Comm' - A.comm' - Ch 2 Emergence D'une Anthropologie De La Communication

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2009

Anthropologie

de la communication Chapitre 2 :

Mineur

Emergence d'une anthropologie de la communication Dans ce cours : Hymes Goffmann

FAIVRE-MALFROY Florian Site plateforme univ-lyon3histgeo.sup.fr 10/11/2009 Anthropologie de la communication

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Emergence d'une anthropologie de la communication Hymes : élargit la communication à "toute intention attribuée au sein d'une communauté" Goffmann : la communication comme performance "Chaque interaction est l'occasion de multiples petites cérémonies" (in Les rites d'interactions, 1967) Il parle du théâtre : toute interaction est en fait un jeu de rôle, mis en scène. "Le monde, en vérité, est une cérémonie" (in La mise en scène de la vie quotidienne, 1973) Dell Hymes - anthropologie et linguistique américains - programme de recherche sur les rapports entre langage(s) et société(s)

Introduction au travail de Hymes :

1967 : Anthropologie de la communication. But : l'anthropologie se doit de considérer le langage/la communication *interpersonnelle* comme phénomène culturel essentiel. Il n'y a pas que les média, pas que le langage. Il faut considérer tous les échanges entre personnes, entre cultures ("performance de la culture" d'un groupe avec ses rituels et ses dogmes). Elle doit aussi prendre en compte les définitions "locales" de la communication. Définition de la communication dans les sociétés modernes : - l’échange d'information entre 2 personnes - la transmission de messages par les médias (SHANNNON) Hymes pose la question : qu'en est-il dans les autres cultures/contextes? Faits de communication dans d'autres contextes : # Chez les indiens Objibwés (E.-U. et Canada)? # Chez les vieux Zuni (Nouveau-Mexique)? # Chez les Maoris (Nouvelle-Zélande)? Chacun à sa perception de la communication et l'interprète différemment selon sa culture, selon le fonctionnement du groupe. Lorsque Hymes parle de la communication locale, il parle de cette communication qui correspond exclusivement à chaque culture. C'est le souci de relativisme culturelle, soit un certain relativisme de la communication pour chacune des groupes sociaux, et Hymes prend en compte une communication locale, où tout objet ou comportement a une valeur communicative, à condition que les membres de la communauté culturelle les définissent comme tels.

La notion d'économie communicative :

Définition vulgaire de l' "économie" : ensemble des activités humaines de production, de distribution échange et consommation de produits et de services. L'économie communicative doit comprendre : - tous les acteurs auxquels on attribue des intentions de communication que la société [étudiée] conçoit (les dieux, les morts, les animaux, ordinateurs...). La notion d'intention se déplace au niveau du récepteur, c'est à l'objet, qu'on attribue une intention de communiquer. - tous les moyens dont ils disposent (éclairs, pierres, aboiements, son de la flûte).

La notion d'économie communicative induit la notion de compétences communicatives :

- Ensemble des connaissances, sur la langue et ses utilisations, à acquérir pour devenir un membre à part entier de sa communauté de parole (compétence sous-entend le savoir faire de la langue, une connaissance du code de la langue, pour pouvoir l'appliquer).

Les théories de Hymes prennent leurs origines sur les réflexions méthodologiques basées sur le schéma de Jakobson : Roman Jakobson (1896-1982) est une linguistique russe parmi les plus influents du XXème Siècle (structuralisme avec Claude Lévi-Strauss), qui a fondé entre autre l'école de Prague (1920). Dès les années 1960, il élargit ses Anthropologie de la Communication 2

travaux à l'ensemble des sciences de la communication. Il élabore un modèle linguistique divisée en 6 fonctions de la communication.

Le schéma de Jakobson et les six fonctions/facteurs : 1.

2.

3. 4.

5.

6.

Communication comme *Fonction expressive* ou émotive [E-1] Lié au facteur [de la tramassions communicatrice] -> "l'émetteur/destinateur" Le langage permet d'exprimer des désirs, des sentiments. Communication comme *fonction référentielle* [R-2] Lié au facteur -> "contexte" Le langage permet de donner des informations (le message renvoie au E① monde extérieur) Communication comme fonction conative [C-3] Lié au facteur -> "le récepteur/destinataire" Le langage permet d'agir sur autrui. Communication comme fonction poétique [P-4] Lié au facteur -> "le message" Le Langage peut exprimer des qualités esthétiques (la forme du texte devient l'essentiel du monde) et peut s'appliquer aux œuvres d'arts, à l'art tout entier (opposé au modèle de SHANNON). Communication comme phatique [Ph-5] Lié au facteur -> "le contact" Le langage permet d'établir, de prolonger, d'interrompre une communication (Mise en place et maintien de la communication). On signifie que le contact est établit ("tu vois?"; "Allo!"; hochement de la tête; "ok?"...) Communication comme métalinguistique [M-L-6] Lié au facteur -> "le code" (langue verbal, du corporel (d# des gestes), artistique, figurée, voir informatique, etc.) Le langage permet de parler sur lui-même (le code lui-même permet devient objet du message). C'est tout ce qui est au-delà du langage courant.

R②

P④

C③

Ph⑤

M-L⑥

Ce schéma a connu un succès pour ce qui est de la langue, mais s'y limite. Winkin a dépassé ce schéma puisque la communication surpasse les messages linguistiques.

Approche ethnographique de Hymes (rapports langages et sociétés)

- Hymes élargir chacun des facteurs de Jakobson. - Il ne se limite pas à la notion de "messages", aux échanges verbaux (structuralisme : structure de la langue) De l'ethnographie de la parole à l'ethnographie de la communication (vision élargit de la communication, comme dans le modèle orchestral). Il faut faire la différence dans les approches, entre "étique" et "émique" (cf. lire de Winkin) - l’approche étique : commence à partir d'une grille d'analyse extérieure à la communication étudiée (comme l'a fait Jakobson). On fait des hypothèses des théories de la communication sur un groupe : les fondements hypothétiques sont proposés avant l'étude de la communication. "a priori" - l'approche émique : identification des cadre sociaux de la perception propre à cette communauté (voir comment fonctionne la communication à l'intérieur de la société) ; les fondements de la communication sont posés après l'étude de la société a posteriori.

Apports de Hymes :

1. Il a ouvert la définition de la communication, en incluant l'intention attribuée à l'émetteur par le récepteur. 2. Il a rappelé [aux chercheurs en général] que l'anthropologie peut fournir aux chercheurs des approches théoriques et méthodologiques (il faut extrapoler les moyens de communication). 3. Il a balisé un nouveau champ de recherche en liant la communication à la culture et aux comportements acquis. Anthropologie de la Communication

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Goffman, 1922-1982, est un sociologue d'origine canadienne, qui a fait des études de sociologie à l'Université de Toronto (en 1944), où il a été l’élève de Birdwhistell), puis à l'université de Chicago (1945), et de 1968 à 198é, chaire à l'université de Pennsylvanie. Il sera alors considéré comme le représentant de l'école de Chicago Quelques mots sur l'école de Chicago : - La première école de Chicago date du début du XXe siècle, qui s'oriente sur des études des transformations des milieux urbains dans les grandes villes aux Etats-Unis. La ville est un laboratoire socioculturel. Cette mouvance est due aux nombreux phénomène et éléments nouveau qui émergent aux Etats-Unis, avec la périurbanisation, les révoltes culturelles etc. - La deuxième école de Chicago (après les années 1940) une seconde vague d'une génération de chercheurs qui se consacrent plus à la question des institutions et des milieux professionnelles (nouvelles situations d'études). Pour ce qui est de la seconde école, il faut connaitre les principaux représentants : Goffman, Becker, Strauss et Freidson : Reconnus pour avoir introduit en sociologie une nouvelle méthode d'investigation : l'observation participante. Et pour avoir fortement contribué à l’étude des villes, de a déviance (criminologie), du travail, de la culture et de l'art. Bibliographie (extrait) Asiles - Etudes sur la condition sociale des malades mentaux, Goffman [éd. Minuit - 1968] La mise en scène de la vie quotidienne, Goffman [éd. Minuit - Vol.2 - 1973] I. la représentation de soi - II. Les relations en public. Les rites d'interaction, Goffman Stigmate - Les usages sociaux, Goffman. Première ouvrage fondamentale : Thèse de Doctorat (1953) Communication conduct on a island community, Goffman. Cette thèse est le résultat de douze mois d'observation de la vie locale dans les îles Shetland au Nord de l'Ecosse. Toute la façon dépenser et de faire semble déjà inscrit dans cette thèse.

I.

Goffman et la notion de "Communication"

Il répondra à la question de "qu'est ce que la communication?", que c'est difficile à définit. Il n'apprécie pas particulièrement les grandes théories; théorie qui selon lui serai réductrice de la notion. Il n'apprécie pas non plus les analyses et les commentaires (il faut aller sur le terrain). On se rapproche de l'ethnographie, il vaut mieux aller soi même se rendre compte de l'objet d'étude. Il pense que la notion de communication, bien que prometteuse, s'est révélée décevante. Son approche est assez éloigné- en apparence - de celle de Birdwhistell et Hymes. Pour Winkin, il y a un consensus des trois sur l'essentiel. Dans ses premiers travaux, il l'emploie sans réserve, et montre clairement sa volonté d'étudier la communication. Il en fait même un usage audacieux pour l'époque, avec son "Interactionnisme symbolique", en explorant : - la gestualité - l'expression des émotions - les silences Il s'éloigne ainsi du modèle du télégraphe, et impose un nouveau style de vision. Il réalise la première "ethnographie de la communication" empirique (sur le terrain, expérimentaliste), 10 ans avant que Hymes la propose. A partir de son premier livre, le cadre "communicationnel" (notion de la communication) devient moins explicite que dans ses premières thèses : Pourquoi cette disparition? Explication proposé par Winkin : Présentation de Self in Reverdy Life (1959) constitue l'entrée en force de la métaphore théâtrale pour étudier les interactions sociales. Winkin donne une autre explication : la communication a [/s'est] fondue dans la masse. La société existe parce que nous communiquons, et le fait de ne pas séparer la communication de l'homme/du contexte/de la société est fondamentale, mais découle sur la confusion [positive] des 2 notions, elle est noyé dans la société.

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II.

Goffman ou la communication refoulée :

Pour Winkin, toute la vision de Goffman est déjà dans sa thèse : Il montre un parallèle systématique entre : - les caractéristiques de l'ordre social au nouveau sociétale, un peu moins particulier = macro [et] - les caractéristiques de l'ordre sociale au niveau interactionnel = micro (Parallèle en 9 points résumés à la p. 114-115 du livre). Idée de base : une interaction entre deux personnes n'est jamais une simple séquence d'actions-réactions. C'est toujours aussi un "certain type d'ordre social" interaction vue d'un point de vue sociétal, soit sociologique (et non plus seulement psychologique, comme nous avons pu l'étudier auparavant). Attitude méthodologique de Goffman : - Dégager des principes généraux au sen des situations particulières. - Situations étudiées pour ce qu'elles révèlent sur les modes de fonctionnement de l'ordre social : « Ceci c'est pas l-'étude d'une communauté, c'est l'étude des comportements qui se sont produit dans une communauté ». (On reproche souvent à Goffman que ses études se portent sur des sociétés isolées, en huit-clos) La communication = cadre primaire analytique Une manière savante, explicitement construite, d'observer le monde social La vie en société = un ensemble de structures en procès perpétuel, aux mouvements plus ou moins rapides/longs. On ne peut pas étudier la société comme une notion abstraite, elle est formée d'une multitudes de structures. Il faut considérer les unités d'analyse : - Des gestes au sein d'une interaction - La transmission intergénérationnelle de secrets familiaux. Les interactions sociales (qui fondent lien entre les travaux de R. Birdwhistell et E. Goffman) ¤ Relation permanent entre : - Microstructure interrelationnelle - Macrostructure sociale ¤ Notion d'engagement (involvement) Situation de coprésence physique des deux acteurs. Deux thèmes chers à Birdwhistell ¤ L’idée de prévisibilité : - R. Birdwhistell : la vie sociale est basée sur la capacité des membres d'une communauté à prédire le prochain mouvement des uns et des autres (maitrise approfondie des règles du jeu). - E. Goffman : les apparences normales des relations en public reposent sur la capacité à prédire le comportement immédiat de son partenaire (s'aligner ou imposer sa ligne de conduite). On connait les règles du vivre ensemble.

III.

L'anthropologie de la communication de Winkin

Pourquoi Winkin insiste autant sur ce rapprochement ? Il s'aide de Goffman pour étudier la communication intégrative (orchestrale) de Birdwhistell (importance de al notion synthétique de communication développée par B.), parce que Goffman est plus efficace sur me terrain. S'appuie sur les apports de Hymes, Goodenough (performance de la culture), Birdwhistell (communication étendue au corps), Goffman (émergence et affirmation de l'anthropologie de la communication, comme expérience empirique). Pourquoi Winkin tient à construire une anthropologie de la communication "avec" Goffman ? Le projet d'une anthropologie de la communication (= la culture en actes) voit cette dernière, non comme une transmission mais, comme un mode de relation entre interaction et institution.

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Goffman a chercher à établir la jonction entre le niveau micro (l'acteur) et le macro (les structures, exemple les médias). MICRO/MACRO : - Goffman : chaque interaction est un rituel de célébration de la société toute entière. => Passage du micro et macro - Winkin : la communication comme une performance de la culture qui agit comme un processus permanant de renforcement des normes sociales. => Passage inverse : macro. Micro Dynamique socio-communicationnelle L’interaction accomplit l’institution (Goffman) L’institution permet à l’interaction de s’accomplir (Winkin) Goffman : la métaphore théâtrale « La Présentation de Soi » (1959, FR : 1973) La vie sociale = une scène (espace de la représentation) avec ses acteurs, son public et ses coulisses (= l’espace où les acteurs peuvent contredire l’impression donnée dans la représentation). La façade = différents éléments avec lesquels l’acteur peut jouer. La façade personnelle = signes distinctifs, statut, habits, mimiques, sexe, gestes, ect… Les acteurs en représentation construisent une définition commune de la situation. Rupture = fausse note dans cette définition (gaffe, impair commis pas un ou plusieurs acteurs) Représentation contradictoire = une remise en question de la réalité commune (malaise) Technique de protection (tact) = échanges réparateurs (les excuses ritualisées) La métaphore du rituel de Goffman « Les Rites d’Interaction » (1967, FR 1974) La face = valeur sociale positive qu’une personne revendique à travers une ligne d’action adoptée au cours d’un contact particulier, elle est sacrée. Préserver sa face = la règle fondamentale que doit respecter tout individu = la condition de possibilité de toute interaction. Toute interaction implique un certain niveau d’engagement et de soutient à l’engagement de l’autre. Goffman : la métaphore cinématographique « Les Cadres de l’Expérience » (1974, FR 1991) Passage des interactions à l’expérience Goffman emprunte la notion de cadre (frame) à Bateson Toute expérience, toute activité sociale se prête à plusieurs versions = cadrages Les cadres fixent la représentation de la réalité, orientant les perceptions, et influençant l’engagement et les conduites, ils sont souvent inaperçus, mais partagés Goffman distingue : les cadres primaires = nous permettant, dans une situation donnée, d’accorder un sens à tel ou tel de ces aspects/phénomènes. Il y aussi les cadres transformés = résultants de modalisations bénignes ou abusives (premier, deuxième… degré) Rupture de cadre = lorsqu’un individu se rend compte qu’il a perçu la situation de manière erronée

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DELL HYMES (1967) Sa proposition : une investigation scientifique des comportements, des situations des objets qui sont perçus au sein d'une communauté donné comme ayant une valeur communicative. Communication interpersonnelle, décrit scientifiquement, qui prend en compte les interactions entre 2 personnes, les situations, les comportements et les objets; soit tout le système d'échange. L'approche ethnographique de HYMES : - 1er principe de tout travail ethnographique (valable aussi pour l'étude de la communication) , qui va au-delà de la conception télégraphique. Travail qui est sur le terrain, où l'on recueil tous les hypothèses et théories sur les sociétés. - Faire émerger le point de vue local : indigène, émique*. Différence entre Emique et Etique : Approche étique = qui applique des grilles d'analyse, schémas, modèles préalables, extérieures à la communauté étudiée (étique -> Etiquette) Approche émique = s'appuie sur les concepts et le système de pensée propres aux autochtones (quels sont les cadres sociaux de la perception propres à cette communauté?). - Approche qui adopte aussi la définition de la Culture proposée par Goodenough (1957) : " La culture d'une société consiste en tout ce que qu'il faut savoir ou croire pour se conduire d'une manière acceptable pour les membres de cette société. Notions en liens : celle de prévisibilité (Birdwhistell) "être membre, c'est être prévisible". Ou encore celle de la nécessité de la pratique du terrain (Goffman)

Comment étudier un "objet" en anthropologie de la communication? En investissant [cet objet] de manière ethnographique, afin d'être sur le terrain et d'écrire en même temps tout ce qu'on observe; il faut donc aller sur le terrain, et étudier une société de l'intérieur de façon "émique" (devenir membre). - La pratique du terrain : Birdwhistell : anthropologue qui veut étudier une société devra "opérer d'une façon acceptable à ces membres". On note le terme acceptables, ce qui sous entend qu'on devra se faire accepter par cette société, et pour cela nous devons nous rendre "acceptable" à l'égard de cette société. [On pourrait faire le rapprochement de cette méthode avec l'exemple de Goffman et son approche pour étudier les Islandais "Communication Conduct on a Island Community"; il a passé 12 mois d'observation de la vie locale dans les îles Shetland. "Ceci n'est pas l'étude d'une communauté; c'est l’étude des comportements qui se sont produit dans une communauté" (1953)]. - la méthode de l'observateur participant : Si l'on veut étudier une société, on doit participer à celle-ci, en participant le[/au] mode de vie. On doit aussi se faire accepter par ses membres. Et en participant aux activités des groupes et à leurs enjeux. L'ethnologue s'immerge dans la vie sociale, où il assume un rôle ; il participe aux rites et aux institutions. L'observation participante, telle qu'elle a été développé à l'2cole de Chicago, par Goffman et reprises par Winkin, est une méthode ethnographique-qualitative (opposition à des méthodes ethnographiquequantitatives). • Méthodes qualitatives : entretiens, études de cas, observations participantes, analyses de contenu et de discours. • Méthodes quantitatives : échantillons, questionnaires, sondages, statistiques... L'observation participante, prône le relativisme culturel, induit l'idée de compréhension d'une autre culture (et non de jugement du point de vue occidentale) soit une compréhension de leurs pratiques, et leur rites, et donc de leur façon de communiquer (modèle de Hymes, avec l’étude des tribus qui écoutent les éclairs, les coyotes, les pierres...). Anthropologie de la Communication

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Autre notion d'observation participante, au cœur de l'approche ethnographique : Ceci est une approche totalement révolutionnaire pour l'époque. ¤ Nouvelle approche proposée par Malinowski (1884-1942). Approche ethnographique : au XIXe siècle, l'enquête de terrain n'était pas considérée nécessaire. Les ethnologues constituaient un travail "de seconde main" (les données provenant des voyageurs, missionnaires, marchands...). Malinowski considère que le travail de l'ethnographe doit être fait par l'ethnologue sur le terrain, en collectant des faits saisis en acte. Il faut observer, parfois participer, et tout noter, pour organiser l'ensemble des notes en système (systémique : l'émique devient étique) dans un "journal", c'est un dire un *journal de bord* pour l'anthropologue. ¤ Seconde révolution (1930-1935) : Ce que les anthropologues font en terre étrangère (exotique) peut être fait aussi chez eux (endotique). Epoque ou s'affirme l'école de Chicago (première période, d'avant Goffman) qui considère la ville comme laboratoire naturel. ¤ Troisième révolution (fin des années 1950) : Fin de la tendance à se limiter à l'étude des "milieux captifs". Ward Goodenough (1957) : définition de "culture" ouvrant à une anthropologie "hors des îles". On casse le courant d'études considérées comme trop fermées, souvent fait dans des lieux clos : hôpitaux, îles etc. comme l'a fait Goffman par exemple.

L'ethnographie peut désormais s'appliquer à tout lieu et à toute circonstance. Pour Winkin, l'ethnographie est un art et une discipline scientifique, il faut avoir du talent, mais aussi une certaine réflexion et un enseignement. Elle consiste à savoir voir ; Consiste à "savoir voir avec..." [/D’autre et soi-même] ; Consiste à savoir écrire = retraduit pour un public différent de la culture étudiée. Cela nous ramène à l'observation participante, comme ce travail au sein d'un terrain (et non "sur un terrain"). L'anthropologie de la communication implique l'étude de la communication en face-à-face = en présence. Pour Winkin, c'est la méthode de la recherche en anthropologie de la communication. Observation participation : est-ce un Oxymore? Peut-on Observer en Participant? Peut-on Participer tout en Observant? L'observation participante est-elle vraiment possible ? - Se dessine alors une critique de l'approche anglo-saxonne (axée sur la participation) faites par l'école française: Le chercheur est tantôt sur scène (il participe), tantôt en salle (il observe), tantôt en coulisse (il observe sans le dire) - Mais de l'autre coté, les anglo-saxons, ont proposé une critique de l'approche française (qui se contente que de l'observation) : On ne peut pas véritablement partager car : L'autre est trop complexe, on est soi-même trop complexe. On ne peut pas participer "intimement". Est alors proposée une autre approche participante: Une attitude réflexive : On se voit en train d'observer et de participer, conception schizophrénique Elle s'acquiert par incorporation de "stratégie de décalage" : pour observer, il faut prendre un peu de recule. (Ex.: l'écriture). On peut voir autrement, tout en restant dans l'action ; à condition de maitriser la théorie et les approches méthodologiques de connaitre le "cadre analytique".

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