Macroéconomie - Correction 1ere épreuve d’évaluation Licence, 2eme année, 4eme semestre 2006/07 Université de Toulouse I.
Jérôme MATHIS
Durée: 1h15 mn. Documents et calculatrices sont interdits.
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Le modèle de Mundell-Fleming (13 points (12 points + 1 point bonus)) 1. (1 pt: 0,5 pt dé…nition + 0,5 pt équation) IS décrit l’équilibre sur le marché des biens et services: Y =
C
cT + I 1
bi + G + z1 e + z3 Y c + z2
(1 pt) LM décrit l’équilibre sur le marché de la monnaie: i=
m1 Y m2
M pm2
(1 pt) BP décrit l’équilibre sur le marché des changes: e=
z2 Y
z3 Y + h(i z1
i)
2. (0,5 pt) Le plus naturel est de considérer que h est un paramètre positif de sorte que la balance des capitaux dépende positivement du taux d’intérêt domestique et négativement du taux d’intérêt étranger. 3. (3,5 pts) (a) L’investissement est inélastique au taux d’intérêt dès lors que b = 0; (b) Le Produit Intérieur Brut est égal au revenu disponible dès lors que T = 0; (c) Les capitaux sont parfaitement mobiles dès lors que h ! +1; (d) La mobilité des capitaux est nulle dès lors que h = 0; (e) La demande d’encaisses réelles est indépendante du motif de transaction dès lors que m1 = 0; (f) La demande d’encaisses réelles est indépendante du motif de spéculation dès lors que m2 = 0; (g) La demande de monnaie est indépendante du niveau général des prix dès lors que m1 Y = m2 i pour tout couple (Y; i) i.e. dès lors que m1 = m2 = 0. 4. (2 pts) (a) Lorsque les capitaux sont parfaitement mobiles, les capitaux se déplacent in…niment à la suite d’un di¤érentiel de taux d’intérêt. L’unique valeur du taux d’intérêt domestique i compatible avec l’équilibre sur le marché des changes est i = i . (b) Lorsque la mobilité des capitaux est nulle les capitaux ne se déplacent pas à la suite d’un di¤érentiel de taux d’intérêt. Toute valeur du taux d’intérêt domestique i est compatible avec l’équilibre sur le marché des changes.
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5. (4 pts) De manière générale, une augmentation des dépenses publiques (G0 ! G1 > G0 ) accroît la demande de biens domestiques (Y d ). Ce qui se traduit graphiquement par un déplacement de la courbe IS vers la droite dans le repère (Y; i). D’une part l’augmentation du produit (Y0 ! Y1 > Y0 ) entraîne une augmentation des importations (M ) et donc une légère augmentation de la demande de monnaie étrangère ce qui a pour e¤et de légèrement déprécier la monnaie domestique (% e). D’autre part, l’émission d’emprunts pour …nancer le dé…cit augmente le taux d’intérêt (i0 = i ! i1 > i ). Si les capitaux sont mobiles, l’appréciation du taux d’intérêt domestique attire des capitaux étranger. Cela a pour e¤et d’apprécier la monnaie domestique (& e). Au …nal, si les capitaux sont parfaitement mobile, ce second e¤et sur la variation du taux de change e l’emporte sur le premier. Tandis que si les capitaux ne sont pas mobiles, ce second e¤et disparait. Ainsi: (a) En régime de change ‡exible lorsque la mobilité des capitaux est nulle (Figure A), la hausse du taux de change (e0 ! e1 > e0 ) stimule les exportations ce qui déplace une nouvelle fois IS vers la droite. Accentuant l’augmentation du produit (Y (G0 ; e0 ) < Y (G1 ; e0 ) < Y (G1 ; e1 )). (b) Lorsque les capitaux sont parfaitement mobiles (Figure B), la baisse du taux de change (e0 ! e1 < e0 ) déprécie la balance commerciale jusqu’à ce que la demande pour les biens domestiques retrouve son niveau initial (Y (G0 ; e0 ) = Y (G1 ; e1 )).
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La condition de Marshall-Lerner (4 points) 1. (1 pt) Le plus naturel est de considérer d’une part que les exportations (X) dépendent positivement du revenu étranger (Y ) et du taux de change (e) (i:e: x1 > 0 et x2 > 0), et d’autre part que les importations (M ) dépendent positivement du revenu domestique (Y ) et négativement du taux de change (e) (i:e: m1 > 0 et m2 < 0). 2. (1 pt) Exprimé en euro, le niveau de la balance commerciale est: BC = X
eM = x1 Y + x2 e
em1 Y
3. (2 pts) La condition de Marshall-Lerner est satisfaite dès lors que m1 Y 2m2 e > 0.
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@BC @e
m2 e2 > 0. C’est-à-dire, dès lors que x2
« Le policy-mix Clinton-Greenspan» , Blanchard O. et Cohen D., Macroéconomie, 2004 (4 points)
Dans les termes du modèle IS-LM, une réduction du dé…cit budgétaire (G T ) implique une baisse des dépenses publiques (G) et/ou une baisse des impôts (T ). Toutes choses égales par ailleurs, cela implique une récession (i.e. une baisse du produit (Y )). Graphiquement, la courbe (IS) se déplace vers la gauche dans le repère (Y; r). Passant d’une intersection avec la courbe (LM ) du point A au point B sur la Figure C et donc de YA à YB < YA . Greenspan peut aider Clinton à contrebalancer les e¤ets négatifs d’une politique de restriction budgétaire sur l’activité économique par une politique monétaire plus expansionniste (augmentation de l’o¤re de monnaie (M S )). Ce qui a pour e¤et, à demande de monnaie (M d ) inchangée, de baisser le taux d’intérêt réel (r) d’équilibre. Graphiquement, un déplacement de la courbe (LM ) vers le bas dans le repère (Y; r). Ainsi, la Fed s’engage implicitement à déplacer la courbe (LM ) vers le bas (voir Figure C) pour compenser le déplacement de la courbe (IS) vers la gauche. Amenant ainsi par un réglage …n l’économie en A’plutôt qu’en B où YA0 = YA .
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