TINON Antoine 1ESB
ANTIMANUEL D’ECONOMIE Tome1. Les fourmis FICHE DE LECTURE ETAPE I L’auteur de ce livre, Bernard Maris a publié de nombreux ouvrages d'économie, ainsi que des romans (L'Enfant qui voulait être muet). Professeur d'université en il anime la page économie de Charlie-Hebdo, sous le nom d'Oncle Bernard et également une chronique sur France inter. Il remporte en 1995 le titre de " meilleur économiste " pour ses romans comme Lettre ouverte aux gourous de l'économie qui nous prennent pour des imbéciles ou Ah Dieu ! Que la Guerre économique est jolie ! Il essaye surtout d’apporter l’économie au grand public non sans dénoncer le langage codé de ses collègues. Le titre de ce livre est donc ; Antimanuel d’économie, tome1 : les fourmis. L’éditeur est les éditions bréal, l’année d’édition 2007. ISBN : 978-2-7495-0078-8 ETAPE II Politique économique / sciences / marché / concurrence / mondialisation / marchés financiers / partage des richesses / fondement des richesses / économie alternative / rareté. Ce livre correspond plutôt à des apprentissages de niveau terminale. On retrouve des biais par rapport aux chapitres suivants : -croissance progrès technique et emploi dans le chapitre marché et concurrence du livre -idéal démocratique et inégalité lorsque l’auteur de l’opinion. -protection sociale et solidarités collectives quand il parle de l’Etat providence. -toute la partie sur la mondialisation puisque l’auteur reprend largement ce thème. Ce livre est comme son nom l’indique un antimanuel. Par cela j’entends qu’il propose sur chacune des hypothèses préfondées de l’histoire économique une solution alternative sinon contraire et toujours illustrée par des exemples ou des textes. La totalité des thèmes traités en cours sont repris dans ce livre puisqu’il s’attaque à l’économie dans sa globalité. Ils sont cependant plus que complétés, l’auteur étant un éminent économiste. L’auteur reprend de plus des écrits venant des pères fondateurs de l’économie. Ce livre est donc une immense illustration du vaste et quelque peut flou chantier que peut aujourd’hui représenter l’économie mondiale. ETAPE III
1. dans son introduction bernard Maris se pose tout de suite beaucoup de questions et montre qu’il ne va pas en rester à des explications connexes à celles faites dans « le café du commerce » d’après ses propres termes. Il souligne l’aspect global qu’a aujourd’hui l’économie dans nos sociétés et le il met à mal le piédestal sur lequel trônent quelques uns de ses collègues. Pour réfuter les thèses généralistes et désuètes de l’économie il se propose de suivre une analyse historique et profonde et de réfléchir sur les thèmes inhérents à l’économie telle la richesse, le travail ou la rareté. Au final la problématique qu’il dégage de son introduction est simple –d’apparence bien sûr- puisqu’il se pose la question : qu’est ce que l’économie, de quoi parle-t-elle et qui en sont les principaux acteurs ? Il va répondre à cette problématique en 4 parties I définition de l’économie et place dans la société et la politique II marché concurrence et mondialisation : « la guerre économique » III l’objet de l’économie : entre argent et bourse IV les recettes de l’économie : qu’est ce que la richesse ? Comment est-elle partagée ? Enfin l’auteur finit sur ses idées d’une économie alternative, presque sociale ! 2 et 3. Comme je l’ai deja dit B. Maris s’attache à dénoncer le langage codé qu’utilisent la plupart des économistes comme pour se protéger des avis extérieurs et des nouveautés. Il critique ceux qui ont voulu faire de l’économie une science dure alors qu’elle reste avant tout une science humaine. Pour lui, certaine des erreurs qui ont été faites l’ont été parce que des professionnels pensaient possible de baser l’économie seulement sur des chiffres et des formules mathématiques à l’instar de physiciens ou de mathématiciens. Les économistes seraient donc de simples charlatans utilisant un vocabulaire incompréhensible pour ne pas être démasqués et ne disant rien de plus que ce qu’ils voient. Ensuite il rappelle le lien très fort et quasi vital qu’il existe entre nos Etats actuels et l’économie. Il démontre notamment avec sa « théorie des grands nombres » que les chiffres, une fois adaptés sont aussi un outil pour l’Etat. Il lui permet de maintenir le lien social sur le territoire et de rassurer en temps difficiles. L’auteur critique ensuite largement et longuement non pas l’économie en elle-même mais la forme qu’elle a prise, se teintant de capitalisme. Pour lui la concurrence et la mondialisation ne tirent pas l’humanité et la croissance vers le haut, bien au contraire. Sinon comme il le dit en exemple, ce seraient les salaires des ouvriers chinois qui seraient alignés sur ceux des français et non l’inverse. L’auteur croit donc en une économie plus sociale, se basant sur l’unité et l’entraide qui seraient les créatrices de la richesse et de la croissance. Dans sa critique du capitalisme il souligne aussi l’aspect glissants qu’ont pris les marchés actuels c'est-à-dire qu’ils ne sont plus toujours contrôlés correctement par l’homme et la crise actuelle (le livre est écrit en 2003) n’est pas pour le contredire. Il insiste également sur le concept de la main invisible de Smith. Il démonte complètement cette théorie disant, preuve à l’appuie, que les hommes préfèrent toujours la solution individuelle à la collectivité. Les hommes peuvent donc très bien et ne se privent pas de le faire, se marcher dessus, que ce soit pour un marché ou pour de l’argent. Il critique encore les fondements du capitalisme sur la non transparence (selon lui) du marché. Il y aurait une distance entre les discours des politiques et leurs actes souterrains.
Ou encore, la rareté serait presque une « invention » ! elle serait en tout cas maintenue à un niveau régulier et pré établi à l’image du marché du pétrole ces 20 dernières années. Le libre échange ne serait, lui non plus pas un juste système. Par exemple pour ce qui est de l’exploitation de la terre, certains pays de par leur climat sont directement défavorisés sans qu’il n’y ait réellement de mérite de la part des autres. Le combat est donc de ce point de vue aussi, déloyal. L’auteur soulève aussi la question du bonheur et de son rapport à l’argent. Par là même il critique les sociétés occidentales qui veulent « imposer » leur mode de fonctionnement aux autres sociétés. Présenté comme le fruit pourri de ce système Maris s’appuie sur la faillite de l’entreprise Enron pour décrier le capitalisme à outrance qui se généralise partout dans le monde. Dans sa partie sur les objets de la lutte économique il commence par présenter les modes et les marges d’action de la monnaie. Il en sort que le système monétaire actuel se fait au profit des créanciers, boursiers et rentiers. C'est-à-dire des acteurs économiques qui ne font pas « bouger » le capital ce qui pose un problème. Il dit combien la monnaie, depuis sa création est aussi le symbole de la puissance et de la vigueur d’un pays. De plus l’auteur, dans sa description de la monnaie rappelle également qu’elle ne vient de « nulle part » ce qui parait un comble pour l’objet qui gouverne notre planète. Pour lui la bourse retient du capital et donc ne le met pas à disposition des ménages. Enfin par la nouvelle position qu’occupent les salariés depuis les stocks option, il n’y aurait plus que des propriétaires puisque les salariés peuvent en quelque sorte disposer d’eux même. Et cela constitue pour l’auteur une manipulation de l’opinion puisque l’on serait passer de la lutte des classes de Marx à une servitude consentie par les travailleurs. Enfin sur le partage des richesses B.Maris nous dit que même s’il est indéniable que la taille globale du gâteau grossi, sa distribution se fait toujours en faveur des plus riches. Dans certains pays la redistribution du « butin » a assuré une augmentation du niveau de vie mais aux USA par exemple, celui-ci n’augment que peu depuis la seconde guerre mondiale. Les prélèvements sont toujours plus importants et les redistributions se font selon les politiques des pays et non selon les besoins des populations, la encore, l’économie est au service de la politique. Sur la question du PIB, l’auteur a une déclaration fracassante : « La croissance est aussi un creusement des inégalités ; la moitié de l’humanité vit avec deux dollars par jour. » L’auteur se pose aussi la question de savoir si la richesse est de la valeur et si le travail crée de la valeur. Et la encore son avis peut surprendre. D’après Quesnay (un des bons auteurs d’après B.Maris ) « seule l’agriculture est productive, car seule elle crée plus de richesse qu’elle n’en consomme ». cela remet donc en cause toute l’organisation du travail puisque tout le travail fait à travers la terre exceptée l’agriculture serait un leur. L’auteur critique aussi l’utilisation faire de la richesse et l’apparition des marchés des déchets. Il remet donc en cause la nécessité de croissance et affirme que le problème de développement durable se pose bel et bien. Il finit son ouvrage en ouvrant des possibilités et des espoirs d’une autre économie. Pour lui la gratuité et la solidarité doivent primer sur l’invention et la richesse qui ne sont pas, à long terme, les acteurs de la croissance. L’auteur dans sa conclusion montre comme tout au long de l’ouvrage son attachement et son approbation avec les théories Keynesiennes.
ETAPE IV 1. les points forts de ce livre résident dans la maîtrise complète qu’a l’auteur de l’économie et de son histoire. De plus ce livre est une solution alternative au message commun ce qui est toujours intéressant. L’ouvrage dispose d’une bibliographie impressionnante ce qui témoigne bien de l’effort d’investigation mené par l’auteur. Les termes et les mots clés employés constituent à eux seuls 3 pages de référence. 2. mais cela compte également de mon point de vue comme un aspect négatif. Négatif en tout cas pour un élève de première qui ne peut a mon avis maîtriser une aussi large palette de connaissances. La lecture en devient malgré la qualité de la plume assez difficile.