existe pas.
Benoît
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La parole est à l’enfant Par Florence, Florence animatrice
Un jour sur deux, vers 18h, perdu dans le village jurassien, Bonnevaux, dans les hauteurs du gai manoir, on pouvait assister à ce que l'on appelle le conseil. Lieu où la parole est à l enfant. l'enfant
Entre critiques, remerciements et propositions, les langues se délient et les cœurs se soulagent. Moment aussi, où l'attention des enfants est à son comble et l'on peut alors glisser quelques informations sur le fonctionnement (ou autres) de la colonie. Les enfants peuvent alors participer activement à la vie du centre de vacances, faisant avancer le groupe, en proposant des idées d'activités (qui seront mises en place, place exceptée celles qui sont irréalisable, irréalisable bien entendu...) entendu ) et en soumettant, soumettant eux aussi, des informations aux autres. De plus, le conseil est aussi un lieu de réconciliations où les enfants peuvent critiquer un camarade, ou un adulte, pour qu'ensuite les personnes concernées s'expliquent, et s'excusent (et soient puni, si besoin). C'est donc, un moment de vie en collectivités où l'on apprend à vivre avec les autres, et à les accepter.
Florence
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