Xème CONGRES MONDIAL DE SEMIOTIQUE La Corogne (Coruña), Espagne, 22-27 sept. 2009 http://www.semio2009.org/semiotica/
SESSION THEMATIQUE
La gestualité : praxis et semiosis Coordination Dominique Ducard (Université Paris Est-Paris 12, Céditec, France)
[email protected]
Nathalie Roelens (Université de Nimègue, Pays-Bas)
[email protected]
La gestualité est première - au sens de fondamental et d’originaire - dans l’activité symbolique de l’être humain. Dans son Anthropologie du geste (Gallimard, 1975 : l’ouvrage rassemble des cours de 1955), Marcel Jousse en appelait à une « mimismologie » reposant sur la conception de l’homme comme « un animal interactionnellement mimeur », qu’il qualifie aussi d’ « animal sémiologique », dont le langage est une « gesticulation significative ». Nous connaissons davantage les travaux d’André Leroi-Gourhan sur l’humanisation et l’acculturation, dont les formes d’expression sont les traces d’une gestualité primordiale, par exemple dans les mythogrammes de l’art pariétal, ou encore l’étude de Marcel Mauss sur les « techniques du corps ». L’hypothèse génétique d’une origine gestuelle du langage a été développée dans certaines théories de l’évolution du langage (Corballis, Armstrong et alii), alors que des travaux psychologiques sur la communication interhumaine mettent l’accent sur la coactivation du geste et de la parole et soulignent que l’activité gestuelle fait partie intégrante du processus de représentation et d’élaboration de la pensée verbalisée. Le processus de symbolisation trouve ainsi son ancrage dans l’expérience corporelle, selon la notion de cognition incarnée (Varela et alii), et plus spécialement d’énaction (embodied action). Les langues des signes et leurs analyses montrent par ailleurs l’intérêt d’un retour aux notions issues des théories sémio-linguistiques du signe à partir d’un langage visuel constitué par délimitation d’unités signifiantes conventionnelles, selon un système gestuel paramétré, et qui fonctionnent comme des marqueurs corporels morphodynamiques. Nous pourrions aussi lister les multiples travaux sur les valeurs culturelles, plus ou moins normées, des diverses façons de gesticuler, dans les manières de faire, au cours des actes qui règlent nos comportements, dans la vie quotidienne ou professionnelle, ou encore dans les conduites ritualisées des cérémonies de la vie profane ou religieuse. Il conviendrait, de ce point de vue, d’interroger les transformations de cette gesticulation avec l’uniformisation de gestes ordinaires de la communication sous l’emprise des technologies informatiques. Il ne faudrait pas oublier non plus la gestualité transposée en gestuelles, par la technique et le style, dans les artisanats et les arts, que ces derniers soient des arts visuels du
mouvement, directement (danse, pantomime, direction d’orchestre) ou indirectement (sculpture, peinture, photographie), ou des arts hybrides (théâtre, opéra, arts audiovisuels, art multimédia, performances, parmi lesquelles on pourrait compter l’art oratoire). Ce bref aperçu des multiples domaines d’investigation et les référents théoriques qu’ils supposent peuvent laisser augurer une dispersion des approches et un éclatement du point de vue. Quel peut-être l’apport des théorisations sémiotiques dans les études sur la gestualité ? Viser la semiosis qui opère dans la saisie de mouvements corporels dans un espace-temps, c’est reconnaître des gestes comme des formes interprétables, qu’elles soient produites intentionnellement ou non, contrôlées ou automatisés, codifiées ou non, instrumentalisées ou non. A l’occasion du cinquantenaire de la naissance de l’IASS/AIS, nous repartirons des réflexions menées dans ces mêmes années du début de l’association, notamment avec un numéro de la revue Langages, dirigé par A. J. Greimas, sur les Pratiques et langages gestuels (juin 1968). Greimas, dans son article introductif (repris dans Du sens, 1970) y pose d’entrée de jeu le problème de la semiosis, comme celui de la « relation sémiotique entre l’expression et le contenu », en rappelant les contraintes exercées par les propriétés du corps humain spatialisé, volume constitué en figure dans le monde. Il s’interroge d’une part sur la praxis gestuelle, c’est-à-dire la production, par le corps, de mouvements organisés et programmés selon un projet, déterminé culturellement, d’autre part sur la semiosis, qui devient alors la relation entre une séquence de gestes, prise comme signifiant, et le projet, pris comme signifié. L’analyse, de type morphématique, est ainsi orientée par une définition de la gestualité comme « une présence au monde signifiante ». Dans une autre intervention, Julia Kristeva, en se tournant vers les travaux des ethnologues sur les conceptions de la parole et du langage en Afrique ainsi que vers la kinésique (Birdwhistell), cherche à sortir du modèle phonologique-sémantique pour appréhender la gestualité comme une pratique sémiotique, dont la fonction, promue au titre de fonction de base, est dite anaphorique, d’indication d’action et de relations. Peirce, qui n’est pas convoqué dans cette réflexion, y aurait une place centrale. Nous proposons donc de centrer la session thématique sur les notions de praxis et de semiosis, en marquant une ouverture, une extension, selon les termes de J. Kristeva, dans les directions suivantes, et en postulant un rapport de sens - invariable dans son fondement mais soumis dans ses manifestations à des variables culturelles - entre l’effectuation, la représentation, la figuration du geste (action, conception et conceptualisation, formulation et formalisation) : Gestes, langage et langues ; Gestes et communication interculturelle ; Gestes et techniques ; Gestes et rituels ; Gestes et arts.
Gestuality : praxis and semiosis Gestuality is first – in the meaning of fundamental and original – in the symbolic activity of human being. In his Anthropologie du geste (Gallimard, 1975: the essay collects his lectures of 1955), Marcel Jousse refers to a « mimismology » based on the conception of the human being as « an interactive miming animal », which he also qualifies as « a semiologic animal », whose language is a « significative gesticulation ». We better know the writings of André Leroi-Gourhan on humanisation and acculturation, whose forms of expression are the traces of a primordial gestuality, for example in mythograms or in rock paintings, or also the essay of Marcel Mauss on the « techniques of the body ». The genetic hypothesis of a gestual origin of language has been explicated in certain theories of the evolution of language (Corballis, Armstrong et alii), while psychological research on interhuman communication puts the stress on the coactivation of gesture and spoken word and claims that gestual activity is an integral part of the process of representation and elaboration of verbalised thought. The process of symbolisation finds so its anchorage in the bodily experience, according to the notion of embodied cognition (Varela et alii), and more especially embodied action. Sign languages and their analyses show besides the importance of a comeback to the notions issued from semio-linguistic theories of the sign recalling a visual language constituted by delimitation of conventional signifying unities, depending on a parametered gestual system, and that function as morphodynamic bodily markers. We could also list the numerous works on the more or less codified cultural values of the different ways of gesticulating, in the manners of doing, during the acts which regulate our behaviour, in daily or professional life, and moreover in the ritual conducts of the ceremonies of profane or religious life. From this point of view, we should question the transformation of this gesticulation through the standardisation of communication under the auspices of the computer technologies. Neither we should forget gestuality transposed in « gestures », through technique and style, in the craft industry and the arts, whether these are visual arts of the movement - direct (dance, pantomime, orchestra conduction) or indirect (sculpture, painting, photography) -, or hybrid arts (theatre, opera, audiovisual arts, multimedia art, performances, as for instance oratorical art) This brief overview of the multiple fields of investigation and the theoretical referents they suppose can lead to a dispersion of approaches and a bursting of viewpoints. Which can be the contribution of semiotic theorizations in the studies on gestuality? Focussing on the semiosis involved in the capture of bodily movements in space and time, means recognising gestures as interpretable shapes, whether they are intentional or not, forced or automatic, codified or not, manipulated or not. On the occasion of the fiftieth anniversary of the birth of IASS/AIS, we will restart from the very early reflections in this field, especially from an issue of the journal Langages, directed by A.J.Greimas, on Pratiques et langages gestuels (June 1968). Greimas, in his opening article (republished in Du sens, 1970) puts straightaway the problem of semiosis as a question of « semiotic relation between expression and content », reminding the constraints exercised by the features of the spatialized human body, volume constituted as a figure in the world. He questions, on the one hand, gestual praxis, i.e. the production, by the body, of organized and programmed movements according to a culturally determined project, on the other hand, semiosis, that becomes then the relation between a sequence of gestures, taken as the signifier, and the project, taken as
the signified. This morphematic analysis is thus oriented by a definition of gestuality as « a signifying presence in the world ». In another intervention, Julia Kristeva, looking at the works of ethnologues on the conceptions of word and language in Africa and also at kinetics (Birdwhistell), tries to escape from the phonological-semantic mode and to comprehend gestuality as a semiotic practice whose function, elected to the level of key function, is called anaphoric, indicating actions and relations. Peirce, who is not called in here, could occupy a central position in these considerations. Hence we plan to centre this thematic session on the notions of praxis and semiosis, marking an opening, an extension, according to the terms of J. Kristeva, in following directions, and postulating a sense relation – invariable in its fundament but exposed to cultural variants in its manifestations – between the effectuation, the representation and the figuration of gesture (action, conception and conceptualisation, formulation and formalisation): Gestures, speech and languages; Gestures and intercultural communication; Gestures and techniques; Gestures and rituals; Gestures and arts.
La gestualidad : praxis y semiosis La gestualidad va en primer plano – en el sentido de básico y original - en la actividad simbólica del ser humano. En la Anthropologíe du geste (Gallimard, 1975: libro que reúne un conjunto de cursos de 1955), Marcel Jousse hacia alusión a la “mimismologia”, apoyándose en el concepto del hombre en tanto que “animal interactivamente imitador”, calificado igualmente de “animal semiológico” cuyo lenguaje corresponde a la “gesticulación significativa”. Nosotros conocemos mucho más los trabajos de André Leroi-Gourhan entorno a la humanización y la aculturación cuyas formas de expresión son señales de una gestualidad primordial, por ejemplo en los mitogramas del arte parietal, o aun más el estudio de Marcel Mauss sobre las “tecnicas del cuerpo”. La hipótesis genética de un origen gestual del lenguaje fue desarrollada en ciertas teorías de la evolución del lenguaje (Corballis, Armstrong et alii) mientras que trabajos psicológicos sobre la comunicación interhumana hacen énfasis en la co activación del gesto y de la palabra y subrayan que la actividad gestual hace parte integrante del proceso de representación y de elaboración del pensamiento verbalizado. El proceso de simbolización encaja de esta manera en la experiencia corporal, según la noción de cognición encarnada (Varela et alii), y mas específicamente de enaction. Las lenguas de signos y sus análisis muestran, por otra parte, el interés de retorno a las nociones resultantes de las teorías semiolingusticas del signo partiendo del lenguaje visual constituido por la limitación de unidades significativas convencionales según el sistema gestual definido, y que funcionan como marcadores corporales morfo-dinámicos. Nosotros podemos igualmente enumerar los diferentes trabajos sobre los valores culturales, según ciertas normas, las diferentes formas de gesticular, en las maneras de hacer, en el lapso de actos que rige nuestros comportamientos, en la vida cotidiana o profesional, o aun más en las conductas ritualizadas de ceremonias de la vida profana o religiosa. Seria conveniente, de este punto de vista, de interrogar las transformaciones de esta gesticulación con la uniformización de gestos ordinarios de la comunicación bajo la influencia de las tecnologías informáticas. No habría que olvidar tampoco la gestualidad transpuesta en ademanes por la técnica y el estilo, en las artesanías y las artes, ya sean estos últimos, artes visuales del movimiento directamente (danza, mímica, dirección de orquestra) o indirectamente (escultura, pintura, fotografía), o artes hibridas (teatro, opera, artes visuales, arte multimedia, instalaciones, entre las cuales se podría agregar el arte oratorio). Esta breve revisión de los diversos campos de investigación y los aspectos teóricos que suponen, pueden dejar preveer una dispersión de enfoques et una fragmentación de puntos de vista. Cual podría ser el aporte de las teorías semióticas en los estudios de la gestualidad? Enfocar la semiosis que actúa en la captación de movimientos corporales en un marco espacio-temporal, es reconocer los gestos como formas interpretables, sean producidas intencionalmente o no, controladas o automáticas, codificadas o no, instrumentalizadas o no. Por el cincuentenario de la aparición del IASS/AIS, nosotros retomaremos reflexiones hechas, al principio de la existencia de la asociación, particularmente con el número de la revista Langages dirigida por A.J. Greimas, sobre Les practiques et langages gestuels (junio 1968). En su articulo introductorio (retomado de Du sens, 1970), Greimas expone de entrada el problema de la semiosis como el de la relación semiótica entre la expresión y el contenido, recordando las barreras ejercidas por las propiedades del cuerpo humano
espacial, volumen constituido en figura en el mundo. El se interroga, por una parte, sobre la praxis gestual, es decir la producción de movimientos organizados y programados por el cuerpo según un proyecto definido culturalmente; por otra parte, el se interroga sobre la semiosis que se convierte en la relación entre una secuencia de gestos vista como significante, y el proyecto, tomado como el significado. El análisis de tipo morfemático está orientado entonces por una definición de la gestualidad como “la presencia en el mundo significante”. En otra intervención, Julia Kristeva, dirigiéndose hacia los trabajos de etnólogos sobre los conceptos de la palabra y del lenguaje en Africa así como la kinesica (Birdwhistell), busca alejarse del modelo fonológico-semántico para asimilar la gestualidad como una practica semiótica cuya función promovida al titulo de función de base, llamada anafórica, de indicación de acciones y relaciones. Peirce, que no es citado en esta reflexión, tendría aquí lugar central. Nosotros proponemos entonces de centrar la sesión temática en las nociones de praxis y de semiosis, marcando una apertura, una extensión según los términos de J. Kristeva en las direcciones siguientes, y postulando una relación de sentido – invariable en su fundamento pero sometido en las manifestaciones a variables culturales - entre la aplicación, la representación, la figuración del gesto (acción, concepción y conceptualización, formulación y formalización): Gestos, lenguaje e idiomas, Gestos y comunicación intercultural, Gestos y técnicas, Gestos y rituales; Gestos y artes.
A gestualidade: práxis e semiose A gestualidade é primeira-no sentido de fundamental e original-na atividade simbólica do ser humano. Em sua obra Anthropologie du geste (Gallimard, 1975: o livro reúne seus cursos de 1955), Marcel Jousse se refere a uma « mimismologia» repousando sobre a concepção de homem como « um animal interacionalmente imitador », que ele qualifica também de « animal semiótico », de onde a linguagem é uma « gesticulação significativa». Nós conhecemos bem os textos de André Leroi-Gourhan acerca da humanização e da aculturação, no qual as formas de expressão são traços de uma gestualidade primordial, por exemplo, os mitogramas da arte parietal, ou ainda o estudo de Marcel Mauss sobre as « técnicas do corpo ». A hipótese genética de uma origem gestual da linguagem foi desenvolvida em certas teorias da evolução da linguagem (Corballis, Armstrong et alii), assim como os trabalhos psicológicos sobre a comunicação inter-humana enfatizando a co-ativação do gesto e da fala e sublinhando que a atividade gestual integra os processos de representação e de elaboração do pensamento verbalizado. O processo de simbolização encontra assim sua ancoragem na experiência corporal, segundo a noção de cognição encarnada (Varela et alii), e mais especificamente de enaction (embodied action). A linguagem do signo e suas análises mostram o interesse de um retorno às noções pelas teorias semio-linguísticas do signo a partir de uma linguagem visual constituída pela delimitação de unidades significantes convencionais, segundo um sistema gestual parametrizado e que funciona como marcas corporais morfodinâmicas. Nós poderíamos também listar as múltiplas trabalhos acercas dos valores culturais, mais ou menos normalizados, das diversas maneiras de gesticular, nas maneiras de fazer, no curso dos atos que regulam nossos comportamentos na vida cotidiana ou profissional, ou ainda nas condutas ritualizadas das cerimônias profanas ou religiosas. É conveniente, desse ponto de vista, interrogar as transformações dessa gesticulação com a uniformização dos gestos ordinários da comunicação sob a orientação das tecnologias informáticas. É necessário não esquecer a gestualidade transposta em gestuais, por meio da técnica e estilo, no artesanato e nas artes, quer esses últimos sejam as artes visuais do movimento, diretamente (dança, pantomima, direção de orquestra) ou indiretamente (escultura, pintura, fotografia) ou as artes híbridas (teatro, ópera, artes audiovisuais, arte multimídia, performances, entre as quais nos podemos contar a arte retórica). Essa breve visão dos múltiplos domínios de investigação e as referências teóricas que elas supõem pode deixar anunciar uma dispersão de abordagens e uma explosão de pontos de vista. Quais podem ser as teorizações semióticas nos estudos sobre a gestualidade? Perceber a semiose que opera na apropriação dos movimentos corporais no espaço-tempo, é reconhecer os gestos como formas interpretáveis, que elas sejam produzidas intencionalmente ou não, controladas ou automatizadas, codificadas ou não, instrumentalizadas ou não. Na ocasião do cinqüentenário de nascimento do IASS/AIS, nós partilharemos de reflexões conduzidas no início da Associação, notadamente com um número da revista Langages, dirigida por A. J. Greimas, sobre as Pratiques et langages gestuels (junho 1969). Greimas, em seu artigo introdutório (retomado em Du sens, 1970) introduz o problema da semiose, como a « relação semiótica entre a expressão e o conteúdo», relembrando as pressões exercidas pelos proprietários do corpo humano espacializado, volume constituído em figura no mundo. Ele se interroga de uma parte sobre a práxis gestual, quer dizer a produção, pelo corpo,
de movimentos organizados e programados segundo um projeto, determinado culturalmente, de outra parte sobre a semiose, que torna então a relação entre uma seqüência de gestos, tomados como significantes, e o projeto, tomado como significado. A análise, de tipo morfemática, é assim orientada por uma definição da gestualidade como « uma presença no mundo significante». Em uma outra intervenção,, Julia Kristeva, se endereçando aos trabalhos dos etnólogos sobre as concepções de fala e linguagem em África bem como em direção á cinética (Birdwhistell), busca sair do modelo fonológico-semântico para apreender a gestualidade como uma prática semiótica, do qual a função, promovida ao título de função de base, é dita anafórica, indicação de ação e de relações. Peirce, que não é citado nessa reflexão, teria um lugar central. Propomos então centrar a sessão temática nas noções de práxis e de semiose, marcando uma abertura, uma extensão, segundo os termos de J. Kristeva, nas seguintes direções, e postulando uma relação de sentido, invariável em seu fundamento, mas submetido nessas manifestações às variáveis culturais – entre a efetivação, a representação, a figuração do gesto (ação, concepção e conceituação, formulação e formalização): Gesto, linguagem e língua; Gesto e comunicação intercultural; Gesto e técnica; Gesto e rituais; Gesto e artes.