Acnuexpress Vol.2 No.4 - Juin 2004

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Stimuler une action collective à l’échelle mondiale

Association canadienne pour les Nations Unies – Montréal Bulletin de liaison

MONTRÉAL | JUIN 2004 | VOLUME 2 | NUMÉRO 4

Succès du Concours L’ONU et vous

S

ince 1946, the Montreal Branch has actively supported and publicized the activities of the United Nations Association in Canada (UNA-Canada) contributing to a better knowledge of United Nations by Montrealers. UNAC-Montreal encourages the Montreal public to become aware of the works of the United Nations and aims to heighten their interest concerning the critical international issues confronting the UN. UNAC-Montreal has a specific interest in youth. It strives to encourage young people to become active citizens within a civil society in order that they may contribute to the great stakes that challenge the United Nations and affect us all. States and Governments do indeed have duties with respect to ensuring Peace & Security, Economic & Social Development as well as Human Rights, but we, the Citizens, must also shoulder our responsibilities in those matters. UNAC-Montreal volunteers truly believe in the importance of contributing to a greater knowledge and an improved understanding of the essential and unique mission of the UN. Join us now. Sign up for UNACanada membership today and give us your financial support.

1er prix — Cody Langshaw; Félix Vaillancourt; Sophie Morin; Delphine Vincent - École Internationale de Montréal

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remière édition, premier bilan : le concours organisé par l’ACNU en partenariat avec le milieu de l’Éducation est un succès encourageant pour l’avenir. La qualité des travaux fournis par les élèves et l’enthousiasme manifesté par les professeurs indiquent la voie à suivre. Rappelons que le concours comporte deux volets, un pour les élèves des 4è et 5è du niveau secondaire, et un autre pour ceux du collégial. Les premiers pouvaient soit rédiger un essai de 500 à 1000 mots ou produire en collectif une affiche sur le thème du concours. Pour leur part, les étudiants du collégial devaient rédiger un essai d’environ 2 500 mots. Ce sont des enseignants qui ont déterminé la thématique et les modalités des travaux ainsi que les critères d’évaluation.

chaque concurrent informe parents et amis de sa participation, cela multiplie d’autant le nombre de personnes qui, d’une manière ou d’une autre, auront été sensibilisées à l’ONU, en peu de temps et avec de modestes moyens. L’Association canadienne pour les Nations Unies a pour vocation de favoriser la participation de la population canadienne à l’action de l’ONU et aux grands dossiers internationaux. Pour sa part, l’ACNU-Montréal s’intéresse plus particulièrement à ces citoyens en émergence que sont les jeunes. Ce concours – dont le thème de l’édition 2003-2004 a été Vivre en sécurité dans un monde en paix – s’inscrit parfaitement dans sa mission et, gage de sa pérennité, a vu un grand nombre de partenaires s’y associer au cours de cette première édition.

Ce concours a permis de rejoindre des jeunes dans les 693 écoles secondaires et 48 collèges du Québec Michel Brûlé qui offrent des cours dans des disciplines reliées à Vice-président exécutif des problématiques onusiennes. Si l’on estime que

Les gagnants du Concours L’ONU et vous Catégorie Affiche er

1 prix Cody Langshaw; Félix Vaillancourt; Sophie Morin; Delphine Vincent École Internationale de Montréal

2ème prix — Sébastien Riopel Savard; Anik Meunier; Natacha Audette Laferrière - École secondaire Des Chutes

2ème prix — Belhocine Menem; Elena Iliescu; Raphaelle Proulx-Tremblay; Jeanne B Bryan - École Internationale de Montréal

Catégorie Essai Secteur collégial 1er prix Ariane Leduc Cégep André-Laurendeau 2ème prix Stéphanie Rondeau Cégep André-Laurendeau Vicky Noel Collège Laflèche 3ème prix Stéphanie Bacon Collège Laflèche Charlotte Landry Collège Francois-Xavier-Garneau Johanne Aubé Collège Francois-Xavier-Garneau

Secteur secondaire 1er prix Josée-Ann Moisan École secondaire Des Sources 2ème prix Laetitia Villeneuve École secondaire George-Vanier Andréanne Lascelle-Lavallée École secondaire Polybel 3ème prix Valérie St Charles École secondaire George-Vanier Caroline Bédard École secondaire George-Vanier Audrey Drouin Académie St-Louis

2ème prix Sébastien Riopel Savard; Anik Meunier; Natacha Audette Laferrière École secondaire Des Chutes Belhocine Menem; Elena Iliescu; Raphaëlle ProulxTremblay; Jeanne B Bryan École Internationale de Montréal 3ème prix Sooyoon Seo; Caroline Ly; Le Dung No École Internationale de Montréal Rebecca Lu; Nuoxin Huang; Jeanne Woo Collège St-Louis Pierre Gagnon Chauvin; Andrée-Ann Lavergne Frenette; Laurence Burton Hurtubise École Internationale de Montéal

Le prix Droits et Démocratie a été décerné à Stéphanie Bacon Collège Laflèche pour son essai intitulé « Le prix de la sécurité et de la paix mondiale ». Enfin, les Éditions Hurtubise HMH ont également remis un prix sous forme de livres à des élèves du secondaire et du collégial. Sébastien Lachance; Andrée-Ann Fortier; Andréeann Homier; Mylène Roffi - École secondaire George-Vanier Marie-Pierre Turgeon; Christine Florigan Ménard; Geneviève Lezzoni Collège Notre-Dame-deLourdes Yuliya Barannik - École secondaire EdouardMontpetit Marie-Karine Rousseau; Chady Chahine; Catherine Bernard; Stéphanie BeslileLeblanc - Collège Laflèche Dominique Perron; Vincent Grenier-Cliché - Collège Francois-Xavier-Garneau

3ème prix — Rebecca Lu; Nuoxin Huang; Jeanne Woo - Collège St-Louis

Le Concours à l’hôtel de ville de Montréal C’est dans le superbe décor de la Mairie de Montréal que se déroulera le 16 juin prochain à 17 heures la cérémonie de remise des prix de la première édition du Concours L’ONU et vous.

Le ministre de l’Éducation LA PAIX, UN THÈME CHER AUX JEUNES DU QUÉBEC

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our la grande majorité des Québécois et des Québécoises, la paix universelle représente un idéal. La section montréalaise de l’Association canadienne pour les Nations Unies nous sensibilise à l’importance d’agir pour construire un monde meilleur. Le Concours L’ONU et vous est une belle initiative de sa part et je me réjouis que l’engagement de notre personnel enseignant ait contribué à la réussite de sa première édition. Il est particulièrement réconfortant de savoir qu’à travers tout le Québec, des jeunes du secondaire et du collégial se sentent concernés par le thème Vivre en sécurité dans un monde en paix. J’aimerais offrir mes félicitations les plus sincères aux lauréats et lauréates ainsi qu’à toutes les personnes qui ont collaboré, de près ou de loin, à la réalisation de ce projet. PIERRE REID

Le maire de Montréal

L’

Hôtel de Ville se réjouit d’être l’hôte de la section montréalaise de l’Association canadienne pour les Nations Unies à l’occasion de la remise de ses prix aux lauréates et lauréats du Concours L’ONU et vous. L’invitation faite aux étudiantes et étudiants des niveaux secondaire et collégial à réfléchir sur le thème Vivre en sécurité dans un monde en paix témoigne de manière remarquable de la volonté de l’ACNU-Montréal de sensibiliser les nouvelles générations aux défis que représente le monde multipolaire avec lequel nous devons désormais composer. À la faveur de cette cérémonie, mon collègue responsable des Relations internationales, M. Claude Trudel, sera heureux d’accueillir les représentants du milieu de l’Éducation et des organismes voués à la défense des droits et libertés et qui ont à cœur de faire connaître le rôle unique de l’ONU dans le monde.

Le président de l’ACNU-Montréal

L’

ONU comme telle constitue la raison d’être de l’Association canadienne pour les Nations Unies et donc de sa section Montréal. Jamais l’ONU n’a été aussi présente dans l’actualité. Plus que jamais, elle est perçue par les peuples comme le forum légitime où devraient se traiter les questions de sécurité et de paix, de guerre et de désarmement, de prévention et de résolution de conflits, d’aide au développement, de reconstruction des régions dévastées, d’action humanitaire, d’habitat, de développement durable, de diversité culturelle ou biologique et de droits de la personne. Ces questions sont autant d’enjeux planétaires jusqu’ici très imparfaitement pris en compte. La mondialisation en cours leur donne encore plus d’acuité et ajoute à l’urgence de les relever adéquatement. Ces enjeux se situent au cœur même du devenir de l’humanité désormais capable de s’autodétruire, brutalement par le feu nucléaire ou lentement par son incurie en matière environnementale. La mission de l’Association canadienne pour les Nations Unies et de ses 14 sections, dont la nôtre, est de sensibiliser et d’associer le public aux grands débats internationaux de l’heure, avec la préoccupation constante de faire connaître et de soutenir l’action des Nations Unies. Pour y arriver, l’ACNU mène ses activités de façon à servir de relais et d’articulation entre les gouvernements, les ONG et l’ensemble de la société civile. Soucieuse d’assurer la relève, elle consacre une part importante de ses énergies à ces citoyens en émergence que sont les jeunes et en qui elle souhaite stimuler le goût de travailler à configurer un monde meilleur

Toutes nos félicitations aux lauréates et lauréats et à leurs éducateurs. Gérald Tremblay

Michel Agnaïeff

Dans les écoles…

Voici quelques extraits de ces commentaires.

« C’est un excellent moyen pour faire connaître l’ONU. »

De nombreux professeurs ont fait parvenir des messages à l’ACNU pour saluer l’initiative du concours et donner des idées afin de l’améliorer. Qu’ils soient tous ici remerciés.

« Il y a un lien intéressant à faire avec le contenu du cours d’histoire de 5ème secondaire (histoire contemporaine). »

« Le texte a servi pour une évaluation d’étape et je l’ai aussi utilisé pour une évaluation au programme international.

« Ce fut une très belle activité pour les élèves. Notre école y participera de nouveau l’an prochain. »

Je pense que tous nos élèves sont maintenant plus conscients de ce qu’est l’ONU » »

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Premier prix catégorie essai collégial

Le massacre de Srebrenica : les raisons de l’échec de la mission de l’ONU

Bilan des victimes

Par Arianne Leduc, étudiante au Cégep André-Laurendeau

Note de l’ACNUexpress : En raison de l’espace dont nous disposons dans le magazine, nous avons dû réduire de moitié le texte de madame Ariane Leduc et l’amputer de ses notes de références. Tout en ne rendant donc pas complètement justice à cet excellent essai collégial, ces morceaux choisis donnent une bonne idée du propos ici défendu.

T

séparer : les femmes, vieillards et enfants d’un côté, les hommes en âge de combattre de l’autre. Ils sont forcés de quitter l’enclave. Les premiers, au nombre de 25 000, se rendent à Potocari, à 5 km au nord de Srebrenica, et s’agglutinent autour de la base de la Forpronu, alors que les seconds formeront la « colonne de la mort », qui marchera des jours durant dans les forêts environnantes dans l’espoir d’atteindre la zone gouvernementale de Tuzla. (…)

el que le mentionne l’article 1 de la Charte des Nations Unies, le mandat principal de l’Organisation des Nations Unies (ONU) est de « (…) maintenir la paix et la sécurité internationale et à cette fin : prendre des mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d’écarter les menaces à la paix (…) ». Or, bien que les mesures adoptées par l’ONU aient parfois été efficaces, elles ont aussi connu des ratés qui ont mené à l’échec de certaines missions. C’est ce qui est arrivé à Srebrenica, en Bosnie-Herzégovine, en 1995. Malgré le fait que cette ville ait été déclarée « zone de sécurité » par l’ONU, plus de 7000 personnes trouvèrent la mort dans l’un des épisodes les plus sanglants de la guerre en ex-Yougoslavie. Le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie vient d’ailleurs tout juste de déclarer le massacre de Srebrenica comme étant un génocide. Devant l’échec évident du mandat de protection de l’ONU face aux populations en danger, une question se pose : Quelles sont les principales causes qui peuvent expliquer l’échec de la mission de la Forpronu lors du massacre de Srebrenica, en ex-Yougoslavie, en juillet 1995?

Les 25 000 civils ayant rejoint Potocari, ne trouvèrent aucun secours auprès des casques bleus hollandais. (…) Des 15 000 hommes partis à pied, 12 000 étaient toujours portés disparus en 1998 et l’on croyait que certains étaient utilisés comme esclaves dans des mines. Aujourd’hui, le nombre total de victimes du massacre est évalué à environ 7 000.

Le manque de soutien des pays occidentaux à l’intervention onusienne Les pays occidentaux ont joué un rôle prépondérant dans les événements ayant mené au massacre de Srebrenica. Dans un premier temps, il faut savoir que l’ONU dépendait de l’OTAN au niveau des interventions militaires. De plus, le « groupe de contact », composé des États-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne, de l’Allemagne et de

3ème prix — Pierre Gagnon Chauvin; Andrée-Ann Lavergne Frenette; Laurence Burton Hurtubise - École

(…) Deux constantes reviennent chez la plupart des auteurs Internationale de Montéal : les principales causes qui expliquent l’échec de la mission de la Forpronu, lors du massacre de Srebrenica en ex-Yougoslavie en la Russie, préparait déjà la fin de la guerre et tentait de trouver des juillet 1995 sont : le manque de soutien des pays occidentaux et les solutions au conflit lorsque survinrent les événements de Srebrenica. incohérences liées à l’intervention de l’ONU à Srebrenica, c’est-à-dire L’intervention onusienne à Srebrenica n’est donc pas dissociable du principalement les contradictions du mandat de la Forpronu face aux rôle des pays occidentaux. (…) zones de sécurité, de même que la complexité de la chaîne de Avant le massacre commandement de l’ONU. Grâce aux révélations effectuées après le massacre, tout porte à croire, aujourd’hui, que les pays occidentaux savaient ce que les Le massacre de Srebrenica La ville de Srebrenica, en Bosnie-Herzégovine, est tristement célèbre troupes serbes préparaient à Srebrenica avant que le massacre ne se pour le massacre qui s’y est déroulé entre le 6 et le 21 juillet 1995, produise. Le dossier de la CIA contient des photos aériennes prises durant la guerre qui opposait les Serbes, les Croates et les Musulmans trois semaines avant le massacre illustrant un rassemblement, à en ex-Yougoslavie. 60 000 personnes la population de la ville. Les proximité de l’enclave, de camions et de bus qui ont servi à évacuer femmes et les jeunes filles furent aussi victimes de viols collectifs, les réfugiés lors du massacre. (…) Pire, des conversations furent souvent en présence de membres de leur famille. Le mardi 11 juillet captées entre les hauts commandants de la Forpronu et les dirigeants 1995, les troupes serbes du général Ratko Mladic prennent donc serbes au sujet des zones de sécurité. Le 4 juillet, soit deux jours avant possession de Srebrenica. Ils demandent d’abord aux réfugiés de se le début du massacre, la décision de ne pas user de frappes aériennes

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contre l’armée serbe était déjà prise, suite à une entente conclue entre Janvier et Ratko Mladic, dirigeant de l’armée serbe, et cette décision servit de monnaie d’échange pour la libération de 300 Casques bleus détenus en otage par l’armée serbe.

Pendant le massacre (…) L’épuration ethnique et les exécutions commencent sur le terrain dès le 6 juillet. Là non plus, rien n’est fait pour freiner les offensives serbes. Premièrement, le bataillon néerlandais de la Forpronu chargé de protéger Srebrenica ne tente aucune intervention afin de protéger la population de l’enclave. Non seulement aucun coup de feu n’a été tiré par les 350 soldats de la Forpronu présents, mais en plus, ceux-ci collaborent avec les militaires serbes. Ils ont notamment participé au tri des réfugiés, ont établi une liste des hommes en âge de porter des armes qui fut remise à Mladic et ont fourni du 3 prix — Sooyoon Seo; Caroline Ly; Le Dung No - École Internationale de Montréal carburant pour les bus chargés de futures victimes. Des photos aériennes permirent par ailleurs aux pays occidentaux, maintien de la paix sous un angle différent. En effet, plutôt que de se États-Unis en tête, de suivre un massacre en direct le 13 juillet 1995. Les limiter à intervenir pour préserver la paix déjà acquise dans un pays ou Américains détenaient aussi des photos de fosses communes une région donnée, l’ONU est aujourd’hui impliquée dans des conflits fraîchement creusées, qui ont été présentées à l’ONU seulement un qui ne sont pas encore arrivés à terme. De plus, le type de guerres pour lesquelles l’intervention de l’ONU est sollicitée a aussi changé. mois après le massacre. (…) Ainsi, la décennie 1990 a fait place à de nombreuses guerres civiles, plutôt qu’à des affrontements impliquant plusieurs États. Ces conflits Après le massacre Pourquoi toute cette indifférence de la part des pays occidentaux? Tout civils amènent non seulement l’ONU à intervenir dans des situations d’abord, les exécutions se sont produites à Srebrenica alors que les floues, où la paix n’est pas nécessairement acquise, mais aussi à gouvernements négociaient les accords de Dayton qui furent conclus reconsidérer ses méthodes traditionnelles, devenues inefficaces (d’où en novembre 1995 et qui mirent fin à la guerre dans les Balkans. la promotion de la « diplomatie préventive » plutôt que du L’abandon de la zone de sécurité était prévu dans le plan de paix et le développement des missions de « maintien de la paix »). De plus, les refus de bombarder s’explique par la volonté d’éviter une attaque sur pays occidentaux n’étant pas directement impliqués dans ces conflits, « le problème du maintien de la paix dans le monde relève maintenant les Casques bleus. de la compassion », ce qui pourrait aussi expliquer l’indifférence de Cependant, encore aujourd’hui, les pays occidentaux manifestent un ceux-ci. détachement évident face aux conséquences des événements de Srebrenica. Les principaux responsables du massacre, Ratko Mladic et Conclusion Radovan Karadzic, sont toujours impunis, malgré les actes En conclusion, il est tout d’abord clair que les pays occidentaux ont d’accusation qui pèsent contre eux au Tribunal Pénal International. (…) volontairement abandonné Srebrenica. L’ONU étant fortement Par ailleurs, le silence est toujours maintenu dans les pays occidentaux tributaire des décisions des États membres, le désintérêt des pays les face à ce massacre.(…). Un seul pays, les Pays-Bas, tient lieu plus puissants ont donc forcément contribué à l’échec de la mission de d’exception. Suite à un rapport dévastateur publié par des historiens en la Forpronu. (…) L’autre cause majeure de l’échec du mandat de 2002, le premier ministre Wim Kok et le commandant en chef de protection des réfugiés de l’enclave est la présence de nombreuses l’armée de terre, Ad van Baal, ont démissionné de leurs fonctions, incohérences et difficultés à l’intérieur même de l’intervention de reconnaissant ainsi leur responsabilité dans les atrocités commises à l’ONU. La principale est probablement la contradiction évidente dans la mission des Casques bleus postés dans la zone de sécurité : ceux-ci Srebrenica. devaient faire coïncider une mission d’aide humanitaire à une mission L’apathie quasi-totale qu’ont manifestée les pays occidentaux à l’égard défensive. Les événements de Srebrenica remettent aussi en question du massacre de Srebrenica est donc l’une des causes principales de la chaîne de commandement de l’ONU, trop complexe selon la plupart des auteurs consultés. l’échec du mandat de protection de l’ONU. ème

Les obstacles liés au mandat de l’ONU à Srebrenica Or, les pays occidentaux ne sont pas seuls responsables de l’échec de la Forpronu à Srebrenica. De nombreuses contradictions, incohérences et difficultés à l’intérieur même du mandat adopté par l’ONU sont aussi à l’origine du fiasco en Bosnie-Herzégovine. (…) La fin de la guerre froide au début des années 1990 a amené l’organisation des Nations Unies (ONU) à aborder les opérations de

Le fiasco de Srebrenica relance aussi un débat autour de la souveraineté des États. D’une part, les États devraient-ils céder une part de leur souveraineté et accorder à l’ONU l’autorité dans certaines situations? D’autre part, Srebrenica est un exemple de la problématique du droit d’ingérence. La communauté internationale, représentée par l’ONU, a-t-elle le doit d’intervenir dans les affaires internes d’un État? Une entrave au principe de la souveraineté des États est-elle acceptable sous prétexte qu’elle peut sauver des vies ?

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Association canadienne pour les Nations Unies – Montréal (ACNU-Montréal)

D

epuis 1946, l ’ACNU-Montréal soutient l’action de l’ACNU nationale en cherchant à faire mieux connaître l’Organisation des Nations Unies auprès de la population du Grand Montréal.

Elle cherche à susciter en eux le désir d’être des citoyens actifs au sein de la société civile pour qu’ils apportent plus tard leur contribution au traitement des enjeux auxquels l’ONU fait face et qui sont aussi les nôtres.

aussi les nôtres en ces matières. Les bénévoles de l’ACNU-Montréal estiment important de contribuer à mieux faire connaître et comprendre dans leurs milieux l’incomparable et indispensable rôle de l’ONU.

L’ACNU-Montréal favorise la participation des Montréalais à l’action de l’ONU et vise à développer leur intérêt pour les grands défis internationaux qui sont ceux de l’Organisation. L’ACNU-Montréal s’intéresse d’une manière plus spécifique aux jeunes.

Les États et les gouvernements ont certes des responsabilités à l’égard du maintien de la paix, de la sécurité internationale ou du développement social et économique et des droits de la personne, mais les citoyennes et les citoyens que nous sommes avons

Joignez-vous à eux. Adhérez à l’Association canadienne pour les Nations Unies et soutenez-la financièrement.

Dixième anniversaire de la Convention sur la diversité biologique

L

a Convention sur la diversité biologique, adoptée lors du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992, est entrée en vigueur le 29 décembre 1993. Elle compte 188 pays membres, dont le Canada, et ses signataires s’engagent à maintenir l’équilibre écologique planétaire tout en allant vers le développement économique. La responsabilité de réaliser les objectifs incombe aux pays à qui revient l’obligation d’appliquer ses dispositions. Les gouvernements s’engagent à conserver et à exploiter la biodiversité de façon à en assurer la pérennité car elle constitue la toile de la vie dont nous faisons intégralement partie et dont nous sommes totalement dépendants. La Convention fête donc cette année son dixième anniversaire et plusieurs activités sont prévues tout au long de 2004. Dans son message du 22 mai dernier soulignant la journée internationale de la diversité biologique, Hamdallah Zedan, secrétaire exécutif du Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique, a fait un vibrant appel à tous : « …Il ne faut pas oublier que les gouvernements ne sont pas les seuls responsables de la préservation de la diversité biologique. Chaque personne, chaque groupe humain, chaque organisation, qu’elle soit privée, publique, nationale, internationale non gouvernementale, se doit de faire évoluer la situation, par l’éducation et par l’exemple, en vue de mettre un terme au gaspillage et à la destruction inconsidérés ou délibérés des ressources. Nous avons tout intérêt à la faire. Si nous ne

parvenons pas à freiner l’appauvrissement de la diversité biologique, nous nous exposons à des conséquences tragiques. Notre priorité absolue doit être d’assurer la bonne santé et le bon fonctionnement des organes vitaux de la planète – sur terre, sur mer et dans les airs…. ». Rappelons que la Convention fixe trois objectifs principaux : la conservation de la diversité biologique, l’utilisation durable de ses éléments, et le partage juste et équitable des avantages

Le Secrétariat de la

Convention sur la diversité biologique

L

e Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique (SCDB) est une organisation internationale gouvernementale (OIG) qui déM. Hamdallah Zedan pend administrativement du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) établi au Kenya en 1992. Les principales fonctions du SCDB consistent à organiser les réunions, à rédiger les documents, à aider les gouvernements membres de la Convention à mettre en oeuvre leur programme de travail, à coordonner les travaux de la Convention avec ceux d’autres organisations internationales, et à collecter et diffuser les informations. Le SCDB a été l’une des premières organisations internationales d’importance

découlant de l’exploitation de ses ressources génétiques, à des fins commerciales et autres. Le Sommet mondial sur le développement durable de 2002 en a consacré l’importance, et un pas supplémentaire a été fait en 2003 par l’entrée en vigueur du protocole de Carthagène sur la prévention des risques biotechnologiques. Profil réalisé par Michèle Bertrand Vice-présidente et secrétaire à choisir Montréal en 1995 pour établir son siège social, à la suite d’un appel d’offres lancé à tous les pays membres des Nations Unies. D’une douzaine d’employés au siège provisoire à Genève et d’une trentaine dès l’ouverture du siège en 1996 au Centre de commerce mondial de Montréal, le SCDB compte présentement soixantedix employés dont, reflet la diversité culturelle de par le monde, plus de la moitié viennent d’autres pays que le Canada. Son secrétaire exécutif, Hamdallah Zedan, est en poste depuis 7 ans. Originaire d’Égypte, il connaît bien Montréal pour y avoir étudié à l’Université de Montréal. Il y est revenu avec plaisir et considère Montréal un emplacement de choix, tant en termes de qualité de vie qu’en termes de fonctionnement pour son organisation, et est particulièrement élogieux pour l’aide et l’appui accordés par les gouvernements du Canada et du Québec, et la Ville de Montréal. Plus d’infos sur : www.biodiv.org

Assemblée générale 2004 de l’ACNU-Montréal La Section de Montréal de l’Association canadienne pour les Nations Unies a tenu son assemblée générale annuelle réunissant ses membres et ses partenaires le 27 avril 2004. À cette occasion, l’AGA a reçu le bilan des activités depuis la dernière réunion en janvier 2003 et les résultats 2003, adopté son premier cadre stratégique et plan triennal pour 2004-2006 et procédé à la nomination des membres de son conseil d’administration. L’assemblée était précédée d’une table ronde organisée par l’ACNUMontréal, en collaboration avec Développement et Paix, dont le thème, bien d’actualité, portait sur « les interventions humanitaires en contexte militarisé ». Cet événement regroupait des panélistes réputés provenant d’organisations humanitaires, du milieu universitaire et des forces militaires canadiennes oeuvrant au maintien de la Paix. Invité spécial, M. Michael Tinkler, trésorier de l’ACNU à Ottawa, a adressé quelques mots à l’assemblée et félicité l’ACNU-Montréal pour son dynamisme. Bilan 2003 L’année écoulée a permis de stabiliser l’organisation malgré la rareté des ressources. L’année s’est terminée avec un modeste surplus. L’ACNU-Montréal occupe maintenant de nouveaux locaux grâce à la générosité de l’UQAM qui la fait bénéficier sans frais d’une foule de services, en plus de lui offrir un milieu d’interaction stimulant avec le Secrétariat d’ORBICOM qui l’accueille. Le projet du Concours L’ONU et vous, projet pilote dans sa première édition, a rallié auprès de l’ACNU-Montréal un bon nombre de partenaires qui participent activement et financièrement à l’organisation et à la tenue du concours dont les résultats seront dévoilés le 16 juin 2004 à l’Hôtel de Ville de Montréal. Le bulletin ACNU-Express a été relancé. Plan stratégique L’AGA a adopté le premier plan stratégique triennal de la section, pour la période 2004-2006. Le président a indiqué que les efforts porteront principalement sur le renouvellement du membership et le recrutement de nouveaux membres, et sur la recherche de nouveaux alliés et partenaires pour entreprendre conjointement les projets. Une deuxième édition du concours sur l’ONU est prévue en 2004-2005 et on tablera sur les acquis de la première édition pour sa réalisation. Conseil d’administration Le président sortant, Michel Agnaieff, a été reconduit dans ses fonctions. Le conseil est maintenant composé de 13 membres dont 3 se sont joints en date du 27 avril 2004. Il s’agit de M. Gilles Gingras, Mme Micheline Jourdain et Mme Marie-Josée Rousse. Les membres suivants ont été reconduits dans leur fonction d’administrateur : Mme Michèle Bertrand, M. Michel Brûlé, M. Renato Cudicio, M. Louis Dussault, président sortant, Mme Amélie Hamilton, M. David Kho et Mme Madeleine Sultan, de même que les anciens présidents et conseillers, M. Paul Gagner et M. Robert Letendre. Michèle Bertrand Vice-présidente et secrétaire

EN PRIMEUR

concours 2004-2005 Le thème de l’édition 2004-2005 du Concours L’ONU et vous sera : Contributions du Canada à l’ONU. L’ACNU-Montréal entend ainsi souligner le 60e anniversaire de la création de l’ONU en 1945 et contribuer à mieux faire connaître la coopération exemplaire que le Canada a apportée à l’Organisation des Nations Unies. Association canadienne pour les Nations Unies — Montréal United Nations Association in Canada — Montreal

Concours L’ONU et vous 2004-2005 : contributions du Canada à l’ONU «… il serait difficile d’imaginer l’ONU sans le Canada et j’irais même jusqu’à dire qu’il serait difficile d’imaginer le Canada sans l’ONU.…». Ces mots du Secrétaire général de l’ONU, Koffi Annan, devant le parlement du Canada, le 9 mars 2004, témoignent éloquemment de l’apport de notre pays à l’édification des Nations Unies et des liens qui nous y relient depuis 60 ans. Tant pour la mémoire collective que pour l’avenir, il est primordial que les nouvelles générations connaissent le rôle qu’y ont joué et, que jouent encore, les Canadiennes et les Canadiens dans le système des Nations Unies. Aussi, à l’occasion du soixantième anniversaire de l’ONU, l’ACNU propose aux élèves du secondaire et aux étudiant(e)s du collégial d’examiner une ou plusieurs des contributions du Canada à l’Organisation depuis 1945, voire 1 d’explorer celles qu’il conviendrait de lui apporter. L’édition 2004-2005 du Concours L’ONU et vous présente donc une problématique ouverte, large et en harmonie avec les programmes du ministère de l’Éducation. Le concours sera lancé au mois de septembre prochain et clôturera au mois de mai 2005. Plus de 6 000$ en bourses et prix seront offerts. Voici quelques exemples de la grande variété de sujets qu’elle offre : • Le Conseil de sécurité, sa réforme • La consolidation de la paix et la sécurité humaine • La non-prolifération, le contrôle des armements et le désarmement • L’élimination des mines antipersonnel • Le développement économique et social • L’environnement et le développement durable • Les droits de la personne • La promotion et la protection des droits des femmes • Le renforcement du respect des droits des enfants • Les libertés fondamentales et les droits des Autochtones. • La société de l’information Pour plus d’information, voir le site du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international du Canada http://www.dfait-maeci.gc.ca/canada_un/cdn_un-fr.asp

Michel Brûlé Vice-président 1) Les élèves du secondaire auront le choix entre la production d’un essai ou d’une affiche. Seul l’essai sera admis pour les étudiants du collégial . Les modalités du concours 2004-2005 seront affichées ultérieurement sur le site Internet de l’ACNU : www.unac.org/montreal

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Tous nos remerciements aux jurés bénévoles du Concours :

Concours L’ONU et vous

Des partenaires de prestige L’ACNU-Montréal remercie ses partenaires qui, par leurs contributions et appuis, rendent possible la tenue de son concours :

Mr. Sylvain Allard Mr. Rock Anctil Mme Julie Benoit Mr Jacques Gagné Mr Stéphane Huot Mme Micheline Jourdain Mr Pierre Ross Mme Louise Lacour Mr René Del Magro Mr Fernand Ouellet Mme Lucie Piché Mme Micheline Sicotte Mme Nicole Vachon

est publié quatre fois l’an par l’ACNU-Montréal Abonnement gratuit : [email protected] Coordination : Renato Cudicio Rédaction : Michel Brûlé Renato Cudicio Amélie Hamilton Collaboration spéciale : Michèle Bertrand Conception graphique et infographie commanditées par www.multiple-media.com Infographie et impression : CSQ L’ACNU remercie Montréal International pour sa contribution à la publication. www.montrealinternational.com L’ACNU remercie l’UQAM pour son hospitalité www.uqam.ca

Fédération des cégeps

Fédération des enseignantes et des enseignants de cégep (FEC)

ACNU-Montréal Université du Québec à Montréal Pavillon Judith-Jasmin 405, rue Sainte-Catherine Est, bureau J-4350 Montréal (QC) H2L 2C4 Tél. : (514) 987 3000 poste 7621 Fax : (514) 987 0249

Adresse postale ACNU-Montréal Université du Québec à Montréal Bureau J-4350 C.P. 8888, succursale Centre-ville Montréal (QC) H3C 3P8

www.unac.org/montreal

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