2008 Auvigne Ridremont Afmvp

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CARACTERISTIQUES DES PROFILS SEROLOGIQUES ELISA SDRP REALISES EN ELEVAGE PORCIN: SYNTHESE SUR 5 ANS, ENSEIGNEMENTS PRATIQUES Auvigne V.1, Rigaut M. 2, Ridremont B.2 (1) EKIPAJ, E-28223 Pozuelo de Alarcón (2) Intervet Schering-Plough Animal Health, F-49071 Beaucouzé

Introduction Le laboratoire Intervet Schering-Plough propose aux vétérinaires praticiens la réalisation de profils sérologiques SDRP dans le but d’évaluer le statut sanitaire des élevages en termes de stabilité et d’activité, puis d’implanter ou d’optimiser un protocole de lutte. Le protocole de base conseillé pour les prélèvements sanguins inclut des truies de divers rangs de portée et des porcelets de 6, 9, 12 et >= 15 semaines (5 par tranche d’âge).

ce type est compatible avec de bonnes spécificité et valeur prédictive du test. La distribution des ratios S/P des porcelets de 14 à 19 semaines est similaire à celle des plus de 20 semaines.

Lors de recherche diagnostique SDRP au laboratoire en élevage infecté chronique, on souhaite une information précise : le virus circule-t-il activement dans l’élevage, à quel stade (âge, rang de portée) les porcs s’infectent-ils ? Cependant, l’interprétation des résultats sérologiques (Elisa sur les IgG) peut-être délicate, car la présence d’anticorps maternels, d’anticorps vaccinaux, le délai plus ou mois long depuis l’infection compliquent l’interprétation des résultats. Dans ce contexte, quel est l’apport diagnostique et épidémiologique des résultats semi-quantitatifs (ratios S/P) ? L’objectif de cette étude est d’apporter des éléments de réponse à cette question en exploitant les résultats des profils sérologiques réalisés au cours des 5 dernières années.

Chez les reproducteurs, la distribution ne suit pas une loi normale (médiane=1,52). Les S/P faiblement positifs sont « surreprésentés » par rapport aux charcutiers de 20 semaines (population de référence).

Chez les porcelets de moins de 14 semaines, la distribution est différente. Elle est bimodale avec deux pics de distribution : le premier est proche d’un S/P de 2, le second est proche du seuil de positivité (S/P=0,4).

semaine3=12 30

25

25

7 á 10 semaines Pourcentage

Pourcentage

semaine3=9 30

20 15

%

10

11 à 13 semaines

20 15 10 5

5 0 0.4

0,4

1.2

2

2

2.8

3.6 S/P

3,6

4.4

5.2

5,2

0 0.4

6

0,4

1.2

2

Le ratio S/P est le rapport entre le signal du sérum testé et le signal du témoin positif. Le mode de distribution de ces ratios S/P « positifs » est analysé graphiquement pour les différentes catégories d’animaux. L’objectif est de discerner des sous-populations. L’hypothèse de base est que, dans une population homogène, les ratios S/P se distribuent suivant une distribution normale (courbe en cloche). Résultats Dans cet échantillon d’élevages infectés, le taux d’infection des animaux est de 62% chez les reproducteurs. Chez les porcelets, le taux d’infection 100 est de 27 à 72% suivant l’âge (Fig. 1). On retrouve un profil sérologique moyen 90 sur issus déjà décrit (Auvigne, 2003) : la décroissance des anticorps maternels jusqu’à 9 semaines d’âge, puis la séroconversion progressive en 80 engraissement, dès 12 semaines.

2003 - 2007

70 60

50 40 30 20 10 0

3

6

9

12

15

18

21

Figure 1 : Taux d’infection (%) des porcelets suivant l’âge (semaines). L’étendue des ratios S/P va de 0 (les résultats négatifs sont rendus à 0 par les laboratoires d’analyse) à 6,2. La distribution des sérums positifs est très différente suivant les types d’animaux (Fig. 2). Chez les porcs charcutiers de 20 semaines, la courbe de distribution est d’allure normale (courbe en cloche) et clairement éloignée de la borne de positivité (S/P=0,4). Le ratio S/P médian est de 1,92. Une distribution de

3.6 S/P

3,6

4.4

5.2

5,2

6

30

20 semaines et plus

25

Reproducteurs

25

20

Pourcentage

Pourcentage

Matériels et méthodes Dans la base de données des résultats sont sélectionnées les analyses réalisées de 2003 à 2007 avec le kit Elisa Idexx et pour lesquelles le type d’animaux et l’âge, quand il s’agit de porcelets, sont renseignés. Les dossiers complètement négatifs sont exclus, car l’objectif est de réaliser cette synthèse dans les élevages infectés. Au final, l’étude inclut 433 dossiers et 7400 résultats sérologiques individuels. Les porcelets sont regroupés par tranche d’âge de 3 semaines.

2.8

2

Reproducteurs

semaine3=21 30

15 % 10 5

20 15 10 5

0 0.4

0,4

1.2

2

2

2.8

3.6 S/P

3,6

4.4

5.2

5,2

6

0 0.4

0.8

0,4

1.2

1.6

2

2

2.4

2.8 S/P

3.2

3.6

3,6

4

4.4

4.8

5.2

5,2

Figure 2 : Distribution des rations S/P suivant les types d’animaux. Discussion Il est souvent affirmé que la sensibilité et la spécificité d’un test diagnostic sont des « caractéristiques intrinsèques » de ce test, c'est-à-dire qu’elles sont indépendantes des caractéristiques de la population.. Cependant, dans le cas du SDRP, un résultat positif n’aura pas la même signification suivant les catégories d’animaux prélevés. Chez les porcs charcutiers de plus de 14 semaines d’âge, la simplicité de la courbe de distribution des ratios S/P est le témoin d’une situation immunitaire clarifiée : à cet âge les porcs n’ont plus d’anticorps maternels, sont en fin de séroconversion (infection plus ou moins récente). Le diagnostic sérologique est parfaitement adapté à cette catégorie d’animaux et le résultat univoque en l’absence de vaccination. Chez les porcelets plus jeunes, la distribution est complexe car les porcelets peuvent être positifs du fait de la présence d’anticorps maternels ou du fait des anticorps actifs. Certains animaux peuvent être également en cours de séroconversion. Les ratios S/P peuvent donner une indication pour classer les individus dans l’une ou l’autre de ces deux catégories. Cependant cette classification ne peut être précise, car les deus sous-populations ne sont pas clairement distinctes. C’est une des limites de la technique ELISA ; la PCR apparait plus adaptée pour réaliser un diagnostic d’infection précoce. Chez les reproducteurs, la situation est compliquée par la présence possible d’anticorps vaccinaux et la décroissance des anticorps dans les mois suivant l’infection. Cependant, le diagnostic PCR étant peu adapté chez les truies (virémie faible et intermittente), l’analyse semi-quantitative conserve un intérêt pour objectiver une clinique (cinétique) ou caractériser la stabilité de l’infection en élevage non vacciné ou vacciné avec un vaccin inactivé (seulement cochettes et primipares). Si les reproducteurs sont vaccinés à l’aide d’un vaccin vivant, le diagnostic sérologique direct est difficile, mais on dispose d’autres investigations disponibles : suivi d’animaux « sentinelles » ou diagnostic indirect sur porcelets en maternité . Bibliographie 1. Mieli L. Journées AFMVP 2003, 71-77. 2. Ridremont B., Auvigne V. Journées AFMVP 2003, 171. Remerciements Les auteurs remercient les vétérinaires ayant réalisé les profils.

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