Certification Papier Au Canada : états Des Lieux

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Certification Papier au Canada: États des Lieux

Islem A. Yezza Chargé de projets emballages intelligents et écologiques

Commission Coulombe (2004) La Commission d’étude sur la gestion de la forêt publique québécoise conclut à une « surexploitation des forêts » du Québec, associée directement au fait que « les aménagements sylvicoles ne sont pas faits de façon adéquate »

Elle recommande que: « Toutes les unités d’aménagement forestier dans les forêts publiques du Québec soient engagées dans une démarche de certification forestière en vertu d’une norme reconnue à l’échelle internationale d’ici à la fin 2007 »

Plan de la présentation 1) Certification forestière 2) Chaîne de traçabilité 3) Systèmes de certification au Canada 4) État de la certification au Canada 5) État de la certification au Québec 6) Avantages et limites de la certification 7) Conclusions

Certification forestière (1)  Le système de certification forestière prend de plus en plus d’importance dans l’industrie  Les certifications ont été présentées comme une des réponses aux pratiques d’exploitation forestière dommageables à l’environnement  Un outil puissant pour promouvoir la protection de l'environnement dans une ère de libre-échange  Un instrument créé pour contrôler les pratiques et actions largement critiquées de l’industrie forestière  Un indicateur de mesure de la performance environnementale  Un système qui permet d’identifier les forêts gérées dans un objectif de durabilité

Source : Coalition Canadienne pour la certification de la foresterie durable

Certification forestière (2) La certification forestière offre:  Au consommateur: la possibilité de promouvoir la foresterie durable en achetant des produits bois dont la matière première provient de forêts certifiées  Au client de l'industrie forestière: la possibilité de promouvoir les activités commerciales et de réduire les risques qui s'y rapportent  Aux acteurs du secteur forestier – foresterie, industrie forestière et vente de produits bois: la possibilité de promouvoir la commercialisation des produits forestiers et d'améliorer leur image

La chaîne de traçabilité

 Permet de retracer les fibres de bois de la forêt jusqu’au consommateur final, en passant par l’usine de pâtes et papier, le distributeur et l’imprimeur  Assure que tout au long de la chaîne d’approvisionnement, les produits provenant de forêts certifiées n’ont jamais été mélangés à des produits provenant de forêts non certifiées  Veille à ce que les produits certifiés soient identifiés à l’aide d’étiquettes, qu’ils soient séparés des produits non certifiés et accompagnés de la documentation correspondante à toutes les étapes Source : Coalition Canadienne pour la certification de la foresterie durable

Les systèmes de certification au Canada  Au Canada, 3 grandes normes crédibles en matière de certification forestière, de certification de la chaîne de traçabilité et d’étiquetage des produits: 1. Association canadienne de normalisation (CAN/CSA Z809) 2. Forest Stewardship Council (FSC) 3. Sustainable Forestry Initiative® Program (SFI)  Les normes de la CSA et de la SFI sont reconnues par le PEFC, le Programme de reconnaissance des certifications forestières  Les normes régionales du FSC au Canada sont agréées par FSC International

FSC, SFI & CSA Même si ces normes diffèrent quant aux organes qui les ont élaborées et quant à leur optique, elles assurent toutes que leur mise en œuvre favorise l’Aménagement Forestier Durable (AFD)

Il y a néanmoins des différences fondamentales: certaines d’entre elles ont été créées au départ pour s’appliquer aux terres privées, d’autres aux terres domaniales, et d’autres encore à un contexte international, où les droits sociaux ne sont pas toujours prévus par la loi

Canada: Le chef de file de la certification

État de la certification de l’AFD au Canada : Juillet 2009 Norme utilisée

Acronym Superficie e certifiée (hectares)

Norme canadienne d’aménagement forestier durable (CAN/CSA-Z809)

CSA

82 764 815

Forest Stewardship Council

FSC

27 312 904

Sustainable Forestry Initiative

SFI

39 375 374

Superficie totale certifiée selon toutes les normes d’AFD combinées (certaines superficies sont comptabilisées deux fois)

149 453 093

Superficie totale certifiée (sans double compte)

142 852 655

Source : www.certificationcanada.org

État de la certification de l’AFD au Canada : Juillet 2009

Québec: Principaux constats  La 1ère certification forestière a été émise en 2002 selon le système FSC  De 2004 à 2006, en raison des demandes des marchés, on note un essor important des superficies certifiées selon les trois systèmes de certification  En janvier 2009, 18,9 millions d'hectares étaient certifiés. Environ, 65 % (12,3 Mha) de cette superficie était certifiée avec le système CSA; 27 % (5,1 Mha) avec le système FSC et 8 % (1,5 Mha) avec le système SFI  La majorité des superficies certifiées se trouvent en territoire public et sont principalement gérées par de grandes entreprises  Près de 50 % du territoire forestier productif (public et privé) sous aménagement est certifié selon l'un des systèmes CSA, FSC ou SFI

Source : www.mrnf.gouv.qc.ca

Québec: MRNF et certification  Depuis plusieurs années, la position du MRNF est de favoriser la certification forestière au Québec en collaboration avec les acteurs du milieu  Le MRNF collabore au développement et à la mise à jour des différents systèmes de certification (CSA, FSC et SFI) tout en tenant compte des particularités du Québec  Le Ministère ne favorise aucun système de certification en particulier  Le Ministère laisse aux entreprises le choix du système convenant le mieux à leur situation  Malgré le contexte de crise économique, les entreprises conservent leurs certifications puisqu’elles leur assurent des relations d’affaires avec plusieurs clients Source : www.mrnf.gouv.qc.ca

Clés du succès de la certification au Canada  La croissance phénoménale de la certification forestière au Canada a été stimulée par un engagement de l’industrie forestière envers la certification par une tierce partie  L’Association des produits forestiers du Canada (APFC) exige maintenant que les entreprises soient certifiées par une tierce partie pour devenir membre de l’association, ce qui est une première mondiale  Les politiques d’approvisionnement écologique des secteurs public et privé comportent de plus en plus souvent des exigences concernant la gestion et l’utilisation durable des ressources naturelles

Réalisations de l’industrie à ce jour 1)

Près de 143 millions d’hectares sont certifiés selon l’un des programmes de certification de l’AFD en usage au Canada

2)

Le Canada compte la plus grande superficie de forêts certifiées par une tierce partie indépendante (CSA, FSC, SFI) au monde

3)

Le Canada compte aussi plus de fibre provenant de forêts certifiées par une tierce partie que tout autre pays

4)

Le Canada abrite 40 % de la superficie des forêts certifiées dans le monde

5)

Parmi ces territoires certifiés, les membres de l’APFC représentent 92 millions d’hectares (en comptant une seule fois les superficies certifiées selon plusieurs normes)

6) Le Canada compte plus de la moitié des certifications reconnues par le PEFC dans le monde (CSA et SFI) ainsi que plus du quart des certifications FSC Source : www.certificationcanada.org

Les avantages de la certification 1) Amélioration de l’image :

la certification peut changer la perception des groupes environnementaux et du public concernant les activités et les pratiques de gestion de l’entreprise

2) Le maintien des marchés existants et l’accès à de nouveaux marchés : les entreprises certifiés bénéficient de la différenciation de leurs produits sur le marché

3) Ventes élevées (prix supérieur) :

les études ont montré que les consommateurs adoptent des attitudes favorables envers les produits certifiés et qu'au moins un segment des consommateurs est disposé à payer plus pour ces produits

4) Valeur marchande supérieure (prime verte) :

par l’adoption d’un système de certification, l’entreprise signale aux investisseurs son engagement de pratiquer une gestion durable

5) Meilleure relation avec les parties prenantes (crédibilité et légitimité) : la certification peut améliorer la crédibilité et la légitimité de l’entreprise Source : K. Bouslah (UQAM, 2007)

Les limites de la certification 1) Les coûts directs :

dépendent de plusieurs facteurs tels que la taille et la complexité de l’opération et le coût de l’audit annuel. Dans l’ensemble, plus le système de certification est détaillé, plus il coûte cher et plus il est crédible

2) Les coûts indirects : se réfèrent aux coûts associés au changement des pratiques de gestion, si nécessaires pour les besoins de la certification, de la mise en œuvre du plan de gestion, de la formation des personnels appropriés, etc., pour établir et maintenir la certification. Il peut inclure des exigences d’inventaire et de vérification

3) Demande limitée (principalement des détaillants) :

malgré une croissance régulière, la demande pour les produits certifiés ne représente pas une grande partie du marché. Puisque la plupart de la demande ne provient pas du consommateur final, il est difficile de prévoir comment se développera ce marché

4) Identification et suivi de la chaîne de continuité :

la comptabilité de la chaîne de continuité (COC) est particulièrement difficile pour des produits, tels que le papier, faits à partir de sources multiples

Source : K. Bouslah (UQAM, 2007)

Conclusion  L’industrie forestière s’est dotée d’outils de certification pour une gestion durable de la ressource  La certification est même devenue une condition d’accès au marché

Cependant, avec la multiplication des systèmes de certification, les designers, créatifs, imprimeurs et même les consommateurs ne savent plus où donner de la tête et en viennent à s’interroger sur leur fiabilité

Comment se retrouver dans cette « forêt » de logos?

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