Bulletin de liaison des membres de l’
Edito
Agenda
Des questions d’avenir
L
’automne est traditionnellem ent chargé en sessions de formation pou r les adhérents de l’Aftaa. La session enz ymes, qui s’est déroulée le 15 novembre der nier à Paris, fera l’objet d’un compte rendu dans le prochain numéro d’Aftaa actualités ainsi que la session matières premières des 5 et 6 décembre et la ses sion co-organisée avec le Céréopa le 13 décembre.
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Les SESSIONs 5 et 6 décembre 22es journées matières premières 13 décembre Productions et filières agricoles : création de valeurs et compétitivité
Nouvelles de nos partenaires
avec le Céréopa - Paris La session Atex, co-organisée avec Tecaliman est reportée de janvier à octobre 2007 en raison de l’évolution réglementaire.
Louis Ravé, nouveau président de Tecaliman Louis Ravé, responsable du département production de Techna, prend la présidence de Tecaliman, suite à la disparition de Francis Grassart (CCPA). L’association regroupe plus de 80 % des tonnages d’aliments pour animaux fabriqués en France et est ouverte aux autres pays. Elle permet, depuis 25 ans, une mutualisation de moyens dans le domaine technologique de l’alimentation animale et aide ses adhérents à répondre aux exigences de fabrication (qualité, sécurité alimentaire, réglementation, environnement…). « Je veux continuer l’élan donné à Tecaliman par Francis Grassart en m’appuyant sur les membres du bureau et sur notre directeur Fabrice Putier pour une reconnaissance de Tecaliman comme centre technique incontournable de la profession ».
durable sur nos territoires
Francis Grassart
Louis Ravé
Fabrice Putier
à venir en 2007 1er trimestre 2007 : > 21 mars 2007 : Session Co-Produits des Biocarburants - Paris > 22 mars 2007 : Session Porcelet - Paris 2e trimestre 2007 : > Session Aliments médicamenteux > Session Génétique Végétale et Alimentation Animale > 5 juin : Session Marketing 4e trimestre 2007 : > Octobre : Session Normes ATEX avec Tecaliman > Novembre : Session Ruminants Session Transports > Décembre : Journées Matières Premières
Cette année, la session ma tières premières abordera encore des sujets variés, ma is tous aux cœur de la problématique quotidienne des acheteurs et des vendeurs de matières premières. Ces jour nées constituent le point de rencontre annuel pour l’an alyse des fondamentaux et des marchés techniques des produits stratégiques (céréales, oléagineux, huile de palme, devises). Cette année, elles feront une incu rsion dans le monde des commodités non agricoles qui mènent la danse sur les marchés à terme et mettront en perspective le nouvel enjeu que représente la bio masse qui pourrait bien à terme perturber les perspe ctives de développement des biocarburants de premiè re génération (éthanol et biodiesel). Les intervenants donneront également des éléments sur la logique fluv iale, axe de réduction des coûts dans nos métiers. L’ex périence des quebécois sur le marché du sans-OGM don nera l’occasion de zoomer outre atlantique. Enfin, la tab le-ronde sera consacrée à l’avenir des productions anim ales françaises et à la place des fabricants d’alime nts composés.
Les journées matières pre mières trouveront un rebondissement naturel dans la session du 13 décembre co-organisée avec le Céréopa sur le thème « productions et filières agricoles : création de valeurs et compétitivité durable sur nos territoires ». Elle s’organise autour de trois questions : Comme nt répondre aux attentes de consommateurs dont les comportements ont et vont évoluer ? Comment org aniser et valoriser les caractéristiques des territoi res sur lesquels sont implantés nos agro-activ ités ? Comment et pourquoi privilégier des dynamiques qui favorisent, au sein des organisations, l’anticipation, la collaboration et l’innovation ? Nous espérons vous y rencon trer. Jacquelin des Monstiers AFTAA Actualités • n° 26 • novembre 2006
Paris > 13 octobre 2006 > Journée AFZ-Aftaa
Les acides gras en alimentation animale et leurs conséquences en nutrition humaine
L
a nutrition animale se préoccupe de nutrition humaine, que ce soit dans un objectif quantitatif ou de présentation (taille de filets par exemple), sur un axe sécuritaire, dans un objectif technologique (tenue des gras à la transformation) ou pour apporter un bénéfice nutritionnel. Le régime des animaux constitue en effet un des moyens majeurs d’expression du potentiel génétique des animaux mais aussi d’intervention sur le profil nutritionnel des produits animaux. Ainsi, il est possible, dans une certaine mesure, de faire évoluer la nature des acides gras stockés dans les tissus animaux ou dans les produits comme le lait. La première question posée est celle de l’objectif visé. Ainsi, les spécialistes de la nutrition humaine n’ont-ils pas encore totalement élucidé les intérêts et les inconvénients des acides gras pour la santé humaine. Même si l’avantage des omégas trois et d’un rééquilibrage du rapport oméga trois sur oméga six fait l’objet d’un assez large consensus chez les scientifiques, le débat fait rage autour des acides gras trans et des CLA, classés bénéfiques bien qu’appartenant à la classe des trans. L’Afssa considère qu’il est important de réduire de 30 % au moins la consommation de certains aliments fortement contributeurs en AG trans (viennoiseries, pâtisseries, produits de panification industrielle, barres chocolatées, biscuits) et de faible intérêt nutritionnel. Quant aux USA, leur position est encore plus radicale contre les AG trans.
La journée AFZ-Aftaa a permis de rappeler l’impact de santé public des acides gras. Ainsi, le Dr Jean-Marie Bourre s’est appuyé sur les données de Bruckert (2001), pour rapporter les études américaines conduites sur 80 000 femmes, de 39 à 59 ans, suivies durant 14 ans. L’augmentation de 5 % de la consommation de graisses saturées a occasionné l’augmentation du risque de maladies coronariennes (CV) de 17 %
alors que la consommation de 5 % de plus d’acides gras mono-insaturés réduisait ce risque de 19 %. L’intérêt des graisses poly-insaturées est encore plus évident, car il réduit le risque de CV de 38 %. Mais les graisses trans sont quant à elles coupables d’une augmentation de 93 % du risque de maladies coronariennes ! La France compte aujourd’hui 3 millions de coronariens et déplore 110 000 infarctus par an. « Les produits animaux ne sont pas par principe plus mauvais que les végétaux » rappelle l’expert. Ainsi, la graisse de palmiste compte 82 % d’acides gras saturés contre 45 % « seulement » pour les viandes, 60 % pour les fromages et 39 % pour les charcuteries. Dans le débat contre les acides gras trans, la position des CLA (acides linoléiques conjugués) est cependant particulière : ainsi, ils sont anti-arthérogènes, antidiabétiques, immuno-modulateurs… c’està-dire particulièrement bénéfiques. « Les CLA seraient en seconde position, juste après les oméga trois, comme substances pharmacologiques, mais attention, il existe au moins 28 isomères dont certains peuvent être toxiques » souligne JM Bourre. Les industriels de l’alimentation animale s’intéressent depuis longtemps aux acides gras, tant pour leur apport énergétique que pour leur profil dans les produits animaux voire dans les aspects sensoriels : un excès de lin dans les aliments pour dinde provoque un goût de peinture à la dégustation et un manque de lipides intramusculaire induit une viande de bœuf trop sèche. La digestion des acides gras par les ruminants emprunte une voie majeure, même s’il existe quelques voies métaboliques secondaires que la recherche doit approfondir. Ainsi, la biohydrogénation ruminale domine, que ce soit celle de l’acide linoléique (C 18 :2) avec la production successive des acides ruménique, transvaccénique et stéarique ou celle de l’acide alpha-linolénique (C 18 :3) avec la production de CLA, d’acide trans-vaccénique puis d’acide stéarique. Pour Daniel Sauvant : « les facteurs de variation du processus de biohydrogénation sont multiples : la quantité et la qualité des matières grasses ajoutées, le traitement technologique des aliments (extrusion, broyage, tannage, micronisation, traitement à la soude…), la forme des
AFTAA Actualités • n° 26 • novembre 2006
acides gras (sels de calcium par exemple), le pH et l’apport de concentré ou d’amidon, les additifs. » La modélisation progresse, permettant d’expérimenter virtuellement l’impact des apports alimentaires et des technologies pour les optimiser. Yves Chilliard rappelle que parmi les rations non supplémentées en lipides utilisées pour les vaches laitières, les rations à base d’herbe (foin, ensilage ou herbe pâturée) permettent de produire, en comparaison à des rations riches en ensilage de maïs ou en concentrés, des laits moins riches en AG saturés (palmitique en particulier) et plus riche en AG insaturés (oléique, linolénique, AG trans et CLA en particulier). Selon le système de production et la saison, les contenus varient de 10 points pour les acides palmitique et oléique, de 1,5 point pour l’acide linolénique et le CLA, de 4 points pour les AG trans. Des variations importantes sont également observées selon la qualité de l’herbe (origine botanique, stade de végétation, conditions de récolte et de stockage). Le profil des acides gras du lait peut aussi être largement modifié par la supplémentation lipidique des rations et, de façon variable, selon la nature des lipides (colza, tournesol, soja, lin, huiles marines…). Par exemple, l’adjonction de 3 à 5 % de la ration en huile de lin diminue fortement les AG saturés et augmente également les acides gras à 18 atomes de carbone. Les réponses diffèrent cependant largement selon la nature de la ration de base utilisée : les rations riches en concentrés ou en ensilage de maïs diminuent les réponses des acides stéarique et oléique et augmentent celles des AG trans alors que les réponses du CLA et de l’acide linolénique sont plus variables. Pour les petits ruminants, qui sont d’assez bons valorisateurs des pâturages, Philippe Schmidely note une forte plasticité de la matière grasse laitière en réponse aux apports alimentaires. L’influence de la ration peut également jouer pour la viande bovins souligne Dominique Bauchart. Elle montre que le potentiel génétique, la race et le sexe de l’animal constituent des facteurs d’influence majeurs sur la régulation du dépôt musculaire de lipides chez les ruminants. Mais, la composition en acide gras de la viande varie avec la proportion de tissus maigres et de tissus gras associés. Elle est très
dépendante des potentialités génétiques des animaux et des conditions d’alimentation (ration de base, supplémentation lipidique, teneur et composition en antioxydants). Dans le cas du porc, qui a perdu la moitié de sa masse adipeuse en 40 ans, les lipides alimentaires ont un rôle minime sur la quantité de lipides déposés (puisque 80 % de la masse adipeuse provient essentiellement de la lipogénèse), mais jouent un rôle extrêmement important sur la qualité des acides gras en conditions maîtrisées d’élevage. Les acides gras alimentaires influencent donc fortement les qualités technologiques et nutritionnelles des viandes et des charcuteries. « Il est possible de produire une viande et des produits de charcuterie enrichis naturellement en oméga trois. Pour l’instant, la graine de lin extrudée semble apporter le meilleur résultat. Cette filière viendra en complément des autres sources d’oméga trois. Il faut poursuivre les travaux pour déterminer les quantités optimales d’antioxydants à apporter dans l’alimentation de l’animal et rechercher d’autres sources potentielles d’oméga trois » conclut Jacques Mourot. Dans le cas de l’œuf, une alimentation de la poule enrichie en ALA permet d’obtenir un profil de l’œuf élevé en ALA, DHA et EPA : face à l’unanimité scientifique en la matière, le seul apport en ALA est donc suffisant pour modifier le profil nutritionnel de l’œuf dans un objectif de nutrition humaine. Mais, l’enrichissement de la ration de l’animal en huile de poisson améliore encore le taux de DHA de l’œuf. Par contre, les scientifiques restent prudents sur l’effet des apports en oméga trois via l’œuf : pour améliorer la pression artérielle, il faudrait consommer 4 œufs par jour ce qui semble irréaliste. Pour la viande de volaille, la modification des profils en acides gras est également possible, mais il faut prêter attention à l’oxydation des lipides, à la présentation de la carcasse et des produits (la suppression des graisses animales est restée dans la mémoire des formulateurs depuis 2000), comme de leurs qualités gustatives.
Paris > jeudi 9 novembre 2006 > Session Vaches laitières
Santé, productivité, économie Le 9 novembre dernier, l’Aftaa a consacré une journée entière à la problématique des vaches laitières. Ce rendezvous annuel, qui attire désormais un public européen, était consacré aux derniers développements en matière de santé, de productivité et d’économie.
R
especter les normes environnementales et d’hygiène, améliorer les performances de l’animal, mieux maîtriser les valeurs alimentaires des productions disponibles, prévoir les évolutions futures : la session AFTAA de novembre dernier a tracé un large panorama des recherches consacrées aux vaches laitières à haute production. Avec, pour ouvrir la journée, la question de la production de méthane par les ruminants. La réduire présente un double intérêt, a rappelé Cécile Martin de l’Inra de Theix. Environnemental, d’une part. L’Union européenne s’est en effet engagée à réduire de 8 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2012, par rapport au niveau de 1999. Nutritionnel, d’autre part, en améliorant le bilan énergétique des animaux. Le CH4 est à 95 % produit dans le rumen et rejeté par voie orale. L’emploi d’additifs constitue une des pistes de recherche, mais peu de traitements proposés répondent aux exigences d’efficacité à long terme, de sécurité pour l’animal comme pour le consommateur et de coût. Il est aussi possible de faire évoluer les rations (en cherchant le meilleur équilibre ration/fourrage, ou ration/concentré glucidique, ou encore ration/lipides). Une autre façon de s’attaquer au problème est de changer d’échelle de raisonnement en effectuant des bilans CH4 à l’échelle de la ferme, de la parcelle, ou mieux encore, à l’échelle de l’exploitation, sachant qu’un tel raisonnement remet l’intensification en question. D’autres études sur le rumen visent à améliorer la qualité du lait. C’est sur les matières grasses du lait que l’on peut discuter le plus, a souligné le professeur Yves Larondelle de l’Université catholique de Louvain (B) qui présentait les dernières
recherches sur la maîtrise du profil en acides gras du lait via l’alimentation et la biohydrogénation ruminale. Un des objectifs est aujourd’hui d’augmenter la teneur en CLA (acide linoléique conjugué) du lait. CLA dont les effets sont d’ailleurs prouvés sur les animaux (prévention du cancer) mais pas encore sur l’homme. Le lin apparaît aujourd’hui comme la piste la plus intéressante. L’apport de cet oléagineux permet en effet d’obtenir une teneur élevée en CLA dans le lait sur le long terme. Elle s’accompagne toutefois d’une augmentation d’acide vaccénique. Ce qui pose problème aux EtatsUnis où la législation limite sévèrement les acides trans sans distinguer ceux qui sont produits par traitement industriel de ceux qui sont biologiques (différence qui est, elle, respectée par la législation danoise). Une filière « lait CLA & oméga 3 » existe déjà en Belgique, basée sur des graines de lin extrudées sur ration de base… une tout autre démarche que celle qui consister à ajouter du CLA produit chimiquement (cf. Espagne). Pour la ration, les nouvelles tables INRA de la valeur alimentaires des fourrages, présentées par René Baumont de l’Inra de Theix, apporteront des réponses à cette préoccupation et à bien d’autres. Elles s’appuient sur une banque de données de 1 500 mesures in vivo sur les fourrages verts, d’où sont extrapolées les données pour les fourrages conservés. Outre l’actualisation, ces tables comportent plusieurs nouveautés. Les teneurs en minéraux ont été entièrement révisées. Les constituants pariétaux sont
caractérisés de manière plus complète (teneur, digestibilité). Ont été ajoutées des données concernant les ensilages mi-fanés (type balles rondes enrubannées). Les tables, qui seront disponibles dès janvier 2007, publient également des valeurs PDI révisées ainsi que des valeurs maïs entièrement revues. Ce dernier aspect ne manquera pas d’intéresser les nutritionnistes, car les caractéristiques des maïs fourrages de 2006 vont être particulièrement difficiles à prendre en compte, selon Bertrand Carpentier d’Arvalis-Institut du végétal. La météo a été très particulière cette année, avec des gelées blanches tardives dont ont particulièrement souffert les plantes semées après le 5 mai, puis une sécheresse importante en juillet, des trombes d’eau en août, etc. donnant au final une grande hétérogénéité de rendement et de qualité. Sans parler des récoltes trop tardives, le grain étant mûr alors que la plante restait verte. Le maïs a néanmoins fait la preuve de sa rusticité, tenant le choc face à des événements climatiques difficiles. À l’heure actuelle, Arvalis travaille sur une méthode de la prédiction de la DMO alternative sur le mouton, par le procédé de NDF non dégradé en sachet nylon. L’institut du végétal propose par ailleurs une aide aux éleveurs avant semis, pour intégrer l’approche zootechnique dans le choix variétal, et leur offre un conseil pour une meilleure maîtrise du taux d’amidon dans la ration. La nutrition n’est qu’une partie des défis à relever pour les éleveurs qui devront bientôt appliquer les directives européennes notamment en matière d’hygiène. La « suggestion » de Bruxelles, comme l’a expliqué le professeur Jos Noordhuizen de la faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Gand (B), sera vraisemblablement imposée par les Etats d’ici 2012. Les élevages seront alors tenus d’appliquer les normes HACCP. La Hollande a pris une longueur d’avance dans ce
domaine avec le développement du suivi vétérinaire de gestion des risques de qualité en élevage laitier aux Pays-Bas. Baptisé Suivi Troupeau Vaches Laitières (STVL), cette pratique qui concerne déjà 80 % des exploitations du pays, se distingue de celle de l’ancien « véto » classique. Elle vise à aider l’éleveur dans ses prises de décisions quotidiennes à la fois en santé animale, en bien-être, en santé publique et en productivité. Son mode de fonctionnement pourrait intégrer les questions liées à la mise en place des normes HACCP. Mais, elle pose la question de la formation de vétérinaires spécialisés, comme celle de la coopération à mettre en place entre ceux-ci et les nutritionnistes. La formation des vétérinaires a été évoquée pour un autre aspect de leur pratique, le diagnostic, car ils sont aux avant-postes dans le domaine du dépistage des maladies émergentes ou résurgentes, notamment en médecine bovine. Un tour d’horizon des pathologies qu’il faut avoir à l’œil a été effectué par la professeure Jeanne Brugère-Picoux de l’Ecole Vétérinaire de MaisonAlfort. Le Virus respiratoire syncytial bovin, qui a fait son apparition au milieu des années 70, reste l’agent pathogène majeur dans les maladies respiratoires des bovins. Si, pour l’Encéphalopathie spongiforme bovine (1985, premier cas d’ESB au Royaume-Uni), l’épidémie a été limitée, la découverte récente de cas atypiques est préoccupante. Bien que le risque de transmission à l’homme semble faible, l’ESB reste un problème de santé publique : combien de personnes en sont au stade de l’incubation ? Que vat-il se passer dans les pays qui ne surveillent pas et avec quelles conséquences ? À surveiller également la maladie de Borna, l’Ehrlichiose bovine ainsi que la fièvre catarrhale ovine, sans oublier pour les maladies résurgentes, la fièvre charbonneuse. Santé, performance, économie, les professionnels du secteur ne vont pas manquer pas d’activité et de pistes de recherche dans les années qui viennent…
AFTAA Actualités • n° 26 • novembre 2006
Grand Ouest
Les opérateurs économiques bretons du secteur de la nutrition animale, dont l’AFAB, les institutions Régionales, et différents professionnels des secteurs des grandes cultures (Onidol, Unigrains), de la transformation des oléagineux, et de la logistique (ports bretons, SNCF…) ont décidé à la fin de l’année 2005 de s’engager collectivement dans le groupe régional prospectif Feedsim. Ce « club », animé par le service Veille-Etudes-Prospective de la Chambre Régionale d’Agriculture de Bretagne et l’unité d’économie de l’INRA de Rennes, a pour objectif, en s’appuyant sur un outil mathématique de simulation mais aussi sur l’avis d’experts et des analyses plus qualitatives, de mener des analyses prospectives de l’agriculture, du secteur de l’alimentation animale et de son approvisionnement en matières premières sous la forme de scénarios pour dégager des pistes d’actions individuelles ou collectives.
Parmi les thématiques d’actualité, sont à l’ordre du jour de l’année 2006, l’impact du développement des biocarburants en France et l’évolution et la localisation des productions animales du GrandOuest.
Pesticides
Lidl est confronté à 18 organisations non gouvernementales présentes dans 14 pays européens. Fin octobre, elles ont adressé à la direction de chaque pays la même lettre ouverte exigeant une réduction de la présence de pesticides dans les produits frais vendus par ces magasins et l’ouverture d’un rayon bio, sur le modèle de ce que le groupe réalise en Allemagne. En effet, lors de la dernière enquête de Green Peace Allemagne sur les résidus de pesticide fin 2005, cette chaîne de distribution était arrivée en dernière position. Elle a lancé des actions correctives en janvier dernier (contrôle qualité, seuil à 1/3 des limites maximales autorisées, vente de produits Bio
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AFTAA Actualités • n° 26 • novembre 2006
et de produits certifiés QS), autant d’actions que les ONG veulent voir se généraliser dans tous les pays où elle est présente.
Ils l’ont dit en session Aftaa Daniel Sauvant, Inra-Inapg : « C’est la France qui a les meilleures tables de la valeur alimentaires pour les fourrages à la fois par le nombre et par la qualité. »
Obésité
La conférence sur l’obésité qui s’est tenue à Istambul a abouti à la signature d’une charte européenne contre l’obésité signée par 48 pays européens. Dans l’ensemble de l’Europe, une hausse linéaire du poids, du surpoids et de l’obésité, des enfants, des adolescents et des adultes est enregistrée depuis une décennie avec des conséquences sanitaires graves : diabète, maladies cardio-vasculaires et arthrose. En France, 45 % des hommes et 35 % des femmes sont concernés. S’agissant des enfants, la situation est tout aussi préoccupante. Les taux les plus élevés sont enregistrés au Portugal, en Italie, en Espagne, en Grande-Bretagne et en France (18 %). La Charte signée par les pays européens stipule dans son préambule « tenir les individus seuls comptables de leur obésité n’est aujourd’hui plus acceptable » et propose des actions que chaque Etat peut mener comme : « la réduction de la pression marketing pour les aliments destinés aux enfants ; l’amélioration de la distribution des fruits et légumes ; des mesures économiques favorables à une alimentation saine ; l’aide à la pratique sportive ; la réduction du contenu en graisses, sucres et sels dans les produits manufacturés… ».
AFTAA : Aftaa, c/o Adeprina, 16 rue Cl. Bernard 75231 Paris Directeur de la publication : Robert Pinot Rédaction : Philéas Info Maquette : Nicole Cornec Crédit photo : Philéas Info, photoagricole.com
Cécile Martin, Inra Theix : « Dans d’autres pays d’Europe, le méthane des lisiers est transformé en biogaz. La France est très en retard dans ce domaine. » Cécile Martin
Jos Noordhuizen
J. BrugèrePicoux
Y. Yvan Larondelle Larondelle
Bertrand Carpentier
René Baumont, Inra Theix : « Pour ce qui concerne les concerne les sous-produits des productions destinées à la fabrication des biocarburants, il faut d’abord faire des mesures avant de pouvoir les introduire dans les tables de valeur. » Jos Noordhuizen, Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Gand, Vacqa international : « La gestion des risques de qualité est à peu près réglée sur toute la chaîne de production alimentaire humaine, sauf les productions primaires. » Pr. Jeanne Brugère-Picoux, Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort : « Ce qui est nouveau, ce n’est pas tant l’émergence de maladies nouvelles, mais qu’elles se développent dans un monde qui se croit préservé ». Pr. Yvan Larondelle, Université catholique de Louvain, Faculté d’ingénierie biologique, agronomique et environnementale, Belgique : « L’intérêt est d’augmenter la teneur en CLA dans le lait et non pas la consommation de lait. Le résultat est supérieur à celui d’un lait standard, mais… c’est quand même mieux de penser à manger des poissons gras ! » Bertrand Carpentier, Arvalis-Institut du végétal : « L’éleveur doit adapter sa ration en fonction de l’amidon de son maïs et, cette année, il peut y avoir des différences notables entre les grains provenant de deux parcelles voisines selon qu’il s’agit de semis effectués avant ou après le 5 mai. »