Bolle

  • November 2019
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Conférence d’Annie BOLLE Ingénieur d’études à l'INRAP

"Diagnostics archéologiques menés dans la vallée de la Trézence" salle de la médiathèque de Lagord samedi 26 mai 2007 à 14h30

Le barrage de la Trezence : un projet L’idée d’un barrage sur la Trézence remonte aux années 1960. Son objectif était alors touristique et destiné à valoriser une zone de marais. Dès 1987 le barrage-réservoir est réclamé par le syndicat des irrigants de Saintonge–Est. Au cours des années, le projet a fluctué quant à sa capacité (de 10 à 145 millions de m3) et sa finalité. Le projet présenté en 1997 par la SEMDAS (syndicat d’économie mixte pour le développement de l’Aunis et de la Saintonge) retient les objectifs de réserve d’eau douce pour le développement de la culture du maïs dans la vallée de la Boutonne, pour les besoins des ostréiculteurs et la création d’un lac artificiel pour le développement du tourisme. Le barrage couvre une cuvette d’environ 1200 ha divisé par une digue (actuelle RD 213) en un plan d’eau principal au sud (Marais des Landes) et un plan d’eau à vocation touristique au nord (Le Grand Marais). La topographie de la vallée de la Trézence n’étant que faiblement marquée, la construction de plusieurs digues est prévue sur son pourtour, notamment au niveau des vallons perpendiculaires à la Trézence. La déclaration d’utilité publique et d’intérêt général ayant été décrétée en janvier 2001, les premières évaluations archéologiques ont commencé. En octobre 2003, le Conseil d’Etat a annulé ce décret.

Les évaluations archéologiques : une vallée exceptionnelle Les premières évaluations ont porté sur la commune de Puyrolland, autour de la motte de Machecou. Un levé topographique a permis de dresser le plan de la motte, de la basse-cour et des puissantes fortifications qui l'entourent. Les sondages réalisés permettent de dater l'ensemble du XIIIe siècle. L'occupation médiévale autour de la motte est très dense et comprend des habitats de la période carolingienne jusqu'à la fin XIVe ou le début XVe siècle. Les sites sont également très denses autour du siège de la seigneurie du Grand Vivroux, sur la commune d'Annezay. Des liens sont établis entre ce site seigneurial et les fermes qui lui sont rattachées. Le site seigneurial succède à une vaste site d'habitat daté du haut Moyen Age associant une petite zone funéraire. Les résultats archéologiques portent également sur les périodes plus anciennes : Néolithique, Age du Bronze ancien et période gauloise, avec un habitat à enclos fossoyé daté des IIIe et IIe siècles avant notre ère. Seule la période gallo-romaine n'est pas représentée. Sur les 120 hectares prospectés, soit à peine 10 % de la totalité de l'emprise du barrage, ce sont plus de 20 sites archéologiques majeurs qui ont été découverts. Les conditions de conservation sont exceptionnelles, la vallée étant largement colmatée par de la tourbe. Les habitats du Néolithique et de l'Age du Bronze privilégient les petits vallons perpendiculaires à la vallée. Parmi ces sites, celui d’Antraize à TonnayBoutonne occupe un plateau, où les fossés reconnus évoquent la présence d’une enceinte, associée à des niveaux d’occupation installés dans un petit vallon partiellement colmaté. Deux couches d’occupation se superposent, respectivement attribuées au Néolithique récent et final. Annie BOLLE Bibliographie : Bolle (A), La motte de Machecou à Puyrolland (Charente-Maritime), in : Résidences

aristocratiques, résidences du pouvoir entre Loire et Pyrénées, Xe-XVe siècles, Actes du colloque de Pau 3-5 octobre 2002, Archéologie du Midi médiéval, suppl. N°4, Centre d'Archéologie médiévale du Languedoc, 2006, p.455-459

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