Call To Action-fr

POURQUOI LES ÉTUDIANTES ET ÉTUDIANTS PASSENT À L’ACTION CONTRE LA PAUVRETÉ? Le visage de la pauvreté au Manitoba inclut les étudiantes et étudiants, les diplômées et diplômés accablés d’une dette d’études massive et les milliers d’étudiantes et d’étudiants éventuels pour qui les études universitaires ou collégiales sont hors d’atteinte en raison de leur coût élevé et du manque de soutien financier aux études. Partout, les gouvernements reconnaissent que l’éducation publique largement accessible à tous les niveaux constitue l’un des meilleurs moyens d’arracher les gens à la pauvreté. Pourtant, les ressources fédérales et provinciales consacrées à l’amélioration de l’accessibilité et de la qualité sont inadéquates. Lorsque les gouvernements s’attendent à ce que les étudiantes et étudiants et leur famille comblent l’écart de financement, les résultats sont désastreux. Les groupes vulnérables des points de vue économique et social sont privés de possibilités. Après avoir payé les frais de scolarité, les manuels, le matériel didactique et le loyer, les récipiendaires de prêts d’études ne disposent de rien pour les aliments et les biens de première nécessité. C’est la raison pour laquelle mettre fin au gel des frais de scolarité au Manitoba, en plein milieu de la crise économique mondiale, constitue une grave erreur.

Parce qu’un trop grand nombre d’étudiantes et d’étudiants font face à la pauvreté et parce que 125  000  Manitobaines et Manitobains vivent dans la pauvreté, la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants–Manitoba vous demande d’aider à organiser une campagne panprovinciale pour un Manitoba sans pauvreté. Tirons parti des efforts quotidiens des organisations de lutte contre la pauvreté, en réunissant la population étudiante et les jeunes, les communautés autochtones et les organisations communautaires et syndicales dans un appel pour un plan réel en vue de mettre fin à la pauvreté et à l’inégalité sociale, un plan qui comporte non seulement l’engagement du gouvernement à réduire les frais de scolarité, mais des bourses d’études, des programmes de transition pour le collège et l’université et l’accès à l’éducation pour toutes et pour tous.

POUR UN MOUVEMENT UNI, POUR UNE ÉCONOMIE JUSTE

LET’S BUILD A UNITED MOVEMENT FOR A FAIR ECONOMY

APPEL à l’action CIBLONS LA

PAUVRETÉ

Fédération canadienne des étudiantes et étudiants–Manitoba 323, avenue Portage, bureau 309 Winnipeg (Manitoba) R3B 2C1 Téléphone : (204) 783-0787 Télécopieur : (204) 783-6001

CONTACTEZ-NOUS Coordination provinciale Jonny Sopotiuk [email protected] (204) 783-0787 Saint-Boniface Marakary Bayo [email protected] (204) 237-1818, x 344

LA CAMPAGNE POUR UN

MANITOBA SANS PAUVRETÉ

CHÈRE TENANTE ET CHER TENANT DE JUSTICE SOCIALE, Je tiens à vous remercier, ainsi que votre organisation, pour le travail que vous effectuez tous les jours dans le but de réduire la pauvreté au Manitoba et ailleurs. Comme vous le savez, l’appel à l’action pour lutter contre la pauvreté au Manitoba est plus pressant maintenant que jamais. Au milieu d’une récession économique mondiale, au cours de laquelle des centaines de milliers de Canadiennes et Canadiens ont perdu leur emploi, le recours aux banques d’alimentation au Manitoba a augmenté, un enfant sur cinq au Manitoba vit dans la pauvreté, près d’une personne autochtone sur trois vit dans la pauvreté et 12,4 pour cent de tous les Manitobains et Manitobaines vivent sous le seuil de la pauvreté, il est maintenant temps de passer à l’action pour un Manitoba sans pauvreté.

« La pauvreté est un affront à la dignité humaine et représente une violation des droits humains fondamentaux. »

Le gouvernement provincial du Manitoba a fait des progrès, mais pour près d’une décennie, ces gains se sont simplement avérés inadéquats et, maintenant, le gouvernement provincial retourne en arrière pour ce qui est des domaines clés. Le manque de places dans les services de garde d’enfants et les pénuries de bons emplois ont fait en sorte que les familles monoparentales au Manitoba comptent parmi les plus marginalisées de notre province, tandis qu’un manque pitoyable d’infrastructure, de ressources et de soutien pour les communautés autochtones et du Nord se traduit par un nombre renversant de Manitobaines et Manitobains qui sont privés d’eau propre, de soins de santé de base et de logement adéquat. La pauvreté au Manitoba dépouille 125 000 personnes par année de leurs droits humains les plus fondamentaux. Il est bien connu que l’éducation publique de haute qualité, de la petite enfance à l’éducation universitaire ou collégiale, et les emplois syndiqués sont la façon la plus sûre d’arracher la population à la pauvreté au Canada. Bien que la création d’emplois décents et un revenu raisonnable pour toutes et pour tous requièrent la collaboration du gouvernement et du secteur privé, la politique en matière d’éducation publique est directement à la portée de notre gouvernement provincial. Pourtant, de nombreuses collectivités du Manitoba n’ont pas accès à l’éducation primaire et secondaire et le coût de l’éducation postsecondaire a augmenté hors de l’atteinte d’un grand nombre de Manitobaines et Manitobains. Ce coût est censé grimper encore davantage. L’épidémie du virus H1N1 au sein des communautés autochtones et du Nord et les pénuries graves de logements dans la province sont des rappels récents des conséquences fâcheuses issues de la passivité du gouvernement. La pauvreté ne peut être empêchée que si nous nous élevons toutes et tous contre la pauvreté pour donner la priorité à un Manitoba sans pauvreté. La stratégie de réduction de la pauvreté de 2009 du gouvernement provincial, Tout le monde à bord, a laissé de nombreux groupes dans le doute quant aux indicateurs à long terme, aux objectifs, aux budgets et aux plans de lutte contre la pauvreté. Heureusement, de nombreux groupes ont répondu par leur propre proposition au plan de la province qui est dénué

de tout intérêt. Un rapport publié en mai 2009 par Abolissons la pauvreté Manitoba et par le Centre canadien de politiques alternatives, The View From Here, définit un plan réaliste pour réduire de 25 pour cent la pauvreté au Manitoba sur cinq ans. Appuyés par des recherches de pointe menées par des organisations progressistes de la province, les étudiantes et étudiants du Manitoba ont résolu de porter la réalité de la pauvreté à l’attention des décisionnaires de l’Hôtel-de-Ville, de la Législature provinciale, du Parlement fédéral et dans la rue. Les 42 000 étudiantes et étudiants qui forment la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants–Manitoba ont lancé une campagne panprovinciale pour un Manitoba sans pauvreté afin de demander aux représentantes et représentants municipaux, provinciaux et fédéraux de passer à l’action pour une réduction de 25 pour cent de la pauvreté au cours des cinq prochaines années. Nous vous demandons, ainsi qu’à votre organisation, de vous joindre à la coalition à grande échelle qui vise à organiser une campagne panprovinciale pour un Manitoba sans pauvreté et pour mobiliser une journée provinciale d’action le 5 novembre 2009. Votre organisation pourra ainsi mettre en évidence ses priorités de campagne, dans la mesure où elles se rattachent à la pauvreté, aux côtés d’autres organismes, et de porter ces priorités sur les campus, au sein des collectivités et auprès des gouvernements. Des efforts semblables sont organisés en Ontario, et au sein d’autres collectivités qui se joindront sans doute à l’appel. Ensemble, nous pouvons parvenir à un plan réel de réduction de la pauvreté pour le Manitoba. Solidarité,

INDEX DE LA PAUVRETÉ EN 10 POINTS 1 2 3 4

Pauvreté  : 125  000  Manitobaines et Manitobains vivent dans la pauvreté. 11,5  pour cent des Manitobaines et Manitobains vivent sous le seuil des revenus (SFR). Pauvreté au sein des communautés autochtones : À 29 pour cent à l’échelle de la province et à 37 pour cent à Winnipeg, ce qui est bouleversant, la pauvreté chez les Autochtones constitue une crise au Manitoba. Pauvreté infantile  : Un enfant sur cinq à Winnipeg vit dans la pauvreté, le troisième pire taux de pauvreté au Canada. Près de 56  pour cent des enfants autochtones de moins de six ans au Manitoba vivent dans la pauvreté et plus des deux tiers des enfants en placement familial sont autochtones. Pauvreté parmi les nouveaux arrivants et arrivantes  : La stratégie d’immigration du Manitoba a amené près de 11 000 néoCanadiennes et néo-Canadiens dans la province; pourtant, 32 pour cent des immigrantes et immigrants récents au Manitoba vivent dans la pauvreté.

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Pauvreté et handicaps  : Les Manitobaines et Manitobains handicapés comptent parmi ceux le plus touchés par la pauvreté, 16 pour cent vivent dans la pauvreté.

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Chômage  : Le taux de chômage au Manitoba est de 5,2 pour cent pour juillet 2009, et il a augmenté de 39,7 pour cent depuis l’année dernière. Plus de 33  000 Manitobaines et Manitobains sont sans emploi et 30  pour cent de tous les travailleurs et travailleuses sans emploi au Manitoba sont autochtones. Le chômage parmi les étudiants au Canada a atteint des records de 21 pour cent cet été.

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Déficit en matière d’éducation  : Alors que 70 pour cent des nouveaux emplois requièrent une éducation postsecondaire, la dette étudiante moyenne au Manitoba s’élève à environ 19 000 $ et les récipiendaires de l’aide financière aux études doivent vivre à 30  pour cent sous le seuil de pauvreté. Malgré cela, les frais de scolarité augmentent de 4,5 pour cent cette année.

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Sexe  : Les femmes sont disproportionnellement touchées par la pauvreté en comparaison des hommes. La disparité de revenu entre les hommes et les femmes signifie que les femmes gagnent seulement environ 67 pour cent de ce que gagnent les hommes pour un salaire comparable. Les femmes représentent le segment de population le plus important touché par la pauvreté. En particulier, les femmes ayant une famille, les mères de famille monoparentale et les aînées font face à la pauvreté. Les femmes autochtones au Manitoba sont aussi plus largement touchées en comparaison des femmes non autochtones. Logement et sans-abri  : Avec des taux d’inoccupation de moins d’un pour cent dans les centres urbains du Manitoba, un nombre croissant de personnes se retrouve sans logement acceptable. Le loyer mensuel pour un quatre et demie à Winnipeg s’élève en moyenne à 750  $, mais l’aide sociale ne fournit à une famille de trois personnes que 430 $ pour le loyer, créant un déficit de 320 $. Des listes d’attente pour le logement subventionné sont longues de 1111 personnes. Faim  : Winnipeg Harvest aide à nourrir 42  000  Manitobaines et Manitobains chaque mois; 3,4 pour cent de tous les Manitobains et Manitobaines dépendent des banques d’alimentation. Parmi ceuxci, 47 pour cent sont des enfants; ce sont les banques d’alimentation que les enfants utilisent le plus au Canada.

Remplaçons la crise navrante au Manitoba de la pauvreté avec la dignité et l’espoir pour toutes et tous!

Jonny Sopotiuk, Le Président, Fédération canadienne des étudiantes et étudiants–Manitoba

À L’ACTION!

LE SEUIL DE FAIBLE REVENUE ET LE SEUIL DE LA PAUVRETÉ Le seuil de faible revenue (SFR) (après impôt) de Statistique Canada définit une série de niveaux de revenus en dessous desquels les gens sont considérés comme vivant dans des circonstances difficiles. Selon Statistique Canada, les personnes qui consacrent plus de 55 pour cent de leurs revenus à des besoins de base vivent sous le SFR. Les SFR sont des calculs relatifs puisqu’ils sont établis d’après le pourcentage des revenus qu’une personne ou une famille consacre à ses besoins fondamentaux en comparaison avec le reste de la population. La plupart des analystes de politiques sociales, politiciennes, politiciens et éditorialistes considèrent le seuil de faible revenue comme le seuil de pauvreté.