Blogueur : Un Métier ??

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metro · lundi 3 novembre 2008

www.metrofrance.com

carrières

60%

Selon une étude publiée en juillet 2007 par le cabinet Forrester research, plus de la moitié des internautes européens prennent part à des activités sociales sur le Web.

» source www.internet.gouv.fr

Gros plan En France, on compte aujourd’hui 9 millions de blogs

Salaire

Blogueur, un métier ?

“on perçoit entre 0,5 et 15 euros, quand une publicité est vue par 1 000 visiteurs du blog. autant dire qu’il faut générer un certain trafic pour que cela soit rentable.” Jean-François Ruiz, auteur du blog webdeux.info

© rICHArd B. LEVINE/NEWSCOM/SIPA

tEndancE. Etre payé pour raconter sa vie, son œuvre, pour donner son avis sur un produit, pour dispenser des astuces culinaires… C’est possible en tenant un blog. “Aujourd’hui en France, il y a environ 9 millions de blogs dont seulement 2 millions sont actifs. A savoir alimentés en ‘posts réguliers’”, constate Régis Langlade, consultant en stratégie interactive chez TMP Néo. Sur la Toile, il se murmure que les plus réputés, Otto le chauffeur de Buzz et Eric Dupin, arrivent à vivre de leur blog. Selon le site neteco.com, ils percevraient respectivement

Grâce à la publicité ou au sponsoring, il est possible d’être rémunéré en tenant un blog.

10 000 euros et 2 500 euros par mois. Vivre de la pub, est-ce rentable ? Plusieurs méthodes cohabitent pour gagner de l’argent en bloguant. La première est de diffuser de la publicité sur son blog. Selon l’option retenue et la régie publicitaire

cPc, cPM, cPa et posts sponsorisés, 4 manières d’être rémunéré par le blog choisie, vous serez rémunéré au clic (CPC, coût par clic) ou au coût par mille (CPM). “Dans ce cas, on perçoit

entre 0,5 et 15 euros, quand une publicité est vue par 1 000 visiteurs du blog. Autant dire qu’il faut générer un certain trafic pour que cela soit rentable”, observe Jean-François Ruiz, auteur du blog webdeux. info. Enfin, l’option “clic par acquisition” (CPA) déclenche un paiement si le visiteur

achète un produit depuis votre blog. Autre pratique rémunératrice : les posts sponsorisés. Le principe est simple : à la suite du test d’un produit ou d’un service, un annonceur vous demande de mettre en ligne sur votre blog, une “critique” argumentée. “Dans l’article, j’indique toujours qu’il s’agit d’un post sponsorisé. Chaque post de ce type me rapporte environ 500 euros. L’annonceur me paie pour avoir un retour d’expérience mais aussi pour profiter de l’audience de mon blog”, argumente JeanFrançois Ruiz. On l’aura compris, un blog peut contribuer à mettre du beurre dans les épinards en fin de mois, mais aura du mal à assurer à son auteur des revenus confortables et surtout réguliers. Bianca PodEt

Les sites Success blogs français • www.chauffeurdebuzz.com • www.presse-citron.net • http://fr.mashable.com/ • www.webdeux.info • http://fr.techcrunch.com

Parole de pro Matthieu, 29 ans, chef de projet éditorial Web Chaque semaine, un professionnel évoque les spécificités de son métier... sans langue de bois Depuis trois ans, Matthieu a l’œil rivé sur la home page de msn.fr. Quels contenus mettre en avant ? Sous quel angle ? De quelle manière ? Avec une galerie photo, des vidéos… ? Msn.fr est le principal client de Matthieu, chef de projet éditorial senior au sein de l’agence Angie Interactive.

© dr

Portrait.

• Les atouts du métier

“En agence, chaque nouveau budget est un nouveau métier ! Il faut innover dans les solutions éditoriales et penser une nouvelle organisation des compétences à réunir autour d’un projet. L’Internet ouvre beaucoup de possibilités. Avec

“Mon métier demande une vraie disponibilité certains week-end ou selon l’actualité”

l’avantage de bénéficier d’un retour immédiat : grâce aux statistiques de consultation, on sait immédiatement ce qui marche ou pas.”

Pour acquérir de l’expérience : multiplier les stages

• Les contraintes à accepter

un master LARP (lettres appliquées à la rédaction professionnelle). “Je voulais mettre en pratique une écriture dédiée au média Internet. C’était encore embryonnaire à l’époque…”, se souvient Matthieu. Il boucle son cursus de formation par des stages dans les rédactions multimédias de L’Express et du Nouvel Observateur.

“J’aime les challenges, les coups de stress. Mais il faut pouvoir le supporter. On ne fait pas ce métier à moitié, on s’investit à fond ou pas du tout… Cela demande une certaine disponibilité, pendant le week-end ou selon l’actualité.”

• Son parcours

Après un bac scientifique, il s’engage dans la philo par goût pour la matière, puis fait le choix de s’orienter vers les nouveaux médias et obtient

• Son conseil

“A la fac, on acquiert une culture générale, une capacité littéraire qu’on ne retrouve pas

dans les autres filières. C’est un plus… à condition de savoir en sortir. Dans nos métiers, on ne “disserte” pas, on attend des personnes qui ont un vrai souci de vulgarisation.”

• L’avis de l’expert onisep

Les cursus de lettres et sciences humaines en fac sont appréciés, à condition d’être complétés de façon à acquérir un master professionnel en rédaction (si possible multimédia) et de multiplier les stages dans différents médias ou en agence. ariELLE Girot » retrouvez le profil de Matthieu sur viadeo.com/fr/ profile/matthieu.lebeau ; www.angie.fr

Qui gagne combien sur le Web ? FocuS. Pas facile d’y voir

clair dans la grille de salaires des métiers du Web, car la plupart sont encore très récents. Lors d’une récente table ronde, l’Electronic Business Group (EBG), association d’entreprises gravitant autour de la Toile, s’est pourtant risqué à l’exercice. Selon ses membres, le Web paie bien, voire souvent mieux que dans les secteurs traditionnels. De 30% à 40% de plus pour les cadres 100% Web. A cela deux raisons : d’abord l’offre d’emplois est supérieure à la demande, par exemple pour les développeurs PHP. Et puis, deuxième explication : l’expérience. Pour se développer les pros du ebusiness ont besoin d’experts pointus affichant au minimum dix à quinze ans d’ancienneté. Du coup, les enchères grimpent. Un directeur général d’une activité Web gagnerait aujourd’hui entre 150 000 et 300 000 euros brut par an dont une partie de variable. Un directeur e-business entre 100 000 et 250 000 euros par. Selon qu’il travaille en régie ou en agence, un directeur de clientèle Web toucherait entre 60 000 euros et 120 000 euros bruts annuels. Même s’il existe encore des écarts importants entre les secteurs d’activité, la fourchette de salaire d’un webmaster se situerait aujourd’hui entre 35 000 et 55 000 euros. Un responsable d’acquisition trafic peut pour sa part prétendre à un salaire brut annuel compris entre 40 000 et 70 000 euros. Enfin, tout aussi important que le salaire, sachez que les pros du Web n’ont pas nécessairement les yeux rivés sur les diplômés. C’est encore l’un des rares secteurs où les autodidactes (parfois fondus d’informatique) peuvent faire de belles carrières. B.P

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