30/9 FLTR 1440 : Arts et Civilisations (cours 3) Structuration sociale – structuration de la pensée. 1. le langage 2. la sépulture et la création de rites associés au traitement des dépouilles 3. le développement de conceptions à caractère religieux et le chamanisme 4. art 2.5 Différenciations sociales => Les premières cultures Premier culte des morts il y a 7000 ans. Au paléolithique, on constate les premières sépultures. Quatre éléments : feu-terre-eau-air L’immersion est un autre acte qui nous relie à l’élément « eau » (marins, …) Inhumations / inhumations secondaires / ré enterrer /… Incinération => relation au feu ; pratiquée par les romains, … Paléolithique inférieure : premiers os humains qui portent des traces d’enterrement, de sépulture (Croatie, Espagne, Chine) traces de mutilation sur les crânes Cannibalisme ? Corps conservés : Dans marécages***, glaciers (hibernatus), corps de mineurs dans les mines de silex, … Premières inhumations véritables vers paléolithique moyen, ébauche d’une pensée symbolique. Les vestiges les plus anciens au proche orient et moyen orient car climat favorable à la conservation (Palestine : corps qui date de 200 000 ans) Homo sapiens sapiens sont également inhumés : sites israéliens comme qafzeh (enfant de 12-14 ans enterré aux pieds d’un adulte vers -95 000) ; Shanidar en Irak (restes d’un corps qui repose sur un lit de fleur composé de 5 espèces différentes => développement de l’inhumation) Paléolithique supérieur (-30 000) : dépôts de mobilier, outils près des corps, viande, objets de parure (colliers ac dents d’ours, de loup, renard), coquillages, ocre pour colorer fosse, corps et vêtements (faits en peaux d’animaux). On va suspecter les premières inégalités sociales (+ d’objets dans la tombe, …) Sungir (Russie) : -25 000 : squelette d’un homme de haute taille. Squelette couvert d’ocre, accompagné de 3500 perles en ivoire, bracelets en ivoire, canines de renards perforées, outils (couteau en silex), sagaies en bois => se distingue dans la communauté A 3m de l’homme étaient enterrés 2 enfants de ~10 ans => vêtements, richesses, poignards, lances en ivoire => un groupe dans la communauté détient les richesses « Grimaldi » Menton (France) : cimetière contemporain, 2 enfants avec milliers de perles, richement décoré
Sépultures entourées d’ossements de mammouths, … architecture se développe à cette période. Découverte de fosses : grotte margaux, Charleroi : ossuaires composés de plusieurs dizaines, centaines d’individus => on fréquente le mm endroit de génération en génération => société qui est encore nomade, fait d’avoir des regroupements de sépulture => geste délibéré soit pour recueillir matériaux et lors des décès, on revient sur des sites uniques et on dépose les défunts à des lieux précis. Premières incinérations : bucher et dépose cendres dans une fosse. 2.6.1 Repères culturels La naissance des arts : une autre forme de définition culturelle Surtout se manifestent dans l’art pariétal => l’art de représentations sur les parois rocheuses (abris sous roches, …) art rupestre qui est appliqué aux parois souterraines Art pariétal représente les animaux que l’homme côtoie dans =/= environnements de la période => art animalier ; pas seulement gibier, mais aussi animaux qui entourent les hommes dans cette période Animaux chassés : rennes, cerfs, mais on représente aussi chevaux, mammouths, lions, tigres, … motifs géométriques, mains peintes, mains trempées dans pigments puis appliquées sur murs Les 4 cultures du paléolithique supérieur, Cro-Magnon Aurignacien (35 000 – 25 000) : symboles schématiques, sexuels, figures géométriques Gravettien (25 000 – 18 000) : style schématique :la Ferrassie, Arcy-surCure, style animalier monochrome : Rouffignac, Pech-Merle) ; art mobilier (28 000 – 24 000) « vénus » Solutréen (18 000 – 15 000) : style polychrome : trois frères Transition : le Portel, Lascaux Magdalénien (15 000 – 9 000) : Altamira, font-de-Gaume, Niaux : style naturaliste et reliefs naturels (grottes, …) => lampes à huiles/gras animal, … 2.6.2 L’art pariétal et animalier Chronologies -
datation des pigments (14C, accélérateur de particules) comparaisons formelles (techniques, stylistiques) relation aux objets associés (niveaux d’occupation) ou dans les comblements (stratigraphie)
L’art des 4 cultures illustre 4 recherches (syntaxe => manières de représenter = langage) : la ressemblance la 3ème dimension et la mise en relief (exploitation des reliefs, parfois transformés, taillés l’animation (manière de disposer =/= animaux)
l’abstraction (absence *****de l’environnement) et la symbolisation (rares représentations humaines, géométriques), quête parfois contradictoire des précédentes -
Edouard LARTET (inventeur de la paléontologie, transformisme) : s’intéresse aux restes fossilisés anciens Louis LARTET : première description d’une œuvre d’art préhistorique (un mammouth gravé sur ivoire, La Madeleine, exposition universelle de 1867) L’abbé Henri Breuil : reconnaissance de l’art pariétal
4 sujets, préoccupations artistiques, recherches Animaux herbivores (équidés et bovidés surtout) • Parois latérales et plafonds : cervidés, bouquetins, mammouths, chevaux ; fonds : hommes, rhinocéros, aurochs, bisons, avec le félins, … Sujets humains : schématisme, connotation sexuelle mais assez rares, fécondité, procréation Signes tectiformes, pictogrammes : petits signes, représentent l’un ou l’autre sujet schématique difficilement interprétable Le « non-dit » : pas d’horizon, de sol ni de paysage, pas de scènes des chasse, aucun combat ni blessé • Comportements explicites dans l’art magdalénien Grotte Chauvet (Rhône-Alpes), lions, vers 30 000 (Aurignacien) : silhouette monochrome, très fidèle ** Rouffignac (Gravettien) : art monochrome, profils suggérés + « frise noire » : animaux qui se chevauchent, plusieurs interventions => complète Grotte Chauvet (Aurignacien) : rhinocéros, mammouth Lascaux : seul cerf représenté (Solutréen) : monochrome, très schématique, ramures très développées Gravure de Lortet (Hautes-Pyrénées) : traitement réaliste de cerfs et de saumons Inversions, rites, symboliques : loup et ours avec parties de corps échangées (queues, griffes) Mises en scène assez rares (combats, …) Gravures difficiles à élucider (homme mi-bison, « diablotins », chasseur masqué, …) Traits dans les corps des animaux (pratiques de chasse, saignements, …) Représentation humaine (Grotte de la Marche, Vienne) : Magdalénien Art mobilier : confection d’objets, travaillés de manière à les rendre esthétiques (jets de sagaie/propulseurs), décorés (faon, oiseau, …) Premières statuaires (Vénus de Willendorf en Autriche, de Laussel en Dordogne) : seins proéminents, larges hanches, organes génitaux, … Images plus fidèles : Vénus de Brassempouy (Landes) : Gravettien : arcades sourcilières, nez, menton, coiffure travaillée, bout d’ivoire de 2cm de haut 3. Le Néolithique, du Proche-Orient à l’Europe
Développement de l’agriculture, de l’urbanisme et des artisanats au proche et moyen orient et en Europe 3.1 Définition du Néolithique => Climat plus favorable aux hommes, proche et moyen orient vont se réchauffer un peu plus -> diversification de la nature, faune/flore, espèces nouvelles (tilleul, chêne, …) ~8 000 – 6 000 : animaux que nous connaissons maintenant présents à l’état sauvage ~2 500 : hêtre et sapin (avant l’âge du bronze) Sédentarisation Maitrise de la culture des céréales sauvages, domestication des espèces animales, … Problèmes de la sédentarisation : stockage (greniers, silos) ; installations fixes/cabanes permanentes -> nouvelles techniques de construction pour qu’elles résistent ; habitats se rassemblent en « villages », premier urbanisme ; protections (palissades, fossés) autour des stocks et du village ; protection contre animaux, pillage/vols, … ; nouvelles techniques artisanales : outils (pierres, meules) pour moudre le grain, régime alimentaire évolue, traitement des aliments évolue ; peaux modelées, terre cuite => on fait cuire l’eau, la viande ; hygiène évolue. Le Néolithique commence quand l’homme devient producteur de nourriture : cultivateur, ensuite éleveur. Néolithique se termine quand apparaît le travail du métal, et l’usage de l’écriture. 3.2 Les stades du Néolithique et l’expansion des techniques agricoles
1. sédentarisation – Mésolithique (12 000 – 10 000) : 1ers à se sédentariser au moyen et proche orient ; pops encore mixte (tjs chasseurs cueilleurs), sédentarisation apparaît grâce à la récolte systématique des espèces végétales, évolution du climat et **** animaux ??? 2. Techniques agricoles – Néolithique ancien, proto néolithique (10 000 – 7 000) : apparition des capacités de gestion/production de l’homme : l’homme ne consomme plus tout => garde les graines pour pouvoir les planter plus tard => esprit d’anticipation ET stockage. On continue à pratiquer la chasse. 3. Céramique, tissage – Néolithique accompli (7 000 – vers 2 200) : chasse ET élevage : tenter de maitriser et ê capable de faire se reproduire les animaux. Apparition de la terre cuite et des techniques de tissage. PLUS écorces et végétaux, mais FIBRES VEGETALES, poils et laines des animaux taillés et traités de manière à tisser des toiles, des vêtements. 4. Métallurgie – Néolithique final (Chalcolithique, épi-Néolithique) : transition entre néolithique et âges des métaux : premières techniques métallurgiques (chalcolithique : on ne travaille que les métaux natifs, pas encore de techniques d’alliage : cuivre, or, argent, électrum (mélange or et argent, plomb) métaux pas très résistants) 3.2.1 La sédentarisation : le Mésolithique 3.2.2 Le développement des techniques agricoles : le Néolithique ancien Diffusion de l’élevage et de l’agriculture
Sociétés segmentaires ou tribales 3.2.6 Diffusion de l’élevage et de l’agriculture Expansion des techniques agricoles L’agriculture s’est développée en Europe selon 2 chemins : 1. Les côtes de la Méditerranée : on constate la diffusion de l’agriculture et de l’élevage, des groupes de chasseurs cueilleurs existaient avec les sédentaires agricultures-éleveurs. 2. La route namibienne au départ du Fleuve du Danube jusqu’aux îles britanniques Dans nos régions, le néolithique prend fin avec la naissance du travail des métaux. 3.3 Le berceau : les sociétés pré-céramiques du proche-orient (ca 12 000 – 4 000 av. J.-C.) P.P.N. Pre-Pottery ???**** 3.3.1 Le Natoufien Maisons de terre et de pierre (7 à 9m de diamètre) circulaires, « huttes », toits en bois, tjs matériaux végétaux. Sites sédentaires mais on pratique encore la chasse (ossements de gazelles, …). Lames emmanchées pour la 1ère fois. Sédentarisation est née bien avant l’agriculture. Fosses autour des huttes avec restes d’animaux consommés et os, on crée des silos et des greniers. Corps des défunts déposées dans ces silos autour des maisons. Phase proto-néolithique : domestication des moutons Naissance de villages et de l’urbanisme : Jéricho : village de ~10 000 – 9 000 : population = ~500 hab. Population sédentarisée. Vers -8 000, pop = 1 500, site couvre 3ha. Création des premiers plans de maisons rectangulaires -> rationaliser l’occupation de l’espace. Plan carré permet de faire cohabiter des cellules d’habitations les une à côté des autres. Maisons restent associées à des silos et séparées par ruelles, cours, places -> naissance de l’urbanisme. On a exposé des crânes humains enterrés dans des fosses avec de petites statuettes, crânes de bovidés, … culte rendu aux bovidés, petits autels dans les maisons. Crânes remodelés à l’argile et on utilise des coquillages pour remplacer les yeux => enterrer dans les maisons = culte des ancêtres. Plan de la ville montre une organisation sociale solidaire : construction d’un mur d’enceinte monumental, plus de 4m de haut. Tour avec diamètre de 10m. Premiers travaux publics d’ampleur. Petites briques « crues » qu’on met sécher pour construire. 3.3.2 L’Anatolie Çatal Höyük : vers -6 000, premières communautés urbanisées se développent en Syrie. ****** Mausolées, sanctuaires intégrés dans les habitats. Art pariétal sur parois, petites statuettes, sculpture en bas relief, …
Urbanisme : village couvre 13ha, nombre d’habitants = 5 000. Cas particulier : cas extrême de densification d ‘habitat : 25m², contiguïté empêche de développer de grandes ruelles MAIS on circule par les terrasses sur les toits. Cours entre les maisons qui s’intercalent, mais il faut transiter par les toitures auxquels on accède avec des échelles en bois. Fours, bassins, bancs domestiques. Architecture en briques crues, structures de bois, parois couvertes de motifs peints (récits mythologiques ?, bovidés, léopards, vautours, …). Peintures murales géométriques. (Ex : tête de taureau au-dessus d’une niche avec des cranes humains, vautours à jambes humaines attaquant des humains acéphales, évoquant e.a. la putréfaction des corps pratiquée sur le site, préalablement aux enterrements dans l’habitat.). Statuettes de déesses aux fauves (femme assise sur trone, accoudoirs st léopards => domine nature sauvage, accouche et tête de l’enfant apparaît entre ses jambes). 3.3.3 La céramique