Arcanes Celestes T Ii

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  • Pages: 422
ARCANES CÉLESTES.

- A M A N U [ C H K H Î . - J.'.îï'i'.î'.ir.HIF. UK Hue l.s(»yfllC, 70.

IttSTKNAT

ARCANES CELESTES DE

L'BCRITLBE SAINTE 0 0 PAROLE DO SE1GNEGH DÉVOILÉS : Ici c f u i q u i s o n t d a n s la G e n è s e AVEC

LES

MERVEILLES

OUI ONT ÉTÉ VUES DANS LE MONDE DES ESPRITS E T DANS LE CIEL DES ANGES.

OT7VKAGJE

PUUUt EN L U IN n e M Y.) A I7i<>,

P A R J . F . E . L E B O Y S D E S GIT A T S .

TOME

SECOND GENÈSE

CHAPITRES VIII — XII N ' 824

S A I N T -

S» 1540,

A M A N D

A la Librairie de £.-1 SOCVELLE

( C h e r )

JERUSALEM,,

chez P o r t e lihraire.

P A R I S Chez

M. MINOT. r u e G u é o e g a u d , 7. TRLLTTEL et W l ' R T Z . . i b r a i r e s , r u e d e Lille, t 7 .

1843 — 8 7 .

MATTHISt',

VI.

33.

Cherchez p r e m i è r e m e n t le r o y a u m e î l e Dieu et sa j u s t i c e , et toutes chose» voua serout d u D D é e s p a r s u r c r o î t .

LIVRE DE LA GENÈSE CHAPITRE HUITIÈME.

CONTINUATION. -

Bte

enfers

de ceux

WËga débauche;

qui ont passé

et des enfers

DES

leur

des fourbes

ENFERS.

vie dans et des

tadultère

et

dans

enchanteresses.

1 "824. Il y a, sous le talon du pied droit (du grand homme), un Enfer où sont ceux qui se sont plu dans la cruauté et en même temps dans les adultères, et qui ont trouvé dans de tels actes les jjlus grandes jouissances de leur vie : ce qu'il y a d'étonnant, c'est que ceux qui ont été cruels dans la vie du corps se sont aussi livrés plus que les autres à l'adultère. De tels hommes sont dans cet enfer ; là, ils ont recours à des expédients exécrables pour exercer leur c r u a u t é ; ils se font, par des moyens fantastiques, des vases en forme de mortiers à broyer les plantes, et des instruments en forme de pilons, avec lesquels ils broient ainsi et torturent tous ceux qu'ils peuvent saisir. Ils se font aussi de larges haches semblables à celles des b o u r r e a u x , ainsi que des tarières, et s'en servent pour se livrer les uns contre les autres à des actes de violence. Us ont encore r e cours à d'autres moyens féroces. Là sont quelques-uns des Juifs qui ont autrefois traité les nations avec autant de barbarie , et aujourd'hui cet Enfer s'accroît surtout par le nombre de ceux qui, ayant vécu dans le monde qu'on appelle chrétien, ont placé tout le plaisir de leur vie dans les adultères, et qui, p o u r la plupart, sont également cruels. Quelquefois leur plaisir se change en une odeur d'excréments humains qui se répand fortement lorsque cet Enfer s'ouvre; * j ' e n ai éprouvé l'effet dans le monde des esprits, et alors j ' a i failli m'évanouir. Cette odeur infecte envahit parfois l'Enfer et parfois ne

u

i

se fait pas sentir ; c'est le plaisir que ces e s p r i t s trouvent dans a d u l t è r e s , qui se change en une telle infection. Quand ils ont ainj vécu un certain laps de temps d a n s de telles h o r r e u r s , ils sont laissa seuls ; ils restent immobiles dans leur t o u r m e n t , et deviennent semblj blesà de hideux squelettes, mais néanmoins ils vivent.* 8 2 5 . Dans la direction de la plante des pieds, en avant et à UT assez g r a n d e distance, se trouve l'Enfer qu'on appelle Géhenne, sont les femmes impudiques qui ont fait j o n s i s t c r tout leur plaisi d a n s les a d u l t è r e s , en les considérant non-seulement comme permij niais même c o m m e h o n o r a b l e s , et qui, sous différents prétext^ d ' h o n n e u r , ont porté des h o m m e s simples et non pervertis à cor m e t t r e de telles infamies. On y voit a p p a r a î t r e comme une espèd de feu, tel qu'est celui qui brille dans l'air pendant un vaste inceB die ; il y existe aussi u n e c h a l e u r a r d e n t e qu'il m'a été donné sentir p a r l'effet qu'elle produisit en se r é p a n d a n t sur mon visagel et l ' o d e u r qui s'exhale de ce lieu est c o m m e celle que r é p a n d e n t de*"^ os et des cheveux b r û l é s . Cet eui'er se change parfois en s e r p e n t s affreux qui les d é c h i r e n t ; alors elles désirent la mort, mais elles ne peuvent m o u r i r . Quelques-unes ayant été mises en liberté, v i n r e n t à moi, et me d i r e u t qu'il y avait la une chaleur b r û l a n t e ; que cette c h a l e u r , q u a n d il leur est p e r m i s de s'approcher de quelque société d e b o n s e s p r i t s , se change en un froid intense, et q u ' a l o r s elles sentent en elles, depuis u n e e x t r é m i t é j u s q u ' à l ' a u t r e , u n e ondulation de feu et de glace qui les fait h o r r i b l e m e n t souffrir. Toutefois elles ont des m o m e n t s où elles sont dans la fureur de la passion qui les b r û l e ; mais, c o m m e je l'ai dit, l e u r s états c h a n g e n t . 8 2 6 . 1 1 y a quelques p e r s o n n e s de l'un et d e l ' a u t r e sexe, d a n s le m o n d e qu'on appelle c h r é t i e n , qui avaient c r u , étant dans la vie du c o r p s , que leurs a d u l t è r e s étaient non-seulement licites, mais m ê m e saints, et qui avaient ainsi eu, sous l ' a p p a r e n c e de sainteté, des m a riages c o m m u n s , selon le nom qu'ils avaient l'impiété de d o n n e r à un tel c o m m e r c e . Je r e m a r q u a i qu'ils furent envoyés dans la Géhenne ; mais, c o m m e ils y venaient, il se fit un changement : le feu d e la Géhenne, qui est d ' u n e couleur r o u g e , devint à leur a r r i v é e d ' u n e c o u l e u r b l a n c h â t r e ; et je perçus q u e cette place ne leur c o n venait p a s , aussi cette c o h o r t e infâme fut-elle tirée de la et portée sur une plage qui est p a r d e r r i è r e ; et il me fut dit qu'ils étaient dans

un a u t r e m o n d e où ils se plongeaient dans des é t a n g s , et de là dans une nouvelle Géhenne faite pour eux. J'ai entendu dans la Géhenne un certain sifflement qu'on ne saurait d é c r i r e , mais le sifflement ou bruit sourd de la Géhenne était plus fort que celui des esprits qui avaient souillé la sainteté par des a d u l t è r e s . 8:27. Ceux qui dressent des pièges au moyen de l ' a m o u r conjugal et de l'amour pour les enfants, en se c o m p o r t a n t de telles sorte que le mari ne doute a u c u n e m e n t qu'ils ne soient des hôtes chastes, vertueux, et des amis sincères, et qui, sous cet extérieur cl par plusieurs autres artifices, commettent l'adultère avec plus de sécurité, c e u x - l à sont dans l'Enfer qui est sous les fesses; ils vivent au milieu d ' e x c r é m e n t s infects, et ils sont en vastation; jusqu'à ce qu'ils d e viennent comme des os, parce que ce sont des fourbes. De tels e s prits ne savent même pas ce que c'est que la conscience. Je me suis entretenu avec eux ; ils étaient étonnés qu'on eût de la conscience et qu'on pût dire que l'adultère était une action opposée à la conscience. Je leur répondis qu'il étaiL aussi impossible à ceux qui commettent l'adultère sans r e m o r d s de conscience de venir au Ciel q u ' a un poisson de nager dans l'air ou à un oiseau de voler dans l'éther, parce que sitôt qu'ils en a p p r o c h e n t ils éprouvent une sorte de suffocation, et leur plaisir se change en une odeur infecte ; qu'ils ne peuvent éviter d'être précipités dans l'Enfer, et d'y devenir comme des squelettes n'ayant qu'un souffle de vie, parce que la vie qu'ils se sont faite est telle, q u e , lorsqu'ils la p e r d e u t , il ne leur reste plus q u ' u n souffle de la vie réellement h u m a i n e . 8 2 8 . Ceux qui désirent par-dessus tout flétrir les jeunes filles, ou dont le plus grand plaisir consiste à s u r p r e n d r e ou à ravir leur v i r ginité, sans aucun b u t de mariage ou de procréation ; qui, après les avoir privées de leur innocence, les a b a n d o n n e n t , p r e n n e n t du d é goût pour elles et les prostituent, c e u x - l à , dans l'autre vie, s u b i s sent les châtiments les plus r i g o u r e u x ; car ceux qui ont eu une telle conduite ont agi contre l ' o r d r e n a t u r e l , spirituel et céleste, et non seulement c o n t r e l'amour conjugal, qui, dans le Ciel, est r e g a r d é comme très-saint, mais aussi c o n t r e l'innocence, qu'ils blessent et d é t r u i s e n t en précipitant dans une vie de prostitution de jeunes i n nocentes qui a u r a i e n t pu ê t r e remplies d ' a m o u r conjugal. On sait, en effet, que c'est la p u r e t é du p r e m i e r a m o u r qui conduit les vierges

à un amour conjugal chaste cl conjoint les caractères des é p o u x : o r , comme la sainteté du Ciel est fondée sur l'amour conjugal et sur l'innocence, de tels esprits sont rigoureusement punis, comme étant homicides intérieurs. 11 leur semble être montés sur un cheval fougeux qui les fait sauter en l'air, et ils sont saisis d'une terreur aussi grande que s'ils étaient précipités de dessus le cheval avec péril de perdre la vie. Ensuite il leur semble être sous le ventre du cheval fougueux, puis se glisser p a r la partie ; istéricure du cheval dans son v e n t r e ; et alors ils s'imaginent tout-à-coup qu'ils sont dans le vélltre d'une prostituée corrompue, prostituée qui se change en un grand dragon, cl ils restent là dans la torture ainsi enveloppés. Ce châtiment se reproduit bien des fois, pendant des centaines et des milliers d'années, j u s q u ' à ce qu'ils soient remplis d ' h o r r e u r pour leurs cupidités. On m'a dit que leurs descendants sont pires que les autres enfants, parce que par héritage ils tinrent de leur père quelque chose de semblable. C'est même à cause de cela qu'il naît r a r e ment des enfants d'une telle union, et que ceux qui en naissent ne restent pas longtemps dans celte vie. 8 2 9 . Ceux qui, dans la vie du corps, ont des pensées lascives et, tournent en propos obscènes tout ce que (lisent les autres, jusqu'aux choses saintes, et qui ne s'amendent même pas dans l'âge m û r , ni dans la vieillesse, alors que le souftle de la lasciveté qui vient de la nature ne se fait plus sentir, ceux-là continuent à penser et à parler de la même manière dans l'autre vie ; et comme là leurs pensées sont communiquées, et se changent parfois chez les autres esprits en représentations obscènes, il en résulte des scandales. Leur châtiment consiste à être étendus horizontalement en présence de ceux qu'ils ont offensés, cl à être roulés avec rapidité de gauche à droite comme un rouleau, ensuite de travers dans une autre position, et de même dans une troisième; ils sont nus, en présence de tous, ou à demi nus,selon la nature de la lubricité, et en même temps un senimenl de honte leur est imprimé ; puis ils sont roulés par la tête et les pieds à la manière d'un axe transversal, d'où résulte de la résistance et en même temps de la douleur ; car il y a deux forces en action ; l'une agit circulairement, et l'autre en a r r i è r e ; celte correction produit ainsi des tiraillements douloureux. Ces scènes terminées, on donne au patient la liberté de se soustraire à la vue des

esprits, et on lui însinuo un sentiment de confusion ; néanmoins il y a des esprits qui le tentent, pour qu'on s'assure s'il persiste encore dans de telles infamies ; mais, tant qu'il esl dans cet état de confusion et de douleur, il se tient sur ses g a r d e s ; ainsi il se cache, quoiqu'on sache bien où il est. J'ai vu exercer celte correction, vers la partie antérieure, et à une certaine distance. Il y a aussi des enfants, des adolescents et des jeunes hommes qui, dans la folie el la passion désordonnée de leur âge, se sont imbus des principes abominables que les femmes, surtout celles qui sont jeunes et belles, ne doivent pas appartenir aux maris, mais qu'elles appartiennent à eux et à leurs semblables, le mari restant seulement père de famille et chargé d'élever les enfants ; on les reconnaît, dans l'autre vie, ù leur langage enfantin ; ils sont par d e r r i è r e et à une certaine hauteur. Ceux d'entre eux qui se sont confirmés dans ces principes, et qui y ont conformé leur vie, sont punis à faire pitié, dans l'autre vie, au moyen de luxations et de torsions faites en différents sens par des esprits qui peuvent par ruse les mettre dans la fantaisie du corps et en même temps dans la sensation corporelle de la douleur. lis sont tellement déchirés par ces coups redoublés et par les elforts qu'ils font pour opposer de la résistance, qu'il leur semble être pour ai,nsi dire divisés en morceaux et en lambeaux aux milieu des plus vives d o u l e u r s ; et ces châtiments sont répétés jusqu'à ce que, frappés de l'horreur des principes d'une telle vie, ils cessent d'avoir de semblables pensées. 8 3 0 . Ceux qui pour tromper emploient une adresse raffinée, en prenant une physionomie douce et un langage flatteur, en tenant intérieurement caché le poison de leurs fourberies, et en s'emparant ainsi des hommes dans le but de tes p e r d r e , sont dans un Enfer plus horrible que celui des autres, et même plus horrible que l'Enfer des meurtriers. Il leur semble vivre au milieu des serpents ; et plus leurs fourberies ont été pernicieuses, plus les serpents paraissent féroces et venimeux, el plus il y en a qui les enlacent et les déchirent ; tout ce qu'ils savent, c'est que ce sont des s e r p e n t s ; les douleurs el les tortures qu'ils éprouvent sont semblables à celles que les serpens font souffrir: peut-être que peu de personnes voudront le croire, néanmoins c'est la vérité. Ce sont là ceux qui de dessein prémédité se livrent à des fourberies, et qui fout cousister en cela tout le

Q.

charme de la vie. Les châtiments des fourbes varient en raison de la nature de leurs fourberies. En générel, ils ne sont point tolérés dans les sociétés, mais ils en sont expulsés ; car tout ce que pense un esprit est aussitôt su et perçu par ses voisins ; on sait en conséquence s'il pense à tromper, et quelle est la fourberie qu'il médite. Chassés enfin des sociétés, ils se tiennent solitaires, et paraissent alors avoir un visage quatre ou cinq fois plus large que le visage des autres, avec un large bonnet couleur de chair, tirant sur le blanc, demeurant dans leurs tortures, semblables à des simulacres de mort. Il y e n a d'autres qui sont fourbes par caractère, mais non de d e s sein prémédité, ni en se donnant une autre physionomie ; ceux-là sont aussitôt reconnus, et leur pensée est clairement perçue ; ils se vantent même de leurs fourberies, comme s'ils voulaient paraître habiles: il ne sont pas dans un Enfer aussi affreux. Mais, dans la suite, par la Divine Miséricorde du Seigneur, je donnerai plus de détails sur les fourbes. 8 3 1 . II y a des femmes qui ont vécu selon leurs penchants, qui ne se sont occupées que d'elles-mêmes et du monde, et qui ont placé toute la vie et le plaisir de la vie dans un décorum extérieur; aussi, dans la société civile, ont-elles été plus estimées que les autres. Il est résulté de cette activité et de ces dehors qu'elles ont pu par des manières de bienséance s'insinuer dans les cupidités et dans les voluptés des autres, sous des prétextes honnêtes, mais dans le but de dominer. De là leur vie est devenue un tissu de dissimulation et de fourberie. A l'exemple des autres femmes, elles ont fréquenté les Églises, mais sans autre mobile que de paraître honnêtes et pieuses ; du reste, dénuées tout-à-fait de conscience, elles se sont abandonnées à là débauche et à l'adultère toutes les fois qu'elles ont pu le faire secrètement. De telles femmes conservent les mêmes pensées dans l'autre vie ; elles ne savent pas ce que c'est que la conscience et se moquent de ceux qui en prononcent le nom : elles entrent dans les affections des autres, quelles qu'elles soient, en feignant l'honnêteté, la piété, la compassion, l'innocence, se servant de ces moyens pour tromper : et toutes les fois que les liens extérieurs leurs sont ôtés, elles se livrent aux actions les plus criminelles et les plus obscènes. CesontelUsqui, dans l'autre vie, deviennent magiciennes, ou enchanteresses, et quelques-unes d'entre elles sont nommées sirènes.

Là, elles conçoivent des artifices inconnus d a n s le monde : ce sont, pour ainsi d i r e , des éponges qui s'imbibent de ruses exécrables ; et elles ont un tel génie, qu'elles les e x e r c e n t avec p r o m p t i t u d e . Les artifices inconnus dans le monde et dont elles s'instruisent là sont : qu'elles peuvent p a r l e r comme si elles étaient dans un endroit a u t r e que celui où elles sont, de sorte que leur voix est entendue comme celle de bons esprits qui seraient dans un a u t r e lieu : qu'elles peuvent être en même temps comme chez plusieurs, p e r s u a d a n t ainsi aux autres qu'elles peuvent être en quelque sorte présentes p a r t o u t : qu'elles parlent comme plusieurs ensemble et en plusieurs lieux en même t e m p s : qu'elles peuvent d é t o u r n e r ce qui influe des bons E s p r i t s , même ce qui indue des E s p r i t s angéliques, et le p e r v e r t i r aussitôt en leur faveur p a r divers moyens ; p r e n d r e la ressemblance d'un a u t r e p a r les idées qu'elles saisissent cl qu'elles r e p r é s e n t e n t ; inspirer à qui elles veulent de l'affection p o u r elles m ê m e s , en s'insinuant dans l'état même de l'affection d'un a u t r e ; se d é r o b e r subitement à la vue et devenir invisibles; représenter devant les esprits une flamme blanche a u t o u r de leur p r o p r e tête, et cela devant plusieurs, ce qui est un signe a n g é l i q u e ; feindre l'innocence de différentes manières, même en représentant des enfants qu'elles couvrent de baisers. Elles inspirent aussi à ceux c o n t r e lesquels elles ont de la haine le dessein de les tuer, parce qu'elles savent qu'elles ne peuvent pas m o u r i r ; ensuite elles les a c cusent d'être homicides et rendent publique leur action. Elles ont tiré de ma mémoire tout ce que j ' a i pensé et fait de mal, cl elles l'ont fait avec une adresse admirable. Elles ont, pendant que je d o r m a i s , parlé avec d ' a u t r e s absolument comme par moi, de m a n i è r e que les esprits étaient persuadés que c'était moi-même qui avais p a r l é , cl tlles prononçaient des impostures et des obscénités. Elles emploient •n outre bien d ' a u t r e s moyens. Leur c a r a c t è r e est si persuasif qu'on ne perçoit rien eu lui qui puisse éveiller le doule ; en conséquence l e u r s idées ne se communiquent pas comme celles des autres e s p r i t s . Elles ont des yeux de serpents, comme on dit, ayant la vue et l'idée présente de tout côté. Ces Enchanteresses ou Sirènes sont rigoureusement p u n i e s , les unes dans la Géhenne, les autres dans une sorte de cour au milieu des reptiles, d'autres par les déchirements et d i vers froissements qui leur causent la plus vive douleur et d'affreux

tourments. Après un certain laps de temps, elles sont isolées et d e viennent comme des squelettes depuis la tête jusqu'aux pieds. — La continuation à la fin de ce Chapitre.

CHAPITRE HUITIÈME.

1. Et DIEU se souvint de Noach, et de tout animal, et de toute bête qui {étaient) avec lui dans l ' a r c h e ; et DIEU fit passer un vent sur la terre, et les eaux s'arrêtèrent. 2 . Et les sources de l'abîme et les cataractes du Ciel furent fermées, et la pluie du Ciel fut retenue. 3. Et les eaux se retirèrent de dessus la terre, allant et revenant ; et les eaux diminuèrent à la fin de cent cinquante jours. 4. El l'arche se reposa au septième mois, le dix-septième jour du mois, sur les montagnes d'Ararath. 5. El les eaux étaient allant et diminuant jusqu'au dixième mois ; au dixième, le premier du mois, les sommets des montagnes p a r u rent.

6. Et il arriva qu'à la fin de quarante jours Noach ouvrit la fenêtre de l'arche qu'il avait faite. 7. Et il mit dehors le corbeau ; et il sortit allant el revenant jusqu'au larissement des eaux de dessus la t e r r e . 8. El il mit dehors d'avec soi la colombe, pour voir si les eaux étaient diminuées de dessus les faces de l'humus. 9 . Et la colombe ne trouva pas où reposer la plante de son pied ; et elle retourna à lui vers l'arche ; car les eaux (étaient) sur les faces de toute la terre ; et il étendit sa main, el il la reçut el la relira vers lui dans l'arche.

1 0 . Et il attendit encore sept a u t r e s j o u r s , e l il mit de nouveau la colombe h o r s d e l ' a r c h e . 1

1 1 . E t la c o l o m b e revint à lui vers le t e m p s du s o i r ; e t voici, une feuille a r r a c h é e d'un olivier {était) dans son bec ; et Noach c o n nut que les e a u x de dessus la t e r r e étaient diminuées. 1 2 . Et il attendit encore sept a u t r e s j o u r s ; et il mit dehors la colombe, et elle n e continua plus a revenir a l u i . 1 3 . E t il arriva que l ' a n s i x cent u n , d a n s le commencement au p r e m i e r du mois, les eaux séchèrent de dessus la terre ; et Noach ôta la c o u v e r t u r e d e l'arche, et il vit ; et voici, les faces d e l'humus avaient été séchées. 1 4 . Dans le second mois, au vingt-septième jour du mois, la t e r r e fut séchée.

1 5 . E t Dieu parla a Noach, en disant : 1 6 . Sors d e l ' a r c h e , toi et ton épouse, et tes fils et les épouses de les fils avec t o i . 1 7 . Toui animal qui {est) avec toi, de toule chair, quant à l'oiseau, et q u a n t à la béte, el quant à loul reptile r a m p a n t s u r la t e r r e , fa\s-{lesj s o r t i r avec toi, et qu'ils se r é p a n d e n t dans la t e r r e et qu'ils se fructifient et se multiplient s u r la t e r r e . 1 8 . E l Noach sortit, et ses tils, et son épouse, s t les épouses de ses fils avec l u i . 1 9 . Tout animal, tout reptile, et tout oiseau, tout ce qui r a m p e sur !a t e r r e , selon leurs familles s o r t i r e n t de l ' a r c h e .

2 0 . E t Noach construisit un autel à JÊHOVAH ; et il p r i t de toute béte p u r e et d e tout oiseau p u r , el il offrit des holocaustes s u r l'autel. 2 1 . E l JCHOVAH sentit u n e o d e u r de r e p o s ; et JÊHOVAH dit en son

c œ u r : Je ne continuerai pas davantage à m a u d i r e l ' h u m u s à cause de l ' h o m m e , parce que l'imagination du c œ u r de l ' h o m m e {est)

mauvaise dès sa jeunesse, et je ne continuerai pas davantage à frapper tout ce qui vit, comme j'ai fait. 2 2 . En outre, pendant tous les jours de la terre, les semailles et la moisson, et le froid et le chaud, et l'été et l'hiver, et le jour et la nuit, ne cesseront point.

CONTENU.

832. Maintenant il s'agit de l'homme de la nouvelle Église, qui est nommé Noach ; et de son état après la tentation jusqu'à sa régénération et au-delà, en suivant l'ordre de l'accomplissement des choses. 8 3 3 . Du Premier état après la tentation; des fluctuations de l'homme entre le vrai et le faux, jusqu'à ce que les vérités commencent à être vues, — Vers. I à 5. 834. Du Second état, qui est divisé en trois parties : La première, quand les vérités de la foi ne brillent pas encore : la seconde, quand les vérités delà foi brillent avec la chanté ; la troisième, quand les biens de la charité se montrent avec éclat. — Vers. 6 à 14. 8 3 5 . Du Troisième état; quand l'homme commence à agir et à penser d'après la charité, c'est là le premier état du régénéré. Vers. 13al9. 836. Du Quatrième état ; quand l'homme agit et pense d'après la charité. C'est le second état du régénéré. — Vers. 20, 5 1 . 837. Enfin, de cette nouvelle Église suscitée à la place de la précédente ; sa description. — Vers. 2 1 , 2 2 .

f

SENS INTERNE.

838. Dans les deux Chapitres qui précèdent, il a été question de la nouvelle Église, appelée Noach, ou de l'homme de cette Église ; d'abord, de sa préparation pour recevoir la foi, et par la foi la charité ; ensuite, de sa tentation ; puis, de la protection qui lui fut

accordée p e n d a n t que la T r è s - A n c i e n n e Église p é r i s s a i t . — M a i n tenant, il s'agit de son état après la tentation, et m ê m e de l ' o r d r e selon lequel il s'est accompli ; il s'agit en m ê m e t e m p s de l ' o r d r e selon lequel il s'accomplit chez tous ceux qui doivent ê t r e r é g é n é rés ; c a r telle est la P a r o l e du Seigneur, q u e , quand elle parle d ' u n seul, elle s'adresse à tous en général et a chacun en p a r t i c u l i e r , avec différence toutefois selon le c a r a c t è r e de chaque h o m m e . C'est la le sens universel de la P a r o l e . 8 3 9 . V e r s . 1 . Et Dieu et de toute passer

bête

un vent

qui sur

se souvint

(étaient)

de Noach,

avec

la terre,

lui

et les eaux

dans

et de tout l'arche

s'arrêtèrent.

; et

animal, Dieu

fit

— C e s mots

Dieu se ressouvint signifient la fin de la tentation et le c o m m e n c e c'est l ' h o m m e de l'Ancienne Église ; ment, de la rénovation ; Noach, c o m m e c i - d e s s u s , p a r tout

lui dans

l'arche,

animal

et toute

bête

qui étaient

avec

sont signifiées toutes les choses qui étaieut chez

lui ; et ces expressions,

Dieu

les eaux s'arrêtèrent, d a n s leur o r d r e .

signifient la disposition de toutes

fit

passer

un vent

sur

la terre,

et

choses

8 4 0 . Il est évident p a r ce qui précède, et p a r ce qui suit, q u e ces m o t s Dieu se souvint, signifient la fin de la tentation et le commenen p a r l a n t de Dieu, cement de la r é n o v a t i o n . P a r se ressouvenir, est sa on entend spécialement qu'il a compassion ; son souvenir Miséricorde, qui se manifeste s u r t o u t après la tentation, p a r c e q u e c'est alors q u e brille u n e nouvelle l u m i è r e . Tant q u e d u r e la t e n t a tion, l ' h o m m e pense q u e le Seigneur est absent, parce qu'il est t o u r m e n t é p a r de mauvais génies, et même au point de t o m b e r parfois d a n s un tel désespoir, qu'il croit à peine qu'il existe un Dieu ; cependant le Seigneur est alors»plus p r è s d e lui qu'il ne s a u r a i t jamais le croire ; mais quand la tentation cesse, de ce m o m e n t il reçoit la consolation, et commence à croire que le S e i g n e u r est p r é s e n t ; c'est pour cela q u ' i c i , comme il s'agit d'un pareil état, les mots Dieu se souvint signifient la fin de la tentation et le comqui est m e n c e m e n t de la rénovation. C'est Dieu, et non Jéhovah, dit se souvenir, parce que l ' h o m m e est encore dans l'état qui p r é cède la r é g é n é r a t i o n ; mais lorsqu'il est r é g é n é r é , c'est Jéhovah qui est n o m m é , comme on le voit à la fin de ce Chapitre, V e r s . 2 0 , 2 1 . La cause, c'est que In foi n'a pas encore été conjointe a la c h a -

r i t e ; l'homme n'est dit régénéré que du moment où il agit d'après la charité ; Jéhovah est dans la charité, et n'est pas de même dans la foi avant qu'elle ail été jointe à la charité. La charité est l'être même et le vivre même de l'homme dans l'autre v i e ; l'Etre même et le Vivre même est Jéhovah ; aussi avant que l'homme soit el vive, ce n'est pas Jéhovah, mais c'est Dieu qui est dit être chez lui. 8 4 1 . On peut voir, par ce qui a déjà été dit sur Noach et sur la signification de l'animal et d e l à bête, que Noach signifie, comme précédemment, l'homme de l'Ancienne Église ; el que, par tout animal et toute bête qui étaient avec lui dans Carche, sont signifiées loules les choses qui étaient chez lui. Dans la Parole, Animal {Fera) est pris dans un double sens : pour les choses qui, chez l'homme, sont vivantes, et pour celles qui y sont mortes ; il est pris pour les choses qui sont vivantes, parce que ce mot, dans la langue hébraïque, signifie Vivant; mais comme les Très-Anciens, dans leur humiliation, se reconnaissaient pour des animaux, le même mol a aussi désigné les choses qui chez l'homme sont mortes. Ici, par animal, on entend et les choses vivantes et les choses mortes, réunies en un même tout, comme il arriva d'ordinaire chez l'homme après la tentation, car alors les choses vivantes el les choses mortes, ou celles qui appartiennent au Seigneur et celles qui sont du p r o p r e de l'homme, paraissent si mélangées, que l'homme sait à peine ce que c'est que le vrai et ce que c'est que le bien ; mais alors le Seigneur les range et les met toutes en ordre, comme on peut le voir p a r ce qui suit. On a déjà vu, Chap. VU, vers. 1 4 . el l'on verra aux vers, 17 el 19 de ce Chapitre, que l'animal ou la béte féreee (Fera) signifie les choses qui chez l'homme sont vivantes; el il signifie aussi les choses qui chez l'homme sont mortes, selon ce qui a déjà été dit sur les bêles féroces et les bêtes, notamment, N 4 3 , 4 6 , 142, 1 4 3 , 2 4 6 . o1

S 4 2 . Il résulte de la signification Auvent, dans la P a r o l e , que ces mots, Dieu fit passer u)i voit sur la terre, et les ea ux s'arrêtèrent, signifient la disposition de toutes choses dans leu r ordre. Tous les Esprits, lant les bons que les mauvais, sont comparés et assimilés au vent, et même nommés vents ; le même mol, dans la langue original, sert à désigner les Esprits et les vents. Dans les tenlations, qui sont représentées ici par les eaux qui s'arrêtèrent

comme on l'a déjà expliqué, ce sont les mauvais esprits qui inondent, qui influent en masse avec leurs fantaisies, el en excitent de semblables qui son! chez l h o m m e : quand ces esprits, ou ces fantaisies, sont dispersés, il est dit, dans la Parole, que cela se fait p a r l e m e n t et même par le vent d'Orient. Ce qui se passe en particulier chez l'homme qui est dans la tentation, quand les troubles ou les eaux de la tentation cessent, ressemble à ce qui arrive en général, comme il m'a été accordé de le savoir par des expériences multipliées ; ce qui arrive en général, c'est que les mauvais esprits s'associent parfois en cohortes dans le -monde des esprits, et excitent ainsi des troubles ; mais ils sont cha>si'5 par d'autres cohortes d'esprits, v e nant pour l'ordinaire de la droite et par conséquent de la région orientale, qui leur impriment une si grande crainte et une si grande terreur, qu'ils ne pensent plus qu'à fuir; alors ceux qui s'étaient associés se dispersent dans tontes les régions, et c'est de cette manière que les sociétés mal cimentées de ces esprits se prouvent d i s soutes. Les cohortes des esprits qui les dispersent ainsi sont appelées le vent d'Orient ; elles sont en outre dissipées par une infinité d'autres moyens, qui sont aussi des vents d'Orient, et dont je p a r lerai, dans la suite, par la Divine Miséricorde du Seigneur. Quand les mauvais esprits ont été ainsi Jispcrsés, une sorte de calme ou de silence succède à la tempête ou au trouble. La même chose arrive chez l'homme qui est dans la tentation ; il se trouve au milieu d'une foule de semblables e s p r i t s ; el lorsqu'ils ont été chassés et dispersés, il se fait une sorte de calme qui est le commencement de la disposition de toutes choses dans leur o r d r e . Avant qu'il y a i t commencement de mise en ordre, il est très-ordinaire que tout soit d'abord placé dans une sorte de confusion, comme dans un chaos ; de celtemanière, leschosesqui ne sont pas bien cohérentes entre elles se séparent, et lorsqu'elles se sont séparées, le Seigneur les met en o r d r e . On peut comparer cela ;i ce qui existe dans la nature, on les choses, prises en général ou en particulier, sont aussi placées d'abord dans une sorte de confusion avant d'être disposées régulièrement. S'il n'y avait pas dans l'atmosphère des tempêtes qui dissipassent les corps hétérogènes, jamais l'air ne deviendrait serein, et les parlicules pestilentielles s'amoncelleraient au grand dét r i m a n l d e s êtres animés. De même si, dans le corps humain,

toutes les particules du s a n g , tant celles qui sont hétérogènes que celles qui sont homogènes, ne se rendaient continuellement et par alternatives d'abord dans un c œ u r unique, el ne s'y confondaient, les liquides s'agglutineraient pour la perle du c o r p s , et aucune des parties ne serait jamais régulièrement disposée p o u r ses usages. 11 en est aussi de même de l'homme qui doit être r é g é n é r é . Que le vent, et spécialement le vent d'Orient, ne signifie a u t r e chose que la dispersion des faussetés et des maux, ou, ce qui est la même chose, la dispersion des esprits et des génies mauvais, et ensuite la mise en o r d r e , c'est ce qu'on peut v o i r d a n s la Parole ; par exemple, dans Isaïe : « Tu les disperseras, et le Vent les e m p o r t e r a , et la » Tempête les dissipera ; et toi tu te réjouiras dans Jéhovah, lu te - gloritieras dans le saint d'Israël. » XLI. 16. — Ici, la dispersion est comparée au vent, et la dissipation à la tempête qui est produite p a r les m a u x ; alors ceux qui sont régénérés se réjouirout dans Jéhovah. Dans. David : » Voici, les rois se sont assemblés, ils ont » passé outre ensemble ; ceux-ci ont vu ; ainsi ils ont été stupéfaits, » ils ont été confus, ils se sont hâtés ; là, ils ont été saisis de t e r » r e u r , d'une douleur comme [celle) d'une femme qui enfante. Tu » les b r i s e r a s p a r le Vent 'l'Orient. » — XLVIII. 3 , 6, 7, 8 . — Ici sont décrites la t e r r e u r et la confusion qui résultent de l'action du vent d ' O r i e n t . Celle description a été faite d'après les choses qui se passent d a n s le monde des esprits, c a r le sens i n t e r n e de la P a role les renferme. Dans Jérémie : « 11 placera leur t e r r e dans la s t u p e u r . « Comme le Vent d'Orient, je les disperserai eu présence » de l'ennemi ; c'est par le d e r r i è r e de la tête et non par leurs faces » que j e les r e g a r d e r a i au jour de leur destruction.»- — XVIII. 1 6 , 1 7 . — D e même ici le vent d'Orient est p r i s pour la dispersion des faussetés. La même chose est représentée par le vent d'Orient p a r lequel la mer de Suph fut mise à sec, afin que les fils d'Israël p a s sassent ;,il en est ainsi parlé dans l'Exode : » Jéhovah d é t o u r n a la » m e r de Suph p a r un vent impétueux d'Orient pendanl toute la .. nuit ; et il mit la mer à sec, et les eaux se fendirent. « — XIV. 2 1 . — Que les eaux de la mer de Suph aient représenté les m ê m e s choses que signiitent ici les eaux du Déluge, c'est ce qui résulte de ce que les E g y p t i e n s , par lesquels sont r e p r é s e n t é s les m é c h a n t s , furent s u b m e r g é s , et que les fils d'Israël, par lesquels sont r e p r é -

sentes Us régénérés, comme ici Noach, effectuèrent leur passage. On voit aussi que la mer de Suph représente, comme le déluge, la damnation ainsi que la tentation, et que par conséquent le vent oriental signifie la dissipation des eaux ou des maux delà tentation, comme le p r o u \ e n t aussi le Cantique de Moïse après que les fils d'Israël eurent passé la mer — Exod. XV. 1 à 19. — e t e e p a s s a g e dans Esaïe : « Jéhovah maudira la langue de la mer d'Egypte, et il agi- tera sa main sur le fleuve avec la véhémence de son Vent, et il le » frappera dans (ses) sept rivières, et il fera un chemin (pour y .» passer) avec des souliers; alors ce sera un sentier pour le reste d« » son peuple qui sera le résidu d'Aschur, comme il le fut pour Israël » quand il remontait de la terre d ' E g y p t e . » — XI. 1 5 , 1 6 . — Là, le sentier pour les restes du peuple résidu d'Aschur est pris pour la disposition en ordre. 8 4 3 . Vers. 2 . Et les Ciel furent

fermés,

sources

et la pluie

de

l'abîme

du Ciel

fut

et

les cataractes

retenue,

du

c'est-à-dire

que la tentation cessa. Les sources de l'abîme désignent les maux qui appartiennent à la volonté ; les cataractes du Ciel, les faussetés qui appartiennent à l'entendement ; la pluie, la tentation ellemême en général. 8 4 4 . Depuis ce verset jusqu'au sixième, il s'agit du premier état de l'homme de cette Église après la tentation ; et ce que renferme ce Verset signifie la cessation de la tentation. Il a d'abord été q u e s tion de sa tentation quant aux volontaires, puis de sa tentation quant aux intellectuels ; la cessation de la tentation quant aux volontaires est signifiée par ces mots : les sources de l'abime furent fermées ; et celle de la tentation quant anx intellectuels, p a r c e u x ci : les ^cataractes

du Ciel

furent

fermées.

Il a déjà été dit et mon-

tré au vers. 11 du Chap. VII, que telle est la signification de ces paroles ; et dans le même Chap., vers. 1 2 , on a vu que la pluie signifie la tentation même ; il est donc iùuiile de s'arrêter davantage pour confirmer ses significations. 8 4 5 . Si les sources de l'abîme signifient la tentation quant aux volontaires, et les cataractes du Ciel la tentation quant a u x intellectuels, en voici la raison : c'est le volontaire de l'homme qui est dirigé par l'enfer ; il n'en est pas de même de l'intellectuel, à moins qu'il ne soit plongé dans les cupidités qui appartiennent à lavo-

lonté. Ce qui d a m n e l'homme et le précipite dans l'enfer, ce sont les maux qui appartiennent à la v o l o n t é ; il n'en est pas ainsi des faussetés, à moins qu'elles n'aient été accouplées aux maux, alors les unes sont la c o n s é q u e i c e des a u t r e s . On peut en voir la p r e u v e par bien des h o m m e s qui sont dans les faussetés et qui n é a n m o i n s sont s a u v é s ; tels sont, p a r exemple, un g r a n d n o m b r e de gentils qui ont vécu d a n s la charité n a t u r e l l e el dans la Miséricorde, et les Chétiens qui ont cru dans la simplicité du c œ u r . L'ignorance môme et la simplicilé excusent l ' h o m m e parce qu'eu elles peut se t r o u v e r l'innocence. Il en est a u t r e m e n t de ceux qui se sont confirmés dans les faussetés, et qui p a r suite ont tellement conformé leur vie au faux, qu'ils rejettent et repoussent avec dédain tout ce qui est vrai ; cette vie est mise en vaslation, avant que quelque chose d e v r a i et par conséquent de bien puisse ê t r e semé en eux. Mais quant à ceux qui se sont confirmés dans les faussetés par les cupidités, au point que les faussetés et les cupidilés constituent une seule vie, l e u r état est bien plus d é p l o r a b l e ; ce sont ceux-là qui se p l o n g e n t d a n s l'enfer. Voilà pourquoi la tentation quant aux volontaires est s i g n i qui sont les enfers ; et q u e la tenfiée p a r les sources de l'abîme, du tation quant aux intellectuels est signifiée p a r les cataractes Ciel, qui sont les nuées d'où vient la pluie. 8 4 6 . V e r s . 3 . Et les eaux allant

et revenant

cinquante

jours.

; et les

se

eaux

retirèrent

de dessus la

diminuèrent

— Ces m o t s , les

eaux

se

à

la fin

retirèrent

des de

terre, cent dessus

la terre, allant et revenant, signifient les fluctuations e n t r e le vrai et le faux ; ceux-ci, les eaux diminuèrent à la fin des cent signifient la cessation des t e n t a t i o n s . Les cent cinquante jours, cinquante jours désignent ici, comme ci-dessus, un t e r m e . 8 4 7 . Ces m o t s , les eaux

se retirèrent

de dessus

la terre,

allant

et revenant, signifient les fluctuations e n t r e le vrai et le faux ; on le voit p a r ce qui a été dit, savoir : que les eaux du déluge ou les inondations, eu ce qui c o n c e r n e Noach, signifiaient les tentations ; et comme il s'agit ici du p r e m i e r état a p r è s la tentation, les eaux qui se retirent, allant et revenant peuvent signifier que la fluctuation e n t r e les vérités el les faussetés; mais on ne peut savoir comment se fait celle fluctuai ion, si l'on ignore ce q u e c'est q u e la Tentation, c a r telle est la tentation, telle est la fluctuation a p r è s la

tentation. Quand la Tentation est céleste, il y a fluctuation e n t r e le bien et le m a l ; quand la Tentation est spirituelle, il y a fluctuation e n t r e le vrai et le faux ; quand la Tentation est n a t u r e l l e , il y a fluctuation entre les choses qui a p p a r t i e n n e n t aux cupidités et celles qui leur sont contraires ; car il y a plusieurs sortes de T e n t a t i o n s ; en général, elles sont Célestes, Spirituelles et N a t u r e l l e s ; et l'on n e doit en aucune manière les confondre. Les tentations Célestes ne peuvent être que chez ceux qui sont dans l ' a m o u r p o u r le S e i g n e u r ; 'es Spirituelles sont chez ceux qui sont dans la charité envers le p r o chain , les Naturelles sont entièrement distinctes des célestes et des spirituelles, et sont non des tentations, mais seulement des anxiétés provenant de ce que les a m o u r s naturels de ceux qui les subissent sont c o n t r a r i é s ; ces anxiétés sont excitées par des infortunes, des maladies et une mauvaise complexion qui tient au sang el aux fluides du corps. Par ce peu de mots on peut savoir jusqu'à un certain point ce que c'est que la Tentation, c ' e s t - à - d i r e qu'elle est une a n goisse cl une anxiété provenant de ce qui contrarie les a m o u r s : chez ceux qui sont dans l ' a m o u r pour le S e i g n e u r , tout ce qui cont r a r i e l'amour pour le Seigneur produit un t o u r m e n t intime, c'est la tentation céleste ; chez ceux qui sont dans l ' a m o u r envers le prochain, ou dans la charité, tout ce qui contrarie cet a m o u r est un tourment pour la conscience, c'est la tentation spirituelle. Mais quant aux affections naturelles que plusieurs a p p e l l e n t tentations, et dont les douleurs sont nommées r e m o r d s de conscience, ce ne sont point des lenlations, ce sont seulement des anxiétés provenant de ce que les a m o u r s de ceux qui les é p r o u v e n t sont c o n t r a r i é e s , comme lorsque l'homme prévoit et s'aperçoit qu'il va être privé de l ' h o n n e u r , des biens du m o n d e , de la r é p u t a t i o n , des voluptés, de la vie du c o r p s , et de plusieurs autres choses s e m b l a b l e s ; mais ces affections néanmoins ont coutume de p r o d u i r e quelque bien. De plus, les Tentations sont même accordées a ceux qui sont dans la charité n a t u r e l l e , par conséquent aux h é r é t i q u e s , quelle que soit leur hérésie, aux gentils, aux idolâtres ; elles leur viennent de ce que la vie de leur foi, qui leur est c h è r e , est c o n t r a r i é e ; mais ce soni ià des angoisses qui ressemblent aux tentations spirituelles. 8 1 8 . Quand tes Tentations ont cessé, il y a comme une F l u c t u a tion ; et si les Teutations sont spirituelles, c'est une Fluctuation 11

2

e n t r e le vrai et le faux, ce qu'on peut même voir assez clairement en ce que la Tentation est le commencement de la R é g é n é r a t i o n . Toute Régénération consiste donc à faire recevoir à l'homme une vie nouvelle, ou plutôt à lui faire recevoir la vie, et à faire que d ' h o m m e n u l . i l devienne h o m m e , ou que d ' h o m m e mort il devienue vivant ; aussi,lorsque sa vie a n t é r i e u r e , qui n'est qu'animale, est d é t r u i t e par les tentations, il ne p e u t , après la tentation, que flotter e n t r e le vrai et le faux. Le vrai appartient J la vie nouvelle, el le faux à l'ancienne ; si la vie a n t é r i e u r e n'est d é t r u i t e , — et c'est ce qui a r r i v e , — la s e m e n c e spirituelle ne peut nullement être fécondée, car il n'y a aucun h u m u s . Mais, lorsque la vie a n t é r i e u r e a été d é t r u i t e , et qu'il existe une telle fluctuation, l'homme ne sait p r e s que pas ce que c'est que le vrai, ni ce que c'est que le bien, au point qu'fl sait à peine s'il existe quelque vrai ; ainsi, par exemple, lorsque au sujet des biens de la charité, ou des bonnes œ u v r e s , comme on les appelle, il réfléchit s'il peut les faire de son p r o p r e , et s'il y a du mérite dans son p r o p r e , il est alors tellement dans l'obscurité et dans les ténèbres, que, quand on lui dit que p e r s o n n e ne peut de s o i - m ê m e , ou de son p r o p r e , faire le bien, à plus forte raison avoir quelque mérite, mais que tout bien vient du Seigneur, el que tout mérite a p p a r t i e n t au S e i g n e u r , il ne peut q u ' ê t r e i n t e r dit de s u r p r i s e . Il en est de m ê m e s'il réfléchit s u r toutes les autres choses qui sont du ressort de la foi ; mais, néanmoins, cette obscur i t é ou ces ténèbres dans lesquelles il est, s'éclaircissent insensiblement et par d e g r é s . La Régénération de l'homme ressemble absolument à sa naissance ; pendant l'enfance, l'homme est dans u n e vie très-obscure, il ne connaît presque rien ; aussi n'influe-t-il d'abord en lui que des choses g é n é r a l e s , qui deviennent par degrés plus distinctes, selon que les choses particulières s'insinuent dans les générales, et q u ' e n s u i t e les singulières s'insinuent dans les particulières ; ainsi les générales sont éclairées par les singulières, p o u r qu'il s a c h e non-seulement qu'elles existent, mais même quelles soni l e u r s q u a l i t é s . 11 en est de même de toul homme qui sort de la t e n tation spirituelle. Tel est encore, dans l'autre vie, l'état de ceux qui ont été dans les faussetés et qui sont en vastation. Cel état est appelé fluctuation, et il est r e p r é s e n t é ici par les eaux qui se retirent, allant et revenant.

8 1 9 . On voit maintenant d ' u n e m a n i è r e évidente que ce.s mots, les eaux

diminuèrent

à la fin des cent

cinquante

jours,

signi-

fient que tes tentations ont cessé. Il résulte de ce qui a été dit aux vers. q u e ce 2 4 du Chapitre p r é c é d e n t s u r le n o m b r e cent cbiquaiUe, n o m b r e signitie un t e r m e . Ainsi il désigne ici le (dernier) t e r m e de la fluctuation et {le premier) de la vie nouvelle. 8 5 0 V e r s . 4 . Et l'Arche septième repos

jour de l'Arche

du

mois,

s i g n é e la

s a i n t e t é ; le dix-septième 1 es montagnes

se reposa, sur

d'Àrarath,

jour

au septième

/es montagnes

mois,

d'Ararath.

r é g é n é r a t i o n ; \Q septième

du mois,

le

dix-

— Le mois

; la

u n e chose n o u v e l l e ; et

une l u e u r .

8 5 1 . Le repos de l'arche signifie la r é g é n é r a t i o n ; on peut le voir en ce que l'arche désigne l'homme de cette É g l i s e , et que toutes les choses qui sont dans l'arche désignent ce qui est chez cet h o m m e , c o m m e on l'a déjà p l u s i e u r s fois m o n t r é . E n conséquence, c'est qu'ici l'homme se régépuisqu'il est dit que Yarche se reposa, n è r e . D'après l'enchaînement des mots du sens littéral, il semble fluctuations, m ê m e résulter que le repos de l'arche signifie que les ' d o n t il a été parlé d a n s le verset p r é c é d e n t , ont cessé a p r è s la t e n tation ; mais les fluctuations, qui sont des d o u t e s et des obscurités au sujet des vérités et des b i e n s , ne cessent point ainsi ; elles d u r e n t longtemps, c o m m e on le v e r r a aussi p a r la s u i t e . De là résulte q u e dans le sens i n t e r n e il y a un a u t r e e n c h a î n e m e n t de v é r i t é s ; e t comme cet enchaînement de vérités est un a r c a n e , il m'est p e r m i s de le découvrir ici : c'est que l ' h o m m e s p i r i t u e l , après avoir soutenu les tentations, devient le repos du S e i g n e u r , comme l ' h o m m e céleste, non pas septième j o u r , comme et qu'il devient aussi septième, ?nois, On a vu, N 84 à 8 8 , au sul ' h o m m e céleste, mais septième j e t de l ' h o m m e céleste, qu'il est le repos du S o i g n e u r ou le S a b b a t h , et qu'il est le septième j o u r ; mais c o m m e il y a une différence e n t r e l ' h o m m e céleste et l'homme spirituel, le r e p o s de l ' h o m m e céleste est exprimé dans la tangue originale p a r un m o l q u i signifie S a b bath, et le repos de l ' h o m m e s p i r i t u e l p a r un a u t r e m o t d'où vient le nom de Noach, qui est, à p r o p r e m e n t p a r l e r , le r e pos. 0 1

8 5 2 . 11 résulte t r è s - c l a i r e m e n t des explications déjà d o n n é e s , N ' 8 4 à 8 7 , 3 9 5 , 7 1 6 , q u e le septièpie mois signifie la sainteté. 0

Ici la sainteté correspond à ce qu'il a été dit, Ciiap. Il, vers. 3 , s u r l'homme céleste, que le septième j o u r a été sanctilié, parce q u e Dieu s'est reposé en ce j o u r . 8 5 3 . Le dix-septième jour signifie une chose nouvelle ; on le voit p a r c e qui a été dit et expliqué s u r ce même n o m b r e , C h a p . VU, v e r s 4 1 , N ' 7 5 5 , où il signifie un commencement ; o r , tout c o m m e n c e ment est une chose nouvelle. 8 5 4 . Les montagnes d'Ararath s i g n a i e n t une l u e u r ; c'est ce qni résulte de la signification de la montagne, qui est le bien de l ' a m o u r et de la charité, N° 7 0 5 , et de la signification d'Ararath, qui est la lueur, et même la lueur du r é g é n é r é . La lueur nouvelle, ou la p r e m i è r e lueur du r é g é n é r é , n'existe pas p a r les connaissances des vérités de la foi, mais elle est produite p a r la Charité ; car il en est des vérités d e la foi comme des rayons de la lumière, et il en est de l'amour ou d e l à c h a r i t é comme de la lia mine : dans l'homme qui doit se r é g é n é r e r , la l u e u r vient, non pas des vérités de la foi, mais d e la charité ; les vérités de la foi sont elles-mêmes les rayons de la lueur produite p a r la charité ; de là vient que les montagnes d'Ararath signifient u n e telle l u e u r . Cette lueur est la première lueur a p r è s la tentation ; et comme cet éclairemenl est le p r e m i e r , il est obscur e t est appelé lueur et non pas lumière. 8 5 5 . F a r ce qui vient d'être dit, on peut voir ce que signifient, dans le sens interne, les paroles de ce verset : c'est que V homme spirituel est Un saint repos par la nouvelle lueur intellectuelle qui vient de la Charité. Les paroles du texte sont perçues p a r les an_ ges avec u n e variété si a d m i r a b l e et dans un o r d r e si ravissant, que si l'homme pouvait être dans une seule idée d e r e l l e sorte.il y en aurait des milliers de milliers en série multiple qui e n t r e r a i e n t en lui et l'affecteraient, et même qui seraient telles, qu'elles ne p o u r r a i e n t jamais êtres décrites. Telle e s t p a r t o u t , dans le sens i n t e r n e , la P a role du S e i g n e u r , quoique dans le sens de la l e t t r e , elle paraisse être un récit historique bien simple. On en voit un exemple p a r toutes les choses qui se trouvent renfermées dans celte p h r a s e : l'Arche se reposa au septième mois, le dix-septième jour du m o t s , sur les montagnes clArarath. 8 5 0 . Vers 5 . Et les eaux qu'au dixièrne. Au dixième,

étaient allant et diminuant jusle premier du mois, les sommets

des

montagnes

nuant dixième les

parurent.—

Les

eaux

qui

étaient

allant

et

dimi-

signifient que les faussetés commençaient à être dissipées. Le mois, signifie les vérités qui appartiennent aux Reliquia* ;

sommets

des

montagnes

qui

parurent

le

premier

du

mois,

ce sont les vérités de la foi qui commencèrent alors à être vues. 857. Les eaux qui étaient allant et diminuant signifient que les faussetés commençaient à être dissipées ; on le voit par les paroles mêmes et par les explications déjà données au vers. 3 , où il est dit allant et diminuant ; ces dernières expresque les eaux étaient sions, comme les précédentes, signifient les fluctuations entre le vrai et le faux ; mais elles indiquent ici que ces fluctuations diminuaient. Les fluctuations après la tentation sont telles, comme on l'a dit, que l'homme ne sait pas ce que c'est que le vrai; mais comme elles cessent par degrés, la lumière de la vérité parait aussi pardegrés.En voici la raison : tant que l'homme est dans un tel état,son homme interne ne peut agir, c'est-à-dire que le Seigneur ne peut agir par l'interne dans l'externe ; les Reliquiae, dont on a déjà parlé, qui sont les affections du bien et du vrai provenant du bien, sont dans l'Interne ; les cupidités et les faussetés qui en proviennent sont dans l'Externe ; tant que ces externes n'ont pas été domptés et étouffés, la voie ne s'ouvre ni aux bions, ni aux vérités qui viennent de l'Interne, c'est-à-dire du Seigneur par l'interne. C'est pour cela qn'il y a aussi des Tentations, pour que les externes de l'homme soient domptés, et pour que de cette manière ils se soumettent aux internes. Chacun peut s'en convaincre par ce qui arrive sitôt que les amours de l'homme sont contrariés et affaiblis; par exemple, dans les infortunes, dans les maladies, dans les langueurs de l'esprit,dès lors ses cupidités commencent à cesser ; et aussitôt qu'elles ont cessé, il se met à parler avec piété; mais dès qu'il revient à son ancien état, son homme externe domine, el à peine pense-t-il à la piété. 11 en est de même à l'heure de la mort, quand les corporels commencent à s'éleindre.Chacun peut voir par là ce que c'est que l'homme interne et l'homme Externe; ce qu'on entend par les Rcliquiœ, et comment les cupidités et les voluptés, qui sont de l'homme Externe, empêchent que le Seigneur puisse agir par l'homme Interne.Chacun peut encore voir clairement ce que font les Tentations,ou douleurs internes qu'on appelle remords de conscience, pour que l'homme externe

se soumette à l'homme interne ; la soumission de l'homme externe consiste seulement à ce que les affections du bien et du vrai ne soient ni empêchées, ni arrêtées, ni étouffées p a r les cupidités et les faussetés qui en dérivent. C'est la cessation des cupidités et des faussetés qui est ici décrite lé$ eaux

qui sont

allant

et

diminuant.

8 5 8 . Le dixième mois signifie les vérités qui appartiennent aux Reliquiae ; c'est ce qui résulte de ce que dix signifie les Reliquia\ N 5 1 6 , et aussi de ce qui vieni d'être dit au sujet des Reliquia.' chez l'homme interne. n

8 5 9 . Les sommets

des montagnes,

qui parurent

le premier

du

mois, signifient les vérités de la foi qui commencèrent alors à être vues; c'est évident d'après la signification des montagnes, N° 7 9 5 , qui représentent les biens de l'amour et de ta charité. Ces sommets commencent à être vus quand l'homme se régénère, et qu'il est gratifié d'une conscience, et p a r elle de la charité. Celui qui pense voir les sommets des montagnes, ou les vérités de la foi, autrement que par les biens de l'amour et de la charité, se trompe lourdement ; sans ces biens, les Juifs et les profanes gentils peuvent voir de la même manière. Les sommets des montagnes sont les premiers rayons de lumière qui paraissent. 860. On peut aussi voir par tout ce qui vient d'être dit que toute Régénération procède du soir au matin, comme on le répète six fois dans le Premier Chapitre de la Genèse, où il s'agit de la Régénération de l'homme. Le soir est décrit aux vers. 2 et 3 de ce VIII c h a pitre et le Matin aux versets \ et 5 ; ici le commencement de la l u mière, oule matin de cet état, est représenté par l'apparition des sommets des montagnes. -

8 6 1 . Vers 6 . Et il arriva ouvrit

la fenêtre

de Parche

qu'à la fin de quarante qu'il

avait

faite.

jours

Noach

— Ces expressions:

il arriva qu'à la fin de quarante jours, signifient la durée du premier état et le commencement de l'état suivant ; et celles-ci : Noach ouvrit

la fenêtre

de l'arche

quil

avait

faite,

signifient le second

état, quand les vérités de la foi se présentaient à lui. 8 6 2 . Les expressions : il arriva

qu'à

la fin de quarante

jours,

signifient la durée du premier étal et le commencement de l'état suivant ; c'est ce qui résulte de la Signification de Quarante, N° 730 ; là comme il s'agit de la tentation, il esi dit quarante jours et qua-

GENÈSE. CHAP. HUITIÈME.

23

vante nuits; mah ici, où il s'agit de l'état après la tentation, il est dit quarante jours et il n'est pas question.de nuits. 11 en est ainsi, parce que maintenant commence à paraître la charité, qui, dans la Parole, est comparée au jour et appelée jour. Au contraire, la foi qui précède, et qui n'a pas encore été jointe a la charité, est comparée à la nuit el appelée nuit comme dans le Chap. 1. vers 16, et dans plusieurs autres passages de la Parole. La foi est aussi appelée nuit dans la Parole, parce qu'elle reçoit sa lumière de la charité, comme la lune reçoit la sienne du soleil ; c'est même pour cela que la foi est comparée à ta lune el appelée lune, et que l'amour ou la charité esi comparée au soleil et appelée soleil. Les Quarante jours, ou la durée qu'ils signifient, se rapportent tant aux choses qui p r é cèdent qu'à celles qui suivent : aussi est-il dit : à la fin de quarante jours ; ils signifient par conséquent la durée de l'étal antérieur, et le commencement de celui dont il s'agit maintenant. C'est ici que commence à présent la description du second état de l'homme rie celle Eglise après la tentation. 863. Ces mots : Naack ouvrit la fenêtre de F arche qu'il avait faite, signifient le second état, lorsque les vérités de la foi se p r é sentaient à lui. On peut le voir par les dernières paroles du Verset précédent, où il s'agit de l'apparition des sommets des montagnes et de leur signification; on peut aussi le voir p a r l a signification de la fenêtre, dont il a été déjà question N* 655, ou elle représente l'intellectuel et par conséquent le vrai de la foi, ce qui est la même chose ; et enfin on peut le voir en ce que c'est là le commencement de la lumière. Il faut, au sujet de l'intellectuel ou du vrai de la loi signifié par la fenêtre, faire ici les mêmes observations qui ont déjà été faites, savoir : que nul vrai de la foi ne peut jamais être donne que par le bien de l'amour ou de la charité, de même que rien de ce qui est vraiment intellectuel ne peut venir que du volontaire ; faites disparaître le volontaire, il n'y a plus aucun intellectuel, comme je l'ai déjà souvent dit ; de même, faites disparaître la c h a r i t é , il n'y a plus aucune foi. Mats, comme la volonté de l'homme n'est que cupidités, le Seigneur a pourvu d'une manière miraculeuse à ce que l'intellectuel, ou le vrai de la foi, ne fût pas plongé dans la cupidité de l'homme : et il a distingué l'intellectuel du volontaire par un certain médium qui est la Conscience, dans laquelle la charité est pla-

cée p a r le S e i g n e u r . Sans cette Providence miraculeuse, personne n'aurait j a m a i s pu être sauvé. 8 6 4 . Vers. 7. Et il mit dehors le corbeau ; et il sortit allant et revenant jusqu'au tarissement des eaux de dessus la terre. — Ces mots : il mit dehors le corbeau, et il sortit allant et revenant, signifient que les faussetés causaient encore des troubles intérieurs ; le corbeau signifie les faussetés ; l'action de sortir et àt revenir d é signe l'état des hommes de cette É g l i s e . Ces mots : jusqu'au tarissement des eaux sur la terre, signifient la disparition a p p a r e n t e des faussetés. 8 6 5 . Ces mots : il mit dehors le corbeau, et il sortit allant et revenant, signifient que les faussetés causaient encore des troubles intérieurs ; c'est ce qui résulte de la signification du corbeau et de la signification de Sortir et de revenir, dont je parlerai plus t a r d . Ici est décrit le second état de l'homme qui doit être r é g é n é r é , après lâ tentation, quand^ les vérités de la foi, semblables aux premiers rayons de la lumière, commencent à p a r a î t r e . Cet état est tel, que les faussetés causent continuellement des troubles intérieurs, de sorte qu'on peut le c o m p a r e r au crépuscule du matin, alors que l'obscurité produite p a r la nuit n'est pas encore entièrement dissip é e ; aussi cet état est-il représenté ici par le corbeau. Les faussetés chez l'homme spirituel, surtout avant qu'il ail été r é g é n é r é , p r o d u i sent l'effet des taches épaisses d'un n u a g e . Cela vient de ce que l'homme ne peut rien savoir du vrai de la foi que p a r les révélations qui sont d a n s la Parole, où tout a été dit d'une manière générale. Les choses générales ne sont que les taches du nuage ; car chaque chose générale renferme en soi mille el mille choses p a r t i c u l i è r e s ; et chaque chose particulière en renferme mille el mille singulières, et ce sont les singulières des particulières qui éclaircissenl les générales. Ces choses n ' o n t jamais été ainsi révélées à l'homme, tant parce q u ' e l les ne sauraient être saisies, ni par conséquent être reconnues, ni être c r u e s ; car elles sont contraires aux illusions des s e n s , dans lesquelles est l'homme, et qu'il ne laisse pas facilement d é t r u i r e . Il en est tout a u t r e m e n t de l'homme céleste, qui a la perception par le S e i g n e u r ; les choses particulières et les singulières des p a r t i c u l i è res peuvent être insinuées en lui. Par exemple, l'homme céleste perçoit que le véritable mariage consiste dans l'union d'un seul n.ari et

d'une seule épouse ; qu'un semblable mariage est le représentatif du Mariage céleste ; qu'en conséquence la félicité céleste peut résider dans un pareil mariage, et qu'elle ne saurait j a m a i s être dans le mariage d'un mari avec plusieurs épouses. L ' h o m m e spirituel, qui connaît cette vérité par la Parole du S e i g n e u r , lui donne son acquiescem e n t , et de là il reçoit la conscience que le mariage avec p l u s i e u r s épouses est un péché ; tandis que l'homme céleste perçoit mille choses qui le confirment dans cette vérité, de sorte qu'il a en h o r r e u r le mariage avec plusieurs épouses. Comme l'homme spirituel c o n naît seulement les choses générales et que sa conscience en est f o r mée, el comme les vérités générales de la Parole ont élé a p p r o priées aux illusions d e s s e n ç j l est évident qu'il s'y adjoint et s,y insinue un nombre infinie des faussetés, qui ne peuvent être dissipées. Ces t^hssetés, signifiées ici .par le corbeau qui sortit allant et revenant. 8 C 6 . Le corbeau signifie les faussetés ; on peut, en général, le voir par ce qui a déjà été dit et exposé au sujet des oiseaux ; on a m o n t r é qu'ils signifient les intellectuels, les rationnels et les scientifiques, et qu'ils désignent aussi les opposés, c ' e s t - à - d i r e , les r a i s o n nements et les faussetés. Toutes ces choses sont représentées dans la Parole par les différentes espèces d'oiseaux ; les vérités intellectuelles, p a r des oiseaux doux, beaux et p r o p r e s ; les faussetés, par des oiseaux féroces, laids el immondes ; et même selon l'espèce de vrai et de faux ; les faussetés grossières et enracinées, par les hiboux et par les corbeaux; par les hiboux parce qu'ils vivent dans les t é n è b r e s de la n u i t ; p a r les corbeaux, parce qu'ils sont d'une couleur n o i r e . Il est dit dans Esaie : « Le hibou et le corbeau h a b i t e r o n t « en elle.» —- XXXIV. H . — Il s'agit là de l'Église judaïque, chez laquelle il n'y avait que des faussetés, qui sont aussi désignées par le hibou et le corbeau. 8tJ7. L'action de sortir el de revenir désigne l'état des hommes de cette Église : on le voit par des faussetés qui sont chez l'homme quand il est dans le premier et dans le second état après la tentation, car alors les faussetés voltigent tellement qu'elles sortent et reviennent ; la raison en a déjà élé donnée, c'est q u e l'homme n'est et ne peut être que dans la connaissance des choses les plus générales, dans lesquelles influent les fantaisies provenant des c o r p o r e l s ,

des sensuels el des mondains, qui ne s'accordent pas avec les vérités de la foi. 8 6 8 . Ces m o t s : jusqu'au tarissement des eaux de dessus la terre, signifient la dissipation apparente des faussetés : cela devient évident p a r l'état de l'homme quand il se r é g é n è r e . Aujourd'hui, il n'y a personne qui ne croie que les m a u x et les faussetés ne soient entièrement dissipés et détruits chez l'homme quand il se régénère, de sorte que, quand il a été r é g é n é r é , il ne reste plus en lui rien de mal ni de faux, et qui ne soit par conséquent p u r et j u s t e c o m m e s'il eût été noyé et lavé par les eaux ; mais c'est une g r a n d e e r r e u r . Jamais un seul faux n'est dissipé au point d ' ê t r e détruit ; mais tout ce dont l'homme s'est imbu dès l'enfance^ p a r h é r é d i t é , el tout ce qu'il a acquis p a r actualité, d e m e u r e en lui, de sorte que, bien qu'il soit r é g é n é r é , il n'est que mal et q u ^ f a u x ; c'est ce qui esti^rouvé aux âmes après la mort p a r de vives expériences. On peut encore voir clairement par là qu'il n'y a dans l'homme rien de bien ni rien de vrai qui ne vienne du S e i g n e u r ; que tout mal et teut faux est en l ' h o m m e par son p r o p r e , et que l'homme — et ceci s'applique aussi à l'esprit et même à l'Ange — se précipite par son p r o p r e dans l'enfer, pour peu qu'il soit a b a n d o n n é à lui m ê m e ; aussi est-il dit, dans la P a r o l e , que le Ciel n'est pas p u r . Les Anges reconnaissent cette vérité, et celui qui ne la reconnall pas ne peut être parmi les A n g e s . C'est la seule Miséricorde du S e i g n e u r qui les délivre, qui les a r r a che de l'enfer, et qui les retient pour qu'ils ne s'y précipitent pas d ' e u x - m ê m e s . Les Anges perçoivent clairement que to9Seigne;:r les retient p o u r qu'ils ne s'élancent point dans l'enfer ; les bons e s p r i t s le savent aussi en quelque sorte ; mais les mauvais esprits vc le cfloient pas,quoi que celle vérité leur ait été montrée bien souvent ; les h o m m e s ne le croient pas non plus. Dans la suite, p a r la Divine Mis é r i c o r d e du S e i g n e u r , j ' e n parlerai d'après mon expérience. Ainsi, l ' é t a t de l'homme étant tel, que jamais aucun mal ni aucun faux ne peuvent être dissipés, au point d ' ê t r e d é i r u i t s , parce que sa vie prop r e consiste dans le mal et dans le faux, le S e i g n e u r , par sa Divine Miséricorde, pendant qu'il r é g é n è r e l'homme, dompte par les Tend i o n s ses maux et ses faussetés, de manière qu'ils paraissent comme m o r t s , quoiqu'ils soient non pas morts, mais s e u l e m e n t Comptés, p o u r qu'ils ne puissent pas faire obstacle aux biens et aux

vérités, gui p r o c è d e du S e i g n e u r . Le S e i g n e u r d o n n e aussi p a r les t e n t a t i o n s une nouvelle faculté de recevoir les biens et les v é r i t é s , gratifiant l ' h o m m e d'idées el d'affections du bien et du v r a i , vers lesquelles les maux et les faussetés puissent ê t r e t o u r n é s ; et en insinuant d a n s les choses g é n é r a l e s , dont il a déjà été parlé, les choses p a r t i c u l i è r e s , et dans celles-ci les singulières qui sont r e n f e r m é e s chez l ' h o m m e , et que l'homme ne connait nullement, c a r elles sont entre la s p h è r e de la portée de son esprit et la s p h è r e d e la p e r c e p tion. Ces choses sont telles q'uelles peuvent servir de réceptacles ou de vases, p o u r que le S e i g n e u r puisse faire p é n é t r e r en elles la c h a r i t é , et dans la charité l'innocence. C'est p a r le moyen a d m i r a b l e dont ces choses sont t e m p é r é e s , q u e la forme de l ' a r c - e n - c i e l peut ê t r e r e p r é s e n t é e chez l ' h o m m e , chez l'esprit et chez l'ange ; aussi l'arc-tën-ciel est-il devenu u a signe d'alliance, Chap. IX. v e r s . 12 à 1 6 ; j ' e n parlerai, par la Divine Miséricorde du S e i g n e u r , à l'endroit cité. Lorsque l ' h o m m e a été ainsi formé, on dit qu'il est r é g é n é r é , tous ses m a u t f e t toutes ses faussetés restant toujours en lui, et fous ses biens et toutes ses vérités étant aussi conservés. P o u r celui qui est méchant, tous s e s maux et toutes ses faussetés r e v i e n n e n t d a n s l ' a u t r e vie, absolument comme ils étaient en lui lorsqu'il vivait d a n s le c o r p s , et sont c h a n g é s en fantaisies et en peines infernales ; mais p o u r celui qui est b o n , il est rétabli dans l'autre vie d a n s t o u s ses états de bien el de v r a i , d'amitié, de charité et d ' i n n o c e n c e , e l l e s plaisirs et les félicités qu'il en avait éprouvés sont i m m e n s é m e n t a u g m e n t é s et nfhltipliés. On* voit maintenant ce qu'on doit e n t e n d r e p a r le tarissement des eaux, qui est la dissipation a p p a r e n t e des faussetés.

1

8 6 9 . V e r s . 8 . Et

il mit

dehors

d'avec

soi la colombe,

pour

voir

de l'humus.



si les eaux

étaient

La colombe

signifie les vérités et les biens de la foi chez

diminuées

doit ê t r e r e g é n é r é . Mettre

dehors

de dessus d'avec

les faces

soi la colombe

celui qui pour

voir

signifie l'état de réception des vérités et des biens de la foi. Ces m o t s , si les eaux étaient diminuées, désignent les faussetés qui font obstacle. Les faces de l'humus signifient les choses qui sont p a r c e q u e c'est chez l'homme de l'Église. On emploie le mot humus, le p r e m i e r état, alors q u e l ' h o m m e devient Église. 8 7 0 . La Colombe

signifie les vérités et les biens de la foi c h w c e -

lui qui doit être régénéré ; c'est ce qui résulte de la signification de la Colombe dans la Parole ; surtout de la Colombe qui vint sur Jésus tandis qu'il reravait le baptême, el dont il est parlé dans Matthieu : Jésus ayanTfETptisé sortit aussitôt hors de l'eau, et voici » les cieux furent ouverts, et il vit l'esprit de Dieu descendant, » comme une Colombe, et venant sur lui. « — I I I . 16, 1 7 . Jean, l. 3 2 . Luc, III. 2 1 , 2 2 . M a r c , I. 14), H . — La colombe ne signifiait là que la sainteté de la foi ; le baptême lui-même représentait la régénération ; de là, dans l'Église nouvelle, qui allait s'élever, la c o lombe désigne le vrai et le bien de la foi que l'on reçoit du Seigneur par la régénération. De semblables choses étaient représentés et indiquées par les petits des colombes ou par les tourtereaux, qu'on offrait en sacrifice et en holocauste dans l'Église judaïque. — L é v . \ . 14 ii 17 ; V. 7 à 1 0 ; XII. 6 ; XIV. 2 1 , , 2 2 ; XV, 1 5 , 2 9 3 0 . Nomb. VI. 10, H . L u c - II. 22, 2 3 , 24 : — on peut le voir par chacun de ces passages. II n'est personne qui ne puisse comprendre qu'il n'y ait eu des significations dans de telles cérémonies; il suffit d é c o n s i d é r e r qu'elles devaient nécessairement représenter quelque chose* car si elles n'eussent rier» représenté, elles auraient été futiles el n'auraient eu rien de divin ; l'externe de l'Église est quelque chose d'inanimé, qui vit par l'interne, et l'interne vit par le Seigneur. On voit aussi dans les prophètes que la colombe signifie en général les intellectuels de la foi ; par exemple, dans Hosée : « Ephrai'm sera comme une Colombe stupide, sans cœur ; ils ont appelé l ' É « gypte, il sont allés en Assyrie. >- — VIL •— Dans-le Mc-ne : • Ceux d'Ephratm seront effrayés comme l'oiseau (venant) d'E* gypte, el comme la Colombe (venant} de la terre d'Assyrie. « — XL 1 1 . — Là, Ephrai'm est pris pour l'intelligent, l'Egypte pour le savant, l'Assyrie pour le rationnel, la colombe- pour les choses qui appartiennent aux intellectuels de la foi, et il s'agit aussi de la régénération de l'Eglise spirituelle. Dans David : «Jéhovah ! ne donne pas à la bête féroce l'âme de la Tourterelle. » — Ps. LXXIV. 1 9 . — La béte féroce est prise pour ceux qui n'ont aucune charité, et Trime de la Tourterelle pour la vie de la foi. Voir ce qui a déjà été dit et expliqué, N 4 0 , 776, où l'on a montré que les oiseaux signifient les intellectuels ; que les oiseaux doux, beaux, propres et utiles signifient les vérités el les biens intellectuels, et les oiseaux féroces, ûi

laids, malpropres et inutiles les opposés, c ' e s t - à - d i r e les faussetés, comme le corbeau qui est ici opposé à la colombe. 8 7 1 . Mettre dehors d'auec soi la colombe pour voir signifie l'état de réception des vérités et des biens de la foi ; c'est ce qui résulte de l'enchaînement des choses, el des versets suivants dans lesquels il s'agit des trois états de la régénération de cet h o m m e a p r è s les tentations, étals qui sont signifiés par l'envoi de la colombe, r é pété trois fois. Ici les paroles, dans le sens le moins i n t e r n e , indiquent son examen, car il est dit q u 7 / mit dehors d'avec soi la colombe pour voir, comme la suite l'indique, — s i les eaux étaient diminuées, c'est-à-dire, si les faussetés étaient encore tellement g r a n d e s , que les biens et les vérités de la foi ne pussent ê t r e reçus ; m a i s le Seigneur n'a pas besoin de faire aucun examen, puisqu'il connaît tout en général et chaque chose en p a r t i c u l i e r ; aussi, dans le sens interne, ces paroles ne signifient pas un examen, mais elles désignent un élat. Ici, c'e>l le premier étal, lorsque les faussetés faisaient encore obstacle, ce qui est signifié p a r ces mots : si les eaux étaient diminuées. 8 7 2 . Les faces de l'humus signifient les choses qui sont chez l'homme de l'Église ; et l'on emploie le mot humus parce que c'esl le p r e m i e r état, alors que l'homme devient Eglise : c'est ce qui d e vient évident par la signification déjà donnée du mot humus ; on a vu que l'homme de l'Église^qui est appelé humus, quand les biens e l l e s vérités de la foi peuvent être semés en lui, est a u p a r a vant nommé terre. C'est ainsi que dans le P r e m i e r Chapitre de la Genèse, avant que l'homme soit devenu céleste, on emploie le mot terre pour le désigner ; mais dans le Second C h a p i t r e , lorsqu'il esl devenu céleste, on se sert des expressions humus et champ : il en esl de même dans ce C h a p i t r e . P a r les seuls mois Terre et Humus, on peut apercevoir ce qui esl signifié dans le sens i u l e r n e , non seulement ici, mais partout ailleurs dans la Parole. Dans le sens u n i v e r sel VFIumus signifie l'Église, el en raison de cette significaltion, il désigne aussi l'homme de l'Eglise ; car chaque homme de l'Eglise, comme on l'a déjà dit, est une Eglise. 8 7 3 . Vers. 9 . Et la colombe ne trouva pas où reposer la plante de son pied, et elle retourna à lui vers Tarche, car tes eaux (étaient) sur les faces de toute la terre ; et il étendit sa main,

fit il la reçut et la retira vers lui dans l'arche. — Ces mois, la colombe ne trouva pas où reposer la plante de son pied, signifient, que rien de ce qui appartient au I j i e n et au vrai de ta foi n'avait encore pu prendre racine. Ceux-ci, elle retourna à lui vers /'û7V?Ae,signilient que le bien et le vrai chez lui paraissaient appartenir à la foi. Ceux-ci, car les eaux étaient sur les faces de toute la terre, signifient que les faussetés étaient encore s u r a b o n d a n t e s . E t e n dre sa main, c'est agir par sa p r o p r e puissance; recevoir la colombe, et la retirer vers soi dans l'arche, c'est faire le bien et penser le vrai par soi-même. 8 7 4 . Ici est décrit le premier état de la régénération de l'homme de cette Église, après la tentation, état commun à tous ceux qui se r é g é n è r e n t , et consistant en ce qu'ils croient faire le bien el penser le vrai par eux-mêmes ; et comme ils sont encore dans une t r è s g r a n d e obscurité, le Seigneur les laisse jusque là dans cette opinion ; n a i s néanmoins tout le bien qu'ils font et tout le vrai qu'ils pensent, t a n t qu'ils conservent cette opinion qui est fausse, n'est ni le bien ni | e vrai de la loi ; car tout ce que l'homme produit de lui-même ne peut être le bien, parce qu'il est lui-même une source impure et immonde, el que jamais le bien ne peut sortir d'une source impure et immonde. Un tel homme, en effet, pense toujours à son propre m é rite et à sa propre justice ; quelques-uns vont encore plus loin, et méprisent les autres, quand ils les comparent à eux-mêmes, comme le Seigneur l'enseigne. — Luc, XV1H. 9 à 1-4 ; — d'autres enfin donnent dans d'autres excès ; les propres cupidités se mettent de la partie, de sorte qu'au dehors il y a apparence de bien, et néanmoins la corruption est au dedans. Voilà pourquoi le bien que l'homme fait dans cet état n'est pas le bien de la foi. Il en est de même du vrai qu'il pense ; lors même que ce qu'il pense serait très-vrai, néanmoins tant que cette pensée vient du propre, il n'y a point en elle le bien de la foi, quoique en elle-même soit certainement le vrai de la foi. Tout vrai, pour être le vrai de la foi, doit avoir en lui par le Seigneur le bien de la foi ; c'est alors seulement qu'il devient bien el vrai. 8 7 5 . Ces mots : la colombe UP trouva pas où reposer la plante de son pied, signifient que rien de ce qui appartient au bieu et au vrai de la foi n'avait encore pu prendre racine : c'est ce qui résulte de ce que la colombe signifie le vrai de la foi, et de ce que le repos

de ta plante

du pied

r e p r é s e n t e l'action d e p r e n d r e r a c i n e . On

d o n n e d a n s ce q u i suit la raison p o u r laquelle le vrai d e la foi n e p e u t p a s p r e n d r e r a c i n e ; c'est p a r c e q u e les f a u s s e t é s é t a i e n t e n core s u r a b o n d a n t e s ; mais on ne peut c o m p r e n d r e pourquoi

il e u

est ainsi, si l'on i g n o r e c o m m e n t s e fait la R é g é n é r a t i o n d e l ' H o m m e s p i r i t u e l . Il faut q u e chez cet h o m m e les c o n n a i s s a n c e s d e la foi ti-

2-

r é e s d e la P a r o l e du S e i g n e u r , ou d e s p o i n t s d e d o c t r i n e qui e n r é s u l t e n t — c o n n a i s s a n c e s q u e l ' A n c i e n n e É g l i s e a e u e s p a r les R é v é l a t i o n s faites à la T r è s - A n c i e n n e É g l i s e — s o i e n t i m p l a n t é e s d a n s sa mémoire, et que son mental

intellectuel

en soit m u n i ; mais t a n t

q u e les faussetés y s o n t s u r a b o n d a n t e s , les v é r i t é s d e la foi, d e quelque manière

q u ' e l l e s a i e n t été s e m é e s , n e p e u v e n t p r e n d r e r a c i n e ;

elles s ' a t t a c h e n t s e u l e m e n t à la superficie, ou r e s t e n t s e u l e m e n t d a n s la m é m o i r e ; e t il n e se f o r m e pas d ' h u m u s c o n v e n a b l e , a v a n t q u e les faussetés a i e n t été d i s s i p é e s , au p o i n t d e n e plus p a r a î t r e , ainsi q u ' o n l'a déjà d i t . L ' h u m u s l u i - m ê m e , chez cet h o m m e , est p r é p a r é

2>

d a u s s o n m e n t a l i n t e l l e c t u e l ; e t , l o r s q u ' i l a été p r é p a r é , le S e i g n e u r i n s i n u e le bien d e la c h a r i t é , et p a r s u i t e la c o n s c i e n c e , d ' a p r è s l a quelle il agit e n s u i t e , c ' e s t - à - d i r e , p a r le moyen d e laquelle le S e i g n e u r o p è r e le bien el le vrai de la foi. Ainsi le S e i g n e u r s é p a r e les intellectuels de cet h o m m e d'avec ses volontaires, de manière qu'ils n e s o i e n t j a m a i s n u i s ; s'ils s ' u n i s s a i e n t , l'homme

il s e r a i t i m p o s s i b l e q u e

n e p é r i t p o i n t p o u r l ' é t e r n i t é . Chez l ' h o m m e d e la T r è s -

^

A n c i e n n e É g l i s e , les v o l o n t a i r e s a v a i e n t é t é u n i s a u x i n t e l l e c t u e l s , c o m m e ils le s o n t a u s s i chez les A n g e s c é l e s t e s ; m a i s chez l ' h o m m e d e celle É g l i s e ils n ' o n t p a s é t é u n i s , e t ils n e s ' u n i s s e n t p a s chez l ' h o m m e s p i r i t u e l ; il s e m b l e c e p e n d a n t q u e l ' e s p è c e d e b i e n d e c h a r i t é q u e l ' h o m m e spirituel fait vient p o u r ainsi d i r e d e sa v o l o n t é , m a i s c'est s e u l e m e n t u n e a p p a r e n c e et u n e illusion ; tout le bien d e la c h a r i t é qu'il fait vient du S e i g n e u r S e u l , non p a r la v o l o n t é , m a i s p a r la C o n s c i e n c e ; si le S e i g n e u r p e r m e t t a i t , m ê m e p o u r t r è s - p e u de t e m p s , q u e c e t h o m m e agit par sa p r o p r e v o l o n t é , au lieu du b i e n , il ferait le m a l p a r h a i n e , p a r v e n g e a n c e et p a r c r u a u t é . Il en est d e m ê m e d u Vrai q u e l ' h o m m e

spirituel p e n s e el p r o n o n c e ; si c e n ' é t a i t

p a s d ' a p r è s la C o n s c i e n c e , et p a r c o n s é q u e n t d ' a p r è s le bien qui v i e n t du S e i g n e u r , q u ' i l p e n s â t et qu'il p a r l a i , il n e p o u r r a i t j a m a i s p e n s e r ni p r o f é r e r

le v r a i , q u e c o m m e la t o u r b e d i a b o l i q u e , q u a n d elle

a

§•

prend l'apparence d'anges de l u m i è r e ; c'est ce qui se manifeste très-clairement dans l'autre vie. On voit, par ce qui vient d'être dit, comment se fait la Régénération, el ce que c'est que la Régénération de l'homme spirituel ; c'est-à-dire que c'est la séparation de sa partie intellectuelle d'avec sa partie volontaire, par le moyen de la Conscience que le Seigneur forme dans sa partie intellectuelle, et d'après laquelle ce que l'homme fait paraît être produit par sa volonté, quoique ce soit le Seigneur qui le fasse. 8 7 6 . Ces paroles, fille retourna à lui vers Parche, signifient que le bien et le vrai chez lui paraissent appartenir à la foi ; on le voit par ce qui a élé dit et par Ce qui va suivre. Retourner vers porche* dans le sens interne, ne signifie pas la délivrance ; mais la délivrance est signifiée par être mis dehors de l'arche et ne plus revenir, comme la suite l'indique : ainsi, il est dit, vers. 12, que Noach mit dehors la colombe et qu'elle ne continua plus de revenir vers lui ; puis, vers. 15 et 10, qu'il reçut ordre de s o r l i r d e l'arche; et enfin, vers. 18, qu'il sortit. L'Arche signifie son état avant ta régénération ; lorsqu'il demeurait dans l'arche, il était en captivité ou en prison, obsédé de toutes parts par les maux et par les faussetés, ou par les eaux, du déluge. C'esl pourquoi ces mots, elle retourna à lui vers Parche, signitient que le bien et le vrai, que désigne la colombe, revenaient de nouveau â lui. Quand l'homme croit faire le bien par lui-même, tout le bien qu'il fait revient à lui ; car il le contemple, ou il le fait pour qu'il paraisse devant le monde, ou devant les anges, ou pour qu'il lui fasse mériter le Ciel, ou pour qu'il le rende le plus grand dans le Ciel ; de telles vues se trouvent dans son propre et dans chacune de ses idées, quoiqu'il paraisse, dans la forme externe, comme s'il était dans le bien el dans le vrai de la foi. Le bien el le vrai de la foi sont intérieurement le bien et le vrai ; c'est des intimes, c'est-à-dire du Seigneur par le moyen îles intimes de l'homme, qu'influent tout le bien et tout vrai d e l à foi; mais quand le bien el le vrai viennent Aw propre de l'homme, ou quand ils sont accompagnés d'idées de mérite, les intérieurs sont impurs et les extérieurs paraissent p u r s . Dans un tel étal, l'homme peut être comparé à une prosiituée infecte, dont la figure parait belle ou à un Éthiopien, ou plutôt à une momie égyptienne revêtue d'un vêlement blanc.

8 7 7 . Les eaux qui étaient sur les faces de la terre signifient les faussetés i[ui riaient, encore surabondantes ; c'est ce qui résulte de la signification des eaux du déluge, qui représentent les faussetés, comme on l'a déjà suffisamment expliqué; ainsi, on le voit par les paroles mêmes. 8 7 8 . Etendre sa main, c'est agir par sa propre puissance ; et recevoir la colombe et la retirer vers soi dans l'arche, c'est faire le bien ci penser le \rai par soi-même : c'est ce qui résulte de ce que la main signifie la puissance, el par conséquent ici, la propre puissance par laquelle on agît; car étendre la main, recevoir la colombe et retirer vers soi, c'est s'appliquer et s'attribuer le vrai désigné p a r la colombe. Que la main signifie la puissance, le pouvoir, et par suite la confiance, on le voit par plusieurs passages de la Parole ; par exemple, d a n s È s a ï e : « Je ferai la visite sur le fruit de » la grandeur du avur du roi d'Aschur, parce qu'il a d i t : J'ai fait » [cela) dans la puissance de ma Main et dans ma sagesse, parce - que je suis intelligent. >• — X. 1 3 . — Là, il est évident que la main est prise pour la propre puissance à laquelle il attribuait ce qu'il faisait, et c'est pour cela que la visite est faite sur LUI. Dans le Même : « Moab étendra les Mains au milieu de lui, comme celui » qui nage (les) étend pour nager, et il humiliera son orgueil avec « les cataractes de ses Mains." — X X V . ! t.—• Les mains sont la propre puissance résultant de la prééminence qu'on se donne sur les autres, et par conséquent de l'orgueil. Dans le Même: « Leurs habi» lanls à la Main courte ont clé consternés el accablés de honte. » — XXXVII. • 2 7 . — C e u x qui ont la maîn courte sont pris pour ceux dont la puissance est nulle. Dans le Même : « i / a r g i l e dira-t» elle à son p o t i e r : tjue fais-lu? Et ton ouvrage (dira-t-it de toi): « 11 n'a point de Mains. * — \ L V . i). — Il n'a poinl de mains est employé pour il n'a aucune puissance. Dans K/échiel : « Le roi sera » dans le deuil, et le prince se revêtira de stupeur, cl les Mains » du peuple rie In lerre seront troublées. » — VII. 2 7 . — Les mains sont les puissances. Dans Miellée : « Malheur h ceux qui pensent " à l'iniquité el qui s'occupent du mal sur leurs lits, parce qu'ils » l'exécutent à la lumière du malin, et parce que leur Ma/a est » leur Dieu . >• — II. 1. — La main est pour la propre puissance, À laquelle ils se contient comme À leur Dieu. Dans Zacharie : « Malheur

n

3

« au pasteur de néant qui abandonne le troupeau ; l'épée [tombera) » sur son bras et sur l'œil de sa droite ; son bras séchera certainen ment, et l'œil de sa droite sera obscurci certainement. >• — X L ^ 1 7 . — C o m m e les mains désignent la puissance, voila pourquoi les maux et les faussetés de l'homme sont partout, dans la Parole, nommés les Œuvres de ses Mains ; les maux viennent du propre de sa volonté, et les faussetés du propre de son entendement. Cette origine des maux et des faussetés peut facilement être reconnue par la nature du Propre de l'homme, qui n'est que mal et que faux. Voir sur celle nature du Propre ce qui en a déjà été dit, 39, 4 1 , 141, 150, 154, 2 1 0 , 2 1 5 . Comme les Mains signifient en général la puissance, il est souvent, dans la Parole, donné des mains à Jéhovah ou au Seigneur, et là par ses mains on doit, dans le sens interne, ent e n d r e sa Toute-Puissance, comme dansËsaFe: " Jéhovah ! Ta main « a été élevée.» — XXVI. 11 ; — c'est la Puissance Divine. Dansle Même: « Jéhovah étend Sa main; ils sont tous consumés. • — XXXI. 3 ; — c'est la Puissance Divine. Dans le Même : >• Comman» dez-moi au sujet de l'œuvre de Mes Mains. Mes Mains ont • agrandi les cieux, et j'ai commandé à toute leur armée. » — XLV. 1 1 , 1 2 ; — c'est la Puissance Divine : les régénérés sont souvent appelés, dans la Parole, l'œuvre des mains de Jéhovah. Dans le Même: « Ma Main a fondé la terre, et Ma Droites mesuré les >• cieux à l'empan. » — XLV1II. 13. — La main et la droite sont j prises pour la Toute-Puissance. Dans le Même: « Est-ce que Ma * Main a élé raccourcie pour qu'il n'y ail pas de rédemption ? Et est* ce que la Puissance n*(est) pas en Moi pour délivrer? » — L. 2 ; — c'est la Puissance Divine. Dans Jérémie : « Tu as tiré Israël » ton peuple de la terre d'Egypte par des signes el des prodiges, et » par une Main forte, et par un Bras étendu. • — XXXII, 17, 21 ; — c'est la Puissance Divine ; dans le vers. 17, il est dit P u i s sance, et dans le vers. 8 4 , Main. Il est souvent dit dans la Parole, que les Iraélites ont été tirés d'Égyple par une Main forte el par un Bras étendu. Dans Ézéchiel : * Ainsi a dit le Seigneur Jéhovih : Au » jour que je choisis Israël, el que je levai Ma Main sur la se» mence d e l à maison de Jacob, et que je me fis connaître à eux dans - la terre d'Egypte. Je levai Ma Main sut eux pour les tirer de la » terre d'Egypte. » — XX. 5 , tî, 2 3 . — Dans Moïse ; « Israël vit

— la grande Main que Jéhovah avait exercée s u r les É g y p t i e n s . — E x o d . XIV. 3 1 . — Il est donc bien évident, d'après ces passages, que la Main signifie la Puissance. Bien plus, la Main a tellement signifié la Puissance, qu'elle en est même devenue le r e p r é s e n tatif, comme on le voit par les miracles qui ont élé faits en E g y p t e , puisqu'ils s'opéraient lorsque Moïse, d ' a p r è s l ' o r d r e qui lui en était d o n n é , étendait son bâton ou sa main ; par exemple : « Moïse èten• dit la Main, et la grêle tomba s u r l ' E g y p t e . » — Exod. IX. 2 2 . — •• Moïse étendit la Main, et il y eut des ténèbres. » — E x o d . X . 2 1 , 2 2 . — - Moïse étendit la Main et le bâton s u r la m e r de Suph, » et elle fut mise à sec ; et il étendit la Main, et elle revint. » — E x o d . XIV. If, 2 7 . — Il n'est p e r s o n n e , doué de la faculté de penser sainement, qui puisse c r o i r e qu'il y avait quelque puissance dans la main ou dans le bâton de Moïse ; mais comme l'élévation et l'extension de la main signifiait la Puissance Divine, l'action de lever et d ' é t e n d r e la main devint aussi un Représentatif d a n s l'Église Judaïq u e . 11 en était de même lorsque Josué étendait sa lance ; voici ce Étends qui est rapporté au sujet de cette l a n c e : «Jéhovah d i t : « » la lance gui (est: en ta Main vers Haï, parce que je la livrerai » dans ta Main. Lorsque Josué étendit la lance qu'il avait) dans la » Main, ils vinrent dans la ville ; ils la p r i r e n t , et Josué ne retira » point la Main avec laquelle il étendait la lance, jusqu'à ce qu'il >. eût dévoué tous les habitants de Haï. * — Josué, VIII. 1 8 , 2 6 . — On voit aussi par là ce que sont les r e p résen t a l i fs q u i f u ren t les ex ternes de l'Église J u d a ï q u e : on voit encore que la Parole est telle, que les choses qui sont dans son sens e x t e r n e ne se p r é s e n t e n t ' p o i n t , comme si elles étaient des représentatifs du Seigneur et de son R o y a u m e ; telle est, par exemple, ici, l'action d ' é t e n d r e la main, et telles sont aussi toutes les autres actions représentatives, qui no semblent pas avoir ce c a r a c t è r e , tant que l'attention ne se porte que s u r les détails historiques de la lettre. On voit de même p a r là c o m bien les Juifs étaient éloignés de la véritable intelligence de la Parole et des rites de l'Église, puisqu'ils plaçaient tout le culte dans les externes seuls, j u s q u ' a u point même d ' a t t r i b u e r la puissance au bàlon de Moïse et à la lance de Josué, lorsque cependant dans ce bâton et dans cette Innce il n'y avait pas plus de puissance que dans du bois ; mais comme ils signifiaient la Toute-Puissance du S e i g n e u r , et

étaient ainsi compris dans le ciel, lorsqu'il était donné o r d r e d'étend r e la main ou le bâton, de là vient qu'il y avait des signes ei des miracles ; de là vient semblable ment que quand Moïse, sur le sommet de la colline, élevait les Mains, Josué était Vainqueur, et que quand il les baissait Josué était vaincu, et qu'en conséquence on lui soutenait les Mains. — Exod. XVII. 9 à 13. — De là vient aussi qu'on imposait les Mains dans les consécrations, comme on le voit dans celle des Lévites p a r l e peuple, — y.mib, VIII. 0, 10, l â . — dans celle de Josué par Moïse, lorsqu'il fut substitué à sa place ; — Nomb. XXVII. 1 8 , 23 ; — c'était p a r conséquent p o u r que la puissance fût donnée. De là vient encore aujourd'hui le rite d ' i n a u g u r a tion et de bénédiction p a r l'imposition des mains. Ce qui est arrivé à Usa et à Jéroboam m o n t r e jusqu'à quel d e g r é la Main signifiait et représentait la puissance. Il est dit, d a n s la Parole, au sujet d'Usa, qu'il mit (la main) s u r l'Arche de Dieu et la retint, el que c'e-t pour cela qu'il tomba mort. — ÏI Sam. VI. ô , 7. — L'arche représentait le Seigneur, et par conséquent tout ce qui est saint et céleste ; l ' a c tion d'Usa représentait la p r o p r e puissance ou le p r o p r e de l'homme ; el comme ce p r o p r e est profane, le mot main n'est pas dans le texte, mais toutefois on voit bien qu'il s'agit de la main ; celte omission a été faite pour qu'il ne fût pas perçu par les Anges qu'une chose aussi profane que le p r o p r e de l'homme avait louché la sainteté ; et Usa fut frappé de m o r t parce qu'il y mil (la m a i n ) . Il est dit au sujet de J é r o b o a m : « C e l a arriva lorsque le rui entendit la parole que » l'Homme de Dieu avait prononcée à haute voix c o n t r e l'autel, et » • » »

Jérffboam étendit sa Main de dessus l'autel, d i s a n t : Saisissez-le. E t sa Main qu'il avait étendue c o n t r e lui devint sèche, et il ne put la r e t i r e r à soi. Il dit à l'Homme de Dieu : P r i e , j e t'en supplie, les faces île Jéhovah ton Dieu, p o u r que ma Main revienne à m o i ; et l'Homme de Dieu pria les faces de Jéhovah, ni sa Main fut rérablie, et elle devint comme a u p a r a v a n t . » — 1 Rois, XIIL 4 . à & — Ici, étendre la main signifie de même la p r o p r e puissance, ou le p r o p r e , qui est profane, et qui voulait violer la sainteté, en étendant la main vers l'homme de Dieu ; aussi la main devînt-elle sèche. Mais comme le roi était idolâtre, et ne pouvait profaner, comme on l'a dit, sa main revint dans son p r e m i e r état. Il devient évident par les représentatifs, d a n s le Monde des E s p r i t s , que la Main signifie et

représente la puissance. Là, on voit parfois apparaître un Bras nu, qui a une telle force, qu'il peut briser les os, et réduire pour ainsi dire à rien les moelles les plus intérieures ; et il inspire un si grand effroi, qu'on sent fondre son cœur : ce bras conserve même continuellement une telle force. 8 7 9 . Vers. 10. \ \ . El il mit
il attendit

u la. Colombe

à (ni vers If temps olivier

de. dessus

;était) dans la

terre

encore

hors de

sept

du soir ; et voici, sou bec}

étaient

et Noach

diminuées.

autres

F Arche.

jours,

Et la

une feuille connut

et

Colombe arrachée

que les

— Ces mots : il

eaux attendit

encore sept jours, signifient le commencement du second état de l.i t égénération ; les sepi'jours désignent la sainteté, parée qu'il s'agit maintenant de la charité. Ces m o t s : et il persista a mettre la colombe hors de l'Arche, signilienl l'état de la réception des biens et des \ e n t é s de la foi. Ceux-ci : et la colombe revint à lui vers le temps du soir, signifient que ces biens et ces vérités commençaient un peu à paraître ; le temps du soir a la même sigHiticalion que le point du j o u r avant le malin. Ces paroles: et voici, une feuille arracher d'un olivier était) dans so?i bec, signifient quelque peu de vrai de la foi ; la feuille désigne le vrai, et Xolivier le bien de la charité ; arrachée, c'est-à-dire que le vrai de la foi a été tiré du bien de la charité ; dans sa bouche indique qu'il a été mis en évidence. Ces mois : et Noach

connut

que les eaux

de

dessus

la terre étaient diminuées, signifient qu'il eu était ainsi, parce que les faussetés qui faisaient obstacle n'étaient pas si grandes qu'auparavant. 8811. Ces mots : / / attendit

encore

sept

autres

jours,

signifient

le commencement du second étal de la r é g é n é r a t i o n : c'est ce qui peut résulter de ce que ces mots renferment la description du temps qui s'est écoulé entre le premier etai, dont il vient d'être question dans les vers. S e l 9 , et ce second étal dont il s'agit ici, dans les vers. 10 et 1 1 . Pour que l'ensemble soit lié en forme d'histoire, ce temps intermédiaire est exprimé par l'expression: il attendit. On peut en quelque sorte voir comment se passe le Second étal de la régénération, d'après ce qui a élé dit et expliqué au sujet du P r e mier état qui consista en ce que les vérités de la foi n'avaient pas encore pu prendre racine, parce que les faussetés faisaient obstacle.

Les vérités de la foi ne prennent racine qu'à partir du moment où l'homme commence à reconnaître et à croire ; avanlce moment elles ne sont pas encore enracinées. Les parties de la Parole que l'homme entend et retient dans sa mémoire ne sont que des semences reçues, qui ne commencent à p r e n d r e racine que lorsque l'homme accepte et reçoit le bien de la Charité/Tout vrai de la foi s'en racine par le bien de la foi, c'est-à-dire par le bien de la charité. Il en est de cela comme de la semence que l'on jette, en terre dans le temps que l'hiver dure encore, ou quand la terre est froide ; elle reste dans la t e r r e , il est vrai, mais elle ne s'y enracine pas avant que la chaleur du soleil, ce qui arrive au commencement du printemps, ail réchauffé la t e r r e . Alors la semence commence à former d'abord sa racine en ellemême, puis elle la pousse dans la t e r r e . 11 en est de même de la semence spirituelle qui est jetée dans l'homme ; elle ne s'enracine jamais avant que le bien de la charité l'ait pour ainsi dire réchauffée; alors elle forme d'abord en elle-même sa racine qu'elle étend e n suite. 11 y a chez l'homme trois choses qui tendent à un but commun, et qui s'unissent : le naturel, le spirituel et le céleste. Le naturel de l'homme ne reçoit quelque vie que du spirituel ; le spirituel n'en reçoit que du céleste, et Je céleste n'en reçoit que du Seigneur Seul, qui est la Vie même. Mais, aliu qu'on ait une idée plus complète sur ce sujet, j'ajouterai que le Naturel est le réceptacle qui reçoit le Spirituel, o u ï e vase dans lequel le Spirituel est introduit, el que le Spirituel est le réceptacle qui reçoit le Céleste, ou le vase daus lequel le Céleste est introduit ; c'esl ainsi que la vie vient du Seigneur par les célestes: tel est l'influx. Le Céleste est lout bien de la foi ; chez l'homme spirituel, il est le bien de la charité : le Spirituel est le vrai, qui ne devient vrai de la foi q u ' a u tant qu'il y a en lui le bien de la foi, ou le bien de la charité, dans lequel est la vie même, qui vient du Seigneur. Enfin, pour en donner encore une idée plus claire : c'esl le Naturel de l'homme qui fait VŒuvre de la charité, en employant soit la main, soit la bouche, ainsi par les organes du c o r p s ; mais tout cela est mort en soi, et ne vit que par le Spirituel qui est dans l'œuvre, el le Spirituel ne vil que par le Céleste, qui vient du : .rigueur ; de là il est dit que l'œuvre est bonne, car rien n'esl bon «pie par le Seigneur. Puisqu'il en est ainsi, chacun peut voir que dans toute œuvre de la cha-

r i t e , l ' œ u v r e e l l e - m ê m e n ' e s t q u ' u n e c h o s e m a t é r i e l l e , et q u e si elle est a n i m é e , cela n e

vient

q u e d u v r a i d e la foi q u i e s t d a n s l ' œ u v r e ;

q u ' e n o u t r e , le v r a i d e la foi

n'est qu'une chose inanimée,

et

que

s'il a d e la v i e , il la t i r e d u b i e n d e la foi ; et q u ' e n f i n le bien d e la foi n e vit q u e p a r le S e i g n e u r S e u l , Qui e s l le Bien M ê m e . L ' o n c o m p r e n d p a r là p o u r q u o i

M ê m e et la Vie

les A n g e s c é l e s t e s n e v e u -

l e n t p a s e n t e n d r e p a r l e r d e la foi, ni à p l u s forto r a i s o n d e l ' œ u v r e . Voir

N* 2 0 2 ;

car c'est de l ' a m o u r

que l'œuvre, el c'est

par l'amour

q u ' i l s fout d é r i v e r qu'ils forment

tant

la

la foi, et

e x é c u t e n t l ' œ u v r e m ê m e d e la foi, d e s o r t e q u e p o u r eux

foi

qu'ils l'œuvre

s ' é v a n o u i t aussi bien q u e la foi, et q u ' i l n e r e s t e q u e l ' a m o u r

et le

bien q u i eu p r o c è d e , e t le S e i g u e u r est d a n s l e u r a m o u r . Ces A n g e s , a y a n t d e s i d é e s aussi c é l e s t e s , o n t

été distingués des

n o m m e S p i r i t u e l s ; l e u r p e n s é e , e t le l a n g a g e p a r

Anges qu'on

l e q u e l ils

p r i m e n t , sont beaucoup plus éloignés d e l à p o r t é e de

l'ex-

l'intelligence

h u m a i n e q u e la p e n s é e et le l a n g a g e d e s A n g e s s p i r i t u e l s . 884.

Sept

s i g n i t i e la s a i n t e t é , p a r c e q u ' i l s ' a g i t m a i n t e n a n t d e la

c h a r i t é : c ' e s t ce q u i r é s u l t e d e la s i g n i f i c a t i o n déjà é t é p a r l é , V

3 y 3 et

d e sept,

7 1 6 . Le n o m b r e sept a

d o n t il

a

été inséré ici,

p o u r q u e t o u t fût lié en f o r m e h i s t o r i q u e ; c a r sept

el sept

d a n s le s e n s i n t e r n e , n e font q u ' a j o u t e r n u e c e r t a i n e

jours,

sainteté

que

ce s e c o n d é t a l p o s s è d e p a r le c é l e s t e , c ' e s t - à - d i r e , p a r la c h a r i t é . 8 8 2 . Ces m o t s : et il mit che

de

nouveau

signifient l ' é t a t d e r é c e p t i o n

la

colombe

hors de

c ' e s t é v i d e n t d ' a p r è s ce q u i a é t é d i t , v e r s . 8 , o ù s o n t d e s p r e s q u e s e m b l a b l e s ; m a i s a v e c la d i f f é r e n c e q u e mit

dehors

d'avec

a u s s i e x p l i q u é au

soi la

l u i - m ê m e , ou c r o y a i t a g i r

soir,

par



; c'est qu'alors,

sa

propre

le v r a i

c o m m e ou

l'a

e t le bien p a r

puissance,

ce

qui

est

la colombe

revint

à lui vers

le

temps

signifient q u e c e s b i e n s et c e s v é r i t é s c o m m e n ç a i e n t un p e u

à p a r a î t r e ; et le temps

du soir

a la m ê m e s i g n i f i c a t i o n q u e le p o i n t

d u j o u r a v a n t le m a t i n : t o u t cela d e v i e n t d e m ê m e c e qui a d é j à é l é d i l v e r s . 8 ; el en o u t r e , temps

paroles

il esl d i t , q u ï /

soi.

8 8 3 . C e s e x p r e s s i o n s : Et du

colombe

m ê m e e n d r o i t , il o p é r a i t

e x p r i m é p a r d'avec

l'ar-

d e s b i e n s e l d e v é r i t é s d e la foi :

du

soir.

Voyez,

au sujet

du

soir,

évident d'après

en c e q u ' i l est les

dit ici, te

explications qui ont

• é t é d o n n é e s d a n s le C h a p . I d e la G e n è s e , o ù il est r é p é t é six fois :

ce fut le soir et ce fut le matin. Le soir est tin mot qui s ' a p p l i q u e à la r é g é n é r a t i o n , el même à cet état de la régénération dans lequel l'homme est encore dans l ' o m b r e , ou dans lequel il ne paraît encore chez lui q u ' u n e lumière très-faible. Le matin est décrit dans le v e r s . 13 par ces mots : / / ôta la couverture de l'arche, et il vit. Comme le soir avait la même signification que le point du j o u r avant le matin, voila pourquoi dans l'Eglise Judaïque il est si souvent fait mention du soir ; c'est aussi p o u r cela que les Juifs c o m m e n ç a i e n t le soir leurs S a b b a t h s et leurs fêles, el qu'il avait été o r d o n n é à Aaron d'allumer le soir la lampe sainte, E x o d . XXVII. 2 1 , 8 8 i . Ces p a r o l e s ; Et voici, une feuille arrachée d'un olivier (était) dans son bec, signifient quelque peu de vrai de la loi ; la feuille dësignè le vrai, et l'olivier le bien de la c h a r i t é ; arrachée, c'esl-à-dire que le vrai de la foi a été tiré du bien de la, charité ; dans sa bouche, indique qu'il a été mis en évidence. Tout cela devient évident par la signification de l'olivier, et résulte clairement des peu de vrai, p a r c e paroles mêmes; il n'y a encore que quelque que la colombe n'a a r r a c h é e q u ' u n e seule feuille. 8 8 5 . La feuille signifie le vrai : on le voit p a r t o u t dans la P a r o l e , où l'homme est comparé à l ' a r b r e , ou bien est appelé a r b r e ; alors les fruits signifient le bien de la charité, et la feuille le vrai qui vient de ce bien. On en [tarte aussi de la même manière, par exemple, dans Ezéchiel : « Auprès du fleuve s'élève s u r sa rive, de l'un el de » l'autre côté, tout a r b r e (donnant) de la n o u r r i t u r e ; sa Feuille * ne t o m b e r a pas, e t sou fruit ne sera pas c o n s u m é ; il renaît cha>• que mois, parce que ses eaux (sont) celles qui sortent du s a n c » luaire ; el son fruit sera p o u r n o u r r i t u r e , et sa Fruillt* p o u r » médicament. » — XLVII. l 2. Apoc. XXH, 2 . — L ' a r b r e est là p o u r l'homme de l'Église dans lequel est le Royaume du S e i g n e u r ; le fruit, pour le bien de l'amour et de la charité » la feuille, pour les vérités qui en procèdent, et qui servent à l'instruction du genre humain et à sa régénération , aussi est-il dit que la feuille sera pour m é d i c a m e n t . Dans le Môme : » N ' a r r a c h e r a - 1 - il pas ses racîues, et » ne coupera- l-il pas son fruit, et no j e fïétrira-t-elle pas ? Toutes » les (feuilles) Arrachées de son plant, il (les) r e n d r a sèches. >• — XVII. 9 . — Il s'agit l à de la vigne, ou de l'Égbse dévastée, dont c

le bien, qui est le fruit, et la feuille arrachée du plant, qui est le vrai, sont ainsi rendus secs. Daus Jérémie : a Béni soit) rhoinine » qui se confie en Jéhovah ; il sera comme un Arbre planté près des » eaux ; sa Feuille sera verte ; dans l'année de sécheresse, il ne u sera point inquiet ; el il ne cessera point de faire du fruit. » — XVII. 7, S. — La feuille verte est pour le \rai de la foi ; ainsi, elle est pour la toi elle-même qui \ient d e l à charité, il en est de même dans David, Ps. 1. 3 . — Dans le même Prophète : « Point de r a i sins dans la vigne, point de figues au figuier, eL la Feuille a été retranchée. •• — VIII. 13. — Les raisins dans la vigne sont pris pour le bien naturel ; la feuille, pour le vrai qui est ainsi retranché. H en esl de même dans Esaïe, XXXIV. -i. On doit entendre les mêmes choses par le figuier que Jésus vit, et sur lequel il ne trouva que des Feuilles ; pour cela qu'il devint sec. — Mallh. XXI. 2 0 . Marc, XI. 13, l i . — C e figuier désignait spécialement l'Église Judaïque, chez laquelle il n'y avait plus rien du bien naturel ; mais le doctrinal de la foi, ou le \rai qui avait élé conservé chez elle, est la feuille. Telle est l'Église dévastée, qu'elle connaît le vrai, mais ne veut pas le c o m p r e n d r e ; ou peut lui comparer les hommes qui disent connaître le vrai, ou les choses appartenant à la foi, el qui n'ont rien du bien de la charité ; ils sont seulement les feuilles du figuier, el ils sèchent. 8$6. L'olivier signifie le bien de la c h a r i t é : c'est ce qui résulte non-seulement de la signification de l'olivier, mais aussi de celle de l'huile dans la Parole : c'était avec l'huile d'olive, mêlée à des a r o mates, que l'on oignait les Prêtres et les Rois ; c'était l'huile d'olive qu'on employait pour les lampes: Voir, au sujet du premier usage, E x o d . XXX. 3 4 ; et au sujet du second, Exod. XXVII. 2 0 . — Si l'on employait l'huile d'olive pour les onctions et pour les lampes, c'est parce qu'elle représentait tout ce qui est céleste, par conséquent tout ce qui esl le bien de l'amour et de la c h a r i t é ; car l'huile esl l'essentiel même de l'arbre, et pour ainsi dire son âme, comme le Céleste ou le bien de l'amour el de la charité est l'essentiel m ê m e ou l'âme même de la foi ; c'est de là que vient la représentation. On peut s'assurer, par de nombreux passages de la Parole, que l'huile signifie le céleste ou le bien de l'amour et de la charité : mais comme il n'est parlé ici que de l'Olivier, je rapporlerai seulement

quelques passages qui confirment la signification de Y Olivier,, Dans Jérémie : « Jéhovah a nommé ton nom ; Olivier v e r d o y a n t , beau p a r l e fruit, p a r la forme. « — XL I t t . — C'esl ainsi qu'est a p p e lée l'Eglise Très-Ancienne ou Céleste, qui était le fondement de l'Église J u d a ï q u e ; aussi tous les représentatifs de cette Église c o n cernaient-ils les célestes, et par les célestes le S e i g n e u r . Dans Osée : » Ses branches s'avanceront, et son h o n n e u r sera c o m m e Y Olivier » et il a u r a une o d e u r comme irèlle) du Liban. - XIV. 7 . Il s'agit là de l'Église qui doit ê t r e édifiée, dont l'honneur est l'olivier ou le bien de l'amour et d e la charité, et dont l ' o d e u r comme celle du Liban est l'affection du vrai de la foi qui procède de ce bien ; le Liban est mis p o u r les cèdres, qui signifiaient les spirituels ou les vérités de la foi. Dans Zacharie : • Il y a auprès du chandelier deux » Oliviers, l'un à la d r o i t e du bassin, et l'autre p r è s de sa gauche. tt Ce sont les d e u x (ils de Y Huile purè^ qui se tiennent a u p r è s du »> Seigneur de toute la t e r r e . » — I V . 3 , i l , 1 4 . — Les deux Oliviers sont mis là pour le Céleste et pour le Spirituel, p a r conséquent p o u r l ' A m o u r , qui a p p a r t i e n t à l'Eglise céleste, et p o u r la c h a r i t é , qui a p p a r t i e n t à l'Église spirituelle : ces deux Eglises sont à la droite et à la gauche du Seigneur : le chandelier signifie ici le S e i g n e u r , ccmme il en était le représentatif dans l'Église J u daïque ; les lampes désignaient les célestes, d'où viennent les s p i r i tuels, c o m m e les rayons de lumière ou la lumière viennent de la flamme. Dans David : a Ton épouse (liera) c o m m e une vigne abon» danle en fruits dans les a p p a r t e m e n t s secrets de la Maison ; tes » fils (seront) comme des plants d'Oliviers. » •— Ps. CXXVI1L . j . — L'épouse comme une vigne est là p o u r l'Église spirituelle, et les fils p o u r les vérités de la foi ; ces vérités sont n o m m é e s plants d'oliviers, parce qu'elles procèdent des biens dé la c h a r i t é . Dans Esaïe : « II restera eu lui des g r a p p i l l a g e s c o m m e lorsqu'on secoue u VOlivier, deux, trois baies au sommet d'une b r a n c h e . » — XVII. G. — Il s'agit là des reliquiœ chez l'homme ; les olives sont à la place des reliquia» célestes. Dans Michée : - Tu p r e s s e r a s Y Olive, » et tu ne t ' o i n d r a s pas d'ffuile; et (tu fouleras) le moût, eL lu n ne boiras pas de vin. h — VI. 1 5 . — E t dans Moïse : « Tu plan» leras et tu cultiveras des vignes, et tu ne boiras pas de vin ; lu >< a u r a s des Oliviers dans toutes les f r o n t i è r e s , e t tu ne L'oindras t

» pas d'huile. » — D e u t é r . XXVHI. 3 9 , 4 0 . — Il s'agit de l ' a b o n dance de points de d o c t r i n e qui concernent les biens et les vérités de la foi ; les Juifs les rejetaient à cause de leur n a t u r e l . On peut voir par tous ces passages que la Feuille signifie le vrai de la foi, et l'Olivier le bien de la charité ; et que la feuille d'olivier que la CO" lombe p o r t a i t à son bec offre une signification semblable, c'est-àdire que peu de vrai de la foi produit par le bien de la charité p a raissait alors chez l'homme de l'Ancienne É g l i s e . 8 8 7 . Ces m o t s : les eaux de dessus la terre étaient diminuées, signifient qu'il en était ainsi, parce que les faussetés qui faisaient obstacle n'étaient pas si grandes q u ' a u p a r a v a n t ; c'est ce qui r é sulte de la signification des mêmes paroles employées c i - d e s s u s , vers. 8 . Si, dans le second état, dont il s'agit ici, les faussetés qui faisaient obstacle n'étaient pas aussi grandes q u ' a u p a r a v a n t , voici c o m m e n t : toutes les faussetés que l'homme s'est acquises restent sans q u ' u n e seule soit détruite, comme j e l'ai déjà d i t ; mais l o r s que l'homme se r é g é n è r e , il esl semé en lui des vérités vers l e s quelles le Seigneur fait tléchir les faussetés, qui paraissent en c o n séquence comme dissipées; cela se fait au moyen des biens dont l'homme esl alors gratifié. 8 8 8 . Vers, 12 Et il attendit encore sept autres jours; et il mit dehors la colombe, et elle ne continua plus à revenir à lui. — Ces m o t s ; / / attendit encore sept jours, signifient le c o m m e n cement du troisième étal ; les sept jours désignent la sainteté. Ces paroles : Et il mit dcfiurs la colombe, signifient l'étal de réception des biens et des vérités de. la foi ; et celles-ci : la colombe ne continua plus à revenir à lui, désignent l'état de liberté. 8 8 9 . Ces mots : / / attendit encore sept jours, signifient le c o m mcnccmenl du troisième état, ci sept jours désignent la s a i n t e t é , c'est évident d'après ce qu'on a dit précédemment au sujet du s e cond état, qui a été désigné par des paroles semblables. 8 9 0 . Ces paroles : Et il mit dehors la colombe, siguitient l'état de réception des biens ei des vérités de la foi : c'est de mémo évident d ' a p r è s ce qui a été dit, v e r s . 10 ; ce s o n t , en effet, les mêmes expressions et le même sens, à la seule différence que là il éiait question du second é t a l , et qu'ici il s'agit du troisième. La description de ce troisième étal consiste en ce que la colombe ne revint

pas, puis en ce q u e Noach ota la c o u v e r t u r e de l ' a r c h e , et enfin en ce qu'il s o r t i t de l'arche parce que les faces de l ' h u m u s s'étaient séchées et que la t e r r e était sèche. 8 9 1 . La colombe

qui

ne revient

plus

vers

lui

signifie l'état de

liberté : on le voit m a i n t e n a n t p a r ce qui précède, cela résulte m ê m e de ce que la c o l o m b e , ou le vrai de la foi, ainsi q u e les a n t r e s o i s e a u x et les betes, et p a r conséquent Noa< li, n'étaient plus retenus d a n s l'arche p a r les eaux du d é l u g e Tout le temps que Noach fut dans l'arche, c'était p o u r lui l'état de s e r v i t u d e , ou l'étal de c a p t i vité o n d e p r i s o n , en raison des agitations causées par les eaux d u déluge ou p a r l e s faussetés; cet étal est décrit, avec l'état de tentas'àeeï'urcni tion, d a n s le c h a p i t r e V l l vers. 1~, p a r les éàttx qui t

et soulevèrent terre; l'arche

l'arche,

puis, vers. qui

alla

et p a r l'arche

18, p a r les

sur les faers

eau.r des

qui qui

eau.r.

fui s?

élevée


rrn/nrerrent

L'étal

et

fa par

de liberté est d é -

crit d a n s ce C h a p i t r e , vers. 13 à I S , en ce qu'il est dil n o n - s e u l e ment que Noach sortit de l'Arche, mais e n c o r e que tout ce qui y était avec lui sortit aussi ; ainsi ce fut la colombe, ou le vrai de la foi procédant du bien, qui sorlil avant tout autre ; c a r toute liberté existe p a r le bien de la foi. c'est-à-dire, p a r l'amour du bien. 8Ô2. Quand l'homme a été r é g é n é r é , il vient p o u r la p r e m i è r e fois dans l'état de liberté ; avant, il était dans l'état de s e r v i t u d e . Il y a servitude, quand les cupidités et les faussetés c o m m a n d e n t ; il y a liberté, quand on est dirigé p a r les affections du bien el du vrai. Tant que l'homme est d a n s l'étal de s e r v i t u d e , il lui est im, :>vs i b l e d e percevoir comment cela s ' o p è r e , mais dès qu'il vienL dai s l'étal de liberté, il le perçoit. Dans l'état de s e r v i t u d e , c ' e s i - à - d i r e , quand les cupidités et les faussetés c o m m a n d e n t , l ' h o m m e qui est subjugué p a r elles croit ê t r e dans l'état de liberté ; mais c'est une e r r e u r grossière ; car il est alors e m p o r t é p a r le plaisir des cupidités et des voluptés qui en dérivent, ou p a r le plaisir de ses a m o u r s ; et comme il est séduit p a r ce plaisir, il lui semble qu'il est libre. Quand on est entraîné p a r quelque a m o u r , à quelque point qu'on soit p o r t é , tant qu'on le suit , on se c r o i t l i b r e ; mais l ' h o m m e esl alors e n l r a i n é p a r des esprits diaboliques, dans la société desquels il se trouve, et il est e m p o r t é p a r e u x comme p a r un t o r r e n t . L ' h o m m e pense que c'esl la l'état le plus libre ; et il se

le p e r s u a d e t e l l e m e n t , q u ' i l c r o i t q u e

s'il é t a i t p r i v é d e c e t é t a t il

t o m l i e r a i t d a n s u n e vie t r è s - m i s é r a b l e , et p l u s d é v i e p o u r l u i . Cela vient

même

non-seulement

qu'il

n'y

aurait

de ce qn*on n e s a i t

p a s q u ' i l y a u n e a u t r e v i e , m a i s e n c o r e de c e q u ' o n

sest persuadé,

d ' a p r è s d e s i m p r e s s i o n s q u ' o n a r e ç u e s , q u e p e r s o n n e ne p e u t v e n i r d a n s le ciel q u e p a r les afflictions, t o u s les p l a i s i r s ; m a i s c e t t e

la p a u v r e t é

croyance

et la p r i v a t i o n

est t r è s - f a u s s e ,

de

il m ' a

été

d o n n é d e le s a v o i r p a r p l u s i e u r s e x p é r i e n c e s , d o n t j e p a r l e r a i d a n s la s u i t e , d ' a p r è s la Divine

Miséricorde du S e i g n e u r .

vient jamais d a n s l'état de l i b e r t é avant d'avoir S e i g n e u r le c o n d u i t p a r l ' a m o u r du bien

L'homme

élé

ne

r é g é n é r é , et le

e t du v r a i ; q u a n d

il e s t

d a n s cet é t a t , il p e u t c o m m e n c e r a s a v o i r et à p e r c e v o i r ce q u e

c'est

q u e la l i b e r t é , p a r c e q u ' i l sait a l o r s ce q u e c'est q u e la v i e , ce q u e c ' e s t q u e le v é r i t a b l e p l a i s i r d e la vie, e l c e q u e c'csl q u e la félicité ; a v a n t c e t t e é p o q u e , il n e s a i t p a s m ê m e ce q u e c ' e s t parfois

q u e le b i e n , el

il n o m m e s o u v e r a i n bien ce q u i esl le s o u v e r a i n m a l . L o r s -

q u e ceux qui s o n t p a r le S e i g n e u r d a n s l ' é t a t d e

liberté

voient, et

m i e u x e n c o r e l o r s q u ' i l s s e n t e n t la vie d e s c u p i d i t é s et d e s f a u s s e t é s , ils é p r o u v e n t p o u r elle a u t a n t d ' h o r r e u r q u ' o n en a p o u r l'enfer l o r s q u ' o n le voit o u v e r t d e v a n t les y e u x . M a i s , c o m m e on e s t

générale-

m e n t d a n s la p l u s g r a n d e i g n o r a n c e s u r la v i e d e la l i b e r t é , il m ' e s t p e r m i s de d i r e en p e u d e m o i s q u e la vie d e la l i b e r t é , ou la l i b e r t é , consiste à

être

conduit

seulement

par

le S e i g n e u r ;

c o m m e il se p r é s e n t e bien d e s o b s t a c l e s q u i

cependant,

e m p ê c h e n t l ' h o m m e de)

c r o i r e q u e c e l t e vie là soit la vie d e la l i b e r t é , t a n t p a r c e q u ' i l s u r v i e n t d e s t e n t a t i o n s q u i o n t lieu p o u r q u ' o n soil d é l i v r é d e la d o m i nation des e s p r i l s diaboliques, que p a r c e qu'on

ne c o n n a î t

d'autre

p l a i s i r ni d ' a u t r e b i e n q u e d e s c u p i d i t é s p r o d u i t e s p a r l ' a m o u r d e soi e t p a r l ' a m o u r d u m o n d e ; el en o u t r e p a r c e qu'on a c o n ç u , s u r tonL ce qui

a p p a r t i e n t à la vie c é l e s t e

une

fausse opinion

p e r m e t p a s d ' ê t r e i n s t r u i t p a r d e s d e s c r i p t i o n s aussi

qui

bien q u e

ne par

d e vives e x p é r i e n c e s ; en c o n s é q u e n c e , j e p o u r r a i , p a r la Divine Mis é r i c o r d e d u S e i g n e u r , p r é s e n t e r ces e x p é r i e n c e s d a n s la s u i t e . 8 9 3 . V e r s . 1 3 . Et il unira mencement la

terre;

voici,

an premier et

Noach

les faces

de

du ôia

la

l'humus

que

l'an

mois,

couverture avaient

six cent

1rs eaux,

un,

séchèrent

de l'Arche, étéséchées.

dans

le de.

comdessus

et il vit. ; et

— Ces m o t s : il

arriva que tan six cent un, signifient le dernier terme ; dans le commencement au premier du mois, c'est le premier terme. Les eaux

qui séchèrent

de dessus

la terre

signifient qu'alors les faus-

setés ne paraissaient point. Ces p a r o l e s : Et IXoah ôta la couverture de F arche, et il vit, signifient la lumière des vérités do la foi qu'il reconnut et auxquelles il eut foi, après que les faussetés eurent été écartées ; celle-ci : Et voici) tes faces de l'humus avaient été séchées, signifient la régénération. Ces m o t s : il arriva que l'an six cent un, signifient le dernier t e r m e ; c'est ce qui résulte de la signification du nombre six cents, dont il a été question chap. Vil, vers. P>. N° " 3 7 ; ce nombre signifie le commencement, et là, c'est le commencement d e l à tentation ; sa fin est désignée par le même «ombre, lorsqu'une année entière s'est écoulée ; c'est donc comme s'il y avait : / / arriva qu'à la fin de l'année;

aussi est-il ajouté : dans

le commencement

du

pre-

mier mois, ce qui signifie le premier terme. Dans la Parole, une période quelconque est désignée tout entière, soit par un jour, soit p a r une semaine, soit par un mois, ou par une année, lors même qu'elle serait de cent ou de mille ans, comme dans le premier chapitre de la Genèse, oh par le jour sont signifiées les périodes de la régénération de .'homme de la Très-Ancienne Eglise ; car, dans le sens interne, le Jour et l'Année ne signifient que le ternes, et parce qu'ils signifient le temps, ils signifient l'état: aussi l'année est-elle prise partout dans la Parole pour le temps et pour l'étal, comme dans È s a ï : « Pour proclamer VAnnée du bon plaisir de Jéhovah, et » le Jour de la vengeance de notre Dieu, pour consoler tons ceux » qui pleurent. - — LXI. 2. — 11 s'agit là de l'Avènement du Seigneur. Dans le Même : <• Le jour de la veangeance {est) dans mon cœur ; et [\\?niée de mes rachetés est venue. — LXW. -i. — Le j o u r et l'année sont aussi pris li pour le temps et pour l'état. Dans Habakuk : « Jéhovah ! ton ouvrage, vivitie-le dans le milieu des Années; fais- lé) connaître dans le milieu des Années, » — III. 2 . Les années sont prises là pour le temps et pour l'état. Dans David : .« Toi Dieu {tu es) le même, » et Tes .1 nuées ne se consument point. — P s . CH. 2 8 . — Les années sont pour les temps, et avec Dieu il n'y a point de temps, Il en est de même ici de celte année, qui fut celle du déluge ; elle ne désigne aucune année particulière, L

mais elle signifie un temps indéterminé quant au n o m b r e des a n n é e s , et en même temps l'état. Voir ce qui a déjà été dit s u r les a n n é e s , N 482, 487, 488, 493. 8 3 4 . Dans le commencement au premier du mois c'est le p r e m i e r t e r m e ; celte signification est maintenant évidente. Les mystères que renferment encore ces paroles sont trop profonds pour qu'ils puissent être ainsi d é c r i t s ; j'ajouterai seulement que l'époque où l'homme a été r é g é n é r é n'est pas tellement déterminée qu'il puisse d i r e : c'est maintenant que ma régénération est c o m p l è t e ; car il y a dans chaque homme des états de mal et de faux en n o m b r e indéfini ; et ces états, qui sont non-seulement simples, mais encore composés de différentes manières, doivent ê t r e , comme on l'a déjà dit, dissipés de telle sorte qu'ils ne paraissent plus. On peut dire que l'homme dans quelques états est devenu plus parfait, mais on ne p o u r r a i t pas le d i r e p o u r les aulres états qui sont en n o m b r e indéfini. Ceux qui ont été r é g é n é r é s dans la vie du c o r p s , et qui ont vécu dans la foi p o u r le Seigneur et dans la charilé envers le prochain, sont continuellement perfectionnés dans l'autre vie. M

t

8 9 5 Les eaux qui séchèrent de dessus la terre signifient q u ' a lors les faussetés ne paraissaient point : on le voit par ce qui a été dit p r é c é d e m m e n t ; elles signifient spécialement que les faussetés ont été séparées des volontaires de l'homme de cette Eglise. Ici, ta terre signifie la volonté de l'homme, laquelle n'est que cupidité ; aussi estil dit que les eaux séchèrent de dessus la terre. Son h u m u s , comme on !'a déjà expliqué, est d a n s la p a r t i e intellectuelle de l'homme, où sont semeés les vérités ; elle n'est jamais dans sa partie volontaire, qui, dans l'homme spirituel, a été séparée de la partie intellectuelle ; aussi est-il dit, dans la suite de ce verset, que les faces de rhumus avaient été séchées. Chez l'homme de la T r è s - A n cienne Eglise, l'humus était dans sa partie volontaire en laquelle le Seigneur avait semé les b i e n s , c'est de là que cet homme pouvait p a r l e s biens connaître et percevoir le vrai, ou par l'amour avoir la foi; s'il en était de même maintenant, il serait impossible que l'homme ne périt pas pour l'élernilé, c a r sa volouté a été e n t i è r e ment c o r r o m p u e . La différence entre l'insémination d a n s la partie volontaire de l'homme et l'insémination dans sa partie intellecuelfe peut se concevoir, en ce que l'homme de la Très-Ancienne Église

avait des Révélations p a r lesquelles il était initié dès l'enfance dans la perception des biens et des v é r i t é s ; mais eomme ces biens et ces vérités étaient semés dans sa partie volontaire, il les percevait en n o m b r e infini sans avoir besoin d'une instruction nouvelle, de s o r t e qu'au moyen d'une seule chose g é n é r a l e , il connaissait p a r le S e i g n e u r les particulières et les singulières, q u ' o n est obligé m a i n t e nant d ' a p p r e n d r e et de savoir ainsi, el dont c e p e n d a n t on peut à peine savoir la millième partie : c a r l'homme de l'Eglise spirituelle ne connaît que ce qu'il apprend ; el ce qu'il sait ainsi, il le retient et croit que c'esl le vrai ; si même il a p p r e n d le faux, et que ce faux s'imprime en lui comme s'il était le vrai, il le croit vrai : car toute sa perception consiste dans la persuasion où il est q u e telle chose est de telle m a n i è r e . Ceux qui oui la conscience oui par la conscience une sorte de dicta m eu, mais il ne leur dil rien, si ce n'est q u e telle chose esl vraie, parce qu'ils l'ont ainsi entendu dire el a p p r i s ; c'esl la ce qui forme leur conscience, et la preuve on est dans ceux qui onl la conscience du faux. K!*i). Ces p a r o l e s : Et Xoach

ofa la rourertare

tic P arche,

et il

vit, signifient la lumière des vérité^ de la toi qu'il reconnut et a u x quelles il eut foi, après que les faussetés eurent été écartées ; c'est ce qui résulte de ce que ùter la rijuvertare, signifie e n l e v e r ce qui fait obstacle à la l u m i è r e . Comme Y arche désigne l'homme de l ' A n cienne Eglise qui doit être r é g é n é r é , la CQitveHtiré ne peut signifier que ce qui l'empêche de voir le ciel, ou là lumière : ce qui l ' e m p c c h a i l , c'élail le (aux ; aussi est-il dil : / / vit. Dans la P a r o l e , co/V, c'est c o m p r e n d r e el avoir foi : ici, c'est r e c o n n a î t r e les vérités et avoir foi en elles. Il y a u n e g r a n d e différence e n t r e savoir les vérités, r e connaître les vérités, et avoir toi aux vérités : savoir est le premier degré de la régénération ; reconnaître est le second, avoir foi est le troisième ; cette diffère ice entre savoir, r e c o n n a î t r e , et avoir foi, peut ê t r e évidente, eu ce q u e les hommes les plus p e r v e r s peuvent savoir et néanmoins ne pas r e c o n n a î t r e , par exempte, les Juifs, et ceux qui p a r des r a i s o n n e m e n t s spécieux s'efforcent de d é t r u i r e les points de doctrine : en ce que ceux qui m a r q u e n t de foi peuvent r e connaître, et lorsqu'ils sont dans certains étala prêcher avec zèle, p r o u v e r et p e r s u a d e r , mais il n'y a que les fidèles qui puissent avoir foi ; ceux qui ont foi savent, reconnaissent et croient ; ceux-là ont la

charité, ceux-là ont la conscience ; c'est pourquoi l'on ne peut par 1er de foi, ou dire de quelqu'un qu'il a la foi, à moins qu'il ne r é u nisse ces caractères ; c'est là ce qu'on doit enteudre par avoir élé régénéré. Savoir seulement ce qui esl de foi, c'est de la mémoire sans que le rationnel donne son consentement ; reconnaître ce qui est de foi, c'est une sorte J e rationnel qui consent, poussé par certaines causes et pour certaines tins ; mai avoir foi, cela vient de la cons:ience, c'est-à-dire, du Seigneur opérant p a r la conscience. C'est ce qui devient de la plus grande évidence par l'examen de ceux qui «ont dans l'autre vie. De ceux qui savent seulement, il y en a pluiieurs eu enfer : de ceux qui reconnaissent, il y en a aussi, parce jue, dans la vie du corps, ils ont reconnu, comme on l'a dit, quand ls étaient dans certains é t a t s ; mais lorsqu'ils perçoivent, dans T a u re vie, que ce qu'ils ont prêché, enseigné et persuadé est le vrai, ils oui dans une grande surprise ; ils reconnaissent seulement ce vrai, juand il leur est rappelé à la mémoire qu'ils l'ont prêché. Quant à eux qui ont eu foi, ils sont tous dans le Ciel. 897. Comme il s'agit ici de l'Homme régénéré de l'Ancienne £g!ise, voir, signifie reconnaître et avoir foi. Il esl évident, d'après À Parole, que voir a ces significations; ainsi dans Esaîc : - Vous n'avez pas regardé son Eacteur, et vous n'avez pas vu de loin son Formateur. » — XXII. 1 1 . — Il s'agit de la cité de Sion ; ne pas o i r d e loin le Formateur, c'est ne pas reconnaître, et à plus forte aisou ue pas avoir foi. Dans le Même : « Engraisse le cœur de ce peuple, et r e i d s pesantes ses oreilles, et bouche ses yeux, de peur qu'il ne voie de ses yeux, et qu'il n'entende de ses oreilles, et que son cœur ne comprenne, el qu'il ne se convertisse, et qu'il ne se guérisse. >• — VI. 10. — Voir des yeux, c'est reconnaître t avoir f«i. tyaos le Même : « Le ueupJe qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière. » — IX. — Il est question es Gentil»qui ont revu la foi ; c'est de même qu'ici, quand il est it : // ùta la couverture et il vit. Dans le Même : « Les sourds entendront en ce jour-là les paroles du Livre, et les yeux des aveugles, (délivres) de l'obscurité et des ténèbres, verront. XIX. 18. — 11 s'agit des Gentils convertis à la foi ; voir est mis là our recevoir la foi. Dans le Même : « Sourds, écoulez; et (vous\ aveugles, regardez

en voyant.

» — XLH,

18.



Il en est de

même dans ce passage. Dans Ézéchiel : « Ils {ont} des yeux pour * voir, el ils ne voient point ; des oreilles p o u r e n t e n d r e , el ils n'en- tendent point, parce qu'ils {sont) une maison de rébellion ; » — XII. 2 . — c'est-à-dire qu'ils peuvent c o m p r e n d r e , reconnaîlre et avoir foi, mais ils ne veulent pas. La r e p r é s i l i a t i o n du Seigneur p a r l e serpent dans le déserL m o n t r e clairement que Voir signifie avoir foi ; tous ceux qui voyaient ce serpent étaient g u é r i s ; il en est ainsi parlé dans Moise : Place le serpent sur l ' é t e n d a r d , et il - a r r i v e r a que quand quelqu'un a u r a été m o r d u , et il le verra et il » vivra. Lorsque cela fut fait, si un serpent mordait un h o m m e , et » celui-ci voyait le serpent d'airain, et il vivait. » — Nomb. X X L 8 . 9 . — Chacun peut c o m p r e n d r e par là que Voir signifie, la foi ; car que signifierait ce passage, si ce s e r p e n t n'était pas un représentatif de la foi dans le s e i g n e u r ? Il résulte aussi de là que le P r e mier-né de Jacob Ruben, ainsi n o m m é du mot Voir, signifie dans le sens i n t e r n e la Foi. Voir ce qui a déjà été dit sur les P r e m i e r s - n é s de r É g l i s e , N " 3 3 2 et 3 6 7 . 8 9 8 . Ces mots : Et voici, tes faces de t humus avaient été $échées, signifient la régénération ; c'est ce qui résulte de ce que Yhunnis, comme on l'a déjà vu plusieurs fois, signifie l'homme de l'Église. Les faces de l'humus sont dites séchées quand les fausselés ne paraissent plus. 8 9 9 . V e r s . 14 Et dans le second mois, au vingt-septième jour du mois, la terre fut séchée, — Le second mois signifie lout élat avant la régénération ; le vingt-septième jour, la sainteté ; la terre séchée, l'homme r é g é n é r é . Les paroles de ce verset sont la conclusion de ce qui précède el l'entrée de ce qui suit. 9 0 0 . Le second mois signifie tout étal avant la régénération. — On le voit par la signification du n o m b r e deux dans la Parole ; deux signifie la même chose que six, c ' e s t - à - d i r e , le combat et le travail qui précèdent la r é g é n é r a t i o n , et ici, par conséquent, tout état de l'homme avant qu'il ait été r é g é n é r é . Dans la Parole, les plus g r a n d s et les plus petits espaces de temps sont également distingués en trois ou en sept, et sont nomuiés ou J o u r s , ou semaines, ou Mois, ou Années, ou Siècles. Trois eL sept sont des n o m b r e s saints ; deux ou six, qui les p r é c è d e n t , ne sont pas saints, mais relativem e n t à eux ils sont profanes, comme on l'a déjà expliqué, N° 7 2 0 .

T r o i s et s e p t s o n t aussi d e s n o m b r e s i n v i o l a b l e s ( s a c r o s a n c t a ) , p a r c e q u ' i l s s o n t l'un et l ' a u t r e e m p l o y é s l o r s q u ' i l s ' a g i t d u j u g e m e n t d e r n i e r , qui d o i t v e n i r le T r o i s i è m e

ou le S e p t i è m e j o u r . Il y a J u g e -

m e n t D e r n i e r q u a n d le S e i g n e u r v i e n t , soit d ' u n e . m a n i è r e g é n é r a l e , soit d ' u n e m a n i è r e s p é c i a l e ^ a i n s i , il y a eu j u g e m e n t d e r n i e r q u a n d le S e i g n e u r est venu d a n s le m o n d e ; il y a u r a j u g e m e n t d e r n i e r q u a n d il v i e n d r a d a n s sa g l o i r e ; il y a j u g e m e n t d e r n i e r .quand

il v i e n t en

p a r t i c u l i e r c h e z u n e h o m m e q u e l c o n q u e : il v a a u s s i j u g e m e n t d e r nier p o u r c h a q u e h o m m e q u a n d il m e u r t ; ce j u g e m e n t d e r n i e r est le t r o i s i è m e j o u r el le s e p t i è m e j o u r ; ce j o u r est s a i n t p o u r c e u x qui o n t bien v é c u , m a i s il est n o n - s a i n t p o u r ceux q u i o u i m a l

vécu.

C'est p o u r cela q u ' o n e m p l o i e le t r o i s i è m e et le s e p t i è m e j o u r , l a n t eu p a r l a n t de c e u x qui s o n t c o n d a m n é s à la m o r t é t e r n e l l e , q u ' e n p a r l a n t d e c e u x qui s o n t j u g é s p o u r v i v r e é t e r n e l l e m e n t ; d e là c e s n o m b r e s signifient le n o n - s a i n t p o u r ceux qui s o n t j u g é s à

la

et

nombres

le s a i n t ,

Deux

pour ceux

ou Six,

qui

qui

sont jugés

les p r é c è d e n t ,

r e l a t i v e ; e l signifient

en g é n é r a l

à

la

vie. Les

sont employés loulcei

étal

mort

d'une

manière

qui esL

antérieur

à celui d é s i g n é p a r t r o i s ou p a r sept. T e l l e est la s i g n i f i c a t i o n n o m b r e s Deux e l S i x ; ils s ' a p p l i q u e n t à un sujet toute

chose

des

q u e l c o n q u e , el à

qui est le sujet el d o n t ils s o n t l ' a t t r i b u t . C e qui va ê l r e

dit s u r le n o m b r e vingt s e p t p e u t r e n d r e e n c o r e ceci p l u s é v i d e n t e . 9 0 1 . Le vingt-septième

jour

signifie la s a i n t e t é . — Cela vient d e

ce q u e le n o m b r e v i n g t - s e p t a é t é f o r m é d e fois p a r l u i - m ê m e ; t r o i s neuf

Lrois m u l t i p l i é

multiplié par l u i - m ê m e donne

deux

neuf,

et

multiplié de nouveau p a r trois d o n n e vingt-sept,- aussi, trois

r è g n c - l - i l d a n s ce n o m b r e . L e s T r è s - A n c i e n s d é c o m p o s a i e n t

ainsi

l e u r s n o m b r e s , e l p a r les n o m b r e s ils e n t e n d a i e n t s e u l e m e n t d e s c h o s e s . On p e u t v o i r p a r c e qui vient d'êLre d i l qUe t r o i s a la m ê m e signification q u e s e p t : la c a u s e est un a r c a n e , q u e le S e i g n e u r

et le voici : c ' e s l

est r e s s u s c i t é le t r o i s i è m e j o u r ; la

résurrection

m ê m e du S e i g n e u r r e n f e r m e t o u t e s a i n t e t é et la r é s u r r e c t i o n

de

l o u s : c'esl p o u r cela (pie ce n o m b r e , d a n s l ' É g l i s e J u d a ï q u e ,

est

devenu

représentatif,

el q u e d a n s la P a r o l e il est s a i n t .

d e m ê m e d a n s le Ciel ; là, il n'y a p a s d e n o m b r e , d e Trois

ou d e sept,

on y a c o m m u n é m e n t l ' i d é e

s u r r e c t i o n et d e l ' A v è n e m e n t

Il en e s l

m a i s au

lieu

s a i n l e d e la R é -

du. S e i g n e u r . Il r é s u l t e d e s p a s s a g e s

suivants de la Parole que Trois et Sept signifient ce qui esl saint. Dans Moïse : « Celui qui pour avoir louche uo mort {sera) impur » pendant Sept jours, celui-là se purifiera avec cette {cendre) le » Troisième

Jour,

et au Septième

>> point puritié le Troisième

2>

Jour

jour

il sera pur. Et s'il ne s'est

; et au Septième

Jour

il ne sera

» point pur. Celui qui touche un {kommcj qui aura été lue par o l'épée, ou un mort, ou un os d'homme, ou uu sépulcre, sera » impur pendant Sept Jours. Celui qui sei i pur fera l'aspersion au » Troisième Jour et au Septième Jour sur celui qui sera impur, et » il le puriliera le Septième Jour ; et il lavera ses vêtements et se M nettoyera dans les eaux, et le soir il sera pur. » — Nomb. XIX. i l , 1 2 , 1 6 , 1 9 . — II est bien évident que ce sont là des représentatifs, ou que ce sont des choses internes signifiées par des externes, par exemple : par l'impureté résultant de ce qu'on avait louché uu mort, un homme tué par l'épée, un os d'homme, un sépulcre, toutes choses qui,, dans le sens interne, signifient les propres de l'homme, qui sont morts et profanes : puis encore, par l'ablution dans les eaux et par la pureté ilans laquelle en se trouvait le soir ; le troisième jour et le septième jour sont donc aussi des représentatifs, et ils signitienl la sainteté, parce que c'était e n ces jours qu'on faisait expiation el que par là ou devenait piir. Il eu esl de même de ceux qui revinrent du combat contre les Madianites, au sujet desquels il est dit : « Vous, restez Sept Jours hors du camp, » {savoir) quiconque a tué une aine el quiconque a touché à un » {homme) tué ; vous vous purifierez le Troisième Jour el le Sep» tième Jour. » — Nomb. XXXI. 1 9 . — Si ce n'était la qu'un simple rite, et si le Troisième el le Septième jour n'étaient pas représentatifs et significatifs d'une sainlelé ou d'une expiation, ce serait quelque cbo£e de mort, comme seraicnl une chose sans cause et une cause sans tin, ou comme seraient une chose séparée de sa cause et unecauseséparéedesa tin ; parconséquenl il n'y aurait absolument là rien de Divin. Le Troisième Jour a été représentatif, et consequemment significatif, de la sainteté, comme on le voit clairement par la Venue du Seigneur sur le mont Sinaï. VOICI l'ordre qui fut donné a ce sujet : « Jéhovah dit à Moïse : Va-l'en vers le peuple, eisancti/ie» les, aujourd'hui el demain, pour qu'ils lavent leurs vêtements, et » qu'ils soient prêts au Troisième Jour, parce que le Troisième

» Jour Jéhovah descendra aux yeux de tout le peuple s u r le mont Sinaï. » — Exod. XIX. 10, U , 1 5 , 1 6 . — U en fui de même quand Josué passa le Jourdain le troisième jour ; il en est ainsi parlé : « Josué donna cel o r d r e : Passez p a r le milieu du c a m p , et donnez • des o r d r e s au peuple, en d i s a n t : P r é p a r e z - v o u s la provision du » voyage, parce que dans Trois Jours vous passerez ce Jourdain » pour venir posséder en héritage la t e r r e . » — Jos. I. 1 1 , ch. III. 2. — L e passage du Jourdain représentait l'introduction des fils d ' I s r a ë l , c ' e s t - à - d i r e , des r é g é n é r é s , dans le Royaume du S e i g n e u r ; Josué, qui les introduisit, représente le Seigneur L u i - m ê m e , e! cela fut fait le troisième j o u r . Comme le troisième j o u r était saint, ainsi que le septième, il fut établi que l'année des dîmes serait la troisième, et qu'on s'y p r é p a r e r a i t saintement par des œuvres de c h a r i t é . — Deutér, XXVI. 12 et suiv. — Les dimes représentaient les Keliquia? qui sont saintes, parce qu'elles a p p a r t i e n n e n t au Seigneur Seul. Si Jouas fut Trois Jours et Trois nuits dans le ventre d'un poisson, — Jonas, IL I . — c'était évidemment p o u r r e p r é s e n t e r la sépult u r e et la résurrection du S e i g n e u r le Troisième j o u r , — M a t i n . XII. 4 0 . — O n voit aussi dans les P r o p h è t e s que Trois signifie cette sainteté ; par exemple, dans Hosée : « J é h o v a h nous vivifiera - d a n s deux j o u r s ; le Troisième Jour il nous relèvera, et nous » vivrons devant Lui. — VI. 2 — Là, le troisième, jour est aussi pris évidemment p o u r l'Avènement, du Seigneur cl pour la R é s u r r e c tion. Dans Zacharie : « El il a r r i v e r a s u r toute la terre q u e d e u x » parties seront retranchées en elle ; elles expireront, et la Troisième » restera en elle ; et je ferai passer {cette} Troisième partie par le » feu, el je les affinerai comme on affine l'argent, et je les é p r o u v e - rai comme on é p r o u v e l'or. » — XIH. 8. — La troisième partie, ou trois, est là pour ce qui est saint. La troisième partie renferme les m ê m e s choses que trois ; il en est de même de la troisième partie de la troisième p a r t i e , comme dans ce verset ; c a r trois est la t r o i sième de vingt-sept. 9 0 2 . La terre séchée signifie l'homme r é g é n é r é . — On le voit p a r ce qui a déjà été dit sur le tarissement des'eaux el sur le desséchemen t d e l à te-re et des faces de l'humus, dans les vers, précédents T e l 1390-t, Vers. 15, 16. Et Dieu parla à Noach en disant : sors de f arche, toi et ton épouse, et tes fils, et les épouses detes fils avec

4-

v

toi. — Dieu parla à Noach signifie la présence du Seigneur chez l'homme de ce'.le Eglise: l'action de sortît de Ftorchedésigne la liberté. Par toi et ton épouse est signifiée l'Eglise ; par les fils et les épouses de tes fils avec toi sont signifiées les vérités, ainsi que les biens conjoints chez lui aux vérités.

2

9 0 4 . Dieu parla éi Noach signifie la présence du Seigneur chez l'homme de celte Eglise. — C'est ce qui résulte du sens interne de la Parole : le Seigneur parle avec chaque homme ; c a r d a n s ce que veut et dans ce que pense l'homme, tout ce qui esl bieu et vrai vient du Seigneur. 11 y a au moins chez chaque homme deux mauvais espriis e t deux A n g e s ; ceux-là excitent ses maux, tandis que ceux-ci lui inspirent les biens et les vérités. Tout bien ou tout vrai que les Anges inspirent appartient au S e i g n e u r ; ainsi le Seigneur parle continuellement à l'homme, mais tout autrement chez tel homme que chez tel a u t r e . Chez ceux qui se laissent entraîner par les mauvais esprits, le Seigneur parle comme s'il était absent ou comme de loin, de sorte qu'on peut i peine dire qu'il p a r l e ; mais avec ceux qui sont conduits par Lui, le Seigneur parle élaul plus en présence ; ce dont on peut suffisamment se convaincre, eu réfléchissant que ce n'est jamais que par le Seigneur qu'il esl possible à l'homme de porter sa pensée sur quelque bien et sur quelque vrai. La présence du Seigneur esl en raison de l'étal d'amour envers le prochain et de foi dans lequel est l'homme. Le Seigneur est présent dans l'amour envers le prochain, parce qu'il est dans tout bien, mais il n'est pas ainsi dans la foi sans amour, selon le nom qu'on lui donne. La foi sans amour et sans charité est quelque chose de séparé ou de disjoint: partout où il y a conjonction, il doit y avoir un milieu qui conjoigne ; ce milieu n'est que l'amour el la charité. Ceci devient évident pour quiconque réfléchit que le Seigneur a de la miséricorde pour qui que ce soit, qu'il aime chaque homme, et qu'il veut rendre tout homme heureux pour l'éternité ; celui donc qui n'est pas porté par un amour semblable à avoir compassion des autres, à aimer les autres et à vouloir les rendre heureux, ne peut être conjoint au Seigneur, parce qu'il y a dissemblance et rien moins qn'image. Contempler le Seigneur par la foi, selon l'expression commune, et haïr le prochain, c'est non-seulement se tenir loin du Seigneur, mais c'est tnéwe avoir entre soi et le Seigneur

un abime infernal, dans lequel on tomberait si l'on voulait s ' a p p r o cher plus près ; car la haine contre le prochain est cet abime infernal qui est e n t r e l'homme et le Seigneur. Il y a présence du Seigneur chez l'homme dès que l'homme aime le prochain ; le Seigneur est dans l'amour, et autant l'homme est dans l'amour, autant le Seig n e u r est présent ; et autant le Seigneur est présent, autant il parle a l'homme. L'homme croit absolument qu'il pense par lui-même, cependant par lui-même il n'a pas une seule idée de pensée, pas même la moindre partie d'une idée ; mais ce qui est mal el faux lui vient de l'enfer par les mauvais esprits, et ce qui est bien et vrai lui vient du Seigneur par les Anges : tel est l'influx ; de là sa vie, de là le commerce de son à me asee son corps. D'après ce qui précède on peut voir ce que signifient ces paroles ; Dieu parla à Noach. A u t r e est la signification de dire à quelqu'un, comme dans la Geuèse, 1. 29. III. 1 3 , 14, 17. IV. 6, 9. 1 5 . VI. 1 3 . VU. 1, el autre est la signification de parler à quelqu'un ; ici, parler à Noach, c'esl être présent, parce qu'il s'agit maintenant de l'homme régénéré, auquel la charité a été accordée. 9U5. L'action de sortir de l'arche signifie la liberté. — On le voit par ce qui a déjà été dil et par l'enchaînement même des chos e s : tant que Noach fut dans l'arche et fut entouré des eaux du déluge, c'était un indice qu'il était en captivité, c'e*!-à-dire, agité par les maux et par les faussetés, ou, ce qui est la même chose, par les mauvais esprits qui provoquent le combat de ta tentation ; de là résulte que sortir de l'arche signifie la liberté. La présence du Seigneur renferme la liberté ; l'une est la conséquence de l'autre ; plus le Seigneur est présent, plus l'homme est libre, c'est-à-dire que plus l'homme est dans l ' a m o u r du bien el du vrai, el plus il agit l i b r e m e n t : tel esi l'influx qui vient du Seigneur par les Anges. L'influx qui vient de l'enfer par les mauvais esprits est, au contraire, une violence el une fureur de d o m i n e r ; les mauvais esprits n'aspirent qu'à subjuguer l'homme pour faire qu'il ne ^oit rien el qu'eux deviennent tout chez lui ; quand une fois ils sou L devenus tout, l'homme est l'un d'eux, même c'esl à peine s'ils le reconnaissent comme l'un d'eux, il est plutôt comme nul à leurs yeux ; aussi, quand le Seigneur délivre l'homme de leur pouvoir el de leur joug, le combat commence ; et lorsque l'homme a été délivré, c'est-

à - d i r e , r é g é n é r é , le S e i g n e u r le conduit si d o u c e m e n t par les A n g e s , q u e ce n ' e s t rien m o i n s q u ' u n j o u g , rien moins q u ' u n e d o m i n a t i o n ; il est c o n d u i t par les plaisirs et les félicités, il est aimé et estimé : c'est ce q u e le S e i g n e u r enseigne d a n s Matthieu, q u a n d il dil : « Mon j o u g est doux et mon fardeau est léger. » — X L 3 0 . — C'est a b s o l u m e n t le c o n t r a i r e avec les mauvais e s p r i t s , chez lesq u e l s l ' h o m m e , ainsi qu'il a été dit, est r é p u t é [Jour rien ; et s'ils p o u v a i e n t ils le t o u r m e n t e r a i e n t à chaque instant ; c'est ce qu'il m'a été d o n n é de savoir p a r un g r a n d n o m b r e d ' e x p é r i e n c e s . P a r la Divine M i s é r i c o r d e du S e i g n e u r , j ' e n p a r l e r a i d a n s la s u i t e . 9 0 6 . P a r toi et ton épouse esi signifiée l'Eglise ; puis p a r tes fils et les épouses de tes fils avec toi sont signifiées les v é r i t é s ainsi q u e les b i e n s conjoints chez lui aux v é r i t é s . On p e u t é g a l e m e n t voir q u e ces significations r é s u l t e n t de l ' e n c h a î n e m e n t des c h o s e s . Il est évident q u e Toi signifie l ' h o m m e de l'Eglise ; q u e Vépouse signifie l ' E g l i s e ; les fils, les v é r i t é s ; et les épouses des fils, les biens c o n j o i n t s aux v é r i t é s : c'est ce q u e j ' a i déjà expliqué p l u s i e u r s fois, aussi esl-il inutile d e s'y a r r ê t e r . 9 0 7 . V e r s . 1 7 . Tout animal qui (est) avec toi, de toute chair, quant à l'oiseau, et quant à la bête, et quant à tout reptile rampant sur la terre, fais (les sortir avec toi, et qu'ils se répandent dans la terre, et qu'ils se fructifient et se multiplient sur la terre. — Tout animal qui (est avec toi dé toute chair signifie tout ce qui a été vivifié chez l ' h o m m e de cette Eglise ; Y oiseau s i gnifie ici, c o m m e p r é c é d e m m e n t , ses intellectuels ; la bèU\ ses v o l o n t a i r e s , a p p a r t e n a n t les uns el les a u t r e s à l ' h o m m e i n t e r n e : tout reptile rampant sur la terre signifie, ce qui c o r r e s p o n d chez l ' h o m m e e x t e r n e aux intellectuels «.-t aux v o l o n t a i r e s . P a r fais sortir arrr toi est signifié leur état d e liberté : p a r se répandre dans la terre l ' o p é ration de l ' h o m m e i n t e r n e d a n s l ' h o m m e e x t e r n e ; p a r se fructifier sont désignés les a c c r o i s s e m e n t s du bien ; p a r se multiplier, les acc r o i s s e m e n t s du vrai : sur la terre signifie chez l ' h o m m e e x t e r n e . 901k Tout animal qui ^est) avec toi de toute chair, signifie t o u t ce qui a été vivifié chez l ' h o m m e de cette Eglise. — Celle signification résulte de ce q u e le mol animal est employé au sujet de N o a c h , ou d e l ' h o m m e de celle Eglise m a i n t e n a n t r é g é n é r é , et c o n c e r n e é v i d e m m e n t ce qui est n o m m é e n s u i t e , c ' e s t - à - d i r e , 1*0*-

seau,

la bête

qui

(est) avec

bète,

et quant

ginale,

et

le reptile

toi,

de toute

au reptile

rampant, chair,

quant,

rampant

le m o t m ê m e Fera

c a r il est d i t : Tout à t oiseau,

sur la terre.

animât

et quanta

la

D a n s la l a n g u e o r i -

( t r a d u i t ici p a r a n i m a l ) signifie p r o p r e -

m e n t la vie ou le v i v a n t ; d a n s la P a r o l e , il signifie n o n - s e u l e m e n t le v i v a n t , mais e n c o r e ce qui est c o m m e n o n - v i v a n t ou l ' a n i m a l ; c ' e s t pourquoi

celui

qui

n e c o n n a î t p a s le s e n s i n t e r n e d e la P a r o l e e s t

parfois d a n s l'impossibilité

d e s a v o i r d a n s q u e l l e accepLion ce m o t

d o i t ê t r e p r i s . La r a i s o n p o u r l a q u e l l e ce m o t a c e t t e d o u b l e a c c e p t i o n , c'est q u e l ' h o m m e d e la T r e s - \ n e i e r i n e E g l i s e , d a n s son h u m i l i a t i o n d e v a n t le S e i g n e u r , se r e c o n n a i s s a i t pas

même pour

que

tel est l ' h o m m e

vient

que

le

non

en

soi, ou c o n s i d é r é d a n s son p r o p r e . De là

m ê m e m o t signifie le v i v a n t et signifie un a n i m a l . On

voit q u ' i l signifie » Animal

pour non-vivant,

u n e b ê t e , m a i s p o u r u n e b ê l e f é r o c e ; c a r il s a v a i t

le

habitera

Vivant,

en

lui

par

exemple, dans

David:

« Ton

d a n s l ' h é r i t a g e d e Dieu) ; lu f o r t i f i r a s

» d e ton

bien le m a l h e u r e u x , ù Dieu ! » — P s . L X V I I 1 . 1 1 . — L à ,

l'animal

devant

l'homme vivant

habiter

régénéré: chez

dans

ainsi,

l'héritage

it faut

de

Dieu n ' e s t a u t r e q u e

entendre,

c o m m e ici, ce qui est

l u i . D a n s le m ê m e : « T o u t Animal

» Moi ; les b ê t e s

sur

les m o n t a g n e s

d e la f o r ê t (est)

{so?it à moi)

» c o n n a i s t o u t o i s e a u d e s m o n t a g n e s , et l'Animal » (est)

avec Moi. » — P s . L .

à

par milliers. Je de mon

10, I I . — L'animal

du

champ

champ

qui

est avec Moi, ou avec D i e u , est m i s là p o u r le r é g é n é r é , p a r c o n s é quent

pour

« Tous

les c h o s e s

les o i s e a u x

qui

sont vivantes chez lui. Dans Ezéchiel :

d e s " cieux o n t fait l e u r s nids d a n s ses r a m e a u x ,

» et t o u s les Animaux

du champ

o n t e n g e n d r é s o u s ses r a m e a u x . »

— XXXI. 6. — L à , il s'agit de l ' E g l i s e s p i r i t u e l l e q u i a é t é p l a n tée, e t de

par conséquent

l'Eglise. — Dans

« avec l'Animal — Là,

il est

lesquels

du champ question

l'alliance,

tellement

ce

des

c h o s e s qui s o n t v i v a n t e s c h e z l ' h o m m e

Hosée ; « Je

traiterai

alliance

en ce j o u r - l à

el avec l ' o i s e a u d e s c i e u x . » — I L

18.

d e ceux qui d o i v e n t ê t r e r é g é n é r é s , et a v e c

d o i t ê t r e c o n t r a c t é e . Bien p l u s , l ' a n i m a l signifie

qui esl

v i v a n t , q u e les C h é r u b i n s , on A n g e s vus p a r

Ezéchiel, sont appelés

les quatre

14,

Il r é s u l t e &e p l u s i e u r s p a s s a g e s q u e le m o t

Fera,

15

1 9 . X. 1 5 . — dans

le s e n s

Animaux.

— E z é c h . I. 5 ,

13,

o p p o s é , e s t p r i s , d a n s la P a r o l e , p o u r ce q u i

n'est

pas

pour

preuve

>. B ê l e

vivant,

ou

ceux

Féroce

p o u r u n e b ê t e féroce ; j e d o n n e r a i s e u l e m e n t

qui

D a n s Z é p h a n i e : « La » paire

suivenL

l'âme de

de Bêtes

D a n s David : « N e

la t o u r t e r e l l e . >• — P s .

» sa

ruine

féroces.

— IL 1 5 . — D a n s E z é c h i e l : « E l l e s n e

p o i n t . •> X X X I V .

habiteront

tous

28.

les c o n s u m e r a i

les d é c h i r e r a . »

» donnerai

en

pàiure



les o i s e a u x

» m e a u x s e r o n t t o u t e s les Bêtes féroces — D a n s Ilosec : « J e u Féroce



ville a é t é r é d u i t e en d é s o l a t i o n , en un r e -

» s e r o n t p l u s en p r o i e aux n a t i o n s , el la Bétf » les d é v o r e r a

d o n n e p a s à la L X X I Y . 19,



féroce

Dans

d e la t e r r e ne

le

même : « Sur

d e s c i e u x , et v e r s ses r a -

du champ. là,

» — XXXI. 13.

c o m m e un lion ; la

Bète

X1U. 8 . — D a n s E z é c h i e l : « J e

à la Bète féroce

le

de la t e r r e et à l'oiseau d e s

» c i e u x . » — X X I X . 5 — Ou r e n c o n t r e t r è s - s o u v e n l c e l l e e x p r e s sion ; o r

comme

tre, et que oiseau,

par

les Juifs bêle

r e s t a i e n t s e u l e m e n t d a n s le s e n s la l e t -

féroce ils e n t e n d a i e n t u n e b ê l e f é r o c e , et p a r

un oiseau, s a n s

vouloir

c o n n a î t r e , ni m o i n s e n c o r e r e c o n -

n a î t r e les i n t é r i e u r s d e la P a r o l e , ni p a r c o n s é q u e n t ê t r e i n s t r u i t s ; comme même menaient

leur

ils é t a i e n t

si c r u e l s el t e l l e m e n t b ê l e s f é r o c e s q u ' i l s

p l a i s i r il l a i s s e r

sans

é p u l l u r e les e n n e m i s q u ' i l s

a v a i e n t t u é s d a n s u n c o m b a t , et à les e x p o s e r en p â t u r e a u x o i s e a u x et a u x b ê t e s f é r o c e s , on p e u t m ê m e voir p a r là q u e l l e b ê t e féroce e^l l'homme. \)Q\). L'oiseau el la bète

signifie les i n t e l l e c t u e l s d e l ' h o m m e d e c e t t e E g l i s e ,

ses v o l o n t a i r e s , a p p a r t e n a n t les u n s e l l e s a u t r e s à l ' h o m m e

i n t e r n e ; e t tout

reptile

rampant

sur la terre

signifie ce q u i

corres-

p o n d chez l ' h o m m e e x t e r n e aux i n t e l l e c t u e l s e t a u x v o l o n t a i r e s . On le voit p a r ce qui a déjà été d i t s u r la signification d e N** 4 0 el 7 7 6 , el s u r celle de la Bète, d'où

il r é s u l t e q u e le reptile

rampant



['Oiseau,

S * 4 $ , 1 6 , 15-2, 1 4 3 , 2 4 0 ; sur

la

terre

bignifie ce q u i

c o r r e s p o n d chez l ' h o m m e e x t e r n e , c a r ici le le reptile

rampant

r é f è r e l a n t à \oiseau

ou a u x v o l o n -

taires.

Les Très-Anciens

el les v o l u p t é s du parfaile même

ou aux i n t e l l e c t u e l s , q u ' à la bète

avec

corps,

se

n o m m a i e n t r e p t i l e s r a m p a n t s les s e n s u e l s parce que ces choses ont une analogie

les r e p t i l e s qui r a m p e n t s u r la t e r r e ; ils a s s i m i l a i e n t

le c o r p s d e l ' h o m m e à la t e r r e ou à l ' h u m u s , ils l ' a p p e l a i e n t

m é m o t e r r e ou h u m u s , c o m m e - i c i . où p a r la terre autre chose que l'homme externe.

ou n ' e n t e n d p a s

9 1 0 . Voici p o u r quel motif le reptile rampant signifie ce qui c o r r e s p o n d chez l ' h o m m e e x t e r n e aux intellectuels el aux v o l o n t a i r e s : chez l ' h o m m e r é g é n é r é , les e x t e r n e s c o r r e s p o n d e n t aux i n t e r n e s , c ' e s t - à - d i r e q u ' i l s leur sont s u b o r d o n n é s ; les e x t e r n e s sont r é d u i t s en s u b o r d i n a t i o n q u a n d l ' h o m m e est r é g é n é r é , et l ' h o m m e devient a l o r s l'image du ciel ; mais avant qu'il ail été r é g é n é r é les e x t e r n e s d o m i n e n t s u r les i n t e r n e s , cl il est a l o r s l ' i m a g e de l'enfer. Il est d a n s l ' o r d r e q u e les célestes g o u v e r n e n t les s p i r i t u e l s , que p a r les s p i r i t u e l s ils g o u v e r n e n t les n a t u r e l s , et qu'enfin p a r les n a t u r e l s ils g o u v e r n e n t les c o r p o r e l s ; mais q u a n d les c o r p o r e l s et les n a t u r e l s d o m i n e n t s u r les spirituels, et s n r les célestes, c'esl un o r d r e r e n v e r s é . L o r s q u e l ' o r d r e a été r e n v e r s é , l ' h o m m e est l'image de l ' e n fer ; aussi l ' o r d r e est-il rélabli p a r le S e i g n e u r au moyen de la r é g é n é r a t i o n , et q u a n d l ' o r d r e a été r é l a b l i , l ' h o m m e devient u n e i m a g e du c i e l ; c'esl ainsi que l ' h o m m e est a r r a c h é de l'enfer p a r le S e i g n e u r , et c'esl ainsi qu'il esi élevé au ciel. Il m'est p e r m i s d e d o n n e r q u e l q u e s explications, p o u r q u ' o n sache c o m m e n t se fait a l o r s la c o r r e s p o n d a n c e de l ' h o m m e e x t e r n e à l ' h o m m e i n t e r n e ; c h a q u e h o m m e r é g é n é r é est en q u e l q u e s o r t e un pelil ciel, ou bien l'effigie ou l ' i m a g e de tout le ciel ; c'est p o u r cela q u e , d a n s la P a r o l e , son h o m m e i n t e r n e est même n o m m é ciel. L ' o r d r e , d a n s le ciel, est q u e le S e i g n e u r g o u v e r n e les s p i r i t u e l s p a r l e s célestes el les n a t u r e l s p a r les s p i r i t u e l s , el p a r c o n s é q u e n t tout le Ciel c o m m e un seul h o m m e ; c'esl e n c o r e p o u r cela q u e le Ciel est n o m m é le T r è s - G r a n d h o m m e . Ce m ê m e o r d r e existe aussi chez q u i c o n q u e est d a n s le Ciel. Même q u a n d l ' h o m m e est d a n s un lel o r d r e , il est p a r e i l l e m e n t un petit ciel, ou, ce qui est la m ê m e c h o s e , il est le R o y a u m e du S e i g n e u r , p a r c e q u ' e n lui est le R o y a u m e du S e i g n e u r ; a l o r s chez lui, de m ê m e que d a n s le Ciel, les e x t e r n e s c o r r e s p o n d e n t aux i n t e r n e s , c ' e s t - à - d i r e que les e x t e r n e s o b é i s sent aux i n t e r n e s ; c a r d a n s les c i e u x , qui sont au n o m b r e d e t r o i s , el qui r e p r é s e n t e n t e n s e m b l e un seul h o m m e , les e s p r i t s c o n s t i t u e n t l ' h o m m e e x t e r n e , les e s p r i t s a n g é l i q u e s l ' h o m m e i n t é r i e u r , et les a n g e s l ' h o m m e i n t e r n e , N" i 5 9 . Le c o n t r a i r e a r r i v e chez ceux qui p l a c e n t u n i q u e m e n t la vie d a n s les c o r p o r e l s , c ' e s t - à - d i r e , d a n s les c u p i d i t é s , les voluptés, les convoitises ul les s e n s u e l s , ou qui ne perçoivent d ' a u t r e plaisir q u e celui q u ' i l s t r o u v e n t d a n s l ' a m o u r de

soi eL d a n s l ' a m o u r du m o n d e , plaisir qui ne diffère pas de celui q u ' i l s r e s s e n t e n l l o r s q u ' i l s ont de la h a i n e c o n t r e ceux qui ne les favorisent el ne les s e r v e n t p a s . Chez eux, c o m m e les c o r p o r e l s et les n a t u r e l s d o m i n e n t s u r les s p i r i t u e l s et les célestes, non-seulement il n'y a a u c u n e c o r r e s p o n d a n c e ou a u c u n e obéissance des e x t e r n e s , roaii c'est tout le c o n t r a i r e , et p a r c o n s é q u e n t l ' o r d r e est complètement d é t r u i t ; et l ' o r d r e étanl ainsi d é t r u i t , ils ne peuvent ê t r e q u e des i m a g e s de l'enfer. %

9 1 1 . P a r fais so? tir avec toi est signifié l e u r état de l i b e r t é . — On le voit p a r ce qui a été dit, v e r s . 1 6 , où. sortir de l'arche signifie la l i b e r t é . 9 1 2 . P a r se répandre dans la terre esl signifiée l ' o p é r a t i o n de l ' h o m m e i n t e r n e d a n s l ' h o m m e e x t e r n e ; p a r se fructifier sont d é s i gnés les a c c r o i s s e m e n t s du b i e n ; et par se multiplier, les accroissem e n t s du vrai ; sur la terre signifie chez l ' h o m m e e x t e r n e . — Ces significations r é s u l t e n t de l ' e n c h a î n e m e n t des c h o s e s , et d e ce qui a déjà été dil et expliqué au sujet de fructifier, d o n t la signification, d a n s la P a r o l e , s'applique aux biens, et au sujet de multiplier, dont la signification s'applique aux v é r i t é s ; on a m o n t r é de m ê m e p r é c é d e m m e n t que la t e r r e signifie l ' h o m m e e x t e r n e ; il esl d o n c inutile d e p r é s e n t e r d ' a u t r e s p r e u v e s . Il s'agit ici de l'opération d e l ' h o m m e i n t e r n e d a n s l ' h o m m e e x t e r n e , a p r è s q u e l ' h o m m e a été r é g é n é r é ; c'est-à-dire q u e le bien c o m m e n c e à fructifier et le vrai à se m u l t i plier, q u a n d l ' h o m m e e x t e r n e a été réduit à la c o r r e s p o n d a n c e ou à l ' o b é i s s a n c e ; cela n'est j a m a i s possible a u p a r a v a n t , p a r c e qu^ les c o r p o r e l s s ' o p p o s e n t aux biens, et les s e n s u e l s aux vérités ; les p r e m i e r s é t e i g n e n t l ' a m o u r du bien, el les s e c o n d s l ' a m o u r du M a i . La fructification du bien et la multiplication du vrai se fonl d a n s l ' h o m m e e x t e r n e ; la fructification du bien se fail d a n s ses affections, la multiplication du vrai d a n s sa m é m o i r e . L ' h o m m e e x t e r n e est n o m m é ici la terre dans laquelle ils se répandent, et sur laquelle ils se fructifient et se multiplie?it. 9 1 3 . V e r s . 1 8 , 1 9 . Et Noach sortit, et ses fils, et son épouse, et les épouses de ses fils avec lui. Tout animal, tout reptile, et tout oiseau, tout ce.qui rampe sur la terre, selon leurs familles, sortirent de l'arche. — // sortit, c ' e s t - à - d i r e il devint ainsi ; Noach et ses fils signifient l ' h o m m e de l ' A n c i e n n e Eglise ; el son épouse,

et les épouses de ses fils avec fui, l'Eglise elle-même. Tout anima/ et tout repti/e signifient ses biens ; Y animai, les biens de l'homme i n t e r n e ; le reptile, les biens de l'homme externe. Tout oiseau et tout ce fui rampe sur ta terre, désignent les vérités ; Y oiseau, les vérités de l'homme interne ; ce qui rampe sur la terre, les vérités de l'homme externe. Selon leurs familles, c'est-à-dire que les biens et les vérités se S O D I conjoints. Ces m o t s : fis sortirent de l'arche, signifient, comme précédemment, qu'ils devinrent ainsi ; ils désignent en même temps l'étal de liberté. 9 1 4 . Il sortit, c'est-à-dire il devint ainsi : Noach et ses fils signifient l'homme de l'Ancienne E g l i s e ; et son épouse elles épouses de ses fils, l'Eglise elle-même. — Ces significations résultent de l'enchainemeni des choses, enchaînement qui est tel parce q u e l'Eglise Ancienne a élé formée ainsi, car ces versets sont la fin ou la conclusion de ce qui précède. Lorsqu'une Eglise esl décrite dans la P a r o l e , elle est r e p r é s e n t é e , soit par le Mari et l'Epouse, soit par l'Homme et l'Epouse ; quand elle esl représentée par le Mari et l'Epouse, le mari signifie l'intellectuel ou le vrai, el l'épouse le volontaire ou le bien ; quand elle l'est par l'Homme et l'Epouse, l'homme signifie le bien de l ' a m o u r ou l'amour, et l'épouse le vrai de la foi ou la foi ; ainsi par l'homme esl désigné l'essentiel de l'Eglise ; et par l'épouse, l'Eglise elle-même : c'est ce que l'on voit souvent dans la P a r o l e . Ici, comme il a été question jusqu'à p r é sent de la formation de la Nouvelle Eglise, au moment où la T r è s Ancienne périssait, Noach et ses fils signifient l'Homme de l'Ancienne E g l i s e ; el son épouse et les épouses de ses fils avec lui, l'Eglise elle-même. C'est pour cela qu'ici les mots sont placés dans un a u t r e o r d r e qu'au verset 1 6 de ce Chapitre, où il est dit : Sors, toi et ton épouse, et tes fils et les épouses de tes fils avec toi. Là, il y a conjonction e n t r e toi et Y épouse, et e n t r e les fils et les épouses de tes fils, et par conséquent le vrai est signifié par toi et par les fils, et le bien p a r Y épouse et par les épouses des fils ; mais ici l ' o r d r e n'est plus le m ê m e , et cela vient, comme on l'a dit, de ce e t que l'homme de l'Eglise est signifié p a r tes fils, e t l'Eglise elle-même par son épouse et les épouses de ses fils ; car c'est ta conclusion de ce qui précède. L'Eglise Ancienne a élé constituée, non p a r Noach, mais par ses lils Schem, Cham et Japhel, ainsi que

j e l'ai déjà dit ; c a r il y e u t t r o i s s o r t e s d'Eglises qui f o r m è r e n t c e l l e A n c i e n n e E g l i s e ; j ' e n parlerai, d a n s la s u i t e , par la Divine M i s é r i c o r d e du S e i g n e u r . Ces Eglises se p r o d u i s i r e n t c o m m e nées d ' u n e s e u l e , qui esl n o m m é e Noaeli ; c'est de là q u ' i l est dit ici : Toi et tes fils; puis, Yèpouse et tes épouses des fils. 9 1 5 . Tout animal et tout reptile signifient les biens de l ' h o m m e de celle E g l i s e ; Y animal, les b i e n s de l ' h o m m e i n t e r n e ; le reptile les biens d e l ' h o m m e e x t e r n e . Tout oiseau et tout ce qui rampe sur la ferre signifient les v é r i t é s ; Yoiseau, les vérités de l ' h o m m e i n t e r n e ; ce qui rampe sur la terre, les vérités d e l ' h o m m e e x t e r n e . — Ces significations résultent é v i d e m m e n t de ce qui a été dit et e x p l i q u é , v e r s . 1 7 , au sujet d e Y animal, de Yoiseau et du reptile rampant. Là, c'était A- reptille rampant, parce qu'il signifiait tout à la fois cl le bien el le vrai de l ' h o m m e e x t e r n e . C o m m e c'esl ici la conclusion d e ce qui p r é c è d e , on y adjoint ce qui a p p a r t i e n t à l ' E g l i s e , s a v o i r : ses biens et ses v é r i t é s ; et p a r eux ou i n d i q u e aussi la q u a l i t é d e l'Eglise, c ' e s t - à - d i r e qu'elle était spirituelle ; on i n d i q u e e n c o r e q u ' e l l e était d e v e n u e telle, c ' e s t - à - d i r e que la c h a r i t é ou le bien était le p r i n c i p a l ; c'esl p o u r cela q u ' o n n o m m e ici, d ' a b o r d Yanimal et le reptile, el e n s u i t e Y oiseau et ce qui rampe. L ' E g l i s e est n o m m é e s p i r i t u e l l e , q u a n d elle agit p a r la c h a r i t é ou p a r le bien de la charité ; q u a n d elle dit a v o i r la foi sans la c h a r i t é , elle ne peut ê t r e n o m m é e spirituelle ; elle n'est pas m ê m e a l o r s u n e Eglise ; c a r , q u ' e s t - c e que la d o c t r i n e de la foi, si elle n'est la d o c t r i n e île la c h a r i t é ? et p o u r q u o i y a - t - i l une d o c t r i n e d e la foi, si ce n ' e s t p o u r q u ' o n agisse c o m m e elle e n s e i g n e ' / S a v o i r et p e n s e r c o m m e elle e n s e i g n e , cela ne peut s u b s i s t e r ; mais d e v e n i r c o m m e elle e n s e i g n e , voilà s e u l e m e n t ce qui s u b s i s t e . C'esl p o u r q u o i l'Eglise s p i r i t u e l l e n'est v é r i t a b l e m e n t Eglise q u e quand elle agit par la C h a r i l e , t] u i est la d o c t r i n e m ê m e de la foi ; ou, ce qui est la même chose, ce n'est q u ' a l o r s s e u l e m e n t que l ' h o m m e de l'Eglise d e v i e n t E g l i s e . De m ê m e , q u ' e s t - c e que le p r é c e p t e ? e s t - c e p o u r q u ' o ù le sache qu'il a été d o n n é ! n'est-ce p a s plutôt p o u r q u e l ' h o m m e y c o n f o r m e sa vie ? car a l o r s il a en soi Je R o y a u m e du S e i g n e u r ; eu effet le R o y a u m e du S e i g n e u r consiste s e u l e m e n t d a n s l ' a m o u r m u t u e l , et d a n s la félicite qui en r é s u l t e . Ceux nui s é p a r e n t la foi d'avec la c h a r i t é , el qui placent le s a l u t d a n s la

foi sans les biens de la charilé, sont des Caïnites; qui tuent leur frère Habel, c'est-à-dire, la c h a r i l é ; ils sont comme des oiseaux qui voltigent autour d'un cadavre ; car une telle foi est un oiseau, el le cadavre est l'homme sans la charité. C'est aussi de celle manière qu'ils se foql une conscience bâtarde suivant laquelle ils peuvent vivre comme des diables, haïr et persécuter le prochain, passer toute leur vie dans les adultères, el néanmoins être sauvés, ainsi qu'on le sait très-bien dans le Monde Chrétien. Que peut-il y avoir de plus doux pour l'homme que d'entendre dire et de se persuader qu'il peut être sauvé, quand bien même il vivrait comme une bête féroce? Les Gentils eux-mêmes perçoivent que cette croyance esl fausse, et un grand nombre d'entre eux, voyant quelle esl la vie des Chrétiens, abhorrent leur rioclrine.il résulte aussi de l.i qu'on ne mène nulle part une vie plus détestable que dans le Monde Chrétien. 91G. Ces mots, selon leurs familles, signifient que les biens et les vérités se sont conjoints. — On le voit par ce qui a déjà été dit, savoir, que les bêtes pures entrèrent par sept, pa* sept, et les impures par deux, par deux, Chap. VJI, vers. 2, 3, 1 5 ; mais ici il est dit qu'elles sortirent selon les familles. S'ils est question de famille, el s'il n'est pas dît par sept, par sept, ni par deux, par deux, c'esl parce que maintenant toutes ces choses ont été mises par le Seigneur dans un tel ordre, qu'elles représentent des familles. Chez l'homme régénéré, les biens cl les vérités, ou les choses qui appartiennent ri la charité el à la foi qui en procède, sont tellement disposées qu'elles se regardent mutuellement comme des consanguinités el comme des affinités* et ainsi comme des familles s o r tant d'une seule souche ou d'un seul père ; c'est ainsi qu'il en est dans le Ciel, N° 6 8 5 : voilà l'ordre que le Seigneur introduit dans les biens cl dans les vérités. Il est spécialement signifié ici que los biens, en général el en particulier, regardent comme conjointes • à eux par mariage les vérités qui leur sont relatives ; el comme dans le général la charité regarde la foi. de même dans le parti* culier chaque bien regarde le vrai qui lui est relatif; car le général qui n'existe pas par le particulier n'est pas le général ; c'est de divers particuliers que le général lire sou existence, et c'esl par rapport à eux qu'il esl appelé le général. U en est de même dans

chaque plus

h o m m e ; lel esl l ' h o m m e d a n s le g é n é r a l , tel il est d a n s les

petits

p a r t i c u l i e r s d e son affection et d e son i d é e ; c ' e s t d ' e u x

q u ' i l s e c o m p o s e , ou c ' e s l p a r eux q u ' i l d e v i e n t tel d a n s le g é n é r a l . C ' e s l p o u r cela q u e ceux qui uni é l é r é g é n é r é s d e v i e n n e n t d a n s ce qu'ils

ont

de

plus

particulier

lels

qu'ils

sont

dans

le

géné-

ral.

0t î . Sortit le

voit

sortir

par

F arche

de ce

de /'arche.

spirituel

a g i t selon que

c'est soi

d'agir

dit,

vers.

liberté.—On

au s u j e t d e s m o i s :

On peut r e c o n n a î t r e q u e l l e esl la l i b e r t é d e l ' h o m m e Celui qui

la c o n s c i e n c e , d'agir

contre

a v o i r en soi le

été

en c o n s i d é r a n t q u ' i l est c o n d u i t p a r le S e i g n e u r au m o y e n

d e la c o n s c i e n c e . tage

r e n f e r m e aussi l ' é t a l d e

q u i a déjà

ciel.

De

est dirigé

la

c o n s c i e n c e , ou q u i

la c o n s c i e n c e ; a g i r c o n t r e la c o n s c i e n c e ,

l'enfer ; a g i r selon la c o n s c i e n c e , c ' e s l a v o i r en là

chacun

peut

c o u s l i l u e la l i b e r t é .

p a r la c o n s c i e n c e l'ai d i t , a é l é

par

a g i t l i b r e m e n t : rien ne r é p u g n e d a v a n -

voir

que

celle dernière manière

Le S e i g n e u r c o n d u i t l ' h o m m e s p i r i t u e l

d u bien et d u v r a i ; c e l t e c o n s c i e n c e , c o m m e j e

f o r m é e d a n s la p a r t i e i n t e l l e c t u e l l e d e l ' h o m m e , et a

é l é p a r c o n s é q u e n t s é p a r é e d e ses v o l o n t a i r e s ; e t c o m m e elle a é t é absolument séparée

d e s v o l o n t a i r e s de l ' h o m m e , il en r é s u l t e é v i -

d e m m e n t q u e l ' h o m m e ne p e u t j a m a i s faire d e l u i - m ê m e a u c u n b i e n ; el

comme tout

que l'homme tout

cela

vrai

de la foi v i e n t d u bien d e la l o i , il est é v i d e n t

n e p e n s e j a m a i s d e l u i - m ê m e à a u c u n vrai ; m a i s q u e

vient

du S e i g n e u r

S e u l . Il s e m b l e à l ' h o m m e q u ' i l fait le

b i e n el p e n s e au vrai d e l u i - m ê m e ; c'est s e u l e m e n t u n e a p p a r e n c e . Voilà ce q u e l ' h o m m e v é r i t a b l e m e n t s p i r i t u e l

reconnaît

et

croiL

p a r c e q u e c ' e s t a i n s i q u e les c h o s e s se p a s s e n t . 11 r é s u l t e é v i d e m m e n t d e là q u e

la C o n s c i e n c e , d o n n é e p a r le S e i g n e u r à l ' h o m m e s p i r i -

t u e l , est c o n n u e u n e n o u v e l l e v o l o n t é , el q u ' e n c o n s é q u e n c e l ' h o m m e qui a élé c r é é d e n o u v e a u , esl d o u é d ' u n e n o u v e l l e v o l o n t é , c l p a r elle d ' u n n o u v e l

entendement.

9 1 8 . V e r s . 2 0 . Et il prit

de

toute

holocaustes tel à Jêhooah, prit

de toute

sur

bète

Noach pure

l'autel.

et de tout

un oiseau

— Ces m o i s : Soach

signifient le Ijrte pare

construisit

représentatif

et de tout

oiseau

autel pur,

à Jéovah et il offrit

construisit

un

et des au-

du S e i g n e u r ; c e u x - c i : / / pur,

signifient les b i e n s

d e la c h a r i t é et les v é r i t é s de la foi ; et c e u x - c i : Il offrit

des

halo-

caastes

sur t autel,

signifient tout c u l t e fondé s u r la c h a r i t é et s u r

la f o i . i> i i>. Dans ce verset, le culte d e l ' A n c i e n n e Église est d é c r i t en g é n é r a l ; m ê m e p a r Y autel et Y holocauste, qui furent le principal d e t o u t culte r e p r é s e n t a t i f ; m a i s j e dois d ' a b o r d d i r e ici quel fut le c u l t e de la T r è s - A n c i e n n e É g l i s e , et c o m m e n t le culte du S e i g n e u r par des r e p r é s e n t a t i f s en lira son o r i g i n e . L ' h o m m e de la T r è s A n c i e n n e Eglise n ' e u t d ' a u t r e culte que le c u l t e i n t e r n e , tel qu'il existe d a n s le ciel, car d a n s cette E g l i s e il y avait c o m m u n i c a t i o n du ciel avec l ' h o m m e p o u r .que le ciel et l ' h o m m e ne fissent q u ' u n . Cette c o m m u n i c a t i o n consistait d a n s la P e r c e p t i o n , d o n t il a déjà été s o u v e n t parlé ; ainsi les T r è s - A n c i e n s , p a r c e qu'ils étaient A n g é l i q u e s , étaient des h o m m e s i n t e r n e s ; ils a v a i e n t , il t s t vrai, la sensation d e s e x t e r n e s qui tiennent au corps et au m o n d e , m a i s ils n'y faisaient a u c u n e attention : ils p e r c e v a i e n t d a n s c h a q u e objet d e s sens q u e l q u e chose de Divin et de céleste ; par e x e m p l e , q u a n d ils voyaient u n e haute m o n t a g n e , ils percevaient l'idée d e la h a u t e u r et non celle d e la m o n t a g n e , et p a r la h a u t e u r ils p e r c e v a i e n t le Ciel et le S e i g n e u r ; de là vient q u ' o n a dit au S e i g n e u r qu'il h a b i t e d a n s les lieux t r è s - h a u t s ; de là vient qu'il lut appelé Luim ê m e le T r è s - H a u t el le T r è s - E l e v é , et q u ' e n s u i t e son culte fut c é l é b r é s u r les m o n t a g n e s : il en a été de m ê m e des a u t r e s p r a t i q u e s . Ainsi, q u a n d ils p e r c e v a i e n t le Matin, ce n ' é t a i l pas le matin j o u r n a l i e r q u ' i l s p e r c e v a i e n t , mais c ' é t a i t le céleste q u i , d a n s leur m e n t a l , est c o m m e le m a t i n et l ' a u r o r e ; de là le S e i g n e u r a é t é appelé Malin, O r i e n t el A u r o r e . Quand ils voyaient un a r b r e , et son fruit et ses feuilles, ils ne s'occupaient pas d e ces choses, mais ils v o y a i e u t e n elles u n e s o r l e d e r e p r é s e n t a t i o n de l ' h o m m e ; d a n s le fruit ils p e r c e v a i e n t son a m o u r et sa c h a r i t é , et dans les feuilles sa foi ; de là e n c o r e n o n - s e u l e u m e n t l ' h o m m e de l ' É g l i s e a été c o m p a r é à un A r b r e , ainsi qu'à un J a r d i n , et ce qui est en lui, aux fruits el aux f e u i l l e s ; mais il a m ê m e été appelé a r b r e et j a r d i n , el ce qui est en lui, fruits et feuilles. T e l s s o n t ceux qui ont des idées célestes et a n g é l i q u e s . Chacun p e u t savoir q u ' u n e idée g é n é rale régit tout ce qui est p a r t i c u l i e r , el p a r c o n s é q u e n t tous les objets des s e n s , tant ceux qu'on voit q u e ceux q u ' o ù e n t e n d , de s o r l e m ê m e que l ' h o m m e n e lait attention à ces objets q u ' a u t a n t

qu'ils entrent dans son idée générale. P a r exemple : si l'homme esl d'un c a r a c t è r e g a i , toutes les choses qu'il entend et qu'il voit lui paraissent comme gaies cl riantes ; inai> si i*houiiue est n a l u rellement i r i s i t o u t ce qu'il voit et entend lui parait comme trisie el ;illlige;int. li en est ainsi de toutes les autres c h o s e s ; car l'affection générale e>l d a n s les affections p a r t i c u l i è r e s , et fait que l'homme voit et entend les objets particuliers selon l'affection g é n é r a l e , le reste ne se présente même ;>as à lui. el esl p o u r lui comme absent ou comme n'existant pas. C'est ainsi qu'il en a été à l'égard de l'homme de la Très-Ancienne Eglise ; tout ce qu'il voyait de ses yeux était céleste pour lui, et par conséquent tous les objeLs en général et chacun d'eux en p ; n i i i n , : e r étaient chez lui comme v i vants. De là on peut voir quel fui sou Culte Divin ; on peut voir qu'il était interne et qu'il n'avait rien d'externe- Mais quand l ' É g i d e fut s u r son déclin, ce qui arriva chez les descendants, et que celte perceplion ou communication avec le Ciel eut commencé à p é r i r , il en fut a u t r e m e n t : on ne percevait plus le céleste dans les objets des sens, comme a u p a r a v a n t , mais ou y voyait le mondain ; et cela, d ' a u t a n t plus que le reste de perception allait en d i m i n u a n t ; et enfin dans la d e r n i è r e postérité, qui existait i m m é d i a t e m e n t avant le déluge, on ne saisissait plus dans les objets que le mondain, le corporel et t e t e r r e s t r e . Ainsi le ciel était séparé d'avec l'homme, et ne communiquait avec lui que d ' u n e manière toutà-fait éloignée. Il s'était fait alors une communication de l'homme avec l'enfer, et il en était résulté une idée générale de laque!3e dépendent, comme on l'a dil, les idées de tout ce qui esl p a r t i c u lier ; dès lors, quand quelque idée céleste se présentait, elle était r e g a r d é e comme rien p a r les h o m m e s , qui en vinrent enfin jusqu'à ne plus vouloir même rcconnailfe qu'il y eùl quelque chose de spirituel et quelque chose de c é l e s t e ; ainsi IYi.it dr, l'homme fut changé et devint opposé à celui qu'il avait été. Domine le Seigneur avait prévu que tel deviendrait l'étal de l'homme, il avait aussi pourvu à !a conservation des points de d o c t r i n e de la foi. pour qu'on sût p a r eux ce ^ue c'est que le Céleste el ce que c'est que le s p i rituel. Ces points de doctrine oui elé recueillis chez l'homme de la T r è s - A n c i e n n e Eglise par ceux qui soni appelés Cai'n el p a r ceux désignés p a r le nom de Chanoch, ainsi qu'on l'a déjà v u .

C'est pour cela qu'il est d i t au sujet de Gain : qu'un signe fut mis sur lui pour que personne ne le tuât ; el au sujet de Chanoch : qu'il fut pj-is par Dieu. Voir c h . IV. vers 1 5 , N " 3 9 3 , 3 9 4 ; et ch. V, v e r s . 2-4. Ces points de doctrine consistaient seulement en significatifs, et par conséquent en espèces d'énigmes, c'est-àd i r e , qu'ils concernaient la signification des choses qui sont s u r la t e r r e ; p a r exemple : la signification des montagnes, qui représentaient les Célesles et le Seigneur ; celle du matin et de l'orient, qui représentaient aussi les Célestes el le Seigneur ; celle des divers genres d ' a r b r e s et de leurs fruits qui représentaient l'homme el ses Célesles ; el de même celle des a u t r e s objets. C'est en cela que consistaient leurs points de doctrine qui furent recueillis d'après les significatifs de la Très-Ancienne Eglise ; c'est de là q u e vient aussi le style de leurs écrits. O r , comme le Divin et le Céleste étaient dans ces significatifs : que même, en raison de leur antiquité, ils les admiraient et s'imaginaienl les c o m p r e n d r e , leur culte commença p a r de semblables significatifs, et le Seigneur le p e r m i t . De là leur culte s u r les montagnes el dans la profondeur des bois au milieu des a r b r e s ; de là leurs statues en plein a i r , et enfin les autels et les holocaustes, qui devinrent dans la suite le principal de tout culte. Ce culle lire son origine de l'Antienne Église; il s'est de là répandu chez ses descendants et chez toutes les nations circonvoisines ; on p o u r r a i t ajouter ici plusieurs autres choses ; j ' e n p a r l e r a i , dans la suite, avec la Divine Miséricorde du Seigneur. 9 î i . Ces mots : Noach construisit un autel à Jéhovah, signifient le représentatif du S e i g n e u r . — On le voit d'après ce qui vient d'être dit. Tous les rites de l'Église Ancienne étaient représentatifs du Seigneur comme le furent aussi les rites de l'Église J u d a ï q u e ; mais le principal représentatif fut ensuite Y Autel, puis l'holocauste ; et comme celui-ci se faisait avec des bêtes pures et des uiseaux p u r s , îl était en même temps représentatif et significatif; les bêtes pures signifiaient les biens de l'amour, et les oiseaux purs les vérités de la foi. Lorsque ces bétes et ces oiseaux étaient offerts, ils signifiaient, dans l'Ancienne Église, qu'on offrait au Seigneur les présents qui venaient des biens de la c h a n t é et des vérités de la loi ; on ne peut offrir au Seigneur rien a u t r e chose qui lui soit agréable : — mais

ceux qui vinrent ensuite, par exemple ceux qu'on appelle nations, el les Juifs mêmes c o r r o m p i r e n t le but de ces offrandes; ils ne savaient même pas qu'elles eussent de semblables signilicaiions, el il< ne faisaient consister le culte que dans i» s externes. On peut voir aussi que l'Autel a été le principal représentatif du Seigneur, en ce qu'il a eu des autels, même chez les nations, avant que les a u t r e s rites eussent élé institués, avant que l'arche eût été c o n s truite, et a\ant (pie le temple eut élé b:\ti. Il est certain que l o r s que Abram vint sur la montagne qui esl à l'orient de ï ï é t h e l , il construisit un Autel et invoqua ie Nom de Jéhovah ; — Genèse, XII. 8. — qu'il lui lut o r d o n n é d'Offrir Isaac en holocauste sur l'Autel ; — Genèse, W l l . 2, it ; — que Jacob construisit un Autel à Lus ou Rélhel ; — Genèse, XXXV. fi, T. — q u e Morse c o n s t r u i sit un Autel sur le Mont Siuaï, et qu'il y sacrifia ; — E x o d . \ . \ 1 Y . 4, 5 , 6. — el que tout cela arriva avant que les sacrifices eussent été institués et a v a n t qu'on eût ' c o n s t r u i t l'arche, où ensuite se pratiquait le culte, d a n s le désert. De mémo, la preuve qu'il y a eu des autels chez les nations se l i r e de ce que Raiaam a dit à ftafae de c o n s t r u i r e sept Autels et de p r é p a r e r «épi bœufs el sep t béliers ; r

— N o m b . XXIII. I à 7 ; ï $ à 18, -2îl, 3 0 . — et de l'ordre qui des nations ; — Deulér. VII. o. fut donné de d é t r u i r e les Autels J u g . Il- 2 . Ainsi, le Culte Divin rendu sur les autels et p a r des sacrifices n'a pas élé chez les Juifs uu culte d'inslilulion nouvelle. Bien plus, il avait élé construit des autels avant que l'on connût l'image d'immuler sur eux /les Juriit's el d ' a u t r e s bestiaux ; il en avait même été construit pour s e r v i r de mémorial. On voit clairement dans le.s P r o p h è t e s que les Autels signifient le représentatif du Seigneur, et les llolocausies le culte qu'on Lui r e n d . P a r exemple, en parlant de Lévi, auquel le sacerdoce avait éie donné, Moïse ilit ; H Ils enseigneront tes j u g e m e n t s à Jacob, el la loi ;'i I.srae ; (l'holo- i l s mettront te parfum dans tes n a r i n e s , cl la Totalité 1

- causiej sur ton Autel. » — Deulér. XXXIII. 10. — Il s'agit là de tout le culte ; enseigner les j u g e m e n t s à Jacob el la loi à Israël, c'est par c o r r e s p o n d a n c e le culte interne ; mettre le parfum dans les narines el la totalité sur Taulcl, c'esl p a r correspondances le c u b e e x t e r n e ; ainsi c'est touL le c u l t e . Dans Esate, on lit : « En » ce j o u r - l a , l'homme portera ses r e g a r d s vers son Facteur, el ses

regarderont v e r s le S a i n t d ' I s r a ë l ; et il n e p o r t e r a p a s s e s

» yeux

» r e g a r d s vers les Autels, o u v r a g e d e ses main». » — À Vil. — L à , p o r t e r s e s r e g a r d s v e r s les a u t e l s signifie

7. 8.

évidemment

le

c u l t e r e p r é s e n t a t i f eu g é n é r a l qui devait ê t r e a b o l i . Dans le M ê m e : »En

ce j o u r - l à ,

» terre XIX.

d'Egypte,

il y a u r a

un Autel

à Jéhovah

au milieu d e la

et u n e s t a t u e à J é h o v a h p r è s d e sa f r o n t i è r e . »

19 — Là Petite] esl p r i s aussi p o u r le c u i t e e x t e r n e . Dans

J é r é m i e : « J é h o v a h a a b o n d o n n ë s o n Autel ; il a p r i s

en

horreur

fi son s a n c t u a i r e . » L a m e n t . IL T. — L'aulel est p r i s p o u r le c u i t e représentatif qui était devenu idolàtrique. Dans Dosée : » a m u l t i p l i é l e s Autels

t. E p h r a ï m

p o u r p é c h e r : ; il a eu d e s Autels

» c h e r . — VIII. 1 1 . — Là, ^es a u t e l s sont

pris

sentatif séparé de r i u t c r n e , p a r conséquent

pour

pour pétout

devenu

repré-

idolàtrique.

D a n s le Même : « L e s h a u t s lieux d ' A v e n , le p é c h é d ' I s r a ë l , s e r o n t » d é t r u i t s ; l ' ê p n . e e l ie c h a r d o n m o n t e r o n t s u r l e u r s A u t e l s , n — X . 8 . — L à , les a u t e l s sont e n c o r e p r i s p o u r le c u l t e D a n s A m o s : •• A u j o u r q u e j e d o i s v i s i t e r

M rael s u r l u i , j e ferai a u s s i ta visite s u r les Atttete - les

d e Delhi I, et

Cornes de f Autel seront r e t r a n c h é e s . « — 111. 14 — L à , les

autels s o n t a u s s i p r i s

pour

un r e p r é s e n t a t i f

Dans David : « Q u ' e l l e s m e c o n d u i s e n t » teté

idolàtrique.

les p r é v a r i c a t i o n s d ' I s -

cl vers

» vers Dieu,

tes h a b i t a c l e s ;

devenu

vers la m o n t a g n e de la sain

et j ' e n t r e r a i v e r s Y Autel d e Dieu.

l'allégresse d e m o u r a v i s s e m e n t , » — P s a u m e

3 , i . — Là, l'autel est é v i d e m m e n t

cm p lové

A i n s i , d a n s l ' E g l i s e A n c i e n n e et d a n s l ' E g l i s e truclion

idolitriuiic.

de l'aulel

a été représentatif

pour

Judaïque,

du S e i g n e u r .

1.1 c o n s -

C o m m e le

cul le d u S e i g n e u r c o n s i s t a i t p r i n c i p a l e m e n t en h o l o c a u s t e s s a c r i f i c e s , e l q u ' a i n s i les h o l o c a u s t e s

e l l e s sacrifices

XLIII.

le S e i g n e u r .

e: a i

signifiait nt

p r i n c i p a l e m e n t le c u l t e r e p r é s e n t a i it', il en r é s u ' i e q u e Y Autel l u i m ê m e signifie le r e p r é s e n t a t i f m ê m e . 9 5 2 . Ces p a r o l e s : / / prit pu?\

signifient

de toute

lu*te pure

et <:'• l""t

oiseau

les b i e n s d e la c h a r i t é et les v é r i t é s d e la foi. —

C ' e s l c e q u i a déjà é t é e x p l i q u é ; on a v u , .Y

s

4 5 , ffe

I 12, 1 4 3 ,

Î4Ô, q u e la Hâte signi e les liions d e la c h a r i t é : e l , S

i u . 77<S,

q u e Y Oiseau

signifie

s a i e n t a v e c d e s bœufs,

les \i r i t e s du la l o i . L e s h o l o c a u s t e s M' faid e s a g n e a u x et d e s c h e v r e a u x , et avec d e s

t o u r t e r e l l e s el d e j e u n e s c o l o m b e s ; — LéviL. 1. 3 à

Ls. Nomb.

XV. î à i $ . XXVIII. 1 à 3 1 . — Ces bêtes étaient p u r e s , et chacune d'elles représentait spécialement quelque chose de céleste ; et comme elles signifiaient les célesles dans l'Église Ancienne, et les représentaient dans les Eglises suivantes, il en résulte que les holocaustes et les sacrifices n'étaient autre chose que des représentatifs du culte interne, et qu'ils furent idolatriques lorsqu'ils eurent élé séparés du culte i n t e r n e . C e s ! ce que chacun peut voir, p o u r peu qu'il soit doué d'une saine raison ; c a r , q u ' e s t - c e qu'un autel, sinon un amas de p i e r r e s ? q u ' e s t - c e qu'un holocauste, qu'est-ce qu'un sacrifice, sinon l'immolation d'une bète ? Si le culte est Divin, il représentera le céleste dont on aura connaissance et qu'on reconnaîtra, et par lequel on a d o r e r a Celui que l'autel, l'holocauste et les sacrifices représentent. P e r s o n n e ne peut ignorer que ces objets aient été les représentatifs du S e i g n e u r , à moins qu'on ne veuille absolument rien c o m p r e n d r e de ce qui concerne le S e i g n e u r . C'est par les i n t e r n e s , c ' e s t - à - d i r e , par la charité el par la foi qui en procède, que l'on doit considérer et reconnaître Celui qui est rep r é s e n t é , el qu'on doit croire en Lui ; c'esl ce qu'on voit clairement dans les prophètes, par exemple dans Jéréniie : * Jéhovah Zébaoth, n i e Dieu d'Israël, a d i t : Ajoutez vos holocaustes i vos sacrifices » et mangez de la chair ; j e n'ai point parlé avec vos pères, ni ne ii leur ai point donné d'ordre, au jour que je les ai tirés de la terre » d ' E g y p t e , au sujet des paroles de l'holocauste et du sacrifice ; » mais je leur ai donné comme un o r d r e celle parole : Obéissez à ma voix, el je serai voire Dieu. » — Vil. 2 1 , 2 2 , 2 3 . — É c o u ter la voix ou lui obéir, c'est obéir i la loi qui se r a p p o r t e dans tout son ensemble à ce précepte unique d'aimer Dieu par-dessus toutes choses et son prochain comme soi même ; c a r c*esl là la Loi et les P r o p h è t e s , — Matth. XXIL 3.1 'à H8. VIL 1 2 . — Dans David : « tu n'as pas voulu le sacrifice, ni le présent ; lu n'as pas demandé l'holocauste ni le sacrifice du péché: j'ai déu siré faire ta volonté, ô mon Dieu ! et ta loi (est) dans le milieu - de mes entrailles. » — P s . XL. 7, U. — Dans Samuel, on lit ces paroles qu'il adresse, à Saiil : <\ Le plaisir de Jéhovah est-it dons les holocaustes et dans les sacrifices Cérame en ce qu'on obéisse » // la voix de Jéhovah ? Voici, obéir\vaut mieux) que le sacrifice, » écouler (vaut mieu.r) que la graisse des béliers. •> — 1 Sam. XV.

22.

— Que signifié

là o b é i r a la voix ? Dans Miellée : « P r é v i e n -

» drai-je Jéhovah avec les holocaustes,

avec Lcsi jciiiioî veaux

• l ' a n n é e ? Jéhovah se complaira-1-il dans des m/fiers

de

de

béliers

n et d a n s des myriades de l o r r e n l s d'huile 111 l'a indiqué, ô h o m m e , >• ce que c'est que le bien ; el q u V s t - c e - toi, sinon de p/atiquer

le jugement

que Jéhovah

et tamoxtr

demande

de la

- e t d e s'Iiim.iiier en marchant avec son Dieu. « —

de

miséricorde,

VI. (5, 7. 8 .

— Voilà ce que signifient les holocaustes el les sacrifices

de bêles

et d'oiseaux p u r s . Dans An.os : « Si vous m'offrez ros

holocaustes

» et ros présents,

je ne (les) accepterai

» (I''ablation) de paix de vos (bètes) » comme les eaux, et la justice 22,

2i. —

pas

%

et j e ne r e g a r d e r a i pas

g r a s s e s ; que le jugemeni!

coule

comme un fort t o r r e n t . » — V.

Le j u g e m e n t esl le v r a i , et la justice est le bien ; l'un

et l'autre viennent d e ia c h a n t e ; ce sont les holocaustes el les sacrifices de l'homme i n t e r n e . Dans Dosée : « Je veux » et non le sacrifice, UT locaustes.

la

miséricorde

el la connaissance de Dieu plutôt

que tes ha-

> — VI. t». — On voit par là quels sont

les sacrifices

el les holocaustes sans la charité et sans la foi. On voit encore p a r ces mêmes passages «pie les bel es pures el les oiseaux

purs

ont

r e p r é s e n t é les biens de là ciiarité et les vérités de la foi, parce qu'ils les signifiaient. 9 2 3 . Ces mots : Et il offrit

des holocauste*

sur toute

f

signi-

fient tout culte fondé sur la charité el s u r la foi. — Celle signification résulte évidemment de ce qui a été dit jusqu'ici. Les holocaustes étaient le principal du cuite de l'Eglise représentative, les sacrifices p a r c o n s é q u e n t le devinrent

e n s u i t e ; j ' e n parlerai

plus

l a r d , avec la Divine Miséricorde du Seigneur. Ou voit aussi,

dans

les P r o p h è t e s , que les holocaustes signifient dans un seul

ensemble

le culte représentatif : ainsi, dans David : « Jéhovah enverra » secours

du S a n c t u a i r e ,

ion

et te s o u t i e n d r a de Sion ; i se ressou •

» viendra île tous les p r é s e n t s , et il rendra ton Holocauste — P s . XX. 3 , 4, — E l dans Esaïe : « T o u s

ceux

gras. »

qui gardent

le

m Sabbalh sans le profaner, je les amènerai «à la montagne de ma » sainteté ; leurs / / û h e a u s t e s et e u r s sacrifices [sero/it)

pour

bon

» plaisir sur mon Aille'. •• — L \ l . (>. 7. — Là, les ko' caustes et .es sacrifices sont pris pour tout cuite ; les holocaustes |t©jir le culte qui

procède de l ' a m o u r ,

et les sacrifices pour le cuite.procédant

de la foi qui vient de l'amour. Les internes sont décrits ici par les externes, comme il arrive communément dans les prophètes. 92V. Vers. 2 1 . Et Jéhovah sentit une odeur de repos ; et Jéhovah dit en son cœur: Je ne cou fin ueraipas davantage à maudire du cœur de t humus à cause de f homme, parce que F imagination t homme (est mauvaise dès sa jeunesse, et je ne continuerai pas davantage à frapper tout ce qui vit, comme j'ai fait. — Ces expressions : Jéhovah sentit une odeur de repos, signifient que le culte des holocaustes tut agréé par le Seigueur. Celles-ci : Et Jéhovah dit dans son cœur, signifient que ce qui était arrivé n'arriverait plus. Celles-ci : Je ne continuerai pas davantage à maudire /'humus, signifient que l'homme ne se détournera plus ainsi ; d cause de /'homme, c'est-à-dire, comme a l'ail l'homme de la postérité de la Très-Ancienne É g l i s e ; parce que t imagination du cœur de l'homme est mauvaise dès sa jeunesse, c'est-à-dire, parce que le volontaire de l'homme est entièrement mauvais. Ces m o t s : Je ?ie continuerai pas davantage à frapper tout ce qui vit, comme j'ai fait, signifient que l'homme ne pourra plus se perdre, ainsi qu'il avait fait. * 9 2 5 . Ces expressions : Jéhovah sentit une odeur de repos, signifient que le Seigneur agréa le culte des holocaustes ; savoir, le culte procédant de la charité et de la foi de !a charité, cuite qui a été signifié par les holocaustes, comme on l'a dit dans le verset précédent. Dans la Parole, il est souvent dit que Jéhovah a senti une odeur de repos, et même principalement quand il s'agit d'holocaustes, et partout ces expressions signifient que le culte a été agréé ou accepté ; par exemple, il est parlé de Yodcur de repos, au sujet des holocaustes: E\od XXIX. 18, 2 5 , 41 Lé vit. 1 . 9 , 13, 17. XXIII. i% 13, 18. Nnmb. XXV11L 0, 8, 13. XXIX. 2, 6, 8, 1 3 , 31J ; puis, au sujet des autres sacrifices : Lévit. II. 2, 9 . VI. 8, l i . VIU. S i , 2 8 . Nomb. XV. 3 , 7. 13 ; el on leur donne le nom à'Embrasé en odeur de repos à Jéhovah, pour signifier qu'ils procèdent de l'amour et de la charilé. Dans la Parole, le feu e! l'cndirasé, quand ces expressions s'appliquent au Seigneur el à son culte, signifient l'amour. Il en est encore do même du Tain ; c'est pourquoi le culte représentatif par les holocaustes el les sacrifices est aussi appelé Pain de l'embrasé en odeur de repos

à Jéhovah, Lévit. IfJ. M, 1 6 . — Si ['odeur signifie ce qui est agréé et accepté, et si par conséquent l'odeur a été aussi, dans l'Église Judaïque, un représentatif de l'agréé, et est attribuée à Jéhovah ou au S e i g n e u r , c'est parce que le bien de la charilé et le vrai de la foi procédant de la charité correspondent aux odeurs d é licieuses et suaves. Dans le ciel des Esprits el des Anges on peut p a r les sphères s'assurer que celle correspondance existe et quelle est sa nature ; il y a là des sphères d'amour el de foi qui se p e r çoivent clairement. Ces sphères sont telles, que quand tin bon esprit, ou un ange, ou bien une société de bons esprits ou d'anges s'approche, on perçoit aussitôt, tontes les fois que le Seigneur le veut, quel esl l'esprit, l'ange ou la société, quant à l'amour et à la fol, et même de loin, mais beaucoup mieux lorsqu'on est plus près: c'est incroyable, mais très-vrai rependant. Telle est, dans l ' a u t r e vie, la communication, et (elle est la perception : c'est p o u r q u o i , quand il plail au Seigneur, il n'est pas besoin d'un long examen pour découvrir la qualité d'une âme ou d'un esprit ; car aussitôt qu'il s'approche, elle peut êlra connue. A ces sphères c o r respondent dans le monde les sphères des odeurs ; la preuve de cette correspondance peut se déduire de ce que les sphères de l'am o u r et de la foi, quand il plaît au S e i g n e u r , se changent manifestement en Sphères d'odeurs délicieuses et suaves dans le monde des esprits, et se perçoivent manifestement. Un voit maintenant, par ce qui vient d'être dil, pourquoi l'odeur du repos signifie ce qui est agréé, et d'où vient cette signification ; pourquoi Yodeur est devenue un représentatif dans l'Eglise Judaïque, el pourquoi Yodeur du repos esl attribuée à Jéhovah ou au Seigneur. L'odeur du repos est l'odeur de la paix, ou l'agrément que procure la paix. La paix, dans un seul ensemble, comprend tout ce qui appartient eu général et en particulier au royaume du Seigneur ; car l'étal du royaume du Seigneur esl un état de paix, et dans l'état de paix existent tous les états de félicités procédant de l'amour et de la foi dans le Seigneur. On voit clairement, d'après ce qui -précède, non-seuiernenL ce que sont (es représentatifs, mais même pourquoi, dans l'Église Judaïque, il y avait des parfums pour lesquels était construit un aulel devant le voile el le propitiatoire ; pourquoi des oblatious d'encens dans les sacrifices, et pourquoi tant d'aromates

v

3

2

ajoutés aux p a r f u m s , p a r conséquent

à l'encens

et à l'huile d e l'onction ? On voit

ce q u e l'odeur

du r e p o s , c e que le p a r f u m , et c e

que les aromates signifient d a n s la P a r o l e ,

c'est-à-dire

que toutes

ces choses signifient les célestes de l ' a m o u r , et d e la les spirituels de la f o i , et en général tout ce qui en est agréé A i n s i , on lit dans Ézéchiel : o C e sera dans j) S a i n t e t é , dans la montapne de ^élévation

p a r le S e i g n e u r .

!a montagne d'Israël,

de ma

q u e toute la

» maison d ' I s r a ë l , q u e dans tonte cette t e r r e , ils me serviront ; l à , » j e les

tiendraipour

acceptés ; et

h , j e chercherai vos o b l a l i o n s ,

» et les p r é m i c e s de vos présents dans toutes vos sanctifications ; j e » vous tiendrai

pour acceptés par Parieur

» — X X . 40,

de repos.

4 1 . — L à , l'odeur du repos s'applique a u x holocaustes et aux p r é s e n s , c ' e s t - à - d i r e , a u culte p r o c é d a n u U

la c h a r i l é

el de sa f o i ,

culte qui est signifié par les holocaustes el par les présents, el qui de là a é l é a c c e p t é , ce qui e s l indiqué p a r l'odeur, «J'ai

h a ï , j ' a i réprouvé

ilans

vos fétes ; j e ne sentirai

Amos :

pas /'odeur

de

» vos loisirs ; c a r si vou-^ m'offrez vos hulocaiistes et vos présents,

» Us ne seront

V. 21,

point acceptés. *

rement q u e l'odeur

signifie

— L à , on voit clai-

c e qui «si ayréé ou accepté;. L o r s q u e

Isaac bénit J a c o b au lieu d ' E s a i i , il esl d i l :

M

» a p p r o c h é , et qu'Isaae l'eui baisé cl eut senti » tements, » comme

il le bénit, Yodeur

d'un

et d i t : V o i c i ,

champ

Quand /'odeur

Jacob

se f u i

de ses v é -

de mon fils (est)

YOdeur

que J é h o v a h a béni. •> — G e n è s e ,

X X V I I . 2(), -27. — L ' o d e u r des vêlements signifie te bien et le vrai u

naturels q u i sont a g r é e s d'après leur accord avec le. bien et le vrai célestes el s p i r i t u e l s , dont le c h a r m e esl représenté par l'odeur d'un champ. 9 2 6 , C e s mots :

Jéhovah

dit dans

son

cœur

a

signifient

(pie c e

qui était arrivé n'arriverait p l u s . — L a preuve résulte de ce qui suit.

Quand

d'autre

on trouve ces m o t s . Jéhovah

signification

ils ne peu\eut

avoir

q u e celle-ci : cela est ou n e s t pas ainsi ; ou

bien, cela e s l fait ou n'est pas fait ainsi ; c a r , de Jéhovah on n e peut dire rien

autre

chose,

sinon

qu'il E s t . Ce qui est ciit de J é -

hovah p a r i o u t , dans la P a r o l e , est

prendre

pour ceux qui ne peuvent comressemblent >< pelles qui c o n -

qu'au moyen de chose> qui

cernent l ' h o m m e ; c'est pour cela q u e le s e r s d e la lettre est ainsi c o m p o s é . Ceux qui sont simples de cœur peuvent être instruits pn

les apparences qui se trouvent chez l'homme, car ils vont à peine au-delà des connaissances que donnent les sensuels ; aussi les expressions de la Parole ont-elles été mises à leur portée : c'esl ainsi qu'il faut entendre celles-ci : Jéhovah dit dans son cœur, 9 2 7 . Je ne continuerai pas davantage à maudire F humus à cause de f homme, c'est-à-dire que l'homme ne se détournera plus comme a fait l'homme de la postérité de la Très-Ancienne Église. — Cela résulte de ce qui a élé dit précédemment sur la postérité de la Très-Ancienne Église. On a déjà vu, N * 2-23, 2 4 5 , que maudire signifie, dans le sens interne, se détourner. Ce qui peut aussi faire comprendre ce dont il est ici question et ce qui suil, c'est-à-dire que l'homme ne se détournera plus comme a fait l'homme de la Très-Ancienne Église, et qu'il ne pourra plus se perdre, c'est ce qui a déjà été dit sur les descendants de la Très-Ancienne Église, qui ont été détruits, el sur la Nouvelle Église qui est nommée Noach : on a dit, en effet, que l'homme de la Très-Ancienne Église était tellement constitué, que chez lui la volonté et l'entendement formatent un seul mental, ou que chez lui l'amour avait élé implanté dans sa partie volontaire, et qu'il en avait été en même temps de même de la foi qui remplissait l'autre partie de son mental ou la partie intellectuelle. De là vient que, par hérédité, la volonté et l'entendemenl faisaient un chez leurs descendants; aussi, quand l'amour de soi et les folles cupidités qui en résultent eurent commencé à s'emparer de leur partie volontaire, où régnaient auparavant, l'amour pour le Soigneur et la charité envers le prochain, non-seulement la partie volontaire, ou la volonté, fut entièrement pervertie, mais il en fui aussitôt de même de la partie intellectuelle ou de l'entendemenl ; et cette perversité augmenta quand leurs derniers descendants plongèrent les faussetés dans les cupidités, ce qui les rendit Néphîlim ; de là ils tombèrent dans un tel élal, qu'il devint impossible de les rétablir, parce que l'une cl l'autre partie de leur mental, ou tout leur mental avait élé détruit. Mais comme cette catastrophe avait été prévue par le Seigneur, il fut aussi pourvu à ce que l'homme fut reconslruit, et même par un moyen qui permit de réformer et de régénérer l'homme quant à la seconde partie de son mental, ou partie intellectuelle, el de lui implanter une nouvelle volonté, qui est la conscience, par laquelle le Sein

g n e u r pût opérer le bien de l'amour ou de la c h a r i t é eL le vrai de la foi. C'esl ainsi que p a r l a Divine Miséricorde du S e i g n e u r l'homme fut r é t a b l i . Voilà ce qui est signifié dans ce verset par ees mots : Je

ne continuerai

l'homme, vaise

pas

parce

davantage

à maudire

l'humus

que /'imagination

du cmnr

de t homme

dès sa jeunesse

vantage

à frapper

; et p a r ceux-ci : Je ne continuerai [mit ce qui rit,

L'imagination

du ccrur

. c o n n u e j ai de l'homme

à cause

de

est

mau-

pas

da-

fait. qui est mauvaise

dès

sa jeunesse, signifie que le volontaire de l'homme est entièrement l'imagination mauvais. — On le voit p a r ce qui vient d'être dit ; du cœur ne signifie pas autre chose. L'homme croit avoir la volonté du bien, mais il est dans une complète e r r e u r . Quand il fait le bien, ce n'est pas p a r sa volonté, mais c'est par la volunlé nouvelle qui vient du Seigneur, c o n s é q u e m m e n t , c'est p a r le Seigneur : de même, quand il pense et prononce le v r a i , c'est p a r l'entendement nouveau qui procède de la nouvelle volonté ; et, en c o n s é quence, c'esl encore par le Seigneur ; car le r é g é n é r é est toul-à-fait un nouvel h o m m e formé par le S e i g n e u r ; c'esl aussi pour cela qu'on dit qu'il esLcréé de nouveau. i>29. Ces mots : Je ne continuerai

pas
ù frapper

tout

ce qui vit, comme j'ai fait, signifient que l'homme ne p o u r r a plus se p e r d r e , ainsi qu'il avait t'ait. — Cette signification résulte de ce qui vient d ' ê t r e dit. En effet, voici ce qui so p a s s e : quand l'homme a été r é g é n é r é , il est d é t o u r n é du mal el du faux qui sont chez rien a n t r e chose, sinon que c'est p a r Ini même lui ; et il ne qu'il fait le bien et pense le vrai ; mais c'esl une a p p a r e n c e ou une illusion ; il est d é t o u r n é et même fortement d é t o u r n é du mal et du faux ; et comme il est ainsi garanti du mal cl du faux, il ne peut se p e r d r e . P o u r peu qu'il fui rendu ou a b a n d o n n é à lui-même, il se précipiterait dans tous les maux el dans toutes les faussetés.

perçoit

w

w

9 3 0 . V e r s . 2 2. E?i outre, semailles et le jour

et ta moisson, et la nuit

pendant

et le froid

ne cessero)it

tous

les jours

et le chaud, /joint.

de la terre

et tété

el

— Ces mots : En

les

l'hiver, outre,

signifient tout le t e m p s . Les semailles et la moisson signifient l ' h o m m e qui doit être r é g é n è r e , et p a r suite l'Église. Le froid et le chaud signifient l'étal de l'homme qui se r é g é n è r e , étal qui esl tel quant à la réception de la foi et

pendant

tous

tes jours

de ta terre

de la c h a r i t é ; le froid e l le chaud,

d é s i g n e l ' a b s e n c e d e la foi et d e la

la loi e l la c h a r i t é .

Vête et

/'hier/

charilé ;

signifient l ' é t a t

de

l ' h o m m e r é g é n é r é q u a n t à s e s n o u v e a u x \ o l o n l a i r e s , d o n t les a l t e r n a t i v e s s o n t s e m b l a b l e s à c e l l e s d e Télé et d e l ' h i v e r . Le jour la nuit

signifient l ' é t a t d e l ' h o m m e r é g é n é r é q u a n t

t u e l s , d o n t l e s a l t e r n a t i v e s r e s s e m b l e n t à celles du j o u r n u i t . lis ne cesseront

point,

et

à ses intellece l d e la

c'est-à-dire q u e cela existera

en

tout

temps. 93 I . Ces m o t s : En outre, signifient signifie

pend fini tous les jours

tout le t e m p s . — le t e m p s .

q u e n t , tes jours

Voir

de la terre

N"

de

la

terre,

C ' e s t c e qui r é s u l t e de ce q u e le J o u r s

"23. 4 8 7 , 488, 4SL5. I c i , p a r c o n s é -

d é s i g n e n t t o u t le t e m p s q u i

s'écoulera

t a n t q u e la t e r r e d u r e r a , ou tant qu'il y a u r a d e s h a b i t a n t s s u r la t e r r e . I! cesse d ' y a v o i r d e s h a b i t a n t s s u r la t e r r e q u a n d il n ' y a p l u s d ' E g i i s e ; c a r l o r s q u ' i l n'y a p l u s d ' K g l i s e , il n ' y a p l u s

de

c o m m u n i c a t i o n d e l ' h o m m e a v e c le c i e l , et la c o m m u n i c a t i o n c e s s a n t , t o u s les h a b i t a n t s p é r i s s e n t . 11 en esl d e l ' E g l i s e , l'a

déjà

ainsi

qu'on

d i t , c o m m e du cœur et d u p o u m o n d a n s l ' h o m m e : t a n t

q u e le c o u r est e n t i e r el q u e le p o u m o n e x i s t e , l ' h o m m e vit ; il en est de m ê m e de l'Eglise p a r r a p p o r t

au T r è s - G r a n d

Homme,

est le ciel e n l i e r . C ' e s t p o u r cela q u ' i l est dit ici : Pendant jours

de

chaud,

lu terre,

et l'étr

les semailles

>'t t hiver,

et la moisson,

et le jour

et ta nuit

qui

tous

et le froid

les et le

ne cesseront

point.

De là on p e u t aussi i n f é r e r q u e la t e r r e ue doit p a s d u r e r

éternel-

l e m e n t , m a i s q u ' e l l e doit aussi a v o i r sa fin ; c a r il esl dil :

Pen-

dant

du-

tous

/es jours

de la terre,

c ' e s t - à - d i r e , tant q u e la t e r r e

r e r a . Q u a n t à c e u x qui c r o i e n t que. la fin d e la t e r r e

v i e n d r a * en

m ê m e t e m p s q u e le j u g e m e n t d e r n i e r , d o n t il e s t fait m e n t i o n d a n s la P a r o l e s o u s la d é n o m i n a t i o n d e c o n s o m m a t i o n d u s i è c l e , d e j o u r d e la V i s i t a t i o n , ut de j u g e m e n t d e r n i e r , i l s s o n t en c e l a

dans

r e u r ; c a r il y a un j u g e m e n t d e r n i e r p o u r c h a q u e E g l i s e ,

l'erquand

elle a é t é d é v a s t é e , ou q u a n d il n ' y a p l u s e n elle a u c u n e foi. Il y a e u j u g e m e n t d e r n i e r p o u r la T r è s - A n c i e n n e E g l i s e q u a n d elle a p é r i , e l c ' e s l l o r s d e la d e s t r u c t i o n d e sa d e r n i è r e p o s t é r i t é , d i a t e m e n t a v a n t le d é l u g e . I! \ a eu j u g e m e n t d e r n i e r p o u r Judaïque

quand

le S e i g n e u r

est venu

dans

immél'Eglise

le m o n d e . Il y a u r a

a u s s i j u g e m e n t d e r n i e r q u a n d le S e i g n e u r v i e n d r a d a n s sa g l o i r e i

ce n'est pas que la t e r r e et le inonde doivent alors p é r i r ; c'est u n e Eglise qui p é r i l , mais en même temps une Nouvelle Eglise est touj o u r s suscitée par le S e i g n e u r , comme le l'ut l'Eglise Ancienne au temps du déluge, et comme le fui l'Eglise primitive des Gentils au temps de l'avènement du Seigneur ; il en sera encore de même quand le S e i g n e u r viendra dans sa gloire. C'esl aussi ce qu'il faut e n t e n d r e p a r le Nouveau Ciel et p a r la Nouvelle T e r r e ; de m ê m e , chez c h a q u e r é g é n é r é qui devient homme de l'Eglise, ou Eglise, lorsqu'il a élé créé de nouveau, son homme interne esl n o m m é nouveau ciel, et son h o m m e externe nouvelle t e r r e . En o u t r e , il y a même j u g e m e n t d e r n i e r pour chaque h o m m e quand il m e u r t ; car il est alors j u g é soit pour la m o r t , soit p o u r la vie, selon les œ u v r e s qu'il a faites pendant la vie du c o r p s . Le Seigneur m o n t r e clairement «pie c'esl cela et non la tin du monde qu'on doit entend r e p a r les expressions de consommation du siècle, de fin d e s j o u r s , ou de j u g e m e n t d e r n i e r ; c a r il dit d a n s Luc : « En cette n u i t - l à , n deux seront dans un même lit ; l'un sera pris et l'autre sera laissé » Deux seront à m o u d r e ensemble : l'une sera prise et l ' a u t r e sera »;• laissée. Deux s e r o n t dans un champ ; l'un sera p r i s , el l'autre » sera laissé. » — X V I I . 3 4 .Vî, — Là, le d e r n i e r temps esl appelé nuit, parce qu'il n'y a aucune foi, c'est-à-dire aucune charité ; et puisqu'il est dit qu'il en sera laissé, cela indique bien clairement q u ' a l o r s le monde ne doit pas p é r i r . t

9 3 2 . Les semailles et la moisson signifient l'homme qui doit ê t r e r é g é n é r é , el p a r suite l'Eglise. — Celle signification n'a pas besoin d ' ê t r e confirmée par la Parole, puisqu'on y trouve si souvent que- l'homme est c o m p a r é et assimilé au c h a m p el p a r conséquent aux semailles du c h a m p , el que la Parole du S e i g n e u r est c o m p a r é e et assimilée à la semenee. et son effet lui-même à la récolle ou à la moisson ; c'est ce (pie chacun comprend encore p a r la m a n i è r e familière de s ' e n t r e t e n i r s u r ce sujet. En g é n é r a l , il s'agit ici de tous les h o m m e s , en ce sens que le Seigneur ne cessera j a m a i s de r é p a n d r e la semence chez l ' h o m m e , qu'il soit d a n s l'Eglise ou h o r s de l'Eglise, qu'il connaisse la Parole du Seigneur ou qu'il ne la connaisse pas. Sans la semence que répand le S e i g n e u r , l'homme ne péUt faire aucun bien : loul bien de la c h a r i t é , même chez les Gentils, esl u n e semeuce qui vient du S e i g n e u r : quoique chez eux

celle semence ne soit pas le bien de la foi, comme elle peut l'être dans l'Eglise, elle peut néanmoins devenir le bien de la foi ; car les Gentils qui ont vécu dans la charité, agissent dans l'autre vie comme ils avaient coutume d'agir dans le monde, et quand ils sont instruits par les Anges, ils adoptent et reçoivent beaucoup plus facilement que les Chrétiens la doctrine de la véritable foi et la foi de la charité : je parlerai d'eux, dans la suite, par la Divine Miséricorde du Soigneur. En particulier, il s'agit ici do l'homme qui doit être .régénéré, en ce sens qu'il ne cessera pas d'y avoir une Eglise quelque part sur la terre, ce qui est signifié ici par ces mots : Pendant tous les jours de la terre, les semailles et la moisson ne cesseront point Les semailles et la moisson, ou l'Eglise, devant toujours exister, se rapportent au verset précédent où il est dit que l'homme ne pourra plus se perdre, comme s'était perdue la dernière postérité de la Très-Ancienne Eglise. 9 3 3 . Le froid et le chaud signifient l'état de l'homme qui se régénère, étal qui esL tel quant à la réception de la foi el de la charité : le froid désigne l'absence de la foi el de la charité, et le chaud la foi et la charité. Ou le voit par la signification du froid el du chaud dans la Parole, lorqu'ils s'appliquent à l'homme qui doit être régénéré, ou à l'homme qui esl régénéré, ou à l'Eglise. On le voit aussi par l'enchaînement des choses qui précèdent et de celles qui suivent, car il s'agit de l'Eglise. Dans le verset qui précède, H esl dit que l'homme ne pourra plus se perdre ainsi qu'il avait fait ; el dans celuirci, qu'il doit toujours exister une Eglise, qui est d'abord décrite telle qu'elle est quand elle se forme, ou quand l'homme se régénère pour devenir Eglise, et ensuite telle qu'elle est quand il est régénéré ; par conséquent la description renferme tout état de l'homme de l'Eglise. Que tel soit l'état de l'homme quand il se régénère, c'est-à-dire qu'il y ait en lui le froid el le chaud ou bien absence de la foi el de la charité, puis présence de la foi et de la charité, c'est ce qu'on ne peut comprendre que par l'expérience, et encore faut-il que la rétlexion se joigne à l'expérience ; or, comme il y a peu de personnes qui se régénèrent, el que parmi celles ià il y en a peu, si toutefois il y en a, qui réfléchissent ou auxquelles il soit donné de réfléchir sur l'état de leur régénération, voici ce qu'il m'est permis de dire en y

quelques mois : quand I"homme se régénère, il reçoit du Seigneur la vie, car avant ecla ou ne peut pas dire que l'homme a vécu ; la vie du monde el du corps n'est pas la vie, mais la vie céleste et spirituelle esl seule la vie. L'homme par la régénération reçoit du Seigneur la vie même ; el comme auparavant il avait une vie nulle, il est alternativement dans la vie nulle et dans la vie môme, c'està-dire que par alternatives il y a en lui tantôt absence de foi et de charilé, et tantôt quelque foi el quelque charité. Ici le froid signifie absence de foi et de charité ; et ie chaud quelque foi el quelque charilé. Voici comment celle alternative a lieu : Toutes les fois que l'homme est dans ses corporels et dans ses mondains, il y a chez lui absence de foi el de charité, c'esl-à-riire, froid ; CMT ï\ agit alors d'ajuvs ses corporels et ses mondains, et par conséquent d'après les choses qui sont de son propre. Tant que l'homme est dans ses corporels el dans ses mondains, il est absent ou éloigné de la foi et de la charilé, de sorte qu'il ne porte même pas ses pensées sur les célestes ni sur les spirituels; la raison, c'est que jamais, chez riiomiue, les célestes el les corporels ne peuvent se trouver ensemble, car la volonté de l'homme a été entièrement corrompue. Quand, au contraire, les corporels et les volontaires de l'homme n'agissent point, mais sont en repos, le Seigneur agit par l'homme interne, et l'homme est dans la foi el dans la charilé ; c'esl ce qui es: appelé ici le chaud. Quand l'homme revient de nouveau an corps, il est de nouveau dans le froid ; et quand le corps, ou ce qui appartient au corps, est en repos el reste comme nul, il est dans le chaud, et ainsi alternativement ; car telle est la condition de l'homme, que chez lui les célestes et les spirituels ne peuvent résider simultanément avec ses corporels el ses mondains, mais la résidence s'y fait par alternatives. Voilà ce qui arrive à chaque homme qui doit être régénéré, et même pendant tout le temps qu'il esl dans l"étal de régénéra Lien ; car l'homme ne peut être autrement régénéré, c'est-à-dire de mort devenir vivant, parce que, comme on l'a dil, sa volonté a été entièrement corrompue, et que par conséquent celte volonté est entièrement séparée de la nouvelle volonté qu'il reçoit du Seigneur, volonté qui appartient au Seigneur et non à l'homme. Maintenant on peut voir ce qui est signifié ici par le frùM ej par le chaud. Chaque régénéré

p e u t s a v o i r p a r e x p é r i e n c e q u e les c h o s e s se p a s s e n t

ainsi,

c'est-à-

d i r e , q u e , l o r s q u ' i l esl d a n s les c o r p o r e l s ci d a n s les m o n d a i n s , il est a b s e n t el é l o i g n é des i n t e r n e s , d e s o r t e q u e n o n - s e u l e m e n t il n e p e n s e n u l l e m e n t à c e s i n t e r n e s , m a i s qu'il s e u l en lui c o m m e

un

f r o i d , t a n d i s q u ' i l est d a n s la foi el d a n s la c h a r i t é , q u a n d les corp o r e l s et les m o n d a i n s s o n t en r e p o s : il p e u t aussi p a r e x p é r i e n c e r e c o n n a î t r e q u ' i l y a a l t e r n a t i v e ; c ' e s l m ê m e en r a i s o n d e c e l t e alternative que,

quand

les c o r p o r e l s el les m o n d a i n s c o m m e n c e n t

à d é b o r d e r e l v e u l e n t d o m i n e r , il t o m b e d a n s les a n g o i s s e s et d a n s les t e n l a t i o n s , j u s q u ' à ce q u ' i l s o i t entin

r é d u i t à un tel é l a t , q u e

l ' h o m m e e x t e r n e fasse sa s o u m i s s i o n à l ' h o m m e i n t e r n e , s o u m i s sion q u i n e peut j a m a i s ê t r e faite, à m o i n s q u e cet h o m m e e x t e r n e ne s o i l eu r e p o s el c o m m e n u l . L e s d e r n i e r s d e s c e n d a n t s d e la T r è s Ancienne

Eglise

n'ont

pu ê t r e

régénérés,

parce q u e chez e u x ,

c o m m e ou l'a d i t , les i n t e l l e c t u e l s et les v o l o n t a i r e s a v a i e n t t u é un s e u l m e n t a l ; a i n s i , l e u r s i n t e l l e c t u e l s n ' o n t

consti-

p a s pu

être

s é p a r é s d e l e u r s v o l o n t a i r e s , ni p a r c o n s é q u e n t ê t r e p a r a l t e r n a tives t a n t ô t d a n s les c é l e s l e s et d a n s les s p i r i t u e l s , t a n t ô i d a n s les c o r p o r e l s et d a n s les m o n d a i n s ; continuel

dans

cupidités,

de

les c é l e s t e s , sorle

et

q u e chez

m a i s il y a v a i t en eux un froid u n e c h a l e u r c o n t i n u e l l e d a n s les

eux a u c u n e a l t e r n a t i v e n ' é t a i t p l u s

possible. 9 3 1 . Q u e le froid

signilie

l'absence

d e la c h a r i t é et d e la foi ; et q u e le chaud

de l'amour,

ou

l'absence

ou le feu signitie l ' a m o u r

ou la c h a r i t é et la foi, c ' e s t ce d o n t on p e u l s ' a s s u r e r par les p a s s a g e s s u i v a n t s d e la P a r o l e . D a n s J e a n , il est d i t à l ' E g l i s e de L a o d i c é e : « J e c o n n a i s les œ u v r e s (iavob-) » Chaud

: m i e u x v a u d r a i t q u e lu

q u e tu n ' e s ni Froid ni

l u s s e s Froid

OU Chaud',

» p o u r q u o i , p a r c e q u e lu es t i è d e , cl (pie lu n ' c s i i i Froidï\\ » j e le v o m i r a i d e m a b o u c h e . •» —

c'est Chaud,

A p o c 111 l u , 10. —

Là,

être

froid, c ' e s l n ' a v o i r a u c u n e c h a r i t é ; ê t r e c h a u d , c ' e s l a v o i r b e a u c o u p d e c h a r i t é . D a n s E s a ï e : « Ainsi a d i t J é h o v a h : J e m e r e p o s e r a i e t » J e r e g a r d e r a i d a n s m o n lieu, c o m m e u n e Chaleur

sereine

» l u m i è r e , c o m m e u n e n u é e d e r o s é e d a n s la Chaleur » son,

de la

s u r la moi$-

» — W I l l . \ . — Il s'agit là d ' u n e n o u v e l l e E g l i s e a é l a b l i r ;

la c h a l e u r

sur

la l u m i è r e et

p l o y é s au lieu d e l ' a m o u r e t

n.

la c h a l e u r d e la m o i s s o n s o n l d e la c h a r i t é .

em-

D a n s le M ê m e : « J é -

-

6

» hovah dont le Feu [est) dans Sion, et la fournaise dans Jérusalem. » — X X X I . 9 . — Le feu est mis pour l'amour. Il est dit au sujet des Chérubins vus par Ezéchiel : « ( Voici) la ressemblance des A ni» maux ; leur aspect {était) commme des charbons ardents de feu, » comme l'aspect des lampes ; ce {feu) courait parmi les animaux, • et (c'était) une splendeur de Feu, el de ce Feu sortait un éclair. — Ezéch. 1, 1 3 ' — D a n s le Même, il esl dit en parlant du Seig n e u r : « Au-dessus de l'étendue qui {était) sur la tête des c h é r n » bins, {il y avait) comme l'aspect d'une pierre de saphir, une • ressemblance de t r ô n e , et sur la ressemblance du trône une r e s » semblance comme l'aspect d'un homme [placé) plus haut sur lui. » E t je vis comme une a\)[\avtïicc i\e braise ardente (et) comme » une apparence de feu au-dedans d'elle (et) tout autour, depuis » l'aspect des reins de Cet (homme) el au-dessus ; et depuis l ' a s »pect de Ses reins et au-dessus, je vis comme l'aspect d'un Feu, » dont l a s p l e n d e u r (se répandait) tout a u t o u r . » I. 2<ï, 2 7 . VIII. 2 . — Là, le feu est mis au lieu de l'amour. Dans Daniel : « L'An" cien des j o u r s s'assil ; son trône (était) des Flammes de Feu ; les » roues de ce (trône ), un Feu ardent. Un Meuve de Feu coulait el n s o r t a i t de devant l u i ; mille milliers Le servaient, et une my» riade de myriades se tenaient d c b o u i devant L u i . » — V I L 9 , 1 0 . — Le feu c'esl l'amour du S e i g n e u r . Dans Zacharie : « Je — lui serai, dit Jéhovah, une muraille de Feu tout a u t o u r . » — H. 9 . — I l s'agit la de la Nouvelle Jérusalem. Dans David : » Jéhovah » fail des vents ses messagers, el du Feu enffammé ses minisires. » — P s a u m . CIV. 4 , — Le feu enflammé, c'esl le céleste spirituel. Comme le feu signitiail l'amour, le feu est devenu aussi le r e p r é sentatif du S e i g n e u r ; on en a la preuve par le Feu qui était sur l'autel de l'holocauste, el qui ne devait jamais être éteint, — Lévit, VI. 2 , 5 , l>. — Il représentait la Miséricorde du Seigneur : voilà pourquoi A h a r o n , avant d ' e n t r e r dans le propitiatoire, devait faire b r û l e r le parfum avec du Feu p r i s s u r l'autel de l'holocauste, — Lévit. XVI. 1 2 , 1 3 , 1 1 . — C'était aussi p o u r signifier que le culte avait élé accepté par le Seigneur, que le Feu descendait du ciel el consumait les holocaustes, comme on le voit, — Lévit. IX. 2 4 et ailleurs. — Dans la Parole, le feu signifie aussi l ' a m o u r - p r o pre et sa cupidité, a m o u r avec lequel ne peut s'accorder l'amour

c é l e s t e ; c'esl ainsi q u e les deux lils d ' A h a r o n furent c o n s u m é s par le feu, p a r c e q u ' i l s avaient fait usage d'un Feu étranger ; — Lévit. X . 1 , 2 . — Le feu é t r a n g e r r e p r é s e n t e tout a m o u r de soi el tout a m o u r du m o n d e et toute c u p i d i t é p r o d u i t e p a r ces a m o u r s . De p l u s , l ' a m o u r céleste ne parait j a m a i s a u t r e m e n t aux impies que c o m m e un feu a r d e n t et c o n s u m a n t ; el c'esl p o u r cela q u e , d a n s la P a r o l e , il esl dit q u e le S e i g n e u r est un feu c o n s u m a n t ; ainsi, s u r le m o n t S i n a ï , le F e u , qui r e p r é s e n t a i t l ' A m o u r ou la Misér i c o r d e du S e i g n e u r , p a r u t aux yeux du peuple c o m m e un feu cons u m a n t ; aussi les Israélites d i r e n l - i l s à Moïse de ne plus leur faire e n t e n d r e la voix de Jéliovali-Dieu, ni voir le grand Feu, de p e u r q u ' i l s ne m o u r u s s e n t , — D e u t é r . XVIII. 1 0 . — C ' e s l ainsi q u e l ' A m o u r ou la Miséricorde du S e i g n e u r se manifeste à ceux qui sont d a n s le feu des a m o u r s de soi et du m o n d e . 9 3 5 . L'été et l'hiver signifient l'étal d e l ' h o m m e r é g é n é r é q u a n t à ses nouveaux v o l o n t a i r e s , dont les a l t e r n a t i v e s ressemblent à celles d e l ' é l é el d e l'hiver. — C'est ce qui p e u t d e v e n i r évident d ' a p r è s ce q u ' o n vient d e d i r e s u r le froid el le c h a u d . Les a l t e r natives des h o m m e s qui doivent ê t r e r é g é n é r é s sont assimilées au froid et au chaud, mais celles des r é g é n è r e s , le sont à I*/•>/•'et à l'hiver. On voit facilemenl que la p r e m i è r e de ces c o m p a r a i s o n s c o n c e r n e l ' h o m m e tjui doit ê t r e r é g é n é r é , el la seconde l ' h o m m e r e g é n é r é ; c a r , d a n s la p r e m i è r e , c'est d ' a b o r d le f r o i d qui esl n o m m é , puis le chaud tandis q u e d a n s celle dont il s'agit ici, on n o m m e en p r e m i e r lieu Y été et en seeond lieu Y hiver : la cause de celle inversion vient d e ce que l ' h o m m e qui se r é g é n è r e c o m m e n c e p a r le froid, c ' e s t - à - d i r e p a r l'absence de la foi cl de la c h a r i l é , t a n d i s q u e l ' h o m m e qui a é l é r é g é r é r é c o m m e n c e p a r la clrarité. On peut v o i r aussi qu'il y a p o u r le r é g é n é r é des a l t e r n a t i v e s , c ' e s t - à - d i r e , que chez lui il y a tantôt a b s e n c e d e c h a r i l é , et t a n t ô t p r é s e n c e d e c h a r i l é ; c a r il n'y a q u e mal chez l ' h o m m e , même chez l ' h o m m e , r é g é n é r é , et tout bien a p p a r t i e n t au S e i g n e u r s e u l ; o r , c o m m e chez le r é g é n è r e il n'y a (pie m a l , il ne p e u t é l r c d i s pensé de s u b i r d e s a l t e r n a t i v e s , el d ' ê t r e tantôt c o m m e d a n s Vêlé c ' e s t - à - d i r e d a n s la c h a r i t é , et tantôt c o m m e dans Yl*ivet\ c'està - d i r e p r i v é de c h a r i l é . Ces a l t e r n a t i v e s ont lieu p o u r que l ' h o m m e se perfectionne d e plus en p l u s , et p o u r qu'il devienne ainsi de plus l

eu plus h e u r e u x . De telles alternatives existent chez l'homme r é g é n é r é , non seulement tant qu'il vit dans le c o r p s , mais même lorsqu'il vient dans l'autre vie ; car sans des alternatives comme celles de Vété et de Yhiver p o u r les volontaires, cl comme celles du jour et de la nuit pour les intellectuels, il ne se perfectionnerait plus et ne deviendrait pas plus h e u r e u x ; mais les alternatives des r é g é nérés, dans l'autre vie, ressemblent à celles de Vête et Yhiver dans les zones tempérées, à celles du jour et de la nuit dans la saison du p r i n t e m p s . Ces états ont aussi été représentés dans les P r o p h è t e s p a r Vété et l'hiver et p a r le jour et la nuit; ainsi dans Zacharie : * E t il arri\Y"&Ven ce j o u r - l à des eaux vives s o r t i r o n t » d e J é r u s a l s m , u n e partie vers l a i t i e r orientale, et une partie » vers la m e r inférieure ; ce sera en Eté et en I/iver. » — XIV. 8. — Il s'agit La de la Nouvelle Jérusalem, ou du Royaume du S e i g n e u r dans le ciel cl sur la t e r r e , ou de l'état dans Tune et daus l ' a u t r e partie ; cet état est aussi nommé été et hiver. Dans David : « Dieu! à Toi le Jour, à Toi aussi la Nuit; tu as p r é p a r é la lu» mière et le soleil ; tu as établi toutes les limites de la t e r r e ; tu » as formé Y Eté. et Y Hiver. « — Psauin. LXXIV. 10, 1 7 . — Ces paroles renferment les mêmes choses. Il en est de même dans Jérémie : » Si vous rende/, vaine mon alliance du Jour et mon al» lianes, de la Nuit, de sorte que le Jour el la Nuit ne soient plus » dans leur t e m p s . » XXXUL 2 0 . {)'M\, Le jour et la nuit signifient l'état de l'homme régénéré quant à ses intellectuels, dont les alternatives ressemblent à celles du j o u r cl de la n u i t . — Cela résulte évidemment de ce qui vient d ' ê t r e dit. L'été et l'hiver sont attribués aux volontaires, en raison de la chaleur et du froid : car tels sont les volontaires ; mais le jour et la nuit sont les a t t r i b u t s des intellectuels, en raison de la lumière et des ténèbres, parce q u e c'est ainsi qu'il en est ries intellectuels. Tout ceci étant assez évident par soi-même, il esl inutile de le conlirmer par des exemples pris daus la Parole. 9 3 7 . P a r tout ce qui vient d ' ê t r e dit, on peut voir aussi quelle est la Parole dans son sens i n t e r n e . Dans le sens littéral, elle [tarait si grossière qu'on n'y v o i t a u t r e chose (ici), sinon qu'il est parlé de semailles et de moisson, de froid et de chaud, d'été el d'hiver, de j o u r et de nuit, tandis que ces expressions renferment cepen-

dant les arcanes de l'Ancienne Eglise ou de l'Eglise Spirituelle. Les mots en eux-mêmes, dans le sens dû la lettre, sor! comme des vases très-communs, dont chacun contient des arcanes célestes, si g r a n d s cl en si grand nombre qu'on ne saurait en découvrir la dixmillième partie ; car dans ces expressions si communes, empruntées de choses terrestres, les Anges peuvent, par le Seigneur, voir avec une variété indéfinie toute la marche de la régénération, l'état de l'homme qui doit élre régénéré et celui de l'homme qui a été régénéré, tandis que l'homme peut à peine y découvrir quelque chose.

Des en fers des avares, et des voleurs de ceux

et enmême

dan* le désert.

qui ont entièrement

temps

de la Jérusalem

ainsi que
les

ej

souillée, rrcmenliels

voluptés.

9 3 8 . De tous les hommes, il n'en est pas de plus vils que les a v a r e s ; il n'en est pas qui pensent moins qu'eux à la vie après la m o r t , à l'âme et à l'homme interne ; ils ne savent même pas ce que c'est que le Ciel. Comme ce s o n l e u x qui élèvent le moins leurs pensées, et qui les enfoncent et les plongent le plus dans les corporels et dans les terrestres, il en résulte que, lorsqu'ils viennent dans l'aulre vie, ils restent longtemps sans savoir qu'ils :-ont des e s p r i t s ; ils se croient toujours complètement dans le corps. Les idées de leur pensée, que l'avarice a rendues pour ainsi dire corporelles el terrestrre, se changent en d'affreuses fantaisies. Mais ce qui est incroyable, quoique vrai cependant, c'esl que ceux qui ont élé avares d'une manière sordide s'imaginent, dans l'autre vie, d e m e u r e r dans des cavanx oii sont leurs richesses, el y élre lourmentés par les ravages des rats ; mais quelque tourmentés qu'ils soient, ils n'en sortent que quand ils sont excédés de fatigues ; c'est ainsi qu'ils s'arrachent enfin de ces tombeaux. • 9 3 9 . L'enfer de ceux qui onl élé sordidement avares prouve que les idées de leur pensée se changent en des fantaisies des plus sales. Cet enfer esl situé profondément sous tes pieds, cl il s'en exhale une vapeur semblable à celle qui s o n des égouls où Ton écorche les cochons; c'est là que les avares ont leurs demeures.

Ceux qui

s'y

r e n d e n t p a r a i s s e n t d ' u n e c o u l e u r s o m b r e ; m a i s là,

l e u r poil é t a n t r a c l é , ainsi q u ' o n a c o u t u m e de r a c l e r les s o i e s d e s c o c h o n s , ils s ' i m a g i n e n t d e v e n i r b l a u c s ; ils p a r a i s s e n t m ê m e ainsi à leurs p r o p r e s

yeux ; m a i s , en

quelque

endroit qu'ils viennent,

l e u r r e s t e t o u j o u r s u n e m a r q u e q u i i n d i q u e ce q u ' i l s s o n t , l ' n

il

cer-

tain e s p r i t d e c o u l e u r n o i r e qui n ' a v a i t p a s e n c o r e été p r é c i p i t é d a n s son e n f e r ,

parce

qu'il devait

r e s t e r e n c o r e d a n s le M o n d e d e s E s -

p r i t s , fut e n v o y é d a n s cet e n f e r d e s a v a r e s , Im-méme très-avare ; mais

néanmoins,

non

pendant

pas qu'il eût été sa

vie,

il

avait

a s t u c i e u s e m e n t c o n v o i t é les r i c h e s s e s d ' a u t r u i . A son a p p r o c h e , les avares s'enfuyaient, v o l e u r , el q u ' a i n s i parla

crainte

découvert

en d i s a n t , p a r c e q u ' i l é t a i t n o i r , q u e c ' é t a i t u n il

les t u e r a i t ; c a r les a v a r e s fuient les v o l e u r s ,

excessive

q u ' i l s ont d e p e r d r e

la vie. E n f i n ,

ayant

q u e ce n ' é t a i t p a s un v o l e u r , ils lui d i r e n t q u e s'il

lait d e v e n i r b l a n c , il on l ' e n l e v a i t

vou-

n ' a v a i t q u ' à se l a i s s e r e n l e v e r le p o i l , c o m m e

aux c o c h o n s q u ' i l voyait d e v a n t l u i , el q u ' i l

blanchi-

r a i t d e la m ê m e m a n i è r e , m a i s il ne le v o u l u t p a s , et il fut

replacé

p a r m i les e s p r i t s . 9 4 0 . La p i n s g r a n d e

partie

d e s h a b i t a n t s d e c e t e n f e r est c o m -

p o s é e de Juifs qui o n t é t é s o r d i d e m e n t a v a r e s , et d o n i la quand

ils

s'approchenl

des

autres esprits,

p u a n t e u r de r a t s . P u i s q u ' i l est q u e s t i o n d e s

se Juifs,

présence,

manifeste par une il

m'est

permis

d e m o n t r e r c o m b i e n esl m i s é r a b l e l e u r é t a t a p r è s la m o r t : j e p a r l e de l'état

de ceux qui o n t é t é s o r d i d e m e n t a v a r e s , e t qui o u i m é -

p r i s é les a u t r e s , en

les m e t t a n t

présomption naturelle m ' e s t aussi p e r m i s d é s e r t . C o m m e la

au-dessous

de p a r l e r

cette

fantaisie

d e l e u r s villes et d e s v o l e u r s d a n s le

q u ' i l s ont c o n ç u e d a n s la vie d u

el d a n s l e q u e l l e ils s e s o n t c o n t i n u é s , les venl

d'eux, d'après

p a r l e q n e l l e ils se s o n t c r u s les s e u l s é l u s : il

venir d a n s Jérusalem

corps,

porte à croire qu'ils doi-

et s'y meti re en p o s s e s s i o n d e l à

terre

s a i n t e , et n e l e u r p e r m e t p a s d e s a v o i r q u e p a r la N o u v e l l e J é r u salem on e n t e n d le R o y a u m e t e r r e s , il en

a p p a r a î t , à la g a u c h e ville d a n s

d u S e i g n e u r d a n s les d ' e u x et s u r les

r é s u l t e q u e l o r s q u ' i l s v i e n n e n t d a n s l ' a u t r e vie il l e u r

laquelle

de

la G é h e n n e , un p e u

s u r le d e v a n t ,

une

ils affluent en s e p r e s s a n t ; m a i s c e l t e ville est

f a n g e u s e e t infecte, aussi est-elle a p p e l é e la J é r u s a l e m s o u i l l é e . L à , ils c o u r e n t p a r les r u e s d a n s la b o u e et d a n s la f a n g e , j u s q u ' a u d e s -

sus des talons, en se plaignant et en se lamentant. Ils voient de leurs yeux les villes et leurs rues ; la représentation de ers objets se fait pour eux comme dans la clarté du j o u r : j ' a i vu aussi moi-même quelquefois ces villes. Il m'apparut dans l'obscurité un certain esprit qui venait de cette Jérusalem souillée ; il semblait qu'une porte s'ouvrait ; autour de lui et surtout à sa gauche étaient des étoiles errantes, — dans le Monde des Esprits, les étoiles qui vacillent autour d'un esprit signifient les faussetés ; il en est autrement quand les étoiles ne vacillent point, - il s'approcha de moi et s'appliqua au-dessus de mon oreille gauche, qu'il touchait presque de sa bouche, pour me parler ; mais il ne parlait pas, comme les autres, d'une voix sourde ; il parlait intérieurement en lui-même, de manière cependant que j'entendais el comprenais. Il me dit qu'il était Kabbin juif, et qu'il habitait depuis longtemps celte ville fangeuse, ajoutant qu'il n'y avait que boue et fange dans les rues où l'on marchait, et qu'il n'y avait pour se nourrir d'autre aliment que de la fange. Je lui demandai pourquoi il en était ainsi, puisqu'un esprit se nourrissait de ce qu'il désirait manger ; il me répondit qu'il mange, et que quand il désire manger il ne lui est oifert que de la fange ; c'est en raison de cela qu'il se lamentait beaucoup. Il me demanda donc ce qu'il devait faire, me disant qu'il ne trouvait ni Abraham, ui Isaac, ni Jacob ; je lui rapportai à leur sujet différentes choses, et lui dis qu'il était inutile de les chercher ; que lors même qu'il les trouverait, ils ne p o u r r n e n t lui èlre d'aucun secours ; je lui découvris en outre d'autres choses plus cachées. Je lui dis qu'on ne doit chercher que le Seigneur Seul, qui est le Messie, que les Juifs ont méprisé pendant leur vie ; que Lui Seul gouverne loul le ciel eL toute la terre, et qu'on ne doit attendre du secours de nul autre. Il me demanda avec empressement e! à plusieurs reprises où il é t a i t ; je lui dis qu'on le trouve partout, et qu'il entend et connaît tous les hommes : mais en ce moment d ' a u tres esprits juifs l'entraînèrent. 9 4 1 . Il y a aussi à droite de ta Géhenne ou entre la Géhenne el l'Etang, une autre ville que les meilleures d'entre les Juifs s'imaginent habiter ; mais celle ville sa transforme pour eux selon leurs fiulaisies ; tantôt elle se change en bourgades, tantôt en étang, et tantôt elle redevient ville : ceux qui sont là ont une grande peur

des voleurs, et tant qu'ils résident dans cette ville ils sont en s û r e t é . E n t r e les deux villes, il y a comme un intervalle triangulaire, couvert de ténèbres, oii se tiennent des voleurs ; ee sont des juifs, mais des plus méchants d ' e n t r e eux, qui t o r t u r e n t à faire pitié tous ceux qu'ils r e n c o n t r e n t . Les Juifs, par la crainte qu'ils ont de ces voleurs, les appellent lè S e i g n e u r , et nomment T e r r e le désert où ils sont. P o u r qu'ils puissent, des régions qui sont à d r o i t e , venir dans cette ville sans avoir rien à c r a i n d r e des voleurs, il y a, à l'extrémité a n g u l a i r e , un bon esprit qui reçoit ceux qui viennent ; €1 quand ils arrivent près de lui, ils se courbent vers la t e r r e et sont i n t r o d u i t s sous ses pieds ; c'est la manière d ' ê t r e admis dans cette ville, l'n esprit étant venu précipitamment vers moi, je lui demandai d'où il v e n a i t ; il me dit qu'il fuyait et craignait les voleurs qui t u e n t , massacrent, brûlent et cuisent les hommes, cl il me demanda où il pourrait être en s û r e t é . Je m'informai d'où il é t a i t et de quelle t e r r e : il n'osa rien me r é p o n d r e par la crainte qu'il ne fût question de la t e r r e du Seigneur, car ils appellent t e r r e le désert, el Seigneur les voleurs. Il vint ensuite des voleurs ; ils étaient três-noirs, parlaient à voix basse, et étaient comme des g é a n t s ; mais, ce qui esl s u r p r e n a n t , c'est qu'à leur a p p r o c h e , les sens sont frappés de t e r r e u r el d'effroi. Je leur demandai qui ils étaient ; ils me r é p o n d i r e n t qu'ils cherchaient des dépouilles. Je leur demandai où ils voulaient entasser leurs dépouilles ; s'ils i g n o raient qu'ils étaient des e s p r i t s , el qu'ils ne pouvaient ni enlever, ni entasser des dépouilles, el que ces apparences étaient des fantaisies de l e u r s maux. Ils me répondirent qu'ils étaient d a n s le désert, c h e r c h a n t à piller, el qu'ils fout é p r o u v e r des t o r t u r e s à ceux qu'ils r e n c o n t r e n t . Ils r e c o n n u r e n t enfin, pendant qu'ils se tenaient près de moi, qu'ils étaient des esprits ; mais néanmoins je ne pus les a m e n e r à croire qu'ils ne vivaient plus dans le corps. Ce sont des Juif*? qui e r r e n t ainsi, proférant des menaces de tuer, de m a s sacrer, de b r û l e r , de cuire, et cela c o n t r e tous ceux qu'ils r e n contrent, même c o n t r e des Juifs ou des a m i s . Je pus aussi c o n n a î t r e par là quel est leur c a r a c t è r e , quoique dans le monde ils n'osent pas se m o n t r e r tels qu'ils s o n l . 0 4 2 . Non loin de la Jérusalem souillée esl aussi une a u t r e ville qu'on appelle le Jugement de la liélicnne. Là sonl ceux qui r e v e n -

diquBnt le Ciel par leur p r o p r e j u s t i c e , el qui condamnent quiconque ne vil pas conformément ;ï leurs fantaisies. E n t r e celle ville el la Géhenne apparaît une espèce de pont, assez beau, d'une couleur pâle ou g r i s e , s u r lequel se tienl un esprit noir qu'ils redoutent eL qui les empêche de passer ; c a r de l'autre côté du pont apparaît la Géhenne. • 9-i3, Ceux qui, dans la vie du c o r p s , ont eu uniquement p o u r lin les voluptés, qui ont seulement aimé à satisfaire leurs penchants, à vivre dans la bonne chère cl dans la splendeur, n'ayant de l'affection que pour eux-mêmes et p o u r le monde, considérant comme rien les choses divines, et vivant sans foi ni charité ; ceux-là, après la m o r t , sont d'abord introduits dans une vie semblable à celle qu'ils ont menée dans le m o n d e . En avant sur la gauehc, uu peu profondément, se trouve un lieu oii Ton no voit que des plaisirs, des jeux, des danses, des festins, des réunions pour causer ; c'est là que sont t r a n s p o r t é s ces esprits, eL alors ils ne peuvent faire autrement que de se croire encore dans le monde. Mais la scène change ; a p r è s un certain laps de temps, ils sont conduits dans l'Enfer qui est sous les fesses ; c'est un enfer entièrement e x c r é mentiel ; car une semblable volupté, qui esl roui-à-fait corporelle, se change dans l'autre vie en quelque chose d'excrémentiel. J'en ai vu là qui portaient des excrêmens et qui se lamentaient. 9 4 4 . Les femmes qui. d'une condition vile et basse, sont d e venues riches, et qui p a r le faste résultant de leurs richesses se sont entièrement livrées aux voluptés et à une vie de molesse et d'oisiveté, s'étendant, comme des reines, sur des sofas ; passant de la table de jeu à la table de festin, sans s'occuper d'aucune a u t r e chose ; ces femmes, dans l'autre vie, lorsqu'elles se réunissent, se balteut e n t r e elles à faire pillé ; elles se frappent, se déchirent, se traînent par les cheveux et deviennent comme des furies. Il en est a u t r e m e n t de celles qui sont nées an milieu des plaisirs et des a g r é m e n t s de la vie, et qui ont été élevées dès l ' e n fance dans de semblables jouissances, telles que sont les reines, celles qui sont de familles illustres et celles qui sont opulentes ; si, malgré les plaisirs, les festins et la splendeur dans lesquels elles vivent, elles ont néanmoins vécu en même temps dans la foi p o u r le . S e i g n e u r et dans la charité envers le prochain, elles sont dans

l'autre vie parmi celles qui sout heureuses. En effet renoncer aux agréments de la vie, à la puissance et aux richesses, et mériter ainsi le ciel par des misères, voilà ce qui est faux ; mais r e garder aussi bien les plaisirs que la puissance et les richesses comme rien relativement au Seigneur, et la vie du monde comme rien relativement à la vie céleste, voilà ce qu'il faut entendre dans la Parole. 94f>. En m'entretenant avec des esprits, je leur disais que peu d'hommes peut-être croiraient qu'il y a dans l'autre vie des choses si variées et telles que je les décris, et je leur donnais pour motif que l'homme n'a sur sa vie après ta mort qu'une sorte de notion très-commune et obscure, qui est tausse, et dans lequelie on s'est confirmé, parce qu'on ne voit pas l'âme ou l'esprit avec les yeux ; j'ajoutais que bien que les savants disent qu'il y a un âme ou un esprit, ils croient cependant encore moins que les hommes sensuels, parce qu'ils s'attachent à des expressions fausses et à des termes qui obscurcissent davantage l'intelligence <'es choses et qui même l'éteignenl, el parce qu'ils s'occupent d'eux-mêmes et du monde, et rarement de l'intérêt général et du Ciel. Les esprits avec lesquels je parlais étaient surpris que l'homme fût tel, tandis qu'il sait que dans la nature elle-même, et dans chacun de ses règnes, il existe tant de choses admirables, lant de différentes choses qu'il ignore, telles, par exemple, que celles de l'oreille humaine interne, dont les détails merveilleux et inouïs pourraient remplir un livre entier. Chacun pourtant ajoute foi à toutes ces merveilles de la nature ; mais si l'on parle du monde spirituel, par lequel existe tout ce qui est dans les règnes de la nature, tant en général qu'en particulier, à peine quelqu'un y c r o i t - i l ; et cela vient, comme je l'ai dit, de cette opinion préconçue et continuée que ce qu'on ne voit pas n'existe pas.

CHAPITRE

CONTINUATION.

Des autres

enfers

NEUVIEME.



IIKS F \ l

qui diffèrent

des

lits.

précédents.

9 4 7 . Ceux qui sont fourlies, qui pensent pouvoir tout obtenir par des machinations artificieuses, el qui dans la vie du corps se sont confirmés dans cette idée parce qu'ils ont réussi en employant de semblables moyens, ceux-là s'imaginent habiter vers la gauche, dans une Tonne, qu'on appelle Tonne infernale, au-dessus de laquelle est une couverture, et au-delà sur une base pyramidale un petit globe qu'ils prennent pour l'univers; ils le contemplent el pensent le gouverner : voilà absolument ce qui leur apparaît. Ceux d'entre eux qui ont exercé leurs fourberies contre des innocents y restent des siècles ; on m'a rapporté qu'il y en avait là qui s'y trouvaient déjà depuis vingL siècles. Quand ils en sortent, ils onl la fantaisie de croire que l'Univers est un certain globe aulour duquel ils marchent et qu'ils foulent aux pieds, se croyant les dieux de l'univers. Je les ai vus quelquefois et je me suis entrelenu avec eux de Jour fantaisie; mais comme ils'avaient eu dans le monde le caractère dont je viens de parler, ils ne purent s'en détacher. J'ai aussi quelquefois perçu avec quelle subtile adresse ils pouvaient pervertir les pensées, les détourner en un instant sur un autre objet et substituer d'autres choses, de sorte qu'on aurait pu à peine connaître qu'elles venaient d'eux, el cela d'une manière si naturelle que c'est incroyable. Comme tel est leur caractère, ils n'ont jamais accès auprès des hornmts, car ils insinuent leurs poisons si f

clandestinement et si secrètement, qu'il est impossible de s'en apercevoir. 9 4 8 . Il y a aussi vers la gauche une a n t r e T o n n e , — c'est une apparence — dans laquelle sont des esprits qui dans la vie du corps, ont cru, quand ils faisaient le mal, avoir fait le bien, et r é c i p r o q u e m e n t , et qui ont ainsi placé le bien dans le mal. Ils y d e m e u r e n t pour un temps, et alors ils sont privés de la rationalité ; p e n d a n t celte privation, ils sont comme dans un sommeil, cl lout ce qu'ils font alors ne leur est point i m p u t é ; mais néanmoins il leur semble être dans l'état de veille. Quand la rationalité leur est r e n d u e , ils reviennent à e u s , el sont'eomme les autres esprits. . 9 4 9 . A la gauche, sur le devant, est une cerlaine*Chambre e n t i è r e m e n t privée de lumière, et où règnenl d'épaisses t é n è b r e s ; aussi est-elle appelée Chambre lénébreuse. Là sonl ceux qui ont c o m o i l é les biens d ' a u i r u i , qui ont continuellement porté leurs vues s u r ces biens el qui s'en sont aussi emparés sans conscience, toutes les fois qu'ils ont pu les ravir, sous quelque prétexte spécieux. Il y en a là qui ont joui d'une assez g r a n d e considération p e n d a n t leur vie dans le m o n d e , et qui ont placé l'honneur de la prudence dans des menées insidieuses. Dans celte Chambre, ils se consultent entre eux, comme ils le faisaient dans la vie du corps, sur les moyeus de t r o m p e r adroitement les a u t r e s , Là, les ténèbres sont nommées par eux des délices. On me les montra par représentation, el par ce moyeu je vis, comme dans la clarté du j o u r , ce (pie deviennent enfin ceux qui sont là et qui ont agi frauduleusement ; leur visage est plus hideux que celui d'un m o n , d'une couleur livide comme celle des cadavres, el sillonné de rides affreuses ; c'est ainsi qu'ils deviennent en vivant dans les t o u r m e n t s de l'anxiété. 930. Je vis, sur le côté de la Géhenne, une phalange d'esprits s'élever en haut fit en a v a n t , je perçus par leur s p h è r e — - car à la p r e m i è r e approche des esprits ou peut par leur sphère seule percevoir ce qu'ils sont, — je perçus, dis-je, qu'ils avaient du dédain pour le Seigneur et qu'ils méprisaient lout culte divin. Ils s'exprimaient avec volubilité. L'un deux, ayant parlé du Seigneur en termes scandaleux, fut sur-le-champ précipité vers un des côtés de la Géhenne. Ils venaient de la partie a n t é r i e u r e , qui est au-dessus de la tète, dans l'intention de r e n c o n t r e r des esprits avec lesquels

ils p u s s e n t s e c o n j o i n d r e p o u r s u b j u g u e r les a u t r e s ; m a i s ils é t a i e n t retardés dans leur marche,

et il l e u r

fut d i l d ' a b a n d o n n e r c e l l e

e n t r e p r i s e , p a r c e q u ' e l l e t o u r n e r a i t m a l p o u r e u x ; en c o n s é q u e n c e ils s ' a r r ê t è r e n t . A l o r s j e les e x a m i n a i : l e u r v i s a g e é l a i l n o i r , e l ils avaient

a u l o u r d e la téte u n e b a n d e l e l i e b l a n c h e ; c e qui

q u ' i l s c o n s i d è r e n t le c u l t e Divin du

el utile

Seigneur,

signifie

c o m m e n o i r , ainsi q u e la P a r o l e

seulement

pour

t e n i r le v u l g a i r e d a n s l e s

liens d e la c o n s c i e n c e . L e u r Domicile est p r è s de la G é h e n n e ,



s o n t d e s d r a g o n s v o l a n t s n o n v e n i m e u x , ce q u i lui a fait d o n n e r le n o m d e Domicile d e s d r a g o n s ; m a i s c o m m e ils n e s o n t p a s f o u r b e s , l e u r E n f e r n ' e s t p a s si r i g o u r e u x .

De tels e s p r i t s a t t r i b u e n t aussi

t o u t à e u x - m ê m e s e l à l e u r p r u d e n c e , e l se v a n t e n t

de ne c r a i n d r e

qui q u e c e soit ; m a i s il l e u r fut m o n t r é q u e l t m o i n d r e

sifflement

les j e t t e r a i t d a n s la t e r r e u r el les m e t t r a i t en f u i t e ; un sifflement s ' é l a n t fait e n t e n d r e , ils c r u r e n t , d a n s l e u r f r a y e u r , q u e tout l ' E n f e r s ' a v a n ç a i t p o u r les e m p o r t e r , et d e h é r o s ils d e v i n r e n t t o u t - à - c o u p c o m m e des femmes. 951,

Ceux

qui d a n s

la vie du c o r p s o n t c r u ê t r e s a i n t s , s o n t

d a n s la t e r r e i n f é r i e u r e quelquefois

un

avoir

d e v a n t le pied g a u c h e ; la, il l e u r s e m b l e

visage

r e s p l e n d i s s a n t , ce

qui p r o v i e n t d e s

i d é e s q u ' i l s o n t d e l e u r s a i n t e t é ; m a i s voici q u e l l e esl l e u r fin : ils s o n t t e n u s là d a n s u n d é s i r e x t r ê m e d e m o u l e r a u c i e l , q u ' i l s c r o i e n t placé dans

les r é g i o n s élevées ; ce d é s i r va en a u g m e n t a n t , et s e

c h a n g e de [dus en plus eu u n e a n x i é t é qui s ' a c c r o i t

immensément,

j u s q u ' à c e q u ' i l s r e c o n n a i s s e n t q u ' i l s ne s o n l p a s s a i n t s . Q u a n d ils s o n l t i r é s d e là, il l e u r est d o n n é d e sentir

l e u r p u a n t e u r , qui e s t

infecte. 952.

Un e s p r i t

croyait

e t son b u t avait é l é d ' ê t r e saint, une

a v o i r vécu s a i n t e m e n t d a n s le m o n d e , c o n s i d é r é p a r les h o m m e s c o m m e un

el p a r c o n s é q u e n t d e m é r i t e r le c i e l . Il d i s a i t a v o i r m e n é vie p i e u s e ,

ne s'être occupé q u e de p r i è r e s , pensant q u e c'é-

t a i t assez q u e cliaenn

s'intéressât

encore qu'il était

p é c h e u r , qu'il v o u d r a i t souffrir j u s q u ' à

et s o n g e â t à s o i - m ê m e . Il disait

aux p i e d s p a r les a u t r e s , il a p p e l a i t cela

foulé tienne



grand

dans

s'il

un

avait

et

être chré-

qu'il d é s i r a i t ê t r e le p l u s p e t i t p o u r d e v e n i r le p l u s

le c i e l .

été

la p a t i e n c e

Cet esprit ayant élé examiné pour qu'on sût

u t i l e à q u e l q u ' u n , ou s'il a v a i t voulu faire q u e l q u e

b i e n ou d e s œ u v r e s d e c h a r i t é , il d i s a i t i g n o r e r en ces œ u v r e s , Cornino jugeait

et

quoi

il a v a i t

eu

ainsi bien

pour

b u t la p r é é m i n e n c e s u r les a u t r e s , q u ' i l

au-dessus

c r u s a i n t , il p a r u t d a n s

de

l u i , et s u r t o u t c o m m e

autres,

puis et

plus noir

eu

il

une forme humaine d'une couleur

j u s q u ' a u x r e i n s ; m a i s c e l l e c o u l e u r se c h a n g e a d ' a b o r d sombre,

consistent

s a v o i r s e u l e m e n t q u ' i l avait vécu d a n s la s a i n t e t é . s'était blanche

en un b l e u

n o i r ; et c o m m e il avait voulu d o m i n e r

sur

les

q u ' i l les avait m é p r i s é s en se c o m p a r a n t à e u x , il d e v i n t q u e ses c o m p a g n o n s . V o i r , K

w

4 5 0 , 4 5 2 , ce q u i a déjà

é t é d i t s u r c e u x q u i v e u l e n t Cire les p l u s g r a n d s d a n s la Ciel. 9 5 3 . Je

fus c o n d u i l

dans

c e r t a i n e s d e m e u r e s d u p r e m i e r ciel,

d'où, il m e fut a c c o r d é d e c o n s i d é r e r d e loin u n e s o r t e d e m e r t r è s vaste, agitée par des

v a g u e s etl'rayanles, et s ' é l e n d a n l j u s q u ' à

des

l i m i t e s q u ' o n ne p o u v a i t v o i r . On m e d i t q u e telles é t a i e n t les fantaisies d e c e u x q u i o n t v o u l u ê t r e g r a n d s s u r la t e r r e , et n ' o n t eu p o u r b u t q u e d ' a c q u é r i r d e la g l o i r e , s a n s s ' i n q u i é t e r si les m o y e n s qu'ils employaient

é t a i e n t j u s t e s ou

s e m b l a b l e , et s o n t d a n s u n e c r a i n t e

injustes;

ils v o i e n t u n e m e r

c o n t i n u e l l e d'y ê t r e e u g l o u l i s .

9 5 4 . L e s fantaisies q u e l'on a e u e s d a n s la vie d u c o r p s s e c h a n genl

dans

l ' a u t r e vie,

correspondent. qui

sur

Par

en

d ' a u t r e s fantaisies qui n é a n m o i n s

exemple,

leur

la v i o l e n c e e t l ' i n h u m a n i t é d e ceux

t e r r e o u i é t é f o u g u e u x e t i m p i t o y a b l e s , s o n t c h a n g é e s en

une férocité incroyable. différentes

Il l e u r

semble massacrer

et

torturer

manières tous ceux de leurs c o m p a g n o n s qu'ils

de

rencon-

t r e n t ; et ils se t r o u v e n t t a n t d e p l a i s i r à faire é p r o u v e r c e s t o r t u r e s , q u e c ' e s t p o u r eux le c o m b l e d e l e u r s j o u i s s a n c e s . Ceux qui ont é l é s a n g u i n a i r e s se p l a i s e n t à frapper les e s p r i t s c r o i e n t en elïel q u e les e s p r i t s s o n l d e s a u t r e c h o s e , — el q u a n d

ils o n t vu le s a n g , c a r

telle q u ' i l s v o i e n t c o m m e d u l'avarice croient

naissent infestés

des

par

j u s q u ' a u s a n g , — ils

hommes,

ils n e s a v e n t p a s leur

f a n t a i s i e est

s a n g , ils s o n t t r a n s p o r t é s île j o i e . De

fantaisies

des rats

d'après

et p a r

l e s q u e l l e s les a v a r e s se

des animaux

d e ce g e n r e ,

selon l ' e s p è c e d ' a v a r i c e . Ceux q u i o u i p l a c é t o u t e s l e u r s j o u i s s a n c e s d a n s les

voluptés,

qui

les o n t e u e s p o u r d e r n i è r e tin, qui eu o n t

fait l e u r s o u v e r a i n bien et p o u r a i n s i d i r e l e u r ciel, s e p l a i s e n t s u r tout

à d e m e u r e r d a n s les l a t r i n e s , c'est la q u ' i l s é p r o u v e n t le p l u s

g r a n d p l a i s i r ; q u e l q u e s - u n s se p l a c e n t d a n s d e s m a r e s

d ' u r i n e et

d ' o r d u r e s ; quelques a u t r e s dans des b o u r b i e r s , et d ' a u t r e s dans des lieux du même g e n r e . 9 5 o . Il y a en o u t r e diverses Peines par lesquelles les méchants, dans l'autre vie, sont très-sévèrement p u n i s ; ils subissent ces peines quand ils reviennent à leurs honteuses c u p i d i t é s ; et elles l e u r i m p r i m e n t tant de confusion, d'effroi et d ' h o r r e u r pour ces c u p i d i t é s , qu'enfin ils y renoncent. Ces Peines sonl diverses ; ce sont en général les peines de la lacération, les peines de la discerption les peines du voile, el plusieurs a u t r e s . 9 5 6 . La peine de la lacération est infligée à ceux qui persistent opiniâtrement dans leur vengeance, et qui se croient plus g r a n d s que les a u t r e s , considérant ceux-ci comme rien par r a p p o r t à euxmêmes. Voici en quoi coutisle cette peine : le corps et le visage sont tellement déchirés qu'on aperçoit à peine un reste de forme h u m a i n e ; le visage devient comme un gâteau r o n d , l a r g e ; les bras paraissent comme des chiffons. Ses bras étant étendus, le patient est enlevé vers le ciel par un mouvement continu de rotation, et l'on annonce devant lous h haute voix en quoi consiste sa cupidité, j u s q u ' à ce que la honte saisisse ses intimes. U est ainsi réduit à faire des supplications, el ce qu'il doit dire lui est s u g g é r é . Il est ensuite porté dans un élang fangeux qui est auprès de la J é r u salem souillée, et il y est roulé et enfoncé, de sorte qu'il devient comme une masse b o u e u s e ; ce châtiment est répété plusieurs fois j u s q u ' à ce que sa cupidité soit enlevée. Dans cet étang fangeux sonl les femmes malignes de la région de la vessie. 9 3 7 . Ceux qui dans la vie du corps ont c o n t r a c t é l ' h a b i t u d e de p a r l e r a u t r e m e n t qu'ils ne pensent, surtouL ceux qui, sous les d e h o r s de l'amitié, ont cherché à s ' a p p r o p r i e r les r i c h e s s e s d ' a u t r u i , sont e r r a n t s ça et là; en quelque lieu qu'ils viennent, ils demandant à ceux qu'ils r e n c o n t r e n t , s'ils veulent leur p e r m e t t r e d ' ê t r e avec eux, se disant p a u v r e s ; et quand on les reçoit, leur naturel les pousse à convoiter tout ce qu'ils voient. Dès que leur c a r a c t è r e est reconnu, ils sont chassés et punis. Parfois ils sonl soumis à la peine de la discerption de m a n i è r e à faire pitié. Cette peine, selon le g e n r e da c a r a c t è r e frauduleux qu'ils o n t c o n t r a c t é , leur est infligée de différentes manières, aux uns sur tout le corps, aux autres s u r les pieds, à ceux-ci s u r les reins, à ceux-là s u r la poitrine, à d ' a u -

t r è s s u r la tète, â q u e l q u e s - u n s

s u r la seule r é g i o n

d e la b o u c h e .

Ils sont s o u m i s à un llux e t rctlux de c o u p s , q u ' o n n e s a u r a i t d é c r i r e : ce sont d e violents froissements e n t r e les p a r t i e s ; e t de tels déchirements

qu'ils

se c r o i e n t

h a c h é s en m e n u s m o r c e a u x ; e t ,

p o u r q u e la d o u l e u r soit e n c o r e p l u s vive, ils sout poussés à faire d e la r é s i s t a n c e . Ces peines d e la d i s c e r p t i o n sont t r è s - d i v e r s e m e n t appliqués

el se r e n o u v e l l e n t

souvent, après

quelque

intervalle,

j u s q u ' à ce que le patieni soit p r o f o n d é m e n t saisi d'effroi et d ' h o r r e u r p o u r lout moyen d e t r o m p e r p a r d e s m e n s o n g e s ; e l c h a q u e p u nition enlève q u e l q u e chose d e sa c u p i d i t é . Ceux

q u i infligent les

qu'une telle*|>unilion l e u r p r o c u r e

peines d e la discerption disaient t a n t de p l a i s i r , q u ' i l s v o u d r a i e n t

ne p a s c e s s e r , d u s s e n t - i l s c o n t i -

nuer éternellement. 9 5 8 . H v a d e s c o h o r t e s d ' e s p r i t s qui circulent

d e tous côtés,

el qui s o n t excessivement r e d o u t é s p a r les e s p r i t s ; ils s ' a t t a c h e n t à la partie inférieure du d o s ; ils e x e r c e n t

leurs tortures p a r un

flux el reflux des c o u p s précipités que p e r s o n n e ne peut a r r ê t e r , et a g i s s e n t avec b r u i t , d i r i g e a n t le m o u v e m e n t d e compression el d e r é p r e s s i o n vers les p a r t i e s s u p é r i e u r e s d a u s une forme d e cône d o n t le s o m m e t est en h a u t . Q u i c o n q u e est envoyé d a n s ce c ô n e , et s u r t o u t v e r s son s o m m e t , e s l d é c h i r é à faire pitié p a r t i e s des a r t i c u l a t i o n s . Ce sont

quant aux p l u s petites

les t o u r b e s artificieux q u ' o n y

envoie, el qui sont ainsi punis. 951L I ne. nuit, j e m'éveillai a u milieu d e mou s o m m e i l , et j ' e n tendis a u t o u r d e moi d e s e s p r i t s qui voulaient,

tandis que je d o r -

m a i s , m e d r e s s e r d e s e m b û c h e s ; j e me r e n d o r m i s b i e n t ô t , e t j ' e u s un s o n g e qui m ' a t t r i s t a i t ; mais

m ' é t a n t r é v e i l l é , il se p r é s e n t a

aussitôt d e s e s p r i t s c h a r g é s d e p u n i r , ce qui m e u r p r i l ; ils p u n i s ?

s a i e n t , à faire pitié, les e s p r i t s pendant

mon sommeil.

q u i m ' a v a i e n t d r e s s é des e m b û c h e s

Ils i n t r o d u i s a i e n t en eux l ' a p p a r e n c e d e

c o r p s , qui furent vus, el d e sens c o r p o r e l s ; el ils les t o r t u r a i e n t ainsi en froissant avec violence, en deçà et en a r r i è r e , les p a r t i e s e n t r e elles, et au moyen «tes Ai u l e u r s c o m m u n i q u é e s par les r é a c t i o n s . L'intention d e ceux a v a i e n t pu ; «le là l ' e x t r ê m e

qui p u n i s s a i e n t c l a n d e les h i e r ,

s'ils

violence q u ' i l s e m p l o y a i e n t . L e plus

g r a n d n o m b r e d e ceux qui é t a i e n t p u n i s se c o m p o s a i e n t d e s i r è n e s . — V o i r , à l e u r sujet, le N° 8 3 1 . — La punition d u r a l o n g t e m p s ,

et s ' é t e n d i t a u t o u r de moi vers p l u s i e u r s c o h o r t e s ; et ce ijui m ' é t o n n a , c'est q u e toutes les s i r è n e s qui m ' a v a i e n t ches étaient essayaient,

trouvées, en l e u r

bien

q u ' e l l e s voulussent se c a c h e r ;

q u a l i t é de s i r è n e s , d ' é l u d e r

-

t e n d u des e m b û elles

la peine p a r d e

n o m b r e u x a r t i f i c e s ; mais elles ne le p u r e n t p a s . T a n t ô t elles v o u laient s'y d é r o b e r en r e n t r a n t d a n s l e u r n a t u r e i n t é r i e u r e , t a n t ô t i n d u i r e à c r o i r e q u ' e l l e s étaient d ' a u t r e s e s p r i t s , t a n t ô t faire t o m b e r la peine s u r les a u t r e s p a r des t r a n s l a t i o n s d'idées ; t a n t ô t elles se transformaient

en

enfants

que

l'on t o u r m e n t a i t ,

tantôt en b o n s

e s p r i t s , tantôt en a n g e s , s a n s p a r l e r d e p l u s i e u r s a u t r e s expédients a u x q u e l s elles e u r e n t r e c o u r s ; mais tout fut i n u t i l e . J ' é t a i s s u r p r i s de les voir p u n i r avec t a n t

de s é v é r i t é , mais j e p e r ç u s «pie

leur

c r i m e est é n o r m e , p a r c e qu'il est d ' a b s o l u e nécessité q u e l ' h o m m e d o r m e en toute s û r e t é ,

sans quoi

le g e n r e h u m a i n p é r i r a i t ; d e là

il esl nécessaire q u e le c h â t i m e n t soit si

g r a n d . Je p e r ç u s q u e la

m ê m e chose a r r i v e aussi a u t o u r d e s a u t r e s h o m m e s : les m a u v a i s e s p r i t s c h e r c h e n t à les s u r p r e n d r e i n s i d i e u s e m e n t d a n s l e u r s o m m e i l , q u o i q u e l ' h o m m e ne le sache pas ; c a r celui à q u i il n ' e s t pas a c c o r d é d e p a r l e r avec les e s p r i t s , ni d ' ê t r e par le s e n s i n t e r n e avec

eux,

ne peut e n t e n d r e , ni à pins forle raison voir rien de s e m b l a b l e , q u o i q u e c e p e n d a n t de telles choses se passent sans cesse a u t o u r des a u l r e s h o m m e s : le S e i g n e u r veille avec la p l u s g r a n d e

attention

s u r l ' h o m m e q u a n d il d o r t . 9 0 0 . Il y a d e s e s p r i t s fourbes q u i , p e n d a n t q u ' i l s vivaient d a n s le c o r p s , ont p r a t i q u é s e c r è t e m e n t l e u r s f o u r b e r i e s , cl d o n t q u e l ques-uns ont su p r e n d r e p a r d e p e r n i c i e u x artifices une a p p a r e n c e a n g é l i q u e , afin d e faire d e s d u p e s ; ces e s p r i t s , d a n s l ' a u t r e vie, a p p r e n n e n l à se c a c h e r d a n s une n a t u r e plus subtile et à se d é r o b e r aux yeux d e s a u t r e s , se c r o y a n t p a r là :i l'abri d e tout c h â t i m e n t ; mais ils s u b i s s e n t , c o m m e l e s a u t r e s , non-seulement les peines de la d i s c e r p t i o n , selon la n a t u r e el la malice de leurs f o u r b e r i e s , m a i s e n c o r e ils sont collés les uns aux a u t r e s ; et q u a n d ce c h â t i m e n t s ' e x é c u t e , plus ils veulent se s é p a r e r ou S ' a r r a c h e r l e s u n s des a u t r e s , [dus ils se lient é t r o i t e m e n t . L e u r peine consiste en des t o r t u r e s plus intenses, p a r c e q u ' e l l e r é p o n d à l e u r s fourberies qui sont p l u s c a c h é e s . 9 6 1 . Certains it

h o m m e s , les u n s p a r h a b i t u d e ,

les a u t r e s 7

par

4

m é p r i s , se

servent,

dans h conversation, par

forme

de plaisanterie

ou d e d é r i s i o n , d ' e x p r e s s i o n s d e l ' E c r i t u r e S a i n t e , c r o y a n t

briller

p a r ce b a d i n a g e ou c e l l e r a i l l e r i e ; m a i s de telles p e n s é e s et de tels p r o p o s s ' a d j o i g n e n t à l e u r s i d é e s c o r p o r e l l e s et d é s l i o n n é t e s , e t leur c a u s e n t d a n s l ' a u t r e vie un g r a n d c e s p r o p o s r e v i e n n e n t en m ê m e

préjudice ; car temps

que

ces p e n s é e s

el

les c h o s e s p r o f a n e s :

ceux-là s u b i s s e n t aussi les p e i n e s de la d i s c e r p l i o n , j u s q u ' à ce q u ' i l s a i e n t p e r d u do telles h a b i t u d e s . 9 0 ? . Il y a aussi p e i n e d e la d i s c e r p l i o n q u a n t aux p e n s é e s , d e s o r t e q u e les p e n s é e s i n t é r i e u r e s et les p e n s é e s b a t t e n t les u n e s c o n t r e les a u t r e s ; cela

extérieures

produit des

com-

tortures

inté-

rieures. 9 6 3 . P a r m i les p u n i t i o n s se t r o u v e f r é q u e m m e n t celle d u Voile ; voici en q u o i elle consiste : les e s p r i t s , p a r suite d e s fantaisies i m p r i m é e s en e u x , se c r o i e n t s o u s un voile d o n t l ' é t e n d u e s e p r o l o n g e à une grande

distance ; c'esl c o m m e une nuée

cohérente

qui

se

c o n d e n s e en r a i s o n de l e u r f a n t a i s i e . Ils c o u r e n t cà e t là s o u s ce v o i l e ; le d é s i r a r d e n t d e s ' é l a n c e r

au d e h o r s les fait se p r é c i p i t e r

avec p l u s ou m o i n s d e v é l o c i t é , j u s q u ' à Cela d u r e o r d i n a i r e m e n t

ce q u ' i l s

l e u r c a u s e d e s t o r t u r e s v a r i é e s en p r o p o r t i o n d é s i r d e s'en

soient harassés.

l ' e s p a c e d ' u n e h e u r e , p l u s ou m o i n s ,

de la vivacité d e l e u r

d é g a g e r . La p e i n e du Voile e s t infligée à ceux

bien q u ' i l s v o i e n t la v é r i t é ,

ne v e u l e n t

d e s o i , la r e c o n n a î t r e , et s ' i n d i g n e n t

pas

qui,

cependant, par amour

c o n t i n u e l l e m e n t d e ce q u ' e l l e

e x i s t e . Il y en a qui é p r o u v e n t s o u s le Voile u n e u n e telle t e r r e u r ,

et

qu'ils désespèrent

telle a n x i é t é e t

de p o u v o i r j a m a i s s'en

dé-

g a g e r ; c'est ce q u e j ' a i a p p r i s p a r l ' u n d*eux q u i s'en é t a i t d é l i v r é . 9 6 4 . 11 y a aussi

un

a u t r e g e n r e de V o i l e :

comme enveloppés d'un d r a p , liés p a r les main.s, p a r a r d e n t désir de

manière qu'il leur semble

sont élre

lespicils, p a r le c o r p s , el ils é p r o u v e n t un

se d é g a g e r . C o m m e l ' e s p r i t

d ' u n seul t o u r , il p e n s e q u ' i l comrnence-t-il

de

les e s p r i t s

lui

à se d é v e l o p p e r ,

sera

facile

n'est

enveloppé

que

d e se d é g a g e r ; n i a i s

il c o n t i n u e l o n g t e m p s , c a r le d é -

v e l o p p e m e n t d u r e s a n s d i s c u u t i u u e r , j u s q u ' à ce q u ' i l d é s e s p è r e d e réussir. 9 0 5 . Voilà c e q u e j e peux d i r e s u r les E n f e r s e t s u r l e u r s p e i n e s . Les t o r t u r e s infernales ne sont

p a s les

r e m o r d s de la

conscience,

c o m m e q u e l q u e s h o m m e s le p e n s e n t ; c a r ceux qui sunt dans l ' E n fer n ' o n t point eu de conscience ; ils ne peuvent d o n c pas ê t r e tort u r e s q u a n t à la c o n s c i e n c e . Ceux qui ont eu de la conscience s o n l p a r m i les h e u r e u x . 9 6 0 . Il esl à o b s e r v e r q u e p e r s o n n e , d a n s l ' a u t r e vie, ne subit a u c u n e peine, ni a u c u n t o u r m e n t p o u r son mal h é r é d i t a i r e ; mais il est p u n i p o u r les maux actuels qu'il a c o m m i s l u i - m ê m e . 9f>7. Quand les m é e h a n t s sonl p u n i s , il y a t o u j o u r s des A u g e s qui sont p r é s e n t s p o u r m o d é r e r la p e i n e et a d o u c i r les d o u l e u r s de ces m a l h e u r e u x , mais ils ne peuvent leur éviter ces d o u l e u r s ; c a r , d a n s l ' a u t r e vie, il existe e n t r e t o u t e s choses un tel é q u i l i b r e , que le mal se punit l u i - m ê m e ; et s'il n ' é t a i t enlevé p a r l e s p u n i t i o n s , il serait impossible que de tels esprits ne fussent pas d é t e n u s d a n s quelque Enfer p o u r l ' é t e r n i t é ; c a r a u t r e m e n t ils infesteraient les s o ciétés des b o n s , et feraient violence;» l ' o r d r e établi p a r le S e i g n e u r , et d a n s lequel réside le s a l u t de l ' u n i v e r s . 9 6 3 . Quelques e s p r i t s avaient puisé d a n s le m o n d e el e m p o r t é avec eux celte idée, q u ' o n ne doit pas p a r i e r avec le diable et q u ' o n doit le fuir, mais on l e u r a a p p r i s qu'il ne p e u t n u i r e en rien à ceux q u e le S e i g n e u r g a r d e , lors m ê m e q u e tout l'Enfer les investirait tant à l ' e x t é r i e u r qu'à l ' i n t é r i e u r ; c'est ce qu'il m'a été d o n n é de s a v o i r p a r de n o m b r e u s e s et de merveilleuses e x p é r i e n c e s , de s o r t e qu'enfin j e n e c r a i g n a i s n u l l e m e n t d e p a r l e r m ê m e avec ceux de la t r o u p e infernale qui étaient les plus m é c h a n t s ; cela m ' a v a i t élé a c c o r d é afin q u e j e susse q u e l s ils é t a i e n t . De p l u s , il m'a été p e r m i s de d i r e à ceux qui a v a i e n t été s u r p r i s d e ce q u e j ' a v a i s de s e m b l a b l e s e n t r e t i e n s , q u e n o n - s e u l e m e n t cela ne me n u i t en r i e n , mais e n c o r e que ceux qui sont diables d a n s l ' a u t r e vie o n t élé h o m m e s , et que ce sont ceux qui p e n d a n t leur s é j o u r d a n s le m o n d e ont passé l e u r vie d a n s les haines, les vengeances cl les a d u l t è r e s , et d o n t quelques-uns m ê m e ont élé a l o r s plus e s l i m é s que les a u t r e s ; q u e , bien plus, p a r m i ces d i a b l e s , il y en a quelques-uns que j ' a i c o n n u s d a n s la vie du c o r p s , q u e p a r le diable on ne doit e n t e n d r e que celle t o u r b e infernale ; q u ' e n o u t r e il y a chez c h a q u e h o m m e , p e n d a n t qu'il vil d a n s le c o r p s , p o u r le m o i n s deux e s p r i t s infernaux et aussi p o u r le m o i n s deux A n g e s du C i e l ; q u e les e s p r i t s infernaux r é g n e n t chez les m é c h a n t s , mais que chez les h o m m e s

b o n s ils sonl s u b j u g u é s et forcés de s e r v i r ; q u ' a i n s i c'est u n e e r reur

de c r o i r e qu'il

y a e u , dès le c o m m e n c e m e n t de la c r é a t i o n ,

quoique d i a b l e , a u t r e que les h o m m e s qui d e v i n r e n t d i a b l e s . L o r s q u ' i l s m ' e u r e n t e n i e n d u p a r l e r ainsi, ils furent é t o n n é s , et a v o u è r e n t qu'ils avaient eu une

opinion bien

différente s u r le diable et

s u r la t r o u p e d i a b o l i q u e . 900.

Dans

un

aussi g r a n d

royaume, où,

depuis

la

première

c r é a t i o n , t o u t e s les â m e s des. h o m m e s affluent, oii il en a r r i v e de celte T e r r e seule des milliers d e milliers p a r s e m a i n e ,

ayant c h a -

c u n e leur génie el l e u r n a t u r e p r o p r e s et différents du génie et d e l à n a t u r e des a u t r e s , où il y c o m m u n i c a t i o n

de

t o u t e s les idées d e

chacune d ' e l l e s , où t o u t e s choses en g é n é r a l et en p a r t i c u l i e r d o i v e n t ê t r e mises en o r d r e , et cela c o n t i n u e l l e m e n t , il ne peut se faire autrement

qu'il

l ' h o m m e n'a

n'y

existe des choses en

j a m a i s eu

aucune

n o m b r e indéfini,

dont

idée ; et c o m m e il existe à peine

q u e l q u ' u n qui se soil formé s u r l ' E n f e r , c o m m e s u r le Ciel, a u c u n e idée, sinon q u e l q u e idée o b s c u r e , il esl tout n a t u r e l q u e les choses que j ' a n n o n c e paraissent é t r a n g e s

cl é t o n n a n t e s , s u r t o u t p a r suite

de l ' e r r e u r où l'on est que les e s p r i t s ne j o u i s s e n t d ' a u c u n s e n s , tandis q u ' i l s ont c e p e n d a n t des sens bien plus exquis que ceux d e s h o m m e s ; il l e u r est m ê m e s u r - a j o u l é par les m a u v a i s esprits, au moyen d'artifices i n c o n n u s d a n s le m o n d e , un sens p r e s q u e c o r p o r e l , qui esl plus g r o s s i e r . 1)70. A la tin de ce c h a p i t r e , j e p a r l e r a i des V a s t a t i o n s .

CHAPITRE

NEUVIEME

1. E l Dieu bêhtt Noach et ses fils, el il l e u r dil : Fructifiez-vous el multipliez-vous, et r e m p l i s s e / la t e r r e .

2 . Et que la crainte de vous el la lerreur de vous soit sur louic béte de la t e r r e , el sur toul oiseau du ciel ; quant à tout ce que l'humus fait ramper, et quant à tous les poissons de la mer, qu'ils soient donnés dans vos mains. 3 . Tout reptile qui est vivant vous sera pour nourriture ; comme le potager de l'herbe, je vous l'ai donné tout. 4. Seulement vous ne mangerez pas la chair dans son âme, son sang. 5 . Et certainement je demanderai voire sang à vos âmes ; je le demanderai de la main de tout animal, et de la main de l'homme, (hombiis) : je demanderai l'âme de l'homme de la main de l'homme (viri) son frère. (>. Qui répand le sang de l'homme dans l'homme, son sang sera répandu ; car il a fait l'homme à l'image de Dieu. 7 . E t vous, fruclifiez-vous el multipliez-vous, répandez-vous dans la terre et mullipliez-vous en elle.

8 . Et DIEL dit à Noach ci à ses fils avec lui, en disant : 9 . El Moi, Me voici, j'établis mon alliance avec vous, quant à l'oiseau, à la bête féroce, cl à toute béte féroce de la lerre avec vous, depuis tous ceux qui sortent de l'arche jusqu'à toute béte féroce de la terre. M , E t j'établis mon alliance avec vous, et toute chair ne sere plus exterminée par les eaux du déluge ; et il n'y aura plus de déluge pour perdre ki terre. 1 2 . El DIEU dit : é*[e$i ici) le signe de l'alliance (pie Moi je donne entre Moi el vous et toute âme vivante qui [est) avec vous, dans les générations du siècle. 1 3 . J ' a i donné mon a r c dans la nuée, cl il sera en signe de l'alliance entre Moi et la lerre.

14. El r.-i j era en Me couvrant d'une nuée sur la terre, et l'arc esl vu dans la nuée. U». El je me rappellerai mon alliance qui (es/) enlrc Moi el vous el toute àmc vivante dans toute chair, et il u'v aura plus d'eau en déluge pour perdre toute chair. t<>. El l'arc sera dans la nuée, et je le vois, pour me rappeler l'alliance éternel entre DIF.I et toute âme vivante dans toute chair qui (est) sur la lerre. 17. El DIEU dit à Noach : c" est là) le signe de l'alliance que j'établis entre Moi el toute chair qui {est) sur la lerre. K

1K. El les tils de Noach, sortis de l'arche, lurent. Schein, el Cham et Japhclh ; et Cham, lui, (/ut) le pére de Canaan. 1U. Ces trois (sont) les lils de Noach, et par eux lut partagée toute la terre. 20. Et Noach commença (à être) homme de l'humus, et il planta la vigne. 2 1 . Et il but du vin, et il s'enivra, cl il se découvrit dans le milieu de sa tente. 2 2 . Et Cham, le père de Canaan, vit ta nudité de son père, et il (le) déclara dehors à ses frères. 2 3 . Et Schcm el Japheth prirent une couverture, el tous deux la posèrent sur leurs épaules, et ils allèrent à reculons, et ils couvrirent la nudité «le leur père, et leurs faces (étaient lournvns) en arrière, et ils ne virent point la nudité de leur père. 2 4 . El Noach (fut) réveillé de son vin, et il apprit ce que lui avait fait son lils Je plus jeune. 2!">. Et il dit : maudit (soit) Canaan, il sera le S C R V I L C U T des serviteurs de ses frères. 2b\ Et il dit : lîéui (soit) J t u o w Diuc de Schein, et Canaan sera serviteur.

2 7 . E l N o a c h v é c u t , a p r è s le d é l u g e , Irois c e n t c i n q u a n t e a n s . 2 8 . E t t o u s les j o u r s d e N o a c h

f u r e n t neuf c e n t c i n q u a n t e a n s ,

et il m o u r u t .

CONTENU.

9 7 1 . Il s ' a g i t m a i n t e n a n t

de l ' é t a l de

b o r d d e la d o m i n a t i o n d e l ' h o m m e

l'homme

interne

régénéré ; d'a-

et d e

la s o u m i s s i o n d e

les c h o s e s qui

appartiennent à

l'homme externe. 972. l'homme

C'est-à-dire

que

toutes

externe ont été soumises

ê t r e à son s e r v i c e , V e r s . 1 à 3 ; g a r d e r de plonger

à l ' h o m m e i n l e r n e , et d o i v e n t l'homme

doit s u r t o u t se

les b i e n s el les v é r i t é s d e la foi

— mais

d a n s les c u p i -

d i t é s , ou d e c o n f i r m e r les m a u x et les faussetés p a r les b i e n s et les vérités

qui

appartiennent

q u ' u n e telle

action

à l'homme

i n t e r n e ; il est

ne le c o n d a m n e a

— V e r s . ;i, .-> — , el ne d é t r u i s e

par

la m o r t el

973.

Il s ' a g i t e n s u i t e

impossible le p u n i s s e ;

c o n s é q u e n t chez lui l ' h o m m e

s p i r i t u e l , ou l ' i m a g e d e D i e u . — V e r s . 0 . ces profanations, tout réussit. —

ne

Si l'on se g a r d e

de

V e r s . 7.

d e l ' é t a t d e l ' h o m m e a p r è s le d é l u g e : le

S e i g n e u r a f o r m é l ' h o m m e de telle s o r t e q u ' i l chez lui p a r la c h a r i l é : en c o n s é q u e n c e

peut être présent

l'homme

ne périra plus,

c o m m e a p é r i la d e r n i è r e p o s t é r i t é d e la T r è s - A n c i e n n e

Eglise.

V e r s . îS, 9 , 1 0 , M . 97 i.

Puis

l'élat,

après

le d é l u g e ,

d e l ' h o m m e qui p e u t r e c e -

voir la c h a r i t é , est d é c r i t p a r l ' a r c d a n s la n u é e , a u q u e l cet h o m m e est s e m b l a b l e . — V e r s . 1 2 , t a , 1 4 . l a ,

10, 17. —

c e r n e l ' h o m m e d e l ' É g l i s e ou le r é g é n é r é ; — c o n c e r n e tout

homme

en g é n é r a l , —

vers, 14,

q u i peut en p a r t i c u l i e r é l r e r é g é n é r é , — v e r s . 1 0 , quent, non-seulement

l ' h o m m e de l ' E g l i s e ,

h o r s de l'Église. — Vers. 17.

Cet a r c c o n -

vers. 12, 13, — i l t?>, — l ' h o m m e — par consé-

mais même

l'homme

9 0 5 . Enfin il s ' a g i t Scheni

d e l ' A n c i e n n e É g l i s e en g é n é r a l ; et là,

on e n t e n d le c u l t e i n t e r n e ; p a r Japlieili,

correspondant;

p a r C h a i n , la foi s é p a r é e

C a n a a n , le c u l t e e x t e r n e s é p a r é

du

2 9 . — C e l l e Église, ayant voulu s c r u t e r e r r e u r s el dans des perversités. Vers.

par

externe

d ' a v e c la c h a r i l é ;

culte interne.



par

V e r s . Il» à

les v é r i t é s d e la foi

e l l e - m ê m e et p a r d e s r a i s o n n e m n n t s , esl d ' a b o r d s o n t d a n s le c u l l e e x t e r n e séparé, du

le c u l t e

tombée

19, 2 0 , 2 1 .



par

dans des Ceux

qui

culte interne, se moquent

de

la d o c t r i n e m ê m e d e la foi, à c a u s e d e ces e r r e u r s et d e c e s p e r v e r s i t é s , — v e r s . 2 2 ; — m a i s c e u x q u i s o n t d a n s le c u l t e i n t e r n e et p a r

lui d a n s l e c u l l e e x t e r n e

interprètent

en bien et e x c u s e n t

c e s e r r e u r s e l ees p e r v e r s i l é s . — V e r s . 2 3 . — C e u x qui s o u t d a n s le culte

externe séparé

25,

et



sonl

ce q u ' i l y a d e p l u s v i l , — v e r s . 2 1 ,

n é a n m o i n s ils p e u v e n t

rendre

des s e r v i c e s

vils

dans

l'Église. — Vers. 2 0 , 27. 9 7 0 . La

durée

d é c r i t s , à la fin de -

el l ' é t a t d e la p r e m i è r e ce c h a p i t r e , p a r

Eglise Ancienne

sont

les a n n é e s d e l ' â g e d e N o a c h .

Vers. 2 8 , 2 9 .

SENS

9 7 7 . Comme

il s ' a g i t ici d e l ' h o m m e

p a r là c o n n a î t r e quel est l'un r é g é n é r é il y a

INTERNE.

n o n r é g é n é r é ; on

et quel est l ' a u t r e . Chez

pourra l'homme

la C o n s c i e n c e d u bien et d u vrai ; c ' e s t d ' a p r è s la

Conscience q u ' i l fait le b i e n , et c ' e s t pense le vrai ; le bien qu'il fait esl le

d'après

le c o n s c i e n c e

qu'il

bien d e la c h a r i l é , el le vrai

q u ' i l p e n s e est le s rai d e la foi. Chez l ' h o m m e n o n r é g é n é r é

iJ n ' y

a p a s d e c o n s c i e n c e ; s'il y en a u n e , ce n ' e s t pas la c o n s c i e n c e d e faire le b i e n d ' a p r è s

la c h a r i t é , ni d e p e n s e r

le vrai d ' a p r è s la foi,

m a i s c ' e s t celle d e faire le bien et de p e n s e r le v r a i d ' a p r è s q u e l que autre amour

en vue de

s o i - m ê m e ou en v u e du m o n d e ; aussi

c e l t e c o n s c i e n c e e s t - e l l e b â t a r d e ou fausse. Chez l ' h o m m e r é g é n é r é .

il y a j o i e q u a n d il a g i t selon la c o n s c i e n c e , et il y a a n x i é t é q u a n d il est c o n t r a i n t d e f a i r e ou d e p e n s e r q u e l q u e c h o s e c o n t r e la c o n s c i e n c e ; m a i s chez l ' h o m m e n o n r é g é n é r é il n ' e n la p l u p a r t

ne s a v e n t p a s ce q u e c ' e s t

que

est p a s d e m ê m e ;

la c o n s c i e n c e ,

encore

m o i n s ce q u e c ' e s t q u e faire q u e l q u e c h o s e selon la c o n s c i e n c e c o n t r e la c o n s c i e n c e ,

mais

ou

ils a g i s s e n t s e l o n ce qui f a v o r i s e l e u r s

a m o u r s ; d e là l e u r j o i e ; el il y a a n x i é t é chez e u x q u a n d ils s o n t forcés d ' a g i r en o p p o s i t i o n avec

l e u r s a m o u r s . Chez l ' h o m m e r é g é -

n é r é , il y a u n e v o l o n t é n o u v e l l e et un e n t e n d e m e n t n o u v e a u ; c e t t e nouvelle

volonté

c'est-à-dire,

el ce n o u v e l

sont dans

o p è r e le bien d e la

sa

charité

r é g é n é r é il n ' y a p a s

e n t e n d e m e n t sont

conscience,

par

sa

laquelle

conscience, le

Seigneur

et le v r a i d e la foi. C h e z l ' h o m m e non

de volonté,

m a i s à la place de la v o l o n t é il y

a la c u p i d i t é , el p a r elle le p e n c h a n t à t o u s les m a u x ; il n'y a p a s non plus d ' e n t e n d e m e n t ,

m a i s il y a le r a i s o n n e m e n t , et p a r lui la

c h u t e clans t o u t e s les f a u s s e t é s .

Chez l ' h o m m e r é g é n é r é , il y a u n e

v i e c é l e s t e et s p i r i t u e l l e ; m a i s chez

l ' h o m m e non

r é g é n é r é il y a

s e u l e m e n t u n e vie c o r p o r e l l e el m o n d a i n e ; s'il p e u t p e n s e r et c o m p r e n d r e ce q u e c'est q u e g n e u r au m o y e n

p a r la vie du S e i -

d e s reliquia*. d o n t il a é t é p a r l é

d e la q u e lui v i e n t la l'homme

le bien et le v r a i , c ' e s l

c i - d e s s u s ; c'est

f a c u l t é d e r é f l é c h i r . Chez l ' h o m m e r é g é n é r é ,

Interne domine

et l ' h o m m e

l ' h o m m e non r é g é n é r é , l ' h o m m e

Externe

obéit;

mais chez

Externe domine, el l'homme

In-

t e r n e r e s t e d a n s l ' i n a c t i o n , c o m m e s'il n ' e x i s t a i t

pas. L'homme r é -

g é n é r é c o n n a î t ou p e u t c o n n a î t r e , s'il

ce q u e c'esl

réfléchit,

que

l ' h o m m e i n t e r n e et ce q u e c'est q u e l ' h o m m e e x t e r n e ; m a i s l ' h o m m e n o n r é g é n é r é l ' i g n o r e e n t i è r e m e n t , et ne p e u t le s a v o i r q u a n d m ê m e il r é f l é c h i r a i t , c a r il n e sait pas en quoi c o n s i s t e n t le bien et le v r a i d e la foi p r o v e n a n t d e la c h a r i t é . P a r ce qui vient d ' é l r e

dit,

ou

p e u t v o i r c l a i r e m e n t q u e l esl l ' h o m m e r é g é n é r é e l q u e l est l ' h o m m e n o n r é g é n é r é ; on p e u t voir q u ' i l s différent e n t r e eux c o m m e l'été el l ' h i v e r , c o m m e la l u m i è r e el l ' o b s c u r i t é ; aussi le r é g é n é r é c s l - i l l ' h o m m e v i v a n t et l e n o u r é g é n é r é l ' h o m m e m o r l . 0 7 8 . Il V a b i e n peu de qui s a c h e n t

aujourd'hui

q u e c'est q u e

personnes,

ce q u e

l'homme externe.

même chose, surtout par

s'il

c'est que On

en

esl

quelques-uues,

l'homme

p e n s e q u e c'esl

Interne

el ce

une seule et

la r a i s o n q u e l ' o n c r o i t p r a t i q u e r le b i e n

et p e n s e r le vrai p a r le p r o p r e ; c'est là un r é s u l t a t

inévitable

propre ;

de

mais

l'homme

Interne

est

E x t e r n e q u e le ciel est d i s t i n c t île la q u e les i g n o r a n t s ,

aussi

distinct

du

l'homme

t e r r e . L e s s a v a n t s aussi bien

q u a n d ils r é f l é c h i s s e n t ,

Interne que comme une pensée, parce

ne c o n ç o i v e n t

qu'il

l'homme

existe à l ' i n t é r i e u r ,

et

l ' h o m m e E x t e r n e q u e c o m m e un c o r p s avec ce q u ' i l a de sensuel et de volupluaire, q u e l'on c r o i t

parce qu'il appartenir

existe à

à l'homme

i*extérieur. interne,

Mais

la p e n s é e ,

n ' a p p a r t i e n t pas

à

l ' h o m m e i n t e r n e ; il n ' y a chez, l ' h o m m e i n t e r n e q u e les b i e n s et les v é r i t é s qui a p p a r t i e n n e n t au S e i g n e u r , el c ' e s t d a n s l ' h o m m e i n t é r i e u r q u e la c o n s c i e n c e a été c h a n t s , m ê m e les p l u s c o n s c i e n c e o n t aussi partient,

non à

pervers, ont la p e n s é e ; et ceux qui s o n l s a n s interne,

a de

mais à

sensuel et

p l u s l ' h o m m e E x t e r n e , c'esl ce p r i t s , qui n ' o n t

le S e i g n e u r ; les m é -

la p e n s é e ; il r é s u l t e d e là q u e la p e n s é e a p -

l'homme

c o r p s a v e c ce q u ' i l

implantée par

nullement

de

l'homme

un c o r p s

tel

ce q u e

qu'ils

Ciel A n g é l i q u e , Angéliques, cl Esprits ; car

un uu

il

et

l ' h o m m e ; ces c i e u x

t r o i s c i e u x ; il s o n l sont

qui

qui c o r r e s p o n d

s e n s u e l i n t é r i e u r qui

y a

pendant

trè.^-distincts

Interne,

i g n o r e q u e chez

un S p i r i t u e l

rationnel

l'avaient

un h o m m e e x t e r n e .

c'esl «pie l ' h o m m e

ni ce q u e c'est q u e l ' h o m m e E x t e r n e , s'il h o m m e il y a un Céleste

Le

qui r é s u l t e d e ce q u e chez les e s -

q u ' i l s o n t vécu d a n s le m o n d e , il y a é g a l e m e n t Mais p e r s o n n e ne p e u t s a v o i r

externe.

volnptuaire n'est pas non

au Ciel

même nombre

entre

eux ;

b o r d d a n s le Ciel d e s E s p r i t s , p u i s élevé par

des chez

c ' e s t de là

q u ' a p r è s la m o r t , l ' h o m m e , en qui il y a u n e c o n s c i e n c e , est Ciel d e s E s p r i t s A n g é l i q u e s , e t enfin

au

au Ciel des E s p r i t s

correspond en

chaque

correspondent

d'a-

le S e i g n e u r d a n s le

d a n s le Ciel

Angélique,

ce

qUi n e p o u r r a i t j a m a i s se f a i r e , s'il n'y avait pas c h e z lui a u t a n t d e c i e u x a u x q u e l s et à l'état d e s q u e l s il p û t c o r r e s p o n d r e . «pie j ' a i pu c o n n a î t r e ce qui c o n s t i t u e l ' h o m m e constitue l'homme externe ; l ' h o m m e i n t e r n e ; les d i a i r e ; les s e n s u e l s , des corporels,

non

ceux

f o r m e n t l ' i n t é r i e u r ou du c o r p s , mais ceux qui

l ' e x t e r n e ; cl

il

est

ainsi

torménl l'interméviennent

nnn-seulemcn

clic/, l ' h o m m e , m a i s m ê m e chez l ' e s p r i t . Ces t r o i s c i e u x , p o u r ler

le l a n g a g e d e s s a v a n t s ,

sont c o m m e

d e là

i n t e r n e et ce qui

les c é l e s t e s el les s p i r i t u e l s

rationnels

tonnent

C'esl

1

par-

la tin, la c a u s e et l'effet :

on sait q u ' i l n e p e u t j a m a i s e x i s t e r d'efi'et s a n s q u ' i l y a i t u n e c a u s e , et qu'il

ne

peut

p a s e x i s t e r d e c a u s e s a n s q u ' i l y ait u n e

lin :

l'eflet, la c a u s e et l a t i n offrent la m ê m e d i s t i n c t i o n q u e l ' e x t é r i e u r , l'intérieur

et l ' i n t i m e -

c'est-à-dire, l'homme

L'homme

qui

sensuel, à

proprement

parler,

p e n s e d ' a p r è s les s e n s u e l s , est l ' h o m m e

E x t e r n e , c o m m e l ' h o m m o s p i r i t u e l et c é l e s t e est l ' h o m m e I n t e r n e ; m a i s l ' h o m m e r a t i o n n e l e s l celui qui

lient

le m i l i e u e n t r e l ' u n et

l ' a u t r e ; c'esl p a r cel h o m m e on p a r le r a t i o n n e l q u e se lait la c o m munication

de

l'homme

Interne

q u e p e u d ' h o m m e s saisissent

avec

l'homme

Externe.

ces d i s t i n c t i o n s ; c ' e s l

Je sais

p a r c e q u e l'on

v i l d a n s les e x t e r n e s el q u e l'on p e n s e p a r les e x t e r n e s ; d e là v i e n t que certains h o m m e s corps mourant

s'assimilent

ils d o i v e n t

aux

mourir

b r u t e s , et p e n s e n t

entièrement ; mais

m e u r t , c'est alors qu'on c o m m e n c e à vivre : a l o r s

que

quand

ceux

qui

le on

sonl

b o n s c o m m e n c e n t , d a n s l ' a u t r e v i e , à v i v r e d ' a b o r d d ' u n e vie s e n s u e l l e d a n s le m o n d e ou Ciel d e s E s p r i t s ,

puis d'une

s e n s u e l l e d a n s le Ciel d e s E s p r i t s A n g é l i q u e s ; mement

s e n s u e l d a n s le Ciel

Angélique

ou la vie a n g é l i q u e , qui est la \ i c de q u e i m p o s s i b l e d e d i r e s u r c e l t e vie

vie i n t é r i e u r e

enfin d ' u n e vie i n t i -

; c'est c e l t e d e r n i è r e v i e ,

l ' h o m m e i n t e r n e . Il est p r e s -

quelque

saisi p a r l ' h o m m e ; les r é g é n é r é s p e u v e n t

chose

qui p u i s s e c i r e

seulement

s a v o i r , en y

r é f l é c h i s s a n t , q u ' e l l e esl u n e c o n s é q u e n c e du bien el du v r a i , cl d e s c o m b a t s qu'on a s o u t e n u s ; c ' e s t l'homme,

en effet

la vie du S e i g n e u r c h e z

c a r le S e i g n e u r e p è r e p a r l ' h o m m e

c h a r i t é c l le v r a i d e la loi d a n s son d e là v i e n l à

homme

la p e r c e p t i o n d a n s sa p e n s é e

forme comme une unité commune b r a b l e s , qui viennent de l ' h o m m e

i n t e r n e le bien d e la externe. Tout

renfermant

des choses Innom-

i n t e r n e , et q u e j a m a i s

c e l l e u n i t é c o m m u n e , ce q u e l ' e x p é r i e n c e m ' e n portée de beaucoup il suffit de

qui

d a n s son affection,

ne p e r ç o i t a v a n t d ' a r r i v e r d a n s le Ciel A n g é l i q u e . Voir, Ce q u e j e v i e n s d e

ce

et

l'homme

au s u j e l d e r

a a p p r i s , IN" TU, >.

d i r e s u r l ' h o m m e i n t e r n e é t a n t a u - d e s s u s d e la d ' h o m m e s , n ' e s t p a s n é c e s s a i r e p o u r le salut ;

s a v o i r q u ' i l a un

h o m m e i n t e r n e et un h o m m e e x t e r n e ,

e t de. r e c o n n a î t r e et d e c r o i r e q u e t o u s

les b i e n s el t o u t e les v é -

r i t é s e x i s t e n t p a r le S e i g n e u r . 9 7 0 . Ces fluence

détails s u r l'étal

de l ' h o m m e i n t e r n e

de

l'homme

dans l'homme

r é g é n é r é , et s u r l ' i n externe,

ont été placés

en p r é l i m i n a i r e s , régénéré,

p a r c e q u e d a n s ce C h a p i t r e il s ' a g i t de

ainsi q u e

de

la

domination

de

l'homme

l'homme

interne

sur

l ' h o m m e e x t e r n e , el d e la s o u m i s s i o n de c e l u i - c i . OSO. V e r s . 1. Et Fructifiez-vous bénît fils

Dieu

Noach

bénit

et multipliez-vous,

b i e n s d e la c h a r i t é ; Se multiplier v é r i t é s qui

s e m e n t : remplir 9 8 t . Dieu c ' e s t ce qui bénir

Dieu ses

(nidifier,

se r a p p o r t e

aux

se r a p p o r t e

aux v é r i t é s d e

la

signilie c h e z l ' h o m m e e x t e r n e .

signifie

bénit



Noach

:

allaient m a i n t e n a n t p r e n d r e de l'accrois-

la terre,

résulte de

la terre.

Seigneur;

dit et

l ' E g l i s e A n c i e n n e ; se

foi, b i e n s e l

fils, cl U leur

cl remplissez

signifié la p r é s e n c e el la g r â c e d u signilienl

>•/ ses

la p r é s e n c e el la g r â c e du S e i g n e u r ;

la signification

d e bénir.

Dans

la P a r o l e ,

signifie, d a n s le s e n s e x t e r n e , e n r i c h i r d e tout bien t e r r e s t r e

et c o r p o r e l , qui r e s t e n t

c'est dans

même

ainsi

qu'expliquent

le s e n s e x t e r n e ,

comme

les

la P a r o l e

d ' a u j o u r d ' h u i et c o m m e aussi les C h r é t i e n s , s u r t o u t où n o u s

s o m m e s , aussi

d a n s le t e m p s

o n t - i l s placé et p l a c e n t - i l s la B é n é d i c l i o u

Divine d a n s les r i c h e s s e s , d a n s d a n s la g l o i r e

l o u t ceux

Juifs d ' a u t r e f o i s e t

l ' a b o n d a n c e de

ce s o i - m ê m e ; m a i s ,

t o u t e s les c h o s e s et

d a n s le s e n s i n t e r n e , bénir

si-

gnifie e n r i c h i r d e lout bien s p i r i t u e l el c é l e s t e ; e t c o m m e c e l l e b é n é d i c t i o n ne vient et n e p e u t v e n i r q u e du q u e bénit

Seigneur,

il en

résulte

signifie la p r é s e n c e et la g r â c e du S e i g n e u r . La p r é s e n c e

et la g r â c e du S e i g n e u r ont a v e c e l l e s t o u t bien s p i r i t u e l et c é l e s t e . Il e s l d i t la présence,

p a r c e q u e le S e i g n e u r n ' e s t p r é s e n t q u e d a n s

la c h a r i t é , e t q u ' i c i il est m a i n t e n a n t q u e s t i o n n é r é s p i r i t u e l qui a g i t d ' a p r è s

chez chaque homme ; mais a u t a n t rité,

autant

la p r é s e n c e d u

a i n s i , p l u s a b s e n t e , ou a u t a n t dit la grâce

de

l'homme

régé-

la c h a r i t é . L e S e i g n e u r e s l p r é s e n t l ' h o m m e est é l o i g n é

d e la c h a -

S e i g n e u r e s t , si l'on peut

s'exprimer

le S e i g n e u r

est p l u s é c a r t é . S'il est

cl n o n la m i s é r i c o r d e , c'est p a r le, motif s u i v a n t , q u i , j e

p r é s u m e , a é l é j u s q u ' i l p r é s e u l i n c o n n u : L e s h o m m e s c é l e s t e s ne s e s e r v e n t p a s de l ' e x p r e s s i o n grave,,

ils d i s e n t m i s é r i c o r d e ; et les

h o m m e s s p i r i t u e l s n e se s e r v e n t p a s d e i ' e x p r e s s i o n m i s é r i c o r d e , ils d i s e n t g r â c e . Cela vient de ce q u e s e n t q u e le g e n r e h u m a i n

les h o m m e s

célestes reconnais-

n ' e s t q u e c o r r u p t i o n , et q u ' e n soi il

e x c r é m c n l i l i e l el i n f e r n a l ; a u s s i i m p l o r e n l - i l s S e i g n e u r , c a r la M i s é r i c o r d e

s ' a p p l i q u e à ceux

la qui

Miséricorde

est du

sont d a n s un

tel ctni. Mais las h o m m e s s p i r i t u e l s , quoiqu'ils c o n n a i s s e n t celle position du g e n r e h u m a i n , ne la reconnaissent pas c e p e n d a n t , p a r c e q u ' i l s r e s t e n t dans le p r o p r e et q u ' i l s t*diment aussi p e u v e n t ils difficilement n o m m e r la Miséricorde, tandis qu'ils n o m m e n t fac i l e m e n t la g r â c e ; cela se manifeste p a r l ' h u m i l i t é des u n s et d e s a u t r e s . P l u s q u e l q u ' u n s ' a i m e el pense pouvoir faire le bien p a r s o i - m ê m e e t p a r conséquent m é r i t e r le salut, m o i n s il peut i m p l o r e r la Miséricorde du S e i g n e u r ; il y a des p e r s o n n e s qui ne d e m a n d e n t la g r â c e que p a r e c q u e c'est u n e formule solennelle é t a blie, mais alors il y a d a n s la g r â c e peu d e choses du S e i g n e u r et b e a u c o u p de choses d ' e l l e s - m ê m e s ; c'est ce q u e chacun p e u t e x p l o r e r chez s o i - m ê m e , lorsqu'il n o m m e la g r â c e du S e i g n e u r . t

98-2. Noach et ses /ils signifient l'Eglise Ancienne : on el expliqué p r é c é d e m m e n t , el ce qui suit le p r o u v e .

l'a dit

9 8 3 . Se fructifier se r a p p o r t e aux liions de la c h a r i t é , se multiplier se r a p p o r t e aux vérités de la foi, biens et vérités qui allaient m a i n t e n a n t p r e n d r e de l ' a c c r o i s s e m e n l : c'est ce qui r é s u l t e de la signification de l'un el de l ' a u t r e de ces m o t s d a n s la P a r o l e , où l'on e m p l o i e p a r t o u t fructifier ou faite (1rs fruits quand il s'agit d e la c h a r i l é et multiplier q u a n d il esl question de la foi. On p e u t voir ce qui a déjà élé dit s u r leur signification, N 4 3 et 5 5 ; m a i s p o u r lui d o n n e r une p l u s g r a n d e confirmation, j e peux citer les passages suivants de la P a r o l e : Dans J é r é m i e : « Revenez, lils » dévoyés ; j e vous d o n n e r a i des p a s t e u r s selon mon c œ u r , et ils » vous p a î t r o n t d e connaissance el d'intelligence ; cl il a r r i v e r a » q u e vous vous Multiplierez el q u e vous vous Fructifierez dans » la terre. » — III. 14 à 1 6 . — L â , il esl évident que se m u l t i p l i e r , c'esl c r o î t r e en c o n n a i s s a n c e et intelligence, c ' e s t - à - d i r e en foi, et que se fructifier est employé p o u r les biens de la c h a r i l é ; c a r là il s'agit de r é t a b l i s s e m e n t d ' u n e Église chez laquelle p r é c è d e la foi ou la m u l t i p l i c a t i o n . Dans le même : « Je r a s s e m b l e r a i » les r e s t e s de mon troupeau d e toutes les t e r r e s où je les ai d i s » p e r s e s , el j e les r a m è n e r a i à leurs étables, el ils se Fructifieront .. el ils se multiplieront. « — XXIII. 3 . — Là, il s'agit d ' u n e Église établie ; se fruclitier se r a p p o r t e aux biens de la c h a r i t é , e t se m u l t i p l i e r aux vérités de 4 a foi. Dans Moïse : » De plus, je r e m g a r d e r a i vers vous, el je vous ferai Fructifier, et je vous ferai 0<

» Multiplier,

el j ' é t a b l i r a i

mon

alliance

avec v o u s . •> — L é v i l .

X X V I . î). — L a , d a n s le s e n s i n t e r n e , il s ' a g i t d e l ' E g l i s e c é l e s t e ; c ' e s l p o u r q u o i se fructifier

se

r a p p o r t e aux biens de l ' a m o u r el de

la c h a r i t é , el se m u l t i p l i e r a u x b i e n s el a u x

v é r i t é s d e la foi. D a n s

Z a c h a r i e : » J e les r a c h è t e r a i , et ils s fi multiplieront » s'étaient

multipliés.

aux v é r i t é s

de

doivent élre

la foi ; c'esl ce q u ' o n

rachetés.

» c o m b l e ; el

il

sortira

» et ses fils s e r o n t

voit é v i d e m m e n t en ce q u ' i l s

D a n s J é r é m i e : « L a c i t é s e r a b â t i e s u r son

» j o u e n t ; e l je les ferai

d'eux

un aveu et. u n e voix do {gens)

vrai

qui

m u l t i p l i e r et ils n e s e r o n t p o i n t d i m i n u é s ;

comme autrefois.



Il s ' a g i t l à ' d e s affections du vrai et d e s h o n s du

c o m m e ils

» — X . 8 . — L à , se m u l t i p l i e r est a t t r i b u é

XXX. 18, t 9 , 20.



v é r i t é s d e la foi : les a l l é c -

s o n t e x p r i m é e s p a r l'aveu el p a r la voix de g e n s qui

j o u e n t , et les a c c r o i s s e m e n t s d e s v é r i t é s de la foi p a r se m u l t i p l i e r ; les fils s o n l aussi là p o u r les v é r i t é s . 9 8 4 . Remplir

la terre

signifie chez l ' h o m m e e x t e r n e : c ' e s t

ce

q u i r é s u l t e d e la signification d e la t e r r e ; il a déjà é t é dit p l u s i e u r s fois q u e la terre

csi l ' h o m m e e x t e r n e . Voici ce qui a r r i v e p o u r les

b i e n s d e la c h a r i t é el les v é r i t é s de la foi chez le r é g é n é r é : ils s o n t i m p l a n t é s d a n s sa c o n s c i e n c e ; et c o m m e

ils o n t é t é i m p l a n t é s

par

la foi, ou p a r l ' a u d i t i o n d e la P a r o l e , ils s o n t d ' a b o r d d a n s sa

mé-

moire,

qui

appartient

à

l'homme

e x t e r n e . Quand l ' h o m m e a élé

r é g é n é r é , cl q u e l ' h o m m e i n t e r n e a g i t , multiplication

procèdent

de

la m ê m e

a l o r s la fructification m a n i è r e : les

e t la

b i e n s d e la

c h a r i t é se m o n t r e n t d a n s les ajfe.ciions qui a p p a r t i e n n e n t à l ' h o m m e e x t e r n e , et les v é r i t é s d e la loi d a n s la m é m o i r e ; el c'est d a n s affections et d a n s

la

mémoire

qu'ils croissent

C h a q u e r é g é n é r é p e u t s a v o i r q u e l l e est c e t t e m u l t i p l i c a t i o n , lui a r r i v e c o n t i n u e l l e m e n t

des conlirmatifs

ces

et se m u l t i p l i e n t . car

il

soit d e la P a r o l e , soit

d e l ' h o m m e r a t i o n n e l , soit d e s s c i e n t i f i q u e s ; et il se c o n f i r m e ainsi d e p l u s en

plus : c'est

là l'effet de la c h a r i t é , le S e i g n e u r o p é r a n t

seul p a r la c h a r i l é . 0 K 5 . V e r s . 2 . Et que suit

sur toute

bêle

tout ce que l'humus mer,

qu'ils

et la terreur

soient

la crainte

de lu terre, fuit donnés

de vous

de VOUS et la terreur

cl surfont

rum/ier,

et quant

dons

vo\a mains.

oiseau

de

cous

du ciel quant

à tous les poisons — La crainte

(i

île fa de

vous

signifient la d o m i n a t i o n d e l ' h o m m e i n t e r n e ;

G E N È S E . CHAP. NEUVIKMR.

iii

la crainte se r a p p o r t e aux maux et la terreur aux faussetés. $itr toute bêiû de la terre, c'est-à-dire, s u r les cupidités qui a p p a r tiennent à l'âme : sur tout oiseau du ciel, c ' e s t - à - d i r e , s u r les faussetés qui a p p a r t i e n n e n t au raisonnement : ces roots quant à tout

ce

que

l'humus

fait

ramper,

signifient

les affections

du

bien : ceux-ci, quant à tous les poissons de la mer, signifient les scientifiques : ces expressions, qu'ils soietit donnés dans vos mains, signifient la possession de l'homme interne chez l'homme externe. 086.

La crainte

de vous

et ta terreur

de vous

signifient la d o -

mination de l'homme interne ; la crainte se r a p p o r t e aux njojf et ta terreur aux faussetés : ces significations deviennnent évidentes p a r l'état do l'homme r é g é n é r é . L'état de l'homme avant Tpi'il soit régénéra consiste en ce que les cupidités cl les faussetés, qui sont p r o p r e s à l'homme externe, prédominent continuellement ; de là le OOmbal ; mais nuand il a été r é g é n é r é , l'homme interne d o m i n e s u r l'homme c x l e n i e , c'est-à-dire >ur ses cupidités et sur ses faussetés, Lorsque l'homme internexdomine, l'homme éprouve de la crainte p o u r les maux et de la terreur pour les faussetés, car et lès maux et les faussetés sont contre la conscience, et i r t u -tt h o r r e u r d ' a g i r contre la conscience. Toutefois l'homme interne ne crainl pas les maux et n'a pas de t e r r e u r p o u r les faussetés, mais c'est l'homme externe qui éprouve de la crainte cl de la t e r r e u r , aussi est-il dit ici : que la crainte de ta terre

de vous

et sur tout

et la terreur

oiseau

du

ciel,

de vous soit sur toute c'est-à-dire

lu'te

sur t o u t e s les

cupidités qui sonl signifiées p a r la bète, et sur toutes les faussetés du ciel. Celle c r a m l e e l celte l e r qui sonl signifiées p a r l'oiseau r e u r semblent ê t r e le fait de l'homme ; mais voici ce qui se passe : il y a chez chaque h o m m e , comme ou l'a déjà dit, au moins deux anges par lesquels il lui esl donné communicalion avec le Ciel, e t deux mauvais esprits p a r lesquels il a communication avec. l'Enfer. Lorsque les anges dominent, comme il a r r i v e chez l'homme r é g é néré, les mauvais esprits qui so:.l présents n'osciH r i e n faire c o n t r e le bien ni contre le vrai, parce qu'ils sont alors e n c h a î n é s ; et quand ils essaient de faire, quelque mal ou de p r o n o n c e r quelque faux, c ' e s t - à - d i r e d'exciter l'homme à faire quelque mal ou à prononcer quelque faux, ils sont aussitôt saisis d ' u n e certaine crainte el d'une

certaine terreur riiomnie

infernale.

perçoit

pour

C'esl c e t t e c r a i n t e et c e t t e t e r r e u r q u e

les c h o s e s

qui

s o n t c o u t r e la c o n s c i e n c e ;

c ' e s l p o u r q u o i , d è s q u ' i l a g i t ou p a r l e c o n t r e sa c o n s c i e n c e , en t e n t a t i o n et

sent

un

remords

il.entre

de conscience, c'esl-à-dire qu'il

é p r o u v e u n c e r t a i n t o u r m e n t q u i est c o m m e i n f e r n a l . Si

la

crainte

se r a p p o r t e aux m a u x et la terreur a u x f a u s s e t é s , en voici la r a i s o n ; L e s e s p r i t s , chez l ' h o m m e , c r a i g n e n t m o i n s d e faire d e s m a u x q u e d e d i r e d e s faussetés ; c a r c ' e s t p a r les v é r i t é s d e la foi q u e l ' h o m m e renaît

el r e ç o i t la c o n s c i e n c e ; c'esl p o u r q u o i il n ' e s t p a s p e r m i s

aux

e s p r i t s d ' e x c i t e r les f a u s s e t é s : il n'y a q u e mal c h e z

des

esprits, de sorte qu'ils sonl

m ê m e est le m a l , et de t o u t mal;

et

comme

ce

chacun

d a n s le m a l ; l e u r n a t u r e

qu'ils

s'efforcent d e faire

elleesl

le

ils s o n t d a n s le m a l , et q u e l e u r vie p r o p r e c o n -

s i s i e d a n s le m a l , il l e u r esl p a r d o n n é l o r s q u ' i l s font le m a l , q u a n d ils s o n l d a n s q u e l q u e u s a g e ; m a i s il ne l e u r est p a s p e r m i s d e d i r e le faux,

et c e l a , p o u r q u ' i l s a p p r e n n e n t

el «pie p a r de

servir



ils s ' a m e n d e n t ,

à q u e l q u e u s a g e . Mais,

M i s é r i c o r d e du

ce q u e c ' e s t q u e le v r a i ,

a u t a n t q u ' i l l e u r esl p o s s i b l e , afin dans

la

suile,

par

la

Divine

S e i g n e u r , j ' e n d i r a i d a v a n t a g e s u r ce s u j e l . 11 en

est d e m ê m e chez l ' h o m m e r é g é n é r é ; c a r sa c o n s c i e n c e est par

les v é r i t é s d e

d e c e q u i est

foi ; d e LU

la

d r o i t ; le

sa

c o n s c i e n c e est la

formée

conscience

mal m ê m e d e la vie est p o u r lui le

faux,

p a r c e q u ' i l est c o n t r e le v r a i d e la foi. Il en é t a i t a u t r e m e n t chez l'homme celui-ci

de

la

Très-Ancienne

percevait

le

Eglise, qui

avait La p e r c e p t i o n ;

mal d e la vie c o m m e m a l el le faux d e la foi

c o m m e faux. 9 8 7 . Sur

toute

bête

de la terre

signifie s u r

a p p a r t i e n n e n t à l ' â m e . C ' e s l ce q u i r é s u l t e la béte,

les

d e la

c u p i d i t é s .qui signification

cupidités;

les affections du

b i e n , si ces b ê l e s s o n t d o u c e s , u t i l e s ,

p u r e s ; les affections du mal ou les c u p i d i t é s , si e l l e s s o n t inutiles, 216,

de

d a n s la P a r o l e , où les b ê l e s signifient les affections ou les

i m p u r e s . Voir

s u r ce

sujel

les

45,

cruelles,

46,142,

143,

7 7 6 . Ici, c o m m e elles signifient les c u p i d i t é s , e l l e s s o n t a p -

p e l é e s btUeS tic I" terre el non b â t e s d u c h a m p . Q u a n t à ce q u i r e g a r d e la d o m i n a t i o n d e l ' h o m m e r é g é n é r é s u r les c u p i d i t é s , il savoir que ceux qui croient qu'ils peuvent par e u x - m ê m e s s u r les m a u x ,

faut

dominer

sonl d a n s u n e t r è s - g r a n d e e r r e u r , el ne s o n t n u l l e -

ment r é g é n é r é s : c a r l ' h o m m e n'esL q u e ma! ; il est un a m a s d e m a u x ; toute sa volonté n ' e s t q u e m a l ; c'est ce qui a été dit c h a p i t . VIII, v e r s . 2). « L ' i m a g i n a t i o n du c œ u r d e l ' h o m m e esl n mauvaise dès sa j e u n e s s e . » Il m ' a élé m o n t r é p a r u n e e x p é r i e n c e f r a p p a n t e que l ' h o m m e ou l ' e s p r i t , ou m ê m e l ' a n g e , c o n s i d é r é en l u i - m ê m e , ou en d ' a u t r e s t e r m e s , que tout son p r o p r e esl l ' e x c r é m e n t le plus vil, et q u e , a b a n d o n n é a l u i - m ê m e , il ne r e s p i r e q u e h a i n e , v e n g e a n c e , c r u a u t é el a d u l t è r e c r a p u l e u x : voilà ce qui constitue son p r o p r e , voilà ce qui c o n s t i t u e sa v o l o n t é . Q u i c o n q u e réfléchi! p e u t s'en c o n v a i n c r e , en c o n s i d é r a n t s e u l e m e n t q u e l ' h o m m e , q u a n d il n a i l , est l ' ê t r e le plus vil e n t r e tous les animaux et t o u t e s les b ê t e s ; et q u a n d il g r a n d i t et devient son m a î t r e , si les liens e x t é r i e u r s qui r é s u l t e n t de la loi, et si les liens qu'il s e fait à l u i - m ê m e p o u r d e v e n i r Irès-puissant el Irès-richc, ne l'en e m p ê c h a i e n t , il s e p r é c i p i t e r a i t d a n s tous les crimes et ne a ' a r r é l e r a i l p a s qu'il n ' e û t s u b j u g u é tous les h o m m e s et ne se fùl e m p a r é d e toutes les r i c h e s s e s de l ' u n i v e r s ; il n ' é p a r g n e r a i t q u e ceux qui se s o u m e t t r a i e n t à lui c o m m e d e vils esclaves. Tel est c h a q u e h o m m e , q u o i q u e ceux qui sont d a n s l'impossibilité et d a n s l ' i m puissance el r e t e n u s p a r les liens dont j e viens de p a r l e r ne p e r çoivent pas cela ; m a i s qu'on leur d o n n e la possibilité et la p u i s sance, et que l'on relâche ces liens qui les a r r ê t e n t , on les v e r r a se p r é c i p i t e r , a u t a n t q u ' i l s le p o u r r o n t , d a n s tous les c r i m e s . Ce n ' e s t pas ainsi q u ' a g i s s e n t les animaux ; ils naissent d a n s un c e r t a i n o r d r e de la n a t u r e ; ceux qui sont féroces et voraces font du m a l aux a u t r e s , m a i s s e u l e m e n t p o u r se d é f e n d r e , et s'ils les d é v o r e n t c'est p o u r apaiser leur faim ; c a r est-elle satisfaite, ils ne nuisent à aucun a u t r e . Mais il en est tout a u t r e m e n t de l ' h o m m e . On p e u t v o i r p a r là ce que c'est q u e le p r o p r e de l ' h o m m e , el ce q u e c'est q u e sa v o l o n t é . P u i s q u e l ' h o m m e est lui-même un mal si g r a n d , un e x c r é m e n t si vil, il en r é s u l t e qu'il ne peut j a m a i s par l u i - m ê m e d o m i n e r s u r le m a l , et non s e u l e m e n t s u r le mal mais m ê m e s u r l'enfer ; c a r c h a q u e h o m m e c o m m u n i q u e avec l'enfer au moyen d e s m a u v a i s e s p r i t s ; c'est de là q u e le mal qui est chez lui est excité. D ' a p r è s ce qui p r é c è d e chacun peut s a v o i r , et p o u r peu qu'il ait le j u g e m e n t sain, peut c o n c l u r e que c'est le S e i g n e u r seul qui d o m i n e s u r le mal chez l ' h o m m e et s u r l'enfer qui est chez n

8

l'homme.

Pour

c'est-à-dire

q u e le mal p u i s s e

pour

qu'il

puisse

chez

être subjugué

y avoir

de l'aire

l'homme,

s u b j u g a t i o n d e l'enfer q u i

lion

d a n s r i i o m m e el d e

le p e r d r e p o u r l ' é t e r n i t é , l ' I i o m m e est r é g é n é r é

p a r le S e i g n e u r c l

à chaque moment

s'efforce

îrruj

d o u é d ' u n e n o u v e l l e v o l o n t é , q u i e s l la c i s c i e n c e , p a r laquelle le S e i g n e u r Seul o p è r e

tout

loi,

Bien. V o i l à ce q u i e s t d e

q u e l ' h o m m e n ' e s t q u e m a l , et «pie

c'est-à-dire

lotit bien v i e n t du S e i g n e u r :

c'est p o u r q u o i l ' h o m m e d o i t non s c u l e m c i i l s a v o i r ces v é r i t é s , m a i s il d o i t m ê m e les r e c o n n a î t r e et les c r o i r e ; s'il

n e les r e c o n n a î t ni

ne les c r o i t d a n s la vie du c o r p s , elles lui s o n l m o n t r é e s d ' u n e m a nière frappante 0 8 8 , $ttr partiennent

dansVautre

tnui au

oiseau

vie.

tht ciel

signifie s u r les faussetés q u i a p -

r a i s o n n e m e n t : c'est ce q u i r é s u l t e de la

tion d e l ' o i s e a u , Dans lu Parole, ICÎS oiseaux t u e l s : l e s oiseaux d o u x , u t i l e s

el beaux,

les o i s e a u x c r u e l s , i n u t i l e s et l a i d s ,

les

signifient

significa-

les i n t e l l e c -

les i n t e l l e c t u e l s intellectuels

f a u s s e t é s q u i a p p a r t i e n n e n t au r a i s o n n e m e n t .

vrais;

faux

ou. l e s

0

On voit N ' 4 0 , 7 7 6 ,

870, q u e les o i s e a u x s i g n i l i c u l les i n t e l l e c t u e l s ; d e là r é s u l t e qu'ils

signifient

les r a i s o n n e m e n t s

aussi

et l e u r s f a u s s e t é s , m a i s p o u r B

qu'il n e r e s t e a u c u n d o u t e , o n t r e ce q u e j ' a i d i l , N 8 6 6 , a u sujet d u c o r b e a u , j ' a j o u t e r a i les p a s s a g e s

suivants pour servir de

D a n s J é r é m i e : « Je ferai la visite s u r e u x d e

t i n u a i ion :

» m a n i è r e s ; p a r l ' é p é e p o u r t u e r , et p a r les c h i e n s p o u r du ciel et p a r la RHc de la terre

» et p a r Y Oiseau

con-

quatre

traîner ;

pour

dévorer

» e t p o u r p r e n d r e , n — \ V . ;;. — Dans E z é c h i e l : « S u r sa r u i n e habiteront » toutes

t o u s les

les b ê l e s

Oiseaux féroces

du ciel,

et v e r s s e s r a m e a u x

du c h a m p , » —

Daniel : •< Enfin la d é s o l a t i o n s u r YOiseau I X . 27.

--

» monde

Dans

Jean

; « lîabvlone,

el odieux. »

Apoc.

d a n s les P r o p h è t e s , q u e le c a d a v r e YOiseau

du

ciel

et

à

la

XXXI.

sont

1 3 . — Dans

des abominations. » —

p r i s o n de t o u t Oiseau

im-

XVIII. % - - Il est s o u v e n t d i t serait

Hèle de la terre,

d o n n é en n o u r r i t u r e à

—Jérém.

VIL 3 3 ;

X I X . 7 ; X X X I V . ~>O.Ezécb. X X I X . o , X X X I X . 4 . P s a u m . L X X I X . 2 . Esafe,

XVIII.

6. —

Et

l'on c n i e u d p a r là qu'ils s e r o n t p e r d u s

p a r les f a u s s e t é s , q u i s o n l les oiseaux du c i e l , el p a r l e s m a u x ou les c u p i d i t é s , q u i s o n t l e s b é t e s de la t e r r e . 989.

P o u r ce q u i r e g a r d e la d o m i n a t i o n s u r les faussetés,, il en

est d'elle connue de la domination sur les maux, c'est-à-dire que l'homme ne peut eu la moindre chose dominer par lui-même sur le faux. Comme il s'agit ici de la domination de l'Homme régénéré sur les cupidités ou la bète de la terre, cl sur les faussetés ou t Oise nu du ciel, il faut savoir que personne ne peut jamais dire qu'il a été régénéré, s'il ne reconnaît et ne croit que la charité est le principal de sa foi, et s'il n'est affecté de l'amour envers le prochain cl n'a de la commisération pour lui. C'est p a r l a Charité que sa nouvelle volonté est formée ; c'est par la charité que le Seigneur opère le bien et par suite le vrai ; mais ce n'est point par la foi sans la charité. Il y a des personnes qui exercent les œuvres de la charité par la seule obéissance, c'est-à-dire, parce que le Seigneur l'a ainsi ordonné, et qui toutefois n'ont pas élé régénérées ; ces personnes, si elles ne placent pas la justice dans les oeuvres, sonl régénérées dans l'autre vie. 9 9 0 . Ces mots : Quant n tout ce que F homme fait ramper, signifient les affections du bien : on le voit, tant par ce qui précède que par la signification de l'humus par laquelle elles sonl produites ou de laquelle elles sortent en rampant ; d'abord, par ce qui précède en ce qu'on a déjà parlé des maux et des faussetés sur lesquelles doit dominer l'homme r é g é n é r é ; c'est pour cela qu'il s'agit ici des affections du bien qui lui sont données en ses mains ; en second lieu, p a r l a signification de l'humus par laquello elles sont produites ou de laquelle elles sortenl en rampant ; l'humus esl en général l'homme de l'Eglise, et toul ce qui appartient à l'Eglise, par conséquent ici toul ce que le Seigneur produit par l'homme interne dans l'homme e x t e r n e ; l'humus même esl dans l'homme externe, dans ses affections et dans sa mémoire. Comme il semble que c'esl l'homme qui produit les biens, il esl dit, en conséquence, tout ce que l'humus fait ramper, mais ce n'est qu'une apparence : c'est le Seigneur qui produit le bien par l'homme interne, car rien de bien ni rien d* vrai, comme on l'a dit, ne s'opère que par le Seigneur. 99 t . Ces mots : Quanta tous les poissons de la mer, signifient les scientifiques : c'est évident d'après la signification du p&Uson, Dans la Parole, les poissons signifient les scientifiques qui naissent des sensuels, car les scientifiques sonl de trois genres : ils sont

intellectuels ou r a t i o n n e l s ou sensuels ; lotis sonl semés clans la mém o i r e , ou plutôt d a n s

les m é m o i r e s ; cl dans le r é g é n é r é ils s e n t

tirés de là p a r le S e i g n e u r

au

moyen

de

l'homme

interne.

Les

scientifiques sensuels viennent à la sensation ou à la perception de l ' h o m m e , quand il vil d a n s le c o r p s , c a r c'est p a r eux qu'il p e n s e ; il n'en esl pas de même des a u t r e s scientifiques, qui sont i n t é r i e u r s , il en a s e u l e m e n t la perception q u a n d , dépouillé du c o r p s , il vient d a n s l ' a u t r e vie. Ou a vu, N° 'J-8, que lespoissons ou les reptiles que les eaux p r o d u i s e n t signifient les Scientifiques, et, N" 4 2 , q u e les cétacés ou les haleines signifient les scientihqi e> pris d a n s une acception c o m m u n e ; on peut e n c o r e en avoir u n e preuve p a r ces passages de la P a r o l e : Dans Zéphanie : « J e con» s u m e r a i l ' h o m m e et la h è l e ; je c o n s u m e r a i Y Oiseau fies cieux » et les Poissons scientifiques ou des connaissances. Dans E s a ï e : « Les Pécheurs s'allli» g è r o n t , cl lous ceux qui j e t t e n t l'hameçon daj^s le lleuve s e r o n t » d a n s le deuil, et ceux qui é t e n d e n t le filet s u r les faces des eaux » l a n g u i r o n t >• — XIX. 8, 9 . — Les p é c h e u r s sonl ceux qui se confient seulement aux sensuels et qui l i r e n t des faussetés ; il s'agit là de l'Egypte ou du scientifique. 99*2. Ces e x p r e s s i o n s :

qu'ils

soient

donnés

dans

vos

mains,

signifient la possession de l'homme inlerne chez l'homme e x t e r n e ; cela esî évident d'après ce qui a été dit, el d ' a p r è s la signification de la main. Voir ci-dessus, N° 8 7 7 . Il e s t d i t ; qui'lssoient donnés dans vos mains, parce que telle est l'apparence. 9 9 3 . Vers. 3 . Tout reptile qui est vivant vous sera pour nourriture comme le potager de t herbe (olus hevhv), je vous tai donne tout. — Tout reptile qui est vivant signifie toutes les voluptés dans lesqnelles esl le bien qui esl vivant ; vous srra pour nourrie tare, signifie le plaisir de ces voluptés dont on jouira ; le potager de l'herbe signifie ce qu'il y a de grossier dans les plaisirs ; ces m o t s : je vous l'ai donné tout, signifient la signification pour l'usage. 9 9 4 . Tout reptile qui est vivant, signifie toutes les voluptés dans lesquelles est le bien qui est vivant ; c'esl ce qui résulte de la signification du reptile, dont on a parlé ci-dessus. Chacun peut voir qu'ici les reptiles signifient toutes les hôtes el lotis les oiseaux p u r s , car i) e s t d i t qu'ils ont été donnés pour nourriture. Dans le sens propre les reptiles sont tes antmaux les plus vils, qui sont nommés, Lévii. XI. â J , 5 9 , 3 0 , cl qui étaient i m p u r s ; mais dans un sens étendu, comme ici, ce sonl les animaux qui ont été donnés pour n o u r r i t u r e . Ici, ces animaux sonl nommes reptiles, parce que les reptiles signifient les voluptés. Ces affections de l'homme sont signifiées dans la Parole par les bêles p u r e s , ainsi qu'on Ta dit ; mais comme elles ne sont perçues que dans ses voluptés, au point que l'homme les appelle voluptés, elles sont nommées ici par celte raison reptiles. Il y a deux genres de voluptés, savoir.- les voluptés des volontaires et les voluplôes des intellectuels. En g é n é r a l , il y a les voluptés des biens de la lerre et des richesses; les voluptés des honneurs et des fonctions dans l ' E t a t ; les voluptés de l'amour conjugal et de l'amour envers les jeunes enfants el les enfants ; les voluptés de l'amitié el des habitudes sociales ; les voluptés de lire, d'écrire, de savoir, d'approfondir, et plusieurs a u t r e s . 11 y a aussi les voluptés de sens, comme la v o lupté de l'ouïe, qui consiste en général dans l'harmonie du chant el de la musique ; la volupté de la vue, que p r o c u r e en général la variété des beautés qui se multiplient à l'infini ; la volupté de l ' o dorat, qui résulte de la suavité des odeurs ; la volupté du goût, qui

c o n s i s t e d a n s la s a v e u r et d a n s l'utilité îles m e t s el d e s b o i s s o n s ; la volupté du loucher, que p r o c u r e n t

plusieurs

o b j e l s a g r é a b l e s . Ces

g e n r e s d e v o l u p t é s s o n l n o m m é e s v o l u p t é s du c o r p s , p a r c e q u ' e l l e s sonl s e n t i e s d a n s le c o r p s : m a i s j a m a i s

aucune

volupté

n'existe

d a n s le c o r p s s a n s q u ' e l l e existe et s a n s q u ' e l l e s u b s i s t e p a r q u e l q u e affection i n t é r i e u r e ; el il n ' e s t a u c u n e affection i n t é r i e u r e qui n'existe dans

el n e s u b s i s t e p a r

l a q u e l l e est

l ' h o m m e vit d a n s

l'usage

une et d a n s

le c o r p s ,

affection e n c o r e p l u s i n t é r i e u r e , laquelle est la

il n e sent

lin. T a n t

pas ces choses

qui p r o c è d e n t en o r d r e d e p u i s les i n i i m e s ; la p l u p a r t d e s ne savent même les

i»as q u ' e l l e s existent cl s a v e n t e n c o r e

v o l u p t é s en

proviennent ; cependant,

«pie

intérieures hommes

moins que

c o m m e rien ne peut ja -

m a i s e x i s t e r d a n s les e x t e r n e s q u e p a r les i n t é r i e u r s

l'or-

el s c i o n

d r e , les v o l u p t é s s o n t s e u l e m e n t les d e r n i e r s effets. Les i n t é r i e u r s ne se m a n i f e s t e n t p a s aux h o m m e s tant q u ' i l s vivent d a n s le excepté à ceux tent élève

aussi lot, vers

affections

qui el

réfléchissent ;

même

le c i e l . intérieures

d a n s l ' a u t r e v i e , ils se m a n i f e s -

selon l ' o r d r e d a n s lequel

Daus

corps,

le S e i g n e u r

les

le m o n d e d e s e s p r i t s se m a n i f e s t e n t

les

avec

leurs

p l a i s i r s ; d a n s le ciel «les e s p r i t s

a n g é l i q u c s , celles qui sont p l u s i n t é r i e u r e s avee l e u r s c h a r m e s , et d a n s le ciel d e s a n g e s , celles q u i sont e n c o r e p l u s i n t é r i e u r e s avec l e u r s félicités ; c a r il y a t r o i s c i e u x , q u i s o n t p l u s ou

moins

inté-

rieurs, p l u s ou m o i n s p a r f a i t s , qui offrent p l u s ou m o i n s d e félicit é s , selon l ' o r d r e d a n s lequel ils sont : Voir N*' 4(39, et 084. C'est ainsi q u e c e s affections se d é v e l o p p e n t en o r d r e d a n s

l ' a u t r e vie cl

se présentent d e m a n i è r e à ê t r e p e r ç u e s ; m a i s tant q u e l ' h o m m e vit d a n s le c o r p s , c o m m e il est c o n t i n u e l l e m e n t d a n s l'idée

et d a n s

la p e n s é e d e s c o r p o r e l s , ces i n t é r i e u r s s o n l c o m m e a s s o u p i s , p a r c e q u ' i l s s o n l p l o n g é s d a n s les c o r p o r e l s . C e p e n d a n t l ' h o m m e

qui

ré-

tes v o l u p t é s seul t e l l e s q u e tes affecordre, e l q u ' e l l e s r e ç o i v e n t d ' e l l e s t o u t e l e u r e s s e n c e el toute l e u r q u a l i t é . Comme les affections i n t é r i e u r e s eu fléchit

peut

voir

que toutes

tions intérieures en

o r d r e s o n t s e n t i e s d a n s les e x t r ê m e s ou d a n s le c o r p s c o m m e V o l u p t é s , c ' e s l p o u r cela q u ' e l l e s sont a p p e l é e s Reptiles, m a i s ce s o n t s e u l e m e n t les c o r p o r e l s qui s o n l affectés p a r les i n t e r n e s , ainsi q u e c h a c u n peut s'en a s s u r e r s e u l e m e n t d ' a p r è s la Vue et ses

voluptés.

S'il n'existait p a s u n e vue d e s i n t é r i e u r s , l'œil ne p o u r r a i t j a m a i s voir ;

la vue d e l'œil exisle p a r la v u e a n t é r i e u r e ; c'est

après

que l'homme,

la vie d u c o r p s ,

voit

aussi

également

pour

cl

cela

beaucoup

m i e u x q u e q u a n d il vivait d a n s le c o r p s ; à la v é r i t é , il n e voit p a s les c h o s e s m o n d a i n e s e l c o r p o r e l l e s , m a i s il voit l e s c h o s e s qui s o n t dans l'autre vie. Ceux voient, dans l'autre de

q u i , d a n s la vie d u c o r p s , o n t é t é a v e u g l e s v i e , aussi

lynx. C'esl e n c o r e

c l a i r q u e ceux q u i o u i eu d e s y e u x

p o u r cela q u e l ' h o m m e , q u a n d il d o r t , voit

dans

ses songes comme

voir,

parla

lorsqu'il

e s t éveillé. 11 m ' a é t é d o n n é d e

v u e i n t e r n e , les c h o s e s qui s o n l d a n s l ' a u t r e vie p l u s

c l a i r e m e n t q u e j e n e vois c e l l e s q u i s o n t d a n s le m o n d e . de ce q u i p r é c è d e et celle-ci une

p a r u n e vue plus

vue encore

Il r é s u l t e

q u e la v u e e x t e r n e existe p a r la v u e i n t é r i e u r e , plus

i n t é r i e u r e q u i exisle e l l e - m ê m e p a r

intérieure.

s e n s et d e t o u t e v o l u p t é .

11 en est d e m ê m e de tout a u t r e

Dans d ' a u t r e s p a s s a g e s d e la P a r o l e , les

voluptés sont également nommées

Reptiles,

c i l'on y fait aussi n u e

d i s t i n c t i o n e n t r e les r e p t i l e s p u r s e l les r e p t i l e s i m p u r s , c ' e s t - à - d i r e , e n t r e les v o l u p t é s d o n t les p l a i s i r s sont voluptés

dont

les plaisirs sont

Hosée : « J e t r a i t e r a i

v i v a n t s o u c é l e s t e s , et les

m o r t s ou i n f e r n a u x ; c o m m e d a n s

p o u r e u x alliai ce eu c e j o u r - l à , avec l'ani-

» m a l d u c h a m p , e l avec l'oiseau d e s c i e u x , et avec le Reptile d e » r i i u i n u s . » — II. 1 8 . —

Là l ' a n i m a l

c i e u x el l e s r e p t i l e s signilient d e s c h o s e s chez

l'homme,

ilti c h a m p ,

l'oiseau d e s

telles q u e c e l l e s qui s o n t

c o m m e j e viens d e la d é c r i r e ; c'est ce q u ' o n peut

voir c l a i r e m e n t en ce q u ' i l s'agit d ' u n e n o u v e l l e E g l i s e . vid : « Ces c i e u x » rampe

el la t e r r e

Dans Da-

le l o u e r o n t , les m e r s et t o u l c e q u i

en e l l e s . » — P s ^ u m

LX1X. 3 5 . — J é h o v a h

ê t r e l o u é p a r les m e r s ni p a r ce qui r a m p e en e l l e s , l ' ê t r e p a r les c h o s e s q u e l e s m e r s c l c e qui r a m p e eu

ne peut

m a i s il

elles

peut

signifient

c h e z r i i o m m e ; c e s c h o s e s sont v i v a n t e s ; a i n s i , c'est p a r l e s c h o s e s v i v a n t e s qui s o n l « Louez •

ailé. -

en elles q u e J é h o v a h esl .loué. Dans le m ê m e :

Jéhovah ! bêle —

Psaum.

féroce

cl t o u t e

CXLVIII.

p l i q u e à c e p a s s a g e . — P a r Reptiles, affections

d'où proviennent

en ce q u e les r e p t i l e s

étalent

le v e r r a d a n s les c i t a t i o n s

béte,

Reptile

et o i s e a u

1 0 . La m ê m e o b s e r v a t i o n

s'ap-

ou n ' e n t e n d ici «pie lc> b o n n e s

les v o l u p t é s ; on eu t r o u v e la p r e u v e c o n s i d é r é s c o m m e i m p u r s , ainsi q u ' o n s u i v a n t e s : D a n s E s a ï e : >- J é h o v a h ? la

» t e r r e est p l e i n e d e l e s p o s s e s s i o n s ; c e t t e m e r esl g r a n d e cl é t e n d u e

» en espaces ; (est) le Reptile, et (1/ est) sans n o m b r e . Elles s'aL» tendent toutes à Toi, afin que lu leur donnes la n o u r r i t u r e en » leur temps ; tu la leur donnes ; elles [la) recueillent : lu ouvres » ta main ; elles sont rassasiées de bien. - — l'saum. CIV. 2 1 , 2 3 , 2 " , 2 8 . — La, dans le sens i n t e r n e , les mers signifient les spirituels ; el les reptiles, toutes les choses qui tirent leur vie des spirituels : la jouissance est décrite par les expressions : leur donner la nourriture ett leur temps et être rassasié de bien. Dans Ezéchiel Ï *: El il arriva que toute âme vivante qui rampe par~ » toul où vient l'eau des neuves, vivra ; et il y aura une très-grande » quantité de poissons, parce que ces eaux viennent en cel e u » droit-là ; cl elles rendront saint, et lout vivra oit vient le fleuve. » — XLVII. 9. — îl s'agit là des eaux qui sortiront de la nouvelle Jérusalem ; Les eaux sonl prises pour les spirituels d'origine céleste : l'âme vivante qui rampe est employée pour les affections du bien et pour les voluptés qui en dérivent, tant celtes du corps q u e c e l l e s d c s sensuels ; el il esl manifeste qu'elles vivent au moyen des eaux ou des spirituels d'origine céleste. Que les voluptés honteuses, qui tirent leur origine du propre et p a r conséquent de ses saies cupidités, sont aussi appelées reptiles, c'est ce qui esl évident dans Ezéchiel : u Et j ' e n t r a i , et je v i s ; et voici, toute forme de v Reptile et de bêle, une abomination ; cl toutes les idoles de la n maison d'Israël peintes s u r la paroi, lout a u t o u r . » — VIII. 10. — La forme de reptile signifie les voluptés honteuses dont les i n térieurs sont les cupidités ; el les intérieurs de ces cupidités sonl les haines, les vengeances, les cruautés, les adultères. Tels sonl les reptiles on les plaisirs des voluptés résultant de l'amour de soi et du monde, on du propre ; ce sonl leurs idoles, parce qu'ils les croient des plaisirs, qu'ils les aiment, les prennent pour les odieux, et par conséquent les adorent. Comme ces reptiles signifiaient de telles turpitudes, ils étaient, dans l'Eglise représentative, tellement i m p u r s , qu'il n'était pas même permis de les loucher, et que celui qui les touchait seulement était i m p u r , comme on le voit dans le Lévitique, V. 2 . XI, 3 1 , 3 2 , 3 3 , XXII. a , l». 9 9 5 . Ces mots, vous sera pour nourriture, signifient le plaisir des voluptés dont on jouira : on pétri en avoir une preuve en ce que chaque volupté non seulement affecte l'homme, mais même

le sustente comme une nourriture. Sans le plaisir la volupté n'est point volupté, c'est quelque chose «l'inanimé ; le plaisir fait qu'elle exisle et qu'elle esl nommée volupté ; mais tel est le plaisir, telle est la volupté. Les corporels el les sensuels ne sont en eux-mêmes «pie matériels, inanimés et morts, mr.is ils vivent par les plaisirs qui viennent des intérieurs par ordre. 11 résulte de là que telle est la vie des intérieurs, tel est le plaisir des voluptés ; car dans le plaisir réside la vie. Le plaisir dans lequel le Seigneur place le bien est le seul qui soit vivant, car il esl alors produit par la vie même du bien ; voilà pourquoi il esl dit ici : Tout reptile qui est vivant vous sera pour nourriture, c'esi-à-dire pour jouissance. Il y en a qui pensent que quiconque veut élre heureux dans l'autre vie, ne doit nullement vivre dans les voluptés du corps et des sensuels, mais qu'il doit renoncer à loules ces jouissances; ils disent «pic ce sont ces choses corporelles et mondaines qui détachent el détournent l'homme de la vie spirituelle et céleste. Mais ceux qui pensent ainsi, el qui, par une conséquence de cette opinion, se réduisent d'eux-mêmes à une vie misérable, pendant qu'ils existent dans le monde, ceux-là ne savent pas ce qu'il en est réellement. Il n'a jamais été défendu à personne de jouirdes voluptés du corps el des sensuels, c'est-à-dire des voluptés des biens de le lerre et des richesses, des voluptés,des honneurs el des fondions dans l'état ; des voluptés de l'amour conjugal et de l'amour envers les jeunes enfants et les enfants; des voluptés de l'amitié el des habitudes sociales, des voluptés de l'ouïe, ou des agréments du chant cl de la musique ; des voluptés de la vue, ou des beautés de tout genre, par exemple des vêtements de goût, des logements élégamment meublés, des jardins magnifiques, et des objets qui plaisent par leur disposition harmonieuse ; des voluptés de l'odorat, ou de la suavité des odeurs; des voluptés du goût, ou de la saveur el de l'utilité des mets cl des boissons; des voluptés du loucher, car ce sonl des alleclions extrêmes ou corporelles qui doi vent tirer leur origine des affections intérieures, comme ou l'a dit. Los alleclions intérieures, qui sont vivantes, tirent loules leur plaisir du bien et du vrai, el le bien et le vrai tirent le leur de la charité el de la loi, alors du Seigneur, par conséquent de la vie elle-même ; voilà pourquoi les affections et les voluptés qui en résultent sont vivantes; et comme les voluptés réelles en tirent leur origine, elles

n'ont jamais élé défendues à p e r s o n n e : bien plus, comme elles proviennent de là, leur plaisir surpasse infiniment le plaisir qui n'en vient pas, et qui, comparé au premier, n'est qu'un plaisir grossier. Prenons pour exemple la volupté de l'amour conjugal : lorsque celle volupté lire soi» origine du véritable amour conjugal, elle surpasse infiniment la volupté qui n'eu vient pas, et même à un tel point que ceux qui sonl dans un véritable amour conjugal sont dans un certain plaisir et dans une certaine•Tclicilé célestes, car ce plaisir et celle félicité descendent du Ciel ; c'est aussi ce que m'ont avoué ceux qui ont été de la Très-À ucienne Eglise : le plaisir que les adultères senlent ilens leur commerce criminel élail si abominable à leurs yeux, qu'ils avaient même horreur d'y penser. On peut voir par là cri quoi consiste le plaisir qui ne descend pas de la véritable source de la vie ou du Seigneur. Lue preuve que les voluptés ci-dessus mentionnées n'ont jamais élé défendues à l'homme, — elles sont inéiiic si peu défendues que les voluptés ne commencent à exister que quand elles procèdent de leur véritable origine, — c'est qu'un grand nombre /le personnes qui, dans le monde, onl vécu dans la puissance, da: s les dignités et dans l'opulence, et qui ont eu en abondance les voluptés tan: du corps que des sensuels, sonl dans le Ciel parmi ceux qui jouissent de la béatitude et du suprême bonheur, et que chez elles les plaisirs et les félicités intérieurs vivent maintenant, parce que ces plaisirs et ec> félicités ont tiré leur origine des biens de la charité et des vérités de la foi dans le Seigneur: el comme ces personnes ont, p a r la c h a n t é cl la foi dans le Seigneur, regardé leurs voluplés en vue de l'usage, qui a été leur tin, cet usage a été lui-même pour elles le plus grand plaisir ; de là est résulté le plaisir de leurs voluptés. Voir ce que j'en ai dit d'après l'expérience. N° *Jio. Oiiiî. L e potager signifie ce qu'il y a de grossier dans les plaisirs : on peut s'en assurer par ce qui a été dit. Ceschoses grossières sont nommées le potager Je l'herla- i/,/i/s hérita-, la partie potagère de l'herbe), parce qu'elles sont seulement mondaine; el corporelles, ou externes ; car, comme on l'a dit, les voluptés qui sonl dans letG corporels ou dans les externes tirent leur origine des plaisirs intérieurs par Ordre Les plaisirs qui sont perçus daus les cxti élues ou dans les corporels soûl grossiers en comparaison des

autres ; car il est dans la nature de tout plaisir d'être d ' a m a n t plus grossier qu'il s'approche davantage des externes, et d'autant plus parlait qu'il s'approche davantage des internes. C'est pourquoi, comme on l'a dit, selon que les externes sont déroulés par o r d r e , ou que les langes sont enlevés, les plaisirs deviennent des charmes et des félicités ; c'est ce qui résulte sullisamment de ce que le plaisir des voluptés de l'homme, tant qu'il vit dans le corps, esl grossier, en comparaison de son plaisir a p r è s la vie du corps, quand il vient dans le monde bcs esprits, et mémo tellement grossier, <juc les bons esprits méprisent totalement les plaisirs du corps, cl ne voudraient pas r e n t r e r dans ces plaisirs, lors même qu'on leur donnerait loules les voluptés el tous les plaisirs du inonde entier. Le plaisir de ces esprits devient pareillement grossier pour eux quand ils sont élevés p a r le Seigneur dans le ciel des esprits angéliques, car ils abandonnent alors ces plaisirs intérieurs, ci jouissent de plaisirs plus intérieurs. De même le plaisir que les esprits angéliques ont goûté dans leur ciel devient grossier pour eux, quand le Seigneur les élève dans le Ciel angélique, ou troisième ciel : il règne dans ce Ciel une félicité ineffable, parce que les internes vivent, et qu'il n'y existe qu'un amour mutuel. Voir V 5-io, ce que j'ai dit d'après l'expérience s u r le plaisir intérieur ou la félicité. On peut, p a r ce qui précède, voir ce que signifient ces mots :

comme le potage)' de l'herbe, je vous l'ai donné tout. Comme les Reptiles signifient tant les voluptés du corps que les voluptés des sensuel, auxquelles on donne pour attribut \t potager de l'herbe, il y a dans la langue originale un mot qui signifie le potager {o\u$), de même que le vert (virale) ; le potager par rapport aux voluptés des volontaires ou des affections célestes; le vert par rapport aux voluptés des intellectuels on des affections spirituelles.. On voit, dans la Parole, [que le potager de l'herbe, ou le vert de l'herbe, signifie des choses d'un vil prix ; ainsi, dans Esaïe : « Les eaux de » Nimrim seront des désolai.ons. c a r le foin s'est séché, l'herbe a * élé consumée, il u'y a pas de Vert. » — XV. (i. — Dans le Même; »> Leurs habitants, a la main c o u r t e , ont élé consternés et accablés » de honte ; il sonl devenus (/#/< que) l'Iierbe du champ et le Potager ùv. l'herbe, le gazon des toits. » — XXXVIII. 2 7 . — L e » potager de l'herbe est employé là pour ce qu'il a de plus grossier.

Dans Moïse : La terre dans laquelle lu viens pour la posséder, » n (est) point comme celle t e r r e d'Egypte d'où tu es sorti, où tu » sèmes la semence, el ; / ' ) a r r o s e s avec ton pied comme le jardin » du potager. — Dcuiér. XL 10. — Le j a r d i n du potager est mis là pour ce qui est v i l . Dans David : « Les méchants seront sou» dainemenl retranchés comme le foin, et ils seront consumés » comme le potager d e l'herbe. » — P s a u m . XXXVIII. 2. — Là, le foin cl le potager de l'herbe sonl p r i s p o u r ce qu'il y a de plus vil. c

997, Ces m o t s : Je vous l'ai donné tout, signifient la jouissance p o u r l'usage : cela résulte de ce que c'est pour la n o u r r i t u r e ; c a r tout ce qui est donné en n o u r r i t u r e est donné en usage. Quant à ce qui concerne l'usage, voici ce qui arrive : Ceux qui sont dans la c h a r i t é , c'est-à-dire dans l'amour envers le prochain, duquel a m o u r résulte le plaisir des voluptés qui est vivant; ceux-là, dis-je, ne considèrent la jouissance des voluptés que f a r r a p p o r t à l ' u s a g e ; car la charité est nulle, à moins qu'il n'y ait des omvre's de la charité ; c'est dans l'exercice ou dans l'usage que consiste la c h a r i l é . Celui qui aime le prochain comme soi-même ne perçoit" jamais le plaisir de la charité que dans l'exercice ou dans l'usage ; aussi la vie de la charité est-elle la vie des usages. Telle esl la vie de tout le Ciel ; car le royaume du Seigneur étant le Royaume de l'amour mutuel, esl le Royaume des u s a g e s ; c'est pour cela que toute volupté qui esl produite p a r la charité a son plaisir q u i vient de l'usage. Plus l'usage est important, plus le plaisir est grand ; de la vient que les Anges reçoivent du Seigneur une félicité en r a p p o r t avec l'essence et la qualité de l'usage. Il en est de même de toute volupté : plus son usage est i m p o r a n l , plus son plaisir est g r a n d . P r e n o n s seulement pour exemple le plaisir de l'amour conjugal : comme c'est de là que vient la pépinière «le la société humaine, et que le lioyaume du Seigneur, dans les Cieux, en esl formé, c'esl de tous les usages le plus important ; aussi il y a en lui. comme on l'a déjà dil, un si grand plaisir que c'est une félicité céleste. Quant aux a u t r e s voluptés, il eu esl de même do leurs plaisirs, qui dilTerent e n t r e eux selon le plus ou moins d'iinporiance. des usages. Ces usages sont si multipliés qu'on peut à peine les classer p a r genres et p a r espèces ; ils concernent le Royaume du Seigneur ou le Seigneur, l'un de plus près et (dus d i r e c t e m e n t ,

rautre

do plus loin et plus obliquement. On peut voir aussi p a r là que toutes les voluplés ont élé accordées à l'homme, mais pour l ' u s a g e . Ainsi, d'après l'usage d a n s lequel elles sonl, c l avec la différence qui résulte des usages, elles participent à la lélicité c é leste, et vivent de cette félicité.

9 9 8 . Vers. 4 . Seulement vous ne mangerez pas la chair dans son
l'âme, la vie nouvelle ; le sang, la charité ; nepas manger signilie ne pas mêler ; ainsi,?/*?pusmanger la chair dans son âme, le sang, c'esl ne pas mêler les choses profanes avec les choses saintes. 9 9 9 . La chair signifie le volontaire de l'homme : on le voit p a r la signification de la eh.iir dans le sens propre par rapporta l'homme c o r r o m p u . La chair en général signifie tout h o m m e , et eu p a r t i culier le corporel ; Voir m" 5 7 i ; et comme elle signilie tout homme et spécialement le. corporel, elle signifie ce qui est le propre de l'homme, par conséquent son volontaire; o r , son volontaire ou sa volonté n'est que mal ; en conséquence, comme l'homme esl Ici, lorsque la chair est employée pour le désigner, elle signilie toute cupiditéott toute concupiscence; c a r sa volonté, comme on l'a déjà dit quelquefois, n'est que cupidité. Et comme c'esl là ce que signifiait la chair, c'est aussi ce qui fut représenté p a r la chair que le peuple convoita dans le désert, et dont il est parlé dans Moïse, en ces termes : « La foule qui {était) pcle-mèle au milieu d'eux, » convoita la concupiscence, ensuite ils réitérèrent et pleurèrenl, n ci ils dirent : Qui nous alimentera de chair? n — N o m b . X I . 4. Là, il esl évident q u e la chair esl nommée concupiscence, c a r

il esl dit : Ils convoitèrent la concupiscence; gui nous alimentera de chair? La suite le prouve encore : H Cette chair élaii encore » e n t r e leurs d e n t s , avant qu'elle eut élé mâchée, et la colère de » Jéhovah s'enflamma contre le peuple, cl Jéhovah frappa le peu» pie d'une très-grande Plaie, el il appela le nom de ce lieu-là Sévi pulcres de ta cont apiscente, p a r t e qu'on ensevelit là le peuple, » ceux gui avaient t-onvoilc. » — Ibid- v e r s . 3 3 , 3 1 . — Chacun peut facilement c o m p r e n d r e qu'une telle plaie n'aurait jamais été envoyée s u r le peuple pour le fait d'avoir convoité d e la chair ; qu'ainsi ce ne fut pas pour la concupiscence d e manger la chair qu'il y eut une plaie, c a r ce désir esl n a t u r e l , quand l'homme en

a été p r i v é p e n d a n t un long espace

temps,

de

c o m m e l'avait été

alors le peuple dans le d é s e r t ; m a i s il y eut u n e cause p l u s / p r o fondément cacliée, «pii e s l spirituelle, qu'il d é d a i g n a i t

c'est

absolument c e q u i était

q u e le peuple étail tel

signifié et r e p r é s e n t é p a r

la m a n n e , c o m m e on le voit aussi d a n s le verset (> d e ce m ê m e c h a p i t r e , et qu'il désirait s e u l e m e n t cl r e p r é s e n t é e s p a r la

chair,

les choses q u i sont signifiées

c'est à - d i r e , les p r o p r e s volontaires qui

a p p a r t i e n n e n t aux c u p i d i t é s , cl qui en soi sont e x e r é m e n i i t i c l s c i profanes. C o m m e celte Eglise a é l é r e p r é s e n t a t i v e ,

c'esl

p a r suite

d e l à r e p r é s e n t a t i o n d e telles c h o s e s q u e l e peuple a é l é allligé d ' u n e aussi g r a n d e plaie ; c a r tout ce qui esl a r r i v é à ce peuple étail r e p r é s e n t é s p i r i t u e l l e m e n t d a n s le Ciel : la Manne

représentait dans

le Ciel le céleste, et la Chair qu'ils c o n v o i t è r e n t r e p r é s e n t a i t le v o l o n t a i r e c o r r o m p u ; d e la c e t t e p u n i t i o n , p a r c e q u ' i l s avaient c o n voité ce v o l o n t a i r e . Il est évident p a r ces passages, et p a r d ' a u t r e s e n c o r e qui sont d a n s la P a r o l e , q u e la chair signifie le volontaire, el ici le volontaire d e l ' h o m m e ; voir au v e r s . 2 d e ce c h a p i t r e , où il s'agil de la bêle de la t e r r e , combien c e volontaire esl d é p r a v é . 1000.

Vàmc

signification Vante,

signifie la \ i e : c'esl ec qui devient évident p a r la

d u m o t âme d a n s bien d e s p a s s a g e s d e la P a r o l e .

d a n s la p a r o l e , signifie en g é n é r a l toute vie, tant

ou d e l ' h o m m e

interne,

interne

q u ' e x t e r n e ou d e l ' h o m m e e x t e r n e ; et

c o m m e elle signilie loute vie, elle signifie u n e vie Icile qu'est celle de l ' h o m m e dont on p a r l e . Ici il est parlé d e la Vie d e l ' h o m m e r é g é n é r é q u i a élé séparée du volontaire d e r i i o m m e ; c a r , ainsi qu'on l'a d i t plus h a u t , la vie nouvelle q u e r i i o m m e

spirituelle-

ment r é g é n é r é reçoit d u S e i g n e u r ,

s é p a r é e du

a élé entièrement

volontaire ou du p r o p r e de l ' h o m m e , on d e l à vie p r o p r e de l ' h o m m e , qui u'est p a s la vie, q u o i q u ' o n la n o m m e m o r t , parce qu'elle est la vie infernale.

a i n s i ; m a i s qui est la C'esl p o u r q u o i ici ta chair

dans son (Une qu'où ne devait pas m a n g e r signilie la chair unir avec son âme, c ' e s l - à d i r e q u ' o n ne devait pas mêler celle vie n o u velle qui appartient an S e i g n e u r , avec la vie mauvaise e t e x e r é m e n titielle, qui a p p a r t i e n t à l ' h o m m e , ou bien e n d ' a u l r e s l e r m e s , avec son volontaire ou son p r o p r e . • 1 0 0 1 . Le sang signilie la c h a r i t é : c'est

ce qui r é s u l t e de b e a u -

c o u p de passages ; p a r conséquent il signifie le nouveau

volontaire

que l ' h o m m e spirituellement r é g é n é r é reçoit du S e i g n e u r ; ce n o u veau v o l o n t a i r e est h

même chose que la c h a r i t é , c a r c'est

c h a r i t é q u ' e s t formée la nouvelle l ' a m o u r est l'essentiel

volonté. En efi'et,

delà

la c h a r i t é ou

m ê m e ou la vie de la volonté, p u i s q u e p e r -

sonne ne. peut dire qu'il veut une chose, si ce n'est p a r c e q u ' i l la c h é r i t ou l'aime ; d i r e q u ' o n pense telle chose, ce n'est pas vouloir, à moins que le vouloir ne soit d a n s la pensée. Celte, nouvelle lonté

qui

volonté

sang ;

a p p a r t i e n t à la c h a r i t é , est désignée ici p a r le n'est

l'homme;

pas

de l ' h o m m e ,

mais elle est du

Seigneur

vocelle chez

et puisqu'elle est du S e i g n e u r , elle ne doit j a m a i s ê t r e

mêlée avec les choses qui sont de la volonté de l ' h o m m e , el qui, c o m m e on l'a d i t , sont

si c o r r o m p u e s . C'est

p o u r cela qu'il a été

o r d o n n é d a u s l ' É g l i s e r e p r é s e n t a t i v e de ne point

dans son

unie,

ou

le sang,

manger la chair

c'est-à-dire, de ne les point

mêler.

Comme le sang Signifiait la c h a r i l é , il signifiait ce qui est saint ; el c o m m e la c h a i r signifiait le volontaire de l ' h o m m e , fiait ce

qttî

elle signi-

esl profane ; o r , le sainl el le profane ayant élé s é p a r é s ,

c a r ils sont opposés l'un sang ; en effet,

à l ' a u t r e , il fut défendu de m a n g e r le

l'action de m a n g e r la chair avec le sang r e p r é s e n -

tait alors dans le ciel la profanation, ou le m é l a n g e du saint el du profane ; el celle r e p r é s e n t i o n d a n s le ciel ne pouvait alors i n s p i r e r que celle

de l ' h o r r e u r aux a u g e s ; c a r tout ce qui existait p c m l a n l

période d e t e m p s chez l'homme d e l'Église,

était c h a n g é ,

selon ce que signifiaient les choses dans le sens i n t e r n e , en r e p r é s e n t a t i o n s spirituelles c o r r e s p o n d a n t e s chez les a n g e s . Comme toutes les significations se modifient en raison de l ' h o m m e auquel elles s ' a p p l i q u e n t , il en est de même ici de la signification du s a n g . L e s a n g , p a r r a p p o r t a l ' h o m m e r é g é n é r é s p i r i t u e l , signilie la charité ou l ' a m o u r e n v e r s le p r o c h a i n ; p a r r a p p o r t

n l'homme

céleste, il signilie l ' a m o u r e n v e r s le S e i g n e u r ; mais p a r au S e i g n e u r , il signifie

toute son

régénéré rapport

Humaine Essence, par consé-

q u e n t l ' A m o u r .Même, c'esi-ù - dire sa .Miséricorde e n v e r s le h u m a i n ; et connue le sang signifie l ' A m o u r

genre

et ce qui a p p a r t i e n t à

l ' a m o u r , il signifie en général les célestes qui a p p a r t i e n n e n t au Seig n e u r Seul ; p a r conséquent, quand il s'agit de l'homme il signifie les célestes q u e l ' h o m m e reçoit du S e i g n e u r : les célestes

que

l'homme

cé-

régénéré

spirituel

reçoit

du

Seigneur

sont

les

lestes-spirituels, dûM je parlerai ailleurs, avec la Divine Miséricorde du Seigneur. Que le sang signilie les célestes, et que, dans le sens suprême, il ail signifié l'Humaine Essence du Seigneur, par conséquent ['Amour Même ou sa Miséricorde envers le genre humain, on peut en trouver la preuve dans la sainteté avec laquelle le sang, d'après l'ordre qu'il en fui donné, était considéré dans l'Église représentative judaïque. Ainsi, le sang fut nommé le sang de l'alliance, el l'on en faisait aspersion sur le peuple, puis sur Aharon et sur ses lils avec l'huile de l'onction ; on répandait aussi le sang de tout holocauste et de tout sacrifice sur l'autel et autour de l'autel. — Exod. XXII. 7, 1 3 , 2 2 , 2 3 ; XXIV. 0, a, Lcvit. L S, H , 1 5 ; IV. tî, 7 , 17, 18, 2 o , 3 0 , 3 4 ; V. XVI. 1 2 , 1 3 , H , 1 5 , 1 8 , 1 9 . Nomh. XVIII. ( 7 . Dent. XII. 2 7 . — Et parce que le sang était jugé si saint cl que le volontaire de l'homme est si profane, c'est par celte raison que, pour éviter la représentation de la profanation de ce qui esl saint, il fut défendu avec tant de sévérité de manger le sang ; comme on le voit dans Moïse : « Statut » de l'éternité dans vos générations : Dans toutes vos habitations, « vous ne mangerez aucune Graisse ni aucun sang, » Lé vit. III. 1". — La graisse désigne la vie céleste, cl le sang est employé là pour le célesle-spirtiuel. Le céleste-spirituel est le spirituel qui procède du céleste. Comme chez les hommes de la Très-Ancienne Eglise, l'Amour pour le Seigneur fut leur céleste, parce qu'il avait été implanié dans leur volonté, leur céleste-spirituel étaiL la foi qui procédait de cet amour, Voir n" 30 a 3 8 , 3 3 7 , 3 9 3 , 3 0 8 ; tandis que chez l'homme spirituel il n'y a point de céleste, parce que la charilé a été implantée dans sa partie intellectuelle, mais il y a le céleste spirituel. Dans le Même : « Quiconque de la » maison d'Israël ou des étrangers voyageant au milieu d'eux, » aura mangé quelque sang que ce soit, je mettrai aussi mes faces » coulve Vàmc qui mange le sang, et je la retrancherai du milieu

» de son peuple, parce (pie Y Ame de la chair (est) dam le sang, » e l l e ; et je vous l'ai donné sur l'autel pour qu'il fasse l'expiation » sur vos dînes, parce que le sang lui-même fera expiation pour » l'âme. L'ame de toute chair esl son sang m ê m e ; quiconque le » mange sera retranché. » Lôvil. XNII. 1 0 , i i , 1 1 . —La-, il est dit évidemment que lïtmc de la chair est dans le sang, et que

l'âme d e la c h a i r est le s a n g , ou le céleste, teté qui a p p a r t i e n t au

tu

ne

XII. 2 3 , 2 1 , $ 5 . —

sain-

S e i g n e u r . Dans le Même : •• Affermis-loi,

du sang, mangeras pas

» p o u r ne pas m a n g e r » l'Ame ; el

c ' e s t - à - d i r e , la

p a r c e q u e le

sang

lui-même

(est)

l'âme avec la c h a i r . » — D e u l é r .

Il résulte aussi de là q u e le saug est appelé

â m e , c ' e s t - à - d i r e , la vie céleste, ou le c é l e s t e , qui était r e p r é s e n t é p a r les holocaustes et les sacrifices de cette Église. Celle défense de m ê l e r le céleste, qui esl le p r o p r e du S e i g n e u r , p r o p r e qui est seul céleste cl saint,

avec le p r o p r e de l ' h o m m e ,

a aussi élé r e p r é s e n t é e en ce

qui

est profane,

song

qu'ils ne sacrifiaient pas le

du

sacrifice s u r ce qui avait f e r m e n t é . — E x o d . XXIII. 1 8 ; XXXIV. 2 5 . — Ce qui avait fermenté signifiait la c o r r u p t i o n et la s o u i l l u r e . Si le s a n g esl appelé âme cl signifie si la sainteté de l ' a m o u r a été

la s a i n t e t é

de la c h a r i t é ,

et

r e p r é s e n t é e d a n s l'Église J u d a ï q u e

par le s a n g , cela vient d e ce que la vie du c o r p s consiste d a n s le sang ; et c o m m e la vie du c o r p s consiste son âme d a n s le d e r n i e r d e g r é ,

dans le s a n g , te sang est

de s o r t e que le s a u g p e u t

être

n o m m é l'âme c o r p o r e l l e , ou ce en quoi existe la vie c o r p o r e l l e de l'homme:

et c o m m e d a n s les É g l i s e s r e p r é s e n t a t i v e s les internes

ont élé r e p r é s e n t é s p a r les e x t e r n e s , voilà p o u r q u o i 1 ï i m c ou la vie céleste l'a été par le s a n g . 1002.

Ne pas manger

siguilie ne pas mêler : c'esl une

consé-

quence de ce qui p r é c è d e . L'action de m a n g e r les chairs des a n i maux, c o n s i d é r é e en e l l e - m ê m e , c a r d a n s les t e m p s d ' a u c u n e bêle,

est quelque

très-anciens on

ni d ' a u c u n

oiseau,

chose de profane ;

ne m a n g e a i t j a m a i s la c h a i r

mais ou

se n o u r r i s s a i t s e u l e -

ment d e s e m e n c e s , s u r t o u t d e pain de froment, du Iruit des a r b r e s , de l é g u m e s , d e lait, et de ce qu'on fait b e u r r e . T u e r les a n i m a u x

avec le lait, tel que le

et m a n g e r c h a i r élait, p o u r les h o m m e s

de celte é p o q u e , un forfait

et

u n e action semblable à celle des

bêles féroces ; s e u l e m e n t ils lïraient des animaux des services et des usages, c o m m e on le voit aussi p a r la Genèse, I. 2 0 , 30 ; mais p a r la succession des l e m p s ,

l o r s q u e l ' h o m m e eut c o m m e n c é à d e v e -

n i r aussi féroce et m ê m e plus féroce q u ' u n e bêle s a u v a g e , il se m i dès lors à t u e r i e s a n i m a u x et à m a n g e r l'homme

s'était

leur

et

comme

réduit à un lel é t a t , cela lui avait été p e r m i s ,

et lui est e n c o r e p e r m i s a u j o u r d ' h u i ; et a u t a n t u

chair;

1

il agit en cela d ' a 9

p r è s sa c o n s c i e n c e , a u t a n t la c h o s e e s t 1 ici Le ; c a r sa c o n s c i e n c e e s t t o n n é e d e lout ce qu'il qu'il croit

croit

vrai, et p a r conséquent

l i c i t e ; c'est p o u r q u o i p e r s o n n e a u j o u r d ' h u i

d e loul c e n'est

con-

d a m n é e p a r le motif qu'il m a n g e d e la c h a i r .

1003. I\e Manges pas In chair dans son âme, le smuj, c ' e s t ne p a s m ê l e r les c h o s e s p r o f a n e s avec les c h o s e s s a i n t e s : c e q u i p r é c è d e le p r o u v e . L e s c h o s e s 'profanes n e s o n t n u l l e m e n t m ê l é e s a \ c c les c h o s e s s a i n t e s , p a r c e q u e q u e l q u ' u n m a n g e le s a n g avec la c h a i r ; et le S e i g n e u r l ' e n s e i g n e m'en c l a i r e m e n t d a n s M a t t h i e u :

Ce q u i

- e n t r e d a n s la Louche ne r e n d p a s l ' h o m m e i m p u r ; m a i s ce q u i i s o r t d e la b o u c h e , cela r e n d

l ' h o m m e i m p u r ; c a r les c h o s e s q u i

s o r t e n t d e la b o u c h e s o r t e n t d u c œ u r . » 10. 2 0 ; — m a i s cela

fut défendu d a n s

q u ' a l o r s , c o m m e on l'a d i t , la p r o f a n a t i o n le c i e l , p a r l'action d e m a n g e r

— W . I l , 17, 4 8 ,

l'Église Judaïque,

parce

était r e p r é s e n t é e ,

dans

le s a n g avec la c h a i r . T o u l ce q u i

se faisait j l a n s c e l t e Église s e c h a n g e a i t ,

d a n s le Ciel, ou

repré-

s e n t a t i f s c o r r e s p o n d a n t s ; ainsi le s a n g s e c h a n g e a i t en u n e Sainteté céleste ; la c h a i r ,

e x c c p l é celle d e s sacrifices, se c h a n g e a i t en u n e

p r o f a n a t i o n , p a r c e q u ' e l l e signifiait, c o m m e on l'a m o n t r é , les c u pidités ; c l l'action d e m a n g e r l ' u n et l ' a u t r e s e c h a n g e a i t en un m é l a n g e d e s a i n t e t é cl de p r o f a n a t i o n . Voilà p o u r q u o i c e l l e action fut a l o r s si s é v è r e m e n t i n t e r d i t e . Mais, a p r è s FÀYèOeBienl d u S e i g n e u r , les r i t e s e x t e r n e s a y a n t

é l é a b o l i s , el l e s

représentatifs

a y a n t p a r c o n s é q u e n t c e s s é , a l o r s d e telles choses n e s e c h a n g e a i e n t p l u s d a n s le ciel en r e p r é s e n t a t i f s

c o r r e s p o n d a n t s : en effet,

quand

l ' h o m m e d e v i e n t i n t e r n e et qu'il est i n s t r u i t s u r les i n t e r n e s ,

les

e x t e r n e s n e sont p l u s rien p o u r lui ; a l o r s il sait eu quoi c o n s i s t e la s a i n t e t é , i l . s a i t q u ' e l l e c o n s i s t e d a n s la c h a r i t é c l d a n s la foi q u i procède d é la c h a r i t é ; a l o r s c ' e s l d ' a p r è s elles q u e l'on c o n s i d è r e ses e x t e r n e s , c ' e s t - à - d i r e q u e l'on voit c o m b i e n il y a d a n s les e x t e r nes d e c h a r i t é et d e loi d a n s le S e i g n e u r . C'esl p o u n p i o i ,

depuis

l ' A v è n e m e n t d u S e i g n e u r , l ' h o m m e est c o n s i d é r é d a u s le c i e l , n o n p a r les e x t e r n e s , m a i s p a r les i n t e r n e s ; si quelqu'un est c o n s i d é r é p a r h s e x t e r n e s , c'est qu'il y a en lui d e la s i m p l i c i t é , et q u e d a n s c e t t e s i m p l i c i t é il y a l ' i n n o c e n c e e t la c h a r i l é q u i s o n l p l a c é e s p a r le S e i g n e u r d a n s les c x l e r i . e s , on d a n s le c u l t e e x t e r n e d e c e t h o m m e , s a n s q u ' i l eu s a c h e rien.

1 0 0 3 . 3 Et certainement Jtdemanderai votre sang à vos âmes ; je le demanderai delà main de tout animal et de la main de l'homme (hominis), je demanderaiFàmcde l'hommedelà main de l'homme (vir i). SOJI frère. — Demander votre sang à vos àmes signifie q u e la violence faite à la charité doit se punir elle-même ;

ici, votre sang, c'esl la violence ; les àmes, ce sont ceux qui font

de la main de tout animal, c'est-à-dire de tout ce qui de la main de l'homme, c'esl de tout son volontaire ; de la main de l'homme (viri) son frère, c'est de tout son intellectuel ; demander l'a me de F homme c'est venger lapro*

violence ;

est chez l'homme violent ;

%

fan a lion. 1005.

Demander votre sang a vos d mes,

signilie que la violence

faite à la charilé doit se punir elle-même ; !e sang, c'est la violence, et lés

àmes sont

ceux qui font violence ; c'est ce qui résulte et de

ce qui précède et de ce qui va suivre, puis de la signification du

sang

prise d a n s le sens opposé. D'abord, de ce qui précède ; il s'agit,

en effet, dans le verset précédent, de l'action de manger du sang, el j ' a i fait voir que celte action signifie la profanation. En second lieu, de ce qui va suivre ; il s'agit, dans le verset suivant, de l'effusion du sang ; c'est pour cela qu'il esl ici question de l'étal et de la punition de celui qui mêle les saintetés avec les profanations. En troisième lieu, de la signification du

sang prise

dans le sens opposé;

dans le sens r é e l , le sang signifie le céleste,

cL relativement

à

l'homme régénéré spirituel il signifie la charité, qui esl le céleste de cel homme, mais dans le sens opposé le sang signifie

la vio-

lence faite a b c h a r i t é , et p a r conséquent ce qui esl contraire à la charité, ainsi louie haine, toute vengeance,

toute c r u a u t é , surtout

la profanation, comme on peut le voir par les passages de la Parole cités, N ° M 7 i et 3 7 6 . Enfin, en quatrième lieu, de la signification de IM/Me dans le sens o p p o s é ; dans la P a r o l e ,

Vaine

signifie

en général la vie, ainsi tout homme qui vil ; mais tel est l'homme, telle esl la \ i e ; elle signifie donc aussi cet homme qui fait violence. C'est ce qu'on peut confirmer par un g r a n d

n o m b r e de passages

d e la P a r o l e ; mais pour le moment je donnerai seulement celle preuve prise dans Moïse : « Celui qui aura mangé le s a n g , je m c l » Irai mes faces c o n t r e Y A me qui m a n g e le sang, cl je la r e l r a u o citerai du milieu de son peuple, p a r c e que Y Ame

de la chair

M e s / ) d a n s le s a n g , clic ; c l j e vous l'ai d o n n é s u r l ' a u t e l ,

pour

» qu'il fasse l'expiation s u r vos Ames p a r c e m i e le s a n g l u i - m ê m e » fera e x p i a t i o n p o u r Y Ame. >. — L é v i t . XVII.

1 0 , 1 1 , 14,

L à , l ' â m e est p r i s e p o u r la vie d a n s u n t r i p l e s e n s ; c e q u i se r e n contre plusieurs

fois d a u s d ' a u t r e s

p a s s a g e s . On v e r r a d a n s c e

qui va s u i v r e q u e la violence faite à la c h a r i t é doit

se p u n i r

elle-

même.

lOOG. I)e la mnin île tout animal

signifie d e tout c e q u i M l '

c 1 I « • / l ' h o m m e violent ; c'est ce q u i r é s u l t e d e la signification

Y animal. Dans la P a r o l e , Y ait/mal//e/^'slgnifie

clé

c e q u i est \ i -

v a n l , c o m m e j e l'ai fait v o i r , N" : ) 0 8 ; m a i s d a n s le s e n s c o n t r a i r e , il signilie ce qui r e s s e m b l e à la béte féroce, p a r c o n s é q u e n t t o u t ce qu'il y a d e féroce c h e z l ' h o m m e , ce q u i a aussi déjà C ' e s l p o u r q u o i l ' a n i m a l (fera) semblable, c'est-à-dire,

élé expliqué.

signifie l ' h o m m e qui m è n e u n e vie

l ' h o m m e v i o l e n t o u q u i fait violence à la

c h a r i t é , c a r celui-là e s l s e m b l a b l e à u n e hèle féroce. L ' h o m m e esl h o m m e p a r l ' a m o u r et p a r la c h a r i t é ; m a i s il e s l b é l e féroce p a r la h a i n e , p a r la v e n g e a n c e et p a r la c r u a u t é . 1 0 0 7 . De la main

de l'homme ( h o m i n i s signilie d e t o u l s o n

v o l o n t a i r e ; cl de la main
On le voit p a r la signification

de Y homme

c a r l'essentiel el la \ i c d e l ' h o m m e , c'est sa v o l o n t é , mais lellc e s t la v o l o n t é , tel est l ' h o m m e . On le voit

aussi p a r la signification

d e Yhomme frère (viri fralris) ; l ' i n t e l l e c t u e l ,

c h e z l ' h o m m e , esl

n o m m é homme frère ( \ i r Ira t ci . c o m m e on l'a p r é c é d e m m e n t e x p l i q u é .N" 3 6 7 : q u e ce soit l'iuiellectucl

v r a i , ou l'intellectuel b â -

t a r d , o u l ' i n t e l l e c t u e l faux, il est t o u j o u r s n o m m é homme frère ; c a r l ' e n t e n d e m e n t e s l n o m m é homme (yirj, N"* i G S , 2 0 ' J , el frère
c o r r o m p u , c ' e s l p a r c e q u ' i l s'agit ici de. la p r o f a n a -

t i o n , d o n t la m e n t i o n et p a r Suite la r e p r é s e n t a t i o n n e s o n t p o i n t s u p p o r t é e s d a n s le Ciel,

mais

sont r e j e l é e s a u s s i t ô t ; en c o n s é -

q u e n c e o n e m p l o i e ici d e s e x p r e s s i o n s si d o u c e s e t un s e n s p r e s q u e a m b i g u d a n s les p a r o l e s d e ce V e r s e t , afin q u e d a n s le Ciel on n ' a i t r

J(as c o n n a i s s a n c e q u e de s e m b l a b l e s c o r r u p t i o n s 5 J trouvent r e n fermées.

1008. Demander F'âme de T homme, c'esl venger la profanation : cela est évident d'après ce que renferme le Verset précédent el d'après ce qu'on a dil dans ce Verset ; car il s'agit de l'action de manger du sang, action qui signilie la profanation. Peu de personnes connaissent ce que c'esl que la Profanation, et l'on sait encore moins comment elle est punie dans l'autre vie. La profanation esl de plusieurs sortes : celui qui nie absolument les vérités de la foi ne profane point ; telles sont les nalions qui vivent hors de l'Église et hors de ses connaissances ; mais il y a profanation de la pari de celui qui connaît les vérités de la foi ; cl sa profanation d e vient encore plus grande s'il les reconnaît, les profère, les prêche el les persuade aux autres, el que cependant il vive dans les haines, dans les vengeances, dans la cruauté, dans les rapines el dans les adultères, el se confirme dans de telles infamies par des passages pris çà et là dans la Parole, en les pervertissant, et eu les plongeant ainsi dans ces infamies ; voilà l'homme qui profane: voilà ce qui donne principalement la mort à l'homme. Il esl évident que cela lui donne la mort, en ce que, dâtts l'autre vie, les choses profanes et les choses saintes ont élé entièrement séparées, les profanes étant dans l'Enfer et les Saintes dans le Ciel. Lorsqu'un tel homme vient dans l'autre vie, les choses profanes sonl adhérentes aux choses saintes dans chacune des idées de sa pensée, comme elles l'étaient pendant sa vie dans le corps ; là, il ne peut alors mettre en avaut une seule idée de saintelé, sans que la profanation qui lui esl adhérente se manifeste absolument comme dans la clarté du jour ; car c'est ainsi que dans l'autre vie l'on perçoit les idées des autres : la profanation parait donc dans toutes les idées de sa pensée ; et comme le Ciel a la profanation en horreur, il est impossible que cet homme ne soil pas précipité dans l'Enfer. Il esl à peine quelqu'un qui sache, au sujet des idées, ce qu'il en est ; on croit que l'idée esl quelque chose de simple, mais il y a dans chaque idée «le la pensée des choses innombrables diversement jointes ensemble, pour (pie l'idée soil une certaine forme et par suite nue image peinte de l'homme, image qui esl tonI entière perçue et aperçue dans l'autre vie. Prenons seulement quelques exemples : Lorsque l'idée d'un lieu, soit contrée, ville ou maison, survient h un esprit, aussitôt l'idée el l'image de lotit ce qu'il a fait dans ce lieu

se iiroduisenl en même temps, el tout cela est vu par les Esprits el par les A n g e s ; ou, s'il lui vient l'idée d'une personne contre laquelle il a eu de la haine, alors l'idée de tout ce qu'il a pensé, dit et fait contre elle se présente en même temps. Il en est de même des idées de toutes les autres c h o s e s ; quand elles s'offrent à lui, tout ce qu'il a conçu en général et en particulier s u r l'une de ces choses et dont il a reçu une impression, se m o n t r e à découvert ; que ce soit, par exemple, l'idée du mariage, alors se présentent, s'il a clé adultère, toutes les turpitudes cl toutes les obscénités de l'aduiière, même celles de la pensée ; se présentent semblablemenl et toutes les choses au moyen desquelles il a confirmé en lui les a d u l t è r e s , soit par les sensuels, soil par les rationnels, soit par la Parole, et la manière dont il a adultéré et perverti les vérités de la Parole ; et de plus, l'idée d'une chose influe dans l'idée d'une a u t r e et la tache, comme une goutte d'un liquide noir jeté dans un vase plein d'eau donne une couleur obscure a lout le volume d'eau. Cet esprit est donc connu par ses i d é e s ; el, ce (fui esl surprenant, c'est que, dans chacune de ses idées, il y a son image ou son effigie qui est si difforme, lorsqu'elle se présente à la vue, qu'on a h o r r e u r de la r e g a r d e r . On peut voir par la quel esl t'élut de ceux qui profanent les choses sainles, et quelle est leur image dans l ' a u t r e vie. Toutefois l'on ne peut pas d i r e qu'il y a profanation des choses saintes de la part de ceux qui ont cru avec simplicité ce qui est dans la Parole,quoique ce qu'ils ont cru ne fût pas la vérité, car la P a role a élé écrite selon les apparences. Voir sur ce sujet le N" 5 8 0 ,

1000. Verset G. Qui répand h sang de l'homme dans F homme, son sang sera répandu ; car il a fait l'homme et l'image de Ohm* — Répandre le sang de F homme dans F homme ^lÀzynfàHeUxàrQAïi charilé ; dans l'homme, c'est chez l'homme : son sang sera répandu signifie sa condamna lion : rar il à fait l'homme à F image dé Dieu, signifie la Charité, qui es! l'image de Dieu. l O l u . Répandre te sang de Fhomme dans l'homme, signifie éteindre la c h a r i t é ; cl dam l'homme signifie chez r i i o m m e : cela résulte d'abord de la signification du sang qui représente comme je l'ai déjà expliqué, la Sainteté de la C h a r i t é ; puis, de ce qu'il est dil, lr sang de l'homme dans l'homme, c ' e s t - à - d i r e sa vie int e r n e , qui est non pas dans lui, mais chez lui ; car la vie du Sei-

gncur, c'esl la Charité, qui n'est pas dans l'homme, parce qu'il esl souillé et profane, mais qui esl chez l'Iiomme. Répandre le sang, c'esl évidemment porter violence à la charilê, comme on le voit par îles passages île la Parole, el par ceux que j'ai donnés dans les N"* 3 7 4 el 3 7 G , ou j'ai monlré que la violence portée à la Charilê esl nommée sang. Dans le sens de la lettre, répandre le sang, c'est tuer ; mais, dans le sens interne, c'est avoir de la haine contre le prochain, comme le Seigneur l'enseigne dans Matthieu : « Vous avez entendu qu'il a été dit aux anciens : Tu ne tueras » point, el quiconque tuera sera soumis au jugement ; mais Moi je » vous dis que quiconque se met témérairement en colère contre • son frère sera soumis au jugement. » — V. 2 1 , 2 2 . — Se mettre en colère signifie s'éloigner de la Charité, Voir N 3 5 7 , par conséquent c'est avoir de la haine. Celui qui est dans la haine, non-seulement n'a aucune charité, mais porte même violence à la charité, c'est-à-dire qu'il répand le $atig La haine renferme l'homicide même, comme on le voit clairement en ce que celui qui a dé la haine contre un autre ne désire rien autant que sa mort, et il le lucrait, s'il n'était arrêté par les liens externes ; le meurtre du frère et l'effusion du sang sont donc la haine, et quand quelqu'un a de la haine, elle est telle dans chacune de ses idées contre celui qu'il hait. Il en est de même de la profanation ; quiconque profane la Parole, comme on l'a dit, non-seulement hait la vérité, mais encore réteint ou la tue. On en a une preuve dans l'autre vie par ceux qui ont profané; quelque honnéles, quelque sages, quelque dévols qu'ils se soient montrés dans la forme externe pendant qu'ils vivaient dans le corps, ils ont dans l'autre vie une haine mortelle contre le Seigneur el contre tous les biens de l'amour et tontes les vérités de la foi, par la raison que ces biens et ces vérités sonl en opposition avec leurs haines intestines, leurs rapines et leurs adultères, qu'ils oui déguisés sous une apparence de sainteté, cl parce qu'ils ont adultéré ces biens et ces vérités en faveur d'eux-mêmes. Outre les passages que j'ai rapportés, N" 3 7 4 , je donnerai encore celui-ci, pris dans Morse, afin de montrer que la profanation est le iàng : •• Quiconque de la maison d'Israël aura égorgé un bnuif, » ou un agneau, ou une chèvre dans le camp, ou qui l'aura égorgé » hors du camp, et ne l'aura point amené à r e n t r é e de la Tente 0

:

>» d e la c o n v e n t i o n , p o u r l'offrir en p r é s e n t à J é h o v a h d e v a n t » b i t a c l e d e J é h o v a h , le

sang

l'Ha-

s e r a i m p u t é à cet h o m m e - l à ; il a

» r é p a n d u le s a n g ; el cet h o m m e - l à s e r a r e t r a n c h é du m i l i e u

de

» son p e u p l e . » — L é v i t . X V I I . ;s, i . — Le sacrifice fait a u t r e p a r t que

s u r l'autel

q u i é t a i t a u p r è s d e la T e n t e r e p r é s e n t a i t la p r o f a -

n a t i o n : c a r s a c r i f i e r , c ' é t a i t u n a c t e s a i n t ; m a i s d a n s le c a m p et h o r s du c a m p , c ' é l a i t u n a c t e p r o f a n e . 1011.

Son sang sera répandu

signifie sa c o n d a m n a t i o n ; on le

voit p a r ce q u i a été d i t . S u i v a n t le s e n s d e la l e t t r e , celui q u i r é p a n d le s a n g , ou q u i t u e , d o i t ê t r e p u n i d e m o r t ; m a i s selon le s e n s

in-

t e r n e , celui q u i a d e la h a i n e c o n t r e le p r o c h a i n , sa h a i n e le c o n d a m n e à la m o r t , c ' e s t - à - d i r e à l'enfer ; c ' e s t m ê m e |Ê S e i g n e u r

dans

Matthieu :

« Quiconque

aura

ce

qu'enseigne

d i l à son f r è r e ,

- fou, s e r a s o u m i s à la g é h e n n e d u feu. » — V. 2-2. — E n effet, la c h a r i l é é t a n t é t e i n t e , l ' h o m m e est a b a n d o n n é à l u i - m ê m e et à son

propre;

il

n ' e s t p l u s g o u v e r n é p a r le S e i g n e u r au moyen d e s

l i e n s i n t e r n e s , q u i s o n t ceux d e la c o n s c i e n c e , m a i s il e s t c o n d u i t p a r les liens e x t e r n e s , q u i p r o v i e n n e n t d e la loi ou q u ' i l s'est l u i m ê m e i m p o s é s atin d ' ê t r e p u i s s a n t et r i c h e ; c e s liens é t a n t r e l â c h é s , c o m m e il a r r i v e aussi d a n s l ' a u t r e v i e , il se p r é c i p i t e

dans

les c r u a u -

tés les p l u s a t r o c e s et d a n s les o b s c é n i t é s les p l u s a b o m i n a b l e s , p a r c o n s é q u e n t il se c o n d a m n e , l u i - m ê m e .

celui gui a répandu

et

Répandre te sang de

le sang, c'est le d r o i t du talion, t r è s - c o n n u

chez les a n c i e n s , c l d ' a p r è s lequel ils p u n i s s a i e n t les m a u v a i s e s

ac-

t i o n s et les c r i m e s , c o m m e on le voit p a r p l u s i e u r s p a s s a g e s d e la P a r o l e . Ce d r o i t

t i r e son o r i g i n e d e la loi u n i v e r s e l l e , s u i v a n t l a -

q u e l l e n o u s n e d e v o n s faire an p r o c h a i n q u e ce q u e n o u s v o m i r i o n s q u e les a u t r e s n o u s lissent. M a t t h . V i l . i â ; il t i r e aussi son o r i g i n e d e c e que t o u t , d a n s l ' a u t r e v i e , c
également

lui m ê m e ,

du mal est d a n s le mat m ê m e el celle d u

faux d a n s le faux ; e l p a r c e q u ' i l existe un tel o r d r e , q u e le

mal

se p u n i t , o u , c e q u i esl la m ê m e c h o s e , q u e le m é c h a n l s e p r é c i p i t e d a n s la peine q u i c o r r e s p o n d au m a l , c'est d e là (pie les a n c i e n s ont aussi tiré fié ici

par

l e u r d r o i t d u t a l i o n . C'est d e m ê m e c e qui est s i g n i -

ces paroles,

ftui répand le>ang, ionsnntf >cra répandu,

c ' e s t - à - d i r e q u ' i l se p r é c i p i t e r a d a n s sa c o n d a m n a t i o n .

1 0 1 2 . Le sens littéral d e ces paroles : <« Qui répand le sang de l'hmnmn dans f homme, SOU sang sera répandu, » esl (jne celni qui r é p a n d le sang d ' u n a u t r e , son sang sera r é p a n d u ; mais d a n s

le

sens i n t e r n e , ce n'est pas le sang d ' u n a u t r e qu'il r é p a n d , c'est la c h a r i t é qu'il éteint chez l u i - m ê m e : c'esl aussi p o u r cela qu'il est dit

le sang de l'homme dans C homme. S o u v e n t , q u a n d il s'agit

de deux d a n s le s e n s littéral, on d o i l e n t e n d r e , d a n s le sens i n t e r n e , qu'il est question d ' u n seul. L ' h o m m e interne est Chomme dans l'homme; c'est pourquoi quiconque élciiil la c h a r i t é , qui a p p a r t i e n t à

l'homme

i n t e r n e , ou qui est l ' h o m m e

i n t e r n e l u i - m ê m e , son

sang sera répandu, c ' e s t - à - d i r e qu'il se c o n d a m n e lui m ê m e . 1013.

Ces m o t s ,

car il a fait

l'homme de Dieu,

signi-

fient la c h a r i t é , qui est l'image d e Dieu : c'esl u n e suite de ce q u i a é t é d i t . Dans ce qui vient de p r é c é d e r ,

il a été question de la

c h a r i t é , qui a été signifiée p a r le s a n g , cl la défense a é l é signifiée

de l ' é t e i n d r e

p a r la définse de r é p a n d r e le sang ; ici m a i n t e n a n t

a fait l'homme à l'image de Dieu, [nuage de Dieu. A u j o u r d ' h u i , il n ' y a p r e s q u e p e r s o n n e qui sache ce q u e c'est que Vlmage de Dieu. suivent ces mots : / / (le s a n g ;

de là résulte q u e la c h a r i t é est

On dit q u e l'image de Dieu a é l é e n t i è r e m e n t p e r d u e d a n s le p r e m i e r h o m m e q u ' o n appelle Adam ; l'on «lit aussi qu'il y avait eu en lui l ' i m a g e de Dieu, qu'on assure avoir élé u n e c e r t a i n e

intégrité

d o n t on n'a pas d e c o n n a i s s a n c e . L ' i n t é g r i t é a effectivement

existé,

c a r p a r Adam ou l ' H o m m e ,

Eglise,

qui

fut l'homme

céleste

on entend

la T r è s - A n c i e n n e

cl eut la p e r c e p t i o n q u ' a u c u n e Église ne

posséda a p r è s elle ; aussi fut-elle la r e s s e m b l a n c e du S e i g n e u r ; la r e s s e m b l a n c e du S e i g n e u r signilie l ' a m o u r en L u i . P a r la suile d e s t e m p s , cette Église

ayant p é r i , le S e i g n e u r eu créa u n e nouvelle

qui fut u n e Eglise s p i r i t u e l l e c l non u n e Eglise céleste ; elle fut l ' i m a g e du S e i g n e u r cl non sa r e s s e m b l a n c e ; l'image signifie l ' a m o u r s p i r i t u e l , c ' e s t - à - d i r e , l ' a m o u r e n v e r s le p r o c h a i n ou

la

charilê,

c o m m e j e l'ai déjà e x p l i q u é , N*' 30, 5 1 . Il est é v i d e n t , d ' a p r è s ce Verset, spirituel

q u e celte

Église a é l é l'image du S e i g n e u r p a r l ' a m o u r

ou p a r la c h a r i t é ;

et l'on \ o i l (pic la c h a r i t é elle-même

est l'image du S e i g n e u r , eu ce qu'il e^-l dil : <• C a r

il a fait l ' h o m m e

à l'image de Dieu, » C'est à - d i r e (pie c'est la c h a r i t é e l l e - m ê m e q u i a fait. Il résulte bien é v i d e m m e n t de l'essence même d e l ' a m o u r ou

*38

AKCAXES CÉLESTES.

de la cliarilé que la charilé est l'image «le Dieu. Il n'y a rien, excepté l'amoir et la charilé, qui puisse faire la ressemblance île quelqu'un et l'image de quelqu'un, l/csscnce do l'amour et de la charilé est de faire rie deux comme un seul ; quand l'un aime l'autre contre soi-même et plus «pie soi-même, l'un voit l'autre en soi-même cl se voit dans l'autre ; c'est ce que chacun peut reconnaître, pour peu qu'il porie ses réflexions sur l'amour ou qu'il examine avec attention ceux qui s'aiment mutuellement ; la volonté de l'un est la volonté de l'autre: ils sont pour ainsi dire conjoints intérieurement ci ne sont distincts l'un de l'autre que par le corps. L'amour dans le Seigneur fait l'homme un avec le Seigneur, c'està-dire le rend ressemblance ; il en est de même de la charité on de l'amour envers le prochain, mais alors riiomme est seulement image: l'image n'est pas la ressemblance, mais elle esl selon la ressemblance. Le Seigneur décrit Lui-Méme dans Jean cet L'n qui est produit par l'amour: « Je prie afin que tous soient l'n ; comme " T o i , l'ère, {tu es) c:i Moi, H Moi en Toi, q i m / . r aussi soieul » l'// eu X(,us. Moi, je leur ai donné la gloire que Tu M'as donnée, » afin qu'ils soient L'Wi comme Nous nous sommes Vu\ Moi en » eux et Toi eu Moi. « — XYTL "21. î $ , g& — Cet lu est celte union mystique sur laquelle quelques-uns portent leur pensée, et cette union existe par l'amour seul. Dans le Même: « Moi je vis, * vous aussi vous vivrez; en ce jour-là, vous connaiirez que Moi M je suis) dans Mon Père, et vtmS en Moi et Mol en r«us. Celui >• qui a Mes préceptes et qui les pratique, c'est celui-là qui M'aime. » Si quelqu'un M'aime, il gardera Ma parole, el Mon Père l'ai» mera, et nous viendrons à lui, einons ferons notre demeure chez »» lui. » — XIV. 5 9, 20, 21 2-5, — De là résulte évidemment que c'est l'amour qui conjoint, et (pie le Seigneur a sa demeure chez celui (pu l'aime, cl chez celui qui aime le prochain, car c'est là aussi aimer le Seigneur. Celle union qui fait la ressemblance el l'image ne peut, dans le genre, humain, élre aperçue telle qu'elle existe, mais on la voit dans te Ciel, où lous les Anges sont par l'amour mutuel comme ne faisant qu'En. Chaque société, qui se compose de plusieurs Anges, constitue comme un s*u.l homme, et toutes les sociétés dans leur ensemble, ou lotit le Ciel, constituent un seul homme, qu'on appelle aussi ie Très-draud Homme ; Voir les

N°* 457 cl 5 4 0 . Le Ciel lotit enlier est la ressemblance du Seigneur, car le Seigneur est tout dans toutes les choses qui appartiennent aux Anges ; chaque société est aussi sa ressemblance, el de même chaque Ange : les Anges célestes sonl des ressemblances ; les Anges spirituels sont des images. Le Ciel se compose d'autant de ressemblances du Seigneur qu'il y a d'Auges, et cela seulement par l'amour mutuel, — on a vu, N** 5i«s el 5 4 0 , que chacun aime son prochain plus que soi-même, — c'est ainsi en eflet que la chose s i ; passe ; pour que le commun, ou tout le Ciel, soil une ressemblance du Seigneur, il faut que k s parties, ou les Anges pris en particulier, en soient des ressemblances ou des images selon les ressemblances ; si le commun ne consiste comme en parties semblables à lui-même, ce n'est pas un commun qui l'ait un. On peut voir par là. comme par l'idée, ce qui fait la ressemblance et l'image de Dieu ; on peut voir que c'esl l'amour dans le Seigneur et l'amour envers le prochain, et que, p a r conséquent, tout homme régénéré spirituel est l'image du Seigneur par l'amour ou par la charité qui procède du Seigneur seul ; or celui qui esl dans la charité procédant du Seigneur est dans l'intégrité. Dans la suite, parla Divine Miséricorde du Seigneur, je parlerai de cette intégrité* 1014. Vers. 7. Et vous, fructifiez-nms

répandrz-vous dans la terre, etmuUtpliez-vous

et

multipliez-i-nus,

en elle. — Se fruc-

tifier et se multiplier, signifient ici, comme plus haut, les accroissements du bien cl du vrai dans l'homme intérieur ; se fructifier esl attribué aux biens, et.se multiplier aux v é r i t é s : répandez-cous dans la terre et multipliez-vous Cfi elle signifient les accroissements du bien et du vrai dans l'homme externe, qui est la terri- ; & répandre est un attribut des biens, el se multiplier un attribut des vérités. 1 0 1 5 . Fructifiez-vous et multipliez-vous signifient les accroissements du bien el du vrai dans l'homme intérieur ; se fructifier est attribué aux biens et se multiplier aux vérités : c'esl ce qui résulte des explications données précédemment sur le Vers, t de. ce Cha pitre, où se trouvent les mêmes paroles. La suite du vcrsel montre que ces accroissements se font chez l'homme intérieur, car il esl dii une seconde lois, multipliez-cous ; cette répétition serait insignifiante, comme étant superflue, si elle n'avait pas une signification

p a r t i c u l i è r e cl d i s t i n c t e de ia p r é c é d e n t e . On voit p a r là, et p a r c e q u ' u n a dil j u s q u ' à p r é s e u l , q u e la fructification cl la

inulliplica-

tion s ' a p p l i q u e n t ici a u x b i e n s el a u x v é r i t é s chez l ' h o m m e i n t é r i e u r . Il est d i l , l'Iiommc

Inférieur,

p a r c e q u e , c o m m e j e l'ai e x p l i q u é

p l u s h a u t , r i i o m m e , q u a n t a u x c é l e s t e s el aux s p i r i t u e l s qui a p p a r tiennent

au S e i g n e u r

seul,

est h o m m e I n t e r n e ; m a i s q u a n t aux

r a t i o n n e l s , il est h o m m e I n t é r i e u r ou i n t e r m é d i a i r e et l ' e x t e r n e ; et q u a n t aux affections du hien

cuire

el aux

l'interne

scientifiques

d e la m é m o i r e , il esl h o m m e E x t e r n e . J ' a i e x p l i q u é d a n s les p r é 1 (

liminaires, de ce C h a p i ' . r e . N' ,)78, q u e tel e s l l ' h o m m e ; m a i s s'il i g n o r e l u i - m ê m e c e s v é r i t é s , q u a n d il vil d a n s le c o r p s , c'est p a r c e qu'il est d a n s les c o r p o r e l s , ce qui fait q u ' i l ne sait m ê m e p a s q u ' i l y a en lui d e s i n l é r i e u r s , ni à [ d u s forte r a i s o n q u e c e s i n t é r i e u r s o n t é l é ainsi d i s t i n g u é s p u r o r d r e ; m a i s s'il vcul y r é f l é c h i r , il e s l d a n s u n e p e n s é e a b s t r a i t e du c o r p s cl qu'il

pen<e

quand

pour

ainsi

d i r e d a n s son e s p r i t , il peut s n t l i s a m i n e n l s'en a s s u r e r . Si la fruclitieaiion et la m u l i i p l i c a t i o n s ' a p p l i q u e n t à l ' h o m m e I n t é r i e u r au r a t i o n n e l , c'est p a r c e «pie l ' o p é r a t i o n île l ' h o m m e sentie q u e t r c s - g é n é r a k m c n l d a n s l ' i n t é r i e u r , ticulières

qui

forment

une sorte

Interne

c a r les choses

ou n'est par-

d ' u n i t é c o m m u n e et m ê m e i r è s -

c o n u n n n e d a n s son h o m m e i n t é r i e u r , y sont eu n o m b r e i n d é l i n i . On

peut voir,

d'après

les e x p l i c a t i o n s q u e j ' a i d o n n é e , N" 5 1 5 ,

c o m b i e n c e s choses p a r t i c u l i è r e s s o n l i n d é l i n i e s , et c o m m e n t e l l e s o p è r e n t et f o r m e n t u n e s o r t e d ' u n i t é

très-commune

obscurément

perçue. 10l(>.

Itépandez-vans dans la terre el rnulli/jliez-vous en elle

signifient les a c c r o i s s e m e n t s d u bien et du vrai d a n s l ' h o m m e e x t e r n e , qui est la terre ; se répandre est un a t t r i b u t d e s b i e n s , e l se multiplier un a t t r i b u t d e s v é r i l é s : cela d e v i e u l é v i d e n t d ' a p r è s ce qui vient d ' é l r c d i l , el d ' a p r è s la s i - u i t i c a t i o n de la tn-rc, qui est l ' h o m m e e x t e r n e ; Voir ce qui a élé dit e l e x p l i q u é UU V e r s . 1 d e ce C h a p i t r e , _V LMfô. Voici p o u r q u o i il est est d i l se répandre dans la terre, e l p a r suite se mul/iplicr en '-lie: Chez l ' h o m m e r é g é n é r é , rien

ne se m u l t i p l i e d a n s

son h o m m e

e x t e r n e , o u , en d ' a u t r e s

f o r m e s , r i e n «le bien ni d e vrai n e p r e n d de l ' a c c r o i s s e m e n t , si ce n ' e s t p a r l'effet de la c h a r i t é . . L a c h a r i l é est c o n n u e ia c h a l e u r q u i , dau>

la saison

du p r i n t e m p s

ou de l'été, fait c r o î t r e la v e r d u r e ,

les p i a u l e s el les a r b r e s ; sans la c h a r i l ê , ou sans la c h a l e u r

spiri-

tuelle, r i e n n e c r o î t , aussi esl-il tlil d ' a b o r d ici : ré pondez-vous

dans la terre,

ce q u i s ' a p p l i q u e a u x biens qui a p p a r t i e n n e n t à la

c h a r i t é e t p a r lesquels il y a multiplication du bien e l d u vrai. C h a cun p e u l c o m p r e n d r e c o m m e n t cela s'opère : rien ne c r o i l , rien n e se multiplie chez l ' h o m m e que p a r q u e l q u e affection ; c'esl le p l a i s i r île l'affection

qui fait non s e u l e m e n t p r e n d r e r a c i n e , mais e n -

c o r e c r o î t r e ; lout l'homme a i m e ,

se fait selon l'aspiration d e l'affection.

Ce q u e

il le saisit volontiers, le relient cl le g a r d e ; il en

est ainsi de. toutes les choses qui liât lent

q u e l q u ' u n e d e ses affec-

tions ; celles q u i n'en flattcnl aucune l ' h o m m e n ' y fait pas a t t e n t i o n , il les r e g a r d e c o m m e rien et les rejette m ê m e . Mais telle est l'affection telle esl la multiplication : chez le r é g é n é r é ,

il y a raffeelion

du bien ci du vrai, p r o c é d a n t de la c h a r i t é «lout le S e i g n e u r l'a gratifié ; c'esl p o u r cela qu'il saisit, retient et g a r d e tout ce qui favorise l'affection de la c h a r i t é , et c'esl ainsi qH'il se confirme d a n s les biens et d a n s les vérités. Voilà ce que signifient ces e x p r e s s i o n s :

Hépan-

dez-vous dans la terre et multipliez-vous, 1017.

P r e n o n s un exemple p o u r m o n t r e r q u e telle esl l'affection,

telle esl la multiplication : Celui qui pose enp rincipe que la foi seule sauve, lors même qu'on ne fait a u c u n e o u v r e d e c h a r i t é , el qui s é p a r e ainsi la foi d'avec la c h a r i t é , non seulement eu raison

du p r i n c i p e

qu'il a reçu d è s l'enafncc, mais aussi p a r c e qu'il pense q u e si q u e l qu'un

admettait

les œ u v r e s d e la charilê

l'essentiel d e l à foi et vivait ainsi avec a u t r e m e n t q u e d e placer le m é r i t e d a n s d a n t esl faux,

on la c h a r i t é

comme

piélé, il ne p o u r r a i t faire les œ u v r e s , ce qui c e p e n -

celui-là, dis-je, rejette la c h a r i t é , p a r suite d e son

p r i n c i p e ; il ne fait aucun cas d o œ u v r e s de la c h a r i t é cl d e m e u r e seulement d a n s l'idée de la foi qui esl nulle sans son essentiel, la c h a r i t é . Tant q u e cet h o m m e confirme chez lui ce p r i n c i p e , il n ' a git

nullement

p a r l'affection du bien, mais il agit

du p l a i s i r de pouvoir ceux q u i pensent

ainsi,

coup d ' a r g u m e n t s ,

p a r l'affection

vivre d a n s la licence des passions ; el p a r m i celui

n'agit

poussé par l'affection

qui confirme ce p r i n c i p e p a r b e a u -

pas p a r l'affection du v r a i , mais il est

d e sa p r o p r e g l o i r e , afin d e p a r a î t r e

plus

g r a n d , p l u s s a v a n l el plus illustre q u e les a u t r e s , ci d ' ê t r e c o m p t é p a r m i ceux qui sont c o n s i d é r é s el o p u l e n t s ; il agit en conséquence

p a r le plaisir d e l'alYcciion : ce plaisir l'ait «pie les a r g u m e n t * conlirmalifs d e son p r i n c i p e se m u l t i p l i e n t , c a r , ainsi (pic j e l'ai d i t , telle est l'aiToclioii,

telle

est la m u l t i p l i c a t i o n . En g é n é r a l , quand le

prieipe est faux, il n ' e n peut j a m a i s d é c o u l e r q u e des fausses c o n c a r tout se c o n f o r m e au p r i n c i p e ; liicn p l u s , — je le

séquences, sais

par u n e expérience

dont j e p a r l e r a i ailleurs, avec la Divine

Miséricorde du S e i g n e u r , — ceux

qui se confirment d a n s d e tels

p r i n c i p e s s u r la foi s e u l e , et qui n e sont d a n s a u c u n e c h a r i t é , r e g a r d e n t c o m m e rien et n e voient p o u r ainsi d i r e pas toutes les vérités que le S e i g n e u r a tant de fois p r o n o n c é e s au sujet et d e la c h a r i l ê ; p a r exemple, VI. 1 2 ,

18

: VUI.

1 à 20 ; IX.

13 ;

2 1 , 2 2 . 2 3 à 3 5 ; XIX. 19 ; XXII. M 34,

de l'amour

Mailh. III. 8 , 0 ; V 7 , 4 3 à 4 8 ;

33

XII.

; M i l . S, 2 3 ; W I I 1 .

à 3 9 ; XXIV. 1 2 , 1 3 ; X X L

4 0 , U , 4 3 . Marc, IV. U , 1 9 , 2 0 ; XI. L l / l 4, "20 ; XII. 2 8 à

3 5 . L u c , III, 8, 9 ; VI. 2 7 à 3 9 , 1 3 i 19 ; VU. I l ; VIII. 8, 1 4 , 1 5 ; X . 2 5 à 2 8 ; XII. 5 8 , 5 9 ; X l l l . fi. à il». Jean, 111. 1 9 , 21 ; V, 4 2 ; XIII. 3 4 , 3 5 ; XIV. H , 15, 2 0 , 2 1 , 2 3 ; XV. I à 8 , 9 à 19 ; X X I . 15, 16, 1 7 . 1018.

S'il est d i t ici d e nouveau

Fructifiez-vous el multipliez-

vous, bien q u ' o n l'ail déjà dit d a n s le p r e m i e r Verset

de ce C h a -

p i t r e , c'est p a r la raison qu'ici c'est la conclusion, et p o u r annonc e r q u e lout

r é u s s i r a , s e fructifiera

fait p a s ce qui esl signifié par

et se m u l t i p l i e r a , si l'on ne

manger le saug

cl

répandre le sang,

c ' e s t - à - d i r e , si l'on n 'éteint pas la c h a r i t é p a r les haines e l p a r l e s profanations.

1 0 1 9 . Vers. 8. Et Dieu dit à Noach et à ses /ils avec lui, en disant. — Ces mots : Dieu dit à Noach et a ses fils avec lui en disant, signifient la vérité de ces choses qui suivent, au sujet de l'Eglise spirituelle, r e p r é s e n t é e i o 2 l ï . Celte signification

par Noach

el p a r

ses fils arec lui.

résulte d e ce q u e tout ce qui

acte

h i s t o r i q u e m e n t dispose, d e p u i s le p r e m i e r C h a p i t r e de la lienese jusqu'à Eber,

Cinq». X I , signifie

d e s choses

celles qui sonl e x p r i m é e s d a n s la l e t t r e , riques ne sonl la c o u t u m e

bien différentes

de

el q u e là les r é c i l s histo-

q u e d e s lierions mises sous forme d ' h i s l o i r e , selon

d e s Très -Anciens.

Ceux-ci

{Usaient

p o u r a t t e s t e r la

vérité d ' u n e chose : Jéhovah dit ; mais ici l'on emploie l'expression,

Dieu dit,

parce

qu'il s'agit d e l'Eglise

spirituelle.

Il en était de

même quand était fait.

quelque

chose de vrai s*opérail, ou quand le vrai

1021. On a déjà m o n t r é , et l'on verra p a r la suite de ce Chap i t r e , que ces mois tXoach el ses fi/s avec ////signifiaient l'Église Ancienne ; en conséquence il est inutile de s ' a r r ê t e r ici pour confirmer cette signification. 1 0 2 2 . Vers. 0 . 1 0 . Et Moi. Me voici, j'établis mon alliance arec vous, et avec votre sentence après voas ; et avec toute (Une vivante (jui (est) avec vous, (ptant a t oiseau, à la bète, et à tonte bète féroce de la terre avec vous, depuis fotts ceux qui sortent de l'arche jusqu'à toute bète féroce de la terre. — Ces expressions : El Moi, Me voici, j'èihb/is mon affiance, signifient la présence, du S e i g n e u r dans la Charité : avec vous signifie l'homme r é g é n é r é spirituel : El avec votre semence après vous signilie ceux qui sonl créés de nouveau : avec toïtU tline virante qui {esl) avec vous, signifie généralement toutes les choses qui ont élé régénérées chez l'homme : quant à /'oiseau, signifie spécialement ses intellectuels : quant à la bête, spécialement ses nouveaux volontaires : quant à Imite bète féroce de la Icnc spécialement ses intellectuels inférieurs cl les volontaires qui en proviennent : avec vous, signifie, comme p r é c é d e m m e n t , ce qui est chez l'homme régénéré spirituel : depuis tous ceux qui sorlent de l'arche, signilie les hommes de l'Eglise : jusqu'à toute bète féroce de la terre, signifie les hommes hors de l'Eglise. 1 C e s expressions : El Moi, Me voici, j'élab/ismon alliance, signifient la présence du Seigneur dans la charité : c'est ce qui peut devenir évident d'après la signification de l'alliance : Voit N° G ( J G , OÙ l'on a m o n t r é que l'alliance signifie la régénération ; on a m o n t r é aussi qu'elle signifie même la conjonction du Seigneur avec l'homme régénéré p a r l'amour ; que le Mariage célesie esl l'alliance par excellence, cl qu'eu conséquence le Mariage céleste est chez chaque homme r é g é n é r é . Ou a aussi précédemment e x pliqué comment s'opère ce mariage ou celle alliance. Chez l'homme île la Très-Ancienne Eglise, le Mariage célesie fut dans son p r o pre volontaire ; mais chez l'homme de l'Ancienne Eglise le Mariage célesie se fil dans son p r o p r e intellectuel. En effet, quand le volontaire de l'homme fut devenu loul à lait c o r r o m p u , le Seigneur

sépara m i r a c u l e u s e m e n t

le p r o p r e

inlellceluel d'avec

ec p r o p r e

volontaire c o r r o m p u , cl forma dans le p r o p r e inlellceluel une nouvelle volonté, qui esl la conscience ; il insinua d a n s la conscience la charilê el dans la charité l'innocence, el c'est ainsi qu'il se c o n joignil, ou, ce qui est la inéine chose, i''est ainsi qu'il conlracla alliance avec l'homme. Autant le p r o p r e volontaire de l'homme peut être séparé de ce p r o p r e intellectuel, autaul le Seigneur peut être présent chez lui. uu se C Oïl j o i n d r e à lui, on l'aire alliance avec lui. Les

tentations el a u t r e s semblables moyens de régénération l'ont

que le p r o p r e

volontaire

de l'homme se repose, devient comme

nul et meurt pour ainsi d i r e ;

a u t a n t cola a r r i v e , autant

le Sei-

g n e u r peut o p é r e r dans la c h a n t e au moyen de la conscience qu'A a placée d a n s le p r o p r e inlellceluel : voilà ce qui est nommée ici Alliance. 4024.

Avec nous signilie l'homme régénéré spirituel ; cela r é -

sulte de ce qui a souvent été dit précédemment, savoir, que Noach et ses fils signifient l'Eglise spirituelle qui succéda à la T r è s - A u cienne Eglise céleste ; et comme ils signifient l'Église ils signifient chaque h o m m e de l'Eglise,

et p a r •conséquent l ' h o m m e régénéré

spirituel. 4025.

Avec vot> c semence après vous signifie ceux qui sont créés

de nouveau : c'est ce qui esl prouvé p a r la signification de la Semence e l p a r i a suite du Vcrsel ; par In signification la semence, dans l é s o n s

littéral,

de la semence :

désigne la postérité ; mais d a n s

le sens interne elle signifie la foi ; cl comme il n'y a de foi, ainsi qu'où l'a dit souvent, (pie là où existe la charité, c'est donc la charité elle-même qui est désignée dans le sens inlerne par la semence. Par In suite du Verset : en cllcl, il est constant qu'il s'agit nonsenlemenl de l'homme qui est dans l'Eglise, mais aussi de l'homme qui est hors de l'Eglise, par conséquent de toul le genre humain. P a r t o u t où est la e!i:iriié,

fùl-ce

même chez les nations les plus

éloignée* de l'Eglise, là est la semence ; car la c h a r i t é . En effet,

aucun homme ne peut

la semence céleste esl faire p a r

soi-même

quelque chose de bien, u n i s tout bien vient du Seigneur ; le bien que font les gentils existe aussi p a r l e Seigneur ; j ' e n p a r l e r a i , dans la

suite,

par la

Divine Miséricorde du Seigneur. J'ai montré c i -

dessus, N° 22->, que la semence de Dieu esl la foi ; ici cl dans

d'autres passages,

par la foi on entend ia charilé donl procède la

foi, car il n'y a de foi qui soil réellement foi que la foi de la charité. Il en esl de même dans les autres passages de la Parole où la semence

est n o m m é e :

par exemple,

lorsqu'il esl question

delà

semence d'Abraham, ou de celle d'Isaac-, ou de celle de Jacob, c'est l'amour ou la charité qui est signifié ; car Abraham a représenté l'Amour céleste et Isaac l'Amour spirituel en tant que ces amours appartiennent à l'homme interne, et Jacob a représenté ces mêmes amours en tant qu'ils appartiennent à l'homme externe ; c'est ce qu'on peut remarquer non-seulement dans les livres prophétiques, mais encore dans les livres historiques. Dans le Ciel, on ne perçoit pas les faits historiques de la Parole, mais on

perçoit ce qui est

signifié par ces faits. Ce n'est pas seulement pour l'homme que la Parole a été écrite, elle l'a été aus>i pour les Anges. U"and l'homme lit la Parole el n'en saisit que le seus littéral, les Anges

compren-

nent le sens interne el ne saisissent point le sens de la lettre ; les idées matérielles, mondaines et corporelles qui sonl produites dans l'homme

quand

il lit la Parole, deviennent chez les Anges des

idées spirituelles el célestes. Ainsi, quand l'homme lit un passage où

il esl question d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, les Anges ne

pensent nullement a Abraham, à Isaac, ni à Jacob, mais ils réfléchissent

aux choses que ces personnages représentent et qui sont

par conséquent signifiées par eux. Il en esl de même lorsqu'il s'agit de Noach,

de Schem, de Cham cl de Japhet ; les Anges ne con-

naissent pas ces personnes, et ne perçoivent autre chose que l'Église Ancienne; les Anges intérieurs n'ont même pas la perception de l'Église,

mais ils perçoivent la foi de cette Eglise, et selon l'en-

chaînement du sujet, l'état

des choses dont il est question. 11 en

est encore de même quand, dans la Parole, il esl parlé de semence, comme ici, où il est dit, au sujet, de Noach, qu'une alliance établie

avec

eux et avec

leur

semence

après

serait

eux : les Anges n'ont

pas la perception île la postérité de Noach, — Noach n'ayant jamais existé, car c'esl l'Église Anncienne qui a été ainsi appelée ; — mais par semence ils entendent la charilé qui a été l'essentiel de la foi de cette Église. U en esl de même dans les récits historiques sur Abraham, Isaac el Jacob ; quand il esl parlé de leur semence, les Anges n'entendent nullement leur postérité propre ; mais ils entenn.

10

d e n t lous c e u x en g é n é r a l , t a n t au d e d a n s q u ' a u d e h o r s d e l ' É g l i s e , q u i o n t c h e z e u x la s e m e n c e Anges

intérieurs

perçoivent

célesie ou la c h a r i l é ; l'amour

bien

plus, les

même q u i , abstraction

faite

d e s p e r s o n n e s , e s t la s e m e n c e c é l e s t e . Il r é s u l t e d e s p a s s a g e s s u i vants, tout

où il s ' a g i t d ' A b r a h a m , q u e la s e m e n c e signifie l ' a m o u r , e t homme

chez

qui est l'amour : « Jéhovah dit : Je donnerai

» c e l t e t e r r e à ta semence. » — C e n . XII. 7 ; — p u i s : « T o u t e la « t e r r e q u e tu vois, j e la d o n n e r a i à toi e t à la semence p o u r l ' é l e r » n i t é , et j e p l a c e r a i t a s e m e n c e c o m m e la p o u s s i è r e d e la t e r r e . — G e n . XIIL 1 5 , 1 6 , — C e u x q u i s o n l d a n s n e saisissent

rien

autre

chose

la p o s t é r i t é d ' A b r a h a m ,

le s e n s d e la l e t t r e

s i n o n q u e p a r s e m e n c e on e n t e n d

et p a r t e r r e la t e r r e d o C a n a a n , d ' a u t a n t

p l u s q u e c e t t e t e r r e a é t é d o n n é e à sa p o s t é r i t é ; m a i s ceux qui sont d a n s le s e n s d'Abraham

interne,

comme

n'entendent

y est t o u i

que l'amour,

le ciel, p a r la s e m e n c e

e l p a r la t e r r e d e Canaan

n ' e n t e n d e n t q u e le R o y a u m e d u S e i g n e u r

d a n s les c i e u x et s u r les

t e r r e s : la possession d e la t e r r e d e C a n a a n p o u r la p o s t é r i t é d ' A bram

n e fut q u ' u n

Divine M i s é r i c o r d e

représentatif, du S e i g n e u r .

dont je parlerai ailleurs On lit d e m ê m e d a n s

p a s s a g e s d e la G e n è s e , au sujet d ' A b r a m : n J é h o v a h » hors,

el d i t : R e g a r d e

maintenant

vers

le ciel,

le m e n a d e et compte les

• é t o i l e s , si tu p e u x l e s c o m p t e r ; et il lui d i t : Ainsi

>• menée.

» Genèse,

p a r la d'autres

sera ta

Se-

X V . 5 , — Il y à ici m ê m e signification ;

comme Abram représentait

l'amour

ou la foi salvifique, p a r la s e -

m e n c e , d a n s le s e n s i n t e r n e , on n ' e n t e n d d ' a u t r e p o s t é r i t é q u e ceux qui,

dans

l'univers, sonl dans

l'amour.

» m o n a l l i a n c e e n t r e Moi et t o i , et e n t r e » j e donnerai rinages, >• l e u r

à toi et a

t o u t e la t e r r e serai

p o u r Dieu.

De m ê m e : « J ' é t a b l i r a i ta

Sentence

a p r è s toi ; e t

ta Semence a p r è s toi la t e r r e d e s p è l e -

d e C a n a a n , en possession é t e r n e l l e , et j e Ceci {eH) Mon a l l i a n c e q u e tu g a r d e r a s

>• e n t r e moi e t v o u s , e t e n t r e ta s e m e n c e a p r è s toi : q u e tout m â l e » d ' e n t r e v o u s soit c i r c o n c i s . » établir

l ' a l l i a n c e signilie

— Gen.

pareillement

XVII. 7 . 8 , 1 0 . — L à ,

la c o n j o n c t i o n d u S c i g n e u

r

avec les h o m m e s d e l ' u n i v e r s p a r l ' a m o u r , lequel a m o u r a é l é r e p r é s e n t é p a r A b r a m ; on voit p a r là ce q u e signifie sa s e m e n c e ; on voit q u ' e l l e signifie

tous c e u x d e l ' u n i v e r s

L ' a l l i a n c e é t a i t la c i r c o n c i s i o n

doni

qui s o n l d a n s

il s ' a g i t

l'amour.

ici, e t p a r l a q u e l l e

le Ciel n'entend jamais la circoncision de la chair.mais par laquelle le il entend la circoncision du cœur, que pratiquent ceux qui sont dans l'amour. La circoncision était le représentatif de la régénération par l'amour; c'est ce qui esl clairement expliqué dans Moïse : « Jéhovah Dieu circoncira ton cœur et le cœur de ta semence, » pour aimer Jéhovah ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton » âme, afin que lu vives. » — Deulér. XXX. 6. Ce passage montre clairement ce que c'esl que la circoncision dans le sens interne ; c'est pourquoi partout où se trouve le mol circoncision, on n'entend autre chose que l'amour et la charité, et la vie qui en procède. On voit aussi, par les paroles du Seigneur à Abraham et à Isac, que la semence d'Abraham signifie lous ceux de l'univers qui sont dans l'amour. Après qu'Abraham eut voulu sacrifier Isaac, selon l'ordre qu'il en avait reçu, le Seigneur lui dit : « En bénis» sant Je te bénirai, et en multipliant je multiplierai ta Semence » comme les étoiles des cieux, et comme le sable qui [est) sur le « rivage de la mer ; et ta Semence héritera la porte de tes ennemis, « et toutes les Nations de la terre seront bénies dans ta Semence. « — Gen. XXII; 17, 18. — On voit clairement par là qu'on entend par la semence tous ceux de l'univers qui sonl dans l'amour. De mémo qu'Abraham, comme on l'a dit, a représenté l'amour céleste, de même Isac a représenté l'amour spirituel ; aussi, par la semence d'isac, n'entend-on autre chose que tout homme chez lequel il y a l'amour .spirituel ou la charité. Voici ce que le Seigneur dit à Isac : « Séjourne dans celte lerre, et je serai avec toi, - et je te bénirai ; el je donnerai à loi et à la Semence loutes ces » terres, et je confirmerai le serment que j'ai juré à Abraham ton » père ; el je ferai multiplier ta Semence comme les étoiles des » cieux, el je donnerai à ta Semence loutes ces t e r r e s ; el toutes ') les Nations de la terre seront bénies dans ta Semence. - — Gen. XXVI. 3 , 4, 24. — On voit clairement qu'il s'agit là de toutes les nations qui sont dans la charité. L'Amour céleste, représenté par Abraham, est comme le père de l'amour spirituel représenté par Isac ; car le spirituel, comme je l'ai expliqué, lire son origine du céleste. Comme Jacob représentait les externes de l'Église, qui existent par les internes, il représentait ainsi toutes les choses qui, dans l'homme ex-terne, doivent leur origine à l'amour et à la cha-

r i t e ; aussi sa s e m e n c e sont

signitie-t-elle t o u s ceux q u i , d a n s l ' u n i v e r s ,

d a n s u n culto e x t e r n e d a n s lequel e s t le c u l l e i n t e r n e , e t q u i

font d e s œ u v r e s d e ^ c h a r i l é d a n s l e s q u e l l e s e s t la cliarilé

procédant

du S e i g n e u r . C'esl d e c e l t e s e m e n c e q u e le S e i g n e u r p a r l a à J a c o b , après q u e celui-ci • le Dieu »

e u t vu en s o n g e

d'Abraham

laquelle

ton p è r e ,

u n e échelle :

e t l e Dieu

Moi J é h o v a h ,

d'Isac,

la t e r r e s u r

tu e s c o u c h é j e la d o n n e r a i à toi et à ta Semence ; el

* t a Semence s e r a c o m m e la p o u s s i è r e d e la t e r r e ; e t tontes les familles de IhumUS s e r o n t b é n i e s d a n s toi et d a n s ta Semence. » — Genèse, X X V I I I .

13,14;

XXXII,

I3;XLVIU.

4.

-

O u t r e les

p a s s a g e s d e la p a r o l e q u e j ' a i r a p p o r t é s c i - d e s s u s , N° 8 2 5 , j e c i t e r a i les s u i v a n t s p o u r p r o u v e r e n c o r e q u e la s e m e n c e n ' a p a s d ' a u t r e signigi.it r a t i o n s . Dans E s a ï e : « Toi (tues) Israël m o n s e r v i t e u r , J a c o b » q u e j ' a i é l u , la Semence d'Abraham mou a m i . » — X L L 8 . — Il s ' a g i t pris

là d e la r é g é n é r a t i o n

de l ' h o m m e ; Israël et J a c o b y s o n t

d'une manière distincte, comme dans beaucoup d'autres pas-

s a g e s d e la P a r o l e ; les i n t e r n e s d e l ' É g l i s e s p i r i t u e l l e s o n t signifiés par

Israël,

appelés

et ses e x t e r n e s

semence d'Abraham,

p a r J a c o b ; les u n s e t l e s a u t r e s s o n l c'est-à-dire

semeuce de l'Église c é -

leste, p a r c e q u e le c é l e s i e , le s p i r i t u e l et le n a t u r e l se s u c c è d e n t . D a n s J é r é m i e : •< M o i , j e t ' a v a i s p i a u l é c e p tout e x c e l l e n t ,

Semence

> de vérité ; c o m m e n t l'es-tu c h a n g é e p o u r m o i en [sarments) d é » g é n é r é s d ' u n c e p é t r a n g e r ? » — 11. 2 1 . — Il s ' a g i t là d e l ' É g l i s e s p i r i t u e l l e , qui est le c e p excellent, d o n t la c h a r i t é o u la foi d e la c h a r i l é e s t a p p e l é e s e m e n c e d e v é r i t é . D a n s le m ê m e : »> l ' a r m é e

d e s cieux

« Comme

n e se c o m p t e p a s , e t q u e le s a b l e d e la m e r

» n e se m e s u r e p a s , ainsi je m u l t i p l i e r a i la Semence de David mon » serviteur,

et les Lévites m e s m i n i s t r e s . » — X X X I I I 2 2 . — L à ,

il e s l évident q u e la s e m e n c e e s l la s e m e n c e

céleste,

c a r David

signilie. le S e i g n e u r . Chacun sail bien (pie la s e m e n c e d e David n ' a point élé c o m m e l ' a r m é e

d e s cieux

qui n e se c o m p t e

p a s ni

c o m m e le s a b l e d e la m e r q u i n e s e m e s u r e p a s . D a a s le M ê m e : « Voici

les j o u r s

qui viennent,

dit Jéhovah,

- David un g e r m e j u s t e , e l il r é g n e r a {comme} » intelligence,

et il

) Dans S e s j o u r s ,

fera

et j e s u s c i t e r a i à r o i ; il a g i r a avec

le j u g e m e n t et la j u s t i c e d a n s la t e r r e .

Juda s e r a s a u v é , el I s r a ë l

h a b i t e r a en s é c u r i t é ,

». e t c e n o m p a r lequel on l ' a p p e l l e r a (est) le sien : J é h o v a h n o t r e

» * » »

justice. C'est pourquoi, voici les jours qui viennent, dit Jéhovah, et l'on ne dira plus : Jéhovah le v r a i î t , <}\A a fait monter les fils d'Israël de la terre d'Egypte ; mais {oh dira : Jéhovah le vivant Qui a fait monter et Qui a ramené la Semence de la

* maison d'Israël de la lerre du septentrion. « — W I I I . S, 0 , 7, 8 . — Ce qui est signifié la est tout à fait différent de ce qui se présente dans le sens de la lettre ; par David on n'entend pas David, ni par Juda Juda, ni p a r Israël Israël, mais p a r David on e n tend le Seigneur, par Juda le céleste, p a r Israi-I le spirituel ; c'est pourquoi la semence d'Israël signifie ceux chez lesquels il y a la charilê ou la foi de la charité. Dans David : « [Vous) qui craignez * Jéhovah, louez-Le ; toute

Semence de Jacob,

glorifiez-Le ; Imite

» Semence d'Israël, redoulez-Le. »> — P s , XXII 2 4 , 2 5 . — L à , par la semence d'Israël, on n'entend pas d'autre semence que l'Église spirituelle. Dans Esaïe : « S a race sera une Semence de » sainteté. » — VI. 1 3 . — 11 s'agit là des Keliquia-qui sont saintes, parce qu'elles appartiennent au Seigneur. Dans le Même : « Je » ferai sortir de Jacob une Semence, et de Juda un possesseur de » mes montagnes, et mes élus posséderont la 'terre), el mes servi» leurs j habiteront. » — LXV. 9 . — L à , il s'agit de l'Eglise céleste in terne et externe. Dans le Même : « Ils n ' e n g e n d r e r o n t » pas dans le trouble, eux et leurs descendants avec eux seront) la » Semence des bénis de Jéhovah. » — LXV. 2 3 . — Il s'agit là des nouveaux cieux et de la nouvelle t e r r e , ou du Royaume du Seigneur: les engendrés ou les régénérés par l'amour qui seront dans ce royaume sont appelés la semence des bénis de Jéhovah. 1 0 2 6 . Ces expressions, avec tonte âme rivante qui (esl) avec vous, signifient en général loutes les choses qui ont élé régénérées chez l'homme : c'est ce qu'on peut voir d'après c e ' q u i précède et d'après ce qui suil, et en outre d'après la signification du mot 17vant. On appelle vivant toul ce qui a reçu du Seigneur la vie : l'a'me. vivante, c'esl tout ce qui vil par ce moyen chez, l'homme régénéré ; car selon la vie que reçoit te régénéré, toutes les choses qui sont chez l u i , tant s e s r a t i o n e l s que ses affections, vivent d'une vie qui est particulière à chacune d'elles ; celle vie parait devuui les Anges dans chaque partie de sa pensée et de. son langage, mais elle ne parail pas- de même devant l'homme.

r

1027. Quant à l'oiseau, signilie spécialement les intellectuels du régénéré : on le voit d'après ce qui a déjà été dit et expliqué quelquefois au sujet des oiseaux, notamment N 40, 776. 04

1028. Quant à la bète, signilie spécialement les nouveaux-volontaires du régénéré : on le voit aussi d'après ce qu'on a précédemment dil et expliqué au sujet des bétes et de leur signification, par exemple, N 45, 46, 142. 143* 246, 770. n<

Quanta tout'' bète féroce de la terre signifie les intellectuels inférieurs du régénéré et les volontaires qui en proviennent : on le voit encore d'après les explications précédemment données sur la signification d e l à bête féroce [fer,r). Il y en a effet chez chaque homme des intérieurs et des extérieurs ; les intérieurs sont les rationnels, qui ont été signifiés ici par Yoiseau, et les affections, qui l'ont été par la bète ; les extérieurs sont les scientifiques et les voluptés, qui sont signifiés ici p a r les Mte$ féroces de la terre. Que Yoiseau, la bète et la bète féroce signifient ce qui est vivant chez l'homme régénéré, et non pas quelque oiseau, quelque bète, ou quelque béte féroce, chacun peut le savoir et en avoir une preuve concluante, en ce que Dieu ne peut pas faire d'alliance avec des animaux brutes, car il est dit : J'établis m o n alliance avec toute âme vivante qui est avec vous, quant l'oiseau, à la bêle, et à la bète féroce de la terre arec vous ; mais Dieu fait alliance avec l'homme, qui est ainsi décrit par ces anunaux, quant à ce qui concerne ses intérieurs et ses extérieurs. 10.30. Ces expressions//?/)//?* tous CêiU qui sortent de t arche, signilicntles hommes de l'Église : el celles-ci, j'wqu'ti toute bète féroce de laterre, signifient les hommes horsde l'Eglise : c'est ce qui résulte de l'enchaînement des choses. En effet, on a d'abord nommé tout ce qui est sorti de l'arche, comme' toute àme vivante quant à foiseau, èr la béte, et à la bète féroce de la terre, et l'on dit de nouveau ici, depuis tous ceux qui sortent de l'arche jusqu'à la bète féroce de la terre ; ainsi l'on nomme une seconde fois la béte féroce de la lerre, répétition qui n'aurait pas été faite, si l'on ne devait pas entendre ici quelque c h o s e ; pui^-il est dit aussitôt après : Et j'établi* mon al/ian/ e arec. cou<, ce qui avait aussi déjà élé dit. De là résulte que ceux qui sortent de l'arche signilienl les régé" nérés, ou les hommes de l'Eglise ; et la bète féroce de la terre

tous ceux qui, dans l'univers, sont hors de l'Église. Dans la Parole, quand la bête féroce de la terre (fera ne signifie pas les choses vivantes, elle désigne des choses qui sonl plus viles et qui tiennent plus ou moins de la nature des hétes sauvages, et cela d'une manière attributive aux choses dont il s'agit. Quand il est question de ce qui est dans l'homme, la bète. féroce de la terre signifie les intérieurs qui appartiennent à l'homme externe et an corps, comme on vient de le voir dans ce Verset, et par conséquent des choses plus viles. Quand il s'agit de la société entière, que Ton appelle homme composé ou personne composée, la bèu> féroce de la terre signilie ceux qui ne sont pas de l'Église, parce qu'ils sonl [dus vils : et c'est ainsi que toujours, dans celte acception, elle s'applique comme attribut à la chose dont elle esl le sujet ; comme dans Hosée : « Et je traiterai pour eux alliance en cejour» là avec la bète féroce du champ, et avec l'oiseau des cieux et avec » le reptile de la terre, » — II. 1 8 . — Dans Esaïe : H La bète féroce » du champ M'honorera, parce que j ' a i donné des eaux dans le » désert.» — XLI1I. 2 0 . — Dans Ezéchiel : — T o u s les oiseaux » des cieux^ont fait leurs nids dans ses rameaux, et loutes les bêles » fêrocéSdu champ ont engendré sous ses rameaux, et loutes les » grandes nations eut habile sous son ombre, u — XXXI. G. 1 0 3 1 . Vers. 1 1 . Et j'établis mon alliance avec cous, et toute chair ne sera plus ulennuiéc par les cane du déluge] et il n'g aura plus de déluge pour perdre In terre. Ces mots .Et i'établis mon alliance avec vous, signifient la présence du Seigneur chez tous ceux qui ont la charité ; et cela se rapporte à ceux qui sortent de l'arche el à toute bète féroce de la tr) rc,, c'est-à-dire, aux hommes au dedans de l'Eglise et aux hommes au dehors de l'Église : Et toute chair ne sera plus ri'terminéepar les eaux du déluqe, signifie que les hommes ne doivent plus périr comme a péri la dernière postérité de la Très-Ancien ne Eglise : Et il n'g aura plus de déluge pour perdri' la terre, signifie qu'une lello persuasion qui lue et suffoque n'existera plus. 1032. Ces mots : Et j'établis mon alliance arec mus, signifient la présence du Seigneur chez lous ceux qui ont la c h a r i t é ; et cela se rapporte à ceux qui sortent de ï arche, et à toute bête féroce de la terre, c'est-à-dire, aux hommes au dedans de l'Eglise et aux

hommes au dehors de l ' E g l i s e : ou le voit d'après ce qui vient d'être dit. Le Seigneur contracte aussi alliance, ou se conjoin par la charilé, avec ceux qui sonl au dehors de l'Eglise et qui sonl appelés les nations ; voici ce qui se se passe a ce sujel : l'homme de l'Église pense que tous ceux qui sont au d e h o r s de l'Eglise, et qu'on nomme les nations, ne peuvent être sauvés, parce qu'ils n'ont aucune des connaissances de la foi. par conséquent aucune idée du Seigneur : il dit que sans la foi el sans la connaissance du Seigneur, il n'y a point de salut ; ainsi il damne tous ceux qui sont hors de l'Eglise. Rien plus, beaucoup de personnes de cette opinion, parmi celles qui ont une d o c t r i n e , et même parmi celles qui sont dans une hérésie, pensent que tous ceux qui ne sont pas dans leur d o c l r i n e ou dans leur hérésie, c'est-à-dire, que ions ceux qui n'ont pas les mêmes sentiments qu'elles, ne peuvent élres sauvés ; cependant il en est lout a u t r e m e n t . Le Seigneur exerce sa Misér i c o r d e envers tout le genre humain, et il veut sauver et attirer à lui tous ceux qui sont dan? l'univers. La Miséricorde du Seigneur est infinie ; elle ne veut point se b o r n e r au petit n o m b r e d'hommes qui sont dans l'Eglise, mais elle s'étend sur lotis les hommes qui sonl sur le globe ; ce n'est pas leur faute s'ils sont nés hors de l'Eglise et p a r conséquent dans l'ignorance de la foi ; et personne n'est d a m n é pour ne pas avoir la foi dans le Seigneur, quand il ne Le connail pas. Quel est l'homme, ayant des pensées justes, qui puisse dire que la plus grande partie du genre humain doit p é r i r de la mort éternelle, parce qu'elle n'est pas née en E u r o p e , où, relativement parlant, le n o m b r e des habitants est bien petit ? Et quel esl r i i o m m e , ayant des pensées j u s t e s , qui puisse c r o i r e que le Seigneur laisserait uailre une si g r a n d e multitude d'hommes pour qu'elle péril de la mort éternelle ? Cela serait en opposition avec la Divinité, r i eu opposition avec la Miséricorde. Mais en o u t r e , ceux qui sonl hors de l'Eglise, el qu'on appelle les nations, ont une vie beaucoup pins régulière que ceux qui sonl dans l'Eglise, et ils embrassent beaucoup plus facilement la doctrine de la vraie foi ; c'est ce qii'ûli peut voir d'une manière plus évidente par les Ames dans l'autre vi< : c'est du momie FOi-disant chrétien «pie viennent les esprits les plus méchants ; ils OUI une haine mortelle contre le prochain, une haine mortelle contre lu Seigneur ; ils oui surpassé, 1

4

d a u s leurs a d u l t è r e s tous ceux qui sont s u r le globe. Il n'en est p a s de m ê m e des a u t r e s p a r t i e s de la t e r r e ; c a r un g r a n d u o m b r e de ceux qui ont a d o r é des idoles sont d'un tel c a r a c t è r e q u ' i l s ont en h o r r e u r les haines et les a d u l t è r e s , raison

et c r a i g n e n t

les C h r é t i e n s en

de ce que ceux-ci se livrent à ces passions et de ce q u ' i l s

veulent t o u r m e n t e r q u i c o n q u e est en relation avec e u x . Bien p l u s , les gentils s o n l tels que quand les A n g e s les instruisent s u r les vérités de la loi, et leur e n s e i g n e n t que le S e i g n e u r g o u v e r n e l'univers, ils écoutent volontiers, se p é n è t r e n t facilement de la foi, rejettent en c o n s é q u e n c e leurs idoles. C'esl p o u r q u o i

les

et

gentils

qui ont eu une vie r é g u l i è r e , el qui ont été d a n s la c h a r i t é m u t u e l l e el d a n s l ' i n n o c e n c e ,

sont

r é g é n é r é s dans

vivent d a n s le m o n d e , le S e i g n e u r

l'autre

esl p r é s e n t

vie. Quand ils

chez eux d a n s la

c h a r i l ê et d a n s l'innocence ; c a r point d e c h a r i t é , point d ' i n n o c e n c e qui ne procède du S e i g n e u r . Le S e i g n e u r l e u r , d o n n e aussi

la c o n s -

cience de ce qui est d r o i t et bien selon leur religion, et d a n s cette conscience il insinue l'innocence et la c h a r i t é ; et lorsque

l'inno-

cence et la c h a r i t é sont d a n s leur c o n s c i e n c e , ils se laissent

faci-

l e m e n t p é n é t r e r du vrai de la foi p r o c é d a n t du b i e n . C'est là ce que le S e i g n e u r

a dit l u i - m ê m e d a n s Luc : « Quelqu'un dit à Jésus :

» S e i g n e u r , est-ce que ceux qui sont sauvés sonl en petit

nombre?

» L u i - M ê m e leur dil : Vous s e r r e z A b r a h a m , Isaac et J a c o b , » tous les P r o p h è t e s d a n s le R o y a u m e de l)teu, el vous serez "dehors.

Et

il en

viendra de

et

jetés

l'Orient et de l'Occident, du S e p -

» tenlriou et du Midi, qui s e r o n t à table d a n s le R o y a u m e de Dieu ; * et voici, ce s o n l les d e r n i e r s

qui

seronl

les p r e m i e r s ,

• sont les p r e m i e r s qui s e r o n t les d e r n i e r s . » —

XIII.

el

23,

ce 28,

Î ' J , 3 0 . — P a r A b r a h a m , Isaac el J a c o b , on e n t e n d ici tous ceux qui sonl d a n s l ' a m o u r , c o m m e on l'a expliqué p r é c é d e m m e n t . 1 0 3 3 . On a dit q u e les g e n t i l s , ou n a t i o n s ,

sont

aussi

doués

de la Conscience de ce qui est d r o i t e t bien selon leur religion ; voici ce qu'il en est. E n g é n é r a l , il y a la Conscience Vraie, la C o n s cience B à t a r d o , et la Conscience F a u s s e . La

Conscience Vraie

celle qui esl formée p a r le S e i g n e u r au moyen des V é r i t é s de

est* la

foi. Quand l ' h o m m e est d o u é de cette c o n s c i e n c e , il c r a i n t d ' a g i r c o n t r e les vérités de la foi, p a r c e qu'il agirait p a r cela m ê m e c o n tre sa c o n s c i e n c e . Nul ne peut recevoir cette conscience s'il

n'est

dans

les vérités de

la foi ; aussi en est-il bien peu d a n s le monde

c h r é t i e n qui la reçoivent, c a r chacun c o n s t i t u e son d o g m e étant

le vrai d e

comme

la foi ; mais toujours est-il que ceux qui sonl r é -

g é n é r é s reçoivent la conscience quand ils reçoivent la c h a r i t é , l e f o n d e m e n t de la conscience est la c h a r i t é . La

car

Conscience bâtarde

est celle qui esl formée chez les g e n t i l s au moyen du culle religieux d a n s lequel ils sonl nés et ont été élevés ; a g i r c o n t r e ce c u l l e , c'est p o u r eux agir c o n t r e la conscience. Quand leur conscience

a

élé

fondée s u r la c h a r i t é et la m i s é r i c o r d e el s u r l'obéissance, ils sont d a n s un tel état q u ' i l s peuvent d a n s l ' a u t r e vie recevoir

la

vraie

conscience, et ils la r e ç o i v e n t effectivement ; c a r ce q u ' i l s a i m e n t avant loui et de p r é f é r e n c e , c'est le vrai de la foi.

fausse

esl celle qui est formée non p a r les

La

internes,

Conscience

mais p a r

les

e x t e r n e s , c ' e s t - à - d i r e , non p a r la c h a r i t é , mais p a r l ' a m o u r de soi et

du

monde.

Il

y a, en effet, des h o m m e s auxquels il

semble

qu'ils agissent c o n t r e la conscience, q u a n d ils agissent c o n t r e

le

prochain : a l o r s il l e u r semble aussi ê t r e i n t é r i e u r e m e n t t o u r m e n tés ; mais cela vient de ce q u ' i l s perçoivent p a r la pensée que leur vie, l e u r h o n n e u r , leur r é p u t a t i o n , leur richesses sont

en

péril,

et

qu'en

conséquence

ou

leur

gain,

ils peuvent é p r o u v e r e u x -

m ê m e s du d o m m a g e . Q u e l q u e s - u n s tiennent d ' h é r é d i t é celte s o r t e de timidité du c œ u r , d ' a u t r e s I"acquièrent d ' e u x - m ê m e s ; mais c'est une conscience fausse. 1034. périr

toute choir ne sera plus exterminée

Ces expressions,

par les eaux du déluge, comme

a

péri

la

signifient que les h o m m e s ne doivent dernière

postérité de la T r è s - A n c i e n n e

É g l i s e : c'est ce qui est évident d ' a p r è s ce que j ' a i déjà au sujet

des A n t é d i l u v i e n s

plus

rapporté

qui ont péri ; ce sont ceux qui oui été

e x t e r m i n é s p a r les eaux du d é l u g e . J'ai fait voir ci-dessus, N* 3 1 0 . c o m m e n t la chose s'étaii passée ; j ' a i fait voir que la d e r n i è r e postérité d e la Très-Ancienne É g l i s e , quand le volontaire

des

hommes

eut été c o r r o m p u en m ê m e t e m p s que leur intellectuel, tomba dans un

tel é t a t , que l'intellectuel

chez eux n ' a u r a i t pas pu ê t r e s é p a r é

de leur v o l o n t a i r e , et q u ' u n e nouvelle volonté, n ' a u r a i t pas pu é l r e formée d a n s l'intellectuel, p a r c e qu'il y avait ainsi c o h é r e n c e l'une et l ' a u t r e p a r t i e de leur par

le S e i g n e u r

entre

m e n t a l ; que cela ayant été prévu

il avait aussi été pourvu p a r Lui à ce que chez

l'homme l'intellectuel pût êtr© séparé du volontaire et par conséquent être renouvelé ; o r , comme il avait élé ainsi pourvu à ce que l'homme ne fùl pas par la suile lel qu'avail élé cetle race antédiluvienne, c'esl pour cela qu'il e .l dit ici que toute chair ne serait plus exterminée par les eaux du déluge. r

4 0 3 5 . Ces mois, et il n'g aura plus de déluge pour perdre la terre, signilient q u ' u n e telle persuasion qui lue el suffoque n'exislera plus : c'est ce qui peul résulter de la signification, déjà d a n née, du déluge par r a p p o r t aux antédiluviens qui ont péri ; ainsi que de leurs abominables persuasions, dont il a été p a r l é , N°* 3 1 0 , 5 6 3 , 5 7 9 , 5 8 1 , 586 ; on eu trouve encore la preuve dans ce qui a été dit au sujet de l'Église nommée Noach, Église qui succéda à la l u e u r ; et enfin dans ce que nous allons dire de l'arc-en-ciel. 1 0 3 6 . Vers. 12, 1 3 . Et Dieu dit: G" (est ici) le signe de ["alliance que Moi je donne entre Moi et vous toute âme vivante, gui (esl) avec vous dans les générations du siècle. J'ai donné mon arc dans la )iuée et il sera en signe de Valliance entre Moi et la terre. — Et Jéhovah dit, signifie que la chose était a i n s i : ce signe d'alliance, c'esl l'indice de la présence du Seigneur dans la charité : que Moi je donne entre Moi et vous, c'est la conjonction du Seigneur avec l'homme par la charité : et toute âme vivante qui (esl) avec vous, signifie, comme précédemment, toutes les choses qui ont été régénérées chez l'homme : dans les générations du siècle, c'est-à-dire perpétuellement tous ceux qui sont créés de nouveau : J'ai donné ?no?t arc dans la nuée, signifie l'état de l'homme régénéré spirituel, qui esl comme l'arc-en-oiel : nuée signifie la lumière obscure dans laquelle esl l'homme spirituel par r a p p o r t à l'homme céleste ': et il sera en signe de talliajxce entre Moi et la terre, c'est, comme précédemment, l'indice de la p r é sence du Seigneur dans la charité ; ici, la terre est le propre de l'homme. Toutes ces choses concernent l'homme régénéré spirituel, ou l'Eglise spirituel. 1 0 3 7 . Et Dieu dit, signifie que la chose était ainsi : c'est ce qui a déjà été dit el expliqué ; en cftét, dite ou parole de Dieu ou parole de Jéhovah (dictum Dei seu Jchova?) signifie être ainsi. Comme les Très-Anciens arrangeaient les choses de l'Église en forme d'histoire, ils disaient, quand ils voulaient allirmer la réalté

d'une chose: Dieu dit ou Jéhovah dit, et c'était pour eux une formule d'affirmation et de confirmation. 1038. Ce signe cf alliance, signifie la présence du Seigneur dans la charité: ou le voit par la signification de l'alliance et du signe d'alliance. J'ai montré, Chap. VI. Vers. 1 8 , et Chap. IX, Vers. 9, que Yalliancc signifie la présence du Seigneur dans la charilé. La nature de l'alliance prouve que l'alliance est la présence du Seigneur dans l'amour et dans la charité : toute alliance est une cause de conjonction, pour qu'on vive, par exemple, dans une amitié ou dans un amour réciproque ; c'esl de là que le mariage est aussi appelé alliance. La conjonction du Seigneur avec l'homme n'existe que dans l'amour et dans la charilé ; car le Seigneur esl Lui-même l'Amour et la Miséricorde ; il veut sauver chaque homme et l'attirer par une force puissante vers le ciel, c'est-à-dire, vers Lui. De là chacun peut savoir et conclure que personne ne peut jamais élre oonjoint avec le Seigneur, si ce n'est au moyen de ce qui esl le Seigneur Lui-Même, c'est-à-dire, en faisant ce qui esl semblable à Lui, ou en ne faisant qu'un avec Lui, c'esl-à-dire, en rendant au Seigneur amour pour amour et en aimant le prochain comme soi-même ; c'esl par là seulement que s'opère la conjonction ; c'esl là l'essence même de l'alliance. Puisque c'esl ainsi que se fait la conjonction, il devient alors manifeste que le Seigneur est présent. La présence même du Seigneur est, à la vérité, chez loul homme; mais elle est ou plus proche ou plus éloignée, selon le rapport exact de la proximité ou de l'éloignemeni de l'amour. Comme l'alliance est la conjonction du Seigneur avec l'homme par l'amour, ou, ce qui esl la même chose, comme elle esl la présence du Sei gneur chez l'homme dans l'amour et dans la charité, l'alliance même est appelée dans la Parole l'alliance de la paix ; car la paix signifie le Royaume du Seigneur ; el le Royaume du Seigneur consiste dans l'amour mutuel, dans lequel seul est la Paix. C'est ce qu'on voit dans Ésaïe : •• Les montagnes se retireront et les collines - se déplaceront, et ma Miséricorde ne se retirera pas d'avec loi » el Alliance de nia paix ne sera point déplacée, a dil Celui qui » a compassion de loi, Jéhovah. - — LIT. 10. Là, la miséricorde, qui appartient à l'amour, est appelée l'alliance de la paix. Dans Ezéchiel : « Jesusciterai sur eux un seul pasteur, qui les

- paîtra,

Mon s e r v i t e u r

David : Celui-ci

les paîtra,

» la paix.

» — XXXIV.

manifestement

et

2 3 , 2 5 . — L à , p a r David on e n t e n d

le S e i g n e u r ; sa p r é s e n c e c h e z l ' h o m m e

est d é c r i t e p a r c e s m o t s : / / les paîtra. » s e r v i t e u r David

(sera)

Celui-ci

Y Alliance de

» l e u r s e r a p o u r p a s t e u r ; e t j e c o n t r a c t e r a i a v e c eux

régénéré

D a n s le M ê m e : « Mon

3

Roi s u r e u x , e t il y a u r a un seul P a s -

» t e u r p o u r e u x t o u s ; e t j e c o n t r a c t e r a i avec e u x

Y Alliance de la

» paix ; il y a u r a avec eux Y Alliance de l'éternité ; et j e l e s d o n » n e r a i , e t j e l e s ferai m u l t i p l i e r , et j e p l a c e r a i m o n s a n c t u a i r e an » m i l i e u d ' e u x p o u r r é t e r n i lé ; e t j e l e u r serai p o u r D i e u , el e u x » m e s e r o n t p o u r p e u p l e . « — X X X V I L 2 4 , 2i>, 2 7 . — L à , p a r David on e n t e n d d e m ê m e le S e i g n e u r ; l ' a m o u r e s t r e p r é s e n t é p a r le s a n c t u a i r e au m i l i e u d ' e u x ; la p r é s e n c e e t la c o n j o n c t i o n

du Sei-

g n e u r d a n s l ' a m o u r s o n t signitiées p a r c e s e x p r e s s i o n s , il l e u r s e r a p o u r Dieu el e u x lui s e r o n i p o u r p e u p l e ; e t c'est là c e qui e s l a p pelé l ' a l l i a n c e d e la paix e t l ' a l l i a n c e d e l ' é t e r n i t é . D a n s Malachie : <« Vous

connaîtrez

q u e j e vous ai a d r e s s é c e p r é c e p t e , afin q u ' i l

Alliance avec L é v i , » des vies et de la paix a é t é » soil m o n

a dit Jéhovah Zébaoth ;

mon Alliance

avec l u i , et j e l e s lui ai d o n n é e s p a r

• ia c r a i n t e , e t il m e c r a i n d r a . » — II. 4 , 5 . — L é v i , d a n s le s e n s suprême,

est le S e i g n e u r ,

l ' a m o u r e t la c h a r i t é ;

et d e là il signifie l ' h o m m e qui p o s s è d e

c ' e s t p o u r cela q u e l ' a l l i a n c e d e s vies e t d e

la paix a v e c Lévi e s t d a n s l ' a m o u r et d a n s la c h a r i t é . D a n s M o ï s e , a u sujet d e P i n c h a s u s :

• paix

e t Alliance

« V o i c i , J e lui d o n n e

du sacerdoce éternel s e r a p o u r l u i e t p o u r

» sa s e m o n c e a p r è s l u i . » Pinchasus, qui était

il faut représenlé

4-

mon Alliance de la

— Nomb. XXV. 1 2 , 1 3 . — Là, par

e n t e n d r e , n o n p a s P i n c h a s u s , m a i s le s a c e r d o c e p a r l u i , e l q u i signifie l ' a m o u r , et l e s c h o s e s

qui a p p a r t i e n n e n t a l ' a m o u r , c o m m e tout sacerdoce d e cette Église. C h a c u n sait q u e l e s a c e r d o c e n e fut p a s é l e r n e l d a n s la famille d e Pinchasus.

D a n s le M ê m e : - J é h o v a h

ion Dieu (est) Dieu M ê m e ,

» l e Dieu fidèle, q u i g a r d e Y Alliance e t la Miséricorde jusqu'à la » millième génération à ceux qui l'aiment et q u i g a r d e n t ses p r é » c e p i e s . » — D e u t e r . V I I . 9 , 1 2 . — L à , il e s t m a n i f e s t e q u e l ' a l l i a n c e e s l la p r é s e n c e d u S e i g n e u r c h e z l ' h o m m e d a n s l ' a m o u r ; c a r il e s t d i t q u ' e l l e a p p a r t i e n t à c e u x q u i L ' a i m e n t

et q u i g a r d e n t

ses p r é c e p t e s . C o m m e l ' a l l i a n c e e s t la c o n j o n c t i o n d u S e i g n e u r avec

"S"

l'homme, par l'amour, il en résulte qu'elle esl ausii la conjonction du Seigneur avec l'homme par toutes les choses qui appartiennent a l'amour ; ce sonl les vérités de la toi, el on les appelle Préceptes. En effet, tous les préceptes, et même la Loi et les Prophètes, sont fondés sur cette Loi unique, d'aimer le Seigneur par dessus toutes choses et le prochain comme soi-même, ainsi qu'il résulte des paroles du Seigneur, — Matth. XXII. 3-i à 3 9 . ; Maec, XII. 28 à 35 ; — aussi les Tables sur lesquelles les dix Préceptes ont élé écrits sont-elles appelées les Tables de l'alliance. Comme l'alliance ou la conjonction existe par les lois ou les préceptes de l'amour, elle a existé aussi par les lois civiles données par le Seigneur dans l'Église Judaïque, lois qui sont appelées Témoignages, et de même par les Rites de l'Église, ordonnés par le Seigneur et nommés Statuts, Toutes ces choses sont dites appartenir à l'alliance, parce qu'elles concernent l'amour et la charilê ; voici en effet ce qu'on lit au sujet du roi Joschias: a Le Roi se tint sur la colonne, et il » traita Alliance devant Jéhovah, pour aller après Jéhovah, et pour >• garder ses Préceptes, et ses Témoignages, et ses Statuts, de tout » cœur et de toule àme, pour affermir les paroles de l'alliance. » — II Rois, XXIII. 3 . — On voit maintenant par ce qui précède ce que c'esl que l'alliance : on voit que l'alliance est interne ; car la conjonction du Seigneur avec l'homme se fait par les internes, et ne s'opère jamais par les externes séparés des internes. Les externes sonl seulement les types et les représentatifs des internes, comme faction de l'homme esl le lype représentatif de sa pensée et de sa volonté, et comme l'œuvre de la charité esl le type représentatif de la charité qui est intérieurement dans le cœur et dans l'esprit. Ainsi lous les rites do l'Eglise Judaïque étaient des types représentatifs du Seigneur, par conséquent de l'amour et de la charité, et de lout ce qui en procède. C'est donc par les internes de l'homme que s'opèrent l'alliance et la conjonction ; les externes sont seulement les Signes de l'alliance, ainsi qu'ils sont effectivement appelés. Il esl évident que l'alliance ou la conjonction s'opère par les internes ; en effet, on lit dans Jérémie : « Voici les jours » qui viennent, parole de Jéhovah, et jé contracterai avec la mai» son d'Israël et avec la maison de Juda une Alliance nouvelle, » non comme VAlliance que j'ai contractée avec leur pères, parce

» que ceux-là ont rendu vaine mon Alliance ; mais cette Alliance » que je contracterai avec la maison d'Israël après ces jours (la H voici) : Je donnerai ma Loi au milieu d'eux et je l'écrirai sur » leur cœur. - — XXXI. 3 1 , 3 2 , 3 3 . — Il s'agit là de la nouvelle Église : il est dit clairement que l'alliance par excellence existe par les internes, et qu'elle est même dans la conscience, dans laquelle est inscrite la Loi qui est toute d'amour, comme je l'ai dil. Que les Externe ne sonl pas l'alliance, à moins que les Internes ne leur aient été joints et ne fassent ainsi par leur union une seule et même cause, mais qu'ils sont les Signes de l'alliance, afin que par eux comme par des types représentatifs on se rappelle le Seigneur, c'est ce qu'on voit en ce que le Sabbalh et la Circoncision sont appelés les signes de l'alliance : quant au sabbalh, il est dit dans Moïse: « Les fils d'Israël garderont le Sabballi, pour rendre le m Sabbath, dans leurs générations, une Alliance éternelle ; (c est) « entre Moi et les fils d'Israël un signe pour l'éternité. » — Exod. XXXI. 1 5 , 17. — Et quant à la Circoncision, on lit dans le même: «Ceci [est) Mon Alliance que vous garderez entre Moi et vous, •> el entre ta semence après loi : que lotit mâle d'entre vous soil » circoncis, El vous circoncirez la chair de votre prépuce, et (ce) » sera en Signe d'alliance entre Moi et vous. » Gen. XVII. lo, i l . — D e l à le sang est aussi appelé le sang de l'alliance, — E x o d . XXIV. 7 8 . — De là surtout les Rites externes ont été appelés les signes de l'alliance, afin que par eux on se ressouvint des intérieurs, c'est-à-dire, des choses qu'ils signifiaient. Tous les Rites de l'Église Judaïque n'étaient rien autre chose ; aussi appelak-on Signe ce qui fournissait un souvenir des intérieurs, comme ce principal Précepte qu'on attachait sur la main et en fronteaux, ainsi qu'on le voit dans Moïse : <« Tu aimeras Jéhovah ton Dieu de » tout ton cœur, et de toute ton âme et de toutes tes forces, et tu » attacheras ces paroles en signe sur ta main, el elles seront en n fronteaux entre les yeux. »» — Douter. V I . 5, 8 . XL 1 3 , 1 8 . — La main désigne ici la volonté, parce qu'elle signifie la puissance; car la puissance appartient à la volonté ; les fronteaux entre les yeux signifient l'entendement ; par conséquent le Signe est le souvenir du principal précepte ou du sommaire de la Loi, pour qu'il soit continuellement dans la volonté et continuellement dans la pensée,

c'est-à-dire, pour que la présence du Seigneur et de l'amour soii dans toute volonté et dans toute pensée. Telle est la présence du Seigneur et, par Lui, de l'amour mutuel chez les Anges. Dans la suite, par la Divine Miséricorde du Seigneur, je parlerai de cette présence continuelle et je dirai ce qu'elle est. De même ici ces p a -

roles : U'esl le signe de l'alliance que Moi je donne entre Moi el vous; f ai donné mon arc dans la nuée, et il sera en signe de t alliance entre Moi et la terre, signifient que le signe n'est autre chose que l'indice de la présence du Seigneur dans la charité, et par conséquent un souvenir pour l'homme. Mais comment l'indice et le souvenir viennent-ils de là, ou comment sont-ils donnés par l'arc dans la nuée, c'est ce que je dirai dans la suite par la Divine Miséricorde du Seigneur.

1030. Ces mots : que Moi. je. donne entre Moi et vous, signifient la conjonction du Seigneur avec l'homme par la charité : cela est évident d'après ce qui vient d'être dit sur l'alliance et sur le signe de l'alliance. En effet, {'alliance esl la présence du Seigneur dans

la charité ; entre Motet vous, c'est la conjonction qui en résulte : donner, c'est faire que cette conjonction existe.

1040. Des expressions et entre toute âme vivante qui (est; avec vous, signifient mutas les ciioses qui ont été régénérées chez l'homme : c'est ce qui résulte de la signification de Y âme vivante. Voir ci-dessus, Vers. 1 0 . En comme je l'ai dit, toute via, sa vie externe; cl même celle signifient les choses qui sont

effet, dans la Parole, l'âme signifie, tant la vie interne de l'homme que des animaux en ce que les animaux chez l ' h o m m e ; mais, à proprement

parler, l'âme vivante est ce qui reçoit du Seigneur la vie, c'est-àdire, ce qui a été régénéré, parce que c'esl cela seul qui v i l ; ei comme l'âme signifie la vie tant interne qu'externe chez L'homme, l'àme vivante signifie, dans un ensemble, toutes les choses qui ont été régénérées chez l'homme. Il y a chez l'homme les volontaires, cl il y a les intellectuels ; il existe entre eux une très-grande distinction : toutes les choses qui, en général et en particulier, procèdent les volontaires et d«s intellectuels chez l'homme vivant sont vivantes; car voici ce qu'il en est : Tel esl riioir.me, telles sont en général cl en particulier loutes les choses qui sont chez lui ; la vie commune esi elle-même dans les singuliers, car c'est par ses

singuliers, de même que par ses-particuliers, qu'existe le commun ; it ne peut jamais exister de commun d'une autre manière; c'est parce qu'il existe par les particuliers qu'il est appelé le commun. En conséquence, telle est la vie de l'homme dans le commun, telle est sa vie dans les singuliers, même dans les plus faibles singuliers de son effort et de son intention ou de sa volonté, et dans les plus faibles singuliers de sa pensée, de sorte qu'il ne peut exister la moindre idée dans laquelle il n'y ait pas une semblable vie. Par exemple, celui qui esl fastueux manifeste le faste dans les moindres efforts de sa volonté et dans les moindres idées de sa pensée; celui qui est avare manifeste semblablement l'avarice ; il en est de môme de celui qui a de la haine pour son prochain ; celui qui est stupide décèle de même la stupidité dans l'acte le moins important de sa volonté et dans chaque idée de sa pensée, et celui qui est insensé décèle la folie. L'homme étant tel, voilà pourquoi dans l'autre vie on sait ce qu'il est par une seule idée de sa pensée. Cornue l'homme a été régénéré, loules les choses qui en général et en particulier sont chez riiomme ont élé régénérées, e'est-à-dire qu'elles ont la vie ; et même le degré de vie qu'elles ont est en proportion de ce que son propre volontaire, qui est corrompu el mort, a pu être séparé du nouveau volontaire et du nouvel intellectuel qu'il a reçus du Seigneur. C'esl pour cela qu'ici, comme il s'agit du régénéré, Vâme vivante signifie loules les choses qui ont été régénérées chez l'homme ; ce sont, dans le commun, ses volontaires el ses intellectuels, tant intérieurs qu'extérieurs, qui ont élé exprimés cilessus, Vers. Il), par l'oiseau, par la béte et par la bêle féroce de la terre, car il y est dil : j'établis mon alliance avec toute ihne

vivante, quant à l'oiseau, et la bète et à la bâte féroce de la (erre. 1 0 4 1 . Dans les générations du siècle, c'est-à-dire, perpétuellement tous ceux qui sonl créés de nouveau : c'esl ce qui résulte .le la signification des générations du siècle. Les générations, ce sont les postérieurs qui existent par les antérieurs comme des enfants existent par leurs p a r e n t s ; le Siècle c'esl la perpétuité. Ici il %'agit des choses qui oui élé régénérées ; c'est pourquoi, par les '•ègénérations du siècle, on entend ceux qui par là se régénèrent ^erpéluellemenl, c'esl-à-dire, ceux qui som créés de nouveau. Dans

le sens interne tout se réfère d'une manière attributive au sujet dont il est question. 1 0 4 2 . Ces paroles, foi dojmê mon arc dans la avec, signifient l'étal de l'homme régénéré spirituel, qui est comme l'arc-en-ciel : chacun peut s'étonner que, dans la Parole, Varc dans la nuée ou l'arc-en-ciel soit pris pour le signe de l'alliance, puisque l'arc-enciel n'est autre chose qu'une sorte de phénomène formé par la modification des rayons de la lumière solaire dans des gouttes d'eau pluviale, et n'est qu'une chose naturelle, n'ayant aucune ressemblance avec les autres signes de l'alliance, qui sont dans l'Église, et donl j'ai déjà parlé ; mais personne ne peut concevoir que l'arc dans la nuée représente la régénération et signifie l'état de l'homme régénéré spirituel, à moins qu'il ne lui ail été donné de voir et par suite de savoir ce qu'il en est : lorsque, dans l'autre vie, les angss spirituels, qui ont tous été des hommes régénérés de l'Église spirituelle, se font voir en cette qualité, il apparaît comme un arc-en-ciel autour de leur tête ; mais les arcs-en-ciel, qui apparaissent, sont absolument en rapport avec l'état de ces anges, et c'est même par là que, dans le ciel et dans le monde des esprits, l'on connaît quelle est leur qualité. S'il apparaît comme un arc-enciel, c'est par la raison que leurs naturels correspondant à leurs spirituels présentent une semblable apparence; c'est la modification, dans leurs naturels, d e l à lumière spirituelle qu'ils reçoivent du Seigneur. Ces Anges sont ceux qu'on appelle les régénérés par l'eau et par l'espril ; mais les Anges célestes sont les régénérés par le feu. Voici ce qui arrive dans les naturels : Pour que la couleur existe, il faut qu'il y ait quelque chose d'obscur et d'un éclat de neige, ou quelque chose de noir et de blanc, qui reçoive les rayons de lumière émanés du soleil ; alors, selon la combinaison variée de l'obscur et de l'éclat de neige, ou du noir et du blanc, il se forme, par la modification des rayons lumineux qui s'y introduisent, des couleurs dont les unes tirent plus ou moins sur l'obscur ci le noir, et les autres plus ou moins sur l'éclat de neige ou sur le blanc ; «le là résulteBi leurs nuances. La même chose arrive comparativement dans les spirituels : Là, l'Obscur est le propre intellectuel de l'homme ou le faux, et le Noir son propre volontaire ou le mal, qui absorbent el éteignent les rayons de lumière, tandis que l'Éclat

de neige et le Blanc sont le vrai el le bien que l'homme pense faire de lui-même, parce qu'il réfléchil cl écarte de lui les rayous de lumière ; les rayons de lumière qui tombent sur ces diverses choses et qui, pour ainsi dire, les modifient, émanent du Seigneur comme soleil de la sagesse et de l'intelligence; car les rayons de la lumière spirituelle ne sont que la sagesse et l'intelligence el ne viennent que du Seigneur. Comme les naturels correspondent aux spirituels, de là vient que, dans l'autre vie, quand l'homme régénéré spirituel se fait voir en celte qualité, il apparaît autour de lui une ressemblance d'or* dans la nuée, arc qui est la représentation de ses spirituels dans ses naturels. Chez l'homme régénéré spirituel, il y a un propre intellectuel, dans lequel le Seigneur insinue l'innocence, la charité et la miséricorde ; pendant que l'homme reçoit ces dons, son arc-en-ciel, quand il se manifeste, apparaît d'autant plus beau que le propre volontaire de l'homme a été plus repoussé, plus subjugué et plus réduit à l'obéissance. Les Prophètes, quand ils onl été dans la vision de Dieu, ont aussi vu l'apparence d'un arc comme celui qui est dans une n u é e ; par exemple, Èzéchiel ; n Au-dessus de l'étendue qui était s j r la tête des chérubins, {il y - avait) une ressemblance de trône, comme l'aspect d'une pierre n de saphir, et sur celte ressemblance de irône une ressemblance » comme un aspect d'homme placé plus haut sur lui. Et je vis » comme une apparence de braise ardente, (et) comme un aspect » de feu, au dedans d'elle (et) tout autour, depuis l'aspect des w reins de Cet [homme) el au-dessus ; et depuis l'aspect de Ses » reins et au-dessous, je vis comme l'aspect d'un feu dont la splen» deur (se répandait) tout autour, comme l'aspecté'unArcquand » il est dans une nuée un jour de pluie ; ainsi {était) l'aspect de » la splendeur tout autour : (c'est) là l'aspect de la ressemblance H de la gloire de Jéhovah. » — L 2 6 , 2 7 . 2 8 . — Chacun peut facilement reconnaître que c'est le Seigneur qui fut ainsi vu, et q u ' a lors le ciel fut représenté par L u i - m ê m e ; car il esl lui-même le ciel, c'est-à-dire qu'il est le tout dans tout ce qui compose le ciel. Lui-même esl riiomme dont il est ici question; le Trône est le Ciel ; la braise ardente comme un aspect de feu depuis les reins et au-dessus, c'est le céleste de l ' a m o u r ; la spleudeur de feu qui se répandait tout autour depuis les reins et au-dessous comme l'arc

d a n s une n u é e , c'est le céleste spirituel. Ainsi le Ciel céleste ou le Ciel des A n g e s célestes a été r e p r é s e n t é p a r

les reins et ce qui esl

a u - d e s s u s , et le Ciel spirituel ou des A n g e s spirituels par les reins et ce qui est au-dessous ; c a r d a n s le Très-Crand H o m m e , toutes les p a r t i e s inférieures, depuis les reins j u s q u ' à la plante des pieds, signifient les n a t u r e l s . On peut e n c o r e voir p a r là q u e les n a t u r e l s de l ' h o m m e , ainsi éclairés p a r la lumière spirituelle qui procède du S e i g n e u r , a p p a r a i s s e n t comme l ' a r c d a n s la n u é e . En arc-cn-ciel a p p a r u t aussi à Jean,

Voir

A p o c . IV, 2 , 3 ; 1.

1 0 4 3 . D ' a p r è s ce qui vient d ' ê t r e dil s u r l ' a r c , on la

nuée

peut voir que

signifie la lumière obscure dans laquelle esl l ' h o m m e s p i r i -

tuel par r a p p o r t a l ' h o m m e céleste. En ellét l'arc ou la c o u l e u r de l ' a r c n'existe que d a n s la n u é e ; l ' o b s c u r même p a r lequel, c o m m e je l'ai dit, brillent les rayons du soleil, est ce qui se c h a n g e en c o u l e u r s ; ainsi tel

esl l'obscur

qui

esl

frappé

par

l'éclat

des

r a y o n s , telle est la c o u l e u r . Il en esl de m ê m e chez l'homme s p i r i tuel : chez lui, l'obscur qu'on n o m m e ici la esl la même chose que son p r o p r e

nuée

est le faux, qui

intellectuel ; et quand le Sei-

g n e u r insinue d a n s ce p r o p r e l'innocence, la c h a r i t é et la m i s é r i c o r d e , celle nuée

n ' a p p a r a î t plus comme le faux,

p r é s e n t e c o m m e un \ r a i a p p a r e n t uni au g n e u r , de là résulte

mais elle

se

vrai qui procède, du S e i -

une s o r t e d ' a r c coloré. C'est

une

certaine

modification spirituelle qui ne peut nullement ê t r e d é c r i t e ; el si l ' h o m m e ne peut la saisir au moyen des c o u l e u r s et de leur g é n é r a t i o n , je n e sais s'il sera possible de la lui faire c o m p r e n d r e . P a r l'état de l ' h o m m e avant la r é g é n é r a t i o n on peut voir quelle esl cette nuée chez le r é g é n é r é . L ' h o m m e se r é g é n è r e par

les choses qu'il

croit ê t r e les vérités de la foi ; chacun croit q u e sou d o g m e est vrai ; il en reçoit la c o n s c i e n c e , a u s s i , dès qu'il en a reçu la conscience, agir c o n t r e les choses qui ont été imprimée* en lui comme étant des vérités de la foi, c'est p o u r lui agir contre la conscience. Tel est

chaque

h o m m e r é g é n é r é ; c a r il en esl b e a u c o u p qui se r é g é -

n è r e n t par le S e i g n e u r , quel (pic soil d ' a i l l e u r s

le dogme

qu'ils

aient adopté ; et quand ils ont été r é g é n é r é s , ils ne reçoivent

pas

quelque révélation

qui

i m m é d i a t e , sauf toutefois les inspirations

leur sont insinuées par la P a r o l e et par la prédication de la P a r o l e ; mais comme ils reçoivent la c h a r i t é , le S e i g n e u r o p è r e p a r la c h a -

r i t e d a n s l e u r n u é e : de là s u r g i t u n e l u m i è r e , de m é m o q u ' i l a r r i v e

variée

q u ' u n n u a g e d e v i e n t p l u s b r i l l a n t et offre \v r

de couleurs

q u a n d il est p é n é t r é p a r le soleil. C'est ainsi q u e d a n s l e u r existe la r e s s e m b l a n c e de l ' a r c ; c'est légère, c'est-à-dire, delà

est

plus

la

n u é e est

p l u s elle «consiste en d e n o m b r e u s e s

foi m é l a n g é e s , et plus l ' a r c

plus cette nuée

pourquoi

est

magnifique;

épaisse, c'est-à-dire, moins

au

nuée vérités

contraire,

il y a en elle

v é r i t é s de la foi, m o i n s l ' a r c esl b r i l l a n t . L ' i n n o c e n c e a j o u t e c o u p à la

beauté

de

beau-

de l ' a r c ; c'est p o u r ainsi d i r e c e t t e i n n o c e n c e qui

p r o d u i t d a n s les c o u l e u r s

une s p l e n d e u r

r e n c e s du vrai sonl les nuées d a n s q u a n d il est d a n s le s e n s l i t t é r a l

vive. T o u t e s les

lesquelles se t r o u v e

appa-

l'homme

de • la P . i r o l e , c a r la P a r o l e a é l é

p r o n o n c é e selon les a p p a r e n c e s ; m a i s q u a n d il croit avec s i m p l i c i t é à la P a r o l e , bien qu'il

r e s t e d a n s les a p p a r e n c e s , el q u a n d il a la

c h a r i t é , c e l t e n u e e esl r e s p e c t i v e m e n t l é g è r e ; c'est d a n s c e t t e n u é e q u e le S e i g n e u r

forme la c o n s c i e n c e

l'intérieur de l'Église.

Toutes

chez

l'homme

les i g n o r a n c e s

d e s n u é e s d a n s lesquelles se t r o u v e l ' h o m m e q u e c'est q u e le vrai de la

loi, q u a n d

q u e c'est q u e la P a r o l e , et à plus

en

est

dans

du vrai s o n t

qui

aussi

quand

général

forte r a i s o n

il

i g n o r e ce

il ne sait pas ce

quand

il n'a

point

e n t e n d u p a r l e r du S e i g n e u r ; c ' e s t d a n s c e t t e n u é e q u e le S e i g n e u r f o r m e la c o n s c i e n c e chez l ' h o m m e qui est dans l'ignorance

inéinc peut e x i s t e r

hors de l'Église ; car

l ' i n n o c e n c e et p a r c o n s é q u e n t

la c h a n t é . T o u t e s les faussetés s o n t aussi d e s n u é e s ; m a i s ces n u é e s s o n l d e s t é n è b r e s qui e x i s t e n t , ou chez ceux qui ont la c o n s c i e n c e fausse d o n t

j'ai

dé à

p a r l é , ou

chez

ceux eu qui elle esl n u l l e .

T e l l e s s o n l en g é n é r a l les n u é e s q u a n t a l e u r q u a l i t é : p o u r r e g a r d e l e u r q u a n t i t é , il y a chez l ' h o m m e

ce

tant de n u é e s , et

s o n t si épaisses «pie s'il en avait c o n n a i s s a n c e , il s e r a i t

qui elles

s u r p r i s que

les r a y o n s d e l u m i è r e 0,111 p r o c è d e n t d u S e i g n e u r p u s s e n t les p e r c e r et q u e l ' h o m m e put

ê t r e r é g é n é r é . Celui qui c r o i t a v o i r

d e n u é e s est q u e l q u e f o i s en a v o i r

relui

qui eu a le p l u s ; el celui

plus en a le m o i n s . lie telles n u é e s s o n t

chez

le

moins

qui

croit

l'homme

spirituel ; m a i s chez l ' h o m m e céleste elles ne s o n t pas en si g r a n d n o m b r e , p a r c e q u ' i l a en lui l ' a m o u r ilaus le S e i g n e u r , a m o u r a élé

implanté

dans

v

.

p a r t i e v o l o n t a i r e ; c'esl

q u ' a u lieu de r e c e v o i r du S e i g n e u r

même

pour

qui cela

la c o n s c i e n c e l'Oininc l ' h o m m e

spirituel, il reçoit de Lui la perception du bien et celle du vrai qui procède du bien. Quand le volontaire de l'homme esl tel, qu'il peut recevoir les rayons de la flamme céleste, son intellectuel en est éclairé; et au moyen de l'amour, il connaît et perçoit toutes les choses qui sont les vérités de la foi. Son volontaire esl alors comme uu petit soleil dont les rayons pénètrent dans sa partie i n tellectuelle. Tel a élé l'homme de la Très-Ancienne Église. Mais quand le volontaire de l'homme a été entièrement corrompu et est devenu infernal, et que pour celle raison une nouvelle

volonté,

qui est la conscience, est formée dans sa partie intellectuelle, ainsi qu'il est arrivé chez l'homme de l'Ancienne Église, et qu'il arrive chez tout homme régénéré de l'Eglise spirituelle, alors la nuée est épaisse, car l'homme doit apprendre ce que c'est que le vrai el ce que c'est que le bien, et ne peut percevoir s'ils' existent ; el alors aussi le faux, qui est l'obscur de la nuée, influe continuellement de sa partie noire volontaire, ou de l'enfer par cette partie. Voilà pourquoi la partie intellectuelle ne peut nullement être éclairée chez l'homma spirituel, comme elle l'est chez l'homme céleste. i)e là résulte que la nuée signilie ici la lumière obscure dans laquelle est l'homme spirituel par rapport à l'homme céleste.

10-44. Ces paroles, Et il sera en signe de t alliance

entre Moi

et la terre, signifient l'indice de la présence du Seigneur dans lu charité ; et la terre esl ici le propre de l'homme : cela résulte de ce qui a été dit précédemment ; et l'on voit, par le sens interne et par l'enchaînement des choses, que la terre signifie le propre de l'homme. En effet, il a d'abord été dit : « c'fesl) ici te signe

de

» l'alliance entre Moi et vous, et entre toute âme vivante gui » (esl) avec

volts,

» ce qui signifie lout ce qui a été régénéré, lan-

dis qu'ici il esl dit d'une manière différente : » / / sera en signe de - l'alliance

entre Moi et la terre ; - de là, el en outre par la r é -

pétition de ces mots, signe de taltiance, ici autre chose, et même que la terre

on voit qu'il est signifié

désigne ce quj n'a pas élé

régénéré et ce qui ne peut l'être, c'est-à-dire, le propre de l'homme. L'homme régénéré appartient,

en effet,

volontaire

au Seigneur

quanta la partie intellectuelle, mais quanta sa partie volontaire î! appartient à lui-même ; ces deux parties sont ou opposition dans l'homme spirituel ; mais la partie volontaire de l'homme, bien qu'elle

GENÈSE. CHAP. NEUVIÈME.

167

soit en opposition, ne peut pas néanmoins ne pas être présente ; en effet,

tout

l'obscur qui est dans

la

partie intellectuelle de

l'homme, ou toute la densité de sa nuée, existe par la partie volontaire ; c'est de là qu'elle influe continuellement, el plus l'influx du volontaire est grand, plus la densité de la nuée augmente dans la partie intellectuelle ; mais plus le volontaire est repoussé, et plus la nuée diminue : de là vient que la l'homme ; j'ai déjà montré que la

terre signifie ici le terre, outre plusieurs

propre de autres si-

gnifications, désigne le corporel de l'homme. Ceci peut être comparé à un couple qui d'abord a été uni par une alliance d'amitié,— comme le fut celui de la volonté et de l'entendement chez l'homme de la Très-Ancienne Église, — lorsque l'amitié a été rompue et que l'inimitié a pris naissance, — ainsi qu'il est arrivé lorsque l'homme eut entièrement corrompu son v o l o n t a i r e , — q u a n d il se forme de nouveau une alliance ; alors la partie ennemie se présente comme s'il y avait alliance avec elle'; cependant il n'y a pas d'alliance avec elle, parce qu'elle est toul-à-fail opposée et contraire, mais l'alliance se fait avec ce qui en intlue, comme je l'ai montré, c'esi-àdire avec le propre intellectuel. Le signe ou l'indice de l'alliance, c'est que plus il y aura de présence du Seigneur dans le intellectuel, plus le propre volontaire sera

propre

repoussé. Ces

deux

propres peuvent absolument être comparés au ciel eL à l'enfer : la partie intellectuelle de l'homme régénéré, d'après la charité dans laquelle le Seigneur est présent, est le ciel ; sa partie volontaire est l'enfer; autant le Seigneur est présent dans le ciel, autant l'enfer est repoussé. En effet, par lui-même l'homme est dans l'enfer, par le Seigneur il est dans le ciel, et l'homme est continuellement élevé de l'enfer dans le ciel ; et autant il est élevé, autant son enfer est repoussé ; donc le signe ou l'indice que le Seigneur est présent, c'est que le volontaire de l'homme est repoussé. Ce volontaire peut être repoussé par les tentations et par plusieurs autres moyens de régénération. i ( H 5 . Ce qui vient d'être rapporté concerne l'homme régénéré spirituel

ou l'Eglise spirituelle. Ce qui va suivre

regarde

lout

homme en général; il sera ensuite question de l'homme qui peut en particulier être régénéré.

10-40. Vers. 14, 15.

Et ce sera en Me couvrant d'une nuée

s u r la terre, et turc est vu dajts ta nuée, et je me rappellerai mon alliance gui fesl) entre Moi et eous el tonte âme vivante dans toute chatr, >\ Un'// aura plus d'eau en déluge pour perdre toute chair. — Et ce sera en Me couvrant d'une nuée sur la terre, signilie le t e m p s o ù , en r a i s o n ilu p r o p r e v o l o n t a i r e d e l ' h o m m e , la toi d e la c h a r i t é n e parait, p o i n t : Et l'arc esl vu dans la nuée, signifie le t e m p s o ù l ' h o m m e n é a n m o i n s e s l t e l , qu'il ê t r e r é g é n é r é : Et je me rappellerai

peut

mon alliance qui (est) entre

Moi et vous, signilie la M i s é r i c o r d e d u S e i g n e u r s p é c i a l e m e n t e n v e r s les r é g é n é r é s et e n v e r s ceux qui p e u v e n t ê t r e r é g é n è r e s : El

toute ri/ne rivante dans toute rhair s i g n i l i e t o u t le g e n r e h u m a i n : Et il n'g aura plu* d'eau en déluge pour perdre toute chair, signifie

q u e l'intellectuel

de l'homme

ne p o u r r a p l u s ê t r e

imbu

d ' u n e p e r s u a s i o n q u i le fasse p é r i r c o m m e a p é r i la d e r n i è r e p o s t é r i t é de l.i I r e s - A n c i e n n e É g l i s e . Ces c h o s e s c o n c e r n e n t t o u l h o m m e en g é n é r a l .

1 0 4 7 . Ces m o t s , Et ce sera en me couvrant d'une nuée sur la terre,

signilie]]t le t e m p s o ù , en raison du p r o p r e

volontaire de

l ' h o m m e , la foi de la c h a r i t é n e parait p o i n t : cela

résulte de ce

qui vient d ' ê t r e dit a u sujet d e la terre ou du p r o p r e v o l o n t a i r e d e l ' h o m m e ; on a vu en effet q u ' i l e s t t e l , q u ' i l

répand c o n t i n u e l l e -

m e n t d a n s la p a r t i e intellectuelle de l ' h o m m e l ' o b s c u r o u le f a u x ,

d é s i g n é ici par courrir

d'une nuée; t o u t e fausseté v i e n t d e l à .

C ' e s l ce pii p e u t assez c l a i r e m e n t r é s u l t e r de ce q u e les a m o u r s d e soi e t d u m o n d e , q u i a p p a r t i e n n e n t à la volonté d e l ' h o m m e , n e s o n t q u e d e s h a i n e s ; c a r a u t a n t quelqu'un s ' a i m e s o i - m ê m e , a u t a n t il hait le p r o c h a i n . C o m m e ces a m o u r s sont d i a m é t r a l e m e n t o p p o s é s à l ' a m o u r c é l e s t e , il e s l impossible qu'il n ' e n influe p a s c o n t i n u e l lement d e s c h o s e s en e n t i è r e opposition avec l ' a m o u r m u t u e l , e t t o u t e s celles q u i p é n è t r e n t d a n s la p a r t i e i n t e l l e c t u e l l e s o n t «les f a u s s e t é s ; c ' e s l là q u e vient lout l ' o b s c u r d e c e l l e p a r t i e , c ' e s l d e là q u e vient t o u t s o n t é n é b r e u x : le faux o b s c u r c i t le vrai fail d e la m ê m e m a u i è r e q u ' u n e n u é e s o m b r e o b s c u r c i t

tout-a-

la l u m i è r e

d u soleil : et c o m m e le faux et le vrai n e peuvent p a s plus

exister

e n s e m b l e q u e les l é n è b r e s et la l u m i è r e , il s ' e n s u i t é v i d e m m e n t q u e l ' u n se r e t i r e à l ' a p p r o c h e d e l ' a u t r e ; el c o m m e

cela a r r i v e a l t e r -

n a t i v e m e n t , voilà p o u r q u o i il est dit ici, en loueront

d'une nuée

la terre,

c'est-à-dire dans le temps où, en raison du propre volontaire, la toi de la charité, ou le vrai et le bien qui procède du vrai ne paraissent point, et moins encore le bien et le vrai qui procède du bien. 1048. Ces paroles, Et lare est vit dans la nuée, signifient le temps où l'homme néanmoins est tel qu'il peut être régénéré : c'est ce qui résulte de la signification de l'arc dans la nuée, cet arc étant le signe ou l'indice de la régénération, comme je l'ai déjà dit. Voici en outre ce qu'il en est de Yurc dans la nuée; l'homme, ou l'âme après la mort du corps, esl connue suMe-champ telle qu'elle est ; le Seigneur la connaît de toute éternité, et sait ce qu'elle doil être dans loute l'éterniLé ; et les anges, à sa première vue, perçoivent sur-le-champ ce qu'elle esl : il y a une certaine sphère qui s'exhale pour ainsi dire de sou caractère ou de chacune des choses qui sont chez elle ; et, ce qui est surprenant, cette sphère esl telle que par elle on perçoit quelle est sa foi et quelle est sa charité. C'est celle sphère qui se manifeste à la vue par un arc, quand le Seigneur le veut. Dans la suite, par la Divine Miséricorde du Seigneur, je parlerai de cette sphère. On peut voir par là ce que signifie ici Yarc quand il est vu dans la nuée, c'est-à-dire qu'il indique le temps où l'homme est tel qu'il peut être régénéré. 1049. De là résulte aussi que ces mois, Et je me rappellerai la Miséricorde du Seigneur spécialement envers les régénérés el envers ceux qui peuvent élre régénérés ; car, pour le Seigneur, se rappeler, c'est avoir compassion. On ne peut pas dire du Seigneur qu'il se rappelle, puisque de toute éternité i) connaît toutes choses en général el en particulier; mais on doil dire qu'il a compassion, parce qu'il sait ce qu'est l ' h o m m e ; il sait, comme je l'ai dit, que son propre esl infernal el que ce propre est son enfer même, car par son propre volontaire l'homme communique avec l'enfer ; il sait que ce propre, par suite de celte communication cl par lui-même, est d'une telle nature que ce qu'il désire le pins et de préférence, c'est de se précipiter dans l'enfer, et que, non content de cela, il désire y voir tomber tous les hommes qui sont dans l'univers. Comme l'homme de lui-même est diable à ce point, cl que le Seigneur le sait, il s'ensuit que se rappeler l'alliance n'est autre chose que avoir

mon alliance qui (est) entre Moi et vous, signifient

compassion, régénérer par des moyens Divins, et attirer au ciel par une forte puissance, autant que l'homme est tel qu'il puisse y être attiré.

1050. Ces mots, Et entre toute 'Une vivante dans toute chair, signifient tout te genre humain : c'esl ce qui résulte de la signification de Vdme vivante dans toute rhair. Tout homme, en raison de ce qu'il y a de vivant chez lui, esl appelé dmt vivante : aucun homme ne peui vivre, ni encore moins vivre comme homme, s'il n'a chez lui quelque chose de vivant, c'est-à-dire, s'il n'a quelque innocence, quelque charité, quelque miséricorde, ou quelque chose de semblable ou qui en approche. L'homme reçoit du Seigneur ce peu d'innocence, de chanté et de miséricorde, quand il est dans la première enfance et quand il est dans l'âge puéril, comme ou peut le remarquer par les états du premier et du second âge é'e l'enfance. Ce que l'homme reçoit alors est conservé chez l'homme ; les choses qui sont conservées sont appelées, dans la Parole, restes (reliquia?), et appartiennent au Seigneur Seul chez l'homme; ce sont ces choses, ainsi conservées, qui font que l'homme, quand il arrive à l'âge adulte, peut être homme. Voir, au sujet de ces Keliquia», ce que j'en ai dit, W" 41.8, 530, 360 à 5 6 3 , 3 7 6 . L'ne preuve évidente que les étais d'innocence, de charilé et de miséricorde, que l'homme a eu dans le premier et le second âge de l'enfance, font que l'homme peut être homme, c'esl que l'homme ne naît dans aucun exercice de la vie, comme naissent les auimaux bruts, mais il apprend tout en général et particulier, et ce qu'il apprend devient alors par l'exercice une habitude el comme une naiure ; l'homme ne peut pas même marcher, à moins qu'il ne l'apprenne; il ne peut pas non plus parier, cl il en esl ainsi de tout le reste ; tout cela lui devient comme nalurel par l'usage. IL en est de même des étals d'innocence, de charilé el de miséricorde doni l'homme est pareillement imbu dès l'enfance; si ces étals n'étaient pas introduits chez lui, il serait bien plus vil que la brute; mais ces états, l'homme ne tes acquiert pas, il les reçoit de la gratitude du Seigneur, el le Seigneur les conserve chez lui. Ce sonl ces états qui, joints aux vérités de la foi. sont appelés lleliquia* et appartiennent au Seigneur Seul. Autant l'homme, dans l'âge adulte, détruit ces états, autant il devient mort. Lorsque l'homme se régé-

nère, ces états sont les principes de la régénération, et c'est en eux qu'elle est introduite; car le Seigneur, comme je l'ai dit, opère par les Reliquhe. Ces Reliquia?, chez chaque homme, sonl ce qu'on appelle ici Y Ame vivante dans toute chair. Il est évident, d'après la signification que le mot chair a de tout côté dans la Parole, que toute chair signifie lout homme, et par conséquent tout le genre humain ; Voir ce qui a élé expliqué, N° 5 7 4 , et pour exemple les passages suivants, dans Matthieu : « Si ces jours » n'étaient abrégés, aucune Chair ne serait sauvée. » — XXIV. 2 2 ; Marc, XIII. 2 0 . — Dans Jean : « Jésus dit : Père, glorifie » Ton r i l s ; comme tu Lui as donné puissance sur toute Chair. n — XVII. 1, — Dans Esaïe : - La gloire de Jéhovah sera révélée,

« et toute Chair verra, h — XL, 5 . — Dans la Même : « Toute » Chair connaîtra que .Moi Jéhovah [je suis) ton Sauveur » — XLIX. 2 6 .

1051. // ri y aura plus d'eau en déluge pour perdre toute chair, signifie que l'intellectuel de l'homme ne pourra plus être imbu d'une persuasion qui le laisse périr comme a péri la dernière postérité de la Très-Ancienne Eglise : c'est ce qu'on peut voir d'après ce qui a déjà souvent été dit et expliqué au sujet des eaux du déluge, et au sujet des antédiluviens qui ont péri ; c'est-à-dire que chez eux non seulement le volontaire a élé entièrement perdu et est devenu infernal, mais qu'il en a encore été de même de l'iutellectuel, de sorte qu'ils n'ont pu être régénérés, c'est-à-dire qu'aucune volonté nouvelle n'a pu être formée dans leur partie intellectuelle.

1052. Vers. 18. Et l'arc sera dans la nuée, et je le von,pour me rappeler l'alliance éternelle entre Dieu et toute Ame vivante dans foute chair, gui {est' sur la terre. — Et l'arc sera dans la nuée, signifie l'état de l'homme ; Et je te vois, signifie qu'il est tel qu'il peut être régénéré; pour me rappeler l'alliance étemelle, signifie afin que le Seigneur puisse être présent chez lui dans la charité. Entre Dieu d toute âme vivante dans toute chair, gui {est) sur la terre, signifie chaque homme chez qui la régénération est possible. Ces choses concernent l'homme qui peut en particulier être régénéré. 10.'i3. Ces mots,

Et l'arc sera dans la nuée, signifient

l'état de

l'homme : c'est ce qui resuite de ce que j'ai déjà dil et expliqué au sujet de l'are

dans la nuée,

c'est-à-dire, que l'homme ou l'âme

dans l'autre vie est connue par sa sphère chez les Auges, el que celte sphère, loules les fois qu'il plaît au Seigneur, est représentée par des couleurs, telles que celles de l'arc-en-ciel, nuancées selon l'état de chacun par rapport à la foi dans le Seigneur, et ainsi suivant les biens et les vérités de la foi. Dans l'autre vie, il s'offre à la vue des couleurs qui par l'éclat el la splendeur surpassent immensément la beauté des couleurs que l'on voit sur la terre. Chaque couleur représente quelque chose de céleste et de spirituel : ces couleurs proviennent de ia lumière qui esl dans le ciel, el, comme je l'ai dil, de la variété de la lumière spirituelle; car les anges vivent dans mie si grande lumière que, comparée ï elle, la lumière du monde n'est rien. La lumière du ciel, dans laquelle vivent les Anges, est à la lumière du monde ce que la lumière du soleil à midi esl à la lueur d'une chandelle qui s'éclipse et devient nulle, dès que le soleil se lève. Il y a dans le ciel une lumière céleste el une lumière spirituelle ; la lumière céleste, pour parler par comparaison, est comme la lumière du soleil, tandis que la lumière spirituelle est comme la lumière de la lune, mais avec toute différence résultant de l'étal de l'ange qui reçoit la lumière. Il en esl de même des couleurs, parce qu'elles sont produites par cette lumière. Le Seigneur lui-même est Soleil pour le ciel des anges célestes, et il est Lune pour le ciel des anges spirituels. Tout cela est incroyable pour ceux qui n'ont aucune idée de la vie dont jouissent les âmes après la mort, mais néanmoins c'est très-vrai.

1054.

Je le vois,

signilie qu'il est tel qu'il peut être régénéré :

c'est ce qui résulte de ce que

voir quelqu'un,

quand c'esl le Sei-

gneur qm voit, c'est connaître la qualité de la personne; car le Seigneur connaît de toute éternité tous les hommes el n'a pas besoin de voir quelle est leur qualité. Quand l'homme esl tel qu'il puisse être régénéré, on dit, en parlant du Seigneur, qu'il voit quelqu'un, comme on dil aus^i qu'il élève sa face sur quelqu'un ; mais quand l'homme ne p e u i é l r e régénéré, on ne dit pas que le Seigneur voit, ni qu'il élève la face, mais on dil qu'il détourne les yeux ou la face, quoique ce soil l'homme qui se détourne el non le Seigneur. Voilà pourquoi, quand il a été question ci-dessus de tout

le genre humain, qui renferme un certain nombre d'hommes non susceptibles d'être régénérés, on a dit, Vers. 14 ; quand tare est

vu dans ia nuée, et non pas comme ici : quand je vois tare dam la nuée. Pour le Seigneur, voir, de même que 5e rappeler, signi0

fie dans le sens interne avoir compassion ; j'en ai déjà parlé N ' 8 4 0 , 1049 ; Voir en outre ce que j'ai dil N° b'26. 1055. Pour me rappeler l'alliance étemelle, signifie afin que le Seigneur puisse être présent chez lui dans la charité : on le voit par ce qui a déjà élé dit el expliqué au sujel de la signification de l'alliance ; on a vu en effet qu'il n'y a pas d'autre alliance éternelle que l'amour pour le Seigneur el l'amour envers le prochain. Voilà l'alliance éternelle, car elle procède de l'éternité et existera pour l'éternité. Tout le ciel a été fondé sur l ' a m o u r ; il en aélé aussi de même de toute la nature ; car, dans la nature, on ne trouve rien sans quelque union, sans quelque conjonction qui tire sou origine «le l'amour, que l'objet soit animé ou qu'il soit inanimé. En effet, tout nalurel existe par le spirituel, et tout spirituel par le céleste, comme je l'ai dit ci-dessus : de là l'amour, ou quelque chose qui lui ressemble, a été implanté dans tout en général et dans chaque objet en particulier ; seulement chez l'homme au lieu de l'amour il y a l'opposé de l'amour, parce que l'homme a détruil en lui l'ordre de la n a t u r e ; mais quand il peut être régénéré ou remis de nouveau dans l'ordre, et recevoir l'amour mutuel, alors, au moyen de la charité, il y a l'alliance ou la conjonction dont il s'agil ici. lOotî. Entre Dieu et toute âme vivante dans toute chair qui (esl) sur la terre, signifie chez tout homme chez qui la régénération est possible : cela résulte de ce qui a élé dit ; on a vu en effet qu'il s'agit deceux qui peuvent être régénérés; c'est pourquoi Yâme vivante dans toute chair ne signifie pas d'autres personnes.

1057. Vers. 1/7. Et Dieu dit à Noach: c'(esl là) le signe de F alliance que j'établis entre Moi et toute chair qui (est) sur la terre. — Dieu dit à Soach signilie que l'Eglise savait cela ; c'(est là) le signe, de l'alliance entre Moi et torde chair qui (est) sur la terre, signifie que l'indice de la présence du Seigneur dans la charité était non-seulemenl chez l'homme de l'Église, mais encore chez l'homme hors de l'Église.

1 0 5 8 . Dieu dit à Noach signifie que l'Eglise savait c e l a : c'est ce qui résulte île la série des choses, série qui n'est évidente que par le sens interne. Voici l'enchaînement qui se manifeste dans ce s e n s : il s'agit d'abord de l'homme régénéré spirituel dans l'Église, puis de tout homme dans l'univers, et en troisième lieu de tout homme qui peut être régénéré. Ici est renfermée la conclusion, c'est-à-dire que l'Église savait cela. On a montré précédemment que Noach est l'Église ; et comme Noach esl nommé seul, il en r é sulte même qu'il s'agit ici de l'Église spirituelle en général. On va voir dans ce qui suit ce que l'Église savait.

1059. Ç*{eSX là"; le signe de ralliance que j'établis entre Moi et toute chair qui (esl) sur la terre, signifie que l'indice de la présence du Seigneur dans la charité était non-seulement chez l'homme do l'Eglise, mais encore chez l'homme hors de l'Eglise : on le voit par la signilication de toute chair, qui est toul homme, et par conséquent tout le genre humain. C'est lout le genre humain, tant dans l'Église que hors de l'Église; el cela résulte non-seulement de ce qu'il est dit toute chair, mais aussi de ce qu'il n'est pas dit,

comme ci-dessus, Vàme vivante dans toute chair ; el ce qui rend encore la chose plus évidente, c'est l'addition de ces mots, qui (est) sur la terre. On a déjà dil que le Seigneur esl présent dans la charité aussi bien chez ceux qui sont hors de l'Église et qu'on nomme Gentils, que chez ceux qui sont daus l'Église ; Voir N ' it32, 1 0 3 2 . Il y esl même plus présent, et en voici la raison : c'est que la nuée, qui est dans leur partie intellectuelle, n'est pas aussi épaisse qu'elle l'est en général chez les soi-disant Chrétiens, car les Gentils ignorent la P a r o l e ; ils ne savent pas ce que c'est que le Seigneur ; ils ne savent pas par conséquent ce que c'est que le vrai de la foi, aussi ne peuvent-ils être opposés au Seigneur, ni opposés au vrai de la f o i ; de là leur nuée n'est ni contre le Seigneur ni contre le vrai de la foi ; une telle nuée peut facilement élre dissipée, quand ils sont éclairés. Mais la nuée des Chrétiens esl contre le Seigneur cl contre les vérités de la foi ; celte nuée esl si obscure qu'il y a ténèbres ; quand la haine remplace la charilê, la nuée esl plus sombre, et elle le devient encore plus chez ceux qui profanent les vérités de la foi, ce que les Gentils ne peuvent faire, parce qu'ils vivent dans l'ignorance du vrai de la foi. Personne ne peut 0

profaner une chose dont il ignore la qualité et l'existence Voilà pourquoi il y en a plus qui sont sauvés chez les Gentils que chez les Chrétiens ; c'esl même ce que le Seigneur a dil dans Luc, — XIII. 2 3 , 2 8 , 2 9 , 3 9 . — Outre cela, leurs enfants appartiennent tous au Koyaume du Seigneur. — Maith. XVIII. 10, 14 ; XIX. 1 4 . Luc, XVUl. 16. 1060. Vers. 18. Et les fils de Noach, sortis de l'arche, furent Schem,et Cham,etJapheth;etCham, lai, (fut) le père de Canaan. — Les fils de Noach, sortis de l'arche, signifient ceux qui ont constitué l'Église Ancienne ; sortis de l'arche, ce sont ceux qui ont été régénérés: Schem signifie l'Église i n t e r n e ; Cham l'Église corrompue ; Japheth l'Eglise externe : Cham, lui, (fut) le père de Canaan, signifie que c'esl de l'Église corrompue que naquit un culle dans les externes sans les internes, culle qui est signifié par Canaan. 1 0 6 1 , Les fils de Noach, sortis de l'arche, signifient ceux qui onl constitué l'Église Ancienne ; sortis de Porche, ce sont ceux qui ont été régénérés: la preuve résulte de toutes les choses qui sont rapportées dans les versets suivants; on verra clairement par leur explication comment il en est ainsi. 1002. Schem signifie l'Église interne, C/f«m l'Églisecorrompuc, Japheth l'Église externe : on en trouve aussi la preuve dans les explications qui suivent, car ces Églises y sont décrites telles qu'elles sonl. Il en fui de l'Église Ancienne comme il en esl de loute Eglise, c'est-à-dire qu'il y eut chez elle des hommes internes, des hommes iniernes corrompus, el des hommes externes. Les hommes internes sont ceux qui font de la charilé le principal de la foi ; les hommes internes corrompus sonl ceux qui font de la foi sans la charité le principal de la foi ; el les hommes externes sont ceux qui portent peu leurs pensées sur l'homme interne, mais qui néanmoins praiiquent les œuvres de la charilé et observent religieusement les rilcs de l'Eglise. En dehors de ces trois genres d'hommes, il n'en existe pas d'autres qui doivent être appelés hommes de l'Eglise spirituelle ; et comme tous ceux-là ont été hommes de l'Eglise, on dit qu'ils sont sortis de l'arche, Ceux qui, dans l'Eglise Ancienne, ont été hommes internes ; c'est-à-dire, ceux qui ont fait de la Charité le principal de la foi, ont élé appelés Schem; ceux qui ont

élé internes corrompus, c'est-à-dire, ceux qui oni fait de la foi sans la charité le principal de la foi, ont éié appelés Cham dans l'Eglise Ancienne ; ceux qui oni été externes, et qui ont peu porté leurs pensées sur l'homme interne, mais qui ont cependant pratiqué les œuvres de la charité et observé religieusement les riies de l'Eglise, ont élé, dans l'Eglise Ancienne, appelés Japhet. Je parlerai, dans la suite, des uns et des autres et de leurs qualités. 1003. Ces mots, Cham, lui, (fut) te père de Canaan, signifie que c'est de l'Eglise corrompue que naquit un culte dans les externes sans les internes, culte qui est signifié par Canaan : c'est ce dont on trouve pareillement la preuve dans les versets suivants ; car les choses que renferme ce verset sont les préliminaires de celles que contiennent les versets qui suivent. On voit, dans David, que Cham signilie l'Eglise corrompue, c'est-à-dire, ceux qui t'ont de la foi séparée d'avec la chanté le principal de la Religion : « Il frappa » lout Premier-né dans l'Egypte, le principe dê& forces dans les » tentes de Cham, - — Psaum. LXXVM. 5 1 . — Le Premier-né d'Egypte a représenté la foi sans la charité ; on a déjà vu, N 352, 3 0 7 , que la foi est nommée le premier-né de l'Eglise; el daus la Genèse, XL1X. 3 , on voit que la foi est appelée, comme ici dans David, le principe de la force, lorsqu'il s'agit de Ruben, qui, en qualité de premier-né de Jacob, représentait la foi, et est a p pelé le principe de la force : les tentes de Cham sont le culte qui en résulte ; on à déjà vu, N" 414, que les tentes signilient le culte ; c'est de là que l'Egypte est nommée terre de Cham dans les Psaumes, CV. 2 3 , 2 7 ; CVL 2 2 . Comme ceux qui, dans l'Eglise Ancienne, oui élé nommés Cham, passèrent leur vie dans toutes les cupidités, jargonnant seulement qu'ils pouvaient être sauvés par la foi., de quelque manière qu'ils vécussent, ils parurent noirs aux anciens, par l'ardeur de leurscupidités ; de là ils reçurent le nom de Cham, Si Cham est appelé le père de Canaan, cela vient de ce que de tels hommes ne s'inquiètent point de quelle manière l'homme vil, pourvu qu'il assiste a u x cérémonies sacrées, car ils veulent tonjours quelque culte : le culte externe est pour eux le culte unique ; ils rejettent l'interne qui est le culle de la charité seule. Voilà pourquoi il est dit que Chain fut le père de Canaan. <M

t

1064. Vers. 1 9 . Ces trois (sont) les fils de Noach, et par eux fut partagée toute la terre. — L'expression, ces /rots (sont) les fils de Noach, signifie ces trois genres de doctrines, qui sonl en généra) celles des Eglises : Et par eux fut partagée toute la terre, signifie, que de là sont dérivées toutes les doclrines, tant les vraies que les fausses. 1 0 6 5 . L'expressiou Ces trois (sont) les fils de Noach, signifie ces trois genres de doctrines qui sont en général celles des Eglises : c'est ce qui a élé expliqué ci-dessus. A la vérité, il y a une quantité innombrables de genres moins universels de doctrines, mais il n'y a pas plus de trois genres universels. Ceux qui ne reconnaissenl ni la charilé, ni la foi, et qui n'ont point de culle externe, ne sont d'aucune Eglise ; c'est pourquoi il n'est pas question d'eux, p u i s qu'il s'agit ici de l'Eglise. 1 0 6 6 . Ces mois et par eux fut partagée toute la terre, signifient que de là sonl dérivées toutes les doctrines, tant les vraies que les fausses : c'est ce qui résulte de la signification de la terre. Dans la Parole, la terre est prise dans diverses acceptions; dans le sens universel, elle est prise pour le lieu ou le pays dans lequel esl l'Eglise, ou dans lequel a é l é l ' E g l i s e , comme la terre de Canaan, la t e r r e de Juda, la terre d'Israël ; en conséquence, elle est prise en général pour tout ce qui appartient à u n e Eglise, car le mol terre s'emploie pour l'homme qui l'habite, comme le langage ordinaire le fait aussi connaître : c'est pourquoi anciennement, quand on d i sait toute la t e r r e , on entendait non pas toui le globe, mais seulement la t e r r e où était l'Eglise, et p a r conséquent l'Eglise ellemême, ainsi qu'il résulte des passages suivants de la Parole. Dans Esaïe : « Jéhovah videra la Terre. La Terre sera entièrement évan cuée. Elle sera dans le deuil ; elle sera confondue, la Terre. E t » la Terre sera souillée sous ses habitants. C'est pourquoi la m a » lédiction dévorera la Terre ; c'est pourquoi les habitants de la » Terre seront consumés, et l'homme sera laissé en très-petit » n o m b r e . Les cataractes d'en haut o u i élé ouvertes, et les fon» déments de la Terre onl été ébranlés. La Terrez été entièrement

n brisée ; la Terre a élé entièrement fracassée ; la Terre a été e n » lièrement ébranlée. La Terre chancelle entièrement comme un >« homme ivre ; elle vacille de coté et d ' a u l r e comme une cabane ; H

18

» sa prévarication sera lourde s u r elle, et elle tombera et ne p o u r r a » plus se relever. » — XXIV. 1, 3 , 4 , 5\ 6, 1 8 , 1 9 , 2 0 , 2 1 . — La t e r r e , c'est le peuple qui l'habite, c'est même le peuple de l'Eglise, et p a r conséquent l ' E g l i s e ; elle désigne aussi les choses de l'É-glise qui sont dévastées, et c'esl quand elles sonl en vastation qu'il est dit à leur sujet qu'elle est évacuée, qu'elle est ébranlée, qu'elle chancelle comme un homme ivre, qu'elle vacille, qu'elle tombe pour ne plus se relever, On voit dans Malachie que la lerre signifie l'homme e t p a r c o n s é q u e n t l'Eglise, qui a p p a r t i e n t u l ' h o m m e : » Toutes les nations vous d i r o n t heureux, parce que vous serez la » Terre du bon plaisir. > — III. 1 2 . —. Dans Esaïe, la terre est prise pour l'Eglise : » N'avez-vous pas compris les fondements de » la Terre'! » — X L . 2 1 . — L a , les fondements de la terre sont pour les fondements de l'Eglise. Dans le Même : « Me voici créant » de nouveaux Cieux et Aine nouvelle Terre. » — LXV, 17 ; LXVI. 2 2 . Apoc, X X I . 1. — Les nouveaux cieux et la nouvelle terre désignent le Royaume du Seigneur el l'Eglise. Dans Zacharie : « Jéhovah qui agrandit les cieux et qui /onde la Te?re, et qui » forme l'esprit de l'homme au milieu de lui, »> — XII. 1. — c'est l'Église. Il en a été aussi de même p r é c é d e m m e n t : » Au e o m » mencement Dieu créa le Ciel et la Terre, >• — Gen. I. l . tt Et les Cieux et la Terre furent achevés. » — G e o . II. 1 . — « Ce (sont) les nativités des Cieux et de la Terre. » — Cen. II. 4 . — Dans lous ces passages, c'esl l'Eglise qui a élé créée, formée, faite. Dans Joël : « Devant lui la Terre fut ébranlée, les cieux » tremblèrent ; le soleil et la lune furent noircis. •> — IL 1 0 . — Il s'agit de l'Eglise et des choses qui appartiennent à l ' E g l i s e : il est dit,, quand elles sont dévastées, que le ciel et la t e r r e sont en commoiion, et que le soleil et la lune deviennent noirs, c ' e s t - à - d i r e qu'il n'y a plus ni amour ni foi. Dans J é r é m i e : J'ai vu la Terre, » et voici, (elle est) vague «t vaine, et les Cieux, et ils t\\ont) » point leur lumière. » — I V . 2 3 , Ici, la t e r r e est évidemment l'homme dans lequel il n'y a rien de l'Eglise. Dans le Même : « Toute la Terre sera en désolation, el j e ne ferai point la con» sommation ; c'est pourquoi la Terre sera dans le deuil, et les • Cieux seront n o i r s . » — I V . 2 7 , 2 8 . — Il s'agit également de l'Eglise, dont les extérieurs sont la t e r r e , et les intérieurs les

cieux ; il est dit au sujet de ceux-ci, qu'ils sont noirs et qu'ils n'ont point de lumière, quand il n'y a plus de sagesse du bien ni d'intelligence du vrai ; alors aussi la terre est vague et vaine : il en est de même de l'homme de l'Eglise, qui serait l'Eglise. Que par toute la Terre on doit aussi ailleurs entendre seulement l'Eglise, on le voit dans Daniel : « La quatrième bête sera un quatrième » royaume dans la Terre, lequel sera différent de tous les royau» mes, et dévorera Toute la Terr.e et la foulera et l'écrasera. » — VIL 2 3 . — Toute la îerre désigne l'Eglise et les choses qui appartiennent à l'Eglise ; car dans la Parole il ne s'agit pas de Puissances monarchiques, c'est l'affaire des écrivains profanes, mais il s'agit des saintetés et des états de l'Eglise, qui sont signifiés par les Royaumes de la terre. Dans Jérémie : « Une grande tempête sera suscitée des flancs de la Terre ; et en ce jour-là il y aura » des transpercés de Jéhovah depuis le août de la Terre jusqu'au » bout de la Terre. » — XXV. ' 3 2 , 3 3 . — Là, ces mots, depuis le bout de la terre jusqu'au bout de la terre, désignent l'Eglise et tout ce qui appartient à l'Eglise. Dans E s a ï e : « Toute la Terre » se repose et est tranquille, ils ont retenti d'acclamations. » — XIN. 7. — Là, toute la terre, c'est l'Eglise. Dans Ezéchiel : «Comme toute la Terre est dans l'allégresse. » — XXXV. 1 4 . — Là, toute la lerre, c'est aussi l'Eglise. Dans Esaïe : « J'ai j u r é » que les eaux de Noach ne passeraient plus sur la Terre. » — LIV. 9 . — La terre, c'est l'Eglise, car il s'agit là de l'Eglise. Comme la terre, dans la Parole, signifie l'Eglise, elle signifie aussi la non-Eglise (l'absence de l'Eglise), car chaque mot de ce genre renferme des sens contraires ou opposés ; il en esl ainsi des diverses terres des nations et en général de toutes les terres qui étaient hors de la lerre de Canaan ; c'est pour cela que la terre est prise aussi pour le peuple et pour l'homme hors de l'Eglise, par conséquent pour l'homme externe, pour sa volonté, pour son propre, eto. ; elle est rarement prise, dans la Parole, pour loul le globe, à moins qu'alors ce ne soit pour signifier tout le genre humain quant à l'état de l'Eglise ou de la non-Eglise. Et comme la lerre est le contenant de l'humus, qui est aussi l'Eglise, et l'humus le contenant du champ, voilà pourquoi la terre est u i mot qui signifie plusieurs choses, parce qu'il les renferme; mais ce

laO

MICACES C É L E S T E S .

qu'elle signifie devient évident par la chose dont il s'agil, comme p a r son sujet se manifeste la signification de l'attribut. P a r tout ce qui vient d'être d i t , on peut voir maintenant qu'ici toute la lerre gai fat partagée par les fils de Noach signifie non tout le globe ou tout le genre humain, mais toutes les doctrines, tant les vraies que les faqsses, qui o n t appartenu aux Eglises.

1 0 6 7 . Vers. 2 0 . Et Noach commença (à OU*) homme de l'humus, et il planta la vigne. — Noach commença (à être) homme de t'hwnus, signifie en général l'homme instruit p a r les poiuts de doctrine de la foi : El il planta la vigne signifie l'Eglise qui en résulta , la vigne est l'Eglise spirituelle. 1 0 6 8 . Noach commença (à être) homme de l'humus, signilie en général l'homme instruit par les points de doctrine de la foi : c'est ce qui résulte de la signification de Vhumus, dont j ' a i parlé c i dessus, N " 2 6 8 , 5 6 6 ; on a vu, en effet, que Vhumus signifie l'homme de l'Eglise, ou, ce qui est la même chose, l'Eglise ; car pour qu'il y ait Église, il faut que l'homme soit Eglise. Si Vhumus désigne l'Eglise, cela vient de ce qu'elle reçoit les semences qui appartiennent à la foi, ou les vérités el les biens de la foi. Vhumus est distingué de la t e r r e , q u i , ainsi que je l'ai m o n t r é , signifie aussi l'Eglise, comme la foi est distinguée de la charité : de même que la charité est le contenant de la foi, de même la t e r r e esl le contenant de l ' h u m u s ; de là, quand il s'agit en général de l'Eglise, l'Eglise est appelée T e r r e ; mais s'il en esl spécialement question, elle esl nommée h u m u s , comme ici, c a r le g e n r e embrasse les espèces qui en dérivent. Les points de doctrine que possédèrent l e s h o m m e s d e l'Ancienne Eglise furent, comme je l ' a i déjà dit, tirés des révélations et des perceptions de la Très-Ancienne Eglise qu'on avait conservées, et dans lesquelles ils avaient la foi que nous avons aujourd'hui en la Parole. Ces points de doctrine furent leur Parole, et c'est pour cela que ces mots Noach commença à être homme (vit) dethumus, signifiont l'homme instruits p a r les points de doctrine de la foi. 10b'9. / / p l a n t a la vigne vigne est l'Eglise spirituelle de la vigne- Dans la Parole, des jardins ainsi que p a r les

signifie l'Eglise qui en résulta ; et la : c'est ce qu'on voit p a r la signification les Eglises sont souvent décrites p a r a r b r e s du j a r d i n , et sont même nom-

mées jardins el arbres, et cela en raison des Fruits qui signifient ce qui appartient à l'amour ou à la charité, aussi est-H ait que l'homme est connu par son fruit. Les comparaisons des Eglises avec les jardins, les arbres ei les fruits, tirent leur origine des représentations dans le ciel, où se présentent quelquefois des jardins d'une beauté inexprimable, selon les sphères de la foi. C'est aussi de là que l'Eglise célesie a élé décrite par un Jardin appeté Paradis, dans lequel il y avait des arbres de tout genre ; les arbres du jardin signifiaient les perceptions de cette Eglise, et les fruits de tout genre les biens qui appartiennent à l'amour ; mais l'Eglise Ancienne, en raison de ce qu'elle était spirituelle, est décrite par une Vigne; et ses fruits, qui sonl les Raisins, représentent et signifient les œuvres de la charilé. C'esl ce qui résulte clairement de plusieurs passages de la P a r o l e ; par exemple, dans E s a ï e : « J e chanterai » pour mon bien-aimé le cantique de mon bien-aimé, de sa Vigne: - mon bien-aimé avait une Vigne dans la corne du fils de l'huile ; » él il la renferma, el il l'entoura de pierres ; et il \2planta d'un » Cep exguis ; et bâlit une tour au milieu d'elle, et il y creusa » même un pressoir ; et il s'attendait qu'elle produirait des Rai» $m$ et elle a produit 'dès fruits sauvages. E t maintenant, ha» bilanl de Jérusalem, el homme de Juda, jugez, je vous prie, » entre Moi et ma Vigne. La Vigne de Jéhovah Zébaoth esl la » maison dTsraél. »• — V. 1 , 2 , 3 , 7 . — La vigne signifie là l'Ancienne Eglise, par conséquent l'Eglise spirituelle : et il esl positivement dit qu'elle est la maison dTsraél ; car Israël, dans la Parole, signilie l'Eglise spirituelle, el Juda l'Eglise célesie. Dans JèYémie : « Je t'édifierai encore, el lu seras édifiée, vierge dTsraél ! » tu orneras encore tes lympanons, el lu sorliras dans un chœur » de musiciens. Tu planteras encore des Vignes <îans les montagnes » de Samarie. » — XXXI. 4 , 5 . La vigne, c'est l'Eglise spirituelle; il s'agit encore là dTsraél, qui signifie, comme on l'a dit, l'Eglise spirituelle. Dans Ezéchiel : « Quand j'aurai rassemblé la » maison d'Israël d'entre les peuples, ils habiteront sur la ferre » en sûreté ; et ils bâtiront des maisons et planteront des Vignes. » i

— XXVIII. 2 5 , °26. — La vigne, c'esl l'Eglise spirituelle ô"o Israël ; planter des vignes, c'est élre instruit dans les vérités et dans les biens de la foi. Dans Amos : « Je vous ai frappés de hrâlurc et

» de nielle ; la chenille dévorera la plupart

de vos j a r d i n s , et vos

» Vignes, et vos figuiers, et vos oliviers. Je te ferai ainsi, Israël ! » -

IV. 9 , 1 2 . — Les j a r d i n s sont les choses qui a p p a r t i e n n e n t à

l'Eglise , les vignes, les spirituels de l ' E g l i s e ; les figuiers, les naturels ; les oliviers, les célestes, par conséquent ce sont les choses qui a p p a r t i e n n e n t à l'Eglise spirituelle ou à Israël. Dans le Même : - Je ramènerai mon peuple d'Israël de la captivité ; et ils bâtiront » les villes désolées et les habiteront ; et ils planteront des » et en boiront le vin ; et ils feront des j a r d i n s et en

Vignes,

m a n g e r o n t le*

>» fruit. » — I X . 1 4 . — P l a n t e r des vignes, c'est p l a n t e r l'Eglise spirituelle ; ainsi la vigne, c'esl l'Eglise spirituelle ou Israël. Comme la Vigne signifie l'Eglise spirituelle, il en est de même du Cep, car le cep a p p a r t i e n t à la vigne ; il en esl de cela comme de l'Eglise et de l'homme de l'Eglise, aussi est-ce la

même chose. Dans Jé-

réinie ; « Israël est-il un esclave ? n'est-il pas né dans la maison ? » P o u r q u o i est-il devenu une proie t Moi je i'avaisplanté >•> excellent

y

semence de vérité ; pourquoi

Cep tout

t ' e s - t u changé pour Moi

» en s a r m e n s dégénérés d'un Cep é t r a n g e r ? • — II. 1 4 , ±\. — L e cep, c'est l'Eglise spirituelle ou Israël. Dans Ezéchiel : «« P r o n o n c e » une lamentation s u r les principaux d'Isr.aël : ta mère [fut) comme » un Cep à ta ressemblance, planté, près des eaux, chargé de fruits » et de feuillages à cause des grandes eaux. » — XIX. 1, 1 0 . — Le c e p , c'est l'Eglise spirituelle Ancienne, qui est l a n i è r e ;

ainsi

c'est Israël ; aussi emploie-t-on môme ces mois : à la ressemblance. D a n s H o s é e : « Israël est un Cep v i d e ; il fait du fruit semblable à » l u i . » — X . 1. — Le cep, c'esl l'Eglise spirituelle ou Israël ; ici, c'esl l'Eglise désolée. Daus le M ê m e : « Reviens,

Israël,

àJého-

» vah ton Dieu. Je serai comme une rosée à Israël ; ils reviendront » habiter sous son ombre ; ils feront

revivre le froment, et ils

» fleuriront comme un Cep ; sa mémoire sera comme le vin du Li• b a n . » — XIV. 2 , G, 8 . — L à , le cep est l'Eglise spirituelle ou Israël. Dans Moïse : « Jusqu'à ce que vienne le Messie (Schiloh), - qui attache au Cep son ànon, el au Ùep excellent

le lils de son

» ânesse. - — G e n . XLIX. 1 0 , 1 1 . — C ' e s t une prophétie s u r le S e i g n e u r ; le cep et le cep excellent sont les Eglises

spirituelles.

Les Paraboles du Seigneur sur les ouvriers dans les vignes signifiaient pareillement les Eglises spirituelles : — Matth. X X . 1 à 17 ,

Marc, XII. I à 1 3 ; Luc, X X . 9 à 17 ; Matth. XXI. 3 3 à 4 4 . — Comme le Cep signifie l'Eglise spirituelle et que le principal de l'Eglise spirituelle esl la c h a r i t é , dans laquelle le Seigneur est présent, et p a r laquelle il se conjoint à l'homme et o p è r e Lui Seul tout bien, le Seigneur en conséquence se compare au Cep, et d é crit l'homme de l'Eglise ou l'Eglise spirituelle p a r ces paroles, dans Jean : « Moi je suis le vrai Cep et mon Père [est) le Vigne» rqn; toute branche qui ne porte point de fruit en Moi, il la r e » tranche ; mais toute (branche) qui porte du fruit, il l'émondera, » p o u r que/le porte plus de fruit. Demeurez en Moi, et Moi en vous. Comme le sarment ne peut porter de lui-même du fruit, »> s'il ne demeure dans le Cep, de même vous non plus, si vous » ne demeurez en Moi. Moi, je suis le Cep ; vous, les sarments. » Celui gui demeure en Moi, et Moi en lui, celui-là porte beau» coup de fruit ; car, sans Moi, vous ?ie pouvez rien faire. C'est » ici mon commandement ; que vous vous aimiez les uns les au» très comme je vous ai aimés. » — XV. 1, 2 , 3 , 4 , 5 , 1 2 . — On voit par là ce que c'est que l'Eglise spirituelle. 1 0 7 0 . Vers. 2 1 . Et il but du vin, et il s'enivra, et Use découvrit dans le milieu de sa tente. —- Et il but du vin signifie qu'il voulut scruter les choses qui appartiennent à la foi : Et il s'enivra signifie que de là il lomba dans des e r r e u r s : Et il se découvrit dans le milieu de sa tente signifie les perversités qui en résultèrent ; le milieu de la tente, c'est ce qui est le principal de la fui. 1 0 7 1 . / / but du vin signilie qu'il voulut s c r u t e r les choses qui appartiennent à la foi : c'est ce qui résulte de la signification du Vin. La Vigne ou le Cep, c'est, comme je l'ai fait voir l'Eglise spirituelle, ou l'homme de l'Eglise s p i r i t u e l l e ; le raisin, les g r a p pes et les grains sont ses fruits, et signifient la charilé et ce qui appartient à la charilé ; mais le Vin signifie la foi qui procède de la charilé cl tout ce qui a p p a r t i e n t à la toi : ainsi le Raisin esl le céleste de ceLte Eglise, cl le Vin esl le spirituel de cette même Eglise. Celui-là ou le céleste, comme je l'ai déjà souvent dil, a p partient à la volonté ; celui-ci ou le spirituel appartient à l'entendement. Que ces mots, il but du vin, signifient qu'il voulut scruter les choses qui sonl de foi, et même les s c r u t e r p a r des raisonne-

ment», cela devient évident en ce qu'il s'enivra, c'est-à-dire, en ce qu'il tomba dans des erreurs ; car l'homme de cette Eglise n'eut pas la perception qu'avait l'homme de la Très-Ancienne Eglise, mais il dut apprendre ce que c'était que le bien et le vrai, par les points de doctrine de la foi qu'on avait recueillis de la perception de la Très-Ancienne Eglise et conservés, lesquels points de doctrine étaient la Parole de cette Eglise Ancienne, Les points de doctrine dè la foi, comme Parole, sans la perception, furent tels en grande partie, qu'ils ne pouvaient être crus, car les spirituels et les célestes sont infiniment au-dessus d e l à portée de l'homme; de là le raisonnement ; mais celui qui ne veut pas croire avant de les avoir compris, ne peut jamais croire ; c'est ce que j'ai déjà souvent dit, Voiries N 1 2 8 , 129, 1 3 0 , 1 9 5 , 1 9 6 , 2 1 b \ 2 3 2 , 2 3 3 . Que, dans la Parole ; les Raisins signifient la charité et ce qui appartient à la charité, et que le Vin signifie la foi procédant de la charité et ce qui appartient à la foi, c'est ce qui peut résulter des passages suivants : Dans Esaie : « Mon bien-aimé avait une » Vigne dans la corne du fils de l'huile ; il s'attendait qu'elle proM

- duirail des Raisins, et elle a produit des fruits sauvages. » — V. 1, 2 , 4 . — L à , les raisins signifient la charité et ses fruits. Dans Jérémie : « En rassemblant je les rassemblerai, parole de » Jéhovah, point de Raisins au Cep, et point de figues au figuier. » — VTIL 1 3 . — Le cep est l'Eglise spirituelle, et les raisins sont la charité. Dans Hosée : « J ' a i trouvé Israël comme des Raisins » dans le désert ; j'ai vu vos pères comme une primeur dans un fl» guier dans son commencement. » — IX. 1 0 . — I s r a ë l est l'An cienne Eglise, et le raisin signifie qu'ils avaient été doués de charité ; le sens est opposé quand Israël est pris pour les fils de Jacob. Dans Michée : * Pas une Grappe pour manger ; mon âme a désiré u une p r i m e u r ; le saint a péri de dessus la terre, et parmi les » hommes personne de droit. » — VIL 1 . — L a grappe, c'jest la charité ou la sainteté ; la primeur, c'est la foi ou la droiture. Dans E s a ï e : « Ainsi a dit Jéhovah: comme (lorsque) l'on trouve du » Moût dans une Grappe, on dit : Ne le gâte point, parce que la » bénédiction (est) en lui. » — LXV. 8 . — La grappe désigne la charité, et le îuoiit les biens de la charité et les vérités qui en procèdent. Dans Moïse : Il a lavé son vêtement dans le Vin, et son

m a n t e a u dans le sang des r a i s i n s . » — Genèse, X L I X . H . — C'esl u n e p r o p h é t i e s u r le S e i g n e u r ; le vin est le spirituel p r o c é d a n t du céleste, et le sang des

raisins le céleste

par

r a p p o r t aux Eglises

s p i r i t u e l l e s ; a i n s i , les raisins signifient la c h a r i l é m ê m e , et le vin la foi m ê m e . Dans Jean : <« L ' A n g e dit : Jette ta faux t r a n c h a n t e H et v e n d a n g e les g r a p p e s d e la vigne d e la l e r r e , c a r

ses r a i s i n s

n sont m û r s . »» — A p o c . XIV. 4 8 . — 11 s'agit là des d e r n i e r s t e m p s , q u a n d il n'y a a u c u n e foi, c ' e s t - à - d i r e r i t é ; c a r il n'y a d ' a u t r e foi

q u a n d il n'y a a u c u n e c h a -

que celle

d e la

essentiellement la c h a r i t é m ê m e ; c'est qu'il n'y a plus a u c u n e

foi,

c h a r i l é , et elle est

pourquoi

quand il

doit e n t e n d r e qu'il n'y a p l u s a u c u n e c h a r i l é . De m ê m e Raisins signifient la c h a r i t é , de m ê m e aussi le Vin qui procède de la e h a r i t é ,

car

estdit

c o m m e d a n s les d e r n i e r s t e m p s , on

le vin

provient

que

les

signifie la

foi

des r a i s i n s . O u t r e

les passages déjà cités au sujet de la vigne et du c e p , on

peut en-

c o r e d o n n e r p o u r p r e u v e s les suivants : D a n s É s a ï e : « L'allégresse » et la réjouissance ont été enlevées de Carmel ; et d a n s les vignes » on n e c h a n t e

point, on

• Vin dans les pressoirs

ne se

réjouit

p o i n t ; celui qui foule le

ne foule p o i n t ;

- (la chanson de la vendange).

j ' a i fait cesser

l'hedad

» — XVI. 1 0 . — Il s'agit d e la

vastalion de l'Eglise spirituelle r e p r é s e n t é e par Carmel ; on ne foule p o i n t le vin d a n s les p r e s s o i r s , c ' e s t - à - d i r e mes d a n s la foi. Dans le Même : « L e s

qu'il n'y a plus d ' h o m -

habitants de la t e r r e s e r o n t

» c o n s u m é s , et r i i o m m e sera laissé en t r è s - p e t i t n o m b r e ; le » p l e u r e r a , le Cep l a n g u i r a ; on ne boira » chansons ; la

cervoise

Moût

Vin avec des

sera a m è r e à ceux qui la b o i r o n t , (il y aura)

» c l a m e u r s u r le K m d a n s les places. -

point d e



XXIV.

6,

7, 9,

U s'agit d e l'Église spirituelle dévastée : l à , le vin désigne

{{. les

vérités de la foi qui sont r e g a r d é e s c o m m e r i e n . Dans J é r é m i e : « Ils d i r o n t à l e u r s m è r e s : Où

(sont)

le froment et le

» ils tombent de défaillance d a n s les places de

Vin?

quand

la ville, c o m m e un

» (homme) t r a n s p e r c é . » — L a m e n t . IL 1 2 . — Où s o n l le froment et le vin, c ' e s t - à - d i r e , où sont l ' a m o u r et la foi ; les places de

la

ville, d a n s la P a r o l e , ici c o m m e a i l l e u r s , signifient les v é r i t é s ; les t r a n s p e r c é s sont ici ceux qui n e savent pas en quoi consistent les vérités d e la foi. Dans Amos : « Je r a m è n e r a i mon p e u p l e d'Israël - de la captivité ; et ils b â t i r o n t les villes désolées et les h a b i t e r o n t .

» e t ils planteront des Vignes el en boiront

le Vin. » — IX. 1 4 .

— 11 s'agit de l'Église spirituelle ou d'Israël ; planter des vignes et boire du vin sont des expressions employées en parlant de cette Eglise, quand elle devient telle, qu'elle possède la lot qui dérive de la c h a r i t é . Dans Sophonie : • Ils bâtiront des maisons, mais ils » ne les habiteront point ; et ils planteront des Vignes, mais ils » n'en boiront pas le Vin, » — I. 1 3 ; Amos, V. U , — L à , les mêmes expressions sont prises dans le sens contraire, parce qu'il s'agit de l'Église spirituelle dévastée. Dans Zacharie : « Ils seront » comme le puissant E p h r a ï m , et leur co^ur sera dans l'allégresse, » comme p a r l e Vin, et leurs fils verront et seront dans l'allégresse. » — X . 7 . — L à , il s'agit de la maison de Juda ; elle sera dans cet état par les biens et par les vérités de la foi. Dans Jean : « .Ne gâte u ni l'huile ni le Vin. » — Apoc. VI. 6 . — L'huile et le vin signifient le céleste et le spirituel, ou les choses qui sont d ' a m o u r et de foi. Comme le Vin signifiait la foi dans le Seigneur, In foi était aussi représentée dans les sacrifices de l'Eglise judaïque p a r les Z i bations de Vin, ainsi qu'on le voit, — Nomb. XV. 2 à 1 5 . XXVIII. 11 à 1 5 ; 1 8 1 3 1 . XXIX. 7 à 3 0 . Lévit. XXIII. 1 2 , 1 3 . Exod. XXIX. 4 0 . — C'est p o u r q u o i , voici ce qu'on lit dans Hosée : « L'aire et le pressoir ne les repaîtront point, et le Moût leur » m e n t i r a ; ils n'habiteront point dans la terre de Jéhovah ; et » Ephraïm r e t o u r n e r a en Egypte, et ils mangeront en Assyrie ce » qui esl i m p u r ; ils ne feront point de libations de Vin à Jéhovah, » elles ne lui seront point agréables. » — IX. 2 , 3 , 4 . — Il s'agit là d'Israël ou de l'Eglise spirituelle, et de ceux qui, dans cette Église, pervertissent et souillent les saintetés ei les vérités de la foi, en ce qu'ils veulent les scruier p a r les sciences et par les rais o n n e m e n t s ; l'Egypte est la science, l'Assyrie le raisonnement, et Ephraïm celui qui raisonne. 1 0 7 2 . Et il s'enivra signifie que de là il tomba dans des e r r e u r s : c'est ce qui résulte de la signification de l'homme ivre, dans la Parole. On appelle ivres ceux qui ne croient que ce qu'ils saisissent, el qui font en conséquence des recherches s u r les mystères de la foi : or comme ces recherches se font p a r les sensuels, les scientifiques ou les philosophiques, selon la nature de l'homme qui raisonne, on ne peut que tomber dans des e r r e u r s . La pensée de

l'homme n'est que terrestre corporelle et matérielle, parce qu'elle lui vient des choses terrestres corporelles et matérielles, qui lui sont continuellement adhérentes, et dans lesquelles les idées de sa pensée sont fondées el se terminent ; c'est pourquoi penser et r a i sonner sur les choses Divines d'après ces objets, c'est se jeter dans les erreurs et dans les perversités ; et il esl aussi impossible d'acquérir la foi par ce moyen, qu'il l'est à un chameau de passer par le trou d'une aiguille. L'erreur el la folie qui en résultent sont appelées Ivresses dans la Parole ; il y a même plus, c'est que, dans l'autre vie, les Ames ou les esprits qui raisonnent sur les vérités de la foi et contre ces vérités deviennent comme ivres et se comportent comme des ivrognes. J'en parlerai, dans la suite, p a r la Divine Miséricorde du Seigneur. On découvre avec évidence si les esprits sonl ou ne sonl pas dans la foi de la charité : ceux qui sont dans la foi de la charité ne raisonnent point sur les vérités de la foi; mais ils disent que telle chose est ; et ils se confirment aussi dans celte croyance par les sensuels, par les scientifiques et par l'analyse rationnelle, autant qu'ils le peuvent ; mais dès qu'il survient quel-* que point obscur qu'ils ne perçoivent pas, ils le laissent de côté, et ne permettent aucunement que ce point les jette dans le doule; ils disent que les vérités qu'on peul saisir sont en très-petit nombre, et qu'en conséquence c'est une folie de penser que ce qu'on ne saisit pai n'est pas vrai. Voilà ceux qui sonl dans la charité. Au contraire, ceux qui ne sonl pas dans la foi de ia charité ne font que chercher à découvrir par le raisonnement si telle chose et t, et à savoir comment il se fait qu'elle soit ; ils disent que s'ils ne peuvent lesavorr, il leur est impossible de croire qu'elle soit. On reconnaît aussitôt, à ce seul raisonnement, qu'ils ne sont dans aucune foi ; et c'est un indice non-seulement qu'ils doutent de lotîtes les vérités d e l à foi, mais encore qu'ils les nient dans leur cœur ; si on leur enseigne comment telle chose est, ils tiennent toujours à leur opinion ; ils opposent aux vérités qu'on leur démontre tous les scrupules imaginables, et ils ne cesseraient jamais la discussion, dùt-ellî durer éternellement. Ceux qui tiennent ainsi à leur opinion accumulent erreurs sur erreurs ; ce sont eux, ou ceux qui leur ressemblent, qu'on nomme ivres de vin ou de cervoise, dans la Parole ; comme dans Esaïe : « Ceux-ci s'égarent par le vin et se fourvoient par

» la cervoise;

le p r ê t r e et le prophète s'égarent par la cervoise ; ils

» se sont absorbés par le vin, ils s'égarent à cause de la cervoise ; » ils s'égarent dans la vision ; à qui enseignera-l-il la science, et à » qui f e r a - t - i l c o m p r e n d r e l'enseignement? à ceux qu'on a sevrés » de lait, à ceux qu'on a a r r a c h é s à la mamelle. » — XXVIII. 7 , 8, 9 . — Il est évident que de tels hommes sonl désignés dans ce passage. Dans le Même : « Comment dites-vous à P h a r a o n : Je •> [suis) le fils des sages, le fils des rois de l'antiquité? Où (so)U-ils) - maintenant les sages ? et qu'ils indiquent, je te p r i e . Jéhovah a » versé au milieu d'elle un esprit de perversité ; et ils o n t fait e r r e r » l'Egypte dans Loute son œuvre, comme un [homme) Ivre s'égare » dans son v o m i s s e m e n t . — XIX. 1 1 , 1 2 , 1 1 . — L'homme ivre désigne ceux q u i , p a r les scientifiques, veulent s c r u t e r les s p i r i t u e l s e l l e s célestes ; l'Egypte signifie les scientiques aussi s'appelle-t-elle le fils des sages. Dans Jérémie : Buvez et enivrez-vous, et vomissez, » et tombez, et que vous ne vous releviez point. » — X X V . 2 7 . — 1 1 s'agit des faussetés. Dans David: « I l s tournent el chancel»» lent comme un (homme) Ivre, el toute leur sagesse est absorbée.» — P s a u m . CVH. 2 7 . — Dans Ésaïe : « Venez, je prendrai du » Vin, et nous nous enivrerons de cervoise ; ' e t il y a u r a , demain >• comme aujourd'hui, g r a n d e abondance. » — LVI. 1 2 . — Ceci s'applique aux choses qui sonl contre les vérités de la foi. Dans Jérémie : « Toute o u t r e sera remplie de Vin ; je remplirai & Ivresse » tous les habitants de J é r u s a l e m . » — X I I I . 1 2 , 1 3 . — Le vin désigne la foi, et l'ivresse les e r r e u r s . Dans Joël : « (Hommes) » Ivres, réveillez-vous et pleurez ; el (vous) tous qui buvez le vin, » lamentez-vous au sujet du Mont, parce qu'il a élé r e t r a n c h é de » voire b o u c h e ; car une nation monte sur ma lerre : elle met » mon Cep en désolation. » — L 5, G, 7 . — Il s'agit de l'Eglise dévastée quani aux vérités de la foi. Dans Jean : « Bahylone a fait » boire à toutes les nations du vin de la colère de sa prostitution ; » elle a enivré du vin de sa prostitution tous les habitants de la » t e r r e . » — Apoc. XIV. 8, 1 0 . XVI. 1 9 . XVII. 2 . XVIII. 3 . XIX. 1 5 . — Le vin de la prostitutiondésigne les vérités adultérées de la foi ; ces vérités adultérées ont pour attribut l'ivresse. C'esl la même chose dans Jérémie : « Dans la main de Jéhovah, Babel (a élé) » une Coupe d ' o r , Enivrant toute la terre ; les nations ont bu de

» son Vin, c'est pourquoi les nations deviennent folles. » — LI. 7 . — Comme l'Ivresse signifiait les folies au sujet des vérités de la foi, elle est aussi devenue représentative, et il fut défendu à A h a ron et à ses fils « de boire du vin el des boissons enivrantes q u a n d » ils entreraient dans la Tente, de peur qu'ils ne mourussent, (el) » afin de {pouvoir) discerner entre le saint et le profane, entre l'im» p u r et le p u r . » — Lévit. X . 8 , 9 . — Ceux qui ne croient que ce qu'ils saisissent p a r les sensuels et p a r les scientifiques sont aussi appelés, dans Ésaïe, héros pour boire : « Malheur à ceux qui sont » sages à leurs p r o p r e s yeux, et à ceux qui sonl intelligents devant » leurs propres faces ; malheur aux héros pour boire le vin, et aux » hommes de vigueur pour mêler la cervoise » — V. 2 1 , 2 2 . — Ils sonl appelés sages à leurs propres yeux et intelligents devant leurs p r o p r e s faces, parce que ceux qui raisonnent contre les vérités de la foi se croieni plus sages que les a u t r e s . Mais ceux qui s'inquiètent peu de la Parole et des vérités de la foi, et qui ne veulent p a r conséquent rien savoir s u r la foi, niant ainsi ses principes, ceux-là sont appelés, dans Ésaïe, ivres sans vin : « Ils se sont

» enivrés mais non devin;

ils c ha ncclleji tenais

non de cervoise;

» c a r Jéhovah a répandu s u r vous un esprit d'assoupissement, et il - a o b s t r u é vos yeux. » — XXIX. 9, 1 0 . — Ce qui précède et ce qui suit, dans le P r o p h è t e , prouve que ce passage concerne de tels hommes ; ces hommes ivres se croient plus éveillés que les a u t r e s , mais ils sont dans uu profond assoupissement. On peut voir p a r ce qui a été dit ci-dessus, N° 7 8 8 , que l'Église Ancienne a été dans son commencement telle qu'elle est décrile dans ce verset, et que cette description concerne principalement ceux qui furent de la race de la Très-Ancienne Église.

1073.

Ces mots, / / se découvrit

dans le milieu de sa tente,

signifient les perversités qui en résultèrent : c'est ce qui esl évident p a r la signification de l'homme découvert o\ïnu;c^Tonà\^t\\tAé.tQ\ivert et mis à nu p a r l'ivresse du vin l ' h o m m e c h e z l e q u e l n e s o n l p o i n l les vérités de la foi, et à plus forte raison celui chez lequel sonl des perversités. Les vérités de la foi sont elles-mêmes comparées à des vêlements qui couvrent les biens de la charité ou la charité ; car la charité est le corps même ; les vérités sont en conséquence les vôtemenis ; ou, ce qui est la m ê m e chose, la charité est l'âme

même, et les vérités de la foi sonl comme le corps qui est l'enveloppe de l'Ame ; les vérités de la foi sont même appelées, dans la Parole, vêtements et couverture • c'est p o u r cela q u e , dans le Verset 2 3 , il est dit que Schem et Japhet p r i r e n t une couverture el couvrirent la nudité de leur p è r e . Les spirituels sonl p a r r a p p o r t aux célesles comme le corps qui couvre l'àme, ou comme les v ê tements qui couvrent le c o r p s ; dans le Ciel, les spirituels sont aussi représentes p a r des vêtements. Ici, comme il est dit qu'il était étendu découvert, cela signifie que ceux qu'il représente s'étaient privés des vérités de la foi, parce qu'ils avaient voulu les s c r u t e r p a r les sensuels et ensuite par les r a i s o n n e m e n t s . Dans la P a r o l e , les mêmes choses sont signifiées par être étendu nu p a r ivresse de vin, comme dans Jérémie : « Sois dans la joie et dans l'allégresse, » fille d ' E d o m , qui habites dans la t e r r e d'ilz ; la coupe passera

» aussi s u r toi ; tu seras Enivrée et tu seras mise à Nu. » — L a meni. IV. 2 1 . — E l dans Habakuk : « M a l h e u r à celui qui fait » boire son compagnon, et même jusqu'à YEnivrer, dans l'inten» lion ijuVy^ porte les regards sur leur nudité. » — I L 14, t. >. v

1 0 7 4 . Le milieu de la tente esl le principal de la foi ; c'esl ce qui résulte de la signification du Milieu et de la signification de la Tente. Dans la P a r o l e , le Milieu signilie l'intime, et la Tente la charité ou le culte procédant de la charité. La charité est l'intime, c'est-à-dire, le principal de la foi et du culte, el p a r conséquent le milieu de la lente. On a déjà dit que le milieu signifie l'intime, et l'on a m o n t r é ci-dessus, N° 4 1 1 , que la tente est la sainleté de l'amour, ou la c h a r i t é .

1 0 7 5 . Vers. 2 2 . Et Cham, lr père de Canaan, vit la nudité de son père, et il le déclara dehors uses deux frères. — Cham et Canaan ont ici la même signification que ci-dessus; Cham signifie l'Église c o r r o m p u e , cl Canaan le culte dans les externes sans l'interne ; il vit la nudité de son père signifie qu'il remarqua les e r r e u r s et les perversités dont on a parlé ci-dessus ; et il ,1e) déclara dehors à ses deux frères, signilie qu'il s'en moqua ; ils sonl nommés ses frères, parce qu'il assurait avoir la foi. 1 0 7 6 . Cham signifie l'Église c o r r o m p u e : on le voit d'après ce qui a déjà élé dil s u r Cham. On appelle Église corrompue celle qui reconnaît la Parole et professe un certain culte semblable à celui

de la véritable Église, mais qui néanmoins sépare la foi d'avec la charité et par conséquent d'avec son essentiel et d'avec sa vie ; ce qui fait que la foi devient une chose morte, et qu'il est en conséquence impossible que l'Église ne soil pas corrompue. On doit voir par là que ceux qui tombent dans cet étal ne peuvent jamais avoir de conscience, car la conscience qui esl véritablement conscience ne peul venir que de la charilé: c'est la charilé qui l'ail la conscience, c'est-à dire que le Seigneur faii la conscience par ta charité. Qu'eslce que la conscience ? ne consisle-t-elle pas à ne faire en aucune manière du mal à qui que ce soit, ou à faire en toute circonstance du bien à tous les hommes? Ainsi, la conscience appartient à la charilé, et nullement à la foi séparée d'avec la charité. Si ceux dont il s'agil ici ont quelque conscience, c'est cette conscience fausse dont j'ai déjà parlé ; el comme ils sonl sans conscience, ils se livrent à toule action criminelle tant que les liens extérieurs leur sont lâchés. Ils ignorent même ce que c'est que la charilé, se doutant seulement que c'est un mot qui signilie quelque chose ; el comme ils sont sans charité, ils ne savent pas ce que c'esl que la foi. Quand on les interroge, ils ne peuvent répondre autre chose, sinon que c'esl une certaine pensée ; quelques-uns disent que c'esl la confiance; d'autres, que ce sont les connaissances de la foi; un petit nombre, que c'est la vie selon les connaissances ; et à peine en esi-il qui sachent que c'est la vie de la charité ou de l'amour mutuel ; el si on leur donne cette délinition et qu'on leur laisse le temps de la réflexion, leur seule réponse consiste à dire que tout amour commence par soi, el que quiconque ne pense ni à ses intérêts ni à ceux des siens est pire qu'un païen : c'est pourquoi ils ne s'occupent que d'eux-mêmes el du monde ; de là résulte qu'ils vivent dans le propre, dont j'ai déjà donné plusieurs (ois la description. Voilà ceux qui sonl nommés Çàam. 1077. Puisque ceux qui sont appelés ici Cham et Canaan^ c'est-à-dire ceux qui séparent la foi d'avec ia charité el placent ainsi le culle seulement dans les externes, ne peuvent savoir ce que c'est que la conscience, ni d'où elle vient, je vais le dire en peu de mots: La conscience se forme par les vérités de la foi ; car ce que l'homme a entendu, reconnu et cru, voilà ce qui fait chez lui la conscience ; agir ensuite conlre ces vérités, c'esl pour lui agir

contre la conscience, et chacun peut très-facilement s'en convaincre. De là résulte que si les choses qu'il entend, reconnaît et croit ne sonl pas des vérités de la foi, il ne peut pas avoir la vraie conscience. L'homme, en effet, se régénère par les vérités de la foi, le Seigneur opérant dans la charité ; il reçoit ainsi la conscience par ces vérités, et la conscience est l'homme nouveau lui-même. On voit par là que les vérités de la foi sont des moyens pour qu'il devienne, c'est-à-dire pour qu'il vive homme selon les préceptes que la foi enseigne, dont le principal esl d'aimer lé' Seigneur pardessus tontes choses el le prochain comme soi-même. S'il ne vit pas conformément à ces préceptes, qu'est-ce que la foi, sinon quelque chose de vain, un mot résonnant à l'oreille, ou quelque chose séparé de la vie célesie, et dans lequel il n'y a point de salut; croire, en effet, que de quelque manière que l'homme vive il peut toujours être sauvé, pourvu qu'il ait la foi, c'csi dire que lors même qu'il n'a aucune charité, que lors même qu'il n'a aucune conscience, il est s a u v é : ou, ce qui est la même chose, que lors même qu'il passe sa vie dans les haines, les vengeances, les rapines, les adultères, en un mot dans tout ce qui esl opposé à la charité et à la conscience, pourvu qu'il ail la foi, quand ce ne serait qu'à l'heure d e l à mort, il peut être sauvé. Qu'ils examinent maintenant, lorsqu'ils sonl dans un principe aussi faux, quel est le vrai d e l à foi qui peut former leur conscience ; n'est-ce pas le faux? S'ils pensent avoir quelque conscience, ce sonl seulement les liens externes, savoir la crainte d'être puni par la loi, de perdre honneur, profit, réputation, qui font en eux ce qu'ils appellent la conscience, et qui les empêchent de nuire au prochain et les portent à lui faire du bien ; mais comme ce n'est pas là la conscience, parce que ce n'est pas la charité', il en résulte que de tels hommes, lorsque ces liens sont lâchés ou rompus, se livrent aux actions les plus criminelles et les plus obscènes. Il en esl lodl autrement de ceux qui, tout en disant que la foi seule sauve, ont néanmoins vécu dans la charité ; la charité, en effet, a été placée par le Seigneur dans leur foi. 1 0 7 8 . Le père de Canaan signifie le culte dans les externes sans l'interne : on l'a expliqué ci-dessus. De la foi séparée d'avec la charité il ne peut pas exister d'autre culte ; car l'homme interne est la charité,* il ne peut pas y avoir de foi sans charité, c'est pour-

quoi celui qui est dépourvu de charité ne peut jamais avoir d'autre culte qu'un culte externe sans l'interne ; et comme c'est par la foi séparée d'avec la charité qu'un tel culte existe, Cham est appelé le père de Canaan, et dans la suite il ne s'agit plus de Cham, mais il est seulement question de Canaan. 1 0 7 9 . / / vit la nudité de son père signifie qu'il remarqua les erreurs et les perversités ; c'est ce qui peut résulter de la signification de la Nudité: il vient d'être dit, et l'on a vu précédemment, N 2 1 3 , 2 1 4 , que la nudité est le mal et la perversité. Ceux qui sont dans la foi séparée d'avec la c h a n t é sont ici représentés p a r Cham, en ce qu'il remarqua la ?iudité de son père, c'est-à-dire ses erreurs et ses perversités ; ceux qui sont tels ne voient rien autre chose chez l'homme. Mais il en est autrement de ceux qui sont dans la foi de la charité ; ceux-ci remarquent les biens ; et s'ils voient des maux et des faussetés, ils les excusent, et s'appliquent à les corriger, s'ils le peuvent, chez celui en qui ils les ont remarqués, ainsi qu'il est dit ici de Schem et àeJapheth.Qù il n'ya pas de charité, il y a amour de soi, p a r conséquent haine contre lous ceux qui ne favorisent pas cet amour ; de là vient qu'on ne voit chez le prochain que son mal, el s'il y a quelque bien, on le perçoit comme nul, ou on l'interprète en mal. Il en est tout autrement chez ceux qui sont dans la charité. C'est à ces marques caractéristiques qu'on dislingue ces deux classes d'hommes, surtout quand ils viennent daus l'autre vie : chez ceux qui ne sont dans aucune charité, un sentiment de haine se manifeste alors dans les moindres chose»; ils veulent examiner tous ceux avec lesquels ils sent, les juger même ; leur plus grand désir est de découvrir du mal, étant continuellement portés à condamner, à punir e l à torturer ; ceux, au contraire, qui sont dans la charité voient à peine le mal d'un autre, mais ils remarquent ses biens el ses vérités, el ils interprètent en bien ce qu'il y a de mal et de faux chez lui. Tels sont lous les Anges ; ils tiennent ces dispositions du Seigneur Qui tourne tout mal en bien. 01

1 0 8 0 . // le déclara â ses frères, signifie qu'il s'en moqua ; cela résulte maintenant de ce qui vient d'être dit. En effet, chez ceux qui ne sont dans aucune charité, il y a un continuel mépris ou une continuelle dérision des autres ; et toutes les fois que l'occasion s'en présente, ils découvrent leurs e r r e u r s : s'ils ne le font pas ouverteII

13

m e n t , ils en sont seulement empêchés p a r les liens externes, savoir, p a r la crainte d'être punis p a r la loi, d'exposer leur vie, de p e r d r e h o n n e u r , profit et réputation ; c'est pour cela qu'ils conservent dans leur intérieur de telles dispositions, tandis qu'à l'extérieur ils donnent des témoignages d'une fausse amitié ; par là ils acquièrent p o u r eux deux sphères que l'on perçoit clairement dans l'autre vie ; l'une est intérieure et pleine de haines ; l ' a u t r e , qui est extérieure, simule le bien. Comme ces sphères sont entièrement discordantes, elles ne peuvent que se combattre entre elles ; aussi lorsque la s p h è r e extérieure leur est ôtée p o u r qu'ils ne puissent plus agir avec hypocrisie, ils se précipitent dans tous les forfaits. Lorsque celte sphère ne leur est pas ôtée, il y a dans chacun des mots qu'ils prononcent une haine cachée que l'on perçoit ; de là leurs punitions et leurs t o u r m e n t s . 1 0 8 1 . Us sont nommés ses frères, parce qu'il assurait avoir la foi : c'est ce qui devient évident p a r les explications données dans le N° 3 6 7 , où j ' a i m o n t r é que la charité est le frère^àe la foi. 1 0 8 3 . Vers. 2 3 . Et Schem et Japheth prirent mie couverture, tous deux la posèrent sur leurs épaules, et ils allèrent èi reculons, et ils couvrirent la nudité de leur père, et leurs faces (étaient tournées) en arrière, et ils ne virent point la nudité de leur père. — Schem signifie, comme on l'a dit, l'Église inlerne ; Japheth, l'Église e x t e r n e qui lui est c o r r e s p o n d a n t e : ? ' / * prirent une couverture, signifie qu'ils i n t e r p r é t è r e n t en bien : et tous deux la posèrent sur leurs épaules, signifie qu'ils le firent de tout leur pouvoir : et ils allèrent à reculons, signifie qu'ils ne tirent pas attention aux e r r e u r s ni aux perversités : et ils couvrirent ta nudité de leur père, signifient qu'ils excusèrent ainsi les e r r e u r s el les p e r versités : et leurs faces (étaient tournées) en arrière, et ils ne virent pas la nudité de leur père, signifie qu'on doit agir ainsi, el ne pas faire attention à de telles choses qui sont les e r r e u r s el les chutes causées p a r les raisonnements. 1 0 8 3 . Schem signifie l'Église inlerne ; Japheth, l'Église externe qui lui esl correspondante : c'est ce qui a déjà été expliqué. Où est l'Église, il doit nécessairement y avoir un inlerne et un e x t e r n e ; car l'homme, qui est l'Église, est interne et externe : avant que l'homme devienne Église, c'est-à-dire, avant qu'il ail élé régéuéér,

il est dans les externes ; et quand il se régénère, il est conduit des externes et même par les externes dans les internes, ainsi que je l'ai déjà dit et expliqué : et ensuite, quand il a été régénéré, toutes les choses qui appartiennent à l'homme interne se terminent dans les externes. Toute Église doit donc être nécessairement interne et externe ; ainsi fut l'Église Ancienne, et ainsi est aujourd'hui l'Église Chrétienne. Les Internes de l'Eglise Ancienne furent toutes les choses qui appartiennent à la charité et à la foi qui en procède : toute humiliation, toute adoration du Seigneur par la charité, toute bonne affection envers le prochain, enfin toutes les autres choses semblables. Les externes de cette Église furent les sacrifices, les libations, et plusieurs autres rites qui tous se rapportaient par représentation au Seigneur et le concernaient ; par là, les internes étaient dans les externes, et faisaient une seule Église. Les Internes de l'Église Chrétienne sont absolument semblables aux internes de l'Eglise Ancienae, mais d'autres externes ont succédé, c'cst-àdi.ie, qu'au lieu de sacrifices et de rites semblables, il y a des cérémonies symboliques qui concernent pareillement le Seigneur ; ainsi les internes el les externes font aussi un. L'Ancienne Eglise ne différait en rien de l'Eglise Chrétienne quant aux internes, mais elle différait seulement quant aux externes : le culte du Seigneur résultant de la charité ne peut aucunement différer, quelle que soit la variété qui exisle dans les externes ; et comme l'Eglise, ainsi que je l'ai dit, ne peut exister à moins qu'il n'y ait un interne et un externe, l'interne sans l'externe serait quelque chose d'incomplet s'il ne se terminait pas dans quelque externe ; en effet, l'homme est lel, — et cela s'applique même à la plus grande partie des hommes — qu'il ignore ce que c'est que l'homme interne et ce qui appartient à l'homme interne; c'est pourquoi, s'il n'y avait pas de culte externe, il ne saurait nullement ce que c'est que la sainteté. Tant que les hommes ont la charité et par elle la conscience, ils ont chez eux le culte interne dans l'externe ; car le Seigneur opère chez eux dans la eharité et dans la conscience, et fait que tout leur culte participe de l'interne. Il en est autrement de ceux qui n'ont point de charité, et dès lors point de conscience ; ceux-ci peuvent avoir un culte dans les externes, mais il est séparé de l'interne, comme la foi est séparée de la enarilé. Uu tel culte est appelé

Canaan, et une telle foi esl nommée Cham ; el comme c'est p a r l a foi séparée qu'un tel culte existe, Cham est appelé le père de

Canaan. 4 0 8 4 . lis prirent ime couverture, signifie qu'ils interprétèrent en bien : cela résulte de ce qui a été précédemment d i t ; p r e n d r e une couverture et couvrir la nudité de quelqu'un ne peut pas signifier autre chose, quand le découvert et la nudité signifient des err e u r s el des perversités. 1 0 8 5 . Ils la posèrent sur leurs épaules signifie qu'ils te firent de tout leur pouvoir, c'est-à-dire qu'ils interprétèrent en bien el excusèrent de tout leur pouvoir : on en a la preuve dans la signification de Xépaule, qui désigne toute la puissance. Dans la Parole, la main signifie la puissance, comme on l'a déjà e x p l i q u é ; le b r a s signifie une puissance encore plus g r a n d e ; mais Yépaule signifie toute la puissance, ainsi qu'on peul le voir p a r ces passages de la Parole : dans Ezéchiel : « Vous poussez du côté et de VEpaule et » vous frappez de vos cornes toutes les brebis affaiblies, jusqu'à ce » que vous les ayez dispersées d e h o r s . » — XXXIV, 2 1 . — Le côté et l'épaule sonl ici toute l'âme et toute la puissance, et les cornes toutes les forces. Dans le Même : « Afin que lous les habil l a n t s de l'Egypte connaissent que Moi {je suis) J é h o v a h ; parce i qu'ils ont été un bâton de roseau pour la maison d'Israël ; quand » ils te p r e n n e n t d a n s la main, tu le brises, et lu leur fends toute » YEpaule. » — X X I X . 6 , 7 . — Il s'agit de ceux qui veulent par les scientifiques examiner les vérités spirituelles ; le bâton de roseau, c'esl la puissance qu'ils croient avoir ; p r e n d r e dans la main, c'est avoir confiance : fendre toute l'épaule, c'est les priver de toute puissance, au point qu'ils ne sachent plus r i e n . Dans Zéphanie : «Afin » qu'ils invoquent tous le Nom de Jéhovah, pour Le servir d'une » seule Epaule, » — III. 9 . — c ' e s t - à - d i r e , d'une seule â m e , et p a r conséquent d ' u n e seule puissance. Dans Zacharie : - Ils o n t » refusé d'écouler, et ils ont présenté une Epaule réfractaire, — VIL 1 1 , — c'est-à-dire qu'ils se sonl opposés de toute leur puissance. Dans Esaïe : « Ils louent un fondeur qui fait un Dieu » avec de l ' o r et de l'argent ; ils l'adorent, d s se prosternent même, » ils le portent sur Y Epaule, ils s'en chargent. » — XLVI. G, 7 . — P o r t e r l'idole s u r l'épaule, c'est l'adorer de toute leur

puis-

sance. Dans le Même : « L'Enfant nous est né, le Fils nous a été donné ; la Principauté sera sur son Epaule, et Ton appellera » son Nom, Admirable, Conseiller, Dieu, Héros, Père de l'éter» nilé, Prince de la paix.» — IX, 5*. — Il s'agit du Seigneur, de sa Puissance et de son Pouvoir ; c'est pour cela qu'il est dit, sur son épaule. — Dans le Même : « Je mettrai la clef de la maison de » David sur son Epaule ; et il ouvrira, et personne ne fermera, el » il fermera, et personne n'ouvrira. » — XXÏl. 22. — U s'agit encore là du Seigneur : el mettre sur l'épaule la clef de la maison de David désigne la Puissance et le Pouvoir. 1 0 8 6 . Ils allèrent à reculons, signifie qu'ils ne firent pas attention aux erreurs ni aux perversités : c'est ce qui résulte de la signification A*aller à reculons, puisque c'est détourner les yeux et ne pas voir, comme la suite le prouve encore, car il est dit q u ï / s ne virent point la nudité de leur père. Dans le sens interne, ne point voir, c'est ne pas faire attention. 1087. Ils couvrirent la nudité de leur père, signifie qu'ils excusèrent ainsi les erreurs et les perversités : cela résulte pareillement de l'enchaînement des choses, et aussi de ce que la nudité signifie les perversités. 1088. Et leurs faces (étaient tournées) en arrière, et ils ne virent point la nudité de leur père, signifie qu'on doit agir ainsi, el ne pas faire attention à de telles choses, qui sont les erreurs et les chutes causées par les raisonnements: c'est ce qui est évident par la répétition, car on rapporte ici presque les mêmes choses qui viennent d'être dites, aussi ces paroles en font-elles e n m é m e i e m p s la conclusion. En effet, celle Eglise-Mère, ou l'homme de cette Eglise, était d'un tel caractère qu'il agissait ainsi non par méchanceté, mais par simplicité, comme on peut le voir par le verset suivant, où il est dit que Noach fut réveil'.é de son vin, c'est-à-dire qu'il fut mieux instruit. Quant à la chose elle-même, ceux qui ne sont dans aucune charilé ne pensent que mal du prochain et ne parlent que mal de lui ; s'ils pensent et disent du bien, c'esl en faveur d'eux-mêmes ou de celui qu'ils flattent sous l'apparence de l'amitié. Ceux, au contraire, qui sont dans la charilé c e pensent que bien du prochain et ne parlent que bien de lui, et cela, non en laveur d'eux-mêmes ou d'un autre qu'ils favorisent, mais parce t

que le Seigneur opère ainsi dans la charité. Les premiers ressemblent aux mauvais esprits ; ceux-ci, aux anges qui sont chez l'homme: les mauvais esprits n'excitent jamais que les maux et les faussetés de l'homme, et ils le condamnent ; les anges, au contraire, n'excitent que les biens el les vérités, et ils excusent les maux el les faussetés. Il résulte de là que chez ceux qui ne sont dans aucune charilê dominent les mauvais esprits par lesquels l'homme communique avec l'enfer, et que chez ceux qui sont dans la charité dominent les anges par lesquels l'homme communique avec le ciel. „

1089. Vers. 2 4 . Et Noach (fut) réveillé de son vin, et il apprit ce que lui avait fait so?i fils le plus jeune. — Noach réveillé de son vbi, signilie lorsqu'il fut mieux instruit. Et il apprit ce que lui avait fait son fils le plus jeune, signifie que le culte externe séparé de l'interne est tel, qu'il se moque (ou interprèle en mal). 1090. Noach réveillé de son vin, signifie lorsqu'il fut mieux instruit : c'est ce qui résulte de la signification d''être réveillé après l'ivresse ; puisque s'enivrer a signifié, vers. 2 1 , qu'il était tombé dans des erreurs, être réveillé ne signifie pas autre chose que sortir des erreurs. 1 0 9 1 . Ce que lui avait fait son fils le plus jeune, signifie que le culte externe séparé de l'interne est tel, qu'il se moque (ou interprète en mal). D'après le sens de la lettre ou le sens historique, il semble que par le fils le plus jeune on doit entendre Cham, mais il résulte du verset suivant qu'on entend Canaan ; car il estdil : Maudit (soit) Canaan, et dans les vers. 2 6 et 2 7 , il est même • ajouté: Canaan sera son serviteur, et il n'est pas fait mention de Cham ; on en verra la cause dans le verset suivant. Ici, je dirai seulement pourquoi l'ordre esl tel que Schem est nommé le premier, Cham le second, Japheth le troisième et Canaan le quatrième : la charité est la première chose de l'Église, ou Schem ; la foi est la seconde, ou Cham ; le culte par la charité est la troisième, ou Japheth ; le culte dans les externes sans foi ni charité esl la quatrième, ou Canaan : la charilê esl le frère de la foi ; de là le culte par la charité est aussi le frère ; mais le culte dans les externes sans la charité est le serviteur des serviteurs. 1092. Vers, 2 5 . Et il dit : Maudit (soit) Canaan, il sera le serviteur des serviteurs de ses frères. — Maudit (soit; Canaan,

signifie que le culte externe séparé de l'interne se détourne du S e i g n e u r . / / sera le serviteur des serviteurs de ses frères, signifie qu'il est ce qu'il y a de plus vil d a n s l'Église. 1093. Maudit (sait) Canaan signifie que le culte externe s é p a r é de l'interne se d é t o j r n e du Seigneur : c'est ce qui esl évident p a r l a signification àe Canaan, et p a r la signification d'être maudit : Canaan esl le culte externe séparé de l'interne, ainsi qu'il résulte de ce qui a été dit précédemment de Canaan, puis de ce qu'il est appelé maudit, et de ce que p a r la suite il e s t d i t qu'Usera le serviteur des serviteurs, et le serviteur de l'un et de l ' a u t r e , tant de Schem que de Japheth ; ce qui ne peut signifier que quelque chose qui s'est séparé de l'Eglise, tel qu'est le culle seul dans les e x t e r n e s . Etre maudits ignitie se d é t o u r n e r , c a r i e Seigneur ne maudit j a m a i s p e r s o n n e , il ne se met même pas en c o l è r e ; mais c'est l'homme qui se maudit lui-même, parce qu'il se détourne du Seig n e u r ; Voir, sur ce sujel, ce qui a déjà élé dit et expliqué, N°*223, 2 4 5 , 59-2. Le Seigneur est aussi éloigné de m a u d i r e quelqu'un el de se mettre en colère, que le ciel diffère de la l e r r e . Quel homme peut croire que le S e i g n e u r , qui a la touie-science et la toute-puissance, qui gouverne l'univers p a r sa sagesse, el qui esl ainsi infiniment au-dessus de toutes les faiblesses, se mette en colère contre une poussière aussi misérable, c'est-à-dire c o n t r e les hommes, qui savent à peine ce qu'ils font et qui p a r eux-mêmes ne peuvent faire que le mal ? Il n'y a donc pas de colère chez le Seigneur ; il n'y a que miséricorde. Ce qui prouve suffisamment que des arcanes sont renfermés ici, c'est que Cham n'est pas m a u d i l , quoique cependant ce soit lui qui ait vu la nudité de son père et qui l'ait déclarée à ses frères ; mais sou fils Canaan est maudit, lui qui n'étail pas son fils unique, ni sou p r e m i e r - n é , mais qui se trouvait le quatrième selon l ' o r d r e des naissances, comme on le voit au Chapitre X , où sont nommés les fils de Cham : Kusch, Misraïm, Put et Canaan, v e r set 6 ; c'esl aussi ce qui résulte de la Loi Divine que le fils ne porterait pas l'iniquité du père, eomme on le voit dans Ézéchiel : « L'âme qui a péché, elle m o u r r a ; le lils ne portera point l'ini» quilé du p è r e , e l l e père ne portera point l'iniquité du fils. » — XVIII. 2 0 . D e u t é r . XXIV. t o \ II Rois. XIV. 6. — C'esl encore évident en ce que celle iniquité, qui esl seulement d'avoir vu la

nudité de son père et de l'avoir déclarée à ses frères, parai t si légère, que jamais toute une postérité n'aurait pu pour cela seul être m a u dite ; il est d o n c évident que des arcanes sont renfermés i c i . Voici la raison pour laquelle

Canaan

Cham signifie la foi séparée

est n o m m é i c i , et non pas C h a m .

de la c h a r i t é ,

t u e l l e ; cette foi ne peut pas être m a u d i t e , E g l i s e , la sainteté est dans la foi, car

dans

l'Église

parce q u e ,

spiri-

dans cette

la foi est la c h a r i t é , et bien

qu'il n'y ait pas foi quand il n'y a pas c h a r i t é ,

néanmoins

comme

l ' h o m m e se régénère p a r les connaissances de la f o i , cette foi peut être adjointe à la c h a r i t é , et par conséquent elle est d'une certaine manière son frère, ou elle peut devenir son frère ; c'est pour que

Canaan

cela

a été maudit et non pas C h a m . D'ailleurs les habitants

de la l e r r e de C a n a a n ont é t é , pour la plus g r a n d e partie, de tels h o m m e s , qu'ils plaçaient tout le culte dans que les Juifs qui habitaient

cette

t e r r e , et ainsi que les nations.

Voilà les arcanes qui sont renfermés

Canaan

n'aurait pas été mis à la

les e x t e r n e s , de même

ici, et s'il n'y

en avait p a s ,

place de C h a m . C e qui

suffisamment que le culte externe séparé

de

l'interne

et se maudit l u i - m ê m e , c'est que ceux qui sont dans

montre

se détourne le culte ex-

terne ne considèrent que les choses mondaines corporelles et terrestres, portant ainsi leurs regards en bas,

el plongent dans ces

choses leur âme et leur vie ; c'est ce que j'expliquerai dans ce qui va s u i v r e .

1 0 9 4 . / / sera le serviteur des serviteurs de ses frères, signifie qu'il est ce qu'il y a de plus vil dans l ' E g l i s e : c'esl ce qui

résulte

de la nature du culte externe séparé de l'interne. Chacun peul voir que le culte e x t e r n e ,

considéré en

lui-même,

culte interne qui le rend saint. Qu'est-ce qu'une

n'est

rien

sans le

adoration externe

sans l'adoration du c œ u r , sinon un geste? qu'est-ce qu'une prière de b o u c h e , si l'esprii

(mens)

n'y

est pour

rien', sinon

un mouve-

ment des lèvres? E l q u ' e s t - c e que telle ou telle œ u v r e , pas en elle

l'intention,

sinon

cela que tout externe est en soi une chose quement par l'interne.

s'il n'y a

une chose de n é a n t ? C'esl pour

J'ai p u , par

i n a n i m é e , qui

plusieurs

vil u n i -

expériences,

dans

l'autre vie, connaître quel est le culte externe séparé de l'interne. L e s magiciennes et les prestidigitatrices, qui sont là, ont fréquenté l'Église et les sacrements c o m m e

les autres, lorsqu'elles

vivaient

dans le monde ; les fourbes ont tenu la même conduite et ont même été plus assidus que les a u t r e s ; il en a été de même de ceux qui se plaisaient dans les rapines, de même aussi des avares, et cependant ce sont des esprits infernaux, et ils ont contre le Seigneur et contre le prochain la haine la plus grande. Ils avaient placé le culte interne dans l'externe, soit pour être vus par le monde, soit pour obtenir les choses mondaines, terrestres el corporelles, qu'ils avaient désirées, soit pour tromper par une apparence de sainteté, soit enfin par une sorte d'habitude qu'ils avaient contractée. Il esl facile de voir que de telles gens ont un grand penchant à adorer toute d i vinité ou toute idole qui les favorise eux et leurs cupidités ; on le voit surtout p a r les Juifs, qui tombèrent si souvenl dans l'idolâtrie ; pour n'avoir placé leur culte que dans les externes ; c'esl qu'un tel culte n'est en soi qu'une idolâtrie ; car ils adorenl ce qui est externe. Les nations qui, dans la terre de Canaan, ont adoré les Baais et les autres dieux, ont eu aussi un culte externe presque semblable; car elles avaient non-seulement des temples el des autels, mais encore des sacrifices, de sorte que leur culte externe différait peu du culte des Juifs ; seulement ces peuples donnaient à leur Dieu le nom de Baal, d'Astarolh, ou tout autre nom, tandis que les Juifs, comme ils le font encore aujourd'hui, employaient le nom de J é hovah, pensant que la seule prononciation du nom de Jéhovah les rendait saints et élus, lorsque cependant cela les a condamnés plutôt que les autres hommes ; car par là ils ont pu profaner la saintelé, que les nations ne pouvaient pas profaner. Tel est le culte qui est nommé Canaan et qui est dil le serviteur des serviteurs. On va voir dans le verset suivant (pie le serviteur des serviteurs est ce qu'il y a de plus vil dans l'Eglise. 1 0 9 5 . Vers. 2 6 . E t il dit : Béni /'soit) Jéhovah Dieu de Schem,

et Canaan sera son serviteur. —Béni Jéhovah de Schem signifie tout bien pour ceux qui par les interuesadorenlleSeigneur, Schem. est l'Eglise interne. Et Ca?iaa?i sera so?i serviteur, signifie que ces hommes qui placent le culte seulement dans les externes sont parmi ceux qui peuvent rendre des services vils aux hommes de l'Eglise. 1096. Béni Jéhovah de Schem signifie tout bien pour ceux qui par les internes adorent le Seigneur: c'est ce qui résulte de la signi-

ficaiion de Béni. La Bénédiction renferme tout bien céleste el spirituel, et aussi tout bien naturel ; ces biens sonl signifiés par la Bénédiction dans le sens i n l e r n e ; dans le sens externe la Bénédiction signifie toul bien mondain, corporel ei terrestre, mais ces biens, s'ils sont une bénédiction, viendront nécessairement de la Bénédiction interne, car e'est seulement elle qui esl la Bénédiction, parce qu'elle est éternelle et conjointe avec toute félicité; elle esl l'Élre même des bénédictions, car qu'est-ce qui Esl, sinon ce qui est éternel? tout autre être cesse d'être. C'était chez les anciens une formule solennelle de dire : Béni (soit"; Jéhovah par là ils entendaient que de Lui procède toute Bénédiction, c'est-à-dire tout bien ; cl c'était aussi une formule d'actions de grâce au sujet de ce que fe Seigneur bénit ou de ce qu'il a béni, comme dans David : Ps. XXVIIL B ; XXXI. 2 2 ; Ps. XLI. 1 4 ; Ps. LXVI. 20 ; Ps. LXXVU1. 2 0 , 3 6 ; Ps. LXXlf. 18, 1 9 ; Ps. LXXXIX. 5 3 ; Ps. CXIX. 1 2 ; Ps. CXX1V. 6 ; Ps. CXXXV. 21 ; Ps. CXLIV. 1, et dans plusieurs autres livres de la Parole. — Ici il est dit : Béni (soit) Jéhovah Dieu, parce qu'il s'agit de Schem ou de l'Eglise Interne. Cette Eglise est dite inlerne à cause de la charilé ; dans la charité est présent le Soigneur, Qui est ici appelé en raison de cela Jéhovah Dieu; mais il n'en esL pas de même dans l'Eglise E x t e r n e ; quoique le Seigneur y soit présent, il n'y est pas cependant comme il esl dans l'homme de l'Eglise I n t e r n e ; car l'homme de l'Eglise Externe croit toujours qu'il fait par lui-même les biens de la c h a r i l é ; aussi quand il s'agit de l'homme de l'Eglise Externe, le Seigneur est-il appelé D I E U , comme dans le verset suivant, au sujet de Japheth: Que Dieu dilate Japheth.Qo peut aussi, par l'ordre des choses, voir clairement que tout bien eslpourceuxqui par les internes adorent le Seigneur ; voici en cfl'ei cet ordre : par le Seigneur existe toul céleste, par le céleste tout spirituel, par le spirituel tout naturel ; c'esl là l'ordre de l'existencedetouleschoses; de là vient l'ordre de l'influx. Le céleste esl l'amour dans le Seigneur el envers le prochain ; où l'amour est nul, le lien esl rompu, ei le Seigneur n'est point présent, Lui qui influe uniquement par le céleste, c'est-à-dire, par l'amour ; quand il n'y a point de céleste, le spirituel ne peut pas élre donné, car toul spirituel vient du Seigneur par le céleste ; le spirituel esl la foi ; c'est pourquoi il

n'existe de foi que p a r la charité ou l ' a m o u r qui procède du Seigneur : il en est de même du n a t u r e l . Tous les biens influent suivant le même o r d r e ; de là résulte que tout bien esl pour ceux qui adorent le Seigneur p a r les internes, c'est-à-dire, p a r la charité, tandis que pour ceux qui ne l'adorent pas p a r la charité, il n'y a point de bien ; il y a seulement quelque chose qui simule le bien et qui en soi est le m a l , tel que le plaisir des haines et des adultères qui, considéré en l u i - m ê m e , n'est q u ' u n plaisir excrémentiel, et devient réellement tel dans l'autre vie. 1 0 9 7 . Et Canaan sera son serviteur

signifie que ces hommes

qui placent le seul culte dans les externes sont parmi ceux qui peuvent r e n d r e des services vils aux h o m m e s de l ' E g l i s e :

c'est ce

qu'on peut voir s u r t o u t par les représentatifs dans l'Eglise J u d a ï q u e . Dans

l'Eglise

Judaïque,

l'Eglise

Interne

était

représentée par

Jndah et p a r Israël ; l'Eglise Céleste p a r Judah, l'Eglise

Spirituelle

par Israël, l'Eglise E x t e r n e p a r Jacob ; mais ceux qui plaçaient le culte dans les externes seulement étaient représentés p a r les nations qu'ils nommaient les étrangers, rempliraient

qui seraient leurs

serviteurs,

el

des services vils dans l'Eglise comme dans Esaïe :

« Les étrangers

s [g) tiendront, et ils paîtront votre t r o u p e a u , et

• les fils de Yétranger

(seront) vos laboureurs et vos vignerons ; et

i> vous, vous serez appelés les p r ê t r e s de Jéhovah, on vous d i r a les - m i n i s t r e s de notre Dieu; v o u s m a n g e r e z l e s r i c h e s s e s d e s nations » et vous vous glorifierez dans leur gloire. » — L X I . 5 . — Là, les h o m m e s célesles sonl appelés p r ê t r e s de Jéhovah ; les hommes spirituels, ministres de n o i r e Dieu ; ceux qui placent le culte

dans

les externes seulement, fils de l ' é t r a n g e r qui serviront dans les champs el dans les vignes. Dans le Même : « Les fils de

l'étranger

» bâtiront tes m u r s , et leurs rois seront à ton service. » — L X . 1 0 . — L à , il est également fait mention

de leurs services.

Dans

Josué, au sujet des Gibéoniles : « V o u s [serez) maudits, et pas un n esclave ne sera r e t r a n c h é d ' e n t r e vous, (vous serez) M de bois et puiseurs d'eau pour la maison de mon Dieu. » établit en ce j o u r - l à

tendeurs Josué les

fendeurs de bois et puiseurs d'eau pour

» l'assemblée, s u r t o u t p o u r l'autel de Jéhovah. » — I X . 2 3 , 2 7 . — On verra ailleurs quels sont ceux que représentaient les Gibéonites, en raison de ce qu'une alliance avait élé faile avec eux ; on

voit néanmoins qu'ils étaient au nombre de ceux qui servaient dans l'Eglise. L'ne loi sur les Etrangers portait que s'ils acceptaient la paix et ouvraient leurs portes, ils seraient tributaires et serviraient: — Deutér. XX. 1 1 . I Rois, IX 2 1 , 2 2 . — Toutes les choses, en général et en particulier, qui ont été écrites dans la Parole sur l'Eglise Judaïque, ont été représentatives du Royaume du Seigneur. Le Royaume du Seigneur est tel, que chacun, quel qu'il soit et quelle que soit sa qualité, doit remplir un usage ; le Seigneur, dans son Royaume, ne considère rien autre chose que l'usage ; les esprits infernaux doivent même remplir un usage, mais les usages qu'ils remplissent sont les plus vils. Parmi ceux qui remplissent, dans l'autre vie, des usages vils, sont ceux chez lesquels il y a eu seulement culte externe séparé de l'interne. Du reste, les représentatifs dans l'Eglise Judaïque furent tels, que rien ne rejaillissait sur la personne qui représentait, mais tout se reportait sur la chose qui était représentée. C'est ainsi que les Juifs qui ne furent rien moins que des hommes célestes, les représentaient néanmoins; de même Israël ne fut rien moins qu'un homme spirituel, et cependant il le représentait ; de même Jacob, et lous les autres ; et les rois et les prélre qui furenl-ils ? et cependant ils représentaient la Royauté et la Sainteté du Seigneur. Ce qui peut donner plus d'évidence à cette vérité, c'esl que les choses mortes représentaient aussi, par exemple, les vêlements d'Aharon, l'Autel lui-même, les tables où étaient les pains, les lampes, le pain et le vin, sans parler des bœufs, des taureaux, des boucs, des brebis, des chèvres, des agneaux, des colombes, des tourterelles; et comme les fils de Judah et d'Israël représentaient seulement le culte interne et le culte externe de l'Eglise du Seigneur, el que néanmoins ils plaçaient plus que les autres lout le culte dans les externes seuls, voilà pourquoi ce sont eux qui peuvent, plus que les autres, être appelés Canaan, selon la signification de ce mot dans ce verse t. 1 0 9 8 . Pour qu'on sache ce que c'est que Schem et ce que c'est que Japheth, c'est-à-dire, quel esl l'homme de l'Eglise Interne et quel esl l'homme de l'Eglise Externe, et par suite ce que c'esl que Canaan, je vais donner quelques explications : L'homme de l'Eglise Interne attribue au Seigneur tout le bien qu'il fait et tout le

vrai qu'il pense; mais l'homme de l'Eglise Externe n'a pas cette connaissance, et néanmoins il fait le bien. L'homme de l'Eglise Interne considère comme essentiel le culte du Seigneur par la charité, et c'est même son culte i n t e r n e ; il ne considère pas le culte externe comme aussi essentiel : l'homme de l'Eglise Externe considère comme essentiel le culle externe ; il ignore ce que c'esl que le culte interne, encore bien qu'il ait ce culte. C'est pourquoi l'homme de l'Eglise Interne croit agir contre la conscience, s'il n'adore pas le Seigneur par l'interne, tandis que l'homme de l'Eglise Externe croit agir contre sa conscience s'il n'observe pas avec sainteté les rites externes. U y a dans la Conscience de l'homme de l'Eglise Interne beaucoup de biens et de vérités parce qu'il en connaît beaucoup par le sens inlerne de la Parole ; mais il y en a bien moins dans la Conscience de l'homme de l'Eglise Externe, parce qu'il en connaît peu par le sens interne de la Parole. Le p r e mier, ou l'homme de l'Eglise Interne, est celui qui est appelé Schem; le second, ou l'homme de l'Eglise Externe, est celui qui est appelé Japheth ; mais celui qui place seulement le cute dans les externes et qui n'a aucune charité, ni par couséquent aucune conscience, celui-là est nommé Canaan. 1099. Vers. 2 7 . Que Dieu dilate Japheth ; et il habitera dans ié$ tentes de Schem; et Canaan sera son serviteur-Japheth signifie, comme précédemment, l'Eglise externe qui correspond à l'Eglise i n t e r n e : Que Dieu dilate Japhet signifie son éclairement ; Et il habitera dans les tentes de Schem signifie afin quelesinLernes du culte soient dans les exlemes ; Et Canaan sera son serviteur signilie, ici comme précédemment, que ceux qui placent seulement le culte dans les externes peuvent rendre des services vils. 1100. Japheth signifie l'Eglise Externe qui correspond à l'Eglise I n t e r n e : c'est ce qu'on a déjà d i t ; on a vu aussi ce qu'on doit entendre par l'Eglise Externe, c'est-à-dire qu'on entend par là le culte externe, et par conséquent ceux qui ne savent pas quel est l'homme interne, ni quelles sont les choses qui appartiennent à l'homme inlerne, et qui néanmoins vivent dans la charilé. Le Seigneur est également présent chez eux, car le Seigneur opère par la charité partout où il y a charilé ; il en est pour eux comme pour

les entants : quoique les enfants ignorent ce que c'est que la charité et plus encore ce que c'est que la foi, le Seigneur néanmoins est toujours bien plus présent chez eux que chez les adultes, surtout quand les enfants vivent entre eux dans la charité. N en esl de même chez les simples qui sont dans l'innocence, la charité et la miséricorde, l'eu importe que l'homme sache beaucoup, s'il ne vit pas selon ce qu'il sait ; car le savoir n'a d'autre fin que de conduire a l'action, c'est-à-dire à être bon. Lorsque l'homme est devenu bon, il possède beaucoup plus que celui qui sait des choses innombrables et qui n'est pas encore bon ; car l'un possède ce que l'autre cherche à savoir par beaucoup de choses. Il en est autrement de celui qui connaît beaucoup de vérités et de biens et qui a en même temps la charité et la conscience, celui-là est l'homme de l'Eglise Interne, ou Schem. Ceux qui savent peu et qui ont la conscience sont, dans l'autre vie. éclairés à un tel degré qu'ils deviennent des anges, dont la sagesse et l'intelligence sont alors inexprimables. Ceux-ci sont signifiés \>w Japheth. M O I . Que Dieu dilate Japheth signifie son éclairement: dans le sens de la lettre, dilater signifie étendre les limites; mais, dans le sens interne, il signifie éclairer; car l'éclairement est comme une extension de* limites de la sagesse et de l'intelligence; ainsi dans Esaïe : « Dilate le lieu de ta Tente,, el qu'on étende les cour» tines de tes habitacles. » — LIV. 2. — 11 s'agit de l'éclairement dans les choses spirituelles. L'homme de l'Eglise Exlerne est dilaté, quand il s'instruit dans les vérités el dans les biens de la foi ; et comme il esl dans la charité, il se confirme par là de plus en plus ; el plus il s'instruit, plus se dissipe le nuage de sa partie intellectuelle, dans laquelle résident la charité et la conscience. 1102. Il habitera dans les tentes de Schem signifie afin que les internes du culte soient dans les externes : c'est ce qui peut résulter de tout ce qui a déjà été dit au sujet de Schem; savoir, que Schem est l'Eglise interne ou le culte interne, et que le culte externe n'est absolument que quelque chose d'inanimé ou d'impur s'il n'y a pas un culte interne qui le vivifie et le sanctifie. On peut voir aussi par la signification des tentes dont il a été parlé, N° 41 i, que tes Tentes ne signifient pas autre chose que la sainteté de l'amour et le culte qui en provient : c'était chez les Ancieus une

formule solennelle de dire : voyager et habiter dans les tentes, el par ces mois ils entendaient, dans le sens i n l e r n e , un culte saint , el cela, parce que les Très-Anciens non-seulement voyageaient avec des lentes, mais habitaient même dans des tentes, et y p r a tiquaient le culte sainl. De là aussi, dans le sens interne, voyager et habiter signifiaient vivre. Outre les passages déjà r a p p o r t é s , N 1 1 1 , pour m o n t r e r que les Tentes signifient un culle saint, je donnerai encore les suivants qui serviront de confirmation ; dans David : « Dieu abandonna l'habitacle de Schilo, la Tente où* il lia» bita dans l'homme. » — P s . LXXXVI1I. 6 0 . — Là, la signification de la lente est la même que celle du temple, dans lequel Dieu est dit habiter lorsqu'il est présent chez l'homme dans l'amour. De là r i i o m m e qui a vécu dans un culte saint a été appelé tente p a r les Anciens, et plus tard, temple. Dans Esaïe : « Dilate le lien de - ta Tente, et qu'on élende les courtines de les habitacles. » — LIV. 2 . -— Il s'agit de l'éclairemeni dans les choses qui a p p a r t i e n nent au vrai culte. Dans Jérémie : « Toute la l e r r e a été d é v a s t é e ; û

mes Tentes ont élé dévastées tout d'un coup, mes courtines en » un m o m e n t . » — IV. 2 0 . — Il est bien évident que là on entend le culte saint et non des lentes. — Dans Zacharie : « Jérusalem •i habitera encore sous soi-même dans J é r u s a l e m . Jéhovah sauvera •» les Tentes de J u d a h . >• — XII. 6, 7. — Là, les lentes de Judah soul prises p o u r le culte du S e i g n e u r p r o c é d a n t de la sainteté de l ' a m o u r . On peut voir m a i n t e n a n t , p a r ce qui précède, quelle est la signification d'habiter dans les tentés dè Schem, c'est-à-dire, que ces mots signifient faire que le culte interne soit dans le culte externe. Cependant, comme l'homme désigné p a r J a p h e t h , ou l'homme de l'Eglise E x t e r n e , ne sail pas en quoi consistent les internes, je vais le dire en peu de mots : Quand l'homme sent ou perçoit en lui-même qu'il a de bonnes pensées s u r le Seigneur, qu'il a aussi de bonnes pensées s u r le prochain, et qu'il veut lui r e n d r e service, sans aucun espoir de profit ou d ' h o n n e u r pour luim ê m e ; et quand il éprouve un sentiment de compassion pour celui qui est dans le malheur el plus encore pour celui qui esl dans l ' e r r e u r au sujel de la doctrine de la foi, alors il peut savoir q u ' « habite dans tes tentes de Schem, c'est-à-dire qu'il a chez lui les internes p a r lesquels opère le Seigneur.

1 1 0 3 . Et Canaan sera son serviteur signifie que ceux qui placent seulement la culte dans les externes peuvent remplir des fonctions viles: c'est ce qui résulte de ce que j*ai dit ci-dessus, Versets 2 5 et 2 5 , au sujet de Canaan, qu'il est serviteur. De tels hommes, il est vrai, ne sont pas serviteurs dans l'Eglise du Seigneur sur la terre, car il en est plusieurs d'entre eux qui occupent les premières places, et auxquels les autres sont subordonnés ; ils ne font rien d'après la charité ni d'après la conscience, et cependant ils observent très-strictement les externes de l'Eglise, el damnent même ceux qui ne les observent pas ; mais de tels hommes, par cela même qu'ils sont sans charité et sans conscience, et qu'ils placent seulement le culte dans les externes sans les internes, sont serviteurs dans le Royaume du Seigneur, c'est-à-dire, dans l'autre vie, car ils sonl parmi les malheureux. Les emplois qu'ils y remplissent sont vils ; ces emplois sont en trop grand nombre pour que je puisse ici les décrire, mais j'en parlerai, dans la suite, d'après la Divine Miséricorde du Seigneur. En effet, tout homme, quel qu'il soil, doit dans l'autre vie remplir un usage ; car jamais aucun homme ne naii pour d'autre fin que pour remplir un usage à l'égard de la société dans laquelle il est et à l'égard du prochain, pendant qu'il vit dans le m o n d e ; dans l'autre vie, il remplit un usage selon le bon plaisir du Seigneur. II en esl de cela comme de ce qui se passe dans le corps humain : tout ce qui est dans le corps humain doit y remplir un usage, même les choses qui en soi ne sonl d'aucune valeur, comme les humeurs, qui en eltes-même sont excrémentielles par exemple plusieurs humeurs salivaires, bilieuses et autres semblables, qui doivent non-seulement servir aux aliments, mais encore séparer les choses excrémentielles et nettoyer les intestins. Il en esl aussi de cela comme des fumiers et des o r dures dans les champs et dans les vignes, etc. 1104. Vers. 2 8 , 2 9 . El Noach vécut, après le déluge, trois cent cinquante ans. — Et tous les jours de Noach furentneuf cent cinquante ans, et il mourut. — Ces paroles signifient la durée de la première Église Ancienne, et en même temps son état. 1105. Cette signification résulte suffisamment de ce qui a élé dit ci-dessus au sujet des nombres el des années. Voir N -482, 4 8 7 , 488,493, 575,t>47,648. 05

DES VASTATIONS. 1 1 0 6 . Il y a plusieurs esprits qui, pendant qu'ils ont été dans le inonde, ont par simplicité el par ignorance été imbus de faussetés quant à la foi, et ont eu une espèce de conscience selon les principes de leur foi ; ils n'ont pas, comme d'autres, vécu dans les haines, les vengeances el les adultères ; ceux-là, dans l'autre vie, tant qu'ils sont dans le faux, ne peuvent être introduits dans les sociétés célestes ; car, dans l'état où ils sont, ils les souilleraient ; aussi sont-ils retenus pendant quelque temps dans la lerre inférieure pour s'y dépouiller des principes du faux. Le temps qu'ils y restent est plus long ou plus court, selon la nature du faux el la vie que, par suite de ce faux, ils ont menée, el selon les principes qu'ils ont continués en eux. Quelques-uns éprouvent des soutfrances assez dures ; d'autres n'en éprouvent que de légères. Voilà ce qu'on appelle des Vastalions^il en est souvent fait mention dans la Parole. Quand le temps de la-vastalion est achevé, ils sout transférés dans le ciel et instruits, comme novices, dans les vérités de la foi, et cela, par les Anges par lesquels ils sont reçus. 1107. Il y a des Esprits qui d'eux-mêmes veulent être mis en vaslation, et se dépouiller ainsi des principes faux qu'ils ont apportés du monde avec eux ; — personne ne peut jamais, dans l'autre vie se dépouiller des principes faux que par un laps de temps el par des moyens auxquels le Seigneur a pourvus. — Ces Esprits, tant qu'ils demeurent dans la terre inférieure, sont maintenus par le Seigneur dans l'espoir de leur délivrance el daus la pensée quelebuldeceséjour est (Kèift ainsi épurés el préparés pour recevoir la félicité céleste. 1 1 0 8 . Quelques-un sont tenus dans un étal moyen entre la veille el le sommeil, et pensent très-peu ; seulement ils sont comme réveillés de temps en temps, et se rappellent ce qu'ils ont pensé et fait dans la vie du corps ; puis ils retombent de nouveau dans l'état moyen entre la veille el le sommeil, et c'est ainsi qu'ils sont dévastés. Ils sont sous le pied gauche un peu en avant. n.

i4

i 100. Crux ijui sonl entièrement confirmés dans des principes faux sont ramenés dans une ignorance complète, et alors il y a «n eux une telle obscurité et une telle confusion, que lorsqu'ils pensent seulement aux choses dans lesquelles ils se sonl confirmés, ils ressentent une douleur intérieure ; mais te temps de la vaslation accompli, ils sont comme créés de nouveau, et ils sont pénétrés des vérités de la foi. 1 H O . Quant â ceux qui ont placé la justice et le mérite dans les bonnes œuvres, et se sont ainsi attribué à eux-mêmes l'efficacité de la salvation, au lieu de l'attribuer au Seigneur, â sa Justice et à son Mérite, et qui se sont confirmés dans cette erreur par la pensée el par la vie, leurs principes du faux se changent dans l'autre vie en fantaisies; il leur semble qu'ils fendent du b o i s ; c'esl absolument ainsi qu'il leur parait. Je me suis entretenu avec eux : lorsqu'ils sont à leur travail, el qu'on leur demande s'ils ne sonl pas fatigués, ils répondent qu'ils ne se sont pas encore donné assez de peine pour qu'ils puissent mériter le Ciel. Quand ils fendent les pièces de bois, il apparaît sous ces pièces comme quelque chose du Seigneur, afin que le bois soit ainsi le m é r i t e : plus il y a du Sei gneur dans ces pièces de bois, plus ils restent longtemps dans cet étal ; mais quand cette apparence commence à disparaître, leur vaslation tend à sa fin. Ils deviennent enfin tels, qu'ils peuvent être aussi admis dans les bonnes sociétés, mais néanmoins ils flottent longtemps entre le vrai et le faux. Comme ces Esprits ont mené une vie pieuse, le Seigneur a pour eux beaucoup de sollicitude, el il leur envoie de temps en temps des Anges. Ce sont ces Esprits qui, dans l'Eglise judaïque oni été représentés par les coupeurs de bois. — Josué, XL 2 3 , 2 " . Quant à ceux qui ont mené une bonne vie civile el morale, mais qui se sonl persuadés mériter le Ciel par leurs œuvres el ont cru qu'il suffisait de reconnaître un seul Dieu Créateur de l'univers, leurs principes du faux se changent dans l'auire vie en fantaisies d'après lesquelles il leur semble couper de l'herbe, el ils sonl appelés faucheurs. Ils sont froids el ils tachent de s'échauffer en fauchant. Ils errent souvent çà et là, et demandent à ceux qu'ils rencontrent s'ils veulent leur donner un peu de chaleur : les Esprits peuvent même faire cela ; mais la chaleur qu'ils reçoivent ne pro-

duil chez eux aucun effet, parce qu'elle est externe, et qu'ils veulent avoir une chaleur interne ; aussi retournent-ils à leurs fauchailles, et ils acquièrent ainsi de la chaleur par le travail. J'ai senti leur froid. Ils espèrent toujours qu'ils seront transportés dans le Ciel ; quelquefois ils se demandent comment ils peuvent s'y introduire d'eux-mêmes par leur propre puissance. Comme ces Esprits ont fait de bonnes œuvres, ils sont au nombre de ceux qui subissent la vaslation ; et enfin lorsque le temps de leur vaslation est fini, ils sont introduits dans les bonnes sociétés et y sont instruits. 1112. Mais ceux qui ont été dans les biens et dans les vérités de la foi, et qui par là ont acquis la conscience et la vie de la charité, sont élevés au Ciel par le Seigneur aussitôt après la mort. t I i 3 . Il y a des jeunes filles, d'un bon naturel d'ailleurs, qui ont été conduites à la prostitution et persuadées en conséquence qu'il n'y avait rien de mal en cela ; comme elles n'étaient pas encore parvenues à cel âge où l'on peut connaître et apprécier une semblable vie, elles ont auprès d'elles un Esprit qui les instruit ; il est très-sévère et les punit toutes les fois qu'elles se livrent à des pensées lascives ; elles le craignent b e a u c o u p ; et c'est ainsi qu'elles subissent leur vastation. Quant aux femmes adultes qui se sont prostituées et qui ont corrompu d'autres femmes, elles ne subissent point de vastations, mais elles sont en enfer.

CHAPITRE

De la Très-Ancienne

DIXIEME

Eglise qui fut appelée Homme ait Adam

\\\K. Les Anges et les Esprits, on les hommes après la m o n , peuvent, s'ils le désirent, rencontrer tous ceux qu'ils ont connus, ou dont ils ont entendu parler, quels qu'ils soient, les voir comme présents, et s'entretenir avec eux, quand le Seigneur le p e r m e t , et ce qui esl surprenant, c'est qu'ils paraissent à l'instant même et sont très-présents. Ainsi il est permis de s'entretenir non-seulement avec les amis qu'on rencontre pour l'ordinaire, mais encore avec d'autres personnes qu'on a estimées et révérées. Il m'a été accordé par la Divine Miséricorde du Seigneur, de converser nonseulement avec ceux que j'avais connus pendant qu'ils vivaient dans le corps, mais même avec ceux qui, dans la Parole, sonl plus r e nommés que les autres ; et même aussi avec ceux qui ont été de la Très-Ancienne Église, de cette Église qui est appelée Homme ou Adam, el aussi avec quelques-uns de ceux qui ont appartenu aux Eglises qui succédèrent à la Très-Ancienne. Cette permission m'était accordée pour que j'apprisse que par les Noms que r e n ferment les premiers Chapitres de la Genèse on entend seulement des Églises, et pour que je connusse quels ont élé tes hommes des Églises de ce temps. Ce qui va suivre est donc ce qu'il m'a été a c cordé de savoir sur les Très-Anciennes Églises. 1 1 1 5 . Ceux qui ont été de la Très-Ancienne Eglise appelée n o m m e ou Adam, et qui ont élé des hommes célestes, sont trèshaut au-dessus de la tête; el là ils habitent ensemble dans la plus grande félicité. Ils disaient qu'il est rare que d'aulres viennent vers eux, sinon parfois quelques-uns venant d'autre part, c'esl-

a-dire, des autres parties de l'univers ; et que s'ils étaient si haut au-dessus de la tête, ce n'était pas parce qu'ils sont d'un caractère fier, mais que c'était pour gouverner ceux qui habitent cette région. 1116. On m'a montré les Habitacles de ceux qui ont été de la seconde et de la troisième postérité de cette Très-Ancienne Église ; ils sont magnifiques, s'étendent beaucoup en longueur el sonl embellis par des couleurs nuancées de pourpre el d'azur. Il y a, en effet, pour les Anges des Habitacles d'une Irès-grande magnificence, et qu'il esl impossible de décrire ; je les ai souvent vus ; ils apparaissent si sensiblement devant leurs yeux, qu'il ne peut rien apparaître de plus frappant. Maïs dans la suite, par la Divine Miséricorde du Seigneur, je dirai d'oii proviennent ces apparences si frappantes. Us vivent dans une lumière (in aura lucis) qui a, si je puis m'exprimer ainsi, l'éclat des perles et parfois celui des diam a n t s ; car, dans l'autre vie, les effets de lumière sont admirables el d'une variété indéfinie. Ceux qui croient que de telles merveilles n'y existent pas. el qu'elles ue dépassent pas en nombre lout ce qu'on a jamais pu ou tout ce qu'on peut imaginer, ceux-là sonl dans une grande e r r e u r . Ce sont, il est vrai, des représentatifs, tels qu'en virent quelquefois les Prophètes; mais toujours est-il qu'ils sont tellement réels, que ceux qui sont dans l'autre vie les considèrent comme des réalités, tandis qu'en les comparant aux choses qui sont dans le monde, ils regardent ces choses comme non réelles. 1117. Ils vivent dans la lumière la plus g r a n d e ; la lumière du monde peut à peine être comparée à celte lumière dans laquelle ils vivent ; elle m'a été montrée par une lumière enflammée qui tombait pour ainsi dire devant mes yeux ; et ceux qui avaient élé de la T r è s Ancienne Eglise me disaient que leur lumière était semblable et même plus vive. 1 1 1 8 . On me fit voir, par un certain influx (pie je ne saurais décrire, quel avait été leur langage pendant qu'ils vivaient dans le monde. Il n'était pas articulé comme le langage par mots de noire t e m p s ; il était tacite et se faisait non par la respiration externe, mais par la respiration interne. Il me fut même accordé de connaître quelle avait été leur respiration interne, el je sus qu'elle partait

de l'ombilic en allant vers le cœur el se manifestait par les lèvres sans qu'il y eut rien de sonore, el qu'elle n ' e n t r a i t pas dans l'oreille des autres p a r une voie e x t e r n e el ne frappait pas s u r ce qu'on appelle le tympan de l'oreille, mais qu'elle e n t r a i t par une c e r taine voie dans l'intérieur de la bouche el même par ce qu'on appelle aujourd'hui la trompe d'Eustache. On me montra que p a r ce l a n gage ils pouvaient exprimer les sentiments du cœur et les idées de la pensée bien plus pleinement qu'on ne peut jamais le faire par des sons articulés ou des mots sonores qui sont pareillement réglés p a r une respiration, mais par celle qui est exlerne ; car dans chaque mol il n'y a rien qui ne soil réglé par l'application de la respiration ; mais chez eux cela se faisait avec beaucoup plus de perfection, parce que c'était par la respiration i n t e r n e , qui étant i n t é r i e u r e est par cela même bien plus parfaite, et bien plus applicable et plus conforme aux idées mêmes de la pensée. Outre cela, ils s'exprimaient encore par de très-légers mouvements de lèvres el par des changements correspondants du visage; en effet, comme ils étaient hommes célestes, tout ce qu'ils pensaient se manifestait clairement sur leur visage et dans leurs yeux, qui offraient les mêmes variétés que leurs pensées. Ils ne pouvaient jamais m o n t r e r une physionomie qui ne lut pas en rapport avec ce qu'ils pensaient ; la dissimulation et plus e n c o r e la fourberie étaient pour eux un crime é n o r m e . 1 1 1 9 . Il me fut clairement montré comment la Respiration iuterne des Très-Anciens influait tacitement dans une certaine respiration externe, et par conséquent dans un langage tacite, qui était perçu par les autres dans leur homme intérieur. Ils d i saient que chez eux cette Respiration avait éprouvé des variations selon leur état d'amour et de foi dans le S e i g n e u r ; ils m'en donneront aussi la raison : c'était parce qu'ayant communication avec le Ciel, il n'aurait pas pu en être a u t r e m e n t , car ils respiraient avec les Anges dans la société desquels ils étaient. L e s Anges ont une respiration à laquelle correspond lu respiration i n l e r n e , et qui varie pareillement chez e u x ; car, lorqu'il leur a r r i v e de faire quelque chose qui n'esl pas en accord avec l'amour el la loi dans le S e i gneur, leur respiration est gênée ; mais lorsqu'ils sonl dans la félicité de l'amour et de la foi, leur respiration esl libre el abondante.

II se passe même quelque chose de semblable dans chaque h o m m e ; mais c'esl sous le rapport de ses a m o u r s corporels et mondains el de ses principes ; si quelque chose les c o n t r a r i e , la respiration est g ê n é e ; si au c o n i r a i r e , ils sonl favorisés, la respiration esl libre el a b o n d a n t e ; mais cela est du ressort de la respiration exlerne. Dans la suite, par la Divine Miséricorde du S e i g n e u r , je parlerai de la respiration des Anges. H 21). On me montra aussi que la respiration interne des hommes de la T r è s - A n c i e n n e Eglise, qui parlait de l'ombilic vers la région intérieure de la poitrine, avait élé changée par succession de temps, c'est-à-dire chez leurs descendants, el s'était retirée d a vantage vers la région dorsale et vers l'abdomen, p a r conséquent davantage en a r r i è r e el en b a s , et qu'enfin dans la dernièreposlérité de cette Eglise, postérité qui existait immédiatement avant le déluge, il était à peine resté quelque chose de la respiration interne, el q c u i s furent suffoqués d'eux-mêmes, quand enfin celle de la poitrine devint nulle ; mais qu'alors il commença à y avoir dans quelques hommes une respiration externe, el avec celle respiration un son articulé ou un langage de m o t s . Ainsi les respirations chez les hommes, avant le déluge, furent subordonnées à leur élat d'amour et de foi, et enfin quand l'amour et la foi furent annulés et remplacés par la persuasion du faux, la respiration interne cessa, et dès lors il n'y eut plus ni communication immédiate avec les Anges ni perception. 1 1 2 1 . Je fus instruit p a r les premiers descendants de la T r è s Ancienne Eglise de l'état de leur Perception ; ils me dirent qu'ils avaient eu la Perception d e toutes les choses qui sont de la foi p r e s que comme les Anges avec lesquels ils étaienl en communication, et cela parce que leur homme intérieur on*leur esprit avait été joint au ciel p a r le moyen de la respiration inlerne, et parce que celte propriété est inhérente à l'amour dans le Seigneur et à l'amour envers le prochain ; en eftet, c'est ainsi que l'homme esl conjoint aux Anges par leur vie même, qui consiste dans un lel a m o u r . Ils ajoutaient qu'ils avaient eu la Coi inscrite en eux-mêmes, parce qu'ils avaient été dans l'amour pour le Seigneur cl dans l ' a m o u r envers le prochain ; car alors avec leur Perception s'était irouvé tout ce que dictent les lois, et contre leur Perception lout ce que

défendent les lois ; et ils ne doutaient pas que toutes m a i n e s de m ê m e que les Lois Divines

ne fussent

les Lois

hu-

fondées s u r

l'a-

m o u r d a n s le S e i g n e u r et s u r la c h a r i t é e n v e r s le p r o c h a i n , se r a p p o r t a s s e n t à ce p o i n t c o m m e leur fondement. C'est

et

ne

pourquoi,

c o m m e ils avaient en par le S e i g n e u r ce point fondamental il leur avait été impossible de m é c o n n a î t r e tout ce qui en

en

eux,

procédail.

Ils c r o y a i e n t m ê m e que tous ceux qui vivent a u j o u r d ' h u i d a n s le monde et qui

aiment

le S e i g n e u r et

le p r o c h a i n ont aussi la loi

inscrite en eux, et que ce sonl des citoyens accueillis partout où

ils

se t r o u v e n t s u r lu t e r r e , ainsi q u ' i l s le sont d a n s l ' a u t r e vie. 1 1 2 2 . J e fus en

outre

instruit

q u e les h o m m e s

de

la T r è s -

A n c i e n n e Église avaient des songes très-délicieux, et de plus des visions ; et q u ' a l o r s la signification de ces songes et d e ces visions l e u r était en m ê m e temps insinuée. De là leurs

Représentations

p a r a d i s i a q u e s et p l u s i e u r s a u t r e s choses de m ê m e g e n r e . C'esl

pour

cela qu'ils considéraient c o m m e rien les objets des sens e x t e r n e s , qui sont

t e r r e s t r e s et m o n d a i n s ,

et qu'ils ne trouvaient en eux

aucun p l a i s i r , seulement ils en trouvaient d a n s les choses q u e ces objets

signifiaient

et

r e p r é s e n t a i e n t ; aussi, quand ils voyaient les

objets t e r r e s t r e s , l e u r s p e n s é e s se p o r t a i e n t , non s u r eux, mais M I T les choses qu'ils signifiaient

raient

et

r e p r é s e n t a i e n t et qui leur procu-

les plus g r a n d s p l a i s i r s , c a r ces choses étaient telles que c e l -

les qui sont d a n s le Ciel el p a r lesquelles on voit le S e i g n e u r

Lui-

même. 1 1 2 3 . Je

me suis e n t r e t e n u

avec ceux de la Troisième g é n é r a -

tion d e la T r è s - A n c i e n n e

Église:

temps, quand

dans

ils vivaient

il me disaient (pie, d e

le m o n d e , on a t t e n d a i t

leur

le Sei-

g n e u r qui devait s a u v e r toul le Genre h u m a i n , el que chez eux était a l o r s c o m m u n ^ d e

il

d i r e d a n s leur langage q u e la Semence de

la femme é c r a s e r a i t la tête du s e r p e n t ,

Ils disaient

que, depuis

et

t e m p s , la plus g r a n d e jouissance de leur vie avait consisté à avoir des enfants,

de m ê m e que l e u r s p l u s g r a n d e s délices avaient été

d ' a i m e r leur épouse en vue d ' a v o i r des enfants ; ces délices, ils les appelaient le comble des j o u i s s a n c e s , cl ces jouissances

le

comble

des délices, en ajoutant que la perception de ces j o u i s s a n c e s et

de

ces délices p r o c é d a i t de l'influx du Ciel, p a r c e que le S e i g n e u r d e vait n a î t r e .

1124.

Il y avait a u p r è s de moi des E s p r i t s de la postérité qui

vécut avant

le

déluge,

qui avaient élé un bord

non

de ceux qui p é r i r e n t , mais de ceux

peu m e i l l e u r s q u ' e u x .

assez doux et assez i n s e n s i b l e ;

L e u r influx était d ' a -

m a i s il me fut a c c o r d é de

percevoir q u ' i l s étaient i n t é r i e u r e m e n t m é c h a n t s , et q u ' i n t é r i e u r e ment ils agissaient c o n t r e l ' a m o u r . La s p h è r e qui s'exhalait d'eux était d ' u n e o d e u r c a d a v é r e u s e , de s o r t e q u e les E s p r i t s qui

étaient

a u t o u r de moi p r e n a i e n t la fuite. Ces E s p r i t s antédiluviens se c r o y a i e n t si subtils que p e r s o n n e ne

percevait ce q u ' i l s p e n s a i e n t .

e n t r e t e n u avec eux s u r le S e i g n e u r , j e leur d e m a n d a i leurs

M'élant

si,

comme

ancêtres, ils ne l'avaient pas a t t e n d u ; ils me d i r e n t qu'ils

s'étaient

r e p r é s e n t é le Seigneur

c o m m e un h o m m e très-vieux, à

b a r b e blanche et saint, el que c'était saints el

par

Lui

qu'ils

devenaient

pareillement b a r b u s : c'est de là q u e d a n s la postérité

une

semblable religion au sujet des b a r b e s a tiré sou o r i g i n e .

Ils

ajou-

taient que m a i n t e n a n t ils pouvaient aussi L ' a d o r e r ,

par

eux-

mais

m ê m e s ; et d a n s ce m o m e n t venait un A n g e , dont ils ne p u r e n t pas même s u p p o r t e r l ' a p p r o c h e . IJ$ÉL Il m'a aussi élé a c c o r d é de m ' e n l r e t e n i r avec

ceux

qui

o u i élé de l'Eglise appelée E n o s c h , dont il est parlé d a n s la Genèse, Chap. IV, V e r s . ~2C). L e u r inllux était d o u x , leur langage ils me disaient

q u ' i l s vivent

entre

modeste ;

eux d a n s la c h a r i t é , et q u ' i l s

r e m p l i s s e n t les ollices de l'amitié e n v e r s les

autres

chez eux ; m a i s il élait évident q u e l e u r c h a r i t é élait

qui

viennent

la c h a r i t é

de

l'amitié : ils vivent t r a n q u i l l e m e n t ; el, c o m m e de bons citoyens, ne font aucun t o r t a qui que ce soit. t l8o. U a p p a r u t à ma vue une c h a m b r e é t r o i t e ; el la p o r t e

s'é-

tanl o u v e r t e , il vint en ma présence uu h o m m e d ' u n e l o n g u e s t a t u r e vélu de blanc : la b l a n c h e u r avait de l ' i n t e n s i t é . Dans mon n e m e n l je d e m a n d a i ce que c'était, vélu de blanc signifiait ceux qui

et

éton-

l'on me dit que l ' h o m m e

ont élé a p p e l é s N o a c h ,

ou

ceux

q u i , les p r e m i e r s de lous, ont c o n s t i t u é l'Eglise A n c i e n n e , c'est-àd i r e l'Eglise a p r è s le d é l u g e , et q u ' i l s

étaient

ainsi

représentés

p a r c e q u ' i l s avaient été en petit n o m b r e . 1 1 2 7 . Il me fut a c c o r d é de m ' e n l r e t e n i r

avec ceux

qui,

élanl

de l'Ancienne E g l i s e , ou de l'Eglise a p r è s le d é l u g e , furent a p p e l é s S c h e m ; ils influaient mollement p a r la région de la tête d a n s la

région pectorale vers te coe^r, mais non jusqu'au cœur. Par l'influx on peut savoir quels ils sont. i 128. Il m'apparut un Esprit qui était voilé comme par un nuage; sur son visage étaient plusieurs étoiles errantes qui signifient les faussetés. On me dit que telle avait élé la postérité de l'Ancienne Eglise, lorsqu'elle commençait à périr, surtout chez, ceux qui instituaient le culle par les sacrifices et par les images. 1129. A la fin de ce Chapitre, il sera qui périrent.

CHAPITRE

question des Antédiluviens

DIXIEME.

1. Et voici les nativités des fils de Noach: Schem, Japhet ; et des fils leur naquirent après le déluge.

Charnel

2. Les fils de Japhet : Corner, et Magog, et Madaï, et .lavan, et Thuhal, el Meschech, et Thiras. 3 . El les (ils de Corner: Aschkénas, et Riphath, et Thogarmah. i . Et les fils de lavan : Elischah, cl Tharschisch, Kitiim, el Rodanim. 5. Par ceux-là oui été partagés les îles des nations, dans leurs terres, chacune selon sa langue, selon leurs familles, quant à leurs nations. G. Et les fils de C h a m : Kusch, et Mizraïm, et Ptilh, el Canaan. 7. Et les fils de Kusch : Séba, et Chavillah, el Sabtha, cl Raamah, el Sahthéca. Et les fils de Raamah : Scheha, el Dédan. 8. Et Kusch engendra Nimrod ; celui-ci commença d'être puissant dans la terre. 9. Celui-ci fut puissant à la chasse devant JEUOVAII ; à cause de cela on disait ; Comme Nimrod puissant à la chasse devant Jéhovah. 10. El le commencement de son règne fui lîabcl, et E r e r h , cl Akkad, et Kalneh, dans la lerre de Schinear. M . De cette terre surtiL Aschur, et il hàlit Ninive, et Héchoboth-ville, et Kalach.

1 2 . Et Résen entre Ninive et Kalacli, elle, cette grande ville. 13. El Mizraïm engendra Ludim, et Anamim, et Léhabim, et Napblbuchim. 14. El Patlirusim, el Kaslucliim, desquels sont sortis Pélislhim, et Kaphlhorim. l o . El Canaan engendra Zidon, son premier-né, et Cbelb. 16. Et les Jébusiens, el les Emoriens, et les Cirgasebiens. 17. E t les Chiviens, et les Arkims, et les Siniens. 18. Et les Arvadiens, et les Zémariens, et les Chamatiens : et ensuite les familles des Canaanitcs se sont dispersées. 19. Et les limites des Canaanites furent depuis Zidon, en venant vers Gcrar, jusqu'à Assa ; en venant vers Sodome et Amore, et Adma, et Zéboïm, jusqu'à Lascba. 2 0 . Ceux-là [sont) les fils de Cham, selon leurs familles, selon leurs langues, dans leurs lerre>, dans leurs nations. 2 1 . E t il en naquit aussi à S c h e m ; lui, père de tous les fils d'Eber, frère de Japheth, le plus grand. 2 2 . Les fils de Schem [sont] Elam, et Aschur, et Arphakschad, et Lud et Aram. 2 3 . Et les fils d'Aram : L'z, et Chul, el Géther, et Masch. 2 1 . El Arphakschad engendra Schélach, et Schélach engendra Ebcr. 2 5 . El à Eber naquirent deux fils, le nom de l'un if ut) Péleg, parce que dans ses jours la terre fut divisée, et le nom de son frère (fut) Joklan. 2 6 . El Joklan engendra Almodad, et Schéleph, et Chazarmaveth, et Jérach. 2 7 . Et Hadoram, et Usai, et Diklah. 2 8 . Et Obal, et Abimael, et Schéba. 2 9 . El Ophir, et Chavillah, et Jobab ; tous ceux-ci fils de Joklan. 3 0 . E l depuis leur habitation fut depuis Mcscha, en venant vers Séphar, montagne d'Orient. 3 1 . Ceux-là (sont) les lils de Schein, selon leurs familles, selon leurs langues, dans leurs terres, selon leurs nations. 3 2 . Ce (sont) là les familles des fils de Noach, selon leurs nativités, dans leurs nations : et par eux ont élé dispersées les nations dans la terre après le déluge.

CONTENT

1 1 3 0 . D a n s l o u l ce C h a p i t r e il s ' a g i t

de

l'Eglise

A n c i e n n e , el

d e sa p r o p a g a t i o n , V e r s . 1. 1 1 3 t . C e u x q u i o n t eu le c u l t e e x l e r n e c o r r e s p o n d a n t à l ' i n t e r n e s o n t les lils de J a p h e t h , V e r s . 2 .

E l c e u x qui l ' o n t

d e l ' i n t e r n e s o n l les tils d e C o r n e r et d e J a v a n , q u i l ' o n t eu e n c o r e p l u s é l o i g n é sont les îles 1 4 3 2 . Ceux qui o n t

p l a c é le

s c i e n t i f i q u e s et les r i t e s , et qui

culle

les o n t

les lils d e C h a m , V e r s . (>. Ceux qui

eu p l u s é l o i g n é

Vers. 3 , 4 ;

des n a t i o n s , Vers. 5.

d a n s les c o n n a i s s a n c e s , les séparés des

l'ont

placé

iniernes, sont

dans

les c o n n a i s -

s a n c e s d e s s p i r i t u e l s s o n t les lils de Kusch ; et ceux qui l'ont dans

les

connaissances

des

ceux

célestes sont

les

tils

de

placé

Raaniah,

Vers. 7. 1 1 3 3 . 11 s ' a g i t d e ceux qui ont un c u l t e e x t e r n e

d a n s lequel sont

i n t é r i e u r e m e n t les m a u x et les faussetés ; N e m r o d e s l un tel c u l t e , V e r s . 8 , 9 ; lés m a u x d a n s un tel c u l t e , V e r s . 10 ; les faussetés d a n s un lel c u l l e , V e r s , f i ,

12.

1 1 3 4 . De ceux qui p a r

tes scientifiques se

d e s r a i s o n n e m e n t s , de n o u v e a u x c u l t e s , v e r s .

forgent,

au m o y e n

1 3 , 14 ; de ceux qui

d e s c o n n a i s s a n c e s d e la foi font p u r e m e n t u n e s c i e n c e , v e r s . 1 '». 1 1 3 5 . Du c u l t e e x l e r n e s a n s l ' i n t e r n e , d é r i v a t i o n - , d e ce c u l t e , V e r s , l a ,

qui

est

C a n a a n , el

1 6 , 1 7 , 1 7 ; de >on

des

extension,

Vers. 19, 2 0 . 1 1 3 6 . Du c u l t e i n t e r n e ,

qui

est

Schem,

et

de

son

extension,

m ê m e j u s q u ' à la s e c o n d e É g l i s e A n c i e n n e , V e r s . 2 1 ; du

culle in-

t e r n e et d e s e s d é r i v a t i o n s , q u i , p a r c e q u ' e l l e s p r o c è d e n t d e la char i l é , a p p a r t i e n n e n t à la s a g e s s e , à l ' i n t e l l i g e n c e , aux c o n n a i s s a n c e s , t o u t e s c h o s e s signifiées

à la s c i e n c e el

par des nations. Vers.

22, 23, 24. 1 1 3 7 . D ' u n e c e r t a i n e É g l i s e qui a e x i s t é en S y r i e : c e l l e instituée p a r E b e r , doit

élre

appelée

seconde

Église

Église,

Ancienne ;

son c u l t e i n t e r n e est l ' é l e g , et son c u l l e e x l e r n e J o k t a n , V e r s . 2 5 ;

ses rites sont les nations qui sont

nommées, Vers. 2 6 , 2 7 , 2 8 , 2 9 .

— L'extension de cette É g l i s e , Vers. 3 0 . 1 1 3 8 . Les cultes de l'Église Ancienne ont été divers et

confor-

mes au génie de chaque nation, Vers. 3 1 , 3 2 .

S E N S INTERNE

1 1 3 9 . J'ai dit plus haut qu'il y a dans la Parole différents: Le PREMIER fut celui de

été tel qu'on le voit depuis le P r e m i e r Chapitre de qu'ici. Le SECOND est

Historique,

tel qu'il

écrits suivants de Moïse, et d a n s les autres TROISIÈME est P r o p h é t i q u e .

Le

quatre

styles

la Très-Ancienne E g l i s e ;

il a

la Genèse j u s -

se présente dans livres

QUATRIÈME

les

h i s t o r i q u e s . Le

lient le milieu

entre

le style prophétique et le langage o r d i n a i r e . Voir s u r ces différents styles le jV OU. 1140.

Daus ce Chapitre et dans le suivant jusqu'à

Héber,

le

style Très-Ancien se continue, mais il tient le milieu e n t r e le style historique factice el le style historique vrai ; car

p a r Noach et ses

lils, Schem, Cham,

entendu el Ton

n'en tend

autre

Japheth

chose que,

et Canaan,

on n'a

abslractiveinent,

l'Église

Ancienne

quant â ses culies, savoir par Schem, le Culte i n t e r n e ;

par Ja-

pheth, le Culte externe correspondant : par Cham, le Culte interne c o r r o m p u ; par Canaan, le Culte externe séparé de l ' i n t e r n e . Jamais de telles personnes n'ont existé ; mais les Cultes ont été ainsi nommés, parce que tous les différents a u t r e s cultes, ou tomes les différences particulières de cultes, ont

pu ê t r e

comme fondamentaux ; c'est

p a r Noach

pourquoi

ramenés à ceux-là on

n'a

jamais

entendu autre chose que l'Ancienne Eglise en général, c o m p r e n a n t comme une m è r e , toutes les autres

Églises. Cependant,

Chapitre, p a r les Noms, excepté Héber et sa postérité, on

autant

d a n s ce entend

de n a t i o n s , el ce furent autant de nations qui oni constitué

l'Église Ancienne, Eglise qui

s'est étendue au loin à

l'cntourde

nommés fils de

furent tous

la terre de Canaan. 1 1 4 1 . Ceux qui sont ici

Japheth

ceux qui eurent un culte externe correspondant à l'interne, c'esl-adire, qui vécurent dans la simplicité, dans l'amitié cl dans une charilé mutuelle, et ne connurent d'autres points de doctrine que les rites externes. Ceux qui sont nommés tils de Cham turent ceux qui eurent un culte interne corrompu. Ceux qui sont appelés fils de Canaan l'ureni ceux qui eurent un culte externe séparé du culte interne. Ceux qui sont nommés fils de Schem furent des hommes internes qui adorèrent le Seigneur et aimèrent le prochain, el leur Église furent presque telle que notre véritable Eglise Chrétienne. 1142. Il n'est pas l'ait spécialement mention, d a n s é e Chapitre, de la qualité de ces cultes, car on en fait seulement le recensement quant aux noms ; mais cette qualité se montre avec évidence dans les écrits prophétiques, où l'on r e n c o n t r e r a et là les noms de ces nations; et en quelque endroit (pie ce soit, elles ne signifient pas autre chose, et même tantôt dans le sens pur, tantôt dans le sens opposé. H 4 3 . Quoique ces noms aient été ceux de ces nations qui ont constitué l'Eglise Ancienne, par eux cependant, dans le sens inlerne, on entend les choses, c'est-à-dire, les cultes eux-mêmes. Ceux qui sont dans le Ciel n'ont aucune connaissance des noms, des terres, des nations et aulres choses semblables ; il n'y a là aucune idée de ces choses, maison a l'idée de ce qu'elles représentent. La Parole du Seigneur vit par le sens interne ; ce sens est comme l'àme, et le sens externe est comme son corps. Il en est de cela comme de l'homme ; lorsque le corps de l'homme meurt, l'âme vit ; et quand l'âme vit, l'homme n'a plus aucune connaissance des choses qui concernent le corps : ainsi, quand il vient avec les Anges, il ne sait plus ce qu'est la Parole dans le sens de la lettre, mais il sait ce qu'elle est dans son âme. L'homme de la Très-Ancienne Eglise a été tel, que s'il vivait aujourd'hui, el qu'il lût la Parole, il ne s'arrêterail nullement au sens de la lettre, qui serait pour lui comme s'il ne le voyait pas ; il considérerait seulement le sens interne, en faisant abstraction de la lettre, et même comme si la lettre n'existait point : ainsi il serait dans la vie ou dans l'âme de la Parole. Il en est partout de même dans la Parole, sans excepter les parties historiques, qui sont absolument comme des relations d'événements, mais dans lesquelles néanmoins il n'y a pas même

le plus petil mol qui ne renferme des arcanes dans le sens inlerne ; el ces arcanes n'apparaissent nullement a ceux qui liennent leur espril dans le contexte historique. Ainsi, dans ce Chapitre, les noms signifient, dans le sens litléral ou historique, les peuples qui ont constitué l'Ancienne Eglise ; mais, dans le sens interne, ils signifient les principes de doctrine de ces peuples. 1144. Vers, t . Et voici les nativités des fi/s dcXoach : Schein, Cham et Japheth et des fils leur naquirent après le déluge. — Voici les nativités des fils de Noach signifient les dériva lions des points de doctrine et des cultes de l'Ancienne Eglise qui, en général, esl Noach. Schem, Cham el Japheth, signifient, ici comme Ci*dessus, s a v o i r S c h e m , le culte interne véritable; Cham, le culte inlerne corrompu ; Japheth, le culte externe correspondant à l'interne. Et des fils leur naquirent signifie les points de doctrine dérivés de ces cultes. Après le déluge signilie à partir du temps où celte nouvelle Eglise a existé. 1 i i o . Voici les nativités des /ils de Noach signifie les dérivations des points de doctrine et des cultes de t'Ancienne Eglise qui, en général, est Noach: c'est ce qui résulte de la signification des nativités, donlil a déjà élé parlé. Dans le sens externe ou litléral, les Nativités sont, comme on le sail, les générations de l'un par l'autre ; mais, dans le sens interne, lout se rapporte aux célestes et aux spirituels, ou à ce qui appartient à la charité et à la foi ; ainsi les nativités sont ici les choses qui concernent l'Eglise, et par conséquent les points de doctrine; c'est ce qu'on verra encore mieux dans ce qui va suivre. i 146, Schem, Cham et J aphel,signifient, ici comme ci-dessus, savoir : Schem, le culte interne véritable : Cham, le culte interne corrompu ; Japheth, le culte externe correspondant et t interne: c'est ce qui a été prouvé ci-dessus ; j'ai non-seulement montré que Schem, Cham et Japheth signifient ces Cultes, mais j'ai encore fait voir ce qu'où entend par le culte interne véritable ou Schem, par le culte interne corrompu ou Cham, el par le culte externe correspondant à l'interne ou Japheth ; c'est pourquoi il devient inutile de s'y arrêter davantage. 1 1 4 7 . Et des fils leur naquirent signifient les points de doctrine dérivés de ces cultes : on le voit par la signification d t s fils dans le

sens i n t e r n e ; les (ils sont les vérités de la foi, et aussi les f a u s s e t é s ; p a r conséquent ce sonl les points de d o c t r i n e p a r lesquels on e n tend aussi bien les vérités q u e les faussetés, c a r c'est ainsi q u e s o n t les points de d o c t r i n e des E g l i s e s . On a déjà v u ,

N°* 2 0 4 , 4 8 9 ,

4 9 1 , 5 3 3 , que les tils ont cette signification. 1 1 4 8 . Après te Déluge signifie à partir du temps où cette nouvelle Eglise a existé : cela résulte également de ce qui a élé dit d a n s les Chapitres p r é c é d e n t s ; c a r le Déluge r e p r é s e n t e la fin d e la T r è s - A n c i e n n e Eglise et aussi le c o m m e n c e m e n t d e l'Eglise A n c i e n n e . Il faut o b s e r v e r que l'Eglise avant le Déluge est appelée l'Eglise Très-Ancienne, t a n d i s (pie l'Eglise a p r è s le Déluge est n o m m é e l'Eglise A n c i e n n e . 1 1 4 9 . V e r s . 2 . Les fils de Japheth : Gomer, et Magog ,et Madai', et Javan, et Thubal, et Meschech, et ThirOS, — Les fils deJapheth signifient ceux qui e u r e n t un culte e x t e r n e c o r r e s p o n d a n t à l ' i n t e r n e , firme?* Mw/ng. Mudui, Jurait, Thuhal, Meseheth el Thiras, turent a u i a n l de n a t i o n s chez lesquelles exista un tel culte ; et ces n a t i o n s , d a n s le sens i n t e r n e , signifient a u t a n t d e d o c t r i n e s diverses, qui étaient les mêmes que les rites qu'elles observaient religieusement. 1 1 5 0 . Les fils de Japheth signifient ceux gui eurent un culte externe correspondant ù nntane : c'est ce qui a été dit c i - d e s s u s . Le c u b e e x t e r n e est dit c o r r e s p o n d r e à l ' i n t e r n e , quand l'essentiel est d a n s le c u l l e : l'essentiel est l'adoration du S e i g n e u r du fond du c œ u r , a d o r a t i o n qui ne peut jamais exister s'il n ' y a pas c h a r i t é ou a m o u r envers le p r o c h a i n . L e S e i g n e u r est présent d a n s la c h a r i t é ou l ' a m o u r e n v e r s le prochain ; a l o r s il peut être a d o r é du fond du c œ u r ; ainsi l'adoration existe p a r le S e i g n e u r , c a r dans l'adoration le S e i g n e u r donne, tout ce qui la r e n d possible eL tout ce qui la c o n s t i t u e , d'jOÎJ il résulte que telle est la c h a r i l é chez l ' h o m m e , telle est l'adoration ou tel esl le c u l t e . T o u t culte esl a d o r a t i o n , p a r c e qu'il faut qu'il y ail en lui l'adoration du S e i g n e u r p o u r qu'il soil c u l l e . ÎM fils de J a p h e t h , ou les nations el les peuples qui ont é l é lils de J a p h e t h , v é c u r e n t entre eux dans la c h a r i t é m u t u e l l e , dans l ' a m i t i é , d a n s la civilité el d a n s la s i m plicité ; aussi le S e i g n e u r était-il p r é s e n t d a n s leur culle ; c a r l o r s q u e le S e i g n e u r esl p r é s e n t d a n s le c u l t e e x t e r n e , le culle i n t e r n e

esl dans l'externe, ou le culte externe esl correspondant à l'interne, Il y eut autrefois beaucoup de nations qui

agirent ainsi ; il y en a

aussi aujourd'hui qui placent le culte dans les externes, et qui ne savent pas ce que c'est que l'interne, ou

qui, s'ils le savent, n'y

pensent point. Si ces hommes-là reconnaissent le Seigneur et aiment le prochain, le Seigneur est dans leur culte, et ils sonl fils de Japheth ; mais s'ils nient le Seigneur el

s'aiment seulement e u x -

mêmes, sans se soucier du p r o c h a i n , et à plus forte raison s'ils le haïssent, leur culte est un culte externe s é p a r é de l'interne, et ils sonl (ils de Canaan ou Canaanites. 1 4 5 1 . G orner, Magog, Tairas.

furent

autantde

et ces nations, diverses,

les mêmes

Javan,

Thubal

chez- lesquelles

dans le sensinterne,

gui étaient

religieusement:

Mada'i, nations

signifiera

f

autant

de

que les rites qu'elles

c'esl ce qui résulte évidemment

ces nations sont souvent

Meschech

nommées ; car

et

exista an tel culte ; doctrines observaient

de la Parole, où

partout où elles le sont,

elles signifient le culte externe, tantôt le culte externe correspondant à l ' i n t e r n e , tantôt le culte o p p o s é :

elles signifient le culte

Opposé, parce que toutes les Églises, en quelque lieu qu'elles aient existé, ont subi des changements p a r le laps du temps,

et

sont

même devenues l'opposé de ce qu'elles avaient été. Que les nations nommées ici ne signifient a u t r e chose que le culte externe, et conséquent les points de doctrine qui furent qui devient, comme j e viens de le d i r e , de la Parole, s u r t o u t

évident p a r des passages

dans les Prophètes ; ainsi dans Ezéchiel il

esl dit au sujet de Magog, de Meschech, de Thubal et de •t Kils de l'homme, dresse les faces vers Gog, » prince, chef de Meschech « e t d i s ; Ainsi a dit

par

leurs rites, c'esl ce

et de Thubal,

Gomer:

l e r r e de

Magog,

et prophétise s u r l u i ; voici

contre toi,

» Gog, p r i n c e , chef de Meschech et de T h u b a l ; et je

le Seigneur Jéhovih : Me

te réduirai,

• et je mettrai des hameeons|dans les mâchoires, et j e te tirerai, >• et toute ton armée, chevaux et cavaliers lous » pés. la g r a n d e assemblée, avec l'écu e l l e

parfaitement équi-

bouclier,

tous ceux

» qui manient l'épée, avec eux la P e r s e , Cusch CL Puih, avec eux •• Gomer

et Lous ses bataillons, Beihtliogarma,

les côtés dusepleo-

» trion, el Lous ses bataillons. Dans la postérité

des années,

»> viendras s u r une terre échappée de l'épée, rassemblée de n

15

tu plu-

» sieurs peuples, s u r les montagnes d'Israël, qui sont devenues » en dévastation. » — XXXVIII. 2 , 3 , i, 5 , 6, 8 . — Il s'agit dans tout ce Chapitre de l'Eglise qui s'est pervertie cl a enfin placé tout le culte dans les externes ou dans les rites, après avoir éteint la charilé, qui est signifiée p a r les montagnes d'Israël ; là, Cog et terre de Ma go g, prince el chef de Meschech el de Thubal, c'esl le culte dans les externes. Chacun peut voir qu'il ne s'agit ni de Cog ni de Magog ; la P a r o l e du Seigneur ne traite pas de choses mondaines, mais elle renferme les choses divines. Dans le Même : « Prophétise sur Cog, et dis : Ainsi a dil le Seigneur Jéhovih : « Me voici contre toi, Cog, prince, chef de Meschech et de Thui> bail et je le ferai r e t o u r n e r , et je te réduirai au sixième, el j e le » ferai monter par les cotés du septentrion, et je t'amènerai sur » les montagnes d'Israël. Tu tomberas s u r les montagnes d'Israël, - loi el tous les bataillons, et les peuples qui {seront) avec toi. » — XXXIX. i . 2 , 4 . — U s'agit pareillement dans tout ce Chapi tr e du culle exlerne séparé de l'interne el devenu idolàtrique, culle signifié ici p a r Oog, Meschech et Thubal, par lesquels on entend aussi les points de doctrine qu'ils adoptent, et qu'ils confirment ensuite par le sens littéral de la Parole ; et c'esl ainsi qu'ils falsifient les" vérités el détruisent le culte i n t e r n e ; car ces mêmes nations, comme je l'ai dit, signifient aussi les opposés. Dans Jean s « Quand les mille ans eurent été accomplis, Salan fut délié de sa » prison. Et il sortira pour séduire les nations qui (sont: aux qua» ire angles de la t e r r e , Gog et Magog, afin de les assembler » pour la g u e r r e . Ils montèrent sur la largeur de la l e r r e , et e n » vironnèrent le camp des saints, la cité c h é r i e . , » — Apoc. XX. 7, 8, 0. — L à , Cog et Magog ont la même signification; le culte exlerne séparé de l'interne, c ' e s t - à - d i r e , séparé de l'amour dans le Seigneur el de l'amour envers le prochain, n'esi qu'un culle idolàtrique qui environne le camp des saints el la cité chérie. Il est parlé de Meschech et de Thubal, dans Èzéchicl : « Là, Meschech » ti Thubal, cl toute sa t r o u p e ; autour de lui ses sépulcres, tous » les incirconcis, les transpercés par i'épee, parce qu'ils onl r é » p a n d u l a t e r r e u r d'eux-mêmes dans la l e r r e des vivants. - — XXXII. 2 6 . — Il s'agit là de l'Egypte ou des scientifiques, par lesquels on veul examiner les s p i r i t u e l s ; Meschech et Thubal r e p r é -

sentent les p o i n t s de d o c t r i n e , qui s o n t les rites q u ' o n

n o m m e les

i n c i r c o n c i s , q u a n d il n'y a aucun a m o u r : p a r suite on les n o m m e les t r a n s p e r c é s par l'épée, et la t e r r e u r d a n s la t e r r e des vivants. Il est parlé de Javan d a n s Joël : « Vous ave/, vendu les (ils de J u d a h » et les lils de J é r u s a l e m aux fils des Javanim,

pour

les r e p o u s s e r

» loin de dessus l e u r l i m i t e . » — IV. G. — Les fils de Judah là p o u r les célestes de la foi, les fils d e J é r u s a l e m tuels de la foi, ainsi p o u r les i n t e r n e s ; les

fils

pour

des

sont

les s p i r i -

Javanim p o u r

le culte e x t e r n e s é p a r é de l ' i n t e r n e ; et c o m m e ce culte est si éloig n é de l ' i n t e r n e , il est dit qu'ils les ont r e p o u s s é s limite. Dans É s a ï e ,

Javan

et

loin de

leur

Thubal sont p r i s p o u r le v é r i t a b l e

c u l t e e x t e r n e : u Je viens p o u r r a s s e m b l e r l o u t e s les nations et les H l a n g u e s ; et elles v i e n d r o n t et elles v e r r o n t - serai en eux un s i g n e ; et j ' e n v e r r a i » vers les n a t i o n s de Tharschisch,

thubal

» de l ' a r c , d e

ma

de Pul

et de Javan,

g l o i r e . Et je po-

les r é c h a p p e s

d ' e n t r e eux

et de L u d ,

lies éloignées,

qui

qui

lirent

n ' o n i pas

» e n t e n d u ma r e n o m m é e et n ' o n t pas vu ma gloire ; el ils a n n o n » c e r o n t ma g l o i r e d a n s les nations. » -— LXVI. 1 8 , 1 9 . — Il s'agit là du Uoyaume du S e i g n e u r et de son A v è n e m e n t ; T h u b a l et Javan d é s i g n e n t ceux qui sont

dans

un culte

externe correspondant à

l ' i n t e r n e , et qui doivent ê t r e instruits d a n s les i n t e r n e s . 1 l«V2. V e r s . 3 , i . Et et Thogarmah. Aï/fi'///,

'-t Dadanirn.

ont eu un

les

Et les /ils

fils

de Ganter : Aschkenas,

de Juran:

Eliscbah,

— Les fils de Gomer

culte e x t e r n e , mais d é r i v é

nation de Gomer, Aschkenas,

Riphathet

et

et

Riphalh,

Tharschisch,

signifient aussi ceux qui

de

celui qui

Thogarmah

élait chez la furent

autant

des n a t i o n s chez lesquelles exista un tel culte, et p a r lesquelles sonl aussi signifiés a u t a n t de p o i n t s de d o c t r i n e , d é r i v é s du culte e x t e r n e chez G o m e r . Les

qui furent

fils

fient e n c o r e d ' a u t r e s qui ont eu un c u l t e e x t e r n e qui était chez la nation de Javan. Elischah, et Dodanim culte,

furent

et p a r

d o c t r i n e qui

a u t a n t de n a t i o n s chez

lesquels

aussi

sont

furent des r i t e s , d é r i v é s

dérivé

rites,

en signidu culte

Tharschisch,

Kiliim

lesquelles exista

un tel

signifiés du

des

de Javan

a u t a n t de p o i n t s de

c u l t e e x t e r n e chez Ja-

van. 1 1 5 3 . Les fils de Gomer culte externe,

mais

dérivé

signifient de

celui

aussi gui était

ceux chez

gui ont eu un la nation

de

G orner : c ' e s t u n e c o n s é q u e n c e d e ce q u i a déjà et e x p l i q u é au sujel d e la signification d e s

fils

été quelquefois dil

; c'esl

ce q u i r é s u l t e

aussi d e c e q u e G orner e s l u n e d e s n a t i o n s q u i o n t eu le culle e x l e r n e c o r r e s p o n d a n t à l ' i n t e r n e . Le Verset

p r é c é d e n t r e n f e r m e les

n o m s d e s e p t n a t i o n s q u i o n t eu un i el c u l l e , e l ici voilà

de nou-

veau s e p t n a t i o n s q u i s o n l n o m m é e s lils d e C o r n e r et d e Javau : o r , l'on ne p e u t d i r e q u e l l e différence

spécifique exista

entre

l'une cl

l ' a u t r e , p a r c e q u e l ' o n n e d o n n e ici q u e l e u r s n o m s ; m a i s d a n s les P r o p h è t e s , où il s ' a g i i en p a r t i c u l i e r d e l ' u n et d e l ' a u t r e l ' É g l i s e , les différences

peuvent

devenir

évidentes.

culte de

En général,

t o u t e s les différences d u c u l t e e x t e r n e , c o m m e aussi c e l l e s du c u l t e i n t e r n e , s o n t en r a p p o r t a v e c l ' a d o r a t i o n d u S e i g n e u r d a n s le c u l t e , et l ' a d o r a t i o n e s l en r a p p o r t a v e c l ' a m o u r d a n s le S e i g n e u r m o u r e n v e r s le p r o c h a i n , c a r le S e i g n e u r e s l p r é s e n t d a n s e t p a r c o n s é q u e n t d a n s le c u l l e ; c'est

donc

selon

e t l'al'amour

ce r a p p o r t q u e

les différences d u c u l l e o n l existé chez l e s n a t i o n s

qui sonl nom-

m é e s . P o u r q u ' o n ail u n e idée e n c o r e p l u s claire au sujel îles différ e n c e s d u c u l t e el d e c e l l e s q u ' i l a e u e s d a n s l ' A n c i e n n e Eglise chez . d i v e r s e s n a t i o n s , il faui

s a v o i r q u e tout

culte

véritable consiste

d a n s l ' a d o r a t i o n d u S e i g n e u r , q u e l ' a d o r a t i o n du S e i g n e u r c o n s i s t e d a n s l ' h u m i l i a t i o n , et l ' h u m i l i a t i o n d a n s la r e c o n n a i s s a n c e que chez soi il n ' y a rien d e vivant ni rien d e b i e n , est m o r t et m ê m e c a d a v é r e u x , e l d a n s

mais q u e tout chez soi

la r e c o n n a i s s a n c e

c e qui e s t vivant e l q u e tout c e q u i e s l bien

vient

q u e tout

du Seigneur.

Plus r i i o m m e reconnaît ces vérités, non de bouche, mais de comr, plus il e s l d a n s l ' h u m i l i a t i o n , p a r c o n s é q u e n t plus il est d a n s l ' a d o r a t i o n , c ' e s t - à - d i r e , d a n s le v r a i c u l t e ; et plus il est d a n s l ' a m o u r e t la c h a r i l é , p l u s il e s t d a n s la félicité ,

l'un esl dans

l e u r c o n j o n c t i o n e s l d e lelle n a t u r e q u ' ' i l s

sont

l ' a u t r e , et

i n s é p a r a b l e s . On

p e u l voir p a r là q u e l l e s sonl les différences d u c u l t e el en quoi e l l e s c o n s i s t e n t . Ceux q u i s o n l

Gomer et deJavan,

ici n o m m é s ,

el q u ' o n

s o n t ceux q u i o u i eu aussi

appelle fils de

le c u l t e

exlerne

c o r r e s p o n d a n t à l ' i n t e r n e , m a i s c h e z eux ce c u l t e était un peu p l u s é l o i g n é q u e chez ceux qui o u i é t é n o m m é s d a n s le Verseï

précédent;

aussi est-ce p o u r cela q u ' i l s s o n l a p p e l é s fils. L e s g é n é r a t i o n s c e s s i v e m e n t d e s c e n d a n t e s o u les d é r i v a t i o n s p r o c è d e n t

suc-

ici d e l ' i n -

t é r i e u r v e r s l e s e x t é r i e u r s : plus l ' h o m m e d e v i e n t s e n s u e l ,

p l u s il

devient extérieur, par conséquent plus il s'éloigne du vrai culte du Seigneur ; c a r il communique davantage avec le mondo, le corps el la l e r r e , et moins avec l'esprit, ainsi il esl plus éloigné. Ceux-ci, parce qu'ils sont appelés fils fie Gomer et de Javan en raison d c c e qu'ils étaient plus sensuels, ont placé le culte dans les externes encore plus que ceux qu'on nomme leurs pères et leurs o n c l e s : c'est pourquoi ils c o n s u m e n t ici une attire classe. 1134. Aschkenas, Riphathet Thogarmah furent autant de nations chez lesquelles exista un tel culte, et par lesquelles sont signifiés autant de points de doctrine, qui furent des rites dérivés du culte externe chez Gomer: c'est ce qu'on voit daus les Prophètes où les mêmes nations sonl aussi uommées, et partout elles signifient les points de doctrine ou lus rites, dans l'un cl l'autre sens, comme J ' o r d i n a i r c , laniôl dans le sens p u r , tantôt dans l'opposé. Il est parlé d'Aschkenas d a u s J é r é m i e : « Levez l'étendard sur la » lerre i sonnez de U trompette parmi les n a t i o n s ; poussez p a r » consécration les nations contre e l l e ; faites e n t e n d r e c o n t r e elle » les royaumes, Ar.irath, Minni el Aschkenas. » — LI. 2 7 . — I l s'agit là de la destruction de Babel ; Aschkenas est son culte idolàtrique ou le culte externe séparé de l'interne, culte qui détruit Babel : Aschkenas y représenté spécialement les faux points de d o c trine, ainsi il e>\ pris dans le sens opposé. Il esL question de T h o g a r m a h , dans E/échtel : » Javan, Thubal et Meschech, voilâtes » commerçants en l'ai i d'âme d'homme ; et ils ont donné des vases w d'aîrain p o u r ton négoce. De lieihthogarmah on a donné des » chevaux, cl des cavaliers, et les mulets pour tes subsides. » — XXVII. 13, 14.— Il s'agît là d e T y r , par laquelle ont élé r e p r é sentés ceux qui ont possédé les connaissances des choses célestes et spirituelles ; Javan, Thubal et Meschech sont, comme ci-dessus, différents rites représentatifs ou correspondants ; il en esl de même de Beththogarmah ; les rites externes représentés par ceux-là c o n cernent les célesles, mais le rile représenté par celui-ci ou par Dethiiiogarmah concerne lesspiiïtuels, ainsi qu'il r é s u l t e d c la signification des choses avee lesquelles s'est fail le c o m m e r c e ; Beihthogarmah est pris dans le sens p u r . Dans le Même : Gomer et " tous ses bataillons, Reththoqarmah les côtés du septentrion et •• lous ses bataillons, n — XXXVIII. — Beththogarmah, p r i s ici

dans le sens opposé, signifie les points de doctrine pervertis, qui sont en outre désignés par les eûtes du septentrion. 1 1 5 5 . Les fils de Javan en signifient encore d'antres quio?il eu un culte externe dérivé du culte qui était chez la nation de Javan : c'est ce qu'on peut voir pareillement dans les Prophètes, où ils sont nommés avec les choses elles-mêmes en série dans laquelle ils n'ont pas d'autre signification que ies choses. Si Ton ne donne que les noms des tils de Gomer el des tils de Javan, el non ceux des tils des autres enfants de Japheth, cités, au nombre de sept, dans le Vers. 2 , c'esl parce que les tils de l'un se rapportent à la classe des spirituels, et les lils de l'autre à la classe des célestes. 11 résulte des passages des Prophètes, qui viennent d'être cités, que les lils de Corner se rapportent h la classe des spirituels; et l'on verra p a r les passages qui vont être donnés que tes tils de Javan se rapportent à la classe des célestes. La classe des spirituels esl distinguée de la classe des célestes, eu ce que ceux-là concernent les vérités de la foi, et ceux-ci les Liens de la fni, qui appartiennent à la charité. Ces distinctions» quoique absolument ignorées dans le monde, sonl néanmoins très-connues dans le Ciel, et non-sculcmeni quant aux différences en général, mais même quant aux différences individuelles; là, il n'existe pas la moindre différence qui ne soil distinguée dans l'ordre le plus régulier. Dans le monde, tout ce qu'on sait sur ce point, c'est qu'il existe des cultes el qu'ils diffèrent entre eux, et encore seulement dans les externes ; mais dans le Ciel, les différences elles-mêmes, qui sont innombrables, se manifestent vivement (ad vivumj, et même telles qu'ellessonl dans les internes. M 5 0 . Elise hall, Tharschisch, Kitthnet Ùodanim furent autant de nations, chez lesquelles exista un tel culte, et par lesquelles sont signifiés autant .de points de doctrine, gui furent des rites, dérivés du culte externe chez Javan: c'est ce qu'on peut voir par ces passages des Prophètes : dans Ezéchiel au sujet d'Elischah : » Le fin lin d'Egypte en broderie fut ce que lu étendais pour te » servir de drapeau ; l'hyacinthe et la pourpre des îles iYEliicMh » furent ta c o u v e n u r e . » — XVVH. 7 . — Il s'agit là de Tyr, par laquelle sont signifiés ceux qui possèdent les richesses célestes et spirituelles, ou les connaissances ; la broderie de l'Egypte désigne les scientifiques, el par conséquent les rites représentatifs des s p i -

rituels ; l'hyacinthe el la pourpre des iles d'Elischah sont pour les rites correspondants au culte interne, et par conséquent pour les représentatifs des célesles; Elischah est pris ici dans le sens pur. 11 est parlé de Tharschisch dans Ésaïe : '«J'enverrai les réchappes » d'entre eux vers les nations t\t Tharschisch, de Pul et d e L u d , - qui tirent de l'arc, de Thubal el de Javan, iles éloignées. » — I.XVI. 1 9 . — Dans le Même: n Hurlez, navires de Tharschisch, » [tarée q u e T y r a é t é dévastée, tellement qu'il n'y a plus de mai•• son où Ton puisse entrer ; ceci leur a élé manifesté de la terre » de Kitthim. >• — X X I I I . 1, 14. — Il est en oulre question de Tharschisch, dans Esaïe, LX. 9 ; Jérém., X. 9 ; Ezéch., XXVII. 12 ; Psaum. XLVIII.fi; et elle y désigne les rites ou les points de doctrine. Il esl parlé de Kitthim dans Jérémie : » Passez dans les » iles de k'ilthim, et voyez ; et dans l'Arabie, et examinez bien, si » rien de pareil a élé fait. » — II. 10. — Et dans Ésaïe : « Il a dit; « Ne continue plus à l'enorgueillir, vierge oppressée, fille de Zidon ; » lève toi vers Kitthim, passe, même là point de repos pour toi. » - XXlll. 12. — Là, Kilthim désigne les riles. Dans Ezéchiel: - Ils ont fait tes rames de chênes de iîaschan, ils ont fail ion banc, » la fille des pas, d'ivoiredesiles de Kitthim. » — XXVII. 6. — Ici il s'agit de Tyr ; le banc du navire lire des Iles de Kitthim signifie les externes du culte, ainsi les rites qui se réfèrent à la classe des célestes. Daus Moïse: « Des navires [viendront] du littoral de >• Kitiim, el ils affligeront Aschur, cl ils atlligeront Eber. <• — Nomb., XXIV. 2 4 . — C'esl aussi le culte externe ou les riles. De là on peut voir que tous ces noms signifient des choses dans le sens interne, et que ces choses sonl dans leur série. 1KÏ7. 5 . Par ceux-là ont été partagées les îles des nations^ dans leurs terres, chacune selon sa langue, selon leurs familles, quant à leurs nations. — Par ceux-là ont été partagées les iles des nations, dans leurs terres, signifie que par eux ont existé les cultus de plusieurs n a t i o n s ; les des sont des contrées particulières, cl par conséquent des cultes particuliers, qui s e r o n t encore plus écartés (du culte inlerne) ; leurs terres sont les choses communes de ces cultes. Chacune selon sa langue, selo?i leurs familles, quant à leurs nations, signifie que c'était suivant le génie de chacun ; selon sa langue, c'est suivant l'opinion de chacun ;

selon

leurs familles,

c'est s u i v a n t la p r o b i t é ; quant

à leurs

nations

signifie q u a n t a l ' u n e e t à l ' a u t r e d a n s le c o m m u n . 1 1 5 8 . Par leurs

ceux-là

signifie

terres,

nations;

ont été partagées

— les îles sont des

quent

des

culte

interne)

cultes:

cultes

particuliers, ; — leurs

les /les

ont existé

otee? par-eux

contrées

particulières,

qui se sont

terres

sont

(les nations

tes cultes

tes

dans

de

plusieurs

el par

encore

plus

choses

consé-

écartus^du

communes

de

t o u t cela r é s u l t e d e l à signification d e s î l e s d a n s la

J u s q u ' à p r é s e n t , il a é l é q u e s t i o n de ceux

qui

ont

ces

Parole.

eu un c u l t e e x -

t e r n e c o r r e s p o n d a n t à l ' i n t e r n e : les s e p t tils d e J a p h e t h o n t signilie c e u x q u i se s o n t a p p r o c h é s d e p l u s p r è s du v é r i t a b l e c u l l e i n t e r n e , les s e p t tils d e G o n i e r et

d e J a v a n , ceux q u i se s o n t

v é r i t a b l e c u l t e i n t e r n e ; les îles des

nations

éloignés

signifient

ceux

s o n t e n c o r e p l u s é l o i g n é s d e ce c u l t e , et p a r t i c u l i è r e m c u t c c t i x e n t r e eux, o n t vécu m u t u e l l e m e n t d a n s la c h a r i l é , d a n s l'ignorance, ne

s a c h a n t r i e n qui

aux p o i n t s d e d o c t r i n e d e la

foi de

eût

l ' É g l i s e , el au

m a i s qui c e p e n d a n t o n t eu un c e r t a i n c u l t e e x t e r n e g i e u s e m e n t o b s e r v é ; voilà les h o m m e s qui s o n t la P a r o l e ; a u s s i , d a n s le s e n s 2

mais

rapport

interne,

c u l l e qui est le p l u s é l o i g n é . C e u x qui s o n t

qui,

toutefois

au

Seigneur,

culte

inlerne,

q u ' i l s ont r e l i -

appelés

les des

du

nuise

'n'es,

dans

s i g n i l i e n l - e l l e s le

dans

le c u l l e

inlerne

d e la P a r o l e , c o m m e les A n g e s , i g n o r e n t ce q u e s o n t 1rs îles, ils n ' o n t p l u s l'idée d e telles c h o s e s ; mai» ç o i v e n t un c u l l e

plus

é l o i g n é , tel

au lieu d ' î l e s ,

car

ils

per-

q u e celui îles n a t i o n s h o r s de

l ' É g l i s e . Ils p e r ç o i v e n t e n c o r e p a r les îles les c h o s e s q u i , d a n s l ' É g l i s e m ê m e , s o n t q u e l q u e peu é l o i g n é e s d e la

charité,

c o m m e 1rs

a m i t i é s et les c i v i l i t é s . L ' a m i t i é n ' e s t p a s la c h a r i l é ; la m i l i t é l'e il e n c o r e m o i n s ; ce s o n l d e s d e g r é s i n f é r i e u r s à la c h a r i l é ; m a i s plus elles t i e n n e n t d e la c h a r i t é , el p i n s

elles

sont

s i n c è r e s . On

v o i r p a r les p a s s a g e s s u i v a n t s , d a n s la P a r o l e , q u e 3

s i g n i f i c a t i o n s ; d a n s E s a ï e : «Iles,

t a i s e z - v o u s d e v a n t Moi,

« les p e u p l e s r e p r e n n e n t d e n o u v e l l e s f o r c e s ;

qu'ils

- L e s Mes o n t vu et o u i été d a n s la c r a i n t e ; les » terre

ont t r e m b l é , elles se s o n l a p p r o c h é e s

XLL 1 , 5 .

e x t e r n e ; les d e r n i è r e s l i m i t e s d e

l'Eglise

el q u e

approcheni.

ortrémiiès

de

f"

et s o n t \ e n u e s . •> —

— L à , les iles sonl p r i s e s p o u r les n a t i o n s

s o n t h o r s d e l ' É g l i s e et qui o n t o b s e r v é

peut

les iles o n t c e s

religieusement

probes leur

s o n t a p p e l é e s les

qui culle

exlré-

mités d e la t e r r e . Dans le Même : « 11 n ' a v e u g l e r a

p o i n t , et

ne

» b r i s e r a p o i n t , j u s q u ' à ce qu'il pose le j u g e m e n t d a n s la t e r r e ; et n les lies attendent sa loi. Chantez à Jéhovah un c a n t i q u e nouveau, u

[chantez]

sa louange, de

Vextrémilé

la

de

dent la m e r et ce qui est en elle, les lies

terre,

ceux qui descen-

et l e u r s

habitants.

Ils

> d o n n e r o n t gloire à J é h o v a h , et ils p u b l i e r o n t sa l o u a n g e d a n s les » Iles.

» — XLH. 4 , 1 0 , 1 2 . — Les iles sont e n c o r e prises là p o u r

les nations qui sont h o r s de l'Eglise et qui ont vécu d a n s

l'igno-

r a n c e , la simplicité et la

portez

probité.

» votre attention s u r Moi, et

Dans le

tous),

Même:"

peuples

lies,

a-e loin,

écoulez.»

— X L I X . I. — Il s'agit de m ê m e d e ces n a t i o n s qui sonl plus éloignées du eulte du S e i g n e u r et des c o n n a i s s a n c e s de la foi ; aussi est-il «lit : de loin.

Dans le M ê m e : « Les

» ét elles atlen Vont mon b r a s . » — L l .

lies

espéreront

5 . — Il est

en Moi

question d e s

mêmes naît uns ; c o m m e ce sorti celles qui vivent d a n s la

probité,

il est d i t : elles e s p é r e r o n t en Moi oi e î l e s a l l e n d r o n t mon b r a s . Dans J é r ê m i e : « Nations, écoulez la P a r o l e de Jéhovah, et •I (la)

d a n s les Iles

au

loin.



XXXI.

1 0 . — II

mêmes n a t i o n s . Dans Z é p h a n i c : u Jéhovph

(sera)

annoncez-

s'agil de ces

. formidable s u r

» eux, p a r c e qu'il e x t é n u e r a de m a i g r e u r tous les dieux de la l e r r e ; n ei ils se p r o s t e r n e r o n t devant L u i , chacun de son lieu ; toutes les » lies des nations.

» — II. I I . Le* iles des n a t i o n s , ce sont les

n a t i o n s les plus éloignées des connaissances de la foi. Dans David : Jéhovah r è g n e ; q u e la t e r r e tressaille de joie ; que la » «les lies

multitude

soit d a n s l ' a l l é g r e s s e ; la nuée el l'obscurité [sont a u t o u r

» de L u i . « — P s . XCV1I. 1, 2 . — I I s'agil des mêmes

nations;

leur i g n o r a n c e esl e x p r i m é e ici d ' u n e m a n i è r e r e p r é s e n t a t i v e nuée el l ' o b s c u r i t é ; mais c o m m e elles

par la

sont d a n s la simplicité

et

d a n s la p r o b i t é , il est dit q u e la nuée el l ' o b s c u r i t é sont a u t o u r de L u i . Comme les îles signifient les choses qui sont T h a r s c h i s c h , P u l , L u d , T h u b a l el Javan, p a r fiés les cultes

e x t e r n e s , ont

aussi

élé

plus

éloignées,

lesquels s o n t

appelés

iles,



LXV'l. l«J — et Kitthim est appelé de m ê m e , — J é r é m . ,

signiEsaïe,

IL

10;

Exéch., XXVII. 6 . — Quand les Iles sont opposées à la t e r r e , ou aux m o n t a g n e s , elles signifient aussi les vérités d e la foi, en raison de ce qu'elles sonl d a n s la mer ; ainsi elles signifient les points d o c t r i n e , qui sonl les rites.

de

1 1 5 0 . Chacune leurs nations, selon

sa langue,

familles,

selon

signifia

sa tangue,

selon

que c'était

c'est suivant

c'est suivant

leurs

suivant

l'opinion

sa probité

familles,

le génie de chacun

; — quanta

quant

de chacun

à ; —

; — selon

leurs

leurs nations

signi-

dans le r.ommnn : tout cela résulte de Langue, d e s F a m i l l e s et d e s N a t i o n s , d a n s la

fie quant à l'une et à f autre la s i g n i f i c a t i o n d e la

P a r o l e . 11 en s e r a p a r l é d a n s la s u i t e , p a r lu Divine M i s é r i c o r d e du S e i g n e u r . Si, d a n s le s e n s i n t e r n e ; la Longue

signilie l'opinion et

p a r c o n s é q u e n t les p r i n c i p e s et les p e r s u a s i o n s ,

c'est p a r c e

q u e la

c o r r e s p o n d a n c e d e la L a n g u e avec la p a r t i e i n t e l l e c t u e l l e de l ' h o m m e , ou avec sa p e n s é e , est telle q u e l'effet

esl avec sa c a u s e .

aussi l'influx n o n - s e u l e m e n t d e s p e n s é e s d e

l'homme

Tel

esl

s u r les m o u -

v e m e n t s d e la l a n g u e p a r i a n t e , m a i s e n c o r e tel esl l'influx d u Ciel, influx d o n t , p a r la Divine M i s é r i c o r d e du S e i g n e u r , j e dirai a i l l e u r s q u e l q u e c h o s e d ' a p r è s l ' e x p é r i e n c e . Si les

Furniilcs,

dans

le s e n s

i n l e r n e , signifient la p r o b i t é , a i n s i q u e la c h a r i t é e l l ' a m o u r , v i e n t de ce que

t o u t e s le» c h o s e s qui a p p a r i i e n n e n t à

tuel s o n t , d a n s les C i e u x , d a n s d'affinité, et f o r m e n t p a r

des

rapports

conséquent

do c o n s a n g u i n i t é

comme des

q u ' o n p e u t le v o i r , N* 0 8 5 ; c'est p o u r cela les m a i s o n s ainsi q u e par

les

familles,

ainsi

c h a r i l é sont

familles.

expri-

Il est i n u t i l e

s ' a r r ê t e r ici à le p r o u v e r ; on a vu, LV 7 1 0 , q u e les m a i s o n s lient d e telles c h o s e s . Si les

de

sjgni-

Nations signifient l ' u n e cl l ' a u t r e dans

le c o m m u n , c'esl ce qui r é s u l t e d e la signification

d e la

nation

d e s n a t i o n s d a n s la P a r o l e . P r i s e s en b o n n e p a r t , les n a t i o n s fient les n o u v e a u x

et

q».:e, d a n s la l ' a r o l e ,

les c h o s e s qui a p p a r t i e n n e n t à l ' a m o u r ou à la m é e s par

cela

l'amour mu-

v o l o n t a i r e s el

les

nouveaux

ou

signi-

intellectuels,

par

c o n s é q u e n t les b i e n s d e l ' a m o u r et les v é r i t é s de la toi, m a i s d a n s le s e n s o p p o s é elles signifient les m a u x et les aussi les

m a i s o n s , les

familles,

les l a n g u e s ,

faussetés,

de

c o m m e ou

c o n f i r m e r p a r b e a u c o u p d e p a s s a g e s de la P a r o l e . Cela

même peut

le

vient de ce

q u e la T r è s - A n c i e n n e E g l i s e a é l é d i s t i n g u é e eu

maisons,

en la-

milles e l en n a t i o n s . Les é p o u x avec les e n f a n t s ,

les s e r v i t e u r s

cl

les s e r v a n t e s c o n s t i t u a i e n t la m a i s o n ; p l u s i e u r s m a i s o n s qui n ' é t a i e n t pas t r è s é l o i g n é e s les u n e s d e s a u t r e s c o n s t i t u a i e n t

la

f a m i l l e ; et

p l u s i e u r s familles c o n s t i t u a i e n t les n a t i o n s ; de là les n a t i o n s s i g n i fiaient d a n s un seul e n s e m b l e t o u t e s les familles r é u n i e s .

H en est

de même dans le Ciel, mais là tout se règle sur l'amour et

la toi

daus le Seigneur, N" G85. De là résulte maintenant que la signification des nations, dans le sens interne, est un commun qui embrasse tant les volontaires que les intellectuels,

ou, en d'autres

t e n u e s , tant les choses qui appartiennent à l'amour que celles qui appartiennent à 1a foi, par r a p p o r t

aux familles et

aux maisons

dont les nations sont composées. On peut voir aussi sur ce sujet les N°* 4 7 0 , 4 7 1 , 4 8 3 . U est évident d'après cela que les nations

si-

gnitienL l'une et l'autre dans le commun, et que chacune

sa

langue,

selon leurs familles,

ef quant

selon

à leurs nations,

signifie le

génie de chaque homme, de chaque famille de chaque nation, qui avait un culte dérivé de l'Ancienne Eglise. 1 1 6 0 . Vers. 6 . Et les fils Puth,

et Canaan,

— Cham

de

Cham:

Kuse h,

et Mizraim,

et

signilie ici, comme ci-dessus, la foi

séparée de la charité ; les fils de Cham signifient les choses qui appartiennent à la foi séparée ; h'usch,

Mizraim,

Puth

et

Canaan,

furent autant de nations par lesquelles, dans le sens interne, sout signifiés les connaissances, les sciences et les cultes qui appartiennent à la foi séparée de la c h a r i t é . 1 1 6 1 . Cham signifie

la foi séparée

de la charité:

c'esl ce qui

résulte de tout ce qu'on a dit el expliqué, au sujet de Cham, daus le Chapitre précédent. H 6 2 . Les fils de Cham signifiait à la foi séparée

les choses qui

qu'où puisse savoir ce qu'on entend par Cham Cham,

appartiennent

: c'esl une conséquence de ce qui précède. Pour cl par tes fils de

il faut que l'on sache ce que c'est que" la foi séparée de la

charité. La foi séparée de la charité esl une foi nulle ; où la foi est nulle, il n'y a aucun culte, ni i n t e r n e , ni externe ; s'il y a quelque culte, c'est un culte corrompu ; aussi Cham

signifie-t-il

ment le culle interne c o r r o m p u . Ils sonl dans

pareille-

une opinion bien

fausse ceux qui appellent foi la science des choses célestes et s p i r i tuelles, quand celte science esl seule et séparée de la c h a r i t é ; car assez souvent les hommes les plus méchants ont plus de science que les a u t r e s ; tels sonl ceux qui vivent continuellement dans les haines, dans les vengeances et dans lus adultères, cl qui par conséquent sonl infernaux cl deviennent diables après la vie du corps. II est donc évident que la science n'est pas la foi ; mais la foi esl l a r e -

connaissance des choses qui appartiennent à la foi ; or la reconnaissance est interne et n'est jamais e x t e r n e , et elle est l'opération du Seigneur seul chez l'homme p a r le moyen de la c h a r i t é ; la reconnaissance n'appartient qu'à la vie et jamais à la bouche, c'est p a r la vie de chacun que l'on peut savoir quelle est la reconnaissance. On appelle fils (le Cham tous ceux qui ont la science îles connaissances de la loi el qui n'ont pas la charité : qu'ils aient soit la science des connaissances intérieures delà Parole et de ses mystères mêmes, soit la science de toutes les choses qui sent dans le sens litléral de la P a r o l e ; soit la science des autres vérités par lesquelles ils peuvent les considérer, quel que soit leur nom ; soit la connaissance de tous les rites du culte externe, s'ils n'ont pas la char lié On voit p a r les nations dont il est, ce sonl des fils de Chain. maintenant question que tels sont ceux qu'on nomme fils de Cham. 1103. Kusch, Mizraim, Puth et Canaan furent autant de na fions par lesquelles, dans le sens interne, sont signifiés les conles sciences Ctfesrife> quiajgmrlieanen' à la foi sépanaissances, rée dé la charité : c'est ce qu'on peut voir par la Parole, où ces Nations sonl très-souvent nommées ; e a r e ' l e s y o u t r e s siguilicalions; ainsi Kusch ou l'Ethiopie signilie les connaissances intérieures de la Parole, p a r lesquelles on continue de faux principes; Mizraim ou l'Egypte signifie les sciences ou les âilfërcnts scientifiques par lesquels on veut s c r u t e r les arcanes de la fci et confirmer par là les principes du faux ; Puth ou lal.ybic signifie les connaissances tirées du sens littéral delà Parole, p a r lesquelles on confirme pareillement de faux principes ; Canaan ou le pays de Canaan signilie les rites ou les cultes e x t e r n e s séparés d'avec l'interne : toutes ces choses, quand elles ont été séparées d'avec la charité, sonl nommées fils de Cham. Ces mêmes nations signifient simplement aussi les Connaissances et les Sciences : Kusch, les Connaissances intérieules Sciences ; Puth, les Connaissances res de la Parole : YEgypte, tirées du sens litléral de la Parole ; c'esl pour cela qu'ils sont pris dans l'un et l'autre sens, tant eu mal qu'en bien, ainsi qu'on p e u t le voir p a r les passages suivants.

1 164. Kusch ou C Ethiopie signifie les Connaissances intérieures de la Parole, par lesquelles on confirme de faux principes :

c'est ce qui est é v i d e n t d a n s J é r é m i e : « L ' E g y p t e » un tleuve, et les eaux sonl agitées c o m m e » d i t : Je m o u l e r a i , je c o u v r i r a i

des

monte

comme

fleuves;

la l e r r e , j e d é t r u i r a i

cl elle

la

ville el

» ceux qui y l i a b i l e n l . Moule/., chevaux ; et é l a n c e z - v o u s avec - r e u r , c h a r i o t s ; q u e les forts s o r t e n t ,

Kusch

et Puth

» saut le b o u c l i e r . » — XLYI. 8. — Ici. l ' E g y p t e

fu-

en saisis-

y

esl prise

pour

ceux qui ne croient ( p i è c e q u ' i l s saisissent p a r les scientifiques ; d e et faux ; c'est la

monter,

c o u v r i r la t e r r e et d é t r u i r e ia ville ; Kusch esl p r i s p o u r

là p o u r eux tout esl d o u l e u x ,

des c o n -

naissances de la P a r o l e

négatif

plus universelles e t i n t é r i e u r e s , p a r les-

quelles ou conliruie d e s principes faux q u ' o n a a d o p t é s ; P u t h e s t p r i s p o u r les connaissances l i r e e s d u sens littéral de la

Parole,

el

conformes aux a p p a r e n c e s d e s s e n s . Dans Ezéchiel : « L ' É p é e v i e n » d r a en Egypte,

et il y a u r a de la d o u l e u r en Kusc/t,

» t r a n s p e r c é t o m b e r a en Egypte

lorsque le

\ el l'on p r e n d r a sa t r o u p e ; et ses

»> fondements s e r o n t d é t r u i t s , Kusch

et Puth,

el L u d , et E r e b en

» e n t i e r , el Kub, et les lils île la t e r r e de l'alliance t o m b e r o n t avec » eux par l'épce. » — \ . \ \ . i , -1, fi. — Quelqu'un j a m a i s ht signilieation de ce passage,

si

i n l e r n e ? et si les noms ne. signifiaient

ce n'est

connaiirail-il

d ' a p r è s un sens

d e s choses, on n ' y t r o u v e -

rait p o u r ainsi dire aucun s e n s ; mais ici l ' E g y p t e signifie les sciences p a r lesquelles on veut e n t r e r dans les m y s t è r e s de la foi ; k u s c h cl Puth sont n o m m e s ses f o n d e m e n t s , p a r c e qu'ils s o n l les connaissances tirée» de la P a r o l e .

Dans

le M ê m e : En

ce j o u r - l à des

m e s s a g e r s sortiront d e de vaut Moi d a n s d e s vaisseaux p o u r elfrayer » Kusch,

l ' a s s u r é ; el il y a u r a e n . eux d e la d o u l e u r

- j o u r d e VEgypte.

- — X X X . 0 . — Kusch

c o m m e au

d é s i g n e les c o n n a i s -

sauces tirées de la P a r o l e , et qui confirment les faussetés provenauL des scientifiques. Dans le Même : « J e livrerai

la

lerre

d'Egypte

» aux d é v a s t a t i o n s , à la dévastation de la d é s o l a t i o n , d e p u i s la t o u r » de S é v è n e , et j u s q u ' à la frontière -

L à , l'Egypte

désigne

do Kusch.»



XXIX.

10.

les scientitiques, el Kusch les c o n n a i s -

sances des i n t é r i e u r s de la P a r o l e , c o n n a i s s a n c e s qui s o n t les f r o n tières j u s q u ' o ù s'étendent les sciences. Dans Esaïe : « Le roi d ' A s - cliur e m m è n e r a la c a p t i v i t é d e

\" Egypte

et la c a p t i v i t é d e

» les enfants c l les vieillards, le nu et le d é c h a u s s é , » les fesses ne s o n t p a s c o u v e r t e s ,

Kusch,

e t ceux d o n t

la n u d i t é d e l ' E g y p t e ; el ils

» s e r o n t c o n s t e r n é s , el ils r o u g i r o n t à c a u s e d e Kusch l e u r e s p o i r , » e t à cause de

['Egypte

leur

ornement. » — XX. 4 , o.

Kusch e s l p r i s p o u r l e s c o n n a i s s a n c e s t i r é e s

- Là,

d e la P a r o l e ,

et p a r

l e s q u e l l e s s o n t c o n f i r m é e s l e s faussetés p r o d u i t e s p a r les s c i e n t i f i q u e s ; A s c h u r e s l le r a i s o n n e m e n t

qui emmène

N a h u m : « Kusch sa force et Y Egypte,

les captifs. Dans

el point do fin, P u t h el

» L u h i m o u i é t é à ion s e c o u r s . » III. Î.I. — H s ' a g i t d e l ' E g l i s e d é vastée ; l à , l ' E g y p t e d é s i g n e p a r e i l l e m e n t les scientifiques, e l Kuseh les c o n n a i s s a n c e s . — Kusch et l ' E g y p t e s o n t

pris simplement

pour

les c o n n a i s s a n c e s et les s c i e n c e s , qui s o n t l e s v é r i t é s utiles à ceux q u i s o n t d a n s la foi de la c h a r i l é ; ainsi ils s o n t p r i s a l o r s en b o n n e part, comme

" ^Egypte,

dans Esaïe: «Ainsi e t les m a r c h a n d i s e s d e

a dit J é h o v a h :

Kusch, ci d e s

Le travail d e

Sabéens, hommes

» d e t a i l l e , p a s s e r o n t vers t o i , et s e r o n t à toi : ils i r o n t

enchainés

d e r r i è r e t o i . ils p a s s e r o n t , et ils se c o u r b e r o n t d e v a n t l o i , ils t'a" d r e s s e r o n t l e u r s p r i è r e s : en toi s e u l e m e n t

est) Dieu, et

outre

» {Lui p o i n t d ' a u t r e Dieu. » — X L V . t i . — L e t r a v a i l d e l ' E g y p t e , c ' e s t la s c i e n c e : les m a r c h a n d i s e s de Kusch et d e s S a b é e n s . ce s o n t les c o n n a i s s a n c e s d e s s p i r i t u e l s qui s e r v e n t à ceux s e n t le S e i g n e u r , c a r il y a en e u x tonte s c i e n c e s a n c e . D a n s Daniel : « Le R o i d u S e p t e n t r i o n » recèle l'or el l'argent, » P Egypte,

el

Luhim

el s u r t o u t e s

( P u l h j el

qui r e c o n n a i s -

et t o u t e

les c h o s e s

Knschim

connais-

d o m i n e r a s u r ce qui désirables de

SOUS les p a s . - —

seront

X I . 43, — P u t h el Kusch s o n l p r i s là p o u r les c o n n a i s s a n c e s t i r é e s d e la P a r o l e ; et l ' E g y p t e , p o u r

les s c i e n t i f i q u e s .

D a n s Zéplianie :

Kusch.

n — l i t . 11). —

« Mes a d o r a t e u r s d ' a u delà d e s fleuves d e

Ce s o n t ceux q u i s o n t h o r s d e s c o n n a i s s a n c e s , p a r c o n s é q u e n t les

YEggpte, Kusch

n a t i o n s . D a n s David : « Des m a g n a i s v i e n d r o n t d e » avancera ses mains

v e r s Dieu.

» —

Ici l ' E g y p t e e s t p r i s e p o u r les s c i e n c e s , n a i s s a n c e s . D a n s le .Même : n J e ferai

Psaum.

LWTI.

e t Kusch

pour

mention

» Babel e n t r e c e u x q u i .Me c o n n a i s s e n t ; voici la

,V2. — les c o n -

de Rahab

et d e

Pli i l i s t é e , el T y r

» avec K u s c h , c e l u i - c i est n é là ( d a n s la cité d e D i e u ) . •> -

Psaum.

L X X X Y I I . 4 . — Kusch d é s i g n e les c o n n a i s s a n c e s t i r é e s tle la P a r o l e ; c'est p o u r q u o i il e s t d i t q u ' i l esl n é d a n s

la c i t é

d e Dieu.

C o m m e Kusch signifie les c o n n a i s s a n c e s i n t é r i e u r e s d e la P a r o l e , et l ' i n t e l l i g e n c e q u i en r é s u l t e , il est dit

en c o n s é q u e n c e

q u e le

second fleuve s o r t a n t du jardin t e r r e de Kusch 11

Mizraim

ou les différents canes

delà

a adoptés utiles:

d'Eden

coulait a u t o u r

de toute la

du?i$ la Parole,

les

sciences

on reut scruter

les ar-

; voir c i - d e s s u s , N° 1 1 7 . ou C Egypte

signifie,

scientifiques

par

foi, et confirmer ; et même

par

simplement

lesquels

léi les principes les sciences,

du faux

qu'on

ainsi celles qui

sont

c'est ce qui r é s u l t e n o n - s e u l e m e n t des passages déjà r a p p o r -

tés, mais aussi de b e a u c o u p d ' a u t r e s p a s s a g e s q u i , s'ils étaient cités, r e m p l i r a i e n t des p a g e s ; XXXI. i,

2,3.

Voir

Jérém.,

II.

E s a ï e , XIX. I à 2 5 ; X X X . 1, 2 , 3 ; 1K,

36;

XUI.

à 2 8 . E/.éch., XVI. 2 6 ; XXIII. 3 , S ; X X I X . h 20.

14 à 2 5 ; X L V I . 1 I à

l l o s c h . , VII. 11 ; IX. 3 , (i ; XI. 1 , 5 ,

11.

21 ; X X X . Mich.,

1

VIL 1 2 .

Z a c h . , X. 10, 1 I . P s a u m . L X X X . 9 e l s u i v . 1 1 6 0 . Puth sances

tirées

ment tic faux sances:

ou la Lyhie

signifie,

du sens littéral, principes;

par

dans

la Parole,

lesquelles

et'.simplement

les

on confirme

aussi

connaispareille-

de telles

connais-

c'est ce q u ' o n peut voir par les passages déjà cités au sujet

de Kusch, qui signilie aussi les c o n n a i s s a n c e s , mais les connaissances i n t é r i e u r e s ; et c'esl pour cela que d a u s la P a r o l e Puth en m ê m e t e m p s que Kusch sont ceux

lires de

est n o m m é

; ces passages où ils sont ainsi n o m m é s

Jérém.,

XLVI.

S;

Ezéch.,

XXX.

4,5,6;

N a h . , tll. 9 ; Daniel, XL 4 3 . i 1 6 7 . Canaan les rites

ou le pays

ou 1rs cultes

externes

de Canaan séparés

signifie, d'arec

a'ans la l'interne

Parole, : c'est ce

que p r o u v e n t une foule de p a s s a g e s , s u r t o u t d a n s les L i v r e s Histor i q u e s ; cl c o m m e les Canaanites étaient h'Is de J a c o b

forent Introduits d a n s

tels d a n s le t e m p s ou les

leur l e r r e , il fut p e r m i s de

e x t i r p e r ; mais d a n s le sens i n t e r n e de la T a r o l e , Canaanites

on entend

les par

t o u s ceux qui oni un culte externe s é p a r é d'avec l'in-

t e r n e ; cl c o m m e plus q u e lous les a u t r e s les Juifs avaient un tel c u l t e , ce sont eux qui

sonl

et les

Israélites

spécialement

désignés

d a n s la Parole P r o p h é t i q u e , ainsi q u ' o n peut le voir s e u l e m e n t par ces d e u x passages ; d a n s David : « Ils ont r é p a n d u le s a n g i n n o c e n t , » le sang de l e u r s fils et de leurs lilles, q u ' i l s .sacrifiaient aux idoles a de Canaan ; cl la t e r r e a été profanée p a r les s a n g s ; et ils sont » d e v e n u s i m m o n d e s p a r l e u r s O ' u v r e s , et ils se s o n l p r o s t i t u é s p a r » l e u r s a c t i o n s . » — A s a u n i . CVI,

3 8 , 3 9 . — Là,

dans

le sens

i n t e r n e , r é p a n d r e le sang des lils et des liMes, c'est éteindre toutes les vérités de la toi et tous les biens de la charité ; sacrifier les fils el les filles aux idoles de Canaan signilie profaner

les vérités de la

foi et lés biens de la charité par le culle externe séparé d'avec Tint e r n e , c'est-à-dire par un culte qui n'est qu'idolàirique ; c'est ainsi qu'ils sont devenus immondes p a r leurs œ u v r e s et qu'ils se sont prostitués p a r leurs actions.

Dans Ezéehiel : < Ainsi a dil le S e i -

o gneur Jéhovih à Jérusalem : Tes trafics et ion extraction

(rim-

» nent) de la lerre de Canaan,

el ta

ton père (était

» mère Chitléenne. » — XVL 3 . —

Là,

il est

qu'ils sonl de la terre de Canaan. On a vu 10iU,

que Canaan signilie

le culte

Emorréen, dit

ci-dessus,

exlerne

clairement N

0 >

séparé

1078,

de

l'in-

terne. 1 1 6 8 . Vers. 7 . Et tes fils de Kusch

et lia u ma h, et SahthcL-a.

Sahthu,

et Ûédan

: &ét& et

(ïnaviltak, et Et les /Us de ftaama iSehéàa

— Les fils de Kmèh signifient ceux qni n'ont pas eu un

culte interne, mais qui ont eu les connaissances de la loi, dans la possession desquelles ils ont fait consister la religion. Séha,

Cha-

vittah, Saùtfia, Haamah etSabtkekam>n t a u lan i de nalionsqui ont eu ces connaissances elles-mêmes. — Les fili (le Hnamah signifient d e même ceux qui n ' o n t pas eu un culte i n t e r n e , mais qui ont eu les connaissances de la foi, dans (a possession

desquelles

consister la religion, — Sehêba et Dédan sonl

ils ont fait

îles nations qui ont

eu ces connaissances ; dans le sens i n l e r n e ces nations signifient les connaissances elles-mêmes ; mais il \ a cet e différence de Kusch .signifient les connaissances d e s spirituels, Hnumah

que les//7s

el les fi h de

les connaissances d e s célestes.

i l 0 9 . Les fils de Kitseft signifient ceux gai n'ont pas en un culte interne, /unis gui ont eu teS connaissances de la fui, dans la possession desouetles ils ont fait consister la religion : cela résulte de ce que Kusch, dont

ils sont les lils, signifie les connais-

sances intérieures d e s choses spirituelles, comme on l'a

vu

plus

haut ; cela résulte aussi des passages de la Parole dans lesquels ces nations sont nommées. 1 1 7 0 . Sêh'i, tant

tente

de nations

ces nations

Chu

ri Hah, Suhthu, ttaamah, ces connaissances

gui ont eu

signifient

les co/nmi^sances

Sabtheho, : et

sont

au-

dans té sens in-

elles-mêmes

: c'est

ce qu'on pourra voir par les passages de la Parole que je rapporterai plus bas. 117 i . Les fils de Raamah signifient de même ceux gui n'ont pas eu de cuite interne, mais qui ont eu les connaissances delà foi, dans la possession/lesquelles ils ont fait consister la Religion: Schéba et Dédan sont des nations gui ont eu ces connaissances; et dans le sens inlerne ces nations sig?iifie?it les connaissances elles-mêmes : c'est ce qui devient évident par les passages suivants dans les Prophètes ; voici les passages sur Séba, Schéba et Raamah : Dans David : « Des rois de Tharschisch et des lies apporteront leur » présent, et les rois de Schéba et de Séba présenteront leur don ; » et tous les rois se prosterneront devant Lui. • — Psaum. LXX1L 10, 1 1 . — Il s'agit ici du Seigneur, de son Royaume et de l'Eglise céleste; chacun peut voir que dans ce passage le présent et le don signifient des cultes ; mais on ne peut savoir quels sonl ces cultes, quelle esl leur qualité, à moins qu'on ne sache ce qu'il faut entendre par Tharschisch et les Iles, et par Schéba et Séba. J'ai montré précédemment que par Tharschisch et les Iles on entend des cultes externes correspondants à l'interne ; il suit de là que par Schéba el Séba on entend des cultes internes ; savoir : par Schéba les célestes du culte, et par Séba les spirituels du culte. Dans Ésaïe : « J'ai >. donné l'Egypte pour ton expiation, Kusch et Séba en la place. » — XLHL 3 . — Là, Kusch el Séba sont pris pour les spirituels d e l à foi. Daus le Même: « Le travail de l'Egypte, et les mar» chandises de Kusch el des Sébéens, hommes de taille, passeront » vers loi. » — XLV. 14. — Le travail de l'Egypte, c'est la science; les marchandises de Kusch et des Sébéens, ce sont les connaissances des spirituels qui servent à ceux qui croient dans le Seigneur. Dans le Même : « Une foule de chameaux te couvrira ; les dromadaires » de Midian el d'Épha, lous ceux de Schéba viendront ; ils porlea r o n t l ' o r el l'encens, et annonceront les louanges de Jéhovah; » tous les troupeaux de l'Arabie seront rassemblés vers loi. » — LX. 6, 7. — Là, on entend par Schéba les célestes elles spirituels qui en proviennent ; ils sont représentés les uns et les autres par l'or et l'encens, et il est dil que ce sont les louanges de Jéhovah, c'est-à-dire, le culte inlerne. Dans Ezéchiel : «Les marchands de ii Schéba et de Raamah, ce [sont) les marchands pour l'élite de

» tout aromate, et pour toute pierre précieuse ; et ils ont fourni » d'or ton commerce. » — XXVII. 2 2 , 2 3 . — Il s'agit de Tyr, et l'on voit quelle est la signification de Schéba et de Raamah par la nature du commerce qui consiste en aromate, en pierre précieuse et en o r ; dans le sens interne, l'aromate est la c h a r i t é ; la pierre précieuse esl la foi qui en provient, et l'or est l'amour dans le Seigneur, el toutes ces choses sonl des célestes signifiés par Schéba. Les connaissances de ces célestes sont, à proprement parler, Schéba; aussi sont-elles appelées ici le commerce dont sont pénétrés ceux qui deviennent hommes de l'Eglise ; car sans les connaissances personne ne peut devenir homme de l'Eglise. De semblables choses sont représentées p a r l a reine de Schéba, qui vint vers Salomon, et lui apporta des aromates, de l'or et une pierre précieuse. — I Rois X. 1, 2 , 3. De semblables choses encore sont représentées par les sages partis de l'orient, et qui vinrent vers Jésus, quand il naquit, se prosternèrent devant Lui, L'adorèrent, ouvrirent leurs trésors et Lui offrirent en dons de l'or, de l'encens et de la myrrhe, — Matth., IL 1, i l . — Ces dons signifiaient le Bien célesie, le Bien spirituel et le Bien naturel. Dans Jérémie : - Que » M'importe «pie l'encens vienne de Schéba et la meilleure canne » d'une terre éloignée ? vos holocaustes ne [me) plaisent point. » — VL 2 0 . — Ici il est de même évident que Schéba signifie les counaissances et les adorations qui sont l'encens et la canne ; mais comme elles sont ici dénuées de charité, elles ne sont point agréées. 1 1 7 2 . Dédan sig?ii/ic les connaissances des célestes inférieurs, qui sont dans les riles ; c'est ce qu'on voit dans la Parole par plusieurs passages ; dans Ezéchiel : « Les fils de Dédan (ont été) tes » commerçants ; tu avais dans ta main le commerce de plusieurs » Iles ; on t'apportait pour honoraire des cornes d'ivoire el de l'ébène. » — XXVIl. 1 5 . — Les cornes d'ivoire et l'ébène sont, dans le sens interne, les biens extérieurs qui appartiennent au culte ou aux riles. Dans le M ê m e : - ' Dédan faisait ton trafic en - étoffes de liberté pour le c h a r ; l'Arabie et lous les princes de » Kédar. » — XXVIL 2 0 , 2 1 . — Les étoffes de liberté pour le char sont pareillement ici les biens extérieurs ou des riles. — Dans Jérémie : « Leur sagesse est devenu infecte ; fuyez ; ils se sont

» détournés, ils se sont jetés dans un gouffre p o u r y habiter, les » habitants de Dédan. » — XL1X. 8. — Là, Dédan esl p r i s , dans le sens p r o p r e , pour les rites dans lesquels il n'y a point de culte interne ou d'adoration du Seigneur par un mouvement du c œ u r , et c'esl à cause de ces rites qu'il esl dit qu'ils se d é t o u r n e n t et qu'ils se jettent dans un gouffre pour y h a b i t e r . On voit m a i n t e n a n t , p a r c e qui précède, que les lils de Kusch signifient les connaissances des spirituels, et que les fils de Raamah signifient les connaissances des célestes. 1 1 7 3 . Vers. 8, 9 . Et Kusch engendra Nimrod; celui-ci commença d'être puissant dans la terre. — Celui-ci fut puissant ét la chasse devant Jéhovah ; à cause de cela on disait: comme Nimrod puissant ci la chasse devaJit Jéhovah. — Kusch signifie ici, comme ci-dessus, les connaissances intérieures des choses s p i r i tuelles et célestes : Nimrod signifie ceu\ qui ont fait du culte inlerne un culte externe, et ainsi Nimrod signifie un tel culte externe. Kusch engendra Nimrod signifie que ceux qui ont les connaissances des intérieurs ont institué un tel culte ; celui-ci fut puissant dans ta terre, signifie q u ' u n e telle Religion prévalut dans l'Église : la terre esl l'Eglise, comme ci-dessus. Celui-ci fut puissant à la chasse devant Jéhovah, signifie qu'il persuada un grand n o m b r e de personnes ; à cause de cela, ou disait : Comme Nimrod puissant ét la chasse devant Jéhovah, signifie q u ' u n e telle formule était devenue solennelle, parce qu'un grand n o m b r e de personnes se laissaienl persuader ; et en o u t r e , cela signifie qu'une telle Religion captive facilement les esprits des hommes. 1 1 7 4 . Kusch signifie les connaissances intérieures des choses spirituelles et célestes : c'est évident d'après ce qui a été dit el expliqué précédemment au sujet de Kusch. 1 1 7 5 . Nimrod signifie ceux qui ont fait du culte interne un culte externe, et ainsi Nimrod signifie un tel culte externe : c'est ce qu'on peut voir par ce qui va suivre. Avant lout, j e dois d i r e ici ce qu'on entend p a r faire du culte interne un culte e x t e r n e : j ' a i déjà dit et m o n t r é que le culte interne, qui existe par l'amour et la c h a r i t é , est le culte lui-même, el que le culte externe sans ce culte inlerne est un culte nul ; o r , faire du culte interne un culte externe, c'est faire le culte externe plus essentiel que le culte in-

terne, ce qui est intervertir l'ordre de priorité ; c'est comme si l'on disait que le culte interne est nul sans le culte externe, tandis qu'il est certain que c'est le culte externe qui est nul sans le culte interne. Telle est la Religion de ceux qui séparent la foi d'avec la charité, c'est-à-dire qu'ils préfèrent les choses qui appartiennent à la foi aux choses qui appartiennent à la charité ; ou ce qui appartient aux connaissances de la foi à ce qui appartient à la vie, préférant ainsi le formel à l'essentiel. Toul culte externe est le formel du culte interne, car l'interne est l'essentiel même ; du formel sans son essentiel faire un culte, c'est de l'interne (aire l'externe. C'est comme si l'on disait, par exemple, que si quelqu'un vivait dans un lieu où il n'y eût point d'Église, point de prédication, point de sacrements, point de sacerdoce, il ne pourrait être sauvé ou avoir aucun culte, tandis que cependant il peut p a r l e culte interne adorer le Seigneur. Mais il ne faut pas conclure de là qu'il ne doit pas y avoir de culte externe. Pour rendre eeei plus évident, p r e nons aussi pour exemple ceux qui font consister l'essentiel même du culte à fréquenter les églises, à faire usage des sacremenls, à entendre les prédications, à prier, à observer les fêtes, et à pratiquer plusieurs autres choses qui sont externes et de pures cérémonies, et qui se persuadent, en parlant de la foi, que toutes ces choses, qui sont les formels du culte, sont suffisantes ; mais ceux qui font essentiel le culte d'amour el de charité agissent de même, en ce sens qu'ils fréquentent les églises, font usage des sacrements, entendent les prédications, prient, observent les fêtes, et remplissent plusieurs autres devoirs du culte avec beaucoup d'attention et de régularité, mais ils ne placent pas l'essentiel du culte dans ces pratiques. Dans le culte externe de ceux-ci, il y a la sainteté et la vie, parce que le culte interne est en lui ; mais dans le culte de ceux dont il a été parlé plus haut, il n'y a ni sainteté ni vie. En effet, c'est l'essentiel lui-même qui sanctitie et vivifie le formel ou ce qui n'est que cérémonie ; tandis que la foi séparée d'avec la charité ne peul ni sanctifier ni vivifier le culte, parce que l'essence et la vie ne s'y trouvent point. t,*n tel culte esl nommé Nimrod; il prend naissance dans les connaissances qui sont Kusch, et cellesci dans la foi séparée d'avec la charité, laquelle foi est Chain ; de Cham, ou de la foi séparée, et par les connaissances qui appar-

tiennent à la foi séparée il ne peut jamais naître un autre culle. Voilà ce qui est signifié par Nimrod. 1176.

Kusch

engendra

les connaissances

Nimrod,

des intérieurs

signifie

ont institué

que ceux

gui ont eu

un tel culte:

cela est

évident d'après ce qui vient d'être dit. Les connaissances des intérieurs sonl les choses qu'ils nomment points de doctrine, el qu'ils distinguent aussi des rites. Ainsi, par exemple, leur principal point de doctrine, c'esl que la foi seule s a u v e ; mais ils ne savent pas que l'amour dans le Seigneur et ta charité envers le prochain sont la foi elle-même, et que les connaissances, qu'ils appellent foi, n'ont pas d'autre fin que de faire recevoir du Seigneur l'amour en Lui et l'amour envers le prochain, et que c'est là celte foi qui sauve. Ceux qui appellent foi les seules connaissances sont ceux qui enfantent et instituent ce culte, dont il vient d'être parlé. 1177. Religion

Celui-ci

fut puissant

prévalut

dans

déjà montré que la terre

dans

t Eglise:

la terre,

signifie

gu'une

telle

ce qui suit va le prouver.

J'ai

est l'Église, aux N*' 6 2 0 , 6 3 6 , 6 6 2 , el

dans d'autres endroits. 1 1 7 8 . Celui-ci qu'il persuada

fut puissant un grand

à la chasse

nombre

devant

de personnes

Jéhovah,

signifie

: c'est ce qui devient

évident par la nature de la foi séparée d'avec la charité, et aussi par la signification du mol chasser, dans la Parole. La foi séparée d'avec la charilé esl de tel le nature, qu'on se laisse facilement persuader. La plupart des hommes ignorcnl en quoi consistent les i n t e r n e s ; mais ils connaissent les externes, el le plus grand nombre d'entre eux vivent dans les sensuels, dans les voluptés et dans les cupidités, et ne s'occupent que d'eux-mêmes et du m o n d e ; voilà pourquoi ils se laissent facilement séduire par une telle Religion. La signification du mot chasser fournit aussi une p r e u v e : dans la Parole, chasser signifie en général persuader, et spécialement s'emparer des esprits des autres en flattant leurs sensuels, leurs voluptés et leurs cupidités ; en se servant des points de doctrine qu'on explique selon son génie, et au gré des personnes qu'on s é duit en vue de soi-même pour acquérir honneur el opulence; et par conséquent en persuadant ; comme on le voit dans Ézéchiel : u Malheur à celles qui cousent des coussins sur toutes les jointures n de mes mains, el qui font des voiles sur la tête de toute taille

» » » »

pour Chasser aux âmes ; vous Chassez aux âmes de mon peuple, el vous vivifiez les âmes pour vous. Et vous M'avez profané chez mon peuple pour des poignées d'orge, et pour des morceaux de pain, aûn de tuer des âm«s qui ne mourront point, et afin de vivifier des âmes qui ne vivront point, en mentant à mon peuple,

- à ceux qui écoutent le mensonge. Me voici, quant à vos cous« sinsj avec lesquels vous Chassez ici aux âmes pour qu'elles s'en* » volent, et je les arracherai de dessus vos bras, el je délivrerai « les âmes auxquelles vous Chassez, les âmes que vous faites en» v o l e r ; et je déchirerai vos voiles, et j'arracherai mon peuple de » votre main ; et ils ne seront plus daus votre main comme une m Venaison. — XIII. 18, 19, 2 0 , 2 1 . — Dans ce passage le mot chasser est expliqué ; on voit qu'il signifie tromper par les persuasions, et p a r les connaissances qu'on pervertit el qu'on explique en 3

faveur de soi et selon le goût de celui qu'on séduit. DansMichée: M Le miséricordieux a péri de dessus la terre, et parmi tes hommes » personne de droit ; tous ceux-ci dressent des embûches aux sangs; » l'homme Chasse après son frère avec un filet ; quand ils font le •• mal p a r leurs mains, c'est un bienfait ; le prince interroge et » juge pour une rétribution, et celui-là esl grand qui prononce la - perversité de son âme, et ils la tourmentent. » — Vit. 2 , 3 . — On explique pareillement ici ce que signifie chasser ; on voit que c'est dresser des embûches dans son propre intérêt, ou dire que le faux esl le vrai, el prononcer la perversité et tourmenter ; par conséquent c'est persuader. Dans Davul : « L'homme de langue ne » sera point affermi dans la t e r r e ; l'homme de violence Chasse - après le mal pour sa propre subversion. » — Psaum. CXL. 1 2 . - Là, il s'agil des impies qui persuadent par les faussetés, pensent avec méchanceté, parlent avec flânerie, dans le dessein de tromper; la langue est prise là pour le mensonge. 1179. la chasse

A cause devant

nue solennelle, saient captive

persuader facilement

de cela Jéhovah,

parce

on disait, signifie

gu'tai

grand

; et, en outre, les esprits

comme

qu'une nombre

cela signifie des hommes:

Nimrod

puissant

telle formule de personnes qu'une

telle

était

4 deve-

se

lais-

Religion

on peut le voir d'après

ce qui a élé dit, et aussi d'après le sens même de la lettre. En outre, comme anciennement on donnait des noms aux choses, on

donna à ce culte un tel nom pour indiquer, savoir : que Nimrod, c'est-à-dire, que ce culle, puissant à la chasse, c'est-â-dire, captivait les esprits ; on ajoutait, devant Jéhovah, parce que ceux qui étaient dans un tel culle donnaient à la foi séparée le nom de Jéhovah, ou de Jéhovah-Homme, comme on l'a précédemment vu, N° 3 4 0 , au sujet de Gain, qui signifie pareillement la foi séparée d'avec la charité. Cependant il y a entre Caïn et Cham une différence ; c'esl que le fait de Gain avait eu lieu dans l'Eglise célesie, qui jouissait de la perception, tandis que le fait de Cham se passait dans l'Eglise spirituelle, qui n'avait aucune perception : c'est pourquoi l'action du premier fui plus énorme que celle du second. Anciennement de tels hommes étaient appelés Puissants, comme dans Esaïe : o Toute la gloire de Kédar sera consumée, et le reste du » nombre, les arcs des Puissants fils de Kédar seront diminués. » — XXI. 17. — El dans Hosée : «Vous avez labouré l'impiété, «vous avez moissonné l'iniquité, vous avez mangé le n u i t du » mensonge, parce que tu t'es confié à ta voie, à la multitude de » tes Puissants. » — X. 1 3 . — et ailleurs. C'est en raison de la foi qu'ils se sont appelés eux-mêmes hommes (viros) et puissants ; car, dans la langue originale, le même mot exprime le puissant et en même temps l'homme (virum) ; et ce mol, dans la Parole, s'applique à la foi, el même dans l'un et l'autre sens. 1 1 8 0 . Vers. Et le commencement de son Rèunc fut Babel, et Erech, et Ah h ad, et Kalneh, dans la terre de Schinear. — Le commencement de son règne signifie qu'un tel règne a commencé ainsi ; Babel, Erech, Ahhad, Kalneh, dans la terre de Schinear signifient qu'en ces lieux il y eut de tels cultes, et en même temps ces nations signifient les cultes eux-mêmes dont les externes paraissent saints, mais dont les intérieurs sont profanes. 1 1 8 1 . Le commencement de son règne signifie qu'un tel culte a commencé ainsi: c'est ce qu'on va bientôt voir par la signification de Babel dans la terre de Schinear. 1182. Babel, Erech, Ahhad, Kalneh dans la terre de Schinear, signifient qu'en ces lieux il g eut de tels cultes, et en même temps ces nations signifient les cultes cux-mhnes dont les externes paraissent saints, mais dont les intérieurs sont profanes : on en irouve la preuve dans la signification de Babel et de la terre de Schinear.

Dans la Parole, il est souvent question de Babel, et partout cette expression signifie un pareil culte, c'est-à-dire, un culte dont les externes paraissent saints et dont les intérieurs sont profanes. Mais comme il s'agit de Babel dans le Chapitre suivant, j'aurai alors occasion de montrer que telle esl la signification de Babel, et que ce culte ne fut p a s , dans son commencement, aussi profane qu'il l'est devenu par la suite. En effet, lé culte externe se forme a b s o lument selon les intérieurs ; plus les intérieurs sonl innocents, plus le culte externe est innocent ; mais plus les intérieurs sonl i m p u r s , plus le culte externe est i m p u r ; et plus les intérieurs sont profanes, et plus le culte externe est p r o f a n e ; enfin, pour m*e\primer en peu de mots, plus il y a d ' a m o u r du monde et d'amour de s o i même chez l'homme qui est dans culte externe, moins il y a de vie el de sainteté dans son culte ; plus l'amour de soi el du monde renferme de haine contre le prochain, plus le culte est p r o f a n e ; plus il y a de malice dans ces haine, plus encore le culte esl p r o fane ; et plus il y a de fourberie dans la malice, plus encore le culte est profane ; voilà quels sonl les intérieurs progressifs du culte externe signifié p a r Babel. J'en parlerai dans le Chapitre suivant. 1 1 8 3 . On ne peut pas m o n t r e r de la même manière ce que s i gnifient spécialement Erech, Akhad, Kaineh dans la terre de Schinear, parce qu'il n'en est nullement fait mention ailleurs, dans la P a r o l e , si ce n'est de Kaineh, dans Amos — V I . 2 . — ; mais ils désignent les variétés d ' u n tel culte. Quant à ce qui concerne la terre de Schinear, dans laquelle ont élé ces cultes, on voit, dans la Parole, qu'elle désigne le culte externe qui renferme en lui le profane, comme le prouve sa signification dans le Chapitre suivant — X L 2 — , et aussi dans Zacharie — V . H — ; mais surtout dans Daniel, où se trouvent ces paroles : « Le Seigneur mit dans - la main de Nebuchadnézar, roi de Babel, Jéhojakim, roi de Juda, » et une partie des vases de la maison de Dieu ; et il les emmena il dans la terre de Schinear, dans la maison de son Dieu ; et il mit » les vases dans la maison du trésor de son Dieu. » — I. 2". — paroles qui signifient que les choses saintes avaient été profanées ; les vases de la maison de Dieu sont les choses s a i n t e s ; la maison du Dieu d u roi dfe Babel dans la terre de Schinear désigne les

choses p r o f a n e s d a n s lesquelles les c h o s e s s a i n t e s o n t été p l a c é e s . Quoique ces p a r o l e s soient h i s t o r i q u e s , elles r e n f e r m e n t n é a n m o i n s ces a r c a n e s , d e m ê m e q u e l o u t e s les a u t r e s p a r t i e s h i s t o r i q u e s d e la P a r o l e en c o n t i e n n e n t . Enfin on en t r o u v e u n e a u t r e p r e u v e d a n s la p r o f a n a t i o n de ces m ê m e s v a s e s , d a n s Daniel — V. 3 , 4 , 5'. — Si ces vases n ' e u s s e n t p a s r e p r é s e n t é les c h o s e s s a i n t e s ,

les é v é n e -

m e n t s qui y sont r e l a t é s n e s e r a i e n t p a s a r r i v é s . 1 1 8 4 . V e r s . H , 1 2 . De cette Ntnivej, et Réchoboth-ville, Kalacli,

elle, cette grande

terre

sortit

et Kalach. ville.

Aschur,

et

bâtit

Et Résen entre Ninive

—De

cette terre sortit

signifie q u e ceux qui furent d a n s un p a r e i l c u l t e e x t e r n e c è r e n t à r a i s o n n e r s u r les i n t e r n e s du culte ; Aschur n e m e n t : et il bâtit Ni/iicc,

il

et Rechobnih-ville

et

Aschur, commen-

est le r a i s o n -

et Kalach,

signifie

q u ' i l s s e f o r m è r e n t ainsi d e s points d e d o c t r i n e d e la foi ; signifie les faussetés d e s points d e d o c t r i n e ; Réchoboth

Ninive

et

Kalach

signifient aussi des faussetés s e m b l a b l e s , mais d ' u n e a u t r e o r i g i n e : Résen entre Ninive

et Kalach

signifie q u ' i l s se f o r m è r e n t aussi d e s

p o i n t s d e d o c t r i n e d e vie ; Résen signifie les faussetés d e ces p o i n t s de d o c t r i n e ; Ninive Kalach lach,

est le faux q u i p r o c è d e d e s r a i s o n n e m e n t s ;

est le faux qui p r o v i e n t d e s c u p i d i t é s ; entre Ninive

et Ka-

c'est le faux p r o d u i t p a r les u n s et les a u t r e s ; elle,

grande

ville,

cette

signifie q u e ces p o i n t s d e d o c t r i n e p r i r e n t d e l'accrois-

sement. 1 1 8 5 . De cette terre sortit Aschur, dans un pareil

culte externe commencèrent

ternes du culte : c'est ce qui devient à!Aschur

signifie que ceux qui à raisonner

évident

p a r la

furent

sur les insigniiication

d a n s la P a r o l e , où il est p r i s p o u r la r a i s o n et p o u r le

r a i s o n n e m e n t , ainsi q u ' o n va le voir d a n s ce qui s u i t . Ici, se p r é s e n t e un d o u b l e s e n s ; savoir : l ' u n , qu Aschur sortit de cette l ' a u t r e , q u e Nimrod en Assyrie. gnifiées, célestes

aller en Aschur

ou

Cela est dit ainsi p a r c e q u e c e s deux choses y sont s i -

s a v o i r : q u e le r a i s o n n e m e n t s u r les s p i r i t u e l s et s u r les existe

de Schinear

p a r un tel c u l t e ; c'est Aschur

sorti

de la

terre

: et q u ' u n tel culte r a i s o n n e s u r les s p i r i t u e l s e t s u r les

c é l e s t e s ; c'est Nimrod en

sortit de eette terre pour

terre;

sorti de cette terre pour aller en Aschur

ou

Assyrie. 1 1 8 b . Aschur

esl le raisonnement

: o n le voit p a r la signilica-

tion d'Aschur ou de l'Assyrie dans la Parole, où il esl toujours pris pour les choses qui concernent la raison, dans l'un et l'autre sens, c'est-à-dire, pour les rationnels el pour les r a i s o n n e m e n t s . — Par la raison et par les rationnels on entend proprement ce qui est vrai, tandis q u e par le raisonnement ( ratiocina tio) et par les a r g u mentations (ratiocinia) on entend ce qui est faux. — Comme Asc h u r signifie la raison et le raisonnement, il esl le plus souvent adjoint à l'Egypte, qui signifie les scientifiques, parce que la raison et le raisonnement existent par les scientifiques. Qu'Aschur signifie le raisonnement, on le vOÏL dans Esaïe : « Malheur à Aschur, " verge de ma colère ! Celui-ci pense ce qui n'est pas droit, et son » cœur médite ce qui n'est pas droit ; il dit ; J'ai fait fcéla) dans la » force de tna main, et dans ma sagesse, parce que je suis in tel » ligent. « — X. 3 , 7, 1 3 . — L à , Aschur est pris pour le raisonnement, et c'esl p o u r cela qu'il est dit de lui qu'il pense et médite ce qui n'est pas d r o i t , el il est ajouté que c'esl par sa sagesse, 2.

parce qu'il est intelligent. Dans È/échiel : « Deux femmes, filles » d'une même mère, se sont prostituées en Egypte; elles se sont » prostituées dans leur adolescence. L'une s'est prostituée, et elle » a aimé ses a m a n t s , Aschur (les Assyriens) ses voisins, vêtus » d'hyacinthe, généraux et préfets, tous jeunes de désir, cavaliers » montés s u r des chevaux. Les fil» de liabel sont venus vers elle, » et ils l'ont souillée par sa prostitution. » — XXIII. 2 . 3 , 5 , (i, 1 7 . — Ici l'Egypte est pour les scientifiques, Aschur pour le r a i sonnement, et les fils de Babel pour les faussetés provenant des

b

cupidités. Dans le Même : « Jérusalem, tu t'es prostituée avec les » fils de l'Egypte ; lu l'es prostituée avec les fils d'Aschur ; tu as » multiplié ta prostitution jusque dans la lerre de Canaan vers la » Chaldée. » — \ V L 2 6 , 2 7 , 2 9 . — L'Egypte est prise encore pour les scientifiques, el Aschur pour le r a i s o n n e m e n t ; le raisonnemenl p a r les scientifiques s u r les spirituels et s u r les célestes est appelé prostitution iscortatio), non-seulement en cet endroit, mais aussi dans d ' a u t r e s passages de la Parole ; chacun peut voir que ce n'est point une prostitution avec des Egyptiens, ni avec des Assyriens. Dans J é r é m i e : « Israël, pourquoi {prends)-lu le chemin de >• V Egypte pour boire les eaux de S c h i c h o r ' e l pourquoi prends}-tu » le chemin d'Aschur pour boire les eaux du fleuve (dePEuphrate?.»

— H. 1 8 , 3 6 . — De môme ici, l'Egypte est pour les scientifiques, et Aschur pour le raisonnement. Dans le Même : « Israël (es;) un » troupeau dispersé, les lions (/" onl chassé; le Roi 6'Aschur l'a » dévoré le premier, M celui-ci, le roi de fiabel lui a brisé les os » en dernier. » — L. 17, 1 8 . — Aschur, c'est le raisonnement sur les spirituels. Dans Michée : * Celle paix arrivera quand Aschur » sera venu dans notre terre, et quand il aura foulé sous les pieds » nos palais ; et nous établirons sur lui sepi pasteurs et huit princes » des h o m m e s ; cl ils ravageront la terre d* Aschur par l'épée, et (

» la terre de Ximrodihm

ses p o r t e s ; et il (nous) délivrera

à'Aschur;

» quand il sera venu dans notre lerre, et qu'il aura foulé sous les » pieds nos confins, n — V. 4, 3 . — Il s'agil ici dTsraél ou de l'Église spirituelle, au sujet de laquelle il est dit qu'Aschur, c'està-dire, le raisonnement, n'y cnlrera pas : la terre de Nimrod, c'est le culte qui est signifié par Nimrod, et qui renferme les maux et les faussetés intérieurs. — Q u ' A s c h u r signifie aussi la raison, qui esl chez l'homme de l'Église, et qui lui fait percevoir le vrai el le bien, c'est ce qu'on voit dans Hosée : » Ils seront effrayés comme » l'oiseau (venant) IY Egypte, et comme la colombe (venant) de la » terre d'Aschur. * — XI. 1 1 . — L à , l'Egypte est la science de l'homme de l'Eglise, el Aschur esl la raison de cet homme ; j ' a i déjà fait voir que l'oiseau esl le scientifique intellectuel, el la c o lombe le bien rationnel. Dans Esaïe : « En ce jour-là, il y aura un » sentier de VEgypte

en Aschur,

« Y Eggpte

; et les Egyptiens

en Aschur

et Aschur

viendra en Eggpte,

serviront Aschur.

En

et ce

— jour-là* Israël sera pour tiers à YEgypte eL à Aschur ; la béné» diction {sera) au milieu de la terre, que Jéhovah Zébaoth bénira, » en disant : Bénie soit YEgypte mon peuple, et Aschur l'œuvre >• de mes mains, et Israël mon héritage, n — XIX. 2 3 , 2 4 , 2 5 . — Il s'agil ici de l'Église spirituelle, qui est Israël, et donl la raison esl Aschur et la science l'Egypte ; ces trois choses constituent les intellectuels de l'homme de l'Eglise, intellectuels qui se succèdent ainsi. Dans d'autre endroits encore où Aschur est nommé, il signie le rationnel vrai ou le rationnel faux, comme dans Esaïé, XX. 1 à (i ; XX1IL 13 ; XXVII. 13 ; XXX. 31 ; XXXI. 8 ; XXXVI cl XXXVII. LU. 4 . Ezéchiel, XXV11. 2 3 , 2 4 ; XXXII. 2 2 ; XXXI. 3 à 4 8 . Michée. VII. 1 2 . Zephauie, IL 1 3 . Sacharie,

X. 11. Psaum. LXXXIII. 9 . — Aschur signilie le raisonnement, dans Hosée, V. 1 3 ; VU. H ; X. 6 ; XL 3 ; XIL 2 ; XIV. i ; et dans Saeharie, X. 10, où il s'agit d'Ephraïm, qui signifie l'intellectuel, mais là l'intellectuel perverti. 1 1 8 7 . / / bâtit qu'ils

Ninive

se formèrent

ainsi

et

Itéchoboth-ville

des poi)tts

et Kalach,

de doctrine

signifie

de la foi : c'esl ce

qui est évident d'après la signification de Ninive, de Héchoboth et de Kalach, dont il va être bientôt question, et d'après la signification de la Ville dans la Parole, où ce mot désigne un point de docirine vrai ou une hérésie, ainsi que je l'ai déjà fait voir, NM02. 1188. choboth

Ninive

signifie

et Kalach

les faussetés

signifient

aussi

des points

des faussetés

de doctrine semblables,

; Hêmais

a"une autre origine : c'est ce qu'on voit dans la Parole par la signification de Ninive, dont je vais bientôt m'occuper. Les faussetés de ce genre proviennent de trois origines. La Première a pour cause les illusions des sens, l'obscurité d'un entendement qui n'a pas été éclairé, el l'ignorance ; de là provient l'erreur qui esl nommée Ninive. La Seconde Origine a la même cause, mais avec le désir prédominant ou d'innover ou d'avoir la prééminence ; les faussetés qui en proviennent sont Hêchoboth. La Troisième Origine esl dans la volonté et par conséquent dans les cupidités, on ne veut reconnaître pour vrai que ce qui favorise les cupidités ; de là les faussetés nommées Kalach. Toutes ces faussetés existent par Aschur ou par les raisonnements sur les vérités et les biens de la foi. Que Ninive signifie les faussetés qui viennent des illusions des sens, de l'obscurité d'un entendement qui n'a pas été éclairé, et de l'ignorance, on te voit dans Jonas, qui fut envoyé à Ninive, ville à laquelle il fut pardonné, en raison de ce que ses habitants étaient tels ; toul ce qui est rapporté dans Jonas au sujet de Ninive l'indique aussi ; mais j ' e n parlerai ailleurs par ta Divine Miséricorde du Seigneur. Là, ce sonl des fait historiques et néanmoins des vérités prophétiques renfermant el représentant,- comme tous les autre Livres historiques de la Parole, de tels arcanes. 11 en est de même dans Esaïe, où il est dit, au sujet du roi d'Aschur, qu'il demeura dans Ninive, et qu'il fut frappé avec l'épcc par ses tils lorsqu'il se prosternait dans la maison de Nisroch son Dieu. — XXXVII. 3 7 ,

3 8 . — Quoique ce soient là des faits historiques, ce sont n é a n moins des vérités prophétiques qui renferment et r e p r é s e n t e n t de semblables arcanes ; et là Ninive signifie le culte externe dans lequel sont les faussetés; el comme ce culte était idolàtrique, le roi d'Aschur fut frappé avec l'épée p a r ses fils ; les fils sont les faussetés, comme je l'ai déjà montré ; l'épée est la peine du faux, ainsi qu'on le voit partout dans la P a r o l e . Il en est aussi de même dans Zéphanie ; « Jéhovah étendra sa main s u r le septentrion, et il d é » t r u i r a Aschur, et il mettra Ni?iive en désolation, en sécheresse » comme un d é s e r t ; et au milieu d'elle coucheront les troupeaux ; » toute bêle féroce de celte nation, même le pélican et l e c h i p p o d » passeront la nuit dans ses portiques ; le cri retentira à la fenêtre, » la dévastation (sera) s u r le seuil, p a r c e qu'il a dépouillé son » c è d r e . » — II. 1 3 , 1 4 . — Ici, c'est u n e description de Ninive, mais d'un style prophétique, et c'est aussi la description de la fausseté même qui est signifiée p a r Ninive. Celle fausseté, parce qu'on la vénère, est nommée s e p t e n t r i o n , bête féroce de la nation, pélican et chippod d a n s les portiques ; et elle est décrite en ce qu'un cri retentit à la fenêtre, et en ce que le c è d r e , qui est le vrai intellectuel, est dépouillé. Toutes ces expressions sonl significatives d'une telle fausseté. 1 1 8 9 . On ne peut pas confirmer p a r les Livres prophétiques q u e Kalach signifie les faussetés qui proviennent des cupidités, mais toutefois on le peut p a r les Livres historiques de la P a r o l e , où l'on voil que le roi d'Aschur transporta les fils d'Israël en Aschur ou en Assyrie, el q u ' d les fit habiter dans Kalach et dans Chabor, près du tleuve Gosan, et dans les villes de Médie, — II Rois XVII. 6 ; XVIII. 1 1 . — Là, les faits historiques ne renferment rien a u t r e chose ; c a r , ainsi que je l'ai déjà d i t , tous les événements historiques de la Parole sont significatifs el représentatifs : ainsi, Israël est ici l'Eglise spirituelle pervertie, Aschur le raisonnement. Kalach l ' e r r e u r qui provient des cupidités.

1 1 9 0 . fiésen entre /Vhxive et Kalach signifie qu'ils se formèrent aussi des points de doctrhie de vie ; et Résen signifié les faussetés de ces points de doctrine : on le voil p a r ce qui vient d'être expliqué au sujet de Ninive et de Kalach ; on le voit aussi p a r l'enchainement des choses, en ce qu'il s'agissait dans le Verset p r é -

cèdent des faussetés de la doctrine, et qu'il s'agit maintenant ici des faussetés de la vie. En effet, le style de la Parole, et surtout le style prophétique, est tel, que, quand il s'agit des intellectuels, il est question aussi des volontaires. Dans le Verset précédent il s'agissait des intellectuels ou des faussetés de la doctrine ; ici, il est question des faussetés de la vie, qui sont signifiées par Réseu. Comme il n'est plus fait mention de celte ville dans La Parole, on ne peut confirmer sa signification qu'en ce que Réscn a été bâtie entre Ninive et Kalach, c'est-à-dire, entre le faux provenant des raisonnements et le faux provenant des cupidités, ce qui produit le faux de la vie ; et aussi en ce qu'elle est appelée grande ville parce que ces faussetés proviennent et de l'entendement el de la volonté. 1 1 9 1 . Elle,

cette

grande

ville,

signifie

que ces points

de

doc-

trine prirent de taccroissement: c'est ce qu'on voit par la signification du mol Ville, qui désigne un point de doctrine vrai ou un point de doctrine faux comme je l'ai montré, N° 4 0 2 . Elle est appelée grande ville parce que toute fausseté de doctrine et du culte qui en dérive conduit au faux de la vie. 1192. Dans le Verset 10, il a été question des maux qui sont dans le culte, et ces maux ont été signifiés par Babel, Erech, Akkad et Kalneh dans la terre de Schinear ; dans ces deux derniers Versets il a élé question des faussetés qui sonl dans le culte, et ces faussetés ont été signifiées par .Ninive, Réchoboth, Kalach et Résen : les faussetés appartiennent aux principes qui résultent des raisonnements ; les maux appartiennent aux cupidités qui proviennent de l'amour du monde el de l'amour de soi. 1 1 9 3 . Vers. 1 3 , l i . EtMizraim et Léhabim, quels Ludim,

et Naphthuchim,

sont sortis Ananim,

Pèlisthim

engendraLadim, /-t Patl/rasim,

et Kaphthorim.

Léhabim,

et

Anamim,

et Kasluchim, — Mizraim

el Xaphthuchim.

desengendra

cl Kphthorim

si-

gnilie autant de nations par lesquelles sonl signifiés autant de genres de rites. Mizraim

est la science ; Ladim,

Ananim,

Léhabim,

et Saphthuchim, sont autant de rites qui sonl purement scientifiques. Pathrusim et Kashtchim sonl des nations, ainsi nommées, qui signifient les points de doctrine des rites de semblable origine et seulement scientifiques. Desquels

sont

sortis

Pèlisthim

signifie

une nation qui en est issue par laquelle est signifiée la science des connaissances de la foi et de la charité : Ils sont sortis signifie que chez ceux-ci les connaissances sont des scientifiques. M9-4. Mizraîm engendra Ludim, Anamim, Léhabim, et Naphthuchim, Kapthorbn, signifie autant de nations par lesquelles sont signifiés autant de rites : c'est ce qui est évident d'après les explications que j ' a i données, Vers. 6 de ce Chapitre, au sujet de Mizraim ou de l'Egypte, en m o n t r a n t que l'Egypte signifie la science ou les scientifiques. Ceux qui sonl dits avoir été engendrés par l'Egypte ne peuvent élre a u t r e m e n t , ou ne peuvent être autres que des rites, el même des r i t e s du culte externe. En effet, la Parole du Seigneur dans son sein et dans ses replis, c'est-à-dire, dans son sens i n l e r n e . ne traite d'aucune a u t r e chose que de celles qui appartiennent à son Royaume, el par conséquent à son Eglise ; ici donc les choses qui sonl nées des scientifiques par les raisonnements ne peuvent être que des r i l e s . 1 1 9 5 . Mizraim ou l'Éggpte signifie la science ; c'est ce qui a été expliqué au Verset 6 de ce Chapitre. — Ludim, Anamim, Léhabim et iSapht/tucbim, sont autant de rites qui sont purement scientifiques : on le voit par ce qui vient d'être dit. Les rites p u r e ment scientifiques conviennent à ceux qui par des raisonnements examinent les spirituels el les célestes, et se forment ainsi un culte ; les riles de ce culte sont nommés rites scientifiques, parce qu'ils résultent des raisonnements el des scientifiques, et il n'y a en eux rien de spirituel ni rien de céleste, parce que tout ce qui les constitue vient de l'homme : de là les idoles Egyptiennes, el de là les magies ; et comme telle élait l'origine de leurs rites, ils rejetèrent entièrement les riles de l'Eglise Ancienne : ils avaient même pour eux du dégoût el de la haine, comme on le voit dans la Genèse, XLIII. 3-2, XLVI. 3 4 , et dans l'Exode, VIII. 2 2 . — C'est en raison de cette signification qu'ils sont dits engendrés de Mizraim ou de l'Egypte, c ' e s t - a - d i r e , produits par les scientifiques ; el comme leurs scientifiques ont été divers, il en est résulté aussi que les rites ont été établis de diverses manières. Les diversitéssont, en général, signifiées par autant de nations. Que ce sont des riles purement scientifiques qu'on enlend par Ludim ou par les Ludiens, c'est ce qu'on voit dans Jérémie : <« L'Égype monte

» c o m m e u n fleuve, e l s e s eaux s o n t a g i t é e s c o m m e s d e s fleuves, e t » elle d i t : J e m o n t e r a i , j e c o u v r i r a i la t e r r e , j e d é t r u i r a i

la

ville

» el c e u x q u i y h a b i t e n t . Montez, c h e v a u x ; é l a n c e z - v o u s a v e c fu» r e u r , c h a r i o t s ; e t q u e les f o r t s s o r t e n t , Kusch et P u t h en » sissant

le

bouclier,

et

les Ludiens

l ' a r c . » — X L V L 8 , 9 . — L à , les fleuves d e l ' E g y p t e vers

scientifiques

qui sont

sai-

e n s a i s i s s a n t , en t e n d a n t sont

di-

d e s f a u s s e t é s ; m o u l e r e t c o u v r i r la

t e r r e , c ' e s t e n t r e r p a r les scientifiques d a n s les c h o s e s q u i t i e n n e n t à l ' É g l i s e ou à la foi ; d é t r u i r e la ville, c'est

appar-

détruire

les

vérités ; Kusch e l P u t h s o n t les c o n n a i s s a n c e s ; l e s L u d i e n s s o n l l e s r i t e s scientifiques d o n t il e s t ici q u e s t i o n ; s a i s i r et l e n d r e l ' a r c , c'est raison n e r .

1 4 9 6 . Pathntsim mées, qui signifient origine

et seulement

et Kastuchim sont des 7iations, ainsi nomles points de doctrine des rites de semblable scientifiques

: c'est c e qui est p r o u v é p a r l e s

c h o s e s q u i o n t é t é d i t e s e l p a r la s é r i e selon l a q u e l l e elles se s u i vent.

Voir, au sujet d e P a t h r u s i m , d a n s Esai'c, X L i l , 1 2 : E z é -

chiel,

XXIX.

13,

14,

1 5 ; X X X . 1 3 , 14 ; J é r é m i e , XL1V. 1 ,

15.

1 1 9 7 . Desquels .sont sortis les Pèlisthim, signifie une nation qui oi est issue et par laquelle est signifiée la science des connaissances

de la foi et de la charité

; c ' e s l ce q u i est é v i d e n t d ' a p r è s

la P a r o l e , où ils s o n t p l u s i e u r s fois n o m m é s . D a n s l ' A n c i e n n e E g l i s e , on a p p e l a i t Philistins

t o u s c e u x q u i p a r l a i e n t b e a u c o u p d e la foi,

et q u i p l a ç a i e n t d a n s la foi le s a l u t , s a n s a v o i r c e p e n d a n t vie

aucune

d e la foi ; aussi é t a i e n t - i l s d e p r é f é r e n c e a u x a u l r e s a p p e l é s

incirconcis, c ' e s t - à - d i r e d é p o u r v u s d e c h a r i l é . Qu'ils o n t été a p p e lés i n c i r c o n c i s , on le voit d a n s S a m u e l , 1 S a m . X I V . 2 6 , 3 6 ; X X X I . 4 . II S a m . 1. 2 0 ; et d a n s

d'autres

(J ;

XVII.

endroits

de

la P a r o l e . C o m m e c e s h o m m e s é t a i e n t tels, ils n ' o n t p u q u e faire d e s c o n n a i s s a n c e s d e la foi d e s c h o s e s d e m é m o i r e ; c a r l e s

con-

n a i s s a n c e s d e s c h o s e s s p i r i t u e l l e s e l c é l e s t e s , el l e s a r c a n e s m ê m e s d e la foi, n e d e v i e n n e n t q u e d e s c h o s e s d e m é m o i r e , q u a n d l ' h o m m e q u i les p o s s è d e e s l s a n s c h a r i t é . L e s c h o s e s d e m é m o i r e s o n t c o m m e des

choses

m o r t e s , à m o i n s q u e l ' h o m m e n e vive selon elles p a r

c o n s c i e n c e ; q u a n d il en e s l a i n s i , e n m ê m e t e m p s q u ' e l l e s s o n t d e s c h o s e s d e m é m o i r e elles s o n t aussi d e s c h o s e s d e v i e , e l a l o r s e l l e s

hii servent pour son usage et pour son salut d'abord dans ce monde et ensuite après la vie du corps. Les sciences el les connaissances ne sonl rien chez l'homme dans l'autre vie, lors même qu'il aurait BU tous les arcanes qui oni pu être révélés, a moins qu'il n'en ait imbu sa vie. Partout, dans la Parole, tant dans les Livres Prophéliques que dans les Livres Historiques, les Philistins

2-

signifient de

tels h o m m e s ; on y lit, par exemple, qu'Abraham voyagea dans la terre des Philistins, el fit alliance avec Abimelech, roi des Philistins. — Genèse, X X . t à 18 ; XXI 2 2 i

3 4 , XXVL i à 3 4 . —

Là, comme les Philistins oni signifié les connaissances de la

foi,

et qu'Abraham représentait les célesles de la foi, il a voyagé dans leur pays et a fait alliance avec eux : il en a élé de même d'Isaac, qui représentait les spirituels de la foi ; mais il n'en a pas été de même de Jacob parce que Jacob représentait les externes de

l'E-

glise. Que les Philistins signifient en général la science des counaissances de la foi, et en particulier ceux qui placent la foi et salut dans les connaissances seules dont ils font des choses de moire, en voici également des preuves:

daus E s a ï e : - Toi,

^

le mé-

toule

» la Pbilistée, ne te réjouis pas de ce que la verge qui te frappait a n été brisé* ; car de la racine du serpent sortira un basilic, et son » fruit (sera)

un dipsade volant. » — XIV. 2 9 . — La racine du

serpent est prise ici pour les scientifiques, et le basilic pour le mal provenant du faux de ces scientifiques ; le fruit, qui est un dipsade volant,

représente leurs œuvres ; elles sont appelées dipsade v o -

lant parce qu'elles proviennent des cupidités. Dans Joël : « Que » Me ( ï ) o « / ^ ) - v o u s ,

Tyr et Sidon,

et tous les confins de la Phi-

» listée? Est-ce que vous réclamez de Moi une rétribution ? Je » ramènerai bien vite votre rétribution sur voire téle ; parce que » vous avez pris mon argent et mon or ; et vous avez emporté dans » vos temples mes biens désirables ; et vous avez vendu les fils de i. Judah et les fils de Jérusalem aux fils de Javanim, pour les r e » pousser loin de dessus leur limite. * — IV. 4 , ï>, 0.

— On voit

clairement ici ce qu'on entend par les Philistins et par toute la Philisiée ou tous ses confins ; l'argent el l'or y sont les spirituels el les célesles de la foi ; les biens désirables sont leurs connaissances ; ils les ont emportés dans leurs temples, c'est-à-dire qu'ils les ont sues et les ont précitées ; ils ont vendu au contraire les fils de Judah

4-

et les fils de Jérusalem, c'est-à-dire qu'ils n'ont eu aucun amour, ni aucune foi ; dans la Parole, Judah est le céleste de la foi, et Jérusalem le spirituel de la foi qui provient du céleste, et ce céleste et ce spirituel ont élé repoussés loin de leurs limites. On en trouve encore d'autres preuves dans les Prophèles, par exemple, dans Jérémie, XXN. 20. XLVIL 1 à 7 ; Ezéchiel, XVI. -27, 57 ; XXV. 15, 10 ; Amos, L 8 ; Obadie, 19 ; Zéphanie, II. 5 ; Psaumes LXXVII. 3 , 4 . Il est parlé des Kaphthéréens, Deulér., II. 23 ; Jérém., XLVn. 4 ; Amos, IX. 7. 1198. Ils sont sortis signifie que chez ceux-ci les connaissances sonl des scientifiques: la preuve en est dans ce qui a élé dit jusqu'à présent. Il n'est pas dil qu'ils oui élé engendrés par ceux qui avaient eux-mêmes été engendrés par l'Egypte, mais il esl dil q u ï / s sont sortis deux; cela vient de ce qu'ils ne sonl pas d'un caractère à raisonner sur les spirituels et les célestes d'après les sciences naturelles, et à se former ainsi des points de doctrine, comme ceux dont il a élé précédemment question ; mais ils puisent ailleurs les connaissances de la foi, et ils ne les savent et ne les retiennent dans leur mémoire à nulle autre fin que celle d'après laquelle ils apprennent les autres choses, dont ils ne s'occupent absolument que pour les savoir, à moins que ce ne soit pour élre élevés aux honneurs el obtenir d'autres avantages semblables. Ainsi la science des connaissances de la foi a été séparée de la science des choses naturelles, au point (pie ces deux sciences communiquent à peine entre elles ; c'esl pour cela qu'il est dit qu'ils so7it sortis d'eux, et non pas qu'ils ont été engendrés par eux. Les Philistins, étant tels, ne peuvent que pervertir aussi les connaissances de la foi par les raisonnements qu'ils font sur elles, et de là se former de faux points de doctrine ; aussi sonl-ils du nombre de ceux qui peuvent difficilement être régénérés et recevoir la charité, tant parce qu'ils sonl incirconcis de cn>nr, que parce que les principes du faux el par suile la vie de leur entendement y mettent empêchement-et obstacle. 1199. Vers. 15. El Canaan engendra Zidon, son premier-né, et Cheth. — Canaan signifie ici comme précédemment le culle externe dans lequel il n'y a rien d'inlerne : Zidon signifie les connaissances extérieures des spirituels ; el comme elles sonl les pre-

mières bases d'un tel culte e x t e r n e , il est dit que Zidon esl le

premier-né de Cauaan : Cheth signifie les connaissances extérieures des célestes. 12U0. Canaan signifie le culte externe dans lequel il n'y a rien d'interne: c'esl ce qui a été m o n t r é ci-dessus, lorsqu'il a été parlé de Canaan. Le culte externe, appelé Canaan, est tel qu'a été celui des Juifs avant l'Avènement du Seigneur et même après son Avènement : ils avaient un culte externe qu'ils observaient même s t r i c t e ment ; mais néanmoins ils ignoraient ce que c'était q u e l'interne, au point qu'ils ont cru qu'ils vivaient seulement par le c o r p s . Ils n'avaient aucune idée de la n a t u r e de l'âme, ni de la foi, ni du Seigneur, ni de la vie spirituelle et céleste, ni de la vie après la m o r t ; aussi, à l'époque où le Seigneur vint, la plupart niaient la résurrection, comme on le voit dans Matthieu, XXII. 2 2 à 3 3 ; Marc, XII. 18 à 28 ; Luc, X X . 27 a i l . — Lorsque l'homme esl tel qu'il ne croit pas qu'il vivra après la mort, il ne croit pas non plus qu'il existe quelque interne spirituel et céleste. Tels sont aussi ceux qui ne vivent que dans les cupidités, parce qu'ils vivent seulement de la vie du corps ci de la vie du monde, surtout ceux qui sont livrés à une sordide avarice : ceux-là néanmoins ont un culte ; ils fréquentent les uns les synagogues, les a u t r e s les temples, el ils observent les rites, quelques-uns même avec la plus sévère régularité ; mais comme ils ne croient pas qu'il y ait une vie après la mort, leur culte ne peut être qu'un culte externe dans lequel il n'y a rien d ' i n t e r n e , comme une coque sans noyau, et comme un a r b r e s u r leuuel il n'y a point de fruits, ni même de feuilles. Tel est le culte externe signifié p a r Canaan ; les a u t r e s cultes externes dont il a élé question plus haut furent des cultes dans lesquels étaient des internes. 1 2 0 1 . Zidon signifie les connaissances extérieures des spirituels; on en a la preuve en ce qu'il esl dit premier-né de Canaan; car, dans le sens i n t e r n e , le p r e m i e r - n é de chaque Eglise est la foi, N" 3 5 2 , 3 0 7 ; mais ici, où il n'y a aucune foi, puisque les Internes manquent, il y a seulement des connaissances extérieures des s p i rituels, qui tiennent lieu île loi, par conséquent des connaissances telles q u e celles des Juifs, connaissances qui ont non-seulement r a p p o r t aux rites du culte cxierne, mais encore à plusieurs choses

qui appartiennent à ce culte, comme sont les points de doctrine. Que Zidon signifie ces connaissances, on le voit clairement en ce que Tyr et Zidon ont été les dernières limites de la Philistée, joignant môme la mer ; et c'est p o u r cela que Tyr signifie les connaissances intérieures, et Zidon les connaissances extérieures, et même celles des spirituels. C'est aussi ce qu'on voit dans la Parole : Dans Jérémie : « Sur le j o u r qui vient p o u r dévaster tous les Phi» listais, pour r e t r a n c h e r à Tyr et :ï Zidon tout auxiliaire qui » survit, car Jéhovah dévaste les Philistins, restes de l'île de » Caphtor. » — XLVII. 4 . — Là, les Philistins désignent les sciences des connaissances de la foi et de la charité ; Tyr, les connaissances i n t é r i e u r e s ; et Zidon, les connaissances des spirituels. Dans Joël : « Que me [voulez)-\o\i$, Tyr el Zidon, et tous les » confiyis de la Philistée ? Parce que vous avez pris mon or et mon » a r g e n t , et que vous avez emporté dans vos temples mes biens » désirables. » — III. i , o. — Là, Tyr et Zidon désignent clairement les connaissances, el sont nommés confins de la Philistée; car l'argent, l'or et les biens désirables sont les connaissances. Dans Ézéchiel ; u (Là, sont) tous ces princes du septentrion, et » tous les Sidoniens, qui sont descendus dans la fosse avec les • t r a n s p e r c é s . Jusqu'à ce que Pharaon et toute sa troupe ail été » réduit à coucher, au milieu des incirconcis, avec les transpercés » par le glaive. » — XXXII. 3 0 , 3 2 . — Là, les Sidoniens sont pris pour les connaissances extérieures qui, sans les internes, ne sonl que des scientifiques ; aussi sonl-ils nommés en môme temps que Pharaon ou l'Egypte, qui signifie les scientifiques. Dans Zacharie : « Chamalh môme sera terminée en elle, (ainsi que) Tyr et Zidon, » car elle a été trés-sage. »• — IX. 2 . — Là, il s'agit de D a m a s ; Tyr et Zidon désignent les connaissances. Dans Ézéchiel : « Les " habitants de Zidon el d'Arvad furent tes matelots ; les sages, .> Tyr, furent en toi, ceux-ci (furent) tes pilotes. » — XXVII. 8 . — Là, T y r désigne les connaissances intérieures, aussi ses sages sont-ils nommés pilotes ; et Zidon désigne les connaissances extérieures, et c'est pour cela que ses habitants sont appelés matelots, car il existe un semblable rapport entre les connaissances intérieures et les connaissances extérieures. Dans Esaïe : * Ils Sfi taisent les » habitants de l'île, le marchand de Zidon, celui qui traverse la

» mer, ils t'ont remplie ; mais dans les grosses eaux la semence de » Schiclior, la moisson du fleuve (c'était) son revenu : et elle était » le marché des nations ; rougis, Zidon, car elle dit : la mer, la •• forteresse de la mer, en disant : Je n'ai pas été en travail d'en•> faut, et je n'ai point enfanté, et je n'ai point élevé des jeunes »» gens, ni fait parvenir des jeunes filles à l'adolescence. »—XX1I1. 2, 3 , 4, 5 . — Là, Zidon est prise pour les connaissances exrieures, et comme en elles il n'y a rien d'interne, elles sonl nom mées semence de Schichor, moisson du fleuve, son revenu, marché des nations, puis aussi mer, forteresse de la mer, et il esl dit qu'elle n'esl pas en travail d'enfant et qu'elle n'enfanle pas, expressions qui ne seraient nullement comprises dans le sens littéral, mais qui deviennent claires et évidentes dans le sens interne, ainsi que lous les autres passages des Prophètes. Comme Zidon signifie les connaissances extérieures, elle est aussi appelée le circuit d'Israël ou de l'Eglise spirituelle. - Ezéch., XXVIII. 24, 2 6 . — Car il en est des connaissances extérieures comme d'un circuit. 1202. Comme ces co?inaissaj)ces sont les premières bases d'un tel culte externe dans lequel il n'y a pas de culte interne, il est dit que Zidon est le premier-né de Canaan : c'est ce qui a été expliqué dans l'article précédent. 1 2 0 3 . Cheth signifie les connaissances extérieures des célestes : c'esl la conséquence de ce qui précède. Il esl de coutume, chez les Prophètes, que les spirituels et les célestes soient conjoints, ou qu'il soit aussi question des célesles quand il s'agit des spirituels ; et cela, parce que l'un esl par l'autre, et qu'il n'y a aucune perfection, à moins qu'ils ne soient conjoints, el aussi pour qu'il y ail comme uu mariage céleste dans la Parole en général et dans chacune de ses parties. On voil aussi par là, outre les preuves qu'on trouve ailleurs dans la Parole, que Zidon signifie les connaissances extérieures des spirituels, el Cheth les connaissances extérieures des célestes, dans l'un et l'autre sens, c'est-à-dire tant dans les internes qu'avec les internes, comme aussi on les prend simplententpour lesconnaissancesextérieures. Lesspirituels,comme je l'ai déjà dit souvent, sont les choses qui appartiennent à la foi ; et les célestes, celles qui appartiennent à l'amour; les spirituelssont aussi les choses qui appartiennent à l'entendement; et les célestes,

celles qui appartiennent à la volonté. On voit dans Ézéchiel que Cheth signifie les c o n n a i s s a n t s extérieures sans les i n t e r n e s : « Ainsi a dit le Seigneur Jéhovih à Jérusalem : Tes trafics et ton » ç.\\TM\.\oi\(vienncnt) de la terre de Canaan ; ton père (était) » E m o r r é e n , el ta m è r e Chit tienne. Tu {es} la fille de ta mère qui » a méprisé son mari (virum) et ses fils ; el fhi es) la s œ u r de les » s œ u r s qui ont méprisé leurs maris cl leurs fils ; votre mère [était) » Chittéenne, el votre père E m o r r é e n . •> — XVI. 3 , 4 5 . — I c i , le culte externe sans l'interne, c'est Canaan ; mépriser les maris et les fils, c'est rejeter avec dédain les biens et les vérités ; de là leur mère est appelée Chittéenne. En outre Cheth, dans la Parole, esl pris aussi pour les connaissances extérieures des célestes, dans un sens bon, comme presque tous les Noms de lerres, de villes, de nations, de personnes, par la raison précédemment exposée. Je parlerai dans la suite, par la Divine Miséricorde du Seigneur, de cette signification de Cheth. Les connaissances des spirituels sont celles qui concernent la foi et par conséquent la d o c t r i n e ; mais les connaissances des célestes sont celles qui concernent l'amour, et par conséquent la vie. 1 2 0 4 . Vers. 1 6 , 1 7 , 1 8 . Et les Jébusiens, et les Emoriens, et les Girgaschiens, et les Chiviens, et les Arkiens.ellesSiniens, et les Arcadicns, et les Zémaricns. et les Chamathicns. Les J é busiens, l e s E m o r i c u s , les Girgaschiens, etc. etc. furent autant de nations par lesquelles sonl signifiées aussi autant de diverses idolâtries. Et ensuite les fa?nilte> des Canaanites se sont dispersées signifie que les autres cultes idolâlriques dérivent de là. 1 2 0 5 . Les Jébusiens, les Emoriens, les Girgaschiens, les Chiviens, les Arkiens, les Sinie?rs, les Arvadiens, les Zémariens et les Chamathiens furent autant de nations par lesquelles sont signifiées aussi autant dp diverses idolâtries: on voit par plusieurs passages de la Parole que ces nations signifient des idolâtries ; car ce furent les habitants de la t e r r e de Canaan qui ont été rejetés et en partie extirpés à cause des idolâtries. Mais, dans le sens interne de la Parole, ce ne sonl pas ces nations qui sont signifiées, ce sont les idolâtries elles-mêmes généralement chex lous ceux où elles existent et spécialement chez les Juifs, Ceux, en effet, qui placent le culle dans les externes seulement, qui ne

v e u l e n t a b s o l u m e n t p a s c o n n a î t r e les i n t e r n e s , e t qui l e s r e j e t t e n t q u a n d ils en s o n t i n s t r u i t s , ceux-là s o n t t r è s - e n c l i n s à t o u t e s c e s i d o l â t r i e s , c o m m e on le voit

très-clairement

p a r les Juifs.

d a n s le cuite i n t e r n e s e u l e m e n t q u e s e t r o u v e

le lien

C'esl

qui r e t i e n t

l ' h o m m e h o r s de l ' i d o l â t r i e ; ce lien r o m p u , il n'y a- p l u s rien qui a r r ê t e . Mais les i d o l â t r i e s n e sont p a s s e u l e m e n t e x t e r n e s , a aussi d ' i n t é r i e u r e s . Dans les i d o l â t r i e s

externes

se

il y e n

précipitent

ceux qui o n t eu un culle e x t e r n e s a n s l ' i n t e r n e ; et d a n s les idolâtries i n t é r i e u r e s ceux qui o n t un c u l t e e x t e r n e d o n t les i n t é r i e u r s c o r r o m p u s ; ces i d o l â t r i e s s o n t p a r e i l l e m e n t signifiées

sont

p a r ces n a -

t i o n s . Les i d o l â t r i e s i n t é r i e u r e s s o n t a u t a n t de faussetés et d e c u p i dités q u ' o n a i m e , q u ' o n a d o r e , e t q u i r e m p l a c e n t et les idoles q u e c e s n a t i o n s a d o r a i e n t . d ' e x p o s e r ici quelles

ainsi

Mais* il s e r a i t

les dieux trop

s o n t les faussetés el les c u p i d i t é s

long

qui s o n l

a d o r é e s et qui sonl signifiées p a r ces n a t i o n s , s a v o i r , p a r l e s J é b u siens, les E m o r i e n s , les G i r g a s c h i e n s , l e s C h i v i e n s , les A r k i e n s , les S i n i e n s , les A r v a d i e r s , les Z é m a r i e n s p a r l e r a i , p a r la Divine M i s é r i c o r d e

et les C h a m a l h i e n s ; j ' e n

du S e i g n e u r ,

en l e u r s

lieux

q u a n d c e s n o m s se p r é s e n t e r o n t . 1 2 0 6 . Ensuite signifie

/es familles

gué les autres

des Canaanites

cultes

idolàtriques

se sont dérivent

dispersées

de

là:

c'est

évident sans explication. 1 2 0 7 . V e r s . 1 9 . Et les limites Zidon,

en venant

dome

et Amore,

y

des

Canaanites

furent

depuis

vers Gérar, jusqu'à

Assa : en venant vers

etAdma,

jusqu'à

el Zéootm,

Lascha.

signifie, ici c o m m e c i - d e s s u s , les c o n n a i s s a n c e s e x t é r i e u r e s : signifie les c h o s e s qui o u i élé révélées s u r la f o i : Assa, ont élé révélées s u r la c h a r i l ê . Les limites depuis

Zidon

en venant

vers

Gérar,

jusqu'à

ont le c u l l e Adma,

Assa,

jusqu'il

Lascha,

furent signifient

chez ceux qui

externe sans l'interne. En venant vers Sodome,

Zéboim,

Gérar

celles qui

des Canaanites

l ' e x t e n s i o n des c o n n a i s s a n c e s vers le vrai e t le bien

So-

— Zidon

Amore,

signifie les faussetés el l e s m a u x

d a n s lesquels ces c o n n a i s s a n c e s se t e r m i n e n t ' 1 2 0 8 . Zidon signifie les comiaissances

extérieures

: on le voit

p a r l e s explications données ci-dessus, Vers. 1 5 . 1 2 0 9 . Gérar signifie et ainsi

les choses qui ont été révélées sur la

en général la foi elle-même

foi,

: c'esl ce qui peut ê t r e évident

p a r les passages où G é r a r est n o m m é , c o m m e d a n s la Genèse, X X . J ; XXVI.

1. 1 7 . Dans la s u i t e ,

p a r la Divine

Miséricorde du

S e i g n e u r , je parlerai de la signification de G é r a r . 121 U. Assa signifie les choses qui ont été révélées sur la charité: on p e u t le voir n o n - s e u l e m e n t en ce q u e , d a n s lorsqu'il est question des s p i r i t u e l s ,

il

s'agil

la

Parole,

conjointement

aussi

des célestes, c ' e s t - à - d i r e , q u e lorsqu'il est question d e s choses qui a p p a r t i e n n e n t à la foi, il s'agil aussi de celles qui a p p a r t i e n n e n t à la c h a r i t é ; mais on peut le voir e n c o r e p a r la P a r o l e d a n s l e s p a s sages ou Assa est n o m m é e . O u t r e cela, c'est q u e les connaissances s ' é t e n d e n t vers la foi j u s q u ' à la c h a r i t é ,

q u i esl leur d e r n i è r e li-

mite. 1 2 1 1 . Les limites venant

des

Canaanites

vers Gérar, jusqu'à

naissances

furent

Assa, signifient

depuis

Zidon,

l'extension

: c'est

chez ceux qui ont le culte externe sans l'interne

ce qui est évident p a r la signification

de Gérar

en

des con-

et à'Assa.

L e s li-

mites d e loules les connaissances qui c o n c e r n e n t le culte, qu'il soit e x t e r n e , ou qu"il soit i n t e r n e , vont j u s q u e - l à ; c a r t o u t culle existe p a r la foi et la c h a r i t é ; le culle qui ne vient pas de là n'est pas un culte, c'est une i d o l â t r i e . C o m m e il s'agil de Canaan,

c'est-à-dire,

du culle e x t e r n e et d e ses d é r i v a t i o n s , il faut e n t e n d r e

ici non les

limites et les extensions du c u l t e , mais celles d e s connaissances. 1 2 1 2 . En venant vers Sodome, qu'à Lascha, connaissances

signifie

Amore,

les faussetés

se teryninent:

Adma,

Zéhoïm,

jus-

et les maux dans lesquels ces

e'esl ce q u ' o n peut voir p a r la signi-

fication de ces n o m s d a n s les Livres Historiques et P r o p h é t i q u e s de la P a r o l e . Il y a en g é n é r a l deux origines d e s faussetés ; l'une vient d e s c u p i d i t é s , qui a p p a r t i e n n e n t à l ' a m o u r de soi et à l ' a m o u r du m o n d e , l ' a u t r e , des connaissances et d e s scientifiques s o n n e m e u i s . Les faussetés q u i viennent

d o m i n e r s u r les v é r i t é s , sonl signifiées p a r Sodome, et Zéboim.

p a r les r a i -

d e là, l o r s q u ' e l l e s veulent Amore,

Adma,

Que les faussetés et les maux qui en p r o v i e n n e n t soienl

les limites du culte externe qui est sans culte i n t e r n e , c'est ce que chacun peut v o i r : d a u s un tel c u l l e , il n'y a rien qui ne soil m o r t ; c'esl pourquoi de q u e l q u e côté que se t o u r n e l'homme

qui est d a n s

un tel c u l t e , il tombe d a n s les f a u s s e t é s ; il n'y a rien qui le c o n d u i s e et le m a i n t i e n n e

d'interne

d a n s la voie de la vérité, mais il

265

GENÈSE. CHAP. DIXIÈME.

y a seulement l'externe qui l'entraîne partout où il y a cupidité et fantaisie. Comme dans les Livres Historiques et Prophétiques

de la

Parole, il est fait mention de Sodome,

et de

Zébo'im,

ù'Amore,

ééAdma

il y sera dit, par la Divine Miséricorde du

Seigneur, ce

que chacun de ces noms signifie spécialement. 1 2 1 3 . Vers. 2 0 . Ceux-là

familles i tions. —

(sont) tes fils de Cham,

selon leurs langues, Les fils de Cham

dans

leurs

terres,

selon

dans

leurs

na-

leurs

signifient les dérivations des points de

doctrine et des cultes provenant du culle interne corrompu, qui est Cham

-.selon leurs familles,

nations,

dans leurs

selon leurs langues,

ticulier et dans le commun ; selon mœurs ; selon lés terres,

dans leurs

langues,

les familles,

c'est

suivant les

dans les opinions; dans les

c'est suivant les opinions ;

c'est dans le commun par rapport aux

nations,

terres,

signifie suivant le génie de chacun dans le par-

c'est dans le commun par rapport aux mœurs.

1 2 1 4 . Les fils de Cham lignifient doctrine

et des cultes provenant

est Cham

tes dérivations

du culte

interne

des points corrompu,

de gui

La signification des fils, qui sont

: c'est ce que prouvent

les points de doctrine, et la signification de fham,

qui est le culte

interne corrompu. On l'a déjà vu. 1 2 1 5 . Selon leurs familles, terres,

dans leurs nations,

dans le particulier

selon

leurs

signifie

langues,

suivant

et dans le commun

dans

le génie

de

leurs chacun

; c'est ce que j'ai expliqué

au Vers. 5, où sont les mêmes paroles, mais dans un autre ordre ; là, il esl dit des fils de Japhel,

que par eux ont été

partagées

- l e s îles des nations dans leurs terres, chacune selon sa langue, » selon ses familles, quant à ses nations ; » ceux-là ont signifié les cultes externes dans lesquels esl le culte interne ; c'est pourquoi en eux ce sonl les choses appartenant à

la doctrine qui précèdent ;

mais ici ce sont les choses qui appartiennent aux mœurs ou à la vie. 1 2 1 6 . Selon tangues,

les familles,

c'est suivant

commun le commun

par

c'est suivant

les opinions

rapport

par rapport

aux opinions aux mœurs

les

mœurs

; dans les terres, ;

dans

; selon cest

tes?tations,

de la terre,

de

[anation, dans

qui en a élé dit au Vers. 5 .

c'est

dans

: c'esl ce qui est évident par

la signification de chacun de ces mots, s a v o i r . d e La famille, tangue,

tes

dans le

delà

la Parole ; on peut voir ce

1217.

Vers. 2 1 . Et il en naquit

tous tes fils d'Eber

; frère

aussi

de Japheth,

à Schem le plus

; lui père

grand.



de

Schem

signilie ici l'Église Ancienne en général : / / en naquit à Schem signilie ici que par l'Eglise Ancienne il a existé une nouvelle É g l i s e : Eber signifie la nouvelle Église qui doit être appelée seconde Eglise Ancienne : il fut père

de tous

les fils

dEber

signifie que celte s e -

conde Église Ancienne, et ce qui appartenait à cette Église, a existé par la première Eglise Ancienne, comme p a r son père:frirede Japheth, le plus grand, signifie que son culte a été externe. 1218.

Schem

signifie

ici f Eglise

Ancienne

en général

: ou peut

le voir en ce qu'il s'agil ici d'Eber sur qui l'attention est maintenant portée, et en ce qu'il est dit, dans ce Verset, frèrede Japheth, le plus

grand.

1219. lien cienne

naquit

il a existé

ét Schem

signifie

une nouvelle

ici que par

Eglise:

l'Eglise

cela esl évident

Anparles

choses que contient ce Verset, puisqu'il s'agit d'Eber, par lequel on entend celte nouvelle Eglise Ancienne dont il sera question dans la suite, 1220.

Eber

si.gnifie

t

la nouvelle

Eglise

qui

doit

être

appelée

seconde Eglise Ancienne : c'esl ce que prouvent les choies qui suivent quand il s'agil spécialement d'Eber ; Eber est nommé ici parce que c'est par lui que celle nouvelle Eglise a existé. Dans la suite, par ta Divine Miséricorde du Seigneur, je dirai ce que fut Eber et ce que fut celle seconde Eglise. 1 2 2 ! . / / fut père

secondé a existé

Eglise

par

de lous

Ancienne,

la première

les

fils

d'Eber,

et ce qui Eglise

signifie

appartenait

Ancienne,

comme

que

ét cette par

cette Eglise,

son pitre. :

on le verra aussi p a r c e qui sera dit dans la suiie sur Eber et sur cette Eglise , car il s'agit d'Eber depuis ce Vers. 2 4 jusqu'au Vers. 30 de ce Chapitre, e t d e p u i s l c V e r s . i l du Chapitre suivant jusqu'à sa fin. 1222.

a

été

Frère

de JaphetJi,

le plus

grand,

signifie,

que son

externe /c'est ce qu'on voit par la signification de

culte

Japheth,

qui esl l'Église externe. Il en a élé question dans le Chapitre précédent, Vers. 18 el suiv., et dans ce Chapitre, Vers.l à 3 . Ici, Schem frère

de Japhet,

le plus

ôtf&^Stymtlt

spécialement que

l'Église

inlerne el l'Église externe sont frères, car le culte interne ne peut

pas être considéré a u t r e m e n t à l'égard du culle externe dans lequel est l'interne ; il y a, en effet, consanguinité e n t r e eux, parce que dans l'un et dans l'autre la charité est le principal ; mais l'Église interne esl le frère le plus g r a n d , parce qu'elle est a n t é r i e u r e el intérieure. frère4e Japheth, le plus grand signifie même ici que la seconde Eglise A n c i e n n e , appelée F.ber, a été comme le frère dans le sens interne, de la p r e m i è r e Eglise Ancienne ; c a r Japheth, ne signifie autre chose que le culte externe d'une Eglise-quelconque, dans lequel est l'interne : par conséquent 11 signifie aussi le culte de cette nouvelle Eglise Ancienne, lequel fut principalement externe. Tel est le sens interne de 1a Parole, que les faits historiques du sens littéral ne fixent aucunement l'attention quand on considère les choses universelles qui ont été abstraites du sens de la l e t t r e ; car les uns et les a u t r e s sonl envisagés d'une manière différente. De là, le frère

de Japheth,

le plus

grand,

signifie ici, d a n s l é s o n s

i n t e r n e , le culte de la nouvelle Eglise Ancienne, lequel a été externe. Si telle n'était pas la signification de ces paroles, il aurait été i n u l i l e d e dire ici que Schem

était

le frère

de Japheth,

le

plus

Aschur,

et

grand. 1223.

V e r s . 2 2 . Les fils

Arphachschad,

et Lud,

de Schem

et Aram.

sont) Elam

—Schem

et

signifie, ici c o m m e c i -

dessus, l'Église i n t e r n e . Les fils de Schem signifient les choses qui appartiennent à la sagesse: Elam, Aschur, Arphachschad, Lud et Aram furent autant de nations, par lesquelles sont signifiées les choses qui a p p a r t i e n n e n t à la s a g e s s e ; p a r Elam, la foi procédant la raison qui en résulte ; p a r Arphachsde la charilé ; p a r Aschur, chad, la science qui en résulte ; p a r Lud, les connaissances du v r a i ; les connaissances du bien. par Aram, 1 5 2 4 . P a r ce qui vient d'être dit on v o i t c l a i r c m e n i ce que signifient ces noms dans le sens inlerne ; ils signifient que l'Église Ancienne, qui est inlerne, a élé douée de sagesse, d'intelligence, de sciences et des connaissances du vrai et du bien. Ce sont de telles choses que contient le sens i n l e r n e , quoiqu'il y ait seulement des noms, d'après lesquels, dans le sens littéral, il semble qu'on ne puisse tirer a u t r e chose, sinon qu'il s'agit d'autant d'origines de nations ou de pères des nations, el qu'ainsi il n'y a là rien de doctrinal, ni à plus forte raison rien de spirituel, ni rien de céleste.

11 en esl de même dans les Prophètes, où souvent l'on trouve des séries de noms par lesquelles les choses signifiées dans le sens interne se suivent dans un tel ordre. 1225.

Schem

signifie

t Eglise

interne:

c'est ce qui a été dit

et

expliqué dans le Chapitre précédent, Vers. 1" et suiv. 1226.

Les fils

de Schem

signifient

les choses

qui

appartiennent

à la sagesse: on le voil non-seulement en ce que Schem esl l'Eglise inlerne, (mais encore) en ce que ses fils ne sont autres que des sagesses. On appelle sagesse toul ce qui esl engendré par la charité, parce que ce qui esl produit par la charité vient du Seigneur, par Lequel touîe sagesse existe, puisqu'il est la Sagesse Même : de là la vraie intelligence, de là la vraie science, et de là la vraie connaissance. Toutes ces choses sont fils de la charité, c'esl-à-dire, fils du Seigneur par la charité ; el comme elles sont fils du Seigneur par la charité, la sagesse est attribuée à chacune d'elles, parce que dans chacune d'elles est la sagesse dont elles tirent leur vie, et même à un le! degré que l'intelligence, la science et la connaissance ne vivent que par la sagesse provenant de la charité, qui provient elle-même du Seigneur. 1227.

Elam,

Aschur,

Arphachschad,

Lud

et

Aram

furent

autant de nations: c'esl ce qu'on voit par les Livres Historiques et Prophétiques de la Parole, où se trouvent ces noms. Et par ces nations

sont

signifiées

les choses

qui appartiennent

à la sagesse

:

c'est ce qu'on voit par ce qui vient d'être dit et par ce qui va suivre. Chez ces nations, il y a eu une Église inlerne ; chez celles qui sont appelées fils de Japheth, il y a eu une Eglise externe; chez celles qui sont nommées fils de Cham, il y a eu une Eglise interne corrompue, cl chez celles qui sont appelées fils de Canaan une Eglise externe corrompue. Que l'on dise Culle interne el Culle externe, ou l'Eglise interne el l'Eglise externe, c'esl la même chose. 1228.

Par

Elam

est signifiée

la foi procédant

de la charité

:

c'est ce que prouve l'essence de l'Eglise interne. L'Eglise interne est celle qui fait la charité le principal et qui pense et agit d'après elle. Le premier rejeton de la charité n'esl autre chose que la foi, soit la car la foi vient de la charité et non d'autre pari. Qu'Elam foi procédant de la charité ou la foi même qui constitue l'Eglise interne, c'est ce qu'on voit aussi dans J é r é m i e : « Une Parole de

» Jéhovah fut à Jérémie, sur Elam

; Me voici brisant l'arc

A'Elam-,

• le principe de sa puissance ; el j'amènerai contre Elam

les qua-

>• tre vents des quatre extrémités des Cieux, et je les disperserai » dans tous ces vents ; et il n'y aura point de nation » ne vienne [quelqu'un ii Elam

des expulsés

à*Elam.

vers laquelle

Et je

consternerai

devant ses ennemis el devant ceux qui cherchent son âme ;

» el j'amènerai sur eux le mal, l'excandescence de ma n j'enverrai l'épée sur eux, jusqu'à ce que je les aie

c o l è r e ; el

consumés. El

» je placerai mon irône i l a n s £ / a m , el j'en détruirai

le Itoi et les

» princes. Et il arrivera (pie dans les derniers jours, je ramènerai - les captifs à'Elam. dit & Elam,

n — XLIX. 3-4 à 3 9 . — Ici, dans ce qui est

il s'agit de la foi, ou, ce qui est la

l'Eglise interne devenue perverse el même Eglise rétablie,

même chose, de

corrompue, et ensuite de

comme on le voit souvent

au sujel de Judah. d'Israël el de Jacob, qui signifient les Judah,

l'Eglise c é l e s t e :

Israël,

l'Eglise

la

dans la Parole,

spirituelle; et

Eglises; Jacob,

l'Eglise exlerne : il est dit de ces Eglises, devenues également perverses, qu'elles seraient dispersées; el

ensuite que les dispersés

par les ennemis seraient rassembles et ramenés de la captivité, par où l'on entend la création d'une nouvelle esl dil ici

A'Elam

Eglise.

ou de l'Eglise interne

C'est

ainsi qu'il

perverse et corrompue,

qu'elle serait dispersée, et ensuite qu'elle serait ramenée ; alors (pie Jéhovah plaçait son irôue dans Elam, c'est-à-dire, dans l'Eglise lesquels

ne sont pas des

choses aulres que celles qui appartiennent à la foi

interne ou dans les internes de l'Eglise,

procédant de la

chanté. Dans Esaïe : Prophétie contre

de

le désert

» vient du déserl el ce la terre formidable.

- élé indiquée ; ce perfide qui agil perfidement, » qui dévaste ; monte, Elam

; assiège, Madaï

la mer ; Il

Une vision dure m'a et ce dévastateur

; je ferai cesser toul

>» son gémissement. » — XXI. 1 , 2 . — U s'agit ici de la dévastation de l'Eglise par Babel ; Elam est

ici l'Eglise interne ; Madaï,

l'Eglise exLerne, OJ le culte externe dans lequel esl l'interne; que Madaï soit une telle Eglise on un tel culte, c'esl ce qu'on

voit cî-

dessus, dans le Vers. 2 de ce Chapitre, où Madaï est appelé tils de Japheth. 1 2 2 9 . Par Aschur

esl signifiée

la raison

: on en a la

preuve

dans ce qui a élé expliqué ci-dessus, au Vers 11 de ce Chapitre.

1 2 3 0 . Par

Arphachschad

est signifiée

ta science

: c'est ce q u ' o n

ne peut confirmer p a r la Parole ; mais on le voit

par

l'enchaîne-

ment tant d e s choses qui p r é c è d e n t que de celles qui s u i v e n t . 1231.

Par

Lad

sont

signifiées

les connaissances

du

vrai:

on

le voit en ce q u e les c o n n a i s s a n c e s du vrai en s o n l u n e c o n s é q u e n c e , c ' e s t - à - d i r e , q u ' e l l e s viennent du S e i g n e u r p a r la c h a n t é , et ainsi p a r la foi, au moyen de la raison et de la s c i e n c e ; on le voit aussi d a n s Ezéchiel : •• La P e r s e , et L u d , et Puth furent d a n s ton a n n é e a les h o m m e s de la bataille ; ils s u s p e n d i r e n t en loi le bouclier el ion h o n n e u r . » — XXVIL

10. — U

s'agil ici de T y r ; Lud et Puth sonl les c o n n a i s s a n c e s ;

» le casque ; ils d o n n è r e n t

il esl dit

qu'elles sonl d a n s l ' a r m é e

et h o m m e s de bataille, p a r c e qu'elles

s e r v e n t à d é f e n d r e les vérités avec le s e c o u r s de la r a i s o n , est aussi s u s p e n d r e le bouclier et le c a s q u e .

ce qui

On a vu, ci-dessus,

au V e r s . G de ce C h a p i t r e , q u e P u t h signilie les connaissances ext é r i e u r e s de la P a r o l e . 1232.

du bien

Par

Aram

ou la Sgrie

sont

signifiées

les

connaissances

: c'esl u n e suite de ce qui vient d ' ê t r e dit ; on le voil aussi

p a r l'a P a r o l e . Dans E z é c h i e l : « Aram

(fut) ta n é g o c i a t r i c e p a r la

» m u l t i t u d e de tes o u v r a g e s , en e h r y s o p r a s e , en p o u r p r e ni en brn» d e r i e , e l en fin lin, et en corail et en e s c a r b o u c l e , ils r e m p l i r e n t » tes m a r c h é s . » — XXVIL 1 0 . — L à , il s'agil de T y r ou de la possession d e s c o n n a i s s a n c e s ; là, les o u v r a g e s , la e h r y s o p r a s e , la p o u r p r e , la b r o d e r i e , le tin lin, le corail, l ' e s c a r b o u c l e

ne

signi-

fient a u t r e chose q u e les connaissances du b i e n . Dans Hosée : « Ja» c o b s'est enfui dans le c h a m p (YAram

; il a servi p o u r u n e épouse,

» el p o u r u n e épouse il a g a r d é ; et p a r un p r o p h è t e Jéhovah a fait » m o n t e r Israël de l ' E g y p t e , et p a r un P r o p h è t e il

a

élé g a r d é .

» E p h r a ï m a p r o v o q u é à la colère p a r d e s a m e r t u m e s . « — XII. 13, 1 4 , 1 5 . — L à , Jacob est pris p o u r l'Eglise

e x t e r n e , et Israël

p o u r l'Eglise i n t e r n e s p i r i t u e l l e ; A r a m p o u r les connaissances bien ; l ' E g y p t e p o u r la science qui p e r v e r t i t ; E p h r a ï m

du

pour l'in-

telligence p e r v e r t i e . Il est tout à fait impossible d e voir p a r le sens de la l e t t r e ce q u e siguitient

ces choses d a n s leur

enchaînement,

on ne peut le voir q u e p a r le sens interne . où les n o m s , on l'a d i t , signifient les choses qui a p p a r t i e n n e n t

à l'Eglise.

E s a ï e : n Voici, Damas a élé rejelée, p o u r n'être p l u s

uuc

comme Dans ville;

» et elle est devenue un monceau de ruines. La forteresse sera ôtée 1 » à Ephrai'm, et le royaume à Dama*; et le résidu A Aram sera » comme la gloire des tils d'Israël. » — XVII. 1, 3 . — Là, le résidu d ' A r a m désigne les connaissances du bien ; elles sont n o m mées la gloire d T s r a é l . Aram ou la Syrie est aussi prise dans le sens opposé pour les connaissances du bien qui ont élé perverties, ainsi qu'il est ordinaire dans la Parole qu'un mot soit p r i s dans l'un et dans l'autre s e n s . — Esaïe, VIL 4 , 5 , 6 ; IX. U . — Deulér., XXVI. 5 . 1 2 3 3 . Vers. 2 3 . Elles fils d'Aram : i'z et Chttl, et Géther,et Masch.— Aram signifie, ici comme ci-dessus, les connaissances du bien : les fils d'Aram sont les connaissances qui en dérivent et ce qui appartient aux connaissances : iz, Chut, Géther et Masch signifient autant de genres de ces connaissances. 1 2 3 4 . Aram signifieles connaissances du bien: c'est ce qui vient d ' ê t r e expliqué. Les fils d'Aram sotit les connaissances gui en dérivent, et ce gui apjuutivut aux connaissances : c'est une suite de ce qui précède ; les connaissances qui en dérivent sont les vérités naturelles ; et ce qui appartient aux connaissances, c'est ce qu'on fait selon ces connaissances. Ces significations ne peuvent pas être confirmées par la Parole, car ces noms ne sonl pas de ceux qui s'y trouvent souvent cités ; on rencontre seulement celui de Uz d a n s Jérémie, Chap. XXV. 2 0 , et L a m e n t . , IV. 2 1 . Il suit maintenant de là (pie Us, Chul, Géther el Masch signifient autant de genres de ces connaissances, et d'actions faites selon ces connaissances. 1 2 3 5 . Vers. 2 4 , Et Arphachschad engendra Schélach, et Schélach engendra Eber. — Arphachschad a été une nation appelée ainsi et par laquelle esl signifié la science : Schélach a été de même une nation ainsi appelée, et par laquelle est signifié ce qui appartient à la science provenant de celle nommée Arphachschad. Eber signifie aussi une nation dont le père a été réellement nommé E b e r ; c'est par lui qu'est signifiée la seconde Eglise Ancienne, qui a élé séparée de la p r e m i è r e . 1 2 3 0 . Arphachschad a été une nation appelée ainsi, et par laquelle est signifiée la science : c'est ce qu'on voit par ce qui vient d ' ê t r e dit à son sujet au Vers. 2 2 .

1 2 3 7 . Schélach a été de même une nation, ainsi appelée, et par laquelle est signifié ce qui appartient à la science provenant de celle nommée

Arphachschad

: c'esl la conséquence de ce qu'il

esl dil q u ' A r p h a c h s c h a d e n g e n d r a S c h é l a c h .

1 2 3 8 . Eber signifie aussi une nation dont le père a été réellement nommé Eber.

Voici ce qu'il en esl : ceux qui j u s q u ' à p r é s e n t

oni élé n o m m é s furent des n a t i o n s chez

lesquelles exisla

A n c i e n n e ; et toutes ces n a t i o n s o n t été dites fils

Cham, de J a p h e t h , de C a n a a n , p a r c e q u e S c h e m , Cham, Canaan, o n t signitié différents c u l t e s

l'Eglise

de S c h e m , de Japheth,

de l ' É g l i s e . N o a c h ,

Cham, J a p h e t h , C a n a a n , n ' o n t j a m a i s

existé ;

Schem,

mais comme il en

a été en p a r t i c u l i e r de l'Eglise A n c i e n n e , c o m m e il en est de toute Eglise en g é n é r a l , c ' e s t - à - d i r e q u e toute Eglise esl I n t e r n e Interne c o r r o m p u e .

Externe

vraie et E x t e r n e

vraie,

c o r r o m p u e ; c'est

p o u r cela q u e ces n o m s , ainsi q u e toules les différences en g é n é r a l , p o u v a i e n t ê t r e r a p p o r t é s à eux el à l e u r s fils, c o m m e à l e u r s chefs. Les n a t i o n s ici n o m m é e s ont m ê m e eu d a n s le principe un tel c u l t e , et c'est p o u r celte raison q u ' e l l e s o n t été dites fils de l'un des lils de Noach ; el c'esl aussi p o u r cette raison q u e ces m ê m e s cultes sont signifiés d a n s la P a r o l e p a r les n o m s de ces n a t i o n s . Celte p r e m i è r e Eglise A n c i e n n e , signifiée p a r Noach et s e s fils, n'a pas élé c o n c e n t r é e d a n s un petit n o m b r e d ' h o m m e s ,

mais elle s'était étendue

d a n s p l u s i e u r s R o y a u m e s , c o m m e on le voit p a r les n a t i o n s d é n o m m é e s , telles q u e l'Assyrie, la M é s o p o t a m i e , la Syrie, l ' E t h i o p i e , l ' A r a b i e , la Libye, l ' E g y p t e ,

la Phi listée j u s q u ' à

T y r et

Zidon,

louto la l e r r e de Canaan au-delà et en deçà du J o u r d a i n . Riais plus tard il c o m m e n ç a à s'établir en Syrie un certain culle

e x t e r n e qui

s'étendit e n s u i t e au loin, et m ê m e d a n s plusieurs t e r r e s et s u r t o u t d a n s celle de C a n a a n . Ce culte était différent du culte d e l'Eglise A n c i e n n e ; et c o m m e il s'élait ainsi formé u n e s o r l e d ' E g l i s e qui était s é p a r é e d e l'Eglise A n c i e n n e ,

il en résulta

l'érection

d'une

espèce d ' E g l i s e nouvelle qu'il est p e r m i s p a r c o n s é q u e n t de n o m m e r seconde Eglise A n c i e n n e . Eber

en

a été le p r e m i e r

aussi celle Eglise t i r e - t e l l e son nom d'Eber.

fondateur ;

Dans ce t e m p s , lous

les h o m m e s étaient d i s t r i b u é s eu m a i s o n s , en familles et en n a t i o n s , c o m m e j e l'ai dil ci-dessus.

Chaque

nation

reconnaissait

P è r e , de qui m ê m e elle lirait son n o m , c o m m e

on le

uu seul remarque

partout dans la Parole. Ainsi la nation qui reconnaissait Eber pour son Père s'est appelée Nation des Hébreux. 1539. Par Eber

été séparée d'être d i t .

est signifiée

de la première

l $ 4 0 . Vers. 2 5 . El à Eber Cun (fut) Peleg, te nom

parce

de soti frère

laSeconde

Eglise

Ancienne

quia

: on en a la preuve dans ce qui vient

que dans

(fut) Joktan.

naquirent ses jours — Eber

deux

fils.

la terre fut

Le nom

de

fut divisée,

et

le fondateur de la

seconde EgliseAnciennc ; par liiicst signitiée celte Eglise ; il eut deux fils, par lesquels sonl signifiés les deux cultes, savoir Tin terne et l'externe : ses deux fils ont été nommés Peleg el Joktan. Peleg signifie le culte interne de cette Eglise ; el Joktan le culle externe de celle fut divisée,

signifiequ'a-

lors il y eut un nouveau lever de l ' E g l i s e ; / / ? terre comme précédemment, l'Eglise : le nom de son frère signifie le culte externe de cette Eglise.

Eglise ; parce

signifie, ici fut Joktan,

1241. Eber

que dans

fut

ses jours

le fondateur

la terre

de la seconde

Eglise

Ancienne

;

par lui est signifiée cette Eglise: voici comment : La Première Eglise Ancienne s'élant, comme je l'ai dit, répandue au loin sur la terre, el principalement dans l'Asie, dégénéra par la succession des temps, comme tl arrive à toutes les Eglises en quelque lieu qu'elles soient, et fut adultérée p a r l e s innovateurs, tant dans son culle exlerne que dans son culte interne ; et cela, en différents lieux, surtout en ce que tous les significatifs et les représentatifs que l'Eglise Ancienne tenail par tradition oralede la Très-Ancienne Eglise, et qui tous concernaient le Seigneur el son Itoyaume, s'étaient changés en idolâtries, et chez quelques nations en magie. Pour que l'Eglise entière ne périt pas, le Seigneur permit qu'un culte significatif el représentatif fui restauré dans quelque lieu, ce qui fut faiL par Eber. Ce culte consistait principalement dans les externes. Les externes du culte furent les Hauts-lieux, les Bocages, les Statues, tes Onctions, outre les Sacerdoces et loules les choses qui concernaient les sacerdoces, ainsi que plusieurs autres pratiques qu'ils nommaient Sialuts. Les Internes du culle furent les points de doctrine provenant du temps antédiluvien, et surtout des hommes qui, désignés sous le nom de Chanoch, avaient rassemblé les perceptifs de la Très-Ancienne Eglise et en avaient formé des n 18

points de d o c t r i n e : c'était là l e u r P a r o l e . L e culle de celle Eglise fut composé de ces i n t e r n e s et d e ces e x t e r n e s ; il Eber,

mais avec des a d d i t i o n s et aussi avec des

commença s u r t o u t à p r é f é r e r

aux

autres

riles

fut

établi

par

c h a n g e m e n t s . On les Sacrifices, qui

a v a i e n t été i n c o n n u s d a n s la véritable Eglise A n c i e n n e , et n'avaient existé q u e chez quelques d e s c e n d a n t s de Cham et d e

Canaan,

qui

étaient des i d o l â t r e s , auxquels ils furent p e r m i s p o u r les e m p ê c h e r de sacrifier leurs fils et leurs filles. On

voit p a r

quelle a été cette S e c o n d e Eglise A n c i e n n e , c o n t i n u é e d a n s sa p o s t é r i t é qui a été 1242.

Les deux

l'interne lan;

Peler/

culte

fils

et l'externe signifie

externe

p a r Eber

d'Eber ; ces

le culte

de cette

fils

les

deux

E b e r , et

cultes,

ont élé nommés

interne

Eglise

précède

par

a p p e l é e nation des H é b r e u x .

signifient

deux

ce qui

instituée

de

celte

savoir,

Peleg

Eglise,

et

Jok-

el Joklan

le

: c'esl ce q u ' o n voit s u r t o u t en ce q u e

et p a r la nation d ' E b e r esl signifiée, d a n s le sens i n t e r n e ,

celle seconde Eglise A n c i e n n e , et p a r c e q u e , d a n s c h a q u e il y a un i n t e r n e et un e x t e r n e , c a r sans l ' i n t e r n e il

n'y

Eglise, a pas et

l'on ne peut pas dire qu'il y ait E g l i s e , mais il y a idolâtrie ; en c o n s é q u e n c e , c o m m e les choses d o n t les fils

sont les a t t r i b u t s sont

celles qui a p p a r t i e n n e n t à l'Eglise, il esl évident q u e signifie l ' i n t e r n e d e l'Eglise,

et l ' a u t r e

l'externe,

l'un ainsi

des

fils

qu'on

le

voil en bien d ' a u t r e s e n d r o i t s d e la P a r o l e ; on l'a déjà vu p a r Adal et Zillah, épouses de L a n i e e h , N" 4 0 9 ,

on le v e r r a d a u s la suite

p a r Lea et R a c h c l , p a r Jacob et I s r a ë l , et p a r d ' a u t r e s Dans ce C h a p i t r e il s'agit d e la p o s t é r i t é de Jo ktan

1243.

Parce il y eut

g ue dans

ses jours

un nouveau

le

sui-

Peleg.

v a n t , il s e r a p a r l é de celle de

qu'alors

également.

; dans

la

lever

m a i n t e n a n t évident ; c a r la terre

terre

fut

de l'Eglise:

divisée, c'esl

signifie ce

qui

est

ne signifie a u t r e chose (pie l'Eglise,

ainsi q u e je l'ai déjà m o n t r é c l a i r e m e n t , N"" 0 0 2 , 100(5. 12.4. de cette

Le nom

Eglise:

de son frère

fut

Johtan,

c'est ce qui vient d ' ê t r e

e x t e r n e s o i l appelé frère,

signifie

le plus

cuiteexterne Que le

culte

c'esl ce q u ' o n voit c i - d e s s u s , au V e r s . 2 1

de ce C h a p i t r e , oit il est dit en p a r l a n t de Schem de Japheth,

le

expliqué.

grand

qu'il est le

frère

; c'est p o u r cela qu'ici le nom de frère

a été ajouté. 1245.

Vers. 26, 27, 28,

29.

Et

Johtan

engendra

A/modad,

et Sclièleph,

et l) il

lait.

villah,

et (' hazurmaveih, Et

Ohal

etJubab.

et Jèrach.

et Alnmacl,

y

Tous

ceux-ci

fils

Et Hadoram,

et

Usai,

et

(.'ha-

et Schéba.

Et

Qphir,

de Joktan.

Ce

furent là a u t a n t

de n a t i o n s formées p a r les familles d ' E b e r ; el p a r elles sont s i g n i fiés a u t a n t de r i t e s . 1210.

d'Eber:

Ce furent

là autant

de nations

formées

par

des

familles

c'est ce q u ' o n peut voir p a r l'état où l'on était d a n s ce

t e m p s . Dans les t e m p s

très-anciens,

les h o m m e s ,

c o m m e j e l'ai

déjà d i t , vivaient p a r n a t i o n s divisées en familles, el ces familles étaient divisées en m a i s o n s . Chaque nation r r c o n n a i s s a i l p è r e d e qui elle lirait «on n o m . L e s fils ils se m u l t i p l i a i e n t , formaient

pareillement

milles, d e s nations, et il en était

un

même

d'un m ê m e p è r e , q u a n d des maisons,

toujours

d e s fa-

ainsi ; il en a été d e

m ê m e de ceux qui furent fils de J o k t a n . On peut en voir un exemple dans les (ils de J a c o b , q u i , d a n s la s u i t e , l o r s q u ' i l s se furent

mul-

tipliés, formaient des T r i b u s , dont chacune reconnaissait p o u r P è r e l'un d e s fils d e J a c o b , et prenait son n o m , mais

néanmoins,

pris

c o l l e c t i v e m e n t , ils étaient tous issus de Jacob et n o m m é s J a c o b . De m ê m e ces n a t i o n s

étaient

issues

d'Eber,

et on les n o m m a

les

Hébreux. 1 2 5 7 . Par ces nations

sont

signifiés

autant

de rites

: on le voit

en ce q u e , d a n s la P a r o l e , les n o m s ne signilienl a b s o l u m e n t q u e d e s choses ; c a r la P a r o l e , d a n s le sens i n t e r n e ,

rien

ne c o n c e r n e

q u e le S e i g n e u r , son R o y a u m e d a n s les Cieux et s u r les t e r r e s , par c o n s é q u e n t l'Eglise et toutes les choses qui a p p a r t i e n n e n t à l'Eglise ; ainsi les Noms d é s i g n e n t d e s choses de l ' E g l i s e . E t c o m m e J o k t a n , tils d ' E b e r , signifie, ainsi q u e j e l'ai déjà

d i t , le c u l t e e x t e r n e de

celte nouvelle Eglise, de m ê m e les lils d e Joktan ne peuvent signifier q u e les choses qui a p p a r t i e n n e n t au culte e x t e r n e , et qui sont les riles ; ils ne peuvent m ê m e signifier q u ' a u t a n t de g e n r e s de ces rites ; mais il esl impossible de dire quels sont ces g e n r e s de riles, p a r c e q u ' i l s o u i r a p p o r t au culte l u i - m ê m e ; o r , avant q u e le culle soil c o n n u , on ne peut rien d i r e de ses riles, et ce q u ' o n p o u r r a i t en savoir n e serait d'aucun u s a g e . On ne t r o u v e d e ces n o m s , la Par» le, q u e Schéba, Ophir et Chavillah, e n c o r e

dans

ne s o n t - i l s p a s

de cetie souche ; c a r S c h é b a el Chavillah, d o n t il est p a r l é d a n s la P a r o l e , o n i é l é de ceux

qui sont

nommés

lils d e C h a m , c o m m e

ou le voit au Vers. 7 de ce Chapitre. Ophir n'est pas non plus celui dont il est parle ici. 1 2 4 8 . Vers. 3 0 . El leur habitation fut depuis Mescha, en venant vers Séphar, montagne d'orient. Ce verset signifie l'extension du culle, el même depuis les vérités de la foi jusqu'au Lien de la charité. Mescha signilie le vrai ; Séphar, le bien ; la montagne d'orient, la c h a r i t é . 1 2 4 9 . Ce Verset signifie l'extension du culte et même depuis les vérités de. la foi jusqu'au bien de la charité ; Mescha signifie le vrai et Séphar le bien: c'est ce qu'on ne peut, il est vrai, confirmer par la P a r o l e , parce qu'il n'est pas fait mention de Mescha ni de Séphar dans les Prophètes ; mais toutefois on peut voir que celte signification résulte de ce que c'est ici u n e conclusion de ce qui précède, et s u r t o u t de ce que la montagne d'orient est le d e r n i e r terme où tendent les choses antécédentes, et que la m o n tagne d'orient, dans la Parole, signifie la charité procédant du Seig n e u r , comme on le verra d a n s ce qui suit ; e l encore de ce que loutes les choses qui appartiennent à l'Eglise tendent à la charité comme i leur d e r n i e r et à leur fin. U suit de là que Meschasiguiiie le Vrai ou le terme d'où l'on p a r i , el que Séphar signifie le Bien et p a r conséquent la charité, qui est la montagne d'orient, ou le t e r m e auquel ou t e n d . 1 2 5 0 . La montagne d'orient signifie la charité et même la charité gui procède du Seig?ieur : c'est ce que prouve la signification de la Montagne, dans la P a r o l e . J'ai déjà m o n t r é , N° 7 9 5 , que la ?no?itagne esl l'amour daus le Seigneur el la charité envers le prochain ; et l'on a vu, N° 1 0 1 , que Yorienl signifie le Seigneur, et p a r suite les célestes qui appartiennent à l'amour et à la charité. On en trouvera de nouvelles preuves dans les passages suivants : Dans Ezéchiel : « Les c h é r u b i n s élevèrent leurs ailes ; la gloire de » Jéhovah monta de dessus le milieu de la cité, el s'arrêta sur la » Montagne qui [est) à YOrient de la cité. » — XL 2 2 , 2 3 . — I c i la montagne qui est à l'orient ne signifie autre chose que le céleste qui appartient à l'amour et à la charité procédant du Seigneur, car il est dit que la gloire de Jéhovah s'y a r r ê t a . Dans le M ê m e : « Il m e conduisit vers la p o r t e , porte qui r e g a r d e le chemin de » YOrient; et voici, la gloire du Dieu d'Israël Yint du chemin de

GENÈSE. CHAP. DIXIÈME. » YOrient.

277

» — XLII1. 1 , 2 . — Ici, l'orient signifie la

raénieehose.

Daus le Même : « Et il me ramena au chemin de la porte du sanc« tuaïre extérieur, laquelle regarde YOrient,

et elle (élait)

fermée.

» Et Jéhovah me dit : Cette porte sera fermée ; elle ne sera point » ouverte, et l'homme n'entrera pas par e l l e ; mais Jéhovah, Dieu » d'Israël, entrera par elle. » — XLIV. 1 , 2 . — De même, l'orient est pris pour le céleste qui appartient à l'amour procédant du Seigneur seul. Dans le M ê m e : « Quand le prince fera un » volontaire, un holocauste, et des {sacrifices) it crifice)

[sacrifice)

pacifiques, un (sa-

volontaire à Jéhovah, alors ou Lui ouvrira la porte qui

" regarde vers l'Orient, et il fera son holocauste cl ses

(sacrifices)

» pacifiques, comme il (les) fera au jour du Sabbath. >» — XLIV. 1 2 . — C'est pareillement le céleste qui appartient à l'amour dans le Seigneur. Dans le Même: « Il me ramena à l'entrée de la mai» son, et voici des eaux qui sortaient » maison vers YOrient, » YOrient.

de dessous le seuil de la

parce que la face de

la maison

(est)

» — XLVIL 1, 8. — Là, il s'agil de la Nouvelle Jéru-

salem ; l'Orient est pris pour le Seigneur, par conséquent pour le céleste qui appartient à l'amour ; les eaux sonl les spirituels. Ici, la montagne

dOrient

a la même signification. En outre, ceux qui

habitaient daus la Syrie ont été la

Divine

Miséricorde

du

nommés

Seigneur,

il

fils en

de l'Orient ; par sera

parlé

dans la

suite. 1 2 5 1 . Vers. 3 1 . Ceux-là familles, tions.

selon

leurs

— Ceux-là

(sonl) les fils de Schem,

langues,

sont

dans

leurs

les fils de Schem,

provenant du culte interne, qui esl Schem: selon leurs langues,

dam

leurs terres,

terres,

selon

leurs

selon leurs

na-

signifie les dérivations selon leurs

dans leurs nations,

familles, signifie

suivant le génie de chacun dans le particulier el dans le commun; selon

les familles,

c'est suivant les différences quant à la charité;

selon

les langues,

c'est suivant les différences quant à la foi ; dans

leurs

terres,

c'esl dans le commun

par rapport aux choses qui

appartiennent à la foi ; dans tes >iatio?is, c'esl dans le commun par rapport aux choses qui apparliennenl à la charité. 1 2 5 2 . Il n'est pas nécessaire de confirmer ces significations par de nouvelles preuves ; car ces paroles sont les mêmes que celles du Vers. 2 0 , où l'on peut voir ce qui a élé dil. Les significations,

comme ici celles des familles, des langues., des terres et des nations, sonl relatives au sujet dont il est question ; là il s'agissait de Cham, ou du culte corrompu interne, mais ici il s'agit de Schem ou du vrai culte i n t e r n e ; c'esl pourquoi là les familles et les nations concernaient les mouirs, et les langues el les terres les opinions, choses qui appartiennent à l'Église inlerne corrompue ; mais ici les familles et les nations concernent la charité, el les langues cl les terres la foi, choses qui appartiennent j la vraie Église interne. Dans la suite de ce Chapitre, il sera parlé de la signification des nalions et des familles. 1253. Vers. 3 2 . Ce (sont) là les familles des fils de Noach, selon leurs nativités, dans leurs ?tations. — Ce sont là les familles des fils de Noach, signitie le culte de l'Eglise Ancienne dans ce qu'il a de particulier ; selon leurs nativités, signilie scion qu'ilsont pu être réformés ; dans leurs nations, signifie le culte de l'Eglise daus ce qu'il a de commun. 1 2 o i . Ce sont là les familles 'les fils de Noach, signifie le culte de l'Eglise Ancienne dans ce qu'il a de particulier : ou h \oil eu ce que les familles et les familles des fils, d'après leur signification, sont des cultes et sont même les espèces des cultes. Dans les Versets précédents de ce Chapitre, les nations nommées n'ont pas signifié autre chose que les cultes variés de l'Eglise Ancienne ; en conséquence les familles dont étaient composées les nations ne peuvent signifier autre chose. Dans le sens interne, on ne peul jamais entendre d'autres familles que celles des spirituels el des célestes. 42;>r>. Selon tenrs nativités, signifie sebnt qu'ils ont pu être réformés: c'est ce qu'on voil par la signification de la nativité^ qui esl la réfornialion. Quand un homme renaît ou esl régénéré par le Seigneur, tontes les choses, en général et en particulier, qu'il reçoit de nouveau, sont des nativités ; par conséquent, comme il s'agit ici de l'Eglise Ancienne, les nativités siguiiier.l selon qu'ils ont pu être rélormés. Quanl à ce qui regarde les réformations des nations, toutes n'ont pas eu un semblalde culle, ni une semblable doctrine, el cela parce que loutes n'avaient pas eu uu semblable génie, et que toutes n'avaient pas élé élc\ées de la même manière, ni instruites de la même manière dès l'enfance. Les principes que l'homme prend dè^> le bas âge, jamais le Seigneur ne les brise,

mais il les ploie ; s'il en est quelques-uns dans lesquels il ait placé la sainteté, et s'ils sonl tels q u ' i l s ne soient point c o n t r e l ' o r d r e Divin,

ni contre l ' o r d r e n a t u r e l , mais qu'ils soient en eux-mêmes

adiaphores

^indifférents), le S e i g n e u r laisse ces principes à l'homme

et permet qu'il y reste ; c'esl ainsi qu'il en laissa plusieurs à la seconde Eglise Ancienne ; il en sera

parlé, d a n s

la suile p a r la

Divine Miséricorde du Seigneur.

Dans leurs

I2oo\ qu'il

nations,

a de commun

s u r les nations le déluge.

la terre,

le culte

de l'Eglise

dans

ceux-là

ont été dispersées

— Par ceux-là

les nations

ont été dispersées

dans

la

terre

les nations

dans

signifie que de là sont provenus tous les cultes de

l'Eglise

quant aux biens el aux maux, qui sont signifiés par les nations; terre

ce

et dans ce qui va suivre.

I 2 O 7 . Et par après

signifie

: on en a la preuve d a n s ce qui a déjà été dit

esl l'Eglise ; après

te déluge,

la

signifie dès le commencement de

l'Ancienne Eglise. 1 2 3 8 . Par signifie aux

ceux-là

ont été dispersées

que de là so?it provenus

biens

et aux

maux

qui sont

tous

les nations les cultes

signifiés

par

qui esl évident par la signification de nations.

dans

ta

terre,

de CEglise les nations:

quant c'est ce

Par nation on en-

tendait, comme je l'ai déjà dil, la réunion de p l u s i e u r s

familles;

plusieurs familles qui reconnaissaient un m ê m e père faisaient

une

même nation dans la T r è s - A n c i e n n e Eglise et dans l'Eglise

An-

cienne. Maintenant, voici pourquoi, dans le sens inlerne, les

Nations

signifient les cultes de l'Eglise, eL même quant aux biens ou

aux

maux qui sont dans le c u l t e : Lorsque les Anges considèrent

les

familles el les nations, ils n'ont aucunement l'idée

d'une

nation,

mais ils ont seulement l'idée du culle qui esl chez elle ; car ils considèrent tous les hommes d'après la qualité même., ou d ' a p r è s leur qualité. La qualité de l'homme, d'après

laquelle

il est

considéré

dans le Ciel, est la charité cl la foi. C'est ce que chacun peut clairement c o m p r e n d r e , si l'on fait attention que, lorsqu'on p o r t e son examen sur quelque h o m m e , ou sur quelque famille, ou s u r quelque nation, on pense pour l'ordinaire à ce qu'ils sonl, chacun selon ce qui règne alors en lui ; l'idée de leur qualité se présente sur le c h a m p , et c'est d"après cela

qu'on

les considère en

soi-même. A

plus forte raison, le Seigneur et par Lui les Anges ne peuvent c o n -

s i d é r e r Un h o m m e , u n e f a m i l l e , u n e n a t i o n q u e p a r la q u a l i t é

de

cet h o m m e , d e c e t t e famille ou d e c e t t e n a t i o n q u a n t à la c h a r i l é et à la foi ; d e l à , d a n s le s e n s i n t e r n e , les n a t i o n s n e signifient a u t r e c h o s e q u e les c u l t e s d e l ' E g l i s e , e t m ê m e q u a n t à sa q u a l i t é , qui e s t le bien d e la c h a r i l é et le vrai d e la foi p r o c é d a n t d e la rité. Quand

le m o t Nation

n'ont jamais l'idée

cha-

se r e n c o n t r e d a n s la P a r o l e , les A n g e s

d ' u n e n a t i o n selon le s e n s h i s t o r i q u e d e la l e t t r e ,

m a i s ils o n t l'idée d u bien et d u vrai q u i s o n l chez la nation

nom-

mée. 1 2 5 9 . O r , voici p o u r q u o i les N a t i o n s signifient

les b i e n s el les

m a u x d a n s le c u l t e : D a n s les t e m p s t r è s - a n c i e n s les h o m m e s h a b i t a i e n t d i s t i n g u é s en n a t i o n s , en familles et en m a i s o n s , c o m m e je l'ai dil p r é c é d e m m e n t ; c ' é t a i t p o u r q u e l ' É g l i s e s u r la l e r r e scntàt

le R o y a u m e

du

Seigneur,



lous

reprë

ont été disposés

s o c i é t é s , el c e s s o c i é t é s en d e p l u s g r a n d e s , e l celles-ci

en

en d e

plus

g r a n d e s e n c o r e , et m ê m e selon les d i f f é r e n c e s d e l ' a m o u r et d e la foi, en g é n é r a l el en p a r t i c u l i e r — Voir K?" 6 8 i , 8 8 5 — , Cl o n , par conséquent

tous

ont été pareillement

distingués

c o m m e en

m a i s o n s , en familles et en n a t i o n s . De là, les m a i s o n s , e t les n a t i o n s s i g n i f i e n t , d a n s la P a r o l e ,

les b i e n s

les

d e la foi qui p r o c è d e d e l ' a m o u r ; il y a u n e d i s t i n c t i o n q u é e e n t r e nation c l p e u p l e ; p a r nation

est signifié

bien

on p c u l le v o i r p a r les p a s s a g e s » a r r i v e r a en ce j o n r - l à

n'esl

s u i v a n t s : ainsi

q u e l e s Nations

» Peuple,

aequérir

la

« 11

Racine

el s o n

» s e r a g l o i r e . Il a r r i v e r a en ce j o n r - l à q u e le S e i g n e u r pour

comme

Ésaïe :

chercheront

» d'Is.chaji, qui se l i e n t p o u r e n s e i g n e d e s Peu/tirs, » c o r e sa m a i n u n e s e c o n d e fois

ou le esl o b -

négligée, dans

et

mar

le bieu

mal ; et p a r peuplé le vrai ou le faux ; et c e l t e d i s t i n c t i o n s e r v é e si c o n s t a m m e n t , q u e n u l l e p a r t elle

familles

de l'amour

repos

mettra

cn-

les restes d e son

q u i (aura été) laissé p a r A s c h u r , et p a r l ' E g y p t e , et p a r

»• P a l h r o s , el p a r K u s c h ,

et p a r E l a m ,

el p a r S c h i n e a r ,

« C h a m a i h , et p a r les iles d e la m e r . E t » p o u r les Nations

; et il r a s s e m h l e r a

il l è v e r a

les e x p u l s é s

» r é u n i r a les choses dispersées d e j u d a h .

un

et p a r étendard

d'Israël,

L à , les p e u p l e s s o n t p r i s p o u r les v é r i t é s d e l ' E g l i s e , et les p o u r les b i e n s , et c e l l e d i s t i n c t i o n y esl ma;•ifeste. R o y a u m e du S e i g n e u r el d e l ' E g l i s e ,

et il

— M . tO, 1 1 , 1 2 . —

et a u s s i ,

Il s ' a g i l

dans

nations là d u

le s e n s u n i -

versel, de tout homme régénéré ; les noms signifient les choses dont il a déjà été parlé ; Israël signifie les spirituels de l'Eglise, et Judah (ceux) les célestes de cette Eglise. Dans le Même : « Ce Peuple, » qui marchaient dans les ténèbres ont vu une grande lumière. Tu lu as rendu grande son allégresse. » — » as multiplié la Nation; IX. 2 , 3 . — Là, le peuple est pris pour les vérités, aussi est-il dit de lui : marcher dans les ténèbres et voir la lumière ; la nalion esl prise pour les biens. Dans le Même: «Que répondra-t-on aux m envoyés de la Nation ? One Jéhovah a fondé Zion, el que les )> malheureux de son Peuple se confieront en elle. » — XIV. 3 2 . — La nalion désigne pareillement le bien, et le peuple le vrai. Dans le Même : « Jéhovah Zébaoth enlèvera dans celle montagne » les faces de l'enveloppe, de l'enveloppe {qui est) sur lous les » Peuples, et le voile (qui est) étendu sur toutes les Nations. » — XXV. 7. — Il s'agit là de l'Eglise nouvelle ou de l'Eglise des nations ; le peuple désigne les vérités de cette Eglise, el les nations les biens. Dans le Même: « Ouvrez les portes pour qu'elle entre la » Nation juste qui garde les lidélités. » — XXVI. 2 . — La nation esl mise là évidemment pour les biens. Dans te M ê m e : c Toutes les » Nations se réuniront ensemble, el les Peuples s'assembleront. » - XLHI. 9. — Il s'agil encore de l'Eglise des nations : les nations désignent les biens de celle Eglise, et les peuples ses vérités; et comme ces choses sont distinctes entre elles, il esl question des unes et des autres, autrement ce serait une vaine répétition. Dans le Même : « Le Seigneur Jéhovah a dil : Voici, je lèverai ma maîn et je hausserai mou élendard vers les Peuples ; »• vers les Nations, » et ils porteront tes fils dans leurs sein, et transporteront tes filles » sur l'épaule. » — XLIX, 22. — Il s'agit là du Koyaurae du Seigneur ; les nations désignent pareillement les biens, et les peuples les vérités. Dans le Même : « Tu relanceras à droite et à et l'on h a » gauche, et la semence aura en héritage les Nations, » bitera les villes désolées. » — LIV. 3. — Il s'agil du Koyautue du Seigneur et de l'Eglise qui est appelée Eglise des nations : que les naiions soient prises pour les biens de la charité, ou, ce qui est la même chose, pour ceux chez qui sont les biens de la charité, c'esl ce qui est évident en ce qu'il est dil que la semence, ou la foi, les aura en héritage ; les villes désignent les vérités. Dans le

3

4-

M ê m e : « Voici, je l'ai d o n n é L u i - m ê m e (comme) n pies,

comme]

" a p p e l l e r a s la Nation » (quine

t é m o i n aux

P r i n c e et L é g i s l a t e u r p o u r les Peuples

Pcu-

; voici, lu

(que) tu ne c o n n a i s s a i s p a s , e l les Nations

Te connaissaient pas accourront vers T o i .



LV. 4 ,

5 . — 11 s ' a g i t d u R o y a u m e du S e i g n e u r ; les p e u p l e s d é s i g n e n t les v é r i t é s , e l les n a t i o n s les b i e n s : d a n s l ' É g l i s e , ceux qui s o n t du bien d e la c h a r i t é s o n l

les n a t i o n s ,

ceux

doués

qui sont doués des

v é r i t é s d e la foi sont les p e u p l e s , c a r les b i e n s e t les v é r i t é s a t t r i b u é s s e l o n les sujets « L e s Nations

chez

lesquels

ils s o n t .

Dans

sonl

le Même :

m a r c h e r o n t à la l u m i è r e , c l les r o i s à la

splendeur

» d e ion l e v e r ; a l o r s lu v e r r a s et lu s e r a s d a u s l ' a b o n d a n c e , et ton » c œ u r s ' é t o n n e r a et se d i l a t e r a d e c e q u e la m u l t i t u d e de la m e r » se t o u r n e r a v e r s Toi ; les a r m é e s d e s Nations

v i e n d r o n t à Toi »

— L X . 3 , 5 . — Il s'agit du R o y a u m e d u S e i g n e u r el de l ' E g l i s e d e s n a t i o n s ; là, l e s n a t i o n s d é s i g n e n t les b i e n s ; les r o i s , q u i s o n t 5

les chefs d e s p e u p l e s , d é s i g n e n t l e s v é r i t é s . D a n s Z é p h a n i e : « L e s « r e s t e s d e m o n Peuple

les p i l l e r o n t , e l les r é s i d u s d e m a

» l e s a u r o n t en h é r i t a g e . » — 11. 0. — D a n s Z a e h a r i e : » Peuples

et de n o m b r e u s e s Nations

»» hovah Z é b a o t h d a n s J é r u s a l e m . -

Nation

Plusieurs

viendront pour chercher Jé—

VIII.

c'est le R o y a u m e du S e i g n e u r e t l ' É g l i s e ;

v

22. —

Jérusalem,

les p e u p l e s

désignent

c e u x qui s o n t d a n s les v é r i t é s d e la foi, cl l e s n a t i o n s ceux qui s o n t d a n s le b i e n d e la c h a r i t é ; aussi s o n t - i l s

nommés

Dans David : « T u m ' a s d é l i v r é d e s c o n t e s t a t i o n s » m e m e t t r a s à la tête d e s Nations; » connu me servira. » — Psaum.

peuple

un Peuple XVIII.

ii.

distinctement. du P e u p l e ; lu

[que) je n ' a v a i s p a s — De m ê m e ,

le

d é s i g n e c e u x qui s o n l d a n s les v é r i t é s , et les n a t i o n s c e u x

qui sont d a n s le b i e n ; el c o m m e le vrai et le bien c o n s t i t u e n t l ' h o m m e de l ' E g l i s e , il e s i p a r l é d e l ' u n e l d e l ' a u l r e . Dans le Même : « L e s Peuples

T e c o n f e s s e r o n t , û Dieu ! t o u s ces Peuples

» s e r o n t ; les Nations

Te eonfes-

s e r o n t d a n s l ' a l l é g r e s s e e l d a n s la j u b i l a t i o n ,

» parce, q u e lu j u g e r a s les Peuplésen d r o i t u r e , et q u e lu c o n d u i r a s » les Nations

d a n s la t e r r e . « — P s a u m . LXVIL 4,

o. —

Les

p e u p l e s d é s i g n e n t é v i d e m m e n t ceux qui s o n t d a n s les v é r i t é s d e la foi, et l e s n a t i o n s c e u x qui s o n l d a n s le bien d e la c h a r i t é . 6

M o ï s e : » S o u v i e n s - t o i d e s j o u r s de l ' é t e r n i t é ; ayez

Dans

l'intelligence

" d e s a n n é e s d e g é n é r a t i o n el d e g é n é r a t i o n ; i n t e r r o g e ton p è r e c l

» il te (le) d é c l a r e r a , et les vieillards el ils le (le)diront: « le Très-Haut donnait l'héritage aux Nations,

lorsque

el qu'il séparait les

» lils de l'homme, il établit les b o r n e s des Peuples

selon le n o m b r e

» des lils dTsraél. — Deutér. X X X I L , 7 , S. — La, il s'agil

de

la T r è s - A n c i e n n e Eglise et des Eglises Anciennes, qui sont

les

j o u r de l'éternité eL les années de génération

el de génération ;

dans ces Eglises, on appela nations ceux qui étaient dans le bien de ta charilé el auxquels l'héritage était d o n n é , cl l'on nomma fils de l'homme et ensuite peuples ceux qui étaient dans les vérités de la foi procédant de la c h a r i l é . Comme les nations signifient les biens de l'Eglise, et les peuples les vérités, voilà pourquoi il a élé

dit

d'Esau cl de Jacob, lorsqu'ils étaient encore dans le sein maternel : * Deux Nations sonl dans ion sein, et deux Peuples (sortant) de » les entrailles seront divisés. » — Genèse, XXV. 2 3 . — On peut maintenant voir par ce qui précède ce que c'est

que l'Eglise

des

nations dans son véritable sens ; la Très-Ancienne Eglise fut la véritable Eglise des nations ; puis ce fut l'Eglise Ancienne,. Comme

on

appelle nations ceux qui sonl dans la cliarité, el peuples ceux qui sonl dans la foi, le Sacerdoce dft Seigneur se dit au sujet des nations, parce qu'il esl un attribut des célestes qui sont les biens, et la Royauté du Seigneur se dit au sujei des peuples, parce

qu'elle

est un attribut des spirituels qui sont les vérités ; c'est même ce qui a élé r e p r é s e n t é dans l'Eglise J u d a ï q u e ; les Juifs ont été Nation avant d'avoir des rois, mais après qu'ils e u r e n t accepté des rois, il sont devenus peuple. v

l 2(iO. Comme les Nations, dans la T r è s - A n c i e n n e dans l'Eglise Ancienne, signifiaient

Eglise el

les biens ou les bons, c'est

pour cela aussi que, dans le sens opposé, elles signifient les

maux

ou les méchants. Il en esl de même des Peuples ; comme ils s i g n i fiaient les vérités, c'est pour cela aussi que, dans le sens opposé, ils signifient les faussetés ; c a r d a n s

l'Eglise dépravée te bien

se

change en mal et le vrai en faux ; de là la signification des nations el des peuples esl très-souvent prise dans ce sens dans la P a r o l e , comme d a n s E s a ï e , XIII. 4 ; XIV. G ; XVIII. 2 , 7 , XXXIV. 1, 2 . Ezéch. XX. 3 2 , et dans p l u s i e u r s a u t r e s e n d r o i t s . 1 2 6 L Comme les nations oui signifié les b i e n s . i l en fut aussi de même des familles, p a r c e que chaque nation consistait en fa-

m i l l e s ; il en fut encore de même des maisons, parce que chaque famille était composée de plusieurs maisons ; Voir,

au sujet de la

maison, le N* 7 1 0 . Toutefois les familles signifient les biens

quand

elles s'appliquent aux nations, et les vérités quand elles s'appliquent aux peuples, comme dans David ; « Toutes les Familles "Nations

des

se prosternèrent devant Toi, parce que le Règne (ap-

» partient)

à Jéhovah, et qu'il domine s u r les nations.

XXII. 2 8 , 2 9 . — Et dans le M ê m e : >• milles

des Peuples,

Psaum. XCVt. 7. —

» —Psaum.

Donnez à Jéhovah, Fa-

donnez à Jéhovah la gloire el la force. » —

Dans

le Verset de ce Chapitre et dans le Verset

précédent, les familles sont employées pour les biens, parce que c'étaient des familles de nations, 1(>2.

P a r ce qui vient d'être

qu'ici la Terre

d i t , on peut voir

signifie aussi l'Eglise. En effet,

maintenant

quand la terre

est

n o m m é e , on ne perçoit autre chose que la nation ou le peuple qui l'habite, et quand une nation ou un peuple est n o m m é , ou ne p e r çoit autre chose que la qualité de cette nation ou de ce peuple ; de là la lerre

ne signifie a u t r e chose que l'Eglise, comme je l'ai déjà

m o n t r é , N°* G6'2, 10(j(i. 1 2 6 3 . Après cienne

Eglise:

le déluge

signifie

dès le commencement

cela est évident en ce que le Déluge

a été

de t

An-

la fin de

la Très-Ancienne Eglise, et le commencement de l'Eglise Ancienne, comme je l'ai précédemment m o n t r é , V * 7 0 5 , 7 3 9 , 7 9 0 . 1264. Maintenant, p a r toul ce qui a é t é dit on peut voir que ce Chapitre, quoiqu'il renferme beaucoup de purs Noms de nations el de familles, contient cependant en général non-seulement

loules

les différences du culte quant au bien de la charité el aux vérités de la foi, lesquelles ont eu lieu dans l'Eglise Ancienne, mais encore celles qui o n t lieu dan? chaque Eglise, et même plus de choses que l'homme ne pourrait jamais le croire ; telle esl la Parole du Seigneur.

DES ANTÉDILUVIENS QUI FURENT UÊTIU'ITS.

1205.

Au-dessus de ma tête, à une certaine hauteur,

étaient

plusieurs Esprits qui influaient dans mes pensées et les tenaient

comme enchaiuécs, de manière que j'étais lout à fait dans l'obscurcissement; ils pesaient sur moi avec une assez grande force. Les Esprits qui m'environnaient étaient de même tenus par eus comme enchaînés, de sorte qu'ils avaient peu de pensées, à l'exception de celles qui leur étaient influées par cuxi, et cela allait jusqu'à exciter leur indignation. Il me fut dil que ces Esprits qui influaient avaient vécu avant le déluge, mais qu'ils n'étaient pas de ceux qu'on appelle Néphilim et qui furent détruits, car leur persuasif n'était pas aussi fort que celui des Néphilim. 1266. Les Antédiluviens qui furent détruits sonl dans un Enfer sous le talon du pied gauche ; ils sont recouverts par une espèce de roche nébuleuse, formée par les exhalaisons que produisent leurs fantaisies et leurs persuasious abominables ; celle roche les sépare des autres Enfers el leur ôte toute communication avec le Monde des E s p r i t s ; ils font de continuels elforts pour sortir, mais ils ne peuvent pas réaliser ce dessein; car ils sonl tels que, s'ils venaient dans le Monde des Esprits, par leurs affreuses fantaisies et par l'exhalaison et le venin de leurs persuasions ils ôieraienl à tous les Esprits qu'ils rencontreraient, excepté aux bous Esprits, la faculté de p e n s e r ; et si le Seigneur n'avait, par son Avènement dans la chair, délivré le Monde des Esprits de cette troupe exécrable, le genre humain aurait péri, car aucun Esprit n'aurait pu être chez l'homme, et cependant l'homme ne peut vivre un seul moment, s'il n'y a pas chez lui des Esprits el des Anges. 12G7. Ceux d'entre eux qui cherchent opiniâtrement à sortir de cet Enfer sonl cruellement traités par leurs compagnons; en effet, ils ont pour tous, même pour leurs compagnons, une haine mortelle; leur plus grand plaisir consiste à se subjuguer les uns les autres et à se massacrer pour ainsi dire. Ceux qui mettent plus de persistance à faire des efforts pour sortir sonl plongés encore plus profondément au-dessous de la roche nébuleuse ; car ce qui les fait agir, c'est une ardeur furieuse de détruire tous les Esprits, ardeur qui leur est comme naturelle ; de là leurs efforts pour sortir ; en effet, ceux qu'ils rencontrent, ils les enveloppent d'une sorle de drap, les entraînent comme captifs et les précipitent dans une e s pèce de mer, à ce qui leur parait, ou bien ils leur font souffrir d'autres tourments.

1268. J e fus conduit, protégé par une garde, vers celle roche nébuleuse, — être conduit vers de tels Esprits, ce n'est pas être transporté d'un lieu dans un autre ; cela se fait par des sociétés intermédiaires d'Esprits et d'Anges, l'homme restant dans le même lieu, mais toutefois il semble qu'il y a une sorte d'enfoncement ; — lorsque je fus près de celte roche, je sentis qu'il venait de là un froid qui s'emparait de la région inférieure de mon dos. Ensuite, je m'entretins avec eux sur leurs persuasionsetsurccqu'îlsavaienicru, pendant la vie du corps, au sujel du Seigneur. Ils me répondirent qu'ils avaient beaucoup réfléchi sur Dieu, et s'étaient persuadés qu'il n'existail aucun Dieu, mais que les hommes étaient des dieux ; qu'ainsi ils avaient été des dieux ; et qu'ils s'étaient confirmés dans ces pensées par des songes. Je parlerai plus loin de leurs fantaisies contre le Seigneur. 1269. l'our que je connusse encore mieux quels ils étaient, le Seigneur permit que quelques-uns d'eux montassent dans le Monde des Esprits ; avant que cela eût lieu, il apparut un bel enfant vélu d'un habillement blanc, puis dans une porte ouverte un autre enfant vêtu d'un habillement de couleur verte, et bientôt après deux servantes dont les coiffures étaient en blanc ; mais il ne m'a pas élé découvert ce que tout cela signifiait. 1270» Ensuite quelques Esprits furent envoyés de cet E n f e r ; mais le Seigneur avait, par des Esprits et des Anges intermédiaires, fait des disposilions afin que ces Esprits infernaux ne pussenien rien me nuire. Ils venaient de ce gouffre en avant, el semblaient se frayer un chemin vers les parties antérieures par des espèces de cavités de rocher, et c'esl ainsi qu'ils s'avançaient en h a u t ; enfin, ils apparurent à la surface sur la gauche, pour de là, et par conséquent de loin, inlîuer en moi. On me dit qu'il leur était permis d'influer dans la partie droite de la tête, mais non dans la partie gauche, el d'influer par la partie droite de la téle dans le coté gauche de la poitrine ; qu'ils ne pouvaient en aucune manière influer dans le côté gauche de la tète ; que si cela arrivait, je serais perdu, car ils influeraient alors avec leurs persuasions qui sont horribles et mortelles; mais que c'était par les cupidités qui'ils influaient dans la partie droite de ta léte et par celle partie dans le côté gauche de la poitrine : c'esl ainsi qu'il en est de leur influx. Leurs per-

sussions sont de lelle nature qu'elles étouffent t o u t vrai et tout bien, de sorte que ceux en qui ils influent ne peuvent rien percevoir, ni ensuite rien penser ; c'est pourquoi les Esprits furent même éloignés. Lorsque ces Esprits infernaux commencèrent â influer je tombai dans le sommeil; et alors pendant que je dormirais ils influaient par les cupidités» et même avec tant de force, que je n'aurais pu, dans l'état de veille, leur résister. J'éprouvais, dans mon sommeil, une pesanteur que je ne puis d é c r i r e ; seulement, ce dont je me r a p pelai ensuite, c'est qu'ils s'étaient efforcés de me tuer par une exhalaison suffoquante, qui élaiteomnie un affreux cauchemar (mcubiis). Quand je fus réveillé, je remarquai qu'ils étaient près de moi ; mais lorsqu'ils s'aperçurent que je ne dormais plus, ils se réfugièrent en haut à leur poste, et de là ils influaient. Tandis qu'ils étaient ià, ils me parurent comme enveloppés d'un drap tel que celui dont j ' a i parlé, N î)t>4 ; je croyais que c'étaient eux qui avaient été enveloppés, mais c'étaient d'autres Esprits qu'ils enveloppaient, ce qui se fait par des fantaisies, et néanmoins les Esprits contre lesquels on agit ainsi par des fantaisies ne savent autre chose, si ce n'est qu'ilssont enveloppés. Il me sembla que ceux qu'ils enveloppaient ainsi roulaient sur la pente d'un r o c h e r ; mais ceux qui étaient enveloppés se dégageaient et étaient délivrés; c'étaient des E s prits qui ne voulaient pas se r e t i r e r ; ainsi ils avaient été conservés par le Seigneur, autrement ils auraient été suffoqués, quoiqu'ils eussent revécu, mais après de grandes tortures. Les Esprits infernaux se retirèrent alors par le penchant de la r o c h e ; j ' e n tendis ensuite nn son de tarière, comme si on eût fait usage d'un nombre considérable de grande tarières ; el je perçus que ce son était produit par leur fantaisies atroces contre le Seigneur. E n suite ils furent précipités dans leur Enfer par de sombres cavernes sous la roche nébuleuse. Tandis qu'ils étaient dans le Monde des Esprits, il s'était opéré un changement dans la constitution de la sphère de ce monde*. 3

1271. Plus lard il y eut quelques Esprits artificieux qui voulaient qu'ils sortissent, et qui leur insinuaient de dire qu'ils n'étaient rien, pour qu'ils pussent ainsi se glisser ; alors j'entendis dans cet Enfer un bruit tumultueux semblable à un grand mouvement séditieux ; c'était le soulèvement de ceux qui désiraientavec effort s o r t i r ; c'est

2

3

pourquoi il fut même permis une seconde fois à quelques-uns de s'élever ; e! ils parurent dans le mémo lieu où j'avais vu les premiers. De là ils tentèrent d'introduire en moi leur persuasif mortel, aidés qu'ils étaient par les génies artificieux ; mais ce fut en vain, parce que j'étais défendu par le Seigneur. Je perçus néanmoins avec clarté que leur persuasif était suffoquant. Ils pensaient que tout leur étail possible, et qu'ils pouvaient priver qui que ce soit de la vie ; mais parce qu'ils pensaient que tout leur étail possible, ce tut seulement un petit enfant qui les chassa; ils chancelèrent tellement devant lui qu'ils s'écrièrent qu'ils étaient torturés, el ils le furent même si cruellement qu'ils eurent recours aux supplications. Les Esprits artificieux furent aussi p u n i s ; ils furent d'abord presque suffoqués par ces Esprits infernaux, et ensuite ils furent collés ensemble pour qu'ils se désistassent de leurs impostures; mais plus lard ils furent délivrés. 1272. On me montra ensuite comment leurs femmes avaient été vêtues ; elles avaient autour de la tête un bonnet de forme ronde, noir, élevé et comme garni do tours par devant ; leur visage étail petit ; mais les hommes étaient velus et couverts de poils. On me montra aussi combien ils s'étaient glorifiés de la multitude de leur enfants, en ce que, partout où ils allaient, ils étaient accompagnés de leurs enfants qui marchaient devant eux en suivant une ligne courbe ; mais on leur dit que l'amour pour les enfants se trouve aussi chez toutes les brutes, même chez les plus féroces, et que celte tendresse n'était pas une preuve qu'il y eût chez eux quelque bien, tandis que s'ils eussent aimé leurs enfants non pour l'amour de soi et de la gloire, mais afin que pour le bien commun la société humaine fût plus nombreuse, el plus encore afin que par là le ciel fill augmenté, p a r conséquent en vue du Royaume du Seigneur, alors leur amour pour leurs enfants aurait été réel.

GENESE. CHAP.

ONZIÈME.

CBAPI THE ONZIÈME

Oe ta Situation

du Très-Grand Homme; puis du Lieu et de la Distance dans l'autre Vie.

v

I 2T3. Q u a n d les â m e s , r é c e m m e n t a r r i v é e s du

moi.de,

doivent

se s é p a r e r d e la c o m p a g n i e îles A n g e s s p i r i t u e l s p o u r

venir

les E s p r i t s , el

elles

enfin

dans

la

Société

dans

laquelle

parmi avaient

é t é q u a n d elles v i v a i e n t d a n s le c o r p s , e l l e s s o n t c o n d u i t e s <;;'i e t là par les A n g e s v e r s p l u s i e u r s r é s i d e n c e s , qui

sonl des sociétés

p a r é e s , m a i s c e p e n d a n t c o n j o i n t e s a u x a u t r e s ; e t ces â m e s r e ç u e s i n d i s t i n c t e m e n t ; de là elles vont i n d i s t i n c t e m e n t t r e s s o c i é t é s ; et cela, p e n d a n t q u e l q u e a r r i v e n t à la société

dans

laquelle elles a v a i e n t

vivaient d a n s le c o r p s , et elles y r e s t e n t . m e n c e m e n t d e l e u r vie. Si c ' e s t t r o m p e u r , q u i p u i s s e se p a r e r

nu

De

fourhc,

d'un

état

est

élé

séparé;

el

a n g é l i q u e qui

jusqu'à

s'accorde

avec

ce q u ' i l s

ou

reçu,

transporté

Vastation,

du

mais sont

en-

lorsque

des

c o n g é d i é s avec c i \ i l i t ë viennent

!e g é n i e d e

dans

la

s'y

leur con-

entretint

avec moi ; c ' é t a i t p o u r q u e j e s u s s e c u m i u e n l cela se passe ; je

19

et

société

l e u r c h a r i l ê , de

d u i t d e la m ê m e m a n i è r e d a n s d e s r é s i d e n c e s , e t l'on

il

parmi

p r o b i t é , d e l e u r p i t i é , ou d e leur c i v i l i t é s i n c è r e . J e fus aussi

u

un d'un

alors privé

aussi d e s o c i é t é s ; el

u n e s ils p a s s e n t d a n s les a u t r e s , ils s o n l

elles com-

les lions e s p r i t s ;

e s l r e j e t é , q u e l q u e f o i s m ê m e p u n i , et en tin il e s l

avec c h a r i t é , et* c e l a ,

quand

impose et

s e c o u r s d e s A n g e s , il e r r e ça et là, c h e r c h e à ê t r e

levés v e r s les A n g e s , c h a n g e n t

d'au-

qu'elles

hypocrite, en

par

les e s p r i t s i n f e r n a u x . Ceux q u i , d é l i v r é s de la

ee

le n o u v e a u

un

qui

g é n i e p r e s q u e a n g é l i q u e , il esl parfois r e ç u m a i s a p r è s un peu d e t e m p s , il en



sont

vers

temps, jusqu'à

sé-

y

pus

a l o r s réfléchir, au sujel

qu'ils

étaient

s e u l e m e n t a p p a r e n t s , et que ce n ' é t a i t q u e des c h a n g e m e n t s

des changements

de lieu,

d'état,

le c o r p s r e s t a n t d a n s le m ê m e lieu. dans l'autre

vie

sonl les s u i v a n t e s : V Les sociétés des E s p r i t s et des Anges

1 2 7 4 . Au n o m b r e d e s merveilles

pa-

r a i s s e n t distinctes e n t r e

qui

elles quant

existent

à la S i t u a t i o n ,

lieux et les d i s t a n c e s , d a n s l ' a u t r e vie, ne

quoique

soient a u t r e chose

des variétés d ' é t a l . 2° La Situation el les Dislances sont en

les que

rapport

avec le c o r p s h u m a i n , de s o r t e que c,-ux qui sont à la d r o i t e

pa-

raissent à la d r o i t e , de quelque m a n i è r e q u e le c o r p s se t o u r n e , il en est de m ê m e de ceux qui sont à la g a u c h e , cl de ceux

qui

sont

vers les a u t r e s r é g i o n s . 3° T o u s les E s p r i t s et lous les A n g e s ne sont pas à u n e distance assez g r a n d e p o u r q u ' i l s n e puissent

élre

vus ; mais c e p e n d a n t il ne s'en p r é s e n t e pas aux r e g a r d s un

plus

g r a n d n o m b r e que celui que le S e i g n e u r

permet.

I* Les

Esprits

s u r lesquels d ' a u t r e s E s p r i t s p o r t e n t l e u r s p e n s é e s , c e u x , p a r e x e m ple, qui l e u r

ont été c o n n u s d ' u n e

m a n i è r e q u e l c o n q u e d a n s la

vie du c o r p s , se p r é s e n t e n t à l'instant

même,

quand

le S e i g n e u r

le p e r m e t , et s ' a p p r o c h e n t tellement q u ' i l s sont à leur oreille, ou si p r è s d'eux q u ' i l s les t o u c h e n t , même ils a u r a i e n t

ou

été éloignés de

a quelque plusieurs

distance,

q u a n d même ils a u r a i e n t été p r è s des a s t r e s . Il en q u e d a n s l ' a u t r e vie la distance du lieu A n g e s , il n'y a a u c u n e idée du

temps.

ne

tait

quand

milliers de m i l l e s , est ainsi

rien.

Ces choses

parce

5^ Chez

les

merveilleuses

o n t lieu d a n s Je m o n d e des E s p r i t s , el d ' u n e m a n i è r e e n c o r e plus parfaite d a n s le Ciel ; (pie ne doivent-elles pas ê t r e à la vue du g u e u r , p o u r lequel tous en g é n é r a l

et c h a c u n

en

Sei-

particulier

ne

peuvent ê t r e que t r è s - p r é s e n t s , et sons son aspect et sous sa P r o v i d e n c e ? Ces merveilles paraissent i u c r o y a b l e s ; mais toujours est-il qu'elles sont vraies. •1275. J e fus d a n s u n e Société où r é g n a i t

la t r a n q u i l l i t é ,

c'esl-

à-dire d o n t l'étal t r a n q u i l l e a p p r o c h a i t en q u e l q u e s o r t e de l'élat d e paix, s a n s ê t r e toutefois l'état d e paix. Je m'y e n t r e l i n s de l'état des E n f a n t s , et aussi du L i e u , en ce que le c h a n g e m e n t

du lieu el de

distance est seulement u n e a p p a r e n c e selon l'état de c h a q u e

esprit

et selon le c h a n g e m e n t de cet é t a t . L o r s q u e j e fus t r a n s p o r t é

dans

cette société, les esprits qui étaient a u t o u r de moi s e m b l a i e n t

être

éloignés el nie p a r a i s s a i e n t au-dessous île m o i ;

néanmoins

il

me

fut a c c o r d é de les e n t e n d r e p a r l e r . 127G. Q u a n t à ce qui c o n c e r n e la Situation

où sont

les E s p r i t s

d a n s le m o n d e des e s p r i t s el les A n g e s d a n s le ciel, \oici ce

qu'il

en est : A la d r o i t e du S e i g n e u r sonl les a n g e s ;

à sa g a u c h e

mauvais esprits ; devant lui, ceux d ' u n

tient

état qui

le

les

milieu;

d e r r i è r e lui, ceux qui sonl r e m p l i s d e malice ; a u - d e s s u s de la léle, ceux qui sonl d ' u n c a r a c t è r e o r g u e i l l e u x et qui a s p i r e n t à des

cho-

ses élevées ; sous les pieds, les enfers qui c o r r e s p o n d e n t à ceux sont d a n s le h a u t . Ainsi, tous sont d a n s leur s i t u a t i o n , p a r an S e i g n e u r , à toules les régions et à toutes

qui

rapport

les h a u t e u r s , en

plan

horizontal et en plan vertical, cl d a n s toutes les i n c l i n a i s o n s ;

leur

situai ion est c o n s t a n t e et ne varie point

pendant

Les cieux y c o n s t i t u e n t c o m m e un seul h o m m e , appelé le T r è s - i î r a n d H o m m e ,

auquel

toute

qui p o u r cela

correspondent

choses qui sont chez l ' h o m m e : d a n s là s u i t e ,

éternité.

par

aus
la Divine

r i c o r d e du S e i g n e u r , je parlerai de celte c o r r e s p o n d a n c e .

esl

loules Misé-

C'est

de

là q u ' a u t o u r de c h a q u e a n g e il y a une s e m b l a b l e situation tic t o u l e s choses, ainsi q u ' a u t o u r de chaque h o m m e auquel le S e i g n e u r le ciel : la présence du S e i g n e u r s e r a i t pas ainsi si le S e i g n e u r

ouvre

p o r l e cela avec elle ; et il n'était

pas tout

présent

n'en

d a n s le

Ciel. 1 2 7 7 . Il en est de m ê m e des H o m m e s , q u a n t

à leurs âmes

qui

sonl c o n t i n u e l l e m e n t attachées à q u e l q u e société d ' e s p r i t s el d ' a n g e s ; ils ont aussi l e u r situation

d a n s le R o y a u m e du

Seigneur

selon le c a r a c t è r e de l e u r vie el selon l e u r s é t a t s ; et peu

importe

la dislance qui les sépare s u r la t e r r e , serait-elle de p l u s i e u r s liers d e milles, ils peuvent toujours ê t r e e n s e m b l e d a n s une

milmême

société : ceux qui vivent d a n s la c h a r i t é , d a n s une soeiétéangélique ; ceux qui vivent d a n s les h a i n e s el a u t r e s

mauvaises

d a n s u n e société infernale. De m ê m e , peu i m p o r t e

dispositions, que

plusieurs

h o m m e s soient e n s e m b l e s u r la t e r r e d a n s un m ê m e lieu,

ils

ne

sont pas moins p o u r cela lotis séparés selon les c a r a c t è r e s de l e u r vie et selon l e u r s é t a l s , et chacun d'eux peut ê t r e d a n s une société différente. Des h o m m e s , qui sont à d e s distances de quelques centaines ou de q u e l q u e s milliers de milles, Lorsqu'ils p a r a i s s e n t à la vue du s e n s i n t e r n e , s o n t si p r è s que q u e l q u e s - u n s d ' e n t r e eux se lou*

client, d ' a p r è s leur s i t u a t i o n ; ainsi, s'ils étaient plusieurs qui e u s sent la vue i n t e r n e o u v e r t e s u r t e r r e , ils p o u r r a i e n t ê t r e e n s e m b l e et avoir e n s e m b l e des c o n v e r s a t i o n s , q u a n d bien même l'un serait d a n s l'Inde et l ' a u t r e eu E u r o p e . C'est aussi eetpii m'a élé m o n t r e . Ainsi tous les h o m m e s s u r la i c r r e sont en g é n é r a l et en p a r t i c u lier t r è s - p r é s e n l s au S e i g n e u r el sont tous s o u s son aspect et sous sa P r o v i d e n c e . 1 2 7 8 . On t r o u v e r a , à la lin de s u r la s i t u a t i o n , le lieu,

la

ee

Chapitre,

distance

et

le

la

temps

continuation dans

l'autre

vie.

CHAPITRE ONZIEME 4. E l il y eut d a n s toute la t e r r e une seule lèvre et les m ê m e s paroles. 2. Et il a r r i v a

que,

quand

ceux-ci

partirent

d e l'orient,

t r o u v è r e n t u n e vallée dans la t e r r e de S c h i n e a r , et ils

y

ils

habitè-

rent. 3 . Et ils d i r e n t , l'homme à son c o m p a g n o n : Allons, faisons

des

b r i q u e s , et cuisons-les au feu : et ils e u r e n t la b r i q u e au lieu de p i e r r e , et ils e u r e n t le b i t u m e au lieu d ' a r g i l e . 4 . Et ils d i r e n t ; Allons, b à i i s s o n s - n o u s une ville et une el q u e son s o m m e t (soit)

tour,

d a n s le ciel, et f a i s o n s - n o u s un nom, de

p e u r q u e n o u s ne soyons p e u t - ê t r e dispersés s u r les faces de toute la l e r r e . 5 . Et Jéhovah descendit p o u r v o i r la ville et la t o u r q u e bâtissaient les lils de l ' h o m m e . 6. Et lèvre

à

Jéhovah eux

dit :

lous,

et

Voici

un

voilà

leur

seul

peuple,

entreprise

et

une

pour

seule

faire,

et

m a i n t e n a n t rien ne les déton r u e r a i t - i ! de tout ce q u ' i l s ont pensé faire. 7 . Allons, d e s c e n d o n s , et confondons

là leur

l è \ r e , afin

qu'ils

n ' e n t e n d e n t p o i n t , l ' h o m m e la lèvre de son c o m p a g n o n . 8 . Et Jéhovah les dispersa de là s u r les laces de toute la l e r r e , et ils cessèrent de b â t i r la ville. 9 . C'est p o u r q u o i il appela son nom Babel, pariée q u e là

Jéhovah

confondit la lèvre de toute la terre, el de là Jéhovah les dispersa sur les faces de toute la terre. 10. Voici les nativités de Schem : Schem cent ans, et il engendra Arphachschad,

{était)

deux

lils (ou âgé) de

ans après

le d é -

luge. 11. El Schem vécut, après qu'il eut engendré cet Arphachschad, cinq cents ans ; et il engendra des lils el des filles. 12. Et Arphachschad vécut trente-cinq ans, et il engendra

Sché-

lach. 13.

El Arphachschad

vécut,

après qu'il

eut engendré

ce

Schélach, quatre cent trois a n s ; el il engendra des fils et des filles. 1 4 . El Schélach vécut trente ans, et il engendra Eber. 1 o . Et Schélach vécut, après qu'il eut engendré cet Eber, quatre cenl trois a n s ; el il engendra des fils cl des filles. 1 0 . El Eber vécut trente-quatre ans, et il engendra Péleg. 17. Et Eber vécut, après qu'il eut engendré ce Péleg, quatre cent trente ans ; et il engendra des fils el des filles. 1 8 . El Péleg vécut trente ans, cl il engendra Réu. 19. El Péleg vécut, après qu'il eut engendré ce Réu, deux cenl neuf ans; el il engendra des lilsel des filles. 2 0 . Et Réu vécut trente-deux ans, el il engendra Sérug. 2 1 . Et Réu vécut, après qu'il eut engendré ce Sérug, deux cent sept ans; el il engendra des tils el des filles. 2 2 . Et Sérug vécut trente ans; e l i l engendra Nachor. 2 3 . El Sérug vécut, après qu'il eut engendré ce Nachor, deux cents ans; el engendra des fils et des filles. 2 4 . Et Nachor vécut vingt-neuf ans, et il engendra Thérach. 2 5 . Et Nachor vécut, après qu'il cuL engendré ce Thérach, cenldixneuf ans; el i! engendra des lils el des lilies. 8 6 . El Thérach vécut soixante-dix ans, et il engendra Abram, Nacho, etHaran. 2 7 . Et voici les nativités de Thérach: Thérach engendra Abram, Nachor el llaran ; cl llaran engendra Loth. 2 8 . Et llaran mourut sur les faces de Thérach son père, dans la terre de sa nativité, dans l'r des Chaldéens. 2 9 . El Abram el Nachor

prirent

pour eux des é p o u s e s ; le

nom de l'épouse d'Abrain 'fut) Saraï, el le nom de l'épouse de Nachor (fut) Milkah, fille de H a r a n , père d e Milkah el père de Jiskali. 3 0 . El S a r a ï é l a i i Stérile, elle n'avait point d'enfant s. 3 1 . Et Tliéracli prit Abrâtn son (ils, et Lolli lils de Haran, fils de son fils, et Saraï sa b r u , épouse d'Abram son fils ; el ils sortirent ensemble d ' E r des Chaldceus, pour aller d a n s la terre de Canaan ; et ils vinrent jusqu'à Charan, et ils y d e m e u r è rent. 3 2 . El tous les jours de Thérach furent deux cent cinq ans, et T h é rach mourut à Charan.

CONTENU

1 2 7 0 . Il s'agit, du vers, i à 9, de la P r e m i è r e Église Ancienne, qui exisla après le déluge. 1 2 8 0 . De son p r e m i e r é t a t ; il y avait pour tous une même doctrine, vers. 1 : du second élal ; elle commença à décliner, vers. 2 : du troisième é t a t ; les faussetés des cupidités commencèrent à régner, vers. 3 ; du quatrième êlat ; on commença à exercer la domination au moyen du culle divin, vers. 4 ; c'est pourquoi l'étal de l'Eglise l'ut changé, vers. S, lî ; de telle sorle que le bien de la foi n'éiail dans aucun homme de l'Église, v e r s . 7 , 8,9. 1 2 8 1 . Il s'agil de la Seconde Eglise Ancienne, qui prit son nom d ' E b e r ; de sa dérivation et de son étal ; elle tomba entin dans l'idolâtrie, vers. 11) à 2(i. •t 2 8 2 . Il s'agil de l'origine de la Troisième Église Ancienne, q u i d ' i dolàirique devînt représentative, vers. 27 à 3 2 .

SENS INTERNE

12K3. Il s'agit maintenant de l'Église Ancienne en général, et de la falsification et de l'adultération de son culte interne par la

GENÈSE. CHAI*. ONZIÈME.

298

succession du temps, ce qui a produit aussi la falsification

et l'a-

dultération du culte e x l e r n e ; c a r le culle exlerne dépend du culte i n t e r n e . La falsification et l'adultération

du culle interne est ici

Babel. Que jusqu'à ce moment, excepté, en ce qui concerne Eber, les relations historiques aient été des fictions et non des réalités, c'est ce qu'on peut voir aussi par ce qui esl rapporté de la tour de Babel, savoir : qu'on e n t r e p r î t de bâtir une tour dont le sommet irait jusque dans le ciel ; que les lèvres furent confondues, de sorte que l'un n'entendait point la lèvre de l ' a u t r e ; que c'esl Jéhovah qui les confondit ainsi ; on peut le voir encore en ce qu'il

esl dit

que c'est de là que vint le nom de Babel, lorsque cependant il avait élé dil dans le Chapitre précédent, v e r s . 1 0 , que Babel avait été bâtie par Nimrod. Il est de mémo évident p a r là que Habel signifie non pas une ville,, mais une certaine chose, ei ici le culte dont les intérieurs sonl profanes, tandis que les externes paraissent saints.

1284, Vers. 1 . Et il y eut dans toute ta terre une seule lèvre et les mêmes paroles. — // y eut dans toute ta lerre une sente lèvre signifie qu'il y avait partout u n e même doctrine dans le commun ; la lèvre est la doctrine ; la terre est l'Église. — Et les mêmes paroles

signifient que la doctrine était ia même dans le parti-

culier.

1 2 8 5 . / / y eut dans toute la terre une seule lèvre signifie qu'il y avait partout une même doctrine dans le commun : c'est ce que prouve la signification de la lèvre dans la Parole, ainsi qu'on le verra bientôt dans ce qui suit. Dans ce verset, et par ce peu de paroles, est décrit l'état de l'Eglise Ancienne, lel qu'il avait é l é , c'est-à-dire qu'il y avait eu une même doctrine en g é n é r a l . Mais dans le verset suivanl il est dil comment on commença à faire des falsifications

et des a d u l t é r a t i o n s ; et ensuite jusqu'au

verset 9 ,

comment l'Église fui entièrement p e r v e r t i e , au point qu'il n'y eut plus de culte inlerne. Aussitôt après il s'agit de la Seconde

Eglise

Ancienne qui commença à E b e r ; cl enfin de la Troisième, qui fut le commencement de l'Eglise Judaïque ; c a r , après le déluge il y eul successivement trois Eglises. Quant à ce qui regarde la P r e - 2 . mîère Eglise Ancienne, si en elle, quoiqu'elle ait été t r è s - r é p a n d u e sur le globe, il n'y avait néanmoins qu'wte seule lèvre et les mêmes

paroles, c'est-à-dire une même doctrine dans te commun el dans ]e particulier, lorsque cependant les cultes tant internes qu'externes étaient partout différents, comme je l'ai montré dans le Chapitre précédent, où chaque nation qui s'y trouve nommée signilie une doctrine différente et un rite différent, voici ce qu'il en esl : Il y a dans le Ciel des sociétés innombrables cl différent toutes entre elles, mais néanmoins ne faisant q u ' u n ; car toutes sont conduites comme une unité par le Seigneur, — Voir ci-dessus, V " fco*7« 581, 6 8 i , 6 8 5 , 690 ; — et il on est de cela comme de l'homme; quoiqu'il y ail dans l'homme tant de viscères et tant de parties viscérales dans ces viscères, tant d'organes ci de membres dont l'un agit d'une manière différente de l'autre, néanmoins lous sont en général et en particulier dirigés, comme un, par une seule Ame : ou bien il en est de cela comme du corps où les activités des forces et des mouvements, quoique différentes, sont néanmoins dirigées par le seul mouvement du enuir et par le seul mouvement du poumon, et ne font qu'un. Si ces >oeiélrs peuvent ainsi agir en unité, cela vient de ce que, dans le Ciel, il y a un influx unique que chacun reçoit selon son génie ; c'est un influx d'affections qui procèdent du Seigneur, de sa Miséricorde et de sa Vie , et, quoique cet influx soit unique, cependant tout obéit el marche comme ne faisant qu'un, et cela, par l'amour mutuel dans lequel sont les habitants du Ciel. C'est ainsi qu'il en a été de la Première Eglise Ancienne; quoiqu'il y ait eu autant de Cultes internes et externes, qu'il y avait de genres de nations, qu'il y avait d'espèces de familles Composant les nations, et qu'il y avait en particulier d'hommes de l'Eglise, néanmoins il avaient Ions une seule lèvre et les mêmes paroles, c'est-à-dire qu'ils avaient tons une même doctrine dans Je commun ci dans le particulier. Il y a une même doctrine, quand lOttS sont dans l'amour mutuel on dans la charité ; l'amour mutuel et la charité font que toutes choses sont un, quoiqu'elles soient variées; car c'est de la variété que se forme l'unité; tous, quel que soit leur nombre, fui*il composé de myriades de myriades, s'ils sont dans la charité ou l'amour mutuel, tons ont une même fin, savoir le bien commun, le Règne du Seigneur el le Seigneur Luimême. Le* variétés des points de doctrine et des cultes sont, ainsi que je l'ai dit. comme les variétés des sens et des viscères dans

l'homme, variétés qui contribuent à la perfection du t o u l , car alors le S e i g n e u r influe et opère de diverses manières par la charité suivant le génie de chacun, et dispose ainsi dans l ' o r d r e , s u r la l e r r e comme dans le Ciel, loutes ses c r é a t u r e s en général cl en particulier. C'est alors que la volonté du Seigneur, comme le Seigneur l'enseigne Lui-même, se fait s u r les terres comme dans les c i e u \ . 128G. La lèvre est la doctrine : on le voit par ces passages de la P a r o l e ; dans E s a ï e : •« Les S é r a p h i n s criaient : Saint, saint, saint, Jéhovah Zébaoth. Le Prophète dil : Malheur à m o i ! Je " suis r e t r a n c h é , moi qui (suis.] un homme impur de Lèvres, et » qui habile parmi un peuple impur de Lèvres, parce que mes >• yeux ont vu le Pioi Jéhovah Z é b a o t h ; el l'un des Séraphins vola ». vers moi, toucha ma bouche, el dit : Voici, ce {charbon) a lou» c'né les lièvres, et ion iniquité se r e l i r e , et ton péché esl expié.» — VI. 3 , 5 . (î, 7. — Le" lèvres désignent tes intérieurs de l ' h o m m e , par conséquent le culle interne d'où procède l'adoration : c'est là ce qui a été représenté dans le prophète : chacun peut voir que ses lèvres qui ont élé touchées, et que son iniquité qui s'est r e t i r é e et son péché qui a été expié par ce loucher, étaient la r e présentation des intérieurs signifiés par les lèvres, et qui sont des choses appartenant à la charité cl à sa doctrine. Dans le mémo : •< Jéhovah frappera la t e r r e de la verge de sa bouche, et il tuera » l'impie par l'esprit de ses Lèvres. » — XL I . — Dans le sens interne, ce n'est pas Jéhovah qui frappe de la verge de sa bouche, ni qui tue l'impie par l'esprit de ses /sèvres, mais c'est l'impie qui agit ainsi envers soi-même; l'esprit des lèvres esl la doctrine, qui esl fausse chez l'impie. Dans le même : Je crée le produit des » Lèvres, la paix, la paix i\ celui qui esl loin et à celui qui est près, » et j e le guéris. » — LYII. 19. — Le produit des lèvres, c'esl la d o c t r i n e . Dans Ezéchiel : « Fils de l'homme, va-t'en, viens vers car tu n'es pas » la maison d'Israël, el prononce-leur mes paroles; » envoyé vers un peuple profond par la Lèvre et grave par la lan» que, (mais) vers la maison d'Israël ; ni vers plusieurs peuples » profonds paria Lèvre, et graves par la tang ue, dont lu n'entendes » pas les paroles • ceux-ci, si je t'envoyais vers eux, ne l'écouie>» raient-ils pas? Kl la maison d'Israël, ils ne veulent pas l'écouler, » parce qu'ils ne Me veulent pas écouler ; car, toute la maison

n d'Israël, eux [sont] opiniâtres de front et durs de cœur. » — I 1 L 1 , S, 6 , 7 . — Les profonds par la lèvre sont les gentils qui, quoique datîs îa fausseté de la doctrine, sont néanmoins dans la charité, c'est pour cela qu'il est dil qu'ils écouleul ; mais il esl dit de ceux qui ne sonl pas dans la charité, qu'ils sonl opiniâtres de front et durs de cœur. Dans Zéphanie : « Je me) tournerai vers un peuple d'une Lèvre

claire, afin que tous ceux-là invoquent le Nom de Jéhovah,

» pour Le servir d'une même épaule. » — III. 9 . — La lèvre claire désigne évidemment

la doctrine. Dans Malachie : « La loi de la

» vérité a élé dans sa Iiouche, el la perversité n'a point été trouvée » dans ses Lèvres;

car les Lèvres

du prêtre garderont la science,

« et on recherchera la loi de sa bouche, parce qu'il (est)

l'Ange de

- Jéhovah Zébaoth. « — IL 0 , 7. — Il s'agit de Lévi qui

repré-

sente le S e i g n e u r ; les lèvres désignent la doctrine qui procède de la charité. Dans David : « Ils disent : Nous prévaudrons par noire - langue, nos Lèvres

[sont)

avec nous. » — P s . XII. ». — Les

lèvres sonl les faussetés. Dans le même : ii Mon âme sera rassasiée » comme de moelle et de graisse; et ma bouche (le) louera par " des Lèvres

de cantiques. » — Ps. LNIII. 6. — Dans

Esaïe:

» En ce jour-là il y aura cinq villes dans la terre d'Egypte, pariant » de la Lèvre

(le

langage) de Canaan, el jurant à Jéhovah

y baotb. » — XIX. 1 8 . 1 5 8 7 . La

terre

Zé-

La lèvre, c'est la doclrine.

signifie

l'Eglise

: c'est ce qui a été

montré

ci-dessus, X°" 6 0 2 , 1 0 0 6 . 1 2 8 8 . Les mêmes paroles dans le particulier

signifient

que la doctrine

était la

: c'esl ce qu'on voil d'après ce qui a

d î t ; c a r i a lèvre esl la doclrine dans te commun, montré, mais les paroles

même

déjà élé

comme je

l'ai

sont la doctrine dans le particulier,

les choses particulières de la doctrine. En

effet,

ainsi que je

ou l'ai

dit, peu importe qu'il y ait des choses particulières, pourvu qu'elles tendent à une même

fin,

qui consisie â aimer le

Seigneur

dessus toutes choses et le prochain comme s o i - m ê m e ;

les choses particulières sont sous la dépendance des choses munes. Que la Parole

par

car alors com-

signifie toute doctrine sur la charilê et sur

la foi qui en procède, et que les paroles

signifient

les choses

qui

appartiennent à la doclrine, on en a la preuve dans David : « Je Te '• confesserai dans la droiture du

cœur, quand j'aurai

appris les

GENÈSE. CHAP. ONZIÈME.

299

M jugements de ta justice, je garderai tes statuts. Eu » rendra-t-il pur son sentier? En se tenant ti rôle. Je t'ai cherché de tout mon cœur, » de tes préceptes. J'ai serré ta Parole

en

quoi

l'enfant

garde selon ta Pâ-

ne me fais pas égarer

dans mon cœur, afin que

» je ne pèche point contre Toi. Sois béni, Soit Jéhovah ! Ensei» gne-moi tes statuts. J'ai raconté de mes Lèvres

tous

les juge-

» ments de ta bouche,* je me suis réjoui dans la voie de les témoin gnages ; je médite sur tes commandements,

et je considère tes

» voies ; je medélectedans tes statuts ; je n'oublie point ta Parole,

»

— Ps. CXIX. 6 à 17. — La Parole, c'est la doctrine en géuéral ; Là, on y dislingue les préceptes, les jugements,

les témoignages,

les commandements, les statuts, la voie, les lèvres,

toules choses

appartenant à la Parole ou à la doctrine; partout ailleurs,

dans la

Parole, ces expressions signifient aussi des choses distinctes. le Môme : « Cantique d'amour: i Parole

z)>

; ma langue (est) le style d'un écrivain habile. Tu es plus

» beau que les fils de l'homme; » Lèvres

Dans

Mon coeur a voulu une bonne la grâce est

; sois à cheval sur la Parole

répandue sur tes

de vérité et de mansuétude

i] de justice; ta droite t'enseignera des merveilles. » — Ps. XLV. i, 2 , 3 , 5. — Être à cheval sur la Parole de vérité et de mansuétude de justice, c'est enseigner la doctrine du vrai et du bien ; iei, comme dans les aulres passages de la Parole, les expressions parole, bouche, lèvre et langue signifient des choses distinctes, et l'on voit qu'elles appartiennent à la doctrine sur la

charité,

ceci esl appelé le Cantique des amours, et qu'il est dil,

puisque au sujel

de cette doctrine : une beauté au-dessus des fils de l'homme,

une

grâce de lèvres, une droite qui enseigne des merveilles. Dans Ésaïe: « Jéhovah a envoyé la Parole

en Jacob,

et elle est

tombée en

» Israël. » — IX. 8 . — La parole, c'est la doctrine du culle interne et externe ; là, Jacob désigne le culte externe,

et

le culte interne. Dans Matthieu : « Jésus dit : L'homme n de pain seulement, mais de toute Parole » de Dieu, » — IV. - i . — » entend la Parole

Dans le

du Royaume,

et

qui sort de la

Même: •« Quand n'y faii pas

Israël, vit non bouche

quelqu'un

attention,

le

» malin vient et enlève ce q u i a élé semé dans soncoi'ur. » — X I I I . 1 9 . — Là, il est aussi question de la Parole dans les vers 2 0 , 2 1 , 2 5 , 2 3 . Dans le Même : « Le ciel el la terre passeront, mais

mes

A-

» Paroles

ne. passeront point. » — XXIV. 3 3 . — Dans

ces

pas-

sages, la parole est la doctrine du Seigneur el les paroles sont les choses qui appartiennent

à Sa doctrine, c'est pour cela que les

préceptes du Décalogue sont appelés les « Jéhovah écrivit sur les tables les >» Paroles.

paroles,

Paroles

dans

Moïse :

de l'alliance, les dix

» — E x o d . , XXX1W 2 8 . — Dans le Même: * 11 vous

•> indiqua sou alliance, qu'il vous commanda de pratiquer, » les dix Paroles

[savoir)

; et il les écrivit sur deux tables de pierre. » —

Deulér. IV. 1 3 ; X. 4 . — D a n s

le

Même: « Prends garde à toi,

» et garde bien ton aine, de peur que lu n'oublies les Paroles

que

» les yeux oni vues. •> — Deutér. IV. 0, — Et en outre dans d'autres endroits. 1 2 8 9 , Vers. I . Et il arriva l'orient,

ils trouvèrent

ils y habitèrent.

que,

une vallée

— Quand

ceux-ci

quand

ceux-ci

dans la terre partirent

Scàùtear

une

de et

de t orient,

quand ils s'éloignèrent de la charité ; Yorient dant du Seigneur: ils trouvèrent

partirent

de Schinear,

signifie

esl la charité procé-

vallée

dans

la terre

de

signifie que le culle devenait pins impur el profane: et

ils y habitèrent

signifie la vie qui en résulta.

1 2 0 0 . Quand s'éloignèrent

ceux-ci partirent

de la charité:

ficalion de partir

de l'orient,

signifie

quand

ils

on en trouve la preuve dans la signi-

et dans la signification de Yorient,

dans l a ' P a -

role.On voil que partir signifie ici s'éloigner, parce qu'il s'agit de la charité qui est l'orient d'où ils parlaient. 1 2 9 1 . L'orient

est la charité

procédant

du Seigneur:

c'est ce

qui a déjà élé expliqué N°' 1 0 1 , ÏSSÔ. 1 5 9 2 . Ils trouvèrent signifie

une vallée

que le culte devenait

par la signification de vallée Schinear,

dans

plus impur

la terre

de

et profane:

Schinear, on Je voit

cl par la signification de la terre

de

Quant à ce qui concerne la vallée : dans la Parole, les

montagnes signifient l'amour ou la charilê, parce

qu'elles repré-

sentent les choses les plus élevées, ou ce qui est le même, les intimes dans le culte, comme je l'ai montré ci-dessus,

N° 7 9 3 ; de là

la vallée signifie ce qui est au-dessous des montagnes ou ce qui est inférieur, ou en d'autres termes, ce qui est extérieur dans le culle. La terre de Schinear,

comme je l'ai déjà

fait voir,

signifie le culte externe dans lequel est le profane. Ici,

V

1183,

par eonsé-

q u e n l , ces m o i s : ifs trouvèrent

une vallée

dans

la terre

de

Schi-

near, signifient que le culte devenait plus i m p u r el profane. Dans le P r e m i e r Verset, il a élé question de l'Église qui avait une seule lèvreet/es mêmes paroles, ou une même doctrine dans le commun et dans le particulier ; mais dans ce verset il s'agit du déclin de l'Église, ce qui esl exprimé par ils partirent de P orient c'esl-àdire qu'ils commencèrent à s'éloigner de la c h a r i l é ; c a r autant l'Eglise, ou l'homme de l'Eglise, s'éloigne de la charilé, autant son culte s'éloigne de la sainteté, ou autant son culte s'approche de l'impur et du profane. Si les m o i s : ils trouvèrent une vallée dans la terre de Schinear signifient le déclin do l'Église ou du culle vers le profane, cela vient de ce (pic la vallée est quelque chose de bas e n t r e les montagnes qui signifient, comme il a été d i t , les saintetés de l'amour ou les saintetés de la charilé dans le culte. On peut aussi en avoir une preuve p a r l a signification de ïa vallée dans la P a r o l e , oit ce mot esl exprimé, dans la langue originale, par c e r tains noms, qui signifient, quand ils sont pris dans ce sens, des profanations plus ou moins grandes dans le culte. Que les vallées aient de semblables significations, on le voit dans Esaïe : « P r o u pbétie contre la Vallée de ta vision ; c a r c'esl un j o u r de tumulte « et d'oppression et de perplexité p a r l e Seigneur Jehovih Zébaoth » dans la Vallée de ta vision. » —XXII. I , o. — La vallée de la vision désigne les fantaisies et les raisonnemsnts p a r lesquels le culte csL falsifie cl enfin profané. Dans J é r é m i e : « Comment dis-tu : Je » ne me suis point souillée ; j e n'ai point marché d e r r i è r e les Baals? » Vois ton chemin dans la Vallée. » —- IL 2 3 , — La vallée, c'est le culle i m p u r . Dans le Même ; « Ils ont bâli les hauts-lieux d e » Tophcld, qui (est) dans la Vallée du fils de Hinnom ; c'esl p o u r » quoi voici, les jours viennent et l'on ne dira plus Tophelh, ou « la Vallée du fils de Hinnom, mais la Vallée de la tuerie. » — VIL 3 1 , 3 2 ; XIX. 6. — La vallée de Hinnom, c'est l'enfer, c'est aussi la profanation du vrai ei du bien. Dans Ézéchiel : « Ainsi a dit le Seigneur Jéhovih aux montagnes et aux collines, » aux lieux creux el aux Vallées : Me voici, Moi ; j ' a m è n e r a i l'épée g s u r vous, cl je détruirai vos hauts-lieux. » — V I ? 3 . — Dans le Même J'y donnerai à Gog un lieu pour sépulture eu Israël, la n Vallée des passants, vers l'orient de la m e r ; et on l'appellera la f

» Valléeôeh

multitude

d e Gog. » — X X X I X .

s'agil là du culte d a u s les e x t e r n e s ; la vallée

Il,

désigne

KL — Il

un tel c u l t e .

Mais q u a n d le culle n'est pas e n c o r e devenu si p r o f a n e ,

il est e x -

p r i m é p a r le nom de vallée qui est employé dans ce verset ; c o m m e d a n s É s a ï e : « J'ouvrirai des t l e u v e s s u r les c o t e a u x , et j e •• des fontaines au milieu des Vallées

; [je changerai)

placerai

le d é s e r t en

» un é t a n g d ' e a u x , et la t e r r e s è c h e en c o u r a n t s d ' e a u x . » — X L I . 1 8 . — Il s'agil ici de ceux qui sont

dans l'ignorance

ou h o r s d e s

c o n n a i s s a n c e s de la foi et de la c h a r i t é , mais qui sonl

néanmoins

d a n s la c h a r i t é ; ils sont désignés ici p a r la vallée. Dans

Ezéchiel,

XXXVIL i , la vallée a la m ê m e signification. 1293.

Et

ils g habitèrent

signifie

fa

oie

gui

peut en t r o u v e r la p r e u v e d a n s le mot Habiter

en

résulta.

signilie vivre. On r e n c o n t r e souvent le mot Habiter, L i v r e s p r o p h é t i q u e s q u e d a n s les Livres et p r e s q u e t o u j o u r s , dans le sens vient de ce q u e les T r è s - A n c i e n s avaient un Culte

On

q u i , d a n s la P a r o l e , tant d a n s les

historiques de la P a r o l e ;

i n t e r n e , il signifie v i v r e ;

cela

h a b i t a i e n t d a n s d e s tenles

et y

très-sain: ; c'est aussi

p o u r cela q u e les tentes

signifient, d a n s la P a r o l e , la sainteté du c u l t e , ainsi q u e je l'ai fait voir, N° 1 1 4 ; el p a r c e q u e les lentes signifiaient

leeutte,

prison

habiter,

vie : de m ê m e , p a r c e lentes, Partir,

bonne part,

la sainteté

signilie aussi

q u e les T r è s - A n c i e n s

dans

vivre ou la

p a r t a i e n t avec

leurs

d a n s le sens i n t e r n e de la P a r o l e , signilie les r è g l e s

el l ' o r d r e de la vie.

Xers. Allons, la brique

gile.

3, Et ils

faisons

des

au lieu

t'homme

à

et cuisons-les

de pierre,

- - Et t homme

p r i r e n t : allons,

dirent,

briques,

et ils eurent

/oisons

m o u r de soi : et ils eurent

dts

briques,

compagnon: ; et ils

te bitume

dit à son compagjwn,

forgèrent : et eui$#n$'tcs

son

au jeu

au lieu

d'argile,

d'ar-

signifie c e q u ' i l s e n t r e -

signifie les faussetés q u ' i l s se

ait feu, signifie les maux p r o v e n a n t de l'ala

brique

ou

lieu

de

pierre,

qu'il y eut en eux le faux au lieu du vrai : et ils eurent au lieu

eurent-

signifie

le

bitume

signifie qu'il y e u t en eux le mal de la c u p i d i t é a u

lieu du b i e n . 129.'). L'homme

prirent,

dit à son compagnon

signifie

ce

qu'ils

entre-

c ' e s l - à - d i r e , c e q u ' i l s c o m m e n c è r e n t à faire. C'est u n e c o n -

s é q u e n c e de l ' e n c h a î n e m e n t d e s c h o s e s . Dans ce verset, il s ' a g i l d u

Troisième état de KEglise, quand commencèrenl à régner les faussetés provenant des cupidités. Il y a deu\ principes des faussetés: l'un a sa source dans l'ignorance du vrai, l'autre dans les cupidités. Le faux provenant de l'ignorance du vrai n'est pas si dangereux que le faux produit par les cupidités ; car le faux de l'ignorance vient ou de ce que l'homme a été ainsi enseigné dès son enfance, ou de ce qu'ensuite diverses occupations l'ont empêché de s'assurer si ce qu'il croit est vrai, ou de ce qu'il n'a pas la faculté de discerner le vrai et le faux. Les faussetés qui viennent de là ne causent pas un grand préjudice, pourvu que l'homme ne se soit pas continué par plusieurs moyens, et que, poussé par quelque cupidité, il ne soit pas parvenu à une persuasion qui lui fasse prendre ces faussetés sous sa protection ; car i) épaissit de celte manière le nuage de l'ignorance et le change tcilemenl en ténèbres qu'il ne peut pas voir le vrai. Mais le faux des cupidités a lieu, quand c'est de la cupidité, ou de l'amour de soi et du monde, que le faux lire son origine : comme lorsque quelqu'un s'empare d'un point de doctrine, le professe publiquement pour captiver les esprits et les diriger, l'explique en sa faveur ou le pervertit, et le confirme tant par les scientifiques au moyen des raisonnements, que par le sens littéral de la Parole. Le culte qui en provient est profane, quelque saint qu'il puisse paraître au dehors ; car au-dedans ce n'est pas le culte du Seigneur, mais c'est le culle de soi-même, cl l'homme qui le professe ne reconnaît quelque vrai qu'autant qu'il peui l'expliquer de manière qu'il lui soit favorable Tel est le culle qui est signifié par Babel. Cependant il en est toul autrement de ceux qui sonl nés el ont élé élevés dans un tel culte et qui ne savent pas qu'il est faux, mais qui vivent dans la charilé : dans leur ignorance est l'innocence, e l d a n s leur culte est le bien qui procède de la charilé ; le profane du culle est attribué bien moins au culle même qu'à la qualité de celui qui esl dans le culle. 1200. Allons,

/disons

des

brigues,

signifie

les

faussetés

qu'ils

se forgèrent : c'est ce que prouve la signification de la brique. Dans la Parole, la Pierre signilie le v r a i ; de là la brique, parce qu'elle est fabriquée p a r l'homme, signitte le faux ; car la brique est une pierre faite artificiellement. Une la brique ait cette signification, c'est ce qu'on peut voir aussi par ces passages: Dans

Esaïe : M J'ai étendu mes mains tout le j o u r vers le peuple r é f r a c » taire, vers ceux qui marchent dans le mauvais chemin suivant y leurs pensées, qui sacrifient dans les jardins, cl brûlent des par» fums sur des Bri,ue$. » — LXV. % 3 . — lirûler des parfums s u r des briques, c'esl avoir un culle pour des objets factices et faux ; c'esl pour cela qu'il est dit qu'ils m a r c h e n t a p r è s leurs pensées. Dans le M ê m e : « C'est par r a p p o r t à la hauteur et à l'orgueil » du cœur d ' E p h r a ï m et de l'habitant de S a m a r i e , qui d i s a i e n t : » Les Briques sonl tombées, et nous b â t i r o n s avec la pierre taillée.» — IX. t), 10. — E p h r a ï m , c'est l'intelligent qui esl tombé dans la perversité el qui donne aux faussetés ou aux briques le nom de vérités, ou qui l'ail que les vérités sont des faussetés ou des b r i q u e s ; la p i e r r e taillée, c'est la chose factice. Dans Nahuin : >« Puise pour >< loi les eaux du siège, fortifie tes r e m p a r t s , c u i r e dans la boue et •i pétris l'argile, répare le four à briques ; là, le feu te consumera, » el l'épée te r e t r a n c h e r a , H — 1 1 1 . 1 | Ï L — Là, pétrir l'argile désigne les faussetés ; r é p a r e r le four à briques désigne le culte qui provient des faussetés ; le feu, c'esl la peine des c u p i d i t é s ; l'épée, c'esl la peine des faussetés. Dans E/éehiel : « P r e n d s avec loi une » lirique, et place-là devant toi, el grave sur elle la ville de J é r u » salem. » — IV. I . — Là, il est ordonné au prophète d'assiéger la ville, et cette prophétie esl le représentatif du culte falsifié. Que la brique signilie le faux, c'est ce qu'on peut encore voir d'après Pierre, les explications q u e je vais bientôt d o n n e r au sujet de la qui signilie te vrai. 1297.

Et

cuisons-tes

au jeu

signifie

les

maux

provenant

dt

t amour de soi : on en trouve la preuve dans la signification de cuire, de cuisson, do f e u . d e soufre, de bitume, expressions qui, dans la P a r o l e , s'appliquent aux cupidités cl surtout à celles qui appartiennent à l'amour de soi ; comme dans Esaïe : » Noire maison » de sainteté el noire s p l e n d e u r , où nos pères T'ont loué, a élé coni sumèc par le feu, el toules nos choses désirables ont élé dévas» lées. * — LX1W 10. — Dans le M ê m e : « Concevez de la balle, » enfantez du chaume, quant à \ o l r e esprit, le f*M vous dévorera ; •> ainsi les peuples seront des combustions de chaux ; les épines » coupées seront brûlées au feu. » — X X X I I I . 1 1 , 1-2. — E l en o u t r e dans plusieurs auires e n d r o i t s . Les expressions être brûlé et

feu s'emploient en parlant des cupidités, à cause de ta similitude des r a p p o r t s . 1298.

Ik

curent

la

lyrique

au

lieu

fie pierre,

signifie

qu'il

y

eut en eux le faux au Heu du vrai : c'est évident d'après la signification de la brique, qui, d ' a p r è s ce qui vient d'être dit, désigne le faux ; et d ' a p r è s la signification de la Pierre, qui, dans un sens Pierres étendu, désigna le vrai, Voir ci-dessus, .V 6 i 3 , Que "les signifient le vrai, cela vient de ce que les Très-Anciens marquaient les limites par des Fi. ; r c s et dressaient des Pierres comme des témoins que telle chose était ainsi, ou qu'elle était vraie ; c'est ce qu'on voil p a r la P i e r r e que Jacob érigea en s t a t u e , — G e n è s e , X W I l l . 22 ; XXXV. J i . — et par la statue de pierres cuire Laban et Jacob. — Cenès. X X X I . -iO, 4 7 , ;_>2. — et par l'autel que les îils de Piiiben, dû Cad cl de Menasse élevèrent en témoignage sur le bord du Jourdain, — Jos. XXII. 10. 2 8 , 8 4 . — C'est d e l à que, dans la P a r o l e , les pierres ont signifié les vérités, au point que les ventés saintes qui appartiennent à l'amour ont élé signifiées non-seulement par les pierres de l'autel, mais encore par les p i e r r e s précieuses sur les épaules de l'éphûd d'Aharon et sur le pectoral du jugement. Quant à ce qui concerne l'Autel, quand le culle des sacrifiées s u r les autels a ccinnr.encé, l'Autel signifiait le culte r e présentatif du Seigneur dans le c o m m u n , mais les Pierres étaient elles-mêmes les vérités saintes de ce culte ; c'esl p o u r cela qu'il fut commandé de construire l'Autel avec des pierres entières, non taillées, et défendu de lever le fer sur elles. — Deulér. XXVII. 5 , 6, 7. Josué Vî 11. 3 1 . — p a r c e que les Pierres taillées cl sur lesquelles le fer avait élé levé, signifiaient des choses artificielles, et par là les choses factices du culle, c'esl-à-dire, celles qui viennent du p r o p r e ou des illusions de la pensée cl du c œ u r de l'homme, ce qui était prefaner le culte, ainsi qu'il est clairement dit dans l ' E x o d e , — XX. 2 5 . — c'esl par la même raison que le fer no fut pas levé s u r les pierres du Temple. I lïois, VI. 7. — Que les pierres précieuses s u r les épaules de l'éphod d'Aharon et sur le pectoral du jugement nient tic mémo signifié les vérités saintes, c'est ce que j'ai déjà m o n t r é , N° l l i ; et c'est ce qu'on voil e n core dans Ésaïe : « Voici, Moi je ferai disposer en cscarboucle tes » Pierres, el je (te) fonderai s u r des saphirs ; cl je ferai tes soleils u

20

»> (fenêtres) en a g a t e s , et les p o r t e s en Pierres » Ion encoinle en Pierres

d e r u b i s , el toute

de d é s i r ; et tous tes fils s e r o n t l e s e n s e i -

» gnés de J é h o v a h , et la paix d e tes fils s e r a a b o n d a n t e . » — LIY il,

12, 13. —

Les p i e r r e s

ici

nommées

désignent

les

vérités

s a i n t e s ; c'est p o u r cela qu'il est dit : Tous les bis s e r o n t les e n s e i gnés de Jéhovah. C'est aussi d e là q u ' i l est les fondements du m u r de la ville de o r n é s de toute espèce de Pierres leur nom.

dit d a n s Jean « q u e

la s a i n t e J é r u s a l e m étaient

précieuses

qui sonl désignées par

— Apoe. XXL 1 0 , 2 0 . — La sainte

J é r u s a l e m , c'est

Royaume

le R o y a u m e du S e i g n e u r d a n s les cieux et s u r les t e r r e s ,

dont les fondements sont les vérités s a i n t e s . Los Tables d e p i e r r e Sur lesquelles furent inscrits k-s p r é c e p t e s de la Loi, on p a r o l e s , signifiaient de

même

les

q u ' e l l e s étaient de p i e r r e , ou que leur

fond

E x o d . X X I V . 1 2 . X X X I . 1 8 . XXXIV.

1.

les dix

pour cela

vérités s a i n t e s ; c'esl

était une p i e r r e , — Douter. V.

— E n effet, ces p r é c e p t e s e u x - m ê m e s ne sonl q u e

1 0 . X. 1 .

les vérités de

la foi. M a i n t e n a n t , puisque d a n s les t e m p s anciens les Pierres

ont

signifié les v é r i t é s , et q u e , dans la s u i t e , lorsqu'on eut c o m m e n c é à e x e r c e r le culle s u r des s t a t u e s , s u r des autels et d a n s un t e m p l e , les s t a t u e s , les autels et le

temple

on voit p o u r q u o i le S e i g n e u r a clé

ont

signifié

Moïse : " Le F o r t de Jacob ; de là (U est) » d ' I s r a ë l . » — Genèse X L I X . 24,

les vérités s a i n t e s ,

n o m m é aussi la Pierre le

; dans

P a s t e u r , la P i e r r e

Dans E s a ï e : M Ainsi a dit



une Pierre,

Pierre

» d ' é p r e u v e , d ' a n g l e , d e p r i x , de fondement s o l i d e . » —

XXVUI.

» le S e i g n e u r Jéhovih : Moi je fonde eu Zion 1 0 . — Dans David : « La Pierre

que les

architectes

ont

rejelée

» est d e v e n u e la p r i n c i p a l e de l ' a n g l e . » — P s . CXX1IL 2 2 . — Dans Daniel, il en est de m ê m e <• d e la Pierre et qui b r i s a la s t a t u e de N é b u c h a d n e z a r . n — On voit e n c o r e q u e les Pierres

signifient

détachée II.

du

rocher

3-1, 3 o ,

45. —

les v é r i t é s , d a n s

Esaïe :

» P a r là s e r a expiée l'iniquilé de J a c o b , et toul le fruit sera celui-ci ; » d ' é l o i g n e r son p é c h é , quand il a u r a » l'Autel,

c o m m e des Pierres

mis t o u t e s les Pierres

de

de chaux d i s p e r s é e s . » —- X X V I I . 9 .

— Les p i e r r e s de l'autel sont les vérités du culle qui ont clé d i s s i p é e s . Dans le Même : « Aplanisse/, le chemin » frayez le s e n t i e r , ôtez

les pierres.

» — LXIL

du

peuple,

frayez,

1 0 . — Le

chemin

et la p i e r r e d é s i g n e n t les vérités. Dans J é r é m i e : « Me voici c o n t r e

» loi, montagne qui détruis, je te roulerai en bas des rochers et » te changerai en montagne de Combustion: et l'on ne prendra pour les fun» plus de loi line Pierre pour l'angle ou une Pierre » déments. » — Ll. 2.'j, 20. — H s'agit là de Babel ; la montagne do combustion est l'amour de soi ; l'on n'en prendra plus de pierre, c'est-à-dire qu'il n'y a plus de vrai. I291L Ils eurent

le bitume

au UeH d'argile-,

signifie qu'il

y eut

en

eux le mal lit lu cupidité au lieu du bien: c'est ce qui est prouvé par la signi.ie.iîion du bitume et par la signification de Yargite, .1 ans la Parole ; comme il s'agil ici de la construction de la l o u r d e Babel, ce sont des choses propres â construire qui sont nommées : ici c'est le bitume, parce qu'il est sulfureux cl igné, propriétés qui, dans la Parole, signifient les cupidités, el surtout celles qui tiennent à l'amour de soi. Par le bitume on entend ici les maux des cupidités, ainsi M ! faussetés ' l ' proviennent de ces maux et tpti sont aussi des maux; c'est par ces maux et ces faussetés que s'élève la lotir dont il est parlé dans la suile. Que ce soit là ce qui est signifié, on le voit dans Esaic : •< Le jour de la •i vengeance de Jéhovah : s , s torrents seront convertis en poix, et « sa poussière en soufre ; et sa terre sera en poi.r ardente. » — XXXIV, S, 0 . — La poix et le soufre sont les faussetés cl les maux des cupidités. On le voil en outre par d'autres passager 110

ç s

11

signilie le bien dont se forme le mcnlal ou 1300. Une l'Argile l'homme de l'I*glise, c'e>t aussi ce qui est évident d'après la Parole ; comme dans Ésaïe : Maintenant Jéhovah, Toi notre l'ère, » nous Y Argile ; cl Toi noire policr, cl nous tous l'œuvre de la » main. » — L \ I V . 7, 8. — L'argile, c'esl l'homme même de l'Eglise, l'homme qui esl forme i ainsi, c'esl le bien de la charité par lequel existe la formation de lout homme, c'est-à-dire sa réformation et sa régénération. Dans J é r é m i e : « De même que » YArgile'es; dans la main du policr, ainsi vous 'êtes dans ma » main, maison d'Israël. »• — XVI11. G. — C'est la même signification. Bàlir avec l'argile, ou former, c'est la même chose. 1 3 0 1 . Une telles soient les choses qui sonl signifiées, charnu maintenant peut le voir, tant par la signification de lout ce qui est renfermé dans ce verset, que par \c> détails qu'on y rapporte, par exemple, s u r la qualité de leurs pierres et s u r celle de leur argile,

détails qui ne seraient nullement dignes d'être donnes d a n s la P a role de Dieu s'ils ne renfermaient pas des a r c a n e s . 1 3 0 2 . Vers. 4 . Et ifs et Une tour, et que son nous un nom, de peur sur

les faces

de toute

dirent: Allons, bdiissons-uous sommet soil dans le Ci-!, que nous

la terre,

ne

soyons

— Kl

peut-être

ils dirent

une ville et faisons* dispersés

signifie qu'il

fut

fait ainsi (qu'il va Être dit) : $diï$son$*nQUS une ville et une tour, signilie qu'ils se forgèrent une doctrine ci un culle ; la ville est la doctrine ; la tour est le culte de soi-même : El que son sommet soit dans le Ciel, signilie j u s q u ' à p r é t e n d r e dominer s u r les choses qui sonl dans le Ciel : Et fai$Qti$«nous un nom, signifie afin de se faire p a r 1.1 une renommée de puissance : de peur oue nous ne soyons peut-être dispersés su/- tes jures di tonte la terre, signifie q u ' a u t r e m e n t ils ne seraient pas r e c o n n u s . 1 3 0 3 . Et ik dirent signifie q,éil fut fait ainsi (qu'il ra être dit) : c'est ce qui résulte de l'enchaînement «les choses, de même que les expressions p r é c é d e n t e s : Ils dirent, l'homme à son compagnon, » signifient ce qui allait ê t r e e n t r e p r i s ; en etlei, Babel esl ici représentée, telle qu'elle est, p a r la tour. 1 3 0 1 . Bùlissous-no'.'s

forgèrent

une doctrine

une ville

et un culle

e!une

fmu\

signifie

qu'ils

se

: c'est ce qu'on peut voir p a r la

signification de la ville et par la signification de la tour, desquelles j e vais bientôt p a r l e r . L'Eglise est telle, q u e , quand la c h a r i l é e n vers le prochain se relire et que l'amour de soi prend sa place, la doctrine de la foi n'csl rien q u ' a u t a n l qu'elle peut cire échangée en culte de soi-même, et qu'on n'estime rien de saint dans le culte que ce qui esl pour soi même, cl p a r conséquent q u e ce qui a p partient au culle de soi-même : 'out a m o u r de soi a cela en lui ; c a r celui qui s'aime par-dessus les a u t r e s , non-seulement hait tous ceux qui ne le servent pas el ne leur est favorable que lorsqu'ils sont devenus ses s e r v i t e u r s , mais encore il s'élance a u t a n t que les lions qui le retiennent -e relâchent, et il va m ê m e j u s q u ' à s'élever au-dessus de Dieu. Il m ' a été m o n t r é d ' u n e manière f r a p pante (pie tel est l'amour de soi quand les liens sont relâchés. Voilà ce qui esl signifié par la ville et p a r la tour : l'amour de s o i , ainsi que toute cupidité qui en provient, c'esl ce qu'il y a de pius c o r rompu et de plus profane ; c'e>t aussi ce qu'il y a de plus infernal.

Chacun p e u t c o n c l u r e de là quel est le culte qui r e n f e r m e en lui d e telles choses. 1 3 0 3 . Laville

signifie

la doctrine,

su

un p o i n t d e d o c t r i n e ,

soit p u r , soit h é r é t i q u e : c'est ce ijjfil a déjà 1 3 0 6 . La tour fication

de la Tour.

été e x p l i q u é , n° 4 0 2 .

est le culte de toi-même

: on le voil p a r la signi-

Il y a culte d e s o i - m ê m e

quand l ' h o m m e lui-

m ê m e s'élève a u - d e s s u s d'un a u t r e au point d ' e n exiger u n e s o r t e de culte ; aussi l ' a m o u r d e s o i , qui est le faste d e l ' o r g u e i l ,

csl-il

appelé h a u t e u r , é m i n e n c e , élévation, e l csl-il d é c r i t p a r toutes les choses qui sont é ' e v é e s , c o m m e » gueil d e l ' h o m m e s e r o n t

dans

Esaïe : « L e s yeux d e l ' o r -

humiliés,

et la h a u t e u r d e s h o m m e s

» s e r a a b a i s s é e , et Jéhovah sera seul exalté en c e j o u r - l a ; » j o u r d e Jéhovah Zébaoth

carie

[viendra) s u r tous les orgueilleux et

» les h a u t a i n s , et s u r q u i c o n q u e s'élève, el ils s e r o n i h u m i l i é s ; e t » s u r tons les c è d r e s du Liban battis et élevés, et s u r tous les chênes n d e B a s c h a n , e l s u r toulcs

les h a u t e s

montagnes,

» les collines élevées, el s u r toute h a u t e Tour

et s u r loutes

et s u r toute m u r a i l l e

» fortifiée. » — II. 11 à 1 S . — Il s'agil là d e l ' a m o u r d e s o i , e t il e s t d e c r i t p a r les c è d r e s , les chênes, les m o n t a g n e s ,

les collines,

la t o u r , qui sont d e s choses hautes el élevées. Dans le M ê m e : « Il 2 . • y a u r a des ruisseaux* des conduits d ' e a u , au j o u r du g r a n d c a r » n a g e , q u a n d les Tours t o m b e r o n t ,

!>

— XXX. 2?>.—Il

s'agil

d e même de l ' a m o u r d e soi el de la h a u t e u r d a n s le c u l t e . Dans le M ê m e : « Voici la t e r r e

des C h a l d é e n s ; çe peuple n'était

point;

» A s c h u r l'a fondée d a n s les Tziim ; ils é r i g e r o n t leurs Tours d'ob» servation,

ils élèveront leurs palais ; il la m e t t r a en r u i n e . » —

XXIII. 1 3 . — Il esl question de T y r el d e sa d é v a s t a t i o n ; les t o u r s d ' o b s e r v a t i o n , désignées p a r u n e a u t r e

e x p r e s s i o n , sont les

fantaisies. D-'iUs Ezéchiel : • J e ferai m o u l e r c o n t r e

Tyr plusieurs

» n a t i o n s ; elles r u i n e r o n i les murailles do T y r , et elles » ses 'Tours;

et j e t i r e r a i sa poussière h o r s d'elle, el ic

» nerai l ' a r i d i t é d e la p i e r r e . >» — XXVI. signification. Si l ' a m o u r d e soi d a u s m ê m e , e s l n o m m é tour,

détruiront lui d o n -

3 . i. — C'est la m ê m e

le c u l l e ,

ou le culle d e s o i - 3

c'est p a r c e que la ville signilie la d o c t r i n e ,

c o m m e j e l'ai m o n t r é n° \U-2, et q u ' a u t r e f o i s les villes étaient

flan-

quées d e t o u r s d a n s lesquelles on plaçait des g a r d e s ; il y avait aussi des t o u r s s u r les f r o n t i è r e s , c'est pourquoi

elles

furent

nommées

« les tours des gardes, » — 11. Rois. IX. 1 7 . XVIL 0. XVI1L 8, et « les tours d'observation, M — Esaïe, XXIII. 1 3 . — En outre, quand l'Eglise du Seigneur est comparée à une vigne, les choses qui appartiennent au culle el à sa conservation sonl comparées à un pressoir et à une lotir dan> la vigne, comme on le voit dans Esaïe, V. I , 2 . Matih. XXL & Marc, XII, 1. 1307. prétendre

Et que son sommet dominer

soit

dans

le Ciel,

sur les choses qui sont

dans

signifie

jusqu'à

le Ciel:

c'esl une

Sttltè de ce qui vient d'être dit. Avoir son sommet .sa icte) dans k Ciel, c'est élever des prétentions jusqu'à ce point, comme on le voit aussi par la description de Babel dans beaucoup d'autres passages de la Parole, cl par ce qui a été dit ci-dessus sur les mois dresser la lélc, n° 2 3 7 . L'amour de soi est de Ions les amours celui qui s'accorde le moins avec la vie céleste ; c a r d e lui proeèdeni tous les maux, non-seulement les haines, mais encore les vengeances, les cruautés et les adultères ; et ççt amour s'accorde encore bien moins avec la vie céleste quand il outre dans le culte et qu'il le profane ; c'est pourquoi U$ Eulers consistent en de tels hou.nies, et plus ils veulent élever la téle dans le Ciel, pi u > ils s'enfoncent profondément el se précipitent dans des toiiruculs de plus en plus atl'reux. 1 3 0 8 . Et faisons-nous une reïiommée

de

un nom,

siqni/ie

afin il- se faire

par là

puissance : c'est ce qu'on peut conclure de la

signification Oc se faire un o ' j o i . lis savent, en efi'el, que chacun veut cire dans quelque culte, c i r ce setUiuiCBl esl commun, même chez, loules tes nations ; tout homme qui considère l'univers r e connaît un être suprême, el à plus forte raison celui qui observe l'ordre de l'univers ; et comme l'homme désire sa propre prospérité, il adore cet être ; et en outre il y a au dedans de chaque homme quelque chose qui dicte ce sentiment ; c'esl un inlbx procédant du Seigneur par riuiermodiaîre des Anges qui s o i l chez chaque h o m m e : l'homme qui n'éprouve pas ce sentiment est sous la domination des esprits infernaux et ne reconnaît point Dieu. Connue ceux tpii bâtissent des tours de Babel connaissent cela, iis se font un nom DU mo\en des points de doctrine et des choses s a i n t e s ; autrement ils ne pourraient pas être révérés, c'est ce que signifie ce qui va suivre, où il est di! : ùtt peut que nous ne soyons dispersés

sur les faces

de toute

la ierté\

c'est-à-dire qu'autrement

GENÈSE. CHAP. ONZIÈME

311

ils ne seraient pas reconnus. De là résulte encore que plus de tels hommes peuvent élever leur tête a'lière dans le Ciel, plus ils se fout un nom important. Leur domination s'exerce avec le plus de puissance sur ceux qui ont quelque conscience, car ils les conduisent oii ils veulent; niais à l'égard de ceux qui n'ont pas de conscience, ils ont recours à plusieurs liens externes pour les gouverner. 1300. De pr:tr faces

que nous

de tonte la terre,

reconnus

ne soyons

signifie

pe.nl-rire

qu'autrement

dispersés

sur les

ils ne seraient

pas

: cela résulte maintenant de ce qui vient d'être dit ; car

être dispersés

sur les jures

de toute

la

terre,

c'est p é r i r à la vue

des autres : ainsi, c'est n'être ni reçus, ni reconnus. 1310. Vois. o . Et JéhoVaJt que

bàtissaoit

descendit

les fils de l'homme.

pourvoir

—Jéhovah

lavilleet

la tour

descendit,

signifie

le jugement sur eux : pour mie la ville et la tour signifie au sujet d e c e qu'ils avaient perverti la doctrine cl profané le c u l l e : que bâtissaient 1rs fis de l'homme, Signifie qu'ils s'étaient forgé. 1 5 1 1 . Et Jéhovah

descendit,

signifie

le jugement

sur eu.c : c'est

ce qu'on voil d'après ce qui précède et ce <|iii suit, cl en outre d'après la signification de descendre par rapport à Jéhovah -.d'après ce qui précède ; car il y a été question de la construction de la ville de la lonr de lîabel ; d'après ce qui suit, car il y esl question de la confusion des lèvres et de In dispersion ; d'après la signification

de descend

m par

rapport

à Jélun-qh,

car celle locu-

tion s'emploie quand le jugement se fait. Jéhovah ou le Seigneur est présent partout et connaît tout de toub: éternité ; c'est pourquoi il ne petit pas ê t r e dil de Lui qif*7 d e s r e n d pour voir ; cela est dil seulement dans le sens littéral, oit les expressions sont conformes aux apparences chez, l'homme ; mais dans le sens interne il n'en est pas ainsi ; dans ce sens là chose se présente, non telle qu'elle est selon les apparences, mais telle qu'elle est en soi ; ainsi descendre pour voir, signifie ici qu'il y il un jugement. 11 est dit qu'il v a jugement, quand le mal est parvenu à son comble, ou, selon les expressions employée* dans la Parole, quand il esl consommé, ou quand l'iniquité est consommée; car voici comment l e s c h o s e s s c passent: tout mal a des bornes jusqu'où il lui esl permis de s'étend™ ; quand il est emporté au-delà de ces b o r n e s ,

il tombe dans la peine du mal, et cela dans le particulier el dans le généra! ; la peine du mal est celle qui est alors appelée j u g e ment ; et comme il apparaît d'abord que le Seigneur ne voil pas ou ne remarque pas qu'il y a m;:', car lorsque Pliommé lait le mal sans en être puni, il croit que le Seigneur ne s'en occupe point, tandis que lorsqu'il subit sa peine, il commence à croire que le Seigneur voit, et même que le Seigneur punit, c'esl pour cela qu'il toit'. Il est dit selon ces apparences que Jéhovah descendit pour est dit de Jéhovah qu'il descend, parée qu'il est dit de lui qu'il est le très-haut, ou qu'il est dans le lieu le plus haut ; et cela, c'esl encore selon l'apparence, car il n'est pas dans les lieux très-hauts, mais il est dans les intimes ; c'est pour cela que, dans la Parole, le très haut el l'intime signifient la même chose. Le jugement luimême ou la peine du mal a lieu dans les inférieurs et dans les infimes; c'esl pourquoi il est dit desrendre, comme on le voit aussi dans David : « Jéhovah! incline les cieux, el Desrends ; louche u les montagnes, et elles fumeront ; lance la L m l r e , et disperse» les. » — Ps. CNLIV. ."j. C. — Là, il s'agit aussi de la peine du mal ou du jugement. Dans E s a ï e : « Jéliôvall^Ze'haôtlJ Descendra » pour combattre sur la montagne de /.ion et sur sa colline. » — XXXI. i. - Dans le Même: M T U Descendras, devant Toi les » montagnes disparaîtront. » — LX1V. 2 . — Là descendre se dit aussi de In peine 0u du jugement sur le mal. Dau> Michée: u J é » hovahsorlil de son lieu, et il Descendit, et il loula aux pieds les » hauts lieux do la terre, et les montagnes se fondirent sous Lui. • — I. 3 . 4. 1312. Pour

voir

la cille et la tour,

signi/iean

sujet

ilecequ'il^

avaient perverti ta doctrine et pmfané le culte : on le voil par la signification de la vitleel de la tour, dont j'ai déjà parlé. 1 3 1 3 . Que àdtissaient

les pis de l'liou»)ne,

siptif/e

fp/'i/s

s'é-

taient forgé ; cela es', évident sans explication. Les fils de l'homme sonl ici les lils de l'Eglise ; car ceux qui ne sont pas de l'Église, el qui n'ont pas chez eux la connaissante de la foi, ne peuvent forger de telles choses ; j'ai fa i i voir ci-dessus, n " 3 0 1 , 3 0 2 , 3 0 3 , oîl3, que ceux-ci ue peuvent profaner les choses saintes. 131 i . Vers. (J, Et Jéhoval dit : Voici, un seul peuple et une seule

terre

à CUJ: tous,

et v&iM

lem

entreprise

pour

faire,

et

maintenant faire.

seul

vienne

— Jéhovah

peuple,

les détournerait-il dit,

de tout ce qu'ils

ont

voici:,

signifia q u e la chose était ainsi :

et une seule

lèvre- ù eux fpm sign ifie q u ' i l s

tous eu le vrai de la foi et une même doctrine : et voilà treprise

pour

faire

faire,

un

avaient leur

en-

signilie qu'ils commencent à présent à devenir

a u t r e s : et maintenant

ont pensé

pensé

rien ne les détournerait-il

de tout ce

qu'ils

signifie à moins que maiuîenan! leur éiat ne soit

changé. 1 3 1 3 . Jéhovah

dit,

signifie

que ta rhose

était

ainsi:

c'est ce

qui esl évident en ce qu'ici, comme je l'ai déjà expliqué, ce n'est point un historique vrai, c'esl ces mots Jéhovah.

un

historique

dit sonl employés, ne

factice ; aussi quand

peuvent-Us signifier a u t r e

chose, ainsi qu'on l'a déjà vu en plusieurs endroits. 131 0. Voici fie iju'iîs

un seul peuple

axaient

tous

: une seule

eu h vrai

cela résulte de ce que le peuple que la terre

ièrrc

à eux tous,

de la foi et une même

signifie lo vrai de la foi,

signitie la d o c t r i n e . One le peuple

signi-

doctrine

:

cl de ce

signilie le vrai de a

foi, c'est-â-dire, ceux qui «ont dans !c vrai d e l à foi, c'est ce que j ' a i déjà fait voir n

D

: et que la i<••*>
la lîoclrine

de la

loi, je l'ai m o n t r é çî-dçs&ns, vers, !. La l< cution un seulpeuple cl une seule

lèvre

est employée qn;r I Ions i n l pour fin le bien c o m -

mun de la société, le bien COUIIUI;II de l ' E g é e ,

et le Règne du

S e i g n e u r ; car on a ainsi pour lin le Seigneur p a r Qui ions sonl un, Mais le S e i g n e u r ne peut nullement être présent p o u r celui qui a le bien p r o p r e pour fin ; le p r o p r e même de l'homme éloigne le S e i g n e u r , car il plie et t o u r n e vers soi le bien commun de la société, celui de l'Eglise et même le Règne du S e i g n e u r ,

au point que ces

choses sonl gomme pour soi ; ainsi il enlevé an S e i g n e u r ce qui Lui a p p a r t i e n t , et se met à sa

place. Otiand

l ' h o m m e , il est le même dans

chacune

le

propre

régne chez

de ses pensées, et même

dans les moindres idées de ses pensées ; ainsi agit chez

l'homme

ce qui est dominai)!. Cela n sè montre pas dans la vie du corps d'une manière aussi frappante que dans l'autre \ i e : ce qui est
qui lui es: semblable,

parce qu'elle é m a n e de chacune des choses qui sont chez.

lui. La

sphère de celui qui se considère lui-même dans chaque chose, s ' a p -

p r o p r i e , et a b s o r b e , ainsi qu'on s'exprime

dans

le monde s p i -

rituel, tout ce qui lui est favorable, par conséquent des esprits qui l'environnent,

tout le plaisir

cl détruit chez eux toute

liberté;

c'est pourquoi il esl impossible qu'un lel esprit ne soit pas désassocié. Mais, quand il y â un seul peuple

et une seule lèvre, c'est-

à-dire, quand on a en vue le bien ccmu.un

de tous, nul ne s'ap-

p r o p r i e le plaisir d ' a u t r u i , el ne d é t r u i t la liberté d ' a u t r u i ,

mais

chacun l'étend et l'augmente autant qu'il le peut ; de là les sociétés célesles sonl c o m m e ne faisant qu'un ; cl cela,uniquement p a r l'amour mutuel (pii procède du Seigneur : il en esl de même dans l'Eglise. 1317.

Et voilà

mençaieut

leur

entreprise pour faire, signifie qu'ils corn-

à présent à devenir

ment des choses. Ici, Y entreprise

autres:

on le voit p a r l'enchaîne-

pour faire,

signilie La pensée OU

r i n i e n l i o n , par conséquent la (lu, ainsi que le prouvent aussi les par o l e s qui sont immédiatement à la suite : « et maintenant

» les détourne.-ait-il

de tout ce qu ils ont pense faire.

rien ne

» S i , dans

le sens i n t e r n e , c'est la (in qui est signifiée, cela vient de ce que le Seigneur r.e considère chez l'homme rien a u t r e chose que la lin. Quelles q u e soient ses pensées et s e s actions,

qui varient de mille

manières différentes, pourvu que là tin soi: bonne, elles sonl loutes b o n n e s ; mais si la fin est mauvaise, er.es

sont toutes m a u v a i s e s :

la lin est ce qui règne dans chacune des choses que l'homme pense el fait. Comme les Anges qui sonl chez l'homme appartiennent S e i g n e u r , ils ne gouvernent chez l'homme que ses lins ;

au

lorsqu'ils

les g o u v e r n e n t , ils gouvernent aussi ses pensées et s e s actions,

car

elles a p p a r t i e n n e n t toutes à la fin. Chez l'homme la fin est sa vie elle-même ; toutes les choses qu'il pense et qu'il fait vivent

p a r la

lin, parce q u e , comme il vient d ' ê t r e d i t , elles a p p a r t i e n n e n t à la fin ; c'est pourquoi lôllc est la fin, telle est la vie de l'homme. La fin n'est a u t r e chose que l ' a m o u r , car l'homme ne peut

avoir pour

fri a u t r e chose que ce qu'il aime. Celui qui pense a u t r e m e n t n'agit a néanmoins p o u r fin ce qu'il a i m e ;

dans

qu'il

la dissimulation

1

même eu d a n s la l'ourber;e, i y a une fin, qui est l'amour de soimême ou l'amour du m o n d e , et p a r conséquent le plaisir de la vie de celui qui est dans ces a m o u r s . Chacun peut conclure de lit que la vie de l'homme est telle qu'est son a m o u r . Ce sont la

qui sont signifiées p a r {'entreprisepour faire.

les choses

1 3 1 8 . Et maintenant ont pensé

changé:

faire,

rien ne les détourncrait-ilde que

signifiée/ moms

tout ce

maintenant leur

qu'ils

état ne

soit

c'est ce qu'on peut voir p a r c e qui va suivre. Il est

delà

n a t u r e du sens i n l e r n e de la P a r o l e de considérer

continuellement

les suites et la conclusion, quoique dans le sens

littéral cela ne

paraisse pas ainsi. Ceux-ci sont tels «tue er.ux qui

ont é:é

décrits

ci-dessus ; si leur état n'est pas c h a n g e , on ne les d é t o u r n e pas de ce qu'ils pensent faire ; la suite m o n t r e que c h a n g é . La pensée

de faire

leur état a aussi

élé

n'est a n t r e que l'intention,

c'est-à-dire

la lin ; la fin, chez l'homme, ne peut c i r e d é t o u r n é e ,

c'est-à-dire

changée, à moins que l'étal ne le s o i t ; car,

je l'ai

ainsi que

la fin est la vie même de l'homme, ; lorsque Pêtal

changé,

dit,

la

fin

change aussi, et avec ia fin, la pensée. Dans l'a suite, p a r l a Divine Miséricorde du S e i g n e u r , je dirai quel a élé le changement

d'état

de l'homme de celle Eglise, 1 3 1 0 . Vers. 7 . Allons,

descçn tons el confondons h) leur lèvre, afin qu ils nen'enden! point, ÇUommtï la lèvre de son compagnon. — .[/Ions. descendons, signilie que lèjiig èménl acte faitninsi ; et confondons iù leur h'-vre, signifie que le vrai de la doctrine n'est dans aucun d'eux : afin qiï'ih n'entendent pmnt\ f homme la lèvre de son compagnon, 13-20. Allons, ainsi:

t

signifie que tous font en désaccord, descendons,

été

fait

vers.

5,

signifie •/••- lè jugement a

on le voit par les explications données ci-dessus,

dit nu p l u r i e l , descendons confondons les Uvn s, c'est parce qu'il s'agit de l'exécution Au

s u r la signification de hescendre.S'ilesl et

jugement qui s'opère par les esprits et même par

les

mauvais e s - '

prits.

i 321.

n'est

tion

Confon

dons

leur lèvre,

signifie

que le

vrai de là doctrine

dans

aucun

d'eu.r : c'est CO qu'on peu t voir p a r ia significa-

de la

Lèvre, qui esl !a d.ielrine, ainsi que je

c i - d e s s u s , v e r s . \ ; de là résulte que confondre

l'ai m o n t r é

les lèvre<,

c'est

confondre les choses qui a p p a r t i e n n e n t S la d o c t r i n e , e*esî-îî 11rc les vérités de la d o c t r i n e . Confondre signilie, dâiis le sens i n t e r n e , non-seulement couvrir de ténèbres, mais e n c o r e effacer cl dissiper au point qu'il n'y ait plus rien de

vrai. Quand

le cnî:c de s o i -

1

même prend la place du eu le du Seigneur, ncn-seulcmcnt on pervertit toul v r a i , mais même on l'abolit,

et enfin

l'on reconnaît le

faux p o u r vrai el le mal p o u r bien ; car louie lumière d e l à vérité existe, p a r le Seigneur,

t;t toute

obscurité

existe

par

l'homme.

Quand l'homme prend daus le culte la place dit S e i g n e u r , la lumière du vrai devient obscurité ; alors la lumière est considérée par eux comme o b s c u r i t é , cl l'obscurité

c o m m e lumière.

Telle est

aussi

leur vie après la mort ; la vie du faux esl pour eux comme la lum i è r e , et la vie du vrai esl pour eux c o m m e

l ' o b s c u r i t é ; mais la

lumière d'une telle vie esl changée en une complète obscurité lorsqu'ils approchent vers le ciel. Tant qu'ils sont dans le m o n d e , ils peuvent, à la \ é r i t é p a r l e r du v r a i , même avec éloquence un zèle a p p a r e n t ; et comme

il y a continuellement

et avec

réllexion

sur

soi, il leur semble aussi penser la même chose ; mais comme la fin elle-même, est le culte de soi, les pensées tiennent de la fin de ne reconnaître le vrai qu'autant qu'il y a du s o i - m ê m e Lorsque l'homme dans la bouche de qui

le v r a i .

est le \ r a i esl tel, il est

évident
dans

ce qu'on voit

claire-

non-seulement ne recon-

naissent pas le vrai qu'ils ont professé daus la \ie du corps, liste haïssent même et le persécutent,

et cela,

mais

en proportion de

ce (pie le faste ou le culle de soi n'est pas détruit en eux.

Afin (jtCii's n'entendent points ffiomme tu lèvre de son compagnon, signi/iegnc ton* mnten dvsacçopd^ ou qu'ilssont l'un 13"22.

c o n t r e l'autre : c'est ce qui peut être elles-mêmes.

Ne pas

cnt'ndrc

la

évident par

lèvre

les expressions

de son

compagnon,O est p

ne [tas reconnaître ce qu'un autre dit ; et, d a n s le sens i n t e r n e , c ' e s t ne pas reconnaître ce qu'un attire enseigne,

ou sa d o c t r i n e ; car

la lèvre

ci-dessus,

esl la d o c t r i n e , comme je l'ai m o n t r é

vers. t .

Ils reconnaissent, il est vrai, de b o u c h e , mais non de e m u r ; or, l'accord de la bouche n'e>t rien sans l'accord du c œ u r . Il en esl de c e l a c o m m e d e ce qui se passa dans l ' a u t r e via chez

les

mauvais

esprits qui ont é l é , de même que ies bous, divisés en s o c i é t é s ; ils sont retenus ensemble parce q u ' i l s sont liés p a r de semblables fantaisies el de semblables

cupidités,

de sorte

qu'ils agissent

avec

unanimité en cela qu'ils poursuivent les vérités et les biens ; ainsi il y a une espèce de commun qui les retient ensemble ; mais aussitôt que ce commun se dissipe, ils se précipitent les Uns s u r les a u t r e s , el leur plaisir consiste alors à tourmenter leurs c o m p a g n o n s . Il en

est de même d'une telle doclrine et d'un ici culle dans le monde ; ils reconnaissent assez unanimement les points de doclrine el les riles, mais le commun qui les relient est le culte de soi-même, cl auianl ils peuvent p r e n d : e leur part d'un tel commun, autant ils reconnaissent avec unanimité, mais autant ils ne peuvent pas en prendre leur part, ou avoir l'espoir d'en prendre leur part, autant ils se désunissent, p a r la raison que j ' a i donnée ci-dessus, que pas un de ces hommes ne possède quelque vrai, mais que chacun d'eux considère le faux comme étant le vrai, el le mal comme étant le bien. Voilà maintenant ce que signifient ces mots : l'homme

n'entend

pas fa levée

13-23. Vers. K. Et Jéhovah Umtè

In terw,

dispersa

et ils cessèrent

sur tes faces

de son

compagnon.

tes dispersa

de la sur

de bâtir

de( //!e

la ville,

la terre,

0

les faces

— Et Jéhovah

1 3 2 4 . Jéhovah qu'ils

les dispersa

ne furent

point

sur les faces reconnus

tes

signifie, ici comme précé-

demment, qu'ils ne fure.it pas r e c o n n u s : et ils cessèrent la ville, signilie qu'une telle doclrine ne fui pas reçue. gnifie

de

de toute

de bâtir

la. terre,

si-

; on en a la preuve dans ce

qui a éle dit ci-dessus, vers. 1, oii sont les mémos paroles. Ils cessèrent

de bâtir

la ville, signifie

qu'une

(elle

doclrine

ne

fut point reçue: c'est ce qui esl évident par la signification de la mile, qui est la doctrine, comme je l'ai fait voir, N ' l û t ; puis par les explications que j ' a i données ci-dessus, vers. 4 et 5 , sur les mots bâtir une ville et une tour. On voil par là qu'une telle doclrine ou un tel culle, qui renfermait intérieurement l'amour de soi ou le culle de soi, ne fut pas permis dans celte Ancienne Eglise, et cela par le motif qui va être donné dans le verset suivant. 1323, Vers. 9 .

C'est pourquoi

que là Jéhovah

confondit

vah les dispersa

sur tes

il appela

son nom

la lèvre

il appela de toute

son nom la terre;

Babel,

parie

et de là

Jého-

faces de toute ta terre. — C'est Babel, signilie un tel culle ; parce que

pourquoi Jéhovah

confondit la lèvre de toute la terre, signilie l'état de celte Eglise Ancienne, dans laquelle le culte interne rommcm;ait à se détruire ; la terre est l'Eglise ; et delà

toute la terre, 1326.

Jéhovah

les dispersa

sur les faces

de

signilie que le culte interne devint nul.

C'est pourquoi

il appela

son nom Babel,

signifie

un tei

culte, savoir, un culte Iel que celui qui est signifié par Babel : cela est évident d ' a p r è s ee qui a été dit jusqu'ici ; c ' c s l - à d i r e un culte qui renferme

que c'est

i n t é r i e u r e m e n t l'amour de soi-même, p a r

conséquent tout ce qui est c o r r o m p u et profane.

L'amour

de s o i -

même n'e-t a u t r e chose que le p r o p r e , N ' 2 1 0 , 5 1 5 , combien il est 0

c o r r o m p u et profane. I»e la P h i l a u t i e . c'est-à-dire, d e l ' a m o u r d e s o i - m ê m e ou du p r o p r e ,

découlent

tous les m a u x ,

tels que les

haines, les vengeances, les c r u a u t é s , les a d u l t è r e s ,

les fourberies,

les hypocrisies, i'impiéié ; c'esl pouquoi,

l'amour de s o i -

lorsque

même ou le p r o p r e est dans le culle, il y a dans ce culle de tels maux, mais selon la dill'ercuce cl le degré* de quantité cl de qualité résultant de cet a m o u r : de là procède foule profanation mais voici comment cela se .'.il : Aillant il -'introduit s o i - m ê m e ou du p r o p r e

du culle ; d ' a m o u r de

dàlis le culte, autant le culle inlerne se

r e l i r e , ou autant le culte i n t e r n e devient nul, Le culte inlerne c o n sis:e dans 1 *:itlVction du bien et la rcCOrMuissance du vrai ;

mais

a u t a n t il y a d'a:moir de soi-mémo ou autant d y a de p r o p r e qui s'iusi.iuc ou qui c i r e , a.;î.iiil l'affection

du bien

et

la reconnais-

sance du vrai se retirent ou Sortent. Le saint ne peut nullement être avec le profane, pas p'n> que le ciel

ne peut être

a\ee

l'enfer;

mais l'un doil s'éloigner dû l'autre : tel esl l'état et Tordre dans le Royaume du S e i g n e u r . vA-sl p o u r cela que chez de tels h o m m e s , dont le culle esl appelé

B&M\

Il n'y a point

de culle

interne,

mais ce qu'.ls adorent est quelque chose de mort et même de c a davéreux à l ' i n t é r i e u r . On voll p a r l'i quei esl leur

culle

externe

dans lequel esl une telle putréfaction, Que Bahcl soit un tel culte, c'est ce qu'on voit, dans ia Parole, dans lotis les passages où Babel est décrite, comme d a n s Daniel, où la statue que vit en songe Nébuchadnézar, Roi de Babel, el dont trine el les b r a s d'argent*

la tête étail

le ventre el les cuisses

d ' o r , la poid'airain,

j a m b e s de fer, les pied* d'un mélange de fer et d'argile,

les

signilie

que du véritalde culle est dérivé un culte qui esl enfin devenu tel qu'esi celui qu'où nomme Babel ; c'est pour

cela

même

qu'une

pierre détachée du rocher brisa le fer, l'airain, l'argile, l'argent cl l ' o r . — D a n i e l , IL 3 1 , 3-2, U , 1 5 . — La statue d ' o r que Nclttlchadnézar Roi de Babel érigea pour qu'elle non plus a u t r e chose. — Daniel,

lut a d o r é e , n'élait pas

I I I . I , jusqu'à la fin, — C e l a i t

encore le même culte qui fut représenté lorsque le Woi de Babel, avec les g r a n d s de son royaume buvait du vin daus des vases d ' o r enlevés du Temple de J é r u s a l e m , ot louait des dieux d ' o r , d ' a r g e n t , d'airain, de fer et île pierre, cl c'est pour cela qu'il p a r u t une inscription sur la muraille, — Daniel, V. I, jusqu'à la fin.— Puis, lorsque Darius le Mèdo ordonnait qu'on i'adorât comme un Dieu, — Daniel, IV. — el lorsque Daniel vil en .songe des bêles, — VII. I. jusqu'à la ( i n . — E l l f m c'esl aussi le même culle qui esl représenté dans Jean p a r les Bêles el la Babel de l'Apocalypse. Ce n'est pas seulement dans Daniel et d a n s Jean qu'on voil clairemenl qu'un tel culte a été signifié el r e p r é s e n t é , on ci: trouve aussi la preuve dans les Prophètes; dans Esaïe : « Leur-, visages ••si- .. n) » des visages d • llammcs : tasétpilis des CUMIN et leurs c o n s t e l l a » lions ne font point briller leur lumière ; le soleil a été obscurci à » son lever, cl la lune ne lait point resplendir sa lumière : I.es/.iim « y couchent, et leurs maisons sont remplies d'Ochim, el les filles » de la chouelle y habitent, cl les satyres y dansent ; et les ziim ré» pondent dans ses palais, cl les d r a g o n s dans ses édifices de » volupté. » — M i l . M."10, 2 3 . — Là, il s'agit de Babel, et Pin terne d'un Ici cul'e es! décrit p a r les visages de lîammes qui sont les cupidités ; p a r les étoiles, qui sont les vérités de la loi, eu ce qu'elles ne Lrilient point ; p a r le soleil, qui e>l l'amour saint, en ce qu'il est obscurci ; p a r !a lune, qui est le vrai de !a foi, en ce qu'elle ne resplendit point ; par les ziim, les ochim, les filles de la chouette, les satyres, lew.iim, les d r a g o n s , qui sont les intérieurs du culle, car de telles r e p r é s e n t a t i o n s a p p a r t i e n n e n t à l'amour de soi ou au p r o p r e : c'est aussi pour cela q u e , dans Jean, Babel est n o m m é * la mère des prostitutions et des abominations. » — Apoc. XVIII. o . — Puis fi la Demeure des d r a g o n s , cl la prison de » toul e s p r i t immonde, et la prison de tout oiseau immonde cl » odieux. " — A p o c . XVIII. 2 . — D'où i! esl évident que, quand de telles choses sont dans l'intérieur, il est impossible qu'il y ail quelque bien el quelque i rai de la foi, el que les biens de l'ail.vlion et les vérités do la foi s'eîoignenl à proportion q u ' e l l e s c n ' . r e n i , elles sonl aussi nommées u les images taillées des dieux de Babel. » — Esaïe, XXI. 9 . — Que Babel soit l ' a m o u r de s o i - m ê m e ou le p r o p r e qui est dans le culte, ou le culle de s o i - m ê m e , c'est ce qu'on l

i

4- voit clairement dans Esaïe : •< Prophétise celte parabole sur le Roi » fie Babel ; Tu as dit dans ton coeur: Je monterai aux c i e u x ; » j'élèverai mon trône par-dessus les étoiles de Dieu, 01 j e m ' a s » siêrai s u r la m o n i a l e de l'assemblée, aux côtés du septentrion ; » j e monterai au-des-us des hauts lieux de la nuée ; j e deviendrai » semblable au Ï r è s - H a u l ; cependant lu seras précipité dans l ' e n »- fer. -> — XIV. | j ! J . I L I*;. — l e , il osi évident q u e Bâfré] veut ê t r e adoré comme u:i dieu, c'est-à-dire, q u e Label est le :

5

culte de s o i - m ê m e . Dans lé même Prophète : «« Descends, assieds» toi s u r la poussière, vierge, fille de Bnhcl ; assieds-loi à t e r r e , » point de t r ô n e , fille (les ChuldéénS. Tu f è s confiée dans la mai lice ; in as d i t : Nui ne ma voil ; ta ?agesseet ta science(c'^sr)ce ••» (r/'-'ô l'a d&ounirû ; \u as dit d a n s ton co.-ur : Moi! et point — S L V J I . I, 10. — Dans Jérémie i «Me » d ' a u t r e comme moi ! •• voici c e n t r e tiiî, !..••..:..,/ie qui c o r r o m p s , qui c o r r o m p s toute la <• t e r r e ; êt j ' & e a d r a i Ma main sur toi, e: je te roulerai en bas des « r o c h e r s , el te ch.i:: :°r..i et» monta; m:- de combustion. Si Rahet a est m./.:!»c :1a::.'.•. eu ,!\ ci si elle i atl'crmi le haut lieu d e sa " f o r c e , [c'en) d'ave:* Mo: [que] lui viemiront ses dcvn>tai eu rs. » — Ll. 2U, Mi — De là il est encore évident q u e Babel est le culte 1

6

de soi-même. Que ceux qui sont dans ce culle n'aient aucune lumière < />
13-27. Jéhovah confondit fa lèvre de toute fa terre, signifie fétat de Cette Mf/fiSè Ancienne, dans laquelle le rulte interne commençait ét se détruire : c'est ce qui esl évident, en ce qu'il est dit : fa lèvre de toute la terre, el non; comme au versel 7, la lèvre de ceux qui avaieui commencé de b â t i r la ville et la tour ; la face de toute la lerre signifie l'élut de l'Église, car la terre c'est l'Eglise,

comme je l'ai déjà expliqué, N°' 6 6 2 , 1006. Voici ce qui arriva à l'égard des Eglises après le déluge. Il y cul trois Églises dont il est spécialement fait mention dans la Parole, savoir : la Première Église Ancienne, qui fut nommée Noach ; la Seconde Église Ancienne, qui lira son nom d'Eber ; cl la Troisième Église Ancienne, qui prit son nom de Jacob, et ensuite de Judah et d'Israël. Quant à ce qui concerne la Première Eglise, savoir, celle qui fut nommée Noach; elle lui comme la mère de celles qui suivirent ; et selon ce qui a coutume d'arriver aux Églises dans leurs commencements, elle eut plus de pureté et d'innocence, comme on le voil aussi par le premier Verset de ce Chapitre, où il es\à\iqu il y avait en elle wie seule lèvre, c'est-à-dire une même doctrine, en ce sens que la charité était pour tous l'essentiel ; mais par succession de temps, ainsi qu'il arrive ordinairement aux Eglises, elle commença aussi à tomber, et surtout en ce que plusieurs de ceux qui la composaient commencèrent à tourner le culte sur eux-mêmes pour s'élever ainsi au-dessus des autres, comme on le voil ci-dessus, Vers. 4 ; car ils dirent : « Bàtissons-nous une ville et une tour, et que son sommet * soit dans le ciel, et faisons-nous un nom. » De tels hommes ne purent vive dans l'Église que comme une sorte de ferment ou comme des torches incendiaires. Lorsque par là le danger de la profanation de la sainleté, dont j'ai parlé N " 5 7 1 , o8 2, fut imminent, l'étal de cette Eglise fut changé par la Providence du Seigneur, c'est-à-dire que son culle inlerne péril et que le culle externe resta, c

ce qui esl signifié ici par ces mots : Jcliovah

confondit

la lèvre de

toute la terre. De là il esl évident aussi qu'un tel culte, qui est appelé Babel, n'eut point de force dans la Première Eglise Ancienne, mais qu'il prévalut dans les Églises suivantes, lorsqu'on commença à adorer les hommes comme des dieux, surtout après leur mort ; de là tant de dieux chez les nalions. Pourquoi fut-il permis que le culte interne périt et que l'externe restai? ce fut pour qu'il n'y eùl pas profanation de la sainteté. La profanation de la sainteté entraîne avec soi la damnation éternelle. Nul ne peut profaner la saintelé, à moins qu'il n'ait les connaissances de la foi et qu'il ne les reconnaisse; or celui qui ne les a point ne peut les reconnaître, ni à plus forte raison les profaner. Ce sont les iniernes qui peuvent élre profanés; car la saintelé est dans les internas et

4-

5

6

non dans les exlerncs.il en esl de cela comme d'un homme qui fait le mal sans penser au mal ; le mal qu'il faii ne petit lui cire imputé, de mémo qu'on ne peui l'imputer non plus à celui qui le fait sans propos délibéré, ou à celui qui manque de rationalité: ainsi celui qui ne croit pas qu'il existe une vie après la mort, mais qui a néanmoins un culte externe, ne peut profaner les choses qui appartiennent à la vie éternelle, parce qu'il ne croit pasqu'eilescxistcul. 11 en est autrement pour ceux qui connaissent el qui reconnaissent. Voilà aussi pourquoi il est permis à l'homme de vivre plutôt dans les voluptés et dans les cupidités, el de s'éloigner par elles des internes, que d'arriver à la connaissance el à la reconnaissance des internes cl de les profaner. C'est pour cela qu'il est permis aux Juifs de se plonger aujourd'hui dans l'avarice, pour qu'ils s'éloignent ainsi le plus possible de la reconnaissance des internes ; car ils sont tels que s'ils les reconnaissaient, il ne pourraient s'enipécher de profaner : rien n'éloigne plus des internes que l'avarice, parce que c'est la plus basse cupidité terrestre. Il en est de même d'un grand nombre de personnes qui sont dans l'Église, el il en est aussi de même des nations qui sonl hors de l'Eglise; celles-ci, savoir, les nations, peuvent moins que lous autres profaner. C'esl donc par celte raison qu'il est dil ici que Jéhovah coi fondit la lèvre de toute la terre ; et que ces mots signifient qu'il y eut dans cetle Église un changement d'étal, c'esl-à-dire que son culte devint exlernc sans renfermer en lui aucun culte interne. La même chose fut représentée et signifiée par la captivité de Babylonc où furent emmenés les Israélites et ensuite les Juifs ; il en esl ainsi parlé dans J é r é m i e : « El il arrivera que la nation et le royaume qui ne sero viraient pas le roi do Babel, et quiconque ne met pas son cou » sous le joug du toi de Babel, je visilerai celte nation par l'épée, » et par la famine, et par la peste, j u s q u ' à ce q u e je les consume • par sa main. » — XXVIL 8 et suiv. — Servir le roi d c B j b e h l mettre le cou sous son joug, c'est élre absolument privé de la connaissance cl de la reconnaissance du bien et du vrai do la foi, et par conséquent du culle interne. C'esl encore ce qu'on voit d'une manière plus manifeste dans le même P r o p h è t e : o Ainsi a dit Jé» hovah à lout le peuple dans celte ville, à vos frères, qui ne sont » point sortis avec TOUS pour la captivité ; ainsi a dil Jéhovah Zé-

« baoth : Me voici envoyant sur eux l'épée, la famine et la peste, » et je les rendrai comme des ligues sauvages. » — XXIX, 16, 17. — Rester dans la ville et n'en point sortir pour aller vers le roi de Babel, représentait et signifiait ceux qui élaient dans les connaissances des internes ou des vérités de la foi cl qui les profanaient ; il esl dit que l'épée, la famine el la pesle, qui sont les peines de la profanation, seraient envoyées contre eux, el qu'ils deviendraient comme des ligues sauvages. Que par Babel soient signifiés ceux 7 qui privent les autres de toute connaissance et de toute reconnaissance du vrai, c'est aussi ce q«i a été représenté el signifié dans le même Prophète par ces paroles : n Je livrerai toul Juda dans la » main du roi de Babel; et il les transportera dans Babel, cl il les » frappera de l'épée ; et je livrerai toutes les richesses de cette ville, » et toul son travail, el tout ce qu'elle a de précieux, et lous les » trésors des rois de Juda ; je (/es) livrerai dans la main de leurs u ennemis, et ils les pilleront, et ils s'en empareront. » — XX. 4 , 5. — Là, toulcs les richesses, tout le travail, tout ce qu'il y a de précieux, lous les trésors des rois de Juda, signifient, dans le sens interne, les connaissances de la foi. Dans le Même: «J'amènerai © » avec les familles du septentrion le roi de Babel sur celle terre, el » sur scs habitants et sur loutes ces nations des environs, et je les » dévouerai à l'exlermination, et je les mettrai en désolation, el en » sifflement et en dévastations du siècle ; et toute cette terre sera » en dévastation. >• — XXV. 9 , 11. — Ici esl décrite la dévastation par Babel des intérieurs de la foi ou du culte inlerne ; car celui qui est dans le culte de soi-même n'a aucun vrai de la foi, et il détruit, dévaste et conduit en captivité lout ce qui esl vrai; aussi Babel est-elle appelée montagne de corruption,— Jérém. Ll. 2 5 . — Voir en outre ce qui a déjà élé dit de Babel, N° 1182. 1328. Et de là Jéhovah terre, signifie

les dispersa

que le culte interne

voir en ce que être dispersé plus près, être dispersé

devint

sur les faces

de toute

la

nul : c'esl ce qu'où peut

signifie étr* d ^ l p é . Dans le sens le

sur les faces de toute ta terre, signifie ceux

qui voulaient bâtir la ville de Babel ; mais comme ce sonl eux qui privent les autres de toute connaissance du vrai, ainsi que je t'ai dil, ces mêmes expressions signifient en même temps la privation du culle interne : en effet, l'un est la conséquence de l'autre; ici

c'est la conséquence, parce que ces expressions sont répétées pour ta troisième fois. La preuve que la Première Eglise Ancienne a été privée des connaissances du vrai et du bien, c'est q u e les nations qui constituèrent celle Eglise Ancienne devinrent pour la plupart idolâtres et eurent cependant un certain culte externe. Ceux qui sont idolâtres hors de l'Eglise oui un sort bien préférable au sort de ceux qui sont idolâtres dans l'Eglise ; ceux-là sont des idolâtres externes, mais ceux-ci sont des idolâtres internes ; que le sort des premiers soit préférable, c'est ce qui esl évident par les paroles que le Seigneur dil dans Luc, M i l . 3 3 , 2 $ , 39, SO ; cl dans Matthieu, Vlll. 1 1 , 12. On voit mainlenanl pourquoi l'étal de celle Eglise Ancienne fut changé. 1320. Vers. 10. Voici les nativités fils [ou âgé) de cent ans, et il engendra après

le déluge.

— Voici

les nativités

de Schem:

Schem

Arphachschad, de Schem,

(était) deux

ans

signilie les déri-

vations de la Seconde Eglise Ancienne ; Schem est le culle interne en général ; cent ans signilienfl'état de cette église dans le prinfut une nalion ainsi nommée, par laquelle est cipe ; Arphachschad signifiée la science; deux ans après le déluge signifient la Seconde Eglise postdiluvieune. 1330. la Seconde

Voici

tes nativités

Eglise

Ancienne:

de Schem,

signifie

tes dérivations

on en a la preuve en ce que les

de Xa-

tivités signifient l'origine el la dérivation dos points de doclrine et des cultes, comme je l'ai déjà dit, N° 1145. Ici et partout ailleurs, dans la Parole, les Nativités ne sonl autres que celles qui appartiennent à l'Eglise, et par conséquent aux points de doctrine el au culte; le sens inlerne de la Parole ne renferme rien autre chose. C'est pourquoi quand il nail quelque Eglise, il est dil que ce sonl ses Nativités, comme on le voit pour la Très-Ancienne Eglise, — Gen., Chap. II. 4. — « Voici les Xativité$ùùsCicu\cl de la t e r r e ; n et pareillement pour les autres Eglises antédiluviennes qui lui oui succédé, Chap. V. Vers. 1. «Voici le livre des Nativités. » 11 en esl de même des Églises posldiluvienncs, qui furent au nombre de trois : la Première nommée Noach, la Seconde appelée du nom d ' E b e r ; la Troisième appelée du nom de Jacob, et ensuite du nom de Judah et d'Israël. Quand la Première Eglise est décrite, le Vers. 1 du Chap, X commence de même par ces mots : « Voici

les Nativités des lils de Noach, » Cetlc Seconde Église, appelée du nom d'Eber, est décrite de même dans ce Verset : « Voici les Nativités de Schem ; » et au Vers. 27 de ce Chapitre, la Troisième Eglise est aussi décrite par ces paroles : « Voici les Nativités Thérach. » Les Nativités ne siguuient donc rien autre chose que les origines et tes dérivations des points de doctrine et des cultes de l'Eglise qui est décrite. Si les Nativités de cette Seconde Église ou si son commencement est décrit à partir sont tirées de Schem, de Schem, cela vient de ce que Schem signifie le culte interne ; ici le culte interne de cette Eglise; ce n'est pas que le culte interne de cette Eglise ait élé un culte inlerne tel que celui qui a été signifié par Schem dans îe Chapitre précédent, mais c'est seulement le culte inlerne de cette Eglise. 13v3I. Schem est le culte interne en général: ce qui vient d'être dil le prouve. On voit, par ceux qui sont successivement nommés après Schem, quel tut le culte interne de celte Eglise, on voit qu'il fut le scientifique ; et cela esl même confirmé par les nombres d'années, quand on les examine dans leur intérieur et qu'on les déroule. 1332.

Cent

ans, signifie

l'état

de cet Eglise

en général:

cela

est évident d'après ce qui a déjà élé dil cl expliqué en général, N ' 482, 4 8 7 , 4 8 8 , 4 0 3 , 5 7 5 , <:'.7,
1331. Arphachschad

est signifiée la science: précédent, N° 1-236. 1335. Deux

fut une nation

ainsinominée

par

laquelle

c'esl ce qui a élé dit au Vers. 24 du Chap.

ans après le déluge,

signifie

la Seconde

Eglise

post-

diluvienne: on peut en avoir la preuve en ce que, dans la Parole, Vannée, de même que le jour cl la semaine, signilie une période entière, petite on grande, de peu d'années ou de plusieurs années, et mémo abslraclivement une période, comme on peul le voir par les passages qui ont été rapportés ci-dessus, N 488 et 8 9 3 . Il 05

en est de même ici des deux

ans après

le déluge,

par lesquels est

signifiés une seconde période de l'Eglise, période qui a eu lieu quand celle Seconde Eglise a c o m m e n c é . 1336. Vers. 1 1 . Et Schem Arphachschad,

vécut,

cinq cents ans;

après qu'il eut engendré

et il entendra

—- Schem vécut après qu'il eut engendré ans, signifie la d u r é e et l'étal ; Schem

A rphachschad,

des

fils

et des

filles

Cet fi(les.

cinq

cents

signifie, ici comuieci-dessus,

le culle i n t e r n e en général ; Arphachschad il engendra

des fils et des

signifie la s c i e n c e ; et

signifie des

points de

doc-

trine. 1 3 3 7 . Il n'est pas nécessaire de confirmer ces significations, q u i ont déjà élé expliquées ; seulement je dois dire que le culle de celte Eglise ne l'ut qu'une sorte de scientifique,

par

interne

conséquent

une sorte d ' a m o u r qui peut être appelé a m o u r du vrai. En

eflét,

quand cette Eglise commença, ;'t peine y avait-il quelque reste

de

c h a r i l ê ; par conséquent, la foi q i i i a p p a r i i e n i à l a c h a r i t é s e i i l e n ' e x i s lait plus, ainsi que le prouve ce qui vient d'être dit s u r k

ville et

la tour de Babel, savoir, que Jéhovah confondit la lèvre de toute la terre, Vers. 9. 1 3 3 8 . Engendrer doctrine:

des fils et des filles

signifie

des points

de

fils,

déjà

on en trouve la preuve dans la signification des

d o n n é e , N°* 8 6 4 , 4 8 0 , 4 9 0 , 4 9 1 , 5 8 $ . 1 3 3 0 . Vers. 1 2 . Er Atphachschad engendra

Schélach.

— Arphachschad

vécut trente-cinq

ans

vécut trente-cinq

ans, signi-

el

il

fie le commencement du second état de cet te Eglise, puis son second état l u i - m ê m e ; Arphachschad et il engendra

Schélach,

signifie ici, comme ci-dessus, la science; signilie la dérivation de la science ; Sché-

lach fut une nation ainsi nommée par laquelle est signifié ce qui appartient à la science. 1 3 4 0 . Il n'est pas non plus nécessaire de confirmer ces signifient ions. J'ai déjà dil, au Vers. 2 1 du Chapitre précèdent, que Schélach fui une nation ainsi nommée, et que par elle est signifié ce qui appartient à la science. 1 3 4 1 . Vers. 1 3 . Et Arpharhschad gendré

ce Schélach

quatre

cent trois

vécut,

après qu'il

ans ; cl il engendra

et des filles-Arphachschad

vécut après qu'il

lach quatre

signifieladurécclletat ;

cent trois ans,

eut engendré

est ici, comme ci-dessus, la science ; cl Schélach,

eut

en-

des fils Sché-

Arphachschad

ce qui a p p a r t i e n t

à la science ; et il engendra des /ils et des filles, signifie despoints de doctrine. 1343. Vers. 1 4 . Et. Schélach vécut trente tins et il engendra Eber.

— Schélach

vécut trente

ans signilie le commencement du

troisième état ; Schélach signilie ici, comme ci-dessus, ce qui appartient à la science ; et il engendra Eber signifie la dérivation de ce que représente Schélach ; Eber fut une nation qui d'Eber, comme de son père, fut nommée nation des Hébreux ; par elle est signifié le culle de In Seconde Eglise Ancienne, en général. 1 3 i 3 . Eber

fut une nation

nommée nation la Seconde

Eglise

des Hébreux Ancienne

qui d'Eber, ;

et par

co7nmedesonpcre,/ut

elle est signifié

en général:

le culle

de

cela est évidentd'aprèsles

livres historiques de la Parole, où celte nation est si souvent nommée. Comme le culte nouveau commença chez celle nation, tous ceux qui eurenl un semblable culle furent nommés Hébreux ; leur culte fut pareil à celui rélabli ensuite chez les descendants de Jacob. Le principal de leur culle consistait en ce qu'ils appelèrent leur Dieu Jéhovah, et qu'ils eurent des Sacrifices. La Très-Ancienne Eglise reconnut unanimement le Seigneur et Le nomma Jéhovah, comme on le voit aussi par les premiers Chapitres de la Cenèse et dans d'autres endroits de la Parole. — L'Ancienne Eglise, c'està-dire, celle qui exista après le déluge, reconnut aussi le Seigneur et le nomma Jéhovah ; je parle surtout de ceux qui eurent le cuite interne et qui furent appelés tils de Schem : les autres qui étaient dans le culte externe, reconnurent aussi Jéhovah et l'adorèrent ; mais lorsque le culte inlerne devint externe, el plus encore lorsqu'il devint idolàtrique, et que chaque nation commença à avoir son Dieu qu'elle adorait, la nation des Hébreux retinl le nom de Jéhovah et appela son Dieu Jéhovah, et c'esl en cela qu'elle était distinguée des autres nations. Les dcscenlanls de Jacob avaient, en Egypte, perdu avec le culte externe la mémoire même que leur L>ieu s'appelait Jéhovah; Moïse lui-même ne le savait pas : c'est pourquoi la première chose dont ils furent instruits, c'est que Jéhovah élait le Dieu des Hébreux, et le Dieu d'Abraham, d'isac et de Jacob, comme on peul le voir par ces passages de Moïse: « J é n hovah dit à Moïse : Tu entreras, loi et les anciens d'Israël, vers » le roi d'Egyple, et vous lui direz : Jéhovah le Dieu des Hébreux,

» est venu au-devant de nous ; et maintenant je te prie que nous » allions le chemin de trois jours dans le désert, et que noussaeri» fiions à Jéhovah noire Dieu, n — E x o d . , 111. 1 8 . — Dans le Même : « Pharaon dit : Qui (est, Jéhovah, dont j'écoulerais ta voix, » pour laisser aller Israël? Je ne connais point Jéhovah, el je ne » laisserai pas aller Israël. El ils d i r e n t : Le Dieu des Hébreux * esl venu au-devant de nous ; je le prie que nous allions le chemin » de Irois jours dans te désert, et que nous sacrifiions à Jéhovah ^>

V

» noire Dieu. » — Exod., V. 2 , 3 . — Que les descendants dcJacoh aient perdu, eu Egypte, avec le culle, le nom même de Jéhovah, c'esl ce que prouvent ces passages, dans*.Moïse: « Moïse dil à Dieu: » Voici, quand je serai venu vers les fils d'Israël, et que je leur » aurai dit : Le Dieu de vos pères m'a envoyé vers vous ; et s'ils « me disent : Quel (est) son nom ? que leur dirai-je? El Dieu dit » à Moïse : Je Suis Celui Qui Suis. El il dil : Tu diras ainsi aux » fils d'Israël : Je Suis m'a envoyé vers vous. Et Dieu dit de plus » ;\ Moïse : Tu diras ainsi aux fils d'Israël: Jéhovah le Dieu de vos pères, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'isac, et le Dieu de » Jacob, m'a envoyé vers vous ; voilà mon Xom dans loule Télcriiïlé. » — Exod., III. 1 3 , l t , 15. — Il est donc évident que Moïse lui-même ignorait le nom de Jéliovah, el que le nom de Jéhovah le Dieu des Hébreux les distinguait des autres nations. On voit aussi ailleurs que Jéhovah est nommé, pour la même raison, Dieu des Hébreux : « Tu dïra.s à P h a r a o n ; Jéhovah le Dieu des » Hébreux, m'a envoyé vers loi. - — Exod., VIL 16. — u E n t r e » chez Pharaon, el parle-lui : Ainsi a dil Jéhovah te Dieu des >• — Exod., IX. 1, 13. — Moïse, ainsiqu'Aaron,entra « Hébreux. chez Pharaon, et ils lui dirent : » Ainsi a dit Jéhovah le Dieu des « Hébreux. » — Exod., X. 3 . — Dans Jonas : « (Jesuis) Hébreu, » moi ; et je crains Jéhovah, le Dieu des Cieux. ». — I. 9. — Et de même dans Samuel : u Les Philistins entendirent la voix d'ac» claniation, cl ils dirent : Quelle (esl) la voix de celle grande » acclamation dans le camp des Hébreux? Et ils connurent que » l'arche de Jéhovah étail venue dans le camp. Les Philistins dirent: » Malheur à nous î qui nous délivrera de la main de ces Dieux ma» gnifiques? ce sont ces dicux-\i\ qui ont frappé les Egyptiens de » toute plaie dans le désert. Philistins ! soyez des hommes, de peur

» que vous ne soyez esclaves des Hébreux. 0 — I Sam., IV. 6, 8, 0. — Là, il est encore évident que les nations étaient distinguées par le nom de leurs dieux, et la nation des Hébreux par celui de Jéhovah. Que les sacrifices aient constitué le second essentiel du culle de la nalion des Hébreux, c'est aussi ce qui esl évident par les passages ci-dessus rapportés — Exod., III. 18 ; V. 2, 3 . —, et encore en ce que les Egyptiens avaient en abomination la nation des Hébreux par rapport à ce culle, comme on le voil dans Moïse : •• Moïse dit : Il ne (serait) pas convenable de faire ainsi, parce que » nous sacrifierions » lion drs Egyptiens.

à Je'/iouah

notre

Voici, nous

Dieu

(ce gui est)

sacrifierions

l'abomina-

/'abomination

des

» Egyptiens SOUS leurs yeux! ne nous lapideraient-ils p a s ? » — Exod., VIII. 2 2 . — C'est aussi pour cela que les Egyptiens avaient tellement en abomination les Hébreux, qu'ils ne voulaient pas manger le pain avec eux — lien., XLIII. 3 2 . — De là il esl encore évident (pie la postérité de Jacob ne formait pas seule la nalion des Hébreux, mais que cette nation se composait de tons ceux qui avaient un tel culte ; c'est aussi pour cela (pie la terre de Canaan est nommée terre des Hébreux au temps de Joseph : « Joseph dit : » J'ai été soustrait par vol de la terre des Hébreux, M — lien., X L . 15. — En grand nombre de passades prouvent qu'il y a eu des sacrifices chez les idolâtres dans la lerre de Canaan, car iîssacrifiaient à leurs dieux, aux Baals el aux autres. On voit en outre que Bileam, qui était de Syrie, pays d'Eber et d'où sortait la nation des Hébreux, offrit non-seulement des sacrifices, mais appela même Jéhovah son Dieu, avant que les descendant de Jacob vinssent dans la terre de Canaan ; on voil, dls-je, que Bileam était de Syrie, d'où sortait la nation des Hébreux — Xomb., XXIII, 7. —, qu'il offrit des sacrifices, — Nomb., XXII. 8 0 , 40 ; XXIII. I, g, 3 , 1 i, 21). —, qu'il appela Jéhovah son Dieu — Nomb., XXII. 18, cl en plusieurs autres endroits. — Quant à ce qu'il esl dil, eu parlant de Noach, Chap. VIII, Vers. 2 0 . qu'il offrit des holocaustes à Jéhovah, cela n'est pas un historique vrai, mais c'est un historique factice, parce que les holocaustes signifiaient la sainteté du culle, comme on le voit au Verset cité. Ou peut maintenant, d'après ce qui précède, voir d'une manière évidente ce «pie signifie Héber ou la nation des Hébreux.

1 3 4 1 . Vers. 15. Et Schélach

Eber,

quatre

va ut, après qu'il eut engendré

cent trois (Dis; et il engendra

Se h r lu ch vécut,

cet

des fils et des filles.

ij//rs ij u'iltutengendréEher.quatre

cent trois

— ans,

signifie la durée et l'état; ici, Schélach signifie, comme ci-dcsSUS, ce qui appartient à la science, Eber signifie, ici comme ci-dessus, le cnlc de cette Eglise, en général ; et il oigendra des fils et des filles, signifie des points de doctrine. 13 45. Vers. llî. El ELer dra

vécut trente

guatre

ans,

et il

engen-

Péleg,

— Eber vécut trente-quatre uns, signiliclccommencement du quatrième étal de cette Église ; Eber signifie ici, comme ci-dessus, le culte de celle Église, en général : et il engendra Péleg, signifie la dérivation de ce culte ; Péleg fut une nalion qui tira son nom de lui comme de son père, et par laquelle esl signifié le culle externe. Si Péleg signifie ici le culle externe, c'esl par une conséquence de la série des dérivations du culte, et par [conséquent de sa d é r i valion. Dans le Chapitre précédent, Vers. 2 5 , son nom présente une autre signification, parce qu'il est dit que dans ses jours ta terre fut divisée, et parce que là, réuni a\ec son frère Joklan, il représentait cette Eglise. I&4G. Vers. 17. Et Eber Péleg, Eber

quatre vécut,

vécut,

après

cent trente ans ; et il engendra après

qu'il

eut engendré

qu'il

engendré

ce

des/ils et des/i'les.

eut



Péleg ,quatreccnt

trente

ans,

signifie la durée et l'état; ici, Eber el Péleg ont la même signification que c i - d e s s u s ; et il engendra des fils et des flics, signilie des points de doctrine, qui sonl des rites. 1 3 4 7 . Vers. I S . El

Péleg

vécut

trente

ans,

et il engendra

Peu.

— Péleg vécut trente ans, signilie le commencement du cinquième étal ; ici, Péleg a la même signification que ci-dessus: et il engendra lieu signifie la dérivation du culte extern c représenté par Péleg ; Heu fut une nation qui lira son nom de lui comme de père, cl par laquelle esl signifié un culle encore plus externe. 1 3 1 8 . Vers. 1 9 . Bt Péleg Réu, Péleg

deuj: vécut,

cent neuf après

vécut,

après

ans ; et il engendra

gu'il eut engendré

qu'il

engendré

ce

des fils et des filles.



lieu, deux

eut

cent neufV/y/s, si-

gnifie la durée Ct l'état ; ici, Péleg et Peu ont la même signification des /ils ct des filles, signilie des ritesque ci-dessus ; el il engendra

1319. Vers. 20. Et Réu vécut trente-deux

ans.

et il

engendra

Sérug.

— lieu vécut trente-deux ans, signilie le commencement du sixième étal ; ici, Réu a la même signification que ci-dessus ; et il engendra Sérug, signifie la dérivation du culte externe représenté par Réu ; Sérug fut une nation qui lira son nom de lui comme de son père, et par laquelle est signifié le culte dans les externes. 1350. Vers. 2 1 . Et Réu vécut,après deux

cent sept a?is; et il'engendra

après

gu'il

eut engendré

el l'état; ici, Réu ci Sérug et il engendra

des fils

Sérug,

gu' il eut engendré

des /ils etdes filles.

ccSérug,

— Réu

vécut\

deux cent sept ans signifie la durée t

ont la même signification que ci-dessus ; et des

filles,

signifie les riles d'un

tel

culle. 1351. Vers. 22. El Sérug clior.—Sérug

vécut trente

vécut trente airs, et il engendra ans,

N a-

s i g n i ' e le commencement du

septième état de celte Eglise; ici, Sérug signifie la même chose que ci-dessus ; et il engendra Nacln.r, signifie la dérivation qui procède du culte dans les externes ; Nachor fut une nation qui lira son nom de lui comme de son père, et par laquelle est signifié un culte tendant à l'idolâtrie. 1352. Vers. 2 3 . Et Sérug Nachor, Sérug

deux vécut,

vécut,

après

cents ans ; et il engendra après

qu'il

eut engendré

qu'il

eut

engendré,

des fils et des filles. Narhor.

te —

deut cents ans, si-

gnifie la durée et t'élal ; ici, Sérug el Nachor ont la même signification que ci-dessus ; et il engendra des fils eff/cs//7/V.\çsignifie les rites d'un lel culte. 1353. Vers. 2 1 . Et Nachor Thérach.

— Nachor

vécut vingt-neufans,

vécut vingt-neuf

et U

engendra

uns, signifie le commence-

ment du huitième étal de celle Eglise; ici, Nachor signifie, comme ci-dessus, un culte tournant à l'idolâtrie ; et il engendra Thérach, signifie la dérivation d'un tel culte ; Thérach fut une nation qui lira son nom de lui comme de son père, et par laquelle esl signifiée un culte idolàtrique. 1354. Vers. 2 5 . Et Nachor Thérach, Nachor

cenl dix-neuf

vécut,

après

ans ; et il engendra

vécut, après qu'il eut engcintré

signifie la durée et l'étal ; ici, Nachor

qu'il

eut engendré

des fils et des

Thérach,cent

dix-neuf

ce

filles.— ans,

signilie, comme ci-dessus,

le culle tournant à l'idolâtrie, et Thérach le culle idolàlrique; el il engendra des fils et tics filles, signifie des rites idolàiriqucs. 1355. Vers. 20. Et Thérach gendra

Abram,

Xachor

vécut suixante-dix

et Haran.

—Thérach

ans, et il vécut

en-

soixante-dix

etn^ signifie te commencement du neuvième étal, qui est le d e r n i e r ; ici, Thévach signifie, comme ci-dessus, le culle idolàlrique ; et U engendra Abram, Xachor et //'//*
signifie

te culte

idolàlrique

: c'est ce qu'on peut

voir p a r les dérivations dont il a été question depuis le Verset 20 jusqu'ici. Celle Seconde Eglise Ancienne dégénéra de l'espèce de culte inlerne qu'elle avait, et fut adultérée au point qu'elle devint enlin idolàlrique, comme il arrive ordinairement aux Eglises ; elles passent de leurs internes aux externes, cl lorsque les traces des internés sont entièrement effacées, elles arrivent enfin à de purs externes. Que celle Eglise devint telle, de sorte que la plus grande partie des Hébreux ne reconnaissait plus Jéhovah pour Dieu ct adorait d'autres dieux, c'est ce qu'on voit dans Josué : « Josué dit » à toul le peuple : Ainsi a dil Jéhovah, le Dieu d'Israël : vos pères père {VAbra» oui habité au delà du lleuve dès le siècle, Thérach, » ham, et père de Xachor ; el ils ont servi <('mitres dieux, a — XXIV. 2. — « Maintenant, craigne/. Jéhovah, ct servez-Le en » intégrité et en vérité, ct éloignez les dieux que vos pères ont > servis au delà du lleuve et en Egypie, et servez Jéhovah. El s'il » est mal à vos yeux de servir Jéhovah, choisissez aujourd'hui qui » vous servirez, ou les dieux que vos pères, qui (élaient) au delà » du fleuve, oni servis, ou les dieux de l'Emorrécn. » — XXIV. \ l, 15. — Là, on voit clairement que Thérach, Abram cl Xachor ont élé idolâtres. Que Xachor ail été une nation chez laquelle il y avait un culle idolàtriquc, on eu a aussi une preuve dans Laban, le Syrien, qui demeurait daus la ville de Xachor et adorait les images ou Théraphim que Kachcl déroba, — Ccnèse, XXIV. 10. XXXI. 10, 20, 32. 3 1 . - On voil d a i s la Ccnèse, XXXI, 5 3 , que autre avait élé le Dieu d'Abraham, autre le Dieu de Nachor, et autre le Dieu de leur père ou de Théraeh. I! esl même dil positivement d'Abram, dans Moïse, que Jéhovah ne lui avaii pas été

connu : « Moi, Jéhovah, j ' a i apparu a Abraham, à Jsac el à Jacob » comme Dieu Schaddai, el je ne leur ai point été connu par mon n nom dcJèhocah, » — Exod., VI. 3 . — On voil par là combien cette Eglise était tombée, chez celte nation, dans le culle idolàtriipie, qui esl signifie ici par Thérach ; c! comme il esl signifié par Thérach, il l'est aussi par Abram, Nachor et l l a r a n . 13"i7. 11 y a trois genres universels d'idolâtrie: le premier a p partient à l'amour de soi, le second à l'amour du monde, et le troisième à l'amour des voluptés. Tout culte idolàtrique a pour fin l'un ou l'autre de ces amours. Le culte des idolâtres n'est pas pour d'autres lins ; car ils n'ont point de connaissance de la vieëleniclle, ils ne s'en inquiètent point, ils la nient même. Ces trois genres d'idolâtrie ont été signifiés par les trois lils de Thérach, I&&8. Abram, Nàc/wr et llaran furent des personnes dont des natiû)is, qui furent idolâtres, tirèrent aussi leurs noms: cela est évident par les livres historiques de la Parole. Je l'ai fait voir quant à ce qui concerne Nachor, car il y avait une ville mémo qui étail nommée la ville de Nachor, — C.cnosc, .XXIV. 10. — Dans ce temps, les villes n'étaient autres que des familles qui habitaient e n enscmhlc, el plusieurs familles n'étaient autres qu'une nation. On voit que plusieurs nations sont nées d'Abraham, non-seulement par la postérité dTsmaël ou par les Ismaélites, mais encore par la postérité de plusieurs des lils qu'il cul de Kélhurali son épouse, et qui sont nommés dans la Genèse, XXV. 1, 2 , 3 , -1. 1 3 5 9 . 2 7 . El voici les nativités de Thérach: Thérach engendra Abram, Nachor, et llaran ; et llaran engendra Lot h.— Voici tes nativités de Thérach, signilie les origines cl les dérivations de l'idolâtrie, d'où sorlil l'Eglise représentative; Thérach fui le fils de Nachor, cl il fut une nation qui lira son nom de lui comme de son père ; par lui est signifié le culle idolàtrique ; Abram, Nachor et llaran, furent les tils de Thérach, et ils furent des nations qui tirèrent leurs noms d'eux comme de leurs pères, par eux sont signifiés ici les cultes idolàtriques provenant de celui de Tiiérach : de Loth sertirent aussi deux nations qui furent idolâtres. 1360. Voici les nativités de Thérach signifie les origines elles dérivations de l'idoléitrie, d'où sortit l'Eglise représentative: 2\ montré ci-dessus, Vers. 10 de ce Chap., que les nativités signi-

fient les origines el les dérivations. Ici il s'agit maintenant de la Troisième Eglise après le déluge, Eglise qui succéda à la Seconde, dont il a élé question depuis le Verset f 11 jusqu'ici, quand celle Seconde Eglise devint idolàtrique dans Thérach. J'ai montré que Thérach, Abram, Nachor et llaran ont été idolâtres, ainsi que les Dations qui sonl venues d'eux, comme les Ismaélites et les Midiauites, et d'autres qui descendaient d'Abraham ; ainsi que d'autres qui, en Syrye, descend ai uni de Nachor, et aussi les Moabiles et les Ammonites, qui étaient les descendants deLoih. I .'{(M. Que de l'idolâtrie ait élé formée une Eglise représentative, c'est ce qu'aucun homme ne peut savoir, s'il ignore ce que c'esl que le Représentatif. Ce qui étail représenté dans l'Eglise Judaïque, et ce qui est représenté dans la Parole, c'esl le Seigneur et son Royaume, par conséquent ce sonl les célestes de l'amour et les spirituels de la foi ; voilà les choses qui sonl représentées, outre plusieurs au'.rcs qui les concernent, comme sonl toutes celles qui appartiennent à l'Eglise. Les représenlanls sont, ou les personnes, ou les c h o s e s qui sont dans le monde OU sur la lerre, el en un mol, tout eu qui tombe sous les sens, au point même qu'à peine esl-il quelque u b j e t qui ne puisse élre un représentatif. Mais la loi générale de la représentation est que rien ne réfléchisse sur la personne ou sur la chose qui représente, mais que tout soit reporlé sur cela même qui esl représenté ; par exemple : Toul Roi, quelle qu'ait été sa conduite, soil en Judah ei en Israël, soil même en Egypte et ailleurs, a pu représenter le Seigneur ; leur Royauté esl ellemême le représentatif. Ainsi, le plus mauvais des rois, un Pharaon qui donna à Joseph l'aulorilé'sur la terre d'Egypte, Un Nebuchadnézar dans Babel — Dan., IL 3 7 , 3 8 . —, un Saul, et les autres Rois de Judah et d'Israël, quels qu'ils aient été, ont tous pu représenter le Seigneur; l'onction, qui les faisait appeler les O i n t s de Jéhovah, renfermait elle-même le représentatif. Tous les P r é Ires, en quelque nombre qu'ils aient été, représentaient de même le Seigneur ; le caractère sacerdotal esl lui-même le représentatif; il en était de même des prêtres qui'furcnt méchants et impurs; et cela, parce que dans les représentatifs rien ne réfléchissait sur la personne, quelle que fût sa qualité. Ce n'étaienl pas Seulement les hommes qui représentaient, mais c'étaient aussi les bêles, telles

que loulcs celles qu'on offrait en sacrifices ; les agneaux el le brebis représentaient les célestes ; les colombes ct les tourterelles, les spirituels; les béliers, les boucs, les taureaux el les bœufs représentaient également, mais les célestes et les spirituels inférieurs. Et ce n'étaient pas seulement les choses animées qui représentaient, mais c'étaient aussi les choses inanimées, telle que l'Autel, et même les pierres de l'autel, l'Arche, la Tente et lotit ce qu'elle renfermait, le Temple el lout ce qu'il renfermait, comme chacun peut le savoir, ainsi les lampes, les pains, les vêtements d'Aharon. Non-sculement-loutes ces choses furent représentatives, mais lous les rites qui existèrent dans l'Église Judaïque le furent aussi. Dans les Anciennes Eglises, les représentatifs s'étendaient à tous les objets qui tombent sous les sens, par exemple, aux montagnes, aux collines, aux vallées, aux plaines, aux tleuves, aux ruisseaux, aux fontaines, aux citernes, aux bocages, aux arbres en général et à chaque arbre en particulier, de manière que chaque arbre avait quelque signification déterminée ; cl ce sont ces choses qui, dans la suite, devinrent représentatives, quand l'Eglise eut cessé d'être significative. On pcul voir d'après cela ec qu'où entend par les Représentatifs. Et comme non-seulement les hommes, quête qu'ils fussent cl quelle que fut leur qualité, mais aussi les bêtes, et même les choses inanimées, ont pti représentr les célestes ct les spirituels, c'est-à-dire, les choses qui appartiennent au Royaume du Seigneur dans les Cieux, et celles qui appartiennent au Royaume du Seigneur sur les terres, on voit par la ce que c'est que l'Eglise Représentative. Les Représentatifs avaient en eux cette propriété que lout ce qui se faisait selon les rites ordonnés apparaissait saint devant les Esprits el les Anges : par exemple, quand le GrandPrêtre se lavait dans les eaux ; quand, revêtu de l'habit pontificale, il remplissait son ministère ; quand il se tcnail debout devant les cierges allumés, ct cela, quel qu'il fùl, eùl-il été le plus impur des hommes ct idolâtre de cœur ; il en était de même pour les autres préires ; car, ainsi que je l'ai dit, dans les Représentatifs, rien ue rélléchissait sur la personne, mais tout se reportait sur cela même Uui était représenté, abstraction absolu nient faite de la personne, de même qu'abstraction faite des bœufs, des taureaux, des agneaux qui étaient offerts en sacrifice, ou du sang qui élait répandu au-

tour de l'autel, et absiraciion

faite aussi de l'autel

lui-même, et

de tout le reste. Culte Eglise représentative fui instituée, après que tout culte interne eut péri et qu'il fut devenu non-seulement

pure-

ment externe, mais encore idolàtrique ; ce fut pour qu'il y eût quelque conjonction du Ciel avec la lerre ou du Seigneur

avec

l'homme par le moyen du Ciel ; el cela arriva après q u e la conjonction par les internes du culte eut péri. Mais j e dirai dans la suite, par la Divine Miséricorde du Seigneur, quelle est celle opérée par les Représentifs

seulement.

conjonction

Les Représentatifs

ne

commencent que dans le Chapitre suivant, où toules les choses qui s'y irouvent, en général et en particulier, ainsi que dans les Chapitres qui suivent, sont purement représentatives.

H s'agit ici de

l'él.it de ceux qui furent les [-ères des personnages représentai ifs, avant «pie quelques-uns- d'eux et leurs descendants le fussent

deve-

nus ; j'ai montré ci-i'issns qu'eux-mêmes avaient élé dans un culte idolàtrique. 1362. Thérach

fut le fils

tiré son nom de lui comme

culte idolàtrique

de Nachor,

et il fat une nation

dé son père,

qui

et. par lui est siq)iifié

le

: c'est ce que j ' a i déjà expliqué. Que Thérach ail

été une nalion, cela est évident, en ce que les nations qui tirèrent leur origine de ses fils le r e c o n n u r e n t comme leur père, de même que les fils de Jacob ou les Juifs

et les Israélites,

les Ismaélites,

les Midinnites cl a n t r e s , r e c o n n u r e n t aussi Abram ; de même que les Moabites el les Ammonites reconnurent

Lotit. Quoique ces n a -

tions aient reçu leurs noms non pas d'eux, mais de leurs lils, jours est il cependant que quand tous ceux d'une nation

tou-

reconnais-

sent un père commun el se nomment ses fils, commefilsde Thérach, ou fils d'Abraham, ou fils de Loth, chaque personne ainsi reconnue signifie la nation dans un sens général ; c'est ainsi qu'il en est ici de Thérach, d'Abram,

de Nachor

et de Lolh, car ils sonl des

souches ou des racines de nations. De même les descendants de Jacob, dont tous ont tiré leur nom de ses douze (ils, sont

appelés

néanmoins Jacob el Israël, et aussi semence et lils d'Abraham. — Jean, VIII. 3 3 , 30. 1 3 0 3 . Abram, ils furent

aussi

de teurs pères,

Nachor des )iations

et llaran

furent

qui tirèrent

les fils

leurs

nojns

et par eux sont sigmy iés ici tes cultes

de Thérach, d'eus

et

comme

idolà triques

:

i'esl ce qu'on voit par les explications que j'ai déjà données, et itissi en ce que Thérach, dont ils furent les fils, signifie l'idolâtrie; nais quels ont élé les cultes idolàtriques signifiés ici par les trois Ils de Thérach. el ensuite par Lolh, lils de llaran ? On petit le voir >i Ton examine, d'après leurs genres, les cultes idolàtriqucs. Il y i en général quatre cultes idolàtriqucs, plus ou moins intérieurs; es trois intérieurs sonl comme lils d'un seul père, le quatrième est ?omme fils du troisième. Il y a des cultes idolàlriques internes et les cultes idolàtriques externes : les cultes idolàlriques internes :ondamnent l'homme, mais il n'en est pas de inéinc des cultes idolàlriques exiernes. Plus le culte idolàlrique csi intérieur, plus il condamne ; au contraire, plus il esl extérieur, moins il condamne. Les idolâtres internes ne reconnaissent pas Dieu, mais ils s*adorent ?ux-mèmes et adorent le monde; el leurs idoles sont toutes les cupidités : les idolâtres externes peinent au contraire reconnaître un Dieu, quoiqu'ils ignorent quel esl le Dieu de l'univers. Les idolàires internes sont connus par la vie qu'ils se sont acquise, vie qui s'éloigne autant de la vie de la charité que leur idolâtrie est plus intérieure ; les idolâtres externes sont seulement connus par le culle, et quoiqu'ils soient idolâtres, i:s peuvent cependant avoir la vie de la charité. Les idolâtres internes peuvent profaner les saintetés, mais les idolâtres exiernes ne le peuvent p a s ; aussi est-ce pour que les saintetés ne soient point profanées que l'idolâtrie externe est tolérée, comme on peut le voir par ce que j'ai dit ci-dessus, N 5 7 1 , 58-2, et plus haut, vers. 9, N* 1327. 04

13 (_> i . De Loth sortirent

deux

notions

gui forent

idolâtres:

en a la preuve daus les deux fils qu'il eut de ses filles, 37, 3 8 . — savoir Moah cl Ammi dont sont descendus ct les Ammonites, qui furent des idolâtres, comme on la Parole. Ici, Loth esl mentionné comme père des lriques signifiés par Moab el Ammi. 13(55. Vers. 2 8 . El Haran son père, llaran

dans

mourut

mourut

sur les fores

la terre de sa nativité,

dans l r des

sur les faces

de Thérach

son père

on

— Gen. XIX. les Moabites le voit dans cultes idolàde

Thérach (haldéens.—

dans

la

terre

de sa nativité, dans l'r des C haldéens, signifie que le culte intérieur fut oublié et que le culle devint purement idolàlrique : Haran signifie le culte idolàtrique intérieur; Thérach son père tt 22

signifie,

comme ci-dessus,

I? culu- i V : ' * r i q u o ci

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r e m e n l de ténèbres la lumière mais il n'en est pas de même d que c'est que le vrai de la foi, ;

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les vérités de la loi d c v a k n l î et qui étaienl devenus ido!;"r. ;

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bres ni éteindre ce qu'IIS lie i' : a l o r s r e s t a u r e r u n e nouvelle E

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que les hommes qui s o i t m*- • '.

IV

A

111.\

i d : 'a l'ji, .l'ai et . b u r . i , c'esl-

. ! IY.<\.

1. . . ruï:.-. m Cviiitaiosaicnt

o qno c'èlait

que

.• bien

et le

vrai d e la foi ; ainsi ils é t a i e n t d e v e n u s p l u s a p t e s à r e c e v o i r la s e m e n c e d e ta v é r i t é q u e les a u t r e s habitants d e la Syrie chez

les-

q u e l s il r e s t a i t e n c o r e d e s c o n n a i s s a n c e s . On a la p r e u v e qu'il

res-

tait e n c o r e d e s c o n n a i s s a n c e s chez quelques S y r i e n s ,

par

l'exemple

de Ililéam q u i , é t a n t d e la S y r i e , adorait n o n - s e u l e m e n t

Jéhovah,

mais faisait m ê m e d e s sacrifiées et était en m ê m e

temps

Telles sont d o n c les cSioses q u e c o n t i e n t ce v e r s e t ,

c ' e s t - à - d i r e que

prophète.

le c u l t e i n t é r i e u r fut o u b l i é , e! q u e Le c u l l e devint p u r e m e n t

idolà-

lrique. 1307. son

père

ail •>/;/••-, iè /'• Ctil(€

/ A / y

le ci.;;e

ci e x p l i q u é . /'.-,•

idolâtriûlie

idtiMtHoM/B €11 général'

terre

dè sa nativité

dérive leur culte irhltitricftc:

intérieur,

ct

Thérach

: c'est CCqilindéjn élé d i t

signifie

l'origine,

et de là est

c'est ce q u i est é v i d e n t en c e q u e ia

nativité' signifie l ' o r i g i n e et la d é r i v a t i o n , ainsi q u e j e l a i e x p l i q u é c i - d e s s u s , v e r s . 10 et -27. 1308.

sont les

(r

des

faussetés:

Chaldérr.<

signifié

le culte

(tans

externe

lequel

on le voit par la s^niii cation des Çhaldê#n&

dans

la P a r o l e . J'ai montré ci-de.ssi.is, vei>. 0, q u e Babel signilie le culte d a n s lequel sont i n t é r i e u r e m e n t

Chaldée

les m a u x , m a i s que la

Si&nilieJe culte danSlfttptel sont i n t é r i e u r e m e n t les faussetés ; p a r conséquent, BaliOl signifie .e culte au d e d a n s d u q u e l

il n'y a rien

du b i e n , e l la CUaldéé le cuite au d e d a n s duquel il n'y a

rien du

v r a i . Le cuite au d e d a n s duquel i! n'y a r i e n du bien ni rien du vrai est un culte qui est i n t é r i e u r e m e n t

profane cl i d o l à l r i q u e . Q u ' u n

tel culle soil s i g n i l i e , dans la P a r o l e , par la Chaldée, c'est ce qu'on peut voir p a r les p a s s a g e s snivai.l> : i ' : ; . . - I > ; ' . J C : « V i . ^ i ht n des Chaldèrns

; ce peuple n'était ; ; int : A s c h u r

» les iziim ; ils é r i g e r o n t

luirs tours

terre

l'a fondée d a n s

d'ob>crvaliou,

iis é l è v e r o n t

y> l e u r s palais : il la m e t t r a en r u i n e . » — XXIII. 1 3 . — La lerre des Chal.îéens, qui n'étaici.; pas un \ cttplc, d é s i g n e

les faussetés;

Aschltr sor, foi d a t e u r d é s g. •• les rai> .•î.ucmcnts ; les t o u r s d ' o b s e r vation sont les fantaisies.

D a n s le .V> me : « Ait,si a dil

Jéhovah,

» votre Piédc:'»«pleur, le Sainl d'Isra-"i : A cause d e VOUS, j':»i en » voyé contre Ùabel

%

>> déens

j ' a i r c ; versé toutes c e s b a r r i è r e s ct les

dont ie c r i [se fni'en'endre

Chai-

d a n s les n a v i r e s . — \ I . H I . I i .

— l î a b e l , c'est le culle dans lequel 0>! i n t é r i e u r e m e n t le mal ; les C h a l d é e i . s désignent le c u l t e d a n s lequel esl i n t é r i e u r e m e n t le f a u x ;

les navires sont les c o n n a i s s a n c e s lin vrai qui ont été c o r r o m p u e s . Dans le Même : Assieds- l o i s i l e n c i e u s e el e n t r e d a n s » fille des ChaldéffflS,

i s ténèbres,

p a r c e q i u .11 n e c o n t i n u e r a s ; iu$ à le taire

» appeler la d o m i n a t r i c e des r o y a u m e s : je Rît) suis e m p o r t é e o n t r e » mon p e u p l e , j ' a i p r o f a n é mi•:; î. rilagft, U j e les ni livrés clans ta » m a i n . Ces deux c h o s e s viem!;\ ; j | > 111 > i l e... e : i

T

s u r M i un seul

•• jour, la p r i v a t i o n d'en!a:.ts e l lé Veuvage : e . - ïiviîdr&nt » .r toi » dans leur entier à cause

de .a

. 0 tes p r e s t i g e s e l il

mnilitmie

» cause de la g r a n d e u r d e les <.:.ehaiileu.cii!s. •• — . \ L \ I I . 9 . — Ici, il esl é v i d e n t q u e la C h a u l é e cl elle est a p p e l é e « Sortez de

prestiges

Biibel,



G,

ia prolùn l'Ion du v r a i ,

unchaniem

...

fuyez, loi;; des Chaldècns.

Qa

i.

Même:

•> — X L V I I I . 2 0 . —

c ' e s t - à - d i r e évitez la profanai;.)!! du Lieîl el ilu vrai d a n s le c u l l e . l)ans É z é c h i e l : » Ton

pére

« fais connaître

(était

à J é r u s a l e m ses a b o m i n a t i o n s :

E m o r r é e n , et ta

n e:e

ChilléenuL ; lu

» p r o s l i l u é e avec les lils du l'É y p t e ; tu l'es

prostituée

l'es

avec les

»• (Ils d ' A s c h u r ; de là lu a s m u l . i p l i e ta proslitutioil j u s q u e d a n s la » terre de la Chaldée.

» — M . 1 . *i, 3 , £ 0 , £ £ , 2 t f . — Il s ' a g i t

s p é c i a l e m e n t de l ' E g l i s e J u d a ï q u e , ies scientifiques; les (ils d ' A s c h u r ,

i.is

de l ' E g y p t e

les rai o n u e m e n t s ; lu

sont

les

t e r r e d e la

C h a l d é e vers laquelle eLc a m U J t i p l i c sa p r o s t i t u t i o n , c'esl la p r o fanation du vrai ; chacun p e u t vuir q u e , a r t ^ g y p t e , C h a l d é e , ou n ' e n t e n d point d e s U r r c s , c*. qu'il autre p r o s t i t u t i o n . Dans

le Même : •< n h o l a

A s c h u r ci la

nu - • git pas d ' u n e s'est

prosliluée,

et

» elle a a i m é ses a m a : : i s , les Assyriens ses v o i s i n s ; cl elle n ' a p a s » renoncé à ses p r o s t i t u t i o n s d ' E g y p t e ; elle a a j o u t é à ses p r o s i i l u » l i o n s , el elle a vu d e s h o m m e s en p e i n t u r e s u r la » images de Chaldècns,

m u r a i l l e , des

p e i n t e s au v e r m i l l o n , a) an! d e s c e i n t u r e s

» sur leurs reins, des t i a r e s - D o u a n t e s teintes s u r l e u r s t é l é s , a y a n t » toute l ' a p p a r e n c e d e g é n é r a u x et » liabel,

des Chaldècns

(du»*

la r e s s e m b l a i * j

la t e r r e d e i . u r / . '

Ûcé /ils

de

; elle L s a

» aimés avec une passion d é s o r d o n n é e p a r l e r e g a r d de ses v e u x , » et elle a envoyé d e s ambas>n leurs v e r s eux d a n s 11 » fils de 5,3,

Babel

l'ont

souillée

Chattt e.

Les

p a t leurs proslitul-ons. — \ \ I I I .

14, 15, 10, 17. — I c i , les Ch.dtleeus, appelé.-lils d e o a b e l ,

d é s i g n e n t les v é r i t é s profanée-, d a n s le c u b e ; spirituelle, qui esl a p p e l é e S a t i i a r i c .

GItOla

est l'Eglise

Dans llabaKuk : .. C'esl moi

» qui excite les

Chuldéem,

Dation c r u e l l e cl i m p é t u e u s e ,

s'avan-

» c a n t d a n s les l a t i t u d e s d e l à t e r r e , p o u r p o s s é d e r des h a b i t a t i o n s » q u i n e lui a p p a r l i c n n e n : pas ; c'ic [est) h o r r i b l e et t e r r i b l e , et son >> j u g e u i e i . ; el son élévation-.vicifri

d'elle-même;

ses chevaux

sont

» p l u s léger ; (pic les l é o p a r d s , c? ils o n t d e s veux plus

[perçants)

» q u e les l i r p s le s o i r , et s c s c a v i i ier> se r é p a n d e n t d e

lout c ô t é ,

» et ses cav.'iiers v i e n n e n t de loin» ils volent c o m m e un aigle qui » se lia 10 p o u r s e r e p a i l r o . Elle vient lout e n t i è r e p o u r [/aire) vio* u l e n e e , le d i s i r brûla:)l de ses faces (est) v e r s P o r i c n L » — I. t», T, s , 0 . —

1

I,

la nali

1

Citai êcïïflC

est décrite

par plusieurs

r e p r é s e n t a Q$ signifiant tes p r o f a n a t i o n s du vrai d a n s le c u l l e . Babel cî la Cita! !

s o r t eu c u i r e d é c r i a s d a n s

deux

Chapitres

de J é r é m i e . Chap, l. et C h a p . LI : el là on voit l'un et l'an, a signifient, c ' e s t - a nation des C ' e s t e s , et

entiers

c l a i r e m e n t ce q u e

lire q u e Babel signifie

la filial:! 'e la p r o f a n a t i o n

des

la p r o f a spirituels,

d a n s le e u ! ' - . D ' a p r c s ce qui v k u ! d ' ê t r e d i t , on p e u t voir q u e l'r des Cha!>.' m s i g n i l i e le eulte e x t e r n e d a n s lequel il y a i n l é r i c u remeiit u n e

rpfànatfon

idoliUriip;*». 11 m'a é t é aussi d o n n é d ' ê t r e

i n s t r u i t p a r e u x - m ê m e s q u e tel av.i.; é t é l e u r c u l t e . 1300. épouses;

V e r s . 2 9 . Et A bru m t ! Naeltor te a tm d • /*-V»//»
prirent

fut) Saraï,

pour eux

des

et le nom de

l'ép_ l'ép...,:w d'Al/rum /ut Sarui, et le nom del'épmtse de A' /,,./ fut Mi/iaJi, féf'c de llaran père de Milkah et père

fieJis/i

th. signifie 1rs m a r i a g e s du mal avec le faux

d a n s le

ci:i!e idol.itr:que, marin-..-- qui Se c o n t r a c t e n t ainsi ; les m a r i s s i g n i fie!) ! les m a u x , cl les éponges les faussetés. 1370.

1:

r.:;' t rc j long de K . o m i v r ;

s i g n i l i e , cr.r i faudrait l e r

h «

idolâtrie--;!'-" ' H e u r s e u .'•::••<). les oppr >•'•-. savoir, p a r de l ' a m o u r

les»

ent! . ; ' . « : '

Il-: d •>

céleste*, é constituent

et

là ce qui est

les d é r i v a t i o n s d e s

peinent être

connues

que

par

; ; a t i o n s , c o m m e celles d e s c é l e s l e s

spirituel*

ispirituch.de

-ires

que e'e>l

I o u . o n r , «les r a t i o n n e l s qui jUC>*. c

---e: . r e s el l. - e s ; , . -

• profanations

en p r i r -

m ê m e s d e ces

r a t i o n n e l s el d e c e s scientifiques : il'ido'.â' r i e s : mais ces g e n r e s

et ces e s p è c e s ne sonl pas c o n s t i t u é s p a r les c u l t e s

d e s idoles, qui

sonl des idolâtries externes ; ces cultes peuvent cire conjoints aux affections du bien et du vrai, el par conséquent à la charité, comme chez les nations qui vivent dans une charilé

mutuelle.

Les cultes

intérieurs idolàtriquessont ceux qui, dans la P a r o l e , sont par les cultes externes idolatriqucs ; leurs

signifiés

nativités, leurs g é n é r a -

tions, ainsi que leurs mariages, qui sont ceux du mal et du faux, sont absolument eu rapport avec ce< parculés cl ces mariages décrits dans le vers. 27 et dans celui-ci. 1 3 7 1 . Vers. 3 0 . ElSaraY fants.

-

étaà

Sa rai était stérile,

stérile

et elle

t

elle n'avait

n (trait

pain-

point

d'en-

d'enfants,

si-

gnilie que le mal et le faux ne
par la signification

de

stérile,

dont il est parlé ailleurs. Euelfet, le Clsct la tille signiticnl, comme je l'ai déjà expliqué, le vrai et le bien, et dans le sens opposé, le mal et le faux ; de là stérilesipitîe

que le mal et le faux du culte

idolàtrique ne se reproduisaient pas davantage. 1 3 7 3 . Vers. 3 1 . Et Thérarhprit de llaran,

Abram

fils de son fil% eî Sara)

fils ; et ifs sortirent

ensemltlé d'i'rdes

ta terre de C-tnaan

; e'

il< vinrent

son fi/s, et Lotit

sa bru, épouse Çft&MéPUS\

JHWifÏÏ

(ils

d'Ainrrm

son

a-a/ra/'r.-

dam

Clnran,

et Us {/de-

meurèrent. — Ces paroles signifient que ceux q u i furent dans le culle idolàtrique étaient instruits dan-, les cvlesîes et les spirituels d e l à foi, atin que par là l'Mglise représentative cul l'existence. 1 3 7 4 . Celte signification peut être prouvée par te choses que j*ai déjà dites, et par celles que j'exposerai dans le Chapitre suivant. 1 3 7 5 . Vers. 3 2 . Et tés jours de Tltéracfi furent deux cent an*,

et Thérach

rent

deur

ccal

mourut

cinq

à Chwan.

— Les jours

de Thérach

cinq fu-

ans, signilie la durée et l'étal du cuite idolà-

trique désigné par Thérach

:

Et Thérach

mourut''/

Charmt,

si-

gnilie la lin de l'idolàlric cl i e commencement de l'Eglise Itcprésentalive par Abram.

GENtStv. CHAP. ONZIÈME.

C«-I\T;%'Î v

!)' /.'/ Siiunùan et du Lieu, ainsi que Défaite" et du Tèittj dans l'autre vie.

y...

10 *uis Faiîvçri! r u i r c t c u t i a v e c

. .!.

du 1 •

1

; (ktancc

: \.

.,! PAS en r ' v

. i::

existai- ::!, v .•iqnYs ; 1

LEUR P E : r\

prcseOîcnl q" •

L'eMe •

et d u Ci?::i

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or

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les c h o s e s -

.;

nv

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dis'.ancc < .-•

el la d i s -

connue

fjiri

rcsterit

•:.-<: • ".il p o i n t

!

;

les

auges,

::ù veu M'. \ • \>

attachés aux idées

c e l a ; ils

pensent que

wkt

q::'ils >out des e s p r i t s ;

' ER <•• . " n i y a i t quelque N, e

U.-r.v, '

i;I..t v i v r e

dans

apparence,

les

illusions:

. < ': :• il: q'ii les conduirait à saisir et

IE< v ) r i : é > c i . s

: s ;:.t s e n t l\ une

I;:slo::s. il I a*'

•'.

:.:o:fré

l,cï! n*C: : •;•;*:;. 2 a ; : ' : v

sens. II y a,

•...!. i ! •

. i!

1res-grande

p l u s i e u r s l'ois que le

cl

qu'une

changements

illusion de

l ' a u t r e v i e : I fiïîC, «!o::l «'a. iIC'j ' |

qui Consiste en ce

les e s p r i t s c

constamment

DANT

d i: \ ; i \ : •. e :

uuca é\i



• ï« ••• : : • ; : \ > 4 '. i • .

:

p l a c e , I' m et IC-ïî d i s l a i :

position

de iiCU e t la distance i. ..... •.

:

.-, r i l s , ;

, i ••:.'..:e.

l,1 • .. «-.rs i

s QTW l e u r M\ sont ilïitus

c'est

con-

soient

ce q u i peut être

les esprits, eu

prciijjçi'ê

' n*;::-

que tous

e*l '::)C illusion.

n... sent

des dans

: d a n s un lieu, lorsque cepen-

. • i

leur

lieu

. a r e n e c ; l'autre, qui

y;.' h

lieu

T c r o i r e q u ' i l s n o v i v e n t p l u s dans

T.-. iliùleilei.:

si$! •

parce

l'idée du

les voient. De tels esprits

chai.gemcni

dai.s le ï r s

s'ils

f i a i s qui s o n t ainsi variés et se

• !..'- C-PRL'••

' V n v s ' i v - :.

c ' e s t o ï s i • :i> !|

le lieu

da«:; le ciel chez

MANIÈRE

/ . i c q - I E il ..

à reconnaii:'

que

i:s apparaissent

l'idée

p e n d a n t n u i r e chose que les états

t «

ainsi [&.]&:

nv ce

Içs esj>rils sur

dan.* l'.-.i "e -k< • a ' s CL non dans

p e u v e n t •! leu;*eor;s,

de la



'

t.ir.iv : . Y \ > tîe

343

création,

quelque apparais-

. Cl U8 changent jamais de soi! c h a n g é , et en ee que les

VR.R.R«

; ur e u x , en raison

inen' de Iciîrévîil : m a i s : ' m i n e e n n e m i a uu

du

lieux

change-

étal commun qui d o -

mine, et que les changements d'état

particuliers et singuliers

r a p p o r t e n t néanmoins à l'étal commun, voilà pourquoi

se

ils revien-

nent à leur position après ces changements. 13"i*S. J'ai été informé, lanl p a r des conversations avec lesanges que p a r une vive expérience, que les e s p r i t s , comme esprits, quant aux parties organiques

qui constituent

d a n s le lieu où on les voit, mais qu'ils

leurs c o r p s , ne sont pas peuvent en élre trcs-éloi-

g u é s , el néanmoins y a p p a r a î t r e . Je sais que ceux qui se laissent entralnçr parles illusions ne le c r o i r o n t p a s , mais n é a n m o i n s c'est ainsi que la chose se passe. Cela a iHé mis dans devant ces esprits qui n'ont

toute son évidence

jamais rien cru comme vrai

qu'ils voyaient de leurs yeux, bien «pic ce fût

on leur rappela que chez les hommes dans le m o n d e , quelque chose de semblable :

par exemple,

q u e ce

une pure illusion ; quand

h o m m e qui parle entre dans l'oreille d'un a u t r e ,

il se passe le son d'un

si l'homme qui

entend n'avait s u r les différences du son aucune des connaissances que l'usage lui a fait a c q u é r i r depuis son enfance, et s'il ne voyait la distance, il ne p o u r r a i t taire autrement que de croire que celui qui parle est près de son oreille. De m ê m e , si r i i o m m e qui voit quelque objet éloigné de lui ne voyait pas en même

temps les o b -

jets intermédiaires, et si par là il n'en connaissait pas la dislance, OÙ si p a r les connaissances qu'il a il ne concluait pas qu'elle est la distance, il croirait que cet p'jjet éloigné est t r è s - p r è s de son œil. A plus forte raison doit-il en être de même du langage des esprits, qui esl un langage intérieur, et de leur vue, qui est u n e vue inlér i e u r e . On leur dit ensuite q u e d ' a p r è s cela ils ne devaient pas en d o u t e r et qu'ils devaient encore moins le nier,

en

motif q u e cela ne parait pas ainsi devant leurs yeux

donnant

perçoivent pas ainsi, puisque une expérience manifeste le De m ê m e , il y a aussi plusieurs choses

dans

la nature

c o n t r e les illusions des sens, mais que Ton croit,

pour

el qu'ils ne le

parée

prouve. qui sont qu'une

expérience visible l'enseigne ; telle esl p a r exemple la navigation a u t o u r du globe de la t e r r e : ceux qui se laissent e n l r a i n e r p a r l e s illusions des sens croiraient q u e le vaisseau cl son équipage d o i vent tomber quand ils sont d a n s la partie opposée, et que les a n t i podes ne peuvent nullement se tenir s u r leurs p i e d s : il en est d e même de ceci et de plusieurs autres choses, dans l'autre vie, qui

sont opposées aux illusions des sens et qui cependant sont vraies ; telle est cette assertion que l'homme n'a pas la vie par soi, mais qu'il l'a par le Seigneur, et beaucoup d'autres. Par ces exemples et par d'autres, ces esprits incrédules ont pu cire amenés à croire que la chose se passe ainsi. 1379. On peut aussi voir, par ce qui précède, que les marches cl les translations des esprits, et les progressions (pie l'on voit trèssouvent, ne sont que des changements d'état, c'csl-à-dire qu'elles paraissent comme des changements de lieu dans le monde des esprits, mais comme des changements d'état dans le ciel. Il en est de cela comme de plusieurs autres choses qui sonl représentatives, et qui se fixent d'une manière apparente dans le monde des esprits; j ' e n parlerai, dans la suite, par la Divine Miséricorde du Seigneur. 1380. Que le lieu, le changement de lien et la distance, dans l'autre vie, soit aussi des illusions, c'esl ce qui peut être évident en ce que les esprits peuvent, par des fantaisies, être transportés en un moment dans un lieu élevé, même dans» le plus élevé, el aussi au même moment dans l'abîme, el comme d'une extrémité de l'univers â l'autre. Bien plus, les prestidigitatrices el les magiciens, dans l'auire vie, induisent par des fantaisies les autres esprits à croire que, lorsqu'ils sont dans un lieu, ils sont aussi en même temps dans un autre, el même dans plusieurs, en simulant ainsi comme une présence dans tous ces lieux. Ceux qui, dans le monde, ont aspiré à des choses élevées, ainsi que ceux qui ont élé fourbes, paraissent souvent au-dessus de la léle, mais néanmoins ils sont dans l'enfer sous les pieds ; sitôt que leur fantaisie de faste leur est ôtée, ils tombent dans leur e n f e r : c'est ce qui m'a é;é montré. Cela n'csl point une apparence, c'est une illusion ; car, ainsi que je l'ai dit, il y a deux espèces île changements rie lieu ; l'une, consistant en ce que tous les esprits et tous les anges tiennent constamment leur situation, est une apparence ; l'autre, consistant en ce qu'ils apparaissent dans un lieu ei que ce lieu n'est pas leur situation, esl une illusion. 1381. L é s â m e s et les esprits qui n'ont pas encore obtenu une situation constante dans le Très-Grand Homme sonl portés vers différents lieux, tantôt ici, tantôt là ; ou les voit tantôt d'un côlé, tantôt de l'autre ; lanlôl en haut, tantôt en bas ; ils sonl nommés âinesou

e s p r i t s e r r a n t s , el c o m p a r é e s a des fluide; d a n s le c o r u s

humain,

qui de l'estomac s ' é l è v e n t ;>ai fois d a n s la l ' t e , pnrl'ois a :!fë p a r t cl se p o r t e n t d ' u n lieu à un a u t r e ; i!

çn

-

c- : ' •

avant qu'ils p a r v i e : : n e n t à u n e s i t u a t i o n

!

1

'

es

' • '•' et COV.'.Î :•!•.! c S l e u r

étal c o m m u n . Ce sont l e u r s é t a t s qui s a : : ' a i n s i c h a n g é s cl '1382. Les h o m m e s ne p c u v e n l faire a r. r e m en ' q u e d • r i n l i n i Divin avec

l'i:.!r:i

errants.

confoil I r e

d e l'e.-;\:ce ; t ! . , ; m m e ils n - «--ai fisse ni

l'infini de l ' e s p a c e q u e c o m m e l ï ' é ! iîU ri.-:i, v e m e n t , c'est p o u r c c ' a q u ' i l s n e e r j i j : ; :

a in.-.!

poiirrt à

qn'i! es! eflecti.'Imini

en esl de m ê m e d e FÊtvTiiel q u e K-> ho;: ;.. s ne p e u v e n t

D i v i n . I! saisir que

comme l ' é t e r n e l d u t e m p s , m a i ? i l s ç pri ?! nie t o u j o u r s par chez c e u x q u i s o n t d a n s l ' i d é e même d e l'IrJini

fcprïJs,

le

U:n:-<.

Divin,

L .\- A n g e s

^Miélrs

de

n'tk s -vu c:> m\ m

; et

e n i ^ i t à l'j . ' i v m î t é

de

:

p a r ce ï.i î!

en p r é s e n c e du S e i g n e u r , q u a n d m é m j

r

';

sont

'e temps 1

l ' u n i v e r s , sat.s qu'il y a i t a u c u n e i:!terpo>i ioiî d'esj-ace o n d e t e m p s ; el de l'idée m ê m e d e i'Hteimel I V v h , jv;;' e foft q u e m i ' l e ne leur a p p a r a ' ^ e n l p :S : j m . n c UU le :i; '. à p . i : i

;;:t: évs

^ i ' . l - : ; r >e:n! !e

avoir vécu une m i n u t e ; el cela vi mt p : ; ;• 1 ".iri e l pfcalr i ' . r ^ r e d e ce qu'ils o n t t o u t a la fois le p'.s

:

e: l'ave :* « h i n s l e u r p r é f ' ;

n ' o n t p a r c o n s é q u e n t a u c u n e soMieilti-ic

| ittr

c u n e idée de m o r t n e s e p r é s e n t e à c:tx ; m a i s l'idée de la v i e : a i n s i , daiîscltaqifxî

\$M£ti\

eux l'Éternel ct l'Infini du S e i g n e u r .

l'avenir ; j aidais auils o n t

du p r f ô e d i ,

se::.em'.mt 1.

s

a puuf

CHAPITRE

lh la Perception

DOUZIEME

dus Esprits et des .Anges, et des dans f au!re rie.

Sphères

1383. Au nombre des merveilles, I1.UK l'autre vie, sont les Péremptions; il y en a deux Retires : l'un, qui c>l Angélique, consiste en ce que les anges perçoivent • i qui est vrai et bien, es qui vient du Seigneur, ce qui Vient d'eux-mêmes, et connaissent l'origine et la qualité èè ce qu'ils peu seul, disent cl fout, lorsqu'ils agissent d'eux-mêmes. L'autre gcntVj qui : st commun à tons, aux a n g e s dans la (dus haut.? perïeelion, et aux esprits selon la qualité de chacun d'eux, consiste en ce que, n la première approche d'un autre, ils savent quel il est. 1384. Je parlerai d'abord du premier genre, qui est Angélique, Ci qui consiste en ce que les Anges perçoivent ce qui e>t vrai et bien, ce qui vient du Seigneur, ce qui vient d'eux-mêmes, et connaissent l'origine cl la qualité de ce qu'ils pensent, disent el font, lorsqu'ils agissent d'eux-mêmes. Il n:'a été donné de parler avec les tils de la Très-Ancienne Eglise sur leur Perception : ils m'ont di: que d'eux-mêmes ils ne pensent rien ou ne peuvent rien penser, et
ils p e r ç o i v e n t d'où elles v i e n n e n t , q u e l s sont les a n g e s qui les l e u r transmettent, quelle est la q u a l i t é de ces a n g e s , quelles sonl l e u r s p e n s é e s avec les diiîércnccs qui \c>

ils ••ni, p a r c o n s é q u e n t quel

s...-,-

esl l'influx, cl b e a u c o u p d'autres choses dent on ne s a u r a i t n o m b r e . Les I e r e e p t i o n s d e ce g e n r e

présentent

variétés : chez les A n g e s célestes,

sont

qui

de

d i r e le

nombreuses

dans l'amour

p o u r le

S e i g n e u r , il y a la perception du b i e n , et par suite celle de loules les choses qui a p p a r t i e n n e n t au vrai ; el c o m m e

ils p e r ç o i v e n t le

vrai p a r le bien, ils n ' a d m e t t e n t p a s qu'on p a r l e ,

n i , à plus

r a i s o n , qu'on raisonm: s u r le v r a i , niais i l s d i s e n t :

Cela

est

forte ainsi

ou n'est p a s ainsi ; t a u d i s que les A u g e s s p i r i t u e l s , qui ont aussi la p e r c e p t i o n , mais non c o n n u e les A n g e s c é l e s t e s , p a r l e n t s u r le vrai et s u r le bien ; c e p e n d a n t t o u j o u r s c s l - i l qu'ils p e r ç o i v e n t le \ r a i el le bien, mais c'est avec diSlerence,

car les v a r i é t é de. celle P e r -

ception s o n l i n n o m b r a b l e s . Voici à quoi se r a p p o r t e n t les

variétés,

c'esl qu'ils p e r ç o i v e n t si ce q u ' i l s veulent, p e n s e n t et font vient de !

la volonté du S e i g n e u r , ou d e son im!
choses qui sont t r è s - d i s t i n c t e s en elles. 1 3 8 3 . 11 y a des esprits* a p p a r t e n a n t .". la p r o v i n c e de la

peau,

s u r t o u t d e la peau écailleuse, qui veulent r a i s o n n e r île t o u t , qui ne p e r ç o i v e n t en a u c u n e m a n i è r e ce que c'esl q u e le l m n ni c'est que le v r a i , qui perçoivent

même

d ' a u t a n t moins

s o n n e n t d a v a n t a g e , et qui p l a c e n t la s a g e s s e d a n s le

ce (pie

qu'ils

rai-

raisonnement

p o u r se d o n n e r d e l ' i m p o r t a n c e . 11 leur lut dit q u e la Sagesse a n gélique consiste à p e r c e v o i r

sans

raisonnement

si ce d o n t

il es.!

question esl bien c: vrai ; mais ils ne C o m p r e n n e n t pas qu'une tel le p e r c e p t i o n soil p o s s i b l e . Ces esprits soi:t c e u x , q u i , d a n s la vie du c o r p s , avaient confondu le vrai cl le bien p a r les scientifiques

et

les p h i l o s o p h i q u e s , cl s'él tien t c r u s p a r i ; plus savants que les a u t r e s , cl q m n ' a v a i e n t a u p a r a v a n t saisi a u c u n des principes du vrai pro cédant d e la P a r o l e . C'est pour cela qu'il

y a bien

moi < dé sens

c o m m u n en e u x . 1380-, T a n t q u e les e s p r i t s croient

qu'ils

?e conduisent e u x -

m ê m e s , q u ' i l s pensent p a r e u x - m ê m e s , . n e c'est

par eux-mêmes

q u ' i l s oui la s c i e n c e , l ' i n t e l l i g e n c e , ht sa

ils ne p"-.:veut a v o i r

la p e r c e p t i o n , mais iis croient q u e les c . . s - >

q u ' •;: liil fa la p e r -

ception s o n t d e s fables.

1387. J'ai quelquefois conversé, dans l'autre vie, sur la P e r ception, avec ceux qui, pendant qu'ils vivaient dans le monde, ont cru qu'ils avaient pu pénétrer et comprendre loutes choses; je leur ai dil que les anges perçoivent «pie ce qu'ils pensent, disent, veulent el font, vient du ù i g n e u r ; mais jamais ces esprits n'ont pu concevoir ce que c'est que îa perception : ils croyaient que si lout intiuait ainsi, ils se trouveraient entièrement privés de vie, parce qu'alors ils ne pensera eut rien par eux-mêmes ou par leur propre dans lequel ils ont placé la vie, et qu'ainsi ce serait un autre qui penserait el non eux-mêmes, (pte par conséquent ils ne seraient les organes d'aucune vie. Mais il leur fut dit qu'il y a, entre avoir la perception el ne la point avoir, une différence de vie telle que la différence qui extUe ci 'rc la lumière et les ténèbres, et que les esprits commencent à \ i \ r e eu eux quand 0£ reçoivent une telle perception ; car alors ils v r e n t par le Seigneur, ayant aussi un propre qui leur esl donné avec tontes les félicités cl lous les plaisirs. On leur montra aussi par plusieurs expériences ce qui se passe au sujet de la perception, et alors ils reconnurent qu'elle existe ; mats, après quelque intervalle de temps, ils retombèrent de nouveau dans l'ignorance sur ce point, ils doutèrent et nièrent. On peut voir par là combie:: il est difficile que l'homme puisse saisir ce. (pie c'esl que la perception. 4 3 8 $ L'autre genre de perception est, comme je l'ai dit,, celui qui esl commun à Ions, aux anges dans la plus haute perfection et aux esprits selon la qualité de chacun d'eux, et qui consiste en ce «pie, à la première approche d'un autre, ils savent quel il est, quand même il ne dirait rien : ce genre de perception se manifeste sur-îc-champ par une sorle d'influx merveilleux ; si l'esprit esl hon, on sait non-seulement quelle esl sa honte, mais encore quelle est sa foi, el quand il parle, chacune de ses paroles montre sa bonté et sa foi ; si l'esprit est mauvais, on sait quelle esl sa malice et quelle est syn infidélité, et quand il parle, chacune de ses paroles les dévoile ; el cela avec tant d'évidence, qu'on ne peut nullement être trompé. On voit quelque chose de semblable chez les hommes : Il y ça a qui peuvent aussi quelquefois, par. le geste, la physionomie; le langage d'un autre, connaître ce qu'il pense, quoique son langage atteste autre chose. Chez l'homme, celle science est nalu-

r e l i e , l i r a n i son o r i g i n e d e celle d i s p o s i t i o n d e s esprits à p e r c e v o i r , la l i r a n l ainsi d e l'esprit d e l ' h o m m e m ê m e et d o s a c o m m u n i c a t i o n a \ c e le m o n d e d e s esprits.

Celte

perception

communieative

tire

son princij>c de ce q u e le S e i g n e u r veut q u e tout bien soil

commu-

m e a b î e el q u e tous s o i e n t LiTeelés d e l ' a m o u r m u t u e l

ar

s é q u e n t h e u r e u x . C'est (le là q u u t : e Wlk

perception

et règne

con-

univer-

s e l l e m e n t at:>si parmi l & c. f i t s . t

•13X1). D e s â m e - q u i é t a i e n t

a r m é e s r;

l'autre

vie

s'éton-

r . a i e n l q u ' i l y e û t wv-c le! e e o m m u n i c a l i c u î l e s p e n s é e s d e s a u t r e s , et qu'on sût s u r - b - c h a m p n o n - s e u l e m e n l cy.A esl l e c a r a c t è r e d ' u n a u t r e , m a i s a u s s i que le e s t sa f o i . M.vs il l e u r

fut d i l

:

reçoit d e b i e n p i n s exi•cl en!r< i a e u l l c s q u a n d

qui- l ' e s p r i t

il a été s é | a r e d u

Ct»rpSi D a n s la v i e ilu c o r p s i n i l u e n t l e s o b j e l s d e s s e n s ,

puis

f a n t a i s i e s r é s u l i ; ; ! : ; d û cein q u i pnr s u i l i : s e g r a v e n l d a n s

les

la m é -

m o i r e , et o u t r e c e l a les s u l i k i t m b . s s u r l'avcivir, les d i v e r s e s c u p i d i t é s e x c i l é e s p a r l e s e>tcri 0.*, l e s ïiiqiiictUiiôS atl sujet de la n o u r r i t u r e , du v ê t e m e n t , J.u l o g e i m ; . : , d e s e n f a n t s , el p l u s i e u r s

autres

c h o s e s , s u r l e s q u e l u s , d a n s l'atttro v i e . o n n e p o r t e n u l l e m e n t p e n s é e ; c ' e s t p o u r q u o i e. s el.-. ses il \y, / . M n é e s ,

comme

sa

obstacles

et e m p ê c h e m e n t s , a v e c l e s objets c o r p o r e l : ; q u i a p p a r t i e n n e n t à une s e n s a t i o n g r o s s i è r e , il e s t i m p o s s i b l e q u i Ici e s p r i t s n e s o i e n t dans un étal p l u s parfait. L e s m é i n e ^ facultés s o n l b : e n plus p a r l a i ! l i i e . ;

pins

relent,

b r i l ' a u L ' S cl b i e n

mais pins

pas elles

libres,

s u r t o u t étiez c e u x q u i O n t v é c u d a n s la c h a r i t é cl la foi d a n s le S e i g n e u r et d a n s l ' i n n o c e n c e ; l e u r s

facultés

sonl

élevées

immensé-

m e n t a u - d e s s u s d j c e l l e s q u ' i l s cul e u e . - d a n s le c o r p s , j u s q u ' à celles enfin d e s A u g e s d u i r o i s i ê m e Ciel. 1 3 9 0 . E l non-seulement il y a

eûmmnniealion

d e s affrétions et

d e s p e n s é e s d ' u n a n t r e , m a i s i; y a aussi c o m m u n i c a t i o n d e s a s c i e n c e , aii point q u ' u n e s p r i t croit avoir s u ce q u e l'.-.ulre e s p r i t s a i t , quoiq u ' i l n ' e n ait j a m a i s rien su ; a i n s i t o u t e la science

de

c o m m u n i q u é e . Q u e l q u e s e s p r i t s r e t i e n n e n t les c h o s e s qui

i'autreest leur s o n t

c o m m u n i q u é e s , , d ' a n t r e s ne les r c t i c n u e n l p a s . 1 3 9 1 . Les conmiiiiiicalions se foui tant eux q u e p a r les idées cl en itiêiuè t e n i p s c a r les idées d e l e u r ponsée s o n l en m ê m e

p a r leur

langage

entre

par les

r e p r é s e n t a fions ;

temps

représentatives;

c'est d e là q u e t o u t e s les c h o s e s se m a n i f e s t e n t

en a b o n d a n c e . P a r

t

3$i

7

GENES! .. CHAP. DOUZIÈME. u n e idée ils p e u v e n t r e p r : e n t e r plus de

c h o s e s <;u'ils n ' e n

pour-

raient d i r e p a r m i l l e p:trç!ç.l ; U»#b tes a u g e s p e r ç o i v e n t c e q u ' i l y .1 i n t é r i e u r e ! : : , ni dan* VIM \ q u e l l e est l'all'ieiion, quelle gine «le

est

l'ori-

riifiVçtion, que le est sa fin, o u t r e p l u s i e u r s a u t r e s c h o s e s

qui Sfliil invrieuiv.--. 1302.

L i s plaisirs el les félicités ont

-.-i cou'.i.me, d a n s l ' a u t r e

vie, d ' ê t r e c o m m u n i q u é s de l'i:u à p l u s i e u r s a u t r e s :

n.ission r e e v e qui est a d ; : . r a l / e , , l c . ; : \ q u i affectés c o m m e s'ils les

avaient

tions 5:C font sans qu'il y

par une t r a n s -

les r e ç o i v e n t

p a r e u x - m ê m e s ; ces

on s o n t

communica-

d i m i n u t i o n Chez celui qui c o m m u n i q u e .

!

Il m ' a n . / n e élé â c e o r é

tic c o m m u n i q u e r

ainsi

à d'autres

p l a i s i r s p a r t r a n s m i s s i o n . On p e u t v o i r p a r là q u e l l e esl

la

des

félicité

de ceux qui aimet;! le , .'-'•'inin p l u s quV.:x-mêm.cs, qui no d é s i r e .t rien . T C • p'.us d ' a r d e u r <;•;»• ia t r a n s m e t t r e l e u r félicité aux a u t r e s ; c e t t e dfopos-i'i on Lire son

Origînû



Srigneur

qui

cominuniquc

ainsi les !'•'•! irités aux -r..

< : les c o m m u n i c a t i o n s de félicité sont de

s e m b l a b l e s t r a n s m i s s i o n s , qui ont c o n t i n u e l l e m e n t lien,

mais s a n s

q u ' o n i'.'-!! '-.-lisse q u ' e l l e s p r o c è d e n t d ' u n e o r i g i n e

active, et

aussi

p a r u n e d é t e r m i n a t i o n qui .semble r é s u l t e r d ' u n e v o l o n t é

pleine c l

entière. 1 3 0 3 . Les c o m m u n i c a ' " o r s se font r a b l e p a r t!cs é. v.-'.s iji'd ne p e u v e n t

aussi d ' u n e êlre perçus

:

qifil> sur. t. l e ; e l ; C > { ! ; ' •tes cl aflligonnles i'.:st.i:ïï, cl a!

manière

admi-

p a r l ' h o m m e leis

sont

é c a r t é e s en

un

>o p r é - e n t e r t s a n s o l s t a e l c les p l a i s i r s cl les féli-

cités ; c a r ces c t e C * é:.i*:! r e p o n s s c e s , les A n e c s influent cl c o m m u n i q u e n t I c ^ r s félicités. 1301.C

mine

i

''•• •

, i-rce; lion,

ui.e telle

qi:c l'un

l ' i n s t a n t sa-vi ir quel est 1'anlre q u a n t i\ l ' a m o u r cl à la r é s u l t e q u ' c : ; est réuni C

foi,

peut â il

en

• -ociclés selon la conformité de s e n t i m e n t s ,

et qu'on c ' s é p a r é Fclnn .pi'il y a dissent il :cnt ; et rela

avec lanl

de p r é c i s i o n , q.fil i n n ; ."• de dilTérere?. si petite q u ' e l l e soit, qui ne désuni.-..' ou qui a--o

.-. IV l>. 1 r s s o e i e l é s j à t t s

si lis:incles, qu'or) lie pe " ri.;-

les cieux -ont

î ' . n r c r de plt.s d i s t i n c t ; ct c e l a , r

selon lotit, s les d i i f é r e m v •• .'e l ' a m o u r et d e la foi d a n s le S e i g n e u r , dii.i•renées qui se.i.t i m . - m l - r a : / . s. Re ia, la f o r m e r

céleste,

qui est

telle q u ' e l l e rëj r é s e u l e u : et.1 h o m m e ; t elle forme se p e r f e c t i o n n e continuellement.

1303. Il m'a élé donné de savoir par de nombreuses expériences quel esl le genre de celle perception ; il serait trop long de rapporter tout ce que j'ai appris sur ce sujet. J'ai plusieurs fois entendu parler des fourbes, et j'ai perçu non-seulement qu'il y avait fourberie, mais encore quelle était la fourberie, el quelle malice il y avait dans la fourberie : dans chaque son de la voix il y a comme une image de la fourberie ; j'ai aussi perçu si la fourberie appartenait à celui qui parlait, ou si elle appartenait à d'autres qui parlaient par lui. Il en est de même de ceux qui sont dans la haine ; on aperçoit sur le champ quelle est leur haine, et les choses que renferme la haine cl qui sont en plus grand nombre qu'il n'est jamais possible de le faire croire à l'homme. Quand les personnes contre lesquelles ces esprits ont eu de la haine se montrent en leur présence,il en résulte un état lamentable, car alors toul ce qu'ils onl pensé et machiné contre elles se manifesle. 139G. I n esprit qui. pendant sa vie dans le monde avait voulu s'arroger le mérite par ses actions et par sa doctrine se retira sur la droite, et vint vers des esprits qui ne lui ressemblaient pas, pour s'associera eux ; il leur disait qu'il n'élait que néant, el qu'il voulait les servir ; mais eux, à sa première approche, et même lorsqu'il se trouvait encore loin, percevant quel étail son caractère, lui répondirent aussi lot qu'il n'était pas tel qu'il disait, mais qu'il voulait être grand, et qu'ainsi il ne pourrait s'accorder avec eux,
qu'il approchait ; j'en étais surpris, mais il me lut donné de savoir que ces esprils ne pouvaient rester dans la sphère que l'ange avait avec lui. Par là je vis aussi, comme je l'avais déjà vu par une autre expérience, qu'un seul ange peut repousser des myriades de mauvais e s p r i t s ; car ils ne peuvent pas soutenir la sphère de l'amour mutuel. Toutefois je perçus que la sphère de cet ange avait été lempérée.par des associations avec d'autres esprils ; si elle n'eût pas été tempérée, ils auraient tous été dissipés. P a r l a on voit encore quelle est la perception qui existe dans l'autre vie, et comment les esprits s'associent el se séparent selon les perceptions. 1399. Chaque esprit a une communication avec le ciel intérieur el avec le ciel intime, ce qu'il ignore absolument ; sans cette communication il ne pourrait pas vivre : les anges qui sonl dans ses intérieurs le connaissent tel qu'il est intérieurement, et c'esl aussi par le moyen de ces anges que le Seigneur le dirige ; les communications de ses intérieurs sonl donc dans le ciel, de même que les communications de ses extérieurs sont dans le monde des esprils : p a r l e s communications intérieures il est disposé pour l'usage vers lequel il est porté, au delà de ce qu'il sait. U en est de même de l'homme ; il communique aussi par le moyen des anges avec le ciel, ce qu'il ignore absolument , sans celte communication, il ne p o u r rait v i v r e ; les choses qui influent de là dans ses pensées sont seulement les derniers effets ; delà vient toute sa vie, et de là sont dirigés tous les efforts de sa vie. 1400. On trouvera à la fin de ce Chapitre la continuation sur les perceptions et sur les sphères qui en tirent leur origine.

CHAPITRE DOUZIEME

1. Et JÉHOVAH

dil à A b r a m : Va-t-en de ta t e r r e , et de ta nativité, et de ta maison de ion père, vers la terre que je te ferai voir. 2. El je ferai de toi une grande nation, el je le bénirai, el je ferai ton nom grand, et tu seras Réuédiction. il.

23

3 . Et je bénirai ceux qui le b é n i r o n t , cl je maudirai celui qui le m a u d i r a ; et loules les l a m i . l r s de l ' h u m u s seront i-enieseu toi. 4 . Et Abram

alla, comme J I . U O V . M I ie lui l'vait dit ; et Lolh s'en alla avec lui : Et Abram i/tai;, (ils (agi- i*c suixanlcquinze a n s , lorsqu'il sorti: tic Cl; . r a n . s*en

5 . E l A b r a m prit Sa raison < IO'USO» cl Loth tils de son frère, el toute leur-acquisition qu'ils a ui&l i a* •mi.-, et l o u e ùttjc qu'ils s'étaient procurée dans CI: an ; et :1s si.-: tire; p o u r .: c r
lorrc in- p.', u lieu de

Scliéchem, jusqu'à la chênaie «le Morcii : ci h Dicaaniîc alors dans (cettr) t e r r e .

(étail)

T. Et J K I I O V . U I apparut à A b i a m , et il d i t : .le lonnerai à la semence celle t e r r e ; et il hâlii Ci nu aulel à Jùiov.vn, nui lui était apparu. 8 . Et il se transporta de là sur la umuiagi.e i i'orivnl de Béthel ; et il tendit sa lente ; Réthel du c i t é de la mer, cl Ai à l'orient ; et il bâtit ta un autel à J E I M Y A I I . cl il iuvOijiia le nom île J E U O V A I I . 9 . Et Abram partit en allant « t eu p a r l a n t vfifS le midi. 10. E l il y cul une lamine dans la terre ; el A b r a m descendit en Êgyple pour y voyager ; parce que la lamine étail grande dans la l e r r e . •11. El il arriva que lorsqu'il lut près de venir Ci: Egypte, et il dil à S a r a ï son épouse : Voici, j e te prie, je sais «pie [(H une femme belle à la vue, loi. 1 2 . El il [en sera ('tins/ : quand les Egyptiens t ' a u r o n t vue, et ils d i r o n t : [û'est son épouse clic ; ci ils m e t u e r o n t ; et ils te laisseront vivre. t

•13. Dis, j e te prie, que lu (es) ma smur, afin que. je sois bien Irailé p a r r a p p o r t à loi, ci (pic mon a m e vive à cause
1 7 . Et J É H O V A H frappa de grandes plaies Pharaon, et sa maison, à cause du fail de Saraï, épouse d'Abiam. 18. Et Pharaon appela Abram, et il dit : Que m'as-lu fait? pourquoi ne m'as-lu pas déclaré que c'était) ton épouse, elle? 19. Pourquoi as-tu dit : (C'est) ma sœur, elle? El faurais-je prise pour ma femme? Et maintenant voici ton épouse, prends-la ct va-l'en. 20. El Pharaon donna à son sujet des ordres à des hommes, cl ils le renvoyèrent, lui, ct son épouse, el tout ce qui [était) à lui.

CONTENT 1401. Ici commencent, les historiques vrais, qui sont lous des représentatifs, ct dont cliaque mol esl un significatif. Ce qui est rapporté dans ce Chapitre sur Abram représente l'état du Seigneur, depuis le commencement du second âge de l'enfance jusqu'à l'adolescence. Le Seigneur, étant né comme un autre homme, s'avança aussi de l'état obscur à un état plus lumineux. Chacun est le premier état, qui esl obscur ; Schéchem est le second; la Chênaie de Moreh est le troisième; la montagne où est Héthel du côté de ta mer et Ai « l'orient est le quatrième ; par suite, vers le midi en

Egypte est le cinquième. 1402. Ce qui est dit sur le séjour d'Abram en Egypte, représente et signifie la première instruction du Seigneur ; Abram esl le Seigneur; Saraï comme épouse esl le vrai qui doit élrc adjoint au céleste; Saraï comme épouse est le vrai intellectuel; VEgypte esl la science. Le progrès esl décrit depuis les scientifiques jusqu'aux vérités célestes ; celle progression élait selon l'ordre Divin, afin que l'Essence Humaine du Seigneur se conjoignit à son Essence Divine et devint en même temps Jéhovah.

S E N S INTERNE

1463. Depuis le Premier Chapitre de la Genèse jusqu'ici ou p M\è\ jusque E b e r , les historiques n'Étaient pas vrais ; c'étaient des historiques factice*, q u i , dans le sens iiiicrne, signifiaient les choses célestes et spirituelles ; d a n s ce Chapitre et dans les s u i v a n t s les historiques ne sont pad factices, ce sont des llte» criques vrais qui, dans le sens ir.tcrne, s gniliem pareillement les e'ioses célesits ét spirituelles ; ce que ch.acun peut voir par cela
1 1 0 1 . Dans les relations qui sont des historiques vrais, tout ce qui est dit en général et en particulier, el lous les mots s'gu.iieM, dans le sens interne, absolument d ' a n t r e s choses que dans le sens d e l à l e t t r e ; mais les historiques mêmes sont des représentatifs. A b r a m , dont il s'agit d ' a b o r d , représente en général le S e i g n e u r , el en particulier l'homme céleste ; Isac, dont il s'agit ensuite, r e présente de mémo en général le Seigneur 1 et eu par tien lier l'homme spirituel; Jacob représente aussi en général le Seigneur» et en particulier l'homme n a t u r e l ; ils représentent ainsi les choses rjnj appartiennent au Seigneur, celles qui appartienne:!', à sou Royaume, et celles qui appartiennent à l'Église. IIM. Mais, ainsi qt:e je l'ai m o n t r é clairement jusqu'ici, le sens interne est d'une telle nature que toutes les choses en général et en particulier doivent é;re comprises abstraciivcmcnt de la lettre, comme si la lettre n'existait p a s ; c a r i ' à m e c t la vie de la Parole sonl dans le sens interne et ne se m o n t r e n t p a s , à moins que le sens de la lettre ne s'évanouisse pour ainsi d i r e : c'esl ainsi que les Anges perçoivent la Parole par le Seigneur, lorsqu'elle est lue p a r l'homme. i V(/G. On voit, p a r le Contenu que représentent les historiques qui aux choses qui y sonl rapportées qu'elles signifient dans les n u m é r o s quées.

qui serl de préliminaires, ce sont dans ce Chapitre. Quant e t aux parole*, on verra ce suivants, où elles sont expli-

1 4 0 7 . Ver>. t . Et Jéhovah et de ta nativité,

te ferai

voir.

dit à Abram,

et de la maison

de ta

va-l'en

de ton itère,

vers

ta terre

Ces choses cl l e s s;:.vailles se sonl

passées tell s qu'elles ou! été écrite

ferre, que

je

historiquement

; mais les lifetOl ijW i SOU! m s

r e p r é s e n t a t i f s , tous les m o i s sont d e s significatifs : p a r eiàram

dans

le sens i n t e r n o on entend h S e i g n e u r , c o m m e je l'a* déjà dit. — Jéhovah

a de'

va tende

ét Abram, signifie le p r e m i e r a v e r t i s s e m e n t d e tous :

la (erre,

signilie les c o r p o r e l s et les m o n d a i n s d: nt il

devait s'éloigner : et de -'a îtatieité, signilie les COrpOi'CÎS et les m o n d a i n s e x t é r i e u r s : et de ta maison de ten père,

si;;.'iitie les corvoir,

ta terre çœ je ta fierai

p o r e l s e! les m o n d a i n s i n i é r i e u r s :

signifie les s p i r i t u e l s et les céie<'es ijlti se p r é s e n t e r a i e n t a sa v u e . \ii)H. telles tentatifs,

Ces r h oses et les

qu'elle-

privantes fc sont

ont été écrites

ton.

les

mots

; mois

sont

des

historiquement

les historiques significatifs

sont

f *$é* s des

repré-

: c'est ainsi m ; Y

en

est d e tous les Historiques de la P a r o l e , u o n - ' e i i l c m e n l da: s l . s Livres d e .M, !>e, mais

aussi

da: <

CCUX

d e J o s u é , des . 1 ; v •. d ;

S a m u e l et d e - '.lois, d a n s te*qi* ta k : ' J ï eseepUen il n'y a r ; e / h i s r

t o r i q u e qui a

r >

araisse ; ma.s q u o i q u e rhtSlOrique suit dans le M U S

d e l à l e t t r e , t o u j o u r s est-il q t u i j „ d a n s le sens i n t e r n e îles a r c a n e s du ciel qui y d e m e u r e n t profond..-, enl c a c h é s , a r c a n e s qui rte peuvent n u l l e m e n t ê t r e v u s tant q u e lé mental est r e t e n u

avec l'c. ,i

d a n s les h i s t o r i q u e s , et qui ne se rdveieiU que l o r s q u e ic m cillai s'éloigne du sens de la l e t t r e . 11 en c.-i de la P a r o l e du S e i g n e u r c o m m e d ' u n i . r s oii e s l u n e âifia vivante ; les choses qui a p p a r r

tiennent a l'ànje ne se manifestent

peint

t a n t q u e le mental e.-1

a t t a c h é aux cbp£& c^rporcllc-s .m ; oint q u e r h o m m e croit h peine avoir l i n e âme, et c r o i t e n c o r e m o u s qu'elle doive, v i v r a a p r è s la m o r t ; mais d..->

qu'il

s'éloigne û& eduscs c o r p o r e l l e s , celles qui

a p p a r t i e n n e n t a }\lme e t à la vie se ma nifcsient : c'esl

là au. .-i la

raison p o u r [à quelle il faut n a - s e u l e m e n l que les choses relle;, m e u r e a t avant q u e l'hoiu'.

1

corpo-

puisse n a i l r e do n o u v e a u ou su

r é g é n é r e r , mais m ê m e q u e le c o r p s m e u r e a v a n t q u e l ' h o m m e puisse v e n i r dans le ciel et voir les choses célestes. Il cri est d e m ê m e de. la P a r o l e du S o i g n e u r : ses c o r p o r e l s sont les choses qui a p p a r t i e n nent au sens de la l e t t r e ; q u a n d le m e n t a l y est r e t e n u , les i n t e r n e s ne sonl n u l l e m e n t vus ; mais q u a n d ces c o r p o r e l s sont c o m m e m o r t s ,

les internes se présentent de ce moment à la vue. Toutefois les choses qui appartiennent au sens de la lettre sont semblables à celles qui sont chez l'homme dans son corps, savoir, aux scientifiques de la mémoire, qui viennent des sensuels, el qui sont les vases communs dans lesquels sont les intérieurs ou les internes. De là on peut savoir qu'autre chose sont les vases, el autre chose les essentiels qui sonl dans les vases : les vases sont naturels, les essentiels contenus d.ms les vases sont spirituels et célestes. De même aussi les historiques de la Parole, ainsi que chacun des mots dans la Parole, sont les vases c o m m u n s naturels et même matériels, dans lesquels sont les spirituels el les célestes : ces spirituels et ces célestes ne viennent jamais à la vue que par le sens inlerne. Chacun peut reconnaître cette vérité, par cela seul qu'il y a dans la Parole bien des choses qui sont selon les apparences et même selon les illusions des sens, par exemple, quand il est dil que le Seigneur se met en colère, punit, maudit, tue el fait d'autres actions semblables, lorsque cependant dans le sens interne c'est l'opposé qui esl signilie, c'est-à-dire que jamais le Seigneur ne se met en colère ni ne punit, et qu'à plus forte raison jamais il ne maudit ni ne lue : toutefois ceux qui, dans la simplicité du cœur, croient la Parole comme ils la comprennent dans la lettre, n'éprouvent pour cela aucun dommage, lorsqu'ils vivent dans la c h a r i t é ; cela vient de ce que la Parole n'enseigne autre chose que de vivre dans la charité avec le prochain el d'aimer le Seigneur par-dessus toules choses; ceux qui font cola ont les internes chez eux, el par conséquent les illusions qu'ils ont tirées du sens de la lellre se dissipent facilement. 1 4 0 9 . Les historiques

sont des représentatifs,

?7iais tous les

mots

sont des significatifs : c'esl ce qu'on peut voir d'après ce que j ' a i déjà dit et montré, N * GG5, 9 2 0 , 1 3 0 1 , sur les représentatifs et les signilicalils. Comme les représentatifs commencent ici, j'expliquerai encore ce sujel en peu de mois : La Très-Ancienne Église, quia élé célesie, ne* considérait que comme mortes toules les choses terrestres et mondaines, ainsi que les corporelles, qui étaient toutefois les objets de leurs s e n s ; mais comme toutes les choses qui sonl en général et en particulier dans le monde présentent quelque idée du Royaume du Seigneur, et par conséquent quelque idée des n

c h o s e s célestes et spirituel les, q u a n d ceux d e celte E g l i s e voyaient ces c h o s e s ou les saisissaient p a r q u e l q u e s e n s , ils p o r t a i e n t p e n s é e s , non pas s u r elles, •. sis

leurs

i r les célestes et s u r les s p i r i -

t u e l s , e t m ê m e non d ' a p r e s f i l e s , m a i s p a r l e u r moyeu ; a i n s i , chez e u x , les c h o s e s m o r t e s vivaient. L e u r s d e s c e n d a n t s r e c u e i l l i r e n t d e l e u r b o u c h e ce q u e signifiaient

ces c h o s e s , el d e la ils t i r e n t d e s

pOintg de d o c t r i n e qui furent ia I r ô l e d e l ' E g l i s e A n c i e n n e le d é l u g e . Ces c h o s e s , d a n s l'Église A n c i e n n e ,

étaient

après

significa-

t i v e s ; Car C'esl l»ar elles qiûiâ s ' i n s t r u i s a i e n t s u r les i n t e r n e s , et d'après

elles qu'ils

pensaient n i x s p i r i t u e l s et aux c é l e s t e s . Mais

l o r s q u e celte c o n n a i s s a n c e

«nt c o m u t e n c é a p é r i r au point q u ' o n

avait oublié res significations, el qu'on d é t a i l m i s a r e g a r d e r c o m m e sainls et à a l o r e r c e s objets i n . : . e s et m o n d a i n s , sans p e n s e r à l e u r signilie-. Ion, c e s m ê m e s objets d e v i n r e n t De là I'Éidi

4

:,

!icprésenci!i\t, q i c o m m e n c e

des r e p r é s e n t a t i f s . d a n s A b r a m , e l fut

e n s u i t e inst: née chez tes dcsécïïdai !s de Jaeoi). P a r là on peut s a v o i r q u e l'origiim dç$ r e p r é s e n t a : d ' ; vlçi-l iles significatifs d e l ' E g l i s e A n c i e n n e , e! que les significatifs

i'h'ulise

Ancienne

viennent

des idées c é l e s t e s d e ia 't r s Aie enne É g l i s e . Un peut c o n c e v o i r ce «pie sont les r e p r é > c n l a i i ! s par \c< h i s t o r i q u e s de la P a r o l e , où loules les a c t i o n s d e ces P a t r i a r c h e s , r a v o i r , d ' A b r a m , d'Isac el d e J a c o b , el e n s u i t e de Mo;se, des ne sont

autre

iles Rois de J u d a cl d ' I s r a ë l ,

chose q u e
j e l'ai d i t , r e p r é s e n t e d a n s la P a r o l e I.: S e i g n e u r , et c o m m e il r e p r é s e n t e le S e i g n e u r ,

il r e p r é s e n t e aussi

l'homme

c é l e s t e ; Isac

r e p r é s e n t e de m ê m e le Sei.-m-t.r, et de il! l ' h o m m e s p i r i t u e l ;

Jacob

r e p r é s e n t e p a r e i l l e m e n t le S e i g n e u r , et de là l ' h o m m e n a t u r e l c o r r e s p o n d a n t au s p i r i t u e l . SUis voici ce qui a r r i v e dans les r e p r é s e n tatifs, c'esl u n e rien

no

sur la p e r s o n n e , quelle

soit, mais q u e tout esl rc.

qu'elle

r la chose q u ' e l l e r e p r é s e n t e ; c a r

l o u s les Rois en J u d a el «: l>v 1 refil i r e n i a i e n t la l l o y a u t é du S e i ;

g n e u r , ijne': - q u ' i l s aient •

' tous

les P r ê t r e s son S a c e r d o c e ,

q u e l s q u ' i l s aient c l é : ai ,-i .:.> <ml p u . tant les m é c h a n t s q u e les b o n s , r e p r é s e n t e r Le Sei.. ûeïïr, et

choses célestes cl s p i r i t u e l l e s

d e son l l o y - u m e ; c a r les r e p r é s e n t a i ils, c o m m e je l'ai déjà dil et monlré, étaient absolument : j .

de 'a p e r s o n n e . Il r é s u l t e d o n c

de là q u e lous l e ; faits h i s t o r i q u e s «le la P a r o l e s o n t d e s r e p r é s e n -

latifs, et puisqu'ils sont des représentai ifs il s'ensuit que tous les mots de la Parole sont des significatifs, c'esl-à-dtre que dans le sens interne ils signifient autre chose que dans le sens de la lettre. 1410, Jé/iouafi

dit à Abram,

signifie

te premier

avertissement

de tous : voici comment : ici, l'historique esl un représentatif el les mots eux-mêmes sont des significatifs; dans l'Église Ancienne, quand quelque chose était le vrai, on disait, selon le style d'alors : Jéhovah a dit ou Jéhovah a parlé, ce qui signifiait qu'il en élait ainsi, comme je l'ai déjà fait voir; mais après que les significatifs curent été changés en représentatifs, alors Jéhovah ou le Seigneur parla effectivement avec des hommes do l'Eglise, el quand il esl dit alors que Jéhovah

a dît ou que Jéhovah

a parlé à quelqu'un,

ces mots signifient la même chose que précédemment ; car les paroles du Seigneur dans les historiques vrais renferment les mêmes choses que les paroles du Seigneur dans les historiques factices; la seule diilérence, c'esl que dans ceux-ci la fiction est comme un historique vrai, el que dans ceux-là il n'y a pas de fiction. C'esl pourquoi ce que dit Jéhovah à Abram ne signifie antre chose qu'un avertissement, comme lorsque dans l'Église Ancienne quelqu'un était averti par la conscience, ou par quelque dictamen, ou par leur Parole, que telle chose était ainsi, il était dit pareillement : Jéhovah

a dit.

i i H . Va-ten de ta terre, signifie les corporels et tes mondaiiis dont il devait s'éloigner : on en trouve la preuve dans la signification de la Terre, signification qui varie et se conforme a la personne ou à la chose dont il esl question, comme on le voit dans le Premier Chapitre de la Genèse, oh la lerre aussi a signifié l'homme externe, et ailleurs, N°* 82, 620, 636, !)13; si elle signifie ici les corporels et les mondains, c'est parce que ces choses appartiennent à l'homme externe. La Terre, dans le sens propre, esl la terre même, la région, ou le Royaume ; c'est même celui qui l'habite ; c'est aussi le peuple même et la nation même qui esl sur celle terre; ainsi, le mot terre signifie non-seulement, dans le sens étendu, le peuple ou la nation, mais même, dans le sens étroit, l'habitant. Quand la lerre est prise pour l'habitant, sa signification est conforme à la chose dont il s'agit; ici il est question des corporels et des mondains, car la terre de la nativité, d'où Abram

devait s'en aller, élait idolâtre; par conséquent ici, dans le sens historique, il est averti de s'en aller de celte terre; mais, dans le sens représentatif, c'était un avertissement pour qu'on s'éloignât des choses qui appartiennent à l'homme externe, c'est-à-dire, pour que les externes ne résistassent pas et ne missent pas le trouble, et comme il s'agit du Seigneur, pour que les Externes s'accordassent avec les Internes.

1412. De ta nativité, signifie les corporels et les mondains extérieurs; et de la maison de ton père, signifie les corporels et les mondains intérieurs : c'est ce qui peut élre évident parla signification de la nativité et par la signification de la maison du père . Il y a chez l'homme des corporels et des mondains extérieurs et intérieurs; les extérieurs sont ceux qui sont les propres du corps, comme les voluptés et les sensuels; les intérieurs sonl les alleclions» elles scientifiques; c'esl là ce qui est signifié par la nativité el par la maison du père. Je pourrais confirmer cette signification par plusieurs passages de la Parole, mais comme elle résulte de l'enchaînement des choses et de leur aspect dans le sens inlerne, il serait inutile de s'arrêter ici plus longtemps. 9

1413. Vers la terre que je te ferai voir, signifie les spirituels et les célestes qui se présenteraient à la vue : on en trouve la preuve dans la signification de la terre, N ' 662, 1066, et même ici dans la signification de la terre de Canaan, qui représente le Royaume du Seigneur, comme on peut le voir par plusieurs passages de la Parole; c'est de là que la Terre de Canaan est appelée Terre Sainte, el Canaan Céleste ; et parce qu'elle représentait le Royaume du Seigneur, elle représentait aussi et signifiait les célestes et les spirituels qui appartiennent au Koyaume du Seigneur; ici ce sont les choses qui appartiennent au Seigneur Lui-même. 0

1414. Comme il s'agit ici du Seigneur, ce verset contient plus d'arcaucs qu'on ne saurait le penser ni le dire ; eu effet, dans le sens iuterne, on entend ici le premier état du Seigneur, quand il naquit; et comme cet état est le plus secret, il ne peut être exposé de manière à être saisi; je dirai seulement que le Seigneur a élé comme un autre homme, excepté qu'il a élé conçu de Jéhovah, mais que toujours est-il qu'il esl né d'une femme vierge, el que de sa naissance d'une femme vierge il a lire des infirmités, telles que

celles qui dans le commun appartienne:?! à r i i o m m e : ce sonl ces infirmités corporelles, doni il s'agit dans ce verset, el dont il d e vait s'éloigner, pour que les célestes el tes spirituels se présentassent à sa vue. Il y a deux héréditaires qui naissent avec l ' h o m m e ; l'un lui vient du p è r e , el l ' a u t r e de la it»£rç. L'héréditaire venant du père fut pour le Seigneur le Divin, mais l'héréditaire venant de la mère fui l'infirme-humain ; cet infirme, que l'homme reçoit de la m è r e p a r héritage, esl quelque chose île corporel qui se dissipe quand l'homme se r é g é n è r e , tandis que ce que l'homme tire du p è r e reste éternellement ; mais l'héréditaire que le Seigneur e u t de Jéhovah fut, comme je l'ai dit, le Divin. L'n a u t r e a r c a n e , c'est que l'Humanité du Seigneur aussi a élé faite Divine ; chez Lui Seul la c o r r e s p o n d a n c e de toutes les choses qui appartiennent au corps iivec le Divin a été très-parlaile ou infiniment parfaite, de là l'union des corporels avec les Divins céleste?* et des sensuels avec les Divins spirituels, de là p a r conséquent l'Homme Partait, le Seul Homme. 1 4 1 5 . V e r s . 2 . Et je. ferai de toi une grand'' nation, et je te bénirai, el je frai ton nom grand, et ta tçrm bénédiction. — Je ferai de loi une grande nation, signifie le royaume dans les cieux et s u r les larves \ grande nation s'emploie tm parlant des célestes et d e s biens : et je te bénirai, signifie ia fructification des célestes el la multiplication des spirituels : et je ferai ton nom grand, signifie la gloire : et ta seras bénédiction^ signifie que du Seigneur procèdent toutes choses en général et eu particulier. 4 4 1 6 . Je ferai de toi une grande nalini, signifie le Hof/aume dans les cieux et sur les terres: c'est eu qu'on peut voir par la signification Xntion. Dans 'e sens ititernè, la nation signilie le céleste de l'amour e! le bien qui en proc--le, p a r t c - M p i e n t lous ceux, dans l'univers, chez lesquels ii y a le célesie de l'amour et de la charité : ici, c o m m e dans le se. s interne il s'agit du Seigneur, on entend tout céleste el tout bien qui en procède, par conséquent son R o y a u m e , lequel est clic/, ceux qui sent dans l'amour et la c h a r i l é . Dans le sens s u p r ê m e , c'esl le Seigneur Lui-même qui est celle grande nation, parce qu'il es , le Céleste Même ci k Rien Même, car tout bien de l ' a m o n r et de la charité lient de Lui Si ul ; c'esl pourquoi le Seigneur esl aussi sou Royaume même, c'est-à1

dire qu'il esl tout dans toutes les choses de son Royaume, ainsi que cela est aussi reconnu par tous les Auges dans le ciel. On voit donc par là que ces mots : je ferai

de toi une grande

nation,

si-

gnifient le Royaume du Seigneur dans les cieux et sur les terres. Que dans le sens interne, quand il s'agil du Seigneur et des célesles de l'amour, la nation le signilie Lut-Même el tous les célesles, c'est aussi ce qu'on peut voir d'après co qui a élé rapporté, N"*12o8, 1259, sur la signification de la Nation ct des Valions; on peut encore le confirmer par ces passages: Il est dit d'Abram daus ce qui suit : u On ne t'appellera plus du non. d'Ahram, et ton nom » sera Abraham, parce que je t'ai donné pour père d'une multi» — Genèse, XVII. o. — C'esl du nom de » tude de Nations. Jéhovah qu'esi tirée la lettre (h) dans Abraham, pour la représentation de Jéhovah ou du Seigneur. Il est dit de même de Sarai : « Tu ne l'appelleras plus du nom de Sarai, mais son nom (sera) » Sarah; et je la bénirai, et même je te donnerai d'elle un fils; » el je le bénirai, et il sera en Nations ; des rois dos peuples » sortiront d'elle.» — Genèse, XVII. lî>, 10. — Là, les nations sont les célestes de l'amour, ci les rois des peuples les spirituels de la foi qui en procèdent, les uns cl les autres appartenant au Seigneur seul. 11 esl dil pareillement de Jacob : « On ne t'appel» lera plus du nom de Jacob, mais Israël sera ton n o m ; et il l'ap» pela du nom d'Israël ; ct Dieu dil : Je suis le Dieu foudroyant ; » crois et multiplie, une Nation cl une assemblée de Nations $t» ront faites de loi, el des rois sortiront de les reins. » — Genèse, XXXV. 10, i i . — La, Israël représente le Seigneur; qu'Israël, dans le sens suprême, soit le Seigneur Lui-même, c'est, ce qui est connu de quelques-uns ; Cl comme c'esl le Seigneur Lui-même, il est évident que la nation ct l'assemblée des nations, ainsi que les rois sorlisdescs reins, sont les célestes et les spirituels de l'amour, et par conséquent tous ceux qui sonl dans les célesles ct les spirituels de l'amour. Il est dît an sujet d'Ismaél, fils d'Abram par Ilagar : « Quant au fils de la servante, je le poserai en Nation, » parce qu'il esl ta semence. » — Gen. X \ l . 13, 1 8 . — A l'endroit où se trouvent ces paroles on verra ce que représente lsmaël ; la semence d'Abram est l'amour même; c'esl d'après cet amour que le mol nation est appliqué à la génération d'Ismaël. On voil,

dans Moïse, que nalion signifie les célesles de l'amour : <• Si en » écoulant vous écoulez ma voix el si vous gardez mon alliance, » vous serez pour Moi un pécule entre lous les peuples; et vous » serez pour Moi un Royaume de Prêtres et une Nation sainte, n — Exod. XIX. o, (i. — Là, le Royaume de prêtres, qui est le Royaume du Seigneur dans les cieux et sur les terres, étant l'attribut des célestes de l'amour, est évidemment appelé nation sainte, tandis que le royaume du Seigneur par sa Royaulé esl l'altribut des spirituels de l'amour, et est appelé peuple saint; c'esl pour cela que les rois sortis de ses reins sont, comme on vient de le voir, les spiritu.ls. Dans Jérémie : « Si ces statuts se retirent de — devant Moi, a dit Jéhovah, la semence d'Israël cessera aussi, » pour qu'elle ne soit plus une Nation devant Moi tous les jours.» — XXXI. 3t>.— La semence d'Israël, c'est le céleste de la charité, et quand la charité cesse, il n'y a plus de nation devant le Seigneur, Dans Esaie : « Le peuple, ceux qui marchaient dans les » lênèbres oui vu une grande lumière; tu as multiplié la Nation.» — IX. 2 , 3 . — Il s'agit spécialement de l'Église des nalions, et en général de tous ceux qui sont dans l'ignorance, mais qui vivent dans la charité ; ceux-ci sont la Nation, parce qu'ils appartiennent au Royaume du Seigneur. Dans David : <- Afin que je » voie le bien de tes élus, afin que je me réjouisse dans la joie de » la Nation, afin que j e me glorifie dans ton héritage. <> — Psaum. CVL S. — Là évidemment la .Nation est le royaume du Seigneur. La signification de la nalion, en ce qu'elle est le céleste de l'amour et le bien qui en procède, a tiré son origine de ce perceptif, que les hommes de la Très-Ancienne Eglise avaient élé distingués en maisons, en familles cl en nalions; et c'est ainsi qu'ils percevaient le Royaume du S e i g n e u r ; et comme ils percevaient le Royaume du Seigneur, ils percevaient le céleste lui-même ; de ce perccpiif naquit le significatif, el du significatif naquit le représentatif.

1417. Grande nation, s'emploie en partant

des céfesfÇS et des

biens : c'esl ce qu'on voit d'après ce qui vient d'être du e; explique et d'après ce qui avait déjà été dit, N° \2b'0. On peut savoir par là ce que c'est que l'Eglise des nalions dans le sens propre.

1418. Et je te bénirai, signifie la fructification

des célestes et

la multiplication des spirituels : c'est ce qui peut être évident par la signification de Bénir, dans la Parole ; je vais bientôt parler de celte signification. H 10. Et je ferai

ton nom grand,

signifie

la gloire

: on peut

le voir sans qu'il soit besoin d'explication. Dans le sens externe, par faire un nom, et par gloire on entend quelque chose de mondain ; mais, dans le sens interne, on entend le céleste. Ce céleste consiste à ambitionner d'être non le plus grand, mais le plus petit, en servant tous les autres, comme le Seigneur l'a dit Lui-Même dans Matthieu : «< Il n'en sera pas ainsi parmi vous; mais quicon» que voudra parmi vous devenir grand, devra être votre serviteur ; » et quiconque voudra être le premier devra être votre esclave ; de même que le Fils de l'Homme n'csl pas venu pour être servi, »• mais pour servir et donner son âme en rédemption pour plusieurs. >• — XX. 2 6 , 2 7 , 2 8 ; Marc, X. 4 4 , 4 5 . — Ce céleste de l'amour consisle à vouloir être non à soi, mais à tous, au point de vouloir donner aux autres toul ce qu'on a ; c'est en cela que consisle l'essence de l'amour céleste. Comme le Seigneur est l'Amour Même ou l'essence et la vie de l'amour de tous dans les cieux, il veut donner au genre humain tout ce qui est à Lui ; c'est là ce qui est signifié quand le Seigneur dit que le Fils de l'Homme est venu pour donner son Ame en rédemption pour plusieurs. Il est évident, d'après cela, que le nom el la gloire ont dans le sens inlerne une signification absolument différente de celle qu'ils ont dans le sens externe. C'est pourquoi tons ceux qui, dans le ciel, désirent devenir grands et très-grands sont rejetés, parce que ce désir est contraire à l'essence el à la vie de l'amour céleste qui procède du Seigneur ; c'est de là aussi que rien n'est plus opposé à l'amour célesie que l'amour de soi. Voir sur ce sujet ce qui a été dit d'après l'expérience, N 4 5 0 , 4 5 2 , 9 5 2 . 0 i

1420. Et lu seras bénédiction, cèdent

toules choses

en général

signifie

que du Seigneur

et en particulier:

pro-

on peut en avoir

la preuve dans la signification de la Bénédiction. Le mol Bénédiction s'emploie en parlant de lous les biens ; dans le sens externe, des biens corporels, mondains et naturels ; dans le sens interne, des biens spirituels el célestes. Être Bénédiction, c'est être celui de qui procèdent tous les biens et qui donne tous ces

biens ; c'est ce qu'on ne peul nullement dire d'Abram. Da là résulte encore évidemment que par Abram esl représenté le Seigneur, qui Seul est la Bénédiction. Il en esl de même dans les passages suivants ; il est dil d'Abraliaui : » Abraham sera certainement une » nation grande eL nombreuse, et toutes les nations de la terre » seront Bénies en lui. » — Gen. XVIII. 18. — Il est dil d'Isac : « Toutes les nations de la lerre seront Bénies dans ta semence. » — Gen. XXVI. 4. — II est dit de Jacob: u Toutes les familles » de k terre seront Bénies dans toi el dans ta semence. » — Gen. XXYIll. 14. — Chacun peut voir que les nations de la terre ne peuvent êlre bénies et n'ont pas élé bénies dans Abraham, Isac et Jacob, ni daus leur semence, mais qu'elles le sont dans Seigneur. C'est ce est dit clairement dans David : •< Son nom sera dans » l'élernilé, son nom, devant Je soleil, sera (celui] de lils, et toutes » les nations seront bénies en Lui. H — Psaum. LXXII. 17.—Là, il s'agit du Seigneur. Dans le Même : « Tu Le placeras en Bènédic» lions pour l'éternité. » — Psaum. XXI. 7. — Là, il s'agit aussi du Seigneur. Dans Jérémie : H Les nations seront Bénies en Lui » el se glorifieront en Lui. » — IV. 2. .Maintenant il esl constant, d'après ce qui précède, que la Bénédiction signifie le Seigneur, el que, lorsqu'il est appelé la Bénédiction, cela signifie que de Lui procèdent tous les célestes et tous les spirituels qui sont uniquement les biens ; ct comme les célesles el les spirituels sont uniquement les biens, ils sonl aussi uniquement les vérités: c'est pourquoi autant il y a de biens célesles et spirituels dans les choses naturelles, mondaines el corporelles, autant ces choses sonl des biens ct autanl elles sonl bénies. 1421. Vers 3 . Et je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai celui qui te maudira ; et toutes tes familles de l'humus seront bénies

en toi. — Je bénirai ceux qui te béniront, signifie toute félicité pour ceux qui du fond du cu-tir reconnaissent le Seigneur: et je maudirai celui qui te maudira, signifie le malheur pour ceux qui ne le reconnaissent point : et toutes tes familles

de l'humus

seront

bénies en toi, signifie que toutes les vérités et lous les biens procèdent du Seigneur, 142-2. Je bénirai ceux qui te béniront, signifie toute félicite pour ceux qui du fond du cœur reconnaissent le Seigneur : c'esl ce

qui peut être évident par la signification de la Bénédiction, en ce qu'elle retiferme toutes les chonses en général et en particulier qui proeèdcnl du Seigneur, tant celles qui sont des biens que cilles qui sont des vérités, par conséquent les choses célestes, spirituelles, naturelles, mondaines et corporelles ; et comme, dans un sens universel, la bénédiction embrasse tontes ces choses, on peut voir, dans chaque passage, d'après )'enchaînement des choses, ce que signilie bénir, car la signification de ce mot est relative aux sujets ceux dont il est l'attribut : il est donc constant que « je bénirai signilie toute félicité pour ceux qui du fond du qui te béniront cœur reconnaissent le Seigneur ; car ici, comme je l'ai déjà dit, il s'agit, dans le sens inlerne, dû Seigneur. Bénir Jéhovah ou le Si ojïici r était chez les Anciens une formule solennelle, comme on peut le le voir dans la Parole, par exemple, dans David: n Bénissez » Dieu

le Seigneur,

(vous

dans les assemblées,

qui

êtes,

de

la

» source d'Israël. » — Psaum. LXVI1I. 2 7 . — Dans le Même : u Chantez à JéliOvan, Bénisses son Xom, évangéiisez de jour en » jour son salut. » — Psaum. XCVl. 2 . — Dans Daniel : « Dans » une vision de la nuit le secret fut révélé, Daniel donc Bénit le » Dieu

des Cieux,

il dit : Béni

soit le ÏS'om

de

Dieu

Lui-même

» depuis un siècle jusqu'à un autre siècle, parce que la Sagesse et la M puissance [sont) à Lui. » — I L 19, 2 0 . — On lit aussi au sujet de Zaeharie et de Siméon, qu'ils

Bénirent

Dieu

— Luc 1. 64 ; IL

2 8 . —, on voit clairement ici ce que c'esl que bénir le Seigneur, on voit que c'est chanter ses louanges, évangéliser son salut, p r ê cher sa sagesse el sa puissance, qu'ainsi c'esl confesser et reconnaître le Seigneur du fond du cceur ; ceux qui le confessent et le reconnaissent ainsi ne peuvent pas ne pas élre bénis par le Seigneur, c'est-à-dire, ne pas recevoir par gratification les choses qui appartiennent à la Bénédiction, savoir, le bien céleste, le bien s p i rituel, le bien naturel, le bien mondain cl le bien corporel, biens dans lesquels réside la félicité quand ils se succèdent dans cet o r d r e . Comme c'élal une formule commune de Bénir Jéhovah ou le Seigneur, et d'être Béni par Jéhovah ou par le Seigneur, c'esl pour cela que ce fut aussi une formule commune de d i r e : Béni (soit) Jéhocah, comme dans David : « Béni (soil'; Jéhovah! parce qu'il »» a entendu la voix de mes prières. » — Ps. XXVIII. 6. — Dans

le Môme : « Béni (soit) Jéhovah ! pance qu'il a rendu admirable sa » Miséricorde envers moi. » — P s . XXX!. 2 2 . Dans le Même: » Béni (soit) Dieu ! qui n*a point rejeté mes prières ni sa Bliserî» corde d'avec moi. - — Ps. LXYI. 2 0 . — Dans le Même : « Bem » (soit) Jéhovah

Dieu, te Dieu, d'Israël, CaisantSeul des merveilles!

» E t Béri{soit) k Nom de sa gloire dans l'éternité, et toute la » terre sera remplie de sa gloire. » — P s . LXXII. 1 8 , 1 0 . — Dans le Même : « Sois Béni Toi Jéhovah Enseigne-moi tes statuts. » — P s . C X I X 1 2 . — Dans le M ê m e : « Béni (soit) Jéhovah mon » rocher ; il enseigne à mes mains le combat. » — P s . CXL1V. 1. — Dans Luc : « Zacharie fut rempli du Saint-Esprit, et il p r o — phétisa, en disant : Béni (soit) le Dieu d'Israël, parce qu'il a » visité et délivré son peuple. » — I. 6 7 , 6 8 . 1 4 2 3 . Et je maudirai celui qui te maudira, signifie h malheur de ceux qui ne reconnaissent point le Seigneur: c'est ce qui est évident d'après la signification de maudire et d'être maudit, en ce que c'est se détourner du Seigneur, comme je l'ai fait voir N ' 2 i o , 3 7 0 ; par conséquent c'est ne pas le reconnaître ; car ceux qui ne reconnaissent point se détournent. Ainsi, maudire renferme tontes les choses opposées a celles que renferme bénir. 0

i 4 2 1 . Et toutes îés familles de C humus seront bénies en loi signifie que toutes les vérités et tous les biens procèdent du Seigneur : on peut le voir par la signification de bénir, dont il est parlé dans ce verset el dans le précédent, el par la signification des familles de t humus, qui sont tous les biens et toutes les vérités. Kn effet, dans la Parole, les familles signifient la même chose que les nations et que les peuples ; car le mot familles, dans la Parole, s'applique tant aux nations qu'aux peuples, cl l'on dil les familles des n a tions et les familles des peuples. Les nalions, comme je l'ai montré, signifient les biens ; et les peuples, comme je l'ai aussi fait voir, signifient les vérités, N° 1 2 o 9 ; c'est pourquoi les familles signifient et les biens et les vérités, N* 1 2 6 1 . 11 est dit toutes les familles de l'humus, parce que tous les biens el toutes les vérités appartiennent à la foi de l'amour, qui est la foi de l'Église. Que Vhumus signifie l'Église par conséquent la foi qui appartient à l'Église, c'est ce que j'ai déjà fait voir, N° 5 6 6 . 1 4 2 o , Vers. 4. Et Abram s'en alla comme Jéhovah le lui

avait dit; et Lot h s'en alla avec lui ; et Abram (était) fils [âgé] de soixante-quinze ans lorsqu'il sortit de Char an. — Abram, comme je l'ai dil, représente le Seigneur quant à son Essence Humaine. Et Abram s'en alla, comme Jéhovah le lui avait dit, signilie la progression vers les Divins : et Lotfi s*en alla avec fui, signilie le sensuel ; Loth représente le Seigneur quant à Son homme sensuel cl corporel : et Abram étaitfils(éigé)desoixante-quinzeans(Signifie qu'il n'y avait pas encore dans celle essence humaine beaucoup de Divin ; quand il sortit de Charan, signilie l'état obscur du Seigneur. 1 4 3 6 . Abram représente le Seigneur quant à son Essence Humaine ; en le voit d'après lout ce qui a été dil sur Abram ; daus la suite il Le représente el quant à son Essence Humaine et quant à son Essence Divine, mais alors il est appelé Abraham. Ce qui a élé dit depuis le premier verset jusqu'à celui-ci représente et signifie le preuiier avertissement de revêtir les Célestes el par conséquent les Divins. Ici commencent les progressions de son Essence Humaine vers son Essence Divine. 1 4 ^ 7 . Et Abram s'en alla, comme Jéhovah le lui avait dit, signifie ta progression vers tes Divins .* c'esL ce q u ' o n voit d'après ce qui vient d'être dit. 1 4 2 8 . Et Loth s'en alla avec lui, signifie le sensuel; — Loth représente te Seigneur quant èt Son homme sensuel et corporel : c'est ce qui peut élre évident par la représentation de Loth dans les passages suivants, où il esL dil de lui qu'il s'est séparé d'Abram et qu'il a élé sauvé par îles anges ; mais dans la suite, après sa séparation, Loth revêtit une autre représentation dont il sera parlé plus lard, par la Divine Miséricorde du Seigneur. 11 esl certain que le Seigneur naquît comme un autre homme d'une f e m m e vierge, et qu'il y cul en Lui comme dans un aulrc homme un sensuel el un corporel ; mais son Sensuel el son Corporel ayant élé ensuite unis aux célestes el étant devenus Divins, il ne fut pas comme un a u n e homme. Loth représente le Sensuel même et le Corporel même du Seigneur, ou, ce qui est la même chose, son Homme sensuel cl corporel tel qu'il était dans l'étal du second â g e de son enfance, et non tel qu'il devint quaud par les céleste; il eut été u n i au Divin. H.

24

1 429. qu'il

nij

Divin

:

Abram

{agi) de soixante-quinze

était fils

avait pas encore

dans cette essence

humaine

ans,

beaucoup

c'est ce qu'on voit d'après la signification du nombre

signifie de cinq

en ce qu'il signifie peu, et par eclle du nombre soixante-dix en ce qu'il signilie la Sainteté. J'ai déjà montré que cinq signifie peu, N° è 4 â , et qtlC soixante-dix ou sept signifie la Sainteté N 3 9 5 , 433, 7 1 0 , 881 ; comme le nombre soixante-dix s'applique ici au Seigneur, il signifie la Sainteté Divine. Que le nombre des années d'Abram signilie d'autres choses dans le sens interne, on en trouve la preuve dans ce que j ' a i déjà dit et expliqué au sujet des années et des nombres, N 4 8 2 , -487, 103., :>7;i, 6 4 7 , 648, 7 5 5 , 8 1 3 \ el en ce qu'il n'y a pas, dans la Parole, le plus petit mot, ni un seul iota qui n'ait un sens interne; et si ce nombre n'enveloppait pas des spirituels et des célestes, il n'eût été l'ait aucune mention de ce qu'Abram avait alors soixante-quinze ans, et cet areane n'eut pas non plus existé dans cet âge d'Abram: comme on peut aussi l e \ o i r par d'autres nombres, soit d'années, soit de mesures, dans la Parole. ni

,,â

1430. Quand

il sortit

de C haran,

signifie

l'état

obscur

du

Sci'

gneitr, tel qu'est l'état du second âge de l'enlance de l'homme: c'est ce qu'on peut voir par la signification de ('haran, où vint d'abord Thérach avec Abram, et où mourut Thérach pure d'Abram, Chap. précédent XI. vers. 3 1 , 32 ; ou bien encore par ce qu'il est dil, dans la suite, que Jacob s'est rendu à Charan où était Labau, — Cen. XXVIL 4 3 . XXVIII. 10. XXIX 4 . — Charan était une région où existait le culle c.xlerne, et même un culte idolàlrique à l'égard de Thérach, d'Abram et de Laban ; toutefois dans le sens interne il est signilie non ce qui est dans l'externe, mais seulement quelque chose d'obscur : l'idée de l'idolâtrie ne reste pas, elle s'efface quand du sens externe se forme le sens i n t e r n e ; e Y s i comme l'idée de la sainteté de l'amour représentée par la montagne, N° 7!t. > : quand du sens externe se forme le sens interne, l'idée de la montagne s'efface d'abord, et il reste l'id e de la hauteur, et par la hauteur esl représentée la sainteté. Il en est de même des autres correspondances. v

I 1-31. Vers, 5 . Et Abram de son frère,

et toute

leur

prit

Sara/

acquisition

soit

qu'ils

épouse, avaient

et

Loth fila

acquise,

et

toute âme qu'ils t'étaient procurée dans Choron ; et ils sortirent pour aller dans la terre de Canaan et ils vinrent dans ta terre de Canaan. Et Abram prit Sarai son épouse, signifie Je bien auquel a élé adjoint le vrai ; par Abram, comme je l'ai dil, on entend le Seigneur, ici, lorsqu'il était dans le second âge de l'enfance , par Sarat son épouse on entend le vrai : Et Loth fils deson frère, signifie le vrai sensuel, par conséquent le premier vrai qui est insinué dans l'enfant du second âge : et toute acquisition qu'ils avaient acquise, signifie toutes les choses qui sonl des vérités sensuelles : et toutedmequ'i/is'ctairntproeurécdansCharan si%n\ut tout essentiel vivant qui peut être donné dans cet état obscur : Et ils sortirent pour aller dans la terre de Canaan, signifie qu'il s'avançait ainsi vers les célestes de l'amour : et ils vinrent dans ta terre de Canaan signilie qu'il parvint vers les célestes de l'amour. t

1432. Et Abram prit Sarat
ici, lorsqu'il était sonépouseonentêtuile

i 134. Et Loth fils de son frère, signifie le vrai sensuel, par conséquent le premier vrai q aifutinsinuédans te Seigneur quand il était dans te second âge de Tenfance: c'est ce qui esl constant «i*après la signification do Loth, donnée dans le verset précédent, où il esl dit que Loth représente le sensuel ; et d'après la signification du fils en ce qu'il est le vrai, ainsi qu'on l'a déjà vu, N *2M, 4 8 9 . 4 9 1 , 53S ; el enfin d'après la significaiion du frère en ce qu'il est aussi le vrai de la foi, N° 3 6 7 . Il est donc évident qu'il s'agit ici du vrai sensuel ; car dans le sens inlerne rien ne réfléchit sur les personnes ni sur les mots, tout se reporte sur leur signification. Dans le Ciel on ne sait pas qui est Loth, mais on connait la qualité représentée par lui ; on ne sait pas non plus ce que c'est qu'un fils, mais on connaît l'étal spirituel dans lequel on esl relativement comme tils ; on ne sait pas davantage ce que c'esl qu'un frère si ce n'est par la fraternité telle qu'elle existe daus le Ciel. Quant à ce qui concerne ie vrai sensuel, il est le premier vrai qui s'insinue, car dans le second âge de l'enfance le jugement ne va pas plus liant. Le s rai sensuel consiste à voir toutes les choses terrestres et mondaines comme créées par Mi''", tendant toutes en géné ral el en particulier vers une fin, et renfennant tentes en général et en particulier quelque chose à l'instar ensuellesel d'autres semblables Lui ont élé insinuées dans le commencement du second âge de l'enfance ; c'est ainsi qu'il a élé préparé à recevoir les vérités célestes. U

A

143o. Et toute acquisition qu'il avaient acquise, signtfie toutes les choses qui sont des vérités sensuelles : on en trouve la preuve daus ce qui a été dil. On appelle acquisition tout scientifique d'ap r è s lequel l'homme pense. Sans les scientifiques acquis, l'homme eu tant qu'homme, ne peut avoir aucune idée de la pensée. Les idées de la pensée soûl fondées sur les choses qui oui élé par les sensuels imprimées dans la mémoire ; c'est pour cela que les scientifiques sont les vases des spirituels, cl que les aireelïous provenant des voluptés bonnes du corps sont les vases des célesles. Toutes ces choses sont nommées acquisitions-, et même acquisitions fuites dans C haran, lieu qui signifie un étal obscur, tel qu'est celui de l'enfance au second âge de l'enfance.

1436. gnifie

Et toute

âme qu'ils

tout essentiel

vivant

s'étaient

quipeut

procurer

être donné

rions

Charnu,

si-

dans cet état obscur

:

c'est ce qu'on voit par la signification de \'âme, en ce qu'elle est l'essentiel vivant, et par la signification de Charan en ce qu'il est l'état obcur, dont il est parlé dans le verset précédent. LYtuie, dans le sens propre, signifie ce qui vit chez l'homme, par conséquent sa vie elle-même : ce. qui vit chez l'homme, ce n'est pas le corps, mais c'est l'àme, et le corps vil par l'âme. La vie même de l'homme, ou ce qui est vivant en lui, vient de l'amour célesie ; il ne peut y avoir absolu nient rien de vivant qui ne tire de I ci son origine ; c'est pour cela qu'ici Vdme signifie le bien qui vit de l'amour céleste, ce qui est l'essentiel même vivant. Dans le sens littéral, on entend ici par Y âme tout homme vivant et toute béte vivante, dont ils avaient fait l'acquisition ; mais, dans le sens inlierne, Véline ne signifie autre chose que l'essentiel vivant. t fflî. Ils sortirent qu'il

s'avançait

pour

ainsi

aller

dans la terre de Canaan,

vers la rélestes

de l'amour

: c'est ce

signifie qu'on

voit par la signitiealion de la terre de Canaan. On peut 'reconnaître, par plusieurs passages de la Parole, que la lerre de Canaan représente le Royaume du Seigneur dans les cieux et s u r les terres. Celle représentation vient de ce que c'est là que fut instituée l'Eglise Représentative, dans laquelle toules les choses, en général et en particulier, représentaient le Seigneur, ainsi que les célestes et les spirituels de son Royaume : c'étaient non-seulement les riles, mais encore toul ce qui était attaché aux rites, tant les hommes qui les accomplissaient, que les choses par lesquelles ils étaient accomplis, el même les lieux où ils étaient faits. Comme l'Eglise Représentative a été établie dans celte terre, voilà pourquoi elle a é t é appelée Terre Sainle, quoiqu'il n'y ait eu rien de moins saint qu'elle, puisqu'elle elait habitée par des idolâtres et par des p r o fanes. C'est doue là le motif pour lequel les célesles de l'amour sont signifiés ici et dans ee qui suil par la terre de Canaan ; ear les célestes de l'amour sont uniquement les choses qui sont dans le Royaume du Seigneur et qui eonstituciit le Royaume du Seigneur. t l:JK. Et ils oarrnit

vinrent

vers les célesles

dans

la terre

de l'amour

de

Canaan,

signifie

qu'il

: on en a la preuve dans ce qui

vieDt d'être dit de la terre de Canaan. Ici est d'abord décrite la vie du Seigneur, savoir, depuis sa naissance jusqu'au second âge de l'enfance, c'est-à-dire quand il parvint aux célestes de l'amour. Les célestes de l'amour sonl les essentiels mêmes ; toutes les autres choses en procèdent: M fui, avant tout, imbu de ces célestes; car c'est de là qu'ensuite tout a fructilié, comme par sa semence; la semence même chez Lui fui céleste, parce qu'il naquit de Jéhovah ; de là il fut le Seul qui ait eu en soi cette semence. Tous les hommes, sans exception, n'ont d'antre semencequequclquc chose de corrompu el d'infernal, en quoi consiste et d'où procède leur propre ; el cela, comme chacun le sait, provient du père par héritage ; c'est pourquoi s'ils ne reçoivent du Seigneur une nouvelle semence et un nouveau propre, c'esl-à-dire une nouvelle volonté et un nouvel entendement, ils ne peuvent qu'être dévoués à l'enfer, d'où lous, tant hommes qu'esprits et anges, sont arrachés el continuellement détournés par le Seigneur. 1439. Vers. G. Et Abram passa au travers de (cette, terre jusqu'au Heu de Schécbem jusqu'à la chênaie de M or eh ; et le Canaanite (était) alors dans (lerre) terre. —Abram /tassa au travers de cette (terre' jusqu'au lieu de Scftéchem signifie le second état du Seigneur, quand Lui apparurent les célestes de l'amour, ee qui esl signifié par Schêchem : jusqu'à la chênaie de Moreh, signifie le troisième élat, c'est-à-dire, la première perception, qui est la chênaie de Moreh : et le Canaaniic fétaii) alors dans (celte) terre, signifie le mal héréditaire provenant de la mère dans l'homme externe du Seigneur. t

14 40. Abram passa au travers de cette terre jusqu'au lieu de Schêchem, signifie le secondétat du Seigneur, quand Lui apparurent les célestes de t amour : c'est ce qu'on peut voir d'après ce qui précède, et d'après l'ordre des choses ; d'après ce qui précède, en ce qu'il s'avançait vers les célestes de l'amour et qu'il parvint vers eux, ee qui esl signifié par ces mots : « Ils sortirent pour aller dans » la terre de Canaan ; el ils vinrent dans la terre de Canaan ; » d'après l'ordre des choses, en ee qu'après qu'il se fut avancé vers les célestes ct qu'il fut parvenu vers eux, alors ils Lui apparurent ; dans les célestes réside la lumière même de l'àme, |>arc.e qu'en eux esl le Divin même, c'est-à-dire Jéh•>vaii L u i - m ê m e ; et puisque

le Seigneur eonjoignail l'Essence Humaine à lT-sence Divine, lorsqu'il fut parvenu vers les célestes, il ne pouvait se faire autrement queJéhovah ne Lui apparût. 1441.

Cette

apparition

des ce/estes

est signifiée

par

Schéchem:

c'est aussi ce qu'on peut voir, en ce que Schéchem est pour ainsi dire la première station dans la terre de Canaan, lorsqu'on y vient de la Syrie ou de Charau ; el comme la terre de Canaan signifie signifie la p r e les Célestes de l'amour, il esl évident que Schéchem mière apparition «les célesles. Quand Jacob retourna de Charau dans la terre de Canaan, il vint pareillement à Schéchem, comme cl il on peut le. voir par ce qui suit : « Jacoli partit pour Siorcoth, » s'y bàlii une maison et fit des lentes pour son troupeau ; c'est » pourquoi il appela ee lieu du nom de Suceolh. El Jacob vint à est dans la lerre de Canaan, n Sclialem, \ ilie de Schéchem » quand il viril de Paddam-Arain ; et il campa devant la ville ; et » il dressa là un au ici. •> — Genèse XXX11I. 17, 1 8 , 1 9 , 2 0 . — Là aussi Sehécheui signilie Une première apparition de ia lumière. Dans David : « Dieu a parle dans sa sainteté ; je me réjouirai, je et mesurerai la vallée de Succoth ; à Moi » parlagèrai Schéchem » Giléad et à Moi Ménasseh ; cl F.phraim, la force de ma téte ; » Judah, mon législateur. Moab (sera) le bassin île mon ablution » je meiirai mon soulier sur Ldom. je sonnerai de la trompette sur i la Philistée. M — ps. LX. 8, % 10. Ps. CVII1. g, 9, t(). — Là, Schéeheni signilie encore quelque chose de semblable. On peut voir clairement, par ces passages prophétiques de David,
la chênaie

de Moreh

signifie

la première

per-

ception ; c'esl encore ce que l'on peut voir d'après l'ordre. Il est évident que le Seigneur acquit ia perception, dès que Jéhovah Lui apparut dans ses célesles ; toute perception vient des célestes. J'ai déjà dit el l'ail voir ee que c'est que la perception, '%$'• l u i , 2l)2, 3 7 1 , -itS3, i-ïtri, TiU3, ,V2I, S M , 8 0 5 . Chacun, dès qu'il arrive

aux célesles, reçoit du Seigneur la perception: ceux qui avaient été faits hommes célestes, comme ceux de la Très-Ancienne Église, avaient tous reçu la perception, c'est ce que j ' a i déj;i expliqué, N°* 1 2 5 , 5 9 7 , 6 0 7 , 7 8 4 , 8 9 3 ; ceux qui deviennent hommes spirituels, c'est-à-dire, qui reçoivent du Seigneur la charité, ont un analogue de la perception, ou un dietalem de la conscience plus on moins clair selon qu'ils sont plus ou moins dans les célestes de la charité. Ce dictamen est dans les célesles de la charité, car c'est en eux seuls que le Seigneur est présent, el c'est en eux, qu'il a p paraît à l'homme, Combien plus le Seigneur (devait-il recevoir la perception), Lui qui dès l'enfance s'avançait vers Jéhovah, el se conjoignait el s'unissait à Lui pour qu'ils fussent un ! 1443. Voici pourquoi la première perception est représentée par la chênaie de Moreh : Il y a chez l'homme les Intellectuels, les rationnels et les scientifiques ; ses intimes sonl les intellectuels, ses intérieurs les rationnels, et ses extérieurs les scientifiques; les i n tellectuels, les rationnels e l l e s scientifiques sont appelés ses spirituels, et ils sont placés dans un tel o r d r e . Les intflllecluels de l'homme céleste sonl comparés à un jardin planté d'arbres de toute espèce ; les rationnels, à une forêt de cèdres et d'arbres semblables, tels que ceux du Liban ; el les scientifiques, à des chênaies, et cela, à cause de leurs branches entrelacées telles que sont celles des chênes : par les arbres mêmes sonl signifiées les perceptions ; ainsi par les arbres du jardin d'Eden du côté de l'orient, les perceptions intimes ou celles des intellectuels, comme je l'ai déjà montré, N** 9 9 , 1 0 0 , 103 ; par les arbres de la forêt du Liban, les perceptions intérieures ou celles des rationnels; et par les arbres d'une chênaie, les perceptions extérieures ou celles des scientifiques, qui appartiennent à l'homme externe. C'est de là que la chênaies de Moreh signifie la première perception du Seigneur, car il était encore dans le second âge de l'enfance, et ses spirituels n'agissaient pas intérieurement. En outre, la chênaie de Moreh élaii l'endroit où les fils d'Israël vinrent aussi en premier lieu quand ils eurent passé le Jourdain el vu la terre de Canaan ; il en esl ainsi parlé dans Moïse : « Tu prononceras la bénédiction sur le mont •• Cérisini, el la malédiction sur le mont Ebal ; ne sonl-ils pas ail - delà du Jourdain, derrière le chemin du soleil couchant dans la

»> terre du Cananéen qui habile dans la plaine vis-à-vis de Gilgal, » près des chênaies de Moreh ? » — Deut. XI. 2 9 , 3 0 . — Là, les chênaies de Moreh signifient aussi un commencement de perception, car l'entrée des lils d'Israël représente l'entrée des fidèles dans le Royaume du Seigneur.

i i i i . Et le mal

héréditaire

Canaanite provenant

était

alors

de la mère

dans dans

cette terre, ï homme

signifie

le

externe

du

Seigneur: c'esl ce qui esl évident d'après ce que j ' a i déjà dit sur l'héréditaire chez le Seigneur. En effet, il naquit comme un autre homme, et il prit avec lui de sa mère les maux contre lesquels il combattit et qu'il vainquit. On sait que le Seigneur subit et s o u tint les tentations les plus terribles — j ' e n parlerai dans la suite par la Divine Miséricorde du Seigneur, — il eu Soutint même de si grandes, qu'il combattit seul et par sa propre puissance contre toul l'en 1er. Qui que ce soit ne peut subir de tentation, à moins que le mal ne soit adhérent à lui ; celui à qui aucun mal n'est adhérent ne peut avoir la moindre tentation ; le mal esl ce que les esprits infernaux excitent. Chez le Seigneur, il n'y eut aucun mai actuel ou p r o p r e , ainsi qu'il y en a chez tous les hommes, mais il y eut le mal héréditaire provenant de sa m è r e ; c'est ce mal qui esl appelé ici le Canaanite alors dans la terre. Voir ce qui a été dil ci-dessus, vers, t , N° 1 i U , savoir, qu'il y a deux héréditaires qui naissent avec l'homme, l'un venant du père, l'autre de la mère ; que celui qui vient du père demeure éternellement: que celui qui vient de la mèro est dissipe par le Seigneur quand l'homme se régénère. Or, l'héréditaire que le Seigneur reçut de son Père fui le Divin ; l'héréditaire qu'il reçut de sa mère, fin le mal dont il s'agit ici, et en raison duquel il subit les tentations, — Voir à ce sujet Marc I. \2, 13 ; Matlh. IV. 1 ; Luc Luc IV. 1 , 2 . — mais il n'y eut. chez lui, comme je l'ai dit, aucun mal actuel ou propre, ni aucun mal héréditaire venant de la mère après qu'il eut, par les tentations, vaincu l'enfer ; c'est pour cela qu'il C M dil ici que c'était alors, c'est-à-dire, que le Canaanite était A L O R S dans la terre. Les Canaanites étaient ceux qui habitaient près île la mei et près de la rive du Jourdain, comme on le voit dans Moïse: • Ceux qui avaient été envoyés en éelaireurs éianl de retour, di» rent : Nous avons été dans la terre où tu nous as envoyés, el

» certainement le lait et le miel y coulent, et voici de son fruit ; si» non qu'il y a uu peuple fort qui habile dans celle terre, el de » très grandes villes retranchées, et même nous y avons vu des fils » d'Enak ; Amalek habile au midi ; et le Chiltéen, ct le Jébuséen, » et l'Emorréen, habitent dans la m o n t a g n e ; et le Canaanite » habile près de la mer et près de la rive de. Jourdain. » — Nomb. Xllf. -21, 2 8 . 20. — Que. les Canaanitr-s habitaient près de la mer et près de la rive du Jourdain, cela signifiait le mal chez l'homme externe, tel qu'est le mal héréditaire maternel ; car la mer et le Jourdain étaient des limites, iju'un tel mal soit signifié par le Canaanite, c'esl ce qui est évident dans Zacharie : n 11 n'y aura plus » de Canaanite dans là maison de Jéliûvàh Zébaoïh en ce jour-la. » XIV. 2 1 . — Là, il s'agit du Royaume du Seigneur, el il est signifié que le Seigneur a vaincu le mal désigné par le Canaanite, el l'a expulsé de son Royaume. Tous h s genres de maux sont signifiés par les nations idolâtres qui habitaient la terre de Canaan, et parmi lesquelles étaient les Canaanites, — tien. X V , LS\ i K - I ; Exod. l

III. 8, 17 ; X X I I I .

Mi

"JS; X X X I I I .

2;

XXXIV.

1 1 . Dent.

VII.

1 ; XX. 17. Jos. III. 1 0 ; X X I V . | | . ) u £ , I I I . % ~ Je dirai ailleurs, par la Divine Miséricorde dû Seigneur, quel mai est spécialement siguitie par c h i q u e n a t i o n . 1415. Vers. 7. Et Jcbovah apparut à Abram, ét il dit: Je donnerai à ta semence celle terre : etilbdtit <" un autel à içhnvah, qid lui était apparu — Et JéhovaJi apparut à Abram, si g ni ne que Jéhovah apparu', au S e i - n e n r quand i. était encore dans le second âge de l'enfance: et i! di: : Je donnerai à 'a sctitënce cette terre, signifie que les célestes serai Cul donnés à ceux qui auraient la foi en Lui : et il lui fit la un autel à Jéhovah qui lui était apparu, Signifie le premier culte de son l'ère par le céleri e dé l'amour. 1 4 4 6 . Jéhovah npparut à A hram, signifie que Jéhovah apparut au Seigneur quand il était encore dans le second âge de l'enfance : cela esl évident d'après et* qui précédé, el d'après la représentation même du Seigneur par Abram, et eniin d'après l'ordre, par cequ'il avait acquis les célestes et ircontinerit la perception, d'où il suit que Jéhovah lui apparut. 1417. / / dit: Je donnerai à ta sememe cette terre, signifie que les ( ëfèsteit seraient donnés à ceux qui auraient la foi en Lui: c'est

ce qu'on voit par la signification de la Semence et par la signification de la terre. Que la semence signifie la foi dans le Seigneur, je l'ai déjà montré, N" 2 5 5 , 236 ; et que la terre signifie les célesles, je l'ai aussi montré ci-dessus, vers. 1 de ce Chapitre, el K°*6$Ô, (MO, 6 6 2 , 1 0 0 6 . Dans le sens de la lettre, par la semence d'Abram, on entend ses descendants issus de Jacob ; et par la terre on entend la terre même de Canaan, qui leur serait donnée en possession, atln qu'ils représentassent les célestes et les spirituels du Royaume el de l'Eglise du Seigneur, el que chez eux fût instituée l'Eglise Représentative, et enfin parce que le Seigneur devait y naître. Mais, dans le sens interne, par la semence, il n'est signifié autre chose que la foi dans le Seigneur, et par la terre rien aulre chose que les célestes ; et ici. il est signilie que les célesles seraient donnés h ceux qui auraient la foi en Lui ; j ' a i déjà dit très-souvent ce qu'on entend par avoir la foi dans le Seigneur. 4

1 4 4 8 . Et il bâtit là un autel à Jéhovah '/ai lui était apparu, signifie le premier culte de soit Père par le céleste de l'amour: cela est constant d'après la signification de l'autel; ou a vu que l'autel était le principal représentatif du culte, .Vli-21. 1449. Vers. 8. Et il se iranspoïtci dû là sur la montagne à Parient de Bétheli et i! tendit m teitfej Béthel du côté de la mer et Aï ét l'orient; et il bâtit h't un autel à Jéhorah, et il invoqua te nom de Jèhorah. El il se transporta de là sur ta montagne à l'orient de HètheL signifie le quatrième état du Seigneur lorsqu'il était dans le second âge de l'enfance, savoir, le progrès vers les célestes de l'amour, qui sonl désignés par se transporter de là sur la montagne à l'orient de lièthel : et il tendit sa tente, signifie les saintetés de la foi : liétbei du coté de la mer et Ai à /'(trient, signifie que son élal était encore obscur : et il bâtit un autel à Jéhovah signifie le culte exlerne dé son Père, d'après cet é t a t : et il invoqua le nom de Jéhorah, signifie le culte interne de son Père, d'après cet élal. 4430, Et il se transporta de là sur la montagne à l'orient de lièthel, signifie le quatrième étal du Seigneur lorsqu'il était dans le second âge de tetlfanée: c'est ee qu'on peut voir d'après ce qui précède, et d'après ce qui va suivre, par conséquent aussi d'après l'ordre même. Il étail dans l'ordre que dès l'enfance le Seigneur

fût imbu, avant t o u t , des célestes de l ' a m o u r . Les célestes de l ' a m o u r sonl l ' a m o u r envers Jéhovah et l ' a m o u r envers

le prochain ;

et l'innocence même est et» eux ; lotit en général et en p a r t i c u l i e r en découle comme des sources mêmes de la vie, car toules les autres choses sont seulement des dérivations. Ces célestes son i s u r tout insinués dans l'homme dans l'étal le sa première enfance j u s qu'au second âge de l'enfance,

et même sans tes c o n n a i s s a n c e s ;

oar ils influent du Seigneur et ils affectent avant que l'homme sache ee i[ue c'est que l'amour et ce que c'esl que l'affection,

comme on

p e u t le voir p a r l'état des petits enfants et ensuite p a r l'état des enfants qui e n t r e n t dans le second â g e . Ces célestes chez sonl les Beliquiie,

l'homme

dont j ' a i p a r l é quelquefois, et qui sont insinuées

p a r le Seigneur et serrées p a r Lui pour l'usage de la vie suivante de l'homme . Voir

s u r les Beliquiœ

(IGp, 6 6 1 . Le Seigneur,

étant

les N«* 4 6 8 , 5 3 0 ,

né comme

un a u t r e

5C.0, 5(51,

homme,

fut

aussi selon l'ordre i n t r o d u i t dans les célesles, et même p a r d e g r é s depuis sa p r e m i è r e enfance jusqu'au

second âge de l'eufance, et e n -

suile il fut introduit dans les connaissances ; lesquelles sont décrites, dans ce verset, telles qu'elles ont élé dans le S e i g n e u r , et sont r e présentées dans les versets suivants p a r le voyage d ' A b r a m

en

Egypte. 1 1 5 1 . $<e (MflSpOWer f/nifie

te progrès

vers

sur ta maniaque les célesles

a l'orient

de t amour

évident p a r la signilicalion de la maniaque, célestes N

M

de Bétb'd,

on a VU que c'esl le-

l

7 J o , 7U6 ; c'est de même évident d'après

tion de l'orient

; j ' a i m o n t r é aussi, V

lui

la signitica-

et ailleurs,

Jéhovah lui-même quant à l ' a m o u r qui esl Varient ia signification de Bét/iel,

\i-

: c'est ce qui peut é l r e

que e'.-s?

; et enfin d ' a p r è s

en ce qu'elle est la connaissance des c é -

lesles. Les célestes sont insinués dans l'homme

tant sans tes con-

naissance qu'avec les connaissances ; sans les connaissances, depuis sa p r e m i è r e enfance jusqu'au second

âge de l'enfance,

viens de le dire ; et avec les connaissances, depuis de l'enfance jusqu'à l'âge a d u l t e . avancer

progressivement

O r , comme le S e i g n e u r

il esl dit ici q u ' A b r a m passa

montagne

Bétliel.

i 4 5 2 . Et il tendit

de

âge

devait

dans les connaissances des célestes, qui

sont signifiées p a r Belliet, à l'orient

comme je

le second

sa lente,

signifie

les saintetés

de là sur ta

de la foi :

on

peul le voir par la signification de la tente, en ce qu'elle est la sainteté de l'amour, par conséquent la sainteté de la foi qui procède de l'amour, comme je l'ai déjà montré, N° 4 1 4 . Il y tendit sa tente, signilie que maintenant il commençait. 1 4 5 3 . Béthel son état était

du côté de la mer et Ai à l'orient,

encore

obscur,

savoir, quant

signifie

que

aux connaissances des

célesles et des spirituels : autre cliose est d'être dans les célestes, et autre chose d'être dans les connaissances des célesles. Les petits enfants et les enfants sont plus que les adultes dans les célestes, parce qu'ils sonl dans l'amour envers leurs parents, dans l'amour mutuel et dans l'innocence ; mais les adultes sont plus que les petits enfants el plus que les enfants dans les connaissances des célestes, et toutefois le plus grand nombre de ces adultes ne sont pas dans les célestes de l'amour. Avant que l'homme soit instruit sur les choses qui appartiennent à l'amour ct à la loi, il est daus uu étal obscur, savoir, quant aux connaissances ; c'est cet étal qui esl ici d ë e n l parce iju'il est dit que Béthel était du rvlè de la mei\ c'est-à-dire, à l'occident, et Ai à l'orient. Béthel, comme je l'ai dit, signifie les connaissances des choses célesles ; Ah au contraire, signifie les connaissances des choses mondaines ; les premier es sont dites ;i l'occident quand elles sont dans l'obscur ; car l'occident, dans la Parole, signifie l'obscur : Les secondes sont dites ;i l'orient quand elles sont dans la clarté, car l'orient par rapport à l'occident esl la clarté. Il esl inutile de prouver que l'orient et l'occident ont ces significations, car chacun le voil clairement sans preuve. Mais quant à ce que Bélhcl signifie les connaissances des célestes on peut le voir par d'autres passages ou Béthel esl nommé, dans la Parole, comme dans le Chapitre suivant. M i l : » Abram alla. » scion ses marches, du midi jusqu'à Béthel, jusqu'au lieu où avait » élé sa lente au commencement, entre Béthel cl . ! / , vers le lieu » de l'autel qu'il y avait fait. » — Vers. 4. — Là, M ? ! O I I les marches du midi à Béthel. signilie la progression dans la lumière dés connaissances ; c'est pourquoi il n'y esl pas dit q u i Béthel est à l'occident et Aï à l'orient. Il esl parlé de liélhel, quand Jacob vit l'échelle : « I! dit : ceci n'est autre que la maison de Dieu, et » c'est ici la porte du Ciel ; et il appela ce lieu du nom de Béthel. ? — Gen. XXYUL 17, 1U. — Là, Béthel signilie pareillement la

connaissance des célestes; car l'homme esl Béthel, c'est-à-dire la maison de Dieu et la porte du ciel, lorsqu'il est dans les célesles des connaissances. Quand l'homme se régénère, il est Introduit par les connaissances des spirituels et des célesles ; niais quand il est régénéré, il a alors é t é introduit, et il est dans les célestes et dans les spirituels des connaissances. Dans un autre passage : « Dieu dit à Jacob ; Lève-toi, monte à Béthel, et Demeure là ; » lais-y un autel à Dieu qui t'est apparu. •> — Gen. XXXV. 1, 11, 7. — Là, Béthel signifie également les connaissances. Quand 'b il est dit que l'arche de Jéhovah élait \\ Béthel, et que les fils d'Israël y venaient et interrogeaient Jéhovah, — Juges XX. 18, 2<>, 2 7 . I. Sam. VU. 16. X. 3 , — Béthel a la même signification. Il en est de mémo quand i! est dit que le Roi d'Assyrie envoya un des prêtres qu'il avait transportés de Samarie, pour qu'il s'établit à Béthel et pour qu'il apprit aux habitants comment ils décalait craindre Jéhovah, — U Rois, XVII. -27, 2S. — Dans A m o s : « Amaziah dit à Amos : Voyons, va-t'en, enfuis toi dans la lerre •• de Judah, et mange là ton) pain et y prophétise ; et ne continue » plus â prophétiser à Béthel» parce qu'elle (est le sanctuaire du M Roi, el la maison du Royaume. » — VIL 1 2 , 13. — Après que A- Jéroboam eul profané Beliiel, — I Rois, XII. 3 2 . XIII. 1 à 8 , 11 Rois XXIII. 13, — Béthel représenta '.e contraire, comme dans Hos. X. 1 5 . Amos III. 1 1 . Ici. IV. 5, li, 7. — Que Aï signifie les connaissances des choses mondaines, c'est ce qu'on peut aussi confirmer par les livres historiques et les livres prophétiques de la Parole, dans Jos. VII. 2. VUI. i à 2 8 . Jérém. XL1X. 3,4. Et

1454. de son

Père,

Vautel 921.

il bâtit d'après

un autel

à J,-livrait,

cet état : on le

en ce qu'il est le principal

1 4 5 5 . Et il invoqua

le nom

signifie

voit par

le culte la

représentatif

de J••hovah,

signifie

externe

Signification

de

du culle, te culte

interne

de son Père, d'après cet état; cela est évident par la signification à'invoquer le nom de Jéhovah, N" 4 4 0 . Chacun peut voir que le culte externe c'esl bâtir un autel à Jéhovah, et que le culte interne, c'esl invoquer le nom de Jéhovah 1456.

Vers. 9 . Et

Abram

partit

en allant

el en partant

vers te

midi.

— Abram

partit

en allant

et en partant,

signifie un p r o g r è s

ultérieur : vers le midi signilie dans les biens et les vérités, par conséquent dans un état lumineux quant aux intérieurs. 1 l o 7 . Et Abrani

partit

m allant

et en parlant,

sif/ni/ie un

pro-

grès ultérieur : on peut en avoir la preuve dans la signification d'aller el de partir ; chez les Anciens, les marches, les départs et les voyages ne signifiaient rien autre chose ; de là, dans la Parole, ils n e signifient non plus rien autre chose dans le sens i n t e r n e . Ici commencent les progrès du Seigneur dans les connaissances. On a dans Luc- la preuve que le Seigneur a été instruit aussi comme un autre homme : « L e petit enfant croissait et se fortifiait en esprit ; n il fut dans les déserts jusqu'au jour de son apparition devant Is» raél. » — I. 8 0 . — Dans le Même: u L'enfant croissait et se » fortifiait en esprit, et il était rempli de Sagesse, et la grâce était »> sur f.ui. n — IL 4 0 . — Dans le Même : - Joseph et la mère de » Jésus Le trouvèrent après trois jours dans le temple, assis au » milieu des docteurs, et tes écoutant et tes interrogeant ; tous » ceux quj iéeuiitaieiii étaient étonnés île son intelligence et de ses » réponses: El ils furent surpris en Le voyant ; mais il leur dil : » Pourquoi me c h e r c h i e z \ i , u s .'Xe -niez-vous pas qlfil .Me faut » élre occupé) aux affaires de m o n Père ï • — IL 4(>, 4 7 , i S . PJ. — Il était alors à-é de douze o\,s, — Ibid. H. i 2. — Dans le Même : » Et Jésus aran- art en sagesse et en âge, et en grâce chez Dieu et les hommes. » — IL o% v

1 i.j8. VeM te midi, conséquent

dans

signifie

dans

un état lamineur

les biens quant

et les

vérités,

aux intérieurs:

par

c'est ce

qui est évident d'après la signification du midi. Que le midi signifie u n état lumineux, cela vient de ce que dans l'autre vie les régions, de même (pie les temps, n'existent point ; m a i s il y a des états qui sont signifiés par les régions et les temps. Il en est des états des intellectuels comme des états du jour et de l'année et aussi comme des états des régions ; les états du jour sont ceux du soir, de la nuit, du matin et du midi ; les étals de l'année sont ceux de faitlomne, de l'hiver, du printemps cl de l'été ; et les états des régions sonl ceux du soleil vers l'occident, m septentrion, l'orient el le midi : les élats des intellectuels leur -ont semblables ; et ce qui esl merveilleux, c'est que dans le ciel ceux qui sont dans un état de

sagesse el d'intelligence sont dans la lumière absolument selon leur état, el q u e ceux qui sonl dans un élat de s u p r ê m e sagesse et de s u p r ê m e intelligence sont dans la lumière s u p r ê m e ; mais là la sagesse a p p a r t i e n t à l'amour el à la c h a r i t é , et l'intelligence a p p a r tient à la foi dans le Seigneur, Qu'il y ail dans l'autre vie u n e l u mière à laquelle puisse à peine être c o m p a r é e la lumière du m o n d e , c'est ce que je sai> par de nombreuses expériences, dont je parlerai daus la suite, p a r la Divine Miséricorde du Seigneur ; et comme il y a dans le ciel une telle c o r r e s p o n d a n c e entre la lumière et les intellectuels, le midi ne signifie pas autre chose, dans le sens i n t e r n e , ici el ailleurs dans la P a r o l e . Le midi signifie ici l'intelligence qui esl acquise p a r les connaissances ; les connaissances sont les vérités célestes e t spirituelles, qui sont d a n s le ciel autant de ravons de lumière, et qui se rendent aussi visibles p a r la lumière, ainsi que je l'ai dit. Comme le Seigneur élail alors imbu des connaissance-, afin d e de venir aussi, quant à son Essence Humaine, la L u m i è r e Siêtfiè du Ciel, i! e>f dit ici [\\\ Abram parfit en allant

i ' <>,.• partant v.tra h />>idi. Que ce soit lj ce que signilie le midi, ou peut le \ iir par dé semblables passages dans la Parole, comme U dirai au sepleulriou : D o n n e ; cl au Midi: Ne dan*Esaïe;; v. t'oppose pas : amené n i e s tils de loin, ei mes lilles de l'extrémité » de la l e r r e . — XL1I1. 6. — Le septentrion désigne ceux ipu s u n i dans l'ignorance ; et le midi) cous qui sont dans les connaissait! - s ; les hls sont les verilés, cl les filles les biens. Dans le Même: •• Si m ouvres toi; à u u à eelm qui a faim et que lu rassasies l'aine n alÏÏigéc, la lumière >e lèvera dans les ténèbres, et ton obscurité •• [sera) comme le Midi. » — LV1IL 10. — Ouvrir son âme à celui qui a faim ci rassasier l'àme allligée, C'est avoir les biens de la c h a r i t é e n général ; la lumière se lèvera dans les lénèbres signifie qu'ils a u r o n t Vinie!licence du vrai, et l'obscurité sera comme le midi signilie qu'il a u r o n t ia sagesse du bien ; le midi p a r la chaleur signifie le bien, pt p a r la lumb-re, le vrai. Dans Ezéchiel : « Dans » les visions de Dieu, il m'amena vers la t e r r e d ' I s r a ë l , et me posa S U f une m i M i t a u ' e t r è s - h a u t e , et s u r laquelle fêtait) comme la » s t r u c t u r e d'une l'iïte, du cô:e du Midi. » — X L . 2 . — Il s'agil de la Nouvelle-Jérusalem on du Royaume du Seigneur ; il esl dit de la Nouvelle-Jérusalem qu'elle élait du côté du m i d i , parce 1

qu'elle est daus la lumière de la sagesse et de l'intelligence.

Dans

David : « Jéhovah fera sortir la justice comme la lumière, el ton » jugement comme le Midi. — Ps. XXXVII. 6. » — Dans le Même : - Tu ne craindras pas devant la terreur de la nuit, devant la flèche » (qui) volera pendant le four, devant la peste (qui] marchera dans >i Y obscurité,

devant la destruction

(qui)

dévaste à Midi. » —

Ps. XCI. 5, 6 . — N e pas craindre devant la destruction

qui d é -

vaste à midi, c'est ne pas craindre en présence de la damnation qui commence à être chez ceux qui sont dans les connaissances et qui les pervertissent. Dans Ezéchiel : » Fils de l'homme, place tes faces » vers le Midi, el distille (tesparoles)

au J/ïV/î,etprophéliscconlre

» la foret du champ du Midi, et dis à la forêt du Midi, » toutes les faces seront consumées depuis le Midi

qu'en elle

jusqu'au

sep-

»• tentrion. » — XXI. 2 , 3 . — La forêt du Midi désigne ceux qui sont dans la lumière des vérités et qui l'éteignent,

et par consé-

quent ceux qui sont tels au dedans de l'Eglise. Dans Daniel : « De et elle s'accrut

beaucoup

» vers le Midi, et vers le levant, et vers le beau [pays

» l'une d'elles sortit une petite corne,

; et elle

n s'accrut jusqu'à l'armée des cieux. » — VII1. 9 , 1 0 , — Ce sonl ceux qui attaquent les biens et les vérités. Dans Jérémie : « Donnez » gloire à Jéhovah votre Dieu, avant qu'il fasse venir les ténèbres, » et avant que vos pieds bronchent s u r l e s m o n t a g n e s d u c r é p u s c u l e ; H et vous attendrez la lumière, cl il la posera en ombre mortelle, » il la posera en obscurité : les villes du

Midi

seront fermées, et

- (il n'y aura) personne (qui les) ouvre. * — XIII. 1 6 , 1 0 . — L e s villes du midi sont les connaissances du vrai el du bien. Obadie : « Les déportés de Jérusalem, qui (sont) - auront en héritage les villes

Dans

dans Sépharad,

du Midi. » — Vers. 2 0 . — Les

villes du midi sont pareillement les vérités et les biens, ainsi ce sont les vérités mêmes el les biens mêmes dont ils hériteront ; il s'agit là du Royaume du Seigneur. Ces mois, Abram en partant

parla en allant

et

vers le midi, signifiant, comme je l'ai d i t , le progrès du

Seigneur dans les biens et les vérités, par conséquent dans un état lumineux quant aux intérieurs, voici comment s'effectue ee progrès; ce sont les connaissances qui ouvrent la voie pour regarder les c é lesles el les spirituels ; par les connaissances il s'ouvre à l'homme interne une voie vers l'homme externe, dans lequel s o m les vases u

25

récipients, et ces vases sont en aussi grand nombre que les connaissances du bien et du vrai ; c'est dans ces connaissances que les célestes influent comme dans leurs propres vases. ï loi). Vers. I 0. Et il y eut une famine descendit grande

en dans

fygyple ta terre.

pour

g séjourner

dans ; parce

— // g eut une famine

ia terre ; et A

bram

(pie la famine

était

dans la /
la pénurie de connaissances, qui était encore dans le Seigneur lorsqu'il était dans le second âge de l'enfance : et Abram descendit en Eggptepour y voyager, signifie l'instruction dans les connaissances tirées de la Parole ; l'Egypte est la science des connaissances ; voyager,

c'est s'instruire ; parce

était

grande

dans la terre, du Seigneur.

signifie une grande pénurie chez l'Homme

Externe

I 4 6 0 , / / y eut une famine connaissances,

2.

gui était

dans

encore

gue la famine

la terre,

dans

signifie

le Seigneur

la pénurie lorsqu'il

de était

dans le second âge de l'enfance : cela est évident d'après ce qui a élé dit ci-dessus. Les connaissances ne viennent jamais chez l'homme, dans le second âge de l'enfance, par la voie de l'intérieur, mais elles viennent par les objels des sens, surtout par l'ouïe ; car il y a chez l'homme externe, comme je l'ai dit, des vases récipients, qu'on nomme vases de la mémoire ; ils sont, comme chacun peut le savoir, formés p a r les connaissances au moyen de rintlux et du secours de l'homme inlerne : par conséquent les connaissances sont apprises el implantées dans la mémoire selon l'influx de l'homme interne. Il en fut aussi de même chez le Seigneur quand il était dans le second âge de l'enfance ; car il naquit comme un autre homme et fui instruit comme un autre homme : mais chez Lui les inlérieurs étaient les célesles, qui disposaient les vases pour que les connaissances fussent reçues et pour que les connaissances devinssent ensuite des vases pour recevoir le Divin : chez Lui, les intérieurs étaient Divins par Jéhovah son Père ; les extérieurs étaient humains p a r Marie sa mère. 11 est évident d'après cela que ehez le Seigneur, comme chez les autres hommes, il y eut dans le second âge de l'enfance en son homme exlerne une pénurie de connaissances. Que la famine signifie une pénurie de connaissances, c'est ce qu'on voit par d'autres passages de la Parole, comme dans Esaïe : « Ils ne considèrent pas l'œuvre de Jéhovah et ne voient

pas le fait de ses mains ; c'est pourquoi mon peuple sera exilé pour son manque de connaissance ; ei(ceux gui font) sa gloire {seront) mourants de Faim, ct sa multitude (sera; sèche de soif. » — V. 1 2 , 1 3 . — Être mourants de faim désigne la pénurie des onnaissances célestes ; et la multitude sèche de soif, la pénurie es connaissances spirituelles. Dans Jérémie : « Ils ont menti contre Jéhovah, et ils ont dit : (ce) tt'[est) point Lui ; et le mal ne viendra pas sur nous, et nous ne verrons ni Yépée ni la Famine. Et les prophètes s'en iront au vent, et la parole n'(est) pas en • eux. » — V . 1 2 , 1 3 . — L'épée et la famine désignent la privaion des connaissances du vrai et du bieu ; les prophètes sont ceux [Ui enseignent et en qui n'est point la parole. On peut voir, dans Vautres passages de la Parole, que être consumé par îépée. et par 'a famine, c'est être privé des connaissances du vrai et du bien, et juc l'épée signifie la dévastation quant aux spirituels, el la famine a dévastation quant aux célestes, par exemple, dans Jérémie, — XIV. 1 3 , H , l o , 1f>, i S . L a m e n l . IV. 0 , et a i l l e u r s ; el encore lans Ezéchiel : • Et j'ajouterai la Famine sur vous, et je vous « romprai le bâton du pain ; et j'enverrai sur vous la Famine el\& •> bête mauvaise; et elles te priveront d'enfants, el je ferai venir •> Yépée sur loi. » — V. 1 6 , 1 7 . — La famine, c'esl la privation des connaissances célestes ou des connaissances du bien, de là les faussetés et les maux. Dans David : •« Et il appela la Famine sur ta » terre, il rompit lout bâton du pain. » — P s . CV. 16. — R o m pre le bâton du pain, c'est priver de la nourriture céleste ; car la vie «les bons esprits el des anges n'est pas soutenue p a r d'autre nourriture que par les connaissances du bien et du vrai, et par les biens el les vérités mêmes ; de là vient la signification de la famine el du pain, dans le sens interne. Dans le Même : Il a rassasie » l'âme qui désirait, et il a rempli de biens l'âme affamée. .> — Ps. CV1I. 9 . — Ce sont ceux qui désirent les connaissances. Dans J é r é m i e : n Lève tes mains sur l'âme de tes petits enfants qui l a n n guissent de Faim aux coins de toutes les rues. » — Lament. IL î 9 . — La faim, c'est le manque de connaissances; les rues, ce sont les vér.lés. Dans Ezéchiel : « Ils habiteront en sûreté, el il n'y » aura) personne qui les épouvante ; ct je leur susciterai une plante » de renom, et ils ne seront plusconsumésde Faim dans la terre. »

—« XXXIV. 2 8 , 2 9 . — C ' e s l - à - d i r e qu'ils ne seront plus privés dee A- connaissances du bien et du vrai. Dans Jean : « Ils n ' a u r o n t plm » faim et ils n ' a u r o n t plus soif, n — A p o c . VIL KL — Il s'agit di Royaume du S e i g n e u r , où l'on a en abondance toutes les connaissances et tous les biens célestes, ce qui est ne point avoir faim, e toules les connaissances et toutes les vérités spirituelles, ce qui es ne point avoir soif. C'est d a n s le m ê m e sens que le Seigneur a dil dans Jean : « Je suis le Pain de vie ; celui qui vient à Moi n'aurs » point faim, et celui qui croit en Moi n'aura jamais soif. » — VI 3 5 . — Dans Luc : « H e u r e u x ! vous qui avez faim maintenant » parce que vous serez, rassasies. » — VI. 2 1 . — Dans le Même — I. 5 3 . — Dansce: passages, il s'agit des bieus célestes el de leurs connaissances. Il es dil clairement d a n s Amos que la famine signilie la pénurie des cou n a i s s a n c e s : M Voici, les j o u r s viennent, et j ' e n v e r r a i là Faim dan: » ia terre, non une Faim de pain, cl non une soif d'eaux, mai.» - [une faim) d ' e n t e n d r e les paroles de Jéhovah. •> — VIII. I l , 12 1461. l'instruction

El

Abram dans

descendit

en Egypte

tes cotviaissances

pour

tirées

y voyager,

de

la

Parole

signifii : on

er

trouve la preuve d a n s la signification de l'Egypte et dans la signification de voyager. On verra, d a n s é e qui va suivre, que \Eggpu signilie la science des connaissances, et que voyager signilie ë l n instruit. Que le Seigneur dans le second âge de l'enfance ait éU instruit comme un a u t r e h o m m e , c'esl constant d ' a p r è s les passagede Luc, c i l é s d a n s l'explication du Vers. % N 1457; c'esl eu outrt évident d'après ce que je viens de dire sur l'homme E x t e r n e , qu ne peut é l r e mis en correspondance et en accord avec l'honnm Interne autrement que par les connaissances. L ' h o m m e Externe es corporel el sensuel et ne reçoit rien de céleste ni de spirituel, si le: connaissances n'ont pas élé implantées en lui comme dans uni humus ; c'est en elles que les célestes peuvent avoir leurs vases récipiens ; mais les connaissances doivent ê t r e lirées de la P a r o l e Telles sonl les connaissances tirées de la Parole, qu'elles se manifestent par le Seigneur Lui-Mème ; car la Parole procède elle-mémt du S e i g n e u r par le ciel, et la vie du Seigneur est dans toules ses parties en général el dans chacune d'elles en p a r t i c u l i e r , quoique cela ne paraisse pas ainsi dans la forme exlerne. De là on peul 1

voir que le Seigneur, dans le second âge de l'enfance, n'a pas voulu recevoir d'autres connaissances que celles de la Parole, qui lui était manifestée, comme je l*ai dit, par Jéhovah son Pète, avec Lequel il devait s'unir et faire un ; d'autant plus qu'il n'y a pas un seul mol de la Parole, qui, dans les intimes, ne Le concerne LuiMénie, el qui ne soit venu* auparavant de Lui Même, car son Essence Humaine a seulement élé une addition à son Essence Divine, Qui a été de toute éternité. 1462. L Egypte

est la science

des connaissances,

relativement

au Seigneur ; mais elle est la science dans le commun, relativement à tous les autres hommes : c'est ce qui est évident par la signification de l'Egypte dans la Parole, comme on l'a déjà vu en beaucoup d'endroits cl spécialement aux N " i 1(34, 1 Jiio. Eu eflél, l'Eglise Ancienne avait existé en Egypte, ainsi qu'en plusieurs autres lieux, N* 123N ; el lorsque celle Eglise y élait, les sciences y ilorissaient plus que dans les autres contrées: d e l à l'Egypte a signilie la science. .Mais après que les Egyptiens eurent voulu entrer par les sciences dans les mystères de la foi, et examiner ainsi par leur propre puissance si les arcanes Divins étaient réellement tels, leur science devint alors magique, et l'Egypte signifia les scienliliques qui pervertissent, d'où proviennent les faussetés el par les faussetés les maux, comme on le voil dans Esaie. — XIX.. 13. — Que l'Egypte signilie les sciences utiles, ct ici par conséquent la science des connaissances qui peut servir de vases aux célesles el aux spirituels, c'est ce qui est évident d'après ces passages la pierre de la Parole : Dans Esaie : « Ils ont séduit YEgypte, » angulaire des tribus. -, — XIX. 13. — Là, l'Egypte est appelée la pierre angulaire des tribus, parce qu'elle devrait servir de soutien aux choses qui appartiennent à la foi et qui sont signifiées par les tribus. Dans le Même : « En ce jour-là, il y aura cinq villes dans parlant de la lèvre (le langage) de Canaan et » la lerre d'Egypte, u jurant à Jéhovah Zébaoth, el chacune sera appelée ir chérès • (ville du soleil,. . Eu ce jour-là il y aura un autel à Jéhovah dans el une slalue à Jéhovah près de » le milieu de la terre d'Egypte, « sa frontière. El {cela) sera pour signe et pour témoignage à Jé» hovah Zebaolh daus la lerre d ' E g g p t e ; car ils crieront à Jéhovah » à cause des oppresseurs, ct il leur enverra uu conservateur et un 0

1

» prince, et il les délivrera ; et Jéhovah se feraconnaître à Y Egypte ; ». et les Egyptiens connaîtront Jéhovah en ce jour-là, et ils feront » un sacrifice et des gâteaux, et ils voueront un vœu à Jéhovah, et » ils l'accompliront. Et Jéhovah frappera VEgypte en frappant et « en g u é r i s s a n t ; et ils r e t o u r n e r o n t vers Jéhovah, et il sera fléchi » p a r e u x . e t il les guérira, » — MX» 1 8 , 1 0 , 2 0 , 2 1 , 2 2 . — Là. l'Egypte est prise en bonne part pour ceux qui sont dans les scientifiques, ou dans les vérités naturelles, lesquelles sont les vases des 3)

vérités spirituelles. Dans le Même ; » E n ce j o u r - l à , il y aura un » sentier de VEgypte en Assur, el Assur viendra en Egypte, cl « VEgypte en Assur ; et les Égyptiens serviront Assur. En ce jour-la, » Israël sera en tiers à VEgypte et à Assur ; la bénédiction {sera) « au milieu de la t e r r e , que Jéhovah Zébaoïb b é n i r a , eu disant : Bé» nie soit VEgypte Mon peuple, et Assur l'œuvre de mes mains, et » Israël mon héritage. » — XIX. 2 3 , 2 4 , 2 5 . • - La, l'Egypte signifie la science des vérités naturelles ; Assur, la raison o u ï e s rationnels ; Israël, les spirituels : ces choses se succèdent en ordre ; aussi est-il dil qu'il y aura, en ce jour-là un sentier de l'Egypte en Assur, et qu'Israël sera en tiers à L'Egypte et à Assur. Dans

^f- Ezéchiel : « Le fin lin d'Egypte en broderie fut ce que tu étendais » pour te servir de drapeau. » — X X V U . 7 . — Là, il s'agit de T y r , qui signifie la possession des connaissances ; le fin Hn en b r o d e r i e désigne les vérités des sciences qui sonl inutiles ; comme les scientifiques appartiennent à l'homme externe, ils doivenlserviràl'homme i n t e r n e . Dans le Même: « A i n s i a dit le Seigneur J é h o v a h : A la » fin des quarante années, je rassemblerai VEgypte d'entre les peup l e s où ils ont clé d i s p e r s é s ; et je ramènerai la captivité d'Ei gypte. » — X X I X . 1 3 , 14. — Ce passage a la mêmesignilication que lorsqu'il esl dil, en parlant de Judah el d'Israël, qu'ils seront rassemblés d ' e n t r e les peuples et ramenés de la captivité. Dans Zacharier « Et il arrivera q u e si quelqu'un des familles de la terre » ne monte pas à Jérusalem pour a d o r e r le Roi Jéhovah Zébaoth, •> il n'y aura pas de pluie s u r eux ; et si la famille d'Egypte ne » monte pas cl ne vient pas. » — XIV. 17, 1 8 . — L'Egypte est 5

aussi prise ici en bonne p a r i , et elle signilie la môme chose. Que l'Egypte signifie la science ou la sagesse humaine, c'est encore ce que l'on peut voir dans Daniel, où les sciences des célesles et des

spirituels sonl appelées trésors d'or et d'argent et choses désirables de l'Egypte. — XI. 4 3 . — El il est dil de Salomon (pie « sa s a » gesse fut multipliée au-delà de la sagesse de lous les fils de « l'orient, et au delà de loute \&sagesse des Egyptiens. » — I Rois, V. 1 0 . — La maison que Salomon bàlit pour la tille de Pharaon ne représentait pas non plus autre chose, — 1 Rois VIL 8 el suiv. — Quand le Seigneur fui conduit en Egypte, dans son enfance, il ne signifiait pas autre chose (pie ce qui esl signifié ici par Abram ; ce voyage fut fait aussi afin qu'il accomplit toul ce qui avait élé représenté fi son sujet L'émigration de Jacob ci de ses fils en Egypte ne représentait pas non plus, dans le sens intime, autre chose que !a première instruction du Seigneur dans les connaissances tirées de la Parole, comme on le voit aussi daus les passages suivants : Il esl ainsi parlé du Seigneur dans Matthieu: « I n ange du * Seigneur apparut en songe à Joseph, disant : Quand lu seras » réveillé, prends l'Enfant et sa mère, et fuis en Egypte, el sois » là jusqu'à ce que je le le dUe. Joseph étant réveillé, prit de nuit » l'Enfant et sa m è r e , et se relira en Egypte ; et il y fui jusqu'à » la m o n d'ilérodc, afin que s'accomplit ce que le prophète avait » annoncé, en disant : J'ai appelé mon lils hors OC Eggpte. »—II. 1 3 , 1 4 , l o , 19, 2 0 , -21. — Cela se trouve dans Hosée, en ces t e r m e s : .< Quand Israël riait) Llnfaiit, et j e L'ai aimé, el j ' a i » appelé mon lilshors d'Egypte. - — XI. 1. — Ce qui prouve que par Israël Enfant on entend le Seigneur; et que ces mois, j ' a i appelé mon lils hors d'Egypte, signifient Son instruction quand il élail Enfant. Dans le Même : <• Par un prophète, Jéhovah a fait » monter Israël de Y Eggpte, el par un prophète il a été gardé. » — XII. 1 3 , 14. — Là, par Israël on entend pareillement le Seig n e u r ; un prophète signifie celui qui enseigne, et p a r conséquent la doclrine des connaissances. Dans David : « 0 Dieu des armées, » ramène-nous ; ct fais reluire les faces, et nous serons sauvés ; tu » as fait partir d ' E g g p t e un cep, lu as chassé les nations, el tu l'as » piaulé. » — LXXX. 8, 9 . — Là, il s'agil aussi du Seigneur, qui est appelé le cep parti d'Egypte, quant aux connaissances dont il s'instruisait. 141.13. Voyager, e*est s'instruire : Qn le voil p a r la signification de voyager ; ce mot, dans la Parole, signifie s'instruire ; et cela

vient de ce que, dans le ciel, le voyage el l'émigration, ou la marche pour aller d'un lieu dans un autre, n'est autre chose qu'un changement d'étal, comme je l'ai déjà montré, N°* 137G, 1379 ; c'esl pourquoi toutes les fois que dans la Parole se présentent les mots de départ, de voyage, de translation d'un lieu dans un autre lieu, il ne vient à l'idée des anges autre chose qu'un changement d'état tel qu'il en existe chez eux. Les changements d'étals appartiennent et aux pensées et aux affections ; les changements d'état des pensées sonl des connaissances, qui dans le Monde des Esprils s'établissent au moyen des instructions ; voilà aussi pourquoi les hommes de la Très-Ancienne Eglise, parce qu'ils avaient communication avec le ciel angélique, ne percevaient non plus autre chose par le mot voyage

; par conséquent ici, ces m o i s : Abram

descen-

du en Egypte pour y voyager, ne signifient autre chose que l'instruction du Seigneur. Il en est de même du voyage de Jacob el de ses fils en Egypte, comme on le voit dans Esaïe : •« Ainsi a dit » le Seigneur Jéhovih : Mon peuple dans le commencement est » descendu en Egypte pour y voyager, et Aschur l'a opprimé pour » rien. >» — LU. 4 . — Là, Aschur désigne les raisonnements. C'est aussi de là que ceux qui étaient préparés pour entrer dans l'Église voyageant au milieu d'eux ; Judaïque étaient appelés étrangers il fut ordonné à leur égard qu'ils seraient regardés comme indigènes. — Exod. XII. 48, 19. Lévit. XXIV. 2 2 . Nomb. XV. 13, 14, 1 5 , 16, 2b\ 2 9 . XIX. 10. — Il en est ainsi parlé dans Ézéchiel : « Vous diviserez cette lerre entre vous selon les tribus d'Is» raël ; et ce sera (ainsi: : vous la diviserez selon le sort en hériau milieu de vous, et » tage pour vous et les étrangers voyageant » ils seront pour vous comme l'indigène d'entre les fils d'Israël ; » ils jetteront le sort avec vous pour l'héritage au milieu des tribus » d'Israël ; et ce sera (ainsi) : Dans la tribu avec laquelle Vétran» yer a voyagé, vous lui donnerez là son héritage, " — XLVll. 2 1 , 22, 2 3 . — Là, il s'agit de la Nouvelle Jérusalem, ou du Royaume du Seigneur ; par les étrangers qui voyagent on entend ceux, qui se laissent instruire, par conséquent les nations ; que ce soient ceux qui s'instruisent, on le voit en ce qu'il est dit : dans la tribu avec laquelle il a voyagé, là lui sera donné son héritage ; la tribu désigne les choses qui appartiennent à la foi. Voyager comprend aussi quel-

que chose de la signification de partir et d'habiter; partir signifie les règles et Tordre de la vie, et habiter signilie vivre, ainsi qu'on l'a déjà vu, N" 1293. C'est pour cela que la terre de Canaan est aussi appelée terre des voyages d'Abraham, d'isac et de Jacob. — Genès. XXNIIL 4 . XXXVL 7. XXXVII. I . Exod. VI. 4 . — Et Jacob dil à Pharaon : « Les joursdes années de mes Voyages {so?it) » cent trente ans, les jours des années de ma vie ont élé peu et » mauvais, el n'ont point atteint les jours des années de la vie de » mes pères dans le jour de leurs Voyages. » — Gen. XLVIL 9. — Là, le voyage désigne la m et les instructions. 1 4lî i . Parce que la famine était) grande une grande pénurie citez l'Homme Externe

dam la terre, signifie dit Seigneur : c'est ce

qu'on voiL par la signification de famine, déjà doutiéedansce Verset, Il y a iei trop d'arcanes pour qu'il soit possible de les développer en peu de mots ; le Seigneur avait, plus (pie toul autre homme, le pouvoir n'apprendre; niais il est dit qu'il y avait grande pénurie chez son Homme Externe, parée (pie, lout au contraire des autres hommes, le Seigneur devait être instruit dans les célestes avant de l'être dans les spirituels , el aussi, parce qu'il y avait dans son Homme Externe-le mal héréditaire venant de la mère, mal contre lequel il devait combattre cl qu'il devait vaincre. Il y a en outre dans ce passage bien d'autres nrcàne^. 1403. Vers. 1 1 . Et il arriva que lorsqu'il fut près de venir en Egypte, et il dit à Sarai son épouse : Voici, je te prie, je sais que (tu es) une femme belle ù la vite, toi. — Et il arriva que lorsqu'il /ut près de venir en Egypte, signilie lorsqu'il commençait à apprendre ; VEggpte, comme je l'ai dit, esl la science des connaissances : Et il dit èi Saraï sou épouse, signifie qu'il pensa ainsi au sujet des vérités auxquelles les célestes sonl adjoints ; Sarù'i son épouse esl le vrai adjoint aux célestes qui étaient chez le Seigneur ; Voici.) je te prie, je sais que (lues) une femme belle ù la vue, toi, signifie, que le vrai esl agréable par une origine céleste. 1400. Et il arriva que lorsqu'il fut près de venir en Egypte, signifie lorsqu'il commençait ét apprendre : c'esl ce qui est évident

d'après la signification de i ' E g g p t e ; ou a vu qu'elle esl la science des connaissances; et quand il est dil qu'on en approche, il ne peut pas être signifié autre chose.

1 4 0 7 . L'Egypte est ta science des connaissances : c'est constant d ' a p r è s ce qui a été dit el expliqué au sujet de l'Egypte dans le Verset précédent. 1468, Et il dit à Sarai son épouse, signifie (pi il pensa ainsi au sujet, des cécités auxguellesles célestes sont adjoints : c'est ce qu'on voit p a r l a signification de Sarat, quand elle est nommée épouse. Dans le sens interne de la P a r o l e , l'épouse ne signifie a u t r e chose que le vrai conjoint au bien, c a r i a conjonction du vrai avec le bien n'est q u e comme un m a r i a g e . Quand, dans la P a r o l e , le mari est n o m m é , le mari signifie le bien, el l'épouse le vrai ; mais quand le mari n'est pas n o m m é e t q u ' i l e s t d i l l'homme celui-ci signilie le vrai, et l'épouse le b i e n ; e! cela, constamment dans la Parole, c o m m e j e l'ai dit aussi ci-dessus, -V (Htf. Ici, Abram étant n o m m é , Sarai son épouse signifie le vr;ii ; dire ainsi à Sarai son épouse, c'esl, dans le sens i n t e r n e , pe: ser ainsi au sujet des vérités auxquelles les célesles sont conjoints. Ces hisloriques sonl vraies ; Abram a parlé ainsi à son épouse, lorsqu'il allait eu Egypte ; mais, comme je l'ai déjà d i t , tous les hisloriques de la Parole sont de$ représentatifs, et tous les mots sonl des stgniliealifs ; les historiques qui sont r a p p o r t é s , l'ordre dans lequel ils sonl présentés, et les mots qui servent à les décrire, loul cela n'a è;é choisi que pour exprimer ces arcanes dans le sens i n t e r n e . l

\ tk\\ \. Sarai sort épouse est le irai adjoint au,/ célestes t/lù était chez le Seigneur: on en a la preuve da..s c e qui vient d'être dit de la signification de Sarai épouse. J e dis l e \ rai adjoint aux celestes, parce q u e tout Vrai a été d'abord chez le Seigneur ; l e céleste a avec lui le vrai ; l'un esl inséparable de l'auire, comme la l u m i è r e esl inséparable de la flamme ; mais le Vrai était caché dans son Homme Interne qui esl le Divin. Les scientifiques el les connaissances qu'il apprit ne sonl pas le* vrais on les vérités, mais sont seulement les vases récipients ; de même loul ce qui es! dans la mémoire de Phominc n'est rien moins que le vrai, quoiqu'on lui en d o n n e le n o m , mais le vrai y est comme dans des vases. Ces vases devaient être formés p a r le Seigneur au moyen de l'instruction dans les connaissances tirées de la Parole, ou plu lut devaient é l r e ouverts par Lui, afin que nou-seiilement les célesles y fussent insinués, mais môme afin que par la les célestes devinssent Divins. Le Soi

g n e u r , en effet, a conjoint

son Essence

Divine à son Essence Hu-

maine, p o u r q u e ce qui élait Humain en Lui devint Divin aussi. 1 1 7 0 . Voici, je te prie, je sais nue tu es une femme helleà la vin-,

toi, signifie que te vrai est agréable par une origine céleste :

c'est ce qu'on peut voir p a r la signification de femme belle à la vue, Toul Vrai qui est céleste, ou qui esl produit par le eélesle, esl u n e félicité d a n s l'homme interne el un plaisir daus l'homme externe ; le Vrai n'est pas perçu d'une autre manière chez les Anges célestes; il en esl toul autrement quand a dans l'homme

il n'est

inlerne deux

deux plaisirs d a n s

pas d'origine

félicités auxquelles

céleste. Il y correspondent

l'homme e x t e r n e ; l'une appartient

au Lien et

l'autre au vrai ; la félicité el le plaisir célestes a p p a r t i e n n e n t au bien, la félicité el le plaisir spirituels a p p a r t i e n n e n t au vrai. 11 est notoire aussi q u e le vrai même a avec lui la félicité cl le plaisir,

mais féli-

cité cl plaisir essentiels quand ils viennent du céleste. ; de là le vrai même devient céleste aussi et est appelé vrai céleste ; c'est, p o u r me servir d'une comparaison, comme la lumière du soleil dans la saison du: p r i n t e m p s , lumière qui a dans son sein

la chaleur p a r l a -

quelle toul s u r la lerre e s l en végéialion et p o u r

ainsi dire a n i m é .

Ce vrai céleste est le beau même ou la beauté m ê m e ; c'est ce vrai qui esl dit ici femme

belle à la rue. On verra, ci-après, quels a u -

tres arcanes sont renfermés d a n s ces paroles. 1 4 7 1 . Vers. i-2. Et l'auront

il (en) sera / a i n s i ; : quand tes Egyptiens

vue, et ils diront : (c'est ion éfiame ci le ; et ils me tuex

ront ; fit tls te laisseront

vivre.

— Et il 'en)

sera .ainsi : quand

les Egyptiens f auront vue signilie la science «les eonnaissanees, qui esl décrite telle qu'elle est, quand on voil les connaissances c é l e s l e s : ct ils diront,

(c'est) son épouse,

rite,

signifie q u ' o n appellera c é -

lestes les pures connaissances : et ils me tueront et ils te

laisseront

vivre, signifie qu'on ne ferait aucune attention aux célestes,

mais

qu'où s'occuperait seulement des p u r e s connaissances qu'on

sépa-

rerait des célesles. 1 4 7 2 . Et il en sera ainsi : quand les Egyptiens signifie la science des cotmaissances, quand

on voit les connaissantes

l'auront

vue,

qui es' décrite telle qu'elle est

rétestes : on peut en t r o u v e r la

preuve dans la signification de l'Egypte, des connaissances, comme je l'ai déjà

en ce qu'elle est la science

montré,

et de là on voit ce

que signifient ces mots, quand les Égyptiens t'auront vue, c'està - d i r e que cette science est telle qu'elle est décrite dans ce Verset. La science des connaissances porte cela avec elle ; el c'esl en elle une sorte de naturel ; cela se manifeste même chez les enfants du second â g e , sitôt qu'ils commencera à a p p r e n d r e ; c'est-à-dire que plus les choses q u ' i l s apprennent s o n l é l e s é e s , el plus ils désirent les savoir, el quand ils entendent que ce sont des choses Célesles et Divines, ils le désirent encore plus ; mais ce plaisir est naturel, et tire son origine d'un désir qui a p p a r t i e n t à l'homme E x l e r n e . Ce désir, chez les a u t r e s h o m m e s , t'ait qu'ils placent seulement le plaisir dans la science des connaissances, s a n s a u t r e fin, tandis que la science des connaissances n'csl cependant aulre chose qu'une sorte d ' i n s t r u m e n t p o u r la Un de l'usage, c W - â - d i r e , pour servir de vases a u x célestes el aux spirituels ; et dès que les connaissances leur servent de vases, elles sont alors dans i"usage ei reçoivent île l'usage leur plaisir. Umeonque voudra y rétlcehir, peut voir que la science des connaissances n'est en soi autre chose qu'un moyen [mur que l ' h o m m e devienne r a t i o n n e l , el p a r suite spirituel, e t e n t i n célesie ; el pour que son homme E x t e r n e , au moyen de ces connaissances, soit adjoint à son homme Inlerne ; el quand cela a lieu, il esl dans l'usage même ; l'homme Interne ne considère que les usages. C'est aussi pour celle lin que le Seigneur insinue le plaisir que l'enfance et l'adolescence é p r o u v e n t d a n s les sciences. Mais quand l'homme commence a p l a c e r le plaisir dans la science seule, c ' o t la cupidité corporelle qui e n t r a î n e ; et autant eiJe e n t r a î n e ou place le plaisir d a n s la science seule, a u t a n t elle s'éloigne du célesie cl autant les scientifiques se ferment du coté du Seigneur cl deviennent matériels. Au c o n t r a i r e , [dus on a p p r e n d les scientifiques pour la lin de i'usage, c o m m e , p o u r la société h u m a i n e , p o u r l*Ègli$e du Seig n e u r sur les t e r r e s , pour le R o y a u m e du S e i g n e u r dans les cieux, et s u r t o u t p o u r le S e i g n e u r , et plus ils s'ouvreni : c'esl pourquoi aussi les Anges, qui sont d a n s la science d e lotîtes les connaissances, et m ê m e dans une telle science, que la millième partie peut à peine être pleinement saisie par l'homme, r e g a r d e n t néanmoins les sciences c o m m e rien c o m p a r a t i v e m e n t à l'usage. On peut voir, d ' a p r è s cela, ce qui esl signilie p a r ces p a r o l e s : Quand l< « Eyyp!>"•'>.< Cauront OU», 9Î Us diront : .'c'esl; son épous'% elle ; et Usine

tueront, et ils te laisseront vivre: comme le S e i g n e u r , quand il était dans le second âge de l'enfance, a connu cela et a pensé ainsi, ces paroles o n t élé dites, savoir, que s'il élail entraîné p a r le seul désir de la science desconnaissances, alors la science est telle qu'elle ne fait plus attention aux célestes, mais qu'elle s'occupe s e u l e m e n t des connaissances que le désir de la science séparerait des célestes. J'en dirai davantage dans la suite s u r ce sujet. I 1 7 3 . Et ils diront: c'est son épouse, elle, signifie gu on appellera célestes les pures connaissances : c'est ce qu'on voit p a r l a signilication de l'épouse, en ce qu'elle esl le vrai adjoint aux c é lestes ; d e là, dire ù* est son épouse, elle, c'est dire que ce vrai est céleste. 1

1 4 7 4 . Et ils me tueront, et ils te laisseront vivre, signifie ou on ne ferait aucune al tentant ans célestes, mais ipt'on s'occuperait seulement des pures connaissances: cela esl constant d'après ce qui vient d'être dit. Vers. 1 3 . Dis, je te prie, que tu (es) ma sovtr, afin que je sois bien traité par rapport à toi,-et que monôme vive et cause de toi. — Dis, je te prie, que fit (es ma sao/r signiiïe le vrai intellectuel, (pli est la so-ar : afin que je sois bien traité par rapporta loi, si gniftequ'ainsi le céleste ne ponnv.il être v i o l é : et que mon àme vive à cause de toi, signiii.' qu'ain-i le céleste p o u r r a i t être sauvé. 1475. Dis, je (eprie, que tu es nia sœur, signifie le vrai intellectuel, qui est la sœur : c'est ce qu'on peut voir par la signification de la N ^ W , en ce qu'elle esl le vrai intellectuel, tandis que l'épouse est te vrai céleste ; dans la suite, je parlerai de cette signification de la s œ u r . Voici comment les choses se passent : Inscience est telle que son [dus g r a n d désir esl de p é n é t r e r dans les célcs:es et de les examiner, ce qui est c o n t r e l'ordre ; c a r p a r là elle viole les célestes. L ' o r d r e véritable est q u e le céleste s'introduise p a r le spirituel daus le rationnel et qu'il parvienne ainsi d a n s le scientifique el se l'adapte ; si c e t o r d r e n'est pas observé, il ne peut y avoir aucune sagesse. Ici sont aussi contenus les a r c a n e s s u r la manière dont le Seigneur a été instruit p a r son l ' è r e selon toul o r d r e , et comment son Homme E x t e r n e a été conjoint p a r celte instruction à son Homme I n t e r n e , c ' e s t - à - d i r e , comment son H o m m e Externe est devenu Divin comme son Homme Inlerne, et p a r conséquent

comment le Seigneur est devenu Jéhovah, quant à Tune et à feutre Essence : cela a été fait par les connaissances, qui sont les moyens ; sans les connaissances comme moyens, I "homme externe ne peut pas même devenir homme. 1476. Afin que je sois bien traité pur rapport ét toi, signifie qu'ainsi lé'céleste ne pourrait être violé : c'est ce qu'on voil d'après ce qui a été dit ci-dessus. En effet, il est dans l'ordre, comme je l'ai déjà dil quelquefois, que le céleste influe dans le spirituel, le spirituel dans le rationnel, e l l e rationnel dans le scientifique- Quand cet ordre existe, le spirituel est adapté par le céleste, le rationnel par le spirituel, et le scientifique par le rationnel ; le scientifique dans le commun devient alors le dernier vase, ou, ce qui esl la même chose, les seientiliques dans le spécial c l i c particulier deviennent les derniers vases qui correspondent aux rationnels, les rationnels correspondent aux spirituels, el les spirituels aux célesles. Quand cet ordre existe, le céleste ne peut être violé ; autrement il est violé. Comme il s'agit ici de l'instruction du Seigneur dans le sens inlerne, la manière dont le Seigneur'a fait des progrès dans cette instruction est décrite ici. 1477. Que mon à me, vive à muse rte toi, signifie qu'ainsi le céleste pourrait être saucé : c'esl ce qui est constant d'après la signification de Pàffle en ce qu'elle est le céleste ; en effet, le céleste esl l'âme même, parce qu'il est la vie elle-même ; ou voil d'après cela ce que signifient ces mots : - Afin que moti ânie vive ù cause de toi. » On verra, par !:i suite, «pie les Célestes et les Divins n'ont pas élé adjoints au Seigneur de manière à faire une seule Essence, avant qu'il d î t soutenu les tentations et repoussé ainsi le mal h é r é ditaire provenant de la mère. Il est décrit, ici el dans les Versets suivants, comment pendant cet intervalle le céleste même n'a point été violé, mais a été sauvé. 1 4 7 8 . Vers. I i . Et (cela) m riva : quand Abram fut venu en Êggp/te, et les Egyptien* vii*enl que cette femme• ' était) très-belle — (Cela) arriva'. qnand Abram fut venu en Egypte, signifie quand le Seigneur commençait .'• s'instruire: Et tes Egyptiens virent que rette femme élait) très-bette, signifie que la science des connaissances e>t telle qu'elle se plaît beaucoup à elle-même. 1479. Cela arriva:

quand Abram fut venu en Eggpte,

signi-

fie quand le Seigneur commençait à s'instruire : on en trouve la preuve dans la représentation i\'Abram, en ce que, dans le s e n s i n terne, c'est le Seigneur quand il était dans le second âge de l'enfance ; et dans la signification de l'Egypte, en ce qu'elle esl la science des connaissances, comme je l'ai fait voir ci-dessus. Vers. 10 de ce Chapitre; on voit par là que venir en Egypte, c'esl s'instruire.

1480. Et les Egy//tiens virent que cette femme était très-belle, Signifie que la science des conJtaissances est telle qu'elle se plaît beaucoup à elle-même : c'est évident d'après ce qui a été dit cidessus Vers. 1 1 , où l'on a vu que telle est Ta science dans le second àgc de l'enfance. En effet, il y a dans la science comme quelque chose d'inné, — parce que ce quelque chose esl inné dans l'homme, — qui fait qu'elle plaît d'abord, avant toutes choses, pour nulle autre lin que celle do savoir : tel est chaque h o m m e ; l'esprit se plait beaucoup à savoir, bien qu'auparavant il le désire a peine ; c'est sa nourriture ; il se soutient et se fortifie par elle, comme l'homme exlerne p a r l a nourriture terrestre. Cettenourrilure, qui appartient à l'esprit de riiomme, esl communiquée à l'homme externe, dans le but que l'homme externe soil adapte à l'homme interne. Toutefois ces nourritures se succèdent dans cet ordre : la nourriture céleste- e>l tout bien de l'amoir el dé la charité procédant du Seig n e u r ; la nourriture spirituelle est loul vrai de la foi; c'esl de ces nourri turcs que vivent les anges ; de là existe une nourriture qui est également célesie et spirituel le, mais d'un degré angélique i n férieur, donl vivent les esprits angéliqnes : de celle-ci procède à son tour une nourriture célesie et spirituelle, d'un degré encore plus inférieur, qui appartient à la raison et par suite à la science ; c'est de cette nourriture que vivent les bons e s p r i t s : en dernier lieu vient la nourriture corporelle, qui esl propre à l'homme quand il vit dans le corps : ces nourritures se correspondent merveilleusement. De là on voit clairement pourquoi et comment la science s e plait beaucoup à elle-même : car il en est de la science comme de l'appéiii el du içoûi ; c'est pour cela même que l'action de manger chez l'homme Correspond aux scientifiques dans le Monde des Esprils, el que l'appétit el le goût correspondent au désir des scienc e s : c'est ce que prouve l'expérience ; dans la suite, par la Divine Miséricorde du Seigneur, il en sera parlé.

1484. Vers. 1 5 . Et tes princes de Pharaon fa virent, et la louèrent devant Pharaon ; et la femme fut prise pour la maison de Pharaon, — Les princes de Pharaon virent, signifie les principaux préceptes, qui sont les princes de Pharaon; et la louèrent devant Pharaon, signifie que ces préceptes plaisaient : et la femme fut prise pour la maison de Pharaon, signifie qu'ils s'emparaient de l'esprit. 1482. Les }irinces de Pharaon virent, signifie tes principaux préceptes, gui sont tes princes de Pharaon : c'esl ce qu'on voit par la signification des princes et par celle de Pharaon. Dans la Parole, lant dans les livres historiques que dans les livres prophétiques, les princes signifient les choses qui sonl les principales; Pharaon signifie la même chose que YEggpte, et ici l'Egypte ou Pharaon est pris dans le meilleur sens, parce qu'il s'agit de la science des connaissances que le Seigneur a d'abord saisie dans le second âge de l'enfance. Il est évident, d'après la signilication de ces mots dans le sens inlerne, qu'ils désignent les principaux préceptes tirés de la Parole. Que Pharaon, dans la Parole, signifie la même chose que l'Egypie dans le commun, c'est ce qu'on peut confirmer par plusieurs passages ; de même aussi les noms des rois des autres rovaumes y signifient la même chose que les noms mémesdeees royaumes ; mais les princes signifient les choses qui \ tiennent le premier rang, comme on le voit dans Ésaïe : «{vous êtes) insensés, Princes de >• Zoan, sages conseillers de Pharaon ! Comment dites-vous à Pliait raon : Je suis le fils des sages, le fils des Rois de l'antiquité r Les - Princes

de Zoan ont perdu Le sens, les Princes

de Noph se sont

- abusés. - — X l \ . 1 1 , 13. — Là, les princes de Zoan el les sages conseillers de Pharaon sont pris pour les scientifiques principaux, et comme la science a primitivement élé en vigueur en Egypte, ainsi que je l'ai déjà dil, on l'appelle le lits des sages et le lils des Rois de l'antiquité. On irouve beaucoup d'autres passages dans la Parole où les princes sont pris aussi pour les choses principales. 1483. Ils la louèrent devant Pharaon, signifie f/ne ces préceptes plaisaient : c'esl ce qui est évident sans explication. 1 4 8 4 . Et la femme fut prise pour ta maison de Pharaon, signifie qu'ils s'emparaient de l'esprit : c'esl ce qu'on voit par la

signification de la femme el par la signification de la maison. La femme signifie le vrai, el ici le vrai qui esl dans les sciences, ei dont le Seigneur fit ses délices dans le second âge de l'enfance. Les délices du vrai sonl celles qui proviennent du vrai intellectuel s i gnifié par la sceur. La maison signifie les choses qui sonl chez l'homme, surtout celles qui appartiennent à sa volonté, comme je l'ai déjà m o n t r é ; Y 710 ; ici, ce sont donc celles qui appartiennent à l'esprit ou à l'affection de savoir et d'apprendre. L i 3 4 ;his). Vers 1G. Et il fit du bien à Abram à came d'elle; et il eut un troupeau de menu bétail et un troupeau de gros bétail, et des ânes et des serviteurs, et des servantes et des (blesses, — Et il fit du bien à Abram (t cause d'elle, siet des chameaux. gnifie que les scientifiques se multiplièrent chez le Seigneur : el u eut un troupeau de menu bétail et un troupeau de gros hélait, et des ânes et des serviteurs, et des servantes et des ânesses, et des chameaux* signifie toutes tas choses en général qui appartiennent aux scientifiques. 1 4 8 5 . Et il fit du bien à Abram à cause d'elle, signifie que les scientifiques se multiplièrent chez le Seigneur: on en trouve la preuve dans la signification de faire du bien, en ce que c'est enrien ee qu'elle chir. Cela se dit de la science signifiée par Pharaon, fit du bien à Abram, c'est-à-dire, au Seigneur dans le second âge de l'enfance ; et cela, à cause d'elle, c'est-à-dire, à cause du vrai intellectuel qu'il désirait ; il y avait désir du vrai ; de là la richesse. 1186. Et il eut un troupeau de menu bétail et un troupeau de gros bétail, et des ânes et des serviteurs, et des servantes et des ânesses, et des chameaur, signifie toutes les choses en général qui appartiennent aux scientifiques : c'est ce qui est évident par la signification de tontes ces espèces de richesses, dans la Parole. Il serait trop long île montrer ici ce que chacune d'elles signifie spécialement, d'expliquer, par exemple, ce qui est signifié par le troupeau de menu détail et le troupeau de gros bétail, par les ânes et les serviteurs, par les servantes Cl les ânesses, par les chameaux ; chacune a sa signification particulière ; en général elles signifient toutes les choses qui appartiennent à la science des connaissances et aux scientifiques. Les scientifiques considérés en eux-mêmes sonl les ânes et les serviteurs ; leurs voluptés sont les servantes et n 26

les finesse* ; les chameux de menu

bétail

sont les services communs ; le

et le troupeau

de gros

bétail

troupeau

sonl les possessions ;

partout dans la Parole il en est ainsi. Toutes les choses qui sonl chez L'homme Exlerne ne sont «pic des services, c'est-à-dire ne sont que pour servir à l'homme Interne, ainsi sont lous les scientifiques qui appartienuent uniquement à l'homme Externe, car ils sonl acquis de choses terrestres et mondaines par les sensuels, afin qu'ils puissent servir à l'homme intérieur ou rationnel, el que celuici puisse servir à l'homme spirituel, l'homme spirituel à l'homme céleste et l'homme céleste au Seigneur; c'est ainsi qu'ils ont èlO subordonnés respectivement l'un ù l'autre, comme les extérieurs le sonl aux intérieurs, par ordre, el ainsi tout en général et en particulier esl soumis, selon l'ordre, au Seigneur. Les scientifiques sont donc les derniers et les exlimes (les choses les plus extérieures) dans lesquels se terminent par ordre les intérieurs ; et comme ils sonl les derniers et les extimes, ils doivent plus que toute autre chose être des services. Chacun peut savoir à quelles choses les scientifiques peuvent être utiles, s'il réfléchit ou qu'il cherche en lui-même ù quel usage ils sonl bous ; quand on réfléchit ainsi sur l'usage, on peut même saisir quel esi l'usage. Toul scientifique doit être pour un usage, et c'esl là son service. Vers. 17. Et Jéhovah maison,

à cause

de grande*

de Sarai

/daies

Ptrtraon

d'Abram.



et su Jéhovah

Pharaon

signilie que les scieniiliques

ceux qu'il avait acquis: éi signifie à cause du vrai

eu use itu fuit

plaies

épouse

lurent d é t r u i s : et sa maisoltmçmïie

frappa

de groulcs

frappa

du fait

de Sarai

épouse

d'Abram,

qui devait être adjoint au céleste. 1 V87. Jéhovah

frappa

de grandes

plaies

Pharaon,

signifie

gue

les scientifiques furent détruits: c'est ce qu'on voit par la signifien ce qu'il désigne la science dans le commun cation de Pharaon, et par conséquent les scientifiques appartenant a la science ; el par la signification des mots être frappé de plaies, en ce que c'esl être détruit. Voici ce qui se passe au sujet des scientifiques: On les acquiert dans le second âge de l'enfance sans aucun autre lin que celle desavoir; chez le Seigneur ils ont été acquis d'après les délices ct l'affection du vrai. Les scientifiques qu'où acquiert dans le second âge de l'enfance sont en très-grand nombre, mais ils sont

disposés en ordre par le Seigneur, pour qu'ils servent à l'usage ; d'abord, pour que l'homme puisse penser, ensuite pour qu'au moyen de la pensée les scientifiques servent à, quelque usage, et entin pour que l'homme devienne usage, c'est-à-dire, pour que sa vie même consisle dans l'usage et soit la vie des usages. Ce sonl là les services que rendent les scientifiques que l'homme puise dans le second âge de l'enfance ; sans les scientifiques, jamais son homme Externe ne peut élre conjoint à son homme Interne, ni devenir en même temps usage. Quand l'homme devient usage, c'est-à-dire quand tout ce qu'il pense procède d'une fin de l'usage et que lout ce qu'il fait a pour fin l'usage, d'après une réflexion, sinon manifeste, du moins tacite, provenant du caractère qu'il s'est acquis, alors les scientifiques, qui ont servi au premier usage pour rendre l'homme rationnel, sont détruits parce qu'ils ne sont plus u t i l e s ; el il en esl ainsi des antres. Voilà ce qu'on doit entendre ici par ces paroles : Jéhovah. frappa de grandes plaies Pharaon. 1 4 8 8 . Et sa maison, signifie ceux qu'il avait acquis : c'est ce que prouve la signification de la maisrai, en ce que ce sonl des scientifiques qui sonl acquis. Acquérir des scientifiques, el par eux élever l'homme externe el le bâtir, c'est agir absolument comme lorsqu'on bâtii une maison ; c'est même pour cela que, dans la Parole, les expressions bâtir et bâtir des maisons soui employées partout avec cette signification, comme dans Èsaïe : « M e voici » créant de nouveaux Cieux et une nouvelle terre. Ils Bâtiront des » Maisons, e l l e s h a b i t e r o n t ; et ils planteront des vignes et en » mangeront le fruil ; ils ne Bâtiront pas pour qu'un autre (y) bail bite. » — LXV. 1 " , 2 1 , 2 2 . — La maison, c'est où se trouvent la sagesse et l'intelligence, par conséquent, c'esl où sont les connaissances du bien et du vrai ; car il s'agit du Royaume du S e i gneur, c'est-à-dire, de nouveaux cieux et d'une nouvelle t e r r e . Dans Jérémie : •• Bâtissez des Maisons, et habitez-(/cs) ; et planiez » des jardins, et mangez-en les fruils. * — XXIX. 'J. — C ' e s l la même signification. Dans D a v i d : u Heureux l'homme qui craint « Jéhovah ! il se délecte beaucoup dans ses préceptes ; l'opulence n et les richesses (sont) dans sa Maison, et sa justice demeure à n perpétuité. » — Ps.CXII. 1 , 3 . — Là, l'opulence el les richesses sont les trésors et les richesses de la sagesse et de l'intelligence.

et par conséquent les connaissances ; elles sonl dans sa maison, c'csl-à-dirc chez lui. La maison esl prise dans un sens opposé, dans Zéphanie : « Je ferai la visile sur ceux qui disent dans leur n c œ u r : Jéhovah ne fait pas de bien, el ne fait pas de m a l : el leurs richesses seront au pillage, el leurs Maisons en désolation : » et ils Bâtiront dos maisons, et ne les habiteront pas ; et ils » planteront des vignes, el n'en boiront pas le vin. » — I. 13. — Dans Haggée : « Montez sur la montagne, el apportez du bois, » cl bâtissez une maison. Ou s'attendait à beaucoup, et voici, peu ; » el vous l'avez introduit dans la maison, el je l'ai dissipé par un » souffle. Pourquoi? a dit Jéhovah : A cause de u.a Maison qui est n diserte ; el vous, vous courez, chacun à sa Maison : a cause de » cela les Cieux se sont fermés sur vous sans rosée. » — 1 . 8 , '.), t o . - La maison est prise pour les scientifiques qui, au moyen du raisonnement, produisent les faussetés. Dans Èsaïc : « Malheur » à ceux qui joignent Maison à maison, ils font réunir un champ » à un champ, jusqu'à ce qu'il n'y ail plus de lieu, et que vous bail biiiez seuls au milieu de la terre. Plusieurs maisons m' scront— elles pas dans la désolation, les grandes ci les bonnes, sans habi» lanl? La maison d'Israël est la vigne de Jéhovah. •> — V. N, 0 , T. — Il s'agit aussi des scientifiques, d'où proviennent les feuS&etés Dans Amos : « Voici, Jéhovah donne ses ordres, et il frappera de » lézardes la grande Maison, el de feules la petite Maison. Les » chevaux courront-ils sur le rocher, y labourera l-ou avec des H bœufs» que vous ayez changé le jugement en 11 el et le fruit de M la justice en absinthe? » — VI. I l , \2. — La maison est p a reillement prise pour les faussetés el pour les maux qu'elles p r o duisent, les chevaux sont pris pour le raisonnement ; le jugement, pour les vérités qui se changent en tiel ; el les fruits de la justice, pour les biens qui se changent en absinthe. Ainsi, de tout coté, dans la Parole, la Maison est prise pour les mentais humains dans lesquels doivent être l'intelligence et la sagesse. Ici, la maison de Pharaon est prise pour les scientifiques par lesquels vient l'intelligence et par conséquent la sagesse. Les mêmes choses étaient aussi signifiées par la Maison que Salomon bâtit à la fille de Pharaon — I Rois VIL 8 et suîy, — Comme la maison est prise pour les mentais dans lesquels sont l'intelligence el la sagesse, ainsi que les

affections qui a p p a r t i e n n e n t à la la Parole, le mol maison a une Choses auxquelles il s'applique l'espèce. L'homme lui-même esl

A

volonté, c'est p «vr cela q u e , d a n s signification é t e n d u e ; mais p a r les on peut voir ce qu'il signifie dans aussi appelé maison.

I 189. .1 cause du [ail de Sarai épouse d'Abram, signifie à cause du erai pli devait être adjoint au céleste : on en trouve la preuve dans la signification de l'épouse, par conséquent de Sara) épouse, en ce qu'elle est le vrai qui doit être adjoint au céleste, ainsi qu'il est dit ci-dessus, Vers. 1 5 . Voici ce qui se p a s s e : S les scientifiques qui ont rempli leur usage dans le second âge do l'enfance, puUf que l'homme devint rationnel, ne sont pas d é t r u i t s au point d ' ê t r e r é d u i t s à rien, le vrai ne peut nullement se c o n j o i n d r e au c é l e s t e ; ces p r e m i e r s scientifiques sonl pour la plus g r a n d e partie t e r r e s t r e s , corporels, mondains ; quelque Divins que soient les préceptes que puise l'enfant du second â g e , toujours est-il qu'il n'en a aucune idée que p a r l e moyen d e t e l s scientifiques ; aussi tant que ces scientifiques infimes d'où naissent SCS idées sont a d h é r e n t s en lui, le mental ne peut s ' é l e w r . Il en a été île même chez le S e i g n e u r , parce qu'il esl né comme un a u t r e h o m m e , et qu'il a du élre instruit comme un autre homme, niais selon l'ordre Divin, qui est tel qu'il vient d'être dil. Dans ces laits qui sont rapportés s u r Abram en Egypte se trouve décrit l'ordre Divin, et comment l'homme E x t e r n e chez le Seigneur e-t conjoint à l'homme I n t e r n e , au point même que l'ExIernc devenait Divin. 1

t 1 9 0 . Vers. 1 8 . Et Pharaon appela Abram, et il dit: Que. m'as-tu fait? Pourquoi ne nias-tu />• décimé que (c'élail) ton épouse, elle? — El Pharaon appela Abram, signifie que le Seig n e u r se ressouvint : et il dit : Que m as-tu fait ! signilie qu'il eut de la douleur : que (c'était) ton épouse, cite t signifie lorsqu'il r e connut qu'il ne devait avoir d ' a u t r e vrai que celui qui se conjoinilrail au céleste. 141)1. Et Pharaon appela Abram, signifie que le. Seigneur se ressouvint : c'est ce qu'on peut voir p a r la signification dv Pharaon, en ce qu'il est la science. La seieuee même, on h s scientifiques mêmes que le Seigneur puisa, lorsqu'il éiait dans le second âge de l'enfance, sont appelés ici Pharaon ; p a r conséquent ç c » ; la science elle-uiémc qui s'adresse ainsi au Seigneur, ou c'est .lé-

hovah qui parle par la science. Delà, il est évident que ces paroles signifient que le Seigneur se ressouvint ; l'avertissement vint de la science, par conséquent de Pharaon, qui, ainsi que je l'ai dit, signifie la science. 1492. // dil : Que nias-tu fiait î signifie qu'il eut de la douleur : c'est aussi ce qu'on peut voir par l'indignation avec laquelle ces paroles sont dites ; la douleur même qui en résulte est ainsi exprimée. Tel est le sens interne, que c'est l'affection même, cachée dans les paroles, qui le constitue ; on ne fait pas attention aux expressions de la lettre, elles sont comme si elles n'existaient pas. L'affection qui est dans ces paroles esl une indignation, pour ainsi dire, de la science, et une douleur du Seigneur, et même une douleur causée par la destruction de ces scientifiques qu'il avait puisés avec agrément et avec délices. U en esi de cela comme de ce qui arrive aux enfants qui aimentquelque objet que leurs parents jugent nuisible ; ils éprouvent de la douleur quand cet objet leur est retiré. 1493. qu'il

Que c'était

ne devait

ton épouse,

avoir

d'autre

elle?

signifie

vrai que

celui

lorsqu'il

reconnut

qui se

conjoùuirait

au céleste: c'esl ce qui est évident d'après la signification de l'épouse, en ce qu'elle esl le vrai qui doit être conjoint au céleste, ainsi que je l'ai montré ci-dessus, Vers. 12. Ici est décrit, comme je l'ai dil, l'ordre par lequel le'Seigneur s'est avancé vers l'intelligence et ainsi vers la sagesse, afin qu'il devint toul entier la Sagesse ElleMêmc quant à l'Essence Humaine comme il l'était quant à l'Essence Divine. 1 4 9 1 . Vers. 19. Pourquoi cl Caur
elle?

prise pour

prends-ta

as- tu dit:

ma femme

et va-l'en.

[C'est)

? Et

ma sœur,

maintenant,

—Pourquoi

as-tu

elle?

voici

dit : Ma

ton sœur,

signifie qu'alors il ne savait aulrechose siuon qu'il avait le vrai

intellectuel : et l'aurais-je

prise

pour

ma femme

? signiliequ'il au-

rait pu ainsi violer le vrai qui devait être conjoint au célesie : et maintenant,

voici ton épouse,

prends-la

et va-t-en,

signifie que

le vrai se conjoignail au célesie. 1495. Pourquoi qu'a/ors

il ne. savait

as-tu autre

dit : (C'est) chose,

sinon

ma qu'il

sœur,

elle?

avait le vrai

tuel : c'est évident par la signification de la sœur,

siqnifie intellec-

en ce qu'elle est

le vrai intellectuel ; et encore parce qu'Abram avait parlé ainsi, comme on le voit dans le Verset 13, ce qui a élé tait alin que le céleste ne fût pas violé, mais qu'il fût sauvé. Par là on voit que le Seigneur, lorsqu'il puisait les scientifiques dans le second Age de l'enfance, ne savait d'abord absolument autre chose, si ce n'est que 1 r s scientifiques étaient seulement pour l'homme intellectuel, ou pour que par eux il connut les vérités ; mais ensuite il lui fui découvert que ces scienliliques avaient été des degrés pour le faire parvenir aux célesles ; et cela arriva pour que les célesles ne fussent pas violés, mais pour qu'ils fussent sauvés. Quand l'homme s'instruit, il s'élève des scientifiques aux vérités rationnelles, puis aux vérités intellectuelles, et enfin aux vérités célestes qui sont signifiées ici par l'épouse. Si l'on passe des scientifiques et des vérités rationnelles aux vérités célesles sans l'intermédiaire des vérités intellectuelles, le céleste est violé, parce que l'enchaînement des vérités rationnelles, qui procèdent des scientifiques, avec les vérités célesles ne peut exister que par les vérités intellectuelles, qui sont les intermédiaires. On verra incessamment ce que c'est que les vérités célestes el ce que c'est que les vérités intellectuelles. Alin qu'on sache comment se fait cet enchaînement, je dirai ici quelque chose de l'ordre. L'ordre consisle en ce que le céleste doit influer dans le spirituel et se l'adapter ; le spirituel, influer de la même manière dans le rationnel et se l'adapter; et le rationne], Influer de la même manière dans le scientifique el se l'adapter. Quand riiomme s'instruit dans le commencement du second âge de l'enfance, l'ordre, il esl vrai, esl semblable, niais il parait différent, c'est-à-dire qu'il 'semble qu'il s'avance des scientifiques vers les rationnels, des rationnels vers les spiriluels, et enfin des spirituels vers les célestes. Si cela parait ainsi, c'esl parce que la voie doit être ouverte de celle manière aux célestes qui sont les intimes; toute instruction est seulement une ouverture de la voie, et selon que la voie s'ouvre, on, ce qui est la même chose, selon que les vases s'ouvrent, alors dans ces vases ou scientifiques influent m ordre, comme je l'ai dil, par les célestes-spirituels les rationnels, dans les rationnels les rélestes-spirituels, et dans les célestes-spirituels les célesles. Les célesles se présentent continuellement el en outre préparent pour eux et forment les vases qui sonl ouverts; ce

3

qui peut même être évident en ce que le scientifique el le rationnel, considérés en eux-mêmes, sont morts, et que s'ils semblent vivre, ils tiennent cela de la vie intérieure qui influe , chacun peut le voir clairement d'après la pensée et la faculté de juger ; en elles sont cachés lous les arcanes de l'art el de la science analytique, arcanes qui sonl en si grand nombre qu'on ne pourrait jamais en explorer une millième partie; non-seulement chez l'homme adulte, mais même chez les enfants du second âge, toute leur censée el toul le langage qui résulte de la pensée en sonl entièrement remplis, quoique l'homme, même celui qui est très-savant, ne le sache p a s ; et cela n'aurait jamais pu avoir lieu si les célestes et les spirituels, qui sonl audedans, ne se présentaient, n'influaient et ne produisaient toutes ces choses. 1490. L'aurais-je

prise pour

ma femme

rait pu être violé le vrai qui devait

être

? signifie

conjoint

qu'ainsi au céleste

au: on

en trouve la preuve dans ce qui vient d'être dit, el dans ce qui a été rapporté ci-dessus, Vers. 1 3 ; voici pourquoi le vrai devait être conjoinl au céleste: Considéré en soi, le \ rai qui est appris à partir du second âge de l'enfance n'est qn'un vase apte à recevoir le céleste qui peut y êlrc insinué. Le vrai par soi-même n'a aucune vie, mais il a la vie par le céleste qui influe. Le céleste esl l'amour el la charilê; toul vrai vient delà ; et comme tout vrai vient de là, le vrai n'est autre chose qu'une sorte de vase ; dans l'autre vie, les vérités elles-mêmes sont aussi mises de cette manière en évidence ; là on ne considère jamais les vérités par les vérités, mais on les considère par la vie qui est en elles, c'est-à-dire par les célesles qui appartiennent à l'amour et :'i la charité dans les vérités ; c'est par l'amour el h charité que les vérués deviennent des célesles et sont appelées vérités célestes. Un ptut voir maintenant ce que c'est que le vrai intellectuel, cl que, chez le Seigneur, le vrai intellectuel a ouvert la voie vers les célesles. Autre est le vrai scienlilique, autre le vrai rationnel, el autre le \ rai intellectuel ; ils se succèdent. Le vrai scientifique appartient à la science ; le vrai rationnel est le vrai scientifique confirmé par la raison ; le vrai intellectuel esl conjoinl avec la perception inlerne que !a chose esl ainsi; ce \ rai fui chez le Seigneur dans le second âge de l'enfance, el ouvrit chez Lui la voie vers les célestes.

1 4 9 7 . Maintoiant gnifie

voici

ton épouse,

que le vrai se conjoignit

prends-la

au céleste

et va-t-en,

si-

: c'esl ce qu'on v o i l p a r

la signification de l'épouse, en ce qu'elle esl le vrai qui devait se conjoindre au céleste, comme je l'ai montré ci-dessus, Vers. 11 et 12 ; on le voit aussi d'après ce qui vienl d'être d i t .

1498. Vers. 2 0 . Et Pharaon donnaâ son sujet des ordres à hommes, et ils le renvoyèrent, lui et son épouse, et tout ce qui (était)/'/ lui. — Pharaon don/ta à sou sujet des ordres à des hommes, des

signifie que les scientifiques abandonnèrent le Seigneur ; et son épouse, signifie les vérités conjointes aux célesles: et tout ce qui (était à lui; signifie loul ce qui apparlenait aux vérités célestes. 1 4 9 9 . Pharaon donna à son sujet des ordres à des hommes, signifie que les scientifiques abandonnèrent le Seigneur : c'est ce qu'on voit d'après la signification de Pharaon, on ce qu'il esl la science ; el d'après la signification des hommes, en ce qu'ils sont les intellectuels, connue je l'ai déjà l'ait voir. N° 1 5 8 . Ici, c o m m e t s /tommes (viri) sonl attribués a Pharaon vu à la science, ils ont une signification adéquate. Voici pourquoi les scientifiques abandonnèrent le Seigneur : Lorsque les c é . o t e s sfl e n j o i g n e n t aux vérités intellectuelles, cl que celles-ci deviennent célestes, tomes les choses qui sont inutiles se dissipent d'elles-mêmes ; le céleste a en soi celle propriété. 1500. Son épouse, signifie les vérités conjointes au.r célestes, c'est-à-dire que les scientifiques abandonnèrent ces ventes : ce.a est évident d'après la signification de Vêp&nse, en ce qu'elle est le vrai conjoint au céleste ; il en a élé parle ci-dessus: c'esl encore évident d'après ce qui Vient d'être dit. Les scientifiques inutiles abandonnent les célesles, comme les choses vaines abandonnent ordinairement la sagesse : ce sonl comme des croùlesou des écailles qui se séparent d'elles-mêmes. 1 5 0 1 . Tout aux

re qui était à lui, signifie tout ee qui appartenait vérités célestes ; c'est une conséquence de ce qui précède.

1502. D'après ce qui a été dil jusqu'ici, il esl évident que le voyage d'Abram eu ï'.gyple ne représente et ne signifie autre chose que le Seigneur, cl particulièrement son instruction dans le second âge de l'enfance. C'esl ce qui esl même continué par ces paroles, dans Hosée : •« J'ai appelé mon lils hors d ' E g y p t e . » — XL 1.

Matih., IL 1 5 . — E t en o u t r e p a r ce qui est dit, dans « La d e m e u r e des fils d'Israël

qui habitèrent

Moïse:

en Egypte (fut)

de

» q u a t r e cent trente a n s ; et il a r r i v a à la fin des quai r é c e n t trente » a n s , et il arriva

en ce j o u r - l a

que toutes les armées de Jc-

» hovah s o r t i r e n t de la t e r r e d ' E g y p t e . » — E x o d . . XII. 4 0 , 4 1 . — Ces années se c o m p t e n t , non pas à p a r t i r de l'entrée de Jacob en E g y p t e , mais à partir du voyage d ' A b r a m en Egypte ; le temps écoulé depuis ce voyage était de q u a t r e cent trente ans : ainsi

le

fils appelé hors d ' E g y p t e , dans Hosée XL t , signifie ici dans le sens interne le S e i g n e u r ; et cela est encore confirmé

en ce que

l'Egypte, dans la Parole, ne signifie a u t r e chose que la scienee, comme je l'ai montré,,X*' 1 1 6 4 , 1 1 6 8 , 1 4 C 2 . E l ce aussi que de tels a r c a n e s sont

qui prouve

contenus dans ces paroles, c'esl que

de semblables faits sont r a p p o r t é s au sujet d'Abram

quand il s é -

j o u r n a d a n s la Phi listée ; il dit encore que son épouse était sa s œ u r , — G e n . , X X . 1, jusqu'à la fin. — Les mêmes faits sont

rapportés

au sujet d'Isac, quand il séjourna aussi dans la Philistée ; il dit que son épouse était sa sœur, — Gen., XXNl. 6 à 1 3 . — Ces faits n'auraient pas été relatés dans la P a r o l e , presque avec les mêmes circonstances, si ces arcanes n'élaient pas renfermés et cachés en eux. Qu'on ajoute à cela que c'est la Parole

du S e i g n e u r , cl qu'elle ne

peut avoir aucune v i e , s'il n'y a pas en elle un sens interne qui r e g a r d e le S e i g n e u r . Les a r c a n e s qui sont

renfermés el cachés ici.

ainsi «pie dans ce qui est rapporté sur le séjour d ' A b r a m et d'Isac d a n s la Philistée concernent la manière

dont

l'Essence

Humaine

du S e i g n e u r a élé conjointe à son Essence Divine, ou, ce qui est la m ê m e chose, la manière dont le Seigneur,

quant

à son Essence

H u m a i n e , est devenu aussi Jéhovah ; ils concernent la manière dont le Seigneur dès le second âge de l'enfance fut

inauguré

conjonction, et c'est de cette i n a u g u r a t i o n qu'il renferment en outre plus d'arcanes

dans celle

s'agit ici. Ces faits

qu'il n'est jamais possible à

l'homme de le c r o i r e : el ceux qui peuvent ê t r e exposés sont en si petit n o m b r e qu'a peine doit-on

les c o m p t e r p o u r quelque chose ,

o u t r e les profonds a r c a n e s qui concernent le Seigneur, meni encore des arcanes s u r l'instruction

ils renfer

ct la régénération de

l'homme pour qu'il devienne céleste, et pareillement tion et la régénération de l'homme p o u r qu'il

s u r l'instruc-

devienne spirituel :

el non-seulement sur l'instruction el la régénération de l'homme dans le particulier, mais aussi sur celles de l'Eglise dans le commun : ils renferment même des arcanes sur l'instruction des enianls dans le Ciel, el en uu mol, sur l'inslruction de lous ceux qui deviennent les images et les ressemblances du Seigneur. Ces vérités ne se montrent pas dans le sens de la lettre, parce que les faits historiques les enveloppent d'un nuage épais et ténébreux, mais elles se manifestent dans le sens interne.

CONTINUATION DES PERCEPTIONS ET DES S P H È R E S (•ANS

L'AUTRE

vu-;.

1504. J'ai dil que, dans l'autre vie, à la première approche d'un esprit, on connail quel il est, quoiqu'il ne parle pas ; ce qui peut prouver (pie les intérieurs de l'homme sont dans une certaine activité inconnue, el que c'est de ta qu'on perçoit quelle est la qualité d'un esprit. J'ai pu m'assurer qu'il en esl ainsi, non-seulement en ce que la sphère de cette activité s'étend au loin, mais encore en ce que parfois, quand le Seigneur le permet, elle se montre sensiblement de différentes manières. 1505. J'ai aussi élé informé comment s'acquièrent ces sphères qui deviennent si sensibles dans l'autre vie. A tin de pouvoir être compris, je vais avoir recours à un exemple : Celui qui s'est formé une opinion de soi-même et de sa supériorité au-dessus des autres, se pénètre enfin d'une telle manière d'èire el pour ainsi dire d'une telle nature, que partout où il va, il se contemple lui-même, nonseulement lorsqu'il regarde 1 s autres, mais encore lorsqu'il s'entretient avec eux : celle manière d'être et celle nature se mou Iront d'abord ouvertement, ensuite elles ne se manifestent pas clairement.

alin qu'on ne s'en aperçoive p a s ; niais toujours est-il que de inènie qu'elles régnent d a n s les moindres choses de son affection ct de sa pensée, de même aussi elles régnent dans ses moindres gestes el d a n s les moindres accents de son langage : les hommes peuvent voir cela dans les autres : voila ce qui lait la sphère dans l'autre vie; cette sphère est perçue, mais néanmoins elle ne !Vst qu'aillant q u e l e S e i g u e u r l e i i c n i j e t . i l en est de même des a u t r e s affections, aiis^i e\iste-t-i! autant de sphères qu'il j a d'affections, et d'assemblages d'affections, ce qui «.st i n n o m b r a b l e . La sphère d'un esprit esl comme son image s'élendant hors de lui, et même comme, l'image de toutes les choses qui sont chez lui ; toutefois ce qui se présente ;'i la vue ut à la perception dans le Monde des Esprits esl seulement quelque ehose de c iniiiun ; c'esl dans le Ciel que l'on connaît quel est l'esprit quant aux choses particulières ; mais p e r sonne autre que le Seigneur Seul ne sait quel il esl quant aux choses les plus particulières. 1 5 0 6 . Pour que l'on sache quelles sont les sphères, je vais r a p p o r t e r quelques exemples de ce que j'ai appris par expérience, l u esprit que j'avais connu, lorsqu'il rivait dans e corps, et avec qui je m'étais e n t r e t e n u , m'est ensuite apparu bien des fois parmi de mauvais esprits. Comme il avait en de lui une haute opinion, il s'était acquis la sphère île supériorii-' a u - d e s s u s . l e s a u l r e s ; et comme il était tel, les esprits s'enfuyaient précipitamment, de sorte qu'il n'en apparaissait pas d'autre que lu; seul ; il remplissait alors toute la s p h è r e qui l'environnait, e t cette sphère était la contemplation de lui-même. Ensuite ayant été abandonné aussi île ses c o m p a g n o n s , il tomba dans un a u t r e étal ; car celui q u i , dans l'autre vie, est a b a n d o n n é de la société dans laquelle il est, se. trouve d'abord comme à d e m i - m o r l , sa vie n'est plus alors soutenue que par l'influx du Ciel dans ses i n t é r i e u r s . Il commença alors à se plaindre et à être t o u r m e n t é . Les a u t r e s esprits lui dirent ensuite qu'ils n ' a vaient pu s u p p o r t e r sa présence, parce qu'il voulait être plus grand rpie les autres ; enfin ayant été associé à d ' a u t r e s esprits, il fut élevé en haut, cl il l;;i parul ainsi qu'il gouvernait seul l'univers ; car lorsque l'amour du soi est abandonné il l u i - m ê m e il ^e porte jusqu'à cei excès ; i l l u t ensuite précipité au milieu des esprits infernaux. Tel est le sort qui attend ceux qui se croient plu- grands que les 1

autres. L'amour de soi, plus que loul autre amour, esl opposé a l'amour mutuel, qui est la vie du Ciel. 1 5 0 7 . Un certain esprit s'était cru, dans la vie du corps, plus grand el plus sage que les autres ; il avait d'ailleurs clé probe el n'avait pas méprisé les autres pour se faire valoir ; mais comme il étail né dans les dignités, il avait contracté la sphère de prééminence et d'autorité. II vint à moi el resta longtemps sans parler, mais je remarquai qu'il était comme environné d'un nuage, qui parlant progressivement de lui commença à couvrir les esprils, ce gui plongea bientôi ces esprits dans l'angoisse ; par suile ils m'aJressèrent la parole et me dirent qu'ils ne pouvaient nullement rester en sa présence, qu'ils étaient privés de toute liberté, au point qu'ils n'osaient dire la moindre chose. Cet esprit se mil aussi à parler, et il leur adressait la parole en les appelant ses enfants, leur donnant parfois des leçons, mais avec le ton d'autorité qu'il avait contracté. Je pus voir par là quelle est la sphère d'autorité dans l'autre vie. 1 5 0 8 . Il m'a élé donné d'observer irès-souvent que ceux qui, dans le'mondc. ont élé revêtus d'une dignité suprême, n'ont pu faire autrement que de contracter la sphère d'autorité, et que par conséquent, dans l'autre vie. ils ne peuvent ni la cacher ni la r e jeter ; quant à ceux d'entre eux qui oui été doués de la foi cl de la charité, leur sphère d'autorité se conjoint admirablement avec la sphère de boni* , de sorte qu'elle n'importune personne ; ils reçoivent même de la part des esprits d'un caractère honnête des marques d'une sorte de subordination correspondante. Toutefois ils n'ont pas la sphère de commander, ils ont seulement ia sphère n a turelle dans laquelle ils sonl nés ; ils se dépouillent ensuite de celle sphère après quelque temps, parce qu'ils sont bons, el qu'ils font des efforts pour s'en dépouiller. 1

1509. Il y a eu chez moi pendant quelques jours des esprils qui, pendant qu'ils avaient vécu dans le monde, ne s'étaient nullement intéressés au bien de la société, ne s o c c u p a n t que d'eux-mêmes; qui, dans l'Etat, n'avaient rempli utilement aucune fonction, et avaient eu pour seule tin de se nourrir dans la délicatesse, de se vêtir avec splendeur, de s'enrichir; étant accoaiumésà la dissimulation el aux manières adroites de s'insinuer par diverses flâneries el par

une affectation d'offres de services, seulement pour se faire remarquer et pour parvenir à administrer les biens du souverain, regardant avec un œil dédaigneux tous ceux qui remplissaient des fonctions sérieuses. Je perçus qu'ils avaient vécu dans les cours. P a r l e u r sphère, ils m'ôtaient toute application au travail et me donnaient une si grande répugnance S faire et a penser le sérieux, le vrai et le bien, qu'enfin je savais à peine quelle chose je ferais; lorsqu'ils viennent parmi d'autres esprits, ils leur communiquent une semblable torpeur; ils sont, dans l'autre vie, des membres inutiles, et partout où ils viennent ils sont rejetés. 1510. Chaque esprit, et à plus forte raison chaque société d'esprits, a sa sphère d'après les principes e! les persuasions qu'il a a d o p t é s : cette sphère est celle des principes et des persuasions : les mauvais génies ont la sphère des cupidités. La sphère des principes et des persuasions est telle, que lorsqu'elle agit sur un autre esprit, elle fait que les vérités sont comme des faussetés, et elle réveille loul ce qui peut confirmer celte apparence, de sorte qu'elle induit à croire que les faussetés sont des vérités et que les maux sont des biens. J'ai pu voir par là combien l'homme peut être facilement confirmé dans les faussetés et dans les maux s'il ne croit pas aux vérités qui procèdent du Seigneur. De telles sphères sont plus on moins denses, selon la nature des faussetés. Ces sphères ne. peuvent eu aucune manière s'accorder avec les sphères des esprits qui sonl dans les vérités ; si elles s'approchent, il y a aussitôt a n t i palhie. Si, par permission, la sphère du faux a le dessus, les bons tombent dans la tentation et dans l'anxiété. J'ai aussi perçu la sphère de l'incrédulité ; elle est telle, que ceux qui sonl dans cette sphère ne croient rien de ce que l'on dil, et qu'ils croient t peine ce qui est présenté à leur vue. Il y a encore la sphère de ceux qui ne croient que les choses qui tombent sous leurs sens. Je vis aussi un esprit enveloppé d'obscurité, assis près d'une meule, el paraissant moudre de la farine ; h cùié de lui l'aperçus de petits miroirs, je vis ensuite certaines choses prodniles par des moyens fantastiques, mais elles étaient aériennes. Je m'étonnais de ce que pouvait être cet esprit ; mais il vint vers moi, el me dil que c'était lui qui était assis près de la meule, et qu'il s'était formé des idées d'après lesquelles touL en général cL en particulier n'était que fantastique.

e réel

n'existait.

C'est

pour

cela qu'il

é t a i l devenu

ij connu p a r p l u s i e u r s e x p é r i e n c e s , — et si bien

connu

s a u r a i t l ' ê t r e mieux, — q u e les e s p r i l s q u i sont

dans

Influent d a n s la p e n s é e , et p e r s u a d e n t le faux

absolu-

V i l était le v r a i ,

aucune

d e s o r t e qu'il

ne peut

en

•ailre a u t r e m e n t ; et cela vient de l e u r s p h è r e . Les génies ms les maux agissent de l a i n é m e lté et font q u e le mal p a r a i t i, de s o r t e qu'il est toul à fait

m a n i è r e ; ils absolument impossible

influent

comme

s'il

d e le s e n l i r

:t cela vient aussi de l e u r s p h è r e . 11 m ' a élé mille

fois

ircevoir c l a i r e m e n t les influx d e s uns el d e s a u l r e s , de

ttfMoh

ensuite p a r quels moyens

ppanèhtijs

et

ils o n t é l é r e p o u s s é s ,

anges o n l pu p a r le Seigneur

les r e p o u s s e r ,

et

outre

M H M R t r e s choses qui ne s a u r a i e n t ê t r e d é c r i t e s en p a r t i c u l i e r , ^aj'aiiju

voir,—avec

une telle c e r t i t u d e

qu'il

ne peut en

i * B f l ( p U i s g r a n d e , — d ' o ù viennent chez l ' h o m m e les faussetés

!*ŒSHÉ

; 0 1

n ec e s l

, r , n c

e s

'l ^' l 'P d des cupidités du inenl ces s p h è r e s qui restent a p r è s la vie du c o r p s , et qui ni avec lant d ' é v i d e n c e . (

s

u

e l

es s p h è r e s d e s choses fantastiques, q u a n d elles se m o n ue, paraissent c o m m e d e s n u a g e s , d ' u n e densilé plus ou de, selon la qualité de la fantaisie. Il y a, sous le pied sont les a n t é d i l u v i e n s , u n e roche n é b u l e u s e s o u s l a q u e l l e c e l l e masse n é b u l e u s e t i r e son o r i g i n e | w

£jék

de

leurs

fanlai-

p a r elle qu'ils sont e n t i è r e m e n t s é p a r é s d e s a u t r e s e s p r i t s

w n t r e vie. Il s'exhale de ceux qui ont vécu d a n s

la

liaine el

"les-ve^jea nées, des s p h è r e s qui sonl lelles qu'elles c a u s e n t icfcôt excitent le vomissement ; ces s p h è r e s sont on reconnaît

ordinairement

à quel

ies el épaisses, p a r des espèces

fljfcattt/,$

la d é -

comme em-

degré

elles

sont

de b a n d e s d ' u n bleu

m e s u r e que ces bandes d i s p a r a i s s e n t ,

l'inlensilé

de la

fninue. [Un de ceux

qui sont

appelés

lièdes

viol

vers moi, se

jnt c o m m e q u e l q u ' u n qui esl venu à résipiscence ; el j e ne ps p a s l ' i r a p o s l u r e , bien q u e je pensasse à d é c o u v r i r lail i n l é r i e u r e m e n t ; mais les e s p r i t s m e d i r e n t

ce

q u ' i l s ne

pouvaient supporter se présence, qu'ils senlaicnlen eu> qu'éprouvent d'ordinaire les hommes qui sonl prêts à i était du nombre de ceux qu'on doit rejeter comme en \ uaounctoi. l'odeur de leur sphère est e\créine!ititielle. Il en est de ulNfc«e!i> qui ont passé leur vie dans le> adultères, mais l'odeur est encore plus in'ecte. Quand la sphère de ceux qui o une haine violente, dans la vengeance et la cruauté, odeurs, c'esl une infection cadavéreuse. l'ne odeur f. I s'exhale de ceux qui ont été sordidement avares. Tue de poux domestiques s'exhale de ceux qui persécutent Ces odeurs ne peuvent être scn:ies par aucun homme, celui dont les sensations intérieures ont élé ouvertes, de^nïu< qu'il esl en même temps avec les esprits. ;

1515. J'ai perçu la sphère d'infection d'une femme suite associée aux sirènes, el celte odeur infecte s'exl i le temps de quelques jours partout où elle était venue disaient que celle infection était presque mortelle, c£p< femme n'en sentait rien. Telle est l'odeur qu'exhalent parce que leurs intérieurs sonl infectes, tandis que le: le plus souvent sonl décents el gracieux, ainsi qu'on l i Ce qui est surprenant, c'est que, dans l'autre vie, le sissenl loutes les choses qui y sont, et savent mieux qm comment telle chose s'opère ; elles connaissent même doctrine, mats eiles ne s'occupeni de loulcs ces chose pre daiK'iJ

but de les changer en opérations magiques, et de s'arroger l'empire sur les autres. Elles entrent dans les affections des bons en simulant le bien et le vrai, mais elles restent toujours telles qu'elles viennent d'être dépeintes. On petit voir, d'après cela, que le doctrinal n'est rien, à moins que l'homme ne devienne tel que le prescrit la doctrine, c'est-n-dire à moins qu'il n'ait pour fin la vie; outre que parmi les esprits infernaux il y en a beaucoup qui ont possédé plus que les autres la-connaissance des poinis de doctrine. Mais ceux qui ont vécu de la vie de la charité sont tous dans le Ciel. 1 5 1 6 . J'ai conversé avec des esprits sur le sens du g o û t ; ils m'ont dit ne pas l'avoir, mais posséder en sa place une certaine nsation d'après laquelle cependant ils connaissent quel est le goût ; is l'assimilaient à une odeur que néanmoins ils n'ont pu décrire. .1 m'est revenu à la mémoire que le goût et l'odorat se réunissent jomme en un troisième (sens), ainsi qu'on le voit encore par les animaux qui examinent leurs aliments en les flairant, moyen par lequel ils s'assurent si ces aliments leurs sont salubres et convenables. 1517. J'ai senti une odeur de vin, el j'ai été informé qu'elle venait de ceux qui font des caresses par amitié et par un amour honnête, de sorle que le vrai est aussi dans leurs caresses. Celle odeur existe avec beaucoup de variété et procède de la sphère du beau formel. 1518. Quand les Anges célestes sont auprèsdu corps d'un homme mort qui va élrc ressuscité, l'odeur du cadavre se change en odeur aromatique ; lorsque cette odeur a été perçue, les mauvais Esprits ne peuvent approcher. 1519. Les sphères de la charité et de la foi, lorsqu'elles sont perçues comme odeurs, sonl très-délicieuses ; ce sont des odeurs agréables comme celles des fleurs, des lys, des aromates de genre différent, avec une variété indéfinie. En outre, les sphères des Anges se présentent aussi quelquefois visiblement, comme des atmosphères ou des aures (atmosphères du troisième degré), si magnifiques, si charmantes et si variées, qu'il n'est pas possible de les décrire. 1 5 2 0 . Mais quant à lout ce qui vient d'être dil sur la possibilité de percevoir les intérieurs de l'esprit par les sphères qui s'étendent

et se propagent hors de lui, ainsi que par les odeurs, il faut savoir que ces sphères et ces odeurs n'existent pas continuellement, et qu'en outre elles sont tempérées par le Seigneur de diverses manières, afin que tes Esprits ne se montrent pas toujours devant les autres tels qu'ils sont.

FIN

DU

DEUXIÈME

VOLUME

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