CARACTERISTIQUES DES PROFILS SEROLOGIQUES S.D.R.P SUR PORCS EN CROISSANCE EN ELEVAGE INFECTE ET NON VACCINE B. Ridremont 1, V. Auvigne 2 (1) Intervet S.A., BP 17144, 49071 Beaucouzé (2) Ekipaj, 4 allée Charles Gounod, 35760 Saint Grégoire
Résultats Le profil sérologique moyen Le profil sérologique moyen est classique (Figure 1): les anticorps maternels détectables chez 40% des jeunes porcelets décroissent pour atteindre un minimum vers 8 à 10 semaines d’âge (soit en fin de post-sevrage/ début d’engraissement). La séroconversion au virus « sauvage » est ensuite observée en engraissement : plus de 80% des porcs en fin d’engraissement sont séropositifs. Figure 1 : Le profil sérologique moyen
Figure 3 : Profils moyens par département
Pos sur 5
5 4 3 2 1 0 5à7
8à10 11à13 14à16 Âge (semaines)
% de sérums positifs
5à7
8à10
11à13 14à16
Âge (semaines)
35/53/50
8à10 11à13 14à16 Âge (semaines)
80% 60% 40% 20% 0% 2à4
5à7
8à10
11à13 14à16 17à20
21et+
Âge (semaines)
Une réponse de type « tout ou rien » dans les bandes Le profil sérologique moyen montre une séroconversion progressive, mais, au niveau de chaque bande, la réponse sérologique est très majoritairement de type « tout ou rien » (Figure 2). Ainsi on observe que les bandes sont soit entièrement négatives (36% des bandes n’ ont aucun porc positif sur 5), soit fortement positives (38% des bandes ont au moins 4 porcs positifs sur 5). Ceci permet de confirmer que la bande est bien « l’unité épidémiologique » dans l’élevage, et que la circulation virale est souvent explosive au sein des bandes. Figure 2 : Résultats par bande
Discussion L’analyse de ces profils réalisés dans les conditions du terrain met en évidence des différences entre zones géographiques. Ces différences sont observées entre 5 et 13 semaines d’âge. Les sérologies sur des animaux plus âgés, qui sont très pertinentes pour déterminer si un élevage est infecté ou indemne, n’apportent par contre pas (ou peu) d’informations sur les caractéristiques de la circulation virale dans l’élevage. Ces résultats sont à interpréter avec précaution car le choix des élevages n’était pas aléatoire. Cependant, ils permettent de poser l’hypothèse qu’il existe des facteurs structurels influençant la circulation du SDRP sur les porcs en croissance (taille, type et conduite d’élevage, état sanitaire global,…). Si ces facteurs pouvaient être précisés, il devrait être possible de définir des « sous-groupes » d’élevages et d’optimiser les protocoles vaccinaux sans avoir à réaliser des profils sérologiques complets et réguliers dans chaque élevage. Remerciements Les auteurs remercient l’ensemble des vétérinaires ayant réalisé les profils sérologiques en élevage. Bibiographie 1. Pommier P. et al., Étude sérologique et virologique de la dynamique de l’infection par le virus du Syndrome Dysgénésique et Respiratoire Porcin dans des élevages naisseurs-engraisseurs. Journées Recherche Porcine 2003, 35, 369-374.
40%
% des bandes
5 4 3 2 1 0
5 4 3 2 1 0 5à7
100%
22/56
29 Pos sur 5
Matériels et Méthodes Le bilan présent analyse les résultats de 375 profils « non-négatifs » (au moins un porc positif par profil), comprenant au moins trois classes d’âge (avec en moyenne 5 sérums par classe d’âge) et réalisés de février 2002 à fin février 2003. Ces profils ont été réalisés par 62 vétérinaires. Dans ces élevages, les porcs en croissance ne sont pas vaccinés. Un total de 7 734 sérologies est pris en compte dans l’étude. Les sérologies ont été réalisées selon la méthode Elisa (dont 90% avec le kit Idexx).
considérant la bande comme unité statistique. Quatre zones sont considérées : le Finistère (n=48), les Côtes d’Armor et Morbihan (n=40), l’Ille et Vilaine, la Manche et la Mayenne (n=18), les autres départements (n=3). D’une zone géographique à l’autre, les profils diffèrent de façon significative en post-sevrage et en début d’engraissement (Figure 3). Ainsi, dans le Finistère, plus de 2 porcelets sur 5 sont positifs en début de post-sevrage (5 à 7 semaines), soit un de plus que dans les autres départements. A l’est de la Bretagne (Ille et Vilaine, Manche et Mayenne), les profils se caractérisent par une forte prévalence en début d’engraissement : plus de 3 porcelets sur 5 sont positifs entre 11 et 13 semaines d’âge, soit 1,4 de plus en moyenne que dans les autres départements . On ne met par contre en évidence de différence suivant la période de prélèvement (printemps/été vs automne/hiver).
Pos sur 5
Introduction Les profils sérologiques en élevage permettent d’évaluer l’âge à la séroconversion des animaux en élevage et par conséquent leur âge à l’infection (1). Ils sont un outil privilégié pour analyser les conséquences cliniques et économiques des pathologies en élevage et adapter les stratégies de contrôle et d’éradication. Depuis février 2002, le laboratoire Intervet propose aux vétérinaires spécialisés en production porcine un partenariat pour la réalisation de profils sérologiques SDRP. Nous proposons ici une analyse descriptive des profils réalisés pendant environ une année dans ce cadre défini.
20%
0% 0
1
2
3
4
5
Nombre de positifs sur 5
Des disparités entre zones géographiques L’analyse par zone géographique a été réalisée en prenant en compte 114 profils avec au moins 4 tranches d’âge prélevées entre 5 et 16 semaines d’âge et en