Clotureactes

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Colloque

Quelles politiques de

JEUNESSE

Clôture animée par Bertrand Tierce

pour nos territoires ?

Synthèse écrite : Patricia Jehanne, Conseillère d’éducation populaire et de jeunesse à la DRDJS Ce temps de clôture a été l’occasion de retracer la journée, autour de grandes questions qui ont émergées et à partir du témoignage des rapporteurs des ateliers et tables rondes. La participation des jeunes et la valeur ajoutée La valeur ajoutée s’est surtout traduite par des mots forts : Compétences acquises, développement de confiance en soi, production de citoyenneté à travers l’engagement dans des projets, imprégnations successives par le fait d’être partie prenante d’une politique de jeunesse, connaissance des mécanismes de la société. Les apports d’une politique de jeunesse Une politique de jeunesse permet de passer « du coup par coup », de l’éparpillement à la cohérence, à la complémentarité des acteurs. Plus de dynamique, plus de participation active, plus d’échanges au sein de la commune, plus de soutien de la part des institutionnels, une optimisation des ressources locales ( humain, logistique...), un appui sur un partenariat externe ( fédérations d’Education Populaire ) Les moyens mis en œuvre, à travers les deux témoignages de collectivités locales Deux situations différentes décrites le matin : Une collectivité qui a mûri un projet avec un partenaire associatif et qui a structuré un projet à partir d’un diagnostic partagé. Cette démarche a permis d’aboutir à un projet évolutif prenant en compte des problématiques et des besoins. Elle s’est appuyée sur un réseau qui a apporté des ressources humaines, techniques et éducatives. Ce projet a nécessité la mise en place d’une coordination. Une collectivité qui est en train de remettre en place une démarche structurante et qui s’appuie sur des ressources internes à la collectivité. La situation géographique rend les apports extérieurs difficiles mais la collectivité semble s’orienter vers un partenariat avec une fédération d’Education Populaire. L’organisation de l’action collective Les acteurs d’une politique de jeunesse : l’Education Nationale, les parents, les élus locaux et les professionnels de terrain... Un problème repéré : la représentation des uns et des autres qu’il convient de dépasser. Des démarches de projet qui ont du mal à avancer tant que ces représentations perdurent. Il est indispensable de créer une culture commune, une connaissance et une reconnaissance partagée. Il faut par conséquent du temps pour se connaître. Les freins : le manque d’habitude des acteurs pour travailler de manière transversale. La tentation du repli sur soi est forte, elle est souvent évoquée pour l’Education Nationale par exemple. Le décalage entre le temps des projets et le temps des dispositifs. Les conditions pour faire évoluer les situations et pour aboutir au projet : le temps, le respect des acteurs dans leur différence et leur spécificité, l’utilisation d’un vocabulaire compris de tous, une énergie à mobiliser, la nécessité pour les élus locaux d’expliciter les valeurs qu’ils souhaitent porter et l’acceptation que ces valeurs soit l’objet d’un échange, d’un débat et d’une négociation. Un décalage entre espace urbain et espace rural ? Des dispositifs existent sur les territoires urbains alors qu’il n’y a rien dans les territoires ruraux.

CAEN

Samedi 12 septembre 2009

Colloque

Quelles politiques de

JEUNESSE

Cloture

pour nos territoires ?

La politique de jeunesse en milieu rural Comment définir le rural ? Une commune « locomotive » accompagnée de petites communes satellites. Identification des effets de taille : une taille limite ? Il n’y a pas de modèle type, la mise en place d’une politique dépend plutôt de la volonté locale. Préconisations : Etablir le diagnostic local. Il peut être fait appel à des structures extérieures ( type fédérations, DRDJS…) Il semble indispensable que l’élu local soit accompagné d’un coordonnateur à l’interne (salarié ou d’une structure externe). Dans ce cas, il est aussi indispensable que les ressources extérieures soient mieux connues et identifiées par les communes et intercommunalités. Souvent, en milieu rural, le nombre d’acteurs est multiplié (nombreux élus concernés dans le cadre de l’intercom par exemple) et aussi par la richesse du tissu associatif en milieu rural. Il y a nécessité de faire connaître tout ce qui existe en milieu rural. Des modèles ? Non, rien n’est transférable, chaque territoire présente un diagnostic différent et par conséquent mettra en place un projet singulier. Les modalités de mise en œuvre Par rapport aux valeurs, le cadre administratif choisi a-t-il de l’importance? Il semble que sur le terrain, cette question n’ait pas tant d’importance que cela. Ce qui semble poser plus de difficultés, ce sont les ruptures dans la continuité éducative. Les changements, dans le cadre des marchés publics peuvent avoir des conséquence pour les animateurs (changement d’employeurs, de valeurs ...) et pour les publics eux-mêmes qui peuvent avoir du mal à se retrouver dans des fonctionnements différents. Les choix du cadre juridique peut-il peser sur l’indépendance, l’autonomie des associations? L’atelier a surtout échangé sur la modalité de mise en œuvre retenue, la maîtrise du projet politique des élus et la maîtrise du projet éducatif par les porteurs. Entre les deux, il peut exister une contradiction. Il est observé que les élus font plutôt des choix « confortables », à savoir, le recours à la délégation de service public ou à la subvention annuelle allouée aux porteurs. Ce sont des cadres qui peuvent se mettre en place rapidement et facilement. Il est plus difficile et plus long de mobiliser l’ensemble des acteurs dans une démarche participative. Enfin, il est rappelé que le passage en marché public n’est jamais une obligation, malgré ce qui est souvent dit. Que retenir de cette journée ? (propos de clôture ) Pas de projet éducatif sans une volonté politique des élus locaux. L’élu est l’élément moteur de la démarche. Le projet politique se construit en marchant. Pas de projet éducatif sans une approche méthodologique rigoureuse Nécessité d’une coordination technique. Il y a besoin de travailler l’évaluation, à savoir développer une culture de l’évaluation. Le choix du territoire doit être pertinent. Même s’il n’existe pas de dogme dans le Calvados, il est observé que 70% des communes qui ont transféré les compétences éducatives à l’intercommunalité sont satisfaites de ce choix. Sans doute est-ce le bon territoire. De nouvelles tranches d’âge doivent faire l’objet d’une prise en compte, à savoir, les 16/20 ans , voire les 16/25 ans. Il y a une satisfaction à voir que de plus en plus d’élus locaux souhaitent mettre en place une politique de jeunesse car la jeunesse est devenue un enjeu fort. Il y a un débat public qui s’instaure autour de cette question, ce qui prouve qu’un degré de maturité émerge. C’est devenu une thématique légitime au plan local, comme d’autres thématiques qui étaient plus habituelles. CAEN

Samedi 12 septembre 2009

Colloque

Quelles politiques de

JEUNESSE

Clôture

pour nos territoires ?

Il y a désormais débat public entre des collectivités et des associations qui avaient la légitimité historique sur la prise en compte des politiques jeunesse. Ces associations portent encore des thématiques qui jusque là n’ont pas été beaucoup portées par les autres acteurs. On peut observer que les élus qui se sont exprimés sont eux-mêmes des personnes qui ont fréquenté des associations, participé à des activités dans le champ associatif, à des projets collectifs et des structures de socialisation durant leur jeunesse. La jeunesse doit être considérée comme d’abord un atout, dans une société où la consommation est toujours mise en modèle. La notion de temps doit être intégrée dans les démarches et les réflexions. Elle est indispensable pour construire, installer et évaluer alors que nous sommes sur des rythmes qui s’accélèrent. Cela va peut-être à l’encontre d’un temps qui se raccourcit.

CAEN

Samedi 12 septembre 2009

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