BIBdoc
Janvier 2007 N° 2007-01
EDITORIAL
Agenda LE LIBRE ACCÈS À L’INFORMATION IFLA PRESIDENTIAL MEETING
2007 et la maîtrise de l'information : Presse et vous !
> 18-19 janvier 2007
Berlin, Allemagne Première édition des trois conférences sur le libre accès à l’information prévues jusqu’en 2009 et organisées par le Comité allemand de l’IFLA avec le ministère des Affaires étrangères et le GoetheInstitut.
Renseignements : http://www.ifla.org/III/1stMtg-012007.htm ●
E
ncore un numéro spécial me direz-vous ! Puisque ce numéro vient clore une année riche en évènements, eh bien oui, c’est un peu de « spécial » que nous vous offrons. Ce numéro de Bibdoc est entièrement consacré à la presse, à sa place dans les métiers de la documentation et de la veille. Quoi de plus naturel, alors que nous évoluons dans une société où, l’information contenue dans la presse et les médias est reine ? Qu’elle soit gratuite ou payante, la presse représente l’un des principaux nerfs de nos métiers, et l’interview de l’Equipe de surveillance média institutionnelle de Vivendi nous fait entrer dans un univers où l’on vit à l’heure de l’information en temps réel, qu’elle soit issue d’articles, de dépêches d’agences, de communiqués, de médias audiovisuels ou encore de fils sur le Net. Une année 2006, riche… L’année des blogs dans la sphère professionnelle, l’année du Web 2.0, l’année de la transposition de la législation européenne sur le droit d’auteur (DADVSI), l’année également du renouveau de Bibdoc pour l’ADEBD. Et en 2007 ? Une année sous le signe de la mise à jour des compétences s’ouvre à vous ! C’est la raison pour laquelle notre Comité a conçu pour vous qui êtes adhérents de l’ADEBD, un programme de demi-journées qui vous permettra de parfaire vos connaissances, de vous mettre à jour sur les thèmes d’actualité, grâce à l’intervention de professionnels reconnus. Vous retrouverez le détail de ce programme dénommé MAJISTER dans la rubrique En Coulisse de ce numéro. Il me reste à vous souhaiter une excellente année, au nom de tous les membres du Comité de l’ADEBD, qui bénévolement, toute l’année, se préoccupent de comprendre ce qui pourrait encore mieux vous satisfaire. Qu’ils en soient ici remerciés. Au nom de tous, je vous souhaite une bonne lecture ! Corinne Delord Présidente de l'ADEBD
PRESSE GRATUITE, PRESSE EN LIGNE, QUEL AVENIR POUR LA DOCUMENTATION ?
> 30 janvier 2007 - Paris Journée d’étude organisée par le secteur Presse de l’ADBS.
Renseignements : ADBS, Patricia Jeannès, 01 43 72 99 44.
[email protected] http://www.adbs.fr/site/evenements/journees/ journee.php?limit=0&annee=&id=86&version=1 ●
DOCUMENTATION
> 7 et 8 mars 2007
Cnit, Paris-La Défense Le rendez-vous de la gestion de contenu et du document. Documation s'adresse aux professionnels impliqués dans des projets de gestion de contenu et de document qu'ils soient à un poste technique ou fonctionnel.
Renseignements : http://www.documation.fr ●
LA GESTION DES COLLECTIONS AUDIOVISUELLES (PROJET TAPE)
> 18-24 avril 2007
Amsterdam, Pays-Bas Séminaire de 5 jours traitant de la préservation et de la numérisation des collections audiovisuelles.
Renseignements : European Commission on Preservation and Access (ECPA), P.O. Box 19121, NL-1000 GC Amsterdam, Téléphone +31 20 551 08 39, web http://www.tape-online.net/courses.html ●
LE PARTAGE DE L’INFORMATION DANS UN MONDE FRAGMENTÉ : FRANCHIR LES FRONTIÈRES
> 10-12 mai 2007 - Université McGill
Montréal (Québec) Association canadienne des sciences de l’information (ACSI), 35ème Congrès annuel.
Renseignements : http://www.aaaf.asso.fr ●
ADEBD - Association des diplômés de l’Ecole de Bibliothécaires Documentalistes 21 rue d'Assas - 75006 Paris Tél : 01 44 39 52 75 - Site : www.ebd.fr
EXPERIENCE EXPERIENCE
La surveillance médias institutionnelle : retour sur dix ans d’expérience. e retour d’expérience a été accordé à Bibdoc par Maryvonne Joseph et Morgane Chogon. La première a créé la cellule de surveillance médias de Vivendi en 1996 (alors encore la Compagnie Générale des Eaux). Dès 1999, la seconde rejoint l’équipe, puis en reprend la responsabilité en 2003 à la suite du départ de Maryvonne. Cette dernière quittait alors le groupe pour créer une activité de consulting en management de l’information corporate. Depuis septembre 2006, elle a également repris la direction des études de la formation continue de l’EBD.
C
Elles nous relatent ici ensemble leur expérience dans ce domaine particulier qu’est la surveillance médias institutionnelle.
Maryvonne Joseph Cours du soir Promotion 1975 Fondatrice de la cellule de surveillance médias de la Compagnie Générale des Eaux devenue Vivendi (1996-2003) Consultante en management de l’information corporate depuis 2003 et Directrice des études de la formation continue de l'EBD depuis septembre 2006
Morgane Chogon Ecole - Promotion 1999 Documentaliste cellule de surveillance médias de Vivendi (1999 / 2003) Responsable de ce service depuis 2003
Interview réalisée par Bénédicte Baudot
>
“
Votre service existe depuis dix ans. Pouvez-vous nous en tracer un rapide historique ? La cellule de surveillance médias institutionnelle a été créée il y a un peu plus de 10 ans, en février 1996, à la demande de l’équipe dirigeante de la Compagnie Générale des Eaux. Son but a été dès le début de centraliser l’information Corporate groupe (siège et filiales), c’est-à-dire tout ce qui est dit par et sur l’entreprise. Elle gère et apporte aux dirigeants l’information relative à l’entreprise au quotidien. L’information délivrée est pointue et stratégique, toujours en lien avec le groupe, son environnement et ses concurrents. Elle est également dédiée à l’information interne du groupe, par le biais d’un panorama de presse destiné à l’ensemble des salariés. Pour le développement de ce type de cellule, le soutien des dirigeants est absolument indispensable, pour des questions de légitimité, de moyens et de soutien des projets. Les trois fonctions essentielles de cette cellule de surveillance médias institutionnelle sont les suivantes : délivrer des outils d’information stratégique aux dirigeants, constituer un baromètre pour la Direction de la Presse et de la Communication, informer le groupe dans sa globalité sur la vie de l’entreprise. Quelle organisation a été adoptée ? Le traitement de l’information en continu sur une plage horaire allant de 7h à 20h exige des moyens financiers et humains. L’équipe a donc grossi en fonction des besoins selon les périodes. L’externalisation d’une partie de la surveillance est indispensable. Pour pouvoir délivrer une synthèse de la presse du jour à 8h aux dirigeants, il est nécessaire de faire appel à un prestataire pour le traitement matériel des articles (premier dépouillement selon cahier des charges, mise en page, scan). Ce traitement externe des tâches fonctionnelles permet ainsi de se consacrer pleinement au contenu de l’information, à l’enrichir et à la synthétiser. Quel est le profil de votre équipe, pour répondre à ces besoins spécifiques ? Au plus fort de l’activité de ce service depuis 1996, l’effectif de l’équipe a atteint cinq personnes. L’équipe a été organisée de manière à pouvoir établir un relais horaire entre chacun des membres. Le principe étant que chaque documentaliste doit savoir faire tourner la cellule à elle seule, afin de pouvoir assurer des plages horaires en solo (tôt le matin ou tard le soir en fonction des relais). Cette polyvalence avec une forte notion de responsabilité permet de mettre en place un très fort équilibre dans l’équipe. Les qualités requises pour faire partie d’une telle équipe sont la curiosité, la rigueur, la réactivité, la confiance en soi, et la fiabilité (horaires etc.). Bien entendu, l’esprit d’équipe est plus que nécessaire pour un bon équilibre et pour assurer une excellente transmission de l’information. Les rivalités ne peuvent pas être de mise dans un tel service.
Dans cette équipe chez Vivendi, les liens sont très forts avec la Direction de la presse. C’est par là que se fait le lien direct avec la Direction générale, et c’est également le vecteur principal des informations bilatérales. La Direction de la presse et les chargés de communication rédigent les communiqués de presse, transmettent les messages auprès des journalistes, savent en avant-première quels sujets vont devenir brûlants. Ce sont eux qui relaient ces informations à la cellule de surveillance. Ils sont également les premiers intéressés par les retombées dans les médias de la communication du Groupe. Le lien avec la Direction de la Communication est également indispensable pour la diffusion de l’information en interne (Intranet par exemple). Dans ce cadre, il est impératif d’être bien positionné dans la hiérarchie de l’entreprise, pour être tenu au courant des axes de surveillance par la Direction. C’est l’information reçue en interne autant qu’en externe qui va guider les sujets et les sources à surveiller. Cette collaboration est la condition sine qua non de la réussite. A titre d’exemple, chez Vivendi, la surveillance de Seagram (groupe américain du secteur des alcools) en 1999 n’aurait jamais été faite si la Direction n’avait pas averti le service d’une intention de rachat de sa filiale Universal). C’est donc un service qui se doit d’être toujours au cœur de la vie de l’entreprise ? Pour rester correctement positionné, un tel service doit constamment faire du marketing sur ses produits. Il faut sans arrêt se rendre incontournable, se repositionner. Au bout d’un certain temps, les gens ne doivent plus pouvoir s’en passer. D’où l’importance de la communication informelle dans les lieux stratégiques au sein de l’entreprise : il est bon d’être au bon moment à côté de la machine à café ! Un service à forte valeur ajoutée ? Bien sûr ! D’autant plus que l’information est maintenant accessible relativement aisément. L’information délivrée par ce service doit donc être « mieux ». Mieux choisie, mieux traitée, mieux organisée, mieux analysée, mieux présentée. Et surtout être mieux que l’information que délivrerait un prestataire. Un tel service doit apporter ce que les autres ne sont et ne seront jamais capables de fournir (une vision d’ensemble, une réelle réflexion sur le contenu, un traitement de l’information « off ») Vous traitez une grande masse d’information : comment choisissez-vous vos sources ? Les sources surveillées sont composées du corpus d’influence (sources incontournables), ainsi que des fils d’agences de presse (Bloomberg, Dow Jones, Reuters, AFP, …). Le corpus d’influence se compose de la presse généraliste et économique française et internationale, à laquelle viennent s’ajouter des sup-
2 ADEBD - Association des diplômés de l’Ecole de Bibliothécaires Documentalistes 21 rue d'Assas - 75006 Paris Tél : 01 44 39 52 75 - Site : www.ebd.fr
ports spécialisés en fonction de l’actualité du groupe, des surveillances audiovisuelles (radio et télévision). Certaines rubriques des quotidiens ou hebdomadaires sont suivies avec beaucoup d’attention, en particulier celles offrant des analyses avec un certain recul (Crible des Echos, Breakingviews du Wall Street Journal, Lex Column du Financial Times, par exemple), ou celles offrant des informations confidentielles ou inédites. Quelques sites internet sont également suivis très régulièrement dans la journée pour les informations mises à jour au fil de l’actualité. Le fait d’avoir en tête toutes ces données relatives aux sources suivies permet de répondre aux demandes des dirigeants avec un maximum de pertinence ou de défendre un budget avec cohérence.
stratégique du jour est diffusée aux membres de la Direction générale. Cette information est soigneusement sélectionnée et tous les articles ne seront pas nécessairement relayés, lorsqu’il s’agit de redite en particulier. Ensuite, l’information sera distribuée au fil de la journée et en fonction des actualités. Il s’agit d’une information d’abord stratégique sur le groupe, son environnement et sa concurrence, ensuite d’une information qui nourrit une réflexion et qui ne coule pas de source au premier abord (analyses etc.). La veille « au fil de l’eau » est destinée aux dirigeants et aux attachés de presse. Il s’agit là d’information sur-mesure en fonction de l’actualité du Groupe. C’est sur cette veille que peut se faire le marketing du service. Les directions financières et juridiques sont très intéressées par cette veille en temps réel.
Une information gourmande en moyens financiers ? Ce type de veille demande de gros moyens financiers, en particulier pour les terminaux d’agences de presse et la surveillance audiovisuelle réalisée par un prestataire (cette surveillance exige une externalisation pour des raisons évidentes : multiplicité des sources, couverture 24 heures sur 24, sophistication des moyens informatiques…) Un exemple concret est le choix à poser entre l’acquisition d’un terminal d’agence de presse qui propose un fil d’information en continu, et l’abonnement à une base de données de presse reprenant ces mêmes informations mais avec un délai. Dans ce cas précis, la qualité, la promptitude de l’information demandée et la qualité du service rendu permettront de négocier des moyens financiers. Un budget pour un tel service demande un suivi permanent, et un réajustement quotidien en fonction de l’évolution des besoins en information. Le bricolage n’a pas de mise dans ce type de structure !
Le panorama de presse à destination de l’ensemble du Groupe Le panorama de presse destiné à l’ensemble du Groupe est pour sa part mis sur l’Intranet autour de 9h30. Il s’agit d’un produit dans lequel l’information est factuelle, et qui ne couvre que des faits ou des actions réalisées. Certaines informations stratégiques destinées aux dirigeants n’y figureront pas.
Traitement informatique ou manuel ? Dans la manière de traiter l’information, l’outil informatique est une aide précieuse, mais pas unique. Le traitement manuel de l’information lui confère sa valeur ajoutée en termes de synthèse et d’analyse. Un prestataire peut oublier une information, une base de données peut présenter une faille dans son indexation, un site internet peut un jour être inaccessible. C’est l’apport intellectuel donné à l’information surveillée, sa mise en contexte dans une vision plus globale qui va créer sa pertinence. A ce niveau d’exigence, on ne peut plus faire confiance uniquement à Google. Par ailleurs, et à plus forte raison dans les médias, tout est information : la mise en page d’un article, sa place dans la publication, le choix des phrases en exergue, la photo qui l’accompagne. Ce qui rend les sources online moins performantes, à cause de l’absence de photos, de graphiques, et de la mise en page standard… Comment cette information traitée est-elle délivrée et à qui ? L’information destinée aux dirigeants Pour les dirigeants, l’information est délivrée en plusieurs étapes dans la journée. D’abord, tôt le matin, une synthèse de l’information
Nous remarquons l’importance de la régularité dans la délivrance de l’information. Il faut savoir créer une sorte de rendez-vous quotidien de l’information à travers les produits délivrés : les lecteurs doivent savoir à quelle heure ils peuvent compter sur le panorama de presse ou la synthèse. La régularité tient aussi à la présentation. La logique doit rester constante afin de permettre une lecture rapide et efficace de l’information. L’heure à laquelle l’information est délivrée a toute son importance. Pour un dirigeant, la plupart du temps assez matinal, l’exigence est avant le premier rendez-vous de la journée. Il ne faut pas qu’un visiteur lui annonce l’actualité du jour sans qu’il en ait lui-même été préalablement informé. Que faites-vous ensuite de cette masse d’information ? Conservez-vous cette « mémoire du groupe » ? L’information conservée est celle qui permet de créer la « mémoire » de l’entreprise. Cette « mémoire groupe » fera donc référence sur ce qui a été dit par le groupe ou sur lui. Tout ne sera donc pas conservé, mais seulement les informations pertinentes. Ces archives permettent également de monter des dossiers thématiques très documentés et dédiés à un sujet particulier.
Verbatim
Une conservation de ce type ne peut se faire qu’en interne afin de garder une excellente vue d’ensemble et une organisation cohérente. Concrètement, une telle base demande un investissement financier, aussi bien pour le système de GED que pour les droits d’archivage. Cette mémoire constituée par les archives est extrêmement importante pour permettre une bonne réactivité lors des demandes d’information. Quel est votre rôle en cas de situation de crise de l’entreprise ? Lors d’une situation de crise dans laquelle pourrait se retrouver l’entreprise, la cellule de surveillance media institutionnelle est en première ligne. Ce type de situation se gère avant tout grâce à une bonne communication. Tout ce qui est dit et écrit sur la société va être minutieusement suivi et analysé par l’équipe. Cela génère une situation très inhabituelle qui implique un certain nombre de conséquences : l’analyse et la diffusion de l’information en temps réel, la disparition de la notion de jour ouvré / jour ouvrable. Dans ce cas, peu importe le jour et l’heure, tout le monde est « sur le pont ». Une situation de crise sera bien entendu plus simple à gérer avec une équipe et des prestataires qui assurent un suivi et un relais sans faille. Et la confidentialité ? Il va de soi que pour qu’un tel service fonctionne, chaque membre de l’équipe doit être associé et avoir connaissance du contexte, de l’actualité, mais aussi des projets stratégiques du groupe, comme expliqué dans la composition de l’équipe. En possession de données confidentielles, il est impératif de savoir garder ces informations. Si nous reprenons l’exemple de Seagram, il n’était pas possible de donner cet axe de surveillance à un prestataire et il ne fallait pas que cette information soit connue de l’interne comme de l’externe. En guise de conclusion, un argument en faveur de la surveillance médias institutionnelle ? La performance vient de l’information. Une cellule de surveillance est donc un outil indispensable à la stratégie de l’entreprise. Avoir la bonne information au bon moment est une valeur ajoutée certaine par rapport à la concurrence. Sans oublier que le panorama de presse a valu, après quelques mois d’existence de ce service chez Vivendi, d’être qualifié par les dirigeants de « meilleur outil de communication interne ». Une belle invitation à délivrer la meilleure information à la bonne personne et au meilleur moment.
“
Catherine Gros, consultante en communication chez Image 7, ex-directrice de la presse et des relations publiques chez Vivendi.
« Un service comme celui-ci est la clé des métiers de la communication aujourd’hui ». « On ne peut pas travailler en communication si l’on n’est pas sûr d’avoir une vue exhaustive de ce qui est dit sur l’entreprise. Avec la rapidité d’évolution de cette information, il est indispensable d’avoir un service fiable qui donne l’alerte. » « Il s’agit d’un outil absolument indispensable, au même titre que le papier et le crayon. Je ne comprends pas les gens qui font sans. » « Il est absolument nécessaire d’alimenter en information les personnes qui font ce travail de veille. Il faut donner de l’Intelligence pour que les gens soient efficaces, connaissent les sujets du moment. C’est la condition obligatoire pour avoir un screening exhaustif de l’actualité ».
>
ADEBD - Association des diplômés de l’Ecole de Bibliothécaires Documentalistes 21 rue d'Assas - 75006 Paris Tél : 01 44 39 52 75 - Site : www.ebd.fr
3
EN COULISSES EN COULISSES
Le nouveau programme MAJISTER uite au questionnaire sur les attentes des adhérents de l’ADEBD en matière d’actualisation des connaissances (voir Focus in Bibdoc 2006-2), l’Association est heureuse de vous annoncer la naissance en janvier 2007 du programme MAJISTER, destiné à la Mise à Jour des compétences des diplômés de l’EBD.
S
ENTRE NOUS ENTRE NOUS
●
Claudine Lehmann nous a quittés. Elle a été directrice des Cours du soir et de la Bibliothèque de Fels. Ses obsèques ont eu lieu le 4 décembre 2006. L'ADEBD adresse toutes ses condoléances à sa famille.
●
Assemblée Générale ordinaire 2007. Tous les adhérents sont convoqués à l’Assemblée générale ordinaire de l’ADEBD. Elle aura lieu le 8 mars 2007 de 19h à 20h dans les locaux de l’EBD. L’ordre du jour est le suivant : modifications statutaires, réélections des membres du comité, présentation des rapports moral et financier. Tout adhérent peut se présenter aux élections du Comité par courrier à la Présidente, avant le 15 février 2007. Le vote aura lieu sur place le jour de l’AG. Si vous ne pouvez pas vous déplacer, vous pouvez vous faire représenter en envoyant votre mandat sur papier libre avec les mentions suivantes : vos noms, prénoms et ceux du mandataire, date et signatures du mandant et du mandataire. Tout pouvoir adressé à l’association ne comportant pas toutes ces informations sera considéré comme nul. Il doit être adressé à Corinne Delord, Présidente de l’ADEBD, 144 rue du Faubourg Bannier, 45000 Orléans.
Trois sessions sont prévues en 2007. Leur nombre pourra croître si vous en exprimez le besoin ; elles auront lieu sous réserve d’un nombre suffisant d’inscriptions. Pour chacune de ces sessions, un expert viendra présenter l’actualité de son domaine et faire le point sur les évolutions et leurs implications dans nos métiers. Conformément aux souhaits exprimés dans l’enquête, les rencontres du programme MAJISTER auront lieu le samedi matin, de 9h à 13h. En attendant que nous vous communiquions les informations pratiques (lieux, dates et montant de la participation financière), n’hésitez pas d’ores et déjà à prendre note des sujets à venir en 2007 : ■ Avril : « Actu Web : les blogs et fils RSS, quels intérêts pour les métiers de l’info-doc ? » ■ Septembre : « Actu Logiciel : logiciel libre versus logiciel « propriétaire » : avantages et inconvénients » ■ Décembre : « MAJ Métier : marketing documentaire : comment vendre son service et ses prestations ? » N’hésitez pas à relayer cette information. Nous espérons vous voir nombreux ! A noter : le programme MAJISTER est réservé aux adhérents de l’ADEBD.
NOMINATIONS ●
Maryvonne Joseph a pris ses nouvelles fonctions de Directrice des Etudes de la Formation continue depuis septembre 2006. Isabelle d'Hoop a pour sa part quitté l'EBD pour une retraite bien méritée à la fin de l'année scolaire 2005-2006.
●
Les nouveaux diplômés ont été recrutés par :
Contact : Sophie CAUCHY :
[email protected]
EAGEFOS PME (CDD), Argus de la Presse (CDI), Bibliothèque de Sciences Po. (CDD), BNP Paribas (CDI), Cabinet d’architectes (CDD), Cabinet d’avocats TAJ (CDD), Cabinet d’avocats Veil Jourde (CDI), CCIP (CDD), Chaix et Morel (CDD), DCN (stage), Deloitte (CDI), Département scientifique de Paris XIII (CDD), Equipe TV (CDD), Eurelios (CDD), Hospices civils de Lyon (CDD), Ineum Consulting (CDI), INRIA (CDD), LVMH (CDD), Ministère de la Justice, Mondial Assistance (CDD), Pinault Printemps Redoute (CDD), Roger Violet (CDI), SOFRAT (CDD), SPL (CDI), Syndicat professionnel des fabricants, producteurs et distributeurs de compléments alimentaires, produits diététiques (CDI), Total (CDD)
FLASH
Presse gratuite et Documentation Un bon ménage ? L’avis de Jean-Baptiste Giraud, rédacteur en chef d’Economie Matin. Qu'est-ce qu’un journal gratuit peut apporter à un centre de documentation ? A-t-il sa place dans un panorama de presse ? Un journal d’information gratuit ciblant son lectorat apporte une information synthétique et des dossiers d’actualité, accessibles gratuitement, facilement et sans abonnement. Toutes les informations n’ont pas leur place dans un panorama de presse. En revanche, certaines valent le coup d’être surveillées. Bien sûr, il n’y a pas vraiment d’informations confidentielles ou exclusives qui transitent par un journal gratuit. Mais les dossiers traités ne le sont pas forcément par les hebdomadaires payants concurrents. Un journal gratuit est donc une source à surveiller davantage pour ses dossiers que pour l’exclusivité des informations contenue dans ses courts articles d’actualités. Par ailleurs, les articles étant pigés par deux grands agrégateurs de presse, il devient aisé d’introduire des articles issus de publications gratuites dans un produit documentaire.
Un exemple ? Mettons-nous à la place d’une entreprise de Retraite et de Prévoyance, par exemple : Economie Matin a publié en octobre 2006 un sondage exclusif sur les retraites, la dette et les Français. L’hebdomadaire a été le seul à traiter ce sujet cette semaine-là : il a été repris par un grand nombre d’entreprises La question de l’indépendance et de la qualité de l’information délivrée par la presse gratuite ? La différence entre les journaux gratuits et les journaux payants tient à leur mode de diffusion. >
Les gratuits sont financés par les annonceurs et non par le lectorat. Les annonceurs financent sans hésitation les publications ciblant un lectorat précis : pour Economie Matin, le lectorat ciblé est le cadre moyen et supérieur, le journal est donc distribué à 9h devant les métros proches des centres d’affaires, ou à la réception des entreprises. Le gratuit « 1,2,3 Baby » est distribué en maternité ou en salle d’attente chez les obstétriciens. Le « Journal du Golf » l’est dans les salons et bars des terrains de golf. N’ayant pas la contrainte du retour sur investissement par la vente, la rédaction d’un journal gratuit recherche des sujets présentant davantage un intérêt éditorial qu’un intérêt commercial. Les informations publiées par un gratuit peuvent-elles être rachetées pour être rediffusées ? Oui, le contenu est racheté pour être diffusé à grande échelle. A titre d’exemple Economie Matin constitue le contenu de la rubrique Actu Eco de MSN Money. Un grand éditeur s’est également montré très intéressé par la rubrique « Combien ça coûte » et va sortir en mars 2007 un ouvrage reprenant les cinquante meilleures chroniques.
Le mot de la fin ? Pour un centre de documentation, et à plus forte raison pour ceux disposant de peu de moyens, il est très intéressant de suivre les dossiers et informations diffusés sur un support gratuit. Gratuit pour le lecteur. Propos recueillis par Bénédicte Baudot
Vous changez de poste, vous évoluez dans votre carrière ? Faites-le-nous savoir, nous le partagerons avec le réseau des diplômés. Contact :
[email protected] ou par courrier à l’ADEBD – Rédaction Bibdoc
BIBLIOGRAPHIE ●
Charon, J.M. (2005) La presse quotidienne. Nouvelle éd. entièrement refondue et mise à jour. Paris : la Découverte.
●
Pellaton, M., Delobbe, G. (2005) La presse écrite. Mouans-Sartoux : PEMF.
●
Baret, A. (2006) L'impact de la presse gratuite : nouvelle donne économique ou changement sociologique ? Paris : Connaissances et savoirs.
●
Le Floch, P., Sonnac, N. (2005) Économie de la presse. Nouvelle éd. entièrement refondue et mise à jour. Paris : la Découverte.
●
Brochand, C. (2006) Histoire générale de la radio et de la télévision, tome III, 1974-2000. Paris : La Documentation française.
●
Battisti, M. (2006) Le panorama de presse : aspects juridiques. Paris : ADBS.
●
Archimag. (décembre 2006) Fiches conseil : Négocier avec un agrégateur de presse (p. 18) et Revue ou panorama de presse, un statut juridique (p.20), in Guide pratique : Le droit de l’information. 2ème ed. Paris : IDP.
BIBDOC est une publication de l’ADEBD Rédactrice en chef : Bénédicte Baudot Secrétaire de rédaction : Julien Bozzi Rédacteurs de ce numéro : Bénédicte Baudot, Elsa Burrer et Sophie Cauchy (Majister), Morgane Chogon-Billaud (Vivendi), Marie-Liesse Delamaire (Agenda), Corinne Delord (Edito), Maryvonne Joseph (Vivendi), Sylvie Raby (Bibliographie) Contact :
[email protected] Conception / Réalisation : Comité ADEBD Impression : CSP (Tél. : 01 60 27 66 40)
4 ADEBD - Association des diplômés de l’Ecole de Bibliothécaires Documentalistes 21 rue d'Assas - 75006 Paris Tél : 01 44 39 52 75 - Site : www.ebd.fr