Etape 1 : Nom et prénom de l’auteur, diplômes et profession légitimant le livre : Marie Duru-Bellat, sociologue de l’éducation, professeur à l’Université de Bourgogne et chercheur à l’Institut de Recherche en Education (IREDU-CNRS). Titre du livre : L’inflation scolaire. Les désillusions de la méritocratie. Editeur, collection, nombre de pages : Editions du Seuil, co-éditeur : « La République des idées », ce livre appartient à une collection d’essais sur la sociologie. Il possède 106 pages. Année d’édition ou de réédition : 2006. ISBN : 24 099
Etape 2 : 1). Descripteurs, mots clés : scolaire, inflation, méritocratie, études, travail, diplômes. 2). Le ou les niveaux auxquels le livre correspondrait : Ce livre pourrait correspondre au niveau première mais je pense qu’il est malgré tout parfois un peu compliqué et qu’il serait donc plus adapté à un niveau supérieur à la première car certains phénomènes étudiés dans cet ouvrage pourraient être plus adaptés à l’enseignement de sociologie délivré en terminale par exemple. Le ou les chapitres du cours qui pourraient être enrichis par la lecture du livre : Les chapitres de sociologies pourraient être enrichis par la lecture de ce livre. En effet, Il faut peut-être répondre : c’est le chap mobilité sociale L’apport possible de ce livre au cours de SES : Ce livre est un complément et un enrichissement du cours en particulier au niveau des démarches théoriques et ou des analyses statistiques. En effet ce livre est une remise en question d’un phénomène de société grandissant qui est l’inflation scolaire. L’auteur propose donc plusieurs démarches servant à appuyer les thèses avancées et à finalement parvenir à une conclusion fermant le débat. Il peut donc être un enrichissement du cours car il a un lien avec les chapitres de sociologie (comme par exemple concernant la mobilité sociale etc.) et permet de voir un autre sujet d’étude en reprenant parfois certaines analyses sociologiques vues précédemment dans les chapitres.c’est un peu vague
Etape 3 : 1). Dans l’introduction, l’auteur s’interroge sur la raison pour laquelle, selon ses dires, « « toujours plus d’école » constitue un gage de progrès et de justice sociale ». Marie DurutBella s’interroge donc sur la raison qui donne à l’école et aux longues études une emprise « toujours plus forte sur les destinées individuelles » et sur les éléments qui pourraient
prouver que de longues études aident mieux à l’entrée dans la vie des jeunes. En effet, elle désire discuter cette affirmation présente au sein de notre société et de notre culture depuis presque toujours. Elle veut au contraire démontrer que le surplus d’étude et le niveau toujours plus haut de diplômes n’est pas assurément une chose favorable et que au contraire, une orientation vers une voie professionnelle parfois peut-être plus favorable qu’une licence. Elle se propose de répondre à cela, l’auteur propose de s’intéresser aux effets de l’éducation sur la société (« macro ») et les individus (« micro ») car l’un n’est pas forcément lié à l’autre. De plus, l’auteur veut étudier les effets de l’éducation en observant les domaines sociaux mais aussi économiques. Elle se propose également de s’intéresser à « comment est produit le mérite scolaire » afin de voir s’il « écrase » le mérite professionnel par cela elle s’intéresse donc au domaine professionnel afin de montrer qu’il n’est pas inférieur, elle pourra donc confronter domaine professionnel et domaine scolaire. Pour finir elle propose de s’intéresser au phénomène dit de « la méritocratie » qui est développé dans notre société et qui va donc être un facteur poussant les individus à effectuer de longues études croyant ainsi entrer mieux dans la vie future et bénéficier de plus d’avantages. L’auteur adopte un plan en quatre parties : -1) Le dysfonctionnement de « l’ascenseur » social. C'est-à-dire, les promesses déçue, l’inégalité de la distribution des diplômes et la baisse de valeur de ceuxci. -2) Le mérite et la justice sociale. C’est-à-dire les incertitudes quant au mérite scolaire, la confrontation entre celui-ci et le mérite professionnel, et la présentation des nombreux mérites du travailleur vis-à-vis de l’élève. -3) Pourquoi plus d’éducation ? C'est-à-dire quels sont les bénéfices économiques et sociaux, les effets du « trop scolaire » mais aussi la remise en question de la comparaison entre types d’études. -4) Réflexion sur l’entrée dans la vie qui pourrait/devrait être repensée. C'est-à-dire valoriser l’orientation professionnelle et la rendre plus attractive et dissocier éducation et orientation/sélection. 2). Le développement de cet ouvrage est caractérisé par plusieurs éléments, tels que des exemples de compréhension qui permettent plus de se faire une idée de ce que l’on est en train de lire et donc de mieux l’assimiler. Par exemple, pour illustrer le phénomène de méritocratie engendré par le « trop scolaire », l’auteur prend l’exemple des jeunes dotés d’un bac professionnel qui deviennent ouvriers qualifiés, ce qui est en soit une déception mais quelque peu consolée par le simple fait d’avoir un emploi. Globalement, ce livre est développé à l’aide de ces exemples de compréhension. L’auteur amène aussi des constats empiriques qu’elle a effectués en observant les diverses conjonctures qui l’amènent à se faire une opinion et donc un constat. Ces constats, même si ils n’engagent que l’auteur, sont plutôt utiles car ils permettent de créer une réflexion chez le lecteur : il s’interrogera et réfutera ou au contraire acceptera la thèse avancée par l’auteur. 3). Finalement, M. Duru-Bellat ne prend pas du tout le parti de la méritocratie et du « tout scolaire » qu’elle considère « trop scolaire ». En effet, selon l’auteur, les études prolongées ne sont pas la solution aux problèmes économiques et sociaux de la société. Cela s’expliquerai principalement par le phénomène de méritocratie qu’engendre la valorisation actuelle des études poussées plutôt que d’une orientation professionnelle. Cette méritocratie omniprésente amène un phénomène de dévalorisation qui est pour l’auteur, néfaste au bon fonctionnement de la société. Il est vrai que le BAC et les études restent aujourd’hui des choses très valorisantes car en principe : « plus l’on est qualifié, plus l’on est compétent et plus l’on a des
chances de trouver un emploi décent qui correspond à nos envies ». Cependant, l’auteur remet en cause toute cette « logique » de la société en revendiquant au contraire les orientations professionnelles qui selon elles sont certes moins qualifiées officiellement mais tout aussi riches en réalité. Cette orientation professionnelle apporte en effet une entrée précoce dans la « vraie vie », c'est-à-dire la vie avec de plus importantes responsabilités ou encore une plus grande connaissance de la vie active. L’auteur en conclut alors qu’il vaudrait mieux stopper ce phénomène méritocratique et arrêter les comparaisons entre types d’orientations afin d’éviter le déclassement et la frustration qui sont un frein au progrès et à l’ascension sociale. Cette inflation scolaire serait alors en fait le facteur de « discriminations » qu’il faudrait faire disparaître en valorisant et en développant la voie d’orientation professionnelle plutôt qu’en lui attribuant un statut de « bas de gamme » en quelque sorte. Enfin, elle pense qu’il est inutile de faire reposer sur les épaules de l’école le rôle de sauveur de la société résolvant tout les problèmes de celle-ci.
Etape 4 : 1). Pour moi, les points forts que possède ce livre sont : -dans le fond : la richesse des constats qui sont plutôt pertinents et amènent à une réelle réflexion quant au sujet traité. De plus, les exemples utilisés afin d’illustrer le développement sont plutôt biens choisis et permettent bien de visualiser le sujet ce qui rend la lecture plus intéressante. Je pense en effet qu’ils pourraient être réutilisés dans certains devoirs afin de les rendre plus complets. Pour finir, les analyses proposées sont plutôt variées ce qui est bien car cela permet d’avoir plusieurs axes d’études en rapport avec le sujet qui permettent une synthèse concluant la réflexion. -Je ne sais pas si ce livre peut être considéré comme un livre référence car il n’est sûrement pas le seul traitant de ce sujet. Cependant il est notable que ce livre, de part sa pertinence notamment ouvre un débat d’actualité qui amène à réfléchir fortement et à repenser certains points de la société d’aujourd’hui afin de résoudre, ne serait-ce qu’une infime partie des troubles sociaux et économiques dont souffre actuellement le pays. 2). Selon moi, les limites de ce livre sont : -dans la forme : un vocabulaire parfois trop complexe qui peut déstabiliser durant la lecture et ainsi freiner la compréhension. Ce vocabulaire serait parfois destiné, selon moi, à un niveau supérieur où certaines notions ont été étudiées et d’autres approfondies mais je ne saurais définir de niveau précis. De plus, certaines phrases sont parfois trop longues (un paragraphe parfois) et cela perturbe durant la lecture car l’association d’un vocabulaire parfois trop complexe et de la longueur importante d’une phrase peut poser des problèmes de compréhension et ainsi rendre la lecture désagréable : on se détache de ce que l’on lit et on lit sans vraiment lire, il faut alors relire le passage ce qui est à la longue agaçant. -dans le fond : le plus gros défaut de ce livre dans le fond même si c’est, pour moi, un très bon ouvrage, est la trop grande prise de position. Il vrai qu’à la base, le fait de montrer que le « trop plein d’étude » soit en réalité une mauvaise chose pour la société est le premier but de cet ouvrage. Cependant, il faudrait prendre gare à ne pas non plus dévaloriser les études longues et riches au profit des voies professionnelles. Il faudrait donc d’avantage mettre les deux axes à égalité. 3). J’aurais aimé trouver dans ce livre, et c’est aussi ce que j’aurais aimé trouver lors de ma précédente lecture, des illustrations telles que des caricatures ou des dessins satiriques et humoristiques que l’on peut notamment voir dans des journaux tels que Le canard enchaîné.
En effet je trouve que ce type d’illustrations humoristiques et sérieuses à la fois sont un très fort atout pour la compréhension et la réflexion car elle donne une forme presque physique aux mots et cela est agréable et très utiles, enfin pour ma part.